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Actualité France - Page 377

  • Le préfet des Hautes-Pyrénées au repas de rupture du jeûne des femmes à la mosquée de Mouysset

     

    Pas de parité en vue ici : pas d'homme sur la photo ... « La préfète », en poste depuis quelques jours est simplement venue rompre le jeûne à la mosquée de Mouysset. Avec les femmes, donc, évidemment. Obligatoire, d'ailleurs ...

    Elle rompt aussi avec ce que sa formation à l'école nationale de la magistrature et ses différents postes dans la préfectorale ont pu lui apprendre, elle rompt avec la sacro-sainte  laïcité, avec la tradition française et européenne de présence conjointe hommes - femmes en société ... elle rompt avec son devoir de neutralité et de réserve ! Bien entendu, elle ne portera pas la même attention au culte catholique dans le département des apparitions mariales à Lourdes ! Inutile - voire négatif - de lui en toucher un mot. 

    Ses services se borneront à indiquer que « la préfète des Hautes-Pyrénées à partagé le repas de rupture du jeûne avec les femmes de la mosquée de Mouysset. Un très bon moment de convivialité et de partage. »

    Les valeurs de la République sont à géométrie variable. A vrai dire, ce n'est pas un scoop, n'est-ce pas ?   LFAR

     

  • Il faut en finir avec les pleurs, les fleurs, les peluches, les bougies et mobiliser la nation pour la lutte !

     

    3578948983.jpgQue dire d'utile, d'efficient, que dire de plus, après le carnage de Nice ? Qui ne soit pas la simple redite de ce que nous avons pensé et écrit après les attentats du 7 janvier et du 13 novembre 2015, à Paris ?

    Nous reprenons plus loin les réflexions que nous avons publiées à la suite de ces tragiques événements. Parce qu'elles nous semblent clairvoyantes, pertinentes et très actuelles malgré le temps qui a passé.

    Mais ce qui nous paraît important aujourd'hui, après la troisième action djihadiste de grande ampleur qui, à Nice, vient de frapper de nouveau le peuple français, c'est de dénoncer la tactique inchangée du Système politico-médiatique face au drame : empêcher une réaction populaire anti-islamiste et identitaire de se produire. Infantiliser, déviriliser les Français, ne diffuser à longueur de journée - et de nuit - que des images et des paroles de douleur, de deuil et de compassion mièvre. Ne pas désigner l'ennemi, encore moins le terreau d'où il vient; empêcher la colère des gens de s'exprimer vraiment, et leur volonté de se défendre, de se battre, et - pourquoi pas ? - de venger les morts ? 

    « L'ennemi doit être désigné, identifié sans détours; on ne le combat pas par l'inaction et le commentaire pleurnichard; on ne gagne pas une guerre avec des fleurs, des pleurs, des bougies, des psychologues et de bons sentiments - plus niais que bons, en la circonstance ; on ne mobilise pas un peuple pour la lutte si on le maintient dans l'infantilisme compassionnel.  La colère, le désir de vengeance même, la soif de victoire, sont, dans un tel cas, condition sine qua non du succès. C'est - pointe Gilles Kepel - une guerre existentielle que Daech a déclarée à la société française en tant que telle. Sa mobilisation - indépendamment de l'Etat, voire contre lui - ne sera pas ou plus compassionnelle mais âpre, vigoureuse et identitaire. » Voilà ce que nous avons publié samedi dernier [16.07] et qui nous paraît être l'essentiel, à ce jour.

    Dans le même esprit, la même ligne, nous est parvenu le commentaire suivant, qui développe la même réflexion :

    « Le Pays Réel serait capable aujourd'hui d'une grande réaction civique identitaire. De nouvelles élites intellectuelles et virtuellement médiatiques se sont formées et, d'une certaine manière, ont gagné la bataille des idées.

    Et pourtant, le Système politico-médiatique garde la main sur le conditionnement de l'opinion. Ils redoutent et combattent en priorité la grande vague « populiste » et anti-islamiste qui les emporterait et emporterait tout, si elle était conduite, dirigée ... Ils la stérilisent et la déroutent vers une réaction purement compassionnelle : le deuil, les pleurs, les fleurs, les peluches et tout ce minable attirail dévirilisé.

    Et le populo marche, en rajoute des tonnes sans comprendre à quel point il se laisse désarmer. Un grand quotidien, une chaîne de télé, une chaîne radio, un portail internet de grande audience, tout cela manque cruellement pour transformer l'essai, rendre possible la vaste révolte civique que nous pourrions espérer voir se former, se lever.

    Pour l'instant, il manque cette conjonction de patriotes valeureux qui, au début du siècle dernier, avaient lancé l'Action française. A quand ce courage ? Sans de puissants médias, rien ne se fera. La réaction d'un peuple n'est jamais tout à fait spontanée. Patience ? Oui, espérons ! » [Cédric Valin, 16.07]

    Telle est, en effet, notre analyse.  Et disons-le : c'est une analyse d'Action française.  Lafautearousseau  •

  • Pour une réaction de fond !

     

    Publié le 15.11.2015, à la suite des tueries du 13 - Actualisé le 18.07.2016

     

    Hormis la vision concrète de l'horreur, la vague terroriste qui vient de submerger Paris ne nous a rien appris que nous ne sachions déjà. Rien, ni sur le nombre des victimes, ni sur le mode opératoire des terroristes, qui n'ait été prévu, analysé, annoncé. L'on savait que de nouveaux attentats se préparaient. On le sait aujourd'hui aussi pour demain, ou après-demain... Qu'ils puissent prendre une encore plus grande ampleur, mettre en œuvre des moyens plus terrifiants encore que ceux utilisés hier, on le sait aussi. Et que cette guerre, fût-elle asymétrique, ou précisément parce qu'elle l'est, soit faite pour durer, qu'elle ait la possibilité d'enrôler pendant longtemps encore de nouveaux combattants à travers le vaste monde islamique, qu'elle puisse donc s'étaler sur plusieurs décennies, n'est hélas pas une hypothèse absurde.

    La France est-elle humainement, moralement, intellectuellement, techniquement, militairement et politiquement - nous voulons dire institutionnellement - armée, pour la mener, la soutenir, y triompher ? Comment ne pas se poser ces questions de fond lorsqu'on observe la société française, la vie politique française ? C'est à dire, en bref, lorsqu'on constate notre extrême fragilité ? Quelques jours de sursaut, quelques discours martiaux, lorsque tout semble s'effondrer, ne peuvent cacher le vide sidéral du continuum politique et social français.

    Si l'on n'a pas conscience de cette question de fond, rien n'est possible. On pourra toujours attendre et réclamer de nos dirigeants des actes forts, un regain d'autorité, une inflexion majeure de notre politique étrangère, ou de notre politique d'immigration, comme Nicolas Sarkozy l'a fait hier matin, le passage à l'acte se fera attendre, sera d'apparence, sera fait de demi-mesures.

    Réclamons donc sans illusion cette réaction de l'immédiat. Acceptons-en l'augure improbable. Tout ce qui pourra être décidé de positif pour la sécurité de la France et des Français sera malgré tout bon à prendre.

    Mais tentons surtout d'envisager ce que pourrait, devrait être une réaction de fond. Sur le double plan moral et politique.

    Au lendemain des attentats de janvier, la préoccupation du pays légal tout entier - politique et médiatique - fut d'abord de préserver la communauté musulmane de toute réaction hostile. On s'est dits Charlie et l'on ne s'est pas battu pour la France, pour le peuple français, mais pour une très contestable et, au sens plein, dérisoire liberté d'expression. La réaction nationale qui était possible fut ainsi fourvoyée. Ce fut l'esprit Terra Nova qui nous a valu presque un an de matraquage permanent, multiculturaliste, universaliste, antiraciste (c'est à dire anti-blancs), immigrationniste, sansfrontiériste, etc. Ce corpus idéologique, utopique et destructeur, où l'identité nationale est moquée, la fierté nationale tournée en ridicule, l'Histoire de France oubliée, la repentance, la culpabilisation érigées en méthode pédagogique, ce corpus idéologique omniprésent doit être pourchassé, combattu, abandonné, si l'on veut avoir quelque chance de gagner la guerre qui nous est faite. On ne mène pas à la bataille, encore moins à la victoire, un pays dont on sape le moral, les racines, la fierté, l'identité. Nous savons que toute identité évolue, s'approprie, s'enrichit d'apports extérieurs pour les incorporer à ce qu'elle a de substantiel et de pérenne. Il sera temps, secondairement, de chanter les louanges des dits apports extérieurs. L'urgence est aujourd'hui, prioritairement, de rendre aux Français le sens et la fierté de leur identité pérenne. Ce pourrait être la mission, d'ailleurs déjà heureusement entreprise, de ce courant d'intellectuels qui s'opposent aujourd'hui avec  pertinence - mais encore trop faiblement - à la déconstruction du pays, de sa culture, de son essence. Nous pensons en particulier à ce courant de journalistes, écrivains, historiens, universitaires et politiques, que l'on nomme néo-réacs ou néo-conservateurs.  De nombreux Français, aujourd'hui, attendent beaucoup de leur action.   

    Au delà de la lutte idéologique pour le moral français, pour l'identité française, la seconde question essentielle qui se pose est celle de la validité ou non de notre Système politique et institutionnel, de son adaptation ou inadaptation aux temps dangereux dans lesquels nous sommes entrés. Quelques jours d'union nationale cèderont vite la place dans le monde politicien aux obsessions électorales, à l'esprit de parti. Aux grands enjeux nationaux, oubliés aussitôt le danger passé, vite oublié lui aussi, succèdera l'obsession des échéances électorales, les régionales, qu'elles aient lieu ou non à la date prévue, la présidentielle de 2017 et, pourquoi pas ?, de 2022. L'existence de la nation se retrouvera sacrifiée aux intérêts de parti et à l'ambition des personnes. L'activité politique se ramènera à leurs jeux et à leurs luttes. La question du régime a été posée à de multiples reprises ces derniers mois dans la presse, dans le débat public. Par de nombreuses personnalités. Y compris par un ministre de la République en exercice. L'un des principaux. Le plus jeune et le plus brillant. Oui, notre devoir de Français responsables est de poser, de rouvrir la question du régime qu'il faudrait à la France.

    C'est cela qu'en d'autres temps eût proposé la grande voix de l'Action Française. C'est cela qu'à notre plus modeste échelle, nous proposons aujourd'hui.

     

    Lafautearousseau

  • Nous ne sommes pas tous Charlie, nous sommes tous la France.

     

    Mis en ligne le 8.01.2015 - Réactualisé le 18.07.2016

    Ils nous avaient déjà fait le coup de Charlie pour détourner vers des fadaises toute réaction nationale ....

    Quand on laisse entrer chez soi, en un laps de temps relativement court, des millions d’immigrés venus d’un autre continent, nés d’une civilisation radicalement différente, guidés par les mirages d’un niveau de vie que leur misère originelle rend terriblement attrayants et qui n’ont que peu de sens et de respect de ce que sont les mœurs, les lois, les traditions du pays où ils arrivent, quand on en a soi-même largement perdu l’amour et la pratique, il n’ya pas de quoi être étonnés des troubles et des violences qui se produisent inéluctablement. C’est la première réflexion qui nous vient à l’esprit après les évènements tragiques d’hier, à Paris. Il y a longtemps, ici, en effet, que nous mettons en garde contre la politique d’immigration de la France, devenue plus périlleuse encore du fait de la crise économique et du laxisme de nos gouvernants. Du fait, aussi, d’un certain nombre de nos erreurs - de graves erreurs - en matière de politique étrangère. Il y a longtemps que nous signalons à quel point notre République vit sur une poudrière et qu’il peut arriver un temps où le travail de nos services de sécurité ne suffira plus à empêcher la multiplication des violences et des attentats. Ce temps est peut-être arrivé et il ne faut pas manquer d’en rechercher les causes, d’en marquer les responsabilités. Certes, tous les musulmans de France ne sont pas des terroristes. Loin de là. Nombre d’entre eux sont probablement en voie d’intégration. Et le réalisme devrait conduire, si nous en sommes capables, à les y aider, à les y encourager. Mais les risques de l’immigration massive demeurent ; elle est un terreau porteur de terribles dangers. Et, en tout cas, tous les terroristes qui menacent aujourd’hui la France le font au nom de l’Islam.    

    Notre seconde remarque est que la société de la liberté, de l’insolence et de l’irrespect que l’on nous prêche inlassablement depuis hier – mais liberté, insolence et irrespect factices et convenus qui cachent en réalité un profond conformisme et sont à sens unique – comporte en soi-même les germes de la dissolution et de la violence. Les médias, la pensée unique, ont immédiatement forgé, imposé le slogan « Nous sommes tous Charlie » et posé la « liberté d’expression » comme un absolu. Nous regrettons de dire que nous ne sommes pas de cet avis. Aucune liberté ne doit se considérer comme un absolu. Y compris la liberté d’expression, notamment celle de la presse qui ne devrait pas pouvoir manquer de s’imposer la règle, l’éthique, la déontologie qui donne à toute liberté sa définition et sa justification. C’est ce que Charlie Hebdo ne reconnaissait pas, ne s’imposait pas. L’on ne moque pas, selon nous, qui plus est de façon triviale, ce qui pour des milliards d’hommes, à tort ou à raison, constitue depuis des siècles des figures sacrées. Ainsi en est-il des figures de l’Islam, comme de celles du Christianisme. Les morts sont naturellement à regretter, leurs familles à plaindre. Mais – au risque de choquer – le coup porté à Charlie Hebdo ne nous paraît pas une perte de substance pour la France. 

    Nous ne sommes donc pas Charlie. Matteo Renzi, apportant le soutien de l’Italie, vient de déclarer : « On est tous la France ». C’est ce que, dans ces circonstances, il convient seul de dire et de penser.  •   Lafautearousseau

     

  • Culture • Régis Debray est il réactionnaire ? Débat avec Alain Finkielkraut

     

    3578948983.jpgOn ne résume ni ne commente en quelques lignes qui se doivent d'être brèves un brillantissime entretien de 50 minutes entre Alain Finkielkraut et Régis Debray*, où sont évoquées en profondeur les vraies questions, les questions essentielles qui se posent à la société contemporaine, dont la France, l'Europe, et, au sens ancien, à l'Occident. Si on a le temps, le goût et le courage, on écoute. Faute de quoi, il sera difficile d'émettre sur les idées et les combats de ces deux intellectuels de haute volée, des jugements autorisés.

    Nous ne dirons pas qu'ils appartiennent à notre famille de pensée, mais, plutôt, qu'ils s'en rapprochent, qu'ils lui sont souvent tangents et qu'il y a là, pour nous, une pressante invitation à nous y intéresser.

    On remarquera notamment l'analyse qui est faite du progressisme, dans ces réflexions qui, d'ailleurs, le déclarent sorti de l'ordre du jour. On remarquera que l'homme y est défini comme un « être de transmission », que celle-ci y est opposée à la pratique moderne, très inférieure, de la communication. On retiendra peut-être encore, cette formule par laquelle Regis Debray constate que « la mondialisation des objets produit la tribalisation des sujets ». « Et ça, ajoute-t-il, ce n'était pas au programme. ». Qu'est-ce qui est donc au programme, vers quoi allons-nous ? « Vers un ressourcement identitaire » est l'une des formules de conclusion de ce passionnant débat.  • 

     

     

    * Répliques, sur France culture, rediffusion du 16.07.2016

  • Terrorisme • nos gouvernants sont des commentateurs pleurnichards de leur propre inaction

     

    Une humeur d'André Bercoff 

    Le temps de la réflexion viendra plus tard. Une réflexion déjà largement entamée, mais toujours à reprendre, actualiser, amplifier, sur le terrorisme islamiste ennemi. Dans cette courte tribune [Figarovox 15.07], André Bercoff énonce pourtant à chaud quelques vérités simples et essentielles : l'ennemi doit être désigné, identifié sans détours; on ne le combat pas par l'inaction et le commentaire pleurnichard; on ne gagne pas une guerre avec des fleurs, des pleurs, des bougies, des psychologues et de bons sentiments - plus niais que bons, en la circonstance ; on ne mobilise pas un peuple pour la lutte si on le maintient dans l'infantilisme compassionnel.  La colère, le désir de vengeance même, la soif de victoire, sont, dans un tel cas, condition sine qua non du succès. C'est - pointe Gilles Kepel - une guerre existentielle que Daech a déclarée à la société française en tant que telle. Sa mobilisation - indépendamment de l'Etat, voire contre lui - ne sera pas ou plus compassionnelle mais âpre, vigoureuse et identitaire.   Lafautearousseau 

     

    photo.jpgIls disaient : nous sommes en guerre. Etat d'urgence. Nous contrôlons. Nous déjouons. Ça va mieux. Mais l'ennemi principal c'est évidemment le FN. Dur, mais nous maîtrisons. Nous avons pris toutes les précautions. Comptez sur nous. Restons généreux et ouverts. Vive la France qui saura résister et se montrera à la hauteur de sa vocation.

    Inventaire : Toulouse, Bruxelles, Paris, Nice et Orlando, et San Bernardino, et Londres, et Madrid, et Istanbul. Partout, toujours, le même modus operandi. Sachant qu'une personne « solitaire » peut en tuer cent avec les moyens artisanaux du bord, faites vos jeux, et vos multiplications. Rien ne va plus.

    Il est grand temps que ceux qui prétendent nous gouverner fassent ce qu'ils disent, posent franchement, voire brutalement les limites, et cessent d'être les commentateurs pleurnichards de leur propre inaction.

    Quant aux professionnels du milieu médiatico-politique qui ont, quelques heures après le massacre de Nice, exprimé seulement leur crainte d'une riposte de l'ultra-droite, qu'ils se regardent dans une glace. Et qu'ils s'étouffent.

    Après Munich, Churchill disait: « Vous aurez le déshonneur et la guerre ». Nous avons le déshonneur. Nous n'éviterons pas la guerre. 

    André Bercoff      

    André Bercoff est journaliste et écrivain. Son dernier livre Bernard Tapie, Marine Le Pen, la France et moi est paru en octobre 2014 chez First.      

  • Société • A nos cousins français ... Bons baisers du Québec

     

    Par Mathieu Bock-Côté 

    Un très beau texte que nous avons aimé. Un de plus, parmi tous ceux, nombreux, publiés récemment par Mathieu Bock-Côté. Le fait qu'il ait été écrit avant le carnage niçois du 14 juillet au soir, n'ôte rien, nous semble-t-il, à sa fraicheur et à son actualité.  LFAR

     

    3222752275.jpgC’est le 14 juillet. La fête nationale de la France. Un pays magnifique, qui a marqué pour le mieux l’histoire de l’humanité.

    Un pays éprouvé, depuis quelques années, par une violence sauvage à son endroit. On pense au terrorisme. On pense aussi à la violence intérieure dans certains quartiers. Le pays traverse une crise majeure.

    Aujourd’hui, la France souffre. Ses enfants sont tentés par l’exil. Plusieurs traversent l’Atlantique.

    Mère patrie

    Si la France est attaquée, c’est qu’elle demeure aussi un symbole : elle incarne la meilleure part de l’Occident. Elle conjugue liberté et enracinement, elle a le charme de l’urbanité la plus sophistiquée et des terroirs les plus féconds. Elle est chrétienne et laïque.

    Mais aujourd’hui, j’aimerais parler de notre rapport à la France. J’aimerais dire : de notre rapport à la mère patrie, mais nous avons perdu l’habitude de parler ainsi.

    Pendant longtemps, les Québécois aimaient rappeler leurs racines françaises. Alors qu’ils étaient méprisés par les Canadiens anglais, ils leur disaient ainsi : nous aussi venons d’une grande civilisation. C’était aussi une époque où on vénérait nos ancêtres. On ne les regardait pas avec condescendance.

    Mais notre rapport à la France s’est relâché. Aujourd’hui, on aime se faire croire que c’est un pays comme un autre. On le snobe même un peu.

    Par exemple, on se fait une fierté de mieux parler anglais que les Français, comme si la maîtrise de la langue de l’empire américain était un signe indéniable de modernité. Quand les Québécois répètent agressivement qu’ils sont nord-américains, ce n’est pas seulement pour rappeler une évidence géographique. C’est aussi pour se détacher une fois pour toutes du vieux pays.

    On regarde la France comme un gigantesque musée gastronomique dont les grandes heures sont révolues. Sauf que nous nous trompons. Aujourd’hui, en 2016, nous avons encore besoin de la France.

    D’abord et avant tout parce que la France demeure et demeurera toujours le cœur vivant de la langue française. Si les Québécois ont survécu comme peuple, c’est en bonne partie parce qu’ils parlaient une grande langue internationale qui leur donne accès au monde.

     

    Trésors littéraires 

    Je me demande souvent comment nous pouvons volontairement nous priver des trésors de la littérature française. Si nous lui donnions toute la place qu’elle mérite, peut-être pourrions-nous réapprendre à parler notre langue. Et si, comme on le croit, la langue française est une patrie intime, celle de nos âmes, celle de nos cœurs, il faudrait cesser de considérer qu’il s’agit d’une littérature étrangère.

    Nous aurions beaucoup à apprendre de la France. Son sens de la controverse, notamment. Là-bas, un débat n’est pas nécessairement une chicane. On admirera aussi la place de la culture générale dans la vie publique. Au Québec, dès qu’on quitte le registre du vocabulaire de base, on est accusé d’élitisme.

    Osons la formule suivante : pour les Québécois, la France n’est pas un pays comme les autres. C’est encore un peu le nôtre.

    Bonne fête nationale, cousins Français !   

    Article - repris par Causeur - initialement publié dans Le Journal de Montréal. 

    Mathieu Bock-Côté
    est sociologue, auteur du "Multiculturalisme comme religion politique"

    Le multiculturalisme comme religion politique

    Ed. du Cerf, 2016 - 24,00 €

  • Encore la tragédie ! Il est temps de réarmer la France entière en défense de son identité millénaire

  • Le massacre des innocents

     

    Par Louis-Joseph Delanglade

     20.06.2016 réactualisé le 15.07.2016 

    La liste s’allonge des victimes de l’islamo-terrorisme. La question que tout le monde se pose est de savoir que faire. Or, la seule chose inadmissible, c’est de se refuser les moyens de se battre contre l’ennemi. De rester, comme le fait M. Hollande, dans la consternation, la condamnation, la déploration, l’incantation, etc., inventant « un état d’urgence proclamé […] un état d’urgence en caoutchouc, où tout ce qui devrait être dur est mou », selon M. Zemmour (R.T.L., jeudi 16.06). 

    Comme d’habitude, il y a ceux pour qui l’honnêteté intellectuelle passe après les convictions idéologiques. Qui n’a pas entendu à la radio ou à la télévision, lors des mille et un débats sur le sujet, la petite musique du négationnisme ? Ainsi, moins de deux jours après l’assassinat des deux policiers, M. Wieviorka,éminent sociologue de réputation internationale (et très proche du P.S. dont il est un des inspirateurs), distille d’un ton paterne (France 5, mercredi 15.06) qu’on ne peut associer les mots islam et terrorisme, au motif que ce serait « stigmatiser » toute une communauté. Il n’y aurait donc que des victimes (des jeunes, des homosexuels, des policiers, des journalistes, etc.) au sort desquelles on daigne compatir, sans craindre la contradiction car ces victimes ont bien été ciblées, c’est-à-dire stigmatisées par les tueurs de l’islamo-terrorisme. M. Onfray, mieux inspiré, répond indirectement le lendemain (R.M.C., jeudi 16.06) qu’existe bel et bien un islam islamiste et terroriste, que le nier revient à nier la filiation entre stalinisme et goulag et que l’islam n’a pas à bénéficier d’un régime de faveur qui l’exonérerait de ses turpitudes. 

    Il y a aussi ceux qui prêchent l’acceptation, si ce n’est la soumission. M. Legrand, après avoir expliqué qu’au fond on ne peut pas faire grand chose, enjoint, dans sa prédication matinale (France Inter, mercredi 15.06) « à tous les citoyens de prendre sur eux, de décider collectivement de traverser cette épreuve qui reste numériquement moins meurtrière (et de très loin) que les guerres et les révolutions que nous avons déjà vécues…ou même les accidents de la route ». Donc, pas la peine de s’inquiéter, ça va passer : c’est la « résilience », nouveau terme à la mode. 

    Le gouvernement va plus loin. Tandis que M. Valls prévient que « d’autres innocents perdront leur vie » pendant encore « dix à vingt ans » (France Inter, mercredi 15.06), M. Cazeneuve (France 2, mardi 14.06) rappelle que, si tout doit être fait, il n’est pas question de dépasser la ligne rouge, celle des valeurs de la République. Que chacun sache donc que l’assassin des deux policiers, M. Larossi Abballa, mis sur écoute pendant quatre mois, n’a jamais rien dit qui aurait pu inciter, par principe de précaution, à le mettre hors d’état de nuire. Mais pourquoi donc ces écoutes ? Parce que, déjà connu pour de nombreux faits de droit commun (vol, recel, violences), il avait été condamné à trois ans de prison, dont six mois avec sursis, en 2013 pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes ». Evidemment, maintenant que le RAIDl’a liquidé, on ne peut plus l’arrêter. Entretemps, il a tué deux policiers. Mais les valeurs de la République sont sauves : périssent les Français plutôt qu’un principe. 

    Jean-Paul Sartre voyait des coupables partout. En tout cas, la responsabilité et la culpabilité politiques de ceux qui nous gouvernent et de leurs inspirateurs est entière : les autres sont les victimes désignées, et en l’occurrence innocentes, de leurs fautes et de leur idéologie. 

  • Changer les noms des rues et des places des villes : une très sale habitude républicaine

    Place du marché à Thionville

     

    Par Pierre de Meuse

     

    4172691570.jpgLe conseil municipal de Thionville en Lorraine a décidé de changer la dénomination de la place du Marché située au centre de la ville, et de la nommer dorénavant « Place Anne Grommerch », du nom du député du lieu, décédée en avril dernier après avoir été maire de 2015 à 2016. Et ce, contre l’avis d’une grande partie des habitants de cette ancienne cité, qui se sont mobilisés pour refuser cette modification arbitraire. En effet, cette place se nomme ainsi depuis sa construction, à l’époque où Thionville était terre d’Empire, et les pouvoirs successifs à travers les annexions depuis 1559 ont conservé cette appellation, symbole d’identité et de permanence de cette ancienne commune foraine.

    Changer les noms des rues et des places des villes est une très sale habitude républicaine, qui a pour origine l’arrogance des démiurges, ceux qui veulent refaire le monde à partir de zéro. Les hommes de parti adorent s’attribuer une renommée éternelle et obliger les administrés à prononcer leur nom alors même que leur mémoire s’est effacée, le plus souvent à juste titre. Or les anciens noms des voies furent adoptés spontanément par les habitants, dans un usage commun, qui combine la nécessité, la commodité, la fierté ou même l’humour. Leur origine est populaire, et leur permanence séculaire est une richesse dont personne ne devrait avoir le droit de les déposséder. Les noms sont suggestifs, quelquefois pittoresques, ils évoquent un passé lointain, en bref, ils sont un élément d’enracinement, une tradition vivante. Cette valeur est malheureusement méprisée par nos élus qui, depuis deux siècles, s’ingénient à affubler nos villes des patronymes des hommes politiques de leur couleur. Des généraux qui ont plus souvent perdu que gagné des batailles, des députés qui se sont signalés par leur sectarisme, des chefs d’Etat étrangers ou des écrivains « engagés » reçoivent ainsi une consécration formelle, qui affirme la victoire définitive d’un parti sur l’autre. Combien d’avenues Henri Barbusse, ou Général Sarrail, ou Waldeck Rousseau, ou Armand Bédarrides ? Et des lieux urbains acceptés et retenus par tous, débaptisés injustement comme Le Cours La Reine, ou L’Etoile, ou la Plaine, la Madeleine ou le Sablon ? C’est avec ce type d’attitude que les noms des villes et même des nations sont modifiés. Tsaritsyne est devenu Stalingrad puis Volgograd. Ourga est devenu Oulan Bator ; Chemnitz est devenu Karl-Marx stadt. Pendant bien longtemps, les français ont accepté cette dépossession sans mot dire. Il semble que cela soit en train de changer. C’est pourquoi cette initiative frondeuse des habitants de Thionville nous paraît positive. Nous ne nous soucions pas de savoir s’il y a des motivations partisanes dans cette campagne pétitionnaire. L’important est qu’elle se réfère à une identité historique incontestable et dénuée de sectarisme. C’est pourquoi, afin de permettre l’institution d’un référendum, je recommande la pétition Change.org.mairie-de-thionville-je-veux-que-la-place-du-marché-garde-son-nom. Si les édiles veulent une immortalité illusoire, qu’ils la concrétisent en baptisant des voies dans les ZAC, ZUP et autres quartiers enviables qui témoignent pour les générations futures des merveilles de la modernité triomphante, mais non dans le centre historique de nos villes. 

     

    Change.org.mairie-de-thionville-je-veux-que-la-place-du-marché-garde-son-nom

  • Embrassons-nous, Folleville ! Mais qu'est-ce qui les fait tant rire ? Drôle de régime, c'est sûr !

  • Brexit : l'art de diaboliser les dissidents

     

    Mathieu Bock-Côté

    a publié sur son blog [27.07] une réflexion profonde qui nous intéresse particulièrement, nous qui devrions être classés parmi les opposants fondamentaux au système dominant. Mathieu Bock-Côté est, selon l'expression de Michel de Jaeghere, « mieux qu'un réactionnaire, un antimoderne », lorsqu'il constate « le caractère illusoire de la démocratie dans laquelle on pense évoluer ». Et lorsqu'il ajoute : « On s’imagine qu’en démocratie, le peuple est souverain. C’est de plus en plus faux. » Ainsi, comme jadis Bainville ou Maurras, Mathieu Bock-Côté dissipe les nuées qui nous enveloppent. Il faut en être reconnaissant, selon nous, à ce jeune intellectuel brillant, mais surtout perspicace et profond. Il n'est pas le seul de sa génération. Et c'est une grande chance.  Lafautearousseau 

     

    Mathieu Bock-Coté.jpgLe référendum sur le Brexit a été un formidable révélateur du caractère illusoire de la démocratie dans laquelle on pense évoluer. On s’imagine qu’en démocratie, le peuple est souverain. C’est de plus en plus faux. On constate ces jours-ci ce que veut dire évoluer dans un système idéologique qui se prend pour le seul visage possible de la réalité – un système idéologique qui s’incarne dans un régime politique avec des capacités coercitives variées et bien réelles, et qui prétend mater le peuple au nom de la démocratie. Autrement dit, derrière les institutions démocratiques, il y a une idéologie à laquelle nous devons obligatoirement adhérer. Et ceux qui n’y adhèrent pas pleinement sont sous surveillance. Ce qui m’intéresse, ici, c’est le statut réservé à l’opposition dans le système idéologique dans lequel nous vivons. Je distinguerais, essentiellement, deux figures possibles de l’opposition. 

    Les opposants modérés 

    Il y a d'un côté les opposants « modérés », « respectables », « responsables » : ce sont les opposants qui ne contestent pas les principes même du système dans lequel nous vivons mais qui demandent seulement qu'on les applique avec modération, qu'on évite les excès idéologiques. Devant l’enthousiasme progressiste, ils n’opposent pas une autre philosophie. Ils opposent généralement leur tiédeur, ou à l’occasion, un certain scepticisme sans dimension politique. Mais fondamentalement, ils évoluent dans les paramètres idéologiques et politiques prescrits par l'idéologie dominante : ils n'en représentent qu'une version plus fade. Évidemment, les êtres humains ne sont pas toujours parfaitement domestiqués par le système idéologique dans lequel ils vivent. Si de temps en temps, les opposants modérés se rebellent un peu trop contre l'idéologie dominante, on les menace clairement : ils jouent avec le feu, flirtent avec l'inacceptable et seront relégués dans les marges du système politico-idéologique, avec une vaste compagnie d'infréquentables. 

    Par ailleurs, le système idéologique dominant n’est pas statique : il a tendance à toujours vouloir radicaliser les principes dont il se réclame. Un système idéologique a tendance, inévitablement, à vouloir avaler toute la réalité pour le reconstruire selon ses préceptes. D’une génération à l’autre, le progressisme étend son empire et tolère de moins en moins que des segments de la réalité s’y dérobent. Ce qui veut dire que l’opposition « modérée » doit s’adapter si elle veut demeurer « modérée » et dans les bonnes grâces du système idéologique : ses positions aujourd’hui considérées modérées seront peut-être demain considérées comme inacceptables puisque le consensus idéologique dominant aura évolué. Ce qui encore hier était toléré peut être aujourd’hui inimaginable ou simplement interdit. Par exemple, la défense de la souveraineté nationale est devenue une aberration idéologique aujourd’hui. Celui qui s’entête sur cette position encore hier tolérable mais aujourd’hui disqualifiée moralement deviendra un extrémiste malgré lui, même si ses convictions fondamentales n’ont jamais varié.

    En gros, l’opposition « modérée » et respectable, celle qui a mauvaise conscience d’être dans l’opposition mais qui s’y retrouve pour différentes raisons, doit toujours être vigilante et sur ses gardes pour parler le langage du système idéologique. Il lui suffit d’un écart de langage pour d’un coup subir une tempête médiatique en forme de rappel à l’ordre. Elle devra aussi de temps en temps donner des gages de soumission en partageant les indignations mises en scène par le système idéologique dominant : fondamentalement, l’opposition doit toujours rappeler qu’elle voit le monde comme le système idéologique dominant veut qu’on le voit, et se contenter de faire quelques petites réserves mineures qui souvent, même, passeront inaperçues. Dans son esprit complexé, il lui suffira à l’occasion de déplacer une virgule dans une phrase pour se croire emportée par la plus admirable audace.

    Les opposants « radicaux »

    Il y a une deuxième catégorie d’opposants : appelons-les opposants « fondamentaux » : ils ne sont pas seulement en désaccord avec l’application plus ou moins heureuse des principes du système idéologique dominant. Ils les remettent en question ouvertement. En d’autres mots, ils remettent en question un aspect fondamental du système et par là, son économie générale : ils se situent à l’extérieur du principe de légitimité qui traverse les institutions sociales et politiques et le système médiatique. Le système les désigne alors non pas comme des opposants respectables avec lesquels on pourrait discuter mais comme des radicaux, des extrémistes, des fanatiques, et en dernière instance, comme des ennemis du genre humain (ou du progrès humain). Ils sont disqualifiés moralement, on les présente comme les représentants d'une humanité dégénérée, avilie par la haine. Les sentiments qu’on leur prête sont généralement mauvais : nous serons devant la part maudite de l’humanité et on les associera aussi aux pires heures de l’histoire.

    Je note qu’on les désigne souvent d’un terme dans lequel ils ne se reconnaissent pas eux-mêmes. Ainsi, les partisans de la souveraineté nationale dans le débat sur le Brexit ne seront pas désignés comme des souverainistes, ni même comme des eurosceptiques, mais comme des europhobes – cette phobie référant aussi évidemment aux autres phobies qu’on leur prêtera par association. Mais c’est qu’il faut leur coller une étiquette bien effrayante pour faire comprendre au peuple qu’on se retrouve devant des mouvements ou des courants politiques peu recommandables et franchement détestables. S'il doit à tout prix en parler, le système médiatique devra faire comprendre à tout le monde que ceux dont ils parlent ne sont pas des gens respectables. Plus souvent qu’autrement, on les diabolisera. Dans certains cas, on les censurera moralement. Ou même légalement. Tous les moyens sont bons pour éviter que les opposants fondamentaux ne sortent des marges et quittent la seule fonction tribunicienne dans laquelle ils étaient cantonnés.

    Évidemment, il arrive que les événements débordent du cadre dans lequel on voulait les contenir. Il arrive que l’imprévu surgisse dans l’histoire : tout était supposé se passer d’une certaine manière, puis le peuple inflige une mauvaise surprise aux élites. Il arrive que le peuple s’entiche d’un vilain. Si jamais les opposants fondamentaux se rapprochent du pouvoir, on mobilisera la mémoire des pires horreurs de l’histoire humaine pour alerter le peuple contre ces dangereux corsaires. Et si jamais, par le plus grand malheur, ils parviennent à gagner politiquement une bataille, même en suivant les règles prescrites par le système idéologique, par exemple un référendum visant à sortir leur pays de l’Union européenne, on cherchera à neutraliser leur victoire, à la renverser et on fera preuve d’une immense violence psychologique et médiatique à l’endroit du peuple qui se serait laissé bluffer par les démagogues.

    De ce point de vue, on l’aura compris depuis le 24 juin, les Brexiters sont considérés comme des opposants fondamentaux, contre qui tout est permis. Leur victoire a frappé le système idéologique dominant dans ses fondements. Il faut donc annuler le référendum, le désamorcer politiquement, mettre en place un récit qui transforme un choix démocratique en aberration référendaire qui ne devrait pas hypothéquer l’avenir. Dans les prochains jours, dans les prochaines semaines, on peut être assurés que nos élites feront tout pour mater ce qu’il considère comme une rébellion inadmissible de la part de ceux qu’ils tenaient pour des proscrits et des malotrus. Pour nos élites, le référendum n’est qu’un accident : c’est un mauvais moment à traverser. Ne doutons pas de leur résolution à faire tout ce qu’il faut pour reprendre la situation en main. 

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d' Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007). Son dernier livre, Le multiculturalisme comme religion politique, vient de paraître aux éditions du Cerf.   

    Le blog de Mathieu Bock-Côté

  • Fondamentaux d'Action Française • L'AF et l'Eglise

     

    par Stéphane BLANCHONNET

    Un article de Stéphane BLANCHONNET paru dans à-rebours.fr et dans L'AF2000. Et un article parmi plusieurs autres qui rappellent utilement les fondamentaux de la politique d'Action française.  LFAR

     

    659173882.jpgUne des originalités de l'Action française est d'être un mouvement tout à fait laïc mais qui a joué un rôle central dans l'histoire de l'Église. Non seulement le parcours de l'AF dans le siècle est jalonné par des événements en rapport avec le catholicisme (défense des églises pendant les inventaires, polémique avec le Sillon, condamnation romaine) mais encore la condamnation de 1926 est une date-clé dans l'histoire de l'Église elle-même. Même si ses motivations n'étaient pas seulement doctrinales (comme le montre la levée sans contrepartie de cette condamnation en 1939), ses conséquences, en reversant le rapport de force entre modernistes et conservateurs, non seulement pour l'Église de France mais pour l'Église universelle, se feront sentir jusqu'au concile Vatican II et à la tempête révolutionnaire qui le suivra.

    Les rapports de Maurras avec la Foi sont eux-mêmes l'enjeu d'un débat récurrent. Les choses ne sont pourtant pas si complexes. Né dans une famille catholique (sa mère était une femme très pieuse), Maurras fait ses études dans des écoles religieuses et débutera même sa carrière d'auteur dans des publications catholiques. Mais pour des raisons à la fois personnelles (la surdité qui le frappe très tôt) et intellectuelles (il y aurait beaucoup à dire sur ses rapports difficiles avec les notions d'infini et d'absolu), il perd la Foi, qu'il retrouvera à la fin de sa vie, comme en témoignent les beaux vers de sa « Prière de la fin », tout en en restant un « beau défenseur » de l'aveu du pape saint Pie X lui-même !

    2609299798.jpgL'accusation la plus fréquente portée contre l'AF en cette matière serait d'avoir "instrumentalisé" l'Église. Cette idée, contredite par la formule de saint Pie X déjà citée, ne résiste pas à l'examen. Maurras voit dans le catholicisme la composante principale de l'identité morale, esthétique et spirituelle de la nation française et, au-delà de la France, il identifie catholicisme et civilisation parce que l'Église a opéré dans l'expression de ses dogmes comme dans sa structure hiérarchique et ses rites, la synthèse de l'héritage helléno-latin et du christianisme. On est loin de la conception voltairienne d'une Église-gendarme, tout juste bonne pour le petit peuple ! 

    Les rapports concrets de l'AF avec l'Église se situent quant à eux dans la tradition de la monarchie française, à la fois respectueuse du magistère de l'Église dans sa sphère mais jalouse de son indépendance en matière temporelle. Ce sain gallicanisme, pas du tout hérétique, se voit autant dans la défense de la neutralité du Saint-Siège pendant la Grande guerre que dans le non possumus respectueux mais ferme de 1926. 

    Repris de L’AF2000 - A Rebours

    Voir aussi ...

    La monarchie

    Le nationalisme intégral

    Le Quadrilatère maurrassien

    La Monarchie que nous voulons

    Le « coup de force »

    La civilisation

  • Autorité bafouée... De quoi parle-t-on ? Faut-il en rire ?

    Figarovox : François Hollande sur le perron de l'Élysée, mardi à Paris. - Crédits photo : CHARLES PLATIAU/REUTERS

  • « Le Roi, pourquoi pas ? » Le dossier de Politique magazine sur le royalisme aujourd'hui

    Un visuel d'aujourd'hui  © Action française Provence

     

    Le numéro d'été de Politique magazine - qui vient de paraître et dont un tirage supplémentaire est déjà presque épuisé - présente un dossier qui était très attendu sur les royalistes français aujourd'hui. 

    On peut y lire les articles - ou les interviews - de Jean-Baptiste d'Albaret, Jean Sévillia, Franck Ferrand, Louis Durtal, Bernard Pascaud, Christian Franchet d'Esperey, Louis Lorphelin, Yves Morel, Philippe Mesnard, Jacques Trémolet de Villers et Raphaël de Gislain. Le dossier se conclut par un entretien avec le prince Jean de France, duc de Vendôme.

    A compter de ce jour, nous mettons ce dossier progressivement en ligne. Les lecteurs de Lafautearousseau en auront ainsi pleine connaissance.

    « Il ne faut pas se contenter de bien faire, disait Georges Pompidou. Il faut aussi le faire savoir. »  Les royalistes français ne font pas exception.  Lafautearousseau  •

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