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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • NON À LA DISSOLUTION DE GÉNÉRATION IDENTITAIRE !

    "Après le double meurtre à Nice, l’assassinat de Samuel Paty à Conflans, l’augmentation de la violence dans les grandes cités, et maintenant dans les zones rurales, la montée du racisme indigéniste et décolonial dont le sectarisme gangrène les universités, il fallait agir et vite : Moralité on dissout   « Génération identitaire » !..."

    (par Olivier Perceval, sur le Blog de l'Action française)

     la suite ici :

    https://www.actionfrancaise.net/2021/02/19/insecurite-darmanin-frappe-fort/

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  • Retour sur le Cortège traditionnel de Jeanne d'Arc de ce dimanche...

     
    Action Française
     
     "Retour en vidéo sur notre cortège d'hommage à Sainte #jeannedarc !  Près de 2000 patriotes ont répondu à l'appel pour une matinée historique, merci à vous tous !  Le combat ne s'arrête pas là, les projets iniques et antisociaux contre la #France et les #Français se poursuivent, nous avons besoin de vous, rejoignez-nous et militez !"

     

    https://twitter.com/actionfrancaise/status/1658140499285356544?s=20

    Statue équestre de Jeanne d'Arc (place des Pyramides) — Wikipédia

  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

    lfar flamme.jpgPremier février 1933 : dans les colonnes de L'Action française, Léon Daudet annonce la guerre avec Hitler.

    Dans ces mêmes colonnes, quinze ans ans auparavant, Jacques Bainville dénonçait le calamiteux Traité de Versailles, et annonçait "la guerre pour dans vingt ans" avec une Allemagne laissée intacte, et conduite par un parti "social-nationaliste"...

    Trahissant les intérêts supérieurs du peuple français, et agissant en intelligence de fait avec l'ennemi, le Système, représenté alors par Clemenceau préféra ne pas démembrer l'Allemagne : il nous "donna" Hitler et les horreurs de la Seconde Guerre mondiale...

    lafautearousseau

  • Communiqué truffé de fautes : sait-on parler français à l'Elysée ?

     

    Par Christian Combaz*  

    Christian Combaz a déjà signalé que les talents d'improvisation verbale de François Hollande sont assez douteux. Cette fois, il s'insurge contre la pauvreté et l'incorrection des écrits élyséens même (et surtout) après transcription par son équipe. Et il se livre à une analyse de texte qui fait apparaître l'effarante nullité des services de l'Elysée. Une telle désinvolture à l'égard de notre langue est impardonnable et honteux. Pour nous, ce n'est pas du tout anodin. C'est le symptôme d'un naufrage. LFAR

    COMBAZ.jpgFrançois Hollande ne nous a pas habitués jusqu'ici à une expression particulièrement déliée ni toujours très correcte, mais le communiqué de presse écrit, envoyé à tous les journaux, relatif aux réfugiés de Syrie entrera certainement dans l'histoire. En tout cas je me flatte d'y contribuer. Morceaux choisis et commentés (en italique).

    Palais de l'Elysée

    Mesdames, messieurs (sic, sans majuscule), j'ai reçu - et c'était la troisième fois - le Premier ministre d'Irlande Enda Kenny, avec lequel j'ai noué des relations d'amitié, avec des participations au Conseil européen qui nous ont rapprochés sur les grandes questions. Nos deux pays sont liés par l'histoire, et à chaque fois qu'il y a eu des épreuves, l'Irlande et la France ce sont toujours retrouvés. Irlande et France au féminin, donc retrouvées.

    [...]

    Aujourd'hui il y a une épreuve, celle du drame des réfugiés. Une image fait le tour du monde. Elle suscite une émotion, elle est partagée. Un enfant qui est retrouvé noyé sur une plage en Turquie parce que sa famille voulait rejoindre la Grèce et donc l'Europe. C'est une tragédie, mais c'est aussi une interpellation à l'égard de la conscience européenne. (Ou le Président vient de lire Christine Angot, ou il essaie d'imiter le relâchement général pour se rapprocher du peuple, ce qui est un mauvais calcul parce que même le plus obscur conseiller municipal d'un village de cent habitants aurait écrit « nous sommes témoins d'une situation qui nous serre le cœur » et non « il y a une épreuve ». Quant à une « interpellation à l'égard de », c'est une autre langue que le français.)

    [...]

    Certaines [familles] ont été accueillies dans les pays voisins qui souffrent eux même.(Sic)

    [...]

    J'ai également appelé le Président turc ERDOGAN puisque c'est là que c'est passé le drame. (Sic) Ce drame, c'est aussi celui qui peut se produire, encore au moment où je parle, où des familles cherchent à traverser. (Traverser quoi? Où? « Qui peut se produire » n'appelle donc aucun complément ?)

    [...]

    Et j'ai eu avec la chancelière MERKEL depuis déjà plusieurs jours, la volonté de prendre une initiative. (Observons que le président n'a pas pris une initiative, il en a eu la volonté, et depuis plusieurs jours, donc c'est du sérieux). Cette initiative consiste à saisir le Président de la Commission Européenne, le Président du Conseil européen, tous nos partenaires, pour que nous puissions mettre en œuvre une politique d'immigration et d'accueil qui soit digne de ce que nous représentons lorsqu'il s'agit de personnes qui n'ont pas vocation à venir ici et qui soit humaine pour que les réfugiés puissent être, dans la mesure du possible, lorsqu'il n'ont pas d'autre issue, accueillis en Europe. (Voilà une phrase qui restera dans les annales de la vie publique française et servira sans doute à illustrer la confusion d'esprit qui règne en ce moment à l'Elysée, et qui répond à la terreur de devoir dire quelque chose de ferme et de précis devant une situation qui vous dépasse totalement.)

    [...]

    Je ne voudrais pas que l'on en reste simplement au registre de l'émotion que nous avons d'un enfant de trois ans, son frère à peine plus âgé et puis d'autres familles, celles que nous ne voyons pas. (Au registre de l'émotion que nous avons ? Encore bravo. La France de nos pères nous regarde mais, Dieu merci ! elle ne nous entend pas.)

    [...]

    L'Irlande a montré qu'en quelques années elle était capable, alors qu'elle était ce qu'on appelait « sous programme » de connaitre maintenant une croissance et une stabilité. (Pas de tiret, pas d'explication sur ce qu'est le « sous-programme », pas d'accent à « connaître »)

    [...]

    Nous avons aussi nos deux pays, sur le plan culturel, une volonté commune d'échanger des étudiants (Belle marquise, d'amour vos yeux mourir me font).

    [...]

    Enfin nous avons abordé trois sujets, je ne serais pas plus long. (Serai, au futur et non au conditionnel)

    [...]

    J'aurais (idem) l'occasion de m'en entretenir d'ailleurs avec David Cameron.

    [...]

    Il est donc tout à fait nécessaire d'avoir un mécanisme qui puisse prendre la situation de chaque pays européen et de voir ce qu'il est possible de réserver comme accueil dans ce pays-là, en fonction de ses caractéristiques. (Le président veut sans doute dire « analyser » la situation et non la « prendre », mais que vaut un discours où il est nécessaire d'imaginer, sans cesse, ce que l'orateur veut dire ?)

    [...]

    Enfin, nous avons la responsabilité de régler la question syrienne, et je peux le dire d'autant plus facilement que la France a été toujours à l'initiative. Nous avons la responsabilité de faire en sorte qu'une solution politique puisse être trouvée (Outre la présomption qui consiste à vouloir régler la question syrienne, toujours le style passif de la Présidence, qui consiste à réunir les conditions de l'action sans s'y mêler vraiment. Le lecteur observera qu'il y a dans cette phrase un empilement de trois passivités façon grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf : on jouit d'abord d'un état de responsabilité, en somme on est content d'être aux affaires, mais pour faire quoi ? Pour « faire en sorte » qu'une solution « puisse » être trouvée.)

    [...]

    Nous n'avons pas simplement à tenir des discours, nous avons à prendre des décisions, etc.

    (Surtout, pour être franc, des discours comme ceux-là. Le Président nous dit en somme que rien ne vaut les actes, ce qui est sage quand on s'exprime comme cela, mais en politique la parole est un acte aussi, et là, il s'agit en permanence d'un acte manqué.)

    En conclusion on peut s'interroger sur la qualité (ou l'intention) de ceux qui ont à relire ce genre de prose avant de l'envoyer. Ou ils sont carrément nuls, ce qui est une éventualité, ou ils font exprès de laisser passer des bourdes pareilles sans la moindre remise en forme pour accabler leur patron. En ce sens on pourrait parler de véritable coup d'état linguistique, ce qui serait une première. 

    Christian Combaz

    Christian Combaz est écrivain et essayiste, auteur des Gens de Campagnol (Flammarion). Son prochain livre, Les Ames douces, paraît ces jours-ci aux éditions Télémaque. Lire également ses chroniques sur son blog. 

  • La défense, une volonté politique

     

    par Jean-Marie Faugère 

    Dans un monde en mutation où les foyers de tensions se multiplient, les armées européennes se trouvent dans une situation de grande fragilité, comme elles le furent rarement dans leur histoire. à la France appartient le rôle historique de prendre l’initiative d’une restauration effective de nos capacités opérationnelles.

     

    Jean-Marie-Faugère-600x339.jpgL’actualité des engagements de nos armées, qu’elles soient déployées sur des théâtres extérieurs ou en intervention sur le sol métropolitain (opération Sentinelle), les soumet à une pression croissante dans l’exécution de missions toutes aussi différentes les unes que les autres. Pression qui ne saurait diminuer, sauf à considérer que la lutte contre l’état islamique trouverait un terme heureux auquel nul ne croit. Ou que le désordre mondial en expansion s’évanouirait miraculeusement !

    Nos forces militaires sont ainsi engagées dans un quotidien que les gouvernements successifs n’ont pas su, ou pas voulu, envisager. Pas plus qu’ils n’ont su, ou voulu, anticiper les crises à venir. Mais l’un était prévisible et les autres auraient dû faire l’objet d’une analyse prospective sans tabous. Car nos armées sont aujourd’hui contraintes de se préparer pour des crises, des guerres ou des affrontements jusque sur le sol national, qui leur demandent une adaptation permanente à un environnement de plus en plus hostile.

    Or, depuis vingt-cinq ans, un vent continu de réformes a affaibli, dans des proportions déraisonnables, non seulement leurs capacités opérationnelles et leur effectif, mais aussi leur fonctionnement quotidien – aussi bien dans la vie en garnison que dans la préparation opérationnelle.

    Restaurer nos capacités

    L’urgence est donc maintenant à la restauration de leurs capacités. Cette initiative, politique, sera-t-elle prise sous la pression des événements dramatiques qui nous ont touchés jusqu’au cœur de la cité ? Les quelques décisions présidentielles de 2015 pourraient le laisser penser. Il manque cependant ce véritable sursaut qui demanderait des efforts importants dans la durée, notamment budgétaires. Mais ce n’est visiblement pas encore une priorité gouvernementale.

    Car l’état islamique ne saurait représenter l’horizon indépassable des menaces à venir. Certes, il est aujourd’hui le principal défi lancé à nos armées. Mais, il serait irresponsable de ne pas envisager la question militaire à plus long terme, avec des échéances qui nous verraient contraints d’intervenir à l’extérieur de nos frontières. Sur celles de l’Union européenne par exemple, mais en Afrique plus sûrement et, pourquoi pas, au Proche-Orient si l’on veut traiter à la source les racines des conflits en gestation.

    Répétons-le : depuis vingt-cinq ans, les armées vivent au jour le jour. Elles naviguent à vue. Soumises aux pressions budgétaires, fruit de l’irénisme des « dividendes de la paix » et de la nécessité de réduire en partie sur leur dos les déficits publics, elles n’ont jamais été en mesure de stabiliser un modèle qui réponde aux nécessités du moment et qui n’obère pas le futur. Les Livres blancs sur la Défense se succèdent au rythme des changements de majorité. Mais les lois de programmation militaire ne sont jamais entièrement exécutées.

    La faute à des lois de finances toujours estropiées dans leur exécution : la Défense offre en effet de faciles variables d’ajustement au budget de l’état. Dans de telles conditions, il lui est impossible de mettre en œuvre une politique cohérente de ressources humaines et une planification stable de réalisation et de renouvellement d’équipements. Manquent, enfin, des procédures adaptées au besoin croissant de réactivité et de disponibilité dû à l’évolution rapide des nouvelles formes de combat et aux natures changeantes des missions.

    Le rôle de la France… et de son gouvernement

    A l’exception des Etats-Unis qui, contrairement aux discours convenus, peuvent se satisfaire de cette faiblesse européenne endémique, le monde occidental ne sait plus quoi défendre. Et encore moins pourquoi il faudrait qu’il réponde à cette obligation. à cet égard, l’état de nos armées n’est pas une singularité au sein d’une Europe qui néglige sa protection en s’en remettant à l’Alliance atlantique. Autrement dit, à un hypothétique retour américain en cas de nécessité.

    C’est bien pourquoi la prise de conscience doit être collective en Europe. Notre avenir commun, notre histoire et notre civilisation la réclament impérieusement. Mais il serait hasardeux d’attendre cette prise de conscience sans la provoquer. à condition que ses responsables cessent de n’avoir pour horizon que le court terme des échéances électorales, cela pourrait être le rôle – historique – de la France. Elle en possède les capacités. Par chance, plus que toutes autres en Europe, nos armées ont conservé, en dépit de leur dégradation, un large spectre de capacités opérationnelles, comme le prouvent la qualité de la tenue de nos troupes en opérations, leurs facultés d’adaptation aux modes d’action d’adversaires variés et leur aptitude à combattre sous toutes les latitudes.

    Les bases saines d’une restauration de capacités opérationnelles sont là. Mais, il ne faut pas méconnaitre qu’un appareil militaire se construit dans la durée : plus de vingt ans pour former des chefs, dix ans pour développer un programme d’armement et au moins autant pour le produire. Ces cycles longs ont besoin de stabilité. Stabilité des ressources financières, stabilité des hommes et des femmes qui encadrent les flux de soldats, marins et aviateurs qu’impose l’impératif de jeunesse des unités combattantes.

    Les mesures arrêtées en 2015 – arrêt de la déflation d’effectif, abondement budgétaire pour modeste qu’il soit, renforcement des capacités de renseignement et de lutte cybernétique – ne s’apparenteront à une politique de restauration de forces et de moyens pour les armées que si elles sont poursuivies – et amplifiées – dans les années qui viennent. Actuellement, le taux d’engagement sur les théâtres extérieurs et leur implication sur le sol national dans des tâches de sécurité – à contre-emploi, il faut le souligner – asphyxient chaque jour davantage les armées, et plus spécialement l’armée de terre, la plus sollicitée, au détriment de leur entraînement et de l’exécution de leurs vraies missions militaires.

    Ces questions de défense et de sécurité seront-elles sérieusement débattues lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2017 ? Nous serons bientôt fixés. Les candidats devront montrer à nos concitoyens que ces domaines, régaliens par essence, sont au cœur de la raison d’état. Il en va de l’avenir de notre Défense. Et on sait que la Constitution française confie pour cet exercice un rôle éminent au président de la République. 

    A noter que le général Faugère donne ce soir, à Paris,  une conférence sur ce même sujet dans le cadre des mardis de Politique magazine  [Voir plus loin] 

    Général d'armée (2s), ancien inspecteur général des armées, spécialiste de défense et de sécurité.

    A lire aussi, dans Lafautearousseau ...

    Les Rafales décollent du Charles de Gaulle : notre budget militaire lui aussi doit décoller... à 4% !

  • La Maison royale de France commémore la Sidi Brahim, par Frédéric de Natal.

    C’est un épisode militaire qui a marqué l’histoire de la Monarchie de Juillet. Pour les 175 ans de Sidi Brahim, les princes Eudes et Pierre d’Orléans, la princesse Marie d’Orléans, ont assisté à la commémoration de cette bataille épique, le 19 septembre, au Château de Vincennes. Une tradition pour la Maison royale de France qui passe en revue tous les ans, les troupes du  7ème bataillon de chasseurs alpins dont l’épouse du prince Gundakar du Liechtenstein est la marraine officielle.

    frédéric de natal.jpgTemps gris au Château de Vincennes ce 19 septembre et vent frais. C’est au pas que les différents régiments de Chasseurs à Pied et Alpins (7 et 8ème) ont défilé devant les officiers supérieurs de l’armée de Terre et les différents membres de la Maison royale de France représentant le comte de Paris, le prince Jean d’Orléans. Une commémoration inscrite chaque année dans l’agenda du prince Eudes, accompagné pour l’occasion de son fils Pierre (17 ans) qui ne devrait pas tarder à recevoir un titre de courtoisie comme c’est l’usage, et de la princesse Marie d’Orléans, l’épouse du prince Gundakar du Liechtenstein.

    Si on doit à Charles X d’avoir entrepris la conquête de l’Algérie en 1830, c’est à Louis-Philippe Ier d’Orléans que la France doit la réussite de ce projet sensé redorer le blason des Bourbons, à une époque où la monarchie des Bourbons était contestée. Pourtant le fils de « Philippe Egalité » n’avait été guère enthousiaste au sujet de cette guerre :« il n’a pas l’esprit d’un conquérant et s’il avait pu , il serait même empressé de faire évacuer Alger » écrit l’historien George Bordonove. C’est pourtant ici que ses fils vont gagner le respect d’une hiérarchie militaire qui entend briller comme les maréchaux de l’Empire.

    3.jpgEntre 1836 et 1837, le duc de Nemours, Louis d’Orléans (1814-1896) s’illustre et se distingue lors de la prise de la ville de Constantine. Mais c’est au duc d’Aumale que revient la plus belle gloire des Orléans. Henri d’Orléans (1822-1897) s’empare en mai 1843 de la smala de l’émir Abd El Kader qui s’est rebellé contre l’occupant français. Un pays que le duc d’Aumale dirigera comme gouverneur de 1847 à février 1848, date à laquelle son père est la victime à son tour d’une révolution. Et c’est encore à ce fils du roi-bourgeois que l’émir Abd El Kader rendra son sabre pour capitulation afin d’être emmené en exil en France, au château d’Amboise. Entre le 23 et le 26 septembre 1845, la bataille de Sidi Brahim va marquer les esprits. Privé de ses troupes, l’émir coordonne ses actions de guérilla depuis le Maroc qui se retrouve malgré lui au centre du conflit. Il faudra peu de temps à l’armée française pour mettre en déroute les troupes du sultan Moulay Abderrahmane, à Isly en 1944. Privé de ses soutiens, Abd el Kader revient en Algérie et reconstitue rapidement une armée. La France décide d’envoyer devant lui 350 hommes du 8ème bataillon de Chasseurs alpins. Et vers la mort.

    4.jpgLa bataille fut épique, la charge des Hussards aussi brave que celle menée par le maréchal Murat à Eylau en 1807 et le massacre tout aussi sanglant que le fut Azincourt en 1415. Retranché, le dernier carré de français se battra avec la force du désespoir. Et tandis que les munitions s’amenuisent, les soldats sont achevés à l’arme blanche, submergés. Les survivants organisent la résistance derrière un mur de un mètre de haut, assiégés. Abd El Kader tente de négocier leurs vies, ils répondent « Vive le roi ! » et tente de forcer le blocus que leur impose l'ennemi. Il est déjà trop tard. Ils n’ont plus le choix que de sortir et charger de nouveau, drapeau tricolore balayé par le vent du désert. Les secours arriveront trop tard. Un caporal et 14 chasseurs survivront seulement à ce combat entré dans les annales de l’histoire militaire de France, au même titre que la bataille de Camerone en 1863. 

    «Francs Chasseurs, hardis compagnons, Voici venir le jour de gloire. Entendez l’appel du clairon, Qui vous présage la victoire». Changement de drapeaux et revue des troupes sous le chant de « La Sidi Brahim », le prince Eudes d’Orléans, duc d’Angoulême (parrain du 8ème régiment de Chasseurs alpins) et sa sœur, Marie d’Orléans (marraine du 7ème régiment) se sont prêtés aux habituelles série de photos prises à cette occasion. En toute discrétion, car ils ne prennent jamais la parole. Il faut remonter à 2017 pour trouver la présence d’une chef de la Maison royale de France à cette cérémonie qui a été organisée selon les règles de distanciation physique obligatoire en raison de la pandémie de Covid-19.

    Copyright@Frederic de Natal

    Photos@Emile Driant

    Source : http://www.monarchiesetdynastiesdumonde.com/

  • Lire Jacques Bainville...(XV) : ”C'était du temps que Mistral vivait...”

    Voici le lien qui vous permettra de lire "sur le journal" le texte de Bainville (signé Léonce Beaujeu, nous ne savons pas pourquoi...), ayant bizarrement pour "titre" (!) "Au jour le jour - Courrier de la semaine" (et le reste du journal, si le coeur vous en dit); il occupe les deux hauts des cinquième et sixième colonnes :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7583103/f1.item.zoom

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    MISTRAL

    Les honneurs officiels que Mistral a reçus au soir de sa vie et qui ont afflué à sa mort, ne doivent pas nous faire illusion. Jusqu’au moment où sa gloire eut atteint un tel rayonnement qu’il eût paru mesquin et qu’il eût été maladroit de l’ignorer, les pouvoirs constitués ont fait de leur mieux pour ne pas le reconnaître.
    J’en veux pour preuve l’exclusion systématique dont le poète de Mireille était victime, du moins de mon temps, de la part du Ministère de l’Instruction publique.

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    J’ose croire que cela a changé. Mais il y a vingt ans le nom de Frédéric Mistral était impitoyablement proscrit des manuels d’histoire de la littérature que nous lisions au lycée. Ces manuels, (ah ! que la jeunesse a donc de mauvais fournisseurs !) étaient presque tous rédigés par des universitaires de l’espèce plate qui joignaient, à l’esprit de courtisanerie et d’opportunisme le plus grossier, un snobisme à mourir de rire. Très forts quant aux illustrations dûment classées de nos lettres nationales, ces pauvres diables erraient lamentablement au sujet de leurs contemporains, incapables qu’ils étaient de distinguer la notoriété de l’influence. Ainsi l’on attribuait une large place dans l’histoire de la littérature à Francisque Sarcey, qui ne connaissait rien de plus beau au théâtre que Les Femmes collantes, et puis, cet hommage rendu au bon sens, et pour faire équilibre, le manuel dictait à la jeunesse des noms de poètes effroyablement décadents, aussi dépourvus de rythme que d’idées, de style et même de syntaxe. Mais on rendait les honneurs à de ridicules charlatans qui écrivaient en américain, sinon même en américain de nègres….
    Il a fallu de longues années, presque un demi-siècle, pour que le jugement magnifique qu’avait porté Lamartine dès l’apparition de Mireille s’imposât à l’autorité et au public. Lamartine aura été toute sa vie le grand voyant incompris, le prophète méconnu. Chimérique dans ses affaires privées, il aura été pour le reste d’une lucidité qui fait notre admiration. Le même homme qui avait soutenu contre Thiers que le chemin de fer était une puissance d’avenir, contre Louis-Philippe et ses fils que le retour des cendres préparait un second Empire, contre presque tous ses contemporains que le sort de la France était plus intéressant pour les Français que celui de l’Italie, de la Pologne et de l’Allemagne, le même homme aura eu, sur la destinée qui était promise au jeune poète paysan de Provence, un coup d’œil qui aura manqué au pénétrant Sainte-Beuve lui-même.
    Je ne saurais pourtant regretter, pour ma part, que la cuistrerie universitaire ait laissé à l’Opéra-comique le soin de m’apprendre, très vaguement d’abord, le nom de Mistral et réservé à d’heureuses circonstances le soin de m’initier à ses œuvres.
    Je conserverai toujours parmi mes souvenirs les plus précieux de ma jeunesse ceux qui se rattachent aux émotions que fit naître en moi la découverte de la grande poésie mistralienne. Faire une pareille trouvaille à vingt ans, en pleine ardeur, en pleine liberté, loin des collèges, loin des Sorbonnes, sentir par soi-même qu’il y a là quelque chose de très beau, de très grand et de presque irrévélé, ce fut une impression d’une telle puissance qu’elle en alla jusqu’à l’enivrement….. Je reverrai toujours la petite librairie d’Arles où j’achetai jadis le Poème du Rhône, dévoré d’un élan. Un ami m’avait bien prêté, comme je quittais Paris, les Îles d‘Or. Par quelle étrangeté étais-je resté surpris, mais non conquis, par ces chants tour à tour mâles et gracieux, graves et tendres, et toujours d’une harmonie si soutenue ? Peut-être, pour aimer les Îles d’Or, faut-il une initiation préalable au félibrige, celle que donnent avec de si chaudes couleurs, les souvenirs félibréens de Léon Daudet dans ses Fantômes et vivants… Cette introduction manquait à l’étudiant parisien que j’étais alors… Mais le Poème du Rhône, quel coup de foudre !....
    Dès ce jour-là, j’ai vu la Provence sous l’aspect d’une terre élue et habitée par la poésie. Combien de fois, depuis cette révélation d’Arles, depuis cette prise de contact décisive avec l’épopée mistralienne, quand il faut s’encourager à supporter le ciel brumeux, les journées grises, les contemporains pesants, combien de fois me serai-je répété le beau vers harmonieux et plein de Lionel des Rieux :


            Sous un toit de Maillane, Homère vit encore….


    L’Homère de Maillane n’est plus. Se sera-t-il jamais douté de la place qu’il a tenue dans les imaginations et dans les sensibilités, à quels mouvements du cœur se seront associées ses strophes ? Cela durera à travers les âges…. Pourtant, lui mort, ce sont, pour toute une génération, des souvenirs qui s’éloignent, des visages qui s’obscurcissent, des fleurs séchées entre des pages qui n’ont plus de date, l’étoile de la jeunesse qui s’éteint. Désormais, il est entré dans la légende, le royaume poétique de Provence que gouvernait Mistral. Nous ne pouvons plus rêver d’aller nous y retremper dans la clarté…. Et quand nous retrouverons un souvenir chaleureux au lointain de nos mémoires, peut-être, pour tout exprimer, ces mots nous viendront-ils un jour : « C’était du temps que Mistral vivait. »

    L’Action française, 30 mars 1914.

    MISTRAL MAISON DE LOIN.jpg

    La troisième, et dernière, maison de Mistral à Maillane, dans laquelle il mourut.
    "Sous un toit de Maillane, Homère vit encore..." (Lionel des Rieux)

  • Éphéméride du 3 septembre

    1939 : la guerre qui aurait pu et du être évitée...

     

     

     

     

    1120 : Mort de Gérard Tenque 

     

    3 septembre,seconde guerre mondiale,independance americaine,bainville,france,allemagne,hitler,nazisme,front populaire,petain,1939,tourguenievGérard Tenque est le fondateur de l'Ordre de Malte, dont le nom complet est Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte.

    Natif de Martigues (où il est né en 1040) Gérard fonda son Ordre en Palestine, en 1113.

    Celui-ci devait connaître l'immense essor que l'on sait.  

    Le 11 Août 1891, Martigues, sa ville, organisa une grande fête en son honneur : ce jour-là, Frédéric Mistral et des représentants de tout le Félibrige inaugurèrent une plaque en marbre, apposée au premier étage de la Mairie, l'Hôtel Colla de Pradines, pour rendre l'hommage qu'il méritait au fondateur de l'Ordre de Malte. 

    La plaque porte ces mots :

     

    L'AN DÒU SAN CRIST MXL
    DINS NOSTO CIEUTA DOU MARTEGUE
    NASQUÈ LOUS BENUROUS
    GERARD TENQUE
    FOUNDATOUR DI MOUNGE ESPITALIÉ
    DE SAN JAN DE JERUSALEN
    E
    LOU XI D'AVOUST
    MDCCCXI
    LI CIGALIÉ MÉ LI FELIBRE
    AN OUNOURA PER AQUEST MABRE
    LA MEMÒRI
    DÒU GRAND PROUVENÇAU PIETADOUS

    L'an du saint Christ 1.040
    Dans notre ville de Martigues
    Naquit le Bienheureux Gérard Tenque
    Fondateurs des Moines Hospitaliers
    De Saint Jean de Jérusalem
    Et
    Le 11 Août
    1.891
    Les Majoraux (1) et les Félibres
    Ont honoré par ce marbre
    La mémoire
    Du grand provençal miséricordieux 

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    Charles Maurras, l'autre gloire de Martigues, a également honoré la mémoire de Gérard Tenque. Il le fit dans le jardin de sa maison du Chemin de Paradis, à Martigues, quartier de Ferrières :

    voir notre album Une visite chez Charles Maurras

     

    Sur l'Ordre de Malte :

    http://www.ordredemaltefrance.org/ 

     

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    1783 : Fin de la guerre d’Indépendance américaine 

     

    Le Traité de Paris est signé entre la France et l'Angleterre, qui reconnaît l'indépendance des treize colonies américaines. Le Traité de Versailles est signé le même jour entre l’Angleterre, la France et l’Espagne.

    La France se voit reconnaître la possession de comptoirs aux Indes et au Sénégal, et celle de Saint-Pierre-et-Miquelon. En outre, la Grande-Bretagne perd Minorque et la Floride (qui devient espagnole) mais conserve Gibraltar.

    La reddition de Lord Cornwallis à Yorktown (ci dessous), le 19 octobre 1781, avait marqué la défaite inéluctable de l'Angleterre (voir l'Éphéméride du 19 octobre). 

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    Tableau du Musée national de Versailles : devant et dos à la tente, tendant le bras droit et regardant vers sa droite, Rochambeau; à sa gauche, Washington, plus grand, regarde dans la direction opposée; les deux généraux sont "coiffés"; seul le jeune La Fayette (vingt-quatre ans) est tête nue, juste derrière Washington, et à sa gauche

     

     

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    1792 : Le major Karl von Bachmann, commandant des Suisses lors de l'insurrection du 10 août, est guillotiné

     

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    Originaire d'une famille noble et catholique du Canton de Glaris, le jeune Karl s'engage très tôt dans le Régiment des Gardes Suisses, créé à la suite de la Paix de Fribourg, instituant la Paix perpétuelle entre la France et la Suisse (voir l'Éphéméride du 29 novembre). Il devint Lieutenant-colonel du régiment en 1792, et c'est parce que son supérieur hiérarchique, le colonel Louis-Auguste d'Affry, malade, était resté chez lui ce jour-là que Karl von Bachmann fut amené à commander le régiment des Gardes suisses.

    On sait comment finit l'émeute (voir l'Éphéméride du 10 août) : le major Bachmann échappa au massacre mais fut arrêté peu après et conduit à la Conciergerie. Le 2 septembre, la seconde section du Tribunal criminel, présidée par le juge révolutionnaire Matthieu, le condamna à la peine de mort, conformément à l'article 11 de la deuxième section du titre premier de la deuxième partie du Code pénal.

    C'était l'époque où les bourreaux et les assassins étaient devenus Juges ! C'était la triste époque de la révolution française...

    Le major Bachmann, lui, monta sereinement à l'échafaud, fièrement revêtu de la veste rouge des gardes suisses : l'honneur des hommes, face aux "bourraux barbouilleurs de lois" (André Chénier, poète lui aussi guillotiné !...)...

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     Notre Album Drapeaux des Régiments du Royaume de France vous propose 467 photos : l'intégralité de sa partie 3 (soit 86 photos) est consacré aux Suisses, depuis les origines ("Au début furent les Cent Suisses") jusqu'à leur fin tragique mais héroïque et grande et noble, dans l'ignominie qui la causa ("Ea est fiducia gentes")... :

    Gloire et honneur, à jamais et pour l'éternité, aux Suisses courageux et loyaux, serviteurs fidèles jusqu'à la mort au Roi de France...

     

     

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    1792 : Assassinat de la princesse de Lamballe, et scènes d'anthropophagie révolutionnaire

     

    De Raphaël Dargent, Marie-Antoinette, le Procès de la Reine (pages 291/292/293) :

    "...C'est un autre crime, celui-là bien réel, que raconte Daujon quand il raconte la scène qui suit :

    "Deux individus traînaient par les jambes un corps nu, sans tête, le dos contre terre et le ventre ouvert jusqu'à la poitrine... À ma droite, au bout d'une pique, était une tête qui souvent touchait mon visage par les mouvements du porteur en gesticulant. À ma gauche, un autre plus horrible tenait, d'une main, les entrailles de la victime, appliquées sur mon sein, et de l'autre un grand couteau. Par derrière eux un grand charbonnier tenait, suspendu à une pique au-dessus de mon front, un lambeau de chemise trempé de sang et de fange."

    3 septembre,seconde guerre mondiale,independance americaine,bainville,france,allemagne,hitler,nazisme,front populaire,petain,1939,tourguenievCe corps nu, sans tête, ouvert jusqu'à la poitrine, qu'on traîne à même le sol, n'est autre que celui de la princesse de Lamballe (ci contre) qu'on s'apprête à venir montrer à la reine ! Daujon précise que la dépouille, ce tas de chair et de sang, est "étalé avec appareil  et les membres arrangés avec une espèce d'art et surtout un sang-froid qui laisse un vaste champ aux méditations du sage". Vous parlez d'une formule délicate pour dire l'abomination de la scène ! Oui, la Lamballe est là, ou plutôt ce qu'il en reste. On est allé la chercher à la prison de la Force; on l'a violée, assommée, décapitée, ouverte de part en part; un fou, plus fou que les autres, un monstre, plus monstre que les autres, s'est acharné sur son sexe dont il exhibe maintenant les parties déchirées, les lambeaux arrachés; ses poils pubiens lui servent de moustache. La tête de la Lamballe, tuméfiée, cadavérique, et qu'on a eu l'indécence de poudrer, avec ses cheveux blonds poisseux et collés par le sang, s'élève au-dessus de la troupe en furie, brandie au bout d'une pique. Chacun a arraché au pauvre corps mutilé ce qu'il en a pu...

    Plusieurs voix s'élèvent alors pour que Marie-Antoinette se mette à la croisée (elle est enfermée à la Prison du Temple, ndlr); d'autres réclament l'autorisation de monter, si elle ne se montre pas, afin de lui "faire baiser la tête de sa putain" !... Marie-Antoinette tire le store de sa main tremblante, elle ne voit rien d'autre d'abord que la petite troupe hurlante et levant ses piques. Puis, malgré le sang collé sur le visage et dans les cheveux de la tête qu'on lui brandit, elle reconnaît, derrière ce rictus hideux, les traits de sa favorite. Elle pousse un petit cri de stupeur, met la main à la bouche et s'évanouit. Alexandre Dumas imagine la reine, interdite, immobile, figée après cette vision d'horreur. "La terreur l'avait changée en statue", écrit le grand écrivain...

    On racontera ensuite toutes sortes d'horreur concernant cette mort, et on se vantera - oui, on se vantera - non seulement de lui avoir arraché le coeur - ce qui était le cas - mais encore de l'avoir mangé ! Toute la nuit, Marie-Antoinette sanglota tandis que les tambours continuaient à battre la générale. Quand nous parlions d'anthropophages..." 

     

    Que dire et que penser devant de telles abominations ? La Révolution est bien la matrice de toutes les horreurs et des tous les crimes des Totalitarismes du XXème siècle, dont tous les criminels contre l'humanité que l'on ne connaît que trop bien sont les héritiers, de Staline à Pol Pot, Mao, Ho Chi Minh, Hitler, Ceaucescu, Kim Il Sung et ses descendants...

    Comme le dit si justement Chateaubriand :

    "Il y a des temps où l'on ne doit dépenser le mépris qu'avec économie, à cause du grand nombre de nécessiteux."

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    http://donarussia.ek.la/la-mort-atroce-de-madame-de-lamballe-le-3-septembre-1792-c24060193

     

     

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    1883 : Mort de Tourgueniev, à Bougival

     

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    La "datcha" où Tourgueniev vécût les dernières années de sa vie, et où il mourut

    http://www.terresdecrivains.com/Ivan-TOURGUENIEV-a-Paris-Bougival

     

     

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    1939 : Londres et Paris déclarent la guerre à l'Allemagne

     

    Après l'invasion de la Pologne, le 1er septembre, par les troupes allemandes, la Grande-Bretagne se déclare en guerre, à 12 heures. La France fait de même à 15 heures : la Seconde Guerre mondiale a commencé...

    Mais le régime républicain n'a rien fait pour contrer Hitler quand il en était temps; et voilà qu'il commet la folie de lui déclarer la guerre au moment le plus mal choisi, à lui qui, depuis des années, a transformé l'Allemagne en forges de Vulcain, alors que la France, à l'inverse, n'est, évidemment, pas prête.

    Le régime renouvelle ainsi la folie de Napoléon III, qui, lui aussi, avait déclaré une guerre pour laquelle nous n'étions pas prêts : au moins, en 1914, si nous

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITÉS DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS RÉEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Mais elle est aussi ouverte à d'autres groupes, pas forcément royalistes, ou exclusivement royalistes, qui mènent des actions allant dans le sens de la défense du Bien commun : le Collectif Nemesis / Jeunesse, si tu savais-Poussières d'étoiles / Baguette Musette / le Cercle d'Artagnan / Les Chemises blanches...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

     

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    • 30 et 31 janvier : Manifestations « Marchons Enfants » partout en France contre la PMA sans père, la GPA et le projet de loi bioéthique

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    https://www.lamanifpourtous.fr/actualites/communiques-de-presse/30-et-31-janvier-manifestations-marchons-enfants-partout-en-france-contre-la-pma-sans-pere-la-gpa-et-le-projet-de-loi-bioethique?utm_source=newsletter&utm_medium=bouton-cp-30-31-janvier&utm_campaign=nl29122020&fbclid=IwAR1yi2CEnh14L8SAGKPGV6USjrsMJWzbYO9bTDj8zQ9Q3-mIshQI9wD6-qA

     

     

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    • Hommage au "Colonel Armand" Armand Tuffin de la Rouërie Commune de Saint-Denoual, Samedi 30 Janvier, 11h

     

    C'est avec un très grand plaisir que nous avons reçu hier le message suivant de notre ami Thierry BECTARTE, que nous vous communiquons sans délai. Bien entendu, lafautearousseau appelle tous ses lecteurs et amis qui le pourront à se rendre à cette journée d'hommage à laquelle nous souhaitons le plus grand succès possible; et dont nous ne manquerons pas de rendre compte.

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    Vendredi 29 Janvier à 18h, l'Action française-Restauration Nationale vous convie pour une audio-conférence dont le thème sera l'économie organique : alternative au socialisme et au libéralisme animée par Antoine Berth, sur Discord.

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

     

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    • URBVM

     

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    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

     

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    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

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    • Le Café Histoire de Toulon

     

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    Pages FB : https://www.facebook.com/publegraal/

     

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    https://www.facebook.com/profile.php?id=100014739032951

     

    Chers Amis du Graal, du Café Histoire de Toulon et de la paroisse de Saint-François de Paule.


    Après la longue interruption consécutive au Coronavirus, l'équipe du Café Histoire de Toulon a décidé de reprendre ses causeries à partir du mois d'octobre 2020, toujours dans le bar associatif des Missionnaires de la Miséricorde Divine, Le Graal  au 377 avenue de la République , 83000 Toulon. Toujours le dernier merci du mois. Le moment de convivialité "Pizza et bières" sera étendue à minuit.

    Pour mieux répondre à vos nombreuses demandes à " re-vivre ", l'équipe d'origine - constituée à l'initiative de l'abbé Fabrice Loiseau - s'étoffe, se professionnalise, se renouvelle et se... rajeunie. Elle vous propose un programme de causeries basé sur la publication d'ouvrages, présentés par leurs auteurs. Ces ouvrages pourront être achetés sur place et dédicacés grâce au soutien de La librairie de l'Enfant Jésus ( 81 rue d'Orvès - Toulon, @Enfantjesus.fr )
     

    Novembre 2020 : Jacques Trémollet de Villers sur Jeanne d'Arc aujourd'hui ( chez Perrin )
    Janvier 2021 : Philippe Conte et son ouvrage sur la vraie révolution spirituelle ( à l'Harmattan).
    Février 2021 : Julien Langella avec son livre sur le populisme : refaire le peuple ( à la Nouvelle Librairie).
    Mars 2021 : Alain Vignal sur son ouvrage en préparation de l'histoire d
  • Vive le Roi ! La longévité d’Elisabeth II donne des idées

     

    Un billet de Jérôme Leroy, écrivain et rédacteur en chef culture de Causeur

    Ce n'est pas nous qui avons choisi ce titre, ni cette illustration Ce n'est pas Lafautearousseau qui a rédigé cet intéressant billet. Billet intéressant et intelligent, paru dans Causeur. Nous n'en reprendrions pas exactement toutes les idées, tous les termes. Il n'empêche. Voilà qui est pensé, qui est dit. Qui plus est, hors des cercles royalistes traditionnels. A la manière d'Emmanuel Macron, de Maxime Tandonnet, de Christian Millau, de beaucoup d'autres, ces temps derniers. Il arrive quelques fois, disait parfois Pierre Boutang, ne s'amusant qu'à demi, qu'on trouve encore des gens qui ne sont pas royalistes. De moins en moins, mais il y en a. En tous cas, livrons ce billet, à la sagacité de nos lecteurs. Qui parfois se lamentent que le royalisme n'avance pas. Nous le leur dédions.  LFAR  

     

    Jerome_Leroy0.jpgMercredi 9 septembre 2015, à 16h30 GMT, à quelques encablures du tea time, Elisabeth II a battu un record. Pas celui du chapeau le plus étrange mais celui de la longévité sur le trône, record détenu jusque-là par sa trisaïeule Victoria. 63 ans, trois mois et sept jours. On dirait l’âge auquel prennent leur retraite, en France, les tout derniers surgeons de la génération lyrique des baby boomers. Elisabeth II est sur le trône depuis le 6 février 1952. Chez nous le 6 février, on se souvient plutôt de celui de 1934, quand des ligues nationalistes et fascistes pour une fois unies ont voulu en finir avec la République. Voilà des choses qui n’arrivent pas en monarchie, de vouloir en finir avec la République. C’est pour ça que les monarchies sont moins convulsives, plus calmes.

    On a assez vite l’impression qu’on peut se débarrasser par la force d’un président de la République. Après tout, c’est un homme comme un autre, chez nous, surtout les deux derniers, Sarkozy et Hollande. L’un a couru en sueur avec un tee-shirt du NYPD, l’autre s’est carrément déclaré « normal ». Alors qu’il n’y a absolument rien de normal dans l’exercice du pouvoir pour une grande nation.

    Il faut incarner, avoir deux corps distincts dans l’exercice du pouvoir, on le sait depuis Kantorowicz: l’un qu’on occulte, son corps réel, celui qui prend des scooters nocturnes pour aller voir une maîtresse ou celui qui dit « Casse-toi pauvre con » à un passant. Et l’autre que l’on montre, un corps donné au peuple, à la nation, à l’histoire.

    On n’imagine pas De Gaulle roulant sur un Solex ou changeant d’Yvonne en cours de septennat. C’est qu’il se faisait une certaine idée de la France et justement qu’il voyait la France comme une monarchie, républicaine certes, mais une monarchie. Finalement, on peut se demander s’il n’avait pas raison. On dit même qu’il poussa son envie de restauration rapide assez loin puisqu’il existe entre lui et Henri, le Comte de Paris, prétendant au trône, une correspondance et des rencontres régulières à partir des années cinquante. De Gaulle l’aurait bien vu lui succéder. La constitution de la Vème était taillée pour un roi. Il aurait suffi de changer deux ou trois détails. On voit bien d’ailleurs que le costume a été un peu trop grand pour ceux qui ont suivi ou alors, au contraire, les a contaminés de telle manière qu’ils ont fini par se prendre pour des monarques comme Giscard ou Mitterrand mais sans la légitimité.

    Mais l’immense avantage d’un roi est qu’il n’est pas élu par un camp contre l’autre. Il ne gouverne pas, il règne. Il règne pour tous. Il ne sert pas une faction ou des intérêts catégoriaux, il incarne. Il incarne un pays, une histoire, une tradition. Il a le temps de son côté, comme dans la chanson des Rolling Stones.

    C’est bien d’avoir le temps de son côté à l’époque des infos continues, du « small talk », des réseaux sociaux et du touillage spasmodique. Un roi ou une reine ne tweete pas. Eventuellement on tweetera pour eux. Eventuellement. C’est bien aussi de ne pas à avoir besoin de communicants à l’époque où la communication a remplacé la politique. Imaginer un Séguéla près de De Gaulle. Ou d’Elisabeth II. De Gaulle en jean, Elisabeth II en maillot de bain. Les communicants, dans une monarchie, ils retrouveraient leur vrai boulot, vendre des yaourts et pas s’occuper de la France. Ne serait-ce que pour ça, la longévité et le style d’Elisabeth II nous donne des envies de monarchie, vraiment. Choisir un capétien pour un millénat, renouvelable ou pas on verra. Quand on demandait son régime idéal à Stendhal, il répondait « la monarchie absolue tempérée par l’assassinat ». Ce n’est pas plus mal qu’une démocratie confisquée par des élections bidon qui ne changent rien puisque le Politique a abandonné devant l’Economique, on l’a bien vu en Grèce où un gouvernement de vraie gauche a été victime d’un coup d’Etat financier.

    Puisqu’on parle d’élection, un roi nous éviterait en plus la honte ou la catastrophe d’élire au pouvoir suprême des gens qu’on regretterait pas la suite. Dans une monarchie, ils seraient au maximum Premier ministre. C’est bien suffisant et ça limite les dégâts quand les Français ont un coup de chaud populiste, ce qui leur arrive régulièrement. Vous imaginez Bernard Tapie hier, Marine Le Pen aujourd’hui à l’Elysée? On peut ; mais tout de même.

    Il est fort probable, en plus, que la monarchie permettrait un passage plus aisé au communisme réel, libertaire, c’est-à-dire à la disparition de l’Etat, du capitalisme pour un peuple qui vivrait , comme le disait Marx, dans un monde où le libre développement de chacun serait la condition du libre développement de tous. C’est qu’une monarchie bien comprise, comme la définissait Maurras, « c’est l’anarchie plus un ». Le roi serait ainsi le garant et le principe d’unité entre toutes les communautés affinitaires, genre  Tarnac ou Notre-Dame-des-Landes qui couvriraient le territoire harmonieusement. 

    Jérôme Leroy

     

  • Des mousquetaires du Roi aux barbouzes de la République

     

    Par Jean-Philippe Chauvin

     

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    C'est parfois à ce qui peut sembler dérisoire de prime abord que l'on reconnaît un homme ou un régime politique, et qu'on le juge : ce n'est pas forcément juste mais c'est ainsi, et la politique, tout comme l'exercice de l’État, n'est pas un chemin de roses, même si les épines sont souvent bien là...

    L'affaire Benalla nous rappelle ces quelques vérités simples, et fournit l'occasion d'en tirer quelques leçons que la République se chargera sans doute d'oublier au prochain locataire de l'Elysée, avant l'affaire suivante : l'histoire sert-elle vraiment à quelque chose dans ce régime d'amnistie (celle qui accompagne l'amnésie) quinquennale, qui, d'une élection à l'autre, croit repartir à zéro, dans une sorte de « tabula rasa » permanente ? 

    M. Benalla révèle, à son corps défendant (sans jeu de mots au regard de sa fonction près du président Emmanuel Macron), les vices d'une République qui croit, sous la cinquième du nom, imiter la Monarchie quand elle n'en est que la caricature, parfois réussie, souvent affligeante, voire odieuse en certaines occasions. Ainsi, si l'on s'intéresse au cas des gardes du corps (ce qu'est M. Benalla, malgré la titulature de « conseiller » ou de « collaborateur du président » que la presse lui attribue) ou des serviteurs de l’État incarné, il y a une grande distance entre les mousquetaires du Roi (ou les Gardes suisses) et les barbouzes de la République qui, depuis le SAC gaulliste aux officines privées dites de sécurité, arpentent les allées du Pouvoir, voire du Parlement : le « pays légal » (qui semble avoir mieux résisté au passage du temps que le « pays réel », souvent difficile à définir ou à délimiter, et source de tous les phantasmes, élitaires ou populistes) évoque souvent de grands principes mais pratique « la petite vertu »... 

    Les oppositions à M. Macron, qui se gardent bien d'évoquer la nature même d'un État ou celle de l'esprit du temps qui autorisent un M. Bellana, oublient de préciser que ce n'est pas (ou pas seulement) l'actuel locataire de l'Elysée qui peut être considéré comme responsable d'une situation qu'il a mal gérée devant l'Opinion, prise à témoin par tous les Tartuffes d'un système dont ils ont, pour la plupart, largement profité lorsque leurs partis respectifs tenaient le Pouvoir : les précédents quinquennats ou septennats ont tous été émaillés de scandales qui, parfois, ont atteint jusqu'au sommet de l’État, et les histoires d'écoutes, de crocs-en-jambes et de règlements de comptes, de fausses factures et d'emplois fictifs, de passe-droits et de pots-de-vin, etc. emplissent les colonnes des collections du Canard enchaîné et les archives nationales. A croire que la République, née avec le très corrompu Danton, ne peut se défaire de cet héritage maudit et renouer avec l'honneur, apanage d'une Monarchie, ce que Montesquieu avait souligné en son temps... 

    Alexandre Dumas comme Paul Féval ont, en littérature, rappelé cette vérité simple d'une fidélité au Roi qui n'est pas une idolâtrie mais service d'un homme-institution, du Roi-État, qui, lui-même, se doit de respecter les règles d'un honneur qui peut l'amener jusqu'au sacrifice suprême : l'honneur de la Monarchie est aussi à ce prix, et le roi Louis XVI en a assumé toutes les conséquences, d'ailleurs. Les provinces de France elles-mêmes participaient à cette conception ancienne de l'honneur, comme la Bretagne nous le rappelle à travers sa devise latine « Potius Mori quam Foedari », c'est-à-dire « Plutôt la mort que la souillure ». 

    Quand M. d'Artagnan sortait l'épée du fourreau ou arrêtait l'homme le plus riche du royaume, Nicolas Fouquet ; quand il se lançait à la conquête des remparts de Maëstricht sous lesquels il laissera sa vie, il servait son roi et la France, et n'en profitait pas pour « se servir », ou n'agissait pas par orgueil ou individualisme : sa cause était celle de l’État et son service gratuit, non pas privé mais public au sens premier du terme. « Tant vaut l’État, tant vaut sa raison », écrivait Maurras. Mais c'est aussi valable pour les raisons d'être et d'agir des personnels de celui-ci, et la République, qui repose sur le « mérite », confond trop souvent ce dernier avec une « méritocratie » qui en oublie ses propres devoirs politiques et sociaux parce que ne voulant voir que les qualités individuelles sans les conjuguer au nécessaire service de tous. 

    M. Macron qui, depuis son élection et dans un réflexe monarchique qu'on peut lui reconnaître sans déchoir, a voulu restaurer de la verticalité dans l'exercice de la magistrature suprême de l’État, se retrouve piégé par une République qui, fondamentalement, ne sait plus où se trouvent les règles élémentaires de l'honneur parce qu'elle n'en a jamais vu autre chose, dès ses premiers pas des années 1790, qu'une valeur « d'Ancien régime » sans intérêt et que l'on devait même dénoncer comme vestige du monde d'avant-République... C'était la vertu (républicaine) contre l'honneur (monarchique). Dans l'affaire qui porte son nom, M. Benalla, faute de voir le Pouvoir autrement que comme une chasse gardée dont il tenait quelques clés (y compris celles de l'Assemblée nationale...), a nui aux deux principes, et la République se retrouve à découvert... 

    Il y a eu (et il y en a sans doute encore), en République, quelques politiques et hommes d’État persuadés que les valeurs anciennes de l'honneur et du service devaient retrouver leur place dans l'exercice de l’État, au bénéfice de la France et des Français, parfois « malgré eux ». Mais ils furent plus des exceptions que la règle, et la République, par essence, penche toujours du côté de la facilité quand la Monarchie, elle, se voulait plus exigeante et pouvait l'être, n'étant pas la proie des féodalités qui, trop souvent aujourd'hui, imposent leurs mauvaises habitudes et leur idéologie indexée sur le rapport à l'argent et à son pouvoir discrétionnaire. Quand la République, du coup, en devient arbitraire, la Monarchie, les mains déliées mais « captive » de son honneur qui est aussi l'un de ses éléments de légitimité, peut rester ce que l'autorité suprême doit être, c'est-à-dire arbitrale !       

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Patrick Buisson: «Les historiens seront frappés par le sentiment de panique qui s’est emparé de la population», par Vict

    © AFP 2021 LOIC VENANCE

    Un «changement de civilisation». C’est par ces mots que Patrick Buisson qualifie le basculement moral, politique et anthropologique que la France vit selon lui depuis les années 60. Relativisme moral et culturel, perte du sacré, avènement d’une société consumériste obsédée par le plaisir: l’historien n’élude aucun sujet au micro de Sputnik.

    Personne ne va mourir pour le plaisir d’aller boire une petite mousse en terrasse», ironise Patrick Buisson devant les caméras de Sputnik.

     

    Très critique envers une civilisation occidentale qu’il juge «décadente», l’écrivain souligne «l’impasse» dans laquelle se trouve la France, un pays selon lui «privé de sacré à partager».

    «Nous courons après un “pays réel” qui est réduit à sa portion congrue. L’histoire commune dont parlait Ernest Renan n’est partagée que par quelques millions de Français, au mieux. Pour le reste, il n’y a rien qui fasse société, et encore moins communauté», fustige l’historien.

     

    Pas de doute pour l’essayiste, la France était déjà bien mal en point avant l’arrivée du virus en provenance de Wuhan. Dans son livre La Fin d’un monde (Éd. Albin Michel), Patrick Buisson relate avec minutie ce «point de bascule» historique que constitue selon lui la période 1960-1975, les «Quinze piteuses» dont la France ne se remettra jamais véritablement. Alors que Mai 68 marque la mort symbolique du patriarcat, le concile Vatican II qui se clôt en 1965 est pour lui le coup de grâce d’un «sacré massacré»: l’Église catholique cesse d’incarner cette autorité verticale tournée vers Dieu pour «se rendre au monde» et tenter d’attraper en marche un humanisme édulcoré. Dans les campagnes, la technicisation progressive de l’agriculture et les grandes manœuvres de remembrement ne constituent selon lui rien de moins qu’un «ethnocide» sans précédent.

    «Tout le discours sur le progrès émancipateur a été pris de revers»

    Patrick Buisson en est ainsi persuadé: la pandémie a surtout montré le vide existentiel abyssal de la civilisation occidentale. La raison? La fin des trois «grands messianismes» qui structuraient encore au siècle passé l’existence humaine: la religion catholique, l’idéal communiste du Grand soir prolétarien et le patriotisme. Avec le recul, Patrick Buisson estime ainsi que «les historiens seront frappés par le sentiment de panique qui s’est emparé de la population» avec l’arrivée du Covid.

     

    «La modernité s’est retrouvée confrontée à un événement régressif, à un épisode quasi moyenâgeux auquel elle ne s’attendait pas. Tout le discours technoscientifique sur le progrès émancipateur a été pris de revers! On s’est retrouvés confrontés à un événement face auquel il n’y avait plus de grand pourvoyeur de sens. Nous sommes désormais dans l’empire du vide», assène l’écrivain.

     

    La perte de la notion de sacré dans ses différentes acceptions serait ainsi à l’origine de tous nos maux, si l’on en croit notre interlocuteur. Et avec elle, la disparition du sens du sacrifice. «La société consumériste n’a jamais eu de martyr et elle n’en aura jamais», prophétise-t-il.

    «La mort est le grand tabou du XXe siècle»

    C’est justement notre rapport collectif à la mort qui a le plus évolué au cours des dernières décennies, veut croire Buisson. Alors que le sexe était «le grand tabou du XIXe siècle», il a été remplacé au XXe par celui de la mort, avance-t-il.

     

    «Il n’y a plus d’eschatologie qui donne une signification à la mort: le mort n’a plus de sens si l’on ne croit plus dans l’au-delà chrétien. Étant privée de sens, on l’escamote; ce que le sociologue américain Gorer appelle la “pornographie de la mort”: c’est devenu obscène de mourir. Ce spectacle doit donc être dissimulé», argumente l’historien.

     

    À ce titre, les mesures sanitaires liées au Covid-19 et l’impossibilité d’accompagner les mourants jusqu’à leur dernier souffle ont illustré avec une forte acuité ce que Patrick Buisson appelle rien de moins qu’une «rupture anthropologique majeure» dans l’histoire de l’humanité, dont la naissance coïncide selon lui avec la pratique de la sépulture. Autrement dit, au moment où l’homme «cesse d’être un animal et transforme un événement biologique en un événement spirituel.»

     

    Or, «avec la pandémie, nous avons accompli la totalité du chemin inverse de la civilisation: l’accompagnement des morts, pour cause de mesure sanitaire, est réduit à sa plus simple expression. Ça les arrange bien, c’est leur programme final: faire disparaître ce qu’on n’explique pas», accuse Patrick Buisson.

     

    Ironiquement, fait-il encore observer dans un sourire, c’est au moment où «l’homme voyait disparaître son grand projet prométhéen de contrôle sur le corps et sur la mort» que «les socialistes ont voulu porter une proposition de loi sur l’euthanasie». «Comme pour essayer de récupérer la maîtrise de la vie et de la mort au moment où elle leur échappait totalement», glisse malicieusement notre interlocuteur.

    «Ce que l’on a perdu en humanité est supérieur à ce que nous avons gagné, qui n’est que de la technique.»

    Bien sûr, tout le monde n’est pas obligé de partager les conclusions –les obsessions, diront les mauvaises langues– de Patrick Buisson. L’homme, trop aisément présenté comme un «réactionnaire ultra-droitier» proche des thèses de Charles Maurras, voire comme le «mauvais génie» de Nicolas Sarkozy, dont il était le proche conseiller au moment de sa présidence, se définit de son côté comme un «objecteur de modernité». «Je pense que ce que l’on a perdu en humanité est supérieur à ce que nous avons gagné, qui n’est que de l’ordre de la technique», argue-t-il.

     

    Toutefois, dans le tableau très sombre que nous peint Patrick Buisson, une petite éclaircie pointe à l’horizon. Un motif d’espoir, voire d’espérance? Contre toute attente, la pandémie de Covid n’y est pas étrangère:

     

    «À 20h chaque soir pendant le premier confinement, les Français ont salué les “premiers de corvée” qui tenaient le pays à bout de bras. Ce sont les valeurs du monde ancien: l’entraide, la gratuité, la solidarité, le don, bref, tout ce qui ne se marchandise pas. Autrement dit, l’antithèse absolue des valeurs des “winners” et des “gagneurs” chers à Emmanuel Macron. De ce point de vue là, la crise porte cette grande espérance d’un retour aux valeurs de la gratuité, à ce qui ne peut pas être commercialisé et qui est au fondement de ce “monde ancien”.»

     

    «Cours, camarade, le vieux monde est devant toi!», serait-on tentés de parodier.

    Source : https://fr.sputniknews.com/

  • Anti système ? D’accord ! Mais qui est, vraiment, anti Système ?…..

            Lundi 14 février : la présidente du Front national affronte  le leader du Front de gauche, à 8h30, sur RMC et BFM TV. L'enjeu: montrer qui est le plus « antisystème », dit un « proche » de Marine Le Pen...

            Et c’est sur ce point que nous voudrions réagir, ici; sur ce propos du proche de Marine Le Pen, pas sur le débat lui-même, qui fut, d'ailleurs, plutôt intéressant…

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    On n'est pas "anti Système" simplement parce qu'on a dit qu'on l'était....

            Qui est « Anti Système » ? Mais, aucun des deux, car le « proche » en question confond les mots ; il doit vouloir dire, par « système », les gens en place, comme s’il suffisait de les changer, en les remplaçant par des « bons », les « bons » étant évidemment, ceux du bord de la personne qui prononce ces mots définitifs. Depuis Boulanger, les Ligues et on en passe, c’est bien toujours la même sempiternelle erreur, la même sempiternelle et naïve croyance « qu’il n’y a qu’à » changer les hommes et « nous » mettre à la place, et tout ira bien. Alors que, non, pas du tout, et c’est l’Histoire qui le montre : ce n’est pas un problème de personnes, mais un problème d’Institutions, de régime, de Système, précisément (1). Et c’est en ce sens qu’il faut prendre le terme - en son sens premier, son sens fort… - ce que ne fait pas le « proche » de Marine Le Pen en question, qui se trompe sur le sens des mots…..

            Autre chose : on n’a peut-être pas assez écouté - ni retenu, donc, par voie de conséquence… - la petite phrase de Jean-Marie Le Pen sur Europe 1, le samedi 22 janvier (au cours de l’émission Noir sur Blanc, où il réagissait au premier discours de sa fille comme nouvelle Présidente du Front National)) :

             « Marine, il est évident, a fait porter son effort dialectique sur la laïcité et sur la République .... Elle veut que le pays sache que le Front national est un mouvement républicain, ce qui lui est quelquefois à tort contesté par ses adversaires…. »

            « A tort », dit-il. A raison…

    (1) : Notre Ephéméride du 21 mars rappellera que c'est le 21 mars 1908 que paraissait le premier numéro de L'Action française quotidienne (ce sera, d'ailleurs, le sujet de notre prochain Café actualité du 12 mars...) : elle est là, la véritable action anti-Système, dans la remise en cause, pour la remise en ordre. Et pas dans un simple ravalement de façade, par un changement de personnes....

  • Bien commun : les sept piliers capétiens

     

    Le bien commun est le bien du tout qui permet la réalisation du bien des parties, parce que le bien est ce que toute chose désire et qui permet sa perfection et son perfectionnement.

    Les Capétiens l’avaient compris et ont d’ailleurs été les premiers à mettre en pratique un « développement durable politique » : de leur vivant, ils ont sacré leurs fils pour que l’œuvre puisse être continuée. C’est le pilier de la continuité, le premier des sept piliers capétiens. Des Capétiens qui avaient pour règle de servir, et non de se servir ; qui se sont aussi appuyés sur un système d’hommes dans lesquels ils avaient confiance (ce qu’ils appelaient loyauté). Ils se sont appuyés sur la liberté : ils ont gardé une autonomie et ont autorisé cette autonomie pour des personnes, des communautés, comme les villes franches. Ils ont adopté un système de règles simples et compréhensibles par tous, les règles fondamentales du royaume. Ils avaient le sens de la mesure, qui évite les aventures abracadabrantes. Et enfin, ils voulaient la justice (qui n’est pas l’égalité), c’est-à-dire rendre à chacun ce qui lui était dû. Service, continuité, confiance, liberté, simplicité, mesure, justice : voilà les conditions du bien commun mises en place par les Capétiens, qui leur ont permis de rester huit cents ans au pouvoir. 

    Quelques extraits de l’intervention du prince Jean lors du colloque organisé le 13 mai 2017 par le Cercle de Flore :
     
    La notion centrale est le temps long. Le temps long est une condition nécessaire pour servir le bien commun, surtout dans l’état actuel de notre pays. Et donc la nécessité de mettre en place un système qui permet le temps long.L’État est la cause qui met en place les conditions de réalisation : en premier, des lois simples, connues de tous et compréhensibles par tous, dans le cadre du bien commun. 
     
    Nous avons autour de nous une nature et des personnes qui ne sont pas de notre fait : c’est un patrimoine dont nous sommes dépositaires, que nous devons développer et transmettre. 
     
    Le développement durable est une condition structurelle du bien commun car il entraîne la responsabilité, celle de chacun à son niveau. 
     
    Il n’y a pas de France d’en haut et de France d’en bas, il y a un France, verticale, qui se projette sur un axe horizontal.
     
    « La légitimité, c’est l’histoire et l’implication dans la réalité d’aujourd’hui, à travers les actions qui sont menées, qui participent à la compréhension de ce qu’est la France. »
     
    Je ne sais pas si nous allons instaurer ou restaurer la monarchie. Je serais favorable à une instauration. Nous sommes encore loin de ça. Une restauration ne fait pas très neuf… mais parfois, pour être moderne, il faut être archaïque, au vrai sens du terme : avoir connaissance de ce qui s’est passé.
     
  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

     

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    A LA ROCHELLE :

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    • TOULON, Samedi 28 septembre : réunion de rentrée de la Section...

    • BRDEAUX, Samedi 5 octobre : réunion de rentrée de la Section...

    • PARIS, Dimanche 6 Octobre : Marche contre la PMA :

    https://www.nouvelobs.com/societe/20190724.OBS16351/des-associations-anti-pma-annoncent-une-manifestation-en-octobre-a-paris.html

    https://www.francetvinfo.fr/societe/mariage/mariage-et-homoparentalite/video-pma-on-va-demultiplier-les-besoins-en-gametes-masculins-alors-que-nous-n-en-avons-pas-suffisamment-selon-la-manif-pour-tous_3592389.html

    • PARIS CERCLE DE FLORE (10, rue Croix-de-Petits-Champs, 75001) :

    -  Michel Grunewald sera l'invité du Cercle le 11 octobre à 20 h :

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    - Jean-Pierre Deschodt sera l'invité du 25 octobre pour son livre sur le socialisme :

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    Sur Radio Courtoisie : https://www.radiocourtoisie.fr/

    1. Retrouvez Hilaire de Crémiers dans le  libre journal de Jacques Trémolet de Villers, toutes les quatre semaines, à 18 heures...

    Prochaines émissions : Jeudi 19 septembre / Jeudi 17 octobre

    2. Retrouvez Philippe Mesnard dans le libre journal de la réaction, toutes les deux semaines, à 21H30...

    Prochaines émissions : Mardi 17 septembre / Mardi 1er octobre

     

     

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    Reprise en octobre...

     

    nar.jpgLES MERCREDIS DE LA NAR :

    A Paris, chaque mercredi, débat avec un conférencier, personnalité politique ou écrivain.

    La conférence commence à 20 heures très précises (accueil à partir de 19 h 45 - Entrée libre, une participation aux frais de 2 € est demandée), elle s'achève vers 22 h. 
    Un dîner amical est alors servi pour ceux qui désirent poursuivre les discussions (participation aux frais du dîner : 7 €).

    Au siège, 38, rue Sibuet 75012 Paris, Métro: Picpus, Bel-Air (ligne 6). Tél : 01 42 97 42 57 - Courriel : info@nouvelle-action-royaliste.fr