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La Dizaine de MAGISTRO...

             * MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008 : Présentation de Magistro par François Georges Dreyfus.pdf

* Liens : - http://www.democratiedirecte.fr/  (Yvan Blot)  

             - http://www.henrihude.fr/ (le Blog de Henri Hude)  


* Roland HUREAUX, Essayiste : Réflexions sur la monnaie - Ethique
* François-Xavier BELLAMY, Professeur agrégé de philosophie : C'est maintenant
* Roland HUREAUX, Essayiste : Réflexions sur la monnaie
* Philippe BILGER, Conseiller spécial au cabinet D'Alverny, Demont et Associés, Ancien avocat général près la cour d'appel de Paris : Quelque chose dans l'air...
* Basile de KOCH, Journaliste : "And the winner is..."
* François JOURDIER, Officier, contre amiral (2S) : Bêtise
* Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire : Présidence normale ?
* Ivan RIOUFOL, Journaliste politique : Hollande sera-t-il l'obligé de son électorat musulman ?
* Jacques BICHOT, Economiste, Professeur émérite à l’université Lyon 3 : Quelle relance ?

Texte du Tandonnet, Présidence normale ? :

        La notion de "présidence normale" me laisse perplexe.
        A quoi pourrait bien correspondre la normalité d’une présidence de la République ? En effet, dans la Vème République où le chef de l’Etat dispose de responsabilités considérables, aucune présidence ne ressemble à une autre et d’ailleurs, chacune comporte des séquences extrêmement distinctes les unes des autres.
        Les paramètres du déroulement d’un mandat présidentiel sont multiples :
        D’abord, le caractère du président :  de Gaulle autoritaire, Pompidou méticuleux, Giscard d’Estaing monarchique, Mitterrand machiavélien, Chirac  adaptable, Sarkozy hyper actif.
        Ensuite ses liens avec le Premier ministre : aux personnalités énergiques de Chaban Delmas, Michel Rocard, Alain Juppé, correspondent souvent des présidences en retrait alors que la relative discrétion d’un Debré, Mauroy, Fillon, ouvrent un champ d’action présidentielle actif et  étendu.
        Les circonstances, les événements contribuent à forger profondément une présidence : la guerre d’Algérie, mai 1968, la crise de 1973-1974, celle de 2008, les guerres du Golfe arabo-persiques, la chute du mur de Berlin, ont eu pour effet de chambouler en profondeur le déroulement des mandats présidentiels correspondants.
        La situation politique intérieure exerce une influence considérable sur une présidence : que le chef de l’Etat dispose d’une majorité favorable ou non (cohabitation) détermine le style de la présidence.
Alors qu’est-ce qu’une présidence normale ? Sous la IIIème République et sous la IVème, il existait bien une norme présidentielle tout à fait claire et admise : celle d’un président discret, neutre, déléguant ses pouvoirs au Président du Conseil  (Premier ministre) et largement soumis à lui. Sous la Vème, dans la mesure où le chef de l’Etat est à la barre du pays, il n’y a aucune normalité possible : il est un souverain et forcément au-dessus de la normale.
        Une présidence normale ne pourrait être qu’un quinquennat d’immobilisme, où rien ne se passerait. Or nous allons vers des temps profondément troublés. Il faut s’attendre à de profondes secousses sur l’Europe, le risque d’une explosion de la zone euro, des violences, des mouvements de révoltes dramatiques, des crises liées à l’immigration, ou des événements encore plus inattendus et imprévisibles. Dans la tourmente, la France n’attendra sûrement pas de son président qu’il soit "normal", mais au contraire qu’il impose son autorité de chef et de héros de la nation.

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