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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Enfin, de l'argent pour nos Armées !...

    Sur France info :

    https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/armee-et-securite/loi-de-programmation-militaire-le-budget-des-armees-francaises-poursuivra-sa-hausse-jusqu-en-2030_5751215.html

    Certes, comme on part de très, très bas, on ne peut que se réjouir de voir - enfin ! - nos gouvernants prendre conscience, même si c'est bien tard et "en catastrophe", de l'état calamiteux dans lequel l'inconscience et l'insouciance de notre Pays légal ont mis nos Forces armées...

    Cependant, ce n'est pas par un accroissement ponctuel, et de plus étalé sur plusieurs années (jusqu'en 2030) que l'on rebâtira une Armée moderne, correctement équipée et entraînée : c'est par une politique de commande et d'achat menée, chaque année, à hauteur de 4% de notre PIB.

    Et, puisqu'on en parle en ce moment, prenons l'exemple du "successeur du Charles de Gaulle" : ce n'est justement pas "le" successeur du porte-avions qu'il faut construire, mais bien deux puisque, une fois les "études" réalisées (et l'on sait qu'elles couvrent une part énorme du coût du porte-vions) un second bateau, jumeau du premier, revient à mieux rentabiliser l'effort consenti.

    Par ailleurs, l'expansionnisme agressif des Chinois dans le Pacifique nous contraint à y être présents en permanence, pour défendre nos intérêts et nos Outre-mer (de la Nouvelle Calédonie à la Polynésie). Un second porte-avions nous est donc indispensable pour être, aussi, présents ailleurs : dans les océans Atlantique et Indien, en Méditerranée...

    La grandeur et l'indépendance de la France, l'attirance qu'elle peut exercer vis-à-vis des autres nations, sont à ce prix...

    L'Armée, c'est comme les Assurances : ce n'est cher "qu'avant" !

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    1. Défense de la Langue française communique : En Italie aussi, on veut protéger la langue nationale, face à la bouillie du globi -boulga...

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    2. Le nouveau navire spécialement conçu pour aller chercher les envahisseurs s'appellera l'AVENIR; il pourra faire voyager 370 envahisseurs avec 40 membres d'équipages; affrété par SOS méditerranée il sera mis à l'eau en 2025. Question : qui finance ces trafiquants d'êtres humains ?

    D'accord avec Noir Lys :

    Trafics d’êtres humains et esclavage moderne !
    • @ONU_fr : complicité de crime contre l'Humanité
    • @EU_Commission :complicité de crime contre l'Humanité
    • @Elysee :complicité de crime contre l'Humanité
    •@vonderleyen, @EmmanuelMacron :complicité de crime contre l’Humanité

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    Pas "réfugiés" : "envahisseurs !

    (1/2) Ces mots qu'il nous faut "reprendre", et auxquels il faut rendre leur vrai sens : l'alter-révolution passe aussi par la sémantique...

     

    3. Défaite de Mélenchon/LFI en Ariège : Alexis Brezet a  raison :

    "...Le bruit, la fureur, l’invective, les ministres « assassins », la police « qui tue », la complaisance avec les casseurs, ça fait peut-être plaisir à une poignée de militants fanatisés mais on voit le résultat : Mélenchon est en train de devenir un boulet pour son propre camp...
    ...L’histoire retiendra peut-être que la Nupes est morte un dimanche 2 avril en Ariège, au pied des Pyrénées..."
     
    (extrait vidéo 4'05)
     
     

    https://cdn-s-www.lejsl.com/images/58C90964-14DB-4C6F-9D2B-E5950A88AADA/NW_raw/photo-alain-jocard-afp-1540604438.jpg

     

    4. Et encore un scandale pour Macron, un ! C'est dans Marianne :

    Autoroutes : le cadeau à 4 milliards d'euros fait aux concessionnaires par Macron, Borne et Kohler. C'est une étude d'un expert indépendant, dont « Marianne » dévoile les conclusions en avant-première, qui le dit : le Plan de relance autoroutier, signé en 2015 par Macron, Borne et Kohler, a accordé un cadeau à 4 milliards d’euros aux sociétés concessionnaires Vinci, Eiffage et Abertis.

    https://www.marianne.net/politique/autoroutes-le-cadeau-a-4-milliards-deuros-fait-au-prive-par-macron-borne-et-kohler?utm_medium=Social&utm_source=Twitter&Echobox=1680539842#xtor=CS2-5

    Autoroutes : le cadeau à 4 milliards d'euros fait aux concessionnaires par Macron, Borne et Kohler
    Signé en avril 2015, le Plan de relance autoroutier a été finalisé par Emmanuel Macron avec, notamment, Alexis Kohler et Elisabeth Borne...

    5. SOS PARIS alerte sur le PLU...: "Dans la lutte pour la sauvegarde du cadre de vie et du patrimoine parisien, la rédaction du nouveau PLU est la mère de toutes les batailles. Ici, un récapitulatif non exhaustif de ce que régit ce document essentiel." :

    (extrait vidéo 2'20)

    https://twitter.com/SOSParis/status/1643139763841515521?s=20

    Aucune description de photo disponible.

     

    SOS Paris : « On nous accuse de vouloir mettre Paris dans le formol »

     

    6. (Dans Le Télégramme) Florent de Kersauson et Patrick Le Fur présentent

    "Et voici donc notre plan d’action pour la pêche. Tribune : Pour un vrai plan pour la pêche artisanale..."

    https://www.letelegramme.fr/bretagne/tribune-pour-un-vrai-plan-pour-la-peche-artisanale-03-04-2023-13310867.php

    .

     

    7. La "Une" de L'Incorrect, ou : comment tout dire en un seul mot... :

     

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    Maintenant, reconnaissons tout de même que c'est aussi grave ailleurs, voire pire (Royaume-désuni, Allemagne...). C'est toute l'Europe qui est touchée...

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    L'autre scandale de l'affaire Haouas...

    Le vrai scandale de cette affaire ignoble, ce n'est pas, en tant que tel, l'acte inqualifiable de ce sauvage, puisqu'il a soulevé l'indignation, la réprobation et la condamnation unanime du public; et puisque tout le monde en a, à juste titre parlé, pour le condamner.

    Non !

    Le vrai scandale c'est la chose dont on ne parle pas; le vrai scandale c'est que, quand Mohamed Haouas violente sa femme, les féministes ne bronchent pas : Schiappa, Rousseau, Autain, Panot… aucune réaction sur les réseaux, aucune condamnation de cet acte barbare.

    À gauche et à l'extrême-gauche, on est toujours là pour la dernière cinglerie de foldingue qui vient de sortir, ou pour condamner tel ou tel abominable facho, qui vient de dire qu'il faisait jour à midi, mais on ne dénonce pas - surtout pas !... - les actes commis par des personnes "racisées" !

    "Il n'y a pas d'abonné(e) au  numéro que vous avez demandé..."

    Bande de Tartufes !

    (Au fait, on dit comment, au féminin, puisqu'elles veulent tout féminiser ? Tartufeuses ? Tartu...fesses ?

    Il faut absolument qu'on sache !!!!!)

     

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    1. "Ils" n'ont que le mot "Liberté" à la bouche, mais, dans la réalité, ce ne sont que de vulgaires staliniens de bas-étage... Éric Naulleau, évincé du jury du Festival du film de Cabourg, raconte :

    "Jeudi à 17h, j'ai reçu un coup de fil pour me dire que j'étais viré... parce que j'avais donné un entretien à Valeurs Actuelles..."

    (extrait vidéo )

    https://twitter.com/CNEWS/status/1665053224108163074?s=20

     

    2. La voiture électrique ? On a beau crier "Iceberg droit devant", les pouvoirs publics et le Pays légal, inconscients, continuent de dire "pratiquement insubmersible..."; On sait comment tout cela a fini... François-Xavier Pietri journaliste et auteur de "Voiture électrique : ils sont devenus fous !" (Éditions de l’Observatoire, en librairies depuis le 12 octobre) est l'invité de 6h20 de France Inter, à l'occasion de l'ouverture du Mondial de l'Automobile à Paris... :

    "Pour sortir un tonne de lithium, il faut utiliser un million de litres d'eau. Pour produire le lithium d'une seule batterie, il faut la consommation d'eau de 500 personnes pendant un an"

    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-6h20/l-invite-de-6h20-du-lundi-17-octobre-2022-3386960

    Amazon.fr - Voiture électrique : ils sont devenus fous ! - Pietri francois  xavier - Livres

     

    3. Macron parle, parle, parle... et s'écoute, s'écoute, s'écoute... mais, là (pour des raisons budgétaires,  dit-il), il retarde les commandes de Rafale, alors qu'il provisionne 13 milliards pour l'Ukraine... :

    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/rafale-les-quatre-verites-du-pdg-de-dassault-aviation-eric-trappier-963881.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1685678671

    D'ici à 2030, 58 nouveaux Rafale (45 sur le périmètre de la future LPM) seront livrés à l'armée de l'air.

     

    4. La Réunion : l'annonce par la maire PS et le préfet du "déboulonnage" de la statue de l’amiral Mahé de La Bourdonnais ne passe pas...

    https://www.zinfos974.com/Mahe-de-La-Bourdonnais-Deplacement-d-une-statue-et-deboulonnage-de-l-Histoire_a194730.html

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    5. Arthur de Watrigant (Directeur de Rédaction à L'Incorrect) a bien parlé, sur CNews :

    "Ce sont les mêmes qui défendent la dignité des moustiques ou la cohésion bienveillante avec les punaises de lit, qui sont les premiers promoteurs de la PMA, de la GPA et même de l'IVG. Ils veulent défendre les être vivants sans conditions, sauf si ce sont des êtres humains..."

    (extrait vidéo 1'35)

    https://twitter.com/MagLincorrect/status/1664245788992495617?s=20

     

    6. L'autre jeunesse de France, celle dont on ne parle jamais à la télé ... Sur la route de Chartres, dans les pas de Péguy, les yeux levés vers le Ciel, où sont des étoiles qu'on n'éteindra jamais... (en réponse à cet insensé de Viviani qui, en 1906, avait déclaré (dans un discours de haine à l'Assemblée, où il parlait de la "guerre d'extermination" livrée par la République à l'Église catholique) : "nous avons éteint dans le ciel des étoiles qu'on ne rallumera plus") !...

    (vidéo 29'04)

     

    7. En Wallonie... De CHEZ NOUS :

     

    Et un petit bonus, en guise de conclusion temporaire, pour aujourd'hui :

    Peut être une image de texte qui dit ’VICTOIRE! LE PROJET D'ACCUEIL DE MIGRANTS AU CHÂTEAU DE VAREY EST ABANDONNE NON AL'INSTALLATION DE MIGRANTS DANS NOS VILLAGES RECONQUÊTE! AIN’

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (118), Le génie de Vauban...

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    Durant sa vie, Vauban a bâti quelque 250 ouvrages militaires, du petit fortin à la ville fortifiée, dans les limites actuelles de la France mais aussi au-delà, car les frontières fluctuèrent au gré des guerres....

    Il y a au moins trois bonnes raisons de louer Vauban :

    1. D’abord, Vauban est un excellent exemple de ce que peut être et de ce que peut faire une véritable écologie, dans le respect de la Nature, de la Création. Il a en effet toujours oeuvré dans le sens de l'intelligence des environnements – toujours différents - où il était appelé à travailler, avec amour et respect pour tous les pays, tous les terroirs, appliquant le grand principe de Bacon : On ne commande à la nature qu’en lui obéissant .
    Et la Nature le lui a bien rendu : il suffit de voir la saisissante beauté de ces forteresses dont il a parsemé la France, (et qui apparaît plus nettement encore aujourd’hui avec les vues aériennes dont, bien sûr, à l’époque nul ne disposait…).
    Il n'est que d'admirer les époustouflants paysages de montagne, réellement à couper le souffle, qu’il a su composer dans sa volonté tenace de rester toujours en harmonie avec les données de la géographie…

    2. Ensuite, non content de respecter la Nature, Vauban a respecté l’Homme, et dans tout ce qu’il a fait il a toujours privilégié l’économie de vies humaines. Saint Simon – qui avait pourtant la dent dure… - disait de lui qu’il était "…le plus avare ménager de la vie des hommes" : beau compliment !
    Qu'il s'agisse de défendre une ville (et donc de soutenir un siège) ou d'en attaquer une (et donc de mener un siège, en terme savant, la "poliorcétique") Vauban a innové, ou amélioré, en le systématisant, tout ce qui pouvait permettre d'écourter un siège, donc d'économiser des vies.

    S'agissait-il d'attaquer ? Il codifie la technique d'approche en faisant creuser trois tranchées parallèles très fortifiées reliées entre elles par des tranchées de communications en ligne brisée pour éviter les tirs défensifs en enfilade.
    S'agissait-il de défendre (ce qui nous intéresse ici, avec ses citadelles) ? Plus rien ne "tient", depuis son invention, face à l'artillerie. Vauban n'a donc pas eu pas l'ambition insensée de construire des forteresses inexpugnables. Il a plutôt cherché à gagner du temps, en obligeant l'assaillant à immobiliser des effectifs dix fois supérieurs à ceux de l'assiégé. Et en le fixant suffisamment longtemps pour qu'une armée de secours vienne le prendre à revers, l'obligeant donc à lever le siège... L'idée centrale étant de briser l'assaut ennemi en le fragmentant, afin de casser la vague assaillante, donc la rendre moins puissante, et pouvoir la disperser plus rapidement.

    Certes, comme l'oeuf de Colomb, c'est facile à dire; mais lui l'a fait. En les améliorant à l'extrême, et en les portant pour ainsi dire à toute la perfection possible, il a ainsi définitivement imposé la fortification "en étoile"; il a systématisé l'abaissement des murs, offrant donc moins de prise à l'artillerie et a ses ravages (les "ouvrages rasants"); et systématisé aussi la protection des soldats derrière d'épais remblais de terre, destinés justement à arrêter la course des boulets; et surtout il a multiplié les "forts détachés"...

    Ne disait-on pas, devant tant d'ingéniosité et de rationalisation, à ce point systématisées: "Ville attaquée par Vauban, ville prise. Villé défendue par Vauban, ville imprenable..." ?

    Cette humanité profonde, qui touche à l’Humanisme -comme son respect de la Nature est un respect de la Création, et donc du Créateur...- est un essai vigoureux pour adoucir, autant qu’il était possible, les rigueurs et les atrocités des conflits. Quelle différence avec la barbarie qui devait naître avec la levée en masse révolutionnaire, occasionnant par contre-coup les levées en masse des autres pays, et jetant toute l’Europe, masses contre masses, dans d’épouvantables boucheries !...

    3. Enfin Vauban c’est aussi et surtout Dieu et le Roi.
    Quelle noblesse dans cette sorte de profession de foi, lorsqu’il écrit :
    "…Le Roi me tenant lieu de toutes choses, après Dieu, j'exécuterai toujours avec joie tout ce qu'il lui plaira de m'ordonner, quand je saurai même y devoir perdre la vie."
    Il a porté au plus haut point les vertus propres à notre Histoire et à ce vieux peuple, façonné par deux millénaires d’un héritage gréco-romain et chrétien fécond et vivifiant

    Louis XIV l'a bien jugé quand, à l'annonce de sa mort, il a sobrement déclaré qu'il avait été un "bon Français", parlant de lui avec beaucoup d’estime et d’amitié : " Je perds un homme fort affectionné à ma personne et à l’État "...

    Il est à noter qu'on retrouve l'influence de Vauban sur tous les continents : à Québec mais aussi au Mexique, au Maroc (Essaouira), à Saint-Pétersbourg, à Madagascar ou au Japon (Hokkaido)....

    Le Magazine Géo a proposé un petit tableau, Vauban en 10 chiffres... :

    1 : 73 : son âge quand il s'éteint à Paris, en 1707.
    2 : 55 : le nombre de sièges que Vauban le militaire a conduit.
    3 : une douzaine : le nombre de ses blessures de guerre.
    4 : 180.000 : le nombre de kilomètres qu'il a parcourus, à cheval ou en coche, à raison de 30 à 35 km par jour.
    5 : 151 : les places fortes et villes fortifiées qu'il a réalisées, dont 33 ont été construites ex-nihilo.
    6 : 276 : le nombre d'ingénieurs sous ses ordres en 1690.
    7 : 12 : le nombre de tomes des "Oisivetés", qui regroupent les 29 Mémoires et les centaines de pages de notes qu'il rédigea.
    8 : 53 : le nombre d'années passées au service de Louis XIV.
    9 : 1703 : la date de son élévation à la dignité de Maréchal de France.
    10 : 8 millions : le nombre de personnes qui vivent aujourd'hui à l'ombre de ses fortifications.

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : 

    L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • À la découverte du fonds lafautearousseau (40) : la ”brochure” de Chateaubriand, ”De Buonaparte et des Bourbons...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : la "brochure" de Chateaubriand, "De Buonaparte et des Bourbons...

    (tiré de notre Éphéméride du 31 Mars)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    À la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1814 : Publication de la brochure de Chateaubriand : "De Buonaparte et des Bourbons, et de la nécessité de se rallier à nos princes légitimes pour le bonheur de la France et celui de l'Europe"

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    "L'avenir doutera si cet homme (Napoléon, ndlr) a été plus coupable par le mal qu'il a fait que par le bien qu'il eût pu faire et qu'il n'a pas fait...

    Il a plus corrompu les hommes, plus fait de mal au genre humain dans le court espace de dix années que tous les tyrans de Rome ensemble, depuis Néron jusqu'au dernier persécuteur des chrétiens...

    Né surtout pour détruire, Bonaparte porte le mal dans son sein..."

     

    Comme d'habitude avec Chateaubriand il faudrait tout citer, tant il dit tout magnifiquement, y compris lorsque c'est féroce, comme ici. Au moins les "rêves d'un fou et d'un furieux", qui osait affirmer l'horreur suivante: "J'ai trois cent mille hommes de revenu !", reçoivent-ils dans ce texte la volée de bois vert qu'ils méritent !

    Louis XVIII déclara que cette brochure (comme l'appelait Chateaubriand) lui avait plus profité qu'une armée de cent mille hommes...

    Texte intégral : De Buonaparte et des Bourbons.....pdf

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    Presque deux siècles après sa publication, on est saisi par la force et la puissance de ce texte; et l'on ne peut que constater qu'il n'a rien perdu ni de l'une ni de l'autre, après tant de temps; on n'a rien écrit de mieux depuis sur le sujet, à part le Napoléon de Jacques Bainville, dans lequel celui-ci écrit :

    "Sauf pour la gloire, sauf pour l'Art, il eut probablement mieux valu que cet homme n'eût jamais existé."

    On se rappellera - comme en écho de cette phrase de Bainville - que Napoléon lui-même, en visite sur la tombe de Rousseau, s'était laissé aller à cette confidence :

    "L'Histoire dira s'il n'eût pas mieux valu pour l'humanité que ni lui ni moi n'eussions jamais existé..."

     

    Il s'agit d'une brochure divisée en trois parties :

    la première est de loin la plus longue (presque les deux tiers), la plus féroce et, disons-le, la plus réussie; elle traite "De Buonaparte et des Bourbons, et de la nécessité de se rallier à nos princes légitimes pour le bonheur de la France et celui de l'Europe.".

      la deuxième et la troisième parties - nettement plus courtes, donc - traitent respectivement "Des Bourbons" et "Des Alliés".

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    En voici le paragraphe de conclusion :

    "...Français, amis, compagnons d'infortune, oublions nos querelles, nos haines, nos erreurs, pour sauver la patrie; embrassons-nous sur les ruines de notre cher pays; et qu'appelant à notre secours l'héritier de Henri IV et de Louis XIV, il vienne essuyer les pleurs de ses enfants, rendre le bonheur à sa famille, et jeter charitablement sur nos plaies le manteau de saint Louis, à moitié déchiré de nos propres mains. Songeons que tous les maux que nous éprouvons, la perte de nos biens, de nos armées, les malheurs de l'invasion, le massacre de nos enfants, le trouble et la décomposition de toute la France, la perte de nos libertés, sont l'ouvrage d'un seul homme, et que nous devrons tous les biens contraires à un seul homme. Faisons donc entendre de toutes parts le cri qui peut nous sauver, le cri que nos pères faisaient retentir dans le malheur comme dans la victoire, et qui sera pour nous le signal de la paix et du bonheur : Vive le roi !"

     

     • Dans notre Album Écrivains royalistes (I) : Chateaubriand voir la photo "De Buonaparte et des Bourbons"

     

     • Et dans notre Album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. , voir les trois photos "Le peuple, jamais plus heureux que de 1816 à 1830" , "Comment s'est faite la restauration de 1814", et "Eugène-François d'Arnauld, baron de Vitrolles"...

  • À la découverte du fonds lafautearousseau (42) : Le Génie du christianisme, de Chateaubriand...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Le Génie du christianisme, de Chateaubriand...

    (tiré de notre Éphéméride du 14 avril)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    À la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1802 : Parution du Génie du Christianisme

              

    "...Il est temps qu'on sache enfin à quoi se réduisent ces reproches d'absurdité, de grossièreté, de petitesse qu'on fait... au christianisme, il est temps de montrer que, loin de rapetisser la pensée, il se prête merveilleusement aux élans de l'âme..."

     

    Après la tourmente révolutionnaire, qui tenta d'anéantir le christianisme et de séparer la religion catholique et la France, Le Génie du Christianisme inaugure un mouvement qui va de pair avec la pacification religieuse voulue par Bonaparte : le Concordat est signé quatre jours plus tard...

    14 avril,exposition universelle paris 1900,petit palais,grand palais,pont alexandre iii,rené barthélemy,druon,lakmé,leo delibes

    Le Génie du christianisme a eu un retentissement majeur sur son temps et une influence effective sur plusieurs générations. Sainte-Beuve en parlera comme d' "un coup soudain, un coup de théâtre et d'autel, une machine merveilleuse et prompte jouant au moment décisif et faisant fonction d'auxiliaire dans une restauration sociale d'où nous datons" 

    Et Mme Hamelin, dans ses Souvenirs, écrivait :

    "Ce jour-là, dans Paris, pas une femme n'a dormi. On s'arrachait, on se volait un exemplaire. Puis quel réveil, quel babil, quelles palpitations ! Quoi, c'est là le christianisme, disions-nous toutes ; mais il est délicieux.".

     

    La réception enthousiaste du livre ne doit pas éclipser la profondeur et la durée de son impact sur la société française dans ses manières de penser le divin et de croire 14 avril,exposition universelle paris 1900,petit palais,grand palais,pont alexandre iii,rené barthélemy,druon,lakmé,leo delibessur fond de déchristianisation galopante. Aujourd'hui, que nous dit Le Génie du christianisme ? Que Dieu est dans tout, dans la pléthore comme dans le manque. La nature dit d'évidence qu'il est, à travers la beauté désarmante des paysages d'où il s'est retiré. Le coeur le dit tout aussi nettement, dans l'impossible possession de l'objet de son désir. Dieu n'apparaît jamais mieux que dans le vide laissé par son absence, explique Chateaubriand.

    Cette idée a-t-elle cessé de nous parler ? Si oui, le Génie nous est devenu totalement illisible. Sinon, le Génie nous demeure accessible :

    "C'est le pari que nous faisons dans ce livre écrit sous l'emblème de l'abeille qui sait d'instinct où elle doit chercher sa nourriture et qui sait transformer son regard pour faire son miel de ce que le passé lui présente."   

     

    Du Grand Dictionnaire universel du XIXème siècle, par Pierre Larousse :

    1. Le Génie du christianisme est l'ouvrage dogmatique de Chateaubriand. Lui-même en résume ainsi la pensée :

    "De toutes les religions qui ont jamais existé, la religion chrétienne est la plus poétique, la plus humaine, la plus favorable à la liberté, aux arts et aux lettres. Le monde moderne lui doit tout, depuis l'agriculture jusqu'aux sciences abstraites, depuis les hospices bâtis pour les malheureux jusqu'aux temples élevés par Michel-Ange et décorés par Raphaël. Il n'y a rien de plus divin que sa morale, rien de plus aimable, de plus pompeux que ses dogmes, sa doctrine et son culte; elle favorise le génie, épure le goût, développe les passions vertueuses, donne de la vigueur à la pensée, offre des formes nobles à l'écrivain et des moules parfaits à l'artiste." 

    L'ouvrage entier n'est que le développement de cette théorie...

     

    14 avril,exposition universelle paris 1900,petit palais,grand palais,pont alexandre iii,rené barthélemy,druon,lakmé,leo delibes2. ..."Jamais, dit M. Villemain, jamais livre ne vint plus à propos, ne fut mieux secondé par les influences les plus diverses, par la politique, par la foi naïve, par le calcul ou la passion des esprits les plus opposés." En effet, son apparition coïncida avec le grand événement du concordat. Necker a dit à propos de cet ouvrage "que le plus mince littérateur en corrigerait aisément les défauts, et que les plus grands écrivains en atteindraient difficilement les beautés."...

     

    3. ...M. Guizot apprécie ainsi l'oeuvre de Chateaubriand :

    "M. de Chateaubriand et le Génie du christianisme ont droit à la même justice. En dépit de ses imperfections religieuses et littéraires, le Génie du christianisme à été, religieusement et littérairement, un éclatant et puissant ouvrage; il a fortement remué les âmes, renouvelé les imaginations, ranimé et remis à leur rang les traditions et les impressions chrétiennes. Il n'y a point de critiques, même légitimes, qui puissent lui enlever la place qu'il a tenue dans l'histoire religieuse et littéraire de son pays et de son temps..."

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    Par haine de nos Racines et de la Religion, la Révolution a délibérément détruit entre le quart et le tiers de notre Patrimoine (tous domaines confondus) : en plus de son impact intellectuel et moral, que l'on vient de voir, Le Génie du Christianisme est à l'origine - avec le Notre-Dame de Paris de Victor Hugo - de ce puissant mouvement d'intérêt et de sympathie envers nos monuments qui se manifesta, tout au long du dix-neuvième siècle, et qui devait culminer avec les restaurations tous azimuts des Viollet le Duc, Lassus et autres...

  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (8)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : ...et enfin chasse avec le Roi;

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    (suite immédiate du passage précédent; illustration : Louis XVI chassant le cerf à Poissy)



    "Le duc de Coigny me fit prévenir que je chasserais avec le roi dans la forêt de Saint-Germain. Je m’acheminai de grand matin vers mon supplice, en uniforme de débutant, habit gris, veste et culottes rouges, manchettes de bottes, bottes à l’écuyère, couteau de chasse au côté, petit chapeau français à galon d’or. Nous nous trouvâmes quatre débutants au château de Versailles, moi, les deux messieurs de Saint-Marsault et le comte d’Hautefeuille. Le duc de Coigny nous donna nos instructions : il nous avisa de ne pas couper la chasse, le roi s’emportant lorsqu’on passait entre lui et la bête. Le duc de Coigny portait un nom fatal à la reine. Le rendez-vous était au Val, dans la forêt de Saint-Germain, domaine engagé par la couronne au maréchal de Beauvau. L’usage voulait que les chevaux de la première chasse à laquelle assistaient les hommes présentés fussent fournis des écuries du roi.

    On bat aux champs : mouvement d’armes, voix de commandement. On crie : Le roi ! Le roi sort, monte dans son carrosse : nous roulons dans les carrosses à la suite. Il y avait loin de cette course et de cette chasse avec le roi de France à mes courses et à mes chasses dans les landes de la Bretagne ; et plus loin encore à mes courses et à mes chasses avec les sauvages de l’Amérique : ma vie devait être remplie de ces contrastes.

    Nous arrivâmes au point de ralliement, où de nombreux chevaux de selle, tenus en main sous les arbres, témoignaient leur impatience. Les carrosses arrêtés dans la forêt avec les gardes ; les groupes d’hommes et de femmes ; les meutes à peine contenues par les piqueurs ; les aboiements des chiens, le hennissement des chevaux, le bruit des cors, formaient une scène très animée. Les chasses de nos rois rappelaient à la fois les anciennes et les nouvelles mœurs de la monarchie, les rudes passe-temps de Clodion, de Chilpéric, de Dagobert, la galanterie de François Ier, de Henri IV et de Louis XIV.

    J’étais trop plein de mes lectures pour ne pas voir partout des comtesses de Chateaubriand, des duchesses d’Étampes, des Gabrielles d’Estrées, des La Vallière, des Montespan. Mon imagination prit cette chasse historiquement, et je me sentis à l’aise : j’étais d’ailleurs dans une forêt, j’étais chez moi.

    Au descendu des carrosses, je présentai mon billet aux piqueurs. On m’avait destiné une jument appelée l’Heureuse, bête légère, mais sans bouche, ombrageuse et pleine de caprices ; assez vive image de ma fortune, qui chauvit sans cesse des oreilles. Le roi mis en selle partit ; la chasse le suivit, prenant diverses routes. Je restai derrière à me débattre avec l’Heureuse, qui ne voulait pas se laisser enfourcher par son nouveau maître ; je finis cependant par m’élancer sur son dos : la chasse était déjà loin.

    Je maîtrisai d’abord assez bien l’Heureuse ; forcée de raccourcir son galop, elle baissait le cou, secouait le mors blanchi d’écume, s’avançait de travers à petits bonds ; mais lorsqu’elle approcha du lieu de l’action, il n’y eut plus moyen de la retenir. Elle allonge le chanfrein, m’abat la main sur le garrot, vient au grand galop donner dans une troupe de chasseurs, écartant tout sur son passage, ne s’arrêtant qu’au heurt du cheval d’une femme qu’elle faillit culbuter, au milieu des éclats de rire des uns, des cris de frayeur des autres. Je fais aujourd’hui d’inutiles efforts pour me rappeler le nom de cette femme, qui reçut poliment mes excuses. Il ne fut plus question que de l’aventure du débutant.

    Je n’étais pas au bout de mes épreuves. Environ une demi-heure après ma déconvenue, je chevauchais dans une longue percée à travers des parties de bois désertes ; un pavillon s’élevait au bout : voilà que je me mis à songer à ces palais répandus dans les forêts de la couronne, en souvenir de l’origine des rois chevelus et de leurs mystérieux plaisirs : un coup de fusil part ; l’Heureuse tourne court, brosse tête baissée dans le fourré, et me porte juste à l’endroit où le chevreuil venait d’être abattu : le roi paraît.

    Je me souvins alors, mais trop tard, des injonctions du duc de Coigny : la maudite Heureuse avait tout fait. Je saute à terre, d’une main poussant en arrière ma cavale, de l’autre tenant mon chapeau bas. Le roi regarde, et ne voit qu’un débutant arrivé avant lui aux fins de la bête ; il avait besoin de parler ; au lieu de s’emporter, il me dit avec un ton de bonhomie et un gros rire : « Il n’a pas tenu longtemps. » C’est le seul mot que j’aie jamais obtenu de Louis XVI. On vint de toutes parts ; on fut étonné de me trouver causant avec le roi. Le débutant Chateaubriand fit du bruit par ses deux aventures ; mais, comme il lui est toujours arrivé depuis, il ne sut profiter ni de la bonne ni de la mauvaise fortune.

    Le roi força trois autres chevreuils. Les débutants ne pouvant courre que la première bête, j’allai attendre au Val avec mes compagnons le retour de la chasse.

    Le roi revint au Val ; il était gai et contait les accidents de la chasse. On reprit le chemin de Versailles. Nouveau désappointement pour mon frère : au lieu d’aller m’habiller pour me trouver au débotté, moment de triomphe et de faveur, je me jetai au fond de ma voiture et rentrai dans Paris plein de joie d’être délivré de mes honneurs et de mes maux. Je déclarai à mon frère que j’étais déterminé à retourner en Bretagne.

    Content d’avoir fait connaître son nom, espérant amener un jour à maturité, par sa présentation, ce qu’il y avait d’avorté dans la mienne, il ne s’opposa pas au départ d’un esprit aussi biscornu..."

  • Éphéméride du 2 octobre

    1535 : Jacques Cartier découvre le site où s'élèvera Montréal (ici, la ville aujourd'hui)

     

     

     

     

     

    1369 : Du Guesclin nommé Connétable  

     

    Charles V, le Sage, fait ainsi de lui le commandant suprême de l'armée française.

    Le mot vient du latin comes stabuli, qui désigne le comte de l'étable (aussi appelé grand écuyer).

    Toujours fidèle, Du Guesclin obtiendra le privilège rarissime d'être inhumé à côté de ces Rois qu'il aura si fidèlement servis, dans la Basilique de Saint-Denis (ci dessous, son gisant). 

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre VI : "La Guerre de Cent Ans et les révolutions de Paris" ) : 

     

    "...D'armée, Charles V n'en a pas. Il est si loin d'en avoir une que son célèbre et fidèle connétable, Du Guesclin, n'a été d'abord que le capitaine d'une de ces bandes qui guerroient un peu partout. Le roi s'attache Du Guesclin, rallie par lui quelques-unes des grandes compagnies, en forme peu à peu des troupes régulières. Les Navarrais, toujours poussés en avant par l'Angleterre, sont battus à Cocherel : petite victoire, grandes conséquences. Le roi de Navarre comprend qu'il n'a plus rien à espérer, que l'ordre revient, que le temps des troubles est fini.

    Charles le Sage transige avec Charles le Mauvais, en attendant mieux. Il transige partout, selon sa maxime qu'il faut savoir céder aux gens pervers. Il transige même avec les aventuriers irréductibles des grandes compagnies. Du Guesclin, par un trait de génie, conduit les réfractaires en Espagne, à la solde d'Henri de Transtamare, pour combattre Pierre le Cruel soutenu par les Anglais. Après des péripéties nombreuses Henri de Transtamare l'emportera et sera un utile allié de la France..."

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     En février 1357, les troupes anglaises du duc de Lancaster assiègent Dinan, défendu par Bertrand Du Guesclin. Au cours d'une trêve, son jeune frère, qui s'était aventuré à l'extérieur des remparts, est capturé par Thomas de Canterbury. Offensé, Du Guesclin provoque celui-ci en combat singulier.
    Pendant l'affrontement qui se déroule place du Champ, il descend de cheval, tue la monture de son adversaire, qui se trouve désarçonné, mais ne l'achève pas. Les Anglais lèvent alors le siège de Dinan et se dirigent vers Rennes, qui résiste.
    À la suite de cet exploit, Charles de Blois, prétendant au duché de Bretagne, arme Du Guesclin chevalier.
     
     

     

     

     ∗

    ∗  ∗

     

     

    Il met en cause du Guesclin : à propos du chant de guerre AN ALARCH ("Voici le cygne de Montfort...")...

     

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    En 1532, soit en gros un siècle et demi plus tard, la Bretagne deviendra française (voir l'Éphéméride du 13 août). Mais, pour en arriver là, il aura fallu du temps, de nombreuses péripéties et, surtout, une politique suivie de mariages entre les héritiers de la Couronne de France et les héritières du Duché...

    Breton, du Guesclin ne cessera jamais de servir le roi de France, y compris lorsque cela le mènera à lutter contre d'autres bretons, quitte à être traité de "traître" par eux, ce qui - on le sait - le blessera profondément, mais ne le fera jamais varier dans son attachement au roi de France : c'est en effet de du Guesclin qu'il s'agit dans la phrase "Traîtres, songez au châtiment...!"...

     

     Tout commence le 12 avril 1365, par le traité de Guérande : en 1341, le duc Jean III était mort. Une véritable guerre de succession s'engagea entre sa nièce - Jeanne de Penthièvre - alliée aux Français, et son demi-frère, Jean de Montfort, qui finit par s'emparer du pouvoir et fut reconnu comme le duc Jean IV. Charles V, roi de France, contestant cette situation, envahit la Bretagne en 1372, ses troupes étant commandées par du Guesclin.

    Le duc s’enfuit alors chez son allié, le roi d'Angleterre. En 1379, la noblesse bretonne le rappela, mais en lui imposant de s'éloigner des anglais. Il débarqua à Dinard, le 3 août 1379, pour lutter contre un autre Breton à la tête des armées françaises, Bertrand Du Guesclin...

    Le second traité de Guérande (du 4 avril 1381) fit de Jean IV le vassal du Roi de France.

     

     

     

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    1535 : Jacques Cartier découvre le site où s'élèvera Montréal   

     

    Au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais, il trouve une île peuplée par des Indien Hurons. Appelée "Hochelaga" par ses habitants, il la baptisera " Mons realis", Mont royal en latin.

    Cette île deviendra le 17 mai 1642, la ville de Montréal.

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    Vue d'ensemble sur la ville depuis le Parc de Mont Royal, son "poumon vert"...
     
     

     

     

     

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    1754 : Naissance de Louis-Gabriel de Bonald

     

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    "La France, premier-né de la civilisation européenne, sera la première à renaître à l'ordre ou à périr"
      

     Dans les crises politiques, le plus difficile pour un honnête homme n'est pas de faire son devoir, mais de le connaître.  (Considérations sur la Révolution française)

    Rapprocher les hommes n'est pas le plus sûr moyen de les réunir.

    Il faut, quand on gouverne, voir les hommes tels qu'ils sont et les choses telles qu'elles devraient être.

    Depuis l'Évangile jusqu'au Contrat Social, ce sont les livres qui ont fait les révolutions.  (Mélanges littéraires, politiques et philosophiques)<

  • Éphéméride du 5 octobre

    1896 : le Tsar Nicolas II est à Paris; il pose la première pierre du Pont Alexandre III (son père)

     

     

     

     

     

    1285 : La paroisse Saint-Matthieu l'ancienne, de Perpignan, reçoit quatre épines de la couronne du Christ 

     

    C'est à sa mort, dans le Palais des rois de Majorque, à Perpignan, que Philippe le Hardi, qui les tenait de son père Louis IX (Saint Louis) confie ces reliques à la paroisse Saint-Matthieu, alors la plus proche du Palais. On l'appelle maintenant Saint-Matthieu l'ancienne car, en 1639, la ville étant assiégée par les troupes de Louis XIV, les Espagnols firent raser le monument et les maisons environnantes, afin que leur artillerie puisse atteindre les troupes françaises.

    La nouvelle église de Saint-Mathieu (aujourd'hui, avec un seul "t") se trouve, maintenant, sur la rive gauche de la Basse, à Perpignan, et c'est elle qui conserve ces épines, que le roi Philippe III portait, auparavant, dans le pommeau de son épée.

    La Couronne d'épines, conservée à Notre-Dame de Paris, ne conserve en effet plus que les joncs tressés de la couronne : toutes les épines furent confiées, au fur et à mesure, par Saint louis à diverses Institutions ou personnes privées, comme, en l'occurrence, son fils Philippe le Hardi.  

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    Le reliquaire des quatre épines

    http://histoireduroussillon.free.fr/Villages/Histoire/StMatthieu.php 

     

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    1688 : Colbert règlemente définitivement l'appellation "Savon de Marseille"

     

    Avec Louis XIV, Colbert met de l'ordre dans tout, et dans tout le Royaume, s'occupant aussi bien d'Art et de Sciences que d'économie; et aucun domaine n'échappe à cette réorganisation générale, à cette impulsion donnée, partout, à tout ce qui peut favoriser l'activité et l'enrichissement du pays...

    5 octobre,offenbach,roland garros,bonaparte,saint roch,louis lumiere,convention,tuileries,diderot,coronelli,nicolas iiAu XVIIème siècle, l'industrie du savon était florissante : en 1660, Marseille comptait 7 savonneries. En 1666, Colbert, contrôleur général des finances sous Louis XIV, donna le monopole de fabrication à la ville de Toulon, mais la mesure se révéla être un échec, ce qui le poussa deux ans plus tard à légiférer de nouveau : l'industrie du savon revint à Marseille, et y resta.

    Colbert pensa protéger également les savonneries en instaurant une taxe décourageant les importations de savons étrangers : mais, assurés du coup de vendre leur marchandise, les savonniers finirent par produire un savon de moindre qualité, détériorant ainsi l'image du Savon de Marseille, et amenant l'augmentation des importations de savon, c'est-à-dire à l'effet exactement inverse de celui escompté !

    Ce 5 octobre 1688, l'Édit du Roi se fixa pour but de redresser une fois pour toute la situation de cette industrie, soumettant les savonneries à un cahier des charges très strict :

    "Le roi, ayant été informé que la mauvaise qualité des savons qu'on fabrique maintenant en Provence, en a considérablement diminué le débit, qui était très-grand; et que l'altération qu'on y fait pour le poids, et les défauts qui s'y rencontrent pour le peu de soins qu'on a de préparer les matières, a pu donner lieu aux étrangers d'attirer et d'établir cette manufacture chez eux, ce que Sa Majesté désirait empêcher, elle a résolu, pour remédier aux abus qui se sont introduits, de remettre cette fabrique dans sa perfection, et ordonne ce qui suit :

    "ART.1er. Les manufactures de savon, de quelque qualité qu'elles soient, cesseront entièrement pendant les mois de juin, juillet et août de chaque année, sous peine de confiscation du savon.


    "ART.2. Les huiles nouvelles ne pourront être employées à cette manufacture avant le 1er mai de chaque année, aussi à peine de confiscation de la marchandise.


    "ART.3. Il est défendu de se servir dans la fabrique du savon, avec les barilles, soudes ou cendres, d'aucune graisse, beurre ni autres matières, mais seulement des huiles d'olive pures sans mélange de graisse, à peine de confiscation."

    (Source: Les merveilles de l'industrie ou Description des principales industries modernes par Louis Figuier, Édition Jouvet Furne 1873-1877 (Page 404)

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    1795 : Bonaparte mitraille les royalistes sur les marches de l'église Saint Roch

     

    Craignant une victoire des royalistes aux élections prévues pour la composition des deux nouvelles assemblées créées par la constitution de l'An III (Conseil des Cinq Cents et Conseil des Anciens), la Convention décide, le 20 Août, que les deux tiers des membres de ces deux futures assemblées seraient pris dans son sein; les électeurs n'en choisissant donc qu'un tiers.

    Les royalistes se soulèvent, et une colonne de près de 25.000 personnes marche sur les Tuileries, siège de la Convention.

    Celle-ci étant cernée, Barras fait appel au jeune général Bonaparte, qui laisse ses canonniers tirer pendant trois quarts d'heure...

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     Ce jour-là, le jeune général Bonaparte a définitivement choisi son camp : lui qui détestait le désordre et méprisait "la canaille" (voir l'Éphéméride du 20 juin, sur les sentiments du jeune Bonaparte face à la populace qui envahit les Tuileries), il va devenir "le général Vendémiaire", le sabre de la Révolution.

    Pour le malheur de la France, il le restera pendant vingt ans, jusqu'à Waterloo, épuisant la France dans une guerre perdue d'avance...

     

    https://www.herodote.net/5_octobre_1795-evenement-17951005.php

     

    Le futur Napoléon obéissait, ce jour-là, en choisissant son camp, à cette Convention nationale élue par... 5% de la population, ce qui constitue bien la plus grande escroquerie démocratique de tous les temps : voir l'Éphéméride du 21 septembre...

     

    Et, pour connaître encore mieux le sujet, lisez cet excellent article de Patrick Barrau : les canons contre la démocratie...

     

     

     

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    1864 : Naissance de Louis Lumière

     

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    1896 : Début de la visite du Tsar Nicolas II à Paris

     

    Nicolas II, qui vient de ceindre la couronne en 1894, souhaite poursuivre le rapprochement politique avec la France déjà opéré par son père, Alexandre III. 

     

     
     
    La capitale garde de cette visite une trace impressionnante dans son paysage urbain : c'est pendant ce voyage que Nicolas II posa à Paris la première pierre d’un pont qui va porter le nom de son père - Alexandre III - et qui sera inauguré en 1900 :

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    Le pont Alexandre III enjambe la Seine dans le prolongement de l'avenue des Invalides et présente la particularité d'être le seul pont de Paris constituée d’une seule arche (107 mètres de long) d’une rive à l’autre, c’est-à-dire qu’il est dépourvu de "pile" dans l’eau pour le soutenir en son milieu.
    Cette prouesse est rendue possible par la maîtrise de l’acier dans la
    construction (les ponts de Paris sont jusque-là essentiellement en pierres) et par l’existence de quatre colonnes qui renforcent les berges sur lesquelles s’exerce une pression considérable.
    Richement décoré, c’est probablement le pont le plus élégant et le plus célèbre de la capitale.
     
     
     

     

     

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Les choses ne fonctionnent pas entre Berlin et Paris, déplore David Mac Allister, un influent eurodéputé allemand.

    C'est bien pire que cela : nos ennemis allemands mènent une guerre énergétique à la France. Et une "guerre tous azimuts", tout court : l'Allemagne - qui s'est transformée en 51ème État des États désunis d'Amérique - veut couler EDF, commande des F35 plutôt que des Rafale, lance un projet concurrent du MGCS, choisit SpaceX au détriment d'Ariane et via l'Inde achète du pétrole russe !

    Et Macron fait semblant de ne rien voir, parcequ'il  rêve de devenir "Président de l'Europe", le pauvre !

    https://www.lefigaro.fr/international/les-choses-ne-fonctionnent-pas-un-influent-eurodepute-allemand-inquiet-des-relations-entre-paris-et-berlin-20231003

     

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    1. Le suicide assisté ? Pas question ! Et entièrement d'accord avec Philippe de Villiers :

    "...Le suicide assisté est une rupture anthropologique majeure, une transgression éthique. Dans n'importe quel pays civilisé, un homme ne peut pas tuer un autre homme, même si le second demande au premier de le faire. L'aide active à mourir ne peut pas être le prolongement d'un soin. Si on donne aux soignants la possibilité de soulager, mais aussi de tuer, alors c'est la confusion des genres et c'est la fin du principe de confiance de toute société. Quand la société devient suicidaire, elle se suicide elle-même..."

    (extrait vidéo 2'34)

    https://x.com/PhdeVilliers/status/1709229313394938112?s=20

    Soulager mais pas tuer": les excès du lobby anti-euthanasie

     

    2. Défense de la langue française publie (sur tweeter) le très intéressant document suivant, en réponse (et critique) au consternant message publié par Amélie Oudéa-Castéra (Ministre des Sports), dans lequel elle se déclare "Heureuse d’avoir présidé ce matin le 2ème comité stratégique de l’année de la #FrenchSportTouch..." Message qu'elle termine par un bizarre "renforcer la francophonie dans le sport". Si elle voulait vraiment renforcer la francophonie, ne pourrait-elle commencer par donner l'exemple, en parlant correctement et en s'exprimant... en français, et non en sabir/volapuk ?

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    Churchill avait bien compris que le "Basic English" était une arme redoutable au profit de l'impérialisme intellectuel anglo-saxon...

     

    3. De Bruno Attal, sur tweeter :

     
    "LFI : Sophia Chikirou bientôt en examen pour escroquerie;
    -Drogue : Boyard
    -Rébellion : Melenchon
    -Faux et usage de Faux : Sandrine Rousseau
    -Violences : @sebastiendelogu
    -Escroquerie : Bilongo
    -HLM : Keke, Simmonet, Garrido, Corbière
    -Agression sexuelle : Taha Bouhafs, Coquerel et les autres.
    -Violences conjugales : Quatennens
    La NUPES ose nous faire la morale
     
    Quoi de mieux que ceci, pour illustre ce propos de Bruno Attal ? :
     
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    4. Le Pakistan ordonne à tous les migrants clandestins, dont 1,73 million de ressortissants afghans, de quitter le pays après avoir révélé que 14 des 24 attentats-suicide survenus dans le pays cette année avaient été perpétrés par des ressortissants afghans. De l'Agence Reuters :
     
     
    (Le document de Reuters est en anglais, évidemment, mais une fenêtre s'ouvre, en haut à droite, qui permet la traduction en français)

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    Question : Les Pakistanais sont-ils des "fâchistes" et des nazis, la réincarnation d'Hitler, le retour des heures sombres de notre Histoire, aux propos "glaçants" ?

    Allô, la Nupes ?...

     

    5. D'Éric Zemmour, sur tweeter, à propos du très utile réseau "Parents vigilants" qu'il a créé :

    "Campagne de presse contre notre réseau « Parents Vigilants » : leur fureur prouve notre utilité. Mon communiqué de presse."
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    6. Le scandale éolien continue, avertit Fabien Bouglé :

    "La filière #éolienne en  France demande encore des subventions à l'État français pour pouvoir survivre. Sans argent public cette filière ne survit pas. "Eolien : face à la « concurrence déloyale » de la Chine, les industriels français appellent à l’aide"

    L'entame de l'article de Marine Godelier (réservé aux abonnés), dans La Tribune :

    https://www.latribune.fr/climat/energie-environnement/eolien-face-a-la-concurrence-deloyale-de-la-chine-les-industriels-francais-appellent-a-l-aide-978569.html

     

    7. Le beau reportage de Boulevard Voltaire (article de Sabine de Villeroché) : [Reportage] SOS Calvaires au Mont-Saint-Michel : une croix pour le millénaire...

    https://www.bvoltaire.fr/reportage-sos-calvaires-au-mont-saint-michel-une-croix-pour-le-millenaire/?feed_id=31519&_unique_id=651c9cf3bc186

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Sur Versailles habité par le roi régnant, le soleil se lève pour la dernière fois...

    1789 : Sur Versailles habité par le roi régnant, le soleil se lève pour la dernière fois...

    6 octobre,louis philippe,sida,montagnier,francoise barré-senoussi,louis xviii,revolution,empire,napoleon,charles x,albert de mun

    1682 : Louis XIV s'installe définitivement à Versailles, le Roi, la Cour et le gouvernement quittent le Louvre et Saint-Germain-en-Laye pour s'installer là où, pendant tout son règne, le Roi-Soleil, va faire de son château un triple poème humaniste, politique et chrétien...

    Pendant un peu plus d'un siècle, jusqu'au 6 octobre 1789, Versailles abritera le roi régnant et sa famille, ne cessant d'être le siège du pouvoir que durant la courte éclipse de la Régence, de 1715 - date de la mort de Louis XIV - au 15 juin 1722 - date du retour de Louis XV dans le cher château de son enfance...

    Le 6 octobre 1789, à 13h25, le cortège royal quittera Versailles pour Paris. Louis XVI demandera, en partant, à La Tour du Pin, ministre de la Guerre, de lui "préserver son pauvre Versailles"...

     

    Pourtant, Chateaubriand l'a bien dit : "Le trône, si près de sa chute, semblait n’avoir jamais été plus solide."; et "Louis XVI a pu vingt fois sauver sa couronne et sa vie..." (Mémoires d'Outre-Tombe, Livre Quatrième).

    Que s'est-il donc passé, ce 6 octobre 1789, pour que Louis XVI accepte de se laisser emmener de force hors de son palais, pour n'y plus jamais revenir, et connaître le destin que l'on sait ?

    On serait tenté de répondre : presque rien.

    Sauf que Louis XVI, dans son obsession rousseauiste à ne voir que des "hommes bons" partout, et dans son refus persistant de faire usage de la force légitime, se refusa, ce jour-là comme les autres, à agir en roi, faisant acte d'autorité, et laissa la place libre à l'émeute de quelques centaines seulement d'agitateurs, alors que le peuple de France, aux dires de l'historien Alain Decaux, était de "vingt-six millions de royalistes"...

    En 1789, la France était la première puissance du monde et, bien que suivie de près par l'Angleterre, elle disposait de la prééminence absolue, dans les domaines démographiques et économiques, militaires, culturels. Elle était "la grande Nation", et démographiquement parlant, si l'on peut dire, "la Chine de l'Europe".

    Cependant, la révolution industrielle venant tout juste de commencer, elle était encore, essentiellement, un pays agricole, et les masses étaient paysannes, donc très concernées par les aléas climatiques.

    6 octobre,louis philippe,sida,montagnier,francoise barré-senoussi,louis xviii,revolution,empire,napoleon,charles x,albert de munOr, l'année 1789 fut très mauvaise, de ce point de vue : un hiver très rigoureux, et, au printemps et durant l'été, de mauvaises récoltes. La disette régna donc à Paris (illustration : Louis XVI distribuant des aumônes aux pauvres de Versailles, hiver 1788).

    Le 5 octobre, un groupe de femmes décida de se rendre à Versailles. Après quatre heures de marche, sous la pluie, les Parisiennes arrivèrent finalement sous les grilles du château. Un petit groupe se rendit à l’Assemblée constituante afin d’y faire une déclaration, et un premier affrontement se déroula à coup de pierres entre les femmes et les gardes de Versailles. Louis XVI, qui avait été prévenu alors qu’il chassait, rentra à Versailles en toute hâte. Le commandant des gardes du corps décida alors de laisser passer une délégation, composée de six femmes désarmées. Le roi, touché par la détresse des Parisiennes, accepta alors de distribuer de la farine dans la capitale. Les femmes se retirèrent soulagées, criant "Vive le roi !".

    Mais le 6 octobre, alors que le calme semblait être rétabli, une foule de quelques centaines d'émeutiers arriva après minuit à Versailles; vers six heures du matin, ils décidèrent d’envahir le château. Alors que les émeutiers cherchaient la chambre de la reine, tuant deux serviteurs, Marie Antoinette, réveillée en sursaut, se réfugia dans les appartements du roi. Au même moment, la foule massée sous les murs du château acclamait - comme par hasard - le duc d’Orléans. On sait que le cousin du roi le détestait, souhaitait ouvertement le remplacer sur le trône, et fomentait des émeutes contre lui. Des témoins oculaires rapportent que des hommes, même, s'étaient grossièrement déguisés en femmes pour exciter la petite foule...

    6 octobre,louis philippe,sida,montagnier,francoise barré-senoussi,louis xviii,revolution,empire,napoleon,charles x,albert de munInsultant d'abord la reine, cette petite foule réclama que le roi se rendît à Paris. Le couple royal, accompagné par La Fayette, apparut alors au balcon de la Cour de  marbre (ci contre), parvenant tant bien que mal à calmer les insurgés. Puis Louis XVI, après avoir longtemps hésité, et au lieu de réagir vigoureusement, accepta finalement de se rendre à Paris, où la famille royale arriva dans l'après-midi, après avoir quitté le palais à 13h25...

    Le roi fut - bien - accueilli par le maire, Bailly, qui lui remit les clefs de la ville sous les acclamations des Parisiens, et s’installa avec sa famille aux Tuileries. Mais il y était, de fait, prisonnier, même si, à de multiples occasions, il aurait pu, par la suite, se sortir du mauvais pas où l'avait placé sa trop grande confiance en la bonté humaine ...  

    Mieux que de longs discours, la lecture des deux courts textes suivants de Jacques Bainville éclairera - comme d'habitude avec cet immense historien - sur les raisons profondes de la catastrophe finale que fut la Révolution :

     

    1. L'erreur intériorisé de Louis XVI : ne pas croire au mal, croire que "l'homme nait bon", être, en somme, non pas "rousseauiste" - puisque Rousseau n'a jamais formulé de théorie philosophique ou politique - mais, si l'on peut dire, "rousseauisé" :

    Journal de Jacques Bainville

     

    2. Louis XVI, auteur de la Révolution : tel est le titre du chapitre VI du dernier livre de  Jacques  Bainville, Les moments décisifs de l'Histoire de France :

    Louis XVI auteur de la Révolution (I)

    Louis XVI auteur de la Révolution (II)

    Louis XVI auteur de la Révolution (III)

     

     À ces deux textes de Bainville, on pourra jouter, avec profit, la lecture du chapitre "Louis XVI" du court ouvrage écrit par Balzac en 1837, Rois de France :

    Les erreurs de Louis XVI face à la Révolution  

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    Le scandale de "l'affaire Jérémy", volontairement occultée depuis février... Bien d'accord avec Alexandre del Valle :

     

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    1. Toujours à propos de "l'affaire Jérémy" : certains journaleux (de gôche, évidemment) considèrent que les politiques agissent comme des vautours, en parlant simplement de l'affaire, en révélant simplement la vérité : "on" a volontairement tout caché pendant plus de deux mois, parce que les coupables sont... Évidemment, Goldnadel ne pouvait pas manquer d'épingler les journaleux qui ont osé faire "ça", trahissant la vocation et l'essence même du beau métier de journalistes : informer, donner à chacun les pièces et documents lui permettant de former son opinion et son jugement... :

    G-William Goldnadel
    "Ce matin - donc hier, ndlr - sur la radio de sevice public, on osait parler d’ "instrumentalisation" (Salamé) ou de "récupération" (Askolovitch). Vous pensez, un petit Juif handicapé poursuivi par une bande de racailles jusqu’à en mourir, en pleine campagne électorale, mieux vaut ne pas en parler"

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    1 BIS. Ignoble, la réaction (?) de Sopo face au lynchage de Jérémy, qui a abouti à sa mort : en somme, le dit Sopo regrette d'abord et avant tout "le racisme que ce drame nourrit" ! :

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    On a là un cas typique de l'esprit perverti de la gauche : Sopo agit, parle et pense exactement comme Christiane Taubira - même si le domaine est différent... - lorsqu'elle osait dire :

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    Mentir, déformer la réalité, tronquer l'histoire : faire ce que l'on veut mais, surtout, "ne pas désespérer Billancourt", comme le disait en son temps le sinistre Jean-Paul Sartre... 

     

    3. N'est-il pas anormal qu'une personne aussi inculte, aussi ignare que Carole Delga (à moins qu'elle ne soit une menteuse patentée ?) occupe un poste aussi important que celui de présidente de Région ? Un Système qui permet cela ne se condamne-t-il pas lui-même ? Écoutez ce qu'elle affirme sur Sud Radio : "l'extrême-droite est à l'origine des régimes fachistes et nazis". Une chose est de proférer une telle imbécilité, une autre est qu'elle soit vraie, car, en l'occurrence, c'est tout le contraire : fascisme et nazisme viennent de la gauche, Mussolini était sécrétaire du Parti socialiste et le premier nom du parti fondé par Hitler était "parti socialiste national". Ce n'est qu'après quelque temps qu'il inversera les deux termes, et appellera sa "chose" national socialiste, d'où vient l'appellation raccourcie de "nazi" (pour Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei). Dès 1919, Hitler souhaitera adhérer au Parti socialiste-allemand ("Deutschsozialistische Partei"). Il n'y a que deux solutions : ou bien Carole Delga ment, ou bien elle est d'une inculture himalayenne. Dans ce cas - qui est le plus probable - les pauvres Languedociens (aujourd'hui appelés "occitaniens", on ne sait trop pourquoi) ont une ignaresse (puisqu'il faut féminiser !!!!) à la tête de leur région ! Elle ne sait rien, mais elle veut absolument que cela se sache, elle va même jusqu'à passer à la radio pour que nul ne l'ignore ! Cela rappelle l'excellent sketch de Raymond Devos...

    (extrait vidéo 1'27)

    https://twitter.com/NMeizonnet/status/1511337900138536965?s=20&t=ucsA2wdn9_B3q7CeFi4APA

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    D'accord avec Nicolas Meizonnet (député RN du Gard, sur tweeter) :
    "Incroyable ! Regardez @CaroleDelga qui essaye de faire passer le meurtre de #JeremyCohen pour un crime d’extrême droite et qui refuse de parler de l’antisémitisme islamiste… À ce niveau, ce n’est plus du déni mais de la collaboration."

     

    4. Rien à voir, mais toujours sur Sud Radio, chez Bercoff, et à propos de Brigitte et Manu, qui font un peu n'importe quoi dasn leurs déclarations au fisc... C'est ce que dit Jean-Baptiste Rivoire, et c'est très clair : 

    "#EmmanuelMacron gagne 2,7 millions d'euros entre 2008 et 2012 chez Rothschild, et en 2014 il déclare 156 000€ de patrimoine pour la politique. C'est bizarre, il a claqué un smic par jour ?"

    (extrait vidéo 2'12)

    https://twitter.com/SudRadio/status/1511306260305567748?s=20&t=reziRalFKOkmaO75ZPnY7w

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    Alors, Manu, tu serais "le Mozart de la finance" et tu est infoutu de remplir correctement tes déclarations ? Ou alors tu te fous de nous (et, accessoirement de l'État) ?

     

    5. Après l'Allemagne, qui a choisi l'avion états-unien et non le Rafale, voici que les Polonais achètent 250 chars états-uniens, et pas des Leclerc. Et pour quatre milliards trois cent millions, tout de même ! C'est "ça" la solidarité européenne ? C'est "ça", l'Europe de la défense ? En attendant la réaction du "président tournant" de l'Europe, Macron, on peut déjà affirmer que ce "machin-là" (pour paraphraser de Gaulle) ne vaut rien, qu'il nous est hostile, qu'il est contraire à nos intérêts et qu'il faut le détruire pour construire, à la place, une autre Europe, solidaire avec chacun de ses membres et les privilégiant de leurs achats, et non une invraisemblable juxtaposition d' "états extérieurs" des États-Unis...

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    6. Excellente, la Une du Point :

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    Méfiez-vous de la moraline et des moralinisateurs, que l'on appelle en bon français des... Tartufes !

     

    7. Et l'on terminera cetet série d'aujourd'hui par un petit sourire :

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    À DEMAIN !

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  • Le grand retour du charbon, par Antoine de Lacoste

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    Il devait disparaître de l’horizon des pays vertueux (entendez occidentaux), unis pour « sauver la planète ». La Chine et l’Inde, gros consommateurs de cette énergie polluante, étaient montrées du doigt. Pour le remplacer, les solutions « propres » ne manquent pas : les éoliennes tout d’abord. Certes elles polluent nos paysages marins et terrestres mais c’est pour la bonne cause. Quant aux oiseaux qu’elles tuent joyeusement, ce ne sont que « des dégâts collatéraux » expression devenue célèbre depuis Jamie Shea, le porte-parole de l’OTAN lors des bombardements contre la Serbie en 1999. Il parlait des civils…

    antoine de lacoste.jpgLes panneaux solaires sont censés compléter les bienfaits des éoliennes. Mais la déforestation qui accompagne leur installation commence à faire parler. Le Monde du 21 août décrit la contestation qui monte dans les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence : 63 hectares de forêts rasées. « Ici, les sommets ont été comme tondus », rapporte le journal. Les manifestations se multiplient à Forcalquier, ou plus loin aux Pennes-Mirabeau contre un nouveau projet de 11 hectares. Les Vosges et les Ardennes ont également commencé leur déforestation.

    L’hydro-électricité est censée accompagner le grand mouvement des énergies « propres » mais avec la baisse du niveau des fleuves, on ne sait plus très bien.

    Cette transition énergétique devait toutefois s’étaler dans le temps. D’abord le charbon puis, progressivement, le pétrole et le gaz allaient le suivre dans les oubliettes de l’histoire. Certains scientifiques alertaient sur le fait que les éoliennes ne pourraient jamais compenser les énergies fossiles mais les grands médias sont là pour veiller au fait que ces grincheux complotistes ne puissent s’exprimer.

    Et puis, le beau calendrier est devenu obsolète : Poutine a envahi l’Ukraine et il faut sévir. Les Allemands, qui n’ont presque pas de nucléaire grâce à l’esprit visionnaire d’Angela Merkel, sont bien embarrassés : par quoi remplacer le gaz russe ? Mais la pression est trop forte et le gouvernement cède : Nord Stream II, qui vient d’être terminé à la demande expresse de l’Allemagne, n’ouvrira pas.

    Il est toutefois difficile d’aller plus loin. En effet, les fournisseurs de substitution ne pourront compenser  le gaz russe, en tout cas pas dans l’immédiat. Malgré les multiples rencontres des dirigeants européens ou américains avec l’Algérie, le Qatar, le Canada, les Émirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite et d’autres encore, personne n’a les capacités de remplacer au pied-levé la Russie.

    Celle-ci n’est guère dérangée par tout ce remue-ménage. Elle augmente ses ventes à la Chine ou l’Inde, rassure l’Afrique en autorisant les exportations de blé depuis Odessa et tente d’accélérer son grand projet (commun avec la Chine) : la dédollarisation des échanges. La pénurie de gaz à venir maintient les cours très hauts et la Russie est maître du jeu.

    Les Américains sont à la fête également. Si Biden est reparti les mains vides d’Arabie Saoudite, pays qui n’a pas l’intention de se fâcher avec Poutine et n’augmentera pas significativement sa production, il compte bien augmenter ses ventes de gaz de schiste à l’Europe. Ce sera fait sous forme de GNL (Gaz Naturel Liquéfié). Mais son coût est très élevé et les capacités d’accueil et de traitement fort limités. Il y a peu de terminaux en Europe, ils coûtent des milliards et il faut en construire de nouveaux : tout cela prendra des années.

    Quant aux terminaux flottants, ce n’est guère mieux : quatre ans d’attente selon le GIIGNL, cité par le Figaro du 29 juin (Cette pénurie de gaz russe qui vient).

    On contourne même les sanctions pour limiter les dégâts : l’Allemagne, qui faisait réparer une turbine de Nord Stream I au Canada (c’est beau la mondialisation), a sommé ce pays de lui renvoyer la turbine réparée pour continuer à recevoir le gaz russe. Zelensky, peu habitué à ne pas être obéi au doigt et à l’œil, a protesté en vain.

    Alors, dans cette débâcle auto-organisée, il faut se tourner vers le charbon.

    Tout le monde s’y met : Américains et Chinois rouvrent des mines, l’Inde importe plus que jamais et l’on fait la queue chez les producteurs majeurs (Indonésie, Australie, Afrique du Sud), ravis de l’aubaine.

    Même la France relance sa production, malgré ses discours rassurants sur ses stocks de gaz. La dernière centrale à charbon devait fermer en 2022 et ce ne sera finalement pas le cas. L’exécutif a demandé à GazelEnergie de relancer sa centrale de Saint Avold en Moselle. Il a fallu rappeler les salariés partis dans le cadre d’un PSE et, pour les convaincre, leur promettre une prime mensuelle de 5000€ en plus du salaire !

    Il est vrai que l’entreprise y gagnera beaucoup : le megawattheure livrable en décembre atteint 1000€, soit vingt fois qu’avant la crise.

    Il vaut donc mieux polluer avec du charbon cher qu’acheter du gaz à la Russie « pour ne pas financer sa guerre » qu’elle finance tout de même en vendant à d’autres.

    Bienvenue en Absurdie et bon hiver aux Européens.

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (28) : De Phocée à Marseille

     

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    Protis et ses 150 compagnons partirent sur un "pentécontore" (navire à 50 rameurs) de plus de cent pieds. Ces grands bateaux, très légers et agiles à la manœuvre, pouvaient filer 10 nœuds et étaient tirés à terre chaque soir.
    Phocée (dont l'emblème est le Phoque, car on en trouvait à l'époque dans la baie, d'où le nom de la ville) est une ancienne cité grecque sur la côte Est de la mer Égée, aujourd'hui en territoire turc.
    Elle a été fondée entre le 10ème siècle et le 8ème siècle avant J-C (il y a donc environ 3.000 ans) par des Grecs venus de Grèce continentale.

    La ville antique est implantée dans la région qui jouit "du meilleur climat du monde", selon Hérodote, adossée à des collines au bord d'une vaste baie bien protégée. Cela n'est pas sans rappeler Marseille....

    Mais le lien entre Phocée et Marseille est beaucoup plus essentiel qu'une simple convergence de paysages.
    Au 6ème siècle avant J-C, Phocée devint la "métropole" (la cité-mère) de la colonisation grecque en Méditerranée occidentale.
    Pour les cités grecques d'Europe et d'Asie mineure, il était courant à l'époque de recourir à cette forme de colonisation "pacifique". Il s'agissait pour elles de faire face aux difficultés d'une économie souvent fragilisée par les poussées démographiques, les disettes et le manque de terres à partager...

    En 546 avant J-C, Phocée est prise par les Perses et détruite. Les riches familles de la métropole auront juste le temps de fuir et de venir se réfugier dans leurs colonies, contribuant ainsi à leur développement.

    Marseille est donc la digne héritière de cette cité antique…

    Voici six extraits d'auteurs antiques, parlant de la cité... :

    * "Les chefs de la flotte furent Simos et Protis (Duces classis Simos et Protis fuere). Ils allèrent trouver le roi des Ségobriges, nommé Nannus, sur le territoire duquel ils désiraient fonder une ville, et lui demandèrent son amitié. Justement ce jour-là le roi était occupé à préparer les noces de sa fille Gyptis, que, selon la coutume de la nation, il se disposait à donner en mariage au gendre choisi pendant le festin. Tous les prétendants avaient été invités au banquet; le roi y convia aussi ses hôtes grecs. On introduisit la jeune fille et son père lui dit d'offrir l'eau à celui qu'elle choisissait pour mari. Alors, laissant de côté tous les autres, elle se tourne vers les Grecs et présente l'eau à Prôtis (tunc omissis omnibus, ad Graecos conversa, aquam Proti porrigit), qui, d'hôte devenu gendre, reçut de son beau-père un emplacement pour y fonder une ville...)
    (Justin, Abrégé des Histoires Philippiques de Trogue Pompée, (Livre XLIII, chap. III, 8-11)

    * "Cette cité perdue au bout du monde (in ultimis terris), environnée de barbares gaulois (cincta Gallorum gentibus)..." (Cicéron, Pro Flacco, XXVI, 63).

    * "Ainsi elle fut élevée, non loin de l'embouchure du Rhône, dans un golfe écarté, comme dans un coin de mer. Mais les Ligures, jaloux des progrès de sa puissance, harcelèrent les Grecs par des guerres continuelles. Ceux-ci repoussèrent leurs attaques avec des succès si brillants qu'après avoir vaincu leurs ennemis, ils établirent un grand nombre de colonies sur les territoires qu'ils avaient enlevés...) (Justin, Livre XLIII, chap. III, 12-13).

    * "De même qu'Athènes fut l'école de la Grèce, "Marseille fut l'école des barbares..." (Strabon, Géographie, V.4,1,5).

    * "Sous l'influence des Phocéens, les Gaulois adoucirent et quittèrent leur barbarie et apprirent à mener une vie plus douce, à cultiver la terre et à entourer les villes de remparts. Ils s'habituèrent à vivre sous l'empire des lois plutôt que sous celui des armes, à tailler la vigne et à planter l'olivier, et le progrès des hommes et des choses fut si brillant qu'il semblait, non pas que la Grèce eût émigré en Gaule, mais que la Gaule eût passé dans la Grèce..." (Justin, chap. IV,1-2).

    * "Alors que les Phocéens partaient de leur patrie, un oracle, dit-on, leur fut rendu qui disait de prendre pour chef de leur navigation un guide reçu d'Artémis d'Ephèse : ils cherchèrent à savoir de quelle façon ils obtiendraient de la déesse ce qui leur avait été ordonné. Or la déesse parut en rêve à Aristarché, une des femmes les plus estimées, et lui ordonna de partir avec les Phocéens, en emportant une image consacrée du culte. Ceci ayant été fait et la colonie enfin fondée, ils érigèrent le temple et ils honorèrent particulièrement Aristarché, en la désignant comme prêtresse. Et dans toutes les colonies, on vénère cette déesse en tout premier lieu, et on observe à l'égard de son idole la même attitude et les mêmes autres coutumes qui sont en usage dans la métropole... " (Strabon, Géographie,IV.I,4).

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

    lafautearousseau

  • Éphéméride du 19 août

    1984 : Première Transat Québec - Saint-Malo

     

     

     

     

    1524 : Les "Dames" de Marseille repoussent l'assaut des Impériaux 

     

    19 aout,barrès,pascal,daguerre,daguerreotype,transat quebec saint malo,landes ete 1949,du sommerard,aven d'orgnac,robert de jolyLe Connétable de Bourbon vient de trahir le roi de France et s'est mis au service de Charles Quint et d'Henri VIII (voir l'Éphéméride du 18 juillet).

    À partir du premier juillet, remontant d'Italie où il se trouve avec son armée, il commence l'invasion de la Provence : venant de Gênes, après avoir traversé Nice, il s'empare successivement de Fréjus, de Brignoles et de Saint Maximin.

    Après qu'Honoré Puget lui ait remis les clés des portes d'Aix, le 7 août 1524, le connétable prend - un peu vite... - le titre de Comte de Provence et commence le siège de Marseille, le 19 août 1524. 

    Mais la ville va lui résister, et, au moment où le courage des hommes flanchera - comme à Beauvais avec Jeanne Hachette... - ce seront les femmes de la ville qui se précipiteront sur les remparts, se regroupant sur un bastion qui fut nommé "Bastion des Dames"; et la tradition a conservé les noms de quelques unes d'entre elles : Vento, la Mûre, Fortia, Cauvet, Bausset, Roquevaire...

    le 29 septembre, Bourbon ordonnera la retraite - qui se fit en désordre -  vers l'Italie.

    C'est en l'honneur de ces Dames combattantes de Marseille, et pour commémorer ce haut fait d'armes, qu'un boulevard porte leur nom aujourd'hui, le Boulevard des Dames. Il est situé juste à côté de la place de la Joliette, l'endroit où Jules César, mille ans auparavant, avait établi son camp, pour assiéger la ville : Julii statio ("le camp de Jules").

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    "Actibus immensis urbs fulget massiliensis" (C'est par des actions grandioses que resplendit la ville de Marseille) dit la fière devise latine de la ville.

    Pour laquelle Frédéric Mistral proposa la transcription suivante, en provençal :

    "Toustèms, pèr si grand fa, resplediguè Marsiho" (Toujours, par ses hauts faits, Marseille a brillé)

    Et, comme dans toute la France, tout au long de son histoire, les femmes ont toute leur place dans ces "actions grandioses"

     

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    1662 : Mort de Pascal

     

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    De Chateaubriand, Génie du christianisme, troisième partie, II, 6 :

    "Il y avait un homme qui, à douze ans, avec des barres et des ronds, avait créé les mathématiques; qui, à seize ans, avait fait le plus savant traité des coniques qu'on eût vu depuis l'antiquité; qui, à dix-neuf ans, réduisit en machine une science qui existe tout entière dans l'entendement; qui, à vingt-trois ans démontrera les phénomènes de la pesanteur de l'air, et détruisit une des grandes erreurs de l'ancienne physique; qui, à cet âge où les autres hommes commencent à peine de naître, ayant achevé de parcourir le cercle des sciences humaines, s'aperçut de leur néant, et tourna ses pensées vers la religion; qui, depuis ce moment jusqu'à sa mort, arrivée dans sa trente-neuvième année, toujours infirme et souffrant, fixa la langue que parlèrent Bossuet et Racine, donna le modèle de la plus parfaite plaisanterie comme du raisonnement le plus fort, enfin, qui, dans les courts intervalles de ses maux, résolut par abstraction un des plus hauts problèmes de géométrie et jeta sur le papier des pensées qui tiennent autant du dieu que de l'homme : cet effrayant génie se nommait Blaise Pascal..."

    http://www.alalettre.com/pascal-bio.php

     

     

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    1839 : Apparition du Daguerréotype

     

    Lors d’une séance officielle à l’Institut de France, Louis-Jacques-Mandé Daguerre divulgue le premier procédé photographique qu’il est parvenu à mettre au point avec son associé, Nicéphore Niépce.

    Surnommé "daguerréotype", ce procédé consistait à fixer l’image positive obtenue dans la camera obscura sur une plaque de cuivre recouverte d’une émulsion d’argent et développée aux vapeurs d’iode.

    À partir de 1850, le daguerréotype sera remplacé par le procédé négatif/positif sur papier qui permet la reproduction de l'image.

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    Daguerre, daguerréotype de 1844 
     
     
     
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    1842 : Mort d'Alexandre du Sommerard

     

    19 aout,barrès,pascal,daguerre,daguerreotype,transat quebec saint malo,landes ete 1949,du sommerard,aven d'orgnac,robert de jolyGrand royaliste, et grand amateur d’art, Alexandre du Sommerard est aux origines du Musée de Cluny :
     
     
     
    et aussi du Musée d’Écouen :
     
     

          (ci contre, son portrait par Frédéric Millet)    

     

    Alexandre du Sommerard, était consterné par l’entreprise de destruction systématique du Patrimoine national entrepris par la Révolution. On sait que, directement ou indirectement, la Révolution - puis l’Empire et la IIIème République naissante… - ont fait disparaître entre le quart et le tiers de notre Patrimoine artistique : "Les Vandales du Vème siècle n'ont jamais brisé tant de chefs-d'œuvre." disait-il, hélas à juste titre…

    Heureusement maître d'une fortune considérable, celui qui avait pris pour devise "more majorum" ("d’après la coutume des ancêtres") passa sa vie à rechercher et réunir les chefs-d'œuvre, et c'est pour installer sa précieuse collection, trop à l'étroit dans son hôtel de la rue de Ménars, qu'il loua pour sa vie l'Hôtel de Cluny.

    À sa mort, l'hôtel et la collection, appartenant à sa veuve, furent achetés par l'État : le 1er juillet 1843, la Chambre vota l’achat de l’hôtel et des collections, puis la création du "Musée des thermes et de l’hôtel de Cluny" (ci dessous) fut sanctionnée par la loi du 24 juillet 1843. Son fils Edmond fut, jusqu’à sa mort, conservateur du Musée national de Cluny : lorsqu’il mourut, en 1885, la collection comprenait 10.351 objets.

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    C’est, en partie, pour contenir des trésors venant de ce Musée que Malraux prit, en 1964, la décision – heureuse - d’affecter le château d’Écouen (ci dessous) au Musée national de la Renaissance

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    1862 : Naissance de Maurice Barrès 

     

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    • http://arnaud.aurejac.free.fr/barres.htm

     

    Et, dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet , voir la photo "L'amitié pour Barrès"

     

     

     

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    1935 : Robert de Joly découvre l'Aven d'Orgnac

     

    "Puits naturel formé en région calcaire par dissolution ou effondrement de la voûte de cavités karstiques" (définition d'un "aven" donnée par le Larousse) l'Aven d'Orgnac se trouve au sud du plateau calcaire des gorges de l’Ardèche.

    On y a créé en 1988 un Musée Régional de Préhistoire et, depuis 2004, le site est labellisé Grand Site de France.

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    http://www.orgnac.com/

     

     

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    1937 : Dans L'Action française, la genèse de "Mes idées politiques", de Charles Maurras...

     

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  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (3)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : "Navarre sans peur !", le régiment du jeune Chateaubriand...

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    Le Régiment de Navarre, régiment de Chateaubriand

     

    Le jeune vicomte François-René de Chateaubriand servit dans le prestigieux Régiment des Gardes du Roi de Navarre

    Le Régiment des Gardes du Roi de Navarre, aujourd'hui 5ème Régiment d’Infanterie, est un régiment d'infanterie du Royaume de France, créé en 1558.

    Il est l'une des plus anciennes unités militaires de France, l'un des "cinq Vieux".
    Nommé "de Navarre", il fut appelé quelques années à peine "de Valirault" avant de reprendre, définitivement, son nom de "Navarre"...

    Ce Régiment fut formé sous les guerres de religion à partir des bandes de Guyenne venues se ranger sous la bannière de la Maison d’Albret.
    Il est l'héritier des Basques et Gascons des vieilles « Bandes de Guyenne », qui s’illustrèrent à Marignan, et est devenu, il y a quatre siècles, « Régiment des Gardes du Roy de Navarre » (Henry IV).
    Actuel 5ème régiment d’infanterie, il est de toutes les formations de l’armée de terre, l’une des plus anciennes et des plus illustres.

    Redouté de l’Espagnol, surnommé « diabolique » par le Prussien, participant à plus de cinquante campagnes en France et en Europe, il se couvre de gloire durant trois siècles, témoigne de sa fidélité à nos Rois et contribue à faire l’unité de la France.

    Pendant la Révolution, il est à Valmy et charge à Jemmapes au cri de « Navarre sans peur ». Il combat sous Bonaparte à Lonato et Castiglione

    Sous l’Empire, il est présent en Italie, à Wagram, en Espagne et s’illustre lors de la retraite de Russie.
    Il meurt à Waterloo auprès de la Garde Impériale...

    Il lutte désespérément en 1870 et donne en 1914-1918 la mesure de son esprit de sacrifice : de la Belgique à Verdun, 9.000 des siens tombent au champ d’honneur.

    Au cours de la grande guerre, 1914-1918, le régiment, ne tenant compte ni des peines ni des sacrifices, a accompli vaillamment toutes les missions qui lui ont été confiées, aussi bien dans la zone des tranchées qu’en terrain libre.

    En 1939-1940, il résiste farouchement sur l’Aisne avant de succomber sous la pression ennemie.

    Il renaît en 1944, combat en Alsace et en Saintonge. Il stationne en Allemagne jusqu’en 1955, participe aux opérations de maintien de l’ordre au Maroc et débarque en Algérie en 1958 sur les traces de ses anciens qui ont pris Djijelli il y a trois siècles, vaincu Abd-el-Kader il y a 120 ans et pacifié l’Est Algérien 80 ans plus tôt.

    Très vite, il se distingue par sa pugnacité dans la réduction des bandes rebelles et dans la pacification de la zone ouest oranaise.

    Rapatrié en métropole en 1964, il tient garnison depuis cette date à Beynes.

    À la suite de son premier Chef de Corps, Henri IV, le Régiment de Navarre (5éme régiment d’infanterie) s’enorgueillit légitimement d’avoir compté dans ses rangs six Maréchaux de France :

    - Blaise de Monluc (1500-1577) fut soldat à 16 ans, servit sous les ordres de Bayard puis s'illustra dans l'infanterie avec le grade de colonel-général. Fait maréchal de France par Henry III, il laisse le souvenir d'un écrivain remarquable...
    - Jean de Lavardin (1551-1614) compagnon d'enfance du futur Henri IV, est promu maréchal de France en 1595. Il finit sa vie comme ambassadeur en Angleterre...
    - Pons de Thémines (1553-1627) combattit de bonne heure contre les Calvinistes puis contre la Ligue pour le compte du roi de France. Nommé maréchal de France en 1616, il meurt onze ans plus tard, devenu lieutenant-général de Guyenne et de Bretagne.
    - Jean d'Estrées (1624-1707) obtint la charge de colonel du régiment de Navarre à 23 ans. Fait prisonnier des Espagnols au siège de Valenciennes(1656), il reprend du service après onze ans de captivité en tant que lieutenant-général des armées navales, chargé de défendre les intérêts français en Amérique. Il devient maréchal de France en 1681 et vice-roi d'Amérique cinq ans plus tard...
    - Jean de Lattre de Tassigny (1889-1953) et Pierre-Marie Koenig (1898-1970) ont également servi au 5e, l'un comme chef de bataillon de 1930 à 1934, l'autre de 1929 à 1931, avant d'être élevés chacun à la dignité de maréchal à titre posthume...

    En outre, le régiment a compté dans ses rangs trois écrivains de renom :

    - Agrippa d'Aubiné (1552-1630),
    - François René de Chateaubriand,
    - Alfred de Vigny...

    Trois fois cité à l’ordre de l’armée en 1914-1918, une fois cité à l’ordre de l’armée en 1940, le régiment de Navarre, dont le drapeau n’est jamais tombé aux mains de l’ennemi, est décoré de la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 1914-1918. Il porte les noms de quelques unes de ses plus grands victoires :

    ■ Fleurus 1794
    ■ Castiglione 1796
    ■ Wagram 1809
    ■ Anvers 1832
    ■ l’Aisne 1914-1918
    ■ Verdun 1916
    ■ l’Ourcq 1918
    ■ La Lys 1918



    La devise du Régiment : "Navarre sans peur !"