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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • La Patte à Catoneo – Libérer les communes d'abord

    Caroline Bartoli.JPG« Propriano a quenellé » le Conseil Constitutionnel, dit-on à la paillote U Mancinu de la plage.

    Qu'on se souvienne de Madame Bartoli (photo) le mois dernier sur FR3-Corse, ânonnant trois mots écrits par son mari empêché pour comptes de campagne, qui fit le buzz sur la toile. C'était à se tordre (1).

    Elle est élue maire dès le premier tour avec un score de 69,49% par la grâce d'une participation de 91% de ses concitoyens ! Elue pour deux mois : « En acceptant de conduire la liste qu'aurait dû diriger mon époux, je n'ai qu'une seule ambition : permettre la poursuite d'une politique menée depuis douze ans au service exclusif de l'intérêt général. Les Proprianais ont bien compris qu'en raison des circonstances, j'assumerai un intérim qui n'excédera pas deux mois ».

    Le mari-maire, rad-soc tentaculaire - il s'appelle Paul comme le poulpe - président de l'Office des Transports insulaires, président de l'intercommunalité du Sartenais-Valinco, membre du Conseil exécutif de la Corse, ancien conseiller général, inéligible pour un an, emporta la mairie en 2008 sur un score balkanique de 96% ! Même le cimetière en était tout retourné, c'est dire s'il est aimé, et si les juges parisiens sont méchants.

    Les Français aiment bien faire la nique au Système qu'ils considèrent intrusif dans leurs affaires municipales, se sachant capables d'y mettre de l'ordre par eux-mêmes en prenant la voie démocratique, sans qu'il soit nécessaire de clouer l'indélicat à la porte de la grange. Les piloris ont été démontés partout, l'urne les remplace.

    Il suffit de voir la masse de condamnés remis en selle par le peuple agacé : André Santini (2 ans sous appel) est réélu à Issy-les-Moulineaux ; Patrick Balkany qu'on ne présente plus, est réélu à Levallois-Perret ; Manuel Aeschliman (18 mois avec sursis) est en ballotage favorable à Asnières ; et Eric Woerth, non condamné mais malmené par la Justice et les médias collaborants, est réélu triomphalement à Chantilly (75%). Il y en a bien d'autres, mais l'inventaire des crapules avérées ou désignées n'est pas le but de ce petit billet trop court. C'est de la fronde gauloise qu'il s'agit.

    Même si l'on explique que le Midi réélit facilement ses "parrains" pour tout le "bien" qu'ils font autour d'eux et qu'il les enterre sous des tonnes de fleurs comme Lucky Luciano à Naples ou Georges Frêche à Montpellier, on perçoit quand même, du nord au sud, le mauvais esprit d'un peuple amusé à jouer des tours pendables à la puissance publique. Leçon bien apprise par leurs édiles. Combien de fois a-t-on entendu un politicien condamné sortir du tribunal tout faraud annonçant l'appel prochain au corps électoral : "mon seul juge est le peuple !"; à croire qu'il ne suffit pas d'être intègre, si on a de l'allure et du bagout, on s'en sortira toujours en pays de connaissances. C'est la démocratie après tout.

    Envisage-t-on un jour de réformer nos institutions qu'il sera indispensable de conserver nos trente six mille républiques de proximité quand on voudra faire accepter le démembrement du "mille-feuille" territorial, parce que le pays est construit comme ça, fondé sur l'anarchie gauloise de ses origines. C'est un trait de caractère comme le fromage au lait cru ou le gavage des oies.

    Aux royalistes, qui d'ailleurs prônent une monarchie catholique et française toujours, on ne saurait trop conseiller de la cantonner au régalien, de ne pas convoquer trop souvent la prélature et de ne pas s'immiscer ni dans les moeurs, ni dans les affaires locales. Laisser vivre la foire d'empoigne des municipalités en accroissant dans la foulée leur autonomie par une sage déréglementation; en allant même jusqu'aux fueros consulaires s'il y a de la demande. La France c'est, outre le pinard et l'opinel, le café du commerce, le bar-tabac-loto. La démocratie directe locale est le meilleur abcès de fixation du prurit conceptuel qui refait le monde zinc par zinc, tournée après tournée. Le pouvoir serait avisé de favoriser la dispute démocratique locale dans la grande tradition de la pissotière de Clochemerle.

    Cela donnera de l'air aux grands projets, aux grandes réformes. Et en plus, cette liberté retrouvée, confisquée par les étatistes, pourrait être échangée contre la pérennisation de l'espace essentiel d'une gouvernance en toiture, indépendante des lobbies et calculs partisans. Nous en avons déjà parlé ici.

    Réinventer, creuser, réfléchir, innover. Le projet avancera plus vite en construction neuve qu'en ressassant les plans oubliés d'un modèle ruiné par le temps et la nostalgie. Malgré ses mérites intellectuels, l'empirisme organisateur a peut-être montré ses limites, du moins n'a-t-il produit jusqu'ici rien à vendre sur le marché politique. Pensons, pour bientôt faire une offre lisible par tous qui coiffera la concurrence ! Soixante-deux ans après la mort de Charles Maurras, il serait temps d'y réussir. 

    (1) la vidéo FR3 de 5 minutes est accessible par ici : 

    http://api.dmcloud.net/player/pubpage/4f3d114d94a6f66945000325/52f3d53b9473997c787fb403/72cb9480f5eb42f7aa782ea17c8c4039?wmode=transparent&autoplay=1

    CATONEO 1.jpg

  • Cuba : De bonnes nouvelles en provenance de la monarchie marxiste...

                  Voici ce qu'on pouvait lire, fin août, sur le fil AOL:

    castro 2009.jpg
    Dialoguant avec des étudiants vénézuéliens, le 22 août 2009....

    En tenue de sport, visiblement détendu, discutant de manière animée avec un groupe de jeunes gens : pour sa première apparition télévisée en 14 mois, Fidel Castro s'est montré en bonne forme. Les images diffusées dimanche à Cuba (23 août, ndlr) ont été tournées, semble-t-il, samedi matin (22, ndlr) lors d'une discussion de plus de trois heures du leader cubain avec des étudiants de l'université vénézuélienne de Carabobo venus le rencontrer chez lui. Avant cela, les dernières images vidéo de Fidel Castro diffusées par la télévision cubaine remontaient au 18 juin 2008. Il y apparaissait au côté du président vénézuélien, son allié et ami Hugo Chavez.

                On aimerait bien savoir ce que pense de tout ceci Philippe Val, lui qui nous a expliqué dans une chronique (1) à faire écouter en permanence, et à tout le monde, que depuis la glorieuse Révolution française (!), on en avait fini avec "la transmission génétique du pouvoir" !

                Comme on aimerait aussi, d'ailleurs, savoir ce que pense Philippe Val de cette autre monarchie carrément marxiste de Corée, ou Kim Jong Il a succedé à son père Kim Il Sung d'une façon monarchico-marxiste assez inédite !... Et de ces monarchies assez progressistes malgré tout, et se proclamant volontiers révolutionnaires, qui fleurissent un peu partout: la dynastie des Assad en Syrie; celle de Khadafi en Lybie qui s'est bien mise en place... Encore s'en tient-on ici à ces monarchies instaurées par de prétendus progressistes. Mais on peut citer un attrait certain pour ce que Val appelle "la transmission biologique du pouvoir" (!), en Egypte, en Tunisie, au Gabon, en Argentine...

                N'en déplaise à l'optimisme de Philippe VAL, la bonne vieille hérédité, la bonne vieille transmission monarchique du pouvoir semble avoir pas mal de partisans sur terre, jusques et y compris -horresco referens !...- dans ces régimes et ces dictateurs autoproclamés progressistes et révolutionnaires !

                Cela ne devrait-il pas l'interpeller quelque part, comme on dit dans le jargon ?

                Pour écouter la chronique de Philippe VAL -suivie de notre rapide commentaire-, cliquez sur le lien ci-dessous:


    podcast
     


    Une aide inattendue. Ou : quand Philippe Val "travaille" pour nous.....


              Très intéressante chronique de Philippe Val sur France Inter, à propos des test ADN (1).

              Nous sommes bien sûr, et à 100%, en désaccord avec le directeur de"Charlie Hebdo", et cela n'étonnera personne. Et pourtant nous nous réjouissons que cette chronique ait été prononcée, car elle a l'immense mérite de clarifier le débat et de bien cerner les enjeux.

              En trois minutes et vingt quatre secondes (dont quatre d'un mémorable bafouillement...) Philippe Val nous dit en somme que les pays en royauté sont ceux qui conservent leurs traditions, leurs moeurs et leurs coutumes, fondées sur la transmission biologique du pouvoir (incarnée par la Famille Royale), car ils n'ont pas connu de rupture radicale avec leur passé; alors qu'en France la république, après la coupure révolutionnaire, à décidé de "mettre un point final à la transmission génétique du pouvoir"

                On va voir la conséquence ("énorme"...) de cette révolution: les transmissions - qui se faisaient "naturellement" en France, avant la Révolution, sur une base biologique, donc charnelle, enracinée, comme c'est toujours le cas dans les pays en royauté - se font maintenant sur une base abstraite et idéologique: ce n'est plus la filiation qui crée un droit à un héritage, c'est une idée, une théorie désincarnée.

                En clair, les Français ne sont plus les maîtres de la France; ils ne peuvent plus se transmettre de père en fils, "naturellement", leur Nation, leur Patrie. Celle-ci est à tout le monde, à la terre entière, à n'importe qui. La France est un hall de gare aux dimensions de l'univers; vient qui veut; elle est aux autres autant qu'à nous ! Nous sommes ainsi dépossédés de notre héritage, de notre bien le plus précieux, et tout simplement parce que nous sommes en république !

                CQFD ! Vous cherchez à mieux comprendre ? écoutez Philippe Val :

              "La république, et c'est sa force (2), et c'est son identité, affirme qu'en son sein l'élection et le rôle d'un individu dans la société ne seront plus jamais liés à une quelconque hérédité. Et ce qui est vrai pour les dirigeants, qui seront désormais élus selon leurs mérites par les suffrages de leurs égaux, est aussi vrai pour les citoyens dont le statut ne peut, en aucune façon, être lié à l'hérédité biologique. Voilà pourquoi l'instauration d'un test ADN pour décider du sort d'un individu est une violation de la Loi républicaine et un scandale constitutionnel..."

             Oui, vous avez bien lu : Philippe Val "crache le morceau". C'est clair, cela a le mérite de la franchise et, disons-le tout net, pour nous c'est pain bénit ! Avec la république, on n'est plus français parce que ses parents sont français; parce que depuis des siècles ses ancêtres ont bâti à la sueur de leur front ce patrimoine, transmis de génération en génération; non : n'importe quel Kurde, Kosovar, Malien, Comorien....est chez lui ici; c'est à lui ici... : ainsi en a décidé la république !

              Pour nous, le choix est fait depuis longtemps. Mais pour nos compatriotes qui, de bonne foi, ont pu être abusés par les mensonges de la propagande officielle, il faut choisir : ou la France maintenue, mais alors il faut en finir avec la république; ou la république, mais alors c'est la France qui est finie..... Camus, mort trop tôt, hélas! ( il nous aurait peut-être réservé quelque surprise... ) a dit un jour qu'entre Marx et Maurras il n'y avait rien. Au fond, Philippe VAL ne dit pas autre chose : entre la conception révolutionnaire et la conception royale, il n'y a rien.....

    (1) : La chronique de Philippe Val et la note "Une aide inattendue, ou quand Philippe Val "travaille" pour nous....." se trouvent en permanence dans la catégorie "Documents Audio".

  • Il est libre, Michel…

     

    Les réflexions de Dominique Jamet

    « L'anarchie vaut ce que vaut l'anarchiste. » Cette sentence - en quelque sorte - est de Charles Maurras. Elle nous paraît s'appliquer assez bien à ce que dit ici Dominique Jamet - au travers du camouflet infligé au Monde - de la liberté conquise de Michel Houellebecq. Et d'abord celle, rappelle Jamet fort justement, d'être passé dans le camp de ceux qui disent la vérité. Nous aurons - bien-sûr - à y revenir. LFAR 

     

    3312863504.jpgTout le monde a le droit de parler de Michel Houellebecq, comme de n’importe qui, et c’est fort bien ainsi. Mais de son côté, Michel Houellebecq est parfaitement en droit de ne pas parler à tout le monde, et en particulier aux personnes qui ne lui reviennent pas. Et c’est également fort bien.

    Collaboratrice bien connue du Monde, et qui ne se prend pas pour n’importe qui, Ariane Chemin avait souhaité rencontrer l’auteur de La carte et le territoire dans le cadre d’une série de six articles intitulée « Six vies de Michel Houellebecq » à paraître dans le quotidien du soir. La publication de cette série a, du reste, commencé avant-hier, mais sans la participation de celui qui en est le personnage principal.

    Non seulement, en effet, Michel Houellebecq a refusé d’accorder une interview à Mme Chemin, mais il a pris soin de mettre en garde un certain nombre de personnes de sa connaissance contre toute tentation d’entrer en relation avec la journaliste. Mieux : il leur a rappelé qu’il leur était loisible de faire à celle-ci un procès qu’ils gagneraient à coup sûr si elle rapportait des propos que ni eux ni lui-même ne souhaiteraient voir reproduits.

    Ariane Chemin s’offusque avec quelque aigreur d’une telle attitude, traite Michel Houellebecq de « tyran », et s’élève contre ses « interdits ». Le terme n’est d’ailleurs pas approprié. Houellebecq ne prétend pas interdire quoi que ce soit à quiconque. Il invite seulement ses familiers et ses amis à choisir entre lui et Mme Chemin.

    Le dépit de celle-ci se situe à trois niveaux.

    Personnel, tout d’abord. Compte tenu de son ancienneté, de son savoir-faire reconnu et de sa notoriété, Ariane Chemin ne s’attendait pas à une si abrupte fin de non-recevoir. Elle y voit un véritable camouflet, non sans raison.

    Professionnel, ensuite. Alors même que Michel Houellebecq boycottait Le Monde, il accordait à un proche une série d’entretiens qui se sont échelonnés cet été sur cinq numéros du Figaro Magazine. On ne peut qu’y voir un défi à la très respectée et très susceptible institution du boulevard Auguste-Blanqui.

    Social, enfin. Dans un monde où tant d’hommes politiques, de vedettes du spectacle, de sportifs de renom et d’hommes de lettres sont prêts à toutes les complaisances, voire à toutes les bassesses pour voir leur nom cité, leur image diffusée et leurs propos reproduits dans les médias, il n’est pas courant, il n’est pas normal qu’un simple écrivain se permette de décliner une invitation à longuement s’exprimer dans les colonnes d’un journal. Il y a là un véritable pied de nez aux convenances.

    Et Mme Chemin de faire valoir amèrement tout ce que Houellebecq doit à la presse, qui ne cesse d’emboucher en son honneur les trompettes de la renommée. Comment un homme aussi généreusement traité, aussi universellement « adulé » peut-il faire montre d’une telle ingratitude ?

    La mémoire de notre consœur la trahit, à moins encore que la bonne foi lui fasse défaut. Aurait-elle oublié les innombrables éreintements, les chausse-trapes, les cabales politico-littéraires qui ont jalonné le parcours atypique de l’auteur de La Possibilité d’une île ? L’accueil dernièrement fait à Soumission lorsque les policiers d’élite de la pensée s’avisèrent qu’il fallait peut-être prendre au second degré la peinture d’une France béatement islamisée lui aurait-il échappé ? Lui aurait-il échappé que Houellebecq est passé avec armes (son stylo) et bagages (sa culture, son intelligence), comme Alain Finkielkraut ou Michel Onfray et quelques autres, dans le camp de ceux qui disent la vérité, même quand elle déplaît ? Lui aurait-il échappé qu’il a récemment synthétisé son dernier livre et son œuvre, d’une seule phrase, blasphématoire : « Finalement, je me sens assez français » ? Bien entendu, cela ne lui a pas échappé.

    Pourquoi Michel Houellebecq a-t-il refusé une interview à la dame du Monde ? Mais pourquoi la lui aurait-il accordée ? Houellebecq est assez bon lecteur de la presse française pour connaître par cœur Mme Chemin, auteur de La Nuit du Fouquet’s, pamphlet anti-Sarkozy, du Mauvais génie, portrait à charge de Patrick Buisson, et de nombreuses enquêtes réalisées en compagnie de Mme Bacqué, autre Bienveillante. Que pouvait-il attendre de notre consœur, qu’un tissu d’insinuations, d’accusations, de révélations et d’affabulations ? Il n’avait pas envie de contribuer à le nourrir. Cela peut se comprendre.

    Michel Houellebecq a franchi un seuil qui le met à l’abri des attaques et du venin d’un certain journalisme. Celui qui est aujourd’hui le plus vendu, le plus traduit et, avec Patrick Modiano, le plus important des écrivains français vivants, a gagné à la sueur de son talent le droit que notre société reconnaît en principe et dénie en fait à tous ceux qui vivent de leur plume : le droit d’être libre.

     
  • Une Allemagne à l'avenir incertain ...

    Stuttgart, le château neuf 

     

    580234331.2.jpg

    Jacques Bainville avait visité l'Allemagne pour écrire à vingt ans son Louis II de Bavière (1900).

    Il en retira que tout en Allemagne - celle de Guillaume II - avait l'aspect d'une honnête maison de famille propre et bien ordonnée. L'Allemagne présente aujourd'hui encore cette allure générale qu'un siècle d’extraordinaires tribulations et de tragédies inouïes n'a pas vraiment modifiée. 

    Louis-II-de-Baviere.jpgAu temps de Louis II, l'industrialisation du pays était déjà largement en route et les technologies du XXe siècle s'installaient à grands pas.  Elles intéressaient Louis II comme tous les princes européens de son temps. Il les voulut à Neuschwanstein, son château des légendes germaniques. (que Maurras eût dites barbares) ...  Ces technologies, l'Allemagne allait savoir les exploiter à grande échelle au cours des décennies suivantes, et les développer jusqu'à l'excellence. Bainville a dit aussi, dans un contexte historique qui justifiait sa remarque, que l'Allemagne faisait l'industrie pour la guerre et la guerre pour l'industrie. N’agitons pas des peurs anachroniques : aujourd'hui, jusqu'à nouvel ordre, elle fait surtout l'industrie pour l'exportation. Elle y réussit jusqu'à l'exagération, sa marque de fabrique,  et en tout cas mieux que quiconque dans le monde. Chine exceptée. 

    Mercedes-Benz20S-Klasse20W26.jpgVisitez donc, si vous ne l'avez déjà fait, le musée Mercedes de Stuttgart. Tout un symbole. Vous y verrez d'abord un bâtiment ultra-moderne d'une esthétique acceptable, pure, dessiné par des architectes et des ingénieurs d'évidente compétence et de bon goût. Tout l'inverse du musée Guggenheim de Bilbao à qui l'on pourrait le comparer, laideur en moins, pour sa taille et ses volumes. L'intérieur retrace l'épopée de l'industrie automobile européenne à travers les réalisations Daimler-Benz et Mercedes, depuis les temps héroïques des premiers véhicules à moteur jusqu'aux IMG_0497.jpgplus récents modèles qui aujourd'hui inondent le monde, y compris les USA de Donald Trump lequel les menace des pires sanctions ... Le musée Mercedes de Stuttgart n'est pris ici que comme symbole de la puissance et de l'excellence de l'industrie allemande d'aujourd'hui. Esthétique comprise. 

    Côté ville, à Stuttgart, vous longerez les châteaux des ducs de Wurtemberg, l'un ancien, l'autre dit nouveau inspiré de Versailles, détruit pendant la dernière guerre, reconstruit après à l'identique, et vous croiserez une population nombreuse qui sait festoyer après l'effort, souvent vêtue de costumes ou même d'uniformes traditionnels, et qui vit selon ses racines, entre bière et vin, Danube et Neckar. Mais une population qui décroit en nombre et croît en âge ce qui est le véritable drame de l'Allemagne d'aujourd'hui et sans-doute bien plus encore de demain. 

    Cette évolution funeste s'apprécie si l'on peut dire d'un simple coup d'œil. Les beaux hôtels des bords du lac de Constance ou de La Forêt Noire ne sont plus habités de jeunes et fringants voyageurs mais principalement de vieillards plus ou moins valides qui viennent y user leurs forces déclinantes, y briller de leurs derniers feux ... Les plus « jeunes » y arrivent, à travers les routes boisées de Bavière ou du Bade, dans leurs voitures de collection de toute beauté qui ramènent aux temps anciens d'avant ou d'après-guerre. Celles-là même que l'on a admirées au musée Mercedes de Stuttgart... Nostalgie de la jeunesse, quand tu nous tiens ...! 

    Une partie non-négligeable de la réalité allemande d'aujourd'hui nous semble tenir dans cette dialectique : une puissance industrielle encore intacte face à un effondrement démographique sans analogue. Des entreprises encore dynamiques et insolemment prospères et une population vieillissante de retraités accrochés à leur épargne, veillant à sa préservation et à sa rentabilité. 

    picture.jpgL'Allemagne d'Angela Merkel, c'est à dire le grand patronat allemand, a longtemps cru pouvoir compenser ce déclin démographique par l'immigration. Derrière l'appel de la Chancelière à l'accueil d'un million et demi de migrants, il n'y avait pas que de bons sentiments. Il y avait aussi de gros intérêts. Réels ou supposés car les Allemands ont dû éprouver que tous les arrivants n'étaient pas des Turcs laborieux et qu'il ne serait pas si facile de les mettre au travail, à supposer qu'ils aient un métier. L'expérience - négative et amère à bien des égards - ne pourra pas, de toute évidence, être poursuivie ni renouvelée. Elle a déstabilisé la chancelière Merkel et fragilisé sa grande coalition ; elle a réveillé le sentiment national et identitaire allemand, à droite comme à gauche, car la gauche allemande a peu à voir avec la gauche française. Et pas seulement aux extrêmes : un homme comme Thilo Sarrazin, issu de l'établissement, n'en procède nullement. 

    L'Allemagne est donc - comme la France - à la croisée des chemins. Comme le nôtre, malgré de flatteuses apparences, son avenir est incertain. Elle entre dans une zone de risques et de turbulences encore difficilement identifiables mais réels. Et qui, bien-sûr, comme toujours, intéressent la France. C'est ce que nous avons essayé de montrer et de décrire simplement et bien partiellement à travers quelques choses vues Outre-Rhin.   

    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • La droite est légitimiste, pour la restauration d’un ordre juste !, par Christian Vanneste.

    Il est devenu courant d’affirmer que la droite et la gauche en politique sont des notions relatives, certains allant même jusqu’à penser qu’elles n’ont plus de sens. Récemment Roland Hureaux parlait d’une inversion des pôles avec une droite devenue rebelle et contestataire, parce que populaire, contre une gauche conformiste et bourgeoise. Ce chassé-croisé entre les thèmes et les partis se constate aisément.

    christian vanneste.jpgLa décentralisation était plutôt de droite avec  Maurras, puis est passée à gauche avec la régionalisation mitterrandienne. De manière plus surprenante, aujourd’hui, c’est la Russie dirigée par un ancien du KGB qui séduit plus les conservateurs que l’Amérique décadente et délirante. Attachés à leur clientèle électorale, les partis dirigés par des politiciens carriéristes cherchent à récupérer ce phénomène : la droite se veut populiste, et la gauche progressiste, étant entendu que le progrès dont il est question n’est nullement social, mais sociétal, visant plus l’élargissement du droit à l’avortement que la redistribution des richesses.

    En fait, la boussole de la pensée politique indique toujours le pôle de droite. C’est seulement le paysage qui a changé. On date la naissance de l’opposition entre droite et gauche à la répartition qui s’est faite lors de la Révolution française, le 11 Septembre 1789, entre les députés de l’Assemblée Constituante qui étaient favorables au veto royal, placés à la droite du président, et ceux qui le refusaient, à sa gauche. La droite est foncièrement légitimiste. Elle repose sur l’idée qu’il y a un ordre juste qu’il faut préserver. Légaliste ou révolutionnaire, la gauche pense que le mouvement a la priorité, que rien ne doit s’y opposer, que ce fût le roi en 1789, que ce soit le peuple aujourd’hui. La loi doit s’imposer, qu’elle soit l’expression de la majorité, ou celle d’une minorité éclairée. Rien n’est plus faux que de croire que c’est le revenu qui fait la distinction entre l’homme de droite et celui de gauche, qu’il y aurait une droite bourgeoise et un “peuple de gauche”. Chez Balzac, le chouan March-à-terre ou le malheureux César Birotteau sont des représentants du “peuple de droite”. Birotteau est un commerçant, un parfumeur, militant royaliste qui est sur les marches de Saint Roch quand Bonaparte écrase l’insurrection monarchiste. Champion de la probité, assez vaniteux, il fait fortune grâce à son travail, à la maîtrise de son métier, et se fait ruiner avec beaucoup de naïveté par les hommes du droit et de la finance, mi-libéraux, mi-escrocs.

    Comme on le voit aisément aujourd’hui, les grandes fortunes sont rarement conservatrices, puisque c’est sur le mouvement qu’elles se sont constituées, certaines carrément sur la spéculation. Le désordre accéléré de notre époque, où se succèdent les crises, est plutôt favorable à leur développement et à l’écart croissant entre les très riches et les pauvres. C’est la raison pour laquelle le souci de retrouver un ordre juste, qui est le fil conducteur de la droite, est devenu populaire, et dénoncé comme “populiste” par la bourgeoisie de gauche qui accapare les pouvoirs économiques, politiques et médiatiques. Cet ordre repose sur des idées simples, telles que la primauté du travail, le respect de la propriété, la liberté comme responsabilité des actes qui peuvent être récompensés ou punis, la solidarité entre les membres de la nation, la transmission des valeurs qui constituent le patrimoine identitaire d’un peuple, la défense de la famille traditionnelle sans laquelle la continuité du pays et de sa civilisation est menacée.

    Chaque jour apporte son lot d’atteintes à cet ordre légitime, comme si le progrès devenait fou et tournait à l’envers sans en avoir conscience. Comment accepter par exemple qu’un propriétaire d’une résidence secondaire occupée par des squatteurs doive se livrer à des démarches administratives ou judiciaires complexes, heureusement simplifiées depuis quelques mois, pour retrouver la jouissance de son bien ? La propriété est un des quatre droits fondamentaux inscrits dans le préambule de notre constitution. Les trois autres sont : la liberté, la sûreté, et la résistance à l’oppression. Dira-t-on que la première est respectée lorsque l’expression est de plus en plus soumise aux tribunaux du politiquement correct, que les déplacements sont limités et contrôlés, que la technique permet le traçage des personnes ? Qui voudrait croire que la sûreté est assurée dans notre pays alors que des quartiers entiers obéissent à une autre loi ? Quant à la résistance à l’oppression, la répression féroce des manifestations de Gilets Jaunes ou la dissolution de “Génération Identitaire” montrent qu’une dictature qui ne dit pas son nom, qui est faite d’une inégalité de traitement  inspirée par l’idéologie et qui peut aller jusqu’à la préférence étrangère, s’est installée en France.

    Alors, avec beaucoup de cohérence, la vraie droite, légitimiste, conservatrice, nationale, a retrouvé la voie de la contestation, voire de la rébellion. Péguy disait : “L’ordre, et l’ordre seul, fait en définitive la liberté. Le désordre fait la servitude. ” La liberté est une idée ancrée à droite, contrairement à l’égalité, et elle consiste à choisir de se conformer à l’ordre quand on le croit juste, mais à refuser de s’y soumettre lorsqu’il n’est que le visage trompeur du désordre et de l’inversion des valeurs. De ce point de vue, De Gaulle, le 18 Juin 1940, était typiquement un homme de droite.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Il faut que ce soit un terroriste assassin, musulman fanatique et fier de l'être, qui vienne apprendre à "populo gobe tout" (la formule est de Maurras) ce que c'est qu'être Français; et que ce n'est pas parce que le Système-destructeur-de-la-France distribue à tour de bras et à n'importe qui des petits rectangles de plastique appelés "CNI" que les personnes qui reçoivent ce petit bout de plastique sont françaises...

    Au procès de l'attentat de Magnanville, l'accusé, Mohamed Lamine Aberouz déclare :

    "...pour moi un Français, c'est ethnique, administrativement je suis un franco-marocain, mais je me considère comme un musulman d'origine arabe...".

    L'excellente réponse/commentaire de la toujours excellente Charlotte d'Ornellas :

    (extrait vidéo 11'20)

    https://x.com/F_Desouche/status/1706750537868177460?s=20

     

    1AZZZ.jpg

     

    1. L'absurdistan chez nous : William Thay a mille fois raison dans ce qu'il dit, sauf qu'il a tort de dire "l'absurdistan français" : c'est "l'absurdistan républicain", ou "du Système", qu'il faut dire, et ce n'est pas du tout la même chose...

    "On est chez les fous !" dit-il. Oui, dans ce Système de folie et en folie que nous subissons : c'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous avons choisi ce titre pour notre Revue quotidienne de Presse et d'Actualité : Dans le monde et dans notre Pays légal en folie...

    (extrait vidéo 1'12)

    https://x.com/ThayWilliam/status/1706909313426477370?s=20

     

    2. Encore un exemple de Justice pourrie !  À Besançon : le procureur a refusé de poursuivre pour "appel au meurtre" la manifestante antiflics qui avait brandi une pancarte qui scandait : "Un flic, une balle." C'est dans L'Est républicain :

    https://www.estrepublicain.fr/faits-divers-justice/2023/09/26/manifestation-contre-les-violences-policieres-l-appel-au-meurtre-non-retenu-par-le-procureur?utm_medium=social&utm_source=Twitter#Echobox=1695744733-1

     

    Et un Procureur à révoquer, un !

     

    3. "Si les partenaires sociaux n'acceptent pas d'eux-mêmes une ponction sur l'Agirc-Arrco, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale l'imposera", a déclaré le ministre du Travail, Olivier Dussopt, ce mardi. D'accord avec Jean-Frédéric Poisson :

    4. Est-ce que cela va durer ? On ne le sait pas. Mais, c'est un fait : Gabriel Attal commence bien son parcours au Ministère de la des-Éducation nationale. C'est le sujet de l'édito politique de Vincent Trémolet de Villers (sur Europe 1, reçu par le toujours excellent Dimitri Pavlenko) :
     
    "...Si Gabriel Attal est populaire ce n'est pas seulement parce qu'il est agile médiatiquement, c'est surtout parce qu'il a fait le choix de l'opinion publique et du bon sens... Pour le moment, Gabriel Attal n’a pas cédé au conformisme sophistiqué des technos, au découragement des bureaucrates, aux conseils des demi-habiles qui recommandent pour se couvrir d’établir une équivalence entre l’hégémonie de l'islam politique et l’enseignement catholique..."
     
    (extrait vidéo )
     

     

    5. Boulevard Voltaire a célébré dignement l'anniversaire, avec l'article d'Iris Bridier : Il y a trente ans, Alexandre Soljenitsyne rendait hommage aux martyrs de Vendée. Pour Philippe de Villiers, il y aura bien un avant et un après le discours marquant de Soljenitsyne....

    https://www.bvoltaire.fr/il-y-a-30-ans-alexandre-soljenitsyne-rendait-hommage-aux-martyrs-de-vendee/?feed_id=31282&_unique_id=65131c2300c41

    L'intégralité du discours remarquable prononcé ce jour-là par Alexandre Soljénitsyne constitue le premier de nos  49 Grands Textes :

    GRANDS TEXTES (1) : Discours intégral d'Alexandre Soljenitsyne en Vendée.

     

    6. Les abattages d'arbres à Paris cesseront-ils un jour ? C'est la question de Dominique Dupré-Henry :

    "#PlaceFurstemberg Les moyens alloués à l'entretien des #arbres à #Paris ne cessent de s'effondrer tandis que le budget d'investissement consacré à de nouveaux projets souvent très discutables se retrouve démultiplié. Explications dans notre tribune :"

    https://www.lefigaro.fr/vox/societe/les-abattages-d-arbres-a-paris-cesseront-ils-un-jour-20230925

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    7. Hélas ! De Jean-Christophe Buisson :

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    Gilles-William Goldnadel dénonce les magouilles/tambouilles du Pays légal, misérable et lamentable, à propos des tractations en cours PS/LFI... et autres :

    "Je n’accepte pas cette asymétrie médiatique, cette hémiplégie morale et intellectuelle. Si Pécresse devait s’allier avec Zemmour ou Le Pen, mon imagination est impuissante à décrire quelle serait la réaction médiatique !"

    (extrait vidéo 0'56)

    https://twitter.com/Je_Puig/status/1517580879341703176?s=20&t=gAs-m6Nv-nimDPaXQ70DAA

     

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    1. Macron est parti à la pêche : pêche aux voix écolos/escrolos, LFI (un comble, pour un banquier !) et, bien sûr, islamistes... Ivan Rioufol a bien fait de stigmatiser cette soumission, reniement et négation de toute "pensée" digne de ce nom, et menée dans le but unique de conserver les privilèges du pouvoir... :

    Ivan Rioufol 
    "La #GrandeMosquéeParis a appelé, le 18 avril, à voter #Macron. #Darmanin y a fait l'éloge, le 14, de "l'islam éclairé qui devrait inspirer la France", en invitant à suivre l'exemple du général d'Empire Abdallah, converti à l'islam. La #soumission, prix de la victoire du candidat."

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    2. La charge féroce mais juste de Joseph Tanguy contre macron, qui a - entre autres méfaits sans nombre... - saccagé quatre fleurons français, qui est arrivé au pouvoir grâce à un pacte de corruption et s'est servi de ce pouvoir pour... se servir lui-même... :

    (extrait vidéo 0'39)

    https://twitter.com/BlaiseElise/status/1517775783951060993?s=20&t=TTEADMjBvH0cCumNfwNerw

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    3. Il s'est promené dans la rue avec une tête de Marine Le Pen au bout d'une pique mais, lui, n'est pas "fâchiste", alors, il peut ! Le terroriste/apologiste du terrorisme Taha Bouhafs sera candidat LFI à Vénissieux. C'est bien d'être de "gôche" : on peut tout dire, tout faire, et, surtout, ô privilège suprême !, on peut accuser les autres de ce qu'ils ne sont pas mais que l'on fait soi-même, puisque ce sont les gens de "gôche" qui font le "Jugement dernier" permanent ! Il est pas beau - pour eux - ce Système pourri ?

    https://www.valeursactuelles.com/politique/le-militant-taha-bouhafs-candidat-lfi-aux-legislatives-a-venissieux-dans-le-rhone/

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    Il a, quand même, été condamné pour "injures racistes", et il est donc plaisant de voir LFI, qui hurle constamment contre le soi-disant racisme, présenter un condamné pour racisme aux élections...

    Le prochain, pour LFI, ce sera... un Traoré ?

     

    4. Écoutez ces deux minutes et un peu plus, dans lesquelles le toujours juste et courageux Alexandre del Valle parle... de notre effarante situation actuelle :

    "En France, il existe 150 quartiers impénétrables pour la police, qui sont aux mains d'islamistes radicaux, eux même aidés par des voyous surarmés. De nombreux politiques se sont alors dit qu'il fallait composer avec les islamistes." 

    https://twitter.com/FranceOrangeM/status/1517089256111591425?s=20&t=TTEADMjBvH0cCumNfwNerw

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    5. La Pologne a acheté des chars états-uniens, l'Allemagne des avions états-uniens,pour ne prendre que les deux derniers exemples, et ce pauvre Macron continue à parler de "l'Europe/l'Europe/l'Europe"... et du "couple franco-allemand" fantasmé, qui n'a jamais existé ailleurs que dans les têtes bien faibles et bien mal faites de ces "Princes des nuées" qui, hélas, nous gouvernent (si mal !...), dont parle Charle Maurras (c'est le titre d'un de ses ouvrages).

    Le groupe Dassault résiste courageusement aux manoeuvres anti-françaises des alllemands : à propos du SCAF (acronyme de "Système de Combat Aérien du Futur"), on vient d'apprendre que Dassault a rapatrié ses ingénieurs d'Allemagne. Le projet est donc mort. Un échec personnel de plus pour Macron qui présentait cet avion de chasse comme le symbole de la défense européenne. Silence assourdissant des journalistes qui manipulent la campagne présidentielle...

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    6. Jusqu'au peut aller le terrorisme intellectuel, qui serait mieux nommé, dans ce cas précis "crétinisme intellectuel" (mais qui n'a plus rien d' "intellectuel"...). Cela s'est passé sur TPMP... :

    (extrait vidéo 4'18)

    https://www.jeanmarcmorandini.com/article-497058-incident-dans-tpmp-a-propos-de-delphine-wespiser-qui-soutient-marine-le-pen-il-faut-la-virer-de-fort-boyard-c-est-comme-dieudonne-elle-ne-peut-pas-rester-dans-une-emission-pour-enfants-regardez.html

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    Delphine Wespiser soutient Marine Le Pen, et le dit...

     

    6 BIS. Michel Onfray dénonce justement ce "parti unique" de ce qu'on ne peut même pas appeler "pensée" unique... :

    https://twitter.com/F_Desouche/status/1517571337866420226?s=20&t=TTEADMjBvH0cCumNfwNerw

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    Michel Onfray : "Il y a un parti unique en France et si vous n'en faites pas partie, vous êtes un fasciste, un raciste, un xénophobe... Je me suis fait virer de France Culture pour avoir dit ça" 

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     
    Ça commence à barder, à Strasbourg, autour du prochain Marché de Noël : le Système et les anti-France de tous bords veulent poursuivre leur sale boulot : dé-franciser le Pays et "l'acculturer" (si on nous permet ce barbarisme). Tout leur est bon pour cela : il n'y a pas que le voile et le burkini, loin de là ! Là, "ils" veulent autoriser la vente de loukoums et de samoussas mais interdire celle de crucifix, de champagne et de tartiflette pendant le Marché de Noël !

    On ne connait que trop l'équipe collabo/islamo/gaucho de la municipalité de Strasbourg, et son penchant pour la communauté islamique du coin (pas moins de 17 mosquées et bientôt la plus grande d'Europe), et on ne se demande donc pas pourquoi cette liste...

    Une idée/suggestion/proposition "lafautearousseau" : que tous ceux qui veulent que notre France reste notre France et qui seront présents sur place, et durant tout le marché, déambulent ostensiblement, bouteille et coupe ou flûte de champagne à la main; et qu'ils préparent à l'avance des  portions de tartiflette et poulet (la raclette, ce serait évidemment plus délicat !...) à consommer bruyamment sur place, voire à offrir aux passants...

    Tout est bon pour eux, pour dé-franciser notre France ? Tout doit nous être bon aussi, pour la garder française : qui a dit "...par tous les moyens, même légaux !" ?

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    Au fait les collabos islamo/gauchistes de Strasbourg n'ont pas encore fait savoir s'ils feront appel au Ministère de la promotion de la Vertu et de la représsion du vice (comme en Afghanistan) ou aux brigades des moeurs (comme en Iran) pour faire respecter la fatwa des mollahs et ayatollahs de la Mairie gaucharde !...

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    1. Rions un peu de ce voyage en Absurdie escrolo, à Starsbourg, avec Dimitri Pavlenko et son invitée : 

    (extrait vidéo 1'03)

    https://twitter.com/emma_ducros/status/1580100183152820224?s=20&t=o_Dmspuez6JULvcaooCDcA

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    2. Non à cette "réforme" (?) de la PJ, stupide, inutile et sans réelle justification. Il ne faut au contraire pas changer une équipe qui gagne; pas casser quelque chose qui marche et que l'Europe entière  nous envie... Soutien et respect au "grand flic" Éric Arella après son limogeage brutal et honteux : une pétition circule, que lafautearousseau a signée : 

    https://www.mesopinions.com/petition/justice/soutien-respect-grand-flic-eric-arella/188835

    Soutien et respect au "grand flic" Eric Arella face à son limogeage inacceptable !!

     

    3. Le Directeur de Pfizer au parlement européen vient d'affirmer que son entreprise n’a jamais testé l’efficacité de son produit sur la transmission du Covid ! Mais Véran, Fisher, Macron ont affirmé le contraire et imposé le passe vaccinal ! Et viré, sans salaire et sans le moindre respect, des Soignant(e)s et des Pompiers qui, faisant usage de leur liberté de conscience, ont refusé un produit improprement appelé "vaccin". N'y a-t-il pas, là, un mensonge d'État ! Les deux complices rient, mais ce qu'ils on fait ne relève-t-il pas... des Assises ?

    L'aveu ici (extrait vidéo 0'44) :  lors de l'audience COVID au Parlement européen, le directeur de Pfizer admet qu’aucun test sur l’arrêt de la transmission du Covid n’a été réalisé sur les vaccins avant la mise sur le marché ! Le pass sanitaire a donc été imposé sans aucun fondement scientifique ! :

    https://twitter.com/popoche69008/status/1580104643946119168?s=20&t=o_Dmspuez6JULvcaooCDcA

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    La ré-intégration est maintenant une obligation. Avec paiement rétro-actif des salaires non perçus, évidemment, et avec les intérêts...

     

    3 BIS. Parallèlement, cela commence à chauffer à Bruxelles sur cette "affaire du soi-disant vaccin" : 

    (extrait vidéo 1'58)

    https://twitter.com/seveno_sylvia/status/1579932939374055424?s=20&t=qwbz6pihy2FOwXeLfYJAFw

     

    5. La République idéologique, le Système les a importés en masse, pensant follement - les insensés, les inconscients ! - que leur venue permettrait de finir le "combat d'extermination" contre l'Église catholique, qui est la raison d'être de la Nouvelle religion républicaine. Tout plutôt que "l'odieux poinçon de la croix et des lys", comme le disait notre ami Jacques Perret. Et ils pensaient bien qu'une fois l'Église enfin définitivement abattue, les "valeurs républicaines" (laissez-nous rire !) rendraient les musulmans importés parfaitement compatibles avec la "démocratie" (laissez-nous re-rire !). Oui, mais voilà : ce qu'ils ne savaient pas, ces ignares de républicains idéologues, c'est que l'Islam - comme leur République idéologique - est un Totalitarisme. Et qu'il n'y a pas de place, dans un même espace, pour deux Totalitarismes. Ils se rendent compte maintenant avec effroi, mais trop tard, que les jeunes musulmans sont agressifs, intolérants, conquérants; qu'ils veulent tout et tout de suite, toute la place; qu'ils n'ont que faire des lois d'ici et qu'ils ne veulent que la charia; et que, pour eux, les mots "république", "démocratie", "suffrage universel", "lois de la République" et autres balivernes n'ont aucun sens : il n'y a que la charia et la République islamique...

    https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/le-blocus-au-lycee-joliot-curie-de-nanterre-degenere-14-interpellations-deux-policiers-blesses-11-10-2022-7XBFSTAQZJDWBEVA7CU24MYGTM.php?xtor=AD-366

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    "...Ce pays-ci n’est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d’un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie..." (Charles Maurras)

    Nous y sommes...

    Et nous sommes là...

     

    6. Aïe, aïe, aïe ! On parle toujours trop ! Dans une vraie Démocratie - comme en Suisse - les citoyens, par une "votation" peuvent démettre des responsables élus qui n'appliquent pas leur programme, ou en appliquent un autre. Il est vrai qu'il faut, parallèlement, qu'un sens de l'honneur et de la dignité la plus élémentaire, que le respect des gens et de sa propre parole doivent aussi accompagner ce système de "votation". Manifestement, dans le Système pourri qui sévit en France, ce n'est pas le cas !...

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    7. Et l'on remerciera Valeurs, qui nous permet - avec sa "Une" - de terminer cette série d'aujourd'hui par un petit sourire, toujours bienvenu. Dans la série "les sous-doués..."... :

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    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Même et surtout à propos de la tragédie de l'Arménie - agréssée mais "oubliée" par nous... -, Jean-Christophe Buisson a bien fait de "détourner" - avec humour et ironie - les propos de Macron afin de sensibiliser et d'alerter, encore et toujours, sur ce "lâchage" de nos frères Arméniens : qu'au moins nous, par tous les moyens, même légaux, ne laissions pas s'éteindre la voix de l'amitié et de la fraternité avec l'Arménie...

    Jean-Christophe Buisson
    "Bravo @EmmanuelMacron pour ces mots si justes sur l'#Armenie "agressée, attaquée", et sur les dirigeants de l'Azerbaïdjan "qui ont décidé de donner l'assaut, d'envahir et d'humilier". Non ? J'ai faux ?"

    https://twitter.com/jchribuisson/status/1584274574572933121?s=20&t=g1gBCAD1m7SxNuVhwrjMTw

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    VIVE L'ARMÉNIE !

     

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    1. Retour sur le scandale des pompiers agréssés à Tours. Par des lycéens français ? Une photo très "parlante"... On reconnaît bien le drapeau français... Pardon ? On s'est trompé ?...

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/indre-loire/tours/pompiers-agresses-a-tours-reaction-ministerielle-et-video-virale-2641456.html

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    2. "Horreur Lola" : entièrement d'accord avec ce que dit Marion Maréchal das cette courte vidéo, proposée par Boulevard Voltaire (2'19) :

    "...Je refuse de céder au terrorisme intellectuel. Le meilleur service qu’on puisse rendre à Lola, c’est que ce drame fasse réagir. C’est notre devoir de demander des actes politiques..."

    https://twitter.com/BVoltaire/status/1584199642618933249?s=20&t=BIMW7cAK5IMc3YLmYQyCeQ

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    3. Agression de 4 policiers par cent individus à Montreuil : "...Les agresseurs sont issus de la mouvance d’extrême gauche...", affirme Erwan Germeur, syndicat unité SGP Police 93...

    (extrait vidéo 2'38)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1584408668119846912?s=20&t=vByV1LW53UvPFi1pBlVyqw

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    Alors, Méluche, ton tweet genre 'l'extrême gauche/racaille agresse", tu le fais quand ? Tu attends qu'elle ait tué ?

     

    4. On en a déjà parlé plusieurs fois ici-même : la voiture électrique ? On n'a guère trouvé mieux pour nous asservir à la Chine ! Entièrement d('accord avec William Thay :

    Sur la voiture électrique, les Chinois ont un monopole parce qu’ils ont du lithium, on ne peut pas les concurrencer, de plus le prix de l’électricité augmente sur le long terme, comment va-t-on faire pour alimenter les voitures ?..."

    (extrait vidéo 1'58)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1584201037358850048?s=20&t=vByV1LW53UvPFi1pBlVyqw

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    5. Nous, on le sait depuis longtemps, depuis Bainville, depuis Richelieu et Louis XIV et les grandioses Traités de Westphalie, de notre non moins grandiose politique extérieure royale, qui assurait ET notre sécurité ET notré prépondérance, par l'émiettement des Allemagnes : alors qu'une Allemagne politiquement unie, c'est notre pire ennemie, notre ennemie jurée, notre ennemie mortelle. C'est 1870, 1914, 1939 et, aujourd'hui, le quatrième Reich, sans casque à pointe bismarckien ni salut nazi, mais toujours Reich expansionniste, écrasant tout sur son passage, à commencer par... nous, bien sûr. Cela a commencé en l'an 100 avant Jésus-Christ, avec l'invasion des Cimbres et des Teutons, avant même que la France n'existe, sur le territoire qui allait devenir le sien. Mais la secte des Encyclopédistes et sa maudite descendance révolutionnaire a créé "le monstre", que la Royauté française avait réussi à "encager", pour notre plus grand bien et aussi, qu'on ne s'y trompe pas, pour celui des Germains eux-mêmes, et de l'Europe dans son ensemble... Après ce rapide rappel, qu'il convient de faire sans cesse, à temps et à contre-temps, nous notons que le sommet bilatéral entre la France et l'Allemagne prévu le 26 octobre à Fontainebleau a été annulé mercredi, sans qu'aucune nouvelle date ne soit fixée. Le normalien et agrégé de philosophie Jean-Loup Bonnamy (@JLBGeopol) revient sur les causes profondes des tensions entre les deux pays, dans Le Figaro, et constate, comme nous : "Le couple franco-allemand est une chimère". Maurras a donné comme titre à l'un de ses ouvrages Les Princes des nuées...

    https://www.lefigaro.fr/vox/monde/jean-loup-bonnamy-le-couple-franco-allemand-est-une-chimere-20221020

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    6. Jusqu'au 19 février 2023, splendide Exposition "Louis XV" au non moins splendide Château de Versailles. La couronne de Louis XV est la seule de l’Ancien Régime qui est parvenue jusqu’à nous. Entre la Révolution et la vente de diamants royaux d’une immense valeur par la IIIème République, c’est presque un miracle qu’elle soit encore là... Merci au Figaro pour cette vidéo :

    (extrait vidéo 5'10)

    https://twitter.com/jchribuisson/status/1584284429471866880?s=20&t=vByV1LW53UvPFi1pBlVyqw

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    7. Et l'on terminera cette série d'aujourd'hui avec la belle figure du Père Marie-Benoît, ce capucin qui a sauvé 4.500 Juifs (dans France catholique) :

    https://www.france-catholique.fr/Le-capucin-qui-a-sauve-4-500-Juifs.html

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    À DEMAIN !

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  • Éphéméride du 24 juillet

    1439 : Achèvement de l'octogone et de la flèche de la cathédrale de Strasbourg   

     

    24 juillet,strasbourg,cartier,canada,denain,villars,de gaulle,quebec,guitry,dumas,liège,poincaré

    "Prodige du gigantesque et du délicat", selon Victor Hugo. 

     
     
     
     
     
    Enfin, si vous n'avez pas le vertige, ces magnifiques minutes offertes par Des Racines et des Ailes :
     
     
     
    25 juillet,vezelay,henri iv,chartres,andre chenier,bleriot,manche,brasillach
     

    1534 : Jacques Cartier prend possession du Canada      

     

    Partie le 20 avril de Saint-Malo en direction des côtes du Labrador, l'expédition de Jacques Cartier atteint le golfe du Saint-Laurent et débarque à Gaspé. Le navigateur français prend possession de la nouvelle terre devant une assemblée d’Indiens en y plantant une immense croix, au nom du roi de France, François 1er.

    Toutefois, les premiers colons ne s'installeront dans la baie qu'un siècle plus tard. Jacques Cartier entreprendra ensuite d’autres voyages, où il découvrira le village d’Hochelaga, non loin duquel sera érigée, plus tard, la ville de Montréal.

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    1712 : Victoire de Denain

     

     

    24 juillet,strasbourg,cartier,canada,denain,villars,de gaulle,quebec,guitry,dumas,liège,poincaréAlors que tout semble perdu, et que le Prince Eugène - après avoir emporté presque toutes les citadelles protégeant la frontière du Nord, y compris et surtout Lille, "la reine des citadelles"... - s'apprête à marcher sur Paris, le maréchal de Villars (ci contre) retourne la situation et force le destin : il coupe le Prince de ses "magasins" de Marchiennes en l'attaquant sur ses arrières, à Denain le 27, puis en s'emparant des "magasins" eux-mêmes, le 30.

     

    Il s'empare également de 60 drapeaux. La victoire arrête l'invasion, la paix est signée à Utrecht, en 1713.

     

    Malgré les tristes heures de la Guerre de Succession d'Espagne, la France réussit à garder toutes les conquêtes de Louis XIV, et voit sa frontière du sud-ouest définitivement sécurisée par la présence d'un roi français à Madrid.

     

     

    http://pagesperso-orange.fr/genealegrand/haspres/bataille_denain.htm

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    Le 16 avril précédent, alors qu'il lui confiait sa dernière armée, Louis XIV avait tenu ce noble propos au Maréchal de Villars, qu'il recevait à Marly :
     
    "...Je connais la Somme, elle est difficile à franchir, il y a des places. Je compterais de me rendre à Péronne ou à Saint Quentin, y ramasser tout ce que j'aurai de troupes, faire un dernier effort avec vous et périr ensemble ou sauver l'État, car je ne consentirai jamais à laisser l'ennemi approcher de ma capitale..."
     
    (Pour en savoir un peu plus sur le Maréchal de Villars et l'immense victoire de Denain, voir l'Éphéméride du 17 juin, jour de la mort du Maréchal...)
     
     
    La Guerre de Succession d'Espagne - la dernière du règne - fut la plus terrible et la plus éprouvante de toutes, et faillit bien être perdue.
    Pourtant, la vision géostratégique de l'avenir qu'elle induisait se révéla éminemment juste, et l'intuition de Louis XIV fut des plus salutaires pour l'avenir de la France :
     

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    Georges Mathieu, "La victoire de Denain"

     
     
     
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    1802 : Naissance d'Alexandre Dumas

     

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     site officiel des amis d’Alexandre Dumas :

    http://www.dumaspere.com/

     

    "...On avait préparé dans le cimetière une grande fosse commune sur le modèle des fosses des pauvres. C’est dans cette fosse et sur un lit de chaux que devaient être jetés, comme à une voirie, les ossements de ceux qui avaient fait de la France la première des nations, depuis Dagobert jusqu’à Louis XV.

    Ainsi, satisfaction était donnée au peuple, mais surtout jouissance était donnée à ces législateurs, à ces avocats, à ces journalistes envieux, oiseaux de proie des révolutions, dont l’oeil est blessé par toute splendeur, comme l’oeil de leurs frères, les oiseaux de nuit, est blessé par toute lumière.

    L’orgueil de ceux qui ne peuvent édifier est de détruire..."

    (Alexandre Dumas, Les tombeaux de Saint-Denis, extrait du chapitre IX des Mille et un fantômes)

     

    Au cours de l'un de ses déplacements dans le Midi, Alexandre Dumas passa par Martigues, qui lui plut énormément. Voici comment il évoque "cette petite ville" où naîtra, plus tard, Charles Maurras :

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    1919 : Liège reçoit la Légion d'honneur

     

     

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    Le Président Raymond Poincaré, accompagné du Maréchal Foch, remet la Croix de Chevalier de la Légion d’honneur à la Ville de Liège pour la défense héroïque de ses forts en août 1914.

     

    La résistance des soldats liégeois a retardé de plusieurs jours l’avancée de l’armée allemande et permis aux troupes françaises de se rassembler et de gagner, un mois plus tard, la Bataille de la Marne :

     

    "Le retard que la résistance de Liège a imposé aux Allemands nous a permis d’achever entièrement notre concentration, de faire venir dans le Nord les troupes d’Algérie et même d’être sur le point d’y recevoir une partie des troupes du Maroc. En même temps,

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (159)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Mangin, qui avait conçu "l'Etat rhénan"...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Il est de notoriété publique que Maurras avait "approché" Mangin, dans un but qui semble assez évident... Or, curieusement, Mangin mourut subitement, au sortir d'un dîner, le 12 mai 1925, alors qu'il était en parfaite santé...
    Et la rumeur publique parla d'un "empoisonnement".
    Sa mort survint - comme par hasard - à un moment fort troublé de la politique française, durant le "règne" du cartel des gauches (Herriot, Painlevé, Briand) : le "hasard" (?) fit décidément bien les choses, pour le Système...
    On ne put, et on ne peut, évidemment, lancer d'accusation formelle : mais, comme le disent les Italiens, "se non é vero..."

     

    1. Dans "La pluie de sang", Daudet, qui rappelle d'abord (page 164) "la monstrueuse disgrâce de Mangin, foudroyant génie du combat opportun et des offensives victorieuses" (disgrâce que l'on doit à Paul-Prudent Painlevé, alors Ministre de la Guerre), évoque ensuite (pages 287/288) le général victorieux de la fin de la guerre, avec son offensive décisive de "la Seconde Marne" :

    "...Or voilà que le vendredi après-midi - il faisait ce jour-là un temps superbe - une rumeur court soudain parmi les gardes de Paris et les huissiers.
    Je perçois ceci :
    "Mangin... vingt-mille prisonniers... cent canons... En route vers Soissons... Quel bonheur !"
    C'était la victoire, la grande victoire libératrice, la seconde Marne qui commençait !
    Entendant ces mots magiques et n'en croyant pas nos oreilles, nous nous rapprochions, Painlevé et moi, de M. Moreau et de ses collègues, dont l'un court aussitôt aux nouvelles.
    Pas d'erreur. C'est officiel, Foch a ordonné la contre-offensive et Mangin culbuté l'ennemi sur le flanc droit. Paris est sauvé pour la deuxième fois.
    C'est un immense succès, chargé d'espérances et qui va, dit-on, être poursuivi, exploité à fond par le généralissime des armées alliées.
    Je regardai Paul-Prudent, qui me regarda. Il lut dans mon oeil :
    "Eh bien, c'est Mangin, Mangin que vous avez brimé, disgracié, à qui vous avez retiré son commandement, avec défense de séjourner à Paris et aux environs, Mangin l'Enfonceur qui, une fois de plus, nous donne la victoire."
    Il vit cela certainement, car il rougit.
    Je fus sur le point de m'avancer et de lui dire : "Vous avez été bien dégoûtant, bien crétin, bien complice de Caillaux, de Malvy et de la bande, mais votre vergogne me plaît et je vous enverrai du pinard, quand vous serez à la Santé."
    Puis je réfléchis qu'il ne comprendrait pas, qu'il croirait à quelque faiblesse de ma part, et je m'abstins..."

    2. De Paris Vécu, 2ème Série, Rive gauche, pages 197/198 :

    "...La mairie du VIIème arrondissement me rappelle, outre plusieurs déclarations de naissances d'enfants - en compagnie de mon pauvre et bien cher oncle et beau-père Léon Allard, auteur des "Vies Muettes" et des "Fictions" - la cérémonie, en 1920, je crois, de l'inauguration du monument aux morts de la Guerre.
    Il y avait là, outre les députés du secteur, dont j'étais, tous les généraux et maréchaux vainqueurs de la Grande Guerre. La foule était immense. Elle demeura recueillie certes, attentive aux topos, laïus et canulards, où défilaient les clichés habituels, mais morne devant ces brillants uniformes et ces panaches.
    Ni Joffre, ni Foch, ni Castelnau, ni Gouraud ne semblaient émouvoir cette masse de bons citoyens, dont la plupart avaient perdu un parent, ou un ou plusieurs frères ou fils, à la guerre.
    Tout à coup Mangin, qui, s'était placé affectueusement à côté de moi, sans crainte de la contagion royaliste, se leva pour sortir, et une immense acclamation retentit. Cet enthousiasme spontané, et unique, l'accompagna le long des escaliers, dans le vestibule, et jusque dans la rue.
    Je surpris des regards effarés de politiciens qui signifiaient : "voilà l'homme dangereux".
    Dangereux, il l'avait été pour les Allemands, certes ! En outre, sa forte intelligence avait conçu cet Etat rhénan qui, à défaut du démembrement des Allemagnes, eût contenu le monstre pour un bon bout de temps.
    Enfin Mangin était un soldat, et inflexible, le seul qui sût tenir tête à un homme politique, même quand celui-ci s'appelait Clemenceau.
    De ceci la foule se rendait compte, et c'est ce qui explique cette foudroyante popularité, égale à celle du Père la Victoire..."

    3. De Député de Paris, pages 49/50 :

    "...Il y eut, pendant que j'étais député, l'inauguration d'un monument aux morts, à la mairie de la rue de Grenelle.
    À la sortie, Mangin fut acclamé de façon délirante, alors que ses illustres camarades ne recueillaient qu'une respectueuse et tacite sympathie.
    Je le rejoignis dans la rue : "Bonjour, monsieur le proconsul".
    Il me prit le bras sans aucune gêne et me glissa dans l'oreille : "Votre écharpe me couvre".
    Je demandai poliment à un officier de paix : "Où peut-on conduire au Capitole le général Mangin ?"
    Ce héros incomparable, et que la France ne saurait assez pleurer, avait un défaut grave : il ne se méfiait pas.
    Il disait en parlant des tirs d'artillerie : "J'ai mon gri-gri".
    Il ne l'avait pas quant aux combinaisons de police, qui eurent, finalement, raison de lui, à l'occasion, dit-on, d'un banquet..."

  • Ce que cache la procédure contre les Républicains, par Yves Morel *

     

    Récemment, la fédération nationale des élus socialistes, cinq partis politiques et associations (dont le Mouvement républicain et citoyen) et 143 particuliers ont saisi le tribunal des référés de Paris pour obtenir de ce dernier une décision de justice visant à empêcher l’UMP de choisir pour nouvelle dénomination « Les Républicains ». Les juges les ont déboutés au motif de l’absence de preuve d’un préjudice à leur encontre et du caractère légal de ce changement d’appellation. Consternation des (mauvais) perdants qui ont décidé de faire appel. 

    Une procédure apparemment ridicule

    Pourquoi un tel acharnement de la part de la gauche ? (tous les plaignants se réclament d’elle). Cette dernière n’aurait-elle pas de meilleur cheval de bataille ? Nul, nous disent les plaignants, ne détient le monopole de la ferveur républicaine, et un parti qui revendique l’appellation « Les Républicains » dénie en les autres la réalité ou l’intensité de ce sentiment, les considère donc implicitement comme des républicains de moindre dignité, voire des non-républicains. La République est le patrimoine commun inaliénable, mieux, l’essence éthique de tous les Français (sauf ceux du Front national, naturellement), et nul ne peut s’en réclamer de manière partisane, en s’opposant aux autres.

    Ce grief est puéril, ridicule. Il est évident que le choix de l’appellation « Les Républicains » par un parti n’implique nullement que ses adversaires et tous ceux qui n’y adhèrent pas ne le sont pas ; et ceux qui, pour cette raison, ont sollicité la justice le savent. D’ailleurs, lorsqu’en 1977, les Républicains indépendants (giscardiens) décidèrent de s’organiser dans une nouvelle formation appelée parti républicain, nul ne s’en offusqua, et la gauche ne songea pas une seconde à demander à un tribunal l’interdiction de cette nouvelle appellation. Et le parti républicain, composante importante de la droite conservatrice libérale, dura jusqu’en 1997, date à laquelle il devint Démocratie libérale d’Alain Madelin (avant de se fondre dans l’UMP en 2002).

    Alors pourquoi cette hargne et cet acharnement dérisoire à l’égard des nouveaux « Républicains » d’aujourd’hui ? 

    La République, ultime valeur refuge de la classe politique. Le double échec du socialisme et du conservatisme libéral

    Point n’est besoin d’être devin ou grand clerc pour le comprendre. La notion de « république » est devenue l’ultime valeur-refuge de tous les partis dont les projets respectifs ont perdu toute crédibilité aux yeux des électeurs, de moins en moins nombreux, et de tous les Français.

    Considérons d’abord les socialistes. A l’évidence, plus personne aujourd’hui ne croit en l’avènement à terme du socialisme, plus personne ne pense qu’il est la fin de l’histoire et que les sociétés s’y acheminent de la même manière que les fleuves vont à la mer.

    Le marxisme n’est plus entendu comme l’explication scientifique de l’histoire des sociétés et l’appellation de « socialisme scientifique » qui le désignait naguère prête aujourd’hui à sourire (quand on s’en souvient). D’ailleurs, le socialisme lui-même a perdu toute l’autorité intellectuelle et morale qui l’étayait et le nimbait autrefois. Le communisme a partout échoué et a donné lieu aux dictatures les plus calamiteuses qui aient jamais décimé le genre humain (promis pourtant à incarner l’Internationale suivant le chant du même nom). La sociale-démocratie allemande et scandinave s’est contentée de chevaucher la vague de prospérité occidentale des Trente Glorieuses et est retombée avec elle. L’Etat-providence a disparu en Grande-Bretagne. Enfin, les pays dirigistes à économie planifiée, en lesquels l’État et les collectivités territoriales interviennent constamment et prennent en charge une part importante du social (France, Italie, Portugal, Espagne, Grèce) sont au bout du rouleau, en quasi cessation de paiement, grevés d’une dette incompressible, incapables de satisfaire un peuple de chômeurs et de smicards.

    Aussi, nos dirigeants actuels, contraints de s’aligner sur le néolibéralisme considéré comme « la seule politique possible », se voient obligés de substituer à un idéal socialiste totalement invalidé par le principe de réalité, la référence au bon vieil idéal républicain. D’où la manie commémorative que nous connaissons, de l’exaltation de la laïcité à la célébration des idéaux et héros de la Résistance. De nos jours, les dirigeants socialistes n’ont que les mots de « république » et de « républicain » à la bouche, et, paradoxalement, évitent avec un soin extrême, ceux de « socialisme » et de « socialiste », tout au rebours de leur attitude de jadis, lorsqu’ils se faisaient fort de « construire le socialisme », d’édifier une « société socialiste » et de « changer la vie ». Le parti socialiste devrait désormais s’appeler « parti républicain ».

    Tout cela ne signifie d’ailleurs pas que les socialistes aient renoncé à bâtir leur meilleur des mondes huxleyo-kafkaïen en plein capitalisme sans frontières (ni politiques ni morales), tout au contraire. Leurs réformes sociétales et scolaires délirantes en donnent la preuve, dont la légitimation morale réside désormais en l’idéal républicain et non plus en celui de la révolution prolétarienne internationale.

    La République tient également lieu de bouée de sauvetage pour les représentants de la droite conservatrice et libérale. Pendant assez longtemps, tout particulièrement durant les années gaullo-pompidoliennes, la prospérité, la croissance soutenue et l’élévation constante du niveau de vie, qu’ils imputaient à leur action, palliaient leur absence de projet de société et d’idéal politique. Ils n’avaient pas de grandes idées, mais leur compétence revendiquée de gestionnaires avisés et leur prétendue capacité à gouverner sagement assuraient censément le bonheur des Français, à les en croire. Rien ne va plus depuis le milieu des années 1970, et la situation n’a cessé d’empirer au fil des années et des décennies, avec le retour du chômage et de la pauvreté. Dès lors, comme ses adversaires de gauche, la droite ne trouve d’autre moyen d’atténuer la « morosité » de nos compatriotes et de légitimer son existence que dans l’exaltation des institutions et des « valeurs » de la République. 

    Le navire coule. Restent les symboles ( ?)

    Droite et gauche rivalisent donc de républicanisme, ayant perdu toute légitimité et tout crédit au sein de la population. Ainsi, on comprend mieux le choix de la première de s’intituler expressément « Les Républicains » et l’acharnement, à première vue ridicule, de la seconde à tenter de le lui interdire. Leur commune impuissance les amène à se masser autour du mât républicain et à s’y accrocher désespérément, chacune bousculant l’autre pour rester seule. Le modèle républicain s’effondre en raison de son obsolescence, de son inadaptation au monde libéral transnational d’aujourd’hui. Le vaisseau prend eau de toutes part, et ses pilotes s’efforcent de resserrer tous les boulons afin d’éviter le naufrage.

    Et ils font donner à plein l’orchestre afin de donner du cœur au ventre aux passagers, les uns affolés, les autres résignés, tous désespérés. La fièvre commémorative que nous évoquions plus haut et la comédie du « 11 janvier » sont des symptômes de ce sentiment de perdition qui hante nos compatriotes. Les Français s’arc-boutent désespérément sur un modèle et un idéal républicains qui s’écroulent inexorablement, et ils savent que la droite libérale et la gauche socialiste ne peuvent pas les sauver. C’est ce qui explique le succès du Front national mariniste qui, avec son discours populiste sur l’identité et l’ « État protecteur », apparaît à beaucoup comme le dernier rempart de la République de leur cœur.

    Décidément, les symboles sont tout ce qui reste de notre République, et on comprend que les partis qui prétendent la diriger s’efforcent de les capter. 

       Docteur ès-lettres, écrivain, spécialiste de l'histoire de l'enseignement en France, collaborateur de la Nouvelle Revue universelle

  • Exposition • Les aventures de Tintin au pays du Grand-Palais ... Expo-évènement qui célèbre le roi des Belges

     

    Par François-Xavier Ajavon

    Une excellente introduction à l'œuvre d'Hergé et une invite à visiter l'exposition qui lui est consacrée au Grand Palais à Paris jusqu'au 15 janvier. [Causeur 22.10]

     

    ajavon.jpgUn jour, badinant avec Malraux, le Général de Gaulle a dit : « Au fond, vous savez, mon seul rival international, c’est Tintin ! Nous sommes les petits qui ne se laissent pas avoir par les grands. On ne s’en aperçoit pas à cause de ma taille ». L’aphorisme est célèbre. Tintin est universellement connu, à la manière de Marilyn Monroe, Elvis Presley, Jésus, Superman ou Mahomet. Les aventures du petit jeune homme à la houppette blonde ont été traduites depuis des décennies pour les lecteurs de pays improbables où les habitants ont des mœurs condamnables et parlent des dialectes plein de mots étrangers. Après avoir parlé serbo-croate, chinois et même corse, on attend Le Sceptre d’Ottokar en borduro-syldave… Ceux qui sont nés au début du siècle dernier ont découvert Tintin dans les colonnes du “Petit Vingtième”, supplément jeunesse d’une publication catholique quotidienne, les baby-boomers l’ont découvert à la radio (il y a eu une série…) et au cinéma (quiconque n’a pas vu Tintin et les Oranges bleues (1964) ignore ce qu’est cette star potagère que nous appelons communément « navet »), bien des gamins de notre temps ont eu connaissance des aventures du petit belge par la série animée diffusée jadis par France 3, et certain des plus jeunes l’ont découvert à travers le film de Steven Spielberg… Les 24 albums (dont le dernier, L’Alph Art, est inachevé) ont leur place au panthéon des bestsellers mondiaux, avec la Bible et le petit livre rouge de Mao.

    Se tient au Grand Palais, jusqu’au 15 janvier, une exposition très riche revenant sur tous les aspects de la vie créative d’Hergé : depuis la méconnue série “Totor chef de patrouille des Hannetons”, publiée dans les années 20 dans “Le boy scout Belge”, jusqu’aux incursions tardives du dessinateur dans l’art abstrait, en passant naturellement par Tintin. L’exposition commence d’ailleurs par les relations d’Hergé avec l’art. L’artiste, arrivé à l’automne de sa vie, peignait régulièrement, des toiles abstraites dans le style de Miró. C’est une production dont il ne faisait aucune publicité, et qu’il abordait en dilettante. Il dira d’ailleurs qu’il tenait à ne pas passer pour un peintre du “dimanche ou du samedi après-midi“. De fait ces toiles sont rares, et dénotent une authentique passion d’Hergé pour l’art de son temps. Cette passion, qui traverse les albums de Tintin où l’on croise souvent des œuvres contemporaines, éclate dans une partie de la collection personnelle du dessinateur présentée en ouverture de cette exposition, où l’on croise à la fois Poliakoff et Dubuffet. Les influences d’Hergé sont à chercher dans la peinture, mais aussi dans la bande-dessinée elle-même et l’exposition n’omet pas de présenter des planches de Benjamin Rabier ou d’Alain Saint-Ogan (l’auteur de Zig et Puce), précurseurs de l’art n°9. Les salles suivantes mettent en valeur l’art “romanesque” d’Hergé, qui était un narrateur hors-pair et nourrissait toujours ses histoires d’une riche documentation. On le sait particulièrement concernant les deux albums de l’aventure lunaire de Tintin (une maquette de la partie supérieure de la fusée est présentée : elle permettait aux collaborateurs du dessinateur, dont Bob de Moor, d’avoir sous les yeux une représentation 3D réaliste de l’engin), mais partout Hergé puisait son inspiration dans le réel, pour les voitures, les bateaux, les objets les plus banals du quotidien. Son art légendaire du découpage est illustré par une passionnante séquence d’archive tv où Yves Robert décrit, avec son vocabulaire de cinéaste (plan large, américain, etc.) la progression de l’action sur une planche de Tintin. C’est bluffant, et nous fait toucher du doigt l’efficacité universelle de l’univers d’Hergé, apôtre de la ligne-claire et génie du mouvement.

    C07%2059%20C.jpgL’exposition, composée pour l’essentiel de planches du dessinateur, prêtées par le Studio Hergé, permet aussi de mieux comprendre le processus créatif, des premiers crayonnés où l’on sent que le dessinateur tourne autour de ses personnages, les “cherche”, jusqu’aux planches finales, en passant par l’étape de la colorisation (en grand aplats de couleurs, sans effets d’ombres). C’est ainsi une toute une “famille de papier” qui nous est présentée, et l’on redécouvre, autour d’une maquette géante du château de Moulinsart, les visages familiers de la Castafiore, du Professeur Tournesol, du Capitaine Hadock ou encore de méchants que nous avons adoré détester tels que Rastapopoulos ou l’infâme Docteur Müller de l’Île noire. Au détour de ces portraits, on croise aussi des figures entrées dans le langage quotidien : le fameux sparadrap qui empoisonne Hadock, ou les récurrents appels téléphoniques destinés à la boucherie Sanzot qui aboutissent irrémédiablement à Moulinsart… Soulignons deux salles particulièrement intéressantes : l’une consacrée à la période de crise traversée par Hergé (et le monde entier) dans les années 40 et l’autre à l’Asie. Les années 40 : c’est le succès et la tourmente. Les albums se vendent très bien. Ils commencent à être traduits. Après avoir présenté une Europe au bord du gouffre dans Le Sceptre d’Ottokar (1939), Hergé confronte son petit héros au spectre de la fin du monde dans L’étoile mystérieuse (1942). C’est dans les pages du quotidien Belge Le Soir que le dessinateur publie ses histoires en feuilletons, passant des 40.000 lecteurs habituels du Petit Vingtième à 300.000… On ne manquera pas de reprocher par la suite cette collaboration à Hergé : le journal est alors contrôlé par l’occupant allemand. L’autre salle passionnante est consacrée au rapport d’Hergé à l’orient, avec des planches du chef d’œuvre du dessinateur Le lotus bleu et une traduction hilarantes des inscriptions chinoises omniprésentes dans l’album, dont certaines sont des publicités ou des slogans politiques tels que “A bas l’impérialisme !“. L’amitié d’Hergé avec un jeune étudiant chinois, Tchang, est mise en avant ; Tchang qui ouvrira Hergé à l’altérité, Tchang qui fournira au dessinateur d’abondants conseils pour cet album, et finira même par devenir un personnage des aventures du petit reporter blond – dans le très dépressif Tintin au Tibet (1960).

    Il est à signaler qu’une salle entière est consacrée à une partie méconnue du travail d’Hergé, dans le domaine du dessin publicitaire et de l’affiche. On peut notamment y voir une couverture signée en 1936 pour “La tente, organe du camping club de Belgique“, et une pub où l’on voit des enfants déambuler entre des œufs géants, qui n’est pas sans rappeler la marche de Tintin entre les champignons géants de l’Etoile mystérieuse.

     

    Certains confrères ont trouvé qu’il y avait du mou dans la ligne claire avec cette expo, qu’elle était confuse, qu’elle n’offrait pas un véritable “parcours” dans l’œuvre d’Hergé. Elle est surtout très riche, et ravira les tintinophiles experts qui ne reverront pas de sitôt en France un tel nombre de planches originales d’Hergé. La leçon de ce parcours est que Tintin, en plus d’être reporter et un peu aventurier sur les bords, était surtout un grand témoin de l’Histoire ; et Hergé un auteur incomparable qui parvenait à mêler partout le registre du picaresque, voire du dramatique, avec un humour dévastateur. L’humour, certainement une façon de répondre à ce siècle difficile que Tintin a traversé avec optimisme. Un trait qui ne trompe pas : vous pourrez voir à cette expo de grands enfants, de 60/70 ans, éclater de rire tout seul devant les planches présentées… 

    Au Grand Palais, jusqu’au 15 janvier

    François-Xavier Ajavon
    Docteur en philosophie, chroniqueur, professionnel de la presse.

  • Jean-Christophe Buisson : La stratégie de Mélenchon ressemble à celle de Lénine en 1917

     

    Entretien par  

    [Figarovox, 22.09]

    Appels répétés à la manifestation, refus d'alliance avec quiconque à gauche... Les méthodes et la rhétorique de Jean-Luc Mélenchon rappellent celles de Lénine, analyse Jean-Christophe Buisson. Pour lui, la prise de pouvoir par les Bolcheviques hante et inspire le chef des Insoumis. Une comparaison intéressante qui éclaire sur la personnalité de Jean-Luc Mélenchon.  LFAR

     

    4092689597.jpgVous avez écrit un livre sur l'année 1917. Peut-on considérer que le mouvement mené par Lénine cette année-là puisse inspirer Jean-Luc Mélenchon. Existe-t-il des correspondances ? 

    Militant trotskiste dans ses jeunes années, Jean-Luc Mélenchon connaît sur le bout des doigts les détails de la révolution russe de 1917. Je ne peux pas croire qu'il ne soit pas hanté, en cette période où on commémore le centenaire du coup d'Etat bolchevik, par la manière dont Lénine (flanqué de Trotski pour l'aspect militaire) a réussi à s'emparer du pouvoir politique au gré de circonstances qu'il a en partie favorisées.

    Ces circonstances, quelles sont-elles ? Durant l'hiver 1917, un vaste mouvement dégagiste naît en Russie : fatigue de la guerre et rébellion contre un commandement souvent incompétent et brutal (le pays compte près d'un million de déserteurs, d'« insoumis » refusant de continuer à servir sous les drapeaux impériaux), rejet d'un système politique autoritaire à bout de souffle, désir de changement réel, notamment dans les campagnes où prévaut une organisation quasi féodale, etc. Ce mouvement se cristallise en février-mars 1917 avec des manifestations populaires qui aboutissent au renversement de la monarchie russe. Lui succède un gouvernement provisoire qui maintient la révolution à un niveau « dantonien » : des terres sont redistribuées, un vaste assouplissement des institutions est organisé, la Russie maintient ses alliances militaires traditionnelles en continuant à faire la guerre aux empires centraux aux côtés des Alliés, etc.

    La révolution à petits pas, en quelque sorte. Or, pendant ce temps, que fait Lénine, dont tous les écrits montrent qu'il est obsédé par la figure de Robespierre et convaincu que seule une violence extrême peut accoucher d'un monde nouveau ?

    Lui-même, qui avait dit récemment craindre de ne pas voir de son vivant une révolution, revient en Russie grâce à la bienveillance des Allemands et s'installe comme premier opposant au pouvoir réformiste en place en prônant une véritable révolution, considérant que le régime en train de se mettre en place ne va pas assez loin dans le changement.

    Via les soviets de soldats, d'ouvriers et de paysans élus au printemps, les responsables bolcheviks, quoique minoritaires dans le pays (le parti ne compte que quelques milliers d'adhérents), harcèlent le gouvernement et encadrent les mécontentements sociaux qui se font jour dans le pays. On est alors un peu dans la France de l'été 2017…

    En quoi la terminologie de la France Insoumise rappelle celle de 1917 en Russie ?

    La violence de la terminologie, que relate dans ses détails Stéphane Courtois dans sa biographie éblouissante de Lénine, « inventeur du totalitarisme », est connue. Elle se résume en quelques idées qui sonnent avec une certaine familiarité à nos oreilles.

    Selon lui, la légitimité démocratique (sinon électorale) née de la révolution de février-mars doit céder le pas à celle de la rue, qui se manifeste quotidiennement dans des manifestations encouragées par les bolcheviks contre la faim, la guerre, les inégalités sociales, etc.

    Il est temps pour le peuple, dit-il, de « déferler » dans toute la Russie pour en finir avec le gouvernement provisoire bourgeois. Le but est de « conquérir le pouvoir » - par la force, s'il le faut.

    Selon Lénine, il y a eu une sorte de confiscation de la révolution qui n'a pas tenu ses promesses sociales. Un « coup d'Etat social » , en quelque sorte…

    Au-delà des vocabulaires qui se ressemblent, les situations sont tout de même extrêmement différentes. Est-ce que votre analogie n'est pas un peu forcée ?

    Comparaison n'est pas raison mais observons de près les choses et acceptons d'être un peu troublés.

    L'homme qui a accédé au pouvoir après la révolution dégagiste de février-mars 1917 s'appelle Alexandre Kerenski. Il n'a pas 40 ans, vient de la société civile (il est avocat), séduit les foules par sa jeunesse, sa beauté, son charisme, son aisance oratoire, son romantisme, son talent à se mettre en scène.

    Une fois nommé à la tête du gouvernement provisoire (après avoir fait partie du gouvernement précédent…), au début de l'été 17, il s'applique à réformer le pays mais en se refusant à un extrémisme socialisant. Au point que les membres du parti KD (constitutionnel-démocrate), de centre-droit, le soutiennent parfois.

    De l'autre côté de l'échiquier politique, que se passe-t-il ? A la tête d'un mouvement, je le répète, très minoritaire, Lénine suit une stratégie qui peut paraître étonnante  : pas d'ami à gauche. Plutôt que de s'attaquer frontalement à Kerenski, il n'a de cesse d'attaquer les rivaux de son propre camp (mencheviks, socialiste-révolutionnaires, etc) et de refuser toute alliance avec ceux que son ami Trotski, dans une formule célèbre vouera bientôt à « finir dans les poubelles de l'Histoire ».

    Son objectif ? Etre le seul à incarner une véritable opposition à Kerenski. Lénine est persuadé que celui-ci va devenir impopulaire par sa politique et sombrer dans une forme d'hubris qui détournera ses admirateurs de février de leur passion initiale. Et c‘est ce qui arrive.

    Ivre de son pouvoir, Kerenski multiplie les fautes. La plus remarquable : chasser brutalement de l'état-major de l'armée son chef, le général Broussilov - coupable de ne pas lui avoir envoyé une garde digne de son nom à la descente d'un train.

    On peut imaginer que Mélenchon trouve dans toutes ces anecdotes certaines analogies avec la situation actuelle. Quand celui-ci passe son temps à tancer ses concurrents à gauche (Hamon Laurent, etc), il est pour moi dans une stratégie très léninienne.

    Quel est l'objectif de cette stratégie ?

    D'abord, faire en sorte qu'il soit le seul adversaire digne de ce nom du pouvoir en place. La droite étant en pleine (et pénible) réorganisation, l'extrême-droite en train d'exploser, il ne lui restait qu'à imposer son leadership (fût-il provisoire) à gauche : c'est fait.

    Susciter une agitation sociale dans tous les secteurs de l'économie (fonctionnaires, retraités, ouvriers, jeunes, etc.) sans qu'il en apparaisse forcément l'organisateur: c'est fait - même si sa tentative de prendre le contrôle du syndicat étudiant UNEF il y a quelques semaines a échoué.

    Attendre que les mouvements de révolte sociale et syndicale coagulent et suscitent un rejet du gouvernement, créant les conditions d'une prise de pouvoir dans un minimum de violence (ce qui fut le cas en octobre-novembre 1917, n'en déplaise aux historiens marxistes décrivant la prise du Palais d'Hiver en geste héroïque quand elle n'aura mobilisé que quelques centaines de combattants, le pouvoir étant tombé alors comme un fruit mûr), ce n'est certes pas fait.

    Mais c'est sans doute le rêve de Mélenchon, 66 ans, qui n'a sûrement pas envie d'attendre quatre ans pour diriger la France. N'a-t-il pas lui-même dit qu'il ne se représenterait pas en 2022 à l'élection présidentielle ?

    En ce cas, comment compte-t-il accéder au pouvoir suprême sinon au bénéfice d'une situation de type de celle de la Russie de l'automne 1917 ?   

    Jean Christophe Buisson est écrivain et directeur adjoint du Figaro Magazine. Il présente l'émission hebdomadaire Historiquement show4 et l'émission bimestrielle L'Histoire immédiate où il reçoit pendant plus d'une heure une grande figure intellectuelle française (Régis Debray, Pierre Manent, Jean-Pierre Le Goff, Marcel Gauchet, etc.). Il est également chroniqueur dans l'émission AcTualiTy sur France 2. Son dernier livre, 1917, l'année qui a changé le monde, vient de paraître aux éditions Perrin.

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    1917, l'année qui a changé le monde de Jean-Christophe Buisson, Perrin, 320 p. et une centaine d'illustrations, 24,90 €.

    Vincent Trémolet de Villers

    Vincent Trémolet de Villers est rédacteur en chef des pages Débats/opinions du Figaro et du FigaroVox