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  • On ne peut pas être de gauche et multiculturaliste : Le culte de la diversité ruine le modèle social

     

    Par Jérôme Blanchet-Gravel*

    C'est là [Causeur, 6.06] un intéressant article - et juste en nombre de points relatifs à l'actualité - qui soulève toutefois quelques objections de fond. En premier lieu, faut-il vraiment invoquer un modèle social, en effet en cours de destruction ? Mais la société ne se définit pas essentiellement par un modèle. Elle est d'abord un fait, dans son essence, et, nous oserons dire, à contre-courant, un fait de nature. Elle ne ressort en vérité d'aucun contrat social, mais de la naissance, de l'Histoire et d'un héritage. Il n'appartient pas à l'Etat de décider de sa nature, mais de la servir, l'ordonner, la pacifier et de servir le Bien Commun, d'en favoriser les progrès, au besoin de le défendre. Que ce que nous appelons la gauche ait de longue date failli à ces missions tient, nous semble-t-il, à son fondement révolutionnaire. Encore faut-il souligner que ce que nous appelons la droite, professe à très peu près la même idéologie, à laquelle elle est, de fait, ralliée et mène la mêeme politique. Boutang se révoltait qu'on empêche l'homme moderne - partant, la société - de vivre naturellement. Le fond du problème que cet article - par ailleurs excellent - méconnaît quelque peu, nous paraît être là. Faut-il donc renoncer aux fondamentaux ?   Lafautearousseau.     

     

    Outre les flambées de violence de plus en plus fréquentes qu’il encourage, le multiculturalisme sonne le glas du modèle social. La plupart de ceux qui y adhèrent ont beau prétendre appartenir à une certaine gauche, il n’en demeure pas moins que cette idéologie contribue à abattre ce qu’il reste encore de l’État comme figure habilitée à prendre soin de la population. Il est devenu presque banal d’affirmer que le multiculturalisme va de pair avec le libéralisme. Mais pourquoi vont-ils si bien ensemble ?

    La réponse est que non seulement la politique antidiscriminatoire a pour effet d’occulter une multitude d’enjeux économiques importants, mais elle favorise la dissolution des solidarités de classe dans des sociétés de plus en plus divisées en fonction d’appartenances tribales. La distance est si grande entre l’État-providence et le multiculturalisme qu’on se demande comment certains politiciens peuvent encore sérieusement les défendre en même temps. En France comme au Québec, au Royaume-Uni comme aux États-Unis, le communautarisme brise la logique du contrat social : il viendra rapidement un temps où la solidarité ne sera encouragée qu’à l’intérieur même des communautés culturelles.

    Des solidarités économiques aux solidarités ethniques

    Il est quand même fascinant d’observer à quel point les gauches occidentales peuvent renier leur héritage en procédant au démantèlement du paradigme social au profit du paradigme identitaire. Je suis loin d’être le premier à constater que la gauche a délaissé une grande partie de son programme économique en ayant fait de la défense des populations immigrées son cheval de bataille. Aux yeux de plusieurs représentants de ce courant, le travailleur ordinaire occidental est devenu le symbole de la « tyrannie de la majorité » tandis que la figure de l’Étranger est devenue celle de la grande rédemption à venir.

    D’ailleurs, dans les années 1960-1970, le fait que la gauche se soit mise à percevoir les minorités comme le nouveau prolétariat ne l’a pas empêché d’abandonner ultérieurement sa propre mythologie pour embrasser des thèses qui se trouvent à mille lieues de la pensée socialiste. La gauche a d’abord recyclé ses thèmes et ensuite plongé tête baissée dans un antiracisme identitaire qui ne pouvait mener qu’au choc des civilisations. Pour tout dire, la gauche a tellement insisté sur la discrimination dont souffriraient les minorités qu’elle a elle-même contribué à les marginaliser selon une prophétie autoréalisatrice, réussissant à convaincre l’élite des prétendues velléités du peuple à leur encontre. Pendant qu’elle s’acharne à parler de xénophobie, la gauche ne se préoccupe plus tellement des inégalités économiques.

     

    Aux États-Unis, l’élection de Donald Trump en novembre 2016 a illustré cette tendance : le désespoir de nombreux déshérités de la classe moyenne a été perçu comme un signe de pur chauvinisme dans une Amérique de plus en plus multiculturelle. Malgré les avertissements de Bernie Sanders, les revendications économiques des Américains « WASP » n’ont jamais été vraiment prises au sérieux par les démocrates. Le sentiment de désillusion exprimé par les principales victimes de la désindustrialisation a été vu comme la frustration d’une ancienne catégorie de privilégiés (« white angry men ») par rapport à l’évolution naturelle de la société américaine. Résultat : la gauche libérale a contribué à élire un puissant démagogue par son rejet de la classe ouvrière.

    Une gauche française à l’américaine ?

    En France, l’essor du multiculturalisme ne pouvait donc logiquement déboucher que sur le développement d’une gauche à l’américaine, c’est-à-dire fondamentalement libérale. Emmanuel Macron l’incarne à merveille, lui qui semble avoir compris pourquoi son époque n’était pas compatible avec une forte intervention de l’État. Pour assurer l’équilibre de la société, les libéraux pensent que la clé réside dans l’autonomie. Le marché, de même que les associations religieuses fanatisées, devraient être libres de s’autogouverner. Il ne reviendrait pas à l’État de guider la société civile et de redistribuer universellement la richesse, mais bien aux communautés de s’assurer du bien-être de leurs membres. La France goûtera un jour à cette médecine si elle persiste à s’américaniser.

    Jean-Claude Michéa a déjà suggéré que la gauche avait intériorisé les principaux codes du libéralisme anglo-saxon sans même le réaliser. Finalement, force est de constater qu’à l’exception de quelques anciens marxistes, elle n’est devenue qu’une référence de l’imaginaire à laquelle on ne renvoie que pour se donner bonne conscience. La gauche n’est qu’un hochet qu’on agite pour plaire, elle n’existe encore que pour diaboliser la nation.   

    Jérôme Blanchet-Gravel
    essayiste

    A lire aussi : Après l’attentat de Londres, l’adieu au communautarisme ? Theresa May décidée à changer le modèle britannique

  • Retour sur l'élection d’Emmanuel Macron : les clefs d’une victoire en trompe-l’œil

     

    Par Aristide Leucate

     

    3266751844.3.jpgTout ça pour ça, serait-on tenté d’affirmer si l’on devait résumer cette élection présidentielle par laquelle, indéniablement, la France a manqué son rendez-vous avec l’histoire. Comme si, finalement, ataraxie rimait avec apathie, changement avec continuité. Sur le plan de la philosophie politique, ce scrutin n’interroge pas moins la notion de légitimité du pouvoir issu du suffrage universel, comme la légitimité même de ce suffrage universel dans la désignation du pouvoir.

    Bien que les médias mainstream aient, à l’unisson, fait outrageusement campagne (directement ou indirectement) pour Emmanuel Macron et soient tombés en pâmoison sitôt les résultats proclamés, hissant leur champion sur le pavois démocratique, il convient de rabattre ce triomphe romain artificiellement gonflé aux gaz hallucinogènes de la société du spectacle à sa signification réelle. Le nouveau président de la République n’a été élu que par un tiers des Français. Si l’on additionne les 47 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales avec les 9,5 millions de non ou de « mal » inscrits (ce qui constitue le « corps électoral potentiel »), on observe que près de 30 millions de personnes se sont abstenues (environ 12 millions), ont voté blanc ou nul (4 millions) ou ont porté leur suffrage sur la candidate du Front national (10,6 millions). Quant aux seuls électeurs inscrits (environs 47 millions), plus de 14 millions se sont expressément prononcés en défaveur d’Emmanuel Macron dont le score (66 %) se trouve, à bien y regarder, à équidistance relative de celui de Marine Le Pen (34 %) et de l’abstention, second parti de France avec un peu plus de 25 %. À vaincre sans péril, l’on triomphe sans gloire, écrivait Corneille. La formule est d’autant plus à propos qu’Emmanuel Macron a bénéficié d’un traitement médiatique préférentiel, soit par élision (au plus fort de l’affaire Fillon, il a été tranquillement abandonné aux babillages communicationnels de ses meetings et des éléments de langage savamment distillés par ses conseillers), soit par rejet a priori, Marine Le Pen (sans préjudice de ses objectives fautes personnelles et tactiques) cristallisant, par principe, tout ce que le système abhorre en elle tout comme les idées qu’elle défend avec son parti.

    Légalité sans légitimité

    Dès lors doit-on admettre, a minima, que si Emmanuel Macron a été légalement élu au regard de notre démocratie formelle et procédurale, il ne peut prétendre à la pleine légitimité de son sacre, sauf à analyser la légalité comme une simple métonymie de la légitimité. Max Weber avait, d’ailleurs, parfaitement envisagé ce cas de figure lorsqu’il écrivait que « la forme de légitimité actuellement la plus courante consiste dans la croyance en la légalité, c’est-à-dire la soumission à des statuts formellement corrects et établis selon la procédure d’usage » (Économie et société, tome I, 1922,). L’on voit comment, par ce biais, il est aisé de choir dans ce que Carl Schmitt appelait, sous Weimar, le piège de la légalité. Macron, comme ses prédécesseurs, ne pourra compter que sur la force de la loi, fût-elle injuste, pour asseoir une autorité présidentielle battant structurellement de l’aile depuis Sarkozy et Hollande. Mais il lui sera bien plus difficile qu’à ses devanciers de s’adosser à la majorité plus une voix du pays, qui procurait, grosso modo, à ceux-là un supplément d’âme compensatoire à leur impuissance politique. Cette élection présidentielle aura eu pour insigne mais funeste mérite de démontrer que le fond du gouffre politique n’est jamais totalement atteint tant qu’une excavation de plus grande envergure n’aura pas entamé l’inaltérable noyau des grands équilibres socio-anthropologiques. À cette aune, ce quinquennat à peine balbutiant s’annonce riche de catastrophes, non pas tant, nécessairement, par leur amplitude ou leur intensité que par leur propriété intrinsèque consistant à ajuster minutieusement celles déjà survenues, soit, en d’autres termes, à les aggraver considérablement. Le nouveau gouverneur de notre hexagonale province ne répondra nullement aux diverses crises sismiques (migratoires, sociales, identitaires, économiques, morales, pour ne citer que les principales) menaçant ces grands équilibres précités.

    La France paradoxale

    Néanmoins, même dans une démocratie aussi impure que la démocratie représentative, toute légitimité – fût-elle étroitement conditionnée dans son expression électorale – prend sa source – même quelque peu tarie ou dévoyée par tout un système marémoteur de digues ou de barrages légaux et réglementaires – dans le peuple. Or, force est de constater que celui-ci a singulièrement manqué à l’appel, lors même que la campagne a fait nettement ressortir deux paradigmes radicalement antagoniques : l’un représenté par le couple Macron-Fillon, plaidant pour des accommodements plus ou moins forcés, renforcés et raisonnables avec la mondialisation ; l’autre symbolisé par le diptyque Mélenchon-Le Pen, exhortant à renverser le système actuel en revenant plus ou moins à la nation. Le premier s’adressait à la France mondialisée, quand le second se faisait le porte-voix de la France périphérique, pour reprendre la fameuse dichotomie du géographe Christophe Guilluy. Or, le 7 mai dernier, ni l’une ni l’autre ne l’a emporté. Du moins, si la dernière a incontestablement mordu la poussière, la première n’a pu gagner seule. Elle a dû compter, en effet, sur une force d’appoint indispensable, cette « troisième France », grand impensé sociologique expliquant la persistance du fameux « plafond de verre » empêchant, supposément, le FN d’être majoritaire dans les urnes. Cette France, nous la qualifions de « paradoxale ». Elle est une France de l’entre-deux. Ni totalement mondialisée, car restant, par habitude familiale ou culturelle, arrimée à des vestiges de tradition ou de passé, ni franchement déclassée, prolétarisée ou délaissée, car gagnant, sinon confortablement, du moins acceptablement sa vie, même si elle ressent la nécessité d’accroître son « pouvoir d’achat » en recourant au crédit à la consommation.

    Confort petit-bourgeois

    Cette France est dite paradoxale car, sans être pleinement satisfaite de ses élites dirigeantes (qu’elles soient politiques, artistiques ou médiatiques), elle n’en est pas fondamentalement affligée. Elle n’est pas non plus foncièrement malheureuse, sans pour autant s’ébrouer dans le bonheur, comme en atteste sa consommation record de psychotropes. Cette France désire ressembler sinon rejoindre la France d’en haut, tout en la honnissant, la conspuant, la raillant. Elle ne manquera pas, cependant, ces habituels rendez-vous télévisuels, de Ruquier à Hanouna, sans oublier de se fournir chez les charcutiers-traiteurs médiatiques des opinions conditionnées prêtes à cuire de BFM TV ou de C-News. Cette France compatit, certes, au sort de la France d’en bas, la périphérique, celle à laquelle elle ne répugne pas, par romantisme ou snobisme, à s’identifier peu ou prou, soit parce qu’elle en provient (mais ne souhaite surtout pas y retourner), soit parce qu’elle la rassérène au secret et inavouable motif qu’il y a plus malheureux qu’elle, conjurant un sort semblable pour ses propres enfants. Cette France-là est avant tout éprise de son confort petit-bourgeois. Elle est intellectuellement déstructurée*, globalement inculte, anti ou a-décroissante et consommatrice frivole et compulsive, familialement recomposée. Elle est tout autant individualiste, nombriliste et narcissique que ses concitoyens de la France aisée des métropoles. Si celle-ci peut plus facilement voyager en classe affaire, celle-là tentera de la singer en montant dans les mêmes avions, via des places acquises sur les sites low-cost.

    La France des enfants gâtés

    Cette France râle, avec rage et ressentiment parfois, mais uniquement parce qu’elle ne parviendra pas à surmonter, par cupidité, âpreté ou caprice, ses frustrations consuméristes. Victime consentante du capitalisme de la séduction (selon l’heureuse expression de Michel Clouscard), elle baigne, indifférente et ravie dans la vie liquide si brillamment théorisée par le regretté Zygmunt Bauman. Bref, c’est la France des enfants gâtés qui ne savent pas que l’histoire est tragique, qui parlent sans cesse d’amour quand les pères racontaient sans cesse leurs guerres, qui disent “vous n’aurez pas ma haine” à ceux qui assassinent leurs proches remarquait aussi Éric Zemmour (RTL, 9 mai). La France des « Charlie » qui a élu un charlot…

  • Espagne : des députés à la mentalité de guerre civile veulent retirer la dépouille de Franco du Valle de los Caídos

    Le Valle de los Caidos dans la Sierra de Madrid

     

    Mur-bleu gds.jpgIl n'est ni dans notre vocation ni dans nos habitudes de nous ingérer dans les affaires intérieures d'un pays souverain. Nous avons du reste bien assez à faire comme cela en nous occupant seulement de notre tâche centrale : faire tout ce qui est en notre pouvoir afin de rétablir dans sa vigueur passée notre chère France, que le Système déclasse inexorablement depuis 1875.

    Pourtant, il est des moments où l'on peut - où l'on doit - ne pas rester indifférent à ce qui se passe ailleurs, et même réagir avec vigueur. Car, en l'occurrence, la France est concernée par le lamentable épisode dont vient de se souiller lui-même le parlement espagnol. Pour ceux qui l'ignoreraient, une motion est passée au parlement afin de retirer de sa sépulture du Valle de los Caidos la dépouille de Francisco Franco, qui y repose depuis sa mort, le 20 novembre 1975, selon sa volonté.

    Laissons aux Espagnols le soin de se mettre au clair avec leur histoire. Mais il se trouve qu'à un moment de la nôtre, le généralissime Franco a été intimement, et d'une façon décisive, lié à la nôtre : et pour nous, ce fut « pour le meilleur ». Rencontrant Hitler à Hendaye, le 23 octobre 1940, il lui refusa tout ce qu'Hitler demandait, notamment le passage de ses troupes par l'Espagne pour aller attaquer notre armée d'Afrique du Nord. Ce danger immédiat écarté, nos forces purent être préservées, et se préparer pour leur rôle futur.

    Mais il y a plus encore : on sait la puissance des partis communistes français et italiens, à l'époque, et combien la religion révolutionnaire - heureusement morte depuis - soulevait les foules. Il est clair que si Staline et le Komintern, maîtres absolus de cette sanglante marionnette qu'on appelait « République espagnole », s'étaient emparés de l'Espagne, ils prenaient la France et l'Europe de l'Ouest à revers. Nous, Français, nous courions alors le risque et le grand danger de devenir une « démocratie populaire » avant la lettre, comme le devinrent en 45, pour leur plus grand malheur, les pays de l'Europe de l'est, enfermés pour quarante ans dans une oppression épouvantable, et qui connurent une terrible régression, dans tous les domaines de leur existence. C'est à Franco que nous devons d'avoir échappé à cette horreur.

    Pour ce service immense rendu à la France et à la liberté, et par son attitude face à Hitler, dans toute la mesure de ses moyens, il est juste de dire que Franco évita un mal effroyable, hâta la fin des hostilités et le retour de la paix. Il agit donc bien en ami de la France, mais aussi de la Paix. Cela nous donne le droit de dire notre reconnaissance, en tant que nation, à l'attitude courageuse du généralissime Franco, et d'exprimer notre plus profonde commisération envers le ramassis de députés qui ont osé voter une motion à leur image : parfaitement méprisable !

    La France et la Paix, l'Histoire disent merci à Franco. La honte reconnaitra les siens. 

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  • Où Simone Weil pointe l'une des maladies les plus dangereuses de l'âme et des sociétés humaines ...

     

    « L'enracinement est peut-être le besoin le plus important et le plus méconnu de l'âme humaine… Le déracinement est de loin la plus dangereuse maladie des sociétés humaines. » 

     

    Simone Weil

    L'Enracinement - Prélude à une  déclaration des devoirs envers l'être humain, Gallimard (Folio)

  • Pierre-André Taguieff : « La France n'est pas en marche, elle se soumet à la marche du monde »

     

    Par Pierre-André Taguieff

    C'est un tableau d'une extrême lucidité et sans aucune complaisance pour notre système politico-intellectuel au grand complet, que brosse ici Pierre-André Taguieff [Figarovox, 12.05]. Une analyse qui intéresse les royalistes, partie prenante au débat d'idées et au souci politique. Et notamment les maurrassiens qui gardent à l'esprit les analyses et la visée éminemment stratégique de L'avenir de l'intelligence, publié par Maurras il y a plus d'un siècle [1905]. Un long article qui suscite la réflexion et le débat.  LFAR 

     

    On affirme hâtivement, depuis quelques années, que « la droite a gagné la bataille des idées », ce qui, bien entendu, satisfait ceux qui se disent de droite, même s'ils sont convaincus, n'étant pas des gramsciens orthodoxes, qu'il ne suffit pas de prendre le pouvoir culturel pour parvenir au pouvoir politique. Les résultats de la dernière élection présidentielle en témoignent avec éloquence. Mais le cliché circule aussi à gauche, du moins dans certains milieux de la gauche intellectuelle résiduelle qui ont professionnalisé l'observation des droites, dites extrêmes, réactionnaires ou conservatrices. Cette gauche intellectuelle et culturelle, habituée depuis l'ère mitterrandienne à fréquenter les lieux du pouvoir, s'est sentie menacée durant les pitoyables dernières années du hollandisme. Poursuivant sa lente et inexorable sortie de l'Histoire, cette gauche a été saisie par la conscience malheureuse. Elle s'est découverte sans doctrine ni chef. Elle qui se célébrait en tant que gardienne de l'intelligence et de la pensée critique, porte-parole des vertus morales et civiques, porteuse d'un avenir radieux, elle qui se glorifiait d'attirer tant de scientifiques, de philosophes, d'artistes et d'écrivains, a dû reconnaître qu'elle ne rayonnait plus.

    La grande inquiétude de la gauche intellectuelle

    Depuis quelques années, ne croyant plus en elle-même, la gauche voit son adversaire officiel en vainqueur du « combat culturel », ce qui signifie pour elle une descente aux enfers. Littéralement elle n'en revient pas, et craint pour sa survie. Au moins croit-elle avoir identifié la cause de son malheur. Le vieil antifascisme, qui fédérait les gauches, s'est ossifié, perdant toute efficacité symbolique, et l'antiracisme, qui jouait un rôle d'adjuvant ou de substitut, a éclaté en sectes idéologiques mutuellement hostiles. Pour ceux qui se veulent « de gauche », le « bon vieux temps » du confort intellectuel et moral n'est plus.

    Ralliée plus ou moins honteusement au libéralisme économique, la gauche de gouvernement, suivie par ses chantres médiatiquement visibles, a abandonné de fait aux nationalistes antimondialistes et aux multiples héritiers du communisme la critique du capitalisme, poursuivie sous d'autres drapeaux (lutte contre le « néolibéralisme », la « mondialisation sauvage », etc.). Avec sa substance, elle a perdu son identité. Cette gauche sans visage tente cependant de s'en donner un en se reconnaissant bruyamment dans celui du nouveau président de la République, incarnation affichée de la compétence économique et de l'« ouverture » au monde : Emmanuel Macron. Un visage sympathique de dynamique « réconciliateur » de bonne volonté, qui appelle comme tous ses prédécesseurs au « changement », au « rassemblement » et à la « modernisation ». Avec ce supplément d'horizon : l'annonce d'une marche triomphale vers le postnational, l'ultime utopie mobilisatrice des élites déterritorialisées. Mais ce dernier rejeton du progressisme, qui joue du « ni droite ni gauche » tout en se disant « et de droite et de gauche », pourrait bien n'être que l'image floue enveloppant et recouvrant la disparition en cours d'une gauche à la dérive.

    Macron ? Le pouvoir des jeunes, par les jeunes, pour les jeunes

    La diabolisation du nationalisme ne permet pas non plus de constituer un front idéologique dont la gauche politico-intellectuelle serait l'avant-garde : tout le monde, sauf l'extrême gauche marginale, s'affirme désormais « patriote » et attaché à la nation, ce qui revient à dire que le nationalisme, au moins à l'état dilué ou sous une forme euphémisée, est partagé par « la droite » et « la gauche », ainsi que par les partisans de la synthèse vague (« et droite et gauche »), nouvelle formule du centrisme et/ou de l'opportunisme promondialisation, repeint aux couleurs du jeunisme. On a en effet le sentiment que la démocratie, incarnée par « le plus jeune président » d'un pays européen, « optimiste » comme il convient à tout jeune de l'être, tend à se redéfinir en France comme « le pouvoir des jeunes, par les jeunes et pour les jeunes ». Et le surgissement de jeunes prédicateurs médiatiques au langage fleuri et vertueux, s'indignant à tout propos et le regard fixé sur l'avenir meilleur (une bonne Europe, une bonne mondialisation, une bonne immigration, etc.), semble confirmer l'hypothèse.

    L'anti-nationalisme diabolisant, rejeton de l'antifascisme et de l'antiracisme, a largement perdu en force de mobilisation. Si Marine Le Pen a pu faire peur, et être rejetée même par une partie de ceux qui la suivaient dans ses propositions programmatiques sur la restriction de l'immigration et la lutte contre l'islamisme, c'est avant tout en raison de son incompétence en matière économique, promesse de chaos - dont la sortie de l'euro reste le symbole -, et de ses positions démagogiques sur les questions régaliennes.

    Il reste à la gauche, dans toutes ses figures, de recycler pitoyablement, sans être crédible, les vieux slogans communistes centrés sur la dénonciation du « grand capital » ou de la « finance internationale », et de diaboliser le « néolibéralisme », au risque de rejoindre la nouvelle rhétorique du Front national. L'adhésion de la gauche dite « socialiste » aux principes de l'économie de marché lui interdit en principe de donner dans la démagogie néogauchiste. Mais sans la religion populaire de l'anticapitalisme, la gauche s'effacerait totalement du paysage. Elle est donc condamnée à s'accrocher à cette superstition, qui reste l'opium du « peuple de gauche ». La raison en est éclairée par cette analyse de Joseph de Maistre, défenseur avisé de la religion chrétienne, dans Les Soirées de Saint-Pétersbourg (1821) : « La superstition est le bastion avancé de la religion. On n'a pas le droit d'oser le raser. Sans lui, l'ennemi pourrait s'approcher trop près de la véritable fortification.» Le cœur de l'édifice, pour la gauche, n'est autre que son identité de gauche, condition de son existence. Sa survie tient au talent de ses démagogues attitrés, gardiens de ses masques.

    Le triomphe du manichéisme

    De son côté, l'extrême centre, disons l'axe libéral-social-opportuniste, tente de réinventer une « extrême droite », une « droite extrême » ou une « droite dure » incarnant ses cauchemars, en la dénonçant comme « populiste », terme attrape-tout qui fonctionne aujourd'hui, polémique oblige, comme synonyme de « fascisme ». D'où les récentes tentatives de refasciser le nouveau Front national, ce qui est la manière la plus paresseuse de le combattre. Heureusement pour ses ennemis, le parti néo-lepéniste s'est enchaîné à un programme qui l'entraîne vers le fond, largement emprunté, la crédibilité en moins, aux utopies anticapitalistes d'extrême gauche. La tendance, partagée par les naufragés « socialistes », est également à une extrémisation polémique de la droite libérale, à travers l'argument de la « casse sociale ». Le manichéisme le plus sommaire est de retour, sous diverses formes. Il structure notamment les visions du monde respectives des mouvements qui ont survécu à la déroute des deux grands partis de droite et de gauche : le Front national « mariniste » et En marche !, dont le point commun est de se définir par le « ni droite ni gauche ». À l'opposition lepéniste entre les « mondialistes » et les « patriotes » répond la vision manichéenne des macronistes, résumée par leur guide spirituel évoquant le 5 mai 2017 « cette polarité réelle entre un parti d'extrême droite, réactionnaire, nationaliste, anti-européen, antirépublicain, et un parti progressiste, patriote, pro-européen, qui réconcilie la gauche de gouvernement, une partie de la droite sociale, pro-européenne, une partie d'ailleurs du gaullisme, et le centre ». Rappel du principe qu'on ne peut réconcilier qu'en excluant ceux qu'on juge irréconciliables par nature, à jamais perdus pour l'union nationale promise. La nouvelle fête de la Fédération, en version communicationnelle, n'est pas pour tout le monde. Dans le camp du Bien, les rediabolisateurs à pas feutrés ou à front de taureau sont au travail, s'efforçant de mobiliser les indignations morales et de monopoliser la posture morale. Le propre du néo-antifascisme, c'est qu'il est un aliment de propagande susceptible d'être indéfiniment réchauffé pour accommoder les plats les plus divers.

    Cette gauche intellectuelle qui ne comprend pas l'indépendance

    La défaite intellectuelle de la gauche de gouvernement est un fait. La victoire déplorée de « la droite » un fantasme. Les idées ne la préoccupent guère. Elle les abandonne volontiers à ses adversaires ainsi qu'à quelques essayistes ou polémistes talentueux situés hors de ses murs. Il est abusif de présenter ces écrivains ou ces journalistes, pour les louanger ou les blâmer, comme des intellectuels organiques de la droite pour la seule raison qu'ils s'attaquent de préférence à la pensée-slogan dite de gauche. Ils poursuivent leurs chemins respectifs sans savoir où ces derniers les mèneront. Certains d'entre eux continuent bizarrement de se dire « de gauche », d'autres affirment leur hostilité envers le « progressisme » revendiqué par les gauches, quelques-uns s'avouent « conservateurs ». Rares sont ceux qui se reconnaissent dans un parti de droite. C'est pourquoi la défaite reconnue de la gauche n'est nullement le résultat d'une quelconque stratégie culturelle conduite par ses adversaires politiques désignés ou déclarés. Elle n'est que la conséquence d'un vaste processus de dissipation, de sclérose et de décomposition conflictuelle qui ne saurait être attribué à cet acteur étranger et inquiétant : « la droite ». Celle-ci, installée depuis longtemps dans l'opportunisme, le clientélisme et les combinaisons électorales, ne saurait être tenue pour responsable de sa victoire supposée dans les esprits.

    À l'instar de la gauche, la droite n'a rien d'un sujet pensant et agissant dans l'espace des débats et des controverses où il est question des choses sérieuses - science, philosophie, littérature et arts. Cet espace immatériel où s'est réfugiée la pensée n'a rien à voir avec les insignifiantes tables rondes où s'affrontent de pâles et fades créatures du monde médiatique, de frétillants conseillers en communication, des « experts » péremptoires (sondologues lénifiants ou démographes en folie), des courtisans métastables et des militants politiques à l'esprit rigide, baptisés « intellectuels », parlant le jargon de bois de leur parti, de leur mouvement ou de leur « assoss ». Ceux qui pensent sont désormais des non encartés, des esprits libres, sans appartenances partisanes, des engagés désengagés. Ils ne sont pas partie prenante du spectacle politique. Ils ont cessé d'adhérer. Une pensée militante est une piètre pensée.

    La surprise d'avoir désormais des contradicteurs

    Si l'on transforme la proposition en question, « La droite a-t-elle gagné la bataille des idées ? », il reste encore à préciser quelle est la droite susceptible d'être victorieuse dans cette bataille. Car il y a plusieurs droites, si du moins l'on peut s'entendre sur le sens à donner à cette catégorisation confuse, « la droite ». On ne sait pas de quoi l'on parle lorsqu'on fait simplement référence à « la droite »..

    Parle-t-on d'une droite libérale et réformiste, voire progressiste, d'une droite conservatrice, d'une droite nationaliste, d'une droite autoritaire, d'une droite traditionaliste ou réactionnaire ? Sans oublier la figure oxymorique qu'est la droite « ni droite ni gauche » : le néogaullisme. Supposons cependant qu'on ait réglé le problème de la catégorisation, ce qui est fort peu probable. On découvre alors le pot aux roses : il n'y a pas de batailles d'idées, à défaut de combattants, parce que les médias restent largement acquis à la gauche culturelle et intellectuelle, et sont enclins à inviter ou à privilégier les intervenants qui leur ressemblent. Précisons : à n'importe quelle gauche, « modérée » ou « extrême », à la gauche tamisée ou à la gauche frénétique. Les installés de gauche sont les dominants, qui se sentent néanmoins assiégés. Ce seul sentiment leur donne de l'énergie, celle de rester en place malgré tout et à tout prix. La relative macronisation des esprits leur permet de reprendre espoir.

    La puissance de séduction d'un acteur politique a notamment pour effet de paralyser la faculté de distinguer l'important du secondaire et l'essentiel de l'accidentel. On doit à la lucidité de l'écrivain algérien Boualem Sansal, par un article paru le 8 mai 2017 dans le New York Times, de nous avoir rappelé à la dure réalité au milieu des effusions lyriques, de l'indifférence cynique et des soupirs de soulagement : « La France ne se gouverne plus elle-même ; l'Europe a toujours son mot à dire. La mondialisation fait que la terre ne tourne plus que dans un sens (…). Voilà pourquoi il importait que soient débattus durant la campagne présidentielle tous ces thèmes mondialisés : l'islamisation, le terrorisme, le réchauffement climatique, la migration, l'affaiblissement des institutions multilatérales. Mais ceux-ci ont à peine été évoqués. Peut-être était-ce à cause d'un sentiment d'impuissance face à ces problèmes. Mais le fait de ne pouvoir rien y changer n'est pas une raison de ne pas y regarder.»

    En Marche vers le moralisme

    Face à ceux qu'elle perçoit ou désigne comme ses ennemis, la gauche aux idées mortes mais au pouvoir culturel inentamé recourt à deux stratégies. Si la stratégie du silence assassin ne fonctionne pas, elle s'engage dans une guerre verbale qui, menée à sens unique, consiste à lancer des rumeurs malveillantes, des campagnes de diffamation, des anathèmes, à procéder à des dénonciations publiques, à des excommunications visant « la droite » (« dure », « extrême », « éternelle », etc.) et ses représentants supposés. On s'indigne, on dénonce et on condamne sur la place publique. La mise à mort symbolique de François Fillon, dont le programme n'a jamais été discuté, en fournit un terrible exemple. Le moralisme triomphe, le discours édifiant s'étend et se banalise. Rien là qui ressemble, de près ou de loin, à une « bataille d'idées ». L'impératif du « faire barrage » relève d'une déontologie de douanier, et la métaphore de la « ligne jaune » (ou « rouge ») de la vision policière du monde.

    Une fois de plus, le terrorisme émotionnel s'exerce, et ses champs d'exercice sont multiples. La prestation ratée de Marine Le Pen, le 4 mai 2017, en a fourni une illustration plutôt grossière. En s'enfermant dans la langue de bois europhobe et antimondialiste de son parti tout en s'abandonnant à sa violence verbale, elle a été contre-productive, se désignant elle-même comme une démagogue d'extrême droite. Mais ce terrorisme peut aussi s'exercer d'une manière subtile, en se masquant derrière les appels à la « raison » et au « progrès ». Le contradicteur ne peut être qu'un ennemi, et l'ennemi ne peut qu'être l'incarnation de l'irrationnel, de l'archaïsme ou du passéisme, du mensonge, de la « postvérité ». Le propre des démagogues de gauche, c'est qu'ils dénoncent avec véhémence, sans vergogne, la démagogie du camp d'en face, quitte à l'inventer quand elle est inexistante. Le paradoxe est triste, hélas : la gauche a perdu la bataille des idées, mais la droite ne l'a pas gagnée. Les nationalistes identitaires et souverainistes non plus.

    Le 9 mai 2017, le site « Sauvons l'Europe  », affichant son « engagement pro-européen et progressiste », ne cachait pas son enthousiasme : « Voici Emmanuel Macron élu! Face au parti de la division, du repli et de la haine, il a porté haut la République, l'héritage des Lumières et le drapeau européen. Tous ceux qui s'engagent pour une société de progrès ne peuvent que se féliciter de cette victoire. » L'Europe, les Lumières, la République, le Progrès: toutes les bonnes idoles modernes sont, aux yeux des enthousiastes de l'époque, au rendez-vous de l'Histoire. Ajoutons-y le pragmatisme et l'optimisme revendiqués en tant que fondements de la nouvelle sagesse historique, et l'invocation de quatre grands mots scintillants : changement, renouvellement, rassemblement, réconciliation. Et gardons-nous d'oublier la « bienveillance » opposée à la division et à la discorde : qui oserait être contre? Quant à la référence à « l'amour », on admire l'audacieux orateur. C'est avec ces ingrédients qu'on fabrique le nouveau grand récit annonçant le désormais fameux « futur désirable », ersatz du trop stalinien « avenir radieux ». Applaudissant l'heureux élu, la ministre socialiste de l'Environnement, animatrice de l'association « Désirs d'avenir » lancée en décembre 2005, ne s'y est pas trompée. Un chef d'État armé d'autant de bons sentiments et de bonnes intentions ne peut qu'être aimé comme il déclare aimer. « Je vous servirai avec amour », a-t-il déclaré le 7 mai peu après l'annonce de sa victoire. Il paraît même que le « message d'amour » du jeune président français donne de l'espoir à ceux qui, en Inde, rejettent « le darwinisme électoral écœurant » du parti nationaliste au pouvoir à Delhi. Notons au passage que, délivré par un chef d'État, ce message christique est pour le moins hétérodoxe, eu égard au principe d'une séparation de l'autorité temporelle et de l'autorité spirituelle : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Matthieu 22: 21). Mais peut-être devons-nous reconnaître ici l'accomplissement d'une vision nietzschéenne : « Le César romain avec l'âme du Christ » (été-automne 1884).

    Il ne s'agit donc pas seulement de « changer d'air » par une injection de jeunisme dans le vieux système politique vermoulu: il s'agit moins modestement de « changer d'ère », comme on l'a entendu çà et là dans les rangs macroniens. C'est l'occasion de rappeler qu'à propos de l'élection présidentielle au suffrage universel direct, le machiavélien François Mitterrand avait dit à ses proches : « Les Français élisent celui qui leur raconte l'histoire qu'ils ont envie d'entendre, à condition qu'il soit fondé à le faire.» La compétence économico-financière reconnue suffit aujourd'hui à conférer l'autorité et la légitimité requises, et le grand récit rassurant est servi avec grâce, chiffrage et courtoisie. Les masses votantes ne peuvent qu'être reconnaissantes au grand chef : en témoigne son « élection triomphale », comme on lit dans les gazettes. Après sa victoire, le chef du mouvement macroniste ne peut qu'avancer vers la gloire. Voilà qui semble prouver qu'un bon usage du narcissisme est possible, lorsque le sujet a suffisamment d'audace, de sang-froid et d'intelligence tactico-stratégique.

    Les fanfarons de tous bords appellent bruyamment à la révolte, à l'insoumission, à la résistance. Vu de haut, le paysage politique français semble en ébullition, peuplé de rebelles, de contestataires, voire de révolutionnaires, de gens en colère, refusant d'accepter un monde injuste. Les observateurs étrangers parlent avec admiration ou apitoiement de cette « France rebelle », supposée peuplée de « réactionnaires » et d'« insoumis ». La réalité est tout autre. La véritable idéologie dominante, celle qui a fait gagner l'élection présidentielle au candidat d'En marche !, c'est l'adaptationnisme. L'adaptation au changement qui se fait sans nous et se fera malgré nous, tel est le contenu de l'impératif gagnant. La soumission joyeuse à la marche fatale du monde, tel est l'horizon indépassable de l'ère Macron qui s'ouvre. C'est la revanche des masses, qui suivent ceux qui paraissent nager dans le sens du courant, comme les poissons morts, ces maîtres de sagesse méconnus. Quand on descend un fleuve tumultueux, le combat des idées fait place à une idée fixe : ne pas sombrer. Jouer de la flûte est recommandé. 

    Pierre-André Taguieff

  • Marlène Schiappa : une « pro-Femen », farouchement anti chrétienne, au gouvernement

     

    Mur-bleu gds.jpgLa nomination au secrétariat d’Etat « à l’égalité femmes-hommes » de Marlène Schiappa n'est pas une bonne nouvelle : son passé de militante proche de la Libre Pensée et de la gauche laïciste, disons-même laïcarde, et en tout cas férocement anti religieuse, ne plaide pas pour elle. Une remarque, cependant : dans son passé « anti-religieux », c'est bien sûr sur la religion chrétienne que la militante Schiappa a tapé fort, cogné dur. On n'a pas souvenir de diatribes contre la RATP (vous savez, la religion d'amour, de tolérance et de paix, allez voir à Paris, du côté du quartier Chapelle-Pajol...) ; ni de moqueries sur l'Hindouisme, ou le Judaïsme, ou les Sikhs. Non, seuls les chrétiens ont été honorés de sa vindicte, et de la virulence de ses propos. C'est à savoir...

    On se souvient aussi que Marlène Schiappa a adressé un soutien explicite par lettre officielle aux Femen inculpées d’exhibition sexuelles. Dans cette lettre, la Secrétaire d'Etat s'interroge « sur le sens du délit d’exhibition sexuelle », et « regrette que la persistance de stéréotypes sexistes conduise notre société à considérerla nudité des femmes comme offensante, quand celle des hommes est vue comme militante ». Ces propos sont suffisamment ambigus pour nourrir l'inquiétude, d'autant plus que la secrétaire d’Etat croit utile (et malin ?) de légitimer l’action des Femen en la rattachant aux droits des femmes « à disposer librement de leur corps » ; enfin, elle croit aussi nécessaire de les assurer de sa « détermination à combattre, dans (ses) fonctions ministérielles et (son) engagement militant, tout ce qui peut faire obstacle à l’exercice de ce droit et de cette liberté inaliénable ».

    Donc, résumons-nous : il y a au moins une personne, dans notre gouvernement temporaire d'avant élections législatives, qui se permet - sans que personne ne lui dise rien ! - de contester une procédure de justice et de cautionner, avec l’alibi du féminisme, les actions de violences hystériques des militantes Femen, en particulier les profanations de Notre-Dame et de la Madeleine.

    Bien avant sa prise de fonction, par exemple devant la Fondation Jean Jaurès à l’automne 2016, Marlène Schiappa avait tenu les curieux propos suivants :

    - « les religieux s’entendent entre eux » pour opprimer les femmes ;

    - ils opposent à l’avortement « un pseudo-droit à la vie » ;

    - la Doctrine sociale de l’Eglise tend à limiter les droits des femmes ;

    - les messes diffusées sur France 2 sont une « infraction à la loi de 1905 » et propagent l’idée qu’il y a une « inégalité naturelle, de substance, entre les hommes et les femmes ». A propos d'inégalité hommes-femmes, rien, notons-le au passage, sur les femmes interdites de café ou de rue à Sevran, rien sur ce qui se passe dans le quartier Chapelle-Pajol...  

    Encore plus fort : dans une lettre ouverte à Manuel Valls, en 2014, Marlène Schiappa affirmait : » L'article 1er de la loi de 1905 prévoit que la République «ne reconnaît, ne salarie, ne subventionne aucun culte ». Ni plus ni moins. Interdire le voile c'est reconnaître le voile comme signe religieux, donc reconnaître une religion, interdire le voile à l'école est donc contraire à la loi de 1905. » 

    Fermez le ban !

  • Racines : Faut-il accepter d'être les seuls à être exclus de toute démarche d'identité ?

     

    823330531.jpgLes deux commentaires ci-dessous, signés Antiquus et Jean de Maistre, se rapportent au Lundi de Louis-Joseph Delanglade - Racines* - publié hier ici-même. Le cas échéant on s'y reportera. Ils complètent et éclairent cet article de façon lucide et   intéressante, de sorte que nous avons jugé utile de les livrer à la réflexion de l'ensemble des lecteurs de LafautearousseauLFAR

     

    Antiquus sur Racines

    Les observations de LJ Delanglade sont justes et salutaires. Je me permettrai seulement de préciser un point : l'une des causes de cet immigrationnisme forcené est justement dans le principe de non-discrimination qui a infesté les cerveaux européens et américains. Et c'est parce que les promesses répétées de ce principe ne peuvent évidemment être tenues que les envahisseurs font appel à la dialectique du maître et de l'esclave, alors que l'idéologie de l'indifférenciation avait pour but d'y mettre fin. La question lancinante est : quand les Européens se rendront-ils compte de l'injustice et de l'incohérence d'une pensée qui les exclut, eux et eux seuls, de toute démarche d'identité. 

    Jean de Maistre sur Racines

    Je suis parfaitement d'accord avec le point de vue d'Antiquus. Personne ne reproche aux Japonais de vouloir rester Japonais, aux Ivoiriens de vouloir rester Ivoiriens, aux Chinois ... etc. Mais nous, Européens, et nous seuls, sommes sommés par les tenants du multiculturalisme et du métissage de nous nier en tant qu'Européens. Seuls parmi tous les peuples de la terre, nous sommes sommés de renoncer à notre identité, à notre histoire, à notre culture, qui pour ces idéologues ne deviennent supportables que lorsqu'elles s'ouvrent à la « diversité ». Autre remarque : le seul racisme qui ait droit de cité dans notre pays est le racisme anti-blanc si prisé dans certains milieux de l'immigration et de la bienpensance gauchisante. Nous sommes des « sales blancs »,  des « faces de craie », etc. Mais il nous est interdit de nous en indigner. L'on sait pourtant qu'aux USA certains milieux activistes noirs se sont fait une spécialité de ce racisme, et cela arrive en France. Je trouve parfaitement insupportable de voir des gens venus d'autres continents persister à vouloir vivre en France ou dans d'autres pays européens tout en manifestant en toute occasion la détestation de ces pays. Qu'ils ne nous aiment pas, après tout, c'est leur droit, mais il y a alors une solution simple, qu'ils retournent vivre dans leurs terres d'origine. 

    * Racines

  • Aix-en-Provence : Café d'actualité ce mardi 6 juin avec Pierre de Meuse ... A ne pas manquer !

     

    Pierre de Meuse collabore à de nombreuses revues, la Nouvelle revue d'histoire en particulier, et a écrit divers ouvrages dont une histoire des hérésies et un livre sur l'identité française à paraître bientôt.

    18h45 : accueil. Entrée libre.

    19 h : conférence et débat animé par Antoine de Crémiers

    20h30 : fin de la réunion.

    Participation sous forme de consommation.

    Consommations à commander et régler au bar en arrivant. Merci !

    La soirée s'achèvera par un dîner réunissant les participants qui le souhaitent. 

    Inscriptions et renseignements: 06 16 69 74 85

    Café d'Actualités d'Aix-en-Provence : généralement, le premier mardi de chaque mois.

  • Racines

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

     

    Peut-être s’agit-il seulement d’une de ces polémiques, d’un de ces psychodrames qu’apprécie particulièrement le microcosme parisien. Un non-événement de plus en quelque sorte, tout juste bon à agiter médias et politiciens de la capitale. Pourtant, la dénonciation par le Front national d’un Nyansapo Festival dont certaines parties seraient réservées aux seules femmes noires et métisses a bien produit l’effet attendu - à preuve l’incompréhension indignée des antiracistes patentés de la Licra et de SOS Racisme et, surtout, la palinodie de Mme Hidalgo. Il eût été difficile pour cette égérie de la gauche bobo-guimauve, adepte du « vivre ensemble », d’accepter que des locaux municipaux puissent héberger une quelconque manifestation discriminatoire ; mais l’apaisement est venu très vite, l’organisateur, le « collectif afro-féministe » Mwasi ayant donné l’assurance que les « ateliers » concernés se dérouleraient « en privé » : discriminez donc, puisque vous le faites discrètement…

     

    Le paradoxe de l’affaire réside dans le fait que celles qui se proclament « afro-descendantes », noires ou « racisées » (c’est-à-dire perçues, « assignées », comme noires - même si elles ne sont « que » métisses), font exactement ce qu’elles reprochent aux autres : en mettant en avant leur ascendance, non seulement elles acceptent et revendiquent leur africanité mais, ce faisant, ce sont elles qui « racisent » les autres, en l’occurrence les « Blanc[he]s ». De plus, leur démarche féministe et « racialiste », outre qu’elle n’est qu’un « copié-collé » de ce qui a déjà eu lieu aux Etats-Unis voici plusieurs années, consiste à emprunter, jusque dans la victimisation caricaturale, les concepts et le vocabulaire de mouvements révolutionnaires et féministes… « blancs ». Tout cela serait donc surtout ridicule, voire grotesque.

     

    Il convient cependant de rappeler que cette quête identitaire est à l’évidence une conséquence de l’immigrationnisme forcené et du multiculturalisme qu’il induit. Que ces dames aient du mal à se reconnaître dans une France qui n’a pas vocation à devenir un pays africain, et qui n’est historiquement pas un creuset multi-«racial» comme le Brésil ou les Etats-Unis, est bien compréhensible. Leur identitarisme provocant est finalement à prendre comme une condamnation de l’idéologie du métissage tous azimuts. Faut-il ajouter que la liberté de l’être humain ne va pas jusqu’à lui permettre de se transformer en ce qu’il n’est pas et que toutes les exceptions supposées qu'on exhibera ne feront que confirmer la règle ? Et encore qu’on ne peut en tout cas demander au pays d’accueil plus que ce qu’il peut donner ? Et enfin que personne n’est obligé d’y rester - surtout pas ceux (celles) qui ont des « racines », des « ascendants », des « origines » ? 

  • Terreur sur l'Europe

     

    3578948983.jpgLe 8 janvier 2015, au lendemain des tueries du 7, notamment chez Charlie Hebdo, nous écrivions ceci, qui s'applique parfaitement à ce qui vient d'arriver en Grande-Bretagne, qui, de plus, menace, aujourd'hui, toute l'Europe d'un long temps de terreur véritable :

    « Quand on laisse entrer chez soi, en un laps de temps relativement court, des millions d’immigrés venus d’un autre continent, nés d’une civilisation radicalement différente, guidés par les mirages d’un niveau de vie que leur misère originelle rend terriblement attrayants et qui n’ont que peu de sens et de respect de ce que sont les mœurs, les lois, les traditions du pays où ils arrivent, quand on en a soi-même largement perdu l’amour et la pratique, il n’y a pas de quoi être étonnés des troubles et des violences qui se produisent inéluctablement. C’est la première réflexion qui nous vient à l’esprit après les évènements tragiques d’hier, à Paris. Il y a longtemps, ici, en effet, que nous mettons en garde contre la politique d’immigration de la France, devenue plus périlleuse encore du fait de la crise économique et du laxisme de nos gouvernants. Du fait, aussi, d’un certain nombre de nos erreurs - de graves erreurs - en matière de politique étrangère. Il y a longtemps que nous signalons à quel point notre République vit sur une poudrière et qu’il peut arriver un temps où le travail de nos services de sécurité ne suffira plus à empêcher la multiplication des violences et des attentats. Ce temps est peut-être arrivé et il ne faut pas manquer d’en rechercher les causes, d’en marquer les responsabilités. Certes, tous les musulmans de France ne sont pas des terroristes. Loin de là. Nombre d’entre eux sont probablement en voie d’intégration. Et le réalisme devrait conduire, si nous en sommes capables, à les y aider, à les y encourager. Mais les risques de l’immigration massive demeurent ; elle est un terreau porteur de terribles dangers. Et, en tout cas, tous les terroristes qui menacent aujourd’hui la France le font au nom de l’Islam.   »

    Avions-nous tort ? Il nous semble au contraire avoir vu juste. Les causes profondes des attentats étaient énoncées : accueil inconsidéré, idéologique, d'une immigration massive provenant d'une civilisation qui nous est étrangère, voire opposée, souvent hostile ; abandon de notre propre héritage ; ignorance ou, pire, mépris de notre histoire ; graves erreurs et initiatives hasardeuses, en matière de politique étrangère et interventionnisme irréfléchi ; laxisme généralisé de nos gouvernants et de nos semblants d'élites ; extrême fragilité de la société française en général. De l'enfance à la vieillesse. Le problème qui se pose à la France, à la Grande-Bretagne , ou ailleurs, on le voit, est loin d'être seulement sécuritaire.

    Sur ce dernier aspect, qui n'est pas, de loin, celui où nous sommes le plus faibles, nous envisagions qu'il pourrait « arriver un temps où le travail de nos services de sécurité ne suffira plus à empêcher la multiplication des violences et des attentats. ». Les spécialistes nous disent, au lendemain de l'attentat de Londres, que ce moment est arrivé. En matière de commission d'attentats, les acteurs potentiels sont devenus trop nombreux, trop disséminés, trop autonomes, les initiatives trop spontanées, pour que les forces spécialisées puissent y suffire. Les voici virtuellement débordées par le nombre. Désormais, empêcher les drames risque de devenir prouesse, miracle, chance, etc.

    Au demeurant, ces forces de sécurité font leur travail avec professionnalisme, courage et une sévérité qui tue. Peu de terroristes survivent à leurs actions. Ils y sont supprimés. Peine de mort comme rétablie, a priori, sans tribunaux ni jugement... Les trois tueurs du London Bridge y sont morts, samedi soir.

    Qui ne voit qu'une politique antiterroriste de grande ampleur, française et si possible européenne, devrait en urgence être définie ; qu'elle devrait consister en un vaste retournement non seulement en matière d'immigration - à réduire presque à zéro - mais aussi d'enseignement, de culture, de mœurs, de médias, de politique étrangère ...

    Pour éradiquer la menace terroriste, intégrer les immigrés qui peuvent l'être, exclure de notre sol ceux qui ne le peuvent, les moyens sont avant tout - du moins en profondeur - idéologiques, politiques et moraux. Irréductibles tant au dispositif sécuritaire, pour indispensable qu'il soit, qu'au prêchi-prêcha régnant. Il faudrait que Français et Européens cessent de ne pas s'aimer en tant que tels et, comme en d'autres temps face à l'Islam, décident, non pas d'aimer la terre entière, mais de défendre et sauver intégralement leur civilisation attaquée. S'il y avait une Europe, comme il y en eut une, mais là encore en d'autres temps, s'il y avait des dirigeants européens, ils se hâteraient de proclamer cette urgence.  

  • Législatives sur le Vieux-Port

     

    On sait qu'à Marseille, les législatives prennent un relief particulier du fait de la présence urticante de Jean-Luc Mélenchon sur le Vieux-Port.  Reconnaissons au moins qu'il y met de la vie.

    Nous ne donnons pas de consignes de vote, c'est bien connu. Nous ne nous prononçons donc pas en sa faveur. Ce que nous souhaitons par contre clairement c'est l'éviction de Patrick Menucci de la IVe circonscription des Bouches-du-Rhône, quel que soit celui (ou celle) qui le battra, fût-ce Mélenchon soi-même. Potentat local du PS depuis des lustres, Menucci en personnifie à lui seul toutes les compromissions, la corruption, les basses œuvres et les combines vulgaires. Il considère sa circonscription comme « sa » chose, sa propriété privée. De plus - raison supplémentaire et suffisante - il combat avec virulence la présence de l'Action française en centre ville de Marseille, avec le concours de ses amis gauchistes du quotidien régional La Provence. Il a même écrit à cet effet au sénateur-maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, réclamant enquêtes, sanctions, interdiction, pour l'Action française. Comme les casseurs dits « anti-fa » ! 

    Signalons, dans une autre circonscription de la Cité Phocéenne, une candidature tout de même plus sympathique. Celle de Jean-Claude Bélenguier, lecteur et ami de Lafautearousseau aussi bien que de la Fédération Royaliste Provençale, qui se présente, quant à lui, en tant que royaliste. Ses professions de foi sont, de notre point de vue, impeccables, et il est bon qu'elles soient diffusées. Même si, contrairement à l'opinion courante, nous doutons que les périodes électorales, où règnent plus que tout le mensonge des uns, les illusions des autres, soient les plus propices, pour les Français profondément soucieux de l'avenir de leur pays, à une réflexion politique sérieuse et à un engagement durable. Ce à quoi nous nous attachons, de notre côté, le reste du temps ...  

    Jean-Claude Bélenguier nous a adressé le message suivant :

    « J’ai le plaisir de vous informer de ma candidature en tant que royaliste* dans la 5ème circonscription des Bouches-du-Rhône (Marseille – centre-ville).

    Mon suppléant est M. Michaël NOOIJ.

    Le but de cette candidature est d’inscrire le fait royaliste dans le débat politique.

    Adresse mail : reconquete.provence@gmail.com

     

    Je reste à votre disposition pour toute information complémentaire.

    Bien cordialement.

    Jean-Claude Bélenguier »

    Jean-Claude Bélenguier souhaitait que sa candidature fût annoncée dans Lafautearousseau. C'est fait. 

    * Sous l’étiquette Alliance Royale.

    Profession de foi Marseille.pdf

  • "chez nous", "chez vous" : c'est ainsi qu'ils parlent, ces "français de plastique" qui ne sont pas et ne seront jamais Français...

    grain de sel.jpg"Répondant à l'appel de El Agnani (sic !), je vous attaque dans vos terres, afin de marquer vos esprits et de vous terroriser" écrit Inés Madani, dans un message adressé à tous, où elle dit que puisque "vous nous attaquez chez nous" (c'est-à-dire en Syrie, en Irak...), "nous vous attaquons chez vous" (c'est-à-dire en France.

    Une telle mentalité, un tel état d'esprit n'étonneront que ceux qui n'ont pas entendu le précédent roi du Maroc, Hassan II, parler de la folie impossible qu'était l'intégration des musulmans en France.

    Descendant du Prophète et Commandeur des Croyants ("Amir al Mouminine"), Sa Majesté le roi du Maroc sait sûrement mieux de quoi elle parle qu'un François Hollande ou tant d'autres, qui se déclarent persuadés - à tort, évidemment, amis ils n'ont pas lu le Coran , ce qui explique leur nullité en la matière !...) - que l'Islam est compatible avec la République et/ou la société française.

    La vérité est qu'il faut remonter aux scélérats décrets Chirac de 75 sur le regroupement familial. L'erreur initiale vient de là : avoir forcé des centaines de milliers, des millions d'individus à être" français "légalement", par la grâce d'un petit rectangle de plastique appelé CNI. On voit bien, quarante ans après, que le roi du Maroc avait raison : vous réussirez peut-être avec la première génération, mais la deuxième, la troisième vous exploseront à la figure...

    Nous y sommes, la greffe ne prend pas, et nous accueillons sur notre sol des milliers, dizaines ou centaines de milliers de terroristes islamistes potentiels. Chacun y va de sa solution : construire dix mille places de prison; enfermer tous les suspects... Mais personne ne va au fond du problème : il faut remonter à la source, reconnaître l'erreur initiale, et rendre leur "liberté" à ces fauves qui vivent au milieu de nous : vous ne voulez pas être français ? Vous avez bien raison ! Nous vous retirons ce cadeau que nous vous avons imprudemment fait - la nationalité française - et vous reprenez la nationalité de vos parents ou grands-parents, et vous quittez le territoire.

    Cette Déchéance de nationalité/Expulsion de masse ce sera, de toutes façons, la solution qui s'imposera, parce que, "eux", nous l'imposeront. La seule question est de savoir si on attendra que les cathédrales de Paris et de Strasbourg (un attenta y était prévu lors d'une précédent Noël) ne soient plus qu'un tas de décombres avant de s'y mettre...

  • 2.500 professeurs (de gauche, évidemment) payés pour faire de la politique (de gauche, évidemment)...

    grain de sel.jpgLu dans le "Journal Officiel de la République Française" du dimanche 28 août 2016 • : le "contingent de crédit de temps syndical attribué au ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche est fixé, pour l’année scolaire 2016-2017, à 2 500 équivalents temps plein".

    Nos impôts financent donc, ainsi, plusieurs centaines de milliers d’heures consacrées non pas à l’instruction scolaire, mais à l’activité syndicale de personnels du ministère de l’Éducation nationale : coût total, environ 82 millions d'euros par an...

    Les bénéficiaires de la générosité de l'Etat avec nos impôts (c'est-à-dire ceux qui ont le plus de "permanents") sont, dans l'ordre : la Fédération Syndicale Unitaire, l’UNSA, Force Ouvrière, CFDT, CGT et Sud Éducation.

    Les classes surchargées ? L'intérêt des enfants ? La transmission du savoir ? Comme vous êtes vieux jeu avec vos vieilles lunes ! L'important, c'est : les privilèges des syndicats et des syndicalistes (de gauche évidemment)...


    • Article 1 de l’Arrêté du 18 août 2016 (paru au Journal Officiel le 28 août 2016)

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