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  • Cinéma • Deux fils

    Par Guilhem de Tarlé 

    A l’affiche : Deux fils, un film de Félix Moati, avec Benoît Poelvoorde (le père), Vincent Lacoste et Mathieu Capella (les deux fils).

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    Un film à fuir… peut-être d’ailleurs avec la mère…

    Deux fils, une « comédie dramatique », comme ils disent… Ce qui est « dramatique » c’est d’oser nous présenter un tel torchon !

    Je crois qu’il s’agit de la première réalisation de Félix Moati, et je m’en souviendrai.

    benoit-poelvoorde-a-l-affiche-de-deux-fils-je-ne-suis-pas-programme-pour-etre-pere__445866_.jpgDe même que dorénavant j'éviterai les films dans lesquels sévit Benoit Poelvoorde (Photo). J'aurais dû « non voir » les 3 précédents Saint AmourRockn'roll et Le grand bain... cela en fera 4...

    Ce n'est rien de dire que nous nous sommes « ennuyés », et j'invite ceux qui me lisent à choisir dans leur vocabulaire le terme le plus approprié.

    3272photo1.jpgC’est un moment de la vie d'une famille monoparentale, un père et ses deux fils.

    J'envie la mère qui, encore cette fois-ci, « s'est barrée ». C’est d’ailleurs la nouvelle mode, ce sont les femmes qui quittent le domicile conjugal, abandonnant mari et enfants. En l’occurrence, elle est partie avant le début du film et, ce faisant, je ne lui donne pas tort puisqu’elle s'est épargnée cette longue heure et demie ou il ne se passe rien d'autre que quelques flirts, avec des propos à mi-voix et des images mal éclairées.

    Bref, un film à fuir… peut-être d’ailleurs avec la mère… mais ça, ce serait une autre histoire.   

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.

  • Cinéma •Colette

    Par Guilhem de Tarlé 

    A l’affiche : Colette, un film de Wash Westmoreland, avec Keira Knightley (Colette), Dominic West (Willy), Denise Gough (Missy, marquise de Belbeuf).  

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    Colette , née Sidonie-Gabrielle Colette (1873-1954) : une femme de lettres française…

    Mais le film, en VO, est américain avec un réalisateur britannique !

    Un train peut en cacher un autre et, après La Favorite, les héroïnes se suivent et se ressemblent… Vraiment le sujet n’est plus tabou… le lobby étale sa puissance qui nous pousse à demander qui ne l’est pas ?

    Moi qui ai fait une longue partie de ma carrière dans l’ancienne propriété et à côté du château construit au XVIIIe siècle par le Marquis de Belbeuf… J’ignorais l’existence de cette Missy ! 

    Je l’ai déjà écrit, j’aime les biopics qui vous font connaître plus intimement – si, en l’occurrence, je peux me permettre ce mot – des personnages dont on connaît seulement le nom et – plus ou moins - l’œuvre.

    colette.jpgPour moi, Colette, c’était un auteur de dictées… de longues phrases avec un vocabulaire choisi pour faire transpirer le blé en herbe dans les collèges. J’ai d’ailleurs aimé revoir dans le film ces cahiers d’écoliers et ces belles pages d’écriture avec des pleins et des déliés… (que je n’ai, personnellement, jamais su reproduire).

    Mon épouse se rappelle n’avoir trouvé aucun intérêt à la lecture d’un Claudine, et j’ai appris par elle que à l’école ou à Paris, celle-ci n’était pas un petit livre pour jeunes colette 6.jpgenfants, ni un personnage du Club des Cinq d’Enid Blyton. Le scénario porte précisément, et seulement, sur la petite quinzaine d’années où c’est son mari (le premier de 1893 à 1906), Henry Gauthier-Villars dit Willy, qui les signe… Comme quoi l’on peut être bisexuelle et femme soumise…

    Un film intéressant pour un personnage qui l’est peut-être un peu moins.   

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.

  • La famille de Françoise Vergès, l’indigéniste qui préside le Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavag

    C’est une magistrale enquête réalisée par nos confrères de Causeur. Extraits :

    Le nom de famille « Vergès » ne fait ressortir aucun propriétaire d’esclave indemnisé à la Réunion. Il en va tout autrement avec « Million des Marquets » (ou Million Desmarquets, dans le moteur de recherche). Beaucoup moins connu que Vergès, c’est celui que portait la grand-mère de Paul et Jacques.

    Née en 1832, Marie Hermelinde Million des Marquets avait fait semble-t-il un mariage d’amour, en dessous de sa condition sociale. Elle avait épousé un commis de marine nommé Adolphe Vergès, alors qu’elle était issue d’une famille fortunée. Les Million des Marquets étaient des planteurs, installés dans l’île depuis le 18e siècle.

    Au total, en 1848, la famille a perçu 88.000 francs à titre de dédommagement suite à l’abolition. La somme correspondait à la perte de 121 esclaves, dont 66 créoles, 12 malgaches, 39 mozambicains et quatre indiens ou malais. C’était la main d’œuvre nécessaire pour exploiter une plantation d’une vingtaine d’hectares située à la Ravine Saint-Jean, à Saint-André. Il est très difficile de convertir la somme en euros actuels, mais en tout état de cause, elle était considérable : Dans Le Père Goriot, paru en 1842, Balzac écrit que 50.000 francs de rente permettent de vivre très confortablement à Paris, sans travailler.

    L’information n’était pas à proprement parler secrète. Le regretté Robert Chaudenson (1937-avril 2020), linguiste spécialiste des Créoles, en avait fait un billet doucement ironique en 2016. C’était peu après le décès de Paul Vergès. Celui-ci avait légué aux archives départementales les documents relatifs à l’histoire de la famille, dont le recensement de leurs esclaves à la date de 1848, avec leur prénom, leur nom quand ils en avaient un, leur âge et leur taille. Le moteur de recherche du CNRS n’est pas aussi détaillé, pour le moment.

    Source : https://lalettrepatriote.com/

  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (54)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : La maison natale (I, II et III)

    1. Façade sur le Quai, vue de face...

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    Le Quai sur lequel s'élève cette maison s'appelait autrefois Quai Brescon sur toute sa longueur.
    De nos jours, sa moitié ouest s'appelle Quai Marceau, seule la partie est (du côté de l'Étang de Berre) s'appelle encore Quai Brescon..
    C'est la raison pour laquelle, dans les Oeuvres capitales, on voit une vieille photo de l'autre extrémité du Quai (aussi appelé par les martégaux "le Miroir aux oiseaux") avec, écrite de la main de Maurras, cette légende : "Mon quai natal"...
    On notera les dimensions extrêmement réduite de cette maison : si elle s'étend sur tout le pâté de maison, de sa façade sud à sa façade arrière, au nord, elle est de forme irrégulière (plus large devant que derrière) : sa façade sud, sur le quai, que l'on voit ici, ne mesure que 4,20, et sa façade arrière encore moins : à peine 3 mètres !...

    2. Façade sur le quai, vue de trois quart...

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    Très étroite, sur trois plans (deux étages sur rez-de chaussée) la maison ne comporte qu'une fenêtre par plan !
    Elle occupe par contre le pâté de maison sur toute sa longueur, mais, de forme irrégulière, elle ne mesure que 3 mètres sur sa façade arrière...

    3. Façade arrière...

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    La mère de Maurras était une Garnier. Et la famille Garnier possédait trois "biens", à Martigues :
    * une "maison", dans le quartier de l'Île (celle-ci, où est né Maurras);
    * une "campagne", c'est-à-dire, en fait un terrain planté de vignes et d'oliviers;
    * et un "jardin", l'actuelle "maison de Maurras" et son jardin...
    Il y avait trois filles dans la famille Garnier (et pas de garçon) : Marie-Pélagie - la mère de Maurras - et ses deux soeurs : Valérie et Mathilde.
    Maurras est donc né dans l'une des maisons de la famille Garnier, celle donnant sur le Quai Brescon (aujourd'hui, Quai Marceau)...

     

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  • À la découverte du fonds lafautearousseau (64) : 1870 : Incendie du Château de Saint Cloud...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

     

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui :   1870 : Incendie du Château de Saint Cloud...

    (tiré de notre Éphéméride du 13 Octobre)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    À la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1870 : Incendie du Château de Saint Cloud

     

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    Reconstitution par image de synthèse

     

    Aujourd'hui détruit, le superbe Château royal de Saint Cloud surplombait la Seine. Il ne subsiste aujourd'hui que le parc de 460 hectares, dénommé officiellement "Domaine national de Saint-Cloud".

    Comme le Palais de l'Élysée, l'Hôtel Matignon, le Palais des Tuileries... cette merveille architecturale, qui renfermait d'inestimables trésors artistiques, était un véritable livre ouvert de l'Histoire de France, et plusieurs pages de notre aventure nationale s'y sont écrites.

     

     

    1. Rapide résumé de l'histoire du château 

     

    Tout commence avec les Gondi, famille de financiers florentins arrivés en France en 1543 à la suite de Catherine de Médicis...

    Celle-ci offrit à Jérôme de Gondi une maison à Saint-Cloud, dénommée "hôtel d'Aulnay". Autour de cette maison, Jérôme de Gondi fit bâtir un château de plan en "L", bordant une terrasse. La principale façade regarde le sud, et l'aile s'achève par un pavillon d'où l'on a vue sur la Seine...

    13 octobre,templiers,terre sainte,philippe le bel,saint louis,croisades,syrie,claude,tables julio claudiennes,giovanetti,palais des papesC'est là que, le 1er août 1589, Henri III, qui s'y était installé pour conduire le siège de Paris, tenu par les Ligueurs, fut assassiné par le moine Jacques Clément, venu soi-disant pour lui remettre un courrier d'importance (gravure ci contre).

    Henri IV y fut reconnu roi.

    En 1658, le domaine fut acheté par Louis XIV pour Monsieur, duc d'Anjou et futur duc d'Orléans, frère du roi. Jules Hardouin-Mansart, le peintre Pierre Mignard, André Le Nôtre y travaillèrent : le parc fut considérablement agrandi, passant de 12 à 590 hectares.

    C'est à  Saint-Cloud que mourut en 1670 la première femme de Monsieur, Henriette d'Angleterre, dont Bossuet a prononcé la célébrissime oraison funèbre : "Madame se meurt, Madame est morte..."

    Le 24 octobre 1784, le château fut acquis par Louis XVI pour la reine Marie-Antoinette, qui le fit transformer par son architecte attitré, Richard Mique. En 1790, Saint-Cloud fut le cadre d'une entrevue célèbre, hélas infructueuse, entre Marie-Antoinette et Mirabeau.

    C'est dans l'Orangerie du château, devenu bien national, que se déroula le Coup d'État du 18 brumaire (10 novembre 1799) au cours duquel le Directoire fut supprimé au profit du Consulat.

    13 octobre,templiers,terre sainte,philippe le bel,saint louis,croisades,syrie,claude,tables julio claudiennes,giovanetti,palais des papesLe 18 mai 1804, la proclamation de Napoléon 1er comme empereur des Français se déroula à Saint-Cloud (ci contre) : Cambacérès l'appela "Sire", pour l'occasion, à peine treize ans après que la Révolution eût assassiné le roi légitime !...

    Napoléon fit du château sa résidence préférée.

    Le 1er décembre 1852, c'est à Saint-Cloud, dans la galerie d'Apollon, que Napoléon III, rééditant le geste de son oncle, se fit investir par les grands corps de l'État à la dignité impériale.

    En août 1855, à l'occasion de l'Exposition universelle, la reine Victoria résida dans les appartements de l'impératrice qui les avait fait restaurer à son intention. Puis s'y succédèrent :

    • en juillet 1860, les ambassadeurs du Maroc;

    • en août 1861, le roi Charles XV de Suède;

    • en 1869 le khédive Ismaêl...

    Et c'est de Saint-Cloud, où il avait déclaré la guerre à la Prusse que, le 28 juillet 1870, Napoléon III, déjà malade et très affaibli, partit pour l'armée...

    En septembre 1870, avec la défaite et la capitulation de Sedan, la République fut proclamée - le 4 septembre - et, dès le 19, les prussiens occupèrent le Palais impérial, devenu quartier-général de l'armée allemande : ils bombardaient la capitale depuis le château, alors que l'artillerie française ripostait en bombardant l'endroit depuis le fort du Mont-Valérien.

    13 octobre,templiers,terre sainte,philippe le bel,saint louis,croisades,syrie,claude,tables julio claudiennes,giovanetti,palais des papesLe 13 octobre 1870, un obus tiré par les canons français ("La Valérie") déclencha l'incendie qui détruisit l'ensemble du château en quelques heures, et qui devait marquer, pour lui, le commencement de la fin (ci contre) : tombant dans la chambre de l'Empereur (jadis celle de Marie-Antoinette) c'est là que se déclara l'incendie. Les flammes se propagèrent de la chambre de Napoléon III jusqu'aux combles qui s'effondrèrent, ruinant à leur tour l'aile nord et les précieux décors de Mignard. L'incendie fit rage pendant deux jours. Le tableau de Muller suspendu dans l'escalier d'honneur, représentant la visite de la reine Victoria et du prince Albert, en 1855, à Saint-Cloud fut lui aussi brûlé...

    Après la guerre, Saint-Cloud resta à l'état de ruines pendant plus de vingt ans, jusqu'à ce que la IIIème République - qui détruisit aussi les Tuileries et vendit les Joyaux de la Couronne - fasse raser le château, que l'on pouvait parfaitement reconstruire, en 1891 : comme aux Tuileries, l'intégralité des fondations (soit tout de même environ 25% de l'ouvrage !...) sont conservées...

    13 octobre,templiers,terre sainte,philippe le bel,saint louis,croisades,syrie,claude,tables julio claudiennes,giovanetti,palais des papesPeint par Etienne Allegrain 

     

     

    2. Ce qu'il advint des trésors de Saint Cloud 

     

    La partie la plus précieuse du mobilier a pu être sauvé, malgré le pillage qui suivit l'incendie, lequel consuma les boiseries et les décors : le Bureau du roi, les commodes au chiffre de Marie-Antoinette, les meubles Boulle réintégrèrent le Garde-meuble. De même que les tapisseries inspirées de Rubens, petits meubles et sièges furent transportés au Palais de l'Elysée.

    Le fronton de l'aile du fer à cheval a été remonté dans le Parc de Jeurre (Essonne) et la famille Pozzo di Borgo, ennemi héréditaire des Bonaparte, ajouta à son château de La Punta, près d'Ajaccio, les débris de Saint-Cloud à ceux des Tuileries.

     

    "Quelques épaves des sculptures ont échoué en Bulgarie et en Amérique. Le fronton, acquis par la princesse Clémentine d'Orléans, fut remployé par le roi Ferdinand de Bulgarie dans son château d'Euxinograd, sur les bords de la Mer Noire. Deux grands bas reliefs représentant Le Triomphe de Flore et La Course d'Hippomène et d'Atalante qui décoraient le grand escalier du château ont traversé l'Océan Atlantique et sont présentement exposés au musée de Philadelphie" (L. Réau, Histoire du vandalisme).

     

    Aujourd'hui, une Association milite pour la reconstruction du château : 

    http://www.reconstruisonssaintcloud.fr/ 

     

    http://www.reconstruisonssaintcloud.fr/Photographiesduchateau.html

  • Au cinéma : Casablanca, par Guilhem de Tarlé

    Casablanca en DVD : Casablanca - Édition Collector - AlloCiné

     

    Arts & Ciné  : Casablanca,  un film américain de  Michael Curtiz,  avec Humphrey Bogart (Rick Blaine, tenancier américain d’un night-club), Ingrid Bergman ( Lisa Lund, épouse de Victor Laszlo, et ancienne amante de Rick), Paul Henreid  (Victor Laszlo) et Claude Rains (Capitaine Louis Renault).

    Réalisé et sorti en 1942 aux USA, ce film manque évidemment de précisions historiques pour le spectateur de 2023. Nous sommes avant le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, dans un Maroc, Protectorat français, sous l’autorité du Gouvernement, dont le siège est en zone libre à Vichy. L’action se déroule, presque uniquement, au Rick’s Café Américain où se côtoient officiers allemands et des Français de toutes opinions et stratégies politiques…

    Le scénario se résume en une belle histoire d’amours, au pluriel, pour souligner deux belles histoires d’amour, et la difficulté qu’éprouve Lisa à choisir entre son mari et son amant. C’est en quelque sorte une transposition du dilemme de l’époque : qui peut dire, ne l’ayant pas vécu, quel choix il aurait fait entre l’engagement dans la Résistance et l’autorité légale de l’Etat français, entre la « France libre » et la « Révolution nationale », entre l’épée et le bouclier. Les deux n’avaient-ils pas leur légitimité ? on connaît la formule de Jean de La Varende : « Le plus difficile n’est pas de faire son devoir, c’est de savoir où il se place ».

    La plus belle scène, en tout cas, la plus émouvante, qui à elle seule vaut la peine de voir ou revoir ce long-métrage, montre les occupants entamer un hymne patriotique allemand, immédiatement couvert par une Marseillaise tonitruante chantée, debout, par tous les clients du cabaret.

     

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (187), Rêves d'Empire : Louisiane... (III/III)

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    Avec le talent qu’on lui connaît, Jean Raspail a raconté l’épopée française en Amérique du Nord, avec son roman "En canot, sur les chemins d’eau du roi…", du Saint Laurent à La Nouvelle-Orléans…

    De 1615, où Samuel de Champlain et Étienne Brûlé atteignirent les Grands Lacs, à 1669, où René-Robert Cavelier, Sieur de La Salle explora l'Ohio et l'Illinois, et jusqu’au traité de Sault-Sainte-Marie, en 1671, s’est déroulée l’exploration puis - les tribus des Grands Lacs l’ayant acceptée - l'annexion formelle de la région comprise entre les Grand lacs et la Golfe du Mexique par la France.


    Les Indiens qui la peuplaient devinrent "les enfants rouges de la France".

    Leur territoire représentait environ dix fois la France d’alors, et c’est Robert Cavelier de La Salle qui baptisa toute la région Louisiane, en l’honneur de Louis XIV…..

    Mais la présence française en Amérique du Nord se heurtait à deux obstacles qui se révélèrent insurmontables :

    * La concurrence et l’hostilité farouche et féroce des Espagnols, au Sud, et des Anglophones (même divisés entre "Anglais" et "Etats-Uniens") au Nord et à l’Est…


    * Le problème démographique : on peut estimer qu’il y avait environ quelques 100.000 « français » pour peupler cet immense territoire (de fait, donc, un territoire « vide »…) contre, au moins, un million et demi, sinon plus, d’anglophones : même divisés politiquement, les anglophones ne pouvaient que l’emporter…

    Au moment de la paix d'Amiens, en 1802, les États-Unis envoyèrent des émissaires à Paris pour demander la liberté de navigation sur le Mississipi et l'achat possible de la Nouvelle-Orléans.


    A leur grande surprise, le négociateur François Barbé-Marbois et le Premier Consul leur proposa l'achat de toute la Louisiane pour mettre à l'abri des convoitises britanniques un territoire que, de toutes façons, la France n’aurait pu conserver à la longue.


    L'accord fut signé le 8 mai 1803 : la Louisiane était vendue quatre-vingt millions de francs…

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • Au Cinéma : As bestas, par Guilhem de Tarlé

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    A l’affiche : As bestas,  un film espagnol (VOST) de Rodrigo Sorogoyen, avec Marina Foïs, Denis Ménochet et Marie Colomb (Olga, Antoine et leur fille), Luis Zahera et Diego Anido (les frères Xan et Lorenzo).

    guilhem de tarlé.jpgAs bestas, un film beaucoup trop long (2H1/4) avec un début lent et bavard, en VOST, excessivement sombre, et il m’a fallu attendre le bruit des éoliennes pour me laisser prendre par l’action.

    Une fois n’est pas coutume, permettez-moi de rappeler le discours de François Hollande au Bourget, le 22 janvier 2012 : « La finance a pris le contrôle de l’économie, de la société et même de nos vies ». Il ne faisait que recycler le discours de François Mitterrand au congrès d’Epinay, en juin 1971 : « L’argent qui corrompt, l’argent qui achète, l’argent qui écrase, l’argent qui tue, l’argent qui ruine, et l’argent qui pourrit jusqu’à la conscience des hommes ! ».

    Nonobstant tout le mal que l’on peut penser de ces deux hommes, et le mal, qu’après d’autres, et avant d’autres, ils ont fait à la France, on peut néanmoins faire nôtre ces envolées lyriques évidemment dues à l’identité chrétienne de notre pays : « La racine de tous les maux,  c’est l’amour de l’argent» écrit St Paul à Timothée (1, 6, 10) et surtout Jésus lui-même, « vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent » (Luc 16, 13).

    Les trois premières de ces citations, particulièrement, pourraient être mises en exergue et illustrer As bestas qui met en scène la finance éolienne, des paysans espagnols misérables (dans les deux sens du terme) et un couple, pour une fois sympathique, de bobos écolos français venus « jouer aux fermiers » dans un village perdu de Galice.

    Sans doute, pour conclure, faut-il décorer – du Mérite agricole ? – Marina Foïs, pour sa prestation magistrale.

  • Au cinéma : Bernadette, par Guilhem de Tarlé

    Bernadette - film 2023 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Bernadette, un film français de Léa Domenach, avec Denis Podalydès (Bernard Niquet, conseiller en communication de Mme Chirac), Catherine Deneuve, Michel Vuillermoz et Sara Giraudeau (Bernadette, Jacques et Claude Chirac).

    Bernadette… Bernadette Chodron de Courcel, l’épouse de Jacques Chirac, une « première dame » qui entend se faire respecter par un mari – caricaturé comme un benêt - qu’elle aime, et qu’elle soutient, malgré ses infidélités et le quasi mépris qu’il manifeste à son égard.

    Une comédie amusante qui me permet d’affirmer tout le mal que je pense de Jacques Chirac… un long-métrage qui nous fait revivre quelques événements marquants de ses septennat et quinquennat, quinquennat qu’il a fait adopter par opportunisme, par référendum, alors qu’auparavant il s’était opposé à cette réforme – « le quinquennat, sous une forme ou sous une autre, serait une erreur et donc je ne l’approuverai pas » (14 juillet 1999). Mais n’est-ce pas une caractéristique de la classe politique, démocratique et républicaine, que de faire le contraire de ses promesses électorales – « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ».

    Non pas tout, mais beaucoup y passe : le « Super-menteur » des Guignols de l’info ;  la dissolution de 1997 ; la mort de Lady Diana ; la présidentielle de 2002 (Chirac 19.7 %, Le Pen 16.9 %, Jospin 16.1 %) ; la corruption et les affaires ; et sa haine de Sarkozy qu’il accuse de l’avoir trahi, comme si la trahison n’était pas dans l’ADN de la 5ème République depuis sa fondation – « vive l’Algérie française » - et de Chirac en particulier (Chaban – Delmas, puis Giscard d’Estaing).

    Evoquons pour conclure l’excellente prestation – comme toujours – de Sara Giraudeau qui interprète à merveille le rôle néfaste de Claude Chirac, conseiller en communication, l’éminence « rouge » - s’il en était besoin – du Président.

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  • ”L'aventure France” en feuilleton : Aujourd'hui (5) : Il y a 450.000 ans, l'Homme de Tautavel...

    (illustration : entre mer et montagne, en plein coeur du pays Catalan...)

     

    La Caune de l'Arago, grotte de l’Homme de Tautavel, est l'un des plus importants gisements préhistoriques du monde.

    Située à proximité du village de Tautavel, cette grotte perchée qui domine la vallée abrite l’un des plus gros gisements préhistoriques du monde.

    En juillet 1971, l’équipe du professeur Henry de Lumley et de son épouse Marie-Antoinette découvre - après 7 années de fouilles méthodiques... - un crâne (une face et un frontal).
    Depuis, les fouilles annuelles ont révélé plus de 100 autres fossiles humains (visibles au Musée de Préhistoire de Tautavel).
    En juillet 2012, la même "équipe de Lumley" découvre une mâchoire de 450.000 ans.....

    Ces vestiges ont permis de reconstituer la vie et l’environnement de ces groupes d’Homo erectus et laissent présager que ce lieu fut fréquenté par des chasseurs nomades de 690 000 à 300 000 ans avant notre ère.
    600 000 ans de variations climatiques y sont également archivés.
    Les activités du chantier de fouille sont gérées par le Centre Européen de Recherches Préhistoriques.

    Âgé de vingt ans, l’homme de Tautavel mesurait 1m60. Cet Homo erectus avait toutes les caractéristiques des premiers européens : un front fuyant, un bourrelet au-dessus des orbites, des pommettes saillantes et une mâchoire avancée.

    S’il ne maîtrisait pas encore le feu, il se révélait être un excellent chasseur.

    On peut penser qu’il aurait choisi le site de la Caune de l’Arago pour sa situation privilégiée : il pouvait y dominer la vallée, sa source d’eau et par conséquent ses proies.

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

     

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (130), Paris livré à la Terreur révolutionnaire...

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    Tous les "hauts" lieux de la Terreur ne sont pas mentionnés ici, mais on pourra faire, à partir de ce plan, quelques rappels utiles...

    1. On commencera par le Nord : Montmartre est devenu - mégalomanie aidant... - le Mont Marat !
    Quand on connaît le fanatisme du personnage, sa paranoïa et, pour parler clair, sa folie furieuse, on reste confondu devant ce "culte de la personnalité" que flétriront tant de révolutionnaires, plus tard, eux qui étaient, pourtant, les héritiers directs de la grande Révolution !...

    2. Un peu en dessous, à l'est, on voit "le Temple", qui, aujourd'hui, n'existe plus : "on" l'a rasé, pour éviter les pèlerinages royalistes !...
    L'histoire raconte qu'un jour, étant venue à Paris avec son beau-frère, le Comte d'Artois (futur Charles X, propriétaire du lieu), la Reine Marie-Antoinette, passant avec lui devant ce donjon sinistre et lugubre eut comme une sorte de pressentiment, et, ressentant de l'effroi, lui demanda pourquoi il ne faisait pas démolir "cette horreur" : le Comte d'Artois lui répondit qu'il y songerait... C'était aux jours heureux...
    Le Temple devint la prison de la famille royale après le 10 Août, et c'est là qu'eurent lieu les scènes révoltantes de brutalité et d'inhumanité la plus totale de la séparation de la Reine avec son fils, et du lent et interminable supplice du petit Dauphin, devenu roi légitime, Louis XVII, le deuxième roi martyr (le mot n'étant pas trop fort pour un petit enfant, livré sans défense aucune à des bourreaux sadiques et cruels)...

    3. Toujours à l'est, en descendant encore un peu, on voit "la Bastille", lieu des fantasmes de l'histoire officielle et des "ridicules légendes" dont parle Bainville.
    En réalité, c'est là qu'eut lieu la première monstruosité de la Révolution, annonciatrice de toutes les autres : le gouverneur du lieu, parlementant avec les "insurgés" obtient leur promesse qu'il n'y aura pas de violences; il leur fait ouvrir les portes : il est massacré avec les siens, et leurs têtes, coupées, sont promenées au bout de piques : la "fraternité" est en marche !
    Comme le dit François Furet : "La culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789..." et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires"...

    4. Passons maintenant tout à fait à l'Ouest, où l'on voit "le Champ de Mars", théâtre du seul épisode d'importance non sanglant et non sinistre de cette Révolution : la Fête de la Fédération, du 14 Juillet 1790.

    Marc Bloch a raison : "Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l'histoire de France: ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération."

    Mais c'était avant que la Révolution ne dérape d'une façon irréversible et ne s'engage définitivement dans le Totalitarisme et la Terreur; c'était à l'époque où l'on pouvait encore espérer que, malgré les horreurs du 14 juillet précédent, la révolution pouvait être canalisée : après tout, on avait vu très largement pire pendant, par exemple, les Guerres de religion. Mais l'espérance fut vite déçue, et les bons sentiments - qui ne font pas une bonne politique - furent vite balayés, pour laisser place à ce que l'on sait...


    5. En restant au Sud, mais entre la Bastille et le Champ de Mars se trouvent "les Carmes", lieu des atroces "massacres de septembre", l'un des épisodes les plus sinistres et les plus épouvantables de cette Révolution qui, pourtant, n'en manque pas...
    Danton fit courir le bruit qu'il y avait des menaces "contre-révolutionnaires" - évidemment tout à fait inventées - et ce fut un déchaînement d'assassinats horribles, permettant de faire disparaître pêle-mêle prêtres, réactionnaires supposés et adversaires possibles : 1.400 personnes en quatre jours ! Cynique et monstrueux, Danton justifia ainsi cette horreur :
    "Ces prêtres, ces nobles, ne sont point coupables, mais il faut qu'ils meurent, parce qu'ils sont hors de place, entravent le mouvement des choses et gênent l'avenir."

    6. En remontant au centre de Paris, on voit "la Convention" : elle siégeait aux Tuileries, dans le palais des rois, dans "le château de Paris".
    C'est là que fut soi-disant jugé Louis XVI, et que le courageux de Sèze s'écria : "...Je cherche parmi vous des Juges, et je ne vois que des accusateurs !...".
    Il faut dire que Robespierre avait "cadré" ses troupes avant le pseudo-procès : il faut que Louis meure, et vous n'avez pas à le juger, car, le juger, ce serait admettre la possibilité qu'il soit innocent; auquel cas, ceux qui ont fait la Révolution seraient coupables !...
    Ce sophisme imparable sera repris par Staline - contre les dissidents, envoyés au Goulag... - et par Hitler - contre les Juifs -.
    Saint Just avait appuyé Robespierre : "Je ne vois pas de milieu : cet homme doit régner ou mourir...". Il mourra....
    C'est aussi là que fut aussi, soi-disant, jugé Marie-Antoinette : condamnée elle aussi comme Louis XVI avant même d'entrer dans la salle, elle fut défendue par un autre homme d'honneur, Chauveau-Lagarde, qui plaida tant et si bien - deux heures d'affilée - qu'on l'arrêta sur le champ à la fin de sa plaidoirie. Marie-Antoinette le remercia par ses mots : "Comme vous devez être fatigué, Monsieur Chauveau Lagarde ! Je suis bien sensible à toutes vos peines..".
    C'est ainsi que, dans ce lieu d'où sont partis les ordres les plus abominables - comme ceux organisant le Génocide vendéen... - on a pu voir "des fleurs en enfer"...

    7. Sont mentionnés le Club des Jacobins et le Club des Cordeliers : ceux des plus enragés extrémistes.
    Chateaubriand, témoin oculaire de cette triste époque, les évoque ainsi :
    "Auprès de la tribune nationale, s'étaient élevées deux tribunes concurrentes, celle des Jacobins et celle des Cordeliers, la plus formidable alors, parce qu'elle donna des membres à la fameuse Commune de Paris, et qu'elle lui fournissait des moyens d'action. Si la formation de la Commune n'eut pas eu lieu, Paris, faute d'un point de concentration se serait divisé, et les différentes mairies fussent devenues des pouvoirs rivaux.

    Le club des Cordeliers était établi dans ce monastère, dont une amende en réparation d'un meurtre avait servi à bâtir l'église sous saint Louis, en 1259...

    Les tableaux, les images sculptées ou peintes, les voiles, les rideaux du couvent avaient été arrachés; la basilique, écorchée, ne présentait plus aux yeux que ses ossements et ses arêtes. Au chevet de l'église, où le vent et la pluie entraient par les rosaces sans vitraux, des établis de menuisier servaient de bureau au président, quand la séance se tenait dans l'église. Sur ces établis étaient déposés des bonnets rouges, dont chaque orateur se coiffait avant de monter à la tribune. Cette tribune consistait en quatre poutrelles arc-boutées, et traversées d'une planche dans leur X, comme un échafaud. Derrière le président, avec une statue de la Liberté, on voyait de prétendus instruments de l'ancienne justice, instruments suppléés par un seul, la machine à sang, comme les mécaniques compliquées sont remplacées par le bélier hydraulique. Le club des Jacobins épurés emprunta quelques unes de ces dispositions des Cordeliers." (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome I, pages 295/296).

    8. Finalement, comme lieux majeurs des horreurs révolutionnaires, seuls manquent sur ce plan les sites où s'éleva la guillotine.
    Il y en eut deux essentiellement :
    la Place de la Nation, de son nom d'origine Place du Trône, et appelée alors Place du Trône renversé, où furent guillotinées 1306 personnes, parmi lesquelles André Chénier et les seize Carmélites de Compiègne, dont le martyre fit la trame du chef d'oeuvre de Bernanos.
    La "Foire du trône" d'aujourd'hui conserve le souvenir de cette appellation primitive de la Place dans son nom...
     et la Place Louis XV, aujourd'hui Place de la Concorde, à l'époque Place de la Révolution.


    Le nombre des personnes qui furent décapitées à Paris pendant la Révolution peut être de 2.498, dont 1.119 place de la Concorde, 73 place de la Bastille et 1.306 place de la Nation (pour René Sedillot : 2.639 à Paris, et 42.000 en France).


    Parmi les personnes qui furent suppliciées place de la Concorde : Louis XVI, Marie-Antoinette, Madame Elisabeth, Madame Roland, Charlotte Corday, Lamoignon de Malesherbes, Lavoisier, Philippe-Égalité, Brissot de Warville, Danton, Robespierre, Jacques-René Hébert, Saint-Just, la Comtesse du Barry...

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : 

    L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • Un nouveau numéro de « Royaliste » (numéro 1260 spécial été, daté du 5 juillet) est paru...

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    C'est un numéro spécial de 24 pages, entièrement en couleurs.
    Il publie entre autres un 
    Manifeste pour l'écologie politique du comte de Paris
    et un entretien avec Stéphane Bern
    .



    AU SOMMAIRE
    Page 1 - Trip sans contact
    Page 2 – L'univers des droites : Éric Ciotti.
    Page 2 – Sur le mur de Jean Chouan.
    Page 3 – Sport : une finale en lettres… Capitole.
    Page 3 – LVMH : Le laid Paris.
    Page 4 – La situation politique dans le Pacifique français (entretien avec Bernard Deladrière).
    Page 5 – Pour sauver le climat, fermons les théâtres !
    Page 6 – Boris Johnson : la fin du parcours ?
    Page 6 – Voix étrangères (Le boucher de Téhéran).
    Page 6 – Les faits marquants (Brésil – Grèce – Tchad).
    Page 7 – Les amis verts (III) : la Barbade.

    Pages 8 à 10 – Manifeste de Mgr le comte de Paris : Pour l'écologie politique.
    Pages 11-12 – Défense : Une LPM qui ne répond pas totalement aux enseignements de la guerre en Ukraine par le général François Chauvancy.
    Pages 13 à 15 – Chez Stéphane Bern à Thiron-Gardais (La naissance d’un village et l’abbaye de Tiron – entretien avec Stéphane Bern).
    Page 16 – Un débat autour de Georges Sorel.
    Pages 17-18 – Lectures (Benjamin Morel, La France en miettes, Régionalismes, l’autre séparatisme - Jean-Clément Martin, Penser les échecs de la Révolution française, - François Broche, La Galerie des éclaireurs)
    Page 19 – Blaise Pascal, cœur et esprit.
    Page 20 – Présence de Barrès.
    Page 21 – Maurice Barrès, du Rhin à l'Oronte.
    Page 21 – La Société des lecteurs de Maurice Barrès.
    Page 22 – Jean-Marie Lelièvre et le centenaire des 24 Heures du Mans.
    Page 23 – Brèves royales
    Page 23 – Le mouvement royaliste.
    Page 24 – Éditorial : Pour restaurer l'autorité
  • Laïcité ? BEAUTÉ DIVINE !

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    Non je ne serai pas « l’Haïk », et ne cacherai pas la Beauté sous un voile dit…pudique ! 
     
    Une seule chose compte : La Beauté !
    Il n’y a rien au dessus ! 
    De la Beauté éclatante, naît l’Amour, l’on aime parce que c’est beau !
    Le Merveilleux nous entoure, l’Univers magnifique est notre Jardin extraordinaire, notre Paradis, notre Eden !
    Tout autour de nous ruisselle la Beauté : la Nature qui nous environne n’est que Merveille et Magnificence ; nous devrions être subjugué, tétanisé, statufié comme la femme de Loth. J’ai honte de n’avoir que si peu de mots pour décrire cet émoi et faire partager cette vision de notre Monde où le Sublime parvient à surpasser le Fantastique !
    Oui le Paradis est terrestre, sous nos pieds,  entre nos mains, dans notre cœur, dans notre corps de chair et de sang. Notre enveloppe charnelle si belle soit-elle n’est encore rien comparée à ce qu’elle dissimule : notre Âme !
    L’Âme humaine, la merveille des merveilles, le diamant caché au fond de notre cœur…
    Certes pour scintiller, illuminer, resplendir,  il faut de l’ombre à la Lumière ! Et nous, « Miracle des Miracles » sommes capables du 
    « Pire que Pire ». Rien ne peut dépasser notre vilenie : dès l’Origine des Temps ; Caïn pouvait tuer Abel !
    La beauté est fragile, on peut la salir, la traîner dans la boue, la piétiner, mais elle reste immortelle, rien ne peut la faire disparaître, partout, toujours elle renaîtra.
    De la Beauté, naît l’Amour, on ne peut pas ne pas l’aimer !
    L’Amour est Beauté, la Beauté est Amour !
    La Royauté marie les deux !
    La Beauté, Reine de Beauté, est féminine ; l’Homme est l’ombre qui exalte la beauté du Féminin.
    N’ adorons que la Beauté : l’Amour illuminera nos vies.
     

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  • Éphéméride du 14 novembre

    1840 : Naissance de Claude Monet (ici, le Pont japonais, chez lui, à Giverny)

     

     

     

    1442 : Mort de Yolande d’Aragon 

     

    Yolande d'Aragon est la belle-mère du jeune Dauphin Charles, futur Charles VII.

    Marié à Louis d'Anjou, elle protège le Dauphin en le gardant dans ses châteaux de la vallée de la Loire, et lui donne sa fille pour épouse.

    Elle a consacré toutes ses forces au salut de la France, qu'elle n'a cessé de confondre avec celui de sa maison, manoeuvrant pour rompre l'alliance de la Bretagne avec l'Angleterre et apportant tout son soutien à Jeanne d'Arc. 

    14 novembre,bichat,institut pasteur,sida,montagnier,barré sinoussi,proust,roland garros,dutrochet,vauquelin,taine,murray kendall,louis xi,bouilléIl n'existe aucun portrait d'elle, et on ne la voit représentée que sur un vitrail de la cathédrale Saint Julien du Mans (ci-dessus)

     

    http://tetrapak.chez-alice.fr/T18.html 

     

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    1522 : Mort d'Anne de Beaujeu

     

    Régente de France, elle fut l'une de ces six femmes (dont quatre d'origine étrangère) à qui notre Royauté a confié la totalité du pouvoir :


    • Blanche de Castille (deux fois régente pour Saint Louis);
    • Anne de Beaujeu (pour Charles VIII);
    • Louise de Savoie (pour François 1er);
    • Catherine de Médicis (pour Charles IX);
    • Marie de Médicis (pour Louis XIII);
    • Anne d'Autriche (pour Louis XIV)...

     

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    Sa Régence fut heureuse, et Jacques Bainville lui rend l'hommage qu'elle mérite dans son Histoire de France, chapitre VIII, Louis XI, l'unité sauvée, l'ordre rétabli, la France reprend sa marche en avant :  

    "...En 1483, son fils Charles VIII n’avait que treize ans. Une minorité recommençait mais dans des conditions aussi bonnes que possible. L’opposition des princes avait cessé d’être redoutable : une femme en vint à bout. Louis XI avait désigné pour la régence sa fille Anne de Beaujeu, confidente de sa politique et de ses pensées. Régence aussi heureuse et aussi habile que celle de Blanche de Castille. Aux grands qui s’étaient encore soulevés, le duc d’Orléans à leur tête, Anne sacrifia les hommes les plus impopulaires de l’entourage de son père, mais elle préserva son œuvre.

    Les grands, pour porter un coup à la monarchie, réclamaient les États généraux. La régente les convoqua plus largement qu’ils ne l’avaient jamais été, non seulement toutes les provinces, mais toutes les classes, les paysans même, une vraie représentation nationale qui vint, munie de "cahiers", comme elle viendra en 1789. On entendit tout, dans cette assemblée, des demandes de réformes administratives, qui d’ailleurs ne furent pas perdues, et des théories politiques, jusqu’à celle de la souveraineté du peuple que développa Philippe Pot.

    Comme l’avait calculé la régente, l’espoir des princes fut trompé. Les États de 1484, réunis par prudence à Tours et non à Paris, ne trouvèrent pas leur Étienne Marcel. Alors les féodaux déçus prirent les armes. D’avance leur cause était perdue et l’opinion publique jugera bien en appelant leur soulèvement "la guerre folle". Elle eut ce résultat que le seul des princes qui restât puissant, le duc de Bretagne, fut vaincu. 

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    À ce moment, la régente eut à prendre une décision délicate. Dans un sens comme dans l’autre, il y avait à perdre et à gagner. Le moyen de réunir à la couronne les Bretons toujours ombrageux et jaloux de leur indépendance, c’était de marier Charles VIII avec l’héritière de Bretagne, la jeune duchesse Anne. Mais Louis XI, au traité d’Arras, avait convenu que le dauphin épouserait Marguerite d’Autriche, fille de Maximilien et de Marie de Bourgogne. À quoi valait-il mieux renoncer ? À la Bretagne ou bien à la Franche-Comté et à l’Artois, dot de la princesse Marguerite ?

    Il semble que Maximilien lui-même ait dicté le choix de la cour de France. On apprit que le veuf ambitieux avait épousé la duchesse Anne en secret et par procuration. Maximilien maître de la Bretagne, c’était l’ennemi installé en France. Le mariage fut déclaré nul avec l’appui du pape et ce fut Charles VIII qui épousa. La Bretagne deviendrait française. Enfin cette porte, trop longtemps ouverte à l’étranger, se fermait..."

     

    L'habile - et longue !... - politique matrimoniale qui permit la réunion de la Bretagne à la France s'étendit sur une bonne cinquantaine d'années et concerna trois rois de France : Charles VIII et Louis XII (voir l'Éphéméride du 7 janvier), maris successifs d'Anne de Bretagne, puis François premier, époux de sa fille, Claude de France (voir l'Éphéméride du 18 mai)...

    La Bretagne deviendra définitivement française le 13 août 1532 (voir l'Éphéméride du 13 août).

     

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     http://www.universalis.fr/encyclopedie/anne-de-france/

     

     

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    1685 : Louis XIV refuse sa statue équestre réalisée par Le Bernin

              

    Ou : comment la primitive statue équestre de Louis XIV en Hercule - réalisée par Le Bernin - est devenue - retravaillée par Girardon - celle du héros romain Marcus Curtius se jetant dans les flammes...

    Le Bernin, appelé par le roi pour achever le Louvre en 1665, avait finalement vu son projet rejeté (voir l'Éphéméride du 11 octobre), le roi lui commandant à la place un buste de sa personne, qui se révéla être un véritable chef-d'oeuvre (voir l'Éphéméride du 2 juin).

    Admiré par Louis XIV, et sur la lancée de ce succès, Le Bernin proposa alors un autre monument à la gloire du roi, et reçut commande d'une statue équestre, sur le modèle de celle de Constantin, au Vatican : la statue devait être placée entre le Louvre et les Tuileries.

    L’œuvre fut réalisée par les pensionnaires de l’Académie de France à Rome, sous la direction du Bernin, qui modela lui-même le modèle réduit de la sculpture : dans le style baroque, elle représentait Louis XIV en nouvel Hercule, sur un cheval cabré, avec cette inscription per ardua. 

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    Mais la statue n'arriva à Paris que vingt ans plus tard, en 1685 : entre-temps, les goûts du souverain avaient évolués, et la statue ne correspondait plus du tout à ce qu'il attendait. Dangeau raconte ce qui se passa lorsque le roi la découvrit, le 14 novembre, dans l'Orangerie :

    "Mercredi 14 novembre 1685... le roi se promena dans l'orangerie qu'il trouva d'une magnificence admirable, il vit la statue équestre du chevalier Bernin qu'on y a placée et trouva que l'homme et le cheval étaient si mal faits qu'il résolut non seulement de l'ôter de là, mais même de la faire briser".

    L'oeuvre fut finalement épargnée, mais Louvois demanda à Girardon de transformer la statue. Girardon ajouta un casque au cavalier, et sculpta des flammes à la place du rocher initial. La statue de Louis XIV "retravaillée", celle que nous voyons donc aujourd’hui, représentera non plus Hercule mais le héros romain Marcus Curtius se précipitant dans l'abîme...

    On possède maintenant trois exemplaires de cette nouvelle statue, à l'histoire compliquée et mouvementée : l'originale (dans l'Orangerie du Château de Versailles), une copie, placée à l'extrémité sud de la Pièce d'eau des Suisses, et une deuxième copie - en plomb - demandée par Ieoh Ming Pei pour être placée à côté de "sa" pyramide, dans la cour du Louvre...

    14 novembre,bichat,institut pasteur,sida,montagnier,barré sinoussi,proust,roland garros,dutrochet,vauquelin,taine,murray kendall,louis xi,bouilléMoulage en plomb effectué en 1988 du marbre du Bernin, modifié en statue de Marcus Curtius par Girardon, en 1687, sur l'ordre du roi. Palais du Louvre, Cour Napoléon

     

     

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    1771 : Naissance de Marie François Xavier Bichat

     

    Biologiste, rénovateur de l'anatomie pathologique, Bichat étudie, à travers l'autopsie et l'expérimentation physiologique, le rôle des tissus comme unités anatomiques fondamentales pour l'explication des propriétés physiologiques et des modifications pathologiques de l'organisme.

    Il est l'auteur de l'aphorisme célèbre : "La vie est la somme totale des fonctions qui résistent à la mort" (dans son ouvrage Recherches physiologiques sur la vie et la mort, écrit en 1800. ).

    Il est le Père de l'histologie moderne. Corvisart lui rendra ce bel hommage, à sa mort, dans une lettre à Napoléon 1er :

     

    "Personne en si peu de temps n'a fait autant de choses et si bien".

     

     
     
     
     

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    1776 : Naissance d'Henri Dutrochet

  • Éphéméride du 3 décembre

    Le pseudo-procès, gravure d'époque

     

     

    1792 : Ouverture du pseudo-procès de Louis XVI 

     

    En réalité, il n'y aura pas de procès, au sens vrai du terme, puisque le jugement est rendu d'avance, dicté par Robespierre lui-même : Il faut que Louis meure ! Car si Louis est innocent, alors ceux qui ont fait la révolution sont coupables !

    C'est le sens du discours stupéfiant que tient Robespierre à la Convention... : 

     

    GRANDS TEXTES (XVIII), ou ANTI GRAND TEXTE : Discours de Maximilien de Robespierre (première intervention, le 3 décembre 1792, au cours du pseudo procès de Louis XVI)

     

    Ce même Robespierre qui, 18 ans auparavant, avait eu à féliciter le roi Louis XVI rentrant à Paris après son couronnement à Reims, le 15 juin 1775 (il avait alors 17 ans accomplis).

    C'était rue Saint-Jacques, devant le Collège Louis-le-Grand. Le professeur de rhétorique avait rédigé pour la cérémonie un compliment superbe en vers, que Robespierre fut chargé de dire, comme étant l'un des élèves les plus doués et les plus méritants.

    Il pleuvait à seaux ce jour-là, mais le jeune Maximilien était infiniment fier d'avoir eu "l'honneur" de saluer ce jeune roi qui incarnait aux yeux de la nation toute entière les espérance d'un avenir prometteur pour la France.

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    Robespierre, avant...

     

    C'est le même Robespierre, mais il n'est pourtant plus du tout le même.

    Extraits de son discours :

    "...Il n’y a point ici de procès à faire. Louis n’est point un accusé. Vous n’êtes point des juges. Vous n’êtes, vous ne pouvez être que des hommes d’État, et les représentants de la nation. Vous n’avez point une sentence à rendre pour ou contre un homme, mais une mesure de salut public à prendre, un acte de providence nationale à exercer. Un roi détrôné, dans la République, n’est bon qu’à deux usages : ou à troubler la tranquillité de l’État et à ébranler la liberté, ou à affermir l’une et l’autre à la fois. Or je soutiens que le caractère qu’a pris jusqu’ici votre délibération, va directement contre ce but...

    ...Louis fut roi, et la République est fondée : la question fameuse qui vous occupe est décidée par ces seuls mots. Louis a été détrôné par ses crimes; Louis a dénoncé le peuple français comme rebelle; il a appelé, pour le châtier, les armes des tyrans ses confrères; la victoire et le peuple ont décidé que lui seul était rebelle : Louis ne peut donc être jugé; il est déjà condamné, ou la République n’est point absoute. Proposer de faire le procès à Louis XVI, de quelque manière que ce puisse être, c’est rétrograder vers le despotisme royal et constitutionnel; c’est une idée contre-révolutionnaire, car c’est mettre la révolution elle-même en litige. En effet, si Louis peut être encore l’objet d’un procès, il peut être absout; il peut être innocent; que dis-je ! il est présumé l’être jusqu’à ce qu’il soit jugé : mais si Louis est absout, si Louis peut être présumé innocent, que devient la révolution ?

    Si Louis est innocent, tous les défenseurs de la liberté deviennent des calomniateurs; les rebelles étaient les amis de la vérité et les défenseurs de l’innocence opprimée; tous les manifestes des cours étrangères ne sont que des réclamations légitimes contre une faction dominatrice. La détention même que Louis a subie jusqu’à ce moment, est une vexation injuste; les fédérés, le peuple de Paris, tous les patriotes de l’empire français sont coupables : et ce grand procès pendant au tribunal de la nature, entre le crime et la vertu, entre la liberté et la tyrannie, est enfin décidé en faveur du crime et de la tyrannie..."

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    ...Robespierre ! 

    https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/le-veritable-visage-de-robespierre-revele-en-3d_3359803.html

    (Visage de Robespierre à la fin de ses jours, réalisé par Philippe Froesch, spécialiste de la reconstitution en 3D; un visage marqué par la variole, mais Robespierre avait sans doute aussi une sarcoïdose, maladie inconnue à l'époque...)

     

    Courageusement, mais inutilement - du moins à vue humaine... -  François Denis Tronchet, Chrétien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes et Raymond de Sèze défendront le roi. Olympe de Gouges (de son vrai nom Marie Gouzes) avait demandé, elle aussi, à défendre le Roi, ce qui lui fut refusé par Robespierre et les révolutionnaires, qui la feront guillotiner onze mois plus tard (voir l'Éphéméride du 3 novembre). Malesherbes, lui,  sera guillotiné en 1794 (voir l'Éphéméride du 22 avril) : seuls Tronchet et de Sèze resteront en vie après leur courageuse défense de l'innocent, et, un temps inquiétés et menacés de guillotine, menèrent l'un et l'autre une brillante carrière : Tronchet est même... enterré au Panthéon !...

    De Sèze (ci-dessous) aura cette envolée fameuse, lors de sa plaidoirie, qui aura lieu trois semaines plus tard (voir l'Éphéméride du 26 décembre):

    "Citoyens.... Je cherche parmi vous des juges, et je n'y vois que des accusateurs.... Je n’achève pas... JE M’ARRÊTE DEVANT L’HISTOIRE : songez qu’elle jugera votre jugement et que le sien sera celui des siècles".

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     Ce pseudo-procès avait été "préparé" (!) et annoncé par un Danton, qui déclarait "Nous ne jugerons pas le Roi, nous le tuerons !..." ou par un Saint Just, dans son discours célèbre dans lequel il déclarait : "Pour moi, je ne vois point de milieu : cet homme doit régner ou mourir." (voir l'Éphémeride du 13 novembre)...
     
     
     

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    1895 : Naissance de Jacques Jaujard

     

    Jacques Jaujard figure dans cette grande cohorte des français illustres et méconnus. Son titre de gloire ? Avoir sauvé les collections du Louvre, juste avant l'arrivée des envahisseurs nazis !...

    Les deux courtes vidéos ci-dessous donnent un léger aperçu de l'exploit qu'a représenté ce service signalé rendu à la France, à son Patrimoine, et à la Culture...

    Alors qu'il n'était que Sous-directeur des musées nationaux, en 1938 (poste qu'il occupait depuis 1933, après avoir été Secrétaire général des Musées nationaux en 1925) Jaujard avait pressenti la guerre, la défaite et l'envahissement du territoire; donc, le pillage des oeuvres d'art par les nazis triomphants. Il en avait conclu qu'il fallait organiser la dispersion des trésors du Louvre : idée folle, mais ô combien sage, qu'il réalisa avec une maîtrise et un succès parfaits...

     

     

     

     

     3 décembre,louis xvi,robespierre,danton,terreur,convention,totalitarisme,malesherbes,tronchet,de seze,georges claude,l'air liquide,jules monnerot,mazenodUne première fois déjà, et dans des circonstances également tragiques, l'ensemble des collections du Louvre - et le palais lui-même - furent sauvés de la fureur destructrice des Communards : ce fut l'oeuvre admirable de Martian de Bernardy (ci contre), magnifiquement secondé par l'héroïsme et l'efficacité d'un grand nombre de parisiens (voir l'Éphéméride du 13 décembre)...

     

     

     

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    1896 : Naissance de Jérôme Pichon, qui publia en 1846 le premier livre de cuisine français, écrit en 1393 !...

     

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    Il y a fort à parier que plus personne ne se souviendrait de Jérôme Pichon si, en 1846, il n'avait fait publier Le Ménagier de Paris, qui se trouve être le plus ancien livre de cuisine français connu, et qui fut écrit en... 1393 !

    Livre manuscrit d'économie domestique et culinaire écrit au XIVème siècle, Le Ménagier de Paris est attribué à "un bourgeois parisien", désireux de faire connaître à sa jeune épouse la façon de tenir sa maison et de faire la cuisine : ledit "bourgeois parisien" avait l'esprit large, puisqu'il écrivit son ouvrage en pensant au remariage de sa jeune veuve, qu'il poussait à se remarier après son propre décès...

    Le Ménagie3 décembre,louis xvi,robespierre,danton,terreur,convention,totalitarisme,malesherbes,tronchet,de seze,georges claude,l'air liquide,jules monnerot,mazenodr fut composé après l'accession au trône de Charles VI,  mais procède du mouvement littéraire qui s'est développé sous Charles V - le fondateur de la Librairie royale - qui encourageait la composition de traités divers, dans tous les domaines : c'est, par exemple, Charles V lui-même qui demanda à son propre maître-queux Guillaume Tirel, dit Taillevent, de rédiger le Viandier de Taillevent...

    Le livre imprimé par Pichon se compose de deux tomes, le premier comprenant une seule "distinction" (ou partie), le second comprenant deux parties; chacune des "distinctions" est divisée en "articles" (ou parties) :

     

                                                              Tome I
    • Première distinction, et ses neuf articles :
    • 1. Saluer et regracier Dieu à son esveiller et à son lever, et s'atourner convenablement;
    • 2. S'accompagner convenablement;
    • 3. Aimer Dieu, le servir et se tenir en sa grâce — De la messe — Contrition — Confession — Des péchés mortels — Des sept vertus;
    • 4. Garder continence et vivre chastement — De Susanne — De Raymonde — De Lucrèce — Des reines de France;
    • 5. Être amoureuse de son mari — D'Ève — De Sara — De Rachel — Du chien Maquaire — Du chien de Niort;
    • 6. Être humble et obéissante à son mari — Histoire de Griselidis — Femme laissant noyer son mari — D'Ève — De Lucifer — D'une bourgeoise — Du bailly de Tournay — Des abbés et de