UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : radio ville marie

  • Notre amie la crise...

                On a pu lire récemment avec plaisir un petit commentaire fort intéressant de Philippe Séguin.

                "La crise peut s'avérer bénéfique sur le long terme", a estimé le président de la Cour des Comptes dans un entretien au Parisien Dimanche et Aujourd'hui en France Dimanche

                Il y met toutefois une condition : "Qu'on n'oublie pas, dès que les beaux jours seront revenus, les principes dont on aura reconnu la nécéssité quand ça allait mal".

               Entre autres pépites de cet entretien, on notera que - comme tant d'autres, bien obligés d'abandonner leurs rêveries insensées sur la fin des nations et autres billevesées.... - Philippe Séguin reconnaît implicitement qu'il se réjouit de la redécouverte du rôle de l'Etat face à la crise, dont il est incapable de prédire la durée.

                Bref, tout ce que dit Séguin est bel et bon. On regrettera juste, tout en lui donnant acte d'une certaine lucidité qui l'honore, qu'il n'ait pas une vision de plus grande envergure de cette crise; qu'il ne prenne pas davantage de recul, et de hauteur; et qu'il en reste pour ainsi dire à une vision technique et gestionnaire de la crise qu'il évoque. Et qu'il n'en perçoive pas la partie la plus importante : cette crise est, en réalité, fondamentalement et essentiellement une crise antrophologique et ontologique; sans vouloir tomber dans l'excès, elle est une crise de l'homme...

                Et si, comme le dit très justement Séguin en début d'entretien, cette crise "peut s'avérer bénéfique sur le long terme", il faut bien admettre que malheureusement la fin de l'entretien ne tient pas les promesses du début. C'est une fin qui nous laisse sur notre faim... Séguin n'imagine retirer de la crise que des bénéfices matériels et de technique de gestion, là où ce qu'on peut en attendre est, au contraire, que nos sociétés retrouvent des bases saines, stables, solides et durables; et pas seulement des bases matérielles, mais surtout des bases morales, mentales et spirituelles. Le matériel, comme l'intendance, suivra...

                Cela, Séguin ne l'a pas soupçonné, et c'est dommage. Ne le condamnons pas trop cependant : n'a-t-il pas fait un pas, malgré tout, dans la bonne direction ? Il fait ainsi penser à ces personnes d'Oran dont parle Camus, dans La peste : "...Mais il est des villes et des pays où les gens ont, de temps en temps, le soupçon d'autre chose. En général, cela ne change pas leur vie. Seulement il y a eu le soupçon, et c'est toujours cela de gagné..."

  • La republique danse toujours sur un volcan…

              Deux cents quatre-vingt dix-sept véhicules ont été incendiés et cent vingt et une personnes ont été interpellées en France dans la nuit du 13 au 14 juillet, selon un bilan communiqué le lundi 14 à 08H00 par le ministère de l'Intérieur.

    banlieues.jpg

              Selon ce bilan, sur les 297 véhicules incendiés, la majorité l'a été en Ile-de-France avec 211 véhicules détruits par les flammes.

               Dans les Hauts de Seine, à Asnières-sur-Seine, un commissaire de police a été blessé par le ricochet d'un tir d'un engin pyrotechnique. Dans le Val d'Oise, un gymnase de 8.000 m2, à Gonesse, a été ravagé par un feu "d'apparence criminelle", selon les pompiers.
     
                
     La police a été la cible de tirs de feux d'artifice dans plusieurs villes du département. En Seine-Saint-Denis dix personnes ont été interpellées, huit étant placées en garde à vue, principalement pour des jets de projectiles ou de pétards, incendie d'une voiture ou tentatives d'incendies.

              En 2007, un bilan arrêté plus tôt, à 06h00, par le ministère de l'Intérieur, avait fait état, pour la nuit du 13 au 14 juillet, de 266 véhicules incendiés dont 195 en Ile-de-France, 100 personnes interpellées, dont 89 en Ile-de-France, et 46 placées en garde à vue dont 43 en Ile-de-France. On est donc bien obligé de répéter ce que nous avions écrit ici même l'an passé : "...la république nous a donné l'habitude de vivre habituellement avec des choses que nos ancêtres n'auraient pas admises à leur époque, et nous non plus il y a une vingtaine ou une trentaine d'années: mais on s'habitue à tout, n'est-ce pas? surtout lorsque l'opinion, à qui l'on ne dit pas tout -quand on ne lui ment pas carrément- est quotidiennement anesthésiée par les mensonges de la "vérité officielle" et le bourrage de crâne opéré par le parti immigrationniste...

               Et pendant ce temps là, l'arbre des délinquances et des Mafias pousse ses racines, silencieusement mais inexorablement; il prend toute sa place et s'installe confortablement et efficacement; il prospère, et la république accepte l'inacceptable; elle tolère l'intolérable; elle "gère la délinquance", elle n'y répond absolument pas: comment le pourrait-elle, d'ailleurs, puisque c'est elle qui, en trente ans, a opéré ce prodigieux transfert de population qui est directement à l'origine de l'apparition de ces cités, dangereuses aujourd'hui, explosives demain...

     

  • Une autre façon de voir le film de Ken Loach : Le ”parti immigrationniste” est-il, de fait, esclavagiste et manipulé...p

              Deuxième inconséquence, et là encore écoutons Ken Loach: "c'est tout le processus néolibéral qu'il faut revoir… Personne ne dit : "Nous voulons que les travailleurs d'Europe de l'Est viennent parce qu'ils sont bon marché et nos électeurs sont des consommateurs. Ainsi nous verserons de maigres salaires et les aliments ne coûteront pas chers"… Pourtant, telle est la réalité ..."

              Là aussi Ken Loach a raison: qu'ils le veuillent ou non (et ils ne le veulent probablement pas...); qu'ils en aient conscience ou non (et ils n'en ont probablement pas conscience...): les immigrés, de la façon dont se passent les choses, jouent contre les économies des pays qui les accueillent, en tirant vers le bas l'ensemble de la machine économique, à commencer par les salaires, puis les conditions de travail etc...Il ne faut pas le leur reprocher à eux: ce sont des malheureux, poussés par la misère. Il faut le reprocher aux patrons sans scrupules et aux États qui laissent faire: et redisons-le, nous sommes d'accord avec Ken Loach là-dessus et lorsqu'il dénonce ce fait. Mais là aussi, que font Besancenot et ses trotskistes? Ne prêtent-ils pas la main, "objectivement" (pour reprendre cette bonne vieille terminologie marxiste qui leur plaît tant...) à cette sorte de manipulation planétaire? Ne s'en font-ils pas les relais et les soutiens, donc de fait les complices?

              Ken Loach et Besancenot peuvent bien affirmer de conserve (3) que "le système oppresse les gens". Que l'"on ne peut laisser Bush, Blair, et même votre Président imposer un système qui est profondément injuste". Que le capitalisme "est en train de détruire la terre" (en occultant d'ailleurs l'état lamentable dans lequel le communisme a plongé tous les pays qu'il a dirigé, et qui sont devnus pour certains de véritables "poubelles" du point de vue écologique: il suffit d'évoquer l'horreur de ces complexes industriels roumains, ou la ville d'Oufa, en Russie, qui a tout simplement été "interdite à la vie": ni Ken ni Olivier ne doivent savoir où elle se trouve!...). Tout cela est bel est bon. Mais dans le même temps Olivier-le-trotskiste apporte son soutien à ces vagues migratoires, dont Ken Loach montre l'esclavagisme et l'exploitation auxquelles elles aboutissent, ainsi que le mauvais coup qu'elles portent aux économies occidentales....; le tout voulu par des maitres invisibles qui tirent les ficelles dans les coulisses.

              Ainsi donc, quand Olivier déclare à son pote Ken: "Le sens de mon engagement, c'est de faire en sorte que la révolte aboutisse à quelque chose de positif", n'est-on pas fondé à penser que dans le verbiage de Ken et d'Olivier, comme d'ailleurs dans l'alliance politique qu'ils ont noué l'un avec l'autre, il y a un "gros problème"?...

    (3): comme lors de leur débat radiodiffusé du mercredi 2 janvier sur France Inter par exemple....

  • ”Tout va très bien, tout va très bien...” (air connu...1/2)

              C'est Alain Bauer, président de l'Observatoire national de la délinquance, qui le confirme: le nombre de voitures brûlées sur l'ensemble de l'année 2007 dépassera allègrement les 40 000! Et d'ajouter que le phénomène reste assez constant depuis plusieurs années!...

              Imperturbable, le ministère de l'Intérieur fait état, pour les dernières festivités, d'un réveillon "relativement calme". Officiellement, le nombre de voitures brûlées pour le passage à l'an neuf est en régression (372 contre 397) et celui des interpellations reste stable (259). Quatre policiers ont été "légèrement blessés", ajoute la place Beauvau, soulignant qu'"aucun dégât sur les biens immobiliers, tant privés que publics" n'a été observé.

              Après Strasbourg l'année passée, c'est Nantes qui détient le record d'incendies criminels le soir du réveillon, avec une quarantaine de véhicules partis en fumée. La capitale alsacienne et Toulouse suivent de près, avec une vingtaine de sinistres chacune. Nice en compte pour sa part 14, tandis qu'une petite ville du Loiret, Châlette-sur-Loing, entre avec fracas dans le palmarès avec 16 voitures calcinées en une nuit ! La situation sur place était très tendue entre des jeunes et les forces de l'ordre. "La contagion des phénomènes de violence et de dégradation aux zones rurales confiées à la gendarmerie est d'ailleurs une évolution constante depuis une dizaine d'années", déplore le préfet d'un département de l'Ouest....Dans la région parisienne, 102 véhicules ont été brûlés, dont 42 par propagation, le soir de la Saint-Sylvestre.

              Certes, il faut faire la part des choses: on sait bien que des petits malins profitent de "l'évolution des choses" (doux euphémisme, pour parler de l'explosion exponentielle de la délinquance....) pour faire un facile "coup d'assur"; et que d'autres règlent leur compte et se vengent, tout simplement, pour tel ou tel motif: des études sérieuses proposent le chiffre de 30% d'incendies volontaires. Il reste donc 70% d'actes relevant de la délinquance: 10 à 15% de véhicules volés, puis incendiés par "le grand banditisme" pour détruire les traces et les empreintes qui pourraient les trahir. Le reste, soit largement plus de la moitié des 40.000 actes commis l'an dernier, relève de la pure et simple violence urbaine!..... (à suivre...)

  • Déchoir et expulser...

              Les personnes que nous évoquons ici font partie du premier tiers des "français de plastique" entrés en France par le fait du prince Chirac depuis 1975, sans que le peuple souverain ait été consulté: nous proposons de déchoir ces personnes d'une nationalité française dont, sitôt gratifiés, ils montrent qu'ils ne sont pas dignes; et nous proposons de les expulser du territoire....

               6°) En plein centre-ville de Marseille, plusieurs vols très violents ont conduit à l'opération coup de poing menée par 150 fonctionnaires de la sécurité publique (tout de même...) dans un squat de la rue du Musée (1° ardt.). Au total 32 personnes -de 15 à 20 ans- ont été interpellées, plusieurs étant responsables d'agressions sur personne vulnérable. Avec le récit qu'en fait le quotidien local, on est en plein dans le sordide: un "jeune" de 15 ans, par exemple, contre une vieille dame seule de 87 ans! On se souvient qu'il y a peu, Fadela Amara avait qualifié de "dégueulasse" les tests ADN. On nous pardonnera de nous demander ce qui est vraiment dégueulasse, et si ce n'est pas plutôt ce que font ces voyous: il y a des moments où il faut arrêter de se voiler la face, et où il faut parler français, appeler un chat un chat et un sale type un sale type, même s'il n'a "que" quinze ans !...

              La vieille dame en question est tout de même restée trois mois hospitalisée, suite à ses diverses fractures; sans parler, bien sûr, du traumatisme moral; mais çà, les voyous et leurs potes de RESF s'en fichent: elle n'est pas immigrée, elle a respecté la loi toute sa vie, elle a travaillé et payé ses impôts: aucun intérêt! strictement aucun !....

              13 suspects ont été conduit à l'hotel de police: "les jeunes gens sont pour la plupart en situation irrégulière", nous dit le plus naturellement du monde, et sans s'émouvoir pour deux sous, le quotidien "La Provence"; de "jeunes" voyous venus d'ailleurs agressent les vieilles dames: cela semble tout à fait normal! il est vrai que le journal ajoute: "la plupart sont originaires de la région d'Annaba en Algérie. Ils arrivaient en nombre depuis un an, d'abord attirés par des filières de passeurs qui promettent des profits faciles, issus des trafics de contrefaçons ou de cigarettes dans le quartier de Noailles...." On le sait, on l'accepte, c'est normal, c'est la vie ordinaire et banale en France.....La république transforme, jour après jour, la France en poubelle....

     

  • Douce France républicaine, ou chronique de l'insécurité ordinaire...(1)

              Pour celles et ceux qui penseraient -peut être....- que nous parlons trop souvent des problèmes d'insécurité; ou que nous exagérons quand nous critiquons la politique que mène la république, quand nous disons qu'elle conduit à la banalisation et à l'institutionnalisation de la violence et de la délinquance ordinaire (la pire, donc...); voici -sans autres commentaires- l'article de Sophie Manelli, publié dans le quotidien "La Provence" du mercredi 3 octobre, sous le double titre: "Une trentaine de "jeunes" suspectés d'actes de délinquance interpellés / Tout un quartier terrorisé par des ados squatters."

              Armés de couteaux, parfois de harpons de pêche, ils attendent les passants au coin de la rue. "Cet été, il ne s'est pas passé deux jours sans qu'une petite vieille soit jetée à terre" (1), raconte un boulanger de la rue Longue des Capucins. Depuis cet été, d'ailleurs, il garde en permanence...une hache de boucher à portée de main, cachée sous son plan de travail. En deux mois, pas moins de 20 plaintes pour des vols avec violences ont concerné le secteur Noailles. La plupart des victimes étaient des femmes âgées (1bis), sauvagement agressées sous l'oeil impuissant des caméras de surveillance.....
              Certaines ont reconnu leur agresseur: dix au total, âgés de 15 à 20 ans, interpellés mardi dernier dans une descente de police effectuée dans leur repaire de la rue du Musée. Un trottoir entier, ou presque. Du numéro 22 au numéro 32, ces immeubles en ruine abritaient le plus gros
    foyer de ces "petits" délinquants qui terrorisent le centre-ville. Au total, 32 personnes ont été interpellées dans le squat. Pour la plupart en situation irrégulière, ces jeunes sont originaires de la région d'Annaba en Algérie, qu'ils ont quitté en bateau jusqu'à Naples ou la Sardaigne, avant de rejoindre Marseille; sans doute attirés par des filières de passeurs qui promettent les trafics faciles du trafic de cigarettes ou de contrefaçons.
              "Ils sont arrivés par vagues, depuis le mois de juin dernier. Certains ont trouvé du boulot, mais la plupart se mettent à voler, en repérant des proies faciles", raconte Farid, qui tient un point phone dans le quartier. Comme d'autres commerçants, il n'hésite pas à mettre en garde les touristes qui s'engouffrent imprudemment dans le quartier. "Le coup de filet de mardi, ça va calmer les choses, mais pour combien de temps?" interroge Yves Baussens, charcutier au marché des Capucins, qui a vu tant de fois la délinquance "simplement déménager".
    Dimanche dernier, une touriste anglaise a été blessée à la tête après avoir été jetée à terre et dépouillée de son camescope;

    (1): on admirera le courage de ces "jeunes", avec un couteau ou un harpon contre "une petite vieille": rappelons-nous Chirac: "ce sont les enfants de la république...une chance pour la France...."
    (1bis): idem....

  • Humeur: Qui a peur des appels à temoin?.....

              On a pu voir le succès de l'appel à témoin après les violences de Villiers le Bel:

              18 mises en examen, dont probablement de "gros poissons", et les auteurs des coups de feu contre les policiers (des coups de feu, rappelons le, dont il a été établi qu'ils étaient "pour tuer"...). Or on se souvient qu'au moment ou la police a lancé son appel a témoin il y a eu des réactions indignées à gauche. Un sénateur communiste du Val-d'Oise a ainsi dénoncé, pour sa part, une "prime à la délation".

                  Heureusement pour lui qu'il n'y a pas de prime au "n'importe quoi" ! Enfin, quand on est resté communiste en 2007 il est vrai qu'on a des excuses et qu'il faut être indulgent !.... Alors, si l'on essaye de suivre le raisonnement (?!) de ce sénateur, celui qui est témoin d'un meurtre ou d'un viol et ne le dénonce pas serait-il donc..... un homme d'honneur ? En voilà un qui n'a jamais dû entendre parler de l'omerta... Ce sénateur communiste du Val d'Oise colle au récit de certains sociologues voulant nous faire croire que les cités de banlieue seraient l'équivalent des "territoires occupés" et que des voyous qui pourrissent la vie de tous seraient des "résistants". D'où le terme de "délation" là où il s'agit juste de témoigner d'un crime.

               Mais ces quartiers ne sont ni des "territoires occupés", ni des "ghettos". Ou s'ils le sont, c'est parce que dès qu'ils ont un peu d'argent les gens qui n'adhèrent pas à cette violence les fuient.... Ce sont encore moins des isolats perdus dans le désert. Ils sont à quelques centaines de mètres du centre ville et disposent donc de tous les équipements, commerces ou transports dont disposent les autres habitants de la commune. Ce sont d'ailleurs ceux-là que "l'on" brûle!.... Il n'y a donc pas de raisons que "les jeunes" s'ennuient plus que les enfants qui habitent la rue voisine, de l'autre côté des "murs" de la cité.

              Murs invisibles qu'ils ont bien souvent dressé eux-mêmes dans leur tête pour délimiter le territoire dans lequel ils évoluent et à l'extérieur duquel c'est "l'étranger", voire "l'ennemi". Il est là, en très grande partie, le problème essentiel: dans leurs têtes. Même s'ils ont des difficultés (qui n'en n'a pas ?...) si certains habitants des "cités" pratiquent le "refus d'être Français" dont parle avec pertinence Finkielkraut, rien ni personne, aucun "plan banlieues" ne pourra régler le problème.....

  • Mini-dossier : Le nouveau défi des chrétiens d'Orient, d'Istanbul à Bagdad...

                Chaque jour, les minorités chrétiennes d'Orient font l'objet de pressions, de spoliations et d'assassinats. Enquête au coeur d'une communauté en péril, d'Istanbul à l'Irak, berceau de la chrétienté.
     
                Sébastien de Courtois est devenu, au fil de ses livres, l'un des meilleurs connaisseurs des communautés chrétienne des confins, que les massacres et l'émigration repoussent sans cesse et menacent dans leur devenir même. Habitué des grands chemins, il est parti à leur rencontre et en rapporte un témoignage inquiet....
     
     
     
     
    chretiens d'orient.jpg
      233 pages, 17 euros

                            Quatrième de couverture:

                « Après le récit de ces atrocités, je ne peux plus écouter les défenseurs de l'immobilisme de la même façon.... Il est vrai que les causes se bousculent au portillon de l'indignation. Mais ce silence envers ceux dont nous avons été si proches et qui nous font confiance frise l'indécence.... Les chrétiens d'Orient n'ont pas le vent en poupe, avec leur encens et leurs dialectes antiques, tenus pour réactionnaires dans nos pays, alors qu'ils sont à la pointe du progrès dans les leurs. J'aimerais voir les ardents partisans des grandes idées généreuses s'engager auprès des orientaux baptisés, lire des manifestes, signer des pétitions d'universitaires pour la défense des persécutés, ceci au nom des mêmes valeurs de liberté, de diversité et de tolérance, que l'on accorde sans sourciller à d'autres causes. »

                             En Irak, les deux dernières années furent particulièrement meurtrières pour les chrétiens d’Orient : en octobre, des prêtres, des femmes et des enfants ont été assassinés. Ce regain de violence fait suite aux attentats qui, depuis cinq ans, visent les Églises chrétiennes aux quatre coins du pays. Du jour au lendemain, plus de 12 000 chrétiens se sont réfugiés dans des villages au pied des montagnes. Un tel exil n’avait jamais été observé depuis… des siècles. Là, ils trouvent la protection armée – une milice de 2 000 hommes – rémunérée par le ministre chrétien du gouvernement du Kurdistan autonome. Cela sera-t-il suffisant ? Qui veut mettre fin à la présence deux fois millénaire des chrétiens d’Orient en Mésopotamie ? 
                             Au rythme actuel des massacres et de l'émigration, il n’y aura plus de chrétiens dans leur berceau originel. Quelques années suffiront à clore les chapitres d’une présence que les invasions arabes, turques et mongoles n’avaient pourtant pas entamée. Ce n'est pas seulement un cri de détresse, c'est le constat amer d'une réalité qui rappelle les massacres de 1915 en Turquie, ceux de 1933 en Irak.
    Sébastien de Courtois est parti à la rencontre de ces exilés entre le nord de l’Irak, la Syrie et la Turquie. Il nous en livre un récit vivant, et donne la parole à ces populations qui souffrent ainsi qu’à des grandes figures, comme le ministre chrétien Sarkis Aghajan du gouvernement autonome du Kurdistan, (d’où vient l’argent ? qui le protège ?) ou de l’évêque syriaque d’Alep, qui aide les deux cent mille chrétiens réfugiés en Syrie.   Un livre-témoignage qui fera date.

     Pour en savoir plus sur les chrétiens d'Orient: De Michel Gurfinkiel, dans drzz-info.pdf

     

    I : Le nombre de chrétiens divisé par deux en Irak

    Propos recueillis par J.-M. G. 24/12/2009 Le Figaro

    Sébastien de Courtois est chercheur à l'École pratique des hautes études et auteur du «Nouveau Défi des chrétiens d'Orient, d'Istanbul à Bagdad»


                Où les chrétiens ont-ils le plus souffert cette année ? En Irak, sans hésitation. Il n'y a pas de baisse de tension dans la cam­pagne de violences initiée contre eux depuis 2003. Ils sont combattus pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire «chrétiens». À l'approche des fêtes de Noël, puis de l'Épiphanie, le gouvernement irakien a promis sa protection à une communauté traumatisée. En un an, des dizaines de chrétiens ont été assassinés à Mossoul. Douze mille ont quitté la ville. La semaine dernière, pour la première fois, une école chrétienne a été la cible des extrémistes.

    Quelle est l'ampleur de leur diaspora au Proche-Orient ? D'une population estimée à 800 000 chrétiens, il n'en resterait plus que la moitié en Irak. Ils ont quitté les grandes villes, Bagdad, Bassora, et Mossoul, pour la région kurde. Mais ils sont également partis pour la Jordanie, la Syrie, l'Iran, le Liban et la Turquie. Où ils espèrent des visas pour l'Europe et le Nouveau Monde.

    Quel est le défi principal des chrétiens en situation minoritaire ? Chaque situation est différente. Au Proche-Orient, la question est simple : peuvent-ils continuer à vivre dans des pays où le fondamentalisme veut en faire des étrangers ! Souvent, ils en sont les habitants les plus anciens

     

     II : De Malek Chebel, islamologue

    « De nouveau, le livre de Sébastien de Courtois tire la sonnette d’alarme : dans peu de temps, il n’y aura plus de Chrétiens en terre d’Orient, ni en Turquie, ni en Syrie, ni en Irak. Partout où les derniers Chrétiens tentent de donner de la couleur à ces pays et garantir une diversité confessionnelle en lieu et place du monolithisme de la terreur, …partout, ils sont menacés d’extermination. A lire ces pages, à les relire, je me dis : « Quelle tristesse que le nom de l’islam soit ainsi souillé par quelques-uns au nom d’une pureté de la terre qui appartient au même Dieu. » Ce récit froid et sans haine de Sébastien de Courtois nous oblige à voir la réalité en face. Elle n’est pas belle. Il faut prendre conscience, il faut agir. » 

     

     III : De Annie Laurent

    Le calvaire des chrétiens du Proche-Orient est-il une fatalité ? La question vient à l’esprit en lisant le nouvel épisode tragique que retrace Sébastien de Courtois.

    Il s’agit ici des chrétiens d’Irak que l’écrasement du régime de Saddam Hussein par l’armée américaine, en 2003, a précipités dans l’horreur absolue. Pour ceux qui en réchappent, une seule solution : l’exode. Le récit s’ouvre d’ailleurs par une visite de l’auteur à des réfugiés assyro-chaldéens en transit à Istanbul, ce qui lui donne le désir d’aller voir sur place. Il y recueille des témoignages poignants, prend connaissance d’un martyrologe terrifiant jusqu’à l’écœurement, constate que la situation des chrétiens de Bagdad et Mossoul accueillis au Kurdistan n’est pas aussi rose que le dit la presse occidentale.

    Dans ce reportage, au style coloré, Courtois, qui écrit en baptisé décomplexé, regrette l’abandon de nos coreligionnaires orientaux, devenus gênants pour un Occident post-chrétien, livrant au passage quelques réflexions fort justes sur les rapports avec un islam en voie de radicalisation accélérée.  

     

    IV: Du blog dubretzelausimit, samedi 19 décembre 2009 

     

                     Dans le numéro 4 du magazine "Bonjour Istanbul" qui vient de paraître, j'ai rencontré pour vous Sébastien de Courtois. Rien ne laissait présager que les pas de ce jeune homme le mèneraient en Turquie sur ceux tracés par les chrétiens d'Orient, et pourtant...

                     Et pourtant, dans sa prime jeunesse, Sébastien rêvait déjà de Constantinople où son arrière grand-père travaillait pour la Banque Ottomane. Après des études de Droit et un Doctorat d’Histoire à l’Ecole des Hautes-Etudes à la Sorbonne, il travaille en mai 1997 dans un service juridique parisien. Un ami, désireux de découvrir la région du lac de Van et les églises arméniennes qui s’y trouvent, en particulier celle d’Akdamar, lui propose de l’accompagner. Sébastien se souvient parfaitement de cette première escapade en Turquie, dans une zone où les barrages et les contrôles d’identité sur les routes étaient fréquents et le couvre-feu de mise. De Bitlis, le destin va l’amener à Mardin au lieu de DiyarbakIr, après être monté dans le mauvais mini-bus. En sortant de la gare routière, la route de Sébastien - qui ignorait la présence de chrétiens dans cette partie du pays – croise celle d’un prêtre chaldéen francophone qui a fait ses études au séminaire Saint-Jean de Mossoul en Irak.
                    Cet homme de foi qui parle l’araméen – la langue du Christ - éveille son intérêt. Il le surprend aussi, notamment quand il l’invite à poursuivre son chemin à Tur Abdin, cette région englobant une partie de la province de Mardin et de celle de Sirnak et dont le nom signifie en syriaque « la montagne des serviteurs de Dieu ». Sébastien va finalement se rendre à Mydiat et passera quelques jours au monastère syriaque Mor Gabriel. C’est l’occasion pour lui de visiter de très anciennes églises et des villages chrétiens dont de nombreux habitants ont pour langue maternelle le syriaque.Ce voyage initiatique avec les  chrétiens d’Orient opère un déclic dans la vie du jeune homme qui décide de consacrer sa recherche historique et sa plume à cette communauté. Les publications sur le sujet sont rares, si rares que Sébastien décide de réaliser un livre de photos qui permet de mêler la beauté des paysages avec celles des monuments et des hommes. En 2000 et 2001, Sébastien retourne à Tur Abdin à quatre reprises avec Douchan Novakovic, photographe serbe, et son premier livre "Les derniers Araméens – le peuple oublié de Jésus" paraît finalement en 2004.
                    L’auteur, qui exerce une fonction d’attaché parlementaire au Sénat depuis 2003, entame, après cette première publication, une carrière journalistique. Il propose des reportages au Figaro Magazine, fasciné par l’écriture, le journalisme et le voyage qu’il souhaite associer par la même occasion. Il a d’ailleurs rédigé son premier article pour le quotidien du Figaro à l’âge de 19 ans… Il finit par quitter le Sénat en 2005 et continue sa thèse d’histoire sur les syriaques de Turquie en vivant des articles vendus au Figaro Magazine, à Géo, Grands Reportages et à d’autres titres de la presse magazine liés au voyage. Il confirme ainsi sa spécificité d’historien sur les chrétiens d’Orient. "Chrétiens d’Orient sur la route de la Soie, dans les pas des nestoriens", son second ouvrage publié fin 2007, allie le récit de voyage qui aura mené son auteur durant quatre mois d’Istanbul à Pékin en train, en bus … et à cheval, et l’histoire.
                     En 2008, Sébastien s’installe à Istanbul, ville à laquelle il se sent appartenir. Sans le savoir jusqu’à une époque récente, son premier logement se trouve dans l’immeuble mitoyen à celui occupé il y a bien longtemps par son arrière grand-père… Le passé a rattrapé le présent ! Début 2009, "Périple en Turquie Chrétienne" apparaît dans les rayonnages des libraires. Cet ouvrage est le fruit de deux mois de périple dans les rues d’Istanbul mais aussi à Antioche, ville du sud-est de la Turquie dans laquelle, selon les actes des Apôtres, le terme de chrétien a été utilisé pour la première fois, à Tarsus, Konya, Ephèse, Izmir, Bursa, Iznik, Ankara, Trabzon, Van et Tur Abdin. Il met en avant l’héritage historique chrétien de la Turquie en faisant également le point sur la situation des minorités chrétiennes dans le pays.
                      Au mois d'octobre vient de paraître "Le nouveau défi des chrétiens d'Orient : d'Istanbul à Bagdad". Ce dernier livre donne la parole aux réfugiés chrétiens d'Irak, tenus de s'exiler en Turquie ou en Syrie pour fuir la persécution qui sévit dans leur patrie.
    A travers les différentes œuvres qui ont vu le jour grâce à la plume de Sébastien de Courtois, un pan d’histoire souvent méconnu est ainsi accessible au grand public. Leur lecture permet de mieux connaître à la fois le passé important des chrétiens d’Orient et leur place dans l’histoire de la Turquie.
  • L'Album Mistral disparaît temporairement... pour revenir le 29, revu, corrigé, augmenté...

            Cette annnée 2012 est une année bissextile : ce qui signifie que nous aurons, cette fois-ci, un 29 février. Et le 29 février, c'est le jour où, en 1904, Mistral a reçu le Prix Nobel de Littérature, premier et seul français à l'avoir reçu pour une oeuvre écrite en langue régionale.

             Bonne occasion pour enrichir notre Album Mistral : douze nouvelles photos sont en train d'être ajoutées - et "légendées - et deux ont été modifiées et "enrichies"...  : l'Album va donc passee de 70 à 82 photos...

             1. Les deux modifiées sont : - celle de "Mistral à 29 ans", pour laquelle nous n'avions pas, jusqu'à présent la certitude de la date. Elle est d'Étienne Carjat, et date du premier voyage de Mistral à Paris pour la publication de "Miréio".

                                                - et celle sur "la foi", enrichie d'un plaque contenant de très beaux vers sur "les purs", qui, "blancs comme lys", échapperont - grâce à la mort, qui est la vie - à la méchanceté du monde, "où les bons sont sans cesse lapidés"... 

             2. Les douze nouvellles représentent cinq photos de Mistral, seul ou en groupe, dont le premier portrait/dessin connu de lui; son acte de décès; le buste de Mireille imaginée par le sculpteur Brouchier; la plaque en l'honneur de Gérard Tenque, apposée par Mistral sur la Mairie de Martigues, le 11 août 1891; une vue de Toulon, avec quelques vers de Calendal, parlant de cette ville où s'arment et d'où s'élancent les grands navires du roi.....

                 Et, surtout, deux photos accompagnant deux très beaux textes de Jacques Bainville, publiés dans l'Action française juste après la mort du poète, les 30 mars et 7 mai 1914 (Mistral est mort le 25 mars 1914); les deux textes, pas très longs, mais très beaux et très émouvants, seront retranscrits en entier....

              Les Albums, sur Hautetfort, peuvent contenir 200 photos chacun. Voici donc, pour très bientôt, une nouvelle mouture du précédent, en attendant, pourquoi pas, de nouveaux enrichissements futurs..... 

  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...) ”la France” : Dans les Ephémérides, cette semaine....

    Pour "quoi", et dans quel esprit, nous "faisons mémoire"... :

    Charles Maurras : "...je mets quelque chose au-dessus d'elle (l'espérance) c'est la mémoire, la sainte et grande mémoire d'un beau passé, quand il est plein de gloire et fort de vertu, car c'est avec lui que l'on fabrique un avenir solide, et des races vivaces"

    Jean de la Varende : "...le souvenir porte en soi une vitalité supérieure, et nous ramène à cette notion suprême : la chaîne, dont nous ne sommes qu’un maillon".

    Pourquoi des Ephémérides.pdf

    Table des Matières Ephémérides - Premier semestre.pdf

     Table des Matières Ephémérides - Second semestre.pdf

        Musique dans les Ephémérides.pdf

     

           Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides :       

    LOGO 9 LFAR copie.jpg

    · Dimanche : 1429 : Jeanne d'Arc brise le siège d'Orléans. 1545 : Reconstruction de Vitry-en-Perthois. 1624 : Richelieu devient ministre. 1899 : Camille Jenatzy, au volant de La Jamais contente, premier homme à dépasser les 100 km/h.

    · Lundi : 1524 : Mort de Bayard. 1803 : Bonaparte vend la Louisiane aux Etats-Unis. 1863 : Camerone. 

    · Mardi : 1402 : Début de l'expédition de Jean de Béthencourt. 1569 : Charles IX lance la coutume du muguet du premier mai. 1635 : Pose de la première pierre de la chapelle de la Sorbonne. 1633 : Naissance de Vauban. 1822 : Inauguration du Pont de pierre de Bordeaux. 1909 : Délimitation de l'aire de production du Cognac

    · Mercredi : 1519 : Mort de Léonard de Vinci. 1598 : Paix de Vervins. 1688 : Paix d'Aix-la-Chapelle (Lille devient française). 1684 : La Fontaine entre à l'Académie française. 1841 : La Ville de Paris offre une épée, pour son baptême, au fils du Duc d'Orléans, Philippe VII. 1857 : Mort d'Alfred de Musset. 1888 : Naissance de Maxime Real del Sarte.

    · Jeudi : 1324 : Première remise du Prix des Jeux Floraux de Toulouse. 1803 : La cession de la Louisiane aux Etats-Unis devient définitive. 1822 : Début des travaux du Canal Saint-Martin. 1902 : Naissance d'Alfred Kastler. 1925 : Décès de Clément Ader, père de l'aviation. 2002 : Lancement du satellite SPOT 5.

    · Vendredi : Évocation: Les Chambiges, père et fils (Martin et Pierre), constructeurs de cathédrales, élèvent à Beauvais (cathédrale Saint-Pierre) le choeur ogival le plus haut du monde: 46 mètres 77.

    · Samedi : 1789 : Ouverture des Etats Généraux. 1821 : Mort de Napoléon.

    LOGO 9 LFAR copie.jpg

  • Sur le Blog de la Fédération Royaliste Provençale : ”Cafés pluvieux, cafés heureux !...” : plein succès pour notre Café

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpgOn le sait, à Marseille, la pluie et le mistral "vident les rues". Pourtant, on l'avait déjà experimenté l'année dernière avec Hilaire de Crémiers, malgré un samedi après midi tempétueux et "délugeux" notre Café avait pu se tenir, alors que, vers les 15 heures, il avait presque été décidé, en accord avec le Café Simon, qu'on annulait tout, par force; finalement, le public était venu malgré tout, l'intervenant fut brillant, et le repas d'après-Café joyeux et animé (nous étions les seuls à "dîner en ville" ce soir-là, non seulement dans le Café Simon, mais dans tout le quartier, et dans tout Marseille...)... 

    C'est quasiment le même scénario qui s'est reproduit, samedi : forte pluie peu avant le Café, plus un  touriste aux terrasses, toutes vides, et pour cause, plus ni chat ni personne dans les cafés et restaurants : nous avons eu la salle du Café Simon pour nous tous seuls, lors de notre "repas d'après-Café", qui fut joyeux, animé et bruyant : comme le dit Léon Daudet, la tâche qui est la nôtre "ne saurait ête une opération de tout repos, nous prenions le bon de la vie, dès qu'il se présentait, sous quelque forme qu'il se présentât : amitié, soleil, beauté, réussite, voire table et causerie.".

    MATTEI.jpgSamedi, ce ne fut bien sûr pas "soleil", mais "amitié, table et causerie", après le plaisir intellectuel (le "soleil", si l'on veut) que nous a procuré un Jean-François Mattéi, emmenant toujours vers les sommets... "...Une cure d'altitude mentale..." comme disait Proust...

    On s'est donné les prochains rendez-vous : les deux derniers Cafés de la Saison auront lieu les mardi 7 mai et mardi 4 juin pour Aix-en-Provence; et les samedi 11 mai et samedi 8 juin, pour Marseille...

    Le rendez-vous premier, et perpétuel, étant bien entendu chaque jour, à minuit, sur notre quotidien royaliste, lafautearousseau... En attendant la réunion de reprise de la Fédération Royaliste Provençale, le samedi 28 septembre. Réunion de reprise, et non pas réunion de rentrée, car il n'y a pas de vacances pour les militants, et lafautearousseau ne s'arrête pas en juillet/août ! La reprise de la Saison des Cafés aura donc lieu le mardi 2 octobre pour Aix, le samedi 12 octobre pour Marseille....

    NRU 31.jpgAntoine de Crémiers, parti à Paris pour la réunion des cadres de la Restauration nationale, était évidemment excusé. On a mis l'accent, samedi, sur le fait qu'il avait été decidé, pour la saison prochaine, de développer encore plus les synergies entre les trois Cafés, d'Aix, de Marseille et de Toulon; par exemple, on verra s'il est possible d'enregistrer, sinon tous, du moins le maximum de Cafés à Aix; également, on a envisagé la possibilité de mieux "faire tourner" les intervenants entre les trois Cafés... On a parlé également de La Nouvelle Revue Universelle : bref, les projets ne manquent pas, et pour en être tenus informés, rendez-vous, chaque jour, sur lafautearousseau...

  • Antoine de Crémiers évoque Louis Martinez

    Louis Martinez (au centre) - Antoine de Crémiers (à gauche) - Le prince Sixte Henri de Bourbon Parme (à droite)

     

    Antoine de Crémiers a donné dans les commentaires de Lafautearousseau cette évocation de Louis Martinez dont nous avons déploré la mort, samedi dernier, 6 février. Nous avons pensé qu'à raison de ce qu'elle nous rappelle et même de ce qu'elle nous apprend de la personnalité si attachante de Louis Martinez, elle devait figurer en page d'accueil de ce site, pour être vue et lue du plus grand nombre possible de nos lecteurs. C'est chose faite. Merci à Antoine de crémiers.  LFAR   

     

    3663252842.jpgLors d'une conférence de Louis sur « le jargon de Babel » j'avais eu le grand plaisir de le présenter à ceux qui n'avaient pas la chance de le connaître.

    Présenter Louis Marinez est un exercice difficile, susceptible de se traduire en une litanie d'éloges qui pourrait paraître suspecte, exagérée et surtout gênante pour sa modestie. Passons donc rapidement, non sans souligner, peut-être ne le sait-il pas, que je lui dois beaucoup, comme à quelques uns de mes maîtres, peu nombreux, dont je tiens soigneusement enfermés dans ma réserve personnelle, pensées et propos afin d'y puiser à loisir.

    C'est dans un autre monde, celui de la guerre froide que nous avons fait connaissance, à l'époque des convois « ciblés » pour la Pologne qui nous conduisaient à Cracovie où le nom de Louis Martinez était notre sésame nous ouvrant bien des portes.

    Donc, historien et professeur de russe, traducteur de Pasternak, Soljenitsyne, Platonov et bien d'autres, Louis Martinez, après 40 ans d'enseignement de la langue et de la littérature russe se met à écrire des romans, peut-être, faudrait-il dire son roman, son histoire et celle de sa terre à la tragique destinée : l'Algérie.

    La fresque se déroule de la veille de la guerre de 14 au mois de juillet 1962 (massacres d'Oran) sous forme d'un triptyque : « Denise ou le corps étranger » suivi du « Temps du silure », « celui des gestations longtemps secrètes qui crèvent d'un coup en enfantements catastrophiques » puis de la « Dernière marche ». Le plus frappant à la lecture de ces livres, c'est la langue, précise, aussi bien dans son vocabulaire que dans sa ponctuation, bref, française, mais hélas de ce français que l'on écrit de moins en moins et qui nécessite pour le lecteur, même averti, comme un nouvel apprentissage.

    Pour terminer, j'avoue un petit faible pour « L'intempérie » petit roman aixois où l'on rencontre à chaque page la ville et son histoire et dans lequel se révèle comme signe de décivilisation « le bizarre jargon qui a éclos comme vermine ». Peut-on rêver meilleure introduction au  « jargon de Babel » ? 

     

  • Monte le front • Par Jean-Baptiste d'Albaret *

    IMG.jpgAlain Juppé piégé dans sa propre ville, conspué par des militants sarkozystes venus de toute l’Aquitaine. L’incident laissera des traces. La guerre pour la primaire de 2016 est déclarée à droite. Elle tourne à la confrontation publique entre deux hommes qui partagent la même ambition : l’élysée en 2017. Chouchou des sondages, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac complaît aux médias qui font sa campagne auprès de l’opinion : favorable à un rapprochement avec les formations du centre, social-démocrate bon teint, il apparaît, sur à peu près tous les sujets, conforme à la doxa du politiquement correct. De son côté, l’ancien président de la République a les faveurs des militants qui réclament une droite forte, décomplexée, sûre de ses valeurs. Le premier veut une primaire ouverte à tous les sympathisants de la droite et du centre. Le second, qui tient l’appareil et espère en faire l’outil de sa reconquête du pouvoir, entend le mettre au service de sa réussite. D’où sa volonté de changer le nom du mouvement, ce qui permettrait également d’en changer les statuts… Position d’équilibriste ! 

    A l’UMP, les couteaux sont tirés et la rupture semble inéluctable. Rupture, d’abord, entre les responsables du mouvement que la perspective des primaires rend fous. On voit mal, en effet, comment pourraient cohabiter longtemps, au sein d’un même parti, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet ou Bruno Le Maire qui, lui aussi, a essuyé les sifflets des membres de Sens commun sur la question de la loi Taubira et du mariage homosexuel. Rupture, ensuite, avec les militants. Le hourvari déclenché par les propos d’Alain Juppé, sous le regard impassible de son adversaire, traduit une exaspération à la mesure des haines qui animent les dirigeants et que révèle le pitoyable spectacle de leurs querelles d’ego.  

    Où cela finira-t-il ? La droite, nous dit-on, a toujours surmonté ses dissensions internes. Elle a su gagner, dans le passé, malgré ses conflits de personnes. Souvenez-vous : Giscard, Balladur, Chirac ! L’intérêt électoral commun prévalait. Mais c’était avant la montée en puissance du Front national, premier parti de France aux dernières élections européennes. C’est à lire dans le dossier de Politique magazine : à deux ans de l’échéance présidentielle, tous les signaux sont au vert pour le mouvement de Marine Le Pen. Tranquillement reconduite à la tête de son parti, la présidente du Front national, candidate naturelle de son camp, croit en ses chances. Sur l’échiquier politique, elle avance dans un champ de ruines. La droite est défaite et divisée, au bord de l’implosion ; le pouvoir socialiste, discrédité, est rejeté par ses électeurs ; la gauche de la gauche, que le FN concurrence sur le terrain social, n’a jamais réellement émergé.  

    Tant et si bien que les enquêtes d’opinion prédisent que le Front national est bien placé pour arriver en tête du premier tour en 2017. Dans cette hypothèse, si les rapports de forces politiques restent en l’état, Marine Le Pen sera l’un des deux finalistes du second tour. A l’UMP, comme au PS, chacun rêve d’en être l’autre protagoniste. Quitte à faire exploser sa formation politique... Mais sans penser un seul instant que rien ne permet aujourd’hui de dire qu’elle sera forcément battue. Et, alors, que se passe-t-il ? 

     

    * Cliquez sur l'image pour accéder au site de Politique magazine 

  • 2 Octobre 1914 ... Si la France a dû subir l'invasion ...

    German_infantry_1914_HD-SN-99-02296_JPEG.jpeg

    M. Papillon, propriétaire vigneron à Chargé et voisin de La Roche, nous prête tous les matins La Dépêche de Tours, journal républicain radical dont il est le fidèle abonné. Comme son journal, c'est un bon républicain radical que M. Papillon. Et dans sa petite maison, ma foi proprette, il s'est longtemps réjoui des progrès de la démocratie, dans le pays tourangeau en particulier et dans le pays de France en général. M. Papillon a d'ailleurs un fils, des neveux, plusieurs cousins aux armées. M. Papillon n'est pas un mauvais français. Mais s'il connaît bien la vigne, la commune de Chargé et l'arrondissement d'Amboise, M. Papillon n'est pas instruit des choses de la guerre ni de la politique européenne. Pour être bon  français, on n'en a pas moins "ses idées", n'est-ce pas, M. Papillon ? Et ces "idées" consistaient à croire que la guerre est une chose d'un autre âge, qu'en notre siècle de progrès et de lumière l'homme a cessé d'être un loup pour l'homme et que, si le proverbe : "Qui terre a, guerre a", est vrai pour les propriétaires vignerons, il cesse de l'être pour les Etats, surtout au XXème siècle...  

    M. Papillon a eu un triste réveil. Il n'a pas vu la naissance des Etats-Unis d'Europe. Mais son fils, ses neveux ont été blessés par des éclats de shrapnells. Et M. Papillon regrette aujourd'hui que nous n'ayons pas plus d'officiers, pas plus d'artillerie lourde. M. Papillon ne pense pas que, si la France a dû subir l'invasion, si des milliers et des milliers de ses fils tombent en ce moment devant les tranchées que les Allemands ont creusées sur notre propre sol, la faute en est non pas à lui seul ni à lui-même, grands dieux, mais aux institutions qui ont remis à M. Papillon et à dix millions de M. Papillon divers, constituant le corps électoral français, une tâche qu'ils ne pouvaient pas remplir : celle du souverain.

    Le peuple souverain, c'est M. Papillon multiplié à un très grand nombre d'exemplaires et qui crée des représentants à son image, c'est-à-dire des hommes dont l'esprit est naturellement limité aux préoccupations du métier, du village ou de la petite ville. Comment leur en vouloir d'être tels qu'ils doivent être, prévoyants pour leur négoce, pour leur vie privée, imprévoyants pour ce qu'ils ne connaissent pas ?

    L'état de l'Europe, les risques de conflit européen, les nécessités et le caractère de la guerre moderne, l'organisation militaire de l'ennemi, où et quand voulez-vous que M. Papillon ait étudié tout cela ? Il est déjà très beau qu'un sentiment, un instinct tenace aient porté M. Papillon à ne pas consentir au désarmement complet de son pays. 

    Un philosophe anglais a dit que le premier mot de la démocratie, c'était jalousie. Summer Maine voyait peut-être un peu court. Le premier mot des gouvernements démocratiques, c'est ignorance. Dans les temps que nous vivons, l'ignorantia democratica revêt un caractère tragique : c'est la grande homicide qui fait tuer la fleur de la jeunesse française.  u  

    1914-le-destin-du-monde-de-max-gallo-927903138_ML copie.jpg

     

     


     

  • Musique • Un duo antidépresseur

     

    par Raphaël de Gislain
     

    La chanson est un art difficile et rares sont les artistes qui ne s’y ridiculisent pas. De Biolay à Vianney, on ne compte plus les sous-Gainsbourg et autres Adamo 2.0 qui recyclent des formules usées jusqu’à la corde. Loin des productions formatées, Lili Cros et Thierry Chazelle, unis à la ville comme à la scène, nous offrent avec Peau neuve un spectacle dont les chansons éblouissent comme un feu d’artifice.

    Entre la chanteuse au look d’Amélie Poulain vintage et son atypique guitariste, l’alchimie est totale et la magie contagieuse. La voix chaude et expressive de Lili Cros, aux accents tantôt lyriques, tantôt réalistes, se pose sans effort sur les dentelles de cordes de Thierry Chazelle, formé au conservatoire de Caen, qui passe avec une égale facilité de la guitare électrique à la mandoline, apprise pour l’occasion.

    Les styles se télescopent, offrant un dépaysant voyage au spectateur, de la chanson populaire à la Brassens à des boucles plus tribales, où Lili, qui s’accompagne à la basse, retrouve les rythmes de sa Côte d’Ivoire natale dans des moments de lâcher-prise et de chant pur.

    Les mélodies restent en tête et les textes sont d’une qualité rare, baignés de réalisme poétique, de fantaisie et d’émotion. On rit sur L’Homme de sa vie – l’histoire d’une fille qui fuit le grand amour à rebours des autres, comme l’on est touché par les lettres restées sans réponses, les soldats partis sans retour, les cieux brouillés du Havre ou le bonheur de vivre de Tout va bien.

    La mise en scène, avec ces jeux de lumières remarquablement inventifs, transporte le spectateur au cœur de l’univers de ce duo unique, donnant une identité artistique forte à la vingtaine de titres qu’ils interprètent, issus de leur trois albums déjà parus.

    En cette période de sinistrose, il serait dommage de se priver d’un tel spectacle, à la joie authentique et communicative. D’autant qu’après Paris, une grande tournée est prévue en province jusqu’à la fin de l’année ! 

    Peau neuve,
    de Lili Cros et Thierry Charelle, mise en scène de Fred Radix et François Pilon.

    Jusqu’au 28 février à Paris au Ciné 13 Théâtre, 1 avenue Junot, 75008.
    Dates et réservations à Paris et en province : http://liliplusthierry.com/