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  • Le stupide mépris des ancêtres

    L'Apothéose d'Homère, Ingres, 1827, Musée du Louvre
     

    Par  Mathieu Bock-Côté

    Cette tribune [11.11] est de celles que Mathieu Bock-Côté donne sur son blogue du Journal de Montréal. Il est vrai que nous reprenons volontiers et souvent ses écrits tant ils sont pertinents, proches de nos propres idées, et collent, de façon vivante, intelligente et claire, à l'actualité la plus intéressante. Il s'agit ici de l'arrogance des modernes ...  LFAR  

     

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    Permettez-moi de méditer un peu sur notre époque et ses travers. Une des choses qui frappe le plus, lorsqu’on pense à nos contemporains, c’est leur immodestie.

    Je m’explique. Ils se regardent, ils se contemplent, et ne cessent de s’émerveiller d’être nés à notre époque.

    Immodestie

    Surtout, ils regardent leurs ancêtres avec mépris et les accablent de tous les maux. L’accusation est connue : ils étaient racistes, sexistes, homophobes et compagnie. Ils étaient fermés sur le monde. Ils étaient ignorants et arriérés. Et on pourrait continuer longtemps cette énumération de reproches. 

    Évidemment, si nos contemporains sont capables de faire ainsi le procès de leurs ancêtres, c’est qu’ils se croient moralement supérieurs à eux. Ils se sentent délivrés des anciens préjugés. Ils se voient comme des humains purifiés. 

    Cette arrogance des modernes a des conséquences bien réelles sur notre vie collective.

    Comment pouvons-nous, par exemple, avoir un minimum de fierté nationale si, au fil des siècles, nous ne parvenons pas à nous voir autrement que comme des salauds ?

    Comment admirer les héros de notre histoire si nous ne voyons en eux que des hommes machistes, écrasants, intolérants, ou des femmes dominées, soumises, martyrisées ?

    Comment admirer les fondateurs et les explorateurs de la Nouvelle-France si nous les voyons comme des conquérants pillards et racistes venus s’emparer d’un monde où ils n’auraient jamais dû mettre les pieds ?

    Fierté

    De même, comment pouvons-nous transmettre la culture à l’école si nous croyons qu’elle est contaminée par des préjugés et des stéréotypes dont il faudrait surtout la nettoyer ?

    Comment admirer de grandes œuvres littéraires si nous n’y voyons que le reflet d’époques détestables qui se seraient exprimées à travers elles ?

    Nous vivons dans un monde qui cultive le stupide mépris des ancêtres. Il éduque ses enfants dans une posture qui les amène à rejeter la civilisation dont ils héritent. Notre monde est suicidaire.  

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • Renaud Camus : « Macron est l’incarnation parfaite du remplacisme global »

     

    Renaud Camus a donné à Boulevard Voltaire l'intéressant entretien qu'on va lire. Eventuellement pour en débattre.  LFAR 

     

    0b0a57389a7e9f784d1e5cb8a814f086.jpegRenaud Camus, Emmanuel Macron est entré à l’Élysée le 14 mai dernier. Un semestre, le dixième du temps d’un quinquennat ! Que vous inspire tout d’abord le personnage en lui-même ? Un personnage de roman, un super-technocrate ? Certains n’hésitent pas à le comparer à Bonaparte !

    Emmanuel Macron me facilite beaucoup la vie, au moins intellectuellement, car si l’on me demande de résumer d’un mot ce que je veux dire par remplacisme global, je peux répondre : Macron. Il en est l’incarnation parfaite.

    Je l’ai dit cent fois, le Grand Remplacement, la substitution ethnique, le changement de peuple, si énormes qu’ils soient comme phénomène, ne sont qu’une petite partie d’une phénomène plus large encore, le remplacisme gobal, où je vois l’un des deux principaux totalitarismes à l’œuvre de par le monde (l’autre étant évidemment l’islam). Remplacer, telle est l’essence des sociétés post-industrielles et post-modernes : tout doit y être remplaçable et s’y trouver remplacé — le vrai par le faux, l’original par la copie, les matières par leur reconstitution synthétique, les services et les objets par leur version low cost, l’homme par l’homme, l’homme par la femme, l’homme et la femme par les robots, les mères par les mères porteuses, la ville et la campagne par la banlieue, les peuples par d’autres peuples, l’humanité par une post-humanité hagarde et hyper-violente, l’espèce humaine par la Matière Humaine Indifférenciée (MHI).

    Le remplacisme est petit-fils de la révolution industrielle et fils du taylorisme fordien qui, à force de tout standardiser selon les exigences de la production et du profit, a fini très logiquement par vouloir standardiser l’homme lui-même. L’homme est à ses yeux une petite entreprise artisanale à succès, que rachète la grande distribution multinationale pour en commercialiser une version low cost, dénaturée mais hyper-profitable. Dans ses desseins plutôt noirs, le remplacisme s’est trouvé sur le tard un allié inespéré mais de poids, et, après tout, très naturel, très logique, l’antiracisme, qui a fini par signifier ce que portait son nom, la haine des races, la croyance absolue en leur inexistence et, paradoxalement, la foi non moins absolue en leur égalité et, surtout — c’était le plus précieux pour le remplacisme —, le désir de les fondre en une seule.

    Emmanuel Macron se situe exactement au point de convergence de ces deux généalogies, financiarisme bancaire post-industriel d’un côté, antiracisme de l’autre — à ceci près, tout de même, que lui n’est même plus antiraciste, il est bien au-delà : les origines n’existent pas pour lui et, comme on sait, « il n’y a pas de culture française ». 

    En mai 2016, vous déclariez, dans un entretien à Boulevard Voltaire , que l’élection présidentielle de 2017 serait un référendum sur le changement de population. Comme interprétez-vous le résultat de cette élection ? Les Français ont dit oui au changement de population ou bien cet enjeu a tout simplement été occulté ? 

    Cet enjeu a été totalement occulté mais les Français n’ont, au mieux, pas dit non, il faut bien le reconnaître, à mon immense regret. Il convient de dire qu’en cet univers où tous les mots mentent, il en est peu qui mentent plus fort que Français, qualificatif qui réunit en un monstrueux amalgame envahisseurs et envahis, colonisateurs et colonisés, occupants et occupés. L’issue des votes dépend déjà largement du peuple de remplacement, puisqu’on a eu la folie sans précédent de lui donner le droit de vote. Mais, surtout, le peuple remplacé est hébété par l’enseignement de l’oubli, l’imbécillisation de masse, la répression, la censure, les injections permanentes de haine de soi, la peur, le monopole médiatique presque complet dont jouit le remplacisme (Boulevard Voltaire et TV Libertés nonobstant). Aussi bien l’issue ne sera-t-elle plus politique, à présent. Je l’ai déclaré dans un autre entretien, en volume, celui-là, avec Philippe Karsenty : 2017 était la dernière chance avant le Grand Remplacement. J’aurais dû préciser : la dernière chance politique.

    À travers les décisions, ou les non-décisions, de ce premier semestre du Président Macron à la tête de l’État, décelez-vous une quelconque évolution de la politique dans le domaine de l’immigration qui serait de nature à vous rassurer, ou au contraire ?

    Pas du tout, et très au contraire : on est entré dans le mode automatisé du changement de peuple. Le remplacisme global est au pouvoir et il procède selon un mode de gouvernement que j’ai appelé, par opposition à la démocratie directe, la « davocratie » directe – le gouvernement par Davos -, sans intermédiaire. Les grands argentiers du monde, ceux qui se réunissent une fois l’an à Davos, ont constaté qu’ils étaient désormais assez forts pour gérer directement le parc humain, en se passant de la caste politique, qui représentait pour eux une perte de temps et d’argent. La France est un modèle, à cet égard – le macronisme supprime le microcosme : renvoi à leurs études de toutes les grandes figures de la vie politique depuis trente ans, les Sarkozy, les Hollande, les Juppé, voire les Marine Le Pen ; constitution d’un gouvernement de second couteaux ; remplacement de la représentation nationale par une cargaison de zombies à peine alphabètes qui doivent tout au pouvoir et sont bien résolus à ne lui faire ni ombre ni peine. On vient à bout des pouvoirs locaux en les mettant au pain sec et à l’eau, en organisant leur ruine, même. Surtout, surtout, on pulvérise les partis politiques : des trois dont les Français croyaient il y a encore un an qu’ils avaient en main le destin de la nation, pas un ne tient encore sur ses jambes aujourd’hui. Le changement de peuple avait déjà échappé au peuple, voici qu’il échappe à ses élus. Il est géré par des machines, ou par des hommes au cœur de machine.

    Entre remplacistes et anti-remplacistes, macroniens et identitaires, on en arrive ainsi, sur un point unique, à une étrange convergence, due à une coïncidence, ou à la rigueur extrême de l’opposition : les deux parties sont d’accord pour sortir de la politique, laquelle d’ailleurs suppose un peuple, et il n’y a pratiquement plus de peuple. Les remplacistes et Macron sortent de la politique par l’économie, par la finance, par la gestion d’entreprise, par The Principles of Scientific Management, qui est à la fois leur Das Kapital et leur Mein Kempf, presque aussi terrifiant (« Dans le passé, l’homme était premier, écrit froidement Taylor ; à l’avenir, c’est le système qui doit être premier »). Les anti-remplacistes et moi, si j’ose dire, voulons sortir de la politique par l’Histoire, ou par l’ontologie.

    En effet, quand la seule question sérieuse qui se pose est celle de la survie d’un peuple et d’une civilisation, ce n’est pas de la politique, cela : c’est de l’Histoire. De Gaulle à Londres, ce n’était pas de la politique, mais de l’Histoire. C’est pourquoi Karim Ouchikh et moi, à Colombey-les-Deux-Églises, le 9 novembre, jour anniversaire de la mort du Général, et près de sa tombe, avons crée un Conseil national de la résistance européenne, que nous comptons constituer et élargir par cooptation. Mais c’est un autre sujet, cet entretien est déjà trop long, je vous en parlerai une autre fois, si vous m’en donnez l’occasion.   

    Ecrivain
    Fondateur du NON
    Librairie
  • Paris ce mardi 14 novembre, Gabrielle Cluzel aux Mardis de Politique magazine, une conférence à ne pas rater ...

     

    Les mardis de Politique magazine

    Conférence mardi 14 novembre 2017

    Le féminisme

    A l’heure de la PMA et de la GPA

    par Gabrielle Cluzel
    Ecrivain et journaliste

    Rendez-vous à partir de 19 h 00 - Conférence à 19 h 30 précises
    Participation aux frais : 10 euros -  Etudiants et chômeurs : 5 euros

    Salle Messiaen, 3 rue de la Trinité  Paris 9° - Métro La Trinité, Saint-Lazare

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    Renseignements : Politique magazine, 1, rue de Courcelles, Paris 8° - T. 01 42 57 43 22

  • Les turpitudes de l’islamo-gauchisme

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    logo lundis.jpgInterrogé sur France Inter (jeudi 9), M. Ruffin, député mélenchonien, nous ressort un de ces schémas qu’affectionne particulièrement une gauche idéologique à laquelle tout le siècle écoulé a pourtant donné tort : il faut réduire la fracture interne des classes populaires en réconciliant les employés et ouvriers de la périphérie avec les enfants des cités issus de l’immigration.

    Ils seraient donc fâchés ?

    M. Ruffin croit peut-être accréditer ainsi la stratégie islamo-gauchiste. Il oublie tout simplement les réalités : la gauche extrême s’est fourvoyé dans un islamisme qui pourrait lui être fatal. L’islamo-gauchisme est une hydre à deux têtes, au langage double, dont la caractéristique de fond principale réside sans aucun doute dans la plus grande malhonnêteté intellectuelle. Deux exemples d’actualité sont là pour le rappeler. 

    Premier exemple, celui de Mme Obono, née au Gabon, député de la « France insoumise », c’est-à-dire de la vitrine parlementaire de la gauche dure. Ladite dame Obono vient, tout en prétendant le contraire, de se solidariser avec une autre dame, « une camarade », Mme Bouteldja, née en Algérie, porte-parole des « Indigènes de la République », laquelle ne cesse de tenir des propos haineux envers la France et ses « souchiens ». Toutes deux, bien entendu naturalisées françaises (c’est quand même plus confortable), affichent un antiracisme de façade derrière lequel transparaît à l’évidence leur vrai racisme, celui qui les dresse, telles des harpies, contre le « Blanc » (et, « nos » féministes apprécieront, le masculin englobe ici pour elles le féminin). 

    Second exemple, celui de M. Plenel, agent islamiste avéré, sur la filiation trotskiste et tiers-mondiste duquel il est inutile de revenir. Depuis la fondation de « Mediapart » en 2007, M. Plenel, a l’habileté de faire passer son militantisme islamiste (affiché dans son livre Pour les musulmans) en le conjuguant à des enquêtes et études sur des sujets et personnalités variés (comme l’affaire Cahuzac). Mais sa complicité avec M. Ramadan est telle qu’on ne le croit pas quand il nie toute accointance avec ce dernier. En prétendant de façon gratuite (France Info, 8 novembre) que tout cela « fait partie d'une campagne générale de guerre aux musulmans », il donne au contraire crédit à l’accusation portée contre un prédicateur que son islamité rendrait intouchable. 

    L’ennemi efficace de l’islamo-gauchisme est peut-être dans la gauche elle-même, cette gauche dont M. Plenel, acculé, dit qu’elle est « égarée ». Egarement qui en frappe donc beaucoup, de M. Valls, adepte de la lucidité lexicale, jusqu’à Charlie Hebdo, à la dangereuse liberté blasphématoire. On a même pu entendre récemment sur France Inter (mardi 7) M. Legrand, éditorialiste politique (de gauche, bien entendu), traiter de « contextualiste » et désapprouver cette « petite partie de la gauche qui voit en l’islamisme l’idéologie des opprimés ».  

  • Al-Qaryatayn, ville martyre

    L'armée syrienne reprend Qaryatayn

     

    Par Antoine de Lacoste

     

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    L'armée syrienne vient de reprendre la petite ville d'Al-Qaryatayn à Daesh, ville que les islamistes avaient reconquise le 1er octobre dernier.

    Ce n'est pas la première fois que cette localité change de mains, mais s'il est nécessaire de parler d'elle, c'est qu'elle est un symbole de ce que vivent les chrétiens soumis à la barbarie islamiste.

    Qaryatayn est située à un endroit stratégique entre Damas et Palmyre. C'est pourquoi c'est une ville très ancienne, dont les thermes étaient réputés à l'époque romaine. Elle est mentionnée au XIIè siècle comme étant une ville entièrement chrétienne.

    Son déclin économique commence au XIXè siècle, avec le développement des transports qui réduit son rôle d'étape nécessaire entre le désert et les grandes villes de l'ouest syrien.

    Lorsque la guerre éclate en 2011, Qaryatayn compte 15 000 habitants dont 2000 chrétiens (1500 syriaques orthodoxes et 500 syriaques catholiques). Le monastère de Mar Elian (qui signifie Saint Julien l'Ancien) est le centre de la vie chrétienne de la ville. Dirigé par un prêtre exceptionnel, Jacques Mourad, il va servir de refuge à de nombreux chrétiens qui fuient les combats et les exactions islamistes.

    Mais au printemps 2015, après la prise de Palmyre par Daesh, un commando islamiste pénètre dans le monastère et enlève le Père Mourad ainsi que son diacre, Boutros. Ils sont emprisonnés près de Palmyre, enchaînés à un mur et attendent la mort en priant.

    Le 4 août 2015, Daesh prend Qaryatayn et déportent les chrétiens, près de Palmyre également.

    Un événement étrange va alors se produire : un chef islamiste entre dans la sordide cellule de Mourad et Boutros et les conduit auprès de leurs ouailles enfermées non loin de là. Il aura ce commentaire laconique : « ils nous cassent les oreilles à vous réclamer toute la journée ». Mystérieuse mansuétude...

    Mais elle se paiera chère ensuite. Le 21 août, les bulldozers de Daesh rasent le monastère. Fondé au VIè siècle, il abritait le corps de Saint Julien. Pour faire bonne mesure, le cimetière chrétien est également rasé. Les paroissiens prisonniers sont ensuite déportés, vers Raqqa pour la plupart ; on ne sait pas ce qu'ils sont devenus.

    Quant à Jacques Mourad et Boutros, ils sont frappés tous les jours, subissent des simulacres d'égorgement et des pressions incessantes pour se convertir à l'islam. Finalement, ils vont subir une terrible flagellation. S'encourageant mutuellement et se réjouissant de souffrir comme le Christ, ils tiendront et ne céderont rien.

    En octobre, à la suite de mystérieuses tractations dont l'orient a le secret, ils sont, à leur grande surprise, libérés.

    Puis, en avril 2016, l'armée syrienne reprend Qaryatayn. Trop tard hélas pour la communauté chrétienne qui a totalement disparu.

    Le 1er octobre, alors que l'armée a lancé sa grande offensive vers l'est (l'Euphrate, Deir-ez-Zor et la frontière iraquienne), Daesh multiplie les coups de main dans son dos et reprend plusieurs localités près de Homs, dont la pauvre Qaryatayn. Cela ne durera guère cette fois,  car si les islamistes peuvent encore réaliser des conquêtes ponctuelles, ils ne sont plus assez forts pour tenir des villes.

    Aujourd'hui, Qaryatayn est de nouveau  libre, mais quinze siècles d'histoire chrétienne ont été anéantis.

    Tout cela s'est fait dans une indifférence à peu près générale, mais aussi avec la complicité active des dirigeants occidentaux, France et Etats-Unis en tête, pour qui Bachar était l'ennemi à abattre : « l'homme qui tue son propre peuple » pour reprendre le slogan stupide des médias.

    Les chrétiens de Qaryatayn ont sans doute une vision des choses légèrement différente, s'ils sont encore vivants...  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde

  • Espagne : Ada Colau maire de Barcelone accuse Puigdemont d’avoir mené la Catalogne au « désastre »

     

    Il y aurait beaucoup à dire sur les ambiguïtés de Podemos en Catalogne, comme sur le plan national espagnol en général. Anti-indépendantiste, ce parti attrape-tout de gauche radicale défend la plupart des revendications du mouvement séparatiste et ses protagonistes ... 

    Néanmoins, dans la bataille électorale qui vient de s'engager en Catalogue en vue du scrutin décisif du 21 décembre prochain, destiné à élire un parlement qui devra désigner ensuite un nouveau président de la Généralité, les déclarations que vient de faire Ada Colau, maire Podemos de Barcelone, fussent-elles seulement dictées par les intérêts de son parti plus que par le souci du Bien Commun, devraient avoir, nous semble-t-il, une importance tactique certaine.

    En voici quelques extraits significatifs, selon le compte-rendu que Le Parisien en a donné hier dimanche.  LFAR

     

    E-LOGO-LP-136x40.pngAda Colau demande des « explications » au gouvernement de la région.

    La maire de Barcelone, Ada Colau, a accusé samedi le gouvernement catalan destitué de Carles Puigdemont d’avoir mené la Catalogne « au désastre », en estimant que la majorité de ses habitants « ne voulait pas » d’une déclaration d’indépendance.

    Lors d’une réunion de son parti Catalunya en Comú (gauche), Ada Colau a réclamé « des explications » de la part des dirigeants séparatistes, tout en appelant à la libération de ceux qui sont actuellement détenus.

    « Nous voulons que les prisonniers soient libérés mais nous voulons aussi qu’un gouvernement irresponsable qui a conduit le pays au désastre affronte (ses responsabilités) et reconnaisse ses erreurs », a-t-elle dit, avant de participer samedi après-midi à une grande manifestation à Barcelone pour la libération des dirigeants incarcérés. 

    « Ils ont fait la déclaration puis ont disparu »

    « Ils ont provoqué des tensions dans le pays (la Catalogne) et porté une déclaration unilatérale d’indépendance dont ne voulait pas la majorité » de la population, a-t-elle accusé. La maire de Barcelone n’est pas indépendantiste, mais partisane d’un référendum d’autodétermination de la région pour trancher la question.

    « Ils ont fait cette déclaration d’indépendance en trompant la population pour des intérêts partisans », a-t-elle ajouté. La déclaration d’indépendance votée le 27 octobre par 70 des 135 députés du parlement catalan « n’a pas amené la république », a-t-elle constaté, en reprochant au président de l’exécutif catalan destitué Carles Puigdemont d’être parti en Belgique en laissant la Catalogne « seule face à l’incertitude ». « Ils ont fait la déclaration puis ont disparu », a-t-elle lancé.

  • Grenoble : ce lundi 13 novembre, conférence de Jean Christophe Lévêque au Centre Lesdiguières. A ne pas rater

     

    Dernières soldes avant liquidation, état des lieux de notre situation économique après les épisodes électoraux de renouvellement du syndic de liquidation. Le constat est-il si inquiétant ? Avec le rejet de toute démarche nationale sur le plan économique, notre modèle socio-économique est-il condamné à être démantelé ? Nos ex-champions nationaux sont-ils voués au seul dépeçage? La vente de l'argenterie de famille n'est elle pas le premier signe de la mise en liquidation ?  

    CONTACT

    centreslesdiguieres@laposte.net

  • Marseille : De jeunes royalistes ouvrent un bistro ouvert aux amis ... Aidons-les !

     

    De jeunes royalistes ouvrent un bistrot ouvert à tous les amis. Aidez-les à réaliser leur projet. Les dons sont les bienvenus. (A partir de 10 euros).  Lafautearousseau   

     

     23262040_328402177625772_652175105_o.jpgBonjour à tous !

    Afin de mener à bien notre projet d'ouverture d'un bistro à Marseille, nous faisons appel à votre grande générosité, et votre engagement pour notre projet d'implantation et d'enracinement. 

    A l'heure où les repas industriels sont le lot quotidien des Français, nous vous proposerons ici des produits frais, obtenus grâce à des partenariats avec des producteurs du pays aubagnais. 

    Chez nous, les bons repas rimeront avec sérénité, échange et partage. 

    Ce bar à vin sera le vôtre. 

    Merci pour votre aide précieuse.

    Cliquez ici, puis cliquez sur Je participe

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Action Française • Honneur aux jeunes qui savent se souvenir du sacrifice de nos héros !

     

    Pour tous nos Morts.

    Hier, les militants de l'Action française rendaient hommage simultanément dans leurs villes respectives aux morts de la Grande Guerre.

    A Marseille, une banderole a été déployée place Castellane et une gerbe déposée devant le monument aux morts de la Ville.

    Aux défenseurs de la Patrie, les jeunes nationalistes reconnaissants.

    Quelques photos valent mieux qu'un long discours ...

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  • Littérature • Bloy et Bernanos

     

    par Gérard Leclerc

     

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    Hier, Leonardo Castellani, un étonnant génie du pays de notre pape François, nous offrait, en quelque sorte, une clé pour entrer dans l’intimité de cet autre génie qu’est Léon Bloy.

    Une clé qui risquait d’en rebuter plus d’un. Reconnaissons-le : l’annonce du Royaume avec Bloy, ça n’est pas une partie de plaisir. Ça risque même d’en faire fuir beaucoup. Mais la Bonne Nouvelle ne se traduit pas non plus facilement en termes publicitaires. L’Évangile, qui nous amène au Vendredi saint, suffirait à nous en avertir. Et de ce point de vue là, Bloy est dans la ligne, il ne nous raconte pas d’histoire. Bernanos confirme le diagnostic de Castellani. Il a écrit en 1947 un texte intitulé Dans l’amitié de Léon Bloy, où il note que si l’écrivain a dans le monde, et singulièrement en Amérique latine, des milliers d’amis, « nul, en apparence, n’a moins que lui recherché l’amitié ; il l’eut plutôt déconcertée, découragée, il l’a souvent défiée, provoquée avec une espèce de colère sacrée… ».

    De cette attitude, Bernanos tire une leçon pour son temps qui peut être prolongée encore aujourd’hui. Et là encore, il nous faut encaisser. Nous sommes, en effet, très loin d’une thématique qui a cours chez nous autour de « l’ouverture au monde ». Nous serions trop loin des attentes du monde, et c’est pourquoi l’Évangile n’y serait pas entendu. Bien sûr, il y a quelque chose de vrai là-dedans, si l’on entend par ouverture proximité avec le prochain, écoute du cœur. Mais c’est tout autre chose qu’un alignement sur l’esprit du temps et les idéologies en cour.

    C’est là que l’inflexibilité de Bloy et de Bernanos fait réfléchir. La question n’est pas, je traduis, de se trouver du côté du monde, mais de s’y trouver avec Jésus Christ. Et pour cela, il y a des ruptures nécessaires, des conversions, et même des polémiques, comme il y a des polémiques dans l’Évangile. Polémiques qui ne servent pas à rabaisser l’autre, mais à le faire émerger, ne serait-ce que pour découvrir la charte du Royaume, où se trouve exalté l’esprit de pauvreté. Cet esprit que Léon Bloy a poursuivi toute sa vie.   

    Gérard Leclerc

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 7 novembre 2017

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Famille de France • Le prince Jean de France a reçu les membres du « Lions Club Dreux Cité Royale »

     

    Son Altesse Royale, le Duc de Vendôme, a reçu au Domaine royal de Dreux, les membres du « Lions Club Dreux Cité Royale », à l’occasion du centième anniversaire de la création de leur mouvement.

    Après une visite de la Chapelle Royale, commentée par le prince, Son Altesse Royale, le Duc de Vendôme les a reçus dans la salle Henri VI, pour une soirée conviviale durant laquelle les membres du Lions Club Dreux Cité Royale ont remis un chèque de 16.500 € à Dominique Bayle et Anaïs Garnier-Hue, de l’association « Petits Princes », récoltés à l’occasion du dernier Rétrosport. Créee en 1987 à Paris, l’Association Petits Princes est une association à but non lucratif qui s'est donné pour but de réaliser les rêves d’enfants et adolescents malades atteints de cancers, leucémies et certaines maladies génétiques.

    (Photo et source : M Ta Ville)

    La Couronne

  • Littérature • Léon Bloy vu par Leonardo Castellani

     

    par Gérard Leclerc

     

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    Le 3 novembre 1917, il y a donc cent ans, mourait Léon Bloy, cet immense écrivain, que l’on ne pouvait mieux définir que comme « pèlerin de l’absolu ».

    Parmi ses lecteurs d’aujourd’hui, le pape François lui-même, qui le cita dans sa première homélie. Pourtant est-il personnage plus décalé pour l’époque que celui-là, qui l’était déjà totalement pour la sienne ? Si Léon Bloy écrivait aujourd’hui, il y a toute chance pour que sa prose soit considérée avec effroi, tant il serait capable de violence. Une violence qui lui vaudrait probablement d’être convoqué à la dix-septième chambre, où sont jugés les délits de presse. Mais celle violence bloyenne n’était pas inspirée par la méchanceté, en dépit d’un ton polémique qui paraîtrait inouï à nos contemporains. Elle était destinée à réveiller le lecteur, l’interlocuteur pour qu’il fasse retour sur lui-même et se pose sérieusement la question du sens de sa vie.

    C’est vrai qu’il peut faire peur celui que son collègue Huysmans appelait aussi « le mendiant ingrat ». Ses imprécations continuelles, ses insultes aussi, même à l’égard de sa patrie : « La France, naguère fille aînée de l’Église, est aujourd’hui l’immondice du monde. » Et il avait autant d’amabilités à l’égard du monde littéraire. Personne n’en a fait un tableau d’une telle cruauté. Mais tout cela serait vain, insupportable, s’il n’y avait en son cœur une foi immense, inextinguible.

    Le dernier texte sur Bloy que j’ai lu émane d’un personnage aussi étonnant que lui, un prêtre argentin, Léonardo Castellani*. S’il m’arrivait de rencontrer le pape François, je lui demanderais illico s’il connaît ce compatriote. En tout cas, Castellani a bien lu Bloy, et il ne peut s’empêcher de le rapprocher de tous ceux qui ont connu « la nuit obscure du sens » celle qui est propre aux mystiques : « Certains passent toute leur vie dans une nuit obscure. Pourquoi ? … Dieu seul le sait… », dit Jean de la Croix. Et Castellani d’interroger l’énigme : « Et si c’était parce que le monde actuel se précipite vers la nuit et que Dieu entend l’anticiper de cette manière » avec des prophètes comme le mendiant ingrat ? On trouvera que c’est difficile à avaler… Lisons Léon Bloy pour percer cette nuit.  (A suivre demain : Bloy et Bernanos)

    * Leonardo Castellani, Le verbe dans le sang (présenté et annoté par Erick Audouard), Éditions Pierre-Guillaume de Roux.

    Gérard Leclerc

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 6 novembre 2017