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  • Dans votre quotidien cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg= Avec Scipion, on commencera la semaine par "parler cinéma" : "Adèle, la déculottée" sera le sujet de son rapide, mais toujours incisif Grain de sel,  juste après le Louis-Joseph Delanglade qui aura "ouvert" notre semaine de réflexion et de prise de position sur les grands sujets qui préoccupent nos compatriotes...

    Puis on parlera du JT de 20h de France 2, pris en flagrant délit d'ignorance historique crasse (à propos de Louis XVIII et de l'invasion de la France en 1814); de "Bruxelles", qui continue à titiller mesquinement la Suisse parce qu'elle a osé dire "stop" à l'immigration (on pense au poème de Mistral, La Comtesse, où il appelle à l'insurrection et demande d'aller "crever le grand couvent" afin de rendre la liberté à "la princesse" qui s'y trouve prisonnière; remplacez "princesse" par "peuples d'Europe" et "grand couvent" par "Commission de Bruxelles : vous n'avez pas quelque chose de tout à fait actuel ?...); et bien sûr, certainement aussi - et encore - de l'Ukraine et des "affaires" d'un Pays légal, qui, en plus d'échouer lamentablement partout, étale au grand jour sa décomposition et suscite, de plus en plus, rejet et dégoût...

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    cercle vauban monarchie.jpg=On visionnera, mardi, la dernière vidéo d'Hilaire de Crémiers, dans laquelle il évoque le probleme fondamental de la Représenation nationale : "Reprendre le Pouvoir" disait Boutang, revoir les Institutions françaises, dit Hilaire de Crémiers, avec un Chef de l'Etat choisi en dehors des partis, représentant la pérennité et la Legitimité; et une représentation nationale qui ne soit plus seulement accaparée par les partis, mais qui soit d'un autre ordre, et qui se fonde sur les forces vives de la Nation...

    Dans un domaine tout à fait différent - mais en apparence seulement, puisqu'il touche à la réflexion de fond sur les grands sujets de l'heure... - Hilaire de Crémiers livre une seconde vidéo qui revient sur l'importance et l'intrérêt du travail mené par les spécialistes du Cercle Vauban; et redit la qualité de leurs publications déjà disponibles et de celles qui vont l'être prochainement... Les PME furent la première des brochures du Cercle Vauban, Une espérance pour la France : la Monarchie, la deuxième. La troisième, qui va paraître bientôt, portera sur les Institutions, l'organisation des Pouvoirs publics et des Territoires et, au-dessus de tout, le Chef de l'Etat, qui ait le souci du Bien commun, et non celui d'un ou des partis... Puis seront abordés la Défense nationale, la Famille... 

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    IMG_0096.jpg= Mercredi, comme nous avons pris l'habitude de le faire afin d'élargir les horizons et de traiter d'encore plus de sujets, nous jeterons un oeil sur les liens partagés sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste et sur les liaisons établies grâce à notre compte Twitter A.F.Royaliste (dont les tweets continuent d'être, c'est à noter et c'est bon signe de plus en plus repris et partagés, "retweetés" comme on dit !);  et sur les "commentaires" au quotidien qui, très souvent, sont de très bonne qualité... On aura donc deux liens de Jean-Louis Faure, renvoyant à deux vidéos de deux conférences d'Aymeric Chauprade; un lien de Perceval, pour la défense du Grec et du Latin; un d'Hélène Richard-Favre, sur Ukraine : Histoire et histoires; deux de Denis Blanc : l'un renvoyant à une vidéo de Philippe de Villiers sur Le grand déracinement; l'autre renvoyant à un article de Frédéric Pichon : Il est temps de sortir de la réserve...
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    taxes.jpg= Comme elles sont nombreuses les pages de Jacques Bainville qui n'ont pas "pris une ride", et qui semblent écrites, même pas d'hier, mais d'aujourd'hui même ! Vous connaissez biens notre Album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. ainsi que notre Catégorie Lire Jacques Bainville.
     
    Celle-ci va s'enrichir, jeudi, de deux notes tirées du Journal de Jacques Bainville, traitant d'un sujet actuel s'il en est : le consentement à l'impôt. Aujourd'hui, c'est peu de dire qu'il a toatlement disparu, ce "consentement" à l'impôt, qui fut à l'origine de tant d' "émotions" (!) populaires, et qui causa tant d'embarras à la Royauté française, la question d'argent finissant même par être la cause de sa chute. Et ce consentement a disparu pour laisser place à une taxation d'office, de plus en plus importante, dont la croissance démesurée et ininterrompue nous emmène à grandes enjambées, maintenant, vers le confiscatoire. On est bien loin de ce qu'écrivait Vauban, en 1707, dans sa Dîme royale :"...pour jouer pleinement son rôle, cette dîme sera claire et compréhensible par tous, facile à appliquer et stable. Mais les rois veilleront à ce qu'elle n'excède pas le nécessaire, en ce que tout ce qui sera tiré au-delà jettera les sujets dans le malaise, et appauvrira finalement le royaume tout entier."
     
    Les deux notes de Bainville sont tirées : pour la première, du Tome 1 (1901/1918); elle est fort courte (6 lignes) et datée du 15 août 1904; et pour la seconde du Tome 3 (1927/1935); elle est à peine plus longue (12 lignes, on n'assommera pas le lecteur, ce jeudi !...) et datée du 3 août 1930.
     
    Par contre, on les fera suivre - car le rapprochement est intéressant - de la conclusion d'un long article récent de Pascal Salin dans Le Figaro magazine. Si, dans son début et son milieu, cet article "économique" parle d'autres sujets, il se rapproche d'une manière frappante, dans ses dernières lignes, de ce que disait Jacques Bainville, il y a bien longtemps maintenant. Pardon, de ce qu'il disait ce matin...  
     
     
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    MARS 2014.jpg= Enfin, vendredi, on présentera le dernier numéro de Politique magazine (mars, n° 127) : Villes et villages/ Au coeur de la décentralisation 

    Jean-Baptiste d'Albaret, Rédacteur en chef, a choisi comme sujet de son Editorial Rassemblement français : "On sait que la gauche a délaissé les questions sociales et économiques pour investir le champ dit « sociétal » que l’actuel gouvernement laboure avec une frénésie certaine depuis dix-huit mois. Mariage pour tous, IVG anonyme pour les mineures, loi Taubira remettant en cause la filiation biologique, autorisation de la recherche sur les embryons, intention de modifier la loi Leonetti sur la fin de vie, pourtant adoptée à l’unanimité en 2005…Mais, tout à sa volonté de rééducation des masses, le pouvoir socialiste avance sur ce terrain-là comme un éléphant dans un jeu de quilles. Au risque de perdre des parties importantes d’électorats qu’il cible pourtant comme une priorité..."

    Dans ce numéro, Gilles Varange signe un Partie de poker menteur autour de l'Ukraine; Jean-Baptiste Donnier L'impossible décentralistaion ?; Jacques Trémolet de Villers Une curieuse conception de l'indépendance des magistrats; Georges-Henri Soutou Les Etats-Unis : déclin ou libération ?; Yves Morel Des députés qui ne lâchent rien; Jean de La Faverie Municipales : un scrutin crucial; Christian Tarente Décentraliser les esprits !...

    On trouve aussi, bien sûr, dans ce numéro, l'analyse politique d'Hilaire de Crémiers, Manque chef d'Etat, et trois entretiens : avec Agnès Verdier-Molinié, La question des communes est taboue; Charles Beigbeder, Rendre la parole aux Parisiens; et Claude Wallaert, Fortifier la France !... 

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    = Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... Et toutes les notes précédentes seront accompagnées de notes plus courtes, plus ramassées, permettant de réagir et de donner notre sentiment face à tel propos, tel fait, tel article qui feront la "une" de la semaine à venir... 

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  • Dans votre quotidien cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg= Après le sujet d'actualité du lundi de Louis-Joseph Delanglade, qui exprime notre position sur les sujets importants du moment, et fixe la position de notre quotidien, nous continuerons à évoquer d'autres sujets de l'actualité immédiate : l'école (avec les aberrations de la théorie du genre et le test Pisa);  la défense du dimanche (une réflexion prévue pour la semaine dernière, mais qui a dû être reportée, vu l'abondance de l'actualité); cette omerta qui gangrène logiquement et de plus en plus tant et tant de parcelles de notre pays, dans lesquelles, solidement installées maintenant, les Mafias issues de l'immigration croissent et prospèrent : Qousque tandem...?, jusques à quand... ?; ces journalistes, qui pratiquent allègrement le "deux poids deux mesures" selon que l'on porte un prénom "traditionnel" ou bien "issu des minorités" (!)...

    Le tout, assaisonné des Grains de sel de Scipion, qui en sera, lundi, à son 82ème !...

    IMG_0096.jpg= Mardi, afin d'élargir les horizons et de traiter d'encore plus de sujets - et comme nous l'avons fait plusieurs fois déjà... - nous jeterons un oeil sur les liens partagés sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste et sur les liaisons établies grâce à notre compte Twitter A.F.Royaliste (dont les tweets sont, c'est à noter et c'est bon signe) de plus en plus repris et partagés; mais il n'y a pas que sur Facebook ou Twitter que nos lecteurs disent des choses intéressantes : il y a d'abord les "commentaires" au quotidien qui, très souvent, sont de très bonne qualité, comme, par exemple, celui de Rosalie K, suite à notre note sur Ecrit par un communiste athée, un inattendu L'Adieu aux Rois , une note qu'Hélène Richard-Favre a également appréciée, elle qui donne le lien de l'émisssion de France info, Le livre du jour (animée par le toujours excellent Philippe Vallet), consacrée à Valère Staraselski... Ces deux contributions méritent de ne pas rester simplement dans la colonne des "Commentaires", mais d'être mises en avant, ce que nous ferons ce mardi... 

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    LOUIS XVI MESSE.jpg

    Mercredi, on donnera la vidéo de l'homélie prononcée lors de la Messe pour Louis XVI organisée à Marseille, depuis des lustres, par la Fédération Royaliste ¨Provençale, associée maintenant au Cercle Bourbonien.

    Les vidéos des homélies prononcées lors des précédentes Messes restent, évidemment, disponibles dans notre Catégorie Vidéos, audios (I) : vidéos , notamment celle du 21 janvier 2010, prononcée en l'église des Réformés, et en présence du prince Jean, de la princesse Philoména et du prince Gaston, par le Père Michel Zanotti-Sorkine... 

     


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    NRU 2014 1.jpg= Jeudi, Christian Franchet d'Espèrey donnera une première présentation du dernier numéro de La Nouvelle Revue universelle (n° 34) qui traite, en première ligne, du Moyen Orient où semble se préparer un véritable renversement d’alliances (avec un gros plan sur la Syrie, un pays auquel aucun Français ne peut rester indifférent); de la Russie, dont la politique actuelle nous fait entrevoir de quoi se nourrira, demain, notre propre renouveau; du libéralisme, qui fait tout ce qu’il peut pour empêcher qu’on lui torde le cou… mais nous ne lâchons rien…; et de la France, capétienne à la racine même de son être, et du nôtre, et qui ne cesse de nourrir l’actualité du monde de l’édition; et encore de la crise économique et financière qui nous place au bord d’un gouffre mortel; qui fait, enfin, un détour plus qu’utile par la ville hollandaise d’Utrecht, où fut signé en 1713 – il y a 300 ans… – un traité aux suites riches d’enseignements.

    Avec les signatures de Gilles Varange, Antoine Assaf, Yvan Blot, Patrick Brunot, Pierre Chalvidan, Jean-Baptiste Donnier, Yves Floucat, Patrick Germain, Georges Rousseau, Clément Lescat, Claude Wallaert, Christian Tarente…

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    LOUIS XVI MESSE.jpgEnfin, vendredi, on s'effacera devant France info et France 2, pour "Ces voix qui s'élèvent pour dénoncer les dérives du Système..."

    Suite au questionnement de RN/VAR, dans trois de ses "commentaires", nous avons tâché de préciser, la semaine dernière, "Qu'est-ce que le Système ?".

    Or, par deux fois, ces derniers jours, on a entendu des voix autorisées dénoncer des abus flagrants de ce Système : l'une était celle d'un général de Gendarmerie, dénonçant courageusement le laxisme de la Justice (sur France 2), qu'il accuse de se faire, concrètement, un allié objectif de la délinquance dans de très nombreux cas; l'autre était une "page" de France info sur cette déferlante des "normes" qui ne cessent d'entraver la France et les Français qui entreprennent : "Normes : la France au bord de l'asphyxie" (un sujet que nous évoquons d'ailleeurs régulièrement ici...) 

    Nous critiquons assez souvent la partialité d'un grand nombre de journalistes pour ne pas saisir, à chaque fois qu'elle se présente, l'occasion de montrer ce qu'ils disent et font, lorsque cela nous semble aller dans la voie du bon sens et de l'honnêteté intellectuelle... 

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    =Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... Et toutes les notes précédentes seront accompagnées de notes plus courtes, plus ramassées, permettant de réagir et de donner notre sentiment face à tel propos, tel fait, tel article qui feront la "une" de la semaine à venir... 

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    capture d'ecran blog.jpg= On aura aussi, comme d'habitude le samedi, notre note en deux parties :

    1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines  et d'ailleurs;

    2. Et, ensuite, on donnera les liens que des lecteurs ont envoyés :

    N'hésitez pas à nous faire parvenir des liens sur des sujets qui vous ont paru importants...   

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    CONCORDE 2.JPGOn aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France" : du début de l'insurrection générale de la Gaule contre César au premier vol de Concorde ... en passant par : Claude, né à Lyon, qui devient le 4ème Empereur romain; la naissance du futur Charles V; le sacre de François premier, sa visite à Marseille où il décide la construction du Château d'If et du Fort de la Garde; le début du Tour de France de Charles IX; le Bugey, la Bresse et le Pays de Gex qui deviennent Français; Louis XV qui crée l'Ecole militaire et qui, avec Maupeou, renvoie les Parlements; l'assassinat de Louis XVI, acte fondateur des Totalistarismes modernes (écouter le Requiem de Cherubini (V - Sanctus) : Ambrosian Singers Philharmonia Orchestra Riccardo Muti - Requiem a la memoire de Louis XVI in C minor V. Sanctus.mp3); les Colonnes infernales qui commencent la destruction systématique de la Vendée; la capture de la flotte hollandaise par... la cavalerie française de Pichegru !; la découverte de la Terre Adélie; la béatification de Jeanne d'Arc; Georges Claude qui dépose le brevet de la lampe à néon; le lancement du satellite Spot 2; la mort de Gustave Thibon...

    Sans oublier les naissances de Gassendi, Orry, Mansart, Chauveau-Lagarde, Stendhal, Ampère, Manet, Cézanne, Weygand; 

  • Dans votre quotidien cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg= C'est par une double bonne nouvelle que nous débuterons, demain, après que Louis-Joseph Delanglade, suivi du Grain de sel de Scipion, ait donné le coup d'envoi de notre semaine de commentaires, réflexions et analyses sur l'actualité et sur la "situation", nationale et internationale, dans tous ses aspects... Puis, nous continuerons à évoquer d'autres sujets de l'actualité immédiate : ces ados djihadistes - authentiques terroristes ou simples marionnettes inconscientes et totalement manipulées - qui font que, de toutes façons, le danger est au milieu de nous, partout, à tout moment...; Peillon, qui, après Valls, essuie la colère de ces musulmans immigrés dont le PS (via son Think Tank "Terra nova") a cru finaud de faire son nouveau socle électoral; un socle qui lui échappe maintenant : "...tu l'as voulu, Georges Dandin :..."; le cannabis, dont tous les Professeurs disent la nocivité, mais dont Peillon et Dufflot (l'authentique haute en toc) ont fait l'apologie : leur place est-elle au gouvernement ?... et bien d'autres sujets encore

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    IMG_0096.jpg= Mardi, comme nous avons pris l'habitude de le faire, maintenant, en général une semaine sur deux, afin d'élargir les horizons et de traiter d'encore plus de sujets, nous jeterons un oeil sur les liens partagés sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste et sur les liaisons établies grâce à notre compte Twitter A.F.Royaliste (dont les tweets continuent d'être, c'est à noter et c'est bon signe de plus en plus repris et partagés, "retweetés" comme on dit !);  et sur les "commentaires" au quotidien qui, très souvent, sont de très bonne qualité... On aura donc un lien de Jean-Baptiste Vançon, sur les Mafias qui prolifèrent et prospèrent dans nos "Cités" (!); un autre de Franck Abed; un de Valentin Beziau (et aussi de Prospectives Royalistes de l'Ouest) sur la théorie du genre; un "commentaire" de Catoneo sur les mauvais choix faits par le CNR en 1945, qui ont "mal engagé" la France et son économie... et encore un ou deux qui arriveront aujourd'hui et demain... 
     
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    BOMBE A RETARDEMENT.jpg= Mercredi, on verra que les calculs florentins, le machiavélisme, c'est bien beau, mais qu'il faut être très, très habile pour s'y risquer; Valls, hier, Peillon, aujourd'hui, en font la cruelle excpérience; et tout le PS la fera demain, lors des prochaines élections...

    Son Think Tank Terra nova avait cru trouver la formule magique : remplaçons la classe ouvrière (qui n'existe plus, du moins dans son acception d'autrefois) et le peuple, qui ne votent plus pour nous par les Immigrés. Oui, mais, voilà : pour manger avec le Diable, il faut une longue cuillère, dit la sagesse populaire; le "vote immigré PS" a bien fonctionné, jusqu'ici; mais, maintenant,  il semble bien que "les" ou "des" musulmans s'opposent frontalement à - pour l'instant - deux ministres : Vallls et Peillon. En clair, le calcul cynique et machiavélique de "l'immigrationnisme sauveur électoral" risque fort de faire long feu, et même d'exploser au visage des socialistes (formule que l'on pourrait aisément exprimer d'une façon plus triviale, que chacun a en tête, sans qu'il soit besoin de l'écrire...)

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    DAUDET ASSEMBLEE.jpg= Jeudi, on rectifiera l'erreur de Bruno Frappat dans son commentaire sur l'ouvrage de Stéphane Giocanti, C'était les Daudet. Comme on l'avait déjà fait à propos du très bon article de Sébastien Lapaque sur le même ouvrage, très bon mais qui comportait la même erreur.

    Il serait amusant, si ce n'était grave, de s'arrêter à ceci, en y goûtant "un plaisir philosophique", comme dirait Anatole France : le PS  a fait des immigrés son nouveau socle électoral, socle qui, d'ailleurs lui échappe, on le voit avec l'affaire Dieudonné ou le boycott des écoles... et l'antisémitisme d'une bonne part de ce "socle" éclate maintenant au grand jour, notamments dasn ces "Cités" qui votent socialistes - pour certaines d'entre elles - à 93%.

    Cependant, nombreux sont ceux qui - leur horloge mentale s'étant arrêtée, semble-t-il, en 1945 - réservent presqu'exclusivement le reproche infâmant d'antisémitisme au seul Maurras, à la seule Action française et - ici - au seul Léon Daudet; et reprennent périodiquement et, pourrait-on dire mécaniquement cette antienne malhonnête, alors qu'ils ne voient pas, ou ne veulent pas voir, que le nombre de Juifs ayant quitté la France - par peur - à doublé l'année dernière; et que Elie Semoun déclarait récemment à Ruth Elkrieff, sur BFM/TV : "la communauté juive a peur..."

    Même si c'est lassant, c'est nécessaire : l'article de Bruno Frappat sera donc l'occasion de revenir, une fois de plus sur le sujet, afin de rectifier une erreur, à l'aide de textes irréfutables de Léon Daudet lui-même, que nous avons placés dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet

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    MATTEI.jpg=Enfin, vendredi, on donnera la vidéo du dernier Café actualité d'Aix-en-Provence, qui se tiendra ce mardi 4 février, et dont l'animateur sera Jean-François Mattéi, qui parlera de La crise des principes de notrte civilisation.

    Le Café actualité d'Aix-en-provence se tient chaque premier mardi du mois, d'octobre à juin, et, d'ordinaire, il est suivi par le Café politique de Marseille, le deuxième samedi du mois. Cette fois-ci, vu l'importance du sujet et la qualité de l'intervenant, le Café de Marseille fusionnera, en quelque sorte, avec celui d'Aix, et la vidéo de la soirée, enregistrée par nos soins, sera disponible, comme les autres et comme d'habitude, sur notre Page Vidéos des Cafés politiques de lafautearousseau, et des réunions de la Fédération royaliste provençale (saison 2013/2014)  

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    =Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... Et toutes les notes précédentes seront accompagnées de notes plus courtes, plus ramassées, permettant de réagir et de donner notre sentiment face à tel propos, tel fait, tel article qui feront la "une" de la semaine à venir... 

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    capture d'ecran blog.jpg= On aura aussi, comme d'habitude le samedi, notre note en deux parties :

    1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines  et d'ailleurs;

    2. Et, ensuite, on donnera les liens que des lecteurs ont envoyés :

    N'hésitez pas à nous faire parvenir des liens sur des sujets qui vous ont paru importants...   

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    =On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France" : de la mort de Charles IV, et la fin des "Capétiens directs", au Traité de Maastricht de 1992... en passant par : le premier Conseil municipal de Paris; la fondation du Havre par François premier; Lyon, qui se rallie à Henri IV; le Première d'Esther; la Paix de Nimègue et la Franche-Comté qui devient française; le Traité d'alliance entre Louis XVI et les Insurgents; la bataille d'Eylau; Marie Curie, première femme élue à l'Académlie de Médecine; la manifestaion anti-parlementaire du 6 février 1934; Maurras, qui compose en prison son poème Où suis-je ?...; la création de l'Antigone, d'Anouilh...

    Sans oublier les naissances de Gilles de Rais, Pierre de Bérulle, la Marquise de Sévigné, Joseph Boze, Stofflet, Jules Verne, André Citroën, Simlone Weill; et les décès de Pascal Paoli et Marthe Robin...

    En plus de la Table des Matières (pour les 366 jours de l'anné

  • Anniversaire de Georges Steiner : le surprenant ”oubli” (?) d'Evène...

                Le 23 avril, c'était l'anniversaire de Georges Steiner, 80 ans, né à Paris en 1929. Le fait est mentionné par l'éphémeride d'Evene, que Le Figaro met en bonne place sur la page d'accueil de son édition électronique.

                Un petit texte, intéressant, accompagne ce rappel, suivi d'une bibliographie, intéressante elle aussi. Pourtant, on est très vite surpris, et déçu. C'est curieux : quand on connaît l'estime réciproque que se portaient les deux hommes, et quand on sait ce que Steiner pense et dit de Boutang, Pierre Boutang n’existe pas pour Evène. Il a disparu des écrans radars. Néantisé ...

    STEINER 1.jpg

                On se perd donc en conjectures sur la cause de cet "oubli". Oubli, tout simplement ? Mais ce serait très surprenant... Épuration d'un autre âge, et censure, dûe au politiquement correct ? Mais ce serait assez inattendu en ce qui concerne Steiner, qui n'a pas craint d'écrire un ouvrage avec Pierre Boutang, et qui pense, et qui dit, que Boutang est tout simplement le plus grand philosophe, depuis Platon ! Excusez du peu ! Et de plus, dans cette biographie, on parle de Gustave Thibon, qui aurait dû, à ce compte-là, être épuré lui aussi...

     

                La vérité oblige à dire que nous ne savons rien du pourquoi du comment de tout ceci, et que l'on ne peut que le constater, tout simplement. Inutile de se perdre trop longtemps dans de vaines suppositions...

     

                Contentons-nous donc de réparer un oubli et de combler simplement une lacune -on l'appellera ainsi, faute d'élèments d'information suffisants, en se gardant de noircir trop les choses...-. Et réunissons juste les deux amis, les deux complices, qu'une biographie - par ailleurs intéressante - a curieusement séparés.

            

           

     

     

     

    BOUTANG 2.jpg

     

     

    Voici, pour mémoire, la malgré tout sympathique page consacrée par Evène à Steiner :

     

    Biographie de George Steiner

    Après onze années passées à Paris, George Steiner et ses parents, d'origine juive viennoise, arrivent aux États-Unis en 1940 pour échapper à la Seconde Guerre mondiale. Très tôt, George Steiner reçoit une éducation polyglotte et son père lui fait apprendre le grec ancien à 6 ans en lui faisant croire que "L' Iliade" n'est pas traduit en allemand. Le jeune homme fréquente ensuite les universités d'Oxford et de Cambridge. Il sort diplômé en mathématiques, en sciences physiques et en lettres en 1949. Dès 1950, l'étudiant brillant est engagé comme journaliste au sein de The Economist et se fait remarquer grâce à un cours sur Shakespeare qu'il donne à l'université de Genève où il enseigne la littérature. Nommé professeur émérite à sa retraite, il continue d'enseigner au St Anne's College à Oxford. Parmi la vingtaine d'ouvrages à son actif, citons 'Tolstoï ou Dostoïeviski' en 1958 et 'Après Babel' en 1975. Il publie de nombreux ouvrages notamment 'Les Livres que je n'ai pas écrits' dans lequel l'auteur fait état de sept projets, sept absences, sept échecs supposés. Depuis 1966, George Steiner est critique littéraire au New Yorker. Son activité littéraire traverse les années et il publie notamment 'Langage et silence' en 1969, 'Martin Heidegger' en 1981, 'Le Sens du sens' en 1988, 'La Mort de la tragédie en 1993, 'Grammaires de la création' en 2001, 'Logocrates' en 2003 ou encore 'Une certaine idée de l'Europe' en 2005. Ayant beaucoup réfléchi sur les rapports entre l'art et la transcendance, George Steiner fonde sa philosophie sur le langage, le mal, la transcendance et le rapport entre la culture et la barbarie.

     

     

    PORTRAIT DE GEORGE STEINER

    La pensée symphonique

    Au lendemain d'un Salon du livre controversé mettant à l'honneur Israël et l'écriture en hébreu à l'exclusion de toute autre langue, comme l'anglais ou l'arabe, revenons sur la pensée du plus érudit des juifs, du plus polyglotte aussi. George Steiner, qui publiait en janvier chez Gallimard son dernier essai, 'Les Livres que je n'ai pas écrits', nous montre une nouvelle fois que c'est par et pour les textes qu'il appréhende les savoirs.

    D'autres célébrités liées à Steiner :
    Jean-Paul Curnier, François Jullien, Jean-Luc Marion, Michel Henry, Maurice Blanchot, Jean-François Revel, Albert Camus, Jean-Louis Schefer, Gustave Thibon, Daniel Bensaïd, Pascal Bruckner, Simone de Beauvoir, André Tubeuf, Alain Finkielkraut, Alain Renaut, John Rawls, Jürgen Habermas, Jean-François Lyotard, Alain Badiou, Luc Ferry.

    Et, sur une autre page, Evène cite :

    Chantal Delsol, Alain Badiou, Michel Foucault, Jacques Derrida, Simone Weil, Emil Michel, Cioran, André Tubeuf, Léo Strauss, Bruno Bettelheim, Luc Ferry, Gilles Deleuze, Paul Ricoeur, Emmanuel Mounier, Noam Chomsky, Jürgen Habermas, Benny Lévy, Marcel Gauchet, Claude Lévy-Strauss, Betty Friedan, Hannah Arendt.

     

    Bibliographie

    Ceux qui brûlent les livres

    de George Steiner

    [Littérature étrangère XXIe]

    Dans cet essai, Steiner expose son rapport aux livres et ce qu'il doit aux religions du livre.

     Plus sur "Ceux qui brûlent les livres"

    A cinq heures de l’après-midi

    de George Steiner

    [Littérature étrangère XXIe]

    Ville dangereuse, M. comptabilise des dizaines d'homicides par jour. Des cadavres piégés sont laissés, abandonnés ou ramassés à la tombée du jour ; seule l'odeur du sang rappelle ce qui s'est passé.

     Plus sur "A cinq heures de l’après-midi"

    Maîtres et disciples

    de George Steiner

    [Spiritualité et Religion]

    Qu'est-ce qui habilite un homme ou une femme à "enseigner" à un autre être humain, où réside la source de l'autorité ? L'enseignement authentique est le dévoilement d'un Logos révélé, diront les uns : c'est le modèle du maître qui enseigne [...]

     Plus sur "Maîtres et disciples"

    Une certaine idée de l’Europe

    de George Steiner

    [Histoire et Actualité]

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    Dix raisons (possibles) à la tristesse de la pensée

    de George Steiner

    [Philosophie]

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    Tolstoï ou Dostoïevski

    de George Steiner

    [Littérature étrangère XXe]

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    Nostalgie de l’absolu

    de George Steiner

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    Grammaire de la création

    de George Steiner

    [Philosophie]

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    Le Sens du sens

    de George Steiner

    [Philosophie]

    Dans ce livre, qu'il a voulu intituler 'Le Sens du sens', on trouvera le texte d'une conférence fondamentale, donnée dans les trois langues qui déterminent sa vie et son espace culturel. George Steiner considère aussi sa conférence comme [...]

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    Langage et silence

    de George Steiner

    [Philosophie]

    On a pu dire de l'oeuvre considérable de George Steiner qu'elle tourne tout entière autour du langage, de son sens et de ses conséquences morales et religieuses. On s'en convaincra aisément en lisant cet ouvrage écrit voici trente ans, par [...]

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    Réelles présences

    de George Steiner

    [Philosophie]

    Où peut-on trouver le sens des arts ou de la littérature lorsque les oeuvres authentiques s'effacent au profit de l'ère des commentaires journalistico-universitaires ? L'art contemporain, comme l'humanisme moderne, ont échoué car ils manquaient [...]

  • Des intellos à réaction... Le point de vue de Philippe Bilger*

    intellos.jpg

    Avec Philippe Bilger qui appelle ici de ses vœux des intellos à réaction, retour sur l'évolution du monde intellectuel français (français et européen). Nous en avons traité maintes fois ces temps derniers, notamment hier, avec les réflexions de Pierre Nora. Et, mardi dernier, avec l'étude de Vincent Trémolet de Villers dans le Figaro magazine (Pourquoi la gauche a perdu les intellectuels). C'est que le fait que la gauche - ce qui est presqu'ingénument proclamé dans tous les médias par Raphaël Glucksmann, pour s'en apitoyer -  soit en train de perdre l'hégémonie idéologique et culturelle, est un phénomène d'importance. Plus encore que la conséquence que l'on peut en attendre qui est la perte du pouvoir politique. Important aussi le fait que, comme le constate Pierre Nora,  ce mouvement de nombre d'intellectuels reconnus tend aujourd'hui, moins vers la droite politique que vers une sorte de réaction conservatrice. Ce dernier adjectif est ambigu. Il pourrait signifier : conservation du Système actuel. Mais nous ne croyons pas qu'il soit pris ici dans ce sens péjoratif. Pour conclure, nous voudrions signaler que ce phénomène d'une sorte de réaction des intellectuels aux errements de la société moderne - ou post-moderne - ramène tout simplement à l'un des tout premiers livres de Charles Maurras qui est L'Avenir de l'Intelligence. Sans vouloir donner de leçons à quiconque, nous conseillons à tout ceux que le sujet intéresse de s'y plonger ou replonger. Il y a dans cet ouvrage visionnaire des perspectives du plus grand intérêt pour notre avenir collectif, celui de notre société. Celui, plus largement encore, de notre Civilisation. Nous aurons sans-doute à y revenir. LFAR   

     

    6830bcccdd66568bec1c72c800487f2b lfar.jpgLes projets de la ministre de l'Education nationale ont mobilisé, généralement contre eux, plusieurs intellectuels de haut niveau mais l'intense débat qui se déroule aujourd'hui sur les rapports de la gauche avec les intellectuels, sur la liberté d'expression, dépasse très largement ces péripéties politiques partisanes quoique fondamentales pour le pays et sa jeunesse.

    Il est d'autant plus stimulant de s'en mêler que de manière pluraliste la réflexion peut s'appuyer sur une série de contributions, d'articles et d'entretiens qui, peu ou prou, stimulent l'intelligence et excitent la contradiction. Il est essentiel, en effet, de rapprocher "Comment la gauche a perdu les intellectuels" de Vincent Trémolet de Villers, "Le politiquement correct à toutes les sauces" de Marion Rousset, la double page du Monde sur "Quand les militants perdent la foi" de l'entretien d'Aymeric Caron dans TéléObs.

    Avant même d'aborder le fond de la discussion, il convient de souligner que si la gauche en effet perd "ses" intellectuels, cela tient à sa responsabilité, moins à cause d'antagonismes de principe que par l'étrange perversion qui a conduit le pouvoir socialiste à se muer en critique littéraire et philosophique et à enjoindre à l'intellect de demeurer partisan et sectaire. De donner tort à l'adversaire même s'il a raison et raison au partisan même s'il a tort.

    L'attitude du Premier ministre, puisque c'est de lui principalement qu'il s'agit, a eu pour effet de coaliser contre elle, gauche et droite confondues, tous ceux qui se préoccupaient de la liberté de l'esprit et de leur indépendance à sauvegarder.

    Il me semble que, dans une même aspiration à décrire le réel tel qu'il est, à dévoiler les problèmes et à les nommer, à dénoncer les blocages et les dérives, sont réunies des personnalités que les concepts de nation, de patrie, d'identité, d'école et de culture mobilisent, certes parfois avec des options différentes mais toujours avec la conscience de l'urgence de ces questions.

    En vrac mais unis par un même souci de la France à préserver et de la France à louer contre tous les miasmes d'une repentance forcenée : Eric Zemmour, Alain Finkielkraut, Pascal Bruckner, Denis Tillinac, Michel Onfray, Natacha Polony, Régis Debray, Éric Naulleau, Chantal Delsol, Gilles-William Goldnadel notamment. Cet énoncé peut paraître surréaliste mais pourtant il se fonde sur des similitudes qui se rapportent d'abord, chez tous, au refus de l'inacceptable.

    Une preuve supplémentaire de cette complicité au-delà des clivages artificiels : on les fait de plus en plus se rencontrer pour des joutes qui sont ou seront en réalité des concordances parsemées de quelques désaccords minimes. Alain Finkielkraut face à Michel Onfray, bientôt à Nice ce dernier dialoguera avec Eric Zemmour. La réaction intelligente parle à la réaction lucide.

    Il y a des bretteurs et il y a les commentateurs.

    Seuls les premiers m'intéressent, ceux que j'appelle les "intellos" à réaction. On a parfois des surprises. J'ai évoqué l'entretien passionnant d'Aymeric Caron et si je déteste sa détestation, qu'il explique, d'Eric Naulleau, je suis d'une part sensible à son honnêteté intellectuelle à mon égard et d'autre part sa controverse avec Caroline Fourest, dont il est sorti honorablement vainqueur, l'a rendu à mes yeux moins répulsif. Surtout, il est clair que tout en n'ayant absolument pas la même conception de la liberté ni la même vision sociale que ceux que j'ai mentionnés, Aymeric Caron est un bretteur à sa manière. Il a exaspéré parce que précisément la tiédeur n'était pas son fort.

    Ce succès éclatant de la pensée aux antipodes du conformisme bête et de la gauche officielle, maintenant qu'il est acquis, devrait entraîner des conséquences qu'il convient de bien mesurer.

    Ces intellectuels qui ont gagné par leur talent et leur profondeur, grâce à la qualité de leur langage, de leurs livres et de leur implication vigoureuse dans le débat public ne doivent plus adopter la posture de martyrs. Globalement, ils sont passés du bon côté. Les pestiférés ne sont plus eux mais les entêtés de l'étouffement. Tous ces êtres que j'apprécie ont médiatiquement remporté la victoire et ce serait de l'hypocrisie de leur part que de continuer à déplorer une fausse disette.

    Il faut aussi se pencher sur ce qu'est le "politiquement correct" en étant attentif au fait que la provocation en elle-même n'était porteuse de rien de signifiant, ni pour ni contre, et que si la vérité a besoin de la liberté, celle-ci n'entraîne pas forcément celle-là.

    La nuance, l'écoute, le respect de l'autre, les règles mais aussi leurs exceptions, l'appréhension globale, la pensée contre soi ne sont pas des gadgets inutiles mais des obligations. Si ces dernières ne sont pas respectées, le réactionnaire ne sera qu'un râleur de plus.

    Enfin, face à tous ces militants "qui perdent la foi" dans l'ensemble des partis sauf au FN, devant ce désabusement et ces désillusions, alors que notre démocratie est d'autant plus menacée qu'elle est invoquée à tort et à travers, trop souvent pour justifier le contraire de ce qu'elle devrait imposer, les intellectuels ne peuvent plus se permettre de crier. Leur pessimisme, aussi lucide soit-il, ne nous apprend plus rien et il risque de lasser. Ils ne crient plus de surcroît dans le désert mais dans un univers saturé médiatiquement qui ne laisse aucune de leurs paroles dans le vide. On soutient qu'ils n'ont plus d'influence, qu'ils ne sont plus écoutés quand ils prescrivent mais je n'en suis pas sûr du tout.

    Ils sont au pied de la montagne. On n'attend plus seulement d'eux qu'ils nous affirment qu'elle est haute, escarpée et dangereuse, qu'ils nous avisent du péril et évoquent avec nostalgie les temps bénis d'avant. On a besoin qu'ils nous fournissent le mode d'emploi et que même ils accomplissent l'escalade avec nous. Il y a mille tours d'ivoire. Gémir, vitupérer, alerter, semoncer en est une.

    Le citoyen, la société exigent des intellos à réaction. Même si le pouvoir, lui, s'en passerait volontiers.

    Source : Justice au Singulier

     

  • Société • Malika Sorel : « Dans les banlieues, cessons de reculer »

     

    Un fort intéressant entretien d'Alexis Feertchak du Figaro avec Malika Sorel, qui y déploie sa lucidité et sa fermeté ordinaires. Celles qui manquent justement aux élites politiques ou médiatiques qui structurent le Système, bien plus, d'alleurs, pour ce ui est des premières, qu'elles ne gouvernent la France.  LFAR  

     

    3018051584.jpgAprès le viol présumé de Théo à Aulnay-sous-Bois, des émeutes urbaines ont éclaté en Seine-Saint-Denis. Dans quelle mesure peut-on dire que cette dégradation du climat sécuritaire est l'illustration d'une crise sociale et politique ? 

    Ce qui est frappant, c'est le climat d'hystérie qui s'empare de plus en plus souvent de notre société. Chacun, ou presque, a son mot à dire sur ce qui s'est produit et voudrait imposer aux enquêteurs et même à la Justice la qualification des faits ainsi que la sentence. Les juges sont placés sous une pression inacceptable dans une démocratie. 

    Alors sommes-nous dans la traduction d'une crise sociale et politique ? Une crise politique, assurément car c'est bien l'ordre établi et tous ceux qui l'incarnent de près ou de loin qui se trouvent un jour ou l'autre contestés, et parfois placés dans l'incapacité d'exercer leur mission. Des guet-apens sont tendus à des pompiers. Des policiers tombent dans des embuscades ou sont attaqués car leur surveillance dérange. Un nombre croissant d'enseignants refusent d'exercer leur mission en certains lieux. De même en va-t-il pour des médecins et bien d'autres professions. 

    Quant à la crise sociale, tout dépend de ce que vous mettez dans le terme « social. Si vous l'entendez au sens qui a cours depuis le début des années quatre-vingt, alors non, nous ne sommes pas dans la simple traduction d'une crise sociale. Le problème est beaucoup plus profond, et surtout multidimensionnel. L'État, qu'il ait été piloté par la droite ou par la gauche, a consenti de lourdes dépenses dont le contenu n'a pas été suffisamment porté à la connaissance de l'opinion publique. L'État devrait communiquer davantage afin que l'on cesse de l'accuser de n'avoir pas assez investi. Ces accusations répétées - de toutes parts - nourrissent le ressentiment et parfois même la haine à l'égard des institutions et de leurs représentants.  

    N'y a-t-il pas aussi une dimension culturelle voire religieuse à cette crise des banlieues ?

    C'était le cas en 2005. Pourtant les médias ont persisté à répéter que tout ce qui se produisait était lié à la mort effroyable des deux jeunes dans un transformateur. Gilles Kepel a mis en évidence que l'embrasement des banlieues avait eu pour origine le lancement non intentionnel d'une grenade à proximité d'un lieu qui présentait l'aspect extérieur d'un entrepôt. Les policiers ignoraient que ce bâtiment était utilisé comme lieu de culte. Sur place, l'information a été aussitôt propagée que la mosquée avait été visée délibérément, et qu'il s'agissait d'une attaque de l'État contre l'islam et les musulmans. Il convient de s'interroger sur les groupes de pression et d'influence qui trouvent intérêt à diviser la société selon la croyance, l'ethnie ou la « race ». 

    Il est prématuré de tirer des conclusions sur ce qui se produit aujourd'hui et qui se propage à travers un nombre croissant de territoires. Nous sommes en présence d'une population sous le choc de ce qui vient d'arriver et qui se retrouve très vraisemblablement instrumentalisée. Il appartient à nos services de renseignement d'identifier au plus vite quelles sont les forces qui s'activent en sous-main et qui ont intérêt à ce que la police ne puisse plus pénétrer certains quartiers, ou même que la situation échappe à tout contrôle.  

    Peut-on comparer la situation actuelle aux émeutes de banlieue en 2005 ?

    Depuis 2005, la situation s'est fortement dégradée. Le niveau de violence a considérablement augmenté. Cela était prévisible puisque le fond du sujet n'a jamais été véritablement abordé. On a persisté dans le déni du réel et dans la manipulation des masses. Pourtant, comme le montrent ses propos consignés dans Un président ne devrait pas dire ça, François Hollande n'ignore rien de la gravité de la situation. Évoquant la marche pour Charlie, il fait état de « ces trois France qui semblent parfaitement irréconciliables » et s'interroge : « comment on peut éviter la partition ? … Car c'est quand même ça qui est en train de se produire : la partition ». En 2005, il n'aurait pas employé le terme de « partition » qui est extrêmement lourd. Quel est le bilan de François Hollande dans ce registre ? C'est celui de sa tentative de refondation des politiques d'intégration, que j'ai contribué à torpiller car elle menait tout droit à la disparition à terme de l'identité française. Nul n'a le droit de créer les conditions de l'enterrement de l'identité du peuple français. Chaque peuple a droit au respect de son identité, a fortiori sur son propre territoire. J'ai eu l'occasion d'analyser longuement les différents rapports pour Le Figaro

    Malheureusement, les choses n'en sont pas restées là, puisque nous avons eu droit ensuite à un certain nombre de réformes scolaires ainsi qu'à l'adoption de la loi « Égalité et Citoyenneté » qui partent toujours de la même approche et qui recèlent un degré non négligeable de toxicité pour notre avenir à tous. Et l'on en arrive à présent à ce qu'un postulant à la fonction suprême ose asséner qu’ « il n'y a pas de culture française »  !  

    Comment jugez-vous la réaction des autorités politiques à ce nouvel accès de violence ? 

    Il y a eu de bonnes et de mauvaises réactions. Lorsqu'une enquête est en cours, on ne doit pas tenter d'interférer. Chacun se doit de laisser la Justice suivre son cours. Aussi, la visite du président de la République à l'hôpital n'aurait pas dû se produire car non seulement elle jette du sel sur les plaies, mais elle est de surcroît perçue comme un parti pris. Il avait lui-même reproché au président Nicolas Sarkozy de réagir trop souvent, et lui, que fait-il ? Ensuite, certains politiques de premier plan se sont mis à relayer l'appel au calme lancé par la famille. On croit rêver ! Ce faisant, le politique se démet lui-même de son autorité.

    Autre point : qu'une première manifestation ait été autorisée, car il est naturel que des citoyens éprouvent le besoin de marcher ensemble, on peut le comprendre. Mais nous n'en sommes plus là. D'autant que nous sommes en état d'urgence. Comment expliquer que le pouvoir expose ainsi son incapacité à faire appliquer la loi ? C'est préjudiciable pour tous, car toute faiblesse de l'État peut être interprétée comme une invitation à défier encore davantage les institutions. Or, la population a besoin d'être protégée. La sécurité est le premier des besoins. 

    Le refus réitéré par le gouvernement de la délivrance d'un récépissé de contrôle d'identité est une très bonne décision. Cette demande part du principe que nos policiers sont suspects. Cette mise en cause récurrente de la police nationale est catastrophique. Il ne faut pas venir ensuite s'étonner de la dégradation de la situation de la sécurité en France. 

    Que faire ?

    Cesser de démissionner et de reculer en pensant que c'est la meilleure façon d'acheter la paix. Nous le voyons, c'est l'inverse qui se produit. Il faut retrouver le chemin de la raison. En revenir au traitement des individus, et des individus seuls. Considérer chaque être humain sur la base de ce qu'il est en tant qu'être humain, et donc tourner le dos à l'approche communautaire qui pourrait conduire à terme à la partition évoquée par le Président François Hollande. Travailler à retisser le lien de confiance entre notre société, l'école et le corps enseignant. Le chantier est exigeant, mais il est décisif pour l'avenir de notre société. Beaucoup peut encore être fait dans ce domaine. L'espoir est de mise. Responsabiliser les parents, mais aussi les accompagner dans leur mission car l'éducation n'est pas toujours tâche aisée, loin s'en faut ! Dans mes écrits, j'émets un grand nombre de propositions et recommandations. Simplement, il faut être bien conscient que rien ne sera possible sans prendre en compte le fait que la France n'est plus en capacité d'accueillir de nouveaux flux migratoires. Et ce n'est pas qu'une simple question d'ordre socio-économique. 

    Repris de La Semaine de Magistro du 19.01. Paru sur Figarovox le 14.02.2017

  • Vivre Libre ou Mourir, par Frédéric Winkler.

    Il suffit de faire croire aux individus qu'ils sont libres et ainsi les mettre dans les chaînes. Notre civilisation se meurt du bourrage de crâne médiatique du prêt à penser. Nos vies sont déjà gravement menacées par la nourriture dépourvue du nécessaire vital pour notre santé. Comment faire confiance à une société empoisonnant sa population à coup de pesticides et autres chimies sortant des mêmes laboratoires que les gaz de combat !
    Tandis que l’humus disparait progressivement de nos sols les rendant imperméable à toute vie. Redonnons au monde paysan le respect et la liberté de produire comme le faisaient leurs pères et arrêtons de les soumettre à l’esclavage du productivisme. Gilles Lartigot dans son livre EAT, nous interpelle en disant que « nous vivons dans une société toxique pour notre santé. La nourriture industrielle nous rend malade. La pollution, le stress et les produits chimiques font partie de notre quotidien. Ce sont des faits. Il est encore temps d’en réchapper… »

    frédéric winkler.jpgQue devrions nous dire devant la puissance financière pharmaceutique incitant la médecine vers la surconsommation de médicament, est-ce là le serment d’Hippocrate ? La médecine a-t-elle encore une âme ?
    Comment parler aussi de la souffrance du monde animal que l’on soumet au nom de notre consommation aux pires élevages et tortures. Nous ne l’accepterions pas pour des êtres humains, alors ?
    Que sont devenus nos cités, nos rues et la nature environnante, véritablement dépersonnalisés pour le plus grand profit du politiquement correcte. La disparition graduelle des espaces verts, au profit de bureaux et autres cages à poule faisant naître une jeunesse désœuvrée, écœuré et déracinée. Les programmes scolaires sont orientés et falsifiés idéologiquement pour être assénés en vue de l’esclavage de masse sombrant dans un monde chimérique de non existence.

    Tout cela répond-il aux impératifs d'une vie saine et équilibrée ?

    Environnement saccagé, valeurs humaines anéanties, nos vies et nos esprits sont manipulés : voilà ce qu’il convient d’attribuer à la logique de destruction de cette anti-civilisation. Le système s’attache à enlever toute transcendance aux actes de la vie, à anéantir toute valeur alors que les yeux vides de tout idéal on avance aveuglément, musique bruyante aux oreilles dans des délires conditionnés.
    La répression s’abat sur les citoyens quand ils n’acceptent pas d’être soumis alors que l’insécurité s'installe partout en toute impunité. La République devra répondre devant le tribunal de l’histoire pour nos libertés perdues. La puissance bureaucratique et l'inquisition fiscale règnent, c’est une vaste machine à broyer les énergies. La France fonctionnarisé détruit systématiquement la paysannerie, l'artisanat et le petit commerce.
    Proudhon se serait exclamé : contrôlés, étiquetés, amendés, noyautés, enrégimentés, écrasés, endettés et finalement révoltés, enfermés, parfois suicidés ou fusillés...
    Nous ne voulons pas être des numéros. Dans ce système antisocial, la consommation de calment augmente comme le taux de suicide, l’adversaire a pris la forme d’une mécanique implacable, servie par la toute –puissance de l’Etat. C’est ainsi que se construit une société programmée pour la consommation et aboutissant au spectacle permanent de la vie artificielle et idiote.
    Notre travail et nos impôts financent un système bancaire et économique injuste ? Les financiers et des traders sans morale continuent à s’engraisser. Les superprofits explosent alors que des millions de travailleurs se retrouvent sans emploi ? Le travail doit-il être géré comme une marchandise, il se délocalise loin des lieux d’origines avec son lot de déracinement et de misère.

    Est-il admissible de vivre ainsi ?

    Sommes-nous dignes de la sueur et du sang versé par nos pères. Avons-nous bien dans l'esprit l'importance et la profondeur de ce sacrifice pour nos libertés. Faut-il accepter de voir notre langue et nos traditions disparaître au profit d'une culture de supermarché standardisée. La résistance devient la question de survie dans l’exaspération poussée à ses limites...
    Doit-on, aujourd’hui, se contenter de subir sans réagir ?

    Cette république aux scandales incessants, laisse au pouvoir pour cinq ans des petits chefaillons issus des divers partis politique, afin que ceux-ci alimentent la division et la haine entre nous. Des hommes « responsables mais pas coupables » comme le dit la rengaine venus se servir et non servir. Ce triste quotidien, n’est pourtant pas une fatalité ! Nous faisons l’histoire et la destinée de tout un peuple dépend de notre implication. Les soi-disant révolutionnaires, comme une mode de « bobos », ne remettent pas en cause les fondements même du système. Ceux-ci finissent par servir la pieuvre étatique satisfaisant ainsi leurs contestations superficielles.
    On est loin du temps où chaque ville se développait en parfaite harmonie, où il y faisait bon vivre, travailler et s'amuser. L’autonomie vécue était basé sur le savoir-faire et la qualité, jamais consommateur n’aurait été floué comme aujourd’hui car les Corps de métier veillaient. C’est pour cela qu’il faut ouvrir les archives et s’y plonger afin d’y tirer les leçons de nos pères pour demain. Il faut être imperméable contre ce système dans notre vie social et citadine, cela peut paraître surprenant et même inutile aux yeux d’une multitude déjà soumise. L’individualisme, l’inconscience et l’absence de repères favorisent chez certains une vision parfois peu objective des difficultés que subit aujourd’hui notre pays et dont eux-mêmes en sont souvent les victimes. Redonnons à la France la clef de sa civilisation par un régime stable et durable au-dessus des partis et des lobbies et dont la destinée a pour seul objectif de la faire rayonner dans la modernité au service de son peuple.
    Un individu venant au monde dans notre civilisation trouve incomparablement plus qu’il n’apporte, la défense de cet héritage, devient pour nous une priorité fondamentale. Toute initiative, si minime soit-elle n’est jamais inutile que ce soit par la plume, par l’action et dans l’exemple. Nous conclurons en rappelant que la France à vue jaillir jadis dans ses malheurs des preux. Le général Weygand disait : « …Mais si les vivants comprennent et suivent la leçon des morts, leurs « immortels conseilleurs », ils resteront vigilants et ils ne consentiront pas à être faibles ».
    A nous d’être à la hauteur et inlassablement convaincre par l’exemple en retrouvant le sens de la vie communautaire. Nous ne savons pas dans l’avenir, comment l’histoire nommera ceux qui ont lutté pour sortir la France d’aujourd’hui des difficultés qu’elle subit. Espérons seulement qu’elle ne dise pas de nous, que nous avons laissé faire ! Levons nous comme nos ancêtres se sont dressés pour être libre.
    Et relisons la mise en garde de Thierry Maulnier : « Quand la vie nationale est menacée dans ses sources mêmes, elle ne se sauve plus que par le sursaut qui s’attaque aux principes du mal. Dès maintenant, il n’est plus permis de choisir entre la facilité et l’effort, entre la mollesse insidieuse des déclins tranquilles et les dures reconstructions. Si nous ne choisissons pas de réagir et de renaître, il nous faut choisir de sombrer… La situation de l’Europe, la misère présente, la guerre possible, nous annoncent que l’abaissement de la France ne serait pas paisible. De telles menaces doivent nous remplir d’espérance et de courage : puisque l’époque de l’inaction et de la douceur de vivre est passée, faisons en sorte que la rudesse de ce temps soit féconde ; les efforts, les risques de la renaissance ne sont pas plus grands, ils sont plus beaux que ceux de l’agonie. ».
    Cette nouvelle voie reste celle de la vie face aux déstabilisations et destructions humaines où nous entraîne un libéralisme sans frein guidé par le seul intérêt de l’argent. Nous préférons garder l’image d’une famille responsable qu’une société de consommation sans vie aux ordres d’un mondialisme inhumain. Bref la chance de l’élévation de l’homme et non celui de la soumission au matérialisme. Humblement, dans cette voie nouvelle, gardons à l’esprit la justice et l’humanisme qui nous font choisir, par essence écologique, les lys pour une voie royale. …
    Notre Jour Viendra !

    F.W

  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français... : les équipes municipales à Martigues, depuis 1945...

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Une pause, dans notre découverte des lieux, pour répondre à une question "technique" d'un lecteur : quel est l'état des forces en présence, à Martigues, après les dernières élections ?...

    Thierry, de Paris, nous demande - pour faire court - "qui représente quoi" sur place. Il pense que, peut-être, les prochaines municipales vont changer les choses...

    Cela nous éloigne un peu, temporairement, de notre sujet de départ, mais toute question mérite réponse...

    Disons simplement que beaucoup de choses ont changé, depuis les dernières municipales de 2014, et même depuis les dernières européennes. Nous nous garderons bien de pronostiquer quoi que ce soit, et nous donnerons simplement à notre lecteur les résultats de ces deux dernières élections, ainsi que quelques informations sur les maires de Martigues depuis la Libération : nous serons fixés fin mars 2020 - demain !... - sur la composition du nouveau (?) Conseil municipal...

    Juste après la Libération, Martigues fut dirigée par un Maire communiste, Francis Turcan (en 46 et 47). Puis, de 1947 à 1949 (durant deux mandats tout de même) les Maires furent socialistes (on disait à l'époque "SFIO") : Théodore Cheillan puis Paul Pascal. En 1959, le PCF reprit la mairie, jusqu'à aujourd'hui : d'abord avec le retour de Francis Turcan (de 1959 à 1969) puis avec Paul Lombard, pendant 40 ans (de 1969 à 2009). Depuis 2009, le Maire, toujours communiste, est Gaby Charroux, mais la Mairie n'est plus exclusivement "PCF", elle est "Union de la Gauche".

    A noter le net recul de "la gauche" entre les municipales de 2001 (Paul Lombard, "Liste de gauche" : 64,33% au 2ème tour) et celles de 2008, où le même Paul Lombard fut ré-élu au 2ème tour à la tête d'une "Liste d'union de la Gauche", mais avec 57,51% des voix, soit une perte non négligeable de 7% des voix. 

    Cette érosion des voix "de gauche" fut stoppée en 2014, Gaby Charroux étant élu au 2ème tour avec 58,52% des voix...

    C'est  Paul Lombard qui, le 29 septembre 1997 reçut les clés de la bastide des Maurras, remises par Jacques Maurras, neveu et fils adoptif de Charles Maurras, conformément au voeu de Maurras lui-même.

    Les relations étaient bonnes, alors, et l'accès au lieu (maison et jardin) parfaitement libre. Le "patriotisme municipal" de Paul Lombard, natif de Martigues, devait être plus fort que celui de Gaby Charroux, originaire de la commune toute proche de Chateauneuf les Martigues, mais, surtout entouré par une équipe dont on ne sait si elle est plus ignorante que sectaire, ou l'inverse...

    C'est depuis cette élection que les choses se sont gâtées, et que maison et jardin ont été, finalement, fermés au public...

    Alors, y aura-t-il un effet Macron/LaRem à Martigues (et ailleurs...) lors des prochaines Municipales ? Le monolithisme de "l'union de la Gauche" va-t-il résister au macronisme ou bien se fissurer, voire voler en éclats ? L'équipe stalinienne des Salazar et Compagnie peut-elle - dans ce cas - perdre la Mairie ?

    Si un groupe, quel qu'il soit, était en mesure de faire tomber l'actuelle équipe, nous l'avons écrit, quitte à surprendre voire choquer : nous serions prêts à appeler à voter pour ce groupe, uniquement à Martigues et à cause du cas spécial de "la maison Maurras"; sans illusions, mais "par tous les moyens, même légaux", faire tout le possible pour que tombe l'équipe qui a élevé autour de bastide du Chemin de Paradis le dernier mur de Berlin d'Europe, aussi invisible que réel...

     -------

    (rappel :  il y avait 35.070 électeurs inscrits lors des dernières Européennes)

    1. RÉSULTATS MUNICIPALES 2014 - MARTIGUES

    Premier Tour

    • M. Gaby CHARROUX LISTE UNION DE LA GAUCHE
      49.9 %
    • M. Cyril MARTINEZ LISTE FRONT NATIONAL
      17.14 %
    • M. Jean-Luc DI MARIA LISTE DIVERS DROITE
      15.88 %
    • M. Paul LOMBARD LISTE DIVERS GAUCHE
      8.75 %
    • Mme Michèle VASSEROT LISTE UNION DE LA DROITE
      8.3 %

    Deuxième Tour

    • M. Gaby CHARROUX LISTE UNION DE LA GAUCHE
      58.52 %
    • M. Cyril MARTINEZ LISTE FRONT NATIONAL
      22.99 %
    • M. Jean-Luc DI MARIA LISTE DIVERS DROITE
      18.47 %     

       

      2. RÉSULTATS EUROPEENNES 2019

    • Tête de listeMartigues% des voix
      Jordan BARDELLAJordan BARDELLA PRENEZ LE POUVOIR, LISTE SOUTENUE PAR MARINE LE PEN30,99%
      Nathalie LOISEAUNathalie LOISEAU RENAISSANCE SOUTENUE PAR LA RÉPUBLIQUE EN MARCHE, LE MODEM ET SES PARTENAIRES14,76%
      Ian BROSSATIan BROSSAT POUR L'EUROPE DES GENS CONTRE L'EUROPE DE L'ARGENT12,14%
      Yannick JADOTYannick JADOT EUROPE ÉCOLOGIE11,25%
      Manon AUBRYManon AUBRY LA FRANCE INSOUMISE8,56%
      François-Xavier BELLAMYFrançois-Xavier BELLAMY UNION DE LA DROITE ET DU CENTRE4,52%
      Raphaël GLUCKSMANNRaphaël GLUCKSMANN ENVIE D'EUROPE ÉCOLOGIQUE ET SOCIALE4,06%
      Nicolas DUPONT-AIGNANNicolas DUPONT-AIGNAN LE COURAGE DE DÉFENDRE LES FRANÇAIS AVEC NICOLAS DUPONT-AIGNAN. DEBOUT LA FRANCE ! - CNIP2,99%
      Benoît HAMONBenoît HAMON LISTE CITOYENNE DU PRINTEMPS EUROPÉEN AVEC BENOÎT HAMON SOUTENUE PAR GÉNÉRATION.S ET DÈME-DIEM 252,06%
      Hélène THOUYHélène THOUY PARTI ANIMALISTE1,62%
      Dominique BOURGDominique BOURG URGENCE ÉCOLOGIE1,61%
      François ASSELINEAUFrançois ASSELINEAU ENSEMBLE POUR LE FREXIT1,31%
      Jean-Christophe LAGARDEJean-Christophe LAGARDE LES EUROPÉENS1,14%
      Florian PHILIPPOTFlorian PHILIPPOT ENSEMBLE PATRIOTES ET GILETS JAUNES : POUR LA FRANCE, SORTONS DE L'UNION EUROPÉENNE !0,93%
      Francis LALANNEFrancis LALANNE ALLIANCE JAUNE, LA RÉVOLTE PAR LE VOTE0,91%
      Nathalie ARTHAUDNathalie ARTHAUD LUTTE OUVRIÈRE - CONTRE LE GRAND CAPITAL, LE CAMP DES TRAVAILLEURS0,64%
      Olivier BIDOUOlivier BIDOU LES OUBLIÉS DE L'EUROPE - ARTISANS, COMMERÇANTS, PROFESSIONS LIBÉRALES ET INDÉPENDANTS - ACPLI -0,21%
      Pierre DIEUMEGARDPierre DIEUMEGARD ESPÉRANTO - LANGUE COMMUNE ÉQUITABLE POUR L'EUROPE0,09%
      Nagib AZERGUINagib AZERGUI UNE EUROPE AU SERVICE DES PEUPLES0,07%
      Yves GERNIGONYves GERNIGON PARTI FÉDÉRALISTE EUROPÉEN - POUR UNE EUROPE QUI PROTÈGE SES CITOYENS0,05%
      Florie MARIEFlorie MARIE PARTI PIRATE0,03%
      Sophie CAILLAUDSophie CAILLAUD ALLONS ENFANTS0,02%
      Nathalie TOMASININathalie TOMASINI À VOIX ÉGALES0,01%
      Robert DE PREVOISINRobert DE PREVOISIN UNE FRANCE ROYALE AU COEUR DE L'EUROPE0,01%
      Christophe CHALENÇONChristophe CHALENÇON ÉVOLUTION CITOYENNE0,01%
      Audric ALEXANDREAudric ALEXANDRE PACE - PARTI DES CITOYENS EUROPÉENS0,01%
      Renaud CAMUSRenaud CAMUS LA LIGNE CLAIRE0,01%
      Gilles HELGENGilles HELGEN MOUVEMENT POUR L'INITIATIVE CITOYENNE0,00%
      Vincent VAUCLINVincent VAUCLIN LISTE DE LA RECONQUÊTE0,00%
      Cathy Denise Ginette CORBETCathy Denise Ginette CORBET NEUTRE ET ACTIF0,00%
      Antonio SANCHEZAntonio SANCHEZ PARTI RÉVOLUTIONNAIRE COMMUNISTES0,00%
      Hamada TRAORÉHamada TRAORÉ DÉMOCRATIE REPRÉSENTATIVE0,00%
      Christian Luc PERSONChristian Luc PERSON UDLEF (UNION DÉMOCRATIQUE POUR LA LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITÉ)0,00%
      Thérèse DELFELThérèse DELFEL DÉCROISSANCE 20190,00%
      Participation au scrutinMartigues
      Taux de participation
    • Michel Onfray : psychopathologie du Président (3/3).

      Devant trente-cinq millions de téléspectateurs, un record, le président de la République a excellé dans ce qu’il sait le mieux faire: tenir un double langage, dire une chose et son contraire -comme porter deux alliances...

      Cette fameuse schizophrénie, jadis tenue par les psychiatres pour pathologique, est devenue dans notre époque déconstructionniste une qualité dialectique, un genre de vertu hégélienne -c'est le fameux "en même temps" devenu slogan électoraliste puis, hélas, depuis deux ans, méthode de gouvernement!

      Les thuriféraires du chef de l'État prétendent qu'il disposerait d'une intelligence exceptionnelle, incompréhensible pour le commun des mortels -souvenez-vous des sorties de Gilles Le Gendre et de Richard Ferrand, deux flèches intellectuelles comme chacun aura pu s'en apercevoir. Ce génie que lui prêtent ses courtisans lui permettrait de renvoyer Descartes et le cartésianisme, sinon le plus élémentaire bon sens, aux poubelles de l’Histoire.

      Voilà qui permet de faire exploser en vol le fameux principe de non contradiction, un principe de base de toute rationalité -c'était jadis un enseignement délivré dès les premières heures de classe de philosophie en terminale. Il semble que le Grand Timonier d'Amiens ait sauté la leçon, probablement parce qu'il courrait d'autres lièvres...

      Selon ce principe, une chose ne peut être dite vraie en même temps que son contraire: de fait, on ne peut être à la fois mort et vivant, grand et petit, gros et maigre, crétin et intelligent, blanc et noir, musulman et chrétien, tatoué et sans tatouages, homme et femme -encore que, depuis un certain temps, un homme blanc, barbu, peut, sans se faire rire au nez, dire sur le plateau de Daniel Scheidermann qu'il est une femme de couleur parce qu'il est né au Liban en obtenant les plus plates excuses du journaliste qui ne s'en était pas aperçu... Comme quoi la contamination schizophrénique fait la course en tête avec le virus.

      C'est en vertu de ce paralogisme devenu marque de fabrique présidentielle qu'Emmanuel Macron peut se permettre d’annoncer, en prenant soin de ne jamais utiliser le mot, le confinement de toute la France pour cause de coronavirus.

      Donc: interdit de sortir de chez soi. Sauf quand on sort de chez soi, à savoir: muni d'une déclaration imprimée à partir de son ordinateur -bonjour les anciens sommés de se faire geeks pour l'occasion!

      "La France est en guerre" fut-il dit à plusieurs reprises de façon martiale, il faut donc rester confiné chez soi, mais on peut tout de même effectuer "les trajets nécessaires pour faire un peu d'activité physique". Énième variation sur le thème du "en même temps": restez confinés mais sortez quand même...

      Qui pourrait imaginer qu'en guerre, et la chose fut dite à plusieurs reprises, on puisse sortir de la tranchée pour aller faire un footing sous la mitraille, les obus, en avalant à pleins poumons les gaz de l’ypérite, en courant entre les éclats d'obus, puis rentrer, indemne, à la maison? Emmanuel Macron...

      Dans la foulée, son ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, une autre flèche du carquois présidentiel, annonce clairement: "Le mot d'ordre est clair (sic): restez chez vous!". Ce qui veut donc dire, en toute bonne logique... qu'on ne saurait effectuer "les trajets nécessaires pour faire un peu d'activité physique"!

      On imagine mal que Macron et Castaner ne se soient pas concertés! C'est donc une décision contradictoire à laquelle le chef de l'État nous contraint. Macron, en Dupond D, affirme: "Interdit de sortir, mais on le peut tout de même pour faire du sport"; Castaner, en Dupont T, ajoute: " je dirai même plus, interdit de sortir y compris pour faire du sport". Comprenne qui pourra!

      Bon courage aux forces de l'ordre quand elles devront tenter de faire respecter la loi le carnet de contravention à la main...

      Si l'on voulait tout de même obéir aux deux hommes en même temps, avouons que cette décision de Janus libérerait l'inventivité: nager le dos crawlé dans sa baignoire, faire du cyclisme dans son couloir d'appartement, descendre ses escaliers en ski, faire du parachute en sautant du haut de son armoire, partir en balade en canoë-kayak dans son évier, pratiquer la spéléologie dans la canalisation de ses toilettes, l'escalade en grimpant à ses rideaux, l'équitation en galopant sur son balcon -où l'on constate que le macronisme ouvre des possibles insoupçonnés!  Quelle intelligence inédite en effet...

      On peut également sortir pour des raisons de santé.

      Or, nous croulons sous les prescriptions médicales qui, entre cinq fruits et légumes par jour et pas plus de deux verres d'alcool quotidiens, nous invitent à faire de l'exercice dans le genre dix mille pas par jour: quiconque remplira son formulaire en disant qu'il lui faut marcher, faire du vélo, courir, sera fondé à le faire, donc à sortir de chez lui, sans besoin d'une prescription médicale, puisque les hygiénistes nous bassinent avec ces exhortations chaque jour que Dieu fait depuis des années. Demandez à Michel Cymes, le grand prêtre de cet hygiénisme, flanqué de sa caution scientifique Adriana Karembeu:  il faut bouger pour éliminer -c'est d'ailleurs également la maxime du coronavirus, son impératif catégorique ...

      Je gage qu'en vertu de la logique victimaire, des associations de cardiaques ou de victimes d'AVC (je peux les invoquer, j'ai le titre aux deux, héhé...) se retourneront bientôt contre l'État en le suspectant de vouloir augmenter la mortalité en France par une production massive de crises cardiaques et de congestions cérébrales, comme on disait dans le temps, faute d'exercice physique!

      Donc, le président de la République a dit: restez confinés chez vous sauf quand vous sortirez. Voilà le propos d'un philosophe, d'un sage, d'une intelligence exceptionnelle et d'un conducteur d'hommes. Jupiter, tu m'impressionnes...

      Ce même discours de vingt minutes a mis à jour un second paralogisme. Un toutes les dix minutes, c'est une copie nettement à noter en-dessous de la moyenne...  

      Depuis des semaines, pour contrer les souverainistes avant les élections municipales et, comme toujours, tenter de pousser les feux maastrichtiens, il a été dit, dans une belle formule ciselée par les communicants: "le coronavirus n'a pas de passeport"! C'était une belle image qui appuyait l'idée déjà martelée souventes fois que: "le coronavirus ignore les frontières".

      Dans sa première intervention, le 12 mars, Emmanuel Macron avait appelé à "éviter le repli nationaliste" face au virus qui, avait-il donc dit, "n’a pas de frontières, pas de passeport". Il avait, en même temps, assuré que les fermetures de frontières, "quand elles seront pertinentes", seraient décidées "à l’échelle européenne".

      Le paralogisme était donc déjà dans cette seule phrase: si le coronavirus n'a pas de frontières comment pourrait-il en avoir tout de même? Qu'est-ce qui rend "pertinent", pour utiliser son mot, qu'on les ferme?

      La conclusion s'impose: seule volonté de protéger l'Europe, un souci que ne mériterait pas la France tout juste bonne à crever, s’avérera pertinent...

      La France n'a pas de frontières, mais l'espace Schengen, si; le virus ignore les frontières françaises, mais il connait celles de Schengen; il n'a pas de passeport français, car c'est un vulgaire torchon, mais il possède un passeport européen, un sublime sésame: jamais le cynisme de l'Empire maastrichien qui aspire à détruire les nations pour imposer sa loi n'aura été autant visible.

      Un chef de l'État français qui expose sciemment son peuple et ne prend de mesures contre lui qu'en faveur de l'Europe, voilà le signe de la forfaiture -de la haute trahison si l'on préfère. Comment punit-on ce genre de crime? Le temps voulu, le peuple français saura répondre à cette question*.

      Michel Onfray

      *: A l'heure où je finis ce texte, j'apprends qu'Agnès Buzyn, ministre de la santé démissionnaire en pleine épidémie, et ce afin de remplacer Griveaux mis hors-course dans les municipales de Paris, prétend dans Le Monde qu'elle aurait averti Emmanuel Macron de la dangerosité de la pandémie fin janvier 2019 et qu'il n'en aurait rien fait. Si tel était le cas, la forfaiture et la haute-trahison seraient avérés. A suivre...  

    • La double leçon corse

       

      Par Jean-Baptiste DONNIER

      Corse. La France, la Corse, il est possible de parler : l’histoire est là. Mais « ouverture », « fermeture », « République », « grand marché » et « métissage » universel et généralisé, sont des considérations qui ne font qu’aggraver les problèmes.

       

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      Lors de son voyage en Corse, les 6 et 7 février, Emmanuel Macron a choisi un discours de fermeté face à des élus nationalistes dont toutes les revendications ont sèchement fait l’objet d’une fin de non-recevoir. Il n’y aura ni « co-officialité » de la langue corse, ni statut de résident, ni autonomie fiscale et encore moins législative ; la Corse est « au cœur de la République » et si une place peut lui être accordée dans la constitution, ce n’est qu’au titre d’une collectivité territoriale métropolitaine au sein d’une République qui, bien que « décentralisée », reste avant tout unitaire. Comme hier pour la Catalogne ou naguère à l’égard de l’Écosse, on voit ici ceux qui s’attachent à « déconstruire » les vieux États pour les intégrer à une Europe fédérale, prendre subitement la défense de l’intégrité de ces mêmes États face aux velléités séparatistes, voire simplement autonomistes, de peuples à la forte identité.

      Un tel retournement de la part des chantres d’une mondialisation qui paraissait devoir renvoyer les constructions étatiques séculaires dans le « monde d’avant », voué à une disparition inéluctable, peut séduire ceux qui ne se sont jamais reconnus dans ce projet des « élites » mondialisées. Mais cette séduction serait trompeuse. Loin de défendre la réalité historique de l’État, ce discours centralisateur s’intègre en fait dans une opposition binaire entre « ouverture » et « fermeture » au sein de laquelle l’État peut être présenté tour à tour comme un signe de « repli identitaire » ou comme l’instrument efficace d’une ouverture aux échanges économiques mondialisés. L’État qu’a défendu en Corse Emmanuel Macron est un État désincarné, détaché de la nation, mis au service d’un projet global de nature essentiellement économique. Mais ce projet, clairement exposé par le président de la République, se voit opposer, de manière de plus en plus claire aussi, un refus déterminé de la part non seulement des élus mais de la société corse tout entière ; un refus qui est de nature politique. Ce pourrait être la double leçon à tirer de ce voyage présidentiel ; une leçon qui dépasse largement la seule question régionale corse.

      L’ignorance des réalités

      Ce qui frappe d’emblée dans les discours prononcés par Emmanuel Macron en Corse, c’est son ignorance des réalités. La Corse n’est pour lui qu’un « territoire », « une île-montagne faiblement peuplée où il n’est pas aisé de circuler » et dont la particularité tient essentiellement à la position géographique qu’elle occupe et qui semble à peu près son seul atout : celui d’être un « poste avancé de la Méditerranée » ou un « poste avancé de la France en Méditerranée », à moins que ce ne soit les deux « en même temps »… Tout cela semble très flou et au fond de peu d’importance ; dès lors que l’essentiel est « l’ouverture », le sens de celle-ci importe peu.

      S’il sait donc situer la Corse mieux que la Guyane, Emmanuel Macron ne la connaît visiblement pas. En dehors de quelques lieux communs, il n’a pas eu un mot sur sa culture, son histoire, ses traditions, l’âme et la foi de son peuple. Sa vision de l’histoire de la Corse se limite aux deux empires napoléoniens, dont le moins que l’on puisse dire est qu’ils ne se sont guère préoccupés de la Corse, et à la participation des insulaires à la grandeur de la France à travers son empire colonial. On apprend certes sans déplaisir que la colonisation qualifiée à Alger de crime contre l’humanité se métamorphose à Bastia en un élément de la grandeur de la France, mais cela reste anecdotique. Quant à la langue corse, il dit lui-même ne la « regarder » (!) qu’à travers les chiffres… Il aurait mieux fait de chercher à l’entendre !

      Mais s’il n’a rien vu de la Corse, Emmanuel Macron n’a rien dit non plus de la France. Comme la Corse, la France n’est pour lui qu’un espace – elle peut être à ce titre continentale ou méditerranéenne –, l’objet de plans – comme le plan « France Très Haut Débit » dont il veut faire bénéficier la Corse – ou, le plus souvent, la métaphore d’une action politique sur la scène internationale. Ce n’est pas de la France qu’il a parlé aux Corses, mais uniquement de la République, une République vengeresse qui poursuit sans relâche ceux qui, en se dressant contre elle, « ont perdu, dans cette entreprise, leur honneur et même leur âme » et dont la cause ne peut pas se plaider ; on n’a pas pitié des damnés. Cette « mystique » républicaine, qui frise toujours le ridicule, ne méritait sans doute pas le déplacement, mais elle n’était que le préambule du message qu’Emmanuel Macron entendait délivrer.

      Le message de Macron

      Qu’est-il donc venu apporter à la Corse ? Outre quelques propos dont la dureté était sans doute destinée à satisfaire d’autres auditoires, il est venu non pas même avec des promesses, mais avec une tentation. Il a fait miroiter aux yeux des Corses tout ce qu’il était en son pouvoir de leur donner, toutes ces choses indispensables pour « améliorer leur quotidien », des connections haut débit, des maisons de retraite, des « filières d’avenir » et des fonds européens pour financer l’ensemble. Pour obtenir tous ces trésors sans lesquels on se demande bien comment il est possible de vivre, une seule condition est requise : « l’ouverture ». Là se trouve le cœur du discours, la clef qui permettra de « régler les problèmes du quotidien » auxquels se borne nécessairement la vue – et la vie – des gens qui « ne sont rien ». Le sermon est appuyé et c’est une certitude de foi qui répond à l’interrogation rhétorique : « Est-ce que l’identité corse n’est pas méditerranéenne ? Est-ce que cette identité méditerranéenne n’est pas faite consubstantiellement d’ouverture, d’échanges, de métissage permanent ? Je crois que oui ». La conclusion pratique de cet article de foi s’impose dès lors avec la force de l’évidence : c’est cette « ouverture » « qu’il nous faut savoir collectivement organiser » et la République y est prête puisque son chef a reçu à cette fin l’onction sacrée de « toute la nation française » qui, ayant eu le choix « entre l’ouverture et la fermeture », a choisi l’ouverture.

      L’irréductible souci politique

      Cette tentation qu’est venu porter sur l’île Emmanuel Macron se voulait une réponse habile aux revendications proprement politiques des élus corses, mais elle n’a suscité que leur silence remarqué à la fin du discours présidentiel. Un peuple qui a choisi pour fête nationale l’Immaculée Conception et qui ouvre les séances de son Assemblée au chant du Dio vi salvi Regina est immunisé contre ce genre de tentation. Le silence opposé à la proposition d’abandonner son âme contre un plat de lentilles a un sens politique autant que symbolique. Il manifeste avec une fermeté qui n’exclut pas une forme de déception le souci politique des élus corses que ne saurait satisfaire le discours qu’ils venaient d’entendre.

      Il est à craindre que, ce souci n’étant pas assumé par ceux qui sont en charge de l’État, les Corses en viennent à en tirer des conséquences politiques qui les conduiraient à s’éloigner d’une France qui aurait renoncé à sa mission. Si tel devait être le cas, la visite d’Emmanuel Macron en Corse ne serait pas seulement, comme l’a dit Gilles Simeoni, « une occasion manquée » mais, pire, peut-être une occasion perdue.    

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      À Bastia, face à Mme Colonna, Macron affronte avec courage, mais a-t-il compris la France et la Corse ? 

      Jean-Baptiste DONNIER

    • «Un défaut d’acculturation scientifique de la population française»: ce que révèlent les propos de Sibeth Ndiaye, par El

      L’ancienne porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye. Jean-Christophe Marmara/JC MARMARA / LE FIGARO

      Dans les mots des gouvernants se cache un mépris implicite pour les gouvernés, analyse Elodie Mielczareck. Selon la sémiologue, le gouvernement ferait mieux d’adopter une posture plus humble lorsqu’il communique avec les français.

      6.jpg«Je crois qu’on a souffert au cours de cette crise d’un défaut d’acculturation scientifique de la population française»: voilà comment sont résumés les contre-sens gouvernementaux de ces derniers mois. Prenez cela dans les dents! C’est votre nullité et imbécilité qui explique la situation gravissime dans laquelle la France s’est trouvée.

      La posture est osée, d’une condescendance affichée: c’est celle de l’ancienne porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, expression publique et représentative d’un positionnement de fond impulsé par le Président de la République, et ce, dès le soir de son élection. Décidément, ce «nouveau monde» aura accouché des pires «négociateurs», ceux qui oublient la définition de l’intelligence relationnelle.

      De la verticalité sous le règne macronien

      Les représentants du gouvernement En Marche n’ont pas le monopole de la phrase condescendante: «les petites gens» (Manuel Valls), «la France d’en bas» (Jean-Pierre Raffarin) les sans dent», (François Hollande), les discours politiques et médiatiques regorgent de ces substantifs pour désigner une catégorie de la population française. Mais le maillage linguistique gouvernemental est spécifique. S’il est un schème particulièrement caractéristique de ses discours, c’est celui de la verticalité. Présente de manière symbolique au soir de l’élection d’Emmanuel Macron au travers de la Pyramide du Louvre, la hiérarchisation verticale est un invariant des prises de paroles gouvernementales.

      Revenons pour exemple sur cette phrase d’Emmanuel Macron: «dans les gares, il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien». Si elle est correcte grammaticalement, le choix sémantique du verbe être («ne sont rien») au lieu du verbe avoir («n’avoir rien») interpelle. D’ailleurs, pour sortir de la crise des «gilets jaunes», Emmanuel Macron propose de créer un «Haut Conseil pour le climat». Tout est donc haut et vertical dans la logorrhée macronienne.

       

      Les mots utilisés par le président dans son livre de campagne Révolution (« pauvres », « démunis », « faibles ») sont empruntés au langage forgé par l’Église médiévale

       

      L’historien Gérard Noiriel précise: les mots utilisés par le président dans son livre de campagne Révolution («pauvres», «démunis», «faibles») sont empruntés au langage forgé par l’Église médiévale. Il y a le haut et le bas, sans intermédiaire. Cette verticalité se décline comme un leitmotiv: «trop intelligents, trop subtiles» (Gilles LeGendre) face à des «fainéants et des cyniques» (Emmanuel Macron), ou bien à des acculturés. En somme, des cons qui n’arrivent pas à se mettre en marche. Les mots diffèrent mais la logique sous-jacente est identique: le mépris de l’autre.

      Plus largement, «ceux qui fument des clopes» (Benjamin Griveaux) ou «ceux qui foutent le bordel» déterminent des catégories très vastes: il y a au moins une chance pour que vous qui lisiez ces lignes, soyez dans au moins une des catégories décrites négativement par le gouvernement. Une erreur de tact volontaire.

      Les inaptes sont les gouvernants, pas les gouvernés

      «Ça marque le rapport au temps de notre société. Aujourd’hui, on veut que d’un claquement de doigts, toutes les réponses aux questions qu’on se pose, soient apportées immédiatement». Pour une fois, nous ne pouvons que souscrire à cette analyse de l’ancienne porte-parole. Mais alors, n’est-ce pas aux gouvernants de faire preuve d’adaptabilité? N’est-ce pas justement de leur ressort que de décoder les attentes? N’ont-ils pas le devoir de s’adapter aux enjeux de notre époque?

      Cette époque justement, on peut la qualifier de «post-moderne», comme le fait le sociologue Michel Maffesoli. Le présentéisme est bien une de ses valeurs. Plutôt que de lutter contre ce phénomène, accentué par nos réseaux sociaux et accompagné de nouveaux codes dans la communication, le gouvernement a la responsabilité de développer des procédures de décision plus pertinente et immédiate. Etonnamment, quand il s’agit de mettre en place des actions dans une vision court-termiste, souvent électoraliste, le présentéisme semble une valeur plus affectionnée que rejetée.

      Autre valeur de la post-modernité dont le gouvernement ferait mieux de s’inspirer: le perspectivisme. Prétendre à longueur de journée détenir «La Vérité» ou bien prétendre savoir ce qu’est «La Réalité», c’est méconnaitre les mécanismes cognitifs à l’œuvre. Nous évoluons dans un monde passé au tamis de nos sensations, ressentis, filtres et biais de perception.

      Les pires négociateurs accentuent la polarisation par leur posture

      Depuis plusieurs mois, la posture gouvernementale est un excellent contre-exemple. Dans quelques années, elle servira d’exemple pour illustrer ce qu’il ne faut surtout pas faire en situation de négociation, de ce qu’il ne faut surtout pas faire lorsqu’on souhaite augmenter son intelligence situationnelle. Voici ce programme récurent auquel nous a habitué le gouvernement:

      I: Ne pas (se) faire confiance : N’en déplaise à la sagesse populaire, la confiance ne se mérite pas, elle se donne! Et c’est en tous les cas la conclusion d’Anatol Rapoport, ce psychologue et philosophe américain d’origine russe, figure de proue de la «théorie des jeux». Vous avez déjà sans doute entendu parlé de ce dilemme du prisonnier: deux personnes enfermées ont davantage intérêt à coopérer entre elles plutôt que se dénoncer mutuellement afin de maximiser leurs gains.

      Réalisé à grandes échelles et de manière multipliée grâce à l’intelligence artificielle, les résultats confirment l’injonction de Rapoport: «Cooperate on move one ; thereafter, do whatever the other player did the previous move.» (Traduction: «Coopère sur le premier mouvement, et ensuite fait exactement ce que l’autre joueur fait»). Et cela, les meilleurs négociateurs au monde le savent bien: la confiance ça se donne d’entrée de jeu.

       

      Les bons négociateurs savent que, pour arriver à leur fin, il est plus efficace de cultiver l’humilité, la réciprocité et le respect de l’autre.

       

      Au contraire, le gouvernement favorise la société de défiance telle que la décrivait Alain Peyrefitte à son époque: «La société de défiance est une société frileuse, gagnant-perdant: une société où la vie commune est un jeu à somme nulle, voire à somme négative (si tu gagnes, je perds) ; société propice à la lutte des classes, au mal vivre national et international, à la jalousie sociale, à l’enfermement, à l’agressivité de la surveillance mutuelle. La société de confiance est une société en expansion, gagnant- gagnant, une société de solidarité, de projet commun, d’ouverture, d’échange, de communication.» (La Société de confiance, 1995). Merci nous y sommes.

      II - Cultiver le rabaissement personnel : En France, on raille beaucoup les saillies conquérantes d’un Donald Trump. Emmanuel Macron n’en est que la version plus «frenchie», moins directe, plus louvoyante. La violence est la même. Les bons négociateurs savent que, pour arriver à leur fin, il est plus efficace de cultiver l’humilité, la réciprocité et le respect de l’autre. Encore faut-il connaitre le mot «considération». Une qualité dont semble bien incapable un gouvernement qui n’a de cesse que de renforcer la polarisation de l’espace public: sans nuance, c’est pour ou contre, c’est Jojo-le-Gilet-Jaune avec les «Kwassa Kwassa» contre le progrès et le sens de l’Histoire.

      III - Favoriser la non-transparence : Que ce soit dans une organisation étatique jamais réformée ou bien dans des propos qui ont toutes les apparences linguistiques de la langue de bois, nos Hommes d’Etat adorent pérorer dans des mots complexes pour mieux camoufler leur ignorance. Dernière mot en date donc: «acculturation». Pourquoi ne pas avoir choisi le terme de «culture»? Sibeth Ndiaye aurait pu se plaindre «d’un manque de culture scientifique»? Non, le terme acculturation est faussement plus «sachant» et «expert». Ne serait-ce pas de la poudre de perlimpinpin?

       

      Élodie Mielczareck est sémiologue, spécialisée dans les dynamiques comportementales verbales et non verbales. Elle a notamment publié Déjouez les manipulateurs (Éditions du Nouveau Monde, 2016) et La Stratégie du Caméléon (Cherche Midi, 2019).

       

      Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

    • L’affaire GameStop : un populisme boursier, par Olivier Pichon.

      Brusquement, le peuple se mit à jouer massivement en Bourse. Les professionnels ricanèrent puis perdirent de l'argent. Ils supplièrent alors le législateur de mettre bon ordre à cette prise de pouvoir démocratique. La justice de Biden s'empressa d'obéir, et Wall Street se rasséréna.

      GameStop est le nom d’un distributeur américain de jeux vidéo, propriétaire en France de l’enseigne Micromania. L’entreprise en elle-même n’est pas du plus haut intérêt, au surplus elle était en disgrâce boursière.

      3.jpgAvec l’état d’urgence sanitaire, la plupart des Américains sont restés chez eux, ils ont utilisé le chèque Trump de 1 200 dollars auprès de Robinhood, courtier en ligne pour s’adonner au boursicotage en ligne. Les Américains n’ont jamais eu les préventions des Français pour le marché financier, il y a là quelque chose de consubstantiel à leur culture.

      Robin des Bois contre le shérif de Nottingham ?

      Nous sommes assez loin de l’histoire de Robin des Bois sous Jean sans Terre : il s’agissait alors du monopole de la violence publique pour l’appropriation des richesses ; outre-Atlantique, c’est plutôt le capitalisme de connivence qui tend vers le monopole d’extraterritorialité, mais nous sommes dans la sphère privée, l’État ne jouant que le rôle d’auxiliaire par le truchement de la FED. C’est alors qu’une sorte de « lutte des classes » s’est accomplie sur le théâtre du marché financier, la classe moyenne (voire lower middle class, le bas de la classe moyenne dans la terminologie de la sociologie américaine) contre les « gros », les fonds spéculatifs qui se gavent d’argent dans la planète financière, non sans un certain cynisme, en partie grâce au quantitative easing (QE), le fameux assouplissement monétaire dont la FED se fait le grand dispensateur. Mais cette lutte s’est accomplie dans le champ du numérique, sans bruit, sans fureur et le sang n’a pas coulé.

      Bien entendu, là encore, les réseaux sociaux (principalement Reddit) ont joué leur rôle : cette classe moyenne est ultra-connectée, et dans ce monde individualiste une « solidarité numérique » s’est reconstituée pour s’attaquer aux hedges funds, considérés comme responsables de la crise de 2008 et ses conséquences sur l’emploi mais surtout l’immobilier avec la saisie pour ces gens de leur maisons devenues sans valeur, tandis que le crédit pour les acquérir continuait de courir.

      Depuis mars 2015, le courtier Robinhood a lancé une application destinée aux « millenials » (personnes nées entre 1980 et 2000) qui permet d’acheter et de vendre des actions sans dépôt minimum et sans frais de courtage. Robinhood compte désormais 13 millions de clients.

      Nouveau type d’activisme boursier

      Cette action atteste que la sphère financière ne saurait échapper à la politique, dont elle a toujours prétendu être indépendante, voire étrangère. Ces petits porteurs ont décidé d’acheter massivement les titres de cette firme GameStop, et ils ont mis à mal les fonds spéculatifs qui pratiquaient la vente à découvert. C’est une première et, dans le contexte américain actuel, beaucoup en font une lecture politique : ce serait du « trumpisme » ! Si l’on veut bien considérer que Biden avait la planète financière pour lui.

      L’envolée extraordinaire du cours de GameStop apparaît d’abord comme le succès des petits porteurs en ligne qui ont réussi, pour certains, à empocher des millions en quelques jours, mais aussi à mettre à genoux les plus grands fonds spéculatifs qui pratiquaient la spéculation à la baisse, en leur faisant perdre des milliards de dollars. On peut citer Melvin Capital ou Citron Research qui opèrent à partir de paradis fiscaux. Le schéma classique en finance consiste à acheter une action et à attendre que son prix augmente pour la revendre et se faire une marge. Mais certains investisseurs pratiquent la vente à découvert, aussi appelée shorting, c’est-à-dire qu’ils s’intéressent, à l’inverse, aux actions dont le cours baisse. Ce mécanisme de vente à découvert comporte toutefois un grand risque. Car si un grand nombre de personnes misent sur cette stratégie et décident d’acheter une action de petite valeur, le prix de celle-ci, en raison d’une forte demande, finit par augmenter au lieu de baisser. Et les investisseurs qui pratiquent le shorting se retrouvent donc endettés, au lieu de s’enrichir. Les hedge funds pariaient sur la faillite d’une entreprise, ils ont dû en payer la note salée. Du poil arraché aux loups de Wall Street ! Elon Musk s’en est réjoui en qualifiant les hedge funds de « déboires du siècle ».

      Que s’est-il passé ?

      Le titre GameStop a atteint des sommets, soit une augmentation de presque 50 fois son prix initial, obligeant les fonds à cesser leur spéculation à la baisse et à racheter les actions au prix fort afin d’éviter des pertes colossales, une situation appelée « liquidation forcée », et à perdre en tout 13 milliards de dollars. Le gouvernement américain et un régulateur fédéral enquêtent pour déterminer si la flambée fin janvier du prix de certains titres à Wall Street, dont celui de GameStop, s’apparente à de la manipulation, a rapporté le Wall Street Journal. Étrange discours puisque nous sommes dans la manipulation avec ou sans GameStop ! Il n’est pas non plus exclu que cette masse de nouveaux investisseurs soit elle-même manipulée : l’application Robinhood est issue de la Fintech, le sérail de la haute finance, et mise en cause pour des manipulations des cours de l’or.

      Quelles leçons tirer ?

      Tout d’abord, revenir sur l’idée de l’efficience des marchés et leur rationalité : nous en sommes très loin, la ruée des petits porteurs est un phénomène fortement mimétique. De part et d’autre, on a voulu ignorer qu’on ne peut pas, dans la vraie vie, emprunter un bien et le revendre : sur les marchés financiers, c’est possible par le mécanisme des ventes à découvert, gageons que celles-ci ne seront pas supprimées à l’avenir et que « l’exubérance boursière » (Greenspan, ancien président de la FED, qui parle d’or) va continuer jusqu’au prochain krach. La question est aussi de savoir si cela reflète bien la valeur des entreprises et l’investissement dans la sphère productive. De leur côté, Elizabeth Warren et Bernie Sanders, à la gauche de Biden, réclament une enquête du régulateur américain contre des « activités illégales et le comportement scandaleux des fonds d’investissement ».

      La conclusion de l’affaire est arrivée, avec le retournement de la situation par Robinhood elle-même : l’application utilisée par les apprentis spéculateurs pour leur raid a sifflé la fin de la croisade anti-Wall Street, elle a finalement bloqué, de façon illégale, apeurée par la panique de Wall Street[1], son application d’achat et de revente d’actions GameStop. Certains petits porteurs se sont enrichis, d’autres ont perdu, l’égalité n’est pas inscrite au fronton de Wall Street, mais voilà que le sheriff commence à s’intéresser à l’affaire : pratiques anticoncurrentielles, conflits d’intérêt, de quoi nourrir les plaideurs qui sont légion dans une société dont la judiciarisation est à son zénith ; les avocats, plus que « les gueux de Wall Street », seront assurément gagnants dans cette affaire. L’avenir nous dira si l’Amérique a vécu un épisode de démocratisation de la Bourse ; si les choses se passent comme à la présidentielle, on peut déjà en douter.

       

      Illustration : Keith Gill, qui se surnomme FuckingDeepValue ou Roaring Kitty, est un analyste financier américain normal. C’est lui qui a sans doute déclenché une jubilatoire frénésie d’achat de l’action GameStop.

       

      [1]  « En effet, le modèle économique de Robinhood implique un contrat passé avec Citadel, un fonds d’investissement propriétaire d’un autre hedge fund, Melvin Capital, qui est l’un des acteurs de Wall Street qui a le plus perdu d’argent lorsque la communauté Reddit s’est mobilisée. Citadel a certes renfloué Melvin, mais il aurait aussi fait pression sur Robinhood pour le forcer à couper les ordres. » Numerama, 3 février 2021

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      Source : https://www.politiquemagazine.fr/

    • Dans notre Éphéméride de ce jour : la Famille de Bourbon...

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      2015 : Début des trois jours de festivités du Onzième centenaire de la Dynastie des Bourbons...

       

      Le prince Charles-Henri de Lobkowicz a souhaité réunir des représentants de tous les Bourbons du monde, à cette occasion, dans leurs terres ancestrales du Bourbonnais, près de Bourbon-l'Archambault, à Souvigny, Besson et dans le château de Bostz : plusieurs fois cousin des Bourbons-Orléans, actuels représentants de la Famille de France, le prince a donc reçu des membres de toutes les branches de cette prolifique famille, depuis les Yougoslaves (prince Michel de Yougoslavie) et les Habsbourgs (son altesse impériale et royale l’Archiduc Carl Christian) jusqu'aux Brésiliens et aux Bourbons d'Espagne (prince Luis-Alfonso et Prince Francisco de Bourbon, duc de Séville et représentant du roi d’Espagne Felipe VI)...

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      C'est autour de Bourbon-l'Archambault que s'est construit le duché de Bourbon, au coeur de la France, en Auvergne : ici, le Bourbonnais dans ses limites du XVIIIème siècle, et les communes et départements et actuels...

      Six de nos Éphémérides se proposent de mieux faire connaître l'histoire, forcément complexe, d'une famille si prolifique, et qui a noué tant d'alliances matrimoniales :

       

      1 : (7 février) "1317 : Mort de Robert de Clermont, aux origines de la 3ème maison de Bourbon, aujourd'hui Famille de France"

      2 : (18 juillet) "1523 : Trahison du Connétable de Bourbon" (et 19 août) "1524 : Les "Dames" de Marseille repoussent l'assaut des Impériaux...

      4 : (21 septembre) "1640 : Naissance de Philippe, second fils de Louis XIII, à l'origine de l'actuelle Famille de France..."

      5 : (5 septembre) "Louis XIV, aux origines des Bourbons d'Espagne..."

      6 : (10 janvier) "1724 : Philippe V, premier roi Bourbon d'Espagne, abandonne le pouvoir...

       

       

      Le blason de la Maison de Bourbon à travers les âges...

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      Parler de la Maison de Bourbon revient, en somme, à ouvrir un chantier des plus passionnants mais également des plus riches et des plus complexes de toute l’Histoire de France comme de ses dynasties.

      Entre Histoire du Droit et des institutions politiques, Histoire du Droit administratif, constitutionnel, Droit dynastique, Droit nobiliaire, les règles s’entremêlent, s’accordent pour créer la symbiose de l’œuvre d’architecture politique et juridique de cette Maison de Bourbon.

      Mais qu’est-ce que la Maison de Bourbon ? Et la Maison de France ? Quel est son blasonnement ? Son héraldique ?

      Nous tâcherons ici d’être le plus simple possible durant ce voyage en pays étranger, car l’héraldique est un monde à part, une véritable langue étrangère comme peut l’être la langue du Droit.

      Concrètement, la troisième Maison de Bourbon (celle issue de Saint Louis de France) prend sa source en la personne de son sixième et dernier fils, Robert de France, comte de Clermont. Robert épousa en l’an 1270 Béatrix de Bourgogne et de Bourbon, Dame de Charolois, fille unique et héritière de Jean Ier de Bourgogne, aussi seigneur de Charolois, lui-même fils de Hugues IV et d’Agnès, Dame de Bourbon, fille puinée d’Archambaud seigneur dudit lieu de Bourbon.

      Quelle conclusion tirer de ces premiers éléments généalogiques et seigneuriaux ? D’abord que la seigneurie de Bourbon, aussi surprenant que cela puisse paraître, se transmet de façon constante par "Droit des femmes", ce que le Droit nobiliaire appelle la "transmission utérine", entérinée depuis fort longtemps (et depuis l’époque féodale, les traités de Droit sur le sujet ne manquent pas !); la dite transmission utérine portant précisément sur le Droit des fiefs qui est une branche du Droit nobiliaire. Pour être complet, on soulignera que le Droit nobiliaire contient de nombreuses dispositions sur la transmission utérine de la Noblesse, voire des titres.

      Mais revenons à la Maison de Bourbon : Il n’aura pas échappé au lecteur qu’il est pour le moins étonnant qu’une Maison régnante ayant imposé si sévèrement le principe de primogéniture mâle, stricte, exclusive trouve sa source, ses racines, son nom, dans une seigneurie de Droit utérin !

      Quel blasonnement pour cette Maison de Bourbon ?

      Robert de France, comte de Clermont, seigneur de Bourbon "timbrait ses armoiries de France, savoir d’azur aux fleurs de lys d’or sans nombre; l’écu brisé d’un bâton pery en bande brochant le tout" (cf. Gilles-André de La Roque de La Lontière, Blasons des armes de Bourbon et ses alliances, éd. P. Firens, Paris. L’ouvrage est disponible à la Bibliothèque Nationale de France, département Arsenal, 4-H-7129).

      Le blasonnement changea à la génération de son arrière-arrière-arrière-petit-fils, Jean Ier, duc de Bourbon, fils de Louis II, lui-même fils de Pierre, lui-même fils de Louis Ier duc de Bourbon. Jean épousa en l’an 1400 Marie de Berry, fille aînée de Jean Ier de France duc de Berry et de Jeanne d’Armagnac. Il fut le premier à porter d’azur à trois lys d’or en chef et en pointe au bâton de gueules pery en bande. Le Roi Charles ayant réduit à l’écu de France à 3 fleurs de lys, le duc de Bourbon en fit de même…

      Dès lors, c’est par obéissance à son Roi comme à son Chef de Maison, à son aîné, que le duc de Bourbon adapta son blasonnement en conséquence de la décision du chef de nom et d’armes de la Maison de Bourbon de changer le blasonnement de la famille.

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      Le blason de la Maison de Bourbon ne se confondit avec celles du Roi de France qu’à l’avènement de Henri IV : Henri de Bourbon, duc de Bourbon, Roi de Navarre, quitta les armes de Navarre–Bourbon pour celles de France, à savoir d’azur à trois lys d’or. Le blasonnement de Bourbon arborant une brisure caractéristique des cadets n’avait plus de raison d’être, dans la mesure où le chef de nom et d’armes de la Maison de Bourbon, n’était plus le chef d’une branche cadette de la dynastie capétienne mais bel et bien l’aîné et dès lors, le Roi de France.

      Son petit-fils Louis XIV, Roi de France et de Navarre, exigea que toute sa descendance dite des "Fils de France" prissent le nom "de France" en lieu et place de "Bourbon". Ainsi, Louis opéra dans le patronyme ce que son grand-père Henri amorça dans le blasonnement; c’est aussi l’avènement de ce qu’il convient d’appeler aujourd’hui la Maison de France, qui ne saurait effacer toutefois la Maison de Bourbon, rassemblant la totalité de la famille, de ses descendances agnates, cognâtes, illégitimes…

      Pour autant, tous les Bourbon portent-ils strictement d’azur à 3 lys d’or ? Non ! En effet, les brisures existent toujours et se sont déclinées dans les branches cadettes de la Maison de Bourbon et de la Maison de France : La branche de Philippe V d’Espagne régnante aujourd’hui porte toujours une brisure de gueules (c’est-à-dire rouge), gueules que l’on retrouve également sur le blasonnement de la branche de Bourbon-Siciles comme l’on retrouve également un lambel d’argent pour la quatrième Maison d’Orléans, issue de Philippe duc d’Orléans, Monsieur Frère du Roi, deuxième fils de Louis XIII.

      Charles Maurras aimait à comparer et combiner dans sa définition du concept de Nation la notion de la famille et de l’amitié. L’Histoire nous démontre que la Maison de Bourbon, la Maison de France sont comme les arbres aux racines les plus profondes, c’est-à-dire ceux qui montent le plus haut selon la formule de Frédéric Mistral, qu’elles transcendent les frontières par les liens de la famille. C’est ainsi que le voulut Louis XIV : que ses Fils de France irriguent l’Europe de leur sang, d’abord pour arrêter les guerres, assurer la paix, consolider sa puissance et dès lors, celle de la France.

      Ainsi, un Fils de France, qu’il soit Bourbon d’Espagne, Siciles, Parme… reste et restera toujours un Prince Chrétien, un Prince Français, chaînon de cette grande Maison d’azur à trois fleurs de lys d’or !

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    • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

      TOUS EN ÉCHEC, ET SURTOUT, SUR TOUT, LE SYSTÈME...

       

      • Oui, échec d'abord et avant tout pour le Système, pour la République idéologique, qui s'effondre lentement, s'affaisse inexorablement sur elle-même : aux quasi 53% d'abstentions, il convient d'ajouter les 6% de non inscrits, soit en gros trois millions (94% des Français en âge de voter sont inscrits, soit, en mai 2021, 47,9 millions d’électeurs inscrits sur les listes, selon l’Insee)... Il y a donc eu plus de Français "non votants" que "votants" hier, et ceux qui seront élus dimanche le seront par une minorité dans la minorité : ils seront "légaux", certes, mais illégitimes, encore plus "certes"...

      De ce désastre-là, nous ne nous lamenterons pas : le Système s'est déjà effondré deux fois : en 39, dans la pire catastrophe de notre Histoire, et en 58, lorsque la 4ème République a disparu dans le mépris universel. On ne peut que voir poindre, lentement mais sûrement, un troisième effondrement, d'une nature certes très différente mais dont le résultat ouvre des perspectives auxquelles il convient de réfléchir dès maintenant... nous les royalistes révolutionnaires de ce "chaos figé des conservateurs du désordre", héritier du "chaos explosif des révolutionnaires"...

      • Échec pour le Gouvernement, qui n'aura pas du tout - et de très loin !... - la même majorité écrasante du premier quinquennat... et qui voit battu certains de ses actuels ou ex têtes de liste (Blanquer...), d'autres devant batailler ferme pour gagner ou garder leur poste; et, au bout du compte, aucune certitude de majorité absolue : plutôt une majorité relative, d'où un exécutif prisonnier de ses "amis" (?) du Modem et de Horizons...

      • Échec pour la Nupes, bien loin d'avoir la majorité absolue dont a rêvé à voix haute, un jour, Mélenchon, dans un délire des plus fous, se voyant même s'imposer comme... Premier ministre ! Un Mélenchon qui, bizarrement, est apparu hier soir parlant avec un ton tragique et lugubre, comme dépressif...

      • Échec pour "les gauches" unies : Jacques Duclos seul, pour le Parti communiste, obtenait 21,3% des voix à la Présidentielle de 69 - à l'époque où l'abstention était extrêmement faible - là où tout ce qui constitue les ex-gauches plastronnent aujourd'hui parce qu'elles sont à 25, avec l'abstention que l'on sait...

      • Échec pour ceux qui font profession d'être "patriotes" (mais il y a des patriotes partout, y compris dans ce que l'on appelait naguère "la gauche") qui n'ont pas su ou voulu s'unir et qui souffrent de la comparaison avec la Nupes, qui "fait" quand même largement mieux qu'eux : même si - on vient de le dire - Mélenchon a échoué dans son va-tout et sa fuite en avant, avec son invraisemblable bric à  brac hétéroclite allant des socialistes aux Verts en passant par les communistes et LFI...

      Nous l'avons dit souvent, et le redisons après la péripétie d'hier : changer "la tête" d'un Système intrinsèquement malfaisant ne changera rien, c'est de Système qu'il faut changer. C'est une révolution royale qui posera de nouveau les bases saines et solides sur lesquelles la France pourra reprendre sa marche en avant, vers un nouveau matin français. Il faut aller bien au-delà des jeux stériles, et qui s'étiolent, d'un Pays légal à bout de souffle, dont on ne peut que constater qu'il fonce lentement vers un mur de béton sur lequel il finira par s'évaporer, délaissé qu'il est de plus en plus par le départ des citoyens et la non-représentativité qui en résulte... Et continuer à mener la seule action qui vaille :

      "une action réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime"

      (Léon Daudet)

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      Réquisitoire au procès des attentats du 13 novembre 2015 : et après ? 

      Ce qui convient, face au terrorisme islamiste, c'est de nommer l'ennemi; c'est de dire que nous sommes attaqués par l'Islam, pour la troisième fois dans l'histoire européenne : après 711 (invasion de l'Espagne) et 1453 (prise de Constantinople et d'une large part sud-est de l'Europe), et cela même si l'attaque actuelle est, formellement, de nature très différente des deux premières...

      Ce qui convient, c'est de dénoncer l'islamisme, qui n'est que l'Islam en marche, et de ne rien céder à l'Islam, qui n'est que l'islamisme au repos.

      Tout le reste n'est que (mauvaise) littérature, paroles verbales...

      https://www.bvoltaire.fr/requisitoire-au-proces-des-attentats-du-13-novembre-2015-et-apres/

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      1. (dans Causeur) Reportage à Nangis : Ma première burqa. Mon village à l'heure halal, par Yannis Ezziadi. Édifiant...

      "Je ne reconnais plus ma ville. Je n’aurais jamais pu imaginer que ça changerait comme ça, aussi vite. On ne fait plus un pas sans croiser une femme voilée ou un homme en djellaba. Il y a même un café d’hommes sur la place de la Poste. Allez voir !"

      https://t.co/uWTgTUWyiO

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      2. Même les journaleux de la bien-pensance, migrantistes/sans-papiéristes/immigrationnistes etc... n'arrivent plus à cacher la sordide réalité ! Aujourd'hui, c'est La Provence qui dénonce le juteux trfaic d'un négrier d'aujourd'hui... Certes, tous les migrantistes etc... ne sont pas des négriers/exploitants/traficants de chair humaine; la grande majorité, même, n'est composée que d' "idiots utiles" de l'immigration/invasion et de l'islamo-gauchisme. Il n'en demeure pas moins que nombreux sont ceux qui utilisent les migrants pour passser d'association à but non lucratif à association à but très, très lucratif...

      https://www.laprovence.com/actu/en-direct/6797229/traite-detres-humains-un-homme-condamne-a-deux-ans-de-prison-dont-un-avec-sursis-a-paris.html

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      3. Pierre Gentillet a raison : le chaos du Stade de France laissera des traces, en France comme à l'étranger et entachera durablement l’image de la France à l’étranger. Les touristes ont témoigné de l’état de sauvagerie qui règne dans beaucoup de banlieues "françaises" (?), qui n’ont pas, ou plus, grand chose de français... Il faut donc procéder comme on le fait pour la restauration des Monuments historiques : défaire ce qui a été mal fait, refaire ce qui a été défait. La République idéologique a changé le Peuple ? Il faut inverser le processus et renvoyer chez eux les immigrés inassimilables et ne voulant pas être assimilés. Comme l'ont fait les Espagnols sous Philippe III, en 1609...

      https://twitter.com/Pierre_GTIL/status/1535714332503580672?s=20&t=wB5sAcCgQeEUjGKsabp_kw

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      3 BIS. À l'inverse de ce chaos invraisemblable, replongeons-nous à peine quelques décennies en arrière... Regardez cette minute six seconde : eh, non ! vous ne rêvez pas : c'est bien le Métro de Paris. Hier, à peine. Avant qu'une population de sauvages importés ne vienne casser la société que nous avons tous connue, hier à peine... Redisons-le : il faut suivre l'exemple de l'Espagne de Philippe III, en 1610 !

      https://twitter.com/Vincent75820409/status/1535264909952434178?s=20&t=wB5sAcCgQeEUjGKsabp_kw

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      5. Il faut écouter ces deux minutes et vingt secondes de Gérard Carreyrou, et son virage à 180° : "l'union européenne - dit-il - est une démocratie totalitaire". Parfait européiste hier, il dit que, "aujourd'hui, (il) ne voterait plus Maastricht" et dénonce le caractère totalitaire de l'UE, devenue elle aussi une sorte de "machin", comme disait de Gaulle de l'ONU...

      https://twitter.com/GillesWell/status/1535363835170803713?s=20&t=wB5sAcCgQeEUjGKsabp_kw

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      Pour qui se prend-elle ? Qui lui a donné mandat pour dire et faire ce qu'elle s'autorise ?

      DEHORS ! DU BALAI !

       

      6. Charlotte d'Ornellas a raison de revenir sur cet évènement dont n'a quasiment pas parlé : une jeune femme de 23 ans est morte, tuée par une voiture et un chauffeur/chauffard/délinquant qui a "refusé d'obtempérer; récemment, c'était Antoine, le fils du cuisinier étoilé Alléno 

      "Le 29 mai à Paris, une voiture refuse d'obtempérer, le conducteur fonce sur les policiers qui ne tirent pas, le chauffard poursuit sa route et percute une jeune femme. Elle est morte sur le coup. Qui connaît cette histoire ? Personne"

      (extrait vidéo 1'32)

      https://twitter.com/F_Desouche/status/1534453192016158720?s=20&t=wB5sAcCgQeEUjGKsabp_kw

      Pour nous, notre position est simple, claire et bien connue :

      MESSIEURS LES POLICIERS, TIREZ LES PREMIERS !

      ET TIREZ POUR METTRE RÉELLEMENT HORS D'ÉTAT DE NUIRE !

       

      7. Allez, terminons cette série d'aujourd'hui et les impressions déprimantes qu'elle traîne avec elle, pour commencer la semaine d'un meilleur pied, avec deux petits sourires...

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      - Et toi, t'es là pourquoi ?

      - J'ai posé une question à Macron !

      - Oh, pétard, t'es pas prête de sortir !

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      À DEMAIN !

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    • Éphéméride du 19 septembre

      1996 : Jean-Paul II aux cérémonies du 1.500ème anniversaire du baptême de Clovis

       

       

       

       

       

      1356 : Désastre de Poitiers  

       

      Vaincu par les Anglais, le roi Jean II le Bon est encerclé, dans les plaines de Maupertuis, en compagnie de son troisième fils, Philippe le Hardi ("Père, gardez-vous à droite; père, gardez-vous à gauche...").

      Emmené prisonnier à Londres, le roi y restera quatre années. Il sera ainsi, après Saint Louis, le deuxième roi de France à être fait prisonnier (voir l'Éphéméride du 11 février).

      C'est pendant la lieutenance de son premier fils, le Dauphin Charles (futur Charles V), qu'aura lieu la tentative révolutionnaire d'Étienne Marcel : le Dauphin, prisonnier de fait des révolutionnaires,  se résoudra à quitter la ville, pour mieux y revenir, en vainqueur, cette fois (voir l'Éphéméride du 21 mars).  

       

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      1356 : Mort de Geoffroi de Charny, premier propriétaire historiquement attesté du Saint Suaire de Turin...

       

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       Geoffroi de Charny (à gauche) affrontant Édouard III lors de sa tentative pour reprendre Calais en 1349/50, d'après un manuscrit enluminé des Chroniques de Froissart.  

       

      Geoffroi de Charny, né vers 1300, seigneur de Lirey, de Savoisy et de Montfort, était le fils puîné de Jean, seigneur de Charny et de Marguerite de Joinville, une fille de Jean de Joinville, le biographe de Saint Louis.

      Porte-oriflamme et Conseiller des rois de France Philippe VI et Jean II le Bon, il est considéré par ses contemporains comme l'un des meilleurs chevaliers de son temps, "le plus preudomme et le plus vaillant de tous les autres"... 

      Il fut tué lors du désastre de Poitiers, le 19 septembre 1356.

      Dans les Grandes Chroniques de France, on parle de lui comme d'un "chevalier de Bourgoigne, hardis et chevalereus", d'un "chevalier bourguignon, preudomme et en armes expert, et en plusseurs fais approuvé". Pour le chroniqueur liégeois Jean le Bel, il est un "vaillant et prœu chevalier". Et pour Jean Froissart il est un "un moult vaillans chevaliers françois, liquels se nommoit messires Joffrois de Cargni", "cil vaillans chevaliers messires Joffrois de Chargni", le "bon Joffroi de jadis", et c'est Froissart qui l'a nommé "le plus preudomme et le plus vaillant de tous les autres".

      19 septembre,poitiers,jean le bon,limoges,prince noir,pascal,montgolfier,louis xvi,la salette,clovis,reims,jean paul iiLe chroniqueur tournaisien Gilles Le Muisit dit de Charny (ci contre, son blason : "de gueules, à trois écussons d'argent") qu'il fut un "chevalier courageux et expert en armes et maintes fois fameux au-delà et en deçà des mers, il fut en de nombreuses guerres et de nombreux conflits mortels, se comportant en tous comme un homme preux et nobles".

      Même le chroniqueur anglais Geoffrey le Baker, pourtant reconnu pour son hostilité envers les Français, le présente comme "un chevalier plus exercé dans les affaires militaires que tout autre Français, en sorte que sa renommée était étendue, et qui, en raison de sa longue pratique des armes et de son tempérament dynamique et sagace, fut jusqu'à sa mort... le principal conseiller des jeunes chevaliers français".

      Geoffroi de Charny et sa seconde épouse, Jeanne de Vergy, sont les premiers propriétaires historiquement attestés du suaire de Turin. Une lettre de 1389 de l'anti-pape Clément VII, adressée à son fils Geoffroi II affirme que le père de celui-ci avait reçu la relique "qui lui avait été libéralement offerte" ("liberaliter sibi oblatam") et qu'il l'avait fait déposer dans l'église de Lirey, qu'il avait fondée. Un demi-siècle plus tard, Marguerite de Charny, fille de Geoffroi II, soutenait de son côté en 1443 devant le parlement de Dôle que le suaire "fut conquis par feu messire Geoffroy de Charny, mon grant père".

      C'est dans la Collégiale de Lirey, en Champagne, fondée par Charny, que cette relique fait pour la première fois l'objet d'une ostension, c'est-à-dire d'une exposition en public, en 1357. Témoin du pèlerinage dont ce suaire a été l'objet à Lirey, le Musée de Cluny conserve une enseigne de pèlerinaqe de la seconde moitié du XIVème siècle (ou de la première moitié du siècle suivant) présentant, outre la plus ancienne représentation connue du suaire de Turin, les blasons des familles de Charny et de Vergy.

       

      http://www.linceul-turin.com/histoire-saint-suaire-linceul-turin/histoire-saint-suaire-linceul-turin.html

       

      http://www.linceul-turin.com/maj-saint-suaire-linceul-turin/maj-saint-suaire-linceul-turin.html

       

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      Pascal disait :

      "Dans le miracle, il y a suffisamment de clarté pour ceux qui veulent bien croire, et suffisamment d'obscurité pour ceux  qui ne le veulent pas !"

      En appliquant cette pensée au Saint Suaire, on pourrait oser la paraphrase suivante :

      "Dans le Saint Suaire, il y a suffisamment de signes pour ceux qui veulent bien croire, et suffisamment d'énigmes pour ceux qui ne le veulent pas..."

       

       

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      1370 : Mise à sac de Limoges par le Prince Noir

       

      L'épisode a été raconté par une chronique contemporaine de Saint Martial de Limoges :

      "En l'an mil CCC LXX a XIX de septembre fut preis et ardude (brûlée, ndlr) la Cita et meis a mort may de IIIc personas a cause de la rebellion qu'avian fach contre Mossen Oudouart, duc d'Aquitaine".

       

      Et par le Héraut Chandos :

                 Quar la fut Rogier de Beaufort,
                 Qui de tenir se faisait fort,
                 Et monsieur Johan de Villemur,
                 Qui dist qu’il garderait le mur,
                 Et des gentz d’armes bien iii. centz,
                 Sans les burgeis de par dedenz,
                 Mais tous y furent mortz ou pris.

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      En France, on donne le titre de "Dauphin" à l'héritier du trône, fils aîné du roi régnant; en Espagne, on l'appelle "Prince des Asturies"; en Angleterre, "Prince de Galles"...

      C'est à cause de son armure noire que l'on surnommait Édouard, fils du roi d'Angleterre, et donc Prince de Galles, "le Prince noir". Bon général, parfois cruel, c'est lui qui fit prisonnier le roi de France Jean II le Bon à la bataille de Poitiers, qui battit du Guesclin en Espagne, ravagea longtemps les terres de France, et fut l'un de nos ennemis les plus terribles.

      Pourtant, mort avant son père, qui s'appelait aussi Édouard, le Prince de Galles ne régnera pas, et c'est son fils, Richard II, qui deviendra roi d'Angleterre...

       

       

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      1648 : Blaise Pascal établit la réalité de la pression atmosphérique

       

      Avec son beau-frère, Florian Périer, Pascal réussit à vérifier l'hypothèse de Torricelli sur la pesanteur de l'air, en montrant que le niveau de mercure dans un thermomètre descend à mesure que l'altitude augmente.

      Une première expérience a lieu au Puy de Dôme, qui sera répétée ensuite à Paris (au sommet de la tour de l'église de Saint-Jacques de la Boucherie, photo ci dessous).

      La Nature a horreur du vide ? Pascal conclut de son expérience que "la Nature n’a aucune répugnance pour le vide... tous les effets qu’on a attribués à cette horreur procèdent de la pesanteur et pression de l’air."

      Il a alors à peine 25 ans...

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      1783 : Nouvelle expérience réussie pour les frères Montgolfier à Versailles

       

      Devant la cour réunie par un Louis XVI féru d'inventions, les deux frères réussissent l'exploit de faire voler un ballon de 400 mètres cubes emmenant à son bord un coq, un canard et un mouton. On baptisera le mouton montauciel, et il finira ses jours, tranquillement, dans la Bergerie de Marie-Antoinette, à Versailles...

      L'idée d'inventer un ballon à air chaud était venue à Joseph en novembre 1782...

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