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  • Aix-en-Provence : Café d'actualité, ce soir, mardi 7 février ... A ne pas manquer !

     

    18h45 : accueil. Entrée libre.

    19 h : conférence et débat animé par Antoine de Crémiers

    20h30 : fin de la réunion.

    Participation sous forme de consommation. Renseignements : 06 16 69 74 85

    Consommations à commander et régler au bar en arrivant. Merci !

    Café d'Actualités d'Aix-en-Provence : généralement, le premier mardi de chaque mois.

  • Le cinquième scénario

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

     

    Quand on l’interroge sur l’Europe (France Inter, 26 février), M. Cohn-Bendit, se fondant sur les prédictions de « spécialistes de l’économie », annonce le recul programmé de la France mais aussi de l’Allemagne, celle-ci dix-huitième dans trente-cinq ans, celle-là seizième dès 2025. Voilà qui est précis et, à défaut d’être certain, sans doute possible. Inquiet, M. Cohn-Bendit souhaite que l’Union aille plus vite et plus loin et, européiste exemplaire voire archétypique, reconnaît que son Europe, celle de l’Union, « fonctionne mal ».

     

    Le verbe n’est pas anodin. L’Europe, façon Union, c’est une chose, une machine (un « machin ») alors que l’essence de l’Europe ce sont d’abord des peuples, des nations et des Etats héritiers d’une longue Histoire. Ceux qui dénoncent l’Union européenne (à tort stigmatisés comme europhobes) sont des Européens - qui souvent, d’ailleurs, se revendiquent tels. Ils ne le sont pas par une décision administrative, ils le sont tout simplement. La faute des européistes est de penser que l’Union faisant l’Europe, on peut faire table rase de tout ce qui dérange l’idéologie progressiste libérale-libertaire. Mais l’Europe n’est pas l’Amérique, encore moins l’Afrique : elle est essentiellement « différente » et les Européens ont bien le droit - mieux, le devoir - d’aimer et de cultiver ce qui fait cette différence. A quoi bon constituer une Union puissante mais sans âme, rajouter un machin à un machin ? 

     

    Sous la houlette de son président M. Juncker, la Commission européenne vient de pondre un Livre Blanc sur le Futur de l’Europe. Y sont proposés, sans choix explicite, cinq scénarios : statu quo, repli sur le marché unique, concentration sur quelques sujets prioritaires, fuite en avant vers un Etat fédéral, Union à plusieurs vitesses. Alors que l’Union va fêter ses soixante ans, la publication même de ce petit livre, en forme d’interrogation sans réponse, reflète sans aucun doute le désarroi des européistes les plus convaincus. Certes, la préférence de M. Juncker irait, paraît-il, à la dernière des solutions envisagées. Mais ce même M. Juncker est par ailleurs tellement sceptique sur l’évolution d’une Union manifestement travaillée par des forces centrifuges qu’il a déjà pris la décision de ne pas être candidat à sa propre succession en 2019.

     

    L’Union européenne, parce qu’elle se vit au mépris des réalités les plus élémentaires, est en fait dans une impasse. Son moteur est en panne depuis un certain temps : le couple franco-allemand qui en constitue le coeur dès l’origine n’est plus qu’un souvenir, l’euro ayant aggravé de façon considérable le « différentiel » économique et financier entre les deux pays. Pis, l’idéologie des européistes, acquis au mondialisme et à l’immigrationnisme forcenés, révulse des peuples qui se voient dépossédés moins de qu’ils ont que de ce qu’ils sont : c’est tout le sens du « populisme ».

     

    Peut-être, fondée sur des Etats souverains, l’« Europe différenciée », celle du cinquième scénario, pourrait-elle permettre une approche plus réaliste. Il lui faudrait cependant se garder de toute idéologie. Et rien n’est moins sûr. 

  • Provence : images du colloque qui vient de se tenir à Marseille avec succès ...« Election présidentielle, la défaite du peuple ? »

     

    2504458051.3.jpgCe colloque - largement annoncé tous ces jours derniers dans Lafautearousseau - s'est tenu avec succès. Tant par l'assistance, nombreuse et jeune, que par la bonne tenue de la réflexion programmée et bien menée, que par la qualité des intervenants et par l'intérêt que leurs exposés ont suscité, à quoi s'ajoutent les débats animés qui ont suivi. Il existe visiblement en Provence un groupe de jeunes intellectuels d'Action française et une capacité militante qui sont gages d'avenir et de réussite. Il est bon que cela soit dit et que cela se sache à l'Action française et au delà de l'Action française. Voilà qui contraste avec le chaos de la vie politique actuelle. Il faut aussi que cela se sache et soit pris en compte. Une vidéo est prévue. Voici déjà ici quelques images de cette journée de réflexion politique. Et patriotique, au service non d'un parti mais de la France.  LFAR 

     

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    François Davin : Ouverture du colloque [Photo 1] - Vues de l'assistance et des tables rondes [photo 2 à 5] - L'une des tables rondes : (de gauche à droite) : Antoine de Crémiers, Elie Davy, Charles de Meyer, David L'Epée  [photo 5]

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Civilisation • Laurent Dandrieu : « l'Église doit défendre l'identité »

     

    ENTRETIEN. Quel est le rôle du pape dans le suicide de la civilisation européenne ? Rédacteur en chef des pages culture de Valeurs actuelles et spécialiste des questions religieuses, Laurent Dandrieu signe un livre choc sur la politique de l'Église face à l'immigration.

     

    dandrieu-2.jpgPROPOS RECUEILLIS PAR RAPHAËL DE GISLAIN

    Vous montrez que les migrations sont devenues pour l'Église le moyen de faire advenir « l'unité de la famille humaine ». La crise des migrants ne fait-elle que révéler ne posture idéologique de l'Église plus ancienne ?

    Le discours de l'Église sur les migrations est né très récemment et s'est inventé sans véritable ancrage dans la Tradition. Il se développe notamment dans les années 196o, où l'Église est marquée par un état d'esprit favorable à la mondialisation, qu'elle voit comme une réalisation avant l'heure de la « cité sans frontières de Dieu ». Dès lors, la migration est perçue comme un moyen de manifester « l'unité de la famille humaine » défendue par Jean XXIII dans Pacem in terris (1963).

    Aussi ne faut-il pas s'étonner si le droit de migrer, qui était encore soumis sous Pie XII à une exigence de nécessité vitale, devient sous Jean XXIII un « droit inhérent à la personne humaine » défini comme « la faculté de se rendre en tel pays où on espère trouver des conditions de vie plus convenables », et dès lors le droit des États à réguler les migrations devient secondaire par rapport à une migration qui, pour Jean-Paul II, symbolise le plan de rédemption de Dieu pour l'homme, et « contribue à cultiver le "rêve" d'un avenir de paix pour l'humanité tout entière. »

    Contrairement à l'image qu'il donne de lui, le pape François est-il un pape politique ?

    L'immigration est au coeur de son pontificat... Elle l'est par la force des choses, puisque ce pontificat coïncide avec la crise des migrants et l'explosion du terrorisme islamique en Europe. Mais alors qu'on aurait pu attendre que cela le pousse à davantage de prudence, on a assisté à une sorte de fuite en avant, avec un discours dévalorisant les frontières, dénonçant les politiques restrictives, et prêchant un accueil inconditionnel. C'est un discours qui ne cesse de se présenter comme exclusivement dicté par l'Évangile, mais qui est en réalité éminemment politique, comme lorsque le pape ramène . de Lesbos des migrants soigneusement choisis parmi les familles musulmanes. Quand le pape dit que, même s'il y a un risque d'infiltration terroriste, il faut accueillir car c'est un commandement de la Bible, ce primat de l'accueil sur la sécurité est en soi une position politique. En réalité, sur ces questions, tous les papes ont fait de la politique, prônant le regroupement familial ou condamnant les politiques d'assimilation. Et concrètement, les évêques occidentaux n'ont jamais cessé de condamner les politiques restrictives comme contraires aux droits humains. Le secrétaire général de la conférence épiscopale italienne, Mgr Galantino, nommé à ce poste par François, a même déclaré que l'accueil des migrants était une compensation que nous leur devions pour avoir pillé leurs pays durant la colonisation...

    On est frappé par la concomitance des paroles du pape François à Lampedusa ou à Lesbos et la décision d'Angela Merkel de laisser entrer un million de migrants... L'humanitarisme à l'excès met-il l'Église sur la voie d'une forme de libéralisme ?

    Je ne sais pas si c'est l'humanitarisme ou le libéralisme qui a primé dans la position de Mme Merkel. Ce qui est certain c'est que, depuis des décennies, les milieux libéraux et patronaux poussent à la roue de l'immigration de masse, en raison de la formidable pression à la baisse qu'elle exerce sur les salaires. L'archevêque hongrois Gyula Mârfi y a même vu une forme moderne d'esclavagisme. Il est donc d'autant plus désolant de voir l'Église prêter la main à ce phénomène.

    L'islamophilie à laquelle s'abandonne l'Église, particulièrement sous le pontificat actuel, se fait-elle au mépris de la nature véritable de l'islam ?

    Ce qui est certain c'est que le dialogue interreligieux engagé avec l'islam depuis les années 196o a poussé à mettre de côté certains sujets qui fâchent, notamment la question de la violence, mais aussi celle de l'incompatibilité de l'islam avec nombre de valeurs occidentales. Seul Benoît XVI a tenté d'aborder la question de la violence, retournant la violence islamique contre lui, mais aussi poussant nombre d'intellectuels musulmans à entreprendre une salutaire réflexion. François, lui, a décidé de revenir à l'angélisme, soutenant que le terrorisme islamique n'a rien à voir avec l'islam, « parce que le véritable islam et une adéquate interprétation du Coran s'opposent à toute violence » (Evangelii Gaudium, 2013). Ce faisant, il ne rend service ni aux musulmans, qu'il conforte dans leur déni, ni aux Européens, dont ce discours émollient affaiblit l'esprit de résistance.

    Alors qu'on assiste au retour des peuples en Europe, l'Église n'est-elle pas en décalage en refusant aux nations le droit légitime de se protéger ?

    En matière politique, l'Église a souvent un train de retard... Traditionnellement, elle avait pourtant toujours su miraculeusement tenir les deux bouts de la chaîne, comme dit Bossuet, entre l'universalisme qui fait partie de son ADN et la bénédiction des identités particulières qui sont le cadre concret de son évangélisation et le canal par lequel l'homme prend conscience de cette universalité. C'est pourquoi Pie XII écrivait, dans Summi Pontificatus (1939), qu' « il n'est pas à craindre que la conscience de la fraternité universelle, inculquée par la doctrine chrétienne, et le sentiment qu'elle inspire, soient en opposition avec l'amour que chacun porte aux traditions et aux gloires de sa propre patrie, et empêchent d'en promouvoir la prospérité et les intérêts légitimes ; car cette même doctrine enseigne que dans l'exercice de la charité il existe un ordre établi par Dieu, selon lequel il faut porter un amour plus intense et faire du bien de préférence à ceux à qui l'on est uni par des liens spéciaux ». Il est urgent que l'Église retrouve cet équilibre et permette aux peuples d'Europe de protéger leur identité nationale des menaces que fait peser sur eux l'immigration de masse, faute de quoi l'universalisme qu'elle prône ne sera qu'un vain mot et le cache-nez de l'anarchie et du chaos.

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    À LIRE : ÉGLISE ET IMMIGRATION, de Laurent Dandrieu, presses de la Renaissance, 18 euros.

    Politique magazine, février 2017  -  Consulter ... S'abonner ...

  • Culture & Loisirs • Le Puy du Fou veut ouvrir en Chine et en Espagne

    La « cinéscénie », le spectacle de nuit du Puy du Fou. - Photo : Alain Moneger

     

    Le Puy du fou, une réussite à la française

    Le parc d'attractions, qui fête ses 40 ans cette année, compte ouvrir trois sites à l'étranger, à l'horizon 2027.

    A 40 ans, le Puy du Fou est en pleine forme. Avec 2,2 millions de visiteurs accueillis l'an dernier (8% de plus qu'en 2015), le parc revendique la place de numéro deux en France en termes de fréquentation, loin derrière Disneyland Paris, mais devant le Futuroscope.

    En 2016, son chiffre d'affaires a franchi la barre des 100 millions d'euros de chiffre d'affaires (+21% par rapport à 2015). «En cinq ans, le parc a doublé son chiffre d'affaires et le nombre de visiteurs a progressé de 30% en trois ans», se félicite Nicolas de Villiers, président du Puy du Fou.

    Fort de ce succès, le Puy du Fou, élu «meilleur parc du monde» en 2012 et 2014, veut accélérer hors de France. Son président annonce vouloir ouvrir trois nouvelles adresses dans le monde, d'ici 2027.

    Parcs consacrés à l'histoire de l'Espagne et de la Chine

    La première ouverture à l'étranger devrait se faire en Espagne, près de Tolède dans la région de Castille. Des discussions sont en cours avec les autorités locales. Ouverture prévue en 2021 pour ce parc, dont le thème sera consacré à l'histoire du pays. La construction doit débuter en 2019. Il représenterait un investissement de 140 millions d'euros, qui sera financé par des investisseurs.

    Parallèlement, des discussions sont en cours avec plusieurs partenaires chinois, pour exporter le Puy du Fou en Chine. «Nous serons fixés dans l'année sur la faisabilité d'un premier projet. Nous avons déjà repéré des lieux. Notre objectif est d'ouvrir un parc dans le pays, d'ici 2025», assure Nicolas de Villiers. Ce parc retracerait l'histoire de la Chine. Montant estimé du projet: 300 millions d'euros, là encore supporté par des partenaires.

    Un troisième parc, annoncé à l'horizon 2027, pourrait ouvrir soit en Chine, soit en Europe.

    Déjà des spectacles en Angleterre et au Pays-Bas

    «Des porteurs de projets -publics et privés- viennent nous voir depuis 2010, pour lancer des spectacles signés Puy du Fou, explique Nicolas de Villiers. Depuis quatre ans, nous en avons lancé un aux Pays-Bas, baptisé le Raveleijn Show, avec un partenaire hollandais. Nous avons conçu ce show, et les acteurs sont tous membres des équipes du Puy du Fou. En juillet 2016, nous avons inauguré avec un partenaire anglais, un spectacle nocturne de 8000 places assises, dans le château d'Oakland, au nord du pays. Il a affiché complet tout l'été. Nous souhaitons maintenant aller plus loin, en ouvrant de nouveaux parcs». Les ambitions en Russie, qui avaient donné lieu à un accord signé en 2014 entre Philippe de Villiers et Vladimir Poutine pour l'ouverture de deux parcs, en sont au point mort.

    Une dizaine d'autres pays ont été regardés depuis, avant que l'Espagne finisse par l'emporter.

    30 millions d'investissements cette année en France

    Le parc vendéen n'oublie pas pour autant la France. Les nouveautés de 2017 représentent un investissement record de 30 millions d'euros, destinés à financer un nouvel hôtel qui doit ouvrir en avril, deux nouveaux spectacles et deux restaurants.

    Créé en 1977, le Puy du Fou est une société par actions simplifiée (SAS), qui a deux actionnaires: deux associations de loi 1901. L'une s'occupe de la «cinéscénie» jouée par des bénévoles, l'autre protège l'incorporel (propriété intellectuelle). Depuis sa création, le parc a investi plus de 450 millions d'euros pour son développement. Les bénéfices qu'il réalise chaque année, soit «8 à 9% du chiffre d'affaires», sont tous réinvestis dans le parc. «Le Puy du Fou ne perçoit pas un centime d'argent public», insistent ses responsables.

    En plus de 3800 bénévoles, il emploie 1800 employés permanents et saisonniers. 

    Mathilde Visseyrias           

    Le Figaro, 28.02

  • Livres & Histoire • Prince de Ligne : Mémoires

     

    Voici les mémoires du prince Charles-Joseph de Ligne (1735-1814).

     

    « Sensible très jeune aux récits des batailles de Charles XII, Turenne ou Condé, il s’engage précocement dans la carrière militaire. Avec l’armée impériale autrichienne, il participe à la guerre de Sept Ans, il prend part à la guerre de succession de Bavière (1777-1779) ; en 1789, aux côtés de Catherine II, il joue un rôle majeur dans la prise de Belgrade…

    Aussi à l’aise sur un champ de bataille que dans les salons des cours de Vienne, de Versailles ou de Moscou, le prince est l’ami des puissants de son époque : Marie-Thérèse d’Autriche, Marie-Antoinette, Joseph II, Frédéric de Prusse, Catherine de Russie, Mme du Barry.

    Madame de Staël, elle, admire l’homme de lettres qui a correspondu avec Voltaire et Rousseau, le passionné de galanterie complice de Casanova…

    Les Mémoires du feld-maréchal témoignent d’une souveraine liberté de ton, d’une élégance de style et d’un véritable art de vivre. Comme l’avaient été avant elle Byron, Barbey d’Aurevilly, Paul Valéry ou Paul Morand, Chantal Thomas a été séduite par cet écrivain passionnant, figure marquante du siècle des Lumières :  » Sa mémoire n’est jamais nostalgique. Il use de son pouvoir de reproduction non pour creuser le gouffre des années disparues, mais pour les faire ressurgir dans la diffraction d’un jeu de miroirs.  » 

    « Prince de Ligne. Mémoires. », préface de Chantal Thomas, Le temps retrouvé, 2017, 644 p.

    Source : Noblesse et royautés

  • « Tandis que la perspective de changements substantiels et positifs s’amenuise » ...

     

    Communiqué de presse 

    Élection présidentielle : la défaite du peuple ?

     

    Le samedi 4 mars, l’Action française Provence organise à Marseille un colloque intitulé « Élection présidentielle : la défaite du peuple ? ».  Bien que nous soyons monarchistes, et ne manquons jamais une occasion de rappeler la nécessité d’une alternative aux institutions de la Cinquième République, et donc à l’élection du chef de l’État, nous ne nous désintéressons pas pour autant de la vie politique de notre pays. Pour nous qui avons le souci du bien commun, il n’est en effet pas permis d’adopter la posture trop confortable du spectateur perpétuellement insatisfait. Si nous ne prenons pas part au processus électoral, nous agirons en observateurs avertis. 

    En dépit de la défiance croissante à l’égard des partis et du rejet sans équivoque de la classe politique, l’élection présidentielle continue de susciter l’intérêt des Français, qui se déplacent encore massivement à l’occasion de ce scrutin, quand l’abstention est devenue un phénomène récurrent et que les primaires ne rassemblent que les inclus et les bénéficiaires de la mondialisation. 

    Tandis que la perspective de changements substantiels et positifs s’amenuise de jour en jour, c’est tout le paradoxe de cette élection que d’exciter encore les espoirs de nombre de nos compatriotes. Ces derniers mois ont sans doute réservé certaines surprises (Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Manuel Valls et François Hollande ne nous contrediront pas), faisant mentir instituts de sondage et couvertures de magazine : il y a cependant tout lieu de penser que notre pays se dirige vers une élection pour rien, et que les Français seront nécessairement déçus, quel que soit le résultat. Les raisons en sont nombreuses : c’est tout l’objet de notre colloque que de les mettre en lumière. 

     

    Le service presse de l’Action française Provence

    Marseille, le 2 mars 2017 

    Contact : provence.presse@actionfrancaise.net  

  • Provence : Aujourd'hui 4 mars, Marseille, colloque « Election présidentielle, la défaite du peuple ? »

     

    COLLOQUE D'ACTION FRANÇAISE

    ELECTION PRESIDENTIELLE : LA DEFAITE DU PEUPLE ?

    PROGRAMME / SAMEDI 4 MARS  

    Première table-ronde : Un contexte politique défavorable
    animée par Charles de Meyer, assistant parlementaire de J. Bompard

     

    LA DÉMOCRATIE AU DÉFI DES NOUVELLES INITIATIVES CITOYENNES
    par Elie Davy, étudiant en journalisme et communication

     

    LA GAUCHE CONTRE LE PEUPLE
    par David L’Épée, rédacteur à Éléments

     

    LA DROITE CONTRE LE PEUPLE
    par Antoine de Crémiers, conférencier,

    conseiller éditorial de La Nouvelle Revue Universelle

     

    Deuxième table-ronde : Des fondements institutionnels viciés
    animée par Philippe Mesnard,

    rédacteur en chef de L’Action Française 2000

     

    LES LIMITES DE LA Vème RÉPUBLIQUE
    par Jean-Baptiste Collomb

    Doctorant en droit constitutionnel et Chargé d'enseignement

     

    LA SOUVERAINETÉ EN QUESTION
    par Hilaire de Crémiers, directeur de Politique magazine

    et de de La Nouvelle Revue Universelle

     

    RESTAURER LE POLITIQUE

    FACE AUX IDEOLOGIES DE LA DECONSTRUCTION

    par Rémi Soulié, essayiste et critique littéraire

     

    Suivi d'un buffet dînatoire 

    SAMEDI 4 MARS, 15 H

    NOTRE-DAME DU LIBAN,

    5 avenue du Parc Borely, 13008 Marseille

    PAF • COLLOQUE & BUFFET DÎNATOIRE 20 €

    10 € POUR LES ETUDIANTS

    Inscriptions & renseignements : colloqueafprovence@gmail.com

    Téléphone [renseignements] : 06 08 31 54 97

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  • Buisson : Retrouver la primordialité du génie français

    François Bousquet, La Droite buissonnière 

     
    François Bousquet à la racine du Buisson
     
    par Aristide Leucate

    François Bousquet brosse le portrait de Patrick Buisson : ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, il à contribué à rebattre les cartes de la bataille culturelle, où l’hégémonie de la gauche est désormais contestée. Plus qu'une recension - qui mérite une lecture attentive -, Aristide Leucate livre ici une réflexion utile et profonde sur une pensée politique - et métapolitique - qui est celle de Patrick Buisson et celle - toute une haute tradition française - à laquelle nous nous rattachons. Une pensée aujourd'hui renaissante, comme l'écrit ailleurs Mathieu Bock-Côté. Et à laquelle le royalisme français est originellement lié.    LFAR   

     

    3266751844.jpgLa Droite buissonnière, avec un titre au jeu de mot remarquablement idoine et incontestablement inspiré (d’Antoine Blondin à Pol Vendromme, tous deux adeptes d’escapades hors des sentiers sempiternellement empruntés), se veut un essai sui generis, pas tout à fait biographique, un tantinet autobiographique, narratif et analytique, descriptif et doctrinal. Bousquet parle de Buisson et ce dernier parle lui-même et sur lui-même. Mais surtout doit-on lire ce livre comme une introduction à une pensée d’ailleurs moins proprement buissonnière que typiquement de droite. À cette aune saisit-on le choix d’un titre qui résume dans sa quintessence absolue tout le propos de l’ouvrage.

    Bien plus qu’une biographie

    Si la médiocratie des médias s’est leurrée sur La Cause du peuple (le livre de Patrick Buisson paru à l’automne dernier) en le ravalant à un brûlot anti-sarkozyste, on s’illusionnerait tout autant à vouloir réduire La Droite buissonnière à une banale biographie – voire, du côté de Libé ou des Inrocks, à une partiale hagiographie. La lecture de l’opus est rendue des plus agréable par le style vif, nerveux, balancé et fluide de François Bousquet qui commet là, sans doute, l’un de ses meilleurs livres. Servi par une incroyable et intelligente érudition, le fond, mêlant réflexion et polémique au vitriol (les journalistes Chemin et Schneider y sont littéralement éreintées), convole allègrement avec une écriture alerte, emplie de panache, où les mots et les formules – parfois cinglantes, faisant l’effet de gifles magistrales – sonnent comme de joyeux cliquetis d’épées, un soir de duel où ce mousquetaire des Lettres multiplie les estocs contre la soldatesque du cardinal de Richelieu ! Après Patrick Buisson lui-même, seul François Bousquet pouvait se risquer à parler de Buisson – de la même façon que sans Bousquet, les évocations commémoratives de Jean-Edern Hallier paraissent plutôt pâlottes. Chez Buisson, le patronyme est trompeur, tant nous avons affaire à un Everest dont la force d’élévation vers des stratosphères à l’oxygène aussi rare que précieux n’a d’égal que l’enracinement du personnage dans une histoire aussi vieille que la France. Partir à l’assaut de tels sommets n’est pas à la portée du premier randonneur journalistique venu. Gravir ces abruptes parois incombe à un alpiniste intellectuel chevronné, un premier de cordée expérimenté des choses de l’esprit, un conquérant hautement cultivé des cimes de l’encyclopédie buissonnière.

    L’exégète d’un théoricien

    Au vrai a-t-on la persistante et troublante impression de relire La Cause du peuple non pas tant, évidemment, pour les anecdotes, çà et là distillées, des années sarkozystes, que par les thèmes spécifiquement buissonniers que l’on y retrouve. Plus troublant encore, selon nous, finit-on par ne plus guère dissocier l’exégète Bousquet du théoricien Buisson. Car la thèse centrale de La Droite buissonnière réside bien là : l’édification intellectuelle de la droite renaissant de ses cendres, sociale, nationale, anticapitaliste, authentiquement conservatrice et populaire. Mais, finalement, cette reviviscence dextriste n’est rendue possible que parce que la gauche, « frappée de péremption idéologique » sombre progressivement dans un coma ante mortem du même tabac– quand bien même fait-elle preuve de suffisamment de résilience, laquelle s’explique principalement par les positions institutionnelles auxquelles elle se cramponne.

    Un corset de plomb

    Quoi qu’il en soit, le chemin est encore long pour extirper la droite de son corset de plomb, lors même qu’il se fissurerait à moult endroits. L’élection buissonnière de Sarkozy en 2007 y aura avantageusement contribué. Surtout, cette droite peine à être elle-même, oscillant entre la fascination-répulsion réactionnaire et la tentation populiste. Apeurée, depuis Vichy, par ces deux volcans en activité qui constituent le “ça” de sa psyché idéologique, elle s’est lâchement réfugiée dans un entre-deux confortable, centro-libéral, économico-libertaire. C’est dire, quoi qu’on en pense par ailleurs, combien le triptyque de René Rémond conserve toute sa pertinence, ce que François Bousquet dénomme « l’appel du peuple » pour décrire très justement les vagues populistes qui viennent, de Moscou à Washington, apparaissant comme des avatars du césaro-bonapartisme. Que Napoléon ait précisément surgi au milieu des sanguinolents « autels de la peur » de la Révolution – selon la saisissante expression d’Anatole France – ne doit strictement rien au hasard. « Pour bien comprendre l’essence du populisme, il faut renverser la formule » tirée du célèbre échange entre le duc de Liancourt et Louis XVI : « C’est une révolution ? Non Sire, c’est une révolte ! » « La révolution veut contrôler le cours de l’histoire, la révolte, s’en détourner. Révolte et populisme disent “non”, rien de plus » ; la révolte « est moins projet que rejet » tentant « de renouer avec un ordre révolu ». À cette enseigne, ce que représentent Fillon, Juppé ou Marine Le Pen n’emprunte guère au populisme et bien moins à la droite, celle-ci ne ressortant, lessivée, de leur brouet économiste que sous une forme diminuée, rétrécie, amputée. Un nain politique (un impolitique eût analysé Lacan).

    La droite hors les murs

    Reste la « droite hors les murs », cette droite conceptualisée par Buisson qui « ne se reconnaît dans aucune des dénominations de la droite ». Dont acte. Sauf qu’elle n’a manifestement pu accéder à la pleine propriété électorale et politique, faute d’impétrants éligibles, en dépit d’un large panel de candidats putatifs. Elle doit donc se résigner à la relégation pavillonnaire (qu’accentue le funeste acronyme d’HLM) du métapolitique. C’est déjà beaucoup. Bousquet, à la suite de Buisson, rappelle combien « les leçons de Gramsci et de Schmitt se rejoignent » ; « si le combat est culturel, la culture doit devenir un combat », traduisant par là l’essence du politique étroitement conjuguée au préalable métapolitique comme condition nécessaire de sa suprématie. Les tabous d’une droite de gouvernement tombent les uns après les autres, quand les totems de la gauche s’effritent sous les vents corrosifs d’un réel reprenant ses droits envers et contre tous les « déni-oui-oui », ces thuriféraires unanimistes de l’Autre duquel, avec des tremblements d’impatience, ils n’attendent qu’une seule et angoissante réponse énamourée à leur non moins unique et lancinante question existentielle : « Même-tu ? »

    Trajectoire singulière

    Trajectoire singulière que celle de Buisson, impalpable mais omniprésent, en retrait mais incontournable. Bousquet nous la rend cohérente et passionnante, foin des bûchers médiatiques qui eurent tôt fait d’immoler Buisson aux feux ardents et purificateurs d’une doxa inculte et sectaire. Pis, ces pyromaniaques de la crémation intellectuelle ont cherché, à travers Buisson, à commettre le plus criminel des autodafés. Si, comme le dit l’écrivain Amadou Hampâté Bâ, « un homme qui meurt est une bibliothèque qui brûle », alors ces amnésiques incendiaires ont-ils voulu supprimer celui qui, à travers, le cardinal de Retz, Chateaubriand, Balzac, Péguy, Bernanos, Barbey d’Aurevilly, Bloy, Aragon, Céline, Pasolini, Barrès, etc., voulut inlassablement dérouler le fil invisible mais incassable d’une longue généalogie ultra-historique – pour parler comme Dumézil – aux fins désintéressées de retrouver la primordialité du génie français : « En “objecteur de modernité”, dépositaire d’une tradition dont il se veut le continuateur, en aucun cas le taxidermiste. […] Plus radical que réac : le radical, insiste-t-il, c’est celui qui ne donne pas quitus aux apparences, mais qui va jusqu’aux racines des phénomènes. Racine, raciné, radical, radis. ». À la racine du buisson, en quelque sorte…  

    François Bousquet, La Droite buissonnière, éditions du Rocher, janvier 2017, 392 pages, 20,90 euros.

    Aristide Leucate

    Repris de l'Action Française 2000 du 02 Mars 2017.

  • Dérapage, bavure... Les « contractions » de Vincent Peillon...

     

    Mur-bleu gds.jpgCertes, nous dira-t-on, maintenant, Peillon, c'est du passé, c'est dépassé. C'est vrai, et c'est du reste très bien ainsi. Il n'en demeure pas moins qu'il ne faut pas tout laisser passer, et qu'il y a des choses qui doivent être dites : donc, un dernier mot sur l'ancien ministre de l'Education nationale...

    C'est bien connu, depuis La Fontaine, « selon que vous serez puissant ou misérable... »

    On a vu, récemment, que Vincent Peillon, grand prêtre de la Nouvelle Religion Républicaine, pouvait tout se permettre, dire tout et n'importe quoi, et surtout des choses qui, dites par quelqu'un d'autre, auraient déclenché une fureur hystérique et une énorme opération médiatique, où la moraline et les injonctions de la bien-pensance et du politiquement correct se seraient déchaînées.

    Ce fut le cas le mardi 3 janvier, dans une émission politique sur France 2. Vincent Peillon a osé comparer le sort fait actuellement aux musulmans (quel sort ?) à celui des Juifs sous le régime de Vichy. Déclarant que l'on « utilisait » la laïcité, aujourd'hui, contre des musulmans comme « ça a été fait » sous Vichy, contre les Juifs !...

    Tout simplement. C'est énorme, non ?

    Eh ! bien, cherchez les réactions indignées à de tels propos, littéralement aberrants : vous n'en trouverez guère ! BFM/TV, pour une fois, a bien un peu cherché à réagir, en invitant, dès le lendemain, mercredi, William Goldnadel pour débattre de la chose avec David Assouline, porte-parole et « défenseur » de Vincent Peillon. Avec quelques rapides commentaires sur les JT du même soir, où l'on se pressa d'envoyer les sujets suivants, ce fut à peu près tout.

    La Sainte alliance de la cléricature médiatique et du politiquement correct avait manifestement décidé d'étouffer dans l'œuf cette affaire, alors que le même « politiquement correct » aurait très certainement demandé la mort politique de toute autre personne, procédant sur le champ à sa lapidation médiatique avec, de toute évidence, mais c'est plus surprenant, l'aval d'un CRIF que l'on a connu, naguère, nettement plus intransigeant, et qui, d'ordinaire, ne laisse quasiment rien passer. Passons... 

    Il faut donc se contenter de ce qui a été dit dans ce court débat sur BFM/TV... 

    David Assouline, étant donné l'énormité du « dérapage » - comme disent les journaleux... - fut très arrogant et très combattif : il savait que le scandale était tel qu'il fallait l'étouffer immédiatement en criant plus fort encore que ceux qui commençaient à s’indigner ; dans une envolée fourre-tout (il reprocha à William Goldnadel d'écrire dans Valeurs actuelles et dans Le Figaro !) il alla jusqu'à excuser Vincent Peillon, disant que, lors de réunions publiques, il fallait parler et répondre rapidement à beaucoup de gens (ce qui est vrai), que cela était difficile (ce qui est encore vrai) et que, parfois, cela obligeait à des... « contractions » !

    Admirable, non, le coup des « contractions ?

    Face à tant de mauvaise foi et d'arrogance agressive, William Goldnadel étonna - positivement - par son calme et sa retenue, qualifiant la misérable prestation de Vincent Peillon comme elle devait l'être : de la « bêtise ». Et de resituer le tout dans le double contexte de « plenelisation » - dû au fougueux trotskyste, qui a commis le livre « Pour les musulmans » (rien que le titre, tout un programme !...) - et de l'irrésistible processus de crétinisation qui emporte la gauche ! 

    Et « l’échange », qui de fait n'eut pas lieu, s'arrêta là, à la justesse de cette remarque, qui méritait, certes, d'être faite publiquement : les propos de Vincent Peillon ne relèvent que d'une incommensurable bêtise.

    Il n'empêche : le vrai visage de Vincent Peillon, on le connaît très bien, à Lafautearousseau*, mais il a cru bon de rendre encore plus publique son islamophilie délirante, dont la seule raison d'être est que, selon lui, l'Islam est un moyen supplémentaire de détruire tout ce qui est « chrétien » en France, afin de laisser place nette à sa Nouvelle Religion Républicaine. Ce faisant, il n'a fait que montrer sa méconnaissance totale de l'Islam, et du totalitarisme qu'il induit partout où il règne en maître. La haine viscérale du christianisme l'empêche de voir que, si d'aventure l'Islam s'implantait en France, il détruirait ou soumettrait - comme il le fait partout ailleurs dans le monde, là où il domine - tout ce qui n'est pas « lui » ; et la Nouvelle Religion Républicaine du grand prêtre Peillon ne pèserait alors pas lourd, son sort serait alors vite réglé... 

    Goldnadel a raison, il l'a bien dit : « bêtise » ; processus de « crétinisation », qui explique, tout simplement, le déclin intellectuel que subit « la gauche » .  

     
  • Dans les commentaires : Après les 10 ans de Lafautearousseau ...

     

    Après notre retour sur les 10 ans de Lafautearousseau*, les commentaires ont suivi. Depuis celui du cher Pierre Builly - qui avait pris les devants en termes presque excessifs -, jusqu'à Vincent Dulac qui nous rappelle le vieux chant d'espoir des Camelots du Roi. Le nôtre.

    Merci à tous pour ces propos de soutien et d'amitié d'esprit, d'amitié tout court. Merci à ceux qui les ont écrits, pour ces commentaires, comme à ceux qui ont pensé de même, mais n'en ont pas écrit. « Et peut-être d'autres viendront », dirait Brasillach, comme avait dit aussi Maurras à ses juges indignes de Lyon, les précurseurs d'une certaine magistrature encore aujourd'hui à l'œuvre : « J'ai mes livres, j'ai mes disciples, j'ai l'avenir devant moi. »   LFAR

     

    Commentaires

     

    LFAR est, avant tout, un média qui a compris que l'ère était à une information immédiate, brève et plurielle. Elle est l'avenir du monarchisme, par sa présentation, sa nature et son interactivité..

    Écrit par : Pierre Builly 12h27 - samedi 25 février 2017

     

    Bon anniversaire ! et nos meilleurs vœux pour la suite mdm

    Écrit par : Michel et Danièle Masson 08h35 - mardi 28 février 2017

     

    Bon anniversaire ! Merci de défendre la vérité Mais n'oubliez pas qu'il existe un parti dont vous ne parlez pas souvent (sinon jamais) l'Alliance Royale (pour ne pas le citer)

    Écrit par : Andriantsalama 08h43 - mardi 28 février 2017

     

    A l’heure qu’il est, autant de sensibilités autres que celle - unique ou peu s’en faut - qui oriente la ligne imposée sont nécessaires sinon indispensables. Meilleurs vœux à vous toutes et tous qui tenez ce quotidien en ligne et que vive longtemps Lafautarousseau!

    Écrit par : Hélène Richard-Favre 10h40 - mardi 28 février 2017

     

    Excellent anniversaire, pour votre blog très bien fait : ni trop, ni trop peu. Il permet de nourrir sa réflexion politique quotidienne. Bon développement, la France en a bien besoin !

    Écrit par : Asinus 11h45 - mardi 28 février 2017

     

    Bon anniversaire - BRAVO et MERCI pour votre travail remarquable, CHAQUE JOUR de l'ANNEE.

    Écrit par : SETADIRE 13h07 - mardi 28 février 2017

     

    Félicitations à toute l'équipe de La Faute à Rousseau et à tous ceux qui contribuent à son existence et à son action pédagogique pour le bien de la France. Je vous suis avec assiduité, tous les jours. Feu mon père était Camelot du Roi et c'est de lui que je tiens, honorable héritage, mes convictions royalistes dès ma plus tendre jeunesse. J'apprécie grandement votre combat, notre combat ! Qu'il se poursuive pour toujours, car il ne sera jamais de trop, même si, un jour, le Roi nous revient, puisque la flamme jamais ne doit s'éteindre.

    Écrit par : Philippe Meilhac 16h05 - mardi 28 février 2017

     

    Ménagez nous « risque d’infarctus » si je n'avais plus mon LAFAR Bon anniversaire et oui pourquoi ne pas espérer avoir notre quotidien DU ROI MERCI A TOUS VOUS FAITES DÉCOUVRIR DES VÉRITÉS que l'on nous avait soigneusement dissimulées!!! alors vive le numérique sans en oublier les risques !

    Écrit par : zamours 16h30 - mardi 28 février 2017

     

    Bon anniversaire et merci pour votre travail. Continuez et bonne route.

    Écrit par : Oddone Michèle 17h28 - mardi 28 février 2017

     

    Merci chers amis de Provence ! Et puisque c'est un anniversaire et quel anniversaire, « au choc des verres et des lys « ...... « formons nos lignes, nous aurons cet été du vin aux vignes avec la Royauté » ….

    Écrit par : Valentin Dulac 22h17 - mardi 28 février 2017 

     

    * A lire dans Lafautearousseau sur le même sujet ...

    10 ans d'existence dans 3 jours ... Comment allons-nous ? Quid de Lafautearousseau ?

    Lafautearousseau : 10 ans aujourd'hui !

  • « La fierté d'être conservateur » selon Mathieu Bock-Côté

    Edmond Burke : « L'homme qui n'aimait pas notre Révolution » 

     

    Mathieu Bock-Côté livre ici une remarquable réflexion à propos du dernier ouvrage de Guillaume Perrault, grand reporter au Figaro, qui, selon l'intellectuel québecois, consacre intellectuellement la renaissance d'une pensée politique longtemps oubliée et pourtant essentielle. On sait qu'en tout cas, la pensée de Mathieu Bock-Côté nous est proche, ce qu'on vérifiera ici. On lira cet article avec intérêt. Il ne s'agit pas là d' « un conservatisme chagrin et défaitiste ».  LFAR

     

    1985674552.3.jpgGuillaume Perrault est une des plus belles plumes du Figaro, et certainement une des plus appréciées. D'une chronique à l'autre, il éclaire l'actualité à la lumière d'une culture encyclopédique et défend la légitimité d'un conservatisme s'affranchissant des critères de respectabilité édictés par le tribunal de la gauche idéologique. Perrault n'appartient pas à cette catégorie d'hommes de droite qui rêvent d'être cooptés par la gauche et qui pour cela se condamnent à l'impuissance. Il ne cultive pas un conservatisme chagrin et défaitiste, mais courtois et sûr de lui. C'est dans cet esprit de conquête qu'il vient de faire paraître chez Plon un remarquable ouvrage. Le titre claque comme un drapeau dans la bataille : Conservateurs, soyez fiers!

    L'honneur de la France

    Ce terme, on le sait, est rarement revendiqué. Une philosophie politique meurt si elle n'est pas capable de se nommer. Alain Finkielkraut, dans L'Ingratitude, l'avait remarqué : le conservateur, c'est toujours l'autre. Perrault répond : le conservateur, c'est moi ! Encore faut-il retracer l'histoire de cette tradition intellectuelle, pour juger de ses mérites. Et c'est pour cela que Perrault consacre la première partie de son ouvrage à revisiter les grands moments de l'histoire de France depuis la Révolution jusqu'à la colonisation en passant par l'affaire Dreyfus, le Front populaire et la Résistance, pour y voir le rôle qu'y ont joué les conservateurs. Il montre bien comment les conservateurs, à leur manière, chaque fois, ont porté l'honneur de la France. Il montre aussi comment on leur a volé leur histoire. Perrault entend la leur rendre en la délivrant des mensonges sous lesquels elle était ensevelie. En un mot, ils n'ont pas démérité !

    Chaque fois, leur posture est la même : ils défendent une liberté éduquée par la civilisation. L'homme ne saurait renier ses appartenances sans s'avilir. Contre l'utopisme et le fanatisme, les conservateurs se veulent les gardiens du réel et entretiennent le sens des institutions. Au cœur de leur philosophie, on trouve un refus viscéral de la table rase, qui pousse à arracher l'homme à ses appartenances. L'homme est un héritier. Et l'homme français est un héritier de l'histoire de France. Comme l'écrit Perrault, « le patriotisme appartient à l'univers affectif des conservateurs ». Perrault classe le général de Gaulle parmi les conservateurs, et montre bien comment c'est une patrie charnelle et spirituelle qu'il défendait, et non seulement un pays abstrait se définissant par le seul culte des droits de l'homme. On en dira autant de Churchill. Au XXe siècle, ce sont les grands conservateurs qui ont sauvé la démocratie.

    L'appel de l'enracinement

    Il y a dans le conservatisme une défense de la dignité des gens ordinaires, qui travaillent fort, aiment leur pays et leur famille et en ont assez de voir les ingénieurs sociaux, identitaires et psychologiques chercher à les rééduquer. Le sens commun devrait avoir ses droits. Dans la deuxième partie de son livre, Perrault conjugue le conservatisme avec les grands enjeux contemporains, qu'il s'agisse de l'immigration, de la sécurité, de l'école, du travail ou des questions de société. Une conviction ferme le porte : la France n'est pas une pâte à modeler et on ne saurait mépriser le désir du peuple d'habiter un monde qui n'est pas toujours chamboulé au nom de l'innovation perpétuelle. Perrault nous convainc aisément de la pertinence du conservatisme comme philosophie appliquée.

    Perrault note tristement que « le regret attendri du pays de notre enfance est devenu un crime ». Il y a une beauté de la nostalgie, ce noble sentiment que les modernes méprisent. N'est-elle pas l'autre nom de ce que Perrault nomme « cette pieuse sollicitude envers l'héritage » ? Comment pourrait-on se réjouir de « la fin de tout sentiment de continuité » ? Il faut habiter un monde durable. L'espoir des conservateurs « est de compenser l'altération perpétuelle de toute chose en prenant appui sur des fondations aussi durables que l'airain et sur des invariants anthropologiques ». Il y a une telle chose que la permanence humaine.

    Perrault redonne ses lettres de noblesse à ce désir de durer, sans lequel il n'y a tout simplement pas de civilisation possible. Ce sont peut-être là ses plus belles pages.

    Mais le monde change : longtemps moqués, les conservateurs reviennent au cœur de la vie publique au moment où se dissipe le récit enchanté de la modernité. Le conservatisme renaît lorsqu'une société entend de nouveau l'appel de l'enracinement, comme c'est le cas dans les temps tragiques. La poussée conservatrice qui travaille en profondeur la France depuis quelques années vient de trouver son manifeste. C'est un manifeste courtois, honnête, civilisé, sans hargne, mais un manifeste résolu. Ce très beau livre, qui réussit l'exploit d'être aussi subtil qu'affirmatif, restera : en donnant à nouveau le droit aux conservateurs d'avancer fièrement sous leur propre bannière, il consacre intellectuellement la renaissance d'une tradition politique essentielle.   

    XVM66263d38-f84a-11e6-b182-27a8794d746f-197x300.jpg

    Par Guillaume Perrault, Plon, 248 P., 15,90 €  

    Mathieu Bock-Côté

    [Le Figaro, 21.02]

    XVM7713ddbc-9f4e-11e6-abb9-e8c5dc8d0059-120x186.jpgMathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Son dernier livre, Le multiculturalisme comme religion politique, vient de paraître aux éditions du Cerf.