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  • Société • À la Chapelle-Pajol, les femmes se font sermonner par les féministes

     

    Par  Gabrielle Cluzel

    Une excellente chronique [Boulevard Voltaire, 1.06] sur une affaire dont on a beaucoup parlé et concerne naturellement l'état autant que l'avenir de la société française. Rappelons, pour ceux qui l'ignoreraient, que Gabrielle Cluzel a participé - d'ailleurs brillamment - au colloque du Cercle de Flore « Refonder le bien commun », du 13 mai dernier, à Paris (Illustration ci-dessous)LFAR 

     

    g cluzelle - Copie.jpgLe Figaro se fait l’écho, à La Chapelle-Pajol, de la « déprime des signataires de la pétition, accusées d’encourager le racisme ». Il rapporte aussi l’amertume d’une mère de famille disant s’être « désabonnée d’un magazine qui a publié un article niant leur vécu ».

    « La leçon des féministes, dont elles auraient espéré plus de soutien, a du mal à passer. » L’une d’elles s’indigne : « On nous a bien souligné que ce n’était pas bien d’utiliser le féminisme à des fins racistes. » Bref, ces dames sont accusées à mots à peine voilés d’être des mythomanes doublées de xénophobes, allégations d’autant plus injustes que plusieurs expliquent avoir décidé de vivre dans ce quartier précisément par goût pour la mixité.

    Elles découvrent que le féminisme s’arrête là où commence la doxa antiraciste : certaines discriminations n’ont pas droit de cité parce qu’elles ne sont pas convenables. Une riveraine, du reste, qui se vante de n’avoir « jamais été agressée » donne candidement ses recettes : « Il n’y a qu’à éviter certains coins », et puis « tenez votre sac et baissez les yeux ». Pas faux. Le meilleur moyen de ne pas avoir d’ennuis dans la rue est de ne pas y aller, tiens ! Sans chaperon masculin, bien sûr. Et si certaines se font agresser, c’est sans doute parce qu’elles osent, avec immodestie, lever le regard. Tout est normal.

    Il se dit qu’en matière d’Éducation nationale ou à l’international, Emmanuel Macron convainc parce qu’il semble vouloir se montrer pragmatique.

    Dans le domaine de la condition féminine, le moins que l’on puisse dire est que ce n’est pas gagné… Marlène Schiappa est une idéologue, ses premières actions – en dehors de la création du congé maternité unique qui, lui, est concret – tendent nettement à le montrer. 

    Elle s’est ainsi fendue d’une solennelle lettre de soutien aux Femen : « Je partage vos interrogations sur le sens du délit d’exhibition sexuelle dont quatre de vos militantes doivent répondre. Comme vous, je regrette que la persistance de stéréotypes sexuels conduise notre société à considérer, encore aujourd’hui, la nudité des femmes comme offensante, quand celle des hommes est vue comme militante. » Non mais, de quoi parle-t-elle ? Quel pervers rôdant autour des écoles s’est-il déjà drapé avec dignité dans son grand imperméable : « Je ne montre pas mes bijoux de famille, monsieur l’agent, je milite, nuance ! » 

    Sur l’affaire La Chapelle-Pajol, son long silence a tant étonné qu’elle a cru bon de s’en justifier sur Twitter : « Je ne suis pas commentatrice de l’actualité, je conduis des politiques publiques. J’agis d’abord et je communique après. » Au bout de quelques jours, enfin, elle a préconisé de faire verbaliser le sexisme par la police. Pour être positif, on peut dire que c’est moins surréaliste que d’élargir les trottoirs. Pour être honnête, on doit dire que c’est parfaitement irréaliste. Les policiers peinent déjà à intercepter les auteurs d’agressions objectives commises devant témoin, comment pourraient-ils sanctionner un mot graveleux glissé l’air de rien, un frôlement en passant ? 

    Sans doute a-t-elle concédé que l’antiracisme ne devait pas être une barrière au féminisme. Mais elle a poursuivi par un inventaire à la Prévert de tous les autres types de harcèlement : « Mais il ne faut pas oublier que le harcèlement de rue existe dans l’ensemble de la France et peut toucher tous les quartiers, toutes les classes sociales. Même l’Assemblée nationale, comme on l’a vu ces derniers mois… Il est aussi présent dans les entreprise, et l’immense majorité des agressions sexuelles et des viols a lieu dans le cadre intrafamilial. » 

    On reconnaît le fameux « en même temps » du patron : on ne nie pas mais on relativise. Après le mensonge par omission, celui par dissolution, qui mélange tout.

    Les épigones de Baupin existent. Mais quelle femme, franchement, craint de se promener seule dans les couloirs de l’Assemblée ?  

    Ecrivain, journaliste
     
    Voir aussi dans Lafautearousseau ...
     
     
    [Vidéo du colloque et intervention de Gabrielle Cluzelle à partir de 2 h 50']
  • Action Française • 1928 : images d'un rassemblement royaliste à Barbentane, en Provence

    Barbentane 1928, un groupe de Camelots du Roi

     

    barbentane1928.1 - Copie.PNGUn lecteur et ami - de la génération qui monte à l'Action Française - nous a transmis les quatre photos ici mises en ligne. Il faut l'en remercier.

     

    On voudra bien se figurer que ces images ont quelques 90 ans. Presque un siècle. D'où leur aspect . Sur les photos de foule - immense - on devine, plus qu'on ne voit.

     

    Toutefois, les rassemblements mémorables de Barbentane, Roquemartine, Saint-Martin de Crau, Montmajour, Les Baux de Provence, sont constitutifs de l'histoire et de la mémoire du royalisme français, qui se confondent d'ailleurs presque intégralement avec celles de l'Action française. 

     

    barbentane1928.1 - Copie (3).PNGLa première grande manifestation de Barbentane date de 1927. S'y était rassemblés 30 000 royalistes. Ce nombre n'a été supérieur qu'au Mont des Alouettes, en Vendée, en 1926, avec 60 000 participants venus écouter - notamment - Léon Daudet ... Mais des rassemblements royalistes, en Provence spécialement, ont jalonné tout le XXe siècle. Et le début de celui-ci, aux Baux de Provence.

     

    Il y a, dans ce blog, de nombreuses traces éparses de ces moments d'histoire.

     

    Sur les rassemblements de Montmajour, Saint-Martin de Crau (1972), et Les Baux de Provence, on consultera (lien ci-dessous) notre album L'aventure des rassemblements royalistes de Provence.  

     

    Album L'aventure des rassemblements royalistes de Provence

     

    Album Maîtres et témoins - Léon Daudet voir 1927 : 30.000 personnes à Barbentane

     

    barbentane1928.1 - Copie (2).PNG

     

    304221273.jpg

     

    Exception aux photos précédentes : Montmajour en 1969

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Premier anniversaire du prince Joseph de France

    Copyright photo : Thibault de Montjoye

     

    Le Prince Joseph, quatrième enfant du Duc et de la Duchesse de Vendôme, a célèbré, hier 2 juin, son premier anniversaire en famille.

    Le jeune Prince de France, filleul de l’Infant Afonso de Portugal, Prince de Beira, du Prince Johann-Wenzel de Liechtenstein, de Bénédict du Cassé, de Marie-Liesse, Duchesse d’Angoulême, de la Princesse Rudolf de Liechtenstein et de Kildine de Sambucy de Sorgue, fut baptisé le 26 juin 2016 en l’église Saint Pierre de Dreux, sa paroisse.

    Le Prince Joseph vit avec sa famille au Domaine Royal de Dreux.

    Lafautearousseau et l'ensemble de ses lecteurs adressent au Prince Joseph tous leurs souhaits de joyeux anniversaire.  •  

    Sources : Noblesse et Royautés et La Couronnee

  • Histoire • Rois de France, de Balzac : L’infanticide perpétré à l'encontre du petit roi Louis XVII [IV]

     

    C'est en 1837 que Balzac publia Rois de France, un ouvrage concis fort intéressant, consacré aux six derniers « Louis » rois de France, de Louis XIII à Louis XVIII. Malheureusement peu réédité par la suite, cet ouvrage était devenu, de ce fait, indisponible, depuis 1950.

    Notre confrère Péroncel-Hugoz a pris l'heureuse initiative de faire rééditer Rois de France, au Maroc, par les Editions Afrique Orient. Nos lecteurs peuvent d’ailleurs lire Péroncel-Hugoz ici-même, régulièrement, puisqu’il nous fait l’amitié de sa participation – très appréciée – à Lafautearousseau.

    Nous donnerons quatre extraits de Rois de France - des « bonnes feuilles » - dans nos parutions du week-end. 

     

    415470906.jpgExtrait 3 - L’infanticide perpétré à l'encontre du petit roi Louis XVII (pages 96 à 99)

    Louis XVII naquit à Versailles, le 27 mars 1785, et porta jusqu'à la mort de son frère aîné le titre de duc de Normandie. Ce fut en 1789 qu'il devint dauphin. La Révolution commençait d’éclater ; souvent le jeune prince dut interrompre ses jeux enfantins aux hurlements farouches d'une tourbe sanguinaire pour aller se réfugier dans le sein maternel, d'où l'étiquette ne le bannissait plus, comme aux jours de tranquillité. A peine âgé de cinq ans, on conspirait déjà contre sa vie. On voulait égorger le louveteau.

    C'était ainsi que ce royal enfant, héritier de toute la beauté bourbonienne, était nommé par ces fougueux cannibales, par ces monstres éclos, on ne sait comment, dans l'orage révolutionnaire, et qui n'avaient pas même figure humaine. Pendant les journées des 5 et 6 octobre 1789, il courut les plus grands périls. La reine le tenait dans ses bras lorsqu'elle se présenta au peuple sur son balcon. Point d'enfants ! s'écria-t-on. Ce cri était un horrible présage pour l'avenir du dauphin et pour celui du trône. Il ne s'accomplit que trop bien. Trop enfant encore pour partager les angoisses morales auxquelles étaient soumis ses augustes parents, le jeune prince eut bientôt à souffrir les privations physiques qui sont si funestes dans un âge tendre. Il lui arriva de demander vainement du pain. Il lui fallut aussi dire adieu aux bosquets et aux pelouses de Trianon, et demeurer toute la journée renfermé dans les appartements des Tuileries.

    Peut-être a-t-on le droit de reprocher à Louis XVI de n'avoir pas tout tenté pour mettre son fils à l'abri de la fureur populaire ; mais il est certain que jusqu'au dernier moment ce monarque, dans sa bonté excessive, méconnut l'audace des factieux. Que n'eût-on pas dû attendre d'un prince qui, doué des qualités les plus nobles et les plus heureuses, eût été instruit à de telles épreuves ?

    Enfermé dans la prison du Temple avec le roi et la reine, le jeune Louis-Charles hérita, le 21 janvier 1793, des droits de son père à la couronne de France. Tandis que ce pauvre enfant grelottait sous les voûtes sombres et humides de sa prison, et que, tout ému au souvenir des derniers et solennels baisers de son père, il essuyait dans un douloureux silence les larmes de sa mère, son oncle, le comte de Provence, depuis Louis XVIII, proclamait son avènement au trône de ses ancêtres. Louis XVIII était reconnu par toutes les puissances de l'Europe, et les Vendéens prenaient les armes en son nom.

    Le jeune prince ne pouvait comprendre ni toute la magnificence de ses droits ni tout le malheur de sa destinée. La Convention, qui avait assuré à Louis XVI, près de mourir, que la nation française, toujours magnanime, pourvoirait au sort de sa famille, ordonna, pour première preuve de sa sollicitude, que Louis fut séparé de sa mère. Marie-Antoinette s'opposa énergiquement à cette nouvelle atrocité, et ne céda que sur la menace que les municipaux lui firent de tuer le prince dans ses bras si elle ne le laissait emmener.

    Alors commença le martyr du royal enfant. La Convention le remit entre les mains du cordonnier Simon et de sa femme, qu'elle qualifia dérisoirement des titres d'instituteur et de gouvernante. C'étaient là les plaisanteries de la Révolution. Cet exécrable couple se montra digne de la confiance de la nation représentée par les comités conventionnels, et mit tout en œuvre pour dégrader les facultés morales et physiques du fils de Louis XVI. On frémit en lisant le récit authentique des traitements barbares et infâmes auxquels il fut soumis.

    Non content de lui faire subir la faim, le froid et l'humiliation, de l'accabler de coups, de le priver d'air, de distractions, d'exercice, et de le laisser dans le dénuement le plus pénible, Simon prenait plaisir à lui faire boire des liqueurs fortes et à lui enseigner des chansons et des propos obscènes. Mais sa barbarie servait d'antidote à son immoralité. Le jeune prince donna plusieurs fois des preuves d'une élévation de sentiments et d'idées bien étonnants pour son âge, et dont la perversité de son gardien n'avait pu détruire au moins le germe. Simon lui ayant demandé ce qu'il ferait si les Vendéens le délivraient : « Je vous pardonnerais », répondit-il.

    Le marasme fut le résultat naturel de la malpropreté et des souffrances continuelles où vivait le prince. Pendant plus d'un an, il fut privé de linge et dépourvu des soins les plus indispensables. Le temps pendant lequel il résista prouve combien il était fortement constitué. Comme beaucoup de ses aïeux, il eût réuni toutes les qualités favorables pour occuper noblement le trône. La Révolution du 9 Thermidor, qui ouvrit tant de prisons et rendit à la société tant de victimes déjà désignées au bourreau, ne changea rien au sort du jeune roi. La Convention, qui savait faire tomber les têtes des rois, ignorait comment on élevait leurs enfants ; et en conséquence elle infligeait à ces enfants une agonie de plusieurs années. Nous ne craignons pas de le dire : la mort lente et ténébreuse du jeune Louis XVII est une tâche plus horrible pour la France que la mort sanglante et éclatante du vertueux Louis XVI.

    Ce ne fut que lorsque l'état du prince fut désespéré que les comités songèrent à lui faire envoyer un médecin, qui déclara qu'on avait trop tard eu recours à lui. Ce médecin était le célèbre Dussault. Il mourut peu de jours après. Du Mangin et Pelletan, qui le remplacèrent, partagèrent son opinion. Louis XVII expira le 8 juin 1795. Il était âgé de dix ans et deux mois... » 

    A lire dans Lafautearousseau … 

    Histoire • Rois de France, de Balzac : Les erreurs de Louis XVI face à la Révolution [III]

    Histoire • Rois de France, de Balzac : La « secte » des Encyclopédistes, la décomposition morale - élites et société - au XVIIIe siècle [II]

    Histoire • Rois de France, de Balzac, republié par Péroncel-Hugoz : Présentation [I]

    Sortie au Maroc de « ROIS DE FRANCE suivi de NAPOLEON » , essai de Balzac paru en 1837 et indisponible depuis 1950

  • Spectacles • Plaidoyer pour Matt Pokora, qui n’est pas Charlie !

     

    Par Nicolas Gauthier

    Nous non plus n'avons jamais été Charlie. Nous avons dit pourquoi, dès le lendemain matin du sinistre attentat qui a frappé ce journal que nous n'aimons pas et ne doit pas l'être pour de sérieuses raisons. Le sujet est ici plus léger, bon pour un week-end [Boulevard Voltaire, 31.05]. Mais, qui sait ? Matt Pokora a ses raisons et Nicolas Gauthier en cite quelques unes qui ne sont pas nulles. N'hésitant pas à dire sa sympathie, fût-ce en termes crus.  LFAR 

     

    745791051.pngLe journalisme mène décidément à tout. Même à dire du bien de Matt Pokora, idole tatouée et peroxydée des jeunes générations. Pour aller franc, pas un album de ce bonhomme dans ma discothèque, et encore moins dans celle de mes enfants. Et pourtant…

    Eh oui, et pourtant, voilà que ce gandin est en train de faire le buzz lors d’un long et passionnant entretien accordé au Figaro. Avec cette phrase qui fait mouche : « Je sais parfaitement que 90 % de mon public vit en province. » Déjà, voilà qui est politiquement suspect. Histoire d’aggraver son cas, lors du carnage ayant décimé la rédaction de Charlie Hebdo, Matt Pokora est l’une des rares vedettes française à se sentir modérément Charlie.

    Explications du principal intéressé : « Je suis Charlie, mais à ma façon. Pour moi, cela va au-delà de Charlie Hebdo, car des policiers sont morts, des Juifs sont morts. […] Mais pour tout cet événement, je suis Français et citoyen français avec des compatriotes qui se sont fait tuer, avec des policiers, des gens qui travaillent dans un journal que je n’ai jamais acheté. » Voilà qui n’est guère en accord avec la vulgate politico-médiatique d’alors et d’aujourd’hui…

    Et notre auteur d’hymnes de campings, emblématique de cette France donnée pour être « invisible », d’aggraver son cas en affirmant : « Je reste un patriote avant tout. J’ai toujours défendu haut et fort les couleurs de la France. »

    Il est, certes, licite de penser ce que bon semble de l’actuel plus gros vendeur de disques de France ; My Way, son album de reprises de Claude François, s’est écoulé à plus de cinq cent mille exemplaires – au fait, Toto, le vrai titre, c’est « Comme d’habitude », « My Way » n’en étant que la version anglaise, adaptée par Paul Anka et rendue mondialement célèbre par Frank Sinatra. Sans oublier des salles affichant complet sur l’ensemble de nos « territoires », tel qu’on dit maintenant, qu’ils soient urbains ou périphériques.

    Bien sûr, il sera toujours possible de railler ce nouveau phénomène, convoquant au passage esprits donnés pour affûtés et musicologues d’occasion. Moquer celui qui reprend, à son compte et de façon maladroite, les tubes du défunt Cloclo.

    Mais ce serait oublier que le même Cloclo fut tout aussi peu légitime, en son temps, lorsque massacrant les chansons des Beatles et des Supremes. Ce, d’autant plus que Matt Pokora n’est pas plus ridicule aujourd’hui qu’un C. Jérôme ne le fut hier, avec son « Kiss Me », qui était à peu près ce que les Rubettes étaient aux Rolling Stones, ou un Patrick Topaloff à Jim Morrison. Et alors ? 

    Matt Pokora assure que « Charlie, ce n’est pas sa came ». Mais pourquoi ce mépris de classe, ce dénigrement digne du Goût des autres, pour paraphraser le fort pertinent film d’Agnès Jaoui ?

    Il y a plus de trente ans, le fameux « Viens boire un p’tit coup à la maison », du fort bien nommé groupe Licence IV, caracolait alors en tête du Top 50, au grand désarroi de Claude Sérillon. Et c’est, lors d’une soirée télé sur Antenne 2 (comme on disait alors), que le pourtant très gauchiste Maxime Le Forestier calma une assemblée des plus énervées, en rappelant à cette dernière que la chanson à boire faisait elle aussi partie du patrimoine national. Des gosiers assoiffés aux culottes inondées, Matt Pokora ne fait finalement jamais rien d’autre que d’incarner une nouvelle génération de chanteurs à gisquettes. Après Luis Mariano et Benjamin Biolay, Jean Sablon et Julien Doré, Tino Rossi et Maître Gims, Annie Cordy et Izïa Higelin.

    Pour finir, laissons plutôt la parole au principal intéressé. Lequel explique, à propos de son nom de scène, au Figaro que « Matt », c’est pour « Mathieu ». Et que « Pokora » signifie « humilité », en polonais. Le tout en souvenir de ses aïeux paternels, venus de Cracovie dans les années trente pour s’en aller travailler dans les mines de l’est de la France, tandis que la branche maternelle était issue d’une longue lignée de militaires. Ce qui explique peut-être pourquoi l’une de ses bagues fétiches n’est autre qu’une tête de Christ, couronnée de ronces.

    En matière de presse, Charlie n’est pas la came de Pokora, et Pokora n’est pas la mienne ; musicalement s’entend. Mais rien n’empêche pour autant de saluer ce jeune trublion ; surtout lorsqu’à l’évidence il est sévèrement burné. 

     
    Journaliste, écrivain
  • Que cherchent les Américains en Syrie ?

     

    Par Antoine de Lacoste

     

    antoine_de_lacoste.pngLa situation militaire en Syrie s'améliore de semaine en semaine.

    Autour de Damas, l'étau se desserre lentement mais sûrement. Plusieurs banlieues de l'est ont été libérées et les combattants islamistes évacués avec leurs armes légères et leurs familles.

    Beaucoup se sont demandés pourquoi le régime syrien laissait ainsi partir sains et saufs des adversaires résolus, prêts à combattre à nouveau dès que possible. La réponse est simple : tout d'abord c'est une volonté des Russes, désireux d'accélérer le processus de libération du territoire syrien et de ne pas s'embourber dans un conflit sans fin, ce que l'Amérique leur avait prédit.

    Ensuite, réduire des poches de résistances urbaines tenues par mille ou deux mille combattants aguerris peuvent être très coûteuses en hommes et l'armée syrienne n'en a guère les moyens.

    Enfin, il faut voir où ces combattants sont envoyés : dans la province d'Idlib, dernier territoire important tenu par la rébellion, au nord-ouest du pays. Or, dans cette province, des milliers de combattants islamistes sont éparpillés, avec des intérêts antagonistes, et donc des règlements de compte réguliers qui font le bonheur de tous...

    Il faut d'ailleurs souligner à ce propos que si l'évacuation de plusieurs banlieues de Damas a été possible, c'est aussi parce que plusieurs factions rebelles se sont joyeusement exterminées grâce notamment aux attaques répétées de Fatah el Cham (l'ex front al Nosra) contre ses concurrents légèrement moins islamistes qu'eux. L'armée syrienne a pu observer cela avec délectation.

    syrie.pngPar ailleurs, des succès ont également été enregistrés au nord de Damas, entre Homs et Hama où plusieurs positions islamistes ont été pilonnées avec succès et, là-aussi, des centaines de combattants islamistes ont dû se replier vers Idlib. Cela n'a pas été sans mal car Fatah el Cham cherche précisément à éviter de subir cette stratégie d'enfermement dans la province d'Idlib et a lancé de nombreuses contre-attaques avec des bulldozers blindés bourrés d'explosifs conduits par des kamikazes.

    Une fois de plus l'apport de l'aviation russe a été décisif.

    Mais le front actuel le plus important concerne bien sûr les avancées vers Raqqua, capitale de l'Etat islamique, située dans le centre du pays.

    La grande originalité de ce front, c'est que les forces spéciales américaines y sont très présentes et soutiennent activement les kurdes, officiellement chargés de libérer Raqqa.

    Raqqa n'est pas du tout située dans une zone de peuplement kurde mais qu'importe : il faut bien utiliser la chair à canon disponible, cela évitera le retour de cercueils de boys en Amérique et donc des ennuis avec l'opinion publique.

    syrie 2.pngLe problème c'est après : Raqqa tombera, c'est sûr, simple question de temps. Mais que feront les Américains après ? Vont-ils repartir pour finir de s'occuper de l'Etat islamique en Iraq et laisser les mains libres aux Russes en Syrie ? Ce serait logique mais la CIA, cet Etat dans l'Etat, ne l'entendra pas de cette oreille. De plus, avec Trump qui dit et fait n'importe quoi depuis qu'il est élu, tout est possible et surtout le pire.

    Il va donc falloir observer avec soin les évènements des prochaines semaines car les incertitudes sont immenses.

    Une seule chose est maintenant certaine mais elle est de taille : les islamistes ne prendront pas le pouvoir en Syrie. Les chrétiens syriens pourront donc progressivement reconstruire leurs maisons et leurs églises en remerciant les Russes et les Iraniens de les avoir sauvés d'un génocide programmé.

    Parallèlement ils se demanderont longtemps comment leur vieille amie, la France, a pu soutenir avec autant de zèle des bandes islamistes armées et financées par le Qatar et l'Arabie Saoudite.

    C'est une honte collective qu'il faudra réparer. 

  • Mélenchon et Sylvie Goulard : parité oblige !

    Sylvie Goulard

     

    Mur-bleu gds.jpgNous allons nous plier, volontairement, et pour une fois seulement, à l'imbécile obsession de la parité : nous parlons donc aujourd'hui d'un homme et d'une femme, pour bien faire comme tout le monde, horresco referens...

    Finalement, ce sera probablement Mélenchon qui aura prononcé le meilleur commentaire sur la conférence de presse commune Macron-Poutine, à Versailles. A ceux qui reprochent à Poutine d'être un oligarque (on sait qu'il ne les aime guère) Mélenchon a fait remarquer - et ce n'est pas faux - que Macron est lui aussi un oligarque : regardez son entourage immédiat, dit-il, et deux ou trois de ses ministres, toutes personnes haut placées dans les administrations de grands groupes et/ou de secteurs « stratégiques », comme dit le jargon de commentateurs radio/télé. C'est assez bien vu : le nouveau président, qui veut « faire jeune », « faire nouveau », change surtout les apparences, par rapport aux deux désastreux quinquennats précédents. Pour ce qui est du « fond », on ne va pas tarder à s'apercevoir que les choses seront tout autres. Par exemple, comment faut-il interpréter cette sorte de menace à peine voilée sur la presse, à propos de l'affaire Ferrand ? Y aurait-il de l'apprenti-tyranneau, chez le sémillant ex-banquier ? Des velléités de Staline (aux petits pieds, quand même, n'exagérons rien) ?...

    Mais, s'il reste perspicace, avez-vous remarqué que Mélenchon a, de nouveau, changé ? Il est redevenu méchant. Tout le monde le sait, il a très mal pris sa défaite à la dernière présidentielle. Déjà, en 2012, il avait fait une vraie dépression ; là, c'est un peu pareil : sauf qu'il a la dépression agressive, comme d'autres ont le vin mauvais. Il se remet à vociférer, à insulter ; même ce pauvre Cazeneuve - pourtant bien terne, plus terne que lui, tu meurs ! - s'est fait traiter d'assassin. Et du coup, il sort de sa légendaire placidité, et porte plainte. Comme, d'ailleurs, le gendarme qui a lancé la grenade à l'origine du décès de Rémy Fraisse.

    Ne parlons même pas de Menucci, que Mélenchon est venu affronter dans sa circonscription pépère, au lieu d'aller croiser le fer avec Ravier, dans les quartiers Nord. Il est vrai que sa dernière défaite, humiliante, devant Marine Le Pen, à Hénin-Beaumont, où il avait été sorti dès le premier tour, et ses larmes en direct, à la télé, l'ont rendu prudent. Insoumis, oui, peut-être, puisque cela plaît « au peuple », mais plus trop téméraire !...

    Et Sylvie Goulard ? Pourquoi parler de Sylvie Goulard ? D'abord parce qu'il nous semble que c'est une erreur d'avoir changé Le Drian de ministère : il était très bon aux Armées, pourquoi l'en avoir « sorti » ? Et puis, qu'est-ce que c'est que cet intitulé grotesque : Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères ?

    Mais, bon : revenons à Sylvie Goulard. Elle est comme beaucoup de gens, elle parle trop. Qu'est-ce qui lui a pris de trouver malin de claironner un peu partout que, née Grassi, et ses quatre grands-parents étant italiens, elle ne se sentait pas française ? A force, à force, on a fini par l'entendre : le député Jacques Myard s'en est ému, lorsqu'il apprit que cette dame devenait ministre des Armées (« Sylvie Goulard me confiait dans notre parcours commun au ministère des Affaires étrangères : Je ne me sens pas française » ...). 

    La surprise de Jacques Myard - et le mot surprise est un euphémisme - nous paraît justifiée, et nous la partageons. Européiste fanatique, Sylvie Goulard fut « conseiller politique » de Romano Prodi, le président de la Commission européenne, et même présidente du « Mouvement européen-France «, une officine fédéraliste ! En somme, pour elle, la France semble bien n'être qu'une région, un land de l’Union européenne.

    C'est son droit de le penser, d'avoir cette conception de notre cher et vieux pays, et de militer pour elle. Après tout, il y a toujours un parti pro-étranger et anti-français en France, depuis les origines de notre Nation ; des Français qui ont pris parti pour le roi d'Angleterre ou pour le roi d’Espagne ; une autre fois, un petit roi Anglais fut sacré à Notre-Dame-de-Paris par le clergé parisien, « en uniforme et avec ses outils », comme dit Peppone dans un Don Camillo ; même la Sorbonne, au temps d'Henri IV, délia les Français du devoir d'obéissance au roi légitime ! Mais, nommer une des représentantes du parti de l'effacement de la France ministre des Armées, monsieur Macron, franchement, est-ce bien raisonnable ? 

  • Famillle de France • L’Association Gens de France

    Le Domaine Royal de Dreux et sa Chapelle Saint-Louis 

     

    Le Prince Jean de France vient de publier sur son site officiel - à propos de l'Association Gens de France - les réflexions suivantes, dont les lecteurs de Lafautearousseau prendront connaissance avec beaucoup d'intérêt.  LFAR  

     
    « Notre association a pour objet de réunir autour de notre famille les gens de France qui souhaitent favoriser la relation entre les personnes, contribuer au bien de notre pays et à son rayonnement à l’étranger. Parmi les diverses actions que nous menons grâce au soutien de nos adhérents, la principale consiste à permettre à des personnes ou groupes de personnes d’accéder à l’histoire à travers le patrimoine, en particulier le Domaine Royal de Dreux et sa Chapelle Saint-Louis.
     
    Ce travail qui est maintenant reconnu nous permet de bénéficier d’une subvention intitulée « La nation en partage » versée par la DDCSPP en partenariat avec le CGET. Elle nous aide à faire connaître à des jeunes des Quartiers Prioritaires de la politique de la Ville et de l’Agglomération de Dreux l’histoire de notre région et de notre pays par des visites commentées du Domaine et de la Chapelle dans le but de consolider les liens d’appartenance de ces jeunes à la communauté nationale.
     
    Il m’a toujours semblé important de rendre ce qui nous avait été donné par nos parents et familles, à l’école et pendant les études, dans le travail. Face à des jeunes qui cherchent enracinement et perspectives, j’ai pensé que, du fait de l’histoire propre de ma famille qui a développé notre pays, je pouvais apporter ma pierre. Et l’histoire du domaine, de la ville de Dreux et de sa région nous permet de brosser un tableau plutôt complet des grandes périodes de notre histoire, de la révolte des Carnutes contre Jules César jusqu’à aujourd’hui.
     
    1237890587.2.jpgCes visites, nous venons d’en avoir pendant trois jours d’affilée, passionnent notre jeune public. Quand c’est possible, il nous arrive avec Philomena de les garder plus de deux heures avec un programme très réglé : une présentation générale du domaine, de son histoire et de celle de la région ; une visite de la Chapelle Royale comme lieu cultuel ; un tour des deux parcs avec des échanges sur l’environnement ; une collation chez nous pour quelque chose de plus informel et convivial.
     
    Et nous espérons les voir repartir heureux de ces rencontres qui pour moi, Philomena et les enfants sont toujours des moments forts. Nous semons : l’avenir nous dira si cela a pris. » 

    Le-Prince-Jean-et-la-Princesse-Philomena-c-Echo-Républician.jpg

  • Gabriel Robin a raison : Trump a mis un coup d’arrêt à la folie immigrationniste du G7

     

    Par Gabriel Robin

    Face à l'aveuglement de la plupart des dirigeants européens, Donald Trump a effectivement mis, en termes excellents, un puissant coup d'arrêt à l'immigrationnisme régnant. Gabriel Robin souligne ici [Boulevard Voltaire, 28.05] l'importance de cette position américaine qui ne devrait pas être sans conséquences. LFAR 

     

    4245352351.jpgDonald Trump divise. Le nouveau président états-unien est la cible préférée des médias qui ne manquent pas de relever son attitude grossière. Il sera, d’ailleurs, difficile de leur donner tort à chaque fois, tant l’homme peut se montrer aussi irrespectueux que peu intéressé par les détails. Toutefois, il faut porter au crédit de Donald Trump sa volonté de tenir face à la pression sur un certain nombre de sujets essentiels pour notre avenir, à commencer par la crise migratoire à laquelle l’ensemble du monde occidental est désormais confronté.

    Ainsi, lors du dernier sommet du G7 de Taormine (Italie), le « POTUS » a tenu à rajouter deux éléments au texte de six pages intitulé « Vision du G7 sur la mobilité humaine », élaboré par le Conseil italien, en collaboration avec différents services gouvernementaux d’autres pays membres, pour tenter de donner un cadre collectif à la gestion des crises migratoires :

    « En même temps, tout en garantissant le respect des droits de l’homme des migrants et des réfugiés, nous réaffirmons les droits souverains des États à contrôler leurs propres frontières et à fixer des limites claires sur les niveaux de migration nette, en tant qu’éléments clés de leur sécurité nationale et de leur bien-être économique. Cela peut consister en un renforcement des contrôles douaniers, en le développement de processus de retour au pays et une amélioration des dispositifs de coopération avec les pays d’origine. »

    Des ajouts qui ont passablement agacé Paolo Gentiloni, chef du Conseil italien, artisan principal d’un texte qu’il espérait à même de valoriser « l’aspect positif de la mobilité humaine et de l’intégration des migrants ». 

    Malheureusement pour lui, et heureusement pour nous, Donald Trump avait fait de ce sujet l’une de ses priorités, se déclarant prêt à ce que le G7 ne communique pas du tout si la vision américaine n’était pas prise en considération. Il était temps de mettre un coup d’arrêt au chantage délirant des ONG, qui entendent dicter aux États, toujours garants de l’ordre international (jusqu’à preuve du contraire), leurs politiques migratoires.

    La position américaine au G7 trouvera certainement un appui auprès des pays d’Europe centrale, en première ligne contre le choc démographique en cours. Beata Szydło, Premier ministre polonais conservateur, s’est par exemple récemment opposée à Dimítris Avramópoulos, commissaire européen aux Migrations qui voudrait forcer la Pologne, l’Autriche et la Hongrie à accueillir des demandeurs d’asile « selon les quotas imposés ». Dans une intervention vibrante à la Diète, Madame Szydło a interrogé les consciences de ses partenaires européens : « La Pologne ne cédera à aucun chantage de la part de l’Union européenne. Nous n’allons pas participer à la folie des élites bruxelloises. Moi, j’ai le courage de demander aux élites politiques : Où allez-vous ? Où vas-tu, Europe ? Relève-toi. Sors de ta léthargie ! Sinon, tu pleureras tous les jours tes enfants. »

    Le monde ne peut plus laisser faire. En 2015, un être humain sur 112 était « réfugié » ou « demandeur d’asile ». Dans un contexte économique marqué par l’augmentation de la dette souveraine de pays industrialisés, dans l’incapacité de retrouver un niveau de croissance convenable, nous sommes présentement beaucoup trop fragiles pour recevoir des « migrants » qu’il sera impossible d’intégrer, et encore moins d’assimiler. Il faut donc remercier Donald Trump, lequel a réagi de la meilleure des manières dans ce dossier brûlant. 

     
    Juriste
  • La double épine Ferrand-Sarnez, premier couac d'un quinquennat qui commence mal...



    Mur-bleu gds.jpg« Que diable allait-il faire dans cette galère ? », se lamente Géronte, dans Les fourberies de Scapin. On peut rapprocher la situation de ce pauvre Géronte de celle du duo Macron-Philippe, empêtrés, enferrés avec lui, dans l'affaire Ferrand, leur protégé.

    Sauf que, dans le cas de cette protection politiquement incompréhensible, nul ne songe à gruger Macron-Philippe, ni de cinq-cents écus ni de quoi que ce soit : ce sont eux-mêmes, eux seuls, qui se sont d'abord fourrés dans ce guêpier, dont même les journalistes commencent à dire qu'il peut leur coûter cher aux prochaines élections, en terme de sièges; et ce sont, ensuite, toujours eux, tout seuls, qui se sont obstinément et absurdement cramponnés à un soutien insensé, soutien qui confine, les jours passant, à de l'autisme pur et simple. 

    Ce mercredi 31 mai, sur BFM, un commentateur estime à cinquante le nombre de sièges que pourrait perdre En Marche à cause de l'effet dévastateur de « l’affaire », et pense qu’En Marche pourrait perdre ses chances d'obtenir la majorité absolue, devant se contenter d'une majorité relative. Certes, tout cela, ce ne sont que des pronostics et des plans sur la comète : en somme, du verbiage et des propos d'antenne. Et nous sommes à plus d'une semaine des élections : tout ce qui se passe depuis janvier étant tellement « nouveau », et fou, tout peut arriver d'ici un peu plus de dix jours. Mais, justement : Macron et Philippe devraient s'en inquiéter, plutôt que de soutenir l'un des leurs comme ils le font, c'est-à-dire comme la corde soutient le pendu.

    D'ailleurs un sondage, publié ce même mercredi 31 mai, montre que 7O% des Français souhaitent la démission de Richard Ferrand. Même dans « sa » province de Bretagne. Il faut dire que ses propos - rappelant ceux d'un certain Emmanuel Macron, sur les employées « illettrées » de GAD - ont été d'une rare maladresse (ou d'un rare mépris, c'est selon) : « Je vous invite à aller faire un tour en Centre-Bretagne. Ce n’est pas simple de trouver un jeune, volontaire, pour travailler cinq mois, qui sait lire et écrire correctement, allez sur internet » (là, le ministre parlait de l'emploi de son fils). Les Bretons, qui votent tant à gauche, n'ont pas bonne presse, soit dit en passant, dans les allées du pouvoir, et leur « dévouement » électoral ne semble guère payé de retour ! 

    Mais il y a une autre épine que celle de ce pauvre Ferrand : c'est l'épine Sarnez... et Bayrou ! Mais oui, Bayrou.  Le sondage dont nous parlions à l'instant montrait également que 65% des Français souhaitent la démission de Marielle de Sarnez. Son « affaire » à elle, après tout, c'est son problème, mais qu'est-ce qu'il a pris à ce pauvre Bayrou de retweeter sur son compte officiel - es-qualité, donc, de Ministre de la Justice, de Garde des Sceaux, s'il vous plaît... - le tweet virulent de Marielle de Sarnez, en réponse aux accusations dont elle fait l'objet ? Que Marielle perde ses nerfs, bon, franchement, ce n'est pas l'info du siècle. Mais que le Garde des Sceaux, très haut personnage du Gouvernement, lui emboîte presque immédiatement le pas, relaye complaisamment ses propos sur le compte officiel du Ministère, avant - s'étant rendu compte de l'énormité de la chose - de retirer son tweet, mais trop tard, car le mal était fait : voilà qui laisse pantois ! On dirait un gamin pris les doigts dans le pot de confiture ! A la faute, Bayrou ajoute le ridicule...   

    Voilà où on en est, aujourd'hui, mercredi 31 mai, dans cette seule et même campagne électorale qui dure, de fait depuis près de dix mois maintenant.

    La seule chose que l'on puisse certainement affirmer, c'est que, finalement, ce n'est pas si bien parti que cela pour le quinquennat Macron, quoi qu'en ait pu en dire jusqu'à aujourd'hui, ici et là. 

    N'en prenons qu'un exemple : cette fameuse « loi de moralisation de la vie publique », dont on nous a rebattu les oreilles, et qui devait être comme une nouvelle naissance pour la classe politique, l'apparition d'une vie publique virginale et autres inepties du même tonneau. Eh ! bien, elle est reportée, et on sait déjà qu'elle sera « bidon », se limitant, pour l'essentiel à deux ou trois banalités : casier judiciaire vierge, pas plus de trois mandats successifs, interdiction d'employer un membre de sa famille : franchement, vraiment pas de quoi fouetter un chat, ou d'élire un ex-banquier de chez Rothschild comme président d'une république idéologique à bout de souffle...