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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Livres & Actualité • Que Rome sauve Rome !

    Par Hilaire de Crémiers 

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    Cet homme est investi du souverain pontificat   

    Nul ne peut sortir d’une telle lecture sans frémir. Le pape François est, en fait, fort bien connu. Il a, bien sûr, sa manière d’être. Mais les apparences ne suffisent pas à qualifier un homme. Certes, cet homme est investi du souverain pontificat que tout catholique et que tout homme de bon sens ne peut que respecter. Il n’empêche : il est permis de comprendre, surtout dans une époque qui se flatte d’être transparente à l’information. Et les informations sont là. Ce livre n’est pas un réquisitoire. Il met bout à bout tous les épisodes de la vie de l’Église où Jorge Mario Bergoglio fut mêlé. L’ensemble est saisissant et donne une cohérence à un personnage dont on ne devinait pas au premier abord les motivations. Question de personnes, questions de stratégies ecclésiales, questions de gouvernement, questions de procédés et de procédures, questions de moralité et de doctrine, questions financières – car elles sont là prégnantes, plus que jamais –, questions d’autorité enfin qui est capitale, c’est le cas de le dire – car au nom de qui, en vertu de quoi s’exerce cette autorité –, tous ces points sont abordés. Rien n’est avancé qui ne soit prouvé, archi-prouvé. Il est de fait que l’Église est en proie à une division profonde sur l’objet même de sa foi et de sa morale. Au dernier synode dit des jeunes, le lobby LGBT a réussi à s’imposer ! Il y a longtemps qu’un clan était prêt à tout pour prendre le pouvoir, c’est fort bien expliqué dans le livre ; et quel clan ! L’astuce, comme toujours, est qu’une fois le pouvoir pris, il devient facile de traiter celui qui s’en tient à sa vocation première, de rebelle au cœur et à l’esprit fermés. Mgr Vigano en sait quelque chose et tout prélat ou prêtre qui ose s’étonner. Un peu fourbe ? Allons ! Comme disait l’autre, on nous fait le coup de « l’escorbarderie ». Cependant, le catholique est d’abord libre, avec tout le respect qu’il doit à la personne.   ■ 

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    Le pape dictateur, L’histoire cachée du pontificat, Henry Sire, Presses de la Délivrance, 22 €.

    Hilaire de Crémiers

  • Cinéma • Deux fils

    Par Guilhem de Tarlé 

    A l’affiche : Deux fils, un film de Félix Moati, avec Benoît Poelvoorde (le père), Vincent Lacoste et Mathieu Capella (les deux fils).

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    Un film à fuir… peut-être d’ailleurs avec la mère…

    Deux fils, une « comédie dramatique », comme ils disent… Ce qui est « dramatique » c’est d’oser nous présenter un tel torchon !

    Je crois qu’il s’agit de la première réalisation de Félix Moati, et je m’en souviendrai.

    benoit-poelvoorde-a-l-affiche-de-deux-fils-je-ne-suis-pas-programme-pour-etre-pere__445866_.jpgDe même que dorénavant j'éviterai les films dans lesquels sévit Benoit Poelvoorde (Photo). J'aurais dû « non voir » les 3 précédents Saint AmourRockn'roll et Le grand bain... cela en fera 4...

    Ce n'est rien de dire que nous nous sommes « ennuyés », et j'invite ceux qui me lisent à choisir dans leur vocabulaire le terme le plus approprié.

    3272photo1.jpgC’est un moment de la vie d'une famille monoparentale, un père et ses deux fils.

    J'envie la mère qui, encore cette fois-ci, « s'est barrée ». C’est d’ailleurs la nouvelle mode, ce sont les femmes qui quittent le domicile conjugal, abandonnant mari et enfants. En l’occurrence, elle est partie avant le début du film et, ce faisant, je ne lui donne pas tort puisqu’elle s'est épargnée cette longue heure et demie ou il ne se passe rien d'autre que quelques flirts, avec des propos à mi-voix et des images mal éclairées.

    Bref, un film à fuir… peut-être d’ailleurs avec la mère… mais ça, ce serait une autre histoire.   

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.

  • Au Cinéma : Saint Omer, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgA l’affiche : Saint Omer, un film français, le premier long-métrage d’Alice Diop, avec  Guslagie Malanda (Laurence Coly, alias Fabienne Kabou), Kayije Kagame (Rama, romancière), Valérie Dréville (la Présidente de la Cour d’assise) et Aurélia Petit (l’avocat de Laurence Coly).

    Contrairement à mon épouse, je n'ai aucun souvenir de cette "histoire vraie", le corps d’une petite Adelaïde, âgée de 15 mois, retrouvé en novembre 2013 sur la plage de Berk-sur-mer, et la condamnation de sa mère, Fabienne Kabou, pour infanticide en 2017.
    C'est le drame d'un déni de grossesse et peut-être d'un refus de maternité.

    Le spectateur a quitté la salle de cinéma pour la Cour d'assise de Saint Omer et se retrouver à l’audience, peut-être même, s’il n’est pas « récusé », parmi les jurés.
    Ce long-métrage est un docufiction, ou plutôt une fiction documentaire, fiction avec le personnage inventé de Rama, une romancière, sans doute la documentariste elle-même, Alice Diop, qui a effectivement assisté à ce procès.

    A vrai dire, cette intervenante déconcerte qui vole la vedette à l’accusée avec je ne sais quelle référence littéraire, beaucoup trop intellectuelle pour moi, qui va de Marguerite Duras à Médée, même si c’est celui de Pasolini. Dommage ! la réalisatrice aurait dû s’intéresser davantage à l’accusée, sénégalaise qui, malgré sa parfaite intégration apparente et son français impeccable, refuse d’assumer la responsabilité de son meurtre en évoquant ses relations avec sa mère restée au Sénégal, ses « voix » et ses « visions » et la nécessité de protéger son enfant de la « malveillance ». On a dit d’elle qu’elle était "une mère qui avait offert sa fille à la mer...".

    Quant à Son avocate, elle nous a passionné dans un autre registre, qui parle desguilhem de tarlé.jpg relations inextricables de la mère et de l’enfant durant la grossesse, et des « traces » évidentes de la mère dans l’enfant, mais aussi de celles de l’enfant dans la mère après la naissance…

    Réflexion à méditer qui donne à penser que tout n’est peut-être pas à jeter chez Alice Diop, réalisatrice connue par ailleurs pour ses documentaires et son militantisme contre les « violences policières » et pour la « diversité ».

  • Au Cinéma : Dalva, par Guilhem de Tarlé

    Dalva - film 2023 - AlloCiné

    A l’affiche : Dalva, un film belge d’Emmanuelle Nicot, avec Zelda Samson (Dalva, une petite fille de 12 ans), Jean-Louis Coulloc’h (Jacques, son père), Sandrine (Marina, sa mère), Alexis Manetti (Jayde, l’éducateur en foyer).

    C’est un véritable soupir de soulagement que poussa mon épouse à la dernière image de ce qu’elle juge comme un « bon film », et peut-être n’a-t-elle pas tort au vu des récompenses nombreuses qui lui sont attribuées dans divers festivals.

    Je ne partage pas cet enthousiasme en regard des photos très souvent trop sombres, et des dialogues mal articulés prononcés à voix basse. Certes le sujet de cette fille en préadolescence qui se prend pour une femme se prêtait à une atmosphère lugubre. Je ne suis pourtant pas convaincu par la mise en scène qui raconte la fin de l’histoire en se contentant de faire allusion à ce qui s’est passé avant. Suggérer permet trop souvent d’éviter de raconter l’envers du décor, jeter un voile sur ce qui n’est pas réaliste. Comment cette enfant a-t-elle pu vivre aussi longtemps en dehors des contraintes quotidiennes et loin des yeux de la société qui l’entoure ? Précisément comment n’a-t-elle jamais eu l’occasion de jeter un regard sur son environnement, en s’enfermant dans son placard comme sur une île déserte ?

    Je suis simpliste et j’ai besoin de voir les points sur le i pour croire en la faisabilité de la chose ; je n’ai pas l’imagination suffisante pour imaginer l’inimaginable.

    En outre Dalva est victime de deux crimes, dont le premier – le départ de sa mère – est évacué comme de rien… et pourtant ceux-ci ne font-ils pas d’abord le procès de notre époque qui promeut la séparation facile et laisse les enfants se perdre dans des familles décomposées ?
    Malheureusement, je ne vois même pas qu’Emmanuelle Nicot veuille le « suggérer ».

    J’en suis désolé devant les thuriféraires, son « coup d’essai » - puisqu’il s’agit d’un « premier long-métrage » - n’est pas un « coup de maître ».

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Sociaux parce que royalistes !

    1784 : Naissance d'Alban de Villeneuve Bargemon

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    Il est sans conteste l'un des pionniers du magnifique mouvement des royalistes sociaux au XIXème siècle :

     

     (le scripte de cette vidéo ici : https://www.actionroyaliste.fr/le-precurseur-de-la-justice-sociale-alban-de-villeneuve-bargemont/)

     

     

    Avec Albert de Mun, voir l'Éphéméride du 6 octobre), La Tour du Pin (voir l'Éphéméride du 1er avril), Le Play (voir l'Éphéméride du 5 avril) et d'autres, il fait partie de ces Légitimistes trop souvent ignorés aujourd'hui, et injustement traités, à qui Michel Mourre a rendu justice, dans son Dictionnaire encyclopédique d’Histoire, article Légitimistes (page 2624, extrait) :

    "…Ce serait faire une caricature que de représenter tous les légitimistes comme des nostalgiques du passé, fermés aux problèmes de leur temps ; bien au contraire, ils furent les premiers, avec les socialistes, à dénoncer les méfaits du capitalisme sauvage. Villeneuve-Bargemon, dans son Traité d’économie politique chrétienne (1834) et Villermé, dans sa grande enquête de 1840 sur la condition ouvrière, furent les précurseurs du catholicisme social. Bénéficiant de la confiance d’une grande partie des masses rurales, les légitimistes firent campagne, souvent en liaison avec les républicains, contre le régime électoral censitaire de la Monarchie de Juillet. Leur force électorale se manifesta après la Révolution de 1848, avec 100 élus à l’Assemblée constituante (avril 1848) et 200 à l’Assemblée législative (mai 1849). Cédant à l’affolement suscité par l’émeute socialiste de juin 1848, la plupart des députés légitimistes se réunirent avec les orléanistes dans le "parti de l’Ordre" . Fermement hostiles au coup d’Etat du 2 décembre et au second Empire, ils apparurent, après les défaites de 1870, comme les hommes de l’ordre et de la paix et eurent de nouveau près de 200 élus à l’Assemblée nationale élue en février 1871.

    Ils incarnaient toujours la vieille France rurale, mais, avec Albert de Mun et La Tour du Pin, ils continuaient aussi à affirmer leurs préoccupations sociales et leur soucis de défendre les ouvriers contre les abus du capitalisme..."

  • Éphéméride du 5 septembre

    1638 : Naissance du futur Louis XIV (ici, sa statue équestre, en empereur romain, Promenade du Peyrou de Montpellier)

     

     

     

     

     

    1534 : Jacques Cartier revient de sa première expédition au Canada  

     

    Né à Saint-Malo, en 1491, Jacques Cartier, issu d'une modeste famille de pêcheurs terre-neuvas, souhaite trouver la route du Nord pour atteindre les Indes sans passer par la longue et périlleuse route du Sud. Il réussit à convaincre François 1er, et appareille le 20 avril 1534. Après Terre-Neuve, Cartier aborde sur la côte qui longe le golfe du Saint-Laurent.

    Il est accueilli par des Indiens avec qui il échange des cadeaux, et plante une croix portant l'écusson du roi de France. L'approche de l'hiver l'oblige à rebrousser chemin: il rentre en France avec deux Indiens qu'il présente à la cour.  

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    Manoir musée Jacques Cartier, Limoëlou :
     
     
     

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    1638 : Naissance du futur Louis XIV

     

    Né à Saint-Germain-en-Laye, Louis était désiré depuis longtemps : le mariage - en 1615 - de Louis XIII avec Anne d'Autriche n'avait en effet toujours pas donné d'héritier au trône de France, 23 ans plus tard...
    Encore les parents n'eurent-ils que deux enfants, deux garçons : le second enfant du couple, Philippe, titré Duc d'Orléans, est à l'origine des représentants actuels de la Maison de France (voir l'Éphéméride du 21 septembre).

    Le règne de Louis XIV sera le plus long de l'histoire de France : 54 ans de règne personnel, de 1661 à 1715.

     

    Voltaire écrivit de lui, dans son Siècle de Louis XIV

     

    "Non seulement il se faisait de grandes choses sous son règne, mais encore c'était lui qui les faisait"...

     

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    Buste du Musée des Beaux-Arts de Dijon
      
     
    On a vu, dans l'Éphéméride du 1er septembre, un "bilan du règne", tracé par Jacques Bainville.
     
    On s'arrêtera ici sur un autre aspect important du règne de Louis XIV : fils de Louis XIII et petit-fils d'Henri IV - premier Bourbon régnant et donc fondateur, non pas de la maison des Bourbons mais de la dynastie régnante... - Louis XIV sera à l'origine de l'essaimage de cette dynastie hors de France : en Espagne d'abord, par la décision directe de Louis XIV, puis à Parme et à Naples, plus tard, par les jeux et hasards de la diplomatie, des mariages et des héritages...
     
    5 septembre,peguy,fouquet,vaux,louis xiv,cartier,percier et fontaine,auguste comte,lorraine,conscription,jourdan,sabatierDepuis 1500, en effet - et pour deux siècles !... - une guerre épuisante pour les deux pays opposa les Habsbourgs (possessions ci contre) et les rois de France : Charles Quint à François 1er, puis leurs fils Philippe II à Henri II et ainsi de suite. Or, en 1700, le dernier Habsbourg, Charles II, mourut à Madrid, sans enfants.
    Bien qu'ennemies, les deux familles s'étaient alliées plusieurs fois par mariage, le propre Louis XIV ayant épousé l'espagnole Marie-Thérèse, fille du précédent rois d'Espagne, Philippe IV (père de Charles II), lui-même marié à Élisabeth de France, fille d'Henri IV !...
    En 1700, à la mort sans héritier du dernier roi Habsbourg d'Espagne, toute la nation espagnole souhaitait un roi français, car c'était le gage de la conservation de l'empire colonial espagnol, et que l'ensemble Espagne/Colonies d'Amérique ne serait pas démembré.
    Charles II finit par se rallier à cette position et, par testament, offrit donc la couronne d'Espagne à un prince de la maison de Bourbon.
    Après avoir longuement réfléchi - car l'acceptation du testament équivalait à une guerre avec la Hollande et l'Angleterre - Louis XIV accepta le testament, jugeant qu'installer un Bourbon sur le trône d'Espagne assurait à la France une sécurité 5 septembre,peguy,fouquet,vaux,louis xiv,cartier,percier et fontaine,auguste comte,lorraine,conscription,jourdan,sabatierdéfinitive du côté des Pyrénées, cet avantage immense surpassant, de loin, tous autres inconvénients, et Jacques Bainville a bien expliqué les conséquences heureuses de ce bon choix
     
    Pour aller régner à Madrid, Louis XIV ne désigna bien sûr pas son fils, le duc de Bourgogne (appelé le Grand Dauphin), ni son premier petits-fils, le duc de Bretagne, qui devaient assurer la continuité de la dynastie en France; il désigna son deuxième petit-fils, le duc d'Anjou (ci contre), frère du duc de Bretagne et deuxième fils du Grand Dauphin : on connaît son mot fameux, "Messieurs, voici le roi d'Espagne", signifiant que le jeune prince, jusque là duc d'Anjou, devenait Philippe V d'Espagne, selon les voeux du dernier roi Charles III et de la nation espagnole.
     
    Philippe V se trouve donc être le fondateur de la dynastie des Bourbons d'Espagne, qui règne encore aujourd'hui à Madrid, et qui devait avoir une histoire très mouvementée (voir l'Éphéméride du 10 janvier) : pour y voir plus clair dans l'histoire de cette dynastie (parfois bien embrouillée !...) on se référera à notre dossier : Sur la prétendance de Louis-Alphonse de Bourbon
     
     
    En ce qui concerne les Bourbons de France, à la mort du dernier descendant direct de Louis XIV, le Comte de Chambord, et donc à l'extinction de la branche aînée des Bourbons, c'est la branche cadette, issue de Philippe, frère de Louis XIV et second fils de Louis XIII, titré duc d'Orléans, qui représente aujourd'hui la Maison de France...
     

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     À la naissance du prince Gaston, Dauphin de France, l'actuel Comte de Paris (au centre) est au côté de son père, le précédent Comte de Paris : trois générations, une même Famille, toujours prête pour le service de la France...

     

     

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    1661 : Chute de Fouquet

     

    Le Surintendant des Finances de Louis XIV est arrêté à Nantes par d'Artagnan, capitaine des Mousquetaires du roi.

    Fouquet menait une vie fastueuse dans le château de Vaux qu'il avait fait reconstruire après trois ans de surintendance.

    Colbert le détestait : la splendeur de la fête donnée le 17 août 1661 à Vaux (ci dessous) accéléra sa chute.

    Voltaire écrira :

     

    "Le 17 août, à 6 heures du soir, Fouquet était le roi de France, à 2 heures du matin, il n'était plus rien".

     

    La Caisse d'Épargne a toujours pour emblème l'écureuil des armes de Fouquet (dont la devise orgueilleuse était: "Quo non ascendet ?" : Jusqu'où ne montera-t-il pas ?...

     

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    1725 : Mariage de Louis XV et de Maria Leczynska
     
     
    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XIV, La régence et Louis XV:   
     
    "...On a dit qu'en choisissant pour Louis XV un parti modeste, en lui donnant pour femme Marie Leczinska, fille du roi détrôné de Pologne, le duc de Bourbon et Mme de Prie se proposaient de dominer la future reine. Il y a du vrai dans cette imputation, mais le choix était difficile puisqu'on avait en vain demandé la main d'une princesse anglaise.
     
    De plus Marie Leczinska avait ving
  • Éphéméride du 7 Octobre

    1666 : Début de la construction du Canal du Midi

     

     

     

     

     

    1337 : Début de la Guerre de Cent Ans  

     

    À l'abbaye de Westminster, le roi d'Angleterre, Édouard III, revendique officiellement le Trône de France, le contestant à son cousin, Philippe VI de Valois.

    Édouard III est le fils d'Isabelle (fille du roi de France Philippe le Bel) et du défunt roi d'Angleterre, Édouard II. Et les trois garçons du même Philippe le Bel viennent de régner, l'un après l'autre, sans postérité mâle : d'abord Louis X (le Hutin), puis Philippe V (le Long), en fin Charles IV (le Beau, comme son père).

    Comme le dit Jacques Bainville ce fut la fin de "l'honorable famille capétienne" qui, pendant 340  avait régné "de père en fils" (voir l'Éphéméride du 1er février).

    7 octobre,guerre de cent ans,cugnot,fardier,deux chevaux,canal du midi,riquet,louis xiv,charles viiMais c'est Philippe VI de Valois que les Grands du royaume ont choisi pour roi, en 1328, à la mort de Charles IV, et non le fils d'Isabelle, pourtant plus proche héritier de son grand-père que Philippe, un lointain cousin : les Français ne voulaient pas d'un roi Anglais, et là est la cause réelle et profonde de cette Guerre de Cent ans.

    Le roi d'Angleterre aura, cependant, attendu presque dix ans avant de manifester publiquement sa contestation.

    Les prétentions anglaises ne se concrétiseront finalement jamais, mais les choses semblèrent parfois désespérées pour la France, comme le montre la carte ci contre : au début de son règne, Charles VII Le Victorieux ou Le Bien Servi, qui devait justement mettre fin à cette Guerre, ne semblait vraiment pas en mesure de l'emporter. 

     

    http://duguesclin.free.fr/guerre_de_cent_ans/page/guerre_cent_ans.html 

    Et, dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Guerre de Cent ans (1/4) : premier effondrement" et les trois suivantes...

     

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    1461 : Mort de Jean Poton de Xaintrailles

     

    Les registres du Parlement de Bordeaux disent de lui :

    "Un des plus vaillants capitaines du royaume de France, qui fut cause avec La Hire de chasser les Anglais" (sur la mort de La Hire, voir l'Éphéméride du 11 janvier).

     

    De Michel Mourre (Dictionnaire encyclopédique d'Histoire, page 4799) :

    XAINTRAILLES Jean Poton, seigneur de (Bordeaux, 1461). Maréchal de France. Compagnon de Jeanne d'Arc, il contribua à la victoire de Patay (1429) et fit prisonnier Talbot, qu'il renvoya sans rançon; peu après, il fut pris lui-même par les Anglais, qui le traitèrent aussi généreusement. Il prit part à la libération finale de la France, conquit la Guyenne de 1451 à 1453 et fut fait maréchal en 1454. 

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    Par Raymond Quinsac Monvoisin, copie d'après un original conservé au château de Beauregard, commandé par Louis-Philippe 1er pour le musée historique de Versailles en 1844.

     

    (De Michel Mourre, idem) :

    "Jean Poton était surtout un brillant chevaucheur et un risque-tout. Quand les Anglais, contraints à lever le siège d'Orléans, cherchèrent à garder les bords de Loire, il fut des meilleurs artisans de la campagne qu'au printemps 1429 Jeanne d'Arc mena contre eux. C'est grâce à lui que Jeanne put avoir le dialogue suivant avec le duc d'Alençon, inquiet de la faiblesse des effectifs français : "Combattrons-nous, Jeanne ? - Avez-vous de bons éperons ? - Quoi donc, Jeanne, est-ce que nous prendrons la fuite ? - Non, ils serviront à poursuivre les Anglais. En nom Dieu, chevauchez hardiment contre eux, quand ils seraient pendus aux nues, nous les aurons. Mon conseil m'a dit qu'ils seront tous nôtres." Ainsi fut-il fait le 18 juin à Patay, où le grand Talbot dut remettre son épée à Xaintrailles."

     

     

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    1666 : Louis XIV signe l'Édit royal ordonnant la construction du Canal des Deux-Mers

     

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    Classé en 1996 au Patrimoine mondial de l'Humanité par l'UNESCO, ce Canal, le plus ancien d'Europe encore en fonctionnement, a nécessité 14 ans de travaux, et ne fut achevé que quelques mois après la mort de Pierre-Paul Riquet qui l'a conçu, voulu et réalisé.

    L'idée de réunir l'Atlantique à la Méditerranée, en "économisant" les 3.000 km du contournement de l'Espagne et du passage par Gibraltar, combinait les aspects pratiques, économiques, militaires et diplomatiques.

    Il fut considéré - à juste titre... - comme la prouesse technique du XVIIème siècle :

    240 km de long;

    20 à 24 m de large au "miroir" (à la surface) et de 5 à 10 m "au plafond" (au fond);

    63 écluses;

    130 ponts construits pour rétablir les voies terrestres coupées;

    7.000.000 de m3 de terre tassée retirés...

    Si l'on voulait en faire une pyramide à base carrée, elle serait plus haute que la Tour Eiffel... 

     

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    1800 : Surcouf s'empare du Kent

     

    Il s'agit, sans conteste, de l'un des plus beaux exploits de Surcouf. Ce jour-là, à bord de son "tout petit" La Confiance (24 canons et 190 hommes), et après un combat acharné, Surcouf s'empare de la majestueuse frégate anglaise, le Kent (40 canons et 437 hommes) :

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    La Confiance prend le Kent, tableau de Ambrois-Louis Garneray, Musée de Saint Malo

    http://www.patrimoine-histoire.fr/Maquettes/Confiance.htm

     

    Cet exploit est à l'origine du célèbre chant de marine "Au 31 du mois d'août...", quoique l'on doive, à ce sujet, faire quelques petites mises au point...

     
     
     
    Si ce chant traditionnel de la Marine raconte bien l'histoire véritable d'un petit navire français qui vainquit un navire anglais bien plus gros que lui, plusieurs incertitudes et contradictions entourent ce chant. En fait, tel que nous le connaissons aujourd'hui, il s'agit probablement d'une sorte de mélange, d'une reprise, d'une fusion de plusieurs textes; et surtout d'une confusion de date évidente si on attribue ce chant à la prise du Kent par Surcouf, puisque celle-ci n'eut pas lieu "au 31 du mois d'août" mais le 7 octobre.
    Et, en 1800, s'il y avait bien un roi légitime en France - Louis XVIII, frère et oncle des deux derniers rois martyrs - ce roi était malheureusement en exil et celui qui "régnait" en France, et deviendra l'Empereur,  n'était "que" Premier Consul, et pas encore à vie d'ailleurs...
    Il semblerait donc que ce chant ait été écrit sous la Restauration, ce qui expliquerait alors la référence au roi de France. Par ailleurs, depuis ses origines, et de nos jours encore, la Marine est très fréquemment surnommée "la Royale"; les partisans de la Royauté y ont toujours été nombreux (que l'on pense à Charette...) et cela pourrait donc apporter une seconde explication à la référence royale.
    L'air est, quant à lui, un air de chasse à courre, composé certainement bien plus tôt.
    Ces quelques précisions étant apportées - la rigueur et la recherche de l'exactitude étant bien la moindre des choses lorsqu'on se propose de rédiger des Ephémérides -  il n'en demeure pas moins que, bien entendu, l'essentiel est "la chose même", à savoir l'authentique exploit de Surcouf et de ses marins, et la superbe victoire des Français sur les Anglais...

     

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    1948 : Citroën présente la 2CV au Salon de Paris

     

    Après la présentation de la TPV en 1939, Citroën peut enfin faire aboutir son projet de voiture économique, désormais dénommée 2 Chevaux, en référence à la puissance fiscale voulue sur le cahier des charges.

    Le succès est immédiat et dépasse Citroën : face aux commandes, l’attente atteint rapidement les trois à cinq ans.

    7 octo
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  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (55)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Mélanges...

    I : "...vous faire chrétien et royaliste !"

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    "...Vous êtes jeune, monsieur, comme cet avenir que vous songez et qui vous pipera; je suis vieux comme ce temps que je rêve et qui m'échappe.
    Si vous veniez vous asseoir à mon foyer, dites-vous obligeamment, vous reproduiriez mes traits sous votre burin : moi, je m'efforcerais de vous faire chrétien et royaliste. Puisque votre lyre, au premier accord de son harmonie, chantait mes Martyrs et mon pèlerinage, pourquoi n'achèveriez-vous pas la course ?
    Entrez dans le lieu saint; le temps ne m'a arraché que les cheveux, comme il effeuille un arbre en hiver, mais la sève est restée au coeur : j'ai encore la main assez ferme pour tenir le flambeau qui guiderait vos pas sous les voûtes du sanctuaire..."

    (Mémoires d'Outre-Tombe, tome II, p.517)

     

    II : Revenu de tout, de tous...

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    "Il y a des temps où l'on ne doit dépenser le mépris qu'avec économie, à cause du grand nombre de nécessiteux..."

    (Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, p.877)

     

    III : "...le crucifix à la main, dans l'éternité."

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    "...En traçant ces derniers mots, ce 16 novembre 1841, ma fenêtre qui donne à l'ouest sur les jardins des Missions étrangères, est ouverte : il est six heures du matin; j'aperçois la lune pâle et élargie; elle s'abaisse sur la flèche des Invalides à peine révélée par le premier rayon doré de l'orient : on dirait que l'ancien monde finit et que le nouveau commence.
    Je vois les reflets d'une aurore dont je ne verrai pas se lever le soleil. Il ne me reste qu'à m'asseoir au bord de ma fosse, après quoi je descendrai hardiment, le crucifix à la main, dans l'éternité."

    (fin des Mémoires, La Pléiade, tome II, p.939)

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (60), la coutume du partage, tare des dynasties franques

    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre III, Grandeur et décadence des Carolingiens :

    "Les partages étaient l’erreur inguérissable de ces dynasties d’origine franque...."

    Un seul exemple, fameux entre tous : celui de l'opposition violente et interminable entre la Neustrie et l'Austrasie, véritable guerre civile qui, pendant quarante ans, de 573 à 613, va ravager les terres franques; et qui peut, pour partie, se ramener à la vendetta que se livrent deux belles-soeurs, les reines Brunehaut et Frédégonde.

    La première, Brunehaut, fille du roi wisigoth Athanagilde, épouse en l'an 566, Sigebert 1er, roi d'Austrasie.
    La seconde, Frédégonde, une belle esclave, devient reine après le meurtre de l'épouse en titre de Chilpéric 1er, roi de la future Neustrie. Un meurtre dont elle est présumée coupable...

    * Le terme de Neustrie apparaît au VIIème siècle, pour désigner le royaume de l'ouest lors des partages entre rois mérovingiens.
    Elle couvre le nord-ouest du royaume des Francs, approximativement entre Loire (frontière avec l'Aquitaine) et Escaut, incluant l'Armorique, avec une frontière à l'est floue, dans l'actuelle Champagne : Reims est ainsi généralement en Austrasie, et la Bourgogne est souvent détachée en royaume autonome. L'Aquitaine fait parfois partie de la Neustrie.
    * L'Austrasie est ainsi nommée à cause d'une mauvaise orthographe des clercs, et d'une confusion avec le latin "australis, méridional", son vrai nom étant Oster-rike (royaume de l'Est) en vieux francique. Elle couvre le nord-est de la France actuelle et la Rhénanie, les bassins de la Meuse et de la Moselle, jusqu'aux bassins moyen et inférieur du Rhin. La capitale en est d'abord Reims, puis Metz.

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

    lafautearousseau

  • Éphéméride du 13 septembre

    1515 : Victoire de Marignan

     

     

     

     

     

    1077 : Consécration de l'Abbaye aux Hommes de Caen  

     

    Fondée par Guillaume le Conquérant en 1059, en même temps que l'Abbaye aux Femmes (les deux appartenant à l'Ordre bénédictin), la construction avait débuté en 1066. Les ressources apportées par la conquête de l'Angleterre expliquent la rapidité de la construction.   

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     Guillaume le Conquérant y est enterré (ci-dessus) 
     
     
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    1515 : Victoire de Marignan

     

    En août, François 1er franchit les Alpes avec son armée pour s’emparer du duché de Milan. Arrivé sur les lieux en septembre, il se heurte aux mercenaires suisses appelés en renfort par le pape. La bataille va se prolonger jusqu’au 14 septembre, se soldant par la victoire du roi de France.

    François 1er demandera au seigneur Bayard d’être fait chevalier de ses mains.

    Ce triomphe conduira également à la signature d'un traité de "paix perpétuelle" avec les Cantons helvétiques (voir l'Ephéméride du 29 novembre).

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    Jacques Bainville donne l'exacte mesure de l'événement dans le chapitre VIII de son Histoire de France, François 1er et Henri II : la France échappe à l'hégémonie de l'empire germanique :

     

    "La date de 1515, amie de la mémoire, a quelque chose de joyeux et de pimpant. Ce règne qui commence, François 1er, ce prince artiste, la France qui s'épanouit, qui développe son génie latin, qui "renaît" sous le souffle embaumé de l'Italie, ce luxe, cette joie de vivre : que de promesses ! Pourtant le siècle serait lugubre, rempli de nouvelles désolations. Il nous apportait la guerre étrangère et la guerre civile. Non seulement Charles Quint (ci dessous) était né avant lui, mais une révolution religieuse, qui serait une révolution politique, était tout près de déchirer les Français et, par leurs divisions, d'ouvrir la France à l'étranger.

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    Ces malheurs ne pouvaient se prévoir lorsque le neveu de Louis XII lui succéda. La France n'était pas rassasiée des guerres d'Italie. À la veille de la mort de Louis XII, on s'apprêtait à reconquérir le Milanais. François 1er, prudent malgré sa jeunesse et son désir de briller, s'assura qu'il n'y aurait pas, cette fois, de coalition à craindre et franchit les Alpes hardiment. Il ne tarda pas à rencontrer les Suisses qui étaient là comme en pays conquis. Curieuse histoire que celle de ces cantons, qui, enivrés de leurs victoires pour la liberté, avaient pris goût à la guerre et, d'opprimés, étaient devenus oppresseurs. Histoire qui s'est répétée vingt fois, qui a été celle de presque tous les peuples affranchis.

    Les Suisses étaient de rudes soldats et François 1er put être fier de les avoir mis en fuite à Marignan après une bataille de deux jours. Il y gagna Milan et une réconciliation avec le pape : le premier Concordat, qui durera jusqu'à la Révolution, date de là. Il y gagna aussi l'estime de ceux qu'il avait battus. Une paix perpétuelle fut signée à Fribourg avec les cantons suisses : de part et d'autre, exemple presque unique dans l'histoire, le pacte a été observé.

    La Lombardie, ce champ de bataille européen, était conquise pour la troisième fois. À quoi la conquête de ce poste avancé pouvait-elle être utile sinon à empêcher qu'un autre s'en emparât ? Déjà on voyait grandir une formidable puissance. La patience et l'art des mariages avaient servi l'ambition de la pauvre maison de Habsbourg. Le petit-fils de Maximilien et de Marie de Bourgogne recevrait un héritage immense. Il aurait les Pays-Bas, l'archiduché d'Autriche, l'Espagne et, par l'Espagne, Naples et les trésors nouveaux de l'Amérique. Que lui manquerait-il ? D'être empereur comme son grand-père, de disposer de l'Allemagne autant que l'empereur élu pouvait en disposer. 

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     "...La monstrueuse puissance était constituée, l'Espagne et l'Allemagne accouplées..." (Jacques Bainville)
     

    Maximilien mourut en 1519. Contre Charles d'Autriche, pour empêcher cette formidable concentration, François 1er conçut l'idée de se porter candidat à l'Empire. Pourquoi non ? Le choix des électeurs allemands était libre. Quelques-uns étaient nos amis, d'autres à vendre. La lutte électorale entre les deux rois fut la même que si l'enjeu avait été un clocher. Bien que quelques princes seulement fussent électeurs, l'opinion publique comptait, elle pesait sur leurs votes : on fit campagne contre François 1er dans les cabarets allemands et les deux concurrents n'épargnèrent ni l'argent, ni la réclame, ni les promesses, ni la calomnie. Pour combattre l'or du candidat français, les grands banquiers d'Augsbourg, les Fugger (ci dessous), vinrent au secours non de l'Autrichien, mais du prince qui, par Anvers, tenait le commerce de l'Allemagne.

    L'opération de banque réussit. Au vote, Charles l'emporta. La monstrueuse puissance était constituée, l'Espagne et l'Allemagne accouplées. Mais, quelques mois plus tard, Luther brûlait à Wittenberg la bulle du pape. L'Allemagne aurait sa guerre religieuse, et avant nous. La France saurait en profiter. Une Allemagne unie, avec l'empereur vraiment maître, telle que le rêvait Charles Quint, c'eût peut-être été notre mort.  

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    Au moins, c'eût été l'étouffement. La France était bloquée au nord, à l'est, sur les Pyrénées : nous finissions par comprendre l'instinct qui la portait, sous tant de prétextes, avec entêtement, à se donner de l'air du côté de l'Italie. Et pourquoi le conflit était-il inévitable ? Charles Quint n'avait-il pas assez de terres ? Ne pouvait-il s'en contenter ? Mais la vie des peuples a comme des lois fixes. Pour l'Europe, c'est de ne pas supporter une grande domination : cela s'est vu depuis la chute de l'Empire carolingien. Pour l'Allemagne, c'est d'envahir ses voisins dès qu'elle est forte : cela s'est vu toujours. Et pour la France, c'est d'avoir des frontières moins incertaines à l'est, dans les territoires que le germanisme ne cesse de lui contester.

    L'Empire de Charles Quint était démesuré. Il était absurde. Et si la France était restée ce qu'elle était alors, que ne lui eût-il pas manqué ? Malgré tant de progrès, quel inachèvement ! Dunkerque, Verdun, Nancy, Besançon étaient encore au-delà de ses limites. La France pouvait-elle se passer de tant de villes et de provinces dont nous n'imaginons pas aujourd'hui que nous soyons séparés ? Il fallait se ceindre les reins pour la lutte qui s'offrait..." 

     

      En ce qui concerne la paix Perpétuelle et le service du Roi par les Suisses, notre Album Drapeaux des Régiments du Royaume de France (472 photos) consacre l'intégralité de sa partie 3 (86 photos) aux Régiments suisses :

     "Au début furent les Cent Suisses" (drapeau ci dessous)...

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    1592 : Mort de Michel Eyquem, seigneur de Montaigne

     

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     Voir notre Ephéméride du 28 février, naissance de l'écrivain, pour un aperçu de l'oeuvre et de la personnalité de Montaigne...

     

     

     

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    1759 : Bataille des Plaines d'Abraham

     

    13 septembre,montaigne,marignan,guillaume le conquérant,bayard,plaines d'abrahamLa bataille des Plaines d'Abraham (ci contre, le site, de nos jours...) se déroula durant la Guerre de Sept Ans, à Québec.

    Elle opposa les Français de Montcalm, défendant la ville assiégée, à l’armée britannique attaquante de Wolfe. Elle se solda par la victoire des Anglais et la mort des deux généraux commandant la bataille, Wolfe et Montcalm, qui, mortellement blessé, mourra deux jours plus tard (voir l'Ephéméride du 14 septe

  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (17)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Conventionnels, Robespierre et la Terreur...

    Conventionnels...

    "Tandis que la tragédie rougissait les rues, la bergerie florissait au théâtre; il n'était question que d'innocents pasteurs et de virginales pastourelles; champs, ruisseaux, prairies, moutons, colombes, âge d'or sous le chaume, revivaient au soupirs du pipeau devant les roucoulants Tircis et les naïves tricoteuses qui sortaient du spectacle de la guillotine. Si Sanson en avait eu le temps il aurait joué le rôle de Colin, et mademoiselle Théroigne de Méricourt celui de Babet. Les Conventionnels se piquaient d'être les plus bénins des hommes: bons pères, bons fils, bons maris, ils menaient promener les petits enfants; ils leur servaient de nourrices; ils pleuraient de tendresse à leurs simples jeux; ils prenaient doucement dans leurs bras ces petits agneaux, afin de leur montrer le dada des charrettes qui conduisaient les victimes au supplice. Ils chantaient la nature, la paix, la pitié, la bienfaisance, la candeur, les vertus domestiques; ces béats de philanthropie faisaient couper le cou à leurs voisins avec une extrême sensibilité, pour le plus grand bonheur de l'espèce humaine."

    Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome I, page 292.

     

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    Robespierre et la Terreur

    "La Révolution m'aurait entraînée, si elle n'eût débutée par des crimes : je vis la première tête portée au bout d'une pique et je reculai. Jamais le meurtre ne sera à mes yeux un objet d'admiration et un argument de liberté; je ne connais rien de plus servile, de plus méprisable, de plus lâche, de plus borné qu'un terroriste."

    Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome I, page 145.

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    La vrai visage de Robespierre en 3D... 

    Le travail réalisé par le Docteur Charlier, du Laboratoire d'anthropologie médicale et médico-légale de l'Université Versailles Saint-Quentin, s'est appuyé sur le dossier médical du maître de la Terreur et sur ses deux masques mortuaires. Son réalisme dérange car l'iconographie avait laissé une image quasi romantique de Robespierre avec des traits nettement plus avenants et moins inquiétants...

  • Au Cinéma : La Conspiration du Caire…, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgA l’affiche : La Conspiration du Caire de Tarik Saleh, avec Tawfeek Barhom (Adam) et Fares Fares (le colonel Ibrahim), un film suédois, comme rien ne l’indique.

    La Conspiration du Caire… le synopsis avait attiré mon attention et des neveux me l’ont recommandé. Désolé de devoir leur dire que ce long métrage dure 2 heures, et que je ne le recommande pas. Leur tante, d’ailleurs, encore moins que moi qui, d’habitude, est davantage vigilante et plus compréhensive. Il semble, en l’occurrence, que la VO de cette Vostf lui ait été insupportable.  Moi, c’est la Vostf qui me rebute, ne sachant pas à la fois regarder l’image et lire le texte.

    « C’est à la fois très simple et très compliqué » nous rabâche vainement le Capitaine Haddock au pays de l’or noir, incapable de poursuivre son propos.

    De même ce scénario nous a paru compliqué pour une histoire apparemment simple, à savoir l’intervention du gouvernement égyptien qui veut empêcher l’élection d’un imam proche des Frères musulmans à la tête de l’université sunnite, Al-Azhar, du Caire. J’ai personnellement été impressionné par l’allure militaire, ordre et discipline, de cette école coranique avec tous ces étudiants en rang et « enguilhem de tarlé.jpg uniforme »… Malgré leur air pacifique, on se dit que le Djihad n’est pas loin.


    Le bâtiment est magnifique, mais il s’agit en fait de la Mosquée Süleymanye d’Istanbul puisque le réalisateur est interdit de séjour en Égypte (où les OQTF sont appliquées). Cela date de 2015, quand il allait commencer à y tourner son précédent film Le Caire confidentiel sur la corruption de la police, réalisation dont je disais déjà que j’aurais pu ne pas la voir !

    Bis repetita.

  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (46)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui :

    • Fidélité...

     • La Révolution ouvre sur le Néant...

    • Contre les cuistres et les pédants...

    2 Fidélité...

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    "...La royauté légitime constitutionnelle m'a toujours paru le chemin le plus doux et le plus sûr vers l'entière liberté. J'ai cru et je croirai encore faire l'acte d'un bon citoyen en exagérant même les avantages de cette royauté, afin de lui donner, si cela dépendait de moi, la durée nécessaire à l'accomplissement de la transformation graduelle de la société et des moeurs..." (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome II, p.700)

     

    La Révolution ouvre sur... le néant !

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    "...Après Alexandre, commença le pouvoir romain; après César, le christianisme changea le monde; après Charlemagne, la nuit féodale engendra une nouvelle société; après Napoléon, néant : on ne voit venir ni empire, ni religion, ni barbares.
    La civilisation est montée à son plus haut point, mais civilisation matérielle, inféconde, qui ne peut rien produire, car on ne saurait donner la vie que par la morale; on n'arrive à la création des peuples que par les routes du ciel : les chemins de fer nous conduiront seulement avec plus de rapidité à l'abîme..." (Mémoires d'Outre-Tombe, tome II, p.261)

     

    Contre les cuistres et les pédants...

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    "...Les diverses combinaisons abstraites ne font que substituer aux mystères chrétiens des mystères encore plus incompréhensibles...

    Le ton tranchant dont quelques uns parlent de tout cela révolterait, s'il ne tenait au défaut d'études: on se paye de mots que l'on n'entend pas, et l'on se figure être des génies transcendants. Que l'on se persuade bien que les Abailard, les Saint Bernard, les Saint Thomas d'Aquin ont porté dans la métaphysique une supériorité de lumières dont nous n'approchons pas; que ce que l'on nous donne pour des progrès et des découvertes sont des vieilleries qui traînent depuis quinze cents ans dans les écoles de la Grèce et dans les collèges du moyen âge...".

    (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, Tome I, pages 463/464)

  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (42)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Espérance...

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    "...De la roche de la Prédiction, nous montâmes à des grottes qui sont à la droite du chemin. On les appelle les Tombeaux des Prophètes; elles n'ont rien de remarquable, et l'on ne sait trop de quels prophètes elles peuvent garder les cendres.

    Un peu au-dessus de ces grottes nous trouvâmes une espèce de citerne composée de douze arcades : ce fut là que les apôtres composèrent le premier symbole de notre croyance.

    Tandis que le monde entier adorait à la face du soleil mille divinités honteuses, douze pêcheurs cachés dans les entrailles de la terre, dressaient la profession de foi du genre humain, et reconnaissaient l'unité du Dieu créateur de ces astres à la lumière desquels on n'osait encore proclamer son existence.

    Si quelque Romain de la cour d'Auguste, passant à côté de ce souterrain, eût aperçu les douze juifs qui composaient cette oeuvre sublime, quel mépris il eût témoigné pour cette troupe superstitieuse ! Avec quel dédain il eût parlé de ces premiers Fidèles ! Et pourtant ils allaient renverser les temples de ce Romain, détruire la religion de ses pères, changer les lois, la politique, la morale, la raison, et jusqu'aux pensées des hommes.

    Ne désespérons donc jamais du salut des peuples. Les Chrétiens gémissent aujourd'hui sur la tiédeur de la foi: qui sait si Dieu n'a point planté dans une aire inconnue le grain de sénevé qui doit multiplier dans les champs ? Peut-être cet espoir de salut est-il sous nos yeux sans que nous nous y arrêtions ? Peut-être nous paraît-il aussi absurde que ridicule ? Mais qui aurait jamais pu croire à la folie de la Croix ?..." (Itinéraire de Paris à Jérusalem et de Jérusalem à Paris, La Pléiade, Oeuvres romanesques et voyages, tome II, Voyage de Jérusalem, pages 1043/1044.)

  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (38)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Sacre de Charles X...

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    Sacre de Charles X

    Prière du sacre (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, Tome II, page 119) :

    "...Je rappelais cette définition d'Adalbéron : "le couronnement d'un roi de France est un intérêt public, non une affaire particulière : publica sunt haec negotia, non privata"; je citais l'admirable prière réservée pour le sacre :

    "Dieu, qui par tes vertus conseilles tes peuples, donne à celui-ci, ton serviteur, l'esprit de ta sapience !

    Qu'en ces jours naisse à tous équité et justice : aux amis secours, aux ennemis obstacles, aux affligés consolation, aux élevés correction, aux riches enseignement, aux indigents pitié, aux pèlerins hospitalité, aux pauvres sujets paix et sûreté en la patrie !

    Qu'il apprenne à se commander soi-même, à modérément gouverner chacun selon son état, afin, ô Seigneur ! qu'il puisse donner à tout le peuple exemple de vie à toi agréable."

     

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    Sur Charles X

    "Charles X a pu se rendre ce témoignage que le règne de ses deux frères et le sien n'avaient été ni sans liberté ni sans gloire : sous le roi martyr, l'affranchissement de l'Amérique et l'émancipation de la France; sous Louis XVIII, le gouvernement représentatif donné à notre patrie, le rétablissement de la royauté opéré en Espagne; l'indépendance de la Grèce recouvrée à Navarin; sous Charles X, l'Afrique à nous laissée en compensation du territoire perdu avec les conquêtes de l'Empire : ce sont là des résultats qui demeurent acquis à nos fastes en dépit des stupides jalousies et des vaines inimitiés...". (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome II, pages 907/908)