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= On aura aussi, comme d'habitude le samedi, notre note en deux parties :
1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines et d'ailleurs;
2. Et, ensuite, on donnera les liens que des lecteurs ont envoyés :
N'hésitez pas à nous faire parvenir des liens sur des sujets qui vous ont paru importants...
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=On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, "la France" : de la naissance du futur Saint Louis à la naissance de Charles Maurras... en passant par : les dédicaces de la cathédrale Saint Maurice de Vienne, de la cathédrale Sainte Cécile d'Albi et de la Sainte Chapelle; la pose de la première pierre de la Bastille; le mot "Amérique" employé pour la première fois, à Saint Dié; Marie Stuart, qui épouse François II; la création de la Commune de Martigues; l'assassinat de Concino Concini; le suicide de Vatel; la première opération au monde de la cataracte, à Marseille; la première exécution au moyen d ela guillotine, en 1792; Malesherbes guillotiné; Dumont d'Urville, qui entame son second Tour du monde; le contre-amiral Du Petit Thouars qui prend possession des Îles Marquises; Frédéric Ozanam, qui fonde les Conférences de Saint Vincent de Paul; le premier emploi des gaz asphyxiants par les Allemands pendant la Grande Guerre; l'inauguration du Parc des Princes......
Sans oublier les naissances de John Law de Lauriston, du futur Saint Vincent de Paul, de Bertillon, Eugène Belgrand et Maurice Druon; et les décès de Louis Labé, Racine et Barbey d'Aurevilly ...
En plus de la Table des Matières (pour les 366 jours de l'année, 1er, 2ème, 3ème et 4ème trimestre), les Ephémérides proposent, en permanence L'Album des Ephémérides : L'aventure France racontée par les Cartes (200 photos)... 
Jean Sévillia a publié, dans Boulevard Voltaire, le 27 août, un très bel hommage à Hélie de Saint Marc, hommage auquel nous n'avons pas grand chose à ajouter. Nous le reproduisons intégralement.
Nous dirons simplement qu'Hélie de Saint Marc, par tradition familiale et sympathie personnelle, était très proche de l'Action française et des royalistes. Les Provençaux se souviendront qu'il était venu, une année, au rassemblement royaliste des Baux de Provence et qu'il y avait signé un de ses livres qui venait de paraître. Il n'avait pas souhaité y intervenir, y faire "un discours". Mais il avait saisi le micro qu'on lui tendait pour dire, très simplement, son amitié aux nombreux présents. Il nous semble bien que ses paroles, plusieurs fois répétées, avaient été : " Je vous aime". C'était, cela aussi, tout Hélie de Saint Marc. Et cette amitié, nous ne l'oublierons pas.
Lafautearousseau s'associe à ce deuil et à l'hommage de Jean Sévillia que l'on pourra découvrir en lisant la suite.
L’honneur d’Hélie de Saint Marc
par Jean Sévillia *
Nous le savions lentement aspiré par l’âge et la maladie, mais comme les vieux chênes, tant qu’il vivait et durait, il était là. Et puis est venu ce matin d’été où Hélie de Saint Marc est parti, et nous sommes nombreux, si nombreux, à être tristes. Et pourtant il n’aurait pas aimé notre tristesse, lui qui avait appris à surmonter les épreuves, toutes les épreuves que la vie lui avait infligées.
Quelle image retenir de lui, tant elles se bousculent dans la mémoire ? Enfance bordelaise et périgourdine, milieu de hobereaux désargentés. Sur une cheminée de la demeure familiale trône un buste de Marie-Antoinette. Le père, avocat, lit Charles Maurras mais veille, en 1942, à saluer dans les rues de Bordeaux les passants qui portent l’étoile jaune. Déjà un héritage de fidélité et d’esprit rebelle. Le jeune Hélie est membre d’un réseau de Résistance. En 1943, cherchant à rejoindre les forces combattantes d’Afrique du Nord, il est dénoncé, arrêté. Prison, Compiègne, Buchenwald, puis le camp satellite de Langenstein… Saint Marc en réchappe grâce à un communiste letton qui l’a pris sous sa protection. Quand il est libéré par les Américains, il pèse 42 kilos et ne se rappelle plus son nom.
Ayant frôlé la mort, il n’a plus peur. À 23 ans, il est élève à Saint-Cyr. Avec la Légion, ce sont ensuite deux séjours en Indochine, et cette scène qui le hantera jusqu’à la fin de ses jours : sur ordre du commandement, au cours d’une opération de repli à la frontière de Chine, il devra abandonner des villageois qui avaient fait confiance à l’armée française.
Ce sera ensuite la guerre en Algérie, sous la direction du général Massu, puis le putsch de 1961 dans lequel, commandant par intérim du 1er REP, il entraîne son régiment. Lors de son procès, le soldat perdu expliquera n’avoir pas voulu revivre ce qu’il avait subi en Indochine : trahir la parole donnée.
Condamné à dix ans de réclusion criminelle, gracié en 1966, il entame une carrière civile et mène enfin une vie de famille. Deux décennies d’activité professionnelle où il ressemble – en apparence – à un cadre tel que l’industrie française en emploie des milliers, mais où il mûrit en réalité une réflexion qui s’exprimera, à partir des années 1990, dans ses livres et ses conférences. Témoin et acteur d’événements tragiques, Hélie de Saint Marc devient alors un personnage public, qui raconte et commente ce qu’il a vu. Mais il ne le fait pas comme un ancien combattant ; soit dit avec le respect qu’on doit aux anciens combattants…
Ancien déporté, ancien officier ayant servi dans des guerres perdues, ancien prisonnier, ancien proscrit, Hélie de Saint Marc, quand il se racontait, ne ressassait pas ses malheurs. Au contraire, sans renier ses engagements, il sublimait sa propre histoire, parvenant à une sagesse lucide sur la destinée humaine. Ceux qui avaient l’honneur d’être reçus par lui, à Lyon ou à l’ombre de ses oliviers, dans la Drôme, le constataient : le présent et l’avenir le passionnaient plus encore que le passé.
La foi, la fidélité, l’honneur, le patriotisme, le courage, le don de soi, le service, telles étaient les valeurs qu’il prêchait, avec son profond regard et sa voix sûre, mais calme. « Il faut croire à la grandeur de l’aventure humaine », écrivait-il dans sa Lettre à un jeune de vingt ans. Adieu donc, cher Hélie de Saint Marc, à la douce pitié de Dieu. Vous aussi, à votre manière, vous étiez un Veilleur.
Journaliste et essayiste.
Rédacteur en chef adjoint au Figaro Magazine, membre du comité scientifique du Figaro Histoire, et auteur de biographies et d’essais historiques.
Nous ne sommes pas racistes, et nous ne le serons jamais, tout simplement parce-que nous ne pouvons pas l'être: cela nous est strictement impossible, car les fondements même de notre Culture et de notre Héritage sont aux antipodes de ce fléau. Un fléau dont il est du reste piquant de constater que l'implantation en France a été, au contraire, largement facilité et favorisé par.... les torrents de haine, de xénophobie et de fureur hystérique libérés et exploités par la Révolution et la République ( l' "autrichienne..", "qu'un sang impur abreuve nos sillons !..." ).
Ce sont en fait quatre Traditions majeures qui structurent à tout jamais notre pensée sur ce sujet: la première étant notre Christianisme, consubstantiel à la Royauté depuis le sacre de Clovis à Reims: depuis cet évènement fondateur, Catholicisme et Royauté ont toujours cheminé ensemble, s'appuyant l'un l'autre et guidant de conserve le Peuple Français, chacun dans son ordre, distingués mais non séparés; est-il besoin de redire en quoi - et pourquoi - le message libérateur universel de Jésus Christ contredit et exclut radicalement le racisme, et le mot et la chose ?
Notre deuxième tradition majeure est notre Romanité: pour notre plus grand bien, et notre plus grand bonheur, nous avons fait partie pendant 500 ans de cette merveille que fut -malgré ses parts d'ombre...- l'Empire Romain (Jacques Bainville aimait à rappeler qu'un quart de notre Histoire est romaine); or l'Empire Romain c'est la Patrie Humaine, le rêve utopique devenu réalité, réunissant sous les mêmes lois bénéfiques et la même bienheureuse Pax Romana le Gaulois et l'Egyptien, le Maure et le Grec, l'Hispanique et le Roumain; nous regrettons toujours cette "plage brillante", selon Pierre Grimal, que fut notre grand Empire Romain, et ce n'est pas à nous qu'il faut venir expliquer l'interêt de la diversité dans l'Unité...
Notre troisième tradition majeure nous vient de notre Famille de France elle même, de la façon dont les Rois ont vécu et gouverné: la famille royale a toujours été très internationale, par les mariages qui ont été conclus avec des princesses de presque toutes les régions d'Europe, et la politiques des Rois a toujours été une politique d'accueil envers tous ceux qui souhaitaient servir la France (ministres, chefs de guerre, artistes: Lulli et Léonard de Vinci, le maréchal de Saxe, Anne d'Autriche et Blanche de Castille, Mazarin...qui oserait accuser la Royauté de frilosité ou de fermeture envers "l'autre" ?)...
Enfin, une dernière tradition majeure, mais non la moindre, nous vient de notre passé militaire: grâce à Louis Philippe, et à sa géniale intuition qui lui a fait creer la "Légion Étrangère", la France est le seul pays au monde a accueillir une si grande quantité d'étrangers qui viennent, avec une constance qui ne se dément pas, la servir et l'aimer, au point de répandre leur sang pour elle: Louis Philippe, avec cette Légion unique au monde, récapitulait magnifiquement la grande tradition de la Royauté qui a toujours accueilli des étrangers au service de la France ("Royal Allemand", "Royal Irlandais"...); l'Armée Française ne dit-elle pas:
"Qui sait si l'Inconnu, qui dort sous l'arche immense,
Mêlant sa gloire épique aux orgueils du passé,
N'est pas cet étranger devenu fils de France
Non par le sang reçu, mais par le sang versé ?"
On rappellera juste, pour conclure et pour mémoire, qu'avec pas loin de 1000 ans d'avance sur la république, la Royauté a, six fois dans son histoire, donné tout le pouvoir à des femmes (à l'occasion des Régences); et, qui plus est, quatre fois à des femmes étrangères !: Blanche de Castille (régente, deux fois, pour Saint Louis); Anne de Beaujeu (pour Charles VIII); Louise de Savoie (pour François Ier); Catherine de Médicis (pour Charles IX); Marie de Médicis (pour Louis XIII); Anne d'Autriche (pour Louis XIV).
Anti racisme et promotion de la femme : où est la modernité ? Dans le match République/Royauté, n'y a-t-il pas quatre/zéro, six/zéro pour la Royauté ?....
On vote, aujourd'hui, en Catalogne. C'est un fait. Nous ne manquerons pas de réagir à l'annonce des résultats et de faire nos commentaires : dans l'attente de ce scrutin, nous avions publié deux articles de fond : d'abord Indépendance de la Catalogne : une autre Espagne devrait être possible, de Jorge Soley Climent, puis, il y a quinze jours, une analyse pertinente et remarquablement documentée : L’Espagne à la croisée des chemins. Espagne, où vas-tu ? par Pascual Albert*
L'abondance de l'actualité (Mali, Syrie...) nous a fait repousser les deux articles de Maurice Calmein - qui traitera du "mariage gay"... - et de la Suite économique de François Reloujac , qui continue, avec Trente années d'errements... : vous les lirez cette semaine...
"Moi, j'aime mieux avoir un État français, une nation française" : on visionnera la vidéo de Marie-France Garaud dans laquelle elle développe une argumentation que nous faisons nôtre, en partie...
Et vous aurez aussi "le grain de sel de Scipion"; une réflexion sur les propos très surprenants de Manuel Valls sur la laïcité : des propos très justes, mais qui le mettent en contradiction avec "les grands ancêtres" : "affaire" à suivre...; vous en saurez un peu plus sur le nouveau départ de la Nouvelle Revue universelle et sur son dernier numéro....
On continuera à Lire Jacques Bainville, vendredi : dans l'éloge de "M. Georges Mandel", Bainville dit exactement la même chose que ce que vous pourrez lire bientôt dans notre prochain Album Léon Daudet (en préparation...); et qui montrera aux ignorants que l'Action française toute entière entretenait les meilleures relations avec bon nombre de personnalités de la communauté juive -et non des moindres, de Joseph Kessel à Georges Mandel - l'antisémitisme de peau ayant toujours été rejeté, dénoncé et combattu en tant que tel par le royalisme français.
Et on gardera le samedi dorénavant, comme on en a pris l'habitude maintenant - autre nouveauté de l'année... - pour une sorte de revue des Blogs, de Facebook et d'ailleurs : cette semaine, Le petit vademecum germanopratin, de Robert Ménard sur Boulevard Voltaire : http://www.bvoltaire.fr/julienmarcel/vade-mecum-germanopratin,3749 ; sur le "mariage homo" (!), après le succès de la Manif pour tous de novembre et avant celle du 13 janvier, on lira Le grand tournant, Éditorial de Famille chrétienne; et, dans Le Figaro magazine, le billet de Zemmour, pour en finir avec la tutelle morale de la Gauche : zemmour pour en finr.JPG ; on aura un D'accord avec... Bertrand Renouvin ?, sur la curieuse et décevante "évolution" d'Hubert Védrine, dans son rapport remis le 14 novembre sur le retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan : c'est dans Royaliste (n° 1023, du 26 novembre au 9 décembre 2012) : RENOUVIN VEDRINE.JPG ; enfin, "rayon" Culture, on aura deux reportages sur Patrimoine en Blog : Splendeur des soies religieuses de Nîmes, et La chapelle templière de Libdeau, en Lorraine, sauvée...
On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France" : de la mort de Clovis et la fondation de Montpellier à la fin de la conscription obligatoir, décretée par la Révolution : en 2001, l'armée française redevient totalement professionnelle, après une parenthèse de deux siècles. C'est un peu de la Révolution qui disparaît : on ne s'en plaindra pas... On aura aussi le siège de Paris par les Vikings, Jacques Coeur, la paix perpétuelle avec les Cantons Suisses, la pose de la première pierre des Invalides; les naissances de Lulli, Ionesco, Lévy-Strauss, Jules Monnerot; les décès de saint Tugual, Philippe le Bel, du Mareschal des Jardins de la Fontaine à Nîmes et du Maréchal de Saxe, de Berryer, Oscar Wilde, Charles de Foucauld, Leclerc; le sabordage de la flotte à Toulon et l'usine marémotrice de la Rance... En plus de la Table des Matières (pour les 366 jours de l'année, les Ephémérides proposent, en permanence L'Album des Ephémérides : L'aventure France racontée par les Cartes (200 photos)... et aussi... de la MUSIQUE DANS LES EPHEMERIDES.pdf
Notre rubrique Activités partout en France (mise à jour quotidiennement) propose en permanence une trentaine d'activités diverses : "sitôt reçu, sitôt publié", elle est à votre disposition pour annoncer et répercuter tout ce qui se fait chez vous, "sans nostalgie ni folklore", pour un royalisme intelligent. Lafautearousseau se veut la "maison commune" de toutes les bonnes volontés royalistes, fidèles à la Maison de France.
Bienvenue à nos nouveaux "Amis", cette semaine, sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste
Dans notre quête permanente des convergences avec tous ceux qui recherchent l'intérêt national et le Bien commun, nous proposerons deux vidéos cette semaine : l'une politique, à propos de la Nation française; l'autre, économique et "sociétale" :
1. "Moi, j'aime mieux avoir un État français, une nation française" : on visionnera la vidéo de Marie-France Garaud dans laquelle elle développe une argumentation que nous faisons nôtre, en partie...
2. Hervé Juvin, lui, montre comment - par un "spoil system" contraire à la tradition de notre haute fonction publique - "il revient aux socialistes français d'accentuer l'américanisation de la société française"...
Jean-François Mattéi, comme il l'avait fait après sa très belle communication du 1er septembre, à Martigues, sobrement intitulée Le chemin de Paradis, pour la journée d'hommage à Charles Maurras, nous a envoyé le script de sa communication au récent Colloque Maurras de Paris : Maurras, entre Shakespeare, Baudelaire et Edgar Poe.
On parlera de Gandrange;
Et on aura aussi - la bonne habitude est prise maintenant - "le grain de sel de Scipion" par deux fois; une réflexion sur les propos très surprenants de Manuel Valls sur la laïcité : des propos très justes, mais qui le mettent en contradiction avec "les grands ancêtres" : "affaire à suivre"...
On continuera à Lire Jacques Bainville, vendredi : dans l'éloge de "M. Georges Mandel", Bainville dit exactement la même chose que ce que vous pourrez lire bientôt dans notre prochain Album Léon Daudet (en préparation...); et qui montrera aux ignorants que l'Action française toute entière entretenait les meilleures relations avec bon nombre de personnalités de la communauté juive -et non des moindres, de Joseph Kessel à Georges Mandel - l'antisémitisme de peau ayant toujours été rejeté, dénoncé et combattu en tant que tel par le royalisme français.
Et on gardera le samedi dorénavant, comme on en a pris l'habitude maintenant - autre nouveauté de l'année... - pour une sorte de revue des Blogs, de Facebook et d'ailleurs : cette semaine, l'analyse de Bernard Lugan, sur ce qui se passe au Rwanda, au Kivu...; Bigeard était "un type bien", et même très bien. Il a été insulté par des "cocollaborateurs" : ils on eu le "pan sur le bec qu'ils méritaient, et c'est très bien comme çà; Jean Jouzel est président du Haut Conseil de la science et de la technologie (et vice- président du Giec). Après le sommet de Doha il propose son point de vue. Le sujet est trop sérieux pour en négliger aucun; enfin, deux points de vue sur le "Mariage pour tous" (!) : le premier, sérieux, avec l'Audition du Cardinal Vingt-Trois par l'Assemblée nationale (un texte de référence, pour un cardinal impeccable, sur le sujet, depuis le début); le second, avec le sourire : Patrick Besson préfère prendre la chose sur le ton de l'humour : Caligula avait bien épousé son cheval !...
On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France" : de Charlemagne seul maître du pouvoir au record du monde de vitesse pour le TGV Atlantique en passant par... : la naissance du Franc (!); les morts de Richelieu, Pierre Puget, Maurice Barrès, Jules Monnerot; les naissances de Gay-Lussac, Gabriel Marcel, Georges Meliés, Camille Claudel; le sacre de Napoléon et la victoire d'Austerlitz; l'ouverture du pseudo-procès de Louis XVI : "Cet homme doit régner ou mourir", dit Saint Just, a qui Robespierre répond : "Il faut que Louis meure !..." En plus de la Table des Matières (pour les 366 jours de l'année, les Ephémérides proposent, en permanence L'Album des Ephémérides : L'aventure France racontée par les Cartes (200 photos)... et aussi... de la MUSIQUE DANS LES EPHEMERIDES.pdf
Notre rubrique Activités partout en France (mise à jour quotidiennement) propose en permanence une trentaine d'activités diverses : "sitôt reçu, sitôt publié", elle est à votre disposition pour annoncer et répercuter tout ce qui se fait chez vous, "sans nostalgie ni folklore", pour un royalisme intelligent. Lafautearousseau se veut la "maison commune" de toutes les bonnes volontés royalistes, fidèles à la Maison de France.
Bienvenue à nos nouveaux "Amis", cette semaine, sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste : elle a accueilli son 1.627ème "ami", et nous nous sommes fixés comme objectif, pour commencer, d'avoir 5.000 "amis": il nous faut annoncer, rendre compte, expliquer... à toujours plus de gens, et cette Page est l'un des moyens d'y arriver. Aidez-nous donc à la développer, en vous inscrivant vous-mêmes, en lui suscitant des "amis", en la faisant connaître autour de vous.
Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" (comme on dit dans le ja
* MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008 : Présentation de Magistro par François Georges Dreyfus.pdf
* Liens : - http://www.democratiedirecte.fr/ (Yvan Blot)
- http://www.henrihude.fr/ (le Blog de Henri Hude)
* Aude MIRKOVIC, Maître de conférences à l'Université d'Evry : Le "mariage à trois"
* Marie-Noëlle TRANCHANT, Journaliste culturelle : 'Superstar'
* Sophie de MENTHON, Chef d'entreprise, Présidente du Mouvement ETHIC : François Hollande avait-il vraiment préparé l'alternance ?
* Chantal DELSOL, de l'Institut : Une morale tout à fait immorale
* Ivan RIOUFOL : Journaliste politique : Le mariage homosexuel
* Alain CORVEZ, Conseiller en stratégie internationale : Syrie. Que peut faire la France ?
* Alain JOLY, Pasteur luthérien : L'Eglise protestante unie de France
D'accord avec... Chantal Delsol : Une morale tout à fait immorale...
On ne peut qu’approuver Monsieur Peillon quand il regrette l’ambiance chaotique de nos salles de classe, l’indiscipline avérée et les injures sexistes et racistes qui agrémentent nos préaux.
Et on peut se féliciter que l’école à cet égard décide de venir au secours des familles trop souvent déficientes. Le ministre nous le promet : l’école de la République n’apportera que la morale universelle, à laquelle tout le monde adhère…
Bien entendu une morale universelle existe, ce qui d’ailleurs nous rassure quant à l’unité de l’espèce humaine ! Toutes les cultures pensent que la paix est préférable à la guerre, l’amour à la haine, et tous les hommes de la terre conseillent de sauver le noyé plutôt que de lui enfoncer la tête sous l’eau. Pourtant la morale universelle ne saurait pas s’enseigner telle quelle, car elle est beaucoup trop générale et demande à être interprétée, ce qui explique la diversité des cultures. Prenons l’interdit du meurtre, qui représente le premier de ces principes universels. Dans chaque culture il souffre des exceptions : mais ce ne sont pas les mêmes ! La plupart des cultures admettent que l’on tue en temps de guerre, pour défendre les communautés d’appartenance. Nombre de cultures légitiment la peine de mort pour des crimes particulièrement odieux. Notre morale laïque n’accepte pas la peine de mort et n’est pas loin de considérer le soldat comme un meurtrier. Mais elle légitime la mise à mort de l’embryon, et bientôt celle du mourant qui demande d’en finir. Prenons l’égalité des sexes, dont parle le ministre, et dont il voudrait à juste titre que cela soit enseigné à l’école. Il faudrait être carrément stupide pour croire qu’il s’agit d’un principe universel ! Ce principe n’a cours que dans notre sphère occidentale, et encore depuis un laps de temps très court. (Il a fallu attendre le XVII° siècle pour que le tchèque Comenius émette l’idée originale selon laquelle les filles étaient capables de recevoir une instruction scolaire). Monsieur Peillon croit-il que nos élèves de familles musulmanes vont entendre cela comme un principe universel ? Que la France ait l’ambition de les acculturer, voilà plutôt la vérité, qu’il faudrait afficher honnêtement. Autrement dit, la morale laïque n’est pas du tout universelle, sinon dans ses principes premiers trop abstraits pour être enseignés seuls, mais elle est particulière, comme les autres. Et pour reprendre les expressions du ministre, la "morale commune" qui "s’impose à la diversité des confessions religieuses" et qui ne blesse "aucune conscience, aucun engagement privé, ni d’ordre religieux, ni d’ordre politique", est un vœu pieux, un leurre, une incroyable prétention, finalement une duperie.
Impossible d’ailleurs que Monsieur Peillon, qui connaît la philosophie, puisse y croire une seconde : il doit plutôt nous prendre pour des idiots. Il a raison de dire que les enfants doivent réfléchir à ce qu’est "une vie heureuse, une vie bonne". Mais on ne nous fera pas croire que la république laïque a découvert LA vie bonne à laquelle tout le monde souscrit instinctivement.
En réalité, le cours de morale dans les écoles publiques sera un catéchisme où l’on enseignera la bien-pensance du moment, avec intolérance, et sous le manteau d’une morale universelle – ce qui est particulièrement odieux. D’ailleurs la contrainte est déjà annoncée, puisque l’expression "réarmement moral" est lâchée, expression que les socialistes considèrent comme nauséabonde si elle est proférée par la droite, mais qui devient dans leur bouche un signe de vertu. On nous dit, donc, que les enseignants seront réarmés d’abord, pour pouvoir réarmer les enfants. Tous ensemble chez Big Brother.
L’illusion de la morale universelle réalisée dans une culture (la culture laïque), correspond avec l’illusion de la neutralité culturelle, qui seule permettrait l’esprit critique. C’est pourquoi Monsieur Peillon associe l’apprentissage de la liberté de conscience à la nécessité "d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel". Quel poncif ! L’enfant neutre serait vide. La liberté de choix elle-même s’appuie sur une culture, en l’occurrence une culture critique (la nôtre) et non sur le néant. La colombe de Kant, dont certains s’imaginent qu’elle volerait mieux dans le vide, sans l’appui de l’air tomberait comme une pierre. L’enfant ne peut grandir qu’au sein d’une culture particulière qui dans le meilleur des cas l’ouvre à l’universel. L’arracher à ses particularités, ce n’est pas le libérer, c’est en faire un zombi.
C’est pourquoi la question de la morale à l’école, question réelle et aujourd’hui cruciale, plaide pour l’autonomie des projets d’établissements. Que chaque école enseigne la morale choisie par son projet, auquel les familles adhérent. La "morale laïque" est une tromperie, parce qu’elle apporte une morale particulière sous couvert de morale universelle. En cela, son discours est tout à fait immoral.
"Le pouvoir de corrompre"... Pierre de Meuse analysera la sinistre affaire de mœurs qui secoue le Royaume Uni, avec les révélations sur Sir Jimmy Savile, personnage médiatique de premier plan aujourd'hui décédé, objet de nombreuses plaintes pour pédophilie.
Pour ce qui est de l'étranger, après l'article de Jorge Soley Climent sur la situation critique en Catalogne, Pascual Albert, de Valence (Espagne), ami de longue date de notre famille de pensée, nous livrera ses réflexions sur le devenir de l'Espagne, et de ses grandes régions historiques : L'Espagne, à la croisée des chemins. C'est pour bientôt !
A propos du "mariage gay", et suite à une réflexion inexacte d'un député socialiste, on reviendra sur cette "majorité" minoritaire des socialistes, et à ces élections du Sytème qui souffrent d'une double tare : leur manque de représentativité, et leur insincérité...
Toujours à propos du "mariage gay", et après les propos du Cardinal Vingt-Trois - impeccable sur le sujet, depuis le début... - on écoutera l'opinion d'Hilaire de Crémiers sur "La leçon du Grand Rabbin Gilles Bernheim".
On continuera à Lire Jacques Bainville, vendredi : une très originale réflexion sur le Kosovo; ou, comment la religion et la spiritualité (en l'occurrence, orthodoxe) peuvent fournir à un peuple opprimé et envahi une armature morale et mentale telle qu'il parvient, même plusieurs siècles après, à se retrouver lui-même et à revivre... ; puis, pour la semaine suivante, un éloge de "M. Georges Mandel" qui dit exactement la même chose que ce que vous pourrez lire bientôt dans notre prochain Album Léon Daudet (en préparation...); et qui montrera aux ignorants que l'Action française toute entière entretenait les meilleures relations avec bon nombre de personnalités de la communauté juive -et non des moindres, de Joseph Kessel à Georges Mandel - l'antisémitisme de peau ayant toujours été rejeté, dénoncé et combattu en tant que tel par le royalisme français.
Et on gardera le samedi dorénavant, comme on en a pris l'habitude maintenant - autre nouveauté de l'année... - pour une sorte de revue des Blogs, de Facebook et d'ailleurs : cette semaine, le droit à... ne pas émigrer, par Benoït XVI (le Blog Zenit, le monde vu de Rome); le mouvement ASSAWRA qui écrit à François Hollande, qui s'est fait le caniche de Benyamin Netanyahu; Fabrice Madouas qui parle des libéralités de Manuel Vallls en matière d'immigration (sur le Blog de Valeurs actuelles); Jérôme Besnard qui présente (dans Le Monde) les "rebelles et contre-révolutionnaires"; l'ouverture du compte Twitter et Facebook de Famille et Liberté...
On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France" : de la consécration de l'Abbaye de Saint-Martin du Canigou à la mort de Charles de Gaulle, en passant par la mort de Lescure, le Roussillon qui devient français, l'inauguration du Musée du Louvre et la mort de Charles X; avec Marie Curie et Alphonse Laveran, François Couperin et Gabriel Fauré, Guillaume Apollinaire et Albert Camus...
Notre rubrique Activités France entière (mise à jour quotidiennement) a pris son rythme de croisière et propose en permanence une trentaine d'activités diverses : "sitôt reçu, sitôt publié", elle est à votre disposition pour annoncer et répercuter tout ce qui se fait chez vous, "sans nostalgie ni folklore", pour un royalisme intelligent. Lafautearousseau se veut la "maison commune" de toutes les bonnes volontés royalistes, fidèles à la Maison de France.
Bienvenue à nos 36 nouveaux "Amis", cette semaine, sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste : elle a accueilli son 1.515ème "ami", et nous nous sommes fixés comme objectif, pour commencer, d'avoir 5.000 "amis": il nous faut annoncer, rendre compte, expliquer... à toujours plus de gens, et cette Page est l'un des moyens d'y arriver. Aidez-nous donc à la développer, en vous inscrivant vous-mêmes, en lui suscitant des "amis", en la faisant connaître autour de vous.
Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" (comme on dit dans le jargon) à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer.
Bonne lecture, et bonne semaine sur votre quotidien !
* MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008 : Présentation de Magistro par François Georges Dreyfus.pdf
* Liens : - http://www.democratiedirecte.fr/ (Yvan Blot)
- http://www.henrihude.fr/ (le Blog de Henri Hude)
* Aude MIRKOVIC, Maître de conférences à l'Université d'Evry : Le mariage, un service public à redécouvrir
* Marie-Laure des BROSSES, Présidente du Mouvement Mondial des Mères France (MMM) : Etre parent et travailler
* Denis TILLINAC, Ecrivain : Une sottise majeure
* Sophie de MENTHON, Chef d'entreprise, Présidente d'ETHIC : Gâchis !
* François JOURDIER, Officier, contre amiral (2S) : Les islamistes au Sahel
Très intéressant, le Jourdier : Les Islamistes au Sahel (intégral) :
Il semble que la France obnubilée par la Syrie et sa volonté de voir al-Assad renversé, ne se préoccupe guère de la déstabilisation du Sahel et en particulier du Mali. Pourtant nous sommes historiquement impliqués dans cette zone où nous avons encore des intérêts.
Ça a commencé en janvier 2012, quand les Touaregs, retour de Libye où ils servaient Kadhafi, reviennent avec leurs armes et fondent le MNLA, mouvement national de libération de l’Azawad, la nation Touareg, culbutent l’armée malienne puis proclament l’indépendance de l’Azawad. C’est en fait une sécession du nord Mali, au nord du fleuve Niger.
Les islamistes d’Al Qaida et de ses diverticules régionaux se joignent au mouvement avec l’idée de créer un califat transnational. Ils sont aidés par un dissident touareg qui fonde le mouvement Ansar Dine constitué au départ par une fraction touareg ifora à laquelle se joignent des combattants islamistes arabes ou sahéliens.
Ceux-ci après s’être renforcés, chassent les Touaregs de la région du fleuve Niger. Les touaregs quittent Ansar Dine pour rejoindre le MNLA. Ansar Dine n’est donc plus un mouvement touareg, mais une milice islamiste.
Les Islamistes ont maintenant pris possession de Gao et de Tombouctou où ils imposent l’ordre islamique. Ils ne sont pas très nombreux, entre 300 et 500 mais puissamment armés et ils détiennent des otages européens et algériens.
Le MNLA a perdu son avantage des débuts, celui des stocks d'armes, ramenées de Libye au moment de la chute de leur employeur Mouammar Kadhafi. Hama Ag Sid'Hamed, porte-parole du conseil transitoire du MNLA, le reconnaît : "Nos hommes ont vendu leurs armes et leurs munitions au Mujao (Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest, autre groupe armé actif au nord du Mali). On leur disait : ne vendez pas, vous vous faites désarmer et, pire encore, ces armes seront bientôt retournées contre vous, comment expliquer ça à des gens qui n'ont rien."
Le MNLA est à court de moyens financiers, contrairement aux mouvements islamistes dont les caisses ont été alimentées par les prises d'otages mais aussi par les trafics aux mains d'une "mafia" que n'effraient pas les relations avec les djihadistes.
La destruction systématique de mausolées à Tombouctou, qui indigne l’opinion publique, correspond à une vision fondamentaliste de l’Islam, assimilant le culte des saints locaux qui y sont enterrés à de l’idolâtrie. Le salafisme ne s'accommode pas des pratiques de l'islam de rite malékite en vigueur à Tombouctou.
Si nous ne faisons rien, il va se développer un califat fondamentaliste en zone sahélienne, débordant du Mali. Il faudrait aider les Touaregs dans leur combat contre les islamistes.
Il faut aussi convaincre Bamako que le Mali unitaire a vécu et faire revenir les Touaregs sur leur déclaration unilatérale d’indépendance en échange d’une très forte décentralisation.
Mais il faudrait que les responsables politiques européens abandonnent des idées obsolètes comme celle de l’intangibilité des frontières issues de la colonisation déjà mise à mal en Somalie, au Soudan et même aux Comores.
Sinon nous risquons de voir intervenir l’Algérie, qui se sent menacée à sa frontière sud, Alger négocie avec tous, y compris avec le Mujao qui détient, depuis le 5 avril, le consul d'Algérie et six de ses collaborateurs, enlevés à Gao.
Or, si Alger, seule puissance régionale militaire, qui avait parrainé les accords entre les rebelles touaregs et le pouvoir central de Bamako en 2006, maintient coûte que coûte sa ligne pour une "solution politique négociée" et réfute toute idée d'intervention, des généraux militent désormais en coulisses pour une option militaire.
Philippe Vallet, qui n'en rate pas une, n'a évidemment pas laissé passer cette occasion d'élever son public, dans sa toujours excellente Chronique Le Livre du jour, sur France info :
http://www.franceinfo.fr/livre/le-livre-du-jour/le-chateau-de-versailles-de-louis-dussieux-preface-de-michel-deon-471215-2011-12-13
Jean-Cyrille Godefroy Editions, 1056 pages, 39 euros
Préface de Michel Déon
Qui est-il ? Je crains qu’en dehors d’un milieu chevronné de dix-septiémistes, on ne connaisse guère ce L. Dussieux qui, en 1885, se présente comme Professeur à l’Ecole militaire de Saint-Cyr, chevalier de la Légion d’Honneur, Officier de l’Instruction publique et Correspondant du comité des travaux historiques.
Son chef-d’œuvre – Le Château de Versailles -- a été publié hors Paris, sur les lieux mêmes qui l’ont inspiré. La page de titre porte : Bernard, libraire-éditeur, 9 rue Sartory à Versailles. La mise en page de l’exemplaire original est d’une exceptionnelle clarté et la typographie a l’élégance convenant à un livre aussi majestueux. Le choix des héliogravures (E. Charreye, à Paris) est un bonheur. On regrette, une fois de plus, que le relieur n’ait pas conservé la couverture. Dans combien de bibliothèques sommeille encore ce chef d’œuvre ?
Un livre sur le château de Versailles ? Avec les albums de photos, il s‘en publie des dizaines par an, et celui de Dussieux est unique dans son genre et sa minutie. On imagine aisément que c’est l’œuvre d’une vie consacrée à la gloire du génie français. L’auteur s’est proprement incarné dans les quatre Louis qui ont été l’âme de ce château mythique chargé d’Histoire et de légende. Il en est le guide en compagnie de ses Rois et de la Cour, le confiant ami de Saint Simon, du si précieux Dangeau, du Marquis Tallemant des Réaux, des grands seigneurs qui écrivaient un français au sommet de sa perfection. Si les murs ont de la mémoire, ils se souviennent du génie de Racine, historien du Roi, de Molière son auteur préféré, des violons de Lully, des artistes venus de l’Italie, de l’Allemagne, de l’Espagne, et que dire des nombreuses femmes dont la beauté, l’intelligence et… les charmes ont été une des séductions – et non la moindre - de ces lieux enchantés. Versailles est le musée d’une France à son apogée brisée par la Révolution de 1789 après laquelle rien ne sera plus comparable. De l’utilisation du château de Versailles par Louis-Philippe, par les IIIe, IVe et Ve républiques, on ne saura évidemment rien et nous oublierons quelques outrages, un homard en carton dans la chambre de Louis XIV, les viols répétés de l’art du XXIe siècle qui n’est ni l’art ni une pauvre instantanéité.
La réussite de cette extraordinaire somme est la méthode de Dussieux. Il est partout, prête l’oreille, s’abandonne – mais brièvement - aux rumeurs, fouille les archives, trie les factures et les devis, discute des grands projets, apporte des raisons là où il n’en paraissait pas, cite abondamment les commentaires et les réactions, mêle savamment la petite et la grande Histoire, la petite ayant souvent des causes plus graves que la grande. La mosaïque des sources et des témoignages dresse devant le lecteur une large fresque, un Versailles universel, le sommet de toutes les passions humaines libérées. Le XVIIe siècle explose comme a explosé le Ve siècle de la Grèce classique. Il a aussi ses témoins, ses acteurs, ses dénigreurs, ses héros, ses intelligences. Versailles en est la symbiose. Une langue, le français, est commune à l’Europe. Le goût est français. Dussieux est un rat de bibliothèque et d’archives, un détective à qui rien n’échappe, le petit comme le grand, et ce qui aurait pu être une lourde enquête est une promenade dans l’Histoire, commentée par un guide qui a pris modèle sur la célèbre promenade de Louis XIV dans les jardins commentée pour ses invités, les ambitieuses perspectives de Le Nôtre, grand pacificateur des beautés de la nature. Tout doit plier devant le plus ambitieux des ordres et gare à ceux qui se trompent. L’inventaire de Dussieux est impitoyable : « Piganiol se trompe quand il attribue les sculptures de cette bibliothèque à Dugoulon et Promié. Ce malheureux ne sait pas que dans les registres elles sont de Verbecht. » Ou bien il a repéré un vol – ou un emprunt indélicat : « Le tableau, un Déjeuner d’huîtres » appartient aujourd’hui au Duc d’Aumale. » C’est tout juste s’il ne prie pas le Duc de le rapporter dans les plus brefs délais. Comme il aurait été au Paradis quand, dans une vente publique, un secrétaire racheté par un mécène américain est rendu au château 150 ans plus tard. Intendant soucieux des cruelles lézardes de la pierre, il note : « Ce balcon a été placé au premier étage de la Cour des Cerfs, en remplacement de l’ancien qui était en mauvais état. » Avec Dussieux, on ne court aucun risque de se tromper dans une scène historique. Blessé d’un coup de couteau par Damiens, Louis XV, atteint à la poitrine, refuse de l’aide pour remonter l’escalier dont il descendait, notre historien ajoute un mot : « l’escalier est le 35. »
Certes, on attend Dussieux sur le sujet délicat du Parc-aux-Cerfs. Il n’évite rien, garde son sang-froid et sans un blâme, livre les règles secrètes du gynécée, compte les enfants naturels plus ou moins acceptés, garde le silence sur les autres. Le portrait de la Pompadour est vu par un gardien de sérail. À peine se plaint-il seulement que Versailles, ce phare de l’Europe, ait, au fil des ans, perdu de son prestige politique et acquis une réputation scabreuse, rachetée par Louis XVI et Marie-Antoinette. La Révolution est en marche. À la porte même du château, elle gronde. Les fastes lyriques de Versailles n’y sont pas pour rien. C’est dans ce qu’elles ont de plus – ou de trop - précieux que les civilisations sont le plus vulnérables. Dussieux ne s’y trompe pas, mais ce n’est pas l’affaire d’un historiographe.
Michel Déon, de l’Académie française