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  • Le porteur d’eau, par Louis-Joseph Delanglade

    M. Obama a donc décidé de surseoir à toute intervention en Syrie. Le voici empêtré dans une de ces contradictions dont un homme politique sort rarement indemne : aller au bout de ses menaces ou s’incliner devant un éventuel veto du Congrès. Sachant que des « frappes aériennes ciblées » n’auraient aucun autre objectif que de marquer le coup, tout en faisant courir un risque de conflagration, on peut se poser quelques questions.

     

    Des esprits peut-être mal intentionnés prétendent que les Etats-Unis d’Amérique ne cessent de (re)tisser leur toile impériale qui inclurait dans une alliance baroque quelques vieux pays d’Europe, les monarchies pétro-sunnites du golfe et l’incontournable Israël. Dès lors, déstabiliser la Syrie s’inscrirait dans une perspective régionale ayant pour objectif l’instauration d’Etats croupions balkanisés et à merci. Quitte à provoquer de temps à autre un bain de sang. Soit. Mais la petite France, là-dedans ?

     

    Avons-nous une stratégie géopolitique qui justifierait l’ouverture des hostilités comme le souhaitent les bellicistes enragés ? Mesure-t-on bien le coût et les conséquences d’une telle opération et, surtout, peut-on nous dire à quoi cela nous servirait, ce que cela nous rapporterait ? Que l’on sache, on n’a pas entendu M. Hollande là-dessus. Le chef de l’Etat n’a jamais posé la seule question qui compte : qu’est-ce que la France peut avoir à gagner ou à perdre dans cette affaire ?

     

    Parlant trop et trop vite, M. Hollande a choisi – faute impardonnable - de se situer sur le terrain moral (« le massacre de Damas ne peut ni ne doit rester impuni »). Outre que morale et politique ne sont pas du même ordre - il faut être Mme Joly (Eva) ou M. Lévy (Bernard-Henri) pour confondre les deux -, qui a autorité pour dire le bien et le mal ? Certainement pas M. Hollande, dont la seule fonction est de servir la France. Encore moins M. Obama, chef de la seule puissance qui a osé utiliser l’arme nucléaire contre le Japon après avoir traité quelques villes allemandes au phosphore. Comme toujours, les justiciers autoproclamés cherchent simplement, au nom d’un prétendu droit international, à faire prévaloir leur loi du plus fort et les va-t-en-guerre de tout poil sont les complices objectifs des massacres programmés (en l’occurrence, ceux auxquels sont promises les diverses « minorités » syriennes en cas de chute de M. Assad).

     

    hollande syrie guerre.JPGExit la morale, donc. Seule peut et doit compter une approche politique. Mais, maintenant qu’ils ont sorti leurs griffes, les « Occidentaux » auraient bonne mine de ne rien faire. Il aurait mieux valu alors ne rien dire. Voyez ce pauvre M. Cameron ! Pour un peu, on souhaiterait une intervention, synonyme de fermeté. Pas vraiment, quand même En somme, M. Hollande a le choix entre agir c'est-à-dire s’aventurer (à la remorque des Etats-uniens) pour un résultat soit vraisemblablement nul soit apocalyptique et ne pas agir c’est-à-dire déconsidérer au-delà de sa petite personne l’Etat et le pays. Etre au mieux ou au pis (c’est selon) le porteur d’eau de M. Obama : cette fois, il a tout faux.

  • ”Parlons-en : Nos ancêtres les Gaulois”... sur LCP : pour entendre parler, en bien, de Jacques Bainville...

    BAINVILLE LE MEILLEUR.jpg"Tout est bon en elle, il n"y a rien à jeter..." chantait Brassens, et ce n'est certes pas ce que nous dirions de cette émission, qui nous a été signalée sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste par notre "ami" Patrick Baudin-Valdovinos, que nous remercions ici.

    Dans une émission de 26'32, Chritian Millau (du "Guide..." et du "Dictionnaire de tout et de n'importe quoi" prend la parole une première fois à 7', puis, coupé, la reprend à 10' pour faire, avec humour, un éloge des Gaulois mais, aussi pour parler, dit-il, "d'un chef d'oeuvre, qui est L'Histoire de France de Jacques Bainville" et il cite un très court extrait du chapitre I, Pendant 500 ans, la Gaule partage la vie de Rome (que nous mettons ici un peu plus longuement) :

    "Il y a probablement des centaines de siècles que l'Homme s'est répandu sur la terre. Au-delà de 2.500 ans, les origines de la France se perdent dans les conjectures et dans la nuit. Une vaste période ténébreuse précède notre histoire. Déjà, sur le sol de notre pays, des migrations et des conquêtes s'étaient succédé, jusqu'au moment où les Gaëls et Gaulois devinrent les maîtres, chassant les occupants qu'ils avaient trouvés ou se mêlant à eux. Ces occupants étaient les Ligures et les Ibères, bruns et de stature moyenne, qui constituent encore le fond de la population française. La tradition des druides enseignait qu'une partie des Gaulois était indigène, l'autre venue du Nord et d'outre-Rhin, car le Rhin a toujours paru la limite des Gaules. Ainsi, la fusion des races a commencé dès les âges préhistoriques. Le peuple français est un composé. C'est mieux qu'une race. C'est une nation.

    Unique en Europe, la conformation de la France se prêtait à tous les échanges de courants, ceux du sang, ceux des idées. La France est un isthme, une voie de grande communication entre le Nord et le Midi. Il y avait, avant la conquête romaine, de prodigieuses différences entre la colonie grecque de Marseille et les Cimbres d'entre Seine et Loire ou les Belges d'entre Meuse et Seine. D'autres éléments, au cours des siècles, se sont ajoutés en grand nombre à ceux-là. Le mélange s'est formé peu à peu, ne laissant qu'une heureuse diversité. De là viennent la richesse intellectuelle et morale de la France, son équilibre, son génie.

    On dit communément que, dans cette contrée fertile, sur ce territoire si bien dessiné, il devait y avoir un grand peuple. On prend l'effet pour la cause. Nous sommes habitués à voir à cet endroit de la carte un État dont l'unité et la solidité sont presque sans exemple. Cet État ne s'est pas fait tout seul. Il ne s'est pas fait sans peine. Il s'est fait de, main d'homme. Plusieurs fois, il s'est écroulé mais il a été rebâti. La combinaison France nous paraît naturelle. Il y a eu, il aurait pu y avoir bien d'autres combinaisons...."

    Après, il y a tout et n'importe quoi (surtout de la part de Malek Boutih, dont le minable dénigrement de la France sous l'Occupation, dûe à la défaite de la République, ne mérite mêm pas qu'on y réponde...), même un bel éloge des Romains et de César - qui, pour lui, "a inventé la France..." -par Jean-François Kahn...

    1. Pour ceux qui n'ont pas encore découvert ce chef d'oeuvre qu'est L'Histoire de France, laissez-vous convaincre par France info, qui présente ainsi - en 2'19" - "ce petit bijou"... 

    2. Et pour ceux qui n'ont pas encore découvert non plus Jacques Bainville, ou le connaissent mal, ou peu : qu'ils consultent notre Album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. (163 photos, pour le moment...) 

  • Dans votre quotidien, cette semaine...

    stephane bern richelieu.jpg= Il n'y a pas quinze jours, le mardi 30 juillet, sur France 2, Stéphane Bern nous a emmenés à Versailles. Chacun de ses invités - de Lorant Deutsch à Nolwenn Leroy et Kamel Ouali - a bien insisté sur la grandeur de cette période où "la France rayonnait" et où la Beauté était reine...

    Mardi, c'est de Richelieu que Stéphane Bern va nous entretenir : Richelieu, c'est le créateur de la marine française, l'artisan des Traités de Westphalie, qui émerveillaient tant Bainville, et qui devaient donner à la France deux siècles de prépondérance en Europe, ruinée par la Révolution..; c'est aussi le constructeur de l'admirable chateau de Richelieu, entièrement détruit à la Révolution, justement. Encore un rendez-vous, donc, à ne pas manquer...

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    DEON PERIER.jpg= Quand François Périer obligeait (presque) Michel Déon à adhérer à l'Action française ...

    Dans Le Figaro Magazine d'il y a deux semaines, Jean-Christophe Buisson se contente de laisse parler Michel Déon, après presque quatre-vingt ans : de sa jeunesse lycéenne, de son arrivée à l'Action française, poussé d'y entrer par François Périer au lendemain du 6 février 34, puis encore de ses longues nuits de travail avec Maurras, à l'imprimerie du journal, à Paris et à Lyon et de cette sorte d'intimité filiale qui naquit alors entre le vieil homme et lui; puis, enfin de ses rencontres d'après-guerre, avec Nimier, Morand, Laurent, Blondin, Chardonne, Cocteau, Coco Chanel... et quelques autres. 

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    LOUIS XIII INGRES.jpg= Jeudi, c'est le 15 Août : racines chrétiennes obligent, sur lafautearousseau, c'est relâche. Dans notre vieux pays, des générations d'ancêtres, depuis bientôt deux mille ans, célèbrent l'Assomption, comme Pâques et la Noël : ces trois jours-là, on se tait, donc, sur lafautearousseau et, à l'exception des Ephémérides du jour, on ne publie pas de notes politiques. On publie, maillon d'une chaîne presque bi-millénaire, un document qui rappelle - même pour ceux qui ne sont pas croyants... - le rôle du christianisme dans la façon dont cette terre-ci à été construite, pour une large part.

    Cette année, original, le document proposé expliquera l'axe vrai de Versailles, ce qui révèlera à beaucoup une surprise...

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    reynaert.jpg= On est souvent d'accord avec pas mal d'articles qui sont publiés sur Boulevard Voltaire

    Mais pas toujours...

    Jean-Claude Lauret, a « « pondu » ou « commis » – comme on voudra - un "Pour en finir avec les fadaises de notre Histoire…". Pour lui,  François Reynaert est un gentil garçon,  un passionné d’histoire. Il s’est donc plongé dans les œuvres des grands auteurs du passé... Et Jean-Claude Lauret de chanter les louanges de Jean-François Reynaert : il est faible de dire que nous sommes en complet désaccord avec lui, car cet "historien", qui prétend lutter contre les "fadaises" de notre Histoire, est précisément l'un de ceux qui véhicule l'Histoire revisitée, faussée, falsifiée, bref mensongère, de l'historiquement et politiquement correct...  

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    genocidevoile-e1ca9.jpg= Philippe Delorme a "partagé un lien", sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste , à propos de la traite négrière et de la conception qu'a Dame Taubira de la chose...

    On lit toujours avec intérêt ce qu'écrit l'historien sérieux qu'est Philippe Delorme. Il nous permettra juste d'ajouter, après son texte, deux notes publiées ici-même où nous évoquions ce "génocide voilé", l'une à propos du livre de Tidiane N'Diaye , l'autre lors d'une chronique des Lundis de Louis-Joseph Delanglade...

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  • Dans votre quotidien, cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpgOn ne présente plus les Editoriaux de Louis-Joseph Delanglade, qui "ouvrent" notre semaine de réflexion et d'analyse et suscitent de nombreux commentaires, eux-mêmes sources de débats animés et toujours enrichissants entre les lecteurs...

    Ces notes concises, claires, nettes et précises, expriment, chaque semaine, notre position sur les sujets importants du moment. Quel sera le sujet de demain ? Comme d'habitude, dans l'actualité nationale ou internationale, le choix est large : encore un peu de patience... et, préparez vos plumes !...

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    capture d'ecran blog.jpg= Comme la semaine dernière, nous allons présenter quelques uns des liens "partagés" sur notre très dynamique Page Facebook Lafauterousseau Royaliste : ce mardi, on aura donc, d'abord, en "hors catégorie", la page Messes pour la Famille de France, puisque l'assassinat de Marie-Antoinette, après celui de Louis XVI et tandis qu'a débuté la lente et monstrueuse agonie du petit roi Louis XVII, c'est la destruction d'une famille, la Famille de France, et, aujourd'hui, la destruction de la Famille continue, avec la loi Taubira : la Révolution est toujours en cours, et dater l'origine de nos maux actuels n'est pas faire de l'histoire ancienne, mais parler de notre actualité la plus immédiate...
    Puis on aura Jean-Charles (sur un propos de Richard Millet); Hélène Richard Favre (sur l'origine de la russophobie); Stéphane Terrée (sur l'hommage de Fabius au Général Giap); Dona Rodrigue (un lien sur Cahuzac et un autre sur l'ex-préfète de la Creuse mise en garde à vue); Philippe Delorme (sur la sinistre dalle de la Place de la République...); Ahynn Kryzaal (sur le mythe de l'égalité, par François Marcilhac); Augustin Debacker (sur Stéphane Giocanti, interrogé sur son "Maurras") : encore ne s'agit-il là que d'un très faible échantillon !...

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    sos education.jpg= On parlera Education, mercredi, avec cette nouvelle très mauvaise décison de ce très mauvais ministre qu'est Vincent Peillon : il vient de décider la fin de la possibilité de l'apprentissage dès 14 ans, pour les jeunes qui le désirent.

    Nous laisserons la parole à SOS Education, qui a produit deux documents critiquant d'une façon très pertinente cette très mauvaise décision, en remarquant au passage que, seule, Ségolène Royal a fait preuve de réalisme et de pragmatisme en osant critiquer cette erreur monumentale : son courage, en l'occurrence, mérite d'être souligné... 

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    sevillia histoire passionnnee.JPG= Juste après Olivier Dard, qui vient de sortir son Maurras, dont nous avons parlé mercredi dernier, Jean Sévillia publie son Histoire passionnée de la France

    La richesse et la beauté de cet ouvrage méritent d'être soulignées : pas moins de 325 illustrations en couleur pour ce grand récit, personnel, vivant et exhaustif, accessible à tous. Comme le dit la présentation de l'éditeur : "Le plaisir d’apprendre en élevant l'esprit insuffle la conviction de la permanence d’un destin français, et partant, les raisons d’espérer..."

    On restera dans l'Histoire, ce même jeudi, à partir de la "découverte" d'un chercheur qui a restitué la véritable tête de Robespierre : mais on laissera le côté anecdotique de la chose pour se centrer sur la postérité de ce père de famille nombreuse (Staline, Mao, Pol Pot, Ho Chi Minh, Hitler...) et initiateur des Totalitarismes modernes avec son sophisme "Il faut que Louis meure..., sinon ceux qui ont fait la Révolution sont coupables...". Paroles de circonstance en cette période où l'on rappelle l'assassinat de Marie-Antoinette, acte II de la destruction méthodique de la Famille de France, comme on vient de le dire plus haut... 

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    senat cumul.jpg=

  • Dans votre quotidien, cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpgVers un Folk-Song traditionaliste ?  C'est cette semaine que nous présenterons, sous forme numérique, le Carnet de chants dont nous parlions, ici, il y a quelques temps, sous ce titre.

    Les anciens, des années 1970 et suivantes, y retrouveront, simplement, la matière de leurs veillées, de leurs repas, de leurs rencontres d’autrefois. Souvent, ils les savaient - les savent encore - presque tous par coeur.

    Mais, surtout, nous mettons ce carnet à la disposition des jeunes d’Action française d’aujourd’hui, s’il peut encore leur être utile. Il n'est pas indifférent, nous semble-t-il, que la connaissance, la pratique de ces chants, du moins les plus beaux, soient transmises et maintenues.

    Les chants eux-mêmes sont de qualité inégale ; certains s’expriment avec la violence propre à leur époque ; nous n’en reprendrions pas aujourd’hui tous les termes, toutes les outrances ; mais ils reflètent une histoire, des luttes et, même, des illusions passées ; d’autres sont purement de circonstance, sans valeur pérenne : sauf pour l'anecdote, leur intérêt est passé ; il reste les très beaux chants puisés aux sources de la Tradition, celle qui demeure. « La fuente permanece » disent nos amis espagnols. Chacun, dans ce très grand nombre de chants (autour de 80), fera le tri de ceux qui ressortent de cette permanence française.    

    Signalons, enfin, que cet épais carnet de 115 pages est bourré de citations qui ajoutent à l'épaisseur historique, politique, française des plus beaux de ces chants et les relient, précisément, à notre tradition. On aura grand intérêt à les lire, à les graver dans nos mémoires.

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    EGYPTE ISLAMISATION.jpg= Champsaur est "à l'international" en ce moment : il nous proposera un Egypte : Islamisation ou chaos. Ou les deux. Avant de nous donner, la semaine suivante, un papier sur la Lybie, où tout est dégradé : "La Libye du boulevard Saint Germain"...

    Avec ce rapide tour d’horizon de la situation égyptienne, nous vivons ce qu’est l’islam. Qu’il est vain de s’évertuer à présenter comme une religion réformée. Et dont il est vain de parler comme d’un exercice spirituel à côté de la société civile. Depuis longtemps dans son histoire la France cultive une chaleureuse proximité avec l’Égypte. Ce qui aurait dû nous éclairer sur les turbulences en cours depuis deux ans...

    Rappelons que vous pouvez retrouver les articles "à l'international" de Champsaur (Syrie, Iran, Tunisie, Vae victis, L'eau etc...) dans notre Catégorie "International ( 2 : Monde)..., et la plupart des autres dans notre Catégorie "Social, Economie" : ( Histoire du Pétrole, Gaz de schiste , Démographie et terrorisme intellectuel, etc...).

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    JUIN 2013.jpg= Politique magazine de juin est paru (n° 119) : dans son Editorial, Jean-Baptiste d'Albaret a choisi l'humour pour "remercier François" : oui, un grand merci "...pour avoir fait comprendre qu'une loi "démocratique" n'est pas forcément "juste", pour avoir laisé dire par vos amis que "louer son ventre" équivalait à "louer sa force de travail", pour avoir réinventé en France la répression policière, la barbouzerie et les comparutions immédiates, pour avoir éveillé les consciences et échauffé le coeur de toute une génération sur laquelle il faudra compter à l'avenir, pour les Veilleurs, pour le Printemps français... Merci François Hollande !"

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    = Mais, évidemment, et puisque - nationale ou internationale - nous sommes en plein dans l'actualité, on aura débuté ce programme (demain, lundi) par la note de Louis-Joseph Delanglade qui inaugure notre semaine, en traitant, comme à chaque fois, d'un sujet au coeur de l'actualité. Vous avez pris l'habitude, maintenant, de retrouver tous ces Lundis de Louis-Joseph Delanglade sur la page d'accueil du Blog, en haut à gauche, juste au dessous de la Présentation de notre Quotidien et des Activités partout en France. 

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    = Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... Et toutes les notes précédentes seront accompagnées de notes plus courtes, plus ramassées, permettant de réagir et de donner notre sentiment face à tel propos, tel fait, tel article qui feront la "une" de la semaine à venir...

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    = On aura aussi, comme d'habitude le samedi, notre note en deux parties :

    1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines  et d'ailleurs;

  • Droit du sol et Royauté...

              Il est amusant de voir comment certains, à gauche et à l'extrême-gauche, font un usage immodéré et presqu'incantatoire, de l'expression "le droit du sol". On en étonnerait plus d'un, chez les trotskistes par exemple, si on leur rappelait cette évidence historique: ce sont les Rois de France -horresco referens...- qui ont inventé le droit du sol; ou, pour être plus juste et plus précis, qui l'ont expérimenté et mis en pratique les premiers dans notre Histoire. Mais, à l'inverse des trotskistes d'aujourd'hui, qui en ont une vision idéologique et qui en font un instrument dans leur entreprise de démolition de tout ce qui rattache la France à ses origines, les Rois avaient une vision pragmatique et empirique du droit du sol, et ils mettaient cette vision au service de la construction de la France: la différence est radicale et essentielle...

              Au fond, qu'est-ce que c'est un Roi de France? C'est un collectionneur. Là où d'autres collectionnent des meubles ou des tableaux ou des objets précieux, lui collectionne des Provinces, et de l'ensemble de sa collection il fait, peu à peu, la France; et, chaque fois qu'il rattache une Province nouvelle à "l'ensemble France" -incomplet mais déjà existant- le même problème se re-pose: il est bien obligé de prendre la Province dans l'état où elle est au moment du rattachement; de "prendre" tous les habitants qui s'y trouvent: il ne peut pas choisir une partie seulement de la population, ni en rejeter une autre: là est l'origine historique du "droit du sol", une idée et une pratique fort ancienne chez nous et -n'en déplaise aux trotskistes- fort "royale" (eh oui!...). Mais, redisons-le, il s'agissait uniquement d'être réaliste lors du rattachement de la Bretagne, de l'Alsace, de  la Provence...Il s'agissait, pendant quelques décennies, de donner "un temps" à la nouvelle Province pour s'intégrer, se fondre dans l'ensemble, jusqu'au moment où elle en devenait à son tour, pleinement, un membre essentiel et constitutif.

              Rien de tout cela, bien sûr, chez nos trotskistes d'aujourd'hui: les mots sont bien les mêmes ("droit du sol") mais seule l'enveloppe extérieure reste: l'intérieur est tout changé. Il ne s'agit plus maintenant que d'une escroquerie morale; l'esprit révolutionnaire est passé par là, et ce qui était positivement mis au service de la construction de la Nation Française est devenue une folle et pernicieuse utopie, mise au service de la démolition de cette même Nation Française; le "droit du sol", totalement perverti, n'est plus qu'une sorte d'alibi permettant aux trotskistes et aux révolutionnaires d'imposer une immigration massive; et, avec elle et par elle (entre autres, car l'immigration n'est pas le seul moyen  pour les révolutionnaires de couper la France de ses racines...) la dissolution et la dilution de notre Héritage: c'est ce mauvais coup qu'il faut dénoncer....

     

  • Trop peu, trop tard ?... Comme en 1789 ?...

            Assez régulièrement des voix autorisées s'élèvent pour ré-affirmer cette évidence: le poids des fonctionnaires plombe l'État et le condamne à l'inefficacité; et pourquoi cela ne le conduirait-il pas à la mort, comme en 1789, par absence de réformes, donc blocage de la société, donc "explosion" ? (mais cette fois, bien sûr, ce serait inversé: ce ne serait plus la royauté mais la république qui pourrait sauter...). Trois personnalités très différentes sont revenues, ces derniers jours, sur ce thème brûlant: Christophe Barbier d'abord, qui écrit dans l'Express (1):

                  Pour réduire la dette il n'y a qu'une seule vraie solution efficace: c'est la baisse de la dépense publique, c'est à dire la réforme de l'État, la diminution du nombre des fonctionnaires. Comment les économies du type canadien ou du type de l'Europe du Nord ont-elles su passer par cette purge tandis que les économies de type latin, les économies méditerranéennes n'arrivent pas à s'en sortir ? ....et chaque fois qu'on annonce une coupe drastique dans les effectifs de fonctionnaires cela se termine finalement par des diminutions fondées sur l'évolution démographique, et encore, prudemment, prudemment gérées, on l'a vu encore en France avec le problème de l'Éducation Nationale. Rien n'a de sens tant que le courage de réformer l'État en attaquant le coeur de la fonction publique n'est pas dans la tête des gouvernants; ce seront cautères sur jambes de bois que toutes les mesures pour diminuer la dette publique.....";

              André Santini est venu, quelques jours après, conforter cette analyse en déclarant tout de go: "Il n'est pas normal que 25% de la population active en France soit fonctionnaire...."

              Enfin Marc Touati n'a pas dit autre chose quand il a affirmé qu'il fallait "changer les structures de l'économie française"; "...ce dont a besoin la France, c'est d'une très forte baisse de la pression fiscale. Elle est d'environ 45% du PIB, ce qui est un des niveaux les plus élevés du monde, quatre points de plus que la moyenne de la zone euro. Mais ceci n'est possible que si on réduit la dépense publique."....

              Le constat est donc bien fait par les analystes; mais quelle est la réponse du "Pays légal" ? Malgré la bonne volonté affichée et les discours volontaristes, on apprend que la baisse du nombre des fonctionnaires dans la Fonction Publique sera cette année de 22.700 (dont 11.000 pour l'Éducation Nationale)! S'il faut saluer le courage politique qui préside à l'inversion de tendance (on ne cessait de créer follement des postes depuis des années; il est lucide et courageux de s'engager dans la voie contraire....), on ne peut que reconnaître que ces chiffres sont dérisoires et en tout cas insuffisants pour générer de vraies marges de manoeuvre; or celles-ci sont indispensables à l'État s'il veut mener une vraie politique, mais elles sont précisément stérilisées par ce mammouth qu'est, non pas seulement l'Éducation nationale mais la Fonction Publique tout entière. Ce sont les mêmes chiffres mais avec un zéro derrière qu'il faudrait annoncer: 227.000 suppressions de postes, dont 110.000 dans l'Éducation !...

              On le voit la république est coincée, toutes les options sont ouvertes, et nous sommes en 1789 à bien des égards; si, cédant à la pression des privilégiés (dont Gérard Aschiéri est le symbole type) elle ne supprime pas des fonctionnaires, elle peut très bien se retrouver dans une crise financière insoluble et une société bloquée, et sauter tout simplement, comme tout a sauté en 1789....

    (1): L'Express, vendredi 10 août 2007, édito: "L'or ou les fonctionnaires....?".

  • La Dizaine de MAGISTRO...

             MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008 : Présentation de Magistro par François Georges Dreyfus.pdf


    * Liens : - http://www.democratiedirecte.fr/  (Yvan Blot)

                 - http://www.henrihude.fr/ (le Blog de Henri Hude)


    * Patrice MAYNIAL, Premier avocat général honoraire à la cour de cassation : Le crime et le châtiment de Moitaret  La détention à perpétuité décidée par la cour d’assises ...
    * Roland HUREAUX, Essayiste : La laïcité, la gauche et la droite  Elisabeth Badinter a récemment jeté un pavé dans la marre ...
    * Yves MEAUDRE, Directeur général d'Enfants du Mékong : Loi 'mémorielle' : D’accord ou pas d’accord ?  Même si sans l’ombre d’un doute ...
    * Philippe BILGER, Ancien avocat général près la cour d'appel de Paris, Conseiller spécial au cabinet D'Alverny, Demont et Associés : La réponse de Vaclav Havel 
    * Yves-Marie LAULAN, Economiste : Ca y est : on laisse l’euro et on retourne au Franc  Que va-t-il se passer ?
    * Ivan RIOUFOL, Journaliste : Génocide: la France n'a pas de leçon à donner à la Turquie  C'est pour un mauvais prétexte ...
    * Philippe BILGER, Ancien avocat général près la cour d'appel de Paris, Conseiller spécial au cabinet D'Alverny, Demont et Associés : Qu'est-ce qui ne fait pas monter le FN ? 
    * Ivan RIOUFOL, Journaliste : La défaite des idéologues est la bonne nouvelle de 2011  En arrière toute !
    * Philippe BILGER, Ancien avocat général près la cour d'appel de Paris, Conseiller spécial au cabinet D'Alverny, Demont et Associés : Nicolas Sarkozy est-il un homme d'Etat ?
    * Eric ZEMMOUR Journaliste : Le parti des tricheurs, L’arrivée au pouvoir de …
    * François JOURDIER, Officier, Contre amiral (2S) : Gribouille en Syrie  Au moment où le printemps arabe se transforme ...
    * Etienne de MONTETY, Journaliste : Noël, fête premium ?

    Extrait du Bilger, La réponse de Vaclav Havel :

            Alors que je viens de terminer une biographie de Primo Levi (Fayard), j'apprends la mort de Vaclav Havel (lemonde.fr, nouvelobs.com).
            L'obsession du premier à la fin de sa vie s'attachait à ce qu'il appelait "la zone grise" et le génie courageux et fier du second a été précisément, dans sa lutte victorieuse contre le communisme, de s'échapper de cet entre-deux où les victimes, par complaisance, lâcheté, faiblesse ou ambition, facilitent l'action des bourreaux. Contre la zone grise, la lumière épique.
            Vaclav Havel fait partie de ces rares personnalités qui, ayant pu embrasser une multiplicité contrastée de destinées, de la dissidence à la gloire, de la résistance au pouvoir, du combat contre la dictature à la reconnaissance de tout un peuple, de la passion littéraire à la politique morale et pragmatique à la fois, rendent insipides les carrières classiques et deviennent des héros pour le monde.
            Sa disparition, je n'en doute pas, suscitera les hommages émus et publics que son existence justifie.
            Mais, pour ma part, je demeure sur cette zone grise qui engloutit dans les situations de malheur et de dépendance, au cœur de l'inhumanité concentrationnaire ou pour les peuples soumis, les âmes, les esprits et les êtres qui succombent à la tentation du pire, celle de la complicité, celle du déshonneur. Les auxiliaires et les profiteurs. Ceux pour qui le non n'est surtout pas définitif...."

  • Abracadabra ! Après ”Moi, Président...”, voici ”Moi, Merlin...”. Ou : le nouvel ”Eloge de la folie”

    merlin l'enchanteur.jpgA ce rythme-là, c'est sûr, tous les journaux écrits ou parlés nous le serinent sur tous les tons, la barre des 3 millions de chômeurs sera atteinte - hélas.. - incessamment sous peu. Sans compter, bien sûr, les précaires, intermittents, CDD, temps partiels forcés etc.. etc... Les Restos du coeur, qui ne pensaient jamais durer si longtemps, vont sombrer, tel le Titanic, face au choc avec cet iceberg de pauvreté qui ne cesse de croître et d'embellir : ce sont plus de huit millions de pauvres qui sont recensés, officiellement, par des Associations comme l'Abbé Pierre... 

            Mais qu'est-ce que tout cela, quand on est idéologue ? Rien du tout : les réalités, on s'en fiche et contre-fiche, et éperdument, s'il vous plaît : seule compte la magie - ou réputée telle... - du verbe et, pour paraphraser la pub de Paris Match, le poids des mots, le choc des nuées... 

              Car, enfin, que doit-on penser des princes qui nous gouvernent lorsqu'on lit, partout et n'importe où : "Le gouvernement élargit l'accès au marché du travail pour les Roms en France"; ou "La ministre du Logement et de l'Egalité des territoires, Cécile Duflot, a annoncé aujourd'hui la suppression de la taxe dont doivent s'acquitter les sociétés qui emploient des Roms et l'élargissement de la liste des métiers pouvant être exercés par eux" ?

               Et lorsqu'on voit, comme on l'a vu, un Olivier Bailly, porte-parole de la Commission de Bruxelles, venir parler gravement et doctement à la télé : il avait l'air sévère et "grondeur" d'un grand'père qui aurait chipé le petit-fils les doigts dans le pot de confiture, et a déclaré, sans rire, car il avait une tête à tout sauf à rire, et à faire rire : "Cette décision va dans le bon sens"...

               Nous avons clairement et toujours dit que nous n'avions rien contre les Roms, és-qualités, pas plus que contre les Kosovars, Tchétchénes, Maliens, Sénagalais ou pauvres de la terre entière. Ce contre quoi nous en avons, c'est la folie, car il n'ya  pas d'autre mot pour qualifier les propos que nous venons de citer et la "politique" (!) qu'ils sont censés incarner.

            D'abord "Moi, Merlin", alias Jean-Marc Ayrault, premier ministre de "Moi, normal" fait preuve d'une présomption grotesque s'il s'imagine qu'il va, comme ça, en claquant des doigts, trouver 17.000 postes de travail aux Roms alors que, dans le même temps, et par charettes entières, les Français tombent dans la trappe de Pôle emploi. La Fontaine a fait une fable avec la grenouille qui s'enfle, qui s'y croit, qui veut se faire grande et forte comme elle n'est pas : on sait comment cela finit...

            Ensuite, et c'est le plus grave, "Moi Merlin Ayrault Duflot et Cie" mentent et prennent les gens pour des imbéciles.

    1. Ils mentent à ces pauvres malheureux, qu'ils maintiennent dans une illusion folle en leur adressant des paroles fausses et mensongères, propres à entretenir chez eux le mirage insensé d'une vie décente qu'ils ne trouveront pas ici : c'est criminel et, pourquoi ne pas le dire, déguelasse... On ne joue pas ainsi avec des êtres humains, on n'en fait pas les jouets de son idéologie, c'est carrément misérable.

    2. Quant à nous, les Français, (eh, oui, n'en déplaise à Éric Besson, ça existe "les Français"...), ils nous prennent carrément pour des imbéciles. C'est toujours une grave erreur, en politique, de prendre les gens pour des imbéciles : l'histoire l'a montré maintes fois. 

  • Gambetta en ”pré-Défilé” : Grand guignol et mensonge officel aux Champs : c'est l'hommage à l'Armée qui en est sali...

            Il y a peu, François Hollande a rendu un hommage appuyé à Jules Ferry, lequel ne craignait pas de tenir des propos ouvertement racistes à l'appui de sa politique colonialiste...

            Le "président normal" livre-t-il, ainsi, peu à peu, par petites touches, les facettes de sa personnalité profonde et de son panthéon intime ? Pour le 14 juillet, il a "convoqué" Gambetta : quand on connaît le personnage, mélange d'illuminé excité et travestisseur de la réalité historique, on pouvait craindre le pire. Le pire a bien eu lieu, et ainsi donc, l'hommage à l'Armée française, qui est bien le temps fort et la chose la plus importante de cette Fête nationale ambigüe qu'est le 14 juillet, a été doublement terni, cette année : par le mensonge le plus éhonté, et le grand'guignol le plus grotesque, avec la lecture d'extraits de ce texte de Gambetta - prononcé à La Ferté-sous-Jouarre, le 14 juillet 1872 - où celui-ci proclame, contre toute vérité historique :  

    terreur tetes sur piques.jpg
    Le vrai 14 juillet, et pas celui qui n'existe que dans les rêveries mystico-dingo de Gambetta...
    Maintenant, on sait ce que fête "notre" Président le 14 juillet : non pas, comme le stipule pourtant la loi, le moment d'union nationale du 14 juillet 1790 (moment certes naïf, illusoire et vite trahi et déçu, mais au moins positif dans ses intentions...); mais le moment de haine qui porte en germe la Terreur... 

              "…les journées les plus décisives de la Révolution française sont contenues, sont impliquées dans ce premier fait qui les enveloppe : le 14 juillet 1789. Et voilà pourquoi aussi c’est la vraie date révolutionnaire, celle qui fait tressaillir la France ! On comprend que ce jour-là notre Nouveau Testament nous a été donné et que tout doit en découler."

             A ce tissu de niaiserie mensongère, s'oppose la simple vérité historique, exprimée par l'historien François Furet, pourtant venu du Parti communiste, mais autrement plus sérieux et plus crédible que Gambetta : le 14 juillet 1789, on promène des têtes au bout des piques et, dès cet épisode, la Terreur est en gestation : "la culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789", et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires" écrit un François Furet bien meilleur guide sur les sentiers de la vérité historique que l'illuminé menteur que fut Gambetta...... 

            Il serait piquant - si la chose n'était tragique - de remarquer que c'est une bretonne qui a lu cet extrait scandaleux d'un texte scandaleux, alors que l'attitude de Gambetta est très loin d'étre "claire" dans l'affaire du Camps de Conlie, où 60.000 bretons furent, de fait traités comme du bétail, Gambetta s'en souciant comme d'une guigne, car c'étaient, disait-il, "des chouans en puissance..." !  

           En déroulant un tapis rouge au mensonge et au grand guignol (le Nouveau Testament, rien que ça !...) pour son premier Défilé du 14 juillet, François Hollande a donc bien donné un nouveau signe et une nouvelle indication sur ses contradictions fondamentales et ses penchants profonds : honorer un raciste-colonialiste hier, un menteur illuminé aujourd'hui.

            Dans un cas comme dans l'autre, il ne s'est pas grandi -du moins pour ceux qui se seraient fait des illusions sur lui, ce qui n'est certes pas notre cas...  

    ARMEE 14 JUILLET 2012.jpg

    Heureusement, il nous reste l'essentiel : le temps de l'hommage à l'Armée française...

  • La Dizaine de MAGISTRO...

                 * MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008 : Présentation de Magistro par François Georges Dreyfus.pdf

    * Liens : - http://www.democratiedirecte.fr/  (Yvan Blot)  

                 - http://www.henrihude.fr/ (le Blog de Henri Hude)  


    * Roland HUREAUX, Essayiste : Réflexions sur la monnaie - Ethique
    * François-Xavier BELLAMY, Professeur agrégé de philosophie : C'est maintenant
    * Roland HUREAUX, Essayiste : Réflexions sur la monnaie
    * Philippe BILGER, Conseiller spécial au cabinet D'Alverny, Demont et Associés, Ancien avocat général près la cour d'appel de Paris : Quelque chose dans l'air...
    * Basile de KOCH, Journaliste : "And the winner is..."
    * François JOURDIER, Officier, contre amiral (2S) : Bêtise
    * Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire : Présidence normale ?
    * Ivan RIOUFOL, Journaliste politique : Hollande sera-t-il l'obligé de son électorat musulman ?
    * Jacques BICHOT, Economiste, Professeur émérite à l’université Lyon 3 : Quelle relance ?

    Texte du Tandonnet, Présidence normale ? :

            La notion de "présidence normale" me laisse perplexe.
            A quoi pourrait bien correspondre la normalité d’une présidence de la République ? En effet, dans la Vème République où le chef de l’Etat dispose de responsabilités considérables, aucune présidence ne ressemble à une autre et d’ailleurs, chacune comporte des séquences extrêmement distinctes les unes des autres.
            Les paramètres du déroulement d’un mandat présidentiel sont multiples :
            D’abord, le caractère du président :  de Gaulle autoritaire, Pompidou méticuleux, Giscard d’Estaing monarchique, Mitterrand machiavélien, Chirac  adaptable, Sarkozy hyper actif.
            Ensuite ses liens avec le Premier ministre : aux personnalités énergiques de Chaban Delmas, Michel Rocard, Alain Juppé, correspondent souvent des présidences en retrait alors que la relative discrétion d’un Debré, Mauroy, Fillon, ouvrent un champ d’action présidentielle actif et  étendu.
            Les circonstances, les événements contribuent à forger profondément une présidence : la guerre d’Algérie, mai 1968, la crise de 1973-1974, celle de 2008, les guerres du Golfe arabo-persiques, la chute du mur de Berlin, ont eu pour effet de chambouler en profondeur le déroulement des mandats présidentiels correspondants.
            La situation politique intérieure exerce une influence considérable sur une présidence : que le chef de l’Etat dispose d’une majorité favorable ou non (cohabitation) détermine le style de la présidence.
    Alors qu’est-ce qu’une présidence normale ? Sous la IIIème République et sous la IVème, il existait bien une norme présidentielle tout à fait claire et admise : celle d’un président discret, neutre, déléguant ses pouvoirs au Président du Conseil  (Premier ministre) et largement soumis à lui. Sous la Vème, dans la mesure où le chef de l’Etat est à la barre du pays, il n’y a aucune normalité possible : il est un souverain et forcément au-dessus de la normale.
            Une présidence normale ne pourrait être qu’un quinquennat d’immobilisme, où rien ne se passerait. Or nous allons vers des temps profondément troublés. Il faut s’attendre à de profondes secousses sur l’Europe, le risque d’une explosion de la zone euro, des violences, des mouvements de révoltes dramatiques, des crises liées à l’immigration, ou des événements encore plus inattendus et imprévisibles. Dans la tourmente, la France n’attendra sûrement pas de son président qu’il soit "normal", mais au contraire qu’il impose son autorité de chef et de héros de la nation.

  • Paris, Jeanne d'Arc 2012 : II : le Colloque de samedi...

    Plus de 300 personnes sont passées, samedi après-midi, “SOUS LE SIGNE DE JEANNE D’ARC” dans le très beau cadre de l’espace Cléry, dans le 2e arrondissement de Paris, à l’invitation de l’association "Avec Jeanne", du Centre royaliste d’Action française et de la Restauration nationale. 

    La salle étant trop petite, il a fallu coloniser la coursive du premier étage

    Un public attentif a écouté les contributions riches et variées de nos deux tables rondes.

    La première, animée par Marc Savina, fut consacrée à “La politique de Jeanne d’Arc”, avec l’abbé de Tanoüarn qui se pencha notamment sur ...Mgr Cauchon, Alain Bournazel, auteur d’un « Faux procès de Jeanne d’Arc » dont nous rendrons bientôt compte dans nos colonnes, Jean-Pierre Maugendre, président de Renaissance catholique, qui sut révéler toute la résonance de la politique de Jeanne en mai 2012 et David Mascré qui se pencha sur la géopolitique de Jeanne.

     

    De gauche à droite : David Mascré, l’abbé Guillaume de Tanoüarn, Marc Savina, Jean-Pierre Maugendre, Alain Bournazel

    Une trop courte séance de dédicace et de rencontres, réunissant un grand nombre d’écrivains patriotes succéda à cette première table ronde : Alain Bournazel, Jacques Tremolet de Villers, Henry Le Bal, David Mascré, Dominique Paoli, Jacques de Guillebon, Albert Salon, Axel Tisserand, Frédéric Rouvillois, Patrick Gofman, Yvan Blot, Olivier Tournafond, Pierre Hillard, Roland Hureaux, Pierre Gouirand et Michel Michel...

    La seconde table ronde, animée par François Marcilhac, avait pour sujet : "Vers la crise institutionnelle". Le professeur Olivier Tournafond fit tout d’abord avec brio un panorama historique des erreurs métaphysiques et politiques depuis deux siècles, avant qu’Hilaire de Crémiers, directeur de Politique Magazine ne se penche plus précisément sur le blocage partisan depuis la première république.

     

    De gauche à droite : Yvan Blot, Olivier Tournafond, François Marcilhac, Frédéric Rouvillois, Hilaire de Crémiers

    Le professeur Frédéric Rouvillois traita plus particulièrement de ce trou noir de la Ve République qu’est la figure du Roi dans la Ve république, montrant que celle-ci était à la fois la meilleure des républiques possibles mais la pire des monarchies avant qu’Yvan Blot ne nous dirige vers une remise en cause de l’oligarchie régnante, plaidant pour une démocratie directe dans un cadre monarchique.

    Une seconde séance de dédicace précéda le grand meeting d’Action française, qui se tint sous la présidence de Stéphane Blanchonnet, président du comité directeur de l’Action française.

    De gauche à droite : Bernard Pascaud, président de la Restauration nationale, Antoine Desonay, secrétaire national des étudiants, Eric Letty, rédacteur en chef de Monde et Vie, Stéphane Blanchonnet, président du comité directeur de l’Action française, Olivier Perceval, président du Centre royaliste d’Action française.

    Tout d’abord Bernard Pascaud, président de la Restauration nationale, nous dit les raisons d’espérer,

     avant qu’Eric Letty, rédacteur en chef de Monde et Vie, ne nous rappelle que l’espérance, conformément à la maxime de Maurras, reste un devoir patriotique.

    Maître Jacques Trémolet de Villers, quant à lui, insista, avec sa verve inimitable, sur l’importance de la famille, menacée plus que jamais.

    Puis Antoine Desonay, secrétaire national des étudiants, avec sa fougue bien connue, rappela le sacrifice des étudiants et jeunes travailleurs, durement touchés, cette année, par la répression républicaine, ce qui n’a fait que les souder et les rendre plus déterminés que jamais à se battre pour la France et son Roi. Enfin Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action française et président du CRAF clôtura le meeting dans un appel à l’union et la lutte contre une république qui, de gauche ou de droite, mène un même combat mortifère contre la France.

    La salle d’une même voix a entonné une vibrante “Royale” avant de se séparer. Une grande partie se retrouva peu après dans un restaurant voisin pour terminer cette grande journée dans la convivialité d’AF.

  • Lu sur le Blog de Patrice de Plunkett (note du mardi 15 mai) : François Hollande devrait relire Marcel Pagnol

       ...et lui rendre hommage ce matin après Jules Ferry et Marie Curie :

            Né en 1895 d'un hussard noir de la IIIe République issu des écoles normales, « ces séminaires où l'étude de la théologie était remplacée par des cours d'anticléricalisme » (la Gloire de mon père), Marcel Pagnol a donné son nom aux amicales laïques des écoles de l'Hexagone. Il symbolise donc ce qu'est censé aimer François Hollande en matière de références. Mais on imagine l'indignation qui l'aurait saisi devant certains articles du programme Hollande durant la campagne présidentielle de 2012...

            Proposons au nouveau président de la République cette réflexion de Marcel Pagnol extraite de L'Eau des collines :

            "....Un soir d'hiver, à la campagne, devant de flamboyantes bûches, je pensait tout à coup à Sparte, à ses lois, à ses moeurs, à son idéal... Lorsqu'un enfant naissait, une commission d'experts venait donc l'examiner, dans la chambre même de l'accouchée... Quant aux enfants « réformés » par ce « conseil de révision », les vieux sages les emportaient sous le bras, et allaient les jeter dans un gouffre voisin, qui s'appelait le Barathre. Finalement, cette race si belle, et si soigneusement épurée, que nous a-t-elle laissé ? Des noms de rois, auteurs de lois aussi sévères qu'un règlement pénitentiaire, des noms de généraux, dont les armées ne dépassèrent jamais les effectifs d'un régiment, des noms de batailles, dont la plus célèbre est le glorieux désastre des Thermopyles, et les murs effondrés d'une petite ville. Ces pierres éparses sous des ronces ne cachaient pas une Vénus, un Discobole, une Victoire ailée... Au centre d'un paysage quelconque, ces ruines anonymes ne sont pas dominées par un lumineux Parthénon, haut dans le ciel sur une Acropole, mais accroupies dans l'ombre au bord d'un trou. Ces hommes furent des Grecs de la grande époque, à deux pas d'Athènes, mère de l'intelligence et des arts. Pourquoi leur héritage est-il si misérable ? C'est parce qu'ils ont sacrifié leurs poètes, leurs philosophes, leurs peintres, leurs architectes, leurs sculpteurs ; c'est parce qu'ils ont peut-être précipité sur les rocs aigus, au fond du Barathre, un petit bossu qui était Esope, ou le bébé aveugle qui eût chanté à travers les siècles les Dieux et la gloire de leur patrie... Et parmi les trop pâles petites filles qui tournoyèrent un instant, frêles papillons blancs, à travers la nuit verticale du gouffre, il y avait peut-être les mères ou les aïeules de leur Phidias, de leur Sophocle, de leur Aristote ou de leur Platon ; car toute vie est un mystère, et nul ne sait qui porte le message ; ni les passants, ni le messager...."

            Il y a une différence apparente entre Sparte, tyrannie du collectif, et notre société, empire de l'individuel. Mais notre société aussi est en proie au vertige de l'eugénisme. Que l'eugénisme vienne de lois collectivistes (comme à Sparte) ou du caprice individuel (comme dans notre société libérale), qu'il soit idéologique ou pseudo-médical, le résultat est le même : c'est l'antithèse de la vie et le contraire de la civilisation. François Hollande devrait réfléchir à la portée de masse de certaines de ses promesses électorales ; il est encore temps.

  • Sarko a peut-être levé un coin de voile, lundi soir : va-t-on vers ”un grand moment de télé” lors du débat traditionnel

    sarkozy,hollande,strauss kahn         Lundi soir, pour son premier meeting de campagne du second tour, Nicolas Sarkozy était à Saint Cyr, près de Tours.

            Nous ne retiendrons ici que quelques secondes de cette réunion, car elles donnent, peut-être, une indication sur ce qui va (ou peut) se passer lors du prochain duel télévisé, le 2 mai prochain. On pense ce qu'on veut de Sarkozy, et, pour ce qui est du vote, on votera ou pas pour lui, ou on s'abstiendra : nous avons suffisamment expliqué notre position là-dessus pour n'avoir pas à y revenir.

                  sarkozy,hollande,strauss kahn                           Par contre, on ne peut nier qu'il soit une "bête" politique, au "culot monstre" (comme disait Pasqua), et il a probablement livré, lundi soir, une des clés de son argumentaire face à Hollande dans le débat qui vient : était-ce intentionnel ? ce fut pendant ce moment - très court durant le meeting - où il a déclaré ne pas avoir de leçons de morale à recevoir de la part de membres du PS qui se proposaient de porter un DSK à la Présidence.

            En tout, la phrase n'a pas du faire plus de 30 secondes, et Sarko est immédiatement passé à autre chose...

            Mais on voit mal comment (et pourquoi...) il se priverait d'un de ces échanges destinés à devenir "culte" - comme on dit dans le jargon - s'il a lieu; mais nous sommes prêts à prendre le pari qu'il aura lieu, car il serait fou de s'en priver : imaginons, à un moment donné du débat, non pas "le cri qui tue" (comme dans telle BD...) mais "la question qui tue" : "Monsieur Hollande, étiez-vous au courant des goûts, moeurs et pratiques sexuelles de Dominique Strauss-Kahn" ?

            Hollande peut refuser de répondre (effet dévastateur pour lui...); il peut répondre "non" : à tous les coups, il lui sera alors, probablement répliqué qu'il veut s'occuper de la France mais qu'il ne sait même pas ce qui se passe "chez lui", dans son parti (effet tout aussi dévastateur...); il peut enfin répondre "oui" : alors là, ce n'est plus un effet dévastateur, c'est carrément Hisroshima... 

    sarkozy,hollande,strauss kahn        Politique fiction ? Dos au mur comme il l'est, avec pas tant de bonnes cartes que çà dans son jeu, on voit mal la "bête politique" qu'est Sarkozy se priver d'une telle banderille... Avoir évoqué la chose, lundi soir, est peut-être une indication pour ceux qui cherchent à lire entre les lignes; et qui ont des oreilles pour écouter...

            Encore observera-t-on que les penchants sexuels de DSK - qui font sans-doute de lui "un malade", selon la propre expression de Michel Rocard - ne sont pas, après tout ce qu'il y a, chez lui, de pire. Car il y a le fond politique de DSK, celui-là même d'une "Gauche caviar" friquée, mondialisée, furieusement européiste, plus foncièrement américanisée encore que la Droite qu'elle prétend combattre, et terriblement liée aux pouvoirs financiers qui se sont emparé de nos vieilles sociétés pour détruire ce qui leur reste d'âme.   Cette Gauche caviar qui étend, en effet, son emprise bien au delà des seuls cadres politiques, en direction des grands médias, des "associations", de l'Education Nationale et des centrales syndicales, Sarkozy ne va pas se priver, non plus, de la lancer à la figure de François Hollande ...

    Peut-être un "grand moment de télé" à venir, encore plus "grand moment" que le célèbre "Vous n'avez pas le monopole du coeur" de Giscard, ou le "Vous avez parfaitement raison, monsieur le Premier ministre" de Mitterand : car là, ce serait autrement plus "saignant"...

           "Hiroshima politique" en direct, à la télé ? On sera fixé bientôt, rendez-vous le 2 mai...

  • Pour Setadire, et pour tous ceux qui nous font l'amitié d'écrire des commentaires....

            Nous l'avons dit cent fois (cela fera cent une...) : la possibilité de poster des "commentaires" est une force pour notre quotidien. Aujourd'hui Setadire réagit à l'annonce que nous faisons de "The war of the vendée". Il fustige, à juste titre, le manque de courage des uns, la chape de plomb imposée par les autres...

            Pourtant "ça bouge", nous le lui disons dans une réponse à son commentaire, et, comme on ne peut passer ni images, ni pdf, ni liens dans un commentaire, nous remettons carrément, ci-après, notre note du 3 octobre 2011...

    lundi, 03 octobre 2011

    "Ce sera le rôle de ma vie" : le Lorant Deutsch nouveau, c'est pour bientôt....

           ....et ce Lorant Deutsch confirme celui qu'on connaît bien, maintenant :

            A la question d'un journaliste (Nathalie Saint-Cricq, pour être précis), Quels sont vos projets ? qui suit un long développement sur le succès de son Métronome (un million cent mille exemplaires vendus !...), il répond, sans hésiter :

     

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           "Je suis en train d'écrire un nouveau livre sur les routes et les différentes voies de communication de France. Jusqu'au XVIIIème siècle, d'un village à l'autre, c'est à peine si on parlait la même langue, si on se connaissait. Grâce aux routes, les Français se sont découverts les uns les autres, le pays a commencé à s'unifier..."

            Si c'est de la même veine, et dans le même style, que Métronome, cela promet. Pourtant, le plus important n'est pas là. Il vient avec la question suivante, Y a-t-il un rôle dont vous rêvez ?

            Et, là, on se régale de la réponse :

           "Le rôle du Général Charette, héros de la Guerre de Vendée. J'écris en ce moment ce scénario sur les chouans avec Pierre Péan. Ce serait pour la télévision mais, si elle nous ferme ses portes pour des raisons budgétaires, car les films en costume n'ont plus droit de cité et on prend les téléspectateurs pour des abrutis, nous irons au cinéma. C'est un personnage romantique, héroïque. Quand on l'a fusillé, il a refusé qu'on lui bande les yeux. Napoléon l'admirait à tel point que, quand il croisait la veuve Charette qui s'était remariée, il la toisait en lui disant : "Quand on a le nom d'un héros, on le garde !". Sa devise était : "Combattu, souvent, battu, parfois, abattu, jamais." Ce sera le rôle de ma vie. 

    Charette.jpg

      "Notre patrie à nous, c'est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous.  Notre patrie, c'est notre Foi, notre terre, notre Roi... Mais leur patrie à eux, qu'est-ce que c'est ?  Vous le comprenez, vous ?... Ils l'ont dans le cerveau; nous l'avons sous les pieds... Il est vieux comme le diable, le monde qu'ils disent nouveau et qu'ils veulent fonder dans l'absence de Dieu...

                On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions; faut rire !  Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs !  Sommes la jeunesse de Dieu.  La jeunesse de la fidélité !  Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l'homme intérieur".