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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    De Philippe de Villiers :

    "Beaucoup de Français ont faim, ça, c’est nouveau. Beaucoup de Français ont peur, ça, c’est nouveau. Beaucoup de Français sont dans le désarroi, en ville, à la campagne, partout, ça, c’est nouveau. Un Français sur quatre saute le repas de midi : le pays s'appauvrit. Une Française sur quatre ne sort plus toute seule : l'insécurité explose. Un Français sur quatre se sent étranger chez lui : le sentiment de dépossession de tout ce qui fait la France s'installe. La France a perdu sa prospérité, sa tranquillité, sa liberté, sa souveraineté..."

    (extrait vidéo 2'18)

    https://x.com/PhdeVilliers/status/1741501572939444653?s=20

    L'émission complète (45'40)

     

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    1. Après les voeux creux de Macron... L'année commence bien, dans la des-Éducation nationale ! "T'es mort comme Samuel Paty" : un graffiti prédit la mort à unprofesseur d'histoire-géographie de Nanterre...

    https://www.cnews.fr/faits-divers/2023-12-31/tes-mort-comme-samuel-paty-un-professeur-dhistoire-geographie-de-nanterre

     

    1 BIS. Et la réaction de Gabrielle Cluzel :

    "La peur n’est pas dans le camp des élèves..."

    (extrait vidéo 1'01)

    https://x.com/CNEWS/status/1741548321229967734?s=20

     

    3. Informations tirées de La Tribune : 2024 sera décisive pour la relance du nucléaire français. Au milieu de l'année, l'EPR de Flamanville sera enfin couplé au réseau, et le projet de loi qui sera présenté en début s'année prévoit la construction de six réacteurs ERP 2 (et 8 en option) ainsi que la prolongation "autant que possible" du parc historique. À noter : c'est Élisabeth Borne qui le présentera, elle qui avait déjà programmé, dans l'équipe de Ségolène Royal candidate, la fermeture de Fessenheim !...

    Au cœur de la centrale nucléaire de Flamanville 3.

    Au cœur de la centrale nucléaire de Flamanville 3. (Crédits : © SÉBASTIEN SORIANO)

     

    4. (Dans Valeurs) Mathieu Bock-Côté : Le plus français des Québécois (et inversement), l'essayiste et sociologue Mathieu Bock-Côté présente son tout nouveau livre Le totalitarisme sans goulag... :

    https://www.valeursactuelles.com/societe/mathieu-bock-cote-le-plus-francais-des-quebecois-et-inversement

    (la vidéo dure 41'58)

     

    5. Ils frappent et veulent frapper partout en Europe :  trois terroristes islamistes interpellés après un projet d'attentat contre la cathédrale de Cologne...

    https://www.cnews.fr/monde/2023-12-31/allemagne-trois-islamistes-presumes-interpelles-apres-un-projet-dattentat-contre-la

     

    6. (Dans Valeurs)  Mort de Thomas à Crépol : un individu interpellé pour avoir envoyé des menaces de mort à la maire de Romans-sur-Isère... 

    https://www.valeursactuelles.com/societe/mort-de-thomas-a-crepol-un-individu-interpelle-pour-avoir-envoye-des-menaces-de-mort-a-la-maire-de-romans-sur-isere

     

    7. Incendie du château de Serquigny, dans l'Eure... En partie inscrit au titre des monuments historiques, il était "squatté" depuis 3 ans... La Tribune de l'Art accuse, à juste titre :

    "Château vendu à la découpe il y a plusieurs années, une pratique encouragée par le ministère de la Culture. Château ruiné avant l'incendie, promoteur faisant faillite, imbroglio judiciaire, château abandonné, squatté. Tout cela était écrit. Et le
    @MinistereCC a laissé faire."
     
    • Un survol de 56 secondes par un drone : des images saisissantes de l'incendie, fournies par France Bleu Normandie...
    Comme dirait Chirac, notre Patrimoine, notre France brûle, et nous regardons ailleurs...
     
     
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    À DEMAIN !

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  • Mythes immigrationnistes : Jacques Dupâquier contre ”l’entreprise subversive”….

            Mardi, nous avons donné l'émission consacrée par Canal Académie à Jacques Dupâquier, après son décès.

            Voici aujourd'hui l'intégralité de l'excellent texte de Dupâquier publié dans Renaissance catholique, suivi d'un court entretien au cours duquel il répond aux questions d'un journaliste de RC.

            On y verra justement dénoncés les mythes immigrationnistes et l'entreprise subversive à laquelle nous sommes confrontés.

            L'importance et la qualité des arguments et de l'étude de Dupâquier commandent qu'on leur donne la plus large diffusion possible. Voilà pourquoi nous réunissons en un seul PDF le texte que vous allez lire ci-après et le débat qui l'a prolongé....

    Dossier : Qu’est-ce qu’être Français ?

     Naissance d’un peuple : l’histoire démographique de la France, par Jacques Dupâquier, de l’Institut (30 janvier 1922 – 23 juillet 2010)

     

            Que n’a-t-on daubé sur le mythe de nos ancêtres les Gaulois ! Et combien de bruyantes protestations la commémoration du prétendu “mythe” de Clovis et du baptême de la France n’a-t-elle pas soulevées cette année ! Or les vraies questions que posent la naissance du peuple français et son histoire démographique dépassent largement le cadre de cette polémique. Le vrai scandale tient au fait que toute l’histoire du peuplement de la France est présentée par de pseudo-scientifiques (mais de vrais partisans d’une France multiculturelle) d’une manière abominablement tendancieuse.

            La négation de l’identité culturelle et des lointaines implantations de la nation française repose au moins sur quatre idées reçues.

            La première idée est que notre territoire aurait été peuplé depuis deux millions d’années par des vagues successives qui en auraient entièrement brassé et métissé la population. Nous serions donc tous des étrangers ou des descendants d’étrangers.

            La deuxième idée est que la France aurait une longue tradition d’accueil des immigrés, qu’elle serait historiquement multiculturelle, que la nation serait d’origine récente, et remonterait non à Clovis, non à Saint Louis, non à Jeanne d’Arc ; mais à la Révolution, non à Bouvines, mais à Valmy (victoire qui, vous le savez, est quant à elle, un vrai mythe).

            Troisième idée : la France ne serait pas plus submergée aujourd’hui par les étrangers qu’elle ne le fut auparavant.

            Enfin quatrième idée : depuis vingt ans se développerait un processus permanent de rapprochement entre la structure de la population nationale et celle de la population étrangère.

    Sommaire

    ·         1. Le mythe des origines

    ·         2. Le mythe du brassage

    ·         3. Le mythe de la banalité

    ·         4. Le mythe de l’intégration

    ·         Débat

     

            Ayant dirigé la publication d’une Histoire de la population française (PUF), je crois avoir acquis quelques lumières sur le peuplement de la France. Je vais aujourd’hui essayer d’y reconnaître la part des continuités et celle des discontinuités, celle des convergences et celle des divergences, en analysant les idées reçues dont je viens de vous parler, idées qui sont le fondement d’une entreprise subversive. Je vous parlerai donc du mythe des origines, du mythe des vagues migratoires, du mythe de l’apport des étrangers à la formation française, enfin des problèmes actuels de l’immigration, de la confusion des mots et du trucage des chiffres.

     1. Le mythe des origines

            Je ne m’attarderai pas ici sur les mythes encore très répandus concernant l’origine de l’homme et le peuplement du monde. On n’en est plus évidemment en cette fin du XXe siècle à l’image simpliste que l’homme descend du singe, mais on a introduit dans l’histoire de l’espèce humaine une vision évolutionniste et déterministe qui gomme les divergences et les discontinuités. Un schéma bien connu, reproduit de multiples fois, qui figure encore au Musée de l’Homme, présente l’évolution des hominidés comme un processus continu depuis les lémuriens jusqu’à l’homme d’aujourd’hui. On voit à gauche un petit ramapithèque ; ce ramapithèque, quelques décimètres plus loin, se redresse, il grandit, et le volume de son crâne augmente, sans que l’on sache très bien pourquoi ni comment. Dans cette nouvelle Genèse, l’australopithèque engendre le pithécanthrope, le pithécanthrope engendre le néanderthalien, le néanderthalien engendre le “sapiens-sapiens”, c’est-à-dire nous-mêmes ; c’est la version revue et corrigée des mythes transformistes du siècle dernier.

            Ce qui est très gênant pour les inventeurs de ce schéma, c’est que l’on n’ait jamais trouvé de chaînon intermédiaire. Par exemple, il n’y a pas trace d’espèce intermédiaire entre l’homme de Néanderthal et l’homme de Cro-Magnon. Chacun des rameaux successifs est né d’une souche unique, résultant probablement d’une mutation isolée, en somme d’un Adam et d’une Eve, et il a éliminé ses prédécesseurs soit violemment (on le soupçonne en ce qui concerne la fin des néanderthaliens), soit par reproduction différentielle, car la nouvelle espèce était plus douée.

            En outre, évidemment, il est difficile de parler d’homme tant qu’il n’existe pas de preuve d’une activité intellectuelle : il ne suffit pas de savoir casser des cailloux pour faire un homme, plusieurs espèces animales (et de singes en particulier) sont très capables de fabriquer des outils. De l’aveu de nombreux spécialistes, c’est l’apparition de sépultures chez certains néanderthaliens qui aurait signé l’acte de baptême de l’homme en tant qu’être pensant ayant la faculté de prévoir.

            Il en est de même pour l’histoire du peuplement du monde. Sur les cartes et dans les manuels, on présente l’occupation des continents comme une sorte de grande tache d’huile : l’humanité se serait répandue sur la planète à partir du berceau africain.

            Or, en réalité, le peuplement du monde ne s’est nullement opéré par déversement de masses excédentaires, mais par injection de très petits groupes d’hommes dans des espaces favorables, des espaces nourriciers où ils se sont multipliés sur place. C’est ce qui s’est passé en particulier pour le peuplement de l’Amérique. N’imaginons pas en effet des millions d’Asiatiques franchissant le détroit de Béring et peuplant progressivement le nouveau monde. Non : un groupe très réduit —peut-être douze à trente personnes, comme en témoigne la pauvreté du patrimoine génétique des Indiens a dû se glisser il y a 40 000 ans (à une époque où le détroit de Béring était asséché en raison des glaciations) le long de la côte, entre le glacier de l’Alaska et le Pacifique ; il est arrivé en Californie et, en quelques siècles, par une progression géométrique à la Malthus, cette population a atteint un million, puis une dizaine de millions.

            Autre exemple : le Canada français, occupé par des gens qui avaient les mêmes comportements, le même système de valeurs que le peuple français, a été peuplé par environ 5 000 personnes qui, en l’espace de 300 ans, ont produit entre neuf et onze millions d’individus (si l’on compte les Canadiens habitant actuellement les Etats-Unis).

            C’est probablement ce qui s’est passé dans le cas de la France. A l’époque du paléolithique, la population totale de la France, autant qu’on puisse l’évaluer en analysant les espaces occupés et les genres de vie, n’a jamais dû dépasser 20 000 à 50 000 personnes. Quelque chose de nouveau s’est produit à partir du 6e millénaire av. JC : de petits groupes d’hommes, porteurs de techniques nouvelles —celles de l’agriculture, de l’élevage, de la poterie et d’autres encore—, se sont infiltrés dans cet espace presque vide et se sont multipliés sur place. Les uns sont venus par la voie maritime à partir du 6 e millénaire (la Corse ayant été touchée la première), les autres sont venus par la voie continentale à partir du Danube, l’est de la France ayant été concerné à partir de 4000 av. JC. En somme le peuplement s’est fait partout par multiplication sur place et reproduction différentielle.

            Et ensuite ? L’idée la plus courante est que l’apport des Gaulois, des Romains ou des Francs aurait été extrêmement important, et c’est vrai qu’il l’a été sur les plans politique, linguistique et culturel. Mais, sur le plan du nombre, sur le plan démographique, je soutiens qu’il a représenté peu de chose : des équilibres se sont partout établis entre les vainqueurs et les vaincus, les contributions démographiques étant toujours à l’avantage de ces derniers.

            Prenons l’exemple des Gaulois. J’ai dit plus haut que l’essor du peuplement de la France avait commencé vers 6000 av. JC, et qu’à partir du 43e siècle av. JC (au milieu du 5e millénaire), les techniques de l’agriculture et de l’élevage avaient gagné l’ensemble du territoire. Or la multiplication sur place a fait que, vers 2700 av. JC (c’est-à-dire à l’époque des dolmens et des menhirs), autant qu’on puisse en juger d’après les méthodes de la paléodémographie, la population de la France actuelle —je raisonne toujours dans le cadre des frontières actuelles, qui évidemment n’ont aucun sens pour l’époque— atteignait probablement déjà environ un million d’habitants. En 1800 av. JC, 900 ans plus tard, il y avait déjà, sur notre territoire, au moins quatre millions d’habitants.

            Cet essor démographique s’est trouvé interrompu par les invasions indo-européennes dont nous ne savons pas grand chose, sinon qu’elles ont provoqué sur le moment des dévastations épouvantables. Si bien que, vers 1250 —c’est-à-dire du 13e siècle av. JC, à la fin des invasions indo-européennes— bien loin d’avoir été augmentée par ces nouveaux envahisseurs, la population de la France était retombée à un million et demi d’habitants environ. Puis l’essor reprit. Avant l’arrivée des Gaulois, il y avait sur le territoire actuel de la France environ cinq millions d’habitants, selon les estimations du Dr Biraben.

            Les Gaulois n’arrivent pas d’un seul coup. Ils s’infiltrent ; ils forment de petites bandes issues de l’Europe centrale, où ils s’étaient, eux aussi, multipliés sur place au cours du millénaire précédent. Ils s’implantent successivement à partir du 8e siècle av. JC, ce sont donc des envahisseurs relativement récents. Combien étaient-ils ? Évidemment nous n’avons aucun recensement, aucun moyen de le savoir directement, mais il y a lieu de penser que le total des guerriers qui, en cinq siècles, sont entrés en Gaule, n’a pas dû dépasser 200 000 ou 300 000, c’est-à-dire qu’à la suite de la conquête, l’élément gaulois représentait probablement moins de 10% de la population ! Mais 10% qui comptaient, puisqu’ils ont réussi à imposer au vieux fond indigène de la population française la langue, les mœurs, la domination sociale et politique.

            Au milieu du 3e siècle av. JC, arrivent les Belges. Ce ne sont pas des Germains, comme on se l’était imaginé, mais une nouvelle vague celtique, qui débouche par le nord, avec des conséquences absolument redoutables : un grand dérangement de la population gauloise de la mer du Nord aux Pyrénées, et l’installation d’une ethnie relativement différente au nord de la Seine et de la Somme. Puis, vers 120 av. JC, les Romains occupent la Narbonnaise : là aussi, les colons romains ne seront jamais que très minoritaires. En fait, cette immense transformation, cette acculturation de notre pays par les Gaulois, puis par les Romains n’a pas de base réellement démographique, c’est toujours le vieux fond ethnique issu du néolithique qui domine.

            Quelques siècles plus tard, ce sont les grandes invasions germaniques. Là aussi, contrairement à une certaine vision apocalyptique de l’histoire, il ne s’agit pas de déversements massifs. D’abord, elles sont plus préccoces que l’on ne le croit souvent. L’Empire romain ne s’est pas effondré d’un seul coup. Tout a commencé au début du IIIe siècle, lorsque les premières incursions barbares ont contraint les Romains à abandonner le limes, c’est-à-dire la frontière fortifiée du Rhin en aval de Xanten vers 257. C’est alors que de petits groupes ethniques très réduits, les futurs Francs, ont commencé à s’avancer dans un territoire abandonné, et à se multiplier sur place.

            Mais, jusqu’en 378, toutes les autres tentatives des Germains, très nombreux au-delà du Rhin, pour pénétrer dans l’Empire romain échoueront complètement. Les envahisseurs sont chaque fois massacrés, ou réduits en esclavage, ou encore installés comme colons sur d’anciennes terres. Ce sont les fameux Lètes, les barbares vaincus, transformés en auxiliaires de l’armée romaine ou en colons. Quelle est la population germanique qui s’est trouvée ainsi installée par les Romains eux-mêmes sur le territoire de l’Empire ? C’est difficile à dire : 4 à 7 % probablement (ce qui représente un apport plus considérable que celui des invasions proprement dites), mais, dans le nord de la Gaule, beaucoup plus : dans la Belgique actuelle et dans la Flandre, qui ont été dévastées au IVe siècle, peut-être 12 à 21% de la population sont dès ce moment d’origine germanique.

            La grande catastrophe, c’est 406. Dans la nuit du 31 décembre 405 au 1er janvier 406, les Barbares franchissent le Rhin gelé, près de Mayence, et c’est alors une véritable ruée qui implique trois peuples germaniques représentant chacun quelques dizaines de milliers d’individus : les Vandales, les Alains et les Quades (qu’on appellera plus tard par erreur les Suèves). Cette invasion ne modifie que très peu, cependant, la démographie de la Gaule. Car ces envahisseurs n’ont fait que traverser son territoire, en saccageant tout sur leur passage. La plupart sont passés en Espagne, certains sont allés jusqu’en Afrique : seule une partie des Alains a été installée dans les pays de la Loire par Egidius (nous en avons quelques traces dans la toponymie, avec des villes ou des villages comme Alaincourt).

            Les Francs n’ont pas participé à cette ruée de 406. Ils restent toujours dans le territoire qu’ils avaient occupé pacifiquement. Ils n’en continuent pas moins à progresser, en même temps d’ailleurs que s’accroît leur nombre. En 475, ils prennent Metz et Toul. En 486, la victoire de Clovis à Soissons leur ouvre le cœur du bassin Parisien et inaugure la grande aventure que nous commémorons cette année.

            Quel impact auront eu, au total, les invasions barbares en Gaule ? L’effet démographique a été surtout de destruction et non pas de peuplement, à trois exceptions près.

            La première de ces exceptions est celle des Francs eux-mêmes, car le territoire qu’ils avaient occupé en deux siècles sur la rive gauche du Rhin avait été préalablement complètement dévasté. S’avançant dans un territoire vide, ils l’ont peuplé et y ont imposé leur langue. Nous pouvons suivre d’une manière approximative ce peuplement franc par la limite linguistique entre les langues romanes et les langues tudesques. C’est elle qui sépare aujourd’hui la Belgique en deux : la Wallonie et la Flandre. Au sud, nous la retrouvons en Lorraine où nous trouvons, par exemple à quelques kilomètres de distance Audun-le-Tiche (c’est-à-dire le tudesque) et Audun-le-Roman. L’apport numérique des Francs est cependant là encore limité : peut-être 50 000 à 100 000 personnes, face à une population gallo-romaine qui avait atteint sept à huit millions d’habitants sur le territoire actuel de la France.

            La seconde implantation sérieuse a été celle des Alamans qui ont occupé l’Alsace et l’ont germanisée, probablement aussi parce que le territoire avait été préalablement dévasté. Le troisième élément, très important, a été celui des Bretons, réfugiés en Armorique lors de l’occupation de la Grande-Bretagne par les Anglo-Saxons, et qui se sont mêlés au vieux fond ethnique des Bretons de Bretagne, qui n’avaient jamais été complètement romanisés.

            Pour le reste, c’est difficile à dire. On a l’impression que l’implantation des Burgondes a été relativement importante, encore que ce soit surtout une implantation de chefs, d’aristocrates, à en juger par la toponymie.

            Au contraire, les Wisigoths ont laissé très peu de traces. Il est à peu près certain que la fermeture des églises ariennes, après les victoires de Clovis, a contribué à faire repartir en Espagne la quasi-totalité des Wisigoths à partir de 531.

     2. Le mythe du brassage

            Un de mes collègues, parmi les plus honorables, soutient qu’« il suffit d’évoquer le mélange des peuples venus du sud, du nord et de l’est pendant deux millénaires et les traînées de soldatesques qui ont occupé et souillé ce pays pour comprendre que les Français d’aujourd’hui, souvent si orgueilleux de leurs racines, sont tous issus d’une multitude de peuples qui se sont mêlés aussi souvent qu’entrégorgés ». Or, à mon avis, les apports extérieurs, entre 650 et 1950, ont été faibles.

            L’apport des Arabes ? Néant : on a essayé de prouver le contraire, mais en vain.

            L’apport des Normands ? Extrêmement faible, la plupart d’entre eux étant venus sans femmes. On n’a d’ailleurs pas trouvé de sépultures vikings sur notre territoire. Les Normands n’ont laissé, semble-t-il, de traces ethniques importantes que dans le pays de Caux d’une part et dans le Cotentin de l’autre, où l’on retrouve des traits nordiques dans la population. Plus tard, les Anglais laisseront quelques traces pendant la guerre de Cent Ans, ce dont témoignent quelques noms de famille normands : les patronymes Langlais ou Langlois, et le patronyme Godon (God Damn) dont on désignait les Anglais ; ceci reste évidemment tout à fait minoritaire. De même pour rester dans le domaine de la géographie des noms de famille, les Navarre et les Castille que l’on trouve relativement nombreux dans l’Ouest de la France, là où du Guesclin fit campagne : il s’agit probablement des descendants des mercenaires que le connétable avait recrutés en Espagne.

            Essayons de quantifier tout cela. Personne n’ose plus, comme le faisait jadis Mathorez, auteur d’un livre sur les étrangers en France, soutenir que, “si le royaume n’avait continuellement reçu des étrangers qui se fondaient dans le sein de la population, on eût promptement observé dans le nombre des sujets du roi un fléchissement considérable”.

            Affirmation gratuite : la France était au contraire un monde plein. Elle était plutôt même en état de surpression démographique, et, pour un étranger venu en France au Moyen Age ou aux Temps Modernes, dix Français au moins ont émigré. Notre pays est resté terre d’émigration jusqu’à la crise de la dénatalité au début du XIXe siècle.

            Qui sont les immigrés dont parle Mathorez ? Ils font beaucoup de bruit, ils occupent le devant de la scène. Ce sont les épouses royales, en particulier celles des Bourbons : Marie de Médicis, Anne d’Autriche, Marie-Thérèse d’Espagne, Marie Leczinska, Marie-Antoinette, avec leur entourage évidemment, soit quelques dizaines de personnes. Ce sont de grands serviteurs de l’Etat recrutés souvent à cette occasion : Mazarin, Maurice de Saxe, Necker. Ce sont des financiers, des marchands, des techniciens, les Martel, originaires des îles anglo-normandes (celles-ci étaient alors françaises, au moins de culture et de langue), les Mallet, les Van Robais, on n’en finirait pas d’énumérer les cas particuliers. Ce sont les artistes et les écrivains, qu’à partir de la Renaissance, François Ier et Henri II font venir en France pour y faire pénétrer les goûts et les techniques nouvelles. Des musiciens aussi : Lully, Gluck au XVIIIe siècle ; et des savants, dont quelques-uns resteront, comme les Cassini, tandis que d’autres partiront, comme Christian Huyghens.

            Le mouvement s’inversera ensuite. A partir du XVIIIe siècle, bien au contraire, c’est en effet l’Europe qui se met à l’heure de la France. Ce sont les Français qui fournissent à l’étranger des peintres, des intellectuels, des artistes, etc.

            Au total combien d’étrangers a pu compter la France d’Ancien Régime ? C’est difficile à dire mais, d’après les estimations de Jean-Pierre Poussou, jamais plus de 70 000 ou 80 000 à la fois, et la plupart n’ont pas laissé de descendance, les milieux en question se reproduisant peu.

            La trace principale qu’ils ont laissée dans la population française, c’est la famille royale elle-même puisque la plupart des reines étaient d’origine étrangère.

            Et le peuple français ? Il est très sédentaire, attaché à sa terre, un peu comme le sont les Chinois, ce qui tient probablement à l’ancienneté de la petite propriété en France. Les recherches récentes ont remis en cause l’importance historique de l’esclavage et du servage. Non, tous les travailleurs de la terre n’étaient pas des esclaves à l’époque gauloise ! Non, tous les paysans n’étaient pas des serfs au Moyen Age ! L’origine de la petite propriété se perd dans la nuit des temps. Or la petite propriété ancre l’homme à sa terre.

            Cette population très sédentaire était animée d’une mobilité à court rayon : les jeunes gens allaient se marier dans les villes ou les villages voisins, car il n’était pas toujours possible de trouver un conjoint sur place, l’Église interdisant les mariages consanguins, sauf dispense. Ce phénomène a engendré non une véritable mobilité, non de véritables migrations, non des échanges de population d’une province à l’autre, mais une sorte de mouvement brownien, avec brassage des familles dans un rayon d’une dizaine de kilomètres.

            Les villes, qui auraient pu jouer un rôle dans la redistribution de la population n’y contribuaient guère, car elles étaient mortifères. Les conditions d’hygiène y étaient déplorables, la mortalité effroyable : elle dépassait de très loin la natalité. Jusqu’en 1914, les villes n’ont donc pu maintenir leur population et a fortiori la développer que grâce à l’apport des campagnes. Elles ont été comme des “trous noirs” qui ont absorbé l’excédent des campagnes. Se trouvant dans un état de surpression démographique, ces dernières ont en revanche reçu très peu d’éléments étrangers.

            Nous avons fait des observations très intéressantes sur un échantillon de 3000 familles, que nous avons reconstituées. L’une de ces familles était installée dans le Pas-de-Calais : les Tramecourt. Au début de l’époque où nous les avons étudiés, ils étaient divisés en trois branches, vivant toutes dans un rayon de 25 km autour du village de Tramecourt. Au cours du XIXe siècle, ces Tramecourt, s’étant prolétarisés mais aussi multipliés, ont commencé à essaimer. Beaucoup sont partis à Paris, d’autres sont allés jusqu’à Lyon ou jusqu’en Touraine. Nous avons suivi le destin de ces branches : or presque toutes se sont éteintes. Au cours d’un déjeuner que nous avons offert en 1989, j’ai pu ainsi conclure : “Le Tramecourt ne se repique pas.”

            Effectivement après 200 ans d’émigration, durant lesquels un bon tiers des Tramecourt avait quitté le Pas-de-Calais, nous trouvons encore 80 % des Tramecourt établis dans leur aire d’origine, cette fois dans un rayon de 50 km.

            Pour le XIXe siècle, l’importance du rôle des étrangers dans la formation de la population française est difficile à préciser. Il est vrai que parallèlement au début de la dénatalité française, il y a eu un apport étranger. Mais celui-ci a surtout été un apport de voisinage : des Belges dans le Nord, des Italiens dans le Sud-Est. En 1851 on comptera ainsi environ 380 000 étrangers en France. L’immigration massive est donc bel et bien un phénomène contemporain.

     3. Le mythe de la banalité migratoire

            L’histoire démographique de la première moitié du XXe siècle est souvent invoquée à l’appui de l’idée que la vague migratoire actuelle n’est en rien différente de celle que notre pays a connu et assimilé avant-guerre : “Contrairement à beaucoup d’affirmations colportées dans des buts polémiques, souvent pour exciter les passions et aviver les extrémismes, peut-on lire aussi sous la plume de l’un des pseudo-spécialistes qui “font” l’opinion, il est sûr que la France actuelle n’est pas plus submergée par les étrangers qu’elle ne le fut auparavant. La part de la population étrangère en France n’a pas dépassé la limite de 7% au cours du dernier quart de siècle, c’est-à-dire le niveau qui était celui de 1931”.

            Il faut d’abord remarquer que ce niveau de 1931 représentait déjà lui-même la cote maximale des années d’avant-guerre, avec 2 891 000 étrangers (ce qui, compte tenu des insuffisances du recensement, donne en gros trois millions d’étrangers en 1931). Mais il faut souligner surtout que l’impact de cette immigration sur le peuplement a été beaucoup plus limité qu’on ne le dit généralement. En effet ces étrangers étaient en grande partie célibataires, ils avaient une mortalité plus forte que les Français (en particulier parce qu’ils s’installaient dans les villes), et ils se mariaient difficilement. La proportion des retours était forte. Je n’ose pas préciser, mais à mon avis, elle atteignait au moins 50 %. C’est dire que l’immigration étrangère en France jusqu’en 1950 n’a pas été une immigration d’établissement mais une immigration de travail : on s’installait alors en France pour se constituer un pécule, et on retournait vivre dans son pays d’origine.

            Au total, l’apport des étrangers à la population française (c’est-à-dire la somme des étrangers et des descendants d’étrangers naturalisés) est passée probablement de deux millions en 1914 à quatre millions en 1950. Aussi l’affirmation qui figure encore dans des ouvrages de vulgarisation comme le Quid, et selon laquelle “18 millions de Français, soit plus du tiers de la population, nés entre 1880 et 1980, descendraient d’immigrants à la première, deuxième ou troisième génération”, ne tient pas debout. J’ai essayé d’en trouver l’origine et j’ai découvert qu’elle avait été lancée pour la première fois par Bernard Stasi dans son livre L’Immigration, une chance pour la France. Il cite comme référence le ministère de l’Intérieur et la Direction de la population et des migrations, mais c’est une invention. Aucune statistique officielle de ce type n’a jamais été fournie par l’une ou l’autre de ces institutions.

            Enfin, et peut-être surtout, il y a entre l’immigration d’avant-guerre et celle que nous connaissons une différence essentielle : l’origine des étrangers qui s’installent sur notre territoire. Au début du siècle, toute la population étrangère en France était d’origine européenne. Au recensement de 1891, on n’avait trouvé que 813 Africains sur le territoire. En 1975, après la vague d’immigration des années 1960, la part de l’Europe avait baissé, mais elle était encore de 61 %, tandis que celle de l’Afrique augmentait, et dépassait 34 %. En 1990, la part des Européens dans la population étrangère est tombée à 40,3 % et celle des Africains est montée à 45,8 %, c’est-à-dire que plus de la moitié de la population étrangère vient du tiers monde et plus spécialement d’Afrique. Avec toutes les difficultés culturelles rendant illusoire le mythe de l’intégration.

     4. Le mythe de l’intégration

            La quatrième idée —celle selon laquelle nous assisterions depuis vingt ans à un processus de rapprochement entre la structure de la population nationale et celle de la population étrangère— repose sur la confusion des mots et le trucage des chiffres. Il y a une confusion dans les médias et dans l’opinion publique entre la notion d’étranger et la notion d’immigré. Le mot “étranger” définit un état juridique. Mais l’attribution de la nationalité française à un certain nombre d’étrangers ne les a pas métamorphosés en Français d’un seul coup. Si, officiellement, le nombre des étrangers n’augmente pas, c’est parce qu’il y a compensation entre le flux physique de l’immigration légale (sans les clandestins, que par définition on ne peut pas compter) et le flux juridique de sortie, c’est-à-dire la transformation d’un certain nombre de ces étrangers en Français. Non pas seulement par les naturalisations, mais par les francisations, c’est-à-dire l’attribution automatique de la nationalité française à la naissance (notion qui échappe au comptage statistique et sur laquelle on ne peut faire que des évaluations), ou à la majorité légale.

            Ainsi le terme d’étranger ne permet pas de saisir correctement les réalités. Le terme d’immigré non plus, car beaucoup d’étrangers sont nés en France. Au recensement de 1990, qui remonte déjà à six ans (et l’on n’est pas prêt apparemment à en faire un nouveau), 4 200 000 immigrés ont été dénombrés. Il s’agit des personnes nées hors du territoire métropolitain. Il faudrait leur ajouter 1 700 000 Français de naissance, auxquels on refuse l’appellation d’immigrés, bien que beaucoup soient d’origine étrangère. La Direction de la population et des migrations ne classe en effet comme immigrés que les étrangers nés à l’étranger.

            Il est vrai qu’il est difficile d’assimiler étrangers et immigrés, puisque parmi les Français immigrés, il y a plusieurs centaines de milliers de pieds-noirs et aussi beaucoup de Français originaires des Dom-Tom. Mais le résultat est qu’il y a un permanent décalage entre la perception que les Français ont de la présence étrangère en France (qui leur semble, à juste titre, en expansion) et les chiffres sur lesquels raisonnent les gouvernants.

            Beaucoup plus utile pour cerner le phénomène est la notion de “population des ménages dont la personne de référence est étrangère”. Ainsi de jeunes enfants qui ont reçu la nationalité française à la naissance, mais qui vivent dans une famille originaire du Sénégal ou du Bénin, figurent dans cette catégorie. Sur ces bases, on arrivait, lors du recensement de 1990, à un total de 4 345 000 personnes, dont 895 000 vivant dans des foyers algériens, 807 000 dans des foyers portugais, 629 000 dans des foyers marocains, 242 000 dans des foyers tunisiens, 206 000 dans des foyers turcs, 182 000 dans des foyers d’Afrique Noire.

            Mais, pour mesurer l’apport de la population étrangère, il faudrait y ajouter les ménages des naturalisés, soit 2 198 000 personnes. Donc, 6 542 000 personnes vivent dans des foyers dont la personne de référence, c’est-à-dire le chef de ménage, est d’origine étrangère (sans parler des clandestins). Ceci représente 11,8 % de la population des ménages et, en Ile-de-France, 20,3 %.

            Enfin la qualité des statistiques est toujours sujette à caution. Par exemple, pour l’année 1990, l’écart entre les données du ministère de l’Intérieur (qui prennent en compte les titulaires d’une autorisation de séjour), et les données du recensement pour les plus de 18 ans, atteint 31,4% (43,4% chez les Tunisiens), ce qui est énorme et ne peut pas s’expliquer par quelque négligence dans la comptabilité des autorisations de séjour. Les statistiques du ministère de l’Intérieur donnent en gros un tiers d’étrangers de plus que le nombre officiellement recensé. Cela ne peut pas être négligé lorsque l’on raisonne sur les données du recensement.

            Il y a d’autres motifs d’interrogation : au recensement de 1990, par exemple on a posé la question : où étiez-vous en 1982 ? Chez les Turcs, le nombre de ceux qui ont répondu : “J’étais en France en 1982” dépassait le total des Turcs recensés en 1982. Or, il en est bien mort quelques-uns entre temps, et d’autres sont repartis dans leur pays.

            Dans ce flou statistique, comment soutenir que la structure de la population étrangère se rapproche de celle des Français de souche ? Pour une appréciation correcte, il faudrait distinguer la population étrangère d’origine européenne, dont les comportements et la natalité se rapprochent effectivement beaucoup de ceux des Français, et la population du tiers-monde, surtout la population africaine, qui s’en écarte. C’est ce que refusent de faire les statisticiens des organismes officiels.

            Bien loin de se stabiliser, la population étrangère ou d’origine étrangère s’est donc gonflée au cours des trente dernières années, à un rythme sans précédent dans notre histoire. Sur le critère que nous avons introduit précédemment (le nombre des personnes vivant en 1990 dans des ménages dont le chef est d’origine étrangère), compte tenu du nombre des clandestins qu’on peut évaluer à 500 000, et du solde migratoire des années 1990/95, on peut estimer aujourd’hui à huit millions environ le nombre de personnes qui sont étrangères ou d’origine étrangère, donc ressenties comme étrangères par la population autochtone.

    Comment la situation va-t-elle évoluer ?

            Une première projection a été faite en 1980 à l’Institut national d’études démographiques, par Hervé Le Bras. Elle a abouti à la curieuse conclusion que, si l’immigration était stoppée et si la fécondité des étrangères s’alignait instantanément celle des Françaises, la population étrangère tomberait de moitié avant 2015. Ces résultats étonnants furent officialisés dans un rapport du Haut Comité de la Population et ont abouti aux deux recommandations suivantes :

    • il faut favoriser le regroupement familial des émigrés, c’est un impératif non seulement humanitaire mais proprement démographique, pour maintenir la population française ;
    • il faut écarter toute politique contraignante de retour des émigrés dans leur pays d’origine.

            Or tous ces calculs étaient faux, comme l’ont démontré Philippe Bourcier de Carbon et Pierre Chaunu dans un article paru en 1986 et intitulé “Un génocide statistique : on recherche 1 880 000 étrangers disparus dans l’ordinateur de l’INED” ! L’erreur était en effet de cet ordre, et résultait d’une erreur de décimale (sur la mortalité), dont personne ne s’était aperçu sur le moment, alors que le bon sens aurait dû suffire à la détecter. Le plus curieux c’est que cette révélation n’a eu aucun effet, ni sur la brillante carrière de l’intéressé qui continue à sévir dans les médias, ni sur la politique officielle qui n’a été infléchie que très tardivement.

            Le problème qui se pose maintenant est de prévoir l’avenir de cette immigration-invasion. Sur le plan quantitatif, c’est une équation à quatre inconnues. Le flot africain va-t-il se tarir (il a notablement diminué ces deux dernières années) ? Ne va-t-il pas être relayé par un flot turc si la Turquie entrait dans l’Union Européenne, ce qui impliquerait la libre circulation des personnes et interdit toute politique de contrôle ? L’immigration clandestine ne va-t-elle pas prendre une dimension monstrueuse avec des millions de “sans-papiers”, puisque c’est une stratégie qui réussit bien ? Enfin la fécondité des étrangères va-t-elle s’aligner sur la fécondité des Françaises, quand et à quel rythme ?

            Sur le plan qualitatif, le problème essentiel est de savoir dans quelle mesure les enfants de ces étrangers vont dépasser le stade de l’insertion pour atteindre celui de l’intégration et de l’assimilation, comme cela s’est passé pour les populations arrivées jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale. La concentration de ces allogènes dans certaines régions de France et dans certaines villes comme Marseille ou Roubaix ne porte pas à l’optimisme.

                                                             ------------------------------

     Débat

    Q : Quelles traces avons-nous de l’arrivée des Gaulois au VIIIe siècle avant Jésus-Christ ?

    Jacques Dupâquier : Ce sont d’abord des traces techniques : les Gaulois sont arrivés avec le fer. Mais ils avaient aussi des modes de sépulture à eux : il n’y a aucune confusion possible avec les sépultures du peuple précédent. C’est pourquoi on suit très bien l’implantation des bandes gauloises. On s’est aperçu à ce propos que ce n’était pas à proprement parler une invasion, mais une suite d’incursions successives, qui ont abouti à la domination complète des Gaulois sur les anciens peuples.

    Q : Vous dites que l’apport arabe fut faible : pourquoi y a-t-il tant de gens au teint sombre dans le sud de la France et de Mor, Moret, Moreau, Morel dans les noms de famille ?

    Jacques Dupâquier : On ne peut nier la présence de populations au teint sombre dans le sud de la France, mais la fréquence du patronyme Moret ne prouve rien. C’est vrai qu’il y a dans les Alpes des gens au teint très sombre, mais ce sont des vestiges de populations primitives. C’est justement parce qu’elles avaient le teint sombre qu’on les a surnommées, par analogie, Moret.

    Q : Vous n’avez pas beaucoup parlé des Normands qui ont joué un rôle politique important, notamment sous le règne des premiers Capétiens.

    Jacques Dupâquier : Leur apport ethnique a été faible, comme le prouve le fait qu’ils n’ont pas pu imposer leur langue. Ceux qui se sont installés en France ont pris des femmes sur place. Du point de vue ethnique, ils n’ont pas laissé beaucoup de traces, si ce n’est dans le nord du Cotentin (où l’on a une fréquence très élevée de grands blonds aux yeux bleus) et dans le pays de Caux. On a étudié tout cela au XIXe siècle, mais aujourd’hui il n’est pas très « politiquement correct » d’évoquer ces questions. Les Normands ont joué un rôle très important du point de vue politique, culturel et social (qui me semble majeur), mais pas du point de vue ethnique. Ils ont tenu dans l’histoire de la France une place hors de proportion avec leur importance numérique. Probablement, un bon nombre de Vikings sont repartis en Scandinavie.

    Q : L’émigration espagnole est-elle toujours aussi importante ?

    Jacques Dupâquier : Le nombre exact d’Espagnols recensés en France en 1975 était de 497 000. Au recensement de 1990, il n’en restait plus que 216 000. Ils ne représentent plus que 6 % du total de la population étrangère, non qu’ils soient repartis, mais parce que beaucoup ont acquis la nationalité française.

    Q : Quel fut l’impact des épidémies et des famines sur les périodes de régression démographique ?

    Jacques Dupâquier : C’est une grande question. C’est sur ce thème que j’ai commencé ma carrière scientifique. Je travaillais sur la population française à l’époque de Louis XIV en recherchant à travers les dénombrements, les traces des catastrophes de la fin du règne, des années de misère. Or, à ma stupéfaction —j’étudiais 14 300 paroisses, pour lesquelles j’avais retrouvé en moyenne cinq dénombrements de feux —on ne voyait rien, ou pas grand chose, par exemple, de la grande mortalité de 1693-94 qui avait fait deux millions de morts, c’est-à-dire environ 10 % de la population française : les traces étaient totalement effacées au bout de huit ans. Pourquoi ? Grâce au système d’auto-régulation de ces populations qui avaient une forte fécondité. Dès l’époque de Louis XIV, les Françaises se mariaient en moyenne à 24 ans, ce qui était beaucoup pour l’époque ; la fécondité était donc tardive, et la reproduction amputée d’un tiers.

            De plus, à peu près 10 % des femmes restaient célibataires. Après une grande catastrophe, beaucoup de foyers étaient brisés. Les veuves se remariaient, soit avec un veuf, soit avec un célibataire ; et, surtout, beaucoup de jeunes trouvaient une occasion de s’établir. C’était difficile d’entrer dans la vie à cette époque : il fallait avoir une terre, il fallait fonder un foyer au sens matériel du terme pour s’établir. Les jeunes gens constituaient une sorte d’armée de réserve, des masses de candidats à l’établissement : après les grandes catastrophes, beaucoup de couples âgés étaient remplacés par des couples jeunes, si bien qu’après chaque hécatombe il y avait plus de naissances qu’auparavant. Et la population se rétablissait, par effet autorégulateur.

            En 1750 la population française n’avait pas beaucoup progressé par rapport à l’époque de Saint Louis. Dans les limites actuelles, la France de saint Louis avait peut-être 20 000 000 d’habitants. En 1740, dans les limites actuelles, il y en avait 24 600 000 environ, peut-être 25 000 000, ce qui n’était pas un grand progrès. Entre temps, le pays avait connu la guerre de Cent Ans, les guerres de Religion, la peste, et tout ce qui s’ensuit. Or toujours le peuplement s’était rétabli.

    Q : Est-il exact que la Révolution française et les guerres de l’Empire ont fait plus de morts que la guerre de 1914-18 ?

    Jacques Dupâquier : La Révolution et l’Empire ont fait 1 500 000 morts et la guerre de 1914-18 : 1 350 000 morts. Mais les guerres de la Révolution et de l’Empire sont intervenues dans une France qui était encore dynamique ; bien entendu cela a porté un coup très dur à la démographie française, mais la population a continué à augmenter. Tandis que c’est seulement en 1950 que la France a retrouvé sa population de 1914, à territoire égal, c’est-à-dire avec l’Alsace-Lorraine.

    La guerre de 1914-18 a représenté finalement un coût beaucoup plus élevé dans une France de quarante millions d’habitants que les 1 500 000 morts de la Révolution et de l’Empire dans une France de trente millions.

    Q : Revenons à la crise démographique actuelle : quel devrait être le taux de natalité des femmes françaises pour permettre un retour à un équilibre démographique ? Y a-t-il un nombre idéal d’habitants pour la France ? Jean Boissonnat parle d’un choc démographique majeur, avec la perspective d’une diminution de quatre millions d’actifs entre 2015 et 2035. Etes-vous d’accord avec cette prévision ? Plus généralement que pensez-vous de la crise démographique actuelle ?

    Jacques Dupâquier : La France est en crise démographique depuis très longtemps. Cette crise est née au XIXe siècle, et elle s’est aggravée dans la première moitié du XXe siècle. Alors que tous les pays d’Europe connaissaient ce que l’on appelle la “transition démographique”, c’est-à-dire une chute de la mortalité dégageant des excédents pendant très longtemps avant que la fécondité ne tombe à son tour, en France, la natalité et la mortalité ont baissé ensemble. Si bien que la population française, entre le Premier Empire et la Libération, sur 150 ans, n’a augmenté que du fait de l’allongement de la vie humaine. Il y avait moins de naissances entre les deux guerres, en moyenne, qu’il n’y en avait à l’époque d’Henri IV. La crise démographique n’est donc pas d’aujourd’hui. Puis vint le baby-boom —qui n’a pas été propre à la France, puisque toute l’Europe occidentale et les Etats-Unis l’ont connu— mais qui a été en France plus fort qu’ailleurs, probablement à cause du Code de la famille, et des avantages considérables qu’il a apportés aux parents. Puis brusquement, en 1964 (une année où il ne s’est rien passé, je vous le fais remarquer), la fécondité a commencé à fléchir dans tous les pays européens au-dessous du taux de reproduction, c’est-à-dire du niveau qui permet le remplacement des générations.

            Jusqu’à une époque récente, on peut dire que sept femmes françaises engendraient six filles pour la génération d’après. Aujourd’hui c’est moins : six femmes engendrent cinq filles pour la génération suivante. Ce n’est pas très encore visible sur les statistiques de la natalité, parce que les générations du baby-boom sont à l’âge de la reproduction ; même si chaque femme n’est pas très féconde, ces générations comptent aujourd’hui beaucoup de mères : multipliez le nombre de femmes en état d’être mères, cela donne beaucoup de naissances, et comme ces générations sont peu exposées à la mortalité, puisque celle-ci a régressé d’une manière spectaculaire, elles fournissent peu de décès. Nous avons donc eu, en 1995, 720 000 naissances et 520 000 décès. Des démographes de mauvaise foi, comme Hervé Le Bras, s’en servent pour nier la réalité de la crise. Mais la structure de la population est déjà perturbée : nous avons une pyramide des âges en as de pique.

            Bien qu’elles représentent 20 % de la population française, les personnes du troisième âge ne gonflent pas encore démesurément le sommet de la pyramide, puisqu’elles sont issues des générations peu nombreuses nées avant 1945. A la base, peu d’enfants, puisque nous avons en moyenne 720 000 naissances au lieu de 875 000 au sommet du baby-boom. Le centre de la pyramide est renflé : là sont les générations des actifs.

            Hélas ! tout le monde vieillit : les générations du baby-boom vont atteindre l’âge de la retraite à partir de 2006. Actuellement, 550 000 personnes par an franchissent ce cap, fixé autoritairement à soixante ans. D’un seul coup, on va passer à 825 000 : c’est-à-dire que la pyramide des âges, qui a la forme d’un as de pique, va prendre la forme d’une toupie. La proportion des plus de soixante ans va ainsi passer progressivement de 20 à 26-28 % vers 2020. Dans peu d’années, le nombre des plus de soixante ans va dépasser le nombre des moins de vingt ans. On y est presque. Dans le premier quart du XXIe siècle, on va donc se trouver dans une situation très grave, puisque la population active sera constituée par les enfants du baby-krach et la population des retraités par les enfants du baby-boom. C’est-à-dire que les retraites des grosses générations du baby-boom seront payées par les maigres générations du baby-krach. Dans vingt ans, on ne pourra éviter une crise aux conséquences sociales inouïes. Elle va d’abord faire exploser notre système de protection sociale, ensuite ouvrir toute une période de conflits entre générations, qui ne seront certainement pas gais !

    Seul espoir : s’il y avait une reprise de la natalité maintenant on peut espérer qu’à partir de 2035 à peu près, il y aurait une amélioration de la situation et que l’on arriverait à sortir de cette crise. Ainsi, les jeunes générations ne vivraient pas toute leur existence dans la crise démographique et sociale qui va s’ouvrir. Mais il y a urgence. Il ne s’agit pas d’obliger les femmes à avoir des enfants, mais simplement de leur permettre d’avoir les enfants qu’elles désirent au fond d’elles-mêmes. Lorsque l’on interroge les femmes en âge d’avoir des enfants sur la dimension idéale de la famille, on constate que, pour dix femmes, cela représente en moyenne vingt-trois enfants. C’est plus qu’il n’en faut pour remplacer une population. Il faudrait, pour assurer l’avenir, que dix femmes aient vingt-et-un enfants. Elles disent vouloir en avoir vingt-trois, mais les contraintes de la vie moderne, celles de la société de consommation, du standing, la pression insidieuse exercée par la société sur les ménages, font que les femmes doivent travailler pour payer les traites et qu’elles ne peuvent pas à la fois travailler et élever des enfants.

    Q : La facilité des transports jointe à l’instabilité régnant dans le tiers monde et à cette crise démographique que vous nous décrivez en France et en Europe ne rendent-elles pas inévitable une immigration chaotique dans les années à venir ?

    Jacques Dupâquier : Je ne sais pas. C’est probablement une question de volonté politique. Les lois Pasqua ont eu un impact probable, moins peut-être par leur contenu que par le signe qu’elles ont donné à un certain nombre de candidats à l’immigration que l’on ne serait pas automatiquement accueilli chez nous, que l’on ne bénéficierait pas automatiquement de tous les avantages sociaux qui ont été accordés aux Français. Il est à craindre, cependant, que l’affaire des sans-papiers de Saint-Bernard ait l’effet psychologique inverse.

     

    Mettez-vous à la place des populations du tiers-monde : pour elles, il ne peut pas y avoir de meilleur investissement qu’un voyage en France : une fois installé en France, même si l’on est au chômage, même si l’on traîne sans papiers, on bénéficiera de prestations qui dépasseront de beaucoup le niveau de vie de ceux qui continueront à s’échiner dans leur village natal. Et une fois installé, on fera venir non pas un parent ou deux, mais sept, huit, dix, par divers moyens. Il y a des villages qui se cotisent pour payer le voyage d’un jeune homme en France ! Ce ne sont pas les facilités de transport qui font l’immigration (les transports restent chers), c’est la masse des franchissements de frontières, qui dépasse certainement cent millions chaque année. Les frontières terrestres deviennen

  • Civilisation • Une Nation sans héros ne peut pas survivre

                 

     Par Marc Rousset

     « Ainsi périrent plusieurs civilisations du passé, lorsque leurs défenseurs naturels renoncèrent à la lutte et à l’effort. Ce ne fut jamais l’abaissement de l’intelligence qui causa la ruine des peuples, mais celui de leur caractère »

    G. Le Bon, Psychologie du Socialisme-, Paris - Alcan, 1899 

    « La force de la Cité n’est pas dans ses remparts ni dans ses vaisseaux, mais dans le caractère de ses hommes »

    Thucydide 

    464995803.jpgAu début du XXI° siècle dans les sociétés occidentales, les héros sont une race  en voie de disparition. Nous vivons l’époque du remplacement du militaire par l’humanitaire, du héros par la victime, de la conviction par la compassion, du courage par l’art de plaire, de la virilité par la féminité.

    Le chroniqueur médiéval italien, Giovanni Villani, écrivait déjà : « L’Empire romain entra dans sa décadence quand, comme une ruine, le nom de César tomba sur la Cité » précisant encore : « La Cour impériale accueillait les hommes vils au lieu des forts, les flatteurs au lieu des hommes d’action, et le passage des gouvernements aux mains des plus mauvais entraîna peu à peu la ruine de l’Empire »

    Si l’intérêt personnel individualiste est le seul fondement du pacte social, on ne voit pas ce qui interdirait à chacun d’en profiter au mieux de ses intérêts et de ses appétits, de se servir au lieu de servir. Cela d’autant plus que le discours de la société marchande, par le truchement de la publicité, fait à chacun l’obligation de jouir, plus exactement de n’exister que pour jouir. 

    La fin de l’exemple du courage et de l’héroïsme dans l’enseignement de l’histoire 

    L’homme européen ne peut vivre sans mythes et se contenter d’une forme de pensée technicienne, aride, froide, sèche.  Les héros des anciens livres d’histoire représentaient des « surmoi » propres à éveiller le courage. Au moins jusqu’à 1963, ils formèrent en France des hommes d’une vaillance très supérieure à la mollesse de nos contemporains, nonobstant l ‘appât du gain. A partir de cette date, les réformes successives de l’enseignement de l’histoire  ont chassé les figures chevaleresques. La Nation France est démâtée, emportée dans la dérive des continents par «  l’histoire connectée » qui étudie les interactions et les interdépendances. On n’enseigne plus que la Révolution française, version les droits de l’homme oublieux du citoyen, et la Shoah ! Le patriotisme est devenu ringard ; l’histoire est remplacée par la morale. L’erreur est de tout démythifier  dans un monde froid, aseptisé, hors-sol, pacifiste, technologique et numérique.

    Les Français se souviennent de la façon dont la III° République  tenta de façonner une conscience républicaine, laïque, égalitariste en droits. Elle le fit « en racontant des histoires » aux enfants du peuple. Le manuel, partout le même en France et dans les colonies, de l’école primaire  présentait une trentaine d’images  fortement « marquées » idéologiquement et accompagnées d’un court récit qui méritait pleinement le qualificatif de « mythique ». De « Nos ancêtres les Gaulois » au  « regard fixé sur la ligne bleue des Vosges », en passant par Bouvines, le panache blanc d’Henri IV, la prise de la Bastille….tout concourait à présenter l’image idéale, quasi divine, de la Nation jacobine. Dans une école sans épopée, la disparition de Bayard appelle bien au contraire  le triomphe des terroristes et des loubards. 

    La fin du dépassement de soi, d’un idéal  et de l’esprit de sacrifice 

    La plupart des Occidentaux n’ont pas vraiment de conscience nationale :  Peu importe ce qui se passe dans mon pays tant que ma vie personnelle n’est pas affectée. 

     « Toute collectivité sans cohésion sacrificielle, si efficace qu’en soit l’organisation, n’est qu’un agrégat sans volonté commune, anonyme et sans responsabilité »

    L’Académicien et poète français Pierre Emmanuel (1916-1984)

    L’homme ne peut accepter de donner sa vie que pour sa famille, une collectivité, une nation, une culture, une civilisation, une foi, une croyance, un idéal… On ne meurt pas pour des sociétés individualistes et matérialistes qui n’ont rien d’autre à offrir à leur jeunesse que le sexe et l’argent. L’histoire apprend que riches ou pas, puissants ou pas, orgueilleux ou pas, les nations, les empires et les civilisations disparaissent inévitablement sous les coups de bien moins puissants, bien moins armés, mais animés de la foi dans leur projet, fut-il- criminel. Avec un idéal et la foi chevillée au corps  des hommes décidés  peuvent déstabiliser et  renverser  un Etat, un Royaume, un Empire ! 

    Courage et héroïsme : la véritable richesse d’un pays 

    Les jeunes de 20 ans qui offrent leur vie quand la République le leur demande, méritent reconnaissance, respect et considération, même s’ils ne font pas fortune! Ces  jeunes constituent la plus précieuse des richesses de la Nation, car elle est  faite d’humanité, d’idéal, de dépassement de soi, et surtout  de chair et de sang ! 

    Aucune machine ne pourra jamais faire le métier de soldat. Les hommes sont condamnés à rester l’instrument premier du combat. Mais en trouvera-t-on encore longtemps pour porter les armes ? Rien n’est moins sûr si la France continue d’ignorer l’histoire de ses héros. Une société « fabrique » des défenseurs en les honorant, en leur offrant une place et une reconnaissance particulière pour leurs mérites, leur utilité, leur esprit de sacrifice. Elle suscite alors des vocations de volontaires qui feront le choix du métier des armes malgré des contraintes exorbitantes. Le risque pour la France de ne plus en trouver parmi ses fils, si l’on songe à la fin de l’Empire romain, n’est pas nul. 

    Les sociétés hédonistes matérialistes et d’argent considèrent les soldats-héros comme des Idiots utiles  

    Une démocratie ne peut durer si elle devient un amas d’individus égoïstes qui souhaite être défendu par un corps militaire digne et loyal, dont l’efficience et la fidélité reposent sur le sens du devoir et du sacrifice. On exploiterait alors les nobles sentiments et l’impécuniosité des militaires pour préserver le confort d’une masse de riches égoïstes sans idéal. Sans un minimum d’élévation morale partagée, tout héros mort pour la patrie ressemblerait à un idiot qui se serait fait escroquer. Nos démocraties européennes décadentes actuelles, c’est à peu près cela !

    Qui dit héros, dit gloire et modèle à imiter, dit multiplicateur d’énergies, dit capacité à se battre, à vaincre la peur, à s’imposer. En rendant un culte au héros, on favorise la cohésion et les chances de survie de la cité .

    Qui dit victime, dit mise en cause, culpabilité et judiciarisation à outrance, dit aussi atrophie des énergies, des volontés et des intelligences, dit enfin méfiance et incapacité à se battre. Endosser le statut de victime pour des soldats morts en opérations, c’est prendre le risque à terme, de ne plus trouver quiconque pour exercer correctement ce métier.

    Le service de la cité dans sa forme la plus exigeante qui est celle du métier des armes, mérite, non pas une émotion compassionnelle, ostentatoire et fugitive, mais une véritable, sincère, durable   et profonde reconnaissance empreinte de dignité et de respect. Autrement dit, doivent accéder au statut de héros, ceux qui, bravant la mort, ont fait honneur à leur pays.

    Selon Henri Hude, directeur du cours d’éthique à Saint-Cyr : « Sans un minimum d’élévation morale partagée, tout héros mort pour la Patrie ressemble à un idiot qui se serait fait escroquer ». L’esprit héroïque holiste de sacrifice du citoyen au service de l’hédonisme individualiste du consommateur relève de la quadrature du cercle et n’a donc aucune chance de perdurer à terme.   

    Marc Rousset 

    Ancien Directeur Général, Economiste, Géopoliticien, Ecrivain, Prix de l’Académie des Sciences Morales et Politiques

    Auteur de « Adieu l’argent-roi ! Place aux héros européens ! Critique de la Civilisation de l’argent et Apologie de l’héroïsme « 500 pages - Editions Godefroy de Bouillon-2016. 

  • “Le peuple français est un peuple guerrier… Si les Français pouvaient déjà se remémorer ça…”, par François Nicolas.

    Le président d’Amaclio de création, production et réalisation d’événements spécialisée dans la valorisation du (entre autres La Nuit aux Invalides), dénonce la mise en place du

    10.pngL’occasion également de présenter ses spectacles qui doivent permettre aux Français, face à “la démission de l’, de se “réapproprier leur , de faire “fonctionner leur intelligence” et se projeter dans l’avenir comme “des hommes et des femmes d’action au service de leur pays”.

     

     

     

    François Nicolas

    Président et cofondateur d'Amaclio
     
  • Royaliste n°1216 (13 Septembre 2021).

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    Un nouveau numéro de “Royaliste” (numéro 1216, daté du 13 Septembre) vient de paraître.

     
    Au sommaire de ce numéro :
     
    Page 2 – Afghanistan : un désastre inévitable.
    Page 3 – Écologie : Les bobos parlent aux bobos.
    Page 4 – Recherche grand patron responsable. La quinzaine sociale
    Page 5 – Irresponsabilité pénale : la réforme impossible.
    Page 6 – Belgique : Vers la crise. Voix étrangères.
    Page 7 – Les papiers d'Abbotabad.
    Pages 8 et 9 – Agir contre les pandémies.
    Page 10 – Une Wesphalie orientale. Revue de presse.
    Page 11 – Un monde fou ?
    Page 12 – Histoire : Naissance d'une Révolution.
    Page 13 – Bruno Lafourcade : L'inspecteur Harry de la littérature. Regard sur Flaubert.
    Page 14 – Guy Courtin de Neufbourg.
    Page 15 – Le mouvement royaliste.
    Page 16 – État d'urgence climatique.
     

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    Bonne lecture.
    La Rédaction
  • Royaliste n°1214 (21 Juin 2021).

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    Un nouveau numéro de “Royaliste” (numéro 1214, daté du 21 Juin) vient de paraître.

     
    Au sommaire de ce numéro :

    Page 2 – Vent mauvais sur le droit. – Sur le mur de Jean Chouan.
    Page 3 – La Nouvelle Calédonie en plein brouillard. – L’Écho du net.
    Page 4 – Menaces sur nos données – La quinzaine sociale.
    Page 5 – Les dangers de l’antispécisme.
    Page 6 – Catalogne : grâces royales ou pas. – Voix étrangères. – Les Faits majeurs.
    Page 7 – Biden et la nouvelle stratégie américaine.
    Pages 8 et 9 – Synthèse : France-Afrique, une histoire d’amour.
    Page 10 – Macron et le piège africain. – Dans les revues.
    Page 11 – L’énigme Pompidou-de Gaulle.
    Page 12 – Pour en finir avec l’assignation identitaire.
    Page 13 – Itinéraire de Jean-Claude Mailly. – Yves La Brière.
    Page 14 – Royalistes contre nazis : Louis Pélissier.
    Page 15 – Le mouvement royaliste.
    Page 16 – Éditorial : Conjonctions violentes.

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    La Rédaction
  • En titre du Figaro d'aujourd'hui ...

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgQuant à nous qui ne sommes jamais lassés de discours de belle tenue, de culture et de lettres, de simple amour de la Patrie, d'amour aussi de sa langue, de son histoire, des vertus de l'intelligence française quand elle s'emploie à servir son pays, et de fierté nationale lorsqu'elle n'est pas faite seulement d'exaltation, nous savons aussi ce que valent les paroles et les pensées tant qu'elles ne se traduisent pas en actes. Et nous savons de surcroît quelle est la situation de la société française. Aussi nous donnerons-nous pour règle, non plus tellement de disserter sur les discours, de risquer des supputations sur les intentions, comme si nous étions encore dans la campagne de la présidentielle, mais plutôt de scruter les actes eux-mêmes et de les passer au crible de la réflexion. La nôtre et celle de beaucoup d'autres qui, comme nous, ont le souci de l'avenir de la France.   

     

    Lafautearousseau

     

  • Sur la page FB de nos amis du GAR : les Rois ont fait la France (2) : Philippe-Auguste.

    Le roi Philippe-Auguste est un roi majeur dans la formation de l’unité française. Sous son règne, au-delà du fait d’agrandir le royaume, il va être à l’origine de la naissance du sentiment national en France : c’est le 27 juillet 1214, jour de la bataille de Bouvines, qui peut être considéré comme l’acte de naissance de la nation française comme sentiment, esprit et réalité géopolitique vécue.

    Ce jour-là, les Communes viennent en aide au roi, dépassant le cadre de la suzeraineté féodale et orientant celle-ci vers la souveraineté, appartenant en propre au roi qui incarne cette nation naissante.
    C’est une avancée majeure dans la constitution de la France et dont nous sommes les héritiers contemporains : n’oublions pas l’histoire qui a fait que la France est cette nation forte et reconnue, cette nation qui, désormais, malgré les embûches multiples, existe et respire jusqu’à nous et au-delà de nos propres existences temporelles.
     
  • SOCIETE • « Comment le soldat a fait le citoyen » selon François Saint-Bonnet *

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    La qualité de Français a longtemps paru indissociable du service militaire, expose François Saint-Bonnet, agrégé d'histoire du droit, professeur à l'université Panthéon-Assas-Paris II. Sa réflexion nous paraît fondamentale. Y compris pour notre temps. Car le fait que n'existe pas, aujourd'hui, de menace à nos frontières n'exclut pas qu'il puisse en ressurgir et n'empêche pas non plus l'émergence de graves dangers intérieurs, sans-doute tout aussi redoutables. La fin de l'Histoire ne nous paraît pas une hypothèse à prendre très au sérieux.  LFAR 

    Dans l'Antiquité et au Moyen Âge, quel est le lien entre citoyen et soldat ?

    François SAINT-BONNET. - Dans l'Antiquité, l'obligation de porter les armes est consubstantielle à la citoyenneté. Perdre la guerre, c'est perdre tout et spécialement la liberté, c'est souvent être réduit en esclavage par le vainqueur. Au Moyen Âge, le métier des armes est réservé aux nobles, dans une logique de spécialisation des tâches: aux clercs la prière, aux nobles la sécurité, au tiers état le travail.

    En apparence, tout oppose ces deux périodes. L'une est basée sur la logique d'égalité entre citoyens, l'autre sur celle des ordres. En réalité, ceux qui appartiennent à la classe des «citoyens» dans l'Antiquité (ni esclaves ni «étrangers») sont une minorité largement héréditaire. On n'est pas si loin de la logique nobiliaire médiévale. Dans les deux cas, ceux qui exercent la suprématie politique sont ceux qui se battent.

    À partir des volontaires de 1792, et plus encore de la conscription en 1798, citoyen et soldat deviennent intimement liés en France. Tout le monde devient noble et doit payer l'impôt du sang, en quelque sorte ?

    Dès la fin de l'Ancien Régime, nombreux sont ceux qui pensent qu'une armée de citoyens serait plus efficace que des troupes soldées, c'est-à-dire rémunérées -d'où «soldat»-, car les citoyens obéissent à une logique d'autodéfense et non de quasi-mercenariat. Fin 1789, Dubois-Crancé, militaire et député, se réjouit du «droit» désormais reconnu à «tous les Français de servir la patrie». Cet «honneur d'être soldat» est celui d'une nation libre où «tout citoyen doit être soldat, et tout soldat citoyen».

    En abolissant les privilèges de la noblesse, les révolutionnaires suppriment la logique de castes d'officiers et ouvrent à tous les citoyens le loisir de s'illustrer comme citoyen vertueux et donc comme soldat. La loi Jourdan de 1798 concrétise cette logique: tous les citoyens seront inscrits sur une liste (des «conscrits» au sens strict), sur laquelle on tirera au sort les soldats. Mais le lien entre citoyenneté et service militaire est très présent dès 1795, lorsqu'on reconnaît le droit de vote aux anciens combattants qui ne seraient pas électeurs sans cette qualité, car ils ne paient pas le niveau d'impôt suffisant pour l'obtenir. La logique de l'impôt du sang est ici parfaite.

    Le droit de la nationalité n'est pas le même dans la Constitution de l'an VIII (1799) et dans le Code civil de mars 1804. Sous l'Empire, les naturalisations vont devenir plus difficiles. N'est-ce pas contradictoire avec l'idée répandue que l'Empire avait un besoin impérieux de soldats ?

    Deux conceptions s'opposent. Celle de la Constitution de l'an VIII subordonne la qualité de Français à la simple déclaration d'intention suivie de dix années de résidence. Le pouvoir est ici finalement dans les mains du demandeur. Celle du Code civil de 1804 exige l'accord de l'État pour pouvoir résider en France. Le pouvoir revient au Prince, comme sous l'Ancien Régime. Bonaparte premier consul en 1799 craint moins la venue de mauvais éléments, potentiellement subversifs, que le même, bientôt empereur, au printemps 1804. Même s'il a besoin d'hommes, il veut séparer le bon grain de l'ivraie.

    Quels changements a connus le droit du sol sous la IIe République, en 1851, et au début de la IIIe République, en 1887 ?

    La loi de 1851 instaure ce l'on appelle le double droit du sol: un étranger né en France dont le père est également né en France se voit attribuer automatiquement la nationalité française. On veut éviter que des étrangers nés et résidant en France tentent d'échapper au service militaire en s'abstenant de demander la nationalité à leur majorité. Jouir de la sécurité offerte par la France suppose de la servir en portant les armes. Le droit du sol devient un devoir du sol, en quelque sorte.

    Cette exigence est renforcée en 1887 par l'impossibilité pour ces jeunes de refuser la nationalité française à leur majorité. En effet, les employeurs en venaient à préférer recruter des étrangers non soumis au service militaire. De façon générale, la tradition française -acquisition facile de la nationalité en contrepartie du service militaire obligatoire et assimilation- se maintiendra jusqu'aux années 1960.

    La paix qui règne en France depuis 1962 a-t-elle des conséquences sur la définition de la citoyenneté ?

    La guerre d'Algérie a été, à certains égards, une guerre civile, ce qui est désastreux pour le sentiment de citoyenneté, comme l'atteste le sort douloureux des harkis, à la fois concitoyens et regardés comme étrangers par les Français et comme traîtres par les Algériens. C'est surtout la suspension du service militaire obligatoire en 1997 qui a fait évoluer la notion de citoyenneté. Elle est désormais plus regardée comme un dû (des droits et des prestations) que comme un devoir (servir son pays). Cependant, maintenir le service militaire alors que les frontières ne sont pas menacées et que le métier de soldat devient plus technique n'aurait eu aucun sens. Par ailleurs, les plaintes pénales de familles de soldats tombés en Afghanistan montrent que la mort de quiconque est jugée aujourd'hui scandaleuse, y compris pour un soldat dont le métier comporte le risque d'être tué et le droit de tuer un ennemi sans être homicide.
    En principe, un soldat mort au combat est un héros que l'on honore, non une victime que l'on déplore. Si ces familles éprouvent une frustration, il y a sans doute un déficit de rétribution symbolique et une difficulté à dépasser le légitime chagrin par de l'authentique fierté d'avoir un enfant qui est tombé pour défendre ses concitoyens. Mais est-ce le cas lorsque l'on se bat à des milliers de kilomètres ? 

    Guillaume Perrault - Figarovox            

     

  • A l’unanimité, les députés français bradent le patrimoine inaliénable de nos musées, par Bernard Lugan.

    Le 6 octobre 2020, après avoir été présenté en Conseil des ministres et approuvé à l’unanimité par les commissions de la culture et des affaires étrangères, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité des présents (où étaient les députés du RN et ceux de la « droite de conviction » ?), le scandaleux projet de loi n°3221 sur rapport de M. Yannick Kerlogot, dérogeant au principe d’inaliénabilité du patrimoine national.

    bernard lugan.jpgComposée de deux articles, cette loi stipule qu’à compter de l’entrée vigueur du texte, 26 œuvres d’art provenant du trésor du grand chef esclavagiste Béhanzin, roi d’Abomey (voir à ce sujet mon livre « Esclavage, l’histoire à l’endroit ») conservés au musée du quai Branly, cesseront de faire partie des Collections nationales.

    Or, il faut savoir que ce texte a été présenté en procédure accélérée, en loi d’exception, et non en loi de portée générale, ce qui signifie qu’il ne passera qu’une seule fois devant les deux chambres. Où était donc l’urgence en ces « temps de guerre » contre le terrorisme islamiste et le Covid ?

    Cette loi qui déshonore ceux qui l’ont votée mais également ceux qui, par leur absence se sont rendus complices du vote alors qu’ils n’ignoraient pas que sa discussion allait venir en séance, concrétise une promesse unilatérale faite par Emmanuel Macron le 28 novembre 2017 quand, lors d’une visite d’Etat au Burkina Faso, il déclara : « D’ici à cinq ans, je veux que les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain à l’Afrique ».

    Allant vite en besogne, et en violation flagrante du principe d’inaliénabilité des biens inscrits aux Inventaires nationaux, le 17 novembre 2019, à Dakar, le « sabre d’el-Hadj Omar » fut remis au président sénégalais Macky Sall - d’ethnie toucouleur comme el-Hadj Omar -, par le Premier ministre français Edouard Philippe. Or, cette arme qui, soit dit en passant, n’a rien d’africain puisqu'il s’agit d’un sabre d’infanterie de l’armée française modèle 1821 forgé à Kligenthal, en Alsace, honore la mémoire d’un conquérant « sénégalais » qui mit en coupe réglée et vendit comme esclaves les ancêtres de 90% de la population de l’actuel Mali…et d’une partie de celle du Burkina Faso...Un beau geste de paix dans l’actuel contexte de jihadisme…

    Dans la foulée de sa visite au Burkina Faso, le président Macron demanda un rapport sur les « restitutions » à Felwine Sarr de l’Université de St-Louis du Sénégal et à Bénédicte Savoy, historienne de l’Art et militante engagée que la sénatrice Catherine Morin-Desailly qui fut présidente de la commission de la culture au Sénat qualifie d’ « activiste ».

    Rendu le 23 novembre 2018, le rapport proprement surréaliste tant il est caricatural par son aveuglement idéologique et son ignorance historique, recense 46.000 (!!!) œuvres africaines qui devraient être « restituées » sur les 90.000 conservées dans les musées français ….

    Dans ce rapport, l’on peut lire que « les collections africaines conservées dans les musées occidentaux (sont) une frustration née de la colonisation (… et) une sorte de totem de cette souffrance ». Pour Bénédicte Savoy, toute œuvre d’art africaine conservée en France et plus généralement en Europe est en effet postulée être le produit d’un pillage…

    Une telle impudence a entraîné la vive réponse d’Hermann Parzingzer, président de la Fondation du patrimoine prussien qui gère de très nombreuses collections africaines et qui a qualifié le rapport « de jargon dominé par une idéologie d’expiation et de pénitence ».

    Cette présomption de « pillage » va donc contraindre les musées français à démontrer le caractère « légal » des acquisitions. Mais comment établir la traçabilité des achats, des échanges, des commandes datant parfois de plusieurs siècles, et des dons de collectionneurs, ces derniers constituant plus de 50% des collections ? 

    Alors que l’on attendait une vive réaction du Sénat, le 4 novembre 2020, ce dernier, tout en protestant, a lui aussi voté à l’unanimité (où étaient les sénateurs RN et ceux de la « droite de conviction ?), se contentant d’amender le texte en changeant simplement le mot « restitution » signifiant « rendre quelque chose que l’on possède indûment » par « retour »… Une grande marque de « virilité » qui constitue une garantie pour l’avenir de nos musées…

    La boite de pandore ayant été imprudemment et idéologiquement ouverte par Emmanuel Macron, cinq pays africains se sont immédiatement engouffrés dans la brèche offerte par la loi, en réclamant dès à présent 13.000 objets qui sont pourtant autant de biens inaliénables du patrimoine français.

    Mais plus encore, de nuit, en catimini, quasi clandestinement, la couronne du dais de la reine Ranavalona conservée au musée de l’Armée depuis 1910 et qui n’est pas une prise de guerre, mais le don d’un particulier, a été « restituée » à Madagascar. Qui avait autorité pour autoriser une telle sortie d’un bien inaliénable inscrit aux Inventaires nationaux ? Qui a donné l’ordre de cette inadmissible spoliation ?

    Quelle association habilitée osera porter l’affaire devant les tribunaux afin que toute la lumière soit faite sur ce scandale ? D'autant plus que la convention de l’UNESCO de 1970 concernant les œuvres d’art conservées dans les musées n’est pas rétroactive. 

    Précision ne manquant pas de « sel », la couronne de la reine Ranavalona, une superbe pièce en vermeil ornée de sept fers de lance représentant les sept maisons princières et surmontée d’un aigle était conservée dans le palais d’Andafiavaratra à Antananarivo… où elle a été volée en 2011…

    La « restitution » des œuvres d’art à l’Afrique est donc un gage de pérennité… Nous l’avons d’ailleurs observé avec les manuscrits de Tombouctou détruits par les jihadistes ou avec le pillage des collections du musée de Butare au Rwanda au moment du génocide… Si toutes ces collections avaient été abritées dans des musées européens, elles existeraient encore …

    Bernard Lugan

    Source : http://bernardlugan.blogspot.com/

  • Travailler pour le roi de Turquie... [2]

    Le siège de Vienne en 1683 

     

    Par Péroncel Hugoz 

     

    2293089609.14.jpgAncien correspondant du Monde en Algérie puis en Egypte, grand-reporter, auteur d’une dizaine de volumes sur les pays du Sud (notamment Le Radeau de Mahomet, 1983, et 2000 ans d’histoires marocaines, 2014) éditeur en France ou au Maroc de 60 ouvrages orientalistes, chroniqueur sur lafautearousseau depuis 2016, Péroncel-Hugoz, ce qui est moins connu, a joué un rôle au début de la carrière du géopolitiste et essayiste Alexandre Del Valle, pied-noir franco-italien, né en 1968 à Marseille, dont la dizaine de consistants essais tend à dévoiler la vraie nature de l’offensive panislamiste sur les cinq continents,  le dernier de ces ouvrages étant, en mars 2018, La stratégie de l’intimidation, véritable bréviaire de ce mal qui ronge nos sociétés: l’islamiquement correct. Un mal, sorti certes de l’Islam mais où les Etats-Unis d’Amérique ont joué, et continuent de jouer un rôle trouble, équivoque et plus que jamais inquiétant à l’heure du trumpisme. 

    3679871411.3.jpgNous laissons donc la parole à Péroncel-Hugoz, sur la genèse de ses relations avec Alexandre Del Valle avant de publier deux des textes qu’il a écrits pour soutenir le géopolitiste : ISLAMERIQUE, préface en 1997 d’Islamisme et Etats-Unis. Une alliance contre l’Europe (l’Age d’homme, 330 p.) puis Travailler pour le roi de Turquie…, préface en 2004 de La Turquie dans l’Europe. Un cheval de Troie islamiste ? (Edition des Syrtes, 2004, 460 p.)  Lafautearousseau

     

    Le géant turc n'aura, si le présent engrenage n'est pas enrayé au nom de notre survie, qu'à signer quelques papiers à Bruxelles, Luxembourg et Strasbourg pour 2447566803_1.jpgréaliser le gran­diose, le noble projet de ses valeureux ancêtres Osmanlis — et je le dis sans ironie, avec une réelle admiration pour la geste islamo-turque, à cela près que je ne suis pas turc et n'ai pas envie de le devenir, reprenant à mon compte, avec tous ceux des miens ayant la même réaction, la devise officielle du Grand-Duché de Luxembourg : « Nous voulons rester ce que nous sommes ! »

    Le pape Jean-Paul II, paraît-il, aime à rappeler à certains de ses visiteurs de confiance que, sans l'aide militaire polo­naise, Vienne, en 1683, serait tombé aux mains des Turcs comme Byzance en 1453. Non sans un grain de malice et à la fureur, semble-t-il, des islamistes, le même pontife, arrêté par certains catholiques espagnols islamomanes dans son désir de mettre sur les autels Isabelle la Catholique, libéra­trice de Grenade en 1492, s'est rattrapé, en 2003, en béati­fiant la figure oubliée en Chrétienté (mais non point en Islam) d'un capucin italien, Marc d'Aviano, inventeur du cappuccino... et qui surtout joua, en 1683, un rôle capital en galvanisant Vienne face à l'envahisseur mahométan, en uni­fiant un moment catholiques et protestants devant le danger panislamique. Il faudrait aujourd'hui beaucoup de d'Aviano dans les bureaux bruxellois...

    eCTg5Jm0ndMC7CLWsJTjdsDVNRmtJXtB7Gvxr6hb.pngNaturellement, à l'instar d'Alexandre Del Valle, il ne faut pas être le moins du monde dupe de tous les maquillages démocratiques et « droitdelhommistes » que s'imposent actuellement les « islamistes modérés » au pouvoir à Ankara, afin d'endormir l'opinion publique européenne et lui faire accroire que la Turquie serait, pour l'UE, une recrue aussi bénigne que la Lituanie ou la Slovaquie... Notons au passage que l'aveuglement (ou la duplicité) des dirigeants européens, leur couardise morale pour les uns, leur compromission poli­tique pour les autres, ont adopté l'expression aberrante d'« islamistes modérés » pour l'équipe Erdogan-Gül, alors qu'au départ le terme « islamiste » (lancé vers 1980 par des orientalistes et des journalistes, au sein desquels votre servi­teur) fut choisi comme euphémisme pour désigner les extré­mistes musulmans, vexés, les pauvres chéris, d'être appelés « intégristes » ou « fondamentalistes », parce que ces mots s'étaient surtout jusque-là appliqués à des chrétiens... Parler d'« islamistes modérés » est donc aussi insensé que d'évoquer des « extrémistes modérés »...

    Ce qui est sûr également, c'est que si l'Europe-Unie accueille les Turcs, les Européens de demain, déjà sous la pression intra-muros de la dynamique natalité afro-arabe, seront, comme cela a été le cas de toute éternité islamique, Empire turc compris, des dhimmides sous-citoyens, giaours, comme disent les Anatoliens, gaouri ainsi que nous appellent les Maghrébins, bref des « mécréants », des « impurs »...

    Marco-d-Aviano__c_-kreuz-net_info_550px_01.jpgAfin d'éviter cette funèbre perspective, il faudrait que le travail de guetteur, de sonneur de cor d'Alexandre Del Valle soit relayé à l'échelon politique. La très tardive prise de conscience de l'ex-président Giscard d'Estaing, les mises en garde de quelques élus audacieux mais moins fameux, tel Philippe de Villiers, sont loin d'être suffisantes pour secouer les consciences européennes. Bienheureux Marc d'Aviano, venez donc nous réveiller, comme vous le fîtes jadis pour les Viennois !

    Saint-Louis (Antilles françaises), octobre 2003.  •  Fin de cette série

    Illustrations ci-dessus :

    L'actuel grand-duc Henri de Luxembourg

    « L'équipe Erdogan-Gül »

    Le Bienheureux Marc d'Aviano - Eglise des Capucins à Vienne

  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (20)

    lfar bleu.jpgNous poursuivons la publication de notre série, dont la lecture expliquera à ceux qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFARNous poursuivons la publication de notre série, dont la lecture expliquera à ceux qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

    Le Collège de France

     

     

    2235704335.jpg2ème partie : Une révolution copernicienne 

    UNE MACHINE à FABRIQUER DES CHÔMEURS

    Il existe néanmoins un ministère plus nuisible encore que celui de la culture. L'Education Nationale fournit aux pédagogues et aux réformateurs un superbe instrument de décervelage. Un pays qui manque d'enseignants trouverait là du beau monde, dont il est permis d'espérer qu'au contact du réel il récupèrerait les quelques grains d'ellébore nécessaires à son bon sens. Le ministère de l'éducation nationale fabrique des illettrés à la chaîne. Un sur quatre des élèves qui entrent en sixième ne maîtrise pas la lecture. Selon la nomenclature officielle, ce n'est pas un lecteur mais un déchiffreur. Il ânonne. Plus grave peut-être un étudiant en lettres sur deux, un étudiant en droit sur trois n'a aucun débouché. Des diplômés se présentent à des concours dont le niveau intellectuel est celui d'un élève de troisième. Des médecins s'inscrivent au chômage. Ce prodigieux gaspillage coûte cher en stages de formation qui, trop souvent ne mènent à rien. Un pays dont l'école, chaque année « produit » cent mille jeunes qui, non seulement ne possèdent aucune qualification mais ont pris le dégoût du travail, se condamne au déclin.

    Le collège de France, consulté par M. Mitterrand, a défini la première, la principale priorité de toute réforme de l'enseignement. Il faut « défonctionnariser » le métier d'enseignant. Déjà Condorcet, à la veille de la Révolution mettait en garde contre le danger d'une « corporation » universitaire, que François 1er, précisément, par la création du collège de France, avait tenté de réduire. L'avertissement ne fut pas entendu. Les républiques successives, d'ailleurs colonisées par les instituteurs et les professeurs, laissèrent se constituer une formidable féodalité, la Fédération de l'enseignement national, qui s'est placée, grâce à son réseau mutualiste, en situation de monopole. Le ministère qui devrait contrôler le corps enseignant s'est transformé en bras séculier des syndicats, seule la défense de ses privilèges mobilise une corporation qui dicte sa loi à l'Etat. Chacun reconnaît que les « grandes vacances » sont trop longues, qu'il vaudrait mieux des journées plus courtes. Qui oserait néanmoins aller contre les « droits acquis » ?

    Les écoles primaires, les collèges, les lycées doivent être gérés comme des entreprises. Les collectivités locales, les groupements de familles, les professions constitueraient des communautés éducatives, que l'Etat agréerait, en fonction d'un cahier des charges dont il contrôlerait le respect... Chaque communauté recevrait en location les locaux existants ou en construirait, grâce à des prêts à faible taux d'intérêt. Elle désignerait un directeur, qui embaucherait le personnel et le cas échéant le licencierait en fonction des règles fixées par le code du travail. Il n'y aurait plus d'écoles que libres.

    Il faut fixer un autre principe. L'enseignement doit être obligatoire. Il ne saurait être gratuit. Si l'on veut que les parents s'intéressent aux études de leurs enfants, ils doivent consentir un effort financier, au moins pour l'achat du matériel pédagogique. Certes chaque famille' recevrait un chèque scolaire qu'elle remettrait, en début d'année à la communauté éducative de son choix mais un complément serait demandé en fonction des ressources familiales. Bien sûr, les communautés éducatives les plus riches s'efforceraient, en offrant des salaires plus élevés, d'attirer les meilleurs maîtres. N'est-ce pas d'ores et déjà le cas ? De toute façon les agrégés recherchent et souvent obtiennent des postes dans les lycées les plus réputés, proches des grandes bibliothèques et des institutions culturelles. Ces lycées-là ne se trouvent que rarement dans les quartiers ouvriers. Les entreprises dont les besoins en techniciens sont rarement satisfaits ouvriraient des établissements techniques de haut niveau, si on leur laissait toute liberté d'en créer, en ajoutant aux sommes réunies grâce au chèque scolaire, une contribution volontaire.

    L'enseignement supérieur serait payant. Chaque étudiant verserait des droits d'inscription qui correspondraient aux frais réels de scolarité. Si sa famille n'avait pas les moyens d'assumer cette charge, il emprunterait à taux réduit, dans des conditions aussi favorables qui se puissent imaginer. Il est aberrant de donner de l'argent à des jeunes pour leur permettre d'obtenir, aux frais du contribuable, une situation qui lui fournira des revenus élevés, qui lui permettraient aisément de rembourser un prêt. Le résultat, on ne le connait que trop : de faux étudiants qui paressent aussi longtemps qu'ils le souhaitent sur les bancs de l'université afin de bénéficier de repas à prix réduits et d'avantages sociaux. L'université doit former des travailleurs capables de gérer leur existence, non des fainéants et des irresponsables. Il faut que la sélection se fasse aussi par, la volonté de réussir, la force de caractère, une exacte appréciation de ses moyens intellectuels.

    Le Collège de France insiste, à juste titre, sur les dangers de la course aux diplômes. Désormais, il semble que l'échec scolaire (ou universitaire) condamne l'individu, le transforme en victime. Certes, la société de demain sera brutalement sélective. Elle ne laissera aucune chance aux paresseux et aux incapables. Cependant Taine dénonçait déjà « cet emploi erroné, cette dépense outrée, cette usure précoce de l'énergie mentale » qu'impose un système qui lie la réussite sociale à l'acquisition d'un diplôme. L'apprentissage apporterait beaucoup plus à certains jeunes qu'une scolarité continuée jusqu'à dix-huit ans. Un artisan d'art vaut bien un ingénieur. De même, le Collège de France s'inquiète de la sélection par les mathématiques. La société de demain aura besoin d'hommes capables de s'adapter rapidement à des changements dont tout indique qu'ils s'accélèreront encore. Ce qui suppose une forte culture générale et la faculté, pour opérer les choix qu'imposera la conduite d'une carrière, de raisonner juste en tenant compte de la multiplicité des paramètres. Il ne sert de rien de surcharger les jeunes de connaissances scientifiques dont tout le monde sait qu'elles seront périmées avant qu'ils aient l'occasion de s'en servir. Ils ont besoin d'une méthode. C'est le rôle de l'enseignement secondaire que de la fournir comme c'est celui du primaire d'inculquer le rudiment. De ce point de vue, les expériences tentées au niveau du technique, pour lier l'enseignement à la recherche sont intéressantes.

    Nous entrons dans un monde où la matière grise devient la principale matière première. Il est plus important pour un pays d'avoir des chercheurs que du pétrole.

    La recherche scientifique n'est pas seulement une affaire d'argent. Certes des efforts financiers s'imposent. A quoi serviront ils si on continue à la gérer bureaucratiquement ? On ne fait pas un chercheur avec un fonctionnaire. Le rapport de la cour des comptes sûr le C.N.R.S. est édifiant. Nous entretenons des gens qui ne trouvent jamais rien et pour cause, certains « chercheurs » se contentant de passer une fois par mois pour « chercher » leurs émoluments. Assurément des changements sont intervenus, surtout depuis 1981. Les liaisons universités - entreprises se sont multipliées. Néanmoins, il conviendrait d'aller beaucoup plus loin et d'adopter la méthode américaine. Une équipe présente un projet. S'il est adopté, son maître d'œuvre reçoit une subvention et des moyens matériels. Si, au bout d'un certain temps, aucun résultat n'est obtenu, l'équipe est dissoute. L'on ne verrait pas, comme chez nous, des laborantins se mettre en grève, au risque de faire échouer une manipulation, si chacun était conscient que de la réussite dépend son avenir.

    Qu'il s'agisse de culture, d'enseignement ou de recherche, l'obstacle est finalement politique. Un peuple fainéant, protégé par son statut, défendu par des syndicats puissants, s'oppose à toute réforme, Il serait injuste de soutenir que tous nos enseignants ou tous nos chercheurs sont des paresseux mais ceux qui veulent travailler en sont parfois empêchés, par les grèves ou les séances de bavardage auxquels ils sont astreints. Certains se découragent, d'autres sombrent dans la dépression. Ce ne sont pas les hommes qu'il faut mettre en cause mais le système. Un exemple suffira : le ministère de l’Education nationale a imposé des « pédagogies d’éveil », qui insistent à promener les enfants pour leur faire visiter, une boulangerie ou un musée. Il est évident que cela est beaucoup coins fatiguant et plus agréable que l'apprentissage de la culture, tâche, reconnaissons-le, extrêmement lourde pour un instituteur, qui exige de la patience, de la persévérance, un [fort soutenu de concentration. Il s'est trouvé des instituteurs pour considérer que les pédagogies d'éveil leur faisaient perdre leur temps et celui des élèves mais il est évident que rien ne pouvait plaire davantage à des garçons et des filles qui n'ont choisi ce métier qu'en raison des vacances qu'il procure. Le ministère a encouragé la paresse en la camouflant sous un vocable flatteur. « Pédagogie d’éveil », cela sonne bien. On connaît les résultats, le pullulement des illettrés. M. Chevènement a fait une petite révolution, en déclarant que la vocation de l'école était d'enseigner, non de distraire. Cette révolution restera toute verbale. Son seul résultat sera de rassurer les parents qui commençaient à s'inquiéter. Rien ne sera changé. Le système est plus fort que tous les ministres, fussent-ils socialistes.

    Il faudrait une volonté politique. Mettre au travail le prolétariat intellectuel est une tâche surhumaine qui dépasse les capacités de M. Chevènement. Ce fils d'instituteurs croit sans-doute, que les maîtres d'école de sa jeunesse existent encore. On n'arrivera à rien aussi longtemps que le métier d'enseignant ne sera pas revalorisé, moralement et matériellement. Cela suppose que les Français, conscients que leur avenir dépend de la quantité et surtout de la qualité de la matière grise produite par la nation, admettent qu'un bon instituteur doit être aussi bien payé qu'un bon médecin de quartier, mieux en tout cas qu'un agrégé incapable de transmettre son savoir. Cela suppose que le métier d'enseignant devienne une profession libérale et que les familles choisissent leur école comme leur médecin.

    Les réformes qui s'imposent, dans tous les domaines, n'ont rien de révolutionnaire. Dans le privé, nos hommes oolitiques admettent volontiers leur bien fondé. Elles se heurtent néanmoins à la formidable résistance des syndicats, du prolétariat intellectuel et de la plèbe moderne, sournoisement encouragée par l'Etablissement et la haute finance internationale. Or nous n'avons plus beaucoup de temps. Le déclin économique de la France et de l'Europe s’accompagne, en effet, d'un déclin démographique, plus rapide encore. En l'an 2000, demain, au train où vont les doses, Marseille sera une ville majoritairement islamique. La France se libanise, avec à terme deux conséquences obligées : les conflits ethniques et religieux, le sous-développement.  • 

     A suivre  (A venir : Les nouvelles invasions barbares).

     

    Lire les articles précédents ...

    Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray     

    (1)     (2)     (3)     (4)     (5)     (6)     (7)     (8)    (9)     (10)    (11)     (12)     (13)     (14)     (15)     (16)     (17)    (18)     (19)

  • Sur la page FB de nos amis du GAR : quand les Royalistes parlaient d’écologie au cœur des Trente Glorieuse (1ère partie)

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    Quand les Royalistes parlaient d’écologie au cœur des Trente Glorieuses…
     
    La primaire des « Verts » a attiré les projecteurs et les micros sur les thématiques écologistes et sur les idées du parti qui se revendique officiellement de l’écologie, parfois de façon fort abusive. L’occasion est ainsi et aussi donnée aux royalistes d’évoquer leur conception du « souci environnemental », très lié au souci politique lui-même. Une plongée dans les textes « écolo-royalistes » anciens n’est pas inutile pour en saisir toute la portée…
    Partie 1 : La dénonciation de la technosphère destructrice.
     
    Alors qu'une récente étude de trois chercheurs états-uniens et mexicain évoquent l'accélération de la sixième extinction de masse des espèces animales sur la Terre, étude sur laquelle il nous faudra revenir et qui appelle des réactions appropriées qui, pour l'heure, ne viennent pas ou restent trop timides, y compris en France malgré la bonne volonté de nombre d'associations et de particuliers, et malgré les tentatives de M. Hulot lorsqu’il était éphémère ministre de l’environnement, il n'est pas inutile de rappeler qu'il n'y a sans doute pas d'écologie constructive ni efficace sans la prise en compte par le politique de cet enjeu vital qu'est la préservation de la nature et de ses différents éléments : c'est ce que, très tôt et malgré la priorité donnée alors à d'autres problématiques, quelques royalistes ont compris et développé à travers des articles et des réflexions dont il n'est pas inutile, en définitive, de rappeler les termes, non seulement pour alimenter les archives du royalisme mais surtout pour en tirer quelques leçons et en montrer toute l'actualité, parfois de toute éternité...
     
    Ainsi, au début 1971, le Bulletin d'AF Reims, supplément local de la revue royaliste étudiante AFU (AF-Université, anciennement Amitiés Françaises Universitaires, fondée en 1955 et disparue en 1973), publiait en première page un grand article titré « L'environnement », article qui résume la pensée écolo-royaliste avant même que le mot d'écologie ne connaisse le succès qu'on lui reconnaîtra ensuite et que Jean-Charles Masson ne théorise, dans les colonnes du mensuel Je Suis Français, publié par l'Union Royaliste Provençale dans les années 1970-1980, la notion de « l'écologisme intégral ». Cet article mérite d'être reproduit intégralement, avec quelques commentaires (en notes), et en rappelant bien qu'il n'est pas écrit aujourd'hui, mais il y a 50 ans...
     
    « Environnement est, ô combien, le terme à la mode ; traduction directe de l'américain, il rassemble en un seul vocable tout ce qui a trait au milieu naturel en relation avec la société humaine. La préservation de ce milieu naturel est indispensable à la survie de l'homme. Le combat pour la défense de l'environnement est le nôtre ; il s'intègre parfaitement dans notre contestation globale du système démo-libéral.
     
    Pendant longtemps, les déchets industriels de toute sorte ont été déversés dans l'atmosphère, dans les cours d'eau, les océans, considérés comme des gouffres sans fond. Aujourd'hui, en bien des points du globe, ces poubelles sont pleines et commencent à déborder. Ainsi les grands lacs américains sont biologiquement morts. L'émotion provoquée par le désastre du Torrey Canyon (1) n'a pas empêché la plupart des pétroliers à vidanger leur soute en pleine mer (2). Des milliers d'espèces animales et végétales ont disparues au cours de ces dernières années (3). Les insecticides utilisés par milliers de tonnes se révèlent être de puissants poisons (4). Les emballages en plastique qui font fureur aujourd'hui ne sont pas réintégrables dans le cycle naturel et continueront à flotter sur les océans pendant des millénaires (5). Tout ceci n'est guère réjouissant et conduit en général le lecteur non informé aux limites de l'angoisse. Essayons d'analyser le problème d'une façon scientifique. On distingue à la surface de la terre deux mondes différents : tout d'abord la biosphère antérieure à l'homme qui est capable de se suffire à elle-même et d'absorber ses propres déchets ; d'autre part, la technosphère bâtie par l'homme qui vit en parasite de la biosphère dont elle se sert à la fois comme source de nourriture et comme dépotoir. Or le délai nécessaire à la transformation des équilibres naturels s'exprime en unité géologique ; la biosphère mourra empoisonnée bien avant de pouvoir « digérer » la technosphère. Pour éviter cette issue fatale, il est nécessaire de favoriser sans retard l'action des mécanismes régulateurs existants et d'arrêter la pollution. Plus précisément, les sources d'énergie propres (nucléaire (6), hydraulique, solaire etc. (7)) doivent être totalement substituées à celles qui conduisent à augmenter le pourcentage de gaz carbonique dans l'atmosphère ( les forêts doivent être reconstituées dans l'état du début de notre ère ; toutes les productions humaines (plastiques, etc.) doivent être biodégradables, c'est à dire pouvoir réintégrer le cycle naturel de transformations. »
     
    Non, vous ne rêvez pas : c'est bien en 1971 que ces lignes ont été écrites et publiées dans la presse royaliste ! Considérez, en les relisant lentement, le temps que la République a fait perdre à la nécessaire préservation de l'environnement, de notre environnement français en particulier... Et que l'on ne nous dise pas, une fois de plus, que l'on ne savait pas ou que rien n'avait été vu, ni proposé comme remèdes : la simple reproduction de cet article royaliste prouve à l'envi que le souci environnemental, souci éminemment politique, était bien présent, en particulier dans les milieux royalistes « traditionalistes »...
     
    Notes : (1) : Le naufrage du Torrey Canyon est l'une des premières grandes marées noires qui touchent la France, par la Bretagne, avant celles provoquées par les naufrages de l'Amoco Cadiz (1978), de l'Erika (1999) et du Prestige (2002), entre autres.
     
    (2) : Les fameux dégazages qui, chaque année, selon une étude du WWF publiée en 2000, représentent pour la seule Méditerranée, plus de 1,5 million de tonnes de produits pétroliers, soit l'équivalent de 75 « Erika »...
     
    (3) : Un mouvement qui s'accélère sur la planète ces dernières années : une espèce disparaît toutes les vingt minutes, soit plus de 26.200 espèces par an, si l'on en croit les études sur le sujet... L'article, lui, a été écrit en 1971 : le calcul sur la période 1971-2021, évidemment à contextualiser et parfois à relativiser, est tout de même terrifiant !
     
    (4) : Hélas, ce problème des insecticides et des pesticides reste encore d'une sinistre actualité, et n'a toujours pas trouvé sa résolution, malgré les efforts gouvernementaux (mais toujours contrariés…) des dernières années, entravés par l'action des groupes de pression qui interviennent et réussissent mieux encore à Bruxelles qu'à Paris...
     
    (5) : Ces plastiques, à l'époque non recyclables et pas du tout biodégradables, envahissent la société depuis les années 60-70 : aujourd'hui, les déchets plastiques ont formé, dans le Pacifique nord, le « septième continent » (mais aussi un huitième dans le nord de l'Océan Atlantique), et constituent 90 % des déchets flottants sur les mers du globe.
     
    (6) : Là, il y a, de la part du rédacteur, une erreur partielle de perspective sur l'énergie nucléaire : si, effectivement, elle ne rejette pas dans l'atmosphère une pollution de gaz à effets de serre, visible et immédiatement nuisible (et en cela, elle est fort intéressante), elle reste la source d'une autre pollution particulièrement embarrassante et, sans doute, fort dangereuse pour un (très) long temps... D'autre part, la gestion des déchets radioactifs, fort coûteuse, n'est pas encore véritablement assurée et sécurisée ! A moins que des avancées technologiques puissent, pourquoi pas, régler ce problème, ce qui serait alors une opportunité à saisir !
     
    (7) : Des sources d'énergie auxquelles on peut rajouter les énergies éolienne, géothermiques et marines, ces dernières étant extrêmement diverses et très prometteuses si l'on prend les moyens d'investir dans la recherche et l'innovation en ce domaine, ce qui est loin d'être suffisamment le cas aujourd'hui. De plus, détruire des paysages (terrestres ou maritimes) pour établir des champs d’éoliennes industrielles n’apparaît pas comme une solution acceptable sur le plan environnemental…
     
    En somme, ce que demandent les royalistes de Reims de cette année 1971 rejoint ce que proposait, en matière de transport automobile, M. Nicolas Hulot pour 2040 !
     
  • Éphéméride du 15 janvier

    Le choeur de la Basilique Saint Remi de Reims

     

     

    533 : Fête de Saint Remi 

     

    Mort le 13 janvier, il est fêté le 15, jour de sa mise au tombeau (et, à Reims, le 1er Octobre, conformément à une tradition locale remontant à la fin du IVème siècle).

    Ci-dessous, son tombeau dans la très belle basilique de Saint Rémi, à Reims. 

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    Né dans le diocèse de Laon en 437, évêque de Reims à 22 ans, il est considéré comme l'apôtre des Francs et comme étant aux origines de la France chrétienne. C'est lui en effet qui a baptisé Clovis, à Noël 496, mais aussi, s'il faut en croire Grégoire de Tours, 3.000 guerriers et nobles francs avec lui.

    Et c'est lui aussi qui a chargé Gaston (appelé également Vast, ou Vaast) de parfaire l'éducation chrétienne du nouveau baptisé...

    Saint Remi est l'un des cinq patrons de la France, avec saint Martin, saint Denis, sainte Jeanne d'Arc et sainte Thérèse de Lisieux.

     

    Ci-dessous, trois aspects de la basilique de Saint Remi : la façade, le choeur et la nef centrale :

     

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    1200 : Création de l'Université de Paris

     

    Il s'agit de la première Université de France, créée sur ordre royal de Phillipe Auguste.

    Elle se divise en quatre domaines d'enseignements : la Médecine, le Droit, la Théologie et les Arts.

    Ci dessous, le Sceau de l'Université au XIIème siècle :

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    1208 : Début de la Croisade des Albigeois

              

    Ce jour-là, le légat du Pape, Pierre de Castelnau, est assassiné par un écuyer du Comte de Toulouse, Raymond VI (à qui le légat venait de signifier son excommunication).

    La question religieuse, bien réelle, se superposait alors - au point de les masquer parfois... - aux ambitions territoriales et politiques des puissants, du Nord et du Midi : la Cour de Toulouse, riche, puissante et raffinée, aurait pu en effet ( comme plus tard la Maison de Bourgogne ) fédérer autour d'elle une entité politique.

    Il lui a manqué essentiellement le poids démographique, Toulouse ne devenant jamais une métropole rassemblant, sinon autant d'habitants que Paris, du moins un nombre suffisant, qui aurait pu faire contrepoids à celui de la ville capitale...

    La Croisade des Albigeois fit le reste, en ruinant définitivement sa puissance et ses prétentions.

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     Ci dessus, le sceau de Raymond VI, comte de Toulouse 

     

    Écouter : Pastourelle, de Thibaut IV, Comte de Champagne et Roi de Navarre : THIBAUT PASTOURELLE 2.mp3 

     

     

     

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    1482 : La Provence devient française

             

    En 1234, alors qu'il n'avait que vingt ans, Louis IX (futur Saint Louis) épousa Marguerite de Provence, dont il eut onze enfants, parmi lesquels le dernier de ses garçons, Robert de Clermont, fut le fondateur de la Dynastie des Bourbons. Ce mariage fut le premier acte, lointain, du processus de rapprochement entre les deux entités, France et Provence (voir l'Éphéméride du 20 décembre)...

    Deux siècles et demi après, à la mort de René d'Anjou, le Bon roi René (voir l'Éphéméride du 10 juillet), Charles du Maine règne sur la Provence mais meurt un an après, en 1481, cédant son territoire au roi de France Louis XI.

    Le 15 janvier 1482, l'assemblée des États de Provence, qui siège à Aix (ci dessous), la capitale, reconnaît le roi de France comme Comte de Provence et déclare s'unir librement à la France, "non comme un accessoire à un principal, mais comme un principal à un autre principal."

     

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    http://web17.free.fr/RD01/2100.htm

     

     

     

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    La France brûle, et le gouvernement ajoute l'incohérence au scandale et à l'injustice !

    L'aide des pays de l'UE a été demandée, alors que l'injuste et scandaleuse "mise à pied" sans salaire des Pompiers (comme des Soigants...) exerçant leur droit au libre choix face à l'injection d'un produit en cours d'expérimentaion est maintenue !

    Question : les Pompiers venus d'ailleurs sont-ils porteurs du produit qui n'empêche ni l'infection par le virus ni sa transmission ?

    Plus sérieusement, le catastrophique bilan des feux, cette année, met en évidence le fait qu'en réalité, le Système ne fait rien, ne pense à rien, ne prévoit rien, n'organise rien... et se contente de faire comme le chien crevé au fil de l'eau ! Il poursuit sa route, avec pour seule force sa force d'inertie; pour seule chance celle d'être installé au pouvoir... Pour le reste, vogue la galère, brûle la France, poursuive sa décadence le cher et vieux Pays, victime de ce cancer, de ce Sida mental qu'est l'idéologie mortifère du "Système aux 6 millions de fonctionnaires et 60 % de dépenses publiques"...

    Pays le plus taxé, le plus tondu, le plus volé au monde, la France et les Français manquent de tout, partout : contre les incendies et à l'Hôpital, dans nos Armées, pour les 17.000 infrastructures à rénover d'urgence (ponts, tronçons de routes et voies ferrées, patrimoine architectural, centrales nucléaires mal entretenues...), pour les besoins en eau de nos paysans et de nos activités sportives, touristiques et, tout simplement, vitales...

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    Les Pompiers sont en forme, mais pas le Système, véritable tunique de Nessos pour la France !

     

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    1. L'UNION POUR LA RÉINTÉGRATION DES SOIGNANTS communique :

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     Après quelques jours de congé nous revenons plus motivés que jamais pour continuer le combat pour la réintégration de TOUS les #PersonnelsSuspendus  

    Allez on remet ces # en tendances #SoignantsSuspendus

    #PompiersSuspendus

    #EtudiantsSuspendus

    #JusticePourLesSuspendus

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    2. On connaît - et approuve ! - l'adage : "À Rome, fais comme les Romains". Face à l'explosion des violences dûes au "vivre ensemble", dont nous ne voulons pas mais que nous impose le Système, on peut l'adapter, cet adage : À Paris, fais comme à Londres !... Là-bas, les policiers ont reçu le droit de percuter les voleurs de motos, coupables potentiels d'autres délits, comme des courses folles, mettant en danger la vie d'autrui... :

    (extrait vidéo 0'44)

    https://twitter.com/Napo1852/status/1556670725913776128?s=20&t=kkpuhfPNYydnTWutCrK8VA

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    3. Dans Boulevard Voltaire, l'enquête de Geoffroy Antoine : "Hassan Iquioussen : symptôme visible des Frères musulmans en France"... La difficulté pour les pays d’Europe réside dans la malice des organisations fréristes qui refusent toujours de prendre l’appellation de "Frères musulmans" mais continuent à se revendiquer de leur courant de pensée...

    https://www.bvoltaire.fr/enquete-hassan-iquioussen-symptome-visible-des-freres-musulmans-en-france/

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    4. Depuis la mosquée Al Aqsa, à Jérusalem, les fous furieux musulmans prêchent une "croisade à l'envers" contre la France... 

    (extrait vidéo 1'23)

    https://twitter.com/LysLady1/status/1557949540187119617?s=20&t=MT6q5al5NwpYQN18kbauqg

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    Jérusalem, Mosquée Al Aqsa, le Cheikh Ali Abou Ahmad : "Boycotter les produits français n'est pas la réponse à Macron. Nous devrions établir un califat, écraser Paris avec nos armées"

    Allô, la NUPES ?...

     

    5. Très intéressant (dans Polemia) : Mots gaulois et mots arabes, halte aux mensonges !

    https://www.polemia.com/mots-gaulois-et-mots-arabes-halte-aux-mensonges/

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    6. On finira cette Revue d'aujourd'hui par un peu (beaucoup...) d'Histoire, avec Le Figaro, et à propos de la Guerre civile espagnole... La guerre d’Espagne a-t-elle été déclenchée par la gauche espagnole ? Pour Le @Figaro_Histoire, Isabelle Schmitz (@ischmitz1) explique comment l’ancien militant antifasciste Pío Moa a enquêté sur les responsables de cette guerre qui meurtrit son pays de 1936 à 1939...

    (extrait vidéo 4'36)

    https://twitter.com/Le_Figaro/status/1557736595150757888?s=20&t=drGC32UVxw5wdn3H8_PBbQ

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    En sauvant l'Espagne du marxisme-léninisme, en empêchant Staline et son Komintern de s'en emparer, Franco a non seulement évité à son pays les horreurs du Goulag et de quarante années de régression terrifiante dans tous les domaines : il a fait coup double, en empêchant que l'Europe soit prise à revers par les armées marxistes-léninistes, mais aussi que les armées nazies puissent traverser l'Espagne pour aller écraser le noyau de la future nouvelle armée française, en Afrique du Nord. 

    Il a agi comme un ami de la France, il a hâté la défaite hitlérienne et le retour de la paix, il a été un bienfaiteur de l'humanité...

     

    7. Pour aller plus loin sur le sujet, voir les deux documents que vous propsoe, en permanence, lafautearousseau :

    • d'abord, notre note À la découverte du fonds lafautearousseau (20) : Quand de Gaulle est allé voir Franco, à Madrid...

    • ensuite ce passage de notre Ephéméride du 23 octobre : 1940 : Hitller rencontre Franco à Hendaye

    Évidemment, la teneur de l'entretien étant restée secrète, chacun peut, selon ses opinions politiques, donner son explication de la chose : ce qui est certain c'est que le Caudillo - Galicien rusé... - refusa à Hitler toutes ses demandes, n'entra pas en guerre à ses côtés, et ne permit pas aux troupes de l'Axe le passage par l'Espagne, pour prendre à revers les forces françaises d'Afrique du Nord.

    En agissant ainsi, Franco oeuvra de fait, non seulement dans le sens des intérêts de la France, mais encore de ceux de la paix (en refusant une extension encore plus grande du conflit...), de l'Europe et de la Civilisation.

    Constatant son échec complet, et conscient de s'être fait berner, Hitler devait d'ailleurs déclarer, en substance, qu'il préférerait se faire arracher trois ou quatre dents plutôt que de recommencer une négociation avec un homme pareil... 

    Le lendemain, Hitler connut un second échec d'importance : sur sa route de retour, il rencontra le maréchal Pétain, à Montoire. Pétain "se montra opposé à toute déclaration de guerre à l'Angleterre, comme à toute paix séparée, et, quelques semaines plus tard, manifesta spectaculairement ses réserves en éliminant Laval du pouvoir (13 décembre 1940)" (Michel Mourre).

    Pour mémoire, Pierre Laval, comme tant d'autres "collaborateurs", venait de la gauche : franc-maçon, député socialiste, très lié à la CGT, il était aussi très lié avec Jacques Doriot, maire communiste de Saint-Denis, lui aussi "collabo"...  

     

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    De Gaulle déclara : 

    "Qu'on imagine ce qu'eût été le développement du conflit, si la force allemande avait pu disposer des possessions françaises d'Afrique. Au contraire, qu'elle fut l'importance de notre Afrique du Nord comme base de départ pour la libération de l'Europe."  (Journal officiel de la République française, Débats de l'Assemblée consultative provisoire, 15 mai 1945). 

    Bien plus tard, le 8 juin 1970, de Gaulle ira rendre visite au général Franco, rendant ainsi témoignage, devant l'Histoire, du rôle éminemment positif que celui-ci avait joué, depuis sa victoire sur le marxisme-léninisme : voir l'Éphéméride du 8 juin

     

     
     

     

    À DEMAIN !

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