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  • Opérations militaires en Syrie : trois fronts concomitants et tout d’abord Alep

     

    Par Antoine de Lacoste

     

    Les feux de l'actualité sur la lutte contre l 'Etat islamique et la guerre en Syrie sont actuellement braqués sur Mossoul en Irak et Alep en Syrie qui constituent en effet deux fronts essentiels pour la suite du conflit au Proche-Orient.

    Mais si l'on veut regarder de plus près la situation en Syrie même, ce sont en réalité trois fronts principaux qui doivent retenir l'attention et que nous décrirons dans trois articles successifs.

    Tout d'abord Alep bien sûr, bataille à propos de laquelle la désinformation atteint des sommets. L'Ouest, partie dans laquelle vivent de nombreux chrétiens, est toujours resté aux mains du régime, même si les islamistes ont effectué de multiples tentatives pour s'en emparer. De furieux combats se sont ainsi déroulés en 2013 mais l'armée syrienne, aidée de milices chrétiennes, a pu repousser les assauts coordonnés par le très islamiste Front al Nosra.

    La partie Est en revanche, où les Sunnites sont largement majoritaires, est vite tombée aux mains des insurgés. Une bonne moitié d'entre eux sont membres d'al Nosra (rebaptisé depuis Fatah al Cham), le reste évoluant d'une milice à l'autre en fonction des rapports de force internes et du montant de la solde. Le tout étant à coloration largement islamiste n'en déplaisent aux Américains et aux médias occidentaux.

    Depuis, le statu quo régnait faute de moyens pour prendre l'avantage.

    Mais il y a quelques mois, les Russes ont décidé de reprendre la ville : c'est en effet la dernière grande zone urbaine tenue par les islamistes et sa chute aurait des répercussions psychologiques et stratégiques décisives.

    Aidée des Iraniens et des Libanais du Hezbollah chiite, l'armée syrienne a bouclé, non sans mal, le siège de la ville cet été. L'aide de l'aviation russe, d'une très grande efficacité, a une fois de plus joué un rôle essentiel. Les bombardements et les combats de rues sont maintenant quotidiens et les islamistes cèdent peu à peu du terrain non sans une résistance acharnée.

    Précisons au sujet des bombardements qu'ils sont réciproques : la partie Ouest reçoit son lot d'obus d'artillerie (le Front Fatah al cham en est richement doté grâce à l'aide de l'Arabie Saoudite) qui fait de nombreuses victimes : mais les comptes de nos médias sont légèrement partiels....

    De plus, les bombes russes ne sont jamais aveugles : leur précision a d'ailleurs surpris les experts militaires français et américains qui n'avaient pas perçu à quel point l'armée russe s'était modernisée. La grande difficulté de ce type de combat c'est que les combattants ennemis sont camouflés dans des immeubles où vivent des familles, voire dans des hôpitaux où sont soignés les blessés...

    Les islamistes sont en effet experts dans l'art d'utiliser la population comme bouclier puis ensuite de dénoncer les "crimes de guerre" de l'adversaire, sachant que les occidentaux relaieront tout cela sans le moindre discernement (les communistes avaient mis cela très au point lors de la guerre du Viet Nam). C'est une des raisons pour lesquelles le corridor sanitaire instauré par les Russes n'a pas été utilisé par la population auquel il était destiné : les menaces du Front Fatah al Cham étaient omniprésentes et il était physiquement impossible d'emprunter ce corridor sans passer dans la ligne de mire des tireurs islamistes.

    Le siège se poursuit donc et les contre-attaques islamistes se font de plus en plus rares. L'échéance est probablement pour bientôt mais tout dépendra de la décision de l'Arabie Saoudite.

    Il faut en effet savoir, aussi surprenant que cela puisse paraître, qu'une chaîne continue d'informations circule même au milieu des combats les plus violents.

    Les Russes, tout d'abord, parlent beaucoup avec les services secrets turcs depuis la réconciliation intervenue à la demande d'Erdogan et que Poutine, en fin stratège, a acceptée La situation dans le Nord exige de toutes façons un dialogue permanent entre Russes et Turcs tant la situation y est explosive.

    Les Turcs eux-mêmes parlent beaucoup aux Saoudiens : entre islamistes on se comprend. De plus la haine des Alaouites en général et de Bachar el Assad en particulier les rapproche encore.

    Quant aux Saoudiens, n'en déplaise là-encore aux occidentaux, ils contrôlent totalement le Front Fatah al Cham, fer de lance de l'insurrection islamiste à Alep.

    La boucle est ainsi bouclée et lorsque les Russes ont un message à faire passer, ils savent quel canal utiliser. Le tout maintenant est de savoir si les Saoudiens vont demander à leurs affidés de tenir jusqu'au bout pour gagner du temps mais au risque de voir près de 5000 combattants aguerris disparaître. Ils peuvent aussi décider d'économiser leurs troupes et de négocier une retraite en bon ordre avec armes et bagages.

    Il y a un précédent à Daraya, dans la banlieue de Damas, où 700 combattants islamistes avaient été évacués vers la province d'Idlib, au Nord-Ouest de la Syrie. Cela s'est passé en août 2016 sous le contrôle de l'armée russe.

    Cette province d'Idlib est ainsi en train de devenir, à son tour, un enjeu majeur.

    En attendant, une victoire de l'armée syrienne et de ses alliés semble se dessiner à Alep : ce n'est qu'une question de temps. 

  • Défense : Amateurisme et professionnalisme

     

    par Mathieu Épinay

    La loi de finances 2017 retiendra-t-elle les leçons des erreurs politiques passées ?

     

    En 2008, la France réintégrait le commandement militaire de l’Otan. François Fillon explique aujourd’hui que « l’idée était de rassurer nos alliés afin de faire avancer la défense européenne. Cela n’a pas fonctionné car nos partenaires n’ont pas bougé d’un iota… »

    On reste abasourdi par tant de désinvolture et d’amateurisme qui ont conduit à cette faute politique que partagent également Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Hollande et Hubert Védrine.

    La préparation de la loi de finance 2017 ramène heureusement à plus d’intelligence et de professionnalisme grâce aux regards lucides du délégué général pour l’armement (DGA) et des chefs d’état-major. Ces derniers, soucieux, à juste raison, que la masse salariale ne mange pas les crédits d’équipement, ne courent pas après les effectifs : l’amiral Prasuck veut ainsi « privilégier une marine de compétences à une marine d’effectifs ».

    Là où il fallait jadis cinq cents marins pour armer le Colbert, il n’en faut aujourd’hui plus que cent pour une frégate moderne aux capacités bien supérieures. Mais la marine a besoin des compétences rares. Six cents atomiciens sont nécessaires pour les douze réacteurs nucléaires des sous-marins et du porte-avions.

    Le général Bosser, patron de l’armée de terre affiche lui aussi « une ambition assez faible en matière d’effectifs ». La moitié des 77 000 jeunes soldats de la force opérationnelle terrestre passent 5 mois par an en OPEX. Célibataires à 70%, ils acceptent bien cette surchauffe. En métropole, « Sentinelle » a été repensé : les troupes ne sont plus statiques aux ordres de la police mais dynamiques aux ordres de leurs chefs de corps. Le dispositif, plus efficace, passe ainsi de 10 000 à sept mille hommes.

    Le projet de loi prévoit 33 milliards pour la Défense, soit 1,77% du PIB avec le voeu pieux de remonter ce pourcentage à 2% d’ici 2020. L’inflexion positive de la loi de programmation après trente ans de baisse et les succès à l’exportation de notre industrie d’armement suggèrent un optimisme que le DGA tempère : sur les 10 milliards d’équipements prévus en 2016 pour nos armées, le gouvernement en a gelé 2. Le report de charge en 2017 pourrait atteindre trois milliards, soit 30% du budget d’équipement subrepticement effacés !

    Pourtant, au-delà de l’indispensable modernisation de la dissuasion nucléaire, les besoins ne manquent pas. Malgré des performances tactiques exceptionnelles en Afrique, les onze premiers Airbus militaires A 400 M sont paralysés par des pannes moteur.

    On paie, vingt ans plus tard, le partage industriel de leur développement entre quatre nations européennes. Après cinq échecs successifs de coopération sur un drone européen « longue endurance », une nouvelle tentative est lancée en limitant cette fois le nombre des partenaires. En attendant, les drones Reaper achetés à Washington rendent bien service en Afrique. L’Europe de la défense ? Une aubaine pour l’industrie américaine !

    Certains se sont émus du remplacement des vieux FAMAS par le fusil d’assaut allemand HK 416 ? C’est un excellent choix : une arme performante en acier « made in France », déjà adoptée avec enthousiasme par nos forces spéciales. En retour, l’Allemagne achète à la France des satellites espions pour un montant global bien plus élevé !

    SC_HF30042016_DCNSBARRAC.jpgDe son côté, la Marine modernise intelligemment sa flotte de surface et commande les nouveaux sous-marins Barracuda. Par contre, rien n’est dit du sort de ses 46 Rafale pendant les 2 ans de carénage du porte-avions. Ce bateau reste d’ailleurs la seule variable d’ajustement capacitaire du prochain gouvernement.  

    Repris du numéro de décembre 2016 de Politique magazine : à commander ici !

     

  • Femmes s'abstenir ! Le reportage choc de France 2 sur l'islamisation en cours dans le 9.3 et ailleurs...


    Mur-bleu gds.jpgNous critiquons souvent, ici, la cléricature médiatique :

    pour la confusion si fréquente qu'elle fait entre « carte de parti » et « carte de presse » ;

    pour les leçons de pseudo morale, évidemment « politiquement correcte », qu'elle ne cesse de nous asséner ;

    pour ses commentaires tendancieux, qui s'apparentent plus au bourrage de crâne qu'à l'information honnête et impartiale... 

    Raison de plus, lorsque, d'aventure, les censeurs qui nous désinforment laissent passer une perle dans leurs filets, pour ne pas rater l'occasion - c'est si rare - de le signaler et, pourquoi pas, de leur tirer, pour une fois, un grand coup de chapeau. Nous l'avions d'ailleurs déjà fait, par exemple, avec David Pujadas*  et, aujourd'hui, nous allons le refaire, avec ce même David Pujadas, et toujours à l'occasion de son JT de 20 heures sur France 2.

    Le sujet : « l’effacement des femmes » dans les rues de certains quartiers, par peur. Par peur de qui ? Mais de l'Islam, de la religion musulmane et des hommes qui la font appliquer avec rigueur : à Lyon, à Rilleux-la-Pape et pas seulement dans le 9.3 où, vous allez l'entendre, ces barbus islamistes disent carrément : « ici, tu n'es pas à Paris, tu es dans le 9.3... Ici c'est comme au bled... » ; ce qui veut dire, ici, on n'est pas en France, mais en terre d’Islam ; ici, se promener en jupe, prendre un café en terrasse, aller dans un bar, pour une femme, c'est : NON !

    Ecoutez ce court reportage de France 2 (5'47"), et lisez la petite dizaine de lignes du lien qui suit la vidéo : en 2005, lors des grandes émeutes des banlieues, la classe politique lâche et bête qui nous gouverne a fait appel aux « grands frères » pour calmer les « petits jeunes » ; « on » a exclu les femmes, les mères, les parents ; résultat : les « grands frères » de l'époque, devenus hommes mûrs aujourd'hui, « tiennent » la rue, et y font régner l'ordre ; leur ordre, l'ordre islamique, comme on disait jadis, « l'ordre règne à Varsovie » : charmant ! 

    Il faudra bien, un jour ou l'autre, que la totalité du territoire national redevienne ce qu'il n'aurait jamais dû cesser d’être ; et que des pans entiers de ce territoire cessent d'être « comme au bled » : si cela est possible par des moyens pacifiques et calmement maîtrisés, ce serait l’idéal ; s'il fallait employer des moyens plus énergiques, cela s'appellerait, par exemple, une guerre de libération nationale... 

    Société : quand les femmes sont indésirables dans les lieux publics

    * Lutter contre la fraude sociale : eh, oui, encore faut-il, tout simplement, le vouloir...

  • Au Domaine Royal de Dreux, samedi 10 décembre, réunion & conférence autour des Princes ...

     Le Duc et la Duchesse de Vendôme avec leurs trois premiers enfants, Gaston, Antoinette et Louise-Marguerite. Désormais, le prince Joseph est venu agrandir la famille

     

    DERNIERE MINUTE : ATTENTION, CHANGEMENT DE LIEU :

    POUR DES RAISONS DE SECURITE L'ASSEMBLEE GENERALE PUIS LA CONFERENCE SE TIENDRONT AU MARKET PUB, 19 RUE MERIGOT, DREUX

     

    3970853321.3.jpgA l'issue de l'Assemblée Générale de l'Association Gens de France, qui se tiendra au Domaine Royal de Dreux, samedi 10 décembre, une conférence et un goûter convivial seront ouverts aux personnes qui souhaiteront y participer et s'y seront inscrites.

    L'après-midi débutera à 15 heures autour du Duc et de la Duchesse de Vendôme.  

    Programme :

    A 15 heures : Conférence : « Le Sacre » par M. Pierre de Meuse, Professeur à l'Institut Catholique de Toulouse

    A 16 heures : Goûter et thé convivial

    Les participants pourront alors converser avec les Princes, les membres du bureau de l'association Gens de France et avec les autres membres dans une atmosphère amicale.

    A 19 heures, un magnifique feu d'artifice sera tiré depuis le Domaine Royal, en l'honneur des 500 ans du beffroi, et illuminera la ville de Dreux.

    Ainsi sera clôturée cet après-midi autour des Princes, à Dreux.  •

    Renseignements et inscriptions

    Téléphone : 06 08 31 54 97

    Participation : 35 € - Couples : 50 € - Etudiants ou personnes en difficulté : 10 €

    Règlements : par chèque à l'ordre de Gens de France à adresser à : Gens de France, Domaine Royal, 2 square d'Aumale 28 100 Dreux

    ou par PayPal - ci-dessous - avec mention « DREUX »  

     

  • Questions à Hilaire de Crémiers par Franck ABED [Agoravox]

    « L’événement politicien : la renonciation de Hollande. L’événement politique : l’anneau de Jeanne d’Arc » 

     

    2771589182.jpgFranck ABED : Bonjour. Quel fut l’événement le plus marquant de l’année 2016 pour la France ?

    Hilaire de CREMIERS : L’événement politicien : la renonciation de Hollande. L’événement politique : l’anneau de Jeanne d’Arc.

    Franck ABED : Le peuple américain s’est donné un nouveau président en la personne de Donal Trump. Que vous inspire cette élection ? Est-ce que cela peut influencer le cours des choses en vue de la présidentielle de 2017 ?

    Hilaire de CREMIERS : C’est le signe du refus populaire des fausses élites. La France connaît le même phénomène.

    Franck ABED : Les primaires de la droite et du centre ont démontré l’incapacité des catholiques à peser sur le jeu démocratique, à s’organiser et à être efficaces. En choisissant le candidat Poisson qui n’avait aucune chance de gagner, tout le monde a pu constater que le vote catholique ne représentait rien ou pas grand-chose. Comprenez-vous cette faculté chronique des catholiques à faire les mauvais choix ?

    Hilaire de CREMIERS : Non, le vote Fillon fut un vote traditionnel et catholique. Tout le monde le sait. Mais le système est tel qu’il ne peut jamais s’exprimer comme tel.

    Franck ABED : Différents acteurs et observateurs de la vie politique française estiment que le Front National a de grandes chances de se retrouver au deuxième tour de l’élection présidentielle en 2017. Pensez-vous que cette analyse soit juste ? En admettant que oui, est-il possible que Marine Le Pen devienne le futur président de la République ?

    Hilaire de CREMIERS : Oui, plus que vraisemblablement le Front national sera au deuxième tour. Il est en revanche plus que vraisemblable que tout le système empêchera Marine Le Pen de parvenir au pouvoir.

    Franck ABED : François Fillon sera candidat pour Les Républicains à l’élection présidentielle de 2007. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose concernant la défense de la loi naturelle à laquelle les catholiques français sont attachés ?

    Hilaire de CREMIERS : Tout dépendra de ce qu’il fera, osera et pourra faire.

    Franck ABED : Etant donné que le royalisme politique est moribond, comprenez-vous les royalistes qui rejoindraient François Fillon ?

    Hilaire de CREMIERS : Les royalistes ne sont pas moribonds. Ils sont libres et feront ce qu’ils jugeront le meilleur. Je parle de ceux que je connais.

    Franck ABED : Selon vous est-ce que la majorité des catholiques votera pour les Républicains ou pour le Front National lors de l’élection présidentielle de 2017 ?

    Hilaire de CREMIERS : Qu’est-ce que la majorité des catholiques ? Pratiquants ? Non pratiquants ? Il n’y a jamais eu de parti catholique en France, en tant que tel. Et heureusement !

    Franck ABED : Ces dernières années les sujets politiques ont souvent été les mêmes : immigration, terrorisme, islam, Union Européenne, insécurité, chômage. Plus personne n’évoque la Francophonie. Comment l’expliquez-vous ?

    Hilaire de CREMIERS : La France n’a plus ni diplomatie ni rayonnement. La faute au régime. La Francophonie ne rapporte plus rien aux politiciens. Ils s’en désintéressent.   

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    Propos recueillis le 5 décembre 2016

  • Le remaniement ? A minima, comme tout ce que fait François Hollande...

     

    Mur-bleu gds.jpgQuel rapport y a-t-il entre Jacqueline Sauvage et le remaniement ministériel qui vient d'avoir lieu ? Aucun, sauf celui-ci, qui va à l'essentiel : c'est de l'a minima, tout à fait dans la ligne de la personne et de l'action du capitaine de pédalo qui, pour le plus grand malheur de la France, est encore aux commandes du pays pour cinq mois. Grâce partielle pour Jacqueline Sauvage (ce qui ne sert à rien), remaniement partiel pour le gouvernement, ce qui ne sert à rien non plus : on est dans le replâtrage d'urgence, dans le bidouillage en catastrophe, dans la motion de synthèse type du PS qu'affectionne tant notre « sous-préfet aux champs » de semble-président !

    Il y a une chose, pourtant, qui ne nous a pas échappé : la non promotion de Jean-Yves Le Drian. Il faut dire que les liens entre les deux hommes appartiennent, maintenant, au passé...

    Très proches, et amis de longue date, c'est chez Jean-Yves Le Drian que François Hollande, candidat à la primaire du PS, avait tenu son premier meeting en 2009. Et lors de son élection à la tête de la région Bretagne, François Hollande, pourtant opposé au cumul des mandats, l'avait autorisé à conserver son poste au gouvernement. Et, même si Le Drian avait clairement, une ou deux fois, parlé en bien de Manuel Valls, l'entente entre les deux hommes restait intacte.

    Mais tout a changé avec la parution de l'absurde livre/bombe Un président ne devrait pas dire ça : Jean-Yves Le Drian n'a vraiment pas, mais alors pas du tout apprécié les confidences faites à Fabrice Lhomme et Gérard Davet sur les « opérations homo », ces exécutions de terroristes qu'il a admis avoir autorisées. Ces informations sont classées secret-défense, et, à juste titre, « la Grande Muette » n’aime pas voir ces choses-là étalées au grand jour, son patron encore moins. Le climat s'est dégradée à un point tel que Le Drian a d'abord déclaré : « Si d'aventure le président de la République estimait ne pas devoir se présenter, alors à mon avis Manuel Valls serait naturellement… évidemment à ce moment-là, je pense, le mieux placé pour assurer cette fonction » ; puis, dimanche dernier, 4 décembre, soit deux jours avant le remaniement, il a surenchéri :

    « Quand on voit la manière dont la gauche ressemble à une bombe à fragmentation, tout s'éclate de partout, à un moment donné on voit bien qu'il faut une boussole. Est-ce que la boussole sera le président de la République sortant ? C'est à lui de le dire ». Ambiance !

    Nous laisserons le pays légal, en pleine déconfiture, s'auto-déchirer et s'autodétruire allègrement : ce ne sont pas là nos affaires, et tout le monde voit bien que tout cela n'est pas à la hauteur de ce dont la France a besoin. Et nous laisserons le pédalo en perdition achever pathétiquement ses derniers mois de dérive, avant un naufrage final qui a commencé, de fait, dès les débuts du quinquenium horribilis...

    Il y a juste une chose à dire, au milieu de tous ces remugles de marigot qui ne concernent ni la France ni ceux qui veulent sa grandeur et sa prospérité. C'est que Jean-Yves Le Drian a été, et reste, un bon ministre de la Défense, et, probablement, la seule personnalité vraiment valable de ce semble-gouvernement. N'étant pas sectaires, et prenant notre bien où nous le trouvons, nous sommes parfaitement capables de voir, au PS comme dans la gauche en général, et comme partout dans la classe politique, celles et ceux qui ont le sens du service de la France. 

    Nous avons plusieurs fois écrit, ici même, qu'un Hubert Védrine ferait un excellent ministre des Affaires étrangères du Roi de France. Eh, bien ! un Le Drian, lui, ferait un excellent ministre de la Défense du même Roi de France... 

  • Pourquoi les terroristes musulmans, contrairement aux propos d’Éric Zemmour, ne sont pas des héros !

     

    Par Marc Rousset

    Qui précise : « Cette chronique n'est en aucune façon une attaque contre mon ami Eric Zemmour, mais pour une fois, l'exception qui confirme la règle, Zemmour s'est "planté", tout en voulant faire passer une idée juste, à savoir le manque de courage et d'héroïsme des Européens. »

     

    vignette-poleco-2016-11-01-347x233.jpgQu’est-ce qu’un héros ? Un héros est un être humain d’un niveau intellectuel suffisant qui choisit consciemment, librement, courageusement, et d’une façon désintéressée, son destin, en étant prêt à faire le sacrifice de sa vie pour une cause qui le dépasse.   

    La quasi-totalité des musulmans qui rejoignent le djihad armé, Al-Qaeda ou l’Etat islamique relèvent de quatre catégories. Ce sont :

    a. des délinquants ou des criminels, souvent recrutés en prison. La plupart sont des minables avec des têtes vides qui ne connaissent rien au Coran.  L’islam leur apporte clés en main ces repères dont ils ressentent le besoin.

    b. des exaltés et des dérangés qui rêvent de guerre et d’action, qui cherchent à affirmer leur virilité à tout prix et qui sont en recherche de violence fanatique pour l’exprimer

    c. des frustrés ne parvenant pas à s’intégrer dans notre société par le travail, l’étude, la socialisation, le mariage. Ces frustrés jalousent et haïssent les Européens de souche pour ce qu’ils sont : des êtres libres avec une organisation sociale supérieure, des réalisations techniques et spirituelles supérieures, un niveau de vie plus élevé.

    d. des demeurés et des simples d’esprit, des adolescents ou des enfants, sans repère, d’une grande fragilité psychologique, sur lesquels la propagande aussi stupide que simpliste des barbus fonctionne à merveille. C’est ainsi qu’en Irak, Daech appelle ses kamikazes des « jeunes mariés » parce qu’il leur promet d’épouser 72 jeunes filles vierges, une fois leur crime accompli. Juste avant leur mission suicide, des responsables religieux leur récitent des versets du Coran et les droguent avec de la fénétyline, substance psychotrope synthétique interdite dans la plupart des pays.

    Si les terroristes risquent leur vie, il est tout aussi vrai que ce sont des lâches pour oser s’en prendre armés à des civils désarmés.       

    S’ils sont éduqués, désintéressés, non endoctrinés et libres de leurs actes, cas très peu fréquent, ce sont effectivement des héros. Ce pourrait être le cas pour quelques- uns des  Saoudiens diplômés et conscients qui ont jeté, le «  Onze Septembre » 2001, leur avion contre les tours du World Trade Center à New-York  Encore, outre le fait qu’ils s’en prenaient à des civils sans défense,  faudrait-il s’assurer, ce qui est fort possible,  que ces Saoudiens n’aient pas perçu la mort violente et combattante pour l’islam comme le privilège d’accéder rapidement en martyr à la félicité divine et d’échapper ainsi à l’interminable « supplice de la tombe » .

    Il est donc vrai que même chez les pires terroristes imbéciles, il y a un fond d’héroïsme, mais de là à faire des terroristes musulmans des héros, non, dans plus de 95% des cas ! La plupart ne sont pas des héros, mais des zéros, des fous manipulés, endoctrinés, frustrés relevant de la psychiatrie !   

    Auteur d’Adieu l’argent-roi ! Place aux héros européens ! Critique de la civilisation de l’argent et Apologie de l’héroïsme   Editions Godefroy de Bouillon- 2016- 499 p

    www.marcrousset.over-blog.com                                                                             

  • « Conservateur et libéral, la grande tension » : une analyse d'Éric Zemmour

     

    3578948983.jpgZemmour commente ici « une histoire didactique et passionnante du conservatisme, qui s'achèverait en supplément d'âme du libéralisme ». Une occasion pour lui de faire ressortir avec clarté et pertinence les « tensions » - c'est à dire, au fond, les contradictions - existant entre ces concepts, qui se voudraient alliés. Et les réalités politiques et sociales qu'elles engendrent. Encore faudrait-il s'entendre sur les mots. «  Conservateur », pour commencer. Un mot qui n'a de sens ou de valeur que par son objet. Il avait un sens lorsque Comte lançait son « Appel aux conservateurs» [1855 !], un sens tout autre - ridicule et négatif - pour les nationalistes et monarchistes autour des années 1900. Vers 1980, Boutang pensait qu'il n'y avait déjà plus rien à conserver de notre société proprement dite - « qui n'a que des banques pour cathédrales ». Que voulons-nous conserver ? La modernité et ses avatars postmodernes ou la France profonde, la France historique, sa civilisation ? A travers son analyse des tensions entre capitalisme et libéralisme sous leurs traits d'aujourd'hui, Zemmour - comme Buisson - n'hésite pas à remonter au vrai clivage - sous quelque vocable qu'on les désigne - entre la France historique multiséculaire et celle opposée qui naît des Lumières et de la Révolution. Dans quel camp se situera de fait le courant qui se réclame aujourd'hui du conservatisme ? C'est bien là, à notre avis, la question de fond.  Lafautearousseau    

          

    522209694.4.jpgSi la victoire de François Fillon en a étonné plus d'un, ce n'est pas seulement parce que peu de gens pouvaient imaginer que « Mister Nobody » s'immiscerait dans le combat de coqs entre Sarkozy et Juppé, mais aussi, et surtout, parce que son programme était à la fois le plus libéral (en économie) et le plus conservateur (sur les mœurs), ce qui paraissait doublement incompatible avec la France. L'affaire semblait entendue depuis belle lurette : notre pays aimait trop l'État pour être libéral, aimait trop l'égalité pour tolérer la liberté, aimait trop la Révolution pour avoir le respect des traditions, et tenait le travail, la famille et la patrie pour des valeurs maudites depuis Vichy. Les augures ont eu tort. Un conservatisme libéral semble renaître en France dans le sillon de Fillon, qui paraissait embaumé sous le masque poussiéreux et oublié de Guizot ou de Renan.

    Dans ce nouveau contexte politique, le livre de Jean-Philippe Vincent tombe à pic. Qu'est-ce que le conservatisme ? s'interroge notre auteur. Sa réponse est à la fois philosophique et historique. L'auteur nous plonge avec délectation dans une évocation des grands anciens, Burke, Maistre, Chateaubriand, Balzac, Tocqueville, Renan, Taine, revenant même jusqu'à la République romaine de Cicéron, pour dégager les grands axes d'une pensée conservatrice qui s'oppose en tous points à un progressisme, « pot-pourri d'existentialisme et de marxisme », qui a pignon sur rue en France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

    « Le rapport au temps est totalement opposé chez les conservateurs et les progressistes. Ces derniers utilisent le futur (un futur utopique ou rêvé) pour interpréter le présent ; les conservateurs utilisent le passé pour interpréter le présent et agir dans l'instant… La nostalgie du passé est quand même plus raisonnable que la nostalgie du futur. »

    C'est de la belle ouvrage, didactique en diable, parfois même un brin scolaire, écrit d'une plume qui ne cherche pas l'effet, un peu comme ces vieilles vestes en tweed qu'affecte le jeune homme très British choisi en couverture du livre. Notre auteur nous permet de combler notre ignorance des penseurs les plus récents du conservatisme qui, à part Soljenitsyne et peut-être Bertrand de Jouvenel, sont largement méconnus en France.

    Jean-Philippe Vincent veut y voir la preuve que le conservatisme est une pensée encore vivante. Il annonce pour notre époque l'émergence d'un conservatisme libéral en Europe, et la victoire de François Fillon a dû le réjouir. Il cherche à tout prix à marier libéralisme et conservatisme, celui-ci comme « le supplément d’âme » de celui-là. Pourtant, il n'ignore nullement que conservatisme et libéralisme se livrent une guerre sourde depuis des décennies : que le principe d'autorité et le respect des traditions, des enracinements et des nations, qui définit le conservatisme, est miné par le libéralisme qui fait de l'individu et du marché les seuls maîtres de notre destin. Notre auteur est lucide : « C’est que le libéralisme, pour fonctionner de façon appropriée, a un besoin vital de racines conservatrices, des racines que pourtant il s'évertue à saper. » Mais fait profession d’optimisme : « C’est un fait que l'éthique du capitalisme est un conservatisme. Et c'est également un fait que lorsque cette éthique est subvertie par le jeu débridé du marché, le risque est grand non seulement pour le capitalisme, mais pour plus globalement pour le système libéral-démocratique. De ce simple point de vue, capitalisme et conservatisme apparaissent comme complémentaires et même étroitement complémentaires : il ne peut guère y avoir de capitalisme durable sans une éthique conservatrice. »

    C'est pourtant une « complémentarité » qui tourne le plus souvent au conflit ouvert où c'est toujours le même qui perd. Les destins des deux incarnations modernes de ce conservatisme libéral cher à notre auteur en sont des preuves cruelles. En France, le quinquennat de Georges Pompidou a été miné par le travail de taupe culturel d'une extrême gauche libertaire issue de Mai 68, qui imposa ses codes à visage découvert sous Giscard et prit le pouvoir sous Mitterrand. Et la plus grande réussite du libéral Pompidou est une industrialisation du pays conduite grâce à un colbertisme remarquablement efficace. En Angleterre, notre auteur rappelle pertinemment que le thatchérisme fut avant tout une philosophie morale et religieuse. La « Dame de fer » avait pour haute ambition de restaurer l'éthique victorienne de l'effort, du travail, de l'épargne, de la religion et de la patrie. Elle était sincère et déterminée. Mais le marché n'avait que faire de ses ambitions morales et l'Angleterre devint le pays du culte de l'argent, du cosmopolitisme de la ville-monde Londres, des mafias russes et des paradis fiscaux, de l'alcoolisme de masse des jeunes et des grossesses précoces des adolescentes, et d'une immigration venue du monde entier, charriant en particulier un islam qui y prit ses quartiers, imposant ses mœurs et jusqu'à sa loi, prônant à visage découvert le djihad et la charia. Dans ces deux exemples, on voit bien où est le capitalisme, on voit bien où est le marché, on voit même où est le libéralisme, mais on ne voit pas où est le conservatisme. On ne voit pas où est son « éthique judéo-chrétienne issue de l'Europe du XVIIe siècle » où le libéralisme est né. On voit mal la doctrine sociale de l'Église. On voit mal l'amour des préjugés et des coutumes et des traditions cher au grand Burke. C'est ce qu'ont rappelé avec force les classes populaires anglaises, marginalisées économiquement, géographiquement et culturellement par trente ans de thatchérisme, avec le référendum sur le Brexit !

    Notre auteur fait mine d'ignorer que le capitalisme du XIXe siècle a muté, à partir du milieu du XXe siècle, qu'il a abandonné le culte de l'épargne pour celui de la consommation, l'économie de l'accumulation pour l'économie du désir, la morale austère du stoïcisme (même un brin hypocrite) pour l'immoralité joyeuse de l'hédonisme, la stricte hiérarchie du patriarcat pour l'égalitarisme indifférencié du féminisme. Le libéralisme est passé de Guizot à Cohn-Bendit ; l'héritier du conservatisme est devenu son pire ennemi. Le fils ingrat a tué le père. Au moins, François Fillon et ses soutiens sont-ils prévenus. 

    Qu'est-ce que le conservatisme ? Jean-Philippe Vincent, Les Belles lettres, 245 p., 24,90 €.

    Eric Zemmour

    Le Figaro 30.11

  • Quand le Canada se veut un « exemple » pour le monde entier...

    Justin Trudeau et Elizabeth II.

     

    Par Péroncel-Hugoz 

    En voyage en Occident Péroncel-Hugoz a énormément entendu parler de Justin Trudeau, le très « politiquement correct » chef du nouveau gouvernement canadien, ce qui donne à notre confrère l’occasion de quelques petits « coups de dents ».

     

    peroncel-hugoz 2.jpgDans le monde quelque peu encombré des superlatifs étatiques, à tort ou à raison, on compte entre autres l’Inde qui, malgré son système des castes, se veut «la plus grande démocratie du monde » ; le Sultanat omanais, « pays le plus écologique de la planète » ; le Maroc qui a repris à son compte le jugement flatteur du peintre Jacques Majorelle sur le « plus beau pays du monde », etc., etc. Et voici maintenant le Royaume du Canada, sur lequel règne aussi Elizabeth II d’Angleterre, décrété « Etat le plus politiquement correct » par un assez joli échantillon de commentateurs de la vie politique occidentale, et dont on ne sait trop si l’emporte chez eux l’ironie, le compliment ou la moquerie... 

    Parité absolue

    Donc, le jeune, souriant, sportif, bilingue et très libéral Justin Trudeau, lui-même fils d’un ancien Premier ministre canadien, gouverne depuis 2015 la vaste Fédération canadienne (30 millions d’âmes). Et depuis lors, c’est une pluie continue de décisions suivant quasi toutes l’air du temps présent, ce qui fait dire à « Justin » que le Canada est désormais « en avance » sur le reste du monde, auquel il doit servir d’ « exemple »... Rien que ça ! 

    Parmi les mesures entrées en vigueur : parité hommes/femmes absolue pour les postes ministériels ; une ministre amérindienne autorisée à prêter serment à la reine sur une plume d’aigle, à la place de la Bible habituelle ; les musulmanes devenant citoyennes canadiennes peuvent désormais être voilées quand elles jurent fidélité à leur nouvelle patrie ; dans la foulée les éléments féminins de la fameuse Gendarmerie royale du Canada ont maintenant le droit d’enfiler un hidjab sous leur képi... 

    Haro sur Hollande !

    Les « trudeauistes » du Canada et d’ailleurs, qui applaudissent à toutes ces décisions « libérales » ou « libertaires », ont en revanche fait les gros yeux au morose président français Hollande qui n’a pas participé en personne au défilé 2016 des homos à Paris (« Gay Pride ») alors que le décontracté et sympathique « Justin » ne manquait pas d’y assister au Canada, « par respect des droits et choix individuels » ... Parmi les rares échecs de ce Premier ministre « tolérant et ouvert », adoré à travers la bobocratie planétaire, le refus de la Cour constitutionnelle canadienne d’avaliser une macabre loi portant droit des citoyens à demander à être euthanasiés... 

    Avis du poète

    Je me demande jusqu’où ira M. Trudeau dans sa course après toutes les modes idéologiques, bonnes ou mauvaises. Sait-il qu’au final, les poètes ont toujours raison et que le poète français Jean Cocteau (1889-1963), toujours très lu au Canada francophone (6 millions de personnes) a dit un jour : « La mode, c’est ce qui se démode ! » ? 

    A moins que le réalisme économique (« Un sou sera toujours un sou ») du parfait libéral, que se flatte d’être le fringant Justin, l’amène bientôt à mettre un peu d’eau classique dans son vin en vogue... C’est ainsi que l’hebdomadaire officieux du patronat français, Valeurs, vient de révéler qu’Ottawa, après quelques velléités de réticences « morales » et autres minauderies diplomatiques, a finalement commencé à livrer à Riyad une « très grosse quantité » de blindés commandée par l’Etat saoudien, et cela en dépit des cris et pétitions des pacifistes et autres droits-de-l'hommistes canadiens contre la « guerre injuste » menée au Yémen par l’Arabie Saoudite... 

    Morales, modes et relations entre monstres froids que sont par définition les Etats, font rarement bon ménage longtemps !  

    Péroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le360 du 2.12.2016

     

  • Des nazis aux djihadistes : petit exercice de mise à jour sémantique...

     

    Mur-bleu gds.jpgDimanche soir, France 2 a diffusé le film de Quentin Tarantino « Le commando des bâtards » (en étatsunien : « Inglourious basterds »). On ne fera pas ici une critique cinématographique de l'œuvre, on se bornera seulement à s'arrêter sur un point bien précis.

    Le film est dur et violent, et repose sur une réalité qui ne l'est pas moins : la cruauté des nazis dans la France occupée, et particulièrement leur sauvagerie décuplée dans l'extermination des Juifs. Les mots employés par Brad Pitt (le personnage principal du film) et par deux ou trois autres acteurs sont, à l'image de la réalité racontée, d'une dureté extrême :

    - « ...On aura une mission à remplir : tuer les nazis ! Ça vous tente ? Les nazis n'ont aucune humanité, il faut les détruire... tous ces fils de pute... »

    - « Notre rayon c'est la liquidation de nazis : les Allemands auront la nausée, seront terrorisés, vont nous entendre arriver... »

    - « Les membres du Parti national-socialiste ont conquis l'Europe par le meurtre, la torture, les menaces et la terreur. Nous allons leur rendre la monnaie de leur pièce. Nous allons massacrer les soldats allemands... ils trouveront les corps mutilés, démembrés, éventrés de leurs frères après notre passage... »

    On s'arrêtera là, parce que c'est le même langage tout au long du film.

    Mais, il paraît que nous sommes en guerre. Aussi nous sommes-nous demandé ce qui se passerait si l'on transposait le langage du film de Tarantino avec - mutatis mutandis - notre situation d'aujourd'hui...

    Remplacez, par exemple, « parti national-socialiste » par « Daech », « allemands » par « djihadistes » et « nazis » par « terroristes islamistes ».

    Nous serions véritablement en guerre avec les terroristes islamistes de Daech, nous le serons véritablement, quand les mêmes propos seront tenus à leur encontre.

    Au lieu de cela, on installe des cellules psychologiques de « dé-radicalisation » - mi "Bisounours" mi "Camping paradis" - pensant que cela va ramener dans le droit chemin les gentils petits "copie conforme" d'Abdelhamid Abaoud, Mohamed Merah et autres « terroristes sans humanité » : leurs admirateurs/successeurs ont encore de beaux jours devant eux ! 

    Qu'attend-on, alors, pour fusiller Salah Abdeslam, qui est un traître, puisque, légalement, il est français, au lieu de le garder bien au chaud, avec une salle de musculation privée ?

     

  • Grenoble : ce soir, mercredi 7 décembre, une conférence du Centre Lesdiguières à ne pas rater

     

    Jean-Paul Gourévitch est consultant international, spécialiste de l’Afrique, des migrations et de l’islam radical. Il a publié plus de 70 ouvrages dont les principaux sont « l’Abécédaire illustré de la littérature de Jeunesse » et « Les Migrations pour les Nuls », « Les migrations méditerranéennes en 2015 »....

    La conférence sera suivie de dédicaces du dernier livre « L'islamo business, vivier du terrorisme » ainsi que d'autres ouvrages. 

    CONTACT

    centreslesdiguieres@laposte.net

     

  • François Hollande s'est moqué du monde

     

    3436523574.2.jpgFrançois Hollande s'est moqué du monde : il n'a pas « pris la décision » de ne pas se représenter, il y a été contraint. Par son impopularité extrême et par les ambitions croisées, pressantes, assassines, des hommes de son clan, jusques et y compris parmi ses ministres et notamment le premier d'entre eux.  Il a été chassé du pouvoir comme un vulgaire président du conseil de la IVe République.  Lui-même, ces derniers temps, se définissait comme « le spectre de l’Elysée ». Il n'y règnera plus qu'à ce titre au fil des cinq prochains mois, se contentant de regarder ce qu'il restera de gouvernement - ou plutôt les grands corps de l'Etat - expédier mécaniquement « les affaires courantes » comme on disait jadis sous Guy Mollet, Félix Gaillard ou Bourgès-Maunoury. Des noms que tout le monde - ou presque - a oubliés.

    Le moins que l'on puisse dire est que François Hollande n'avait pas été élu, en 2012, pour l'attrait qu'il pouvait exercer sur le corps électoral, pour la « violente amour » qu'il lui aurait inspirée, mais par rejet de Nicolas Sarkozy. Le même rejet persistant qui a bouté ce dernier hors de la primaire de la droite dès le premier tour et a renvoyé violemment Alain Juppé dans ses cordes bordelaises au second.

    Chirac aussi avait été réélu en 2002, non pour ce qu'il rassemblait d'adhésions, mais négativement. C'est à dire, contre. Contre Jean-Marie Le Pen.  On gouverne peu et mal dans de telles conditions ... Chirac, le bulldozer de Georges Pompidou, devint alors un roi fainéant.

    En 2007, au contraire, Nicolas Sarkozy bénéficia d'un vote d'adhésion, celle d'une grosse moitié des Français. Cela eût permis de gouverner, sans la survenue de la crise financière de 2008 et ... sans le départ étatsunien de Cécilia et son remplacement sentimentalo-politique gaucho-bobo par Carla Bruni Tedeschi et son entourage artiste, hyper cosmopolite et libertaire.

    Envers Sarkozy, l'adhésion se transforma en rejet et le gouvernement relativement facile du pays des débuts du quinquennat en une fin de mandat entravée. La France fut finalement peu ou mal gouvernée sous Nicolas Sarkory malgré hyper activité et incessante communication ... Buisson explique fort bien cet échec de Nicolas Sarkozy - qui a été aussi le sien.

    Ces rappels d'un passé cumulatif de faiblesses, incohérences, échecs et futilités diverses, font surtout ressortir que malgré la solidité des Institutions de la Ve République, dont on fait si grand cas, il y a au moins quelques quinze ans que la France n'est plus sérieusement gouvernée.

    Sans-doute, les institutions de la Ve valaient beaucoup mieux que celles de la IVe République, mais l'érosion les mine, la médiocrité aggravée des hommes leur ôte une grande part de leur sérieux et de leur efficacité,  le passage au quinquennat les a affaiblies et rendues plus dépendantes des fluctuations de l'opinion et du Parlement, les partis y ont repris le dessus tandis que leurs propres crises, voire leur éclatement, ouvrent la voie aux simples ambitions individuelles et à la compétition entre écuries au service d'un vulgaire « leader » ... 

    François Fillon - dont le programme, pour ce qu'il comporte comme pour ce qu'il ne comporte pas, peut susciter de sérieuses objections de fond - saura-t-il briser ce cycle long d'une France peu et mal gouvernée et sauver les Institutions de la Ve de leur perversion apparemment inexorable, jusqu'à leur implosion ? L'on peut légitimement douter qu'il soit de taille à relever un défi d'une telle ampleur.

    Les républiques, en France, ne sont pas de ces régimes qui durent huit siècles et se transforment au fil du temps long, de façon relativement paisible.  Elles sont à durée limitée et ont des fins de tragédie.

    La question qui se pose est désormais la suivante : quel sera le destin de la Ve république, quand et comment finira-t-elle, par quoi sera-t-elle suivie ? Il serait dommage qu'en la circonstance - sans-doute une crise grave - l'on n'ait pas le courage de sortir des vieux cycles républicains, toujours achevés en catastrophe. Le courage d'essayer autre chose. 

  • Le terrorisme révolutionnaire marxiste-léniniste vu par Ségolène Royal et par le Patriarche Kyril

     

    Mur-bleu gds.jpgDéjà, le ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, était ce samedi à Santiago de Cuba le seul membre d'un gouvernement européen, avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras, à s'être rendue aux funérailles du dictateur communiste. Cela aurait dû, au moins, lui faire un peu honte, et l'inciter à la plus élémentaire des prudences. En l'occurrence, tout simplement, ne rien dire, attendre que « ça se passe ». Ce n'est pourtant pas très difficile, ne rien dire ! Eh, bien, non ! Il a fallu qu'elle parle :

    - Castro est « un monument de l’histoire » a-t-elle claironné ; remarquez, elle n'est ni la seule ni la première, question « hénaurmité » :  Giscard d'Estaing et son successeur Mitterrand n'avaient-ils pas dit de Mao, à sa mort, « Mao, ce phare pour l’humanité » (VGE) et « Mao n'est pas un dictateur, Mao est un humaniste » (Mitterrand) !

    - Il n'y a pas de violations des droits l'Homme à Cuba ; la preuve ? « On n'a pas de listes de prisonniers politiques » : celle-là, pour le coup, il fallait vraiment y penser !

    - Ou encore : « Grâce à Fidel Castro, les Cubains ont récupéré leur territoire, leur vie, leur destin. Ils se sont inspirés de la Révolution française sans pour autant connaître la terreur qu'il y a eue pendant la Révolution française » ; elle a même souligné au contraire l'existence sur l'île d’« une liberté religieuse » et d' « une liberté de conscience ». Fermez le ban ! Comme dirait l'autre, il vaut mieux entendre cela que d'être sourd.

    Pendant que cette pauvre Ségolène s' « enterrait » toute seule en proférant ses insanités sur le terrorisme révolutionnaire à Cuba, ceux qui étaient à Paris - ou qui, dans toute la France, ont regardé KTO - ont pu suivre la consécration de la cathédrale de la Sainte Trinité, au bord de la Seine, à un jet de pierre de la Tour Eiffel*. Et, là, ils ont entendu toute autre chose, car la patriarche Kyrill, qui sait bien de quoi il parle, a donné une toute autre version de la révolution et de son épouvantable terreur.

    Après une liturgie d'une beauté impressionnante - littéralement enthousiasmante, au sens étymologique du terme - le patriarche s'est adressé, d'une voix forte, à l'assemblée. Il a, plusieurs fois, remercié « la France » d'avoir accueilli les réfugiés russes après la révolution bolchévique, et d'avoir permis la construction de nombreux lieux de culte ; mais c'est « la France » qu'il a remerciée, jamais « la république », car il ne sait que trop bien que « notre » révolution est la matrice de « la sienne ».

    Il a aussi, à la façon d'un Soljenitsyne, dont on retrouvait des accents dans ses propos, raconté ce que fut l'horreur de ce siècle terrible, pour la Russie, qui vit le triomphe, heureusement révolu, de la révolution bolchévique. « Deux amours ont bâti deux cités », disait saint Augustin : sans faire nommément référence à lui, Kyrill a repris exactement la même vision, expliquant d'une façon magistrale et véritablement émouvante comment un courant puissant a fermement travaillé, au cours de ce siècle, pour étouffer en Russie la voix de Dieu, pour arracher la foi du cœur des hommes, pour bâtir une autre société, sans lui et contre lui : celle, purement terrestre, de la vision marxiste-léniniste de l'homme et de l'Histoire. Et, à l'inverse, comme il a été dur de résister à cette déferlante matérialiste, mais comment, à la fin, ce furent les forces de l'Esprit qui l'emportèrent.

    Et, aujourd'hui, la Russie, encore très largement blessée par le quasi-siècle de persécution atroce qu'elle a subie, se réveille à la Foi, se couvre d'églises et de monastères, accueille quantités de prêtres et de moines.  

    « Deux amours ont bâti deux cités » : quel contraste, en ce dimanche de décembre, entre la pauvre et misérable vision (?) que nous offre une Ségolène Royal en perdition, et les fortes et puissantes paroles du patriarche Kyrill, qui, lui, ouvre la voie et dit la vérité : « ...et la vérité vous rendra libres ». 

     
  • Aix-en-Provence, c'est aujourd'hui : un Café actualités à ne pas manquer !

    18h45 : accueil. Entrée libre.

    19 h : conférence et débat animé par Antoine de Crémiers

    20h30 : fin de la réunion.

    Participation sous forme de consommation. Renseignements : 06 16 69 74 85

    Consommations à commander et régler au bar en arrivant. Merci !

    Café d'Actualités d'Aix-en-Provence : les réunions ont lieu le premier mardi de chaque mois. 

     

  • Les affinités de M. Ayrault

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    La victoire des troupes syriennes contre les insurgés islamistes d’Alep est désormais plus que probable. La presse n’en finit pas de nous conter le martyre et l’agonie de la ville insurgée, pour mieux critiquer le régime prétendument « barbare » de M. Assad. Cette instrumentalisation de la situation déplorable de la population repose d’abord sur une sorte de déni : toute guerre, a fortiori une guerre civile, génère forcément sont lot d’horreurs et de massacres. Il est de plus évident que l’engagement purement idéologique des pays occidentaux hostiles à M. Assad a favorisé une rébellion islamiste armée et solidement équipée par les puissances sunnites du Golfe, causant ainsi le malheur des populations civiles : il faut être bien naïf en effet pour croire que les soldats loyalistes n’ont en face d’eux, depuis plus de quatre ans, qu’une population désarmée et protégée par quelques volontaires.

    Naïf et pleurnichard, c’est bien l’image que donne de lui notre ministre des Affaires étrangères, M. Ayrault. En accord avec son prédécesseur, M. Fabius, et surtout avec le chef de l’Etat, M. Hollande, il mène dans le dossier syrien une politique, ou plutôt une absence de politique, dont la France risque de payer longtemps les conséquences. Nos « humanistes », se défiant du bon sens pragmatique le plus élémentaire, oubliant ainsi qu’un pays a d’abord des intérêts avant d’avoir des amis, ont poursuivi la politique initiée par MM. Sarkozy et Juppé, à la grande satisfaction de quelques intellectuels de gauche, laquelle se réduit à des formules médiatiques (« M. Assad est le problème, il n’est pas la solution ») ou à des demandes insensées (« M. Assad doit comparaître devant le Tribunal pénal international »). Leur faute à tous est d’avoir pu penser que quelques lamentations humanitaires et autres voeux pieux dans l’air du temps pouvaient suffire : faute de stratégie et de vision d’ensemble, aucun n’a jamais indiqué ce que devrait et pourrait être la politique de la France au Proche-Orient.

    La France fut un temps « puissance mandataire » en Syrie et cela lui a valu de pouvoir continuer à « exister » pendant plusieurs décennies dans la région. Depuis quelques années, nous y avons, comme des imbéciles à la remorque des « printemps arabes », brandi l‘étendard du droit-de-l’hommisme. Aujourd’hui même, M. Ayrault annonce réunir « le 10 décembre prochain à Paris les pays européens, arabes et les Etats-Unis, qui soutiennent une solution politique en Syrie et qui refusent cette logique de guerre totale ». On peut déjà penser qu’il ne sortira pas grand chose de cette conférence anti-Assad. En revanche, devenue sous la houlette de M. Ayrault, « puissance affinitaire », la France est menacée aujourd’hui de relégation diplomatique. En effet, il aura bonne mine, M. Ayrault, lorsque, la guerre civile quasiment terminée, se réunira sans doute une conférence autrement sérieuse, avec Damas et ses alliés, Téhéran et surtout Moscou : la France y sera-t-elle seulement conviée ? Si ce n’était pas le cas, cela entérinerait sa rétrogradation diplomatique et serait à porter au passif, déjà bien lourd par ailleurs, du quinquennat de M. Hollande