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  • Les amis de Jean-François Mattéi : conférence de Chantel Delsol, ce jeudi 16 mars à Marseille

     

    LES RENCONTRES  PHILOSOPHIQUES DU MIDI

    Association des amis de Jean-François Mattei  

    « En ces temps de mondialisation aveugle et amnésique, la pensée de Midi peut encore donner un sens au monde à venir.... Il ne tient qu'à nous de restaurer, avec le sens de la mesure qui lui était naturel, ce qui fut le printemps de l'humanisme dans les civilisations méditerranéennes. »

     Jean-François Mattéi 

    Peut-on parler d'un

    choc des civilisations ?

    par

    Chantal Delsol

    Philosophe, historienne des idées politiques

    Membre de l'Académie des sciences morales et politiques

     

    Conférence-débat animée par

    Jean-Jacques Wunenburger 

    Jeudi 16 mars 2017 à 20h

    Auditorium EMD - Rue Joseph Biaggi,-13003 Marseille 

    Merci de réserver pour des raisons d’organisation : pasquaherve@gmail.com

    Parking gare Saint Charles - Métro Saint-Charles 

    amis.jfmattei.blog.free.fr

     

  • Vincent Trémolet de Villers : Quand la folie Macron s'empare du « cercle de la raison »

     

    Ce qu'Alain Minc appelait « le cercle de la raison » s'enthousiasme pour la campagne d'Emmanuel Macron. Le succès du candidat d'En marche ! est pourtant, en tous points, déraisonnable. C'est ce que Vincent Trémolet de Villers expose ici avec finesse et lucidité [Figarovox, 13.03]. Un journaliste et un intellectuel de la jeune génération, de plus en plus présent dans les médias, presse, radios et télévisions, où il exprime souvent, sur des sujets essentiels, des idées que nous partageons ... En la circonstance, Macron c'est sans-doute irrationnel, mais c'est aussi un danger pour la France.    LFAR

     

    « Un fou, c'est celui qui a tout perdu, sauf la raison. » Le phénomène Macron donne curieusement envie de renverser la phrase de Chesterton. Les applaudissements frénétiques, les admirations extatiques de ses partisans laissent penser qu'ils ont perdu la raison, mis leur esprit critique en jachère pour laisser pousser les mille fleurs de la passion. Le paradoxe est que le fondateur d'En marche ! est soutenu par ceux-là mêmes qui se méfiaient des foules qui chavirent, des slogans qui claquent, des facilités médiatiques.

    64402cf4-c30c-45de-8ed4-432bcaae7240.jpgAlain Minc, parrain politique du jeune prodige, avait tracé les contours, au siècle dernier, du « cercle de la raison ». C'était lors d'une autre élection présidentielle et ce fameux cercle entourait Édouard Balladur. Aux impératifs européens, atlantistes avec une teinte timidement progressiste, s'ajoutait le culte des experts, du droit, des chiffres. La politique était une chose trop sérieuse pour la laisser aux bateleurs d'estrade, aux sourires hollywoodiens, aux combinaisons acrobatiques. Précision, constance, distance formaient la trinité de la compétence. Aux foucades des Berlusconi de tous poils, on préférait l'austérité d'un Jacques Delors, politique dévoué et sacrifié à l'intérêt supérieur de la Commission.

    Et puis… Et puis les mêmes, comme emportés par les foules, les flashs qui crépitent, ont troqué leurs costumes sombres pour le tee-shirt coloré du helper d'En marche ! Ceux qui se défiaient du culte de la personnalité soutiennent sans complexe un candidat qui s'expose chaque semaine dans les journaux, se casse la voix, étend les bras en croix et ne renie pas sa « dimension christique ». La politique, pour eux, c'était le « champ du possible » : c'est de la « magie », proclame Emmanuel Macron. Le pouvoir devait se désencombrer des fantasmes qui l’accompagnent : c'est « une mystique », poursuit le fondateur d'En marche ! La démagogie, c'était dire au peuple ce qu'il voulait entendre : « Je vous aime, farouchement », lance le jeune homme à la foule en délire.

    Le cercle de la raison écoute, sagement assis, en rang serré, les discours interminables du n + 1 qui « invite » « celles et ceux » des participants à « cheminer », pour « débloquer » la société et « ensemble », « avancer » vers une société « apaisée », « ouverte » pour que « chacune et chacun » trouvent une place. Selfies, cris du public, l'étrange psychologie des foules en marche ne semblent pas gêner ceux qui fustigeaient, il n'y a pas si longtemps, les tentations populistes des meetings populaires.

    Ces défenseurs ardents de la vie de l'esprit ne se sont pas plus émus devant Révolution, l'ouvrage d'Emmanuel Macron dont la quatrième de couverture donne pour seul texte une photo plein sourire du candidat !

    De la même façon, ces pointes fines des démonstrations chiffrées, des courbes et des clés de répartitions font campagne pour un candidat qui se vante de préférer la vision au projet, l'incarnation aux propositions, l'immaturité à la sagesse et l'inexpérience à l'habitude de l'exercice du pouvoir.

    Quelle majorité à l'Assemblée ? On s'arrangera le moment venu ! Et la proportionnelle, ce n'est plus dangereux, la proportionnelle ? Il faut de tout pour faire un Parlement. Et les réformes, il faut des réformes ? On exonérera 80 % de la population de la taxe d’habitation ! Comment gouverner avec dans le même camp Robert Hue et Alain Madelin, Patrick Braouezec et Renaud Dutreil ? Si tous les gars du monde voulaient se donner la main, vous répondra-t-on.

    Nous ne sommes pas dupes et aucun des soutiens d'Emmanuel Macron ne l'est vraiment. Dans cette affaire, le syndrome du Guépard, « il faut que tout change, pour que rien ne change », joue à plein. Plutôt que de chanter les bonheurs de la globalisation, on l'habillera de tricolore : Jeanne d'Arc annonce Jean Monnet, la culture française n'existe pas, mais le Puy du Fou vaut le déplacement. Comme dans le Canada de Trudeau, tout concourt à l'apparition d’« une humanité réconciliée, délivrée de ses différences profondes, où les identités pourraient circuler librement et sans entraves dans un paradis diversitaire » (Mathieu Bock-Côté). Il arrive toutefois que l'on s'y perde. On songe alors au Soulier de satin : « C'est ce que vous ne comprendrez pas qui est le plus beau, c'est ce qui est le plus long qui est le plus intéressant, et c'est ce que vous ne trouverez pas amusant qui est le plus drôle. » Ne cherchez plus à comprendre: Macron, c'est irrationnel. 

    Vincent Tremolet de Villers           

    Vincent Trémolet de Villers est rédacteur en chef des pages Débats du Figaro et du FigaroVox

  • Avant les élections, des « fake news » financières en série

     

    par Ludovic Greiling

     

    « Les marchés rassurés par le discours de François Fillon » titrait Le Figaro du 1er mars, après l’annonce par l’ancien premier ministre de son maintien dans la course à la présidentielle.

     

    506226741.jpg« Sur les marchés, on appelle cela le « spread » Le Pen. Ou la « prime de risque » Le Pen en bon français » écrivait le rédacteur en chef des Echos le 27 janvier dernier, lançant cette thématique dans les médias industriels.

    Les « marchés » ont-ils été rassurés par le discours de François Fillon ? Les taux d’intérêts de l’Etat français augmentent-ils à cause de la possibilité de voir Marine Le Pen arriver au pouvoir, comme le répètent désormais les grandes chaines ? Un simple coup d’œil sur l’analyse technique dément ces allégations.

    Le 1er mars, l’indice des plus grandes entreprises cotées en France a grimpé continuellement dès l’ouverture de la séance, à 9 heures, totalement indifférent aux affres de l’affaire Fillon (annulation surprise de sa visite au salon de l’agriculture, puis conférence de presse annonçant qu’il poursuivait sa campagne).

    CAC-40-1er-mars-2017.png

    Graphe 1 - CAC 40 le 1er mars 2017. Les spéculateurs sont indifférents à l’affaire Fillon.

    Quant aux rendements des obligations d’Etat, ils suivent une hausse généralisée dans la zone occidentale, en raison d’une petite pique d’inflation.

    L’introuvable « spread Le Pen »

    Depuis le mois de septembre, les gérants obligataires prennent leurs bénéfices sur ces titres, alors que ceux-ci ont connu une bulle financière historique ces trois dernières années. Le rendement de l’obligation d’Etat allemand est ainsi passé d’un territoire négatif (-0,14%) à un taux de 0,4%, celui de l’Italie a grimpé de 1,15% à 2,3%. Des mouvements similaires ont été observés en Espagne, mais aussi en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.

    « Un mouvement général et bienvenu » commentait un gérant obligataire il y a un mois.

    Et l’Etat français ? Il lui en coûte désormais 0,9% annuel pour s’endetter à dix ans auprès des banques privées, contre 0,2% en septembre.

    Le fameux écart avec les taux allemands n’a quasiment pas bougé…

    Le très politisé Institut Montaigne

    Dernière fake news, la répétition en boucle d’une étude de l’Institut Montaigne. Selon cet organisme, l’accession de Marine Le Pen à l’Elysée pourrait amputer le PIB français de 10 points de PIB. Problème : l’Institut Montaigne est engagé dans cette campagne présidentielle.

    Présidé jusqu’en janvier dernier par l’ancien patron d’Axa, Henri de Castries, qui est aujourd’hui le principal soutien du candidat Fillon, le lobby est aussi inextricablement lié au candidat Macron. L’association En marche ! est en effet domiciliée à l’adresse personnelle de Laurent Bigorgne, le directeur de l’Institut Montaigne.

    A l’approche de l’élection présidentielle, les analyses économiques ont une fâcheuse tendance à se politiser… 

    Fake news : fausses nouvelles

    Politique magazine -  Consulter ... S'abonner ...

  • La mairie de Paris condamnée, et avec elle Anne Hidalgo : il va falloir rembourser les aides à l'Islam !

     

    Mur-bleu gds.jpgNotre « grain de sel » de ce jour sera très court. Il consistera surtout à lire l'article - qui se passe de commentaires - auquel le lien ci-dessous donne accès, article paru dans le journal suisse politiquement très incorrect Les Observateurs.

    Cet article date d'un an (janvier 2016) : il n'a curieusement pas intéressé Le Canard enchaîné ni les journaleux bobos-gauchos, qui se sont bien gardés de nous en informer. Informer, honnêtement et impartialement, ne serait-ce pas là, pourtant, leur mission première, et centrale ?

    Bizarre, bizarre. Vous avez dit bizarre ?...  

    logo_observateurs.png

    Cliquez

  • Inquiet, un peu effrayé, Franck Mathevon découvre Jean Raspail et Le camp des saints, sur France info

     

    Mur-bleu gds.jpgLisez la courte page d'accueil de France info, du jeudi 9 février [Lien ci-dessous] ; et écoutez, en bas de page, les 2'05" d'entretien du journaliste avec Raspail, sur son ouvrage étonnamment prémonitoire* : évidemment, dans la maison France info, on va immédiatement frémir et se faire peur, en agitant les mots d' « extrême-droite », « racisme » et autres niaiseries.

    yO8VCyJQ.jpgMais, enfin, malgré cette puérilité affligeante - et révélatrice de l'état d'esprit de la très grande majorité de ceux qui sont aux manettes de l'audio-visuel - donnons acte à Franck Mathevon d'avoir, au moins, le temps d'une chronique, braqué les projecteurs sur un vrai visionnaire, un grand Français, un « lanceur d'alerte », en somme, comme on dit volontiers, aujourd'hui. 

    Et, puisque France info décerne des notes chaque jour - avec Fabienne Sintès, dans sa matinale du 7/9 - nous vous laisserons, cher lecteur, décerner la note que vous semblera mériter cette chronique.

    Au moins, elle nous change un peu; et puis, comme on dit, avec ce genre de chronique - trop rare, il est vrai - on peut dire, vraiment, que le diable porte pierre. 

    Jean Raspail Le camp des saints

     

    * Nous l'avions interrogé, du reste, pour Je suis Français, avec tant d'autres.

  • Paris, ce mardi 14 mars, Olivier Pichon aux Mardis de Politique magazine, un rendez-vous à ne pas manquer ...

     

    Pichon-600x338.jpgRendez-vous à partir de 19h00 - Conférence à 19h30 précises
    Participation aux frais : 10 euros  - Etudiants et chômeurs : 5 euros

    Salle Messiaen
    3, rue de la Trinité 75009 Paris  Métro: La Trinité, Saint-Lazare

    Renseignements : Politique magazine, 1, rue de Courcelles, 75008 Paris
    Tél. : 01 42 57 43 22

     

  • Faut-il pleurer, faut-il en rire ?

     

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    La liste de ses soutiens et de ses affidés est impressionnante. A tout seigneur, tout honneur : M. Jouyet, secrétaire général de la Présidence de la République. De grands économistes, ceux-là qui « vous expliquent le lendemain pourquoi ils se sont trompés la veille » (Bernard Maris) : MM. Minc, Attali, Cohen, Pisani-Ferry, etc. Un échantillon improbable mais représentatif des chevaux de retour de la caste politicienne : MM. Hue, Delanoë, Collomb, Kouchner, Cohn-Bendit, Bayrou, etc. Arrêtons ici ce choix volontairement politique et économique. On a tout dit de M. Macron, puisque c’est de lui qu’il s’agit, même et surtout la vérité, à savoir qu’il se veut le candidat de l’anti-France euromondialiste et multiculturaliste; le candidat de l’argent-roi des banques et de la finance virtuelle et supranationale; le candidat des énarques et oligarques hostiles à « la cause du peuple » (Patrick Buisson); le candidat de la survie d’un hollandisme pourrisseur et moribond dont il aura été un des acteurs principaux; le candidat de l’accomplissement final, au centre, de l’idéologie libérale-libertaire, ce qui en fait « le premier candidat postmoderne que l’on ait jamais vu se présenter à l’élection présidentielle » (Alain de Benoist).

     

    Or M. Macron pourrait bien, si la conjoncture continue de lui être favorable, se retrouver élu. En cherchant à s’approprier indûment l’élection par le jeu des primaires, « socialistes » et « républicains » ont à l’évidence fait une mauvaise affaire. Qu’en est-il résulté en effet si ce n’est l’éclatement désormais incontestable de la droite et de la gauche dites « de gouvernement » ? A droite, le clivage idéologique entre les partisans de M. Fillon et ceux de M. Juppé (que M. Macron vient justement de faire applaudir à Bordeaux…) est tel que seule la victoire de M. Fillon pourrait en retarder les conséquences ultimes, c’est-à-dire une implosion qui mettra à nu l’opposition entre « radicalisés » et « boboïsés » - ce dans quoi M. Zemmour, optimiste, veut voir la « résurrection d'un peuple de droite ». A gauche, où le processus de décomposition a été favorisé par le quinquennat qui s’achève, c’est pis : deux courants vont s’affronter, non plus dans un congrès dûment balisé, mais directement dans les urnes d’une élection nationale, celui des « frondeurs » de M. Hamon et celui de la « gauche moderne », façon Rocard-Delors-Hollande-Macron, entérinant ainsi de manière sans doute irréversible la mort du Parti.

     

    Il y a certes quelque chose de profondément réjouissant dans tout cela. Après tout, l’arithmétique montre que, minoritaires ensemble eu égard au nombre de Français(e)s en âge de voter, c’est-à-dire absolument pas représentatifs du peuple de France dans son intégralité, ces deux appareils politiciens ont en toute connivence confisqué le pouvoir et conduit le pays dans la situation d’aujourd’hui. Alors, bon débarras ! Cependant, à court terme, leurs dissensions favorisent M. Macron et, à moyen terme, leur disparition risque fort de causer un véritable séisme politique, voire institutionnel, synonyme de troubles et d’incertitudes. C’est peut-être le prix à payer pour que vole en éclats le système oligarchique qui prive le peuple et la nation de leur commune souveraineté.  

  • La Monarchie n'est pas un parti

    Au salon de l'agriculture 2017 : Le prince Jean avec le prince Joseph

     

    Par Jean-Philippe CHAUVIN

     

    1345578492.2.jpgLes actuelles joutes présidentielles nous démontrent à l'envi toute la dangerosité mais aussi le ridicule de cette course au Pouvoir de quelques ambitions personnelles et partisanes qui oublient les réalités pour s'attacher les votes des électeurs, du moins durant les jours de scrutin. Les promesses ne font pas un programme et les programmes ne tiennent pas leurs promesses, et les citoyens l'ont compris qui, pour beaucoup, désespèrent de voir des solutions concrètes et crédibles sortir des urnes printanières. La Nouvelle enquête sur la Monarchie* est aussi l'occasion de rappeler qu'il existe, au-delà de la République et de ses différentes formes, un « autre régime » que l'on peut, au regard de l'histoire et de la contemporanéité républicaines qualifier de « nouveau », hors et au-dessus des partis et de leur système... 

    La transmission héréditaire de la magistrature suprême de l’État est le meilleur moyen de l'indépendance royale, même si elle ne garantit pas forcément que le souverain soit totalement libre de toute influence. Ce qui est certain, en tout cas, c'est que l'hérédité libère l’État et que la Monarchie n'est pas, ne peut pas et ne doit pas être un parti, même royaliste, ce que le comte de Paris et son père, le duc de Guise, n'ont cessé de répéter en leurs temps respectifs, parfois aux dépens de l'Action Française qui, néanmoins et heureusement, restera toujours fidèle à la Maison de France. 

    Cela signifie-t-il que la Monarchie ne s'engage pas, et qu'elle reste politiquement neutre ? Dans la conception française de la Monarchie active, elle n'est pas un simple ornement institutionnel, et elle joue un rôle arbitral qui n'est pas, au contraire de la République encore mâtinée de jacobinisme (parfois très conscient et revendiqué, comme l'a prouvé le redécoupage des régions à la sauce « hollandaise » de ce quinquennat-là, qui n'a tenu aucun compte ni des réalités historiques ni des légitimes doléances régionalistes), un pouvoir arbitraire. Arbitrer n'est d'ailleurs possible que si les règles sont connues et l'arbitre reconnu : l'indépendance de nature de la magistrature suprême de l’État en Monarchie permet l'arbitrage dans de bonnes conditions, mais, dans le cadre de la Monarchie fédérative, les décisions royales ne sont pas aussi nombreuses que dans une République (plus « parisianiste » que française), ce qui au passage leur accorde aussi et ainsi plus de force et de crédibilité. Comme le disait un vieux sportif royaliste, « le roi laisse jouer » et il n'intervient que lorsque, faute de pouvoir dénouer une situation compliquée, l'on fait appel à lui. Au risque de surprendre, mais en reprenant une intuition de l'avocat monarchiste Jean-Marc Varaut, je dirai que la Monarchie joue, d'une manière certaine, le rôle de l'actuel Conseil constitutionnel ! Rien de moins, et sans doute un peu plus... 

    jean_neuilly-062.jpgCar, contrairement au Conseil constitutionnel, le roi n'est pas nommé par des personnalités institutionnelles et partisanes, ni en fonction de choix politiques : là encore, sa naissance le préserve de ce choix fait par d'autres que le « hasard contrôlé » inhérent à la Monarchie héréditaire et successible. De plus, le roi est le symbole visible, l'incarnation de la nation plurielle sans parti-pris, le double trait d'union, temporel entre le passé et le présent, et politique entre les toutes les composantes constituées de la France : il n'est pas l'homme d'un parti ou d'une partie contre l'autre, il est au-dessus des partis et des parties, et sa force est de ne jamais dépendre d'eux puisqu'il ne leur doit rien, et sûrement pas sa légitimité, de nature et d'origine « extra-démocratique », ce qui lui permet de garantir le libre exercice par chacun de ses droits, libertés et pouvoirs, sans interférer sur ceux-ci. Le roi est l'autorité « au-dessus » qui permet les libertés à tous les niveaux de la nation ; il est le sommet de la pyramide des pouvoirs et la condition de la nécessaire subsidiarité qui fait vivre, à tous les degrés de l'échelle, les pouvoirs concrets. La Tour du Pin résumait cela en expliquant qu'il fallait remettre la Monarchie dans l’État et la Démocratie dans les provinces, les communes et tous les autres corps intermédiaires : c'est, encore et toujours, le sens même du combat royaliste, un combat qui ne cherche pas la victoire d'un parti royaliste mais l'établissement d'une Monarchie sans parti-pris, pour servir le pays et non « se servir ». L'actuelle présidentielle, avec son lot de promesses et de scandales, semble bien loin d'une telle perspective : elle est, aujourd'hui, le meilleur argument a contrario de la Monarchie et il serait bien dommage de ne pas le faire savoir à nos concitoyens... 

    * A suivre intégralement sur le blog de Jean-Philippe Chauvin

    Le Blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Et si, pour redresser la France, on restaurait la monarchie ? C'est sur Boulevard Voltaire que la question a été posée

     

    Par Laure Fouré 
    Publié le 31.01.2017 - Actualisé le 13.03.2017
     
    « À quoi bon confier le pouvoir à un gouvernant qui ne dispose pas des moyens juridiques de l’exercer ? » C'est cette question que pose Laure Fauré dans un article pertinent de Boulevard Voltaire [28.01]. La citation finale de Patrick Buisson démontre d'ailleurs amplement que ce ne sont pas seulement des moyens juridiques qui manquent au régime actuel pour être un Etat digne de ce nom, en tout cas digne de la France, adapté à elle. Cette citation atteste aussi de la profonde imprégnation de la pensée de Patrick Buisson par les doctrines contre-révolutionnaires. Quant au Prince lui-même, il devra, en effet, disposer du consentement des Français - quel que soit le moyen de l'exprimer. Sans-doute ne pourra-t-il être qu'un prince pleinement français. Français de droit et, plus encore, français de fait. Ainsi sont les princes d'Orléans dont on rappellera pour finir qu'ils sont des Bourbons.  Lafautearousseau

     

    3632260486.jpgAlors que la campagne électorale en vue du prochain scrutin présidentiel bat déjà son plein à travers le lamentable spectacle des « primaires » de la droite comme de la gauche, dont les candidats rivalisent de médiocrité, comment ne pas se prendre à rêver d’un changement de régime puisque celui-ci, depuis des décennies, ne cesse de défaire la France ?

    Certes, le fondateur de la Ve République entendit restaurer notre cher et vieux pays en le dotant d’une Constitution propre à redonner une certaine autorité au chef de l’État, mais ses successeurs s’appliquèrent tant à dégrader la fonction, jusqu’à abandonner la souveraineté dont ils disposaient au profit de l’oligarchie européenne, qu’il ne nous reste aucun espoir de redressement sans un renouvellement profond des institutions qui nous régissent.

    Malgré l’affirmation incantatoire des « valeurs de la République », au contenu jamais défini mais qu’il faudrait respecter comme de nouvelles Tables de la Loi, les Français assistent impuissants à la décadence d’une nation dont le rayonnement illumina pourtant le monde jusqu’aux heures funestes de la Révolution de 1789, matrice des idéologies totalitaires qui ensanglantèrent le siècle dernier.

    Face à ce désastre, la France ne se redressera qu’en renouant avec la tradition multiséculaire qui correspond le mieux à la nature particulière de son peuple et aux vicissitudes de son histoire, selon la méthode de l’empirisme organisateur brillamment développée par Charles Maurras, à savoir une monarchie héréditaire garante d’un État fort délivré de l’emprise des partis qui divisent les citoyens en factions rivales et destructrices de l’unité nationale.

    Bien sûr, le retour du prince, que les Français pourraient désigner par référendum parmi les héritiers des Bourbons et des Orléans, ne constitue qu’un moyen et doit s’accompagner impérativement de la mise en place de nouvelles institutions, après dénonciation des différents traités qui ont progressivement confisqué les principaux attributs de notre souveraineté politique. 

    En effet, il est indispensable de recouvrer notre indépendance, sans laquelle aucune réforme ne saurait être conduite efficacement : à quoi bon confier le pouvoir à un gouvernant qui ne dispose pas des moyens juridiques de l’exercer ?

    Grâce à cette nouvelle liberté d’action, le roi pourra redevenir le fédérateur des intérêts particuliers en vue du bien commun de l’ensemble des citoyens, incarner la continuité de l’État par la transmission héréditaire de la fonction et permettre au peuple français de reconquérir son identité à un moment de son histoire où celle-ci se trouve gravement menacée, tant par l’invasion migratoire de populations exogènes que par la colonisation culturelle et linguistique du monde anglo-saxon, plus particulièrement de l’empire américain.

    Comme le rappelle Patrick Buisson dans son dernier ouvrage,« l’idée que l’autorité politique ne constitue pas un dominium, un droit de propriété rapporté à un individu, mais un ministerium, un office exercé au nom de tous, est au cœur de la pensée occidentale. […] Cette vision de l’administration de la Cité aura d’abord été en France le propre de la monarchie, pour qui elle semble inséparable de la conception organiciste de la société qu’exprime Louis XIV dans son Mémoire pour l’instruction du dauphin rédigé en 1661 : “Car enfin, mon fils, nous devons considérer le bien de nos sujets bien plus que le nôtre propre”. » Seul un roi puisant sa légitimité dans l’Histoire est véritablement capable de servir « la cause du peuple ».  •

    Juriste
  • Culture • Loisirs • Traditions

  • La famille de France au Salon de l’Agriculture

    Le prince Jean avec le prince Joseph

     

    Vendredi 03 mars, Leurs Altesses Royales le duc et la duchesse de Vendôme se sont rendues avec les jeunes princes au salon international de l’agriculture à Paris. Suite à la visite qu'ils en ont faite, voici les réflexions du prince Jean publiées sur son site internet. On verra comment de cette visite et de l'expérience familiale,  le Prince tire une idée générale et des orientations d'actualité pour la France.

     

    « Adieu, veau, vache, cochon, couvée ? Dans l’atmosphère d’une campagne électorale peu amène et plus que délétère, dont on ne sait ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas, rien de mieux qu’un petit tour en famille au salon de l’agriculture pour un vrai retour à la terre et au réel.

    Veaux, vaches, cochons, couvées … Il y en a pour tous les goûts, petits et grands. Comme notre filière bois, notre filière agricole se porte difficilement, mais nos agriculteurs restent des passionnés de leurs animaux et de leur terroir. C’est ce qui fait mon admiration. C’est aussi notre esprit français auquel il est bon de rester attaché et qu’il faut soutenir, dynamiser développer.

    Petit, pendant les quatre années où nous avons habité la Haute-Savoie, un petit village près d’Annemasse, notre maison jouxtait une exploitation laitière. Nous y passions tout notre temps. Des années plus tard, je suis retourné travailler l’été dans une ferme modèle près de Morestel. Depuis que nous sommes à Dreux nous nous intéressons aux poules (Orpington, Bantam de Pekin, Araucana, Flaverolles, …). En fin de semaine dernière, après une vingtaine de jours en couveuse, nous avons vu éclore, dans l’excitation générale, une dizaine de poussins.

    Et oui, il est bon, me semble-t-il, quand tout part à vau-l’eau de revoir ses fondamentaux. Dans cet esprit, il n’y a rien de mieux que le retour à la terre. »

    Porte de Versailles le 3 mars 2017 

     

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     Le prince Jean et le prince Joseph

     

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    La princesse Antoinette et le prince Gaston

      

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    La princesse Philomena

     

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    Le site du Prince Jean de France

  • Société • Toi aussi, fabrique ton sondage. Et trouve le résultat qui t’arrange

    Bulletins de vote du 1er tour de la primaire de la gauche à Lyon, janvier 2017. SIPA

     

    Par Jérôme Leroy

    Une démystification sans-doute plus caricaturale qu'excessive des sondages et qui en fait ressortir les vices, avec le talent, l'humour, le style de Jérôme Leroy, qui ne sont pas minces [Causeur, 11.03]. Pour scientifiques qu'ils soient, ou prétendent être, les sondages se sont livrés à de bien mauvais pronostics ces temps derniers et non pas du tout sans intention. Il est juste de les moquer. On jugera de la dose de moquerie qui convient.  LFAR

     

    jleroy.jpgUn sondage, c’est un peu comme la bombe atomique du tonton de Boris Vian qui la fabrique dans son garage et qui comprend soudain une chose évidente :

    Voilà des mois et des années

    Que j’essaye d’augmenter

    La portée de ma bombe
    Et je n’me suis pas rendu compt’
    Que la seul’ chos’ qui compt’
    C’est l’endroit où s’qu’ell’ tombe

     

    Boris Vian – La java des bombes atomiques… par chansonfrancaisetv

     

    Un sondage doit toucher un public bien déterminé dans un journal bien déterminé. Il a pour ambition de prêcher des convaincus. Des convaincus qui aiment se faire peur ou voir confortée leur vision du monde. Le sondage est ce mal qui nous fait du bien : cette fois-ci, ce n’est pas de Boris Vian, c’est de Léo Ferré.

     

    Ainsi, un grand journal du soir écrit en première page et en grosses lettres dans son édition du 7 mars : « Un tiers des français se disent en accord avec les idées du Front national. »  On pourrait pour une fois se demander le but de ce sondage, plutôt que s’interroger sur le sens du résultat. Par exemple, se demander s’il ne s’agit pas de mobiliser les troupes démotivées de la gauche et de justifier les ralliements à Macron comme ultime barrage à Marine Le Pen. Ca peut toujours marcher, on ne sait jamais. Ca a bien marché avec Delanoë.

    « Préférez-vous une société réellement communiste ou qu’un tremblement de terre détruise la France et qu’elle soit ravagée par la peste ? »

    C’est peut-être pour ça qu’on n’a pas commandé de sondage, à droite, sur la fiabilité des députés UDI ou sur la crédibilité de Fillon qui déclare dans un meeting à Orléans : « Les voyous doivent redécouvrir ce qu’est la loi ». Là, on risquerait plutôt la démobilisation et  de se retrouver ave un résultat peu conforme aux attentes des commanditaires. A moins de poser la bonne question, comme le tonton de Boris Vian. Par exemple,  « Trouvez vous digne l’attitude des députés UDI ou préférez vous être atteint du typhus ? » ou bien « Le discours de François Fillon sur le respect de la loi est-il crédible ou préférez-vous être privé de la vue pour le restant de vos jours ? »

    Moi, par exemple, si j’avais les moyens, je commanderais au Monde et, soyons fou, au Figaro et à Libération un sondage sur la popularité, à la veille de cette élection, des idées du Parti Communiste.  Et pourquoi pas ? Il faut juste, encore une fois, choisir la  bonne question. Par exemple: « Préférez-vous une société réellement communiste ou qu’un tremblement de terre détruise la France et qu’elle soit ravagée par la peste ? ». Je crois que je prouverais alors aisément à quel point les idées communistes sont en forme.  Je vois déjà les grands titres barrant la une : « Neuf français sur dix se disent en accord avec les idées du PCF »

    Ca me redonnerait le moral, tiens. Et toute ma confiance dans les sondages.   

    Jérôme Leroy
    écrivain

  • Histoire • Hitler vu par sa secrétaire

     

    par Anne Bernet

     

    938307326.pngL’ignorance, l’égoïsme et la sottise constituent-ils des excuses absolutoires ? Telle est la question que se posa jusqu’à sa mort Traudl Junge, qui fut, de 1941 à mai 1945, l’une des secrétaires personnelles de Hitler.

    Longtemps, ses proches, et même les organismes de dénazification, lui soutinrent que sa jeunesse, -elle avait vingt-deux ans quand elle avait été embauchée par le Führer.- l’absolvait et qu’il était vain de se reprocher le passé. Elle-même, pour tardive qu’eut été sa prise de conscience, n’en était pas très sûre et c’est ce doute qui la poussa, peu avant sa mort, en 2002, à accepter de publier ses Mémoires.

    Sous le titre accrocheur Dans la tanière du loup, du nom donné au grand quartier général de Hitler en Prusse Orientale, Mme Junge livra des carnets rédigés en 1947, à chaud, rédigés à la hâte dans la crainte d’oublier des détails importants. Tel quel, par son manque de recul dont elle se scandalisait en les relisant, ce texte constitue un document brut précieux à l’historien, et il a largement inspiré le film La Chute qui provoqua dans l’opinion une véritable commotion. La raison en est évidente.

    Mme Junge parle avec une sorte de tendresse nostalgique de son patron, un monsieur vieillissant, en mauvaise santé, très gentil, très attentionné, qu’elle admirait et aimait beaucoup. L’ennui étant qu’il s’agissait d’Adolf Hitler … Se pose alors une question dérangeante : peut-on vivre quatre ans aux côtés du Mal incarné sans s’en rendre compte, ou faut-il supposer que Hitler était un homme comme les autres ? Mais a-t-on le droit de lui restituer cette part d’humanité ?

    N’est-ce pas remettre en cause tout ce que Rousseau a dit de la bonté intrinsèque de notre espèce, voire admettre qu’il existe en tout humain une part noire qui serait la marque du péché originel ? La très naïve Mme Junge aurait été bien surprise de savoir que son modeste témoignage conduisait à de telles interrogations métaphysiques … 

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    Traudl Junge , Dans la tanière du loup - Tallandier Texto ; 310 p ; 10,50 €

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