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  • Famille de France • Le prince Gaston et la princesse Antoinette de France en bergers de la Crèche de Noël à Dreux

    S.A.R le pince Gaston de France

     

    Samedi 10, dimanche 11 et lundi 12 décembre, dans le cadre du marché de Noël organisé à Dreux, les deux enfants aînés du Duc et de la Duchesse de Vendôme, S.A.R le pince Gaston de France et sa petite sœur, S.A.R la princesse Antoinette de France, ont animé avec d’autre enfants de leur paroisse une très belle crèche vivante devant l’église Saint-Pierre. Nos petits princes de France étaient déguisés pour l’occasion en petits bergers. Ils ont pris soin des ânes, des moutons, des poneys et autres animaux de la ferme réunis autour des personnages de la crèche, le temps de cette manifestation. (Copyright photos : Natalia Meliashkevich) 

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    S.A.R la princesse Antoinette de France

    Sources

    Noblesse et Royautés

    La Couronne

  • Livres • Patrick Buisson : « La percée idéologique à laquelle nous assistons aura un jour une traduction politique. » 

     

    À l’occasion de la sortie de son livre La Cause du peuple, Patrick Buisson évoque ici pour Boulevard Voltaire [10.12] Nicolas Sarkozy, Donald Trump, le hiatus entre les promesses de campagne et l’action politique, le combat entre « les enracinés du local » et « les agités du global », l’absence de culture de la classe politique, l’identité, l’amitié française, le lien social, les enjeux métapolitiques, la révolution conservatrice, le fait religieux, le sursaut identitaire, la possible guerre civile… mais aussi son espérance : nous sommes à la fin d’un cycle et au début d’un autre. 

     

    22 minutes

    Comme un maurrassien, Buisson fait remonter ce cycle finissant aux Lumières et le définit par ce que nous appellerions ici un processus révolutionnaire conduisant à la société que nous connaissons aujourd'hui. En ce sens, Patrick Buisson est aussi un antimoderne. Volens nolens, il se rattache à la pensée contre-révolutionnaire. Laquelle serait donc, un jour, maitresse du nouveau cycle qui s'ouvre. C'est évidemment à ce titre qu'il nous intéresse éminemment. C'est, pour la cause que nous défendons ici, d'une importance majeure.  Lafautearousseau   •

    La Cause du peuple

    Boulevard Voltaire 

  • Traditions • Ranimer l’esprit de Noël

     

    par Anne Bernet

     

    938307326.pngNoël se prépare et pas uniquement en décorant le sapin ou en dressant des listes de cadeaux. L’Église le sait qui donne quatre semaines à ses fidèles pour se disposer à la venue parmi nous de l’Enfant divin. Voici des ouvrages susceptibles d’aider les petits à entrer dans le mystère de la Nativité.

    Trouver en librairie un véritable calendrier de l’Avent catholique s’avère de plus en plus difficile. En voici un qui, même s’il n’est pas tout à fait conforme aux traditions, car les enfants n’auront pas la joie d’ouvrir chaque matin la mystérieuse petite fenêtre, a cependant de nombreuses qualités.

    Et d’abord celle d’être interactif : les petits devront, chaque jour, en colorier une partie afin que l’affiche soit entièrement enluminée au matin de Noël. Ils devront aussi l’enrichir des sacrifices quotidiens qu’ils déposeront au pied de la crèche, sacrifices suggérés avec intelligence : mettre la table, se priver de jeux vidéos, penser aux autres, prier, ne pas se mettre en colère, etc.

    Le Père Constantieux, chaque semaine, propose une « nourriture spirituelle » qui éclaire les mystères de la Nativité, invitant petits, et grands, à s’en pénétrer. Catherine de Lasa complète cet ensemble réussi par un très joli conte de Noël, racontant comment le sapin, vilain arbre qui pique, fut préféré à tous les végétaux par les anges pour honorer l’Enfant Dieu. À recommander à toutes les familles.

    Très recommandable aussi le joli album d’Arnaud de Cacqueray qui s’est fait une spécialité du thème de Noël, La femme au berceau.
    Voilà plus de deux mille ans, à Bethléem, un menuisier fabriqua à l’intention de sa jeune épouse le beau berceau en forme de nacelle où il comptait bientôt voir dormir leurs nombreux enfants.

    Mais le temps passa et le couple demeura stérile. À la longue, il admit qu’il n’engendrerait jamais. Aussi, lorsqu’une nuit de décembre, un Enfant naquit dans une étable de leur village, la femme inféconde décida d’offrir au Nouveau Né le beau berceau qui ne servait à rien. En échange de ce présent, la Mère lui promit qu’elle aussi, bientôt, enfanterait un fils promis à un très grand destin.

    On ne demande pas aux jolis contes d’être historiquement fiables. L’on sait bien que les parents de saint Pierre n’étaient pas de Bethléem et qu’ils avaient une nombreuse progéniture mais qu’importe ! Telle quelle, l’histoire, bien illustrée par les Dominicaines enseignantes de Fanjeaux, est charmante et, comme souvent avec les albums pour enfants d’Arnaud de Cacqueray, elle initie les petits à des questions graves resituées dans une optique chrétienne.

    Il faut bien le dire, en dépit de ses réelles qualités, Le renard de Bethléem de Nick Butterworth et Mick Inkpen ne possède pas la même portée spirituelle.

    Alors qu’il allait enlever un agneau dans les pâtures proches de Bethléem par une douce nuit d’hiver, un jeune renard affamé est le témoin effaré de l’apparition « d’hommes de lumière » venus annoncer aux bergers la naissance d’un roi. Curieux, l’animal décide d’aller voir, lui aussi.

    Il verra un Enfant nouveau-né, percevra la grâce de cette heure, avant de retourner traquer ses proies, car la faim est toujours là …
    Qui est cet Enfant ? En quoi sa venue va-t-elle changer la face du monde ? Les auteurs américains ne le disent pas, mais il est vrai que ces choses dépassent l’entendement d’un renard …

    Comme souvent, si les animaux sont représentés avec délicatesse, les humains, la Sainte Famille, les anges, sont, avec leurs traits vulgaires et leur gros nez, d’une affligeante laideur.

    Il n’est pas interdit de faire participer les petits à la fabrication des décorations. S’inspirant des traditions scandinaves, Hélène Leroux-Hugon et Juliette Vicart vous proposent un Noël en rouge.

    Si vous en avez assez de payer trop cher des pacotilles importées de Chine et si vous possédez un minimum de talent pour le bricolage ou la couture, vous apprendrez à réaliser sapin de lumière, photophores, lumignons, « triptyque des rois mages », cœurs décoratifs, guirlandes, coussinets, couronne de sapin, suspension ou boules de Noël. C’est de bon goût, relativement facile à exécuter. Y manque seulement, hélas, la dimension religieuse occultée par notre société consumériste pour qui Noël semble devenue l’occasion de s’autocélébrer …  

    [1] Catherine de Lasa, Père Marc Constantieux, illustration dAnne-Charlotte Larroque : Mon calendrier de lAvent à colorier . Téqui ; 5,90 €.

    [2] Via romana ; 28 p ; 12 €.

    [3 Salvator, 26 p, 12 €.

    [4] Pour un Noël en rouge ; Ouest-France, 46 p, 4,90 €.

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  • Culture • Loisirs • Traditions ...

  • Histoire & Civilisation • Le « peuple-roi » est nu, les Français déshabillés ?

    Exécution de Louis XVI : Gravure allemande de 1793

     

    par Dominique Struyve*

    Causerie faite le 30 novembre 2016 au Café Histoire de Toulon. Une réflexion originale - du moins pour la plupart d'entre nous - remarquable et profonde et qui rejoint in fine notre actualité la plus immédiate et la plus angoissante.   LFAR

     

    Cafe Histoire de Toulon 9 Dominique  Struyve 2.jpgLe « peuple-roi » [1] est nu, les Français déshabillés

    Pour vous donner l’illusion de causer avec vous, je vous ferai entendre la voix de la « France, mère des arts, des armes et des lois » [2] , la voix des poètes, juristes et théologiens qui ont animé son corps tout entier. Leur voix éveillera en vous de nombreuses images contemporaines, votre réponse !

    Madame, je serois ou du plomb ou du bois,
    Si moy que la nature a fait naistre François
    Aux siecles advenir je ne contois la peine,
    Et l ’extreme malheur dont nostre Fran ce est pleine.
    Je veux maugré les ans au monde publier,
    D’une plume de fer sur un papier d’acier,
    Que ses propres enfans l ’ont prise & devestue,
    Et jusques à la mort vilainement batue.
    Elle semble au marchant helas! qui par malheur
    En faisant son chemin rencontre le volleur,
    Qui contre l ’estomacq luy tend la main armee
    D’avarice cruelle & de sang affamee:
    Il n’est pas seulement content de luy piller
    La bource & le cheval, il le fait despouiller,
    Le bat & le tourmente, & d’une dague essaye
    De luy chasser du corps l ’ame par une playe:
    Puis en le voyant mort il se rit de ses coups,
    Et le laisse manger aux matins & aux loups.
    Si est-ce qu’à la fin la divine puissance
    Court apres le meurtrier, & en prend la vengeance,
    Et dessus une rouë (apres mille travaux)
    Sert aux hommes d’exemple, & de proye aux corbeaux.
    Mais ces nouveaux Tyrans qui la France ont pillee,
    Vollee, assassinee, à force despouillee,
    Et de cent mille coups le corps luy ont batu, 
    (Comme si brigandage estoit une vertu)
    Vivent sans chastiment, & à les ouir dire,
    C’est Dieu qui les conduit, & ne s’en font que rire

    Bien qu’il s’adresse à Catherine de Médicis, en 1562, Ronsard nous émeut profondément dans la Continuation du discours des misères de ce temps. La polémique qui l’oppose aux protestants lui inspire une allégorie tragique, celle de la France « dévêtue », « à force dépouillée », extrêmement proche des images qui nous hantent tous. Aujourd’hui, en effet, le « peuple-roi » est nu, les Français déshabillés.

    Comment rendre aux Français leur habit politique ? Comment faire en sorte qu’ils recouvrent leur force ? 

    J’expliquerai, d’abord, la métaphore de l’habit et vous ferai entendre la voix d’un théologien. Nous étudierons, ensuite, comment remédier aux déchirements de l’habit politique, grâce au droit, et nous écouterons la voix d’un juriste nîmois. Nous découvrirons, enfin, comment remédier à l’arrachement de notre habit politique, par la pratique d’une méthode, et nous laisserons résonner la voix d’un poète provençal.

    Les origines morales de l’habit politique

    Quand il conseille Charles IX, âgé de douze ans, le prince des poètes reprend la métaphore de l’habit dans une maxime qui achève sa conception de « l’âme royale » : L’habillement des rois est la seule vertu [3].

    Dans le miroir du prince, Ronsard transmet au souverain l’éthique de Saint Thomas d’Aquin dont la vision de l’homme est essentiellement dynamique, comme le prouve l’emploi constant de potestas, vis, virtus, dynamis. Vertu, en particulier, signifie force. Comment revêtir son âme de force ? Par un habit ! L’habit, « c’est l’ajustement intermédiaire entre celui qui a un vêtement et le vêtement qu’il a » [4] . Saint Thomas reprend la définition d’Aristote que l’on peut expliquer ainsi : de même qu’à chaque sport correspond un sous-vêtement technique parfaitement adapté au corps, de même, à chaque mouvement de l’âme, correspond un habit.

    J’ai cherché à faire voir le rayonnement d’une « âme royale » dans un calligramme, La buse de chalumeau. Vous voyez ainsi que l’homme a le pouvoir de vouloir, de connaître, de se souvenir, d’imaginer, d’attaquer ou de tempérer. Toutes ces forces sont disposées par l’intermédiaire de qualités distinctes, les habits. L’homme entre en pleine possession de toutes ses puissances, la volonté, l’intelligence, la mémoire, l’imagination, les passions, par les habits qui les déterminent à l’action de façon stable. L’homme qui jouit ainsi de l’empire de lui-même agit rapidement et communique aisément.

    Cafe Histoire de Toulon 9 Dominique  Struyve.jpg

    Cliquer pour agrandir

    La buse de chalumeau nous a permis de contempler la vision dynamique de l’âme que nous a transmise Saint Thomas et que Ronsard a conservée. La force lumineuse du roi vient de la vertu. La faiblesse du royaume provient d’une déchirure de l’habit politique. Comment y remédier ?

    La riposte de Jean de Terrevermeille [5] aux rebelles

    Jean de Terrevermeille [6] est le contemporain exact d’une crise d’une exceptionnelle gravité pour la royauté, le témoin direct de l’anarchie qui se développe sous le règne de Charles VI, si bien que la trilogie des Tractatus qui débute en 1419 répond à un casus historique : « le Dauphin a-t-il un titre irréfutable à administrer le royaume durant l’incapacité de son père, Charles VI ?» 

    Bien que Jean de Terrevermeille écrive une œuvre polémique contre les rebelles, dont le Duc de Bourgogne est le chef, il recherche avant tout la paix qui peut seule rendre au corps du royaume son unité. Il en étudie les conditions juridiques conçues comme veritas vitae. On touche, là, la manière dont la Bible modèle les esprits à la fin du Moyen Âge. Il s’agit, pour le juriste nîmois, d’appréhender une vérité concrète, à la fois vivante et vitale, de telle sorte que la métaphore du corps s’impose à son esprit comme une évidence englobant toute la réalité politique.

    La métaphore du corps, et de la tête, appartenait déjà à la pensée médiévale toute imprégnée des Lettres de Saint Paul. Dans le Tractatius Tertius, Jean de Terrevermeille reprend une expression du XIIe siècle qui permet aux juristes de désigner le corps ecclésial, l’Eglise visible, corpus mysticum. Même si tous les groupes sociaux sont nommés, par extension, corpora mystica, il définit le royaume, pour la première fois de son histoire, comme corpus mysticum regni.

    Si le Roi est la tête et le royaume le corps, chaque Français est un membre mystique du corpus regni. L’unité vitale du corps dépend de la tête qui veut [7] mais aussi de chaque membre qui aime [8] . Le jus fidelitatis marque la suprématie du caput mais chaque membre mystique revêt l’habit de la fidélité et agit dans l’élan que donne l’influx vivifiant de la tête.

    L’habit politique est une qualité, une disposition dont le siège est dans la volonté et l’intelligence [9] . Il confère à l’homme, au membre mystique, une facilité à agir.

    L’unité du corps mystique dépend, par conséquent, de la vivacité de l’habit de la fidélité qui porte chaque membre à une activité précise et réglée dans la société, en fonction de sa place.

    Jean de Terrevermeille a posé les fondements de la monarchie moderne, telle qu’elle s’est épanouie au XVIIe siècle. C’est ainsi que la voix de Bossuet retentit au Louvre, le Vendredi 10 mars 1662 : « Mais il nous importe peu, Chrétiens, de connaître par quelle sagesse nous sommes régis, si nous n’apprenons aussi à nous conformer à l’ordre de ses conseils. S’il y a de l’art à gouverner, il y en a aussi à bien obéir. Dieu donne son esprit de sagesse aux princes pour savoir conduire les peuples, et il donne aux peuples l’intelligence pour être capables d’être dirigés par ordre ; c’est-à-dire qu’outre la science [10] maîtresse par laquelle le prince commande, il y a une autre science subalterne qui enseigne aussi aux sujets à se rendre dignes instruments de la conduite supérieure ; et c’est le rapport de ces deux sciences [11] qui entretient le corps d’un État par la correspondance du chef et des membres. » [12]

    La guillotine a mis fin à cette merveilleuse « correspondance du chef et des membres ». Après le 21 janvier 1793, les Français sont « à force dépouillé(s) », privés des libertés locales qui leur permettaient d’agir. Le « peuple-roi », selon l’oxymore suggestif du poète guillotiné André Chénier, est mis à nu.

    Il faut attendre plus d’un siècle pour qu’un poète provençal, Charles Maurras, propose une « science subalterne » qui rende aux Français un habit politique.

    L’empirisme organisateur

    Quand Charles Maurras entre en politique, la mémoire des Tractatus est perdue, comme en témoigne la Préface du Dilemme de Marc Sangnier (1906), puisque l’image du « chef de chœur » supplante celle de la tête pour louer l’« Église de l’ordre ». La décomposition de la France incite le poète de Martigues à concevoir une méthode originale, l’empirisme organisateur, qu’il définit dans L’Action française, le 10 avril 1916 : « C’est en rétablissant la vérité sur le passé que l’on atteint à un clair jugement du présent et que l’on peut former des inductions raisonnables sur l’avenir. On ne sait bien ce qu’il faut faire que lorsqu’on sait comment s’y sont pris ceux qui ont su y faire avant nous. Telle est la méthode d’empirisme organisateur. »

    Vous remarquerez, d’abord, que le titre même du journal, Action française, s’inscrit dans le besoin urgent des membres de renouer avec l’action dont ils sont privés par la centralisation jacobine. Vous noterez, ensuite, que la « vérité sur le passé », qui est au cœur de la méthode maurrassienne, renoue, malgré une amnésie involontaire, avec la veritas vitae oubliée. Enfin, vous aurez compris que Maurras tente de rendre aux Français leur habit politique en s’appuyant sur la puissance de la mémoire [13] et tire parti de la « vertu du bon conseil », telle que l’a définie Saint Thomas. La vertu de prudence est d’ailleurs « nécessaire pour bien vivre ».[14]

    C’est la tolérance imprudente de la « femme sans tête » [15]  qui prouve l’excellence de l’empirisme organisateur, puisqu’elle conduit Maurras à prophétiser, le 13 juillet 1926, lors de l’inauguration de la mosquée de Paris : « Mais s’il y a un réveil de l’Islam, et je ne crois pas que l’on puisse en douter, un trophée de la foi coranique sur cette colline Sainte-Geneviève où tous les plus grands docteurs de la chrétienté enseignèrent contre l’Islam représente plus qu’une offense à notre passé : une menace pour notre avenir... Nous venons de commettre le crime d’excès. Fasse le ciel que nous n’ayons pas à le payer avant peu et que les nobles races auxquelles nous avons dû un concours si précieux ne soient jamais grisées par leur sentiment de notre faiblesse. »

    C’est le silence qui conviendrait après qu’une telle voix s’est élevée. Je vais cependant clore cette causerie par quelques mots.

    Nous avons écouté le dialogue fructueux des poètes, des théologiens, des juristes.

    Nous avons ainsi découvert la force de l’habit politique dont les Français ont été revêtus pendant plus de mille ans.

    La fidélité aux leçons du passé nous assure, certes, de toujours bénéficier d’une clarté prévoyante. Mais je crois profondément que, seule, la fidélité au Roi, à la tête du corps, aujourd’hui dépecé plus que jamais par les rebelles, peut nous enter dans une veritas vitae qui fait de nous les vainqueurs de la putréfaction ambiante.   

    1 André Chénier, Iambes (1794).

    2 Du Bellay, Regrets, IX (1558)

    3 Institution pour lʼadolescence du Roi (1562).

    4 Somme théologique, 1-2 Q XLIX, De habitibus in generali.

    5 Joannes de Terra Rubra (né en 1370, mort le 25 juin 1430).

    6 Jean Barbey, La fonction royale, essence et légitimité, NEL, Paris 1983.

    7 Regarder la volonté dans le calligramme.

    8 Regarder la volonté dans le calligramme.

    9 Regarder lʼintelligence dans le calligramme.

    10 Regarder lʼintelligence dans le calligramme.

    11 Lire Bossuet, Politique tirée des propres paroles de lʼÉcriture sainte, Éd Dalloz, Paris, 2003.

    12 Sermon sur la Providence, OEuvres oratoires, T4 (1661-1665), Desclée de Brower, Paris, 1921.

    13 Regarder la mémoire dans le calligramme.

    14 Q. LVII, De intellectualibus vertutibus.

    15 La République française

     

    * Professeur de Lettres Modernes

  • Langue française • Les expressions à bannir au bureau : « C'est juste pas possible ! »

     

    Par Quentin Périnel

    Chaque lundi, Quentin Périnel, journaliste au Figaro, décrypte un mot ou une expression grotesque que nous prononçons au bureau - ou ailleurs - et qu'il faut éradiquer de notre vocabulaire. Lafautearousseau est d'autant plus d'accord avec cette juste chronique [du 12.12] que l'emploi vicieux qu'elle dénonce avait déjà été signalé ici et copieusement moqué dans un grain de sel de Scipion, il y a belle lurette ! Nos lecteurs doués de mémoire s'en souviendront, les agiles le retrouveront dans nos colonnes. Où les anglicismes sont prohibés. Même s'il peut s'en glisser quelques uns malgré tout, tant leur nombre est grand et les habitudes anglo-serviles sont tenaces.  Lafautearousseau

     

    picture-1606281-61449egn.jpgC'est « juste la fin du monde », pour citer le titre du dernier film de Xavier Dolan. Une très jolie mise en abîme. Cette expression, c'est précisément la fin du monde. Parce que sérieusement, c'est « juste » exaspérant. C'est « juste » insoutenable. C'est « juste » éreintant. J'arrête ici le massacre, sinon cela risque de vous hérisser le poil - le mien l'est déjà - dès potron-minet. Il est effarant de voir à quel point la société a été contaminée par la tentation d'ajouter ce petit adverbe dans n'importe quelle phrase que l'on veut accentuer ! C'est juste terrifiant. Et contrairement à ce que l'illustration peut laisser penser, les femmes ne sont pas les seules à s'être amourachées de cette tournure de phrase très laide. Tant s'en faut.

    « Juste » a remplacé le « trop » qui était à la mode juste avant son arrivée. Désormais, on ne dit plus « c'est trop hallucinant » mais « c'est juste hallucinant ». Voire pire : « c'est juste trop hallucinant », le comble du comble. À titre personnel, j'ai déjà entendu dans un couloir un collaborateur - manifestement très enthousiaste - s'exclamer: « non mais attends, c'est juste hyper intéressant » ! Je vais préserver ici son anonymat afin de ne pas le froisser. C'est un fait : au bureau aussi, cet écart de langage jouit d'une belle popularité. La preuve : vous avez été nombreux, depuis la rentrée, à me suggérer une chronique à ce sujet, agacés par vos collègues qui l'emploient de manière intempestive en réunion. Il était juste très urgent de réagir avant que vous ne vous impatientiez !

    D'où vient cette manie ? Son origine est la même que pour beaucoup d'abus de langage de cette espèce : des États-Unis. Et plus particulièrement du jargon des stars d'Hollywood... Notre « juste » est un anglicisme de la pire espèce. « I just called to say I love you », une chanson de Stevie Wonder, en est un exemple. Mais à l'oral, la tournure de phrase est encore plus choquante. On la trouve dans n'importe quel film ou série américaine que l'on regarderait en VO. Or, des films ou des séries US, nous autres Français en sommes fans ! C'est donc là que le bât blesse. C'est la raison pour laquelle en réunion - après nous être nourris de VO tout le week-end - nous parlons comme le héros ou l'héroïne d'une série Netflix. Mon conseil : rappelez à vos collègues qu'ils ne sont ni Jack Bauer, ni Blair Waldorf. 

    Pour le bien de cette chronique, vous pouvez évidemment revenir vers moi et me soumettre les horreurs que vous entendez autour de vous. Je vous répondrai à @quentinperinel sur Twitter et qperinel@lefigaro.fr par mail.

    Quentin Périnel           

  • BD • Une BD sur Saint-Ex

     

    par CS

     

    Dans un premier album, Pierre-Roland Saint-Dizier et Cédric Fernandez nous avaient fait découvrir les premières années de la vie d’Antoine de Saint-Exupéry, en particulier son amour irrépressible pour l’aviation et ses pas de pionnier, avec Jean-Mermoz et Henri Guillaumet, dans l’aéropostale. Le second tome s’ouvre sur la découverte, le 7 septembre 1988 au large de Marseille, de la gourmette de l’aviateur.

    Une pêche aussi improbable que miraculeuse qui, à la faveur d’un flashback, permet de retrouver l’écrivain aviateur aux Etats-Unis. Il est à New York à l’invitation du cinéaste Jean Renoir pour une adaptation…

    Il essaie également de faire entrer les Etats-Unis dans la guerre. Mais considéré comme pétainiste, les milieux gaullistes sont réticents à faire de lui une voix de la France libre. Il publie Pilote de guerre en février 1942 et se lance dans l’écriture du Petit prince. Mais sa France lui manque et il ne veut qu’une chose : servir son pays…

    Bien que romancée, cette bande-dessinée permet de comprendre les relations compliquées avec les femmes en particulier Consuelo. Elle décrit les tourments de l’écrivain souvent tiraillé entre plusieurs passions et dont le nom restera à jamais associé à son chef d’œuvre : le Petit prince.

    Ce héros de guerre (titulaire de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre) a marqué de son empreinte la littérature. En effet, pas moins de 140 millions d’exemplaires du Petit Prince dans près de 250 traductions ont été publiées et vendues.

    Saint-Exupéry, Tome 2, Le royaume des étoiles, P-R Saint-Dizier et C. Fernandez, Editions Glénat, 56 pages, 14,50 euros.

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  • Après-midi d'exception autour des Princes, samedi dernier à Dreux

    Le Prince Jean de France, lors de son intervention

     

    3578948983.jpgL'Association Gens de France avait invité ses adhérents et leurs amis, amis de la Maison de France, samedi dernier, 10 décembre, à Dreux, pour un après-midi autour des Princes, le Duc et la Duchesse de Vendôme.

    Disons-le très simplement : Leur accueil a fait de cette rencontre un moment particulièrement agréable, joyeux malgré les circonstances que traverse la France, et aussi fort intéressant à raison du programme qui avait été prévu.

    Tous les participants ont remarqué l'accueil, l'attention et le soin particulier de la princesse Philomena envers ses hôtes et pour la réussite parfaite de la journée. Le prince Jean, de son côté, étant, comme toujours, attentif à tous et à chacun.

    L'après-midi s'est ouvert par l'Assemblée Générale de Gens de France, que préside la princesse Philomena. Ce fut l'occasion d'un remarquable rapport moral du Prince Jean. Parmi les diverses et nombreuses activités de la famille princière en 2016, se détache, tout naturellement, le voyage du Prince en Syrie, lors des fêtes de Pâques. L'actualité la plus immédiate souligne, s'il en était besoin, l’opportunité et l’importance toute particulière de ce voyage.

    Après quelques premiers moments de pause, l'Assemblée Générale de Gens de France étant terminée, les participants eurent la chance d'écouter une excellente conférence de Pierre de Meuse : « Le Sacre ». Pierre de Meuse en donnera peut-être un jour une version rédigée pour les lecteurs de Lafautearousseau.

    Vint ensuite le temps d’un grand nombre de conversations particulières avec les Princes ou entre participants à cette rencontre, conversations longtemps prolongées, autour d’un buffet convivial très réussi dont tout le mérite revient à la princesse Philomena.  

    Une délégation de 12 jeunes militants de la Fédération Ile-de-France d’Action française ont aidé à l’organisation de l’ensemble de la réunion et avant le feu d’artifice final, les Princes ont tenu à remercier chacun des volontaires, qui avaient accepté de bousculer leur emploi du temps personnel, estudiantin ou professionnel pour se mettre à leur service.

    Lafautearousseau était bien-entendu au rendez-vous de Gens de France. On notait ainsi la présence de Jean Gugliotta, M. et Mme Jean-Louis Hueber, Paul Léonetti et Gérard Pol, auxquels nous associerons Pierre et Catherine de Meuse qui, tous deux, collaborent à notre site, ainsi que Philippe de Saint Robert qui nous a, en plusieurs occasions, manifesté ses encouragements et son soutien. Outre son œuvre littéraire et politique importante, on sait qu’il fut Commissaire général de la langue française.

    Un magnifique feu d’artifice tiré depuis le Domaine Royal en l’honneur des cinq cents ans du beffroi de Dreux a clôturé cet après-midi autour des Princes que tous ont chaleureusement remerciés.  Lafautearousseau 

     

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    La Princesse Philomena ouvrant l'Assemblée Générale de Gens de France

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    Pierre de Meuse au cours de sa conférence

  • Au PS, rien de nouveau. Ah, si ! Une piscine...

     

    Mur-bleu gds.jpgLe PS, vous savez, c'est ce parti en pleine déliquescence, aux permanences vides et au nombre de candidats à on ne sait trop quoi inversement proportionnel à la quantité d'adhérents et de militants. Une sorte d'armée mexicaine, quoi, avec plus de généraux que de soldats, mais aussi où, pour parodier Prévert et ses « feuilles mortes », les condamnés et les élus « en délicatesse » avec la Justice se ramassent à la pelle; la dernière en date, étant, dans la région provençale, Sylvie Andrieux : définitivement condamnée par la Cour de Cassation à un an de prison ferme, elle vient enfin de démissionner de l'Assemblée nationale, où elle siégeait toujours, mais si !

    Mais il ne se passe bien sûr pas que cela, au PS, en Provence.  Voilà qu'on a appris quelque chose de nouveau, il y a quelques jours, à propos de Samia Ghali, élue des archi-pauvres quartiers Nord mais qui vit dans le luxueux secteur Corniche/Roucas Blanc, et qui vient de faire « valider » sa piscine illégale par un tour de passepasse sur lequel il n'est pas inintéressant de revenir...

    Le parquet national financier, dans une enquête préliminaire qu'il vient d'ouvrir, s’intéresse notamment aux conditions d’achat de la villa marseillaise de Samia Ghali parce que, parmi les étrangetés du dossier, une piscine construite illégalement et promise à la destruction a miraculeusement été sauvée. Les mauvaises langues - pensez !... - ont immédiatement parlé de piscines à vagues, piscine à remous et autres gentillesses...

    La Cour d’Appel d’Aix-en-Provence avait pourtant bel et bien ordonné sa démolition, mais, en cette période de Noël, que se passe-t-il ? Le Petit Jésus existerait-il donc vraiment ? Ô, mânes de Robespierre et de Marat ! Quelle horreur épouvantable ! Et il aurait déposé chez Samia Ghali, au pied de la crèche (non, pardon, du sapin : on ne fait pas de crèches chez les laïcards, voyons ! revoyez vos classiques !) il aurait, donc, déposé, un joli cadeau pour la sénatrice riche des quartiers pauvres : l'annulation de l'arrêt de la Cour d'Appel ! Et dire qu'il y en a qui persistent à ne pas croire en Dieu... Quelle ingratitude ! 

    Rapide rappel de l'affaire : c'est un garagiste marseillais qui a vendu à Samia Ghali et à son époux (le citoyen Dumontel) sa villa du Roucas-Blanc, située dans un espace boisé classé. Comme le garagiste avait construit une piscine illégalement, il avait été condamné en 2005 à démolir sa piscine sous astreinte de 75 € par jour de retard. La cour d'appel confirma le jugement, l'astreinte atteignant alors 193 000 €, mais le garagiste avait engagé un recours pour obtenir une remise de cette astreinte.  

    Entretemps, la villa avait été vendue pour 1,3 million d'€, les acheteurs s'engageant dans l'acte notarié à faire « leur » le problème de l'astreinte. Ils demanderont ensuite une régularisation de la construction, qu'ils obtiendront en 2013 via la modification du Plan local d'urbanisme (PLU).

    Tout est évidemment plus facile à une sénatrice qu'à un citoyen lambda : dédions donc ce tour de passe-passe, ou de magie républicaine, aux milliers de simples citoyens, travailleurs, entrepreneurs et autres qui se débattent sans fin, empêtrés dans les griffes de notre sur-administration kafkaïenne - en même temps qu'ubuesque - et de ses 420.000 lois, décrets, normes et règlements divers (en attendant ceux qui arrivent...).

    De source judiciaire, on précise que c'est sur la base du rapport privé d'un géologue - rapport « non judiciaire et non contradictoire » - que les époux Ghali-Dumontel auraient obtenu la régularisation. « L’État s'est montré parfois bien plus pointilleux », dit cette même source judiciaire, qui relève « une complaisance qu'on ne retrouve pas dans des dossiers plus anonymes ». Faut-il y voir quelque passe-droit ?  

    Evidemment, la sénatrice riche des quartiers pauvres crie au « harcèlement ». Elle n'en est pas encore, comme Cahuzac, à jurer devant la représentation nationale (« les yeux dans les yeux et le botox dans le front », comme dit Canteloup...) qu'elle n'a rien demandé, mais, alors, absolument rien, mais, on le sait bien, avec notre Pays légal très largement corrompu, il faut s'attendre à tout... 

    Une enquête du parquet national financier a bien été ouverte sur ce dossier. Que dira-t-elle ? La décision a été mise en délibéré au 17 janvier. 

  • Éducation nationale, la chute finale

     

    par Jean Aymard

    Le système d’enseignement français a touché le fond avec le règne ubuesque de Mme Vallaud-Belkacem à la tête de ce qui fut l’honorable Instruction Publique devenue Éducation Nationale. Comment cette personne a-t-elle pu être supportée par les corps constitués de cette institution qui suscita naguère l’admiration du monde entier ?

     

    En 1980, un directeur de l’ENS Ulm fut nommé par Raymond Barre, alors Premier Ministre de la France. Ce nouveau directeur (appelons le X) était un archicube scientifique, mais dont la renommée dans sa partie n’était notoirement pas à la hauteur du prestige de la grande ENS Ulm, à l’autorité unanimement reconnue bien au-delà de l’Hexagone. Une sourde protestation feutrée courut dans la sphère maths-physique. Des pétitions circulèrent, la presse à scandales fut discrètement sollicitée.

    L’écho de ce désordre parvint à Raymond Barre qui prit conscience, que sa propre fonction pouvait en sortir ternie, et que le président Giscard d’Estaing lui-même risquait d’en être éclaboussé à 18 mois des élections présidentielles !

    Alors Raymond Barre fit le nécessaire pour éteindre l’incendie près de s’emballer. Il obtint que s’effaçât X, qui accepta un poste de compensation convenable, loin des projecteurs médiatiques.

    Pourtant, étant aussi diplômé que ceux qui exigeaient son départ, sa position était juridiquement forte et il aurait pu résister. Il était trop intelligent pour s’abaisser à cela. A sa place fut nommé un directeur à l’autorité scientifique incontestée, et personne ne parla plus jamais de l’affaire.

    Avec Mme Vallaud-Belkacem, nous tombons dans un tout autre univers. Pour le cas précédent, nous étions dans Le Misanthrope de Molière, dans le grand monde de la haute noblesse d’épée, Oronte n’est ni Vadius ni Trissotin.

    Depuis Mme Vallaud-Belkacem, à la place d’Oronte, nous avons eu droit à Diafoirus et aux Fourberies de Scapin et ses peu glorieux coups de bâton, mâtinées des plus piètres, Précieuses Ridicules !

    Et malgré cette dégringolade où la dignité en prend un vieux coup, point de rébellion ! Point d’incendie qui menace à l’horizon ! Avec l’affaire X, l’orage en gestation ne venait que d’un conflit dans le champ clos de la Haute Science, un affrontement dans l’honneur entre une nouvelle noblesse de robe et une ancienne noblesse d’épée jalouse de ses prérogatives gagnées de haute lutte au fil de belles avancées scientifiques.

    Tandis qu’avec Mme Vallaud-Belkacem devenue ministre donc « grand maître (ou maîtresse ?) de l’université », on se retrouve brutalement dans la fosse aux farces de bas étage ! Le ridicule de cette nomination aurait dû tuer l’intéressée et rejaillir vilainement sur l’ensemble de l’auguste institution….

    Quand on pense que cette Mme Vallaud-Belkacem était la supérieure hiérarchique des membres de l’Institut des Hautes Etudes Scientifiques, elle qui se distingua, devant un parterre peu choisi de spectateurs de petit niveau intellectuel, en avouant ne pas savoir ce qu’est une hypoténuse ! (et encore, le journaliste eut la délicatesse et le savoir-vivre de ne pas lui demander d’épeler le mot….). La plus cruelle des Maximes de notre grand moraliste venait toute seule à l’esprit :

    « Le ridicule déshonore plus que le déshonneur  »

    Et l’institution, ridiculisée, traînée dans la fange intellectuelle, qui ne réagit même pas ! Aucune voix ne s’éleva, ni dans la presse ni au sein de l’Académie des Sciences, pour dénoncer cette pantalonnade, la mascarade de cette pécore ignorante et inculte commandant à tous ces vénérables savants ! On ne pouvait pas ne pas penser à Mme Ceausescu qui, quelle que soit la discipline, se faisait systématiquement nommer docteur honoris causa de toutes les universités roumaines qu’elle visitait !

    Cette Institution qui avait déjà, toute honte bue, enduré en silence les dérisoires et débiles « Journées de la Jupe » et la bouffonnerie de la « théorie du genre » X aurait eu beau jeu d’opposer l’honorabilité de sa mésaventure au déshonneur de cette absence de réaction devant l’inacceptable, que dis-je, devant l’arrogance de l’ignorance revendiquée !

    Cette comparaison nous dispensera d’en dire davantage, et elle éclaire de la plus implacable logique la déconfiture de notre soi-disant éducation dite nationale dans les instances d‘évaluation à l’échelle internationale. On ne peut pas tomber plus bas. 

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  • PARIS : OLIVIER DARD AU CERCLE DE FLORE, C'EST AUJOURD'HUI VENDREDI 16 DECEMBRE

     

    arton11267.pngA Paris, demain, vendredi 16 décembre à 19h30, ne manquez pas le prochain Cercle de Flore.

    Le professeur Olivier Dard, historien français, agrégé, docteur en histoire contemporaine et professeur à l’université Paris-Sorbonne (Paris IV), parlera des dissidents de l’Action française à l’occasion de la réédition des « dissidents de l’Action française » de Paul Sérant.  

    Vendredi 16 décembre 2016, à 19h30

    10 rue Croix des Petits Champs 75001 Paris, Escalier A, 2 ème étage

    M° Palais-Royal

    PAF : 3€ , gratuité pour les adhérents.

    cercle_du_flore_141216.png

  • Pas de crèche cette année en Mairie d'Avignon ...

    Le Christkindelsmärik à Strasbourg 

     

    3578948983.jpgNaguère, du temps de Marie-Josée Roig, qui dirigeait la précédente municipalité, la crèche de Noël occupait environ cinquante mètres carrés dans l'Hôtel de Ville, et le Marché de Noël, place de l'Horloge, était devenu le quatrième Marché de Noël de France (80% des exposants étant des commerçants vauclusiens et 100% des régionaux).

    Mais, cela, c'était « avant ». Avant que Cécile Helle, avec 47,5 des voix, ne remporte une mairie pour laquelle les votes des droites totalisaient 52,5% des voix.

    La droite la plus bête du monde (il est vrai que la gauche la rattrape à très, très grande vitesse, genre TGV : voyez sa pitoyable primaire...) a donc préféré laisser une mairie qui lui tendait les bras (comme dans presque tout le Vaucluse) à Cécile Helle, membre du PS.

    Et celle-ci fait partie de la branche plutôt dure, plutôt sectaire de la gauche. Pour Noël, l'occasion était trop belle de ne pas faire encore un pas de plus dans tout ce qui peut favoriser l'effacement des racines chrétiennes de la France : exit, donc, la crèche, et sous le boisseau, le marché de Noël. Remarquez, cela se passe dans bien d'autres villes de France, alors que certaines autres mairies « de gauche », comme Strasbourg, maintiennent la tradition (il est vrai qu'à Strasbourg, si le maire - lui aussi "de gauche" dans une ville qui vote "à droite" - supprimait le Christkindelsmärik, le Marché de Noël dit « de l'Enfant Jésus », ce serait l'émeute assurée !). 

    Mais, en Avignon, le contexte est un peu différent. C'est là, par exemple, que sévit l'imbuvable Olivier Py, directeur du non moins imbuvable festival d'Avignon, encensé par tout ce que notre pays compte de bobos/gauchos, qui se pâment devant ce qu'ils pensent être de l'art mais qui ne l'est que pour eux, et qui est devenu, au fil des ans, un immense défouloir où éructe avec droit de cité (des Papes !) tout ce qu'il y a de loufoque, de mauvais goût, de vulgaire; à de si rarissimes exceptions près...

    Cet Olivier Py avait même dit qu'il quitterait Avignon avec le festival si le FN l'emportait. Comme si le festival lui appartenait ! Quel dommage, d'ailleurs, que ce n'ait pas été le cas. Hors toute considération de politique politicienne, la ville aurait été débarrassée et du grand foutoir qu'est devenu un festival pourtant plein de réelles promesses à ses débuts et de son directeur haineux et sectaire, ou bête et méchant, comme on voudra.

    Tout ce petit monde, qui fera risette aux musulmans à la première occasion est, évidemment, réuni pour porter un coup d'épingle supplémentaire au christianisme et à nos traditions multiséculaires. Qu'on se rassure, l'un et les autres n'en sont plus à cela près, et s'en relèveront.

    Mais, comme on l'a déjà dit ici*, on ne prendra au sérieux ces gens qui veulent déchristianiser Noël et ôter de l'espace public tous les signes qui rappellent le christianisme qu'à une condition : qu'ils aillent au bout de leur logique, et qu'ils soient au travail dès 8 heures du matin, ou plus tôt (selon l'emploi) les jours de Noël, de Pâques, de l'Ascension, du 15 août. Là, on les croira, le jour où les libres-penseurs iront au turbin le jeudi de l'Ascension, le jour où les bouffeurs de curés iront au charbon les lundis de Pâques et de Pentecôte, le jour où les « profs de gauche » feront cours à leurs élèves le dimanche matin !

    Au fait, Cécile, et ta Mairie, tu l'ouvres, le 25 décembre ? A quelle heure ? 

     
  • Vincent Peillon : l'un des Grands Prêtres de la Nouvelle Religion Républicaine entre en campagne

    Dans son cas, pas de discussion, d'hésitation, d'incertitude : c'est l'adversaire pur, l'ennemi déclaré

     

    grain de sel.jpgDès l'annonce de sa candidature à la primaire de la  gauche, il l'a dit et redit, sur tous les plateaux télé et devant les micros de toutes les radios : « Notre identité, c'est la République ».

    Avec le retour de ce Grand Prêtre fanatique de la Révolution, ce sont tous les grands ancêtres, Robespierre et Saint Just en tête, qui reviennent en force, et c'est Clemenceau aussi, qui disait - avec raison - que la Révolution était « un  bloc » et qu'elle n'était pas terminée.

    Et le court extrait que vous lisez sur le montage ci dessous est tiré du livre de Vincent Peillon, La Révolution française n’est pas terminée (Seuil, 2008) :

    2635102353.jpg

    Ecoutez les douze minutes du montage suivant (d'ailleurs, assez mal fait, et assez désagréable, dans la forme...) : vous y entendrez un Peillon totalement anti-catholique, et désireux de détruire la religion traditionnelle de la France pour la remplacer par une religion républicaine : 

     

     

    Et vous verrez qu'il parle exactement comme Viviani, devenu un obscur méconnu aujourd'hui.

    Le 8 novembre 1906, Viviani (co-fondateur de « L'Humanité » et président du Conseil lors de la déclaration de la guerre de 1914) prononça ce discours brutal (extraits), à la tribune de l’Assemblée nationale : révélateur !... 
     
    « ...Nous sommesrepublique ideologique.JPG chargés de préserver de toute atteinte le patrimoine de la Révolution... Nous nous présentons ici portant en nos mains, en outre des traditions républicaines, ces traditions françaises attestées par des siècles de combat où, peu à peu, l’esprit laïque s’est dérobé aux étreintes de la société religieuse...

    ...Nous sommes face à face avec l’Église catholique...

    ...Au-dessus de ce combat d’un jour, n’est-il pas vrai que se rencontre une fois de plus ce conflit formidable où le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel se disputent des prérogatives souveraines, essayant, en s’arrachant les consciences, de garder jusqu’au bout la direction de l’humanité ?...

    ...La vérité, c’est que se rencontrent ici... la société fondée sur la volonté de l’homme et la société fondée sur la volonté de Dieu...

    ...Les Congrégations et l’Église ne nous menacent pas seulement par leurs agissements, mais par la propagation de la foi...

    ...Nous avons arraché les consciences à la croyance. Lorsqu'un misérable, fatigué du poids du jour, ployait les genoux, nous lui avons dit que derrière les nuages, il n'y avait que des chimères.

    Ensemble, d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des étoiles qu'on ne rallumera plus...

    ...La neutralité fut toujours un mensonge.

    Nous n'avons jamais eu d'autre dessein que de faire une université antireligieuse... de façon active, militante, belliqueuse...

    ...Nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d'irreligion; nous avons arraché la conscience humaine à la croyance...

    ...Ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus...

    ...Nous ne sommes pas seulement en présence des congrégations, nous sommes en face de l'Eglise Catholique, pour la combattre, pour lui livrer une guerre d'extermination...» 

    Chantal Delsol a raison : quand Vincent Peillon, ex-ministre de l'éducation nationale, déclare « qu'il faut arracher l'élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social », quand il concocte une charte de la laïcité obligatoire, « il est dans le rôle parfait d'un idéologue un peu daté, persuadé que l'état peut éduquer les enfants à la place des parents et en faire un bataillon de petits soldats à son service et à sa solde. Il ne faut pas hésiter à le dire : c'est du fascisme. Ce n'est pas parce que Monsieur Peillon parle au nom des Lumières qu'il peut tout se permettre. Arracher l'enfant à l'influence de sa famille pour le mettre sous influence étatique, c'est meurtrier de toute façon, quelle que soit l'idéologie au nom de laquelle on le fait. Devant cela, nous n'avons plus qu'à entrer en dissidence...» 

  • Lettre au camarade Macron ... Tu es progressiste ? Moi non plus

     

    Par Jérôme Leroy 

    Sans-doute, l'argumentation ici utilisée ne tient-elle pas intégralement debout. On y sent un certain relent « de gauche (non-bobo) » qui est la marque de Jérôme Leroy. Lequel écrit tout de même dans Causeur. Il y est même rédacteur en chef culture. Si néanmoins, vous aimez le style, bon et libre, l'esprit dégagé des poncifs, la verdeur du ton, la franchise de l'expression, l'humour jusqu'à la drôlerie, alors vous apprécierez cette lettre à Macron - qui fut un tantinet ridicule le week-end dernier. Dans cette lettre à Macron [Causeur 12.12] tout est dit de lui, nous semble-t-il. En tout cas l'essentiel. Ainsi, après Peillon - l'ennemi clair et net - voici donc le deuxième candidat à la présidentielle dont Lafautearousseau aura eu à traiter aujourd'hui. Celui-ci a la particularité d'avoir curieusement déclaré, sitôt après sa prise de fonction de ministre de l'Economie de François Hollande, que ce qu'il manque à la France, c'est un roi ; qu'aucun pouvoir comparable n'existe au sommet de l'Etat ; que la fonction y est inoccupée, etc.  Bref, siège vide à l'Elysée ... Hélas, les vues politiques et sociétales d'Emmanuel Macron, du moins telles qu'il en brosse les contours, n'ont que peu à voir avec l'esprit capétien. Lui non plus ne devrait pas avoir nos voix, notre soutien, etc.   Lafautearousseau 

     

    Cher camarade Macron,

    Je t’écris une lettre, pas comme Boris Vian l’avait fait au président dans le Déserteur car tu n’es pas encore président, même si tes dents néo-libérales rayent le parquet de tes ambitions. Non, je t’écris une lettre comme au candidat chouchou des médias qui aiment en général deux choses : le neuf et le moderne. Le problème, c’est que tu n’es pas neuf, ni très moderne. Tu n’es pas neuf, car tu as connu aussi bien l’ENA que la grande banque dans laquelle tu as pantouflé dans une tradition éminemment française qui consiste à ce que les contribuables paient tes études avant que tu puisses faire profiter le privé de ce que tu as appris avec nos sous. Tu n’es pas neuf non plus puisque tu as tout de même connu quelques postes assez élevés dans le domaine du pouvoir, sans jamais être élu. Et ce pouvoir qui t’avait fait roi, tu l’as trahi en beauté. La trahison, en politique, là aussi, c’est une tradition très ancienne.

    Jeune et fier…

    Quant à la modernité, tu recycles de vieilles idées libérales auxquelles tu ajoutes une pincée de « transition numérique » et de « transition écologique », histoire de repeindre aux couleurs du « green washing »  la catastrophe écologique en cours et de remplacer le métier de l’artisan tisserand avant les manufactures qui travaillait à domicile par le poste informatique du concepteur graphiste seul dans son appartement au loyer hyperbolique.

    Mais qu’importe, tu es moderne, forcément moderne parce que tu es jeune. On nous le répète à l’envi. Mais tu sais, Marion Maréchal-Le Pen aussi est jeune et si la jeunesse était une garantie de ce progressisme que tu invoques à tout instant comme pour t’en convaincre, ça se saurait. Léon Blum, tu te souviens, ou même François Mitterrand avaient la soixantaine bien sonnée quand ils ont, pour le coup, très concrètement changé la vie de millions de personnes que l’on n’avait pas peur alors d’appeler travailleurs en leur donnant quelques acquis sociaux aussi négligeables que les congés payés, la retraite, la réduction du temps de travail, des droits démocratiques aux sein des entreprises, la démocratie ne se résumant pas, je te le rappelle, à glisser un bulletin dans l’urne une fois tous les deux ou trois ans.

    La voix, ça se travaille

    Je reconnais sans peine que tu as remporté un beau succès ce dimanche à la porte de Versailles et la sincérité des tes militants n’est pas en cause. Après tout, si tu soulèves un tel enthousiasme, c’est qu’un bon nombre de nos concitoyens ont le sentiment de vivre dans une société bloquée. Et puis, au moins contrairement à Fillon, tu as les avantages de ton défaut. Tu es libéral, et tu l’es jusqu’au bout. Tu ne viendras pas faire de l’interventionnisme dans le domaine économique mais tu ne viendras pas non plus en faire dans la manière dont on souhaite vivre sa famille, ses amours, sa religion ou son absence de religion, son désir de fumer de l’herbe qui fait rire ou de mourir dans la dignité. Mais pour le reste, vraiment, tu crois que le blairisme à la sauce Anthony Giddens,  qui  fait maintenant disparaître en Europe la social-démocratie muée en social-libéralisme, va changer quelque chose aux inégalités qui se creusent et aux crispations identitaires qui en résultent ?

    Une dernière chose, à la fin de ton meeting, tu t’es mis à hurler. Vraiment hurler. Ça ne se fait pas. Je ne sais pas ce qui s’est passé mais je voudrais que tu saches que la voix, ça se travaille. N’importe quel prof te le dira, n’importe quel manifestant avec un mégaphone, n’importe quel conseiller départemental en campagne, n’importe quel ouvrier syndicaliste prenant la parole sur le piquet de grève devant une usine délocalisable Quand vas-tu aller faire un tour chez eux, tiens, ils existent même s’ils ne sont ni jeunes, ni modernes ?

     

     

    Quand tu as hurlé, donc, ce que tu croyais être de la puissance s’est mué en hystérie masculine (la pire). Tu as dû sentir l’adrénaline monter mais l’adrénaline, ça se contrôle, comme l’ivresse ou alors, ce qui est probable,  c’est tu n’es pas encore fait pour le job. La forme est performative en politique, surtout dans la Vème république, elle dit ce que tu es, ce que tu fais, encore plus que le fond. Et ce que tu es, ta voix donc tes nerfs l’ont trahi : tu es un banquier d’affaire ou un haut fonx de Bercy, plus habitué aux conjurations feutrées et antisociales des faiseurs d’argent qu’au rôle de tribun de ta plèbe d’auto-entrepreneurs aliénés/connectés.

    Je confie cette lettre à la Poste. Elle était en grève cette semaine, parce que ce n’est pas très drôle d’être un service public soumis à des critères de rentabilité comme n’importe quelle entreprise, alors qu’elle est précisément l’exemple, la Poste,  comme la Santé, que tout ne peut pas être soumis aux lois du marché parce qu’il arrive, à l’occasion, que des hommes rendent à leurs semblables des services qui ne sont pas forcément rentables.

    Tu parles beaucoup du libre choix, alors c’est très librement que je te dis que je ne te choisirai pas.

    Avec toute ma sympathie progressiste.   

    Jérôme Leroy
    Ecrivain et rédacteur en chef culture de Causeur

  • La Semaine de Magistro, une tribune d'information civique et politique

     

    La  Semaine de MAGISTRO Adossée à des fondamentaux politiques avérés, Magistro, une tribune critique de bon sens, raisonnée et libre, d'information civique et politique. [12.12]

    A tout un chacun

    Marc DUGOIS   Avocat, consultant  Les normes ont remplacé les règles

    Du côté des élites  

    François BROCHE   Journaliste, historien   Debray l'idolâtre (Castro)

    Charles GAVE   Economiste, financier   Le crépuscule des démagogues

    Eric ZEMOUR   Journaliste politique   Ces « pédagogistes » de l’Éducation nationale qui ont cassé nos écoles et nos élèves

    En France

    Jean SALVAN   Officier, général de corps d'armée (2S)   Nous avons tout faux : persévérons !

    Ivan RIOUFOL   Journaliste politique   Les naufrageurs de l'Ecole pérorent encore

    Maxime TANDONNET   Haut fonctionnaire, ancien conseiller pour les affaires intérieures et l’immigration au cabinet du Président de la République   Le renoncement de François Hollande ou le signe d'une crise aiguë de la politique française

    Michel PINTON   Ancien Délégué général de l'UDF, Président de France-initiative   François Fillon l’homme qu’il nous faut ?

    De par le monde

    Renaud GIRARD   Journaliste, reporter de guerre, géopoliticien   Alep, Mossoul, les deux sièges

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