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Rechercher : qu'est-ce que le Système

  • 16 Octobre 1793 : Assassinat de Marie-Antoinette. Ou : A l’une des sources du racisme moderne… (2/2)

              Nous voici arrivés à la cinquième et dernière date terrible de cette année terrible (1793), qui a vu la révolution et la république - la même année et en moins de neuf mois...- poser l’acte fondateur des Totalitarismes modernes (assassinat de Louis XVI, 21 Janvier) ; entamer le crime des crimes, à savoir le long massacre d’un enfant de huit ans, le petit Dauphin (3 Juillet) ; décréter par deux fois le premier génocide des temps modernes (1° Août et 1° Octobre) ; enfin être à l’origine directe de l’une des sources du racisme moderne (assassinat de Marie-Antoinette, 16 Octobre).

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              Il ne s'agit bien sûr pas de ressasser, sans cesse et sans fin. Mais il nous faut en permanence re-fonder notre royalisme et notre opposition à la République, malgré ou plutôt même à cause du temps qui passe. En effet, comment et pourquoi rester royalistes plus de deux siècles après la grande "coupure" de 1789, et plus de 130 ans après l’instauration de la république, le 30 janvier 1875 ?

              La république, après tant de temps, n’aurait-elle pu devenir quelque chose de finalement assez acceptable, comme la république allemande par exemple, une fois passées les premières décennies de troubles et de convulsions ? Or, nous persistons à nous déclarer royalistes, donc anti républicains. C’est bien qu’il y a quelque chose qui justement, dans la république ne « passe pas », ne « passera » jamais, tout simplement parce que ce quelque chose ne « peut pas passer ».

              Ce quelque chose, ce sont ces cinq dates que nous venons d’évoquer, et qui constituent le socle, le soubassement de ce temple auquel faisait allusion Chirac (1). Un temple construit sur des bases que la république n’a jamais su, jamais voulu, ou jamais pu ni reconnaître, ni regretter, et pour lesquelles elle n’a a fortiori jamais présenté les moindres regrets… Seules ont changé les formes extérieures, les apparences de la république, qui est effectivement devenue un mode de gouvernement semble-t-il assez comparable à ce qui se fait ailleurs en Europe. Mais ce sont ses bases fondamentales qui n’ont pas changées, et qui s’appellent, nous venons de le voir, totalitarisme, génocide etc…

              Voilà pourquoi, et même si –nous le disons à chaque fois…- nous préférerions parler d’autres choses ces jours-là, car ce ne sont vraiment pas des anniversaires réjouissants ; voilà pourquoi, donc, « nous ne pouvons pas ne pas » faire mémoire de ces cinq jours tragiques de ce lointain passé. Lointain mais si présent puisqu’il fonde le système qui nous régit aujourd’hui, et sur lequel il est bâti ; lointain mais qui ne passe pas car il ne passera jamais ; nous sommes obligés de re-dire en permanence que là est le cœur, le centre, la raison profonde de notre anti-républicanisme et de notre royalisme : refus définitif et non négociable du totalitarisme ; refus définitif et non négociable du génocide ; rejet avec horreur du crime des crimes qu’a constitué l’assassinat de Louis-Charles, duc de Normandie, enfant de huit ans, donc innocent par définition ; rejet de cette source lointaine du racisme moderne que fut l’excitation permanente de la populace contre une reine, au prétexte qu’elle était « l’autrichienne ».....         (à suivre.....).

    (1)    : lorsqu’il mettait en garde Sarkozy, parlant de laïcité positive, Chirac avait en effet employé cette image fort parlante et révélatrice de « colonnes du temple » pour parler des lois de 1905….

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  • Val hait, d'après Patrick Besson...

                Après tout, s'il le pense, il a bien raison de le dire. Patrick Besson livre un "plateau télé" vengeur contre Philippe Val (1), dans lequel il exprime son ras-le-bol face à l'insupportable contradiction entre le comportement du personnage et ses propos; c'est très bien vu, et nous partageons tout à fait cette analyse : Val hait, sous-titrée Philippe Val défend la liberté de penser... comme lui.

                Nous ajouterons notre petit grain de sel, dans le sens de Patrick Besson, après le texte, que voici :

              Val hait.    Philippe Val défend la liberté de penser... comme lui.

              C'est le défenseur maigre des droits de l'homme gras: l'Occidental qui mange à sa faim de justice. Depuis le temps que Philippe Val erre, sombre et famélique, dans les couloirs des radios et des télés, la bonne parole haineuse à la bouche. Il s'est autoproclamé arbitre des élégances politiques dans le système policier de la pensée. La fameuse vigilance. Du mot vigile. Where are you, Pierre Overney ? Val écrit mal, mais ce n'est pas de sa faute : à la place du stylo, il a pris une règle. Il tire des traits, mais ce ne sont pas ceux d'Achille dans l'Iliade, plutôt ceux de Bouvard dans les cahiers de Pécuchet. Il a transformé Charlie Hebdo en nouveau dictionnaire des idées reçues. Encore Flaubert. Qui lui aurait bien taillé un short.

              Philippe Val est contre tous les fanatismes sauf un : le sien. Son bâton de maréchal, il l'a obtenu des mains de toute la médiacratie bouleversée, au moment de son procès contre les organisations islamiques qui lui reprochaient d'avoir fait paraître les fameuses caricatures de Mahomet. Il y a même eu un film. Val grimpant les marches du palais de justice. L'intensité du regard moral. C'était presque le christ au Mont des Oliviers. Jean Moulin face aux tortionnaires de la Gestapo. Au Festival de Cannes, idem. Dans son derniers livre, qu'il présente ces jours-ci sur toutes les chaînes de télé, il défend, une fois de plus, avec cette véhémence glacée qui laisse les interviewers béats et soumis, la liberté de penser comme lui. On sent bien que, tout en répondant aux questions suaves des journalistes, il guette, autour de lui sur le plateau, voire en régie, la moindre déviance, la plus vague dérive par rapport à la pensée valienne. Et qu'il est prêt à la dénoncer immédiatement à cor et à cri, même si ça doit emmerder le tribunal des prud'hommes".

               Ajoutons maintenant notre grain de sel. Patrick Besson met le doigt sur le vrai problème. En fait, et c'est bien ce qui est exaspérant chez lui et chez ceux qui font comme lui, Philippe Val est ce que l'on pourrait appeler un adversaire/pratiquant de l'infaillibilité pontificale. Très ardent pourfendeur de l'Eglise en général, du pape en particulier, il n'a pas de mots assez durs pour dénoncer l'obscurantisme et le côté rétrograde de la prétention à l'infaillibilité.

               Sauf que, et c'est là que tout devient savoureux, c'est pour, dans la pratique et par un assez extraordinaire tour de passe-passe, se faire le praticien le plus zélé et le plus constant de la dite- infaillibilté; et s'octroyer généreusement à lui-même - mais à lui-même seulement - cette infaillibilité qu'il refuse catégoriquement au Pape de Rome.

              En somme, il est comme Michel Onfray, Philippe Val : il est un Vatican à lui tout seul !...

    (1) : Le Figaro Magazine du 29 novembre 2008.

  • Humeur : N'en déplaise à Louis Schweitzer, l'idéal du crapaud c'est toujours la crapaude...(1/2)

                Encore une raison supplémentaire de dissoudre la Halde ! Dans la période de crise que nous traversons, où le Pays Légal trouve des milliards pour rafistoler le système mais où les manants que nous sommes tirent la langue de plus en plus, et alors que des économies s'imposent à tous les niveaux, la Haldede Monsieur Schweitzer vient de pondre encore, et pour très cher, un de ces rapports dont elle a le secret : abracadabrantesque, comme dirait son géniteur moral, Jacques Chirac.

                Pas moins de 29 ouvrages scolaires et 3.097 illustrations des-dits ouvrages ont été passés au crible par une équipe de chercheurs de l'université Paul-Verlaine de Metz, nous dit Laetitia van Eeckhout, dans Le Monde du 7 novembre. Résultat : pour un coût de 38.000 euros tout de même, un rapport de 207 pages, censé répertorier la discrimination dans les manuels scolaires ou, si l'on préfère, censé analyser la manière dont les manuels scolaires perpétuent les stéréotypes.

                On le sait depuis bien longtemps, depuis les débuts de sa Halde: il n'y a rien de plus urgent en effet, pour Louis Schweitzer -dit aussi "Louis sept milllions sept" (1)-, que d'affronter les moulins à vent......

                Dans son article du Monde, Laetitia van Eeckhout s'en tient surtout aux manuels d'histoire ou d'économie, et n'évoque qu'à peine ceux de SVT (Sciences de la vie et de la terre), épluchés eux aussi par le rapport : ce sont pourtant les propos suscités par ces derniers, révélateurs d'un esprit faux, et faussé jusqu'au trognon, qui sont in fine les plus ahurissants.....

                Mais commençons par le commencement. Laetitia nous livre un savoureux passage sur un manuel d'histoire qui a choisi, pour évoquer l'Islam et le Catholicisme, la cathédrale de Chartres et une mosquée en pays musulman. Laetitia s'en étranglerait presque - la pauvre !...- : les auteurs du rapport -qui s'en étrangleraient presque eux aussi, les pauvres !....- notent avec effroi et consternation que "...Le lien qui est fait avec les appartenances religieuses, et en particulier l'islam, tend aussi à entretenir une discrimination. Pourquoi Nathan (manuel d'histoire-géographie de terminale) illustre-t-il l'islam avec une mosquée située hors du territoire national, et le catholicisme avec la cathédrale de Chartres ? Forcément, un tel choix ne peut que renforcer l'idée que l'islam est une religion étrangère à la France".

               Il faudra juste rappeler à ces ignares, à ces incultes de l'Université Paul Verlaine de Metz qu'ils ne sont que des jean-foutre. Et que la présence massive d'un Islam en France ne date que d'hier (1975 et les décrets Chirac) alors que le christianisme est à la base de notre histoire et de notre mental,qu'il en est l'un des élèments majeurs et fondamentaux, et ce depuis plus de mille cinq cents ans, depuis le baptême de Clovis. Mille cinq cents ans : une paille ! Faudra-t-il s'excuser un jour que les Châteaux de la Loire, le Mont Saint-Michel, Versailles et les Cathédrales aient été construites par des chrétiens et non par des barbus enturbannés ? Et mettre "cela"  (les Châteaux de la Loire, le Mont Saint-Michel, Versailles et les Cathédrales) sur un pied d'égalité avec une mosquée ?

                Encore cette présence massive, outre qu'elle est toute récente ("d'hier", comme dirait Chateaubriand...) n'est-elle pas le fruit d'un processus désiré et voulu, librement consenti par le peuple français; mais bien plutôt elle est le fruit d'une violence faite à ce peuple, à qui l'on a imposé cette irruption massive -fait inédit dans son histoire, par son ampleur et sa soudaineté- sans jamais lui demander son avis et sans jamais le consulter; et c'est pourquoi nous nous estimons fondés à remettre en cause, à quelque moment que ce soit, non pas forcément la légalité de cette présence, mais certainement, oui, sa légitimité..... (à suivre....)

    (1) : Voir la note "Comment Louis "Sept millions sept" ose-t-il encore regarder "ses" (?) salariés en face ?.....", du 19 Mai 2008, dans la Catégorie "France (politique intérieure).

  • Faut-il réformer les lycées ?...

              Il s'agit bien évidemment pour nous, avec cette formulation volontairement surprenante, de provoquer; pas de provoquer en soi, bien sûr, mais de provoquer le débat.

              On sait que nous avons souvent approuvé, et défendu Xavier Darcos, dans ces colonnes. Nous n'en sommes que plus à l'aise pour prendre du recul par rapport à sa proposition de réforme des lycées; et pour la juger non pas en tant que telle, mais en fonction de l'état général de notre enseignement.....

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               En effet, ce qui nous paraît important, vu l'état calamiteux de notre Education nationale, ce n'est pas de faire une réforme technique de plus. C'est de reprendre l'Education, pour paraphraser notre cher Pierre Boutang, et son "Reprendre le Pouvoir"....

               On ne discutera donc pas ici du bien fondé de tel ou tel point de cette réforme, ni du reste de cette réforme en tant que telle. Pour la simple et bonne raison qu'à notre très humble avis notre Education nationale, telle qu'elle est aujourd'hui, est moribonde; elle n'est plus à réformer, elle est tout simplement à reconstruire, à ré-inventer, à reprendre, et de fond en comble.

               Entendons nous bien : Xavier Darcos est dans son rôle, en proposant ce qu'il propose, et il fait ce qu'il peut; il fait même de son mieux. Certaines des mesures qu'il propose vont d'ailleurs dans la bon sens, et même la plupart pourrait-on dire. Mais la machine est usée, elle est à bout de souffle. Elle n'est plus réparable. Il faut non pas en changer, mais lachanger en la re-pensant.

              Il en est d'elle comme de ces voitures qui ont fait leur temps, ou de ces appareils électro-ménagers dont, après de fort nombreuses années d'usage et de réparations, on finit par dire un jour que cela ne vaut plus le coup de les réparer.

              C'est d'abord sur ses bases mêmes qu'il faut réfléchir : une Ecole pour quoi faire, certes; mais aussi et surtout une Ecole pour qui ?

              La folie des folies, celle qui a achevé de tout détruire en s'ajoutant aux dérives et aux délires des illusions idéologiques socialisantes et marxisantes mises en ouvre méthodiquement depuis les années 40, ce fut d'imaginer qu'il fallait que tout le monde aille à l'école très tard, et y reste le plus longtemps possible. Ce qui revenait, de fait, à dévaloriser toute formation dite professionnelle, c'est à dire, en gros, tout ce qui était catalogué manuel, donc inférieur. On ne l'a jamais dit explicitement, pour ne pas choquer, mais dans la pratique, la politique scolaire revenait bel et bien à rabaisser et dévaloriser tout ce qui allait de l'apprentissage jusqu'au technique et au professionnel.

              On a donc gonflé les collèges et les lycées, et à cette explosion démentielle du nombre d'élèves a bien évidemment correspondu une explosion - parallèle et tout aussi démentielle... - des dépenses -en fait des gaspillages...- affectées au Ministère de l'Education.

              On peut estimer entre 30 et 50 %, selon les cas, la proportion d'élèves qui ne sont pas demandeurs, qui n'ont ni les moyens ni le goût de faire des études "abstraites" ou théoriques longues. Et qui, de toutes façons et quoi qu'on fasse, sortiront du système "sans rien", sans aucune formation ( déformés au contraire... ) après y avoir perdu leurs meilleures années, direction l'ANPE.

              C'est quand on pose le problème comme il se pose, c'est-à-dire qu'on voit le choses comme elles sont, qu'on se dit que la réforme de Xavier Darcos, tant qu'on continuera à marcher sur la tête.....

  • Retour sur les Journées du Patrimoine : Ecole et Patrimoine, ou le trésor inexploité…

               Le Patrimoine, chez nous, on pourrait le comparer à un gisement, à une mine ; mais un gisement ou une mine inexploité (e). Nous le voyons tous les jours, et nous en parlions lors des dernières Journées du Patrimoine :  la république le laisse, dans le meilleur ( ! ) des cas simplement, bêtement, stupidement inexploité, en jachère… ; et, dans le pire des cas, elle le laisse se dégrader lentement, prélude à une inexorable disparition future …..

              Bien évidemment, dans un cas comme dans l’autre, c’est absurde, c’est même débile ; c’est tragique. En tout cas, c’est tout sauf une Politique…..

               On ferait mille fois mieux d’investir massivement dans le Patrimoine. Oui, investir massivement un argent que l’on gaspille du reste par millions et par milliards ailleurs. Par exemple dans des banlieues incontrôlables, et du reste assez largement incontrôlées ; ces banlieues où nos hôtes indésirables, et par nous  indésirés, le « détruisent » régulièrement, sous forme de commerces incendiés, de matériels et d’équipements dégradés, de bibliothèques ou de gymnases brûlées etc… (et la liste n’est bien sûr pas limitative…).

              Ces investissements massifs dans le Patrimoine pourraient nous rapporter en échange – et nous rapporteraient certainement, et très vite… - une double dynamique : une dynamique matérielle et une dynamique culturelle. Celle-ci étant d’ailleurs largement supérieure à la matérielle –qui n’est cependant pas négligeable… - : nous pourrions redonner vie à des métiers de Beauté, des métiers d’Art et d’Artisanat, des métiers qui tirent vers le haut, et assurer ainsi leur pérennité, alors qu’ils s’étiolent et sont en réel danger aujourd’hui. Leur extinction serait une perte irremplaçable pour notre Culture et notre Civilisation : le savoir-faire n’est-il pas l’une des formes du Savoir, et parfois même l’une des plus hautes, des plus nobles ? L’origine du mot « ouvrier » se trouve d’ailleurs là : celui qui a été capable, qui a su créer une œuvre…..

               Et ces métiers d’Art offriraient à des milliers, et à des dizaines de milliers, de jeunes qui  n’attendent que cela, un sens à leur vie. La république continuera-telle à préférer les stériliser sur les bancs d’une école où ils n’ont pas envie d’être, obligés de « suivre » des cours qu’ils ne « suivent » de toutes façons pas, puisqu’ils n’en ont ni les capacités ni l’envie ? en faire des chômeurs, sans aucune formation, c’est à  dire de la chair à ANPE ? Après qu’ils aient bêtement perdu et gaspillé leurs belles années de jeunesse, pendant lesquelles ils auraient pu, au contraire, recevoir cette formation qui leur aurait apporté un vrai métier, une vraie fierté, une vraie vie ?.....

              Mais la faute à qui ? au système !...

     

  • Inexorablement liés par la même chaîne, jusqu’à leur double trépas final, Marie-Georges et Olivier…

              Chronique d’une mort annoncée :  l’une veut changer sans se perdre ; l’autre va se perdre parce qu’il ne veut pas changer……

                    L’une (Marie-Georges ) veut « changer sans se perdre » : c’est ce qu’elle a déclaré à Vieux-Boucau (dans les Landes) à l’occasion de l’université d’été du PCF. « Le Parti doit changer sans se perdre, sans se dénaturer, pour devenir un grand parti ouvert, rassembleur, porteur d’un projet moderne et audacieux. »

                   On passera très rapidement, par charité, sur le fait que cette phrase est le type même de la phrase qui ne veut strictement rien dire (en langage courant : bateau...) Changer sans se perdre ? Mais Clémenceau n’a-t-il pas dit (et, de fait, il a raison…) que la révolution était un bloc ? Regardez ce qui est arrivé à Gorbatchev, lorsqu’il a tenté de réformer l'URSS de l’intérieur, mais sans renoncer à elle ni au système qui l’avait généré : il n’a réussi qu’a accélérer la chute, de toutes façons inéluctable, de la-dite URSS. Comment Marie-Georges pourrait-elle changer, ou faire changer, un parti tout entier basé sur une idéologie ? Une idéologie c'est une construction intellectuelle; si vous enlevez un point, un seul, tout s’effondre ; la logique interne n’est plus  respectée ; l’ensemble ne tient plus ; or son idéologie, à Marie-Georges, elle s’est effondrée lamentablement, aussi bien à Moscou et dans l’empire est-européen du marxisme qu’à Pékin ; et Marie Georges ne le voit pas, ou ne veut pas le voir.....

                   L’autre (Olivier) ne veut surtout pas changer. « Ce qu’il nous faut, c’est une bonne vieille révolution ! », a-t-il proclamé, sans crainte d’apparaître pour un dinosaure lors du congrès destiné à préparer son NPA (Nouveau parti anticapitaliste). Mais lui aussi refuse de voir qu’elle s’est effondrée, son idéologie...

                   Dans l'opéra Carmen, l'ensorceleuse bohémienne cherche à faire comprendre à Don José qu'il est trop tard pour revenir en arrière, maintenant qu'il a tout abandonné pour elle; et qu'ils sont entraînés l'un et l'autre, inexorablement, vers le drame final : "... Et la chaîne qui nous lie nous liera jusqu’au trépas !..." chante-t-elle à son amoureux qui, mais un peu tard, se rend compte de son erreur.... 

                   C'est la même chaîne qui lie Marie Georges et Olivier. Tous les deux, mais aussi les socialistes, ont lié leur destin à une idéologie : l'idéologie révolutionnaire. Avec des nuances, certains plus exaltés ou plus extrêmistes; d'autres plus utopiques; mais il n'y a entre eux que des différences de degré -et pas de nature...- dans leur affiliation à la même idéologie. Celle-ci étant morte en direct, sous nos yeux, il est évidemment fatal que tous en soient atteints et en recoivent le contre coup.....

                   Voilà pourquoi, qu'ils cherchent à changer comme l'une, ou à ne pas changer, comme l'autre, cela ne changera rien au fond : leurs manoeuvres n'arrêteront pas le cours des choses. Ils sont morts, politiquement s'entend, condamnés par l'histoire. Quelle dérision ! Les voilà sortis de l'Histoire, balayés par elle, ces révolutionnaires qui ont tant usé et abusé de cette expression : le sens de l'Histoire.....

  • Nos enfants et nous, de Jean-Claude Barreau...

                Intéressant, le coup de gueule de Jean-Claude Barreau dans son dernier ouvrage (1).
     
     
                Nous sommes entièrement d'accord avec lui lorsqu'il écrit que les difficultés scolaires de beaucoup d'enfants et d'adolescents, tout comme la "fragmentation de l'État-nation",qui s'opèrent sous nos yeux, sont bien loin de n'avoir que des causes socio-économiques.
     
                Et que c'est la raison pour laquelle les budgets croissants consacrés à l'éducation n'y peuvent rien.....
     
     
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                 Sonconstat est clair, lucide et sans appel : "...A l'exception des classes préparatoires et de l'IUT, rien ne marche". Pourquoi ? "Le propre de l'homme est de transmettre ce qu'il a appris. Cette transmission s'est toujours faite de l'adulte à l'enfant. Il y a une trentaine d'années, on a inversé le sens de la transmission. C'est l'enfant qui a été mis au centre de tout, ce qui a abouti à une véritable catastrophe. On peut mettre tout l'argent que l'on veut, c'est cela qu'il faut d'abord changer..."

                  Comment ne pas approuver ? Comment ne pas approuver, de la même façon, l'affirmation selon laquelle, avant de réformer le lycée - la réforme Darcos ? "Un lycée à la carte, et ça n'a aucun intérêt !..." - il faudrait d'abord "commencer par le primaire", en finir avec cette sémantique ampoulée, grotesque et ridicule (2) qui sévit partout, et se remettre à appeler "ballon" un ballon, et non plus "référentiel bondissant" ! Il faudrait en "revenir aux bases, comme apprendre à lire et à écrire", et que les professeurs "cessent d'écouter, et se mettent à apprendre".

                  Jean-Claude Barreau évoque beaucoup d'autres problèmes. Il note, ainsi, que le dialogue entre les générations, l'émergence de « cultures » bien différentes l'une de l'autre, l'ignorance ou la méconnaissance du passé par les plus jeunes ont la même origine : l'échec de la transmission qui, jadis, allait de soi sans empêcher (voire en favorisant) l'adaptation aux temps nouveaux.

                  Or, aujourd'hui, École, médias, tous ont renoncé à transmettre. L'urgence d'y revenir (par tous les moyens) est très grande - et pas nécessairement très coûteuse. Encore faudrait-il que l'ensemble des éducateurs - parents, instituteurs, professeurs, etc. - aient foi en ce qu'ils défendent.

                  Comme elle l'a fait après la défaite de 1870, la France doit donc entreprendre une véritable réforme  "intellectuelle et morale". Jusque là, nous ne pouvons qu'approuver totalement Jean-Claude Barreau.

                  On s'étonnera juste qu'il demande à cette réforme de s'appuyer sur les principes républicains. Alors qu'il est évident pour nous que c'est l'idéologie, véhiculée par l'actuel système, voulue par lui, et imposée par lui, qui est à la base du naufrage que dénonce précisément Jean-Claude Barreau.

                  Qui a tué l'ecole ? Cela nous fait un sujet de débat passionnant avec lui...

    (1) : Nos enfants et nous, de Jean-Claude Barreau. Fayard, 280 pages, 18 euros.

    (2) : Voir les notes "Les jargonautes", dans la Catégorie "Rire ou sourire un peu...".

  • Jean de France : Sauvons le dimanche !

                Dans une intervention télévisée consacrée au pouvoir d’achat des Français, le président de la République a ouvert la porte à une remise en cause du repos dominical. Le gouvernement prépare une évolution législative en ce sens. Alors que la France traverse une crise grave qui appelle des remèdes appropriés, le Prince Jean dénonce ce qui serait une atteinte à l’équilibre de notre société.

                Voici le texte de son appel, que vous trouverez également sur le site du Prince, Gens de France

                                                                     ( http://www.gensdefrance.com/gdefrance1/ )

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                Faut-il généraliser le travail le dimanche ? Évidemment non. Et je constate avec bonheur que bon nombre de Français, quelles que soient leurs convictions, quelles que soient leurs responsabilités, se prononcent contre un projet dont les conséquences seraient économiquement et socialement néfastes.

                Économiquement, rien ne permet d’affirmer que cette mesure créera de l’emploi. Il faut redouter, au contraire, qu’elle ne mette en péril les commerces de proximité et de centre-ville, dont beaucoup souffrent déjà de la concurrence de la grande distribution. Il faut aussi redouter que les salariés n’en tirent aucun profit réel et qu’à terme leur pouvoir d’achat n’y gagne rien : tôt ou tard, les entreprises reprendront dans la semaine ce qu’elles auront donné le dimanche.

                Mais surtout cette mesure mettrait en péril l’équilibre des familles, trop négligé par les pouvoirs publics. Elle précipiterait la désagrégation des communautés naturelles et, finalement, de la société en gênant l’organisation d’activités non marchandes essentielles à l’équilibre – et au bonheur – des hommes et des femmes de notre pays : rencontres sportives, manifestations associatives, repas de famille, loisirs culturels, sans omettre les pratiques religieuses.

                L’objection que seuls les volontaires pourront travailler le dimanche ne tient pas. Au contraire, les chefs d’entreprise seront incités à privilégier l’embauche de demandeurs d’emploi prêt à travailler le dimanche sur ceux qui ont charge de famille et veulent s’occuper de leurs enfants ce jour-là. C’est la logique économique qui prévaudra sur l’intérêt de la société.

                Il existe bien d’autres façons de relancer l’activité économique sans que les Français attachés à leur vie de famille en fassent les frais. Le taux d’occupation des jeunes et des seniors, on le sait, est l’un des plus faibles d’Europe. C’est un gâchis. Voilà un point sur lequel l’Etat doit peser de tout son poids : réformer le système éducatif de sorte que les jeunes convenablement formés qui arrivent sur le marché du travail n’y trouvent pas que des portes closes ; et favoriser l’emploi des « seniors » dont les entreprises se séparent trop souvent après 50 ans alors qu’ils sont à un niveau optimal de compétence et d’expérience.

                Mais la question du travail le dimanche – après celle du lundi de Pentecôte – n’est pas seulement une question économique : c’est un choix de civilisation. Ne privons pas les hommes et les femmes de notre pays du droit de se reposer, à l’issue d’une semaine de travail souvent difficile. Ne privons pas les parents et les enfants du bonheur de se retrouver en famille. Ne privons pas les croyants de la faculté de pratiquer leur religion. Ne soumettons pas nos vies à la tyrannie de l’argent-roi et du time is money.

                Parce que l'homme est bien plus qu'un consommateur, parce que la vie respecte le travail, mais est aussi bien plus que le travail, sauvons el dimanche. 

  • République ou Royauté ? L'exemple espagnol.....

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                 En 1975, à la mort de Franco, l'Espagne est inquiète : depuis quarante ans, qu'on aime ou non le Caudillo, il est clair qu'elle connaît une stabilité qui lui a permis un décollage économique certain et, même si elle est encore nettement à la traîne dans de nombreux domaines, tout semble possible, tous les espoirs semblent permis.

                 Mais que va-t-il se passer ? La stabilité va-t-elle se poursuivre, avec les progrès qu’elle permet ? Ou, l’Espagne rattrapée par ses vieux démons, les fantômes d'une Guerre Civile encore présente dans tous les esprits vont ils replonger le pays dans les querelles fratricides.

                 Avec, pour corollaire inévitable et redouté, la réduction à néant de tous les efforts et de tous les progrès enregistrés depuis 40 ans... 

                Or - et l'on ne peut que s'en réjouir, aussi bien pour l'Espagne que pour l'Europe... - c'est le meilleur qui s'est produit : la Royauté a donné un "signal fort", elle a libéré les énergies et, en rassurant tout le monde, elle a permis aux espagnols de franchir le cap délicat de l'après-franquisme et de se remettre au travail: en devenant "les japonais de l'Europe", ceux ci ont non seulement consolidé leurs progrès et leurs acquis  des quarante années du franquisme, mais ils ont solidement assaini et conforté leur économie, et donc leur Société (avec les aides de l’Europe, c’est vrai, il convient de ne pas l’oublier…..).

                Qu'a donc fait le Roi ? Rien ! Il a été là, c'est tout. Au sommet de l'État, laissant les gouvernements agir, mais supprimant par sa seule présence la guerre stérile pour la conquête du poste suprême.

                On voit bien, chez nous, l'effarante dépense d'énergie que représente la conquête de la Présidence : cette énergie, bien sûr, n'est plus employée à Servir, ce qui est tout de même l'essentiel ! En soustrayant le sommet du pouvoir à la compétition permanente, le Roi d'Espagne a rendu sereine la vie politique: l'exécutif, ce qui est légitime, est resté soumis à l'opinion, avec alternance ou continuité selon les résultats des élections, mais le système a pu fonctionner sans heurts majeurs grâce à la stabilité apportée par la présence du Roi.

                Oui, on peut affirmer sans aucune exagération que c'est la Royauté, et la simple présence du Roi, même doté de peu de pouvoirs de gouvernement direct, qui a rendu possible l'extraordinaire développement de l'Espagne depuis 1975....

                Tout simplement parce que, comme le disait Jean Moréas sous forme de boutade, mais une boutade qui va beaucoup plus loin qu’il n’y paraît, et qui n’est pas dénuée de profondeur : « Le principal avantage de la monarchie ? C’est en ceci qu’elle supprime la république ! ».

               Le roi d’Espagne n’a pas besoin de disposer de pouvoirs étendus, ni même d’aucun pouvoir immédiat, pour instaurer au sommet de l’Etat cet espace a-démocratique que nous appelons de nos vœux. Un espace a-démocratique soustrait aux enchères electorales et qui, comme dans toutes les autres royautés européennes, assure la sérénité, la stabilité, la continuité ; qui assure et incarne la permanence de la nation, sur le temps long, à côté des légitimes fluctuations de l’opinion, se traduisant par des changements de Premiers ministres, mais sans les soubresauts ni les craintes parfois cataclysmiques que l’on connaît chez nous….. 

  • La royauté telle qu'elle est en Espagne.....(1/2)

                Du moins telle que, par exemple, l'affaire des propos de la reine Sofia l'a révélée.

                On se souvient que, tout récemment, la reine Sofia a suscité un tollé dans une partie de l'opinion publique espagnole. Publié à l'occasion de ses soixante-dix ans, un livre d'entretiens avec la souveraine (1) a, en effet, provoqué de très vives réactions dans la presse et les milieux associatifs et politiques du royaume. En cause, les propos de la souveraine sur plusieurs thèmes de société.

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                Des propos qui nous semblent, du reste, être tout à son honneur, et qui ne justifiaient nullement le battage qu'on a fait autour d'eux. En fait ce qui a mis le feu aux poudres c’est sa phrase « les lois civiles ne doivent pas ignorer les lois naturelles »

              La reine Sofia s'était permis, dans ses dialogues avec Pilar Urbano, de remettre en cause le mariage gay, légal en Espagne depuis 2005 : "Si les homosexuels veulent officialiser leur union, c'est bien qu'ils puissent le faire. Mais qu'ils n'appellent pas cela un mariage !" Dans un autre passage, elle fustigeait le principe de la laïcité : "Je crois que nous devrions enseigner la religion à l'école, au moins jusqu'à un certain âge. Les enfants ont besoin d'une explication sur l'origine du monde et de la vie."  Dans ces entretiens, elle critiquait également l'avortement, puis s'opposait à l'euthanasie et aux quotas de parité en politique..... Evidemment les bobos/gauchos/trotskos espagnols ont été à deux doigts de s'étrangler tous !

              Mais ce n'est pas tant le fait qui nous importe ici; c'est plutôt ce qu'il a révélé de la royauté espagnole, et du jeu qu'elle peut, ou non, jouer.

              Les associations gays, les mouvements féministes, les partis de gauche ont crié au scandale, arguant qu'il s'agissait d'une sortie contraire aux usages. Car si la Constitution le lui permet, les usages veulent que la famille royale n'exprime pas son opinion sur des questions sociales et politiques. Même le Parti populaire (opposition), pourtant proche des opinions conservatrices de la reine, a estimé, par la voix de son porte-parole Esteban Pons, que "l'institution monarchique ne doit pas parler. Le roi et la reine sont comme le drapeau, qui joue son rôle dans les actes officiels mais sans faire de déclarations."

              Pour une fois, c'est le président socialiste du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, qui a tenu le beau rôle : il a refusé d'alimenter la polémique, préférant évoquer "la manière exemplaire avec laquelle la reine remplit sa fonction".

              Il est clair que pour nous, et vu d'ici, cet épisode n'a rien qui puisse ou qui doive nous enthousiasmer. Si nous trouvons fort sain que la reine Sofia exprime son respect pour "les lois naturelles", et fort sympathique sa sortie qui a hérissé tout ce que l'Espagne compte d'esprits subvertis et pervertis, nous ne pouvons bien sûr pas faire l'éloge sui generis (et encore moins en proposer l'instauration chez nous !...) d'un système à la Esteban Pons, où le roi "ne doit pas parler";"le roi et la reine sont comme le drapeau..." mais surtout ne doivent pas "faire de déclarations".

              Convenons que, même si nous maintenons qu'il a mieux valu pour l'Espagne, pour la France et pour l'Europe, voir Juan Carlos succéder à Franco, plutôt que d'assister à un retour de la république espagnole, il serait difficile de proposer aux français la transposition pure et simple de ce modèle, en leur demandant d'avoir pour lui  les yeux de Chimène !.....          (à suivre...).

    (1) : La reina muy de cerca (La reine de très près) de Pilar Urbano, éditions Planeta.

    (2) : Voir la note "République ou Royauté ? L'exemple espagnol..." dans la catégorie "République ou Royauté ?".  

  • Révolution et République, Ecole, Historiquement correct : un débat entre Philippe Nemo et Roland Huraux (3/3)...

    Deuxième partie : à propos de l’Ecole, malade de l’idéologie républicaine…..

     

    F.C. : Vous affirmez que le blocage de l’Education nationale est lié à une conception idéologique de la République.

    P.N. : En effet, je crois que le culte para-religieux de la « République » est chez nous, désormais, un facteur d’obscurantisme et de régression. Quand on conteste par exemple le monopole et le monolithisme de l’Education nationale, qu’on veut développer un secteur libre, créer une émulation entre écoles et universités comme cela se fait dans tous les autres pays démocratiques, ces propositions ne sont pas discutées sur un mode rationnel. Leurs promoteurs sont aussitôt accusés d’être des anti-républicains, des êtres immoraux, et qui entendent faire prévaloir leurs intérêts particuliers sur ceux de la nation.

             Or c’est l’inverse qui est vrai. C’est l’Education nationale qui est une fédération d’intérêts privés et corporatistes, et qui poursuit depuis des lustres, de façon fort peu démocratique, un projet politique partisan. Par exemple, la grande majorité des inspecteurs généraux de l’Education nationale sont socialistes et francs-maçons. Ce n’est pas normal. L’institution n’est pas à l’image du pays.

    R.H. : On ne peut pas dire que l’école des années 60 ne fonctionnait pas sur le plan pédagogique. Jacques Chirac disait que son grand-père était un instituteur de gauche de la III° et IV° République, ces fameux « hussards noirs », c’est-à-dire, selon lui, exactement le contraire d’un instituteur gauchiste de la V°. Il y a eu une mutation sociologique et idéologique de l’Education nationale qui est liée à Mai 68 et à ses conséquences, ce dont vous ne parlez pas assez.

              Prenons l’exemple de la suppression des cours de morale à l’école laïque, qui précédaient les cours durant les III° et IV° République. Elle s’est faite à la sauvette, au début des années 70, sans que personne l’ait décidé. Une certaine modernité libérale libertaire a fait plus de mal à, l’école que le socialisme laïciste, notamment à travers l’explosion du paysage audiovisuel français (PAF) dans les années 80, dont les effets néfastes sont reconnus par les éducateurs.

    P.N. : Je voudrais rectifier à ce sujet un malentendu tenace qui repose sur l’ignorance de la véritable histoire de l’Education nationale. Les réformes pédagogiques désastreuses qui ont transformé notre école en cette « fabrique du crétin » si bien décrite par Jean-Paul Brighelli, ne sont qu’un « dommage collatéral » de la décision essentiellement politique et partisane d’instaurer une « école unique ». Ce projet a été lancé dans les années 1920 par la franc-maçonnerie socialiste visant à accomplir une transformation révolutionnaire complète de la société. Ce plan connut un début d’application sous le Front populaire, mais fut repoussé deux fois par le Parlement de la IV° République. C’est de Gaulle, hélas, qui le mit en œuvre au début de la V°.

              Or, à partir du moment où vous supprimez toute sélection, toute filière, tout « droit à la différence » des écoles, vous ne pouvez plus appliquer les pédagogies traditionnelles exigeantes. Vous êtes obligé de les remplacer par un enseignement qui convienne à tous les élèves des classes rendues artificiellement « hétérogènes ». Il ne vous reste donc plus qu’à remplacer l’enseignement méthodique par une animation culturelle destructurée, fondée sur de prétendues méthodes « actives » ou « inductives » qui échouent complètement à effectuer des apprentissages progressifs et solides. La « modernité libérale » n’a aucune responsabilité dans cette situation qui a résulté mécaniquement des réformes communisantes accomplies dans notre système scolaire.

    R.H. : Je vous rappelle que, si de Gaule a sans doute sa part de responsabilité dans cette gabegie, c’est quand même Giscard qui a, avec la réforme Haby, crée le collège unique en 1975, une décision désastreuse.

              Jusqu’en 1960, on apprenait les fondamentaux à l’école. A tous les niveaux. Les années  60 ont vu aussi l’introduction de nouvelles méthodes pédagogiques dont on connaît le effets désastreux. De Gaulle , qui était le contraire d’un idéologue, faisait confiance aux technocrates sur les sujets qu’il connaissait moins, comme l’éducation. A tort, en l’occurrence…..    (à suivre.....).

  • Défense nationale : Une avancée réellement positive.

                 La France se lance dans la défense antimissile, et c'est une excellente chose (1).

                 Le jeudi 12 février, au soir, la fusée Ariane 5 a mis en orbite deux microsatellites de 117 kg chacun (ci dessous).

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                La fusée emportait en réalité quatre satellites : deux satellites de télécommunications, Hot Bird 10 pour Eutelsat et NSS-9 pour l'opérateur SES New Skies, qui ne nous intéressent pas directement ici; mais surtout deux micro-satellites Spirale A et B, fabriqués par EADS Astrium pour le compte de la Direction générale de l'armement (DGA), et qui sont chargés d'une "collecte d'images infrarouge pour un futur programme d'alerte".

                Face à de nouvelles menaces balistiques, les satellites Spirale A et B devraient permettre d'avancer dans la mise en place d'un système d'alerte spatiale renforcé. La France a donc franchi là une étape supplémentaire dans ce qui pourrait un jour devenir un ambitieux programme européen de défense antimissile. Et contribuer, par là même à rendre l'Europe -et donc nous par la même occasion...- beaucoup plus libre par rapport aux États-Unis, beaucoup moins dépendante de leur bonne ou mauvaise volonté (que l'on songe à l'affaire irakienne, et au mensonge officiel de l'équipe Bush sur les armes de destruction massives que possédait prétendûment Saddam Hussein....).

                Pendant quatorze mois, en collectant des images infrarouges de la Terre, les deux satellites tenteront d'en savoir plus sur l'émission de chaleur et de lumière produite par un missile balistique lorsqu'il vient d'être tiré.

                C'est en 2004, afin de pouvoir surveiller les activités des États proliférant, que la France a décidé d'acquérir une capacité de détection des tirs de missiles balistiques. La Délégation générale pour l'armement (DGA) a confié la maîtrise d'œuvre du projet à EADS-Astrium. Puis l'alerte antimissile est devenue une priorité du livre blanc sur la défense, qui a créé une nouvelle fonction stratégique, «Connaissance et anticipation», et promis des crédits supplémentaires pour les programmes spatiaux militaires.

                Un an environ après son application, le plan de restructuration de nos armées va-t-il, comme on nous l'avait promis, déboucher sur une réelle modernisation des dites armées ? Et le pouvoir politique, comme il en a manifesté l'intention il y a un an, va-t-il leur permettre de s'engager dans la maîtrise -et donc à terme la mise à disposition de nos forces- de nouveaux moyens, pas du tout ou pas assez développés précédemment ? Comme ces deux satellites semblent en être la promesse ?

               On ne peut bien sûr que l'espérer, en désirant ardemment que ce premier pas -réussi- soit suivi par tous ceux qui doivent suivre, logiquement.....

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     (1) : source AFP, Le Figaro, 12 février 2009.

  • Les prix du mardi...

              le prix citron: à Yves Calvi. Invité, avec d'autres journalistes, à interroger Nicolas Sarkozy le jeudi 24 avril, il a mené son "affaire" plus comme un interrogatoire que comme un entretien; et il s'est comporté plus comme un procureur, demandant des comptes, que comme un journaliste, soucieux d'apporter au public les éléments qui permettront au-dit public de se forger son opinion.....   

                Était-il intimidé par l'enjeu ? Toujours est-il qu'il ne s'est pas départi, durant tout le temps qu'a duré son intervention, d'un ton vindicatif, qui tenait plus de l'agression que du journalisme. Il demandait des comptes à propos de ceux qu'il appelle des "sans papiers", et qui ne sont que des hors la loi en bon français (une langue que les journalistes devraient pourtant connaître puisque l'expression -orale ou écrite- est leur métier...). 

                Et il a délibérément choisi la provocation, ce soir là, en sortant de son rôle de journaliste pour prendre fait et cause, d'une façon outrancièrement partisane, pour les fraudeurs.....

                Cela est d'autant plus regrettable, et surprenant, qu'on connaît un autre Yves Calvi. Qui sait être vraiment journaliste, agréable et ouvert, cherchant avec ses interlocuteurs à bien poser les problèmes, pour mieux les comprendre: comme dans cette émission de "C d'ans l'air", consacrée à Marie-Antoinette, où il donnait la parole à tout le monde, et faisait preuve d'une réelle ouverture d'esprit.....

                Espérons que cette émission du 24 avril ne sera qu'une sorte d'allergie de printemps......

                le prix orange: à Manuel Valls. Le lundi 5 mai, sur LCI, Christophe Barbier interroge le maire d'Evry, qui répond sur fond de couverture de son livre: ""Pour en finir avec le vieux socialisme..." 

                Le fil conducteur de la discussion est une phrase de Manuel Valls: "Regarder le monde tel qu'il est". Christophe Barbier lui demande s'il est favorable à l'allongement de la durée de cotisation à 41 ans (proposition rejetée d'une façon quasi unanime dans le PS), et la réponse est affirmative: "...tout simplement parce que nous allons vivre plus. Dans quelques années, il y aura deux millions de français qui auront plus de 85 ans...On va vivre plus et en même temps on sait que notre système de retraites demain ne peut pas être financé. Donc il faut trouver des solutions.

                L'allongement de la durée de cotisation est inéluctable, nous le savons tous. Dans les autres pays qui nous entourent, là aussi où il y a des gouvernements de gauche, l'âge de la retraite est à 65 ans. Regarder le monde tel qu'il est, la société française telle qu'elle est, cela veut dire travailler plus...."

                Voilà un réalisme et un pragmatisme qui rompent avec la langue de bois, et qui méritent d'être salués. Manuel Valls a clairement choisi son camp; il s'oppose lucidement et courageusement -sur ce sujet comme sur d'autres...- à une longue tradition d'idéologie et de refus du réel.....

  • Retour sur la présence de Soljenitsyne en Vendée, en 1993 : anecdotes et faits occultés par une certaine presse…

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                 L'écrivain dissident russe, décédé le dimanche 3 août, laissera une forte empreinte dans le département. En 1993, il avait présidé les cérémonies du bicentenaire du soulèvement vendéen.     

                 Le sénateur Bruno Retailleau salue le résistant « qui s'est dressé contre le système communiste soviétique, avec pour seule arme, sa plume et toute sa force de conviction. » Le député Dominique Souchet, lui, rend hommage au « porte-voix des victimes oubliées. ». On sait que Dominique Souchet et Philippe de Villiers ont été invités és-qualité par la famille aux obsèques de l’écrivain. « Je l'avais reçu chez moi en 1993, ainsi que sa femme Natalia et son fils Ignat. Nous avions des liens profonds », explique le président du conseil général.

               En septembre 1993, le prix Nobel de littérature était venu présider les cérémonies du bicentenaire du soulèvement vendéen. Devant 20 000 personnes, l'auteur de L'archipel du goulag avait fustigé le mot et l'idée même de Révolution. « Nous avions une chance sur un million qu'il vienne. Il était alors exilé aux Etats-Unis et atteint d'un cancer. Mais il voulait venir en me disant qu'il connaissait très bien l'histoire de la Vendée. Il voulait y prononcer un grand discours comme il l'avait pu le faire à l'université d'Harvard. »
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              Car si l'écrivain, alors légende vivante, a inauguré le mémorial des Lucs-sur-Boulogne devant 20 000 personnes, il s'est également rendu à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, dans le sillage de la poétesse russe Marina Tsvetaieva. Une femme, une oeuvre qui influencèrent Alexandre Soljenitsyne. « Elle a écrit une prose magnifique dont j'ai acquis une grande expérience. »

              Exilée dans la cité gillocrucienne, la femme de lettres s'identifiait volontiers au département au point d'écrire : « Ma Vendée est austère, comme elle se doit de l'être. » Sur sa stèle dévoilée par Soljenitsyne, ces quelques mots sobres : « Du monde d'avant, suprême vision. Jeunesse. Héroïsme. Vendée. Don. » Ici, en référence à l'insurrection d'une partie des habitants du Don, contre la dictature bolchevique.

             « En venant en Vendée, Soljenitsyne tenait à faire le lien symbolique avec les Vendée russes -témoigne Philippe de Villiers -. Il m'a alors confié que c'est ici que la roue rouge a ses premiers tours. En d'autres mots, c'est chez nous que la matrice du totalitarisme a été expérimentée. »

              A l'époque, certaines voix s'étaient élevées pour critiquer sévèrement les cérémonies. Pour certains, tout en trouvant légitime que l'on rende hommage aux morts des Guerres de Vendée, l'aménagement du mémorial de la Chabotterie, puis du monument des Lucs, participent d'une exploitation partisane et politicienne des tragiques évènements de 1793 et 1794. 

              Des grondements de voix qui ont également eu écho, lors de l'inauguration en 2005 du collège public d'Aizenay, portant le nom d'Alexandre Soljenitsyne. Un nom qui provoque bien des passions, en Vendée…
  • Vouloir le respect des lois, dans un contexte où l'on encourage leur non respect ?....

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                Le secrétaire d'État aux Transports, Dominique Bussereau, a annoncé qu'un projet de loi serait présenté "très prochainement" devant le Parlement pour permettre la confiscation "immédiate" du véhicule d'un conducteur contrôlé sans permis de conduire.

                "C'est une mesure très lourde, mais qui je pense aura valeur d'effet sur celles et ceux qui sont tentés de conduire sans permis", a estimé Dominique Bussereau sur RTL.

    bussereau.JPG         Nous avons chaudement approuvé dans ces colonnes l'action de Dominique Bussereau dans le domaine de la réforme des ports, et nous n'avons pas caché que nous souhaitions le plein succès de sa réforme...Nous n'en sommes que plus à l'aise pour relever, dans un autre domaine et sur un autre point, une incohérence entre ses propos et la réalité qui nous entoure tous. Incohérence qui n'est d'ailleurs pas de son fait mais vient bien plutôt d'une faille morale, mentale (on pourrait presque dire philosophique, car portant sur l'essentiel...) du système tout entier, bien au-delà de la propre personne de Domique Bussereau.....

             Car enfin n'est-il pas radicalement incohérent de combattre la fraude ici, alors qu'elle est officiellement encouragée là ? On récompense en effet - voyez ce qui se passe avec les étrangers clandestins, que l'on ne cesse de régulariser "au cas par cas" !...- on récompense, donc, ceux qui se sont volontairement mis hors la loi, on donne une prime à l'illégalité et au coup de force, en approuvant de fait les escrocs travestis en sans-papiers. On envoie un signal fort à l'opinion, et au monde entier: non seulement on peut être hors la loi, mais en plus "ça paye".... Et ensuite, après avoir délivré ce message d'encouragement à l'escroquerie, on prétend faire respecter la loi et réprimer ceux qui roulent sans papiers ? Où est la logique ? Est-ce bien raisonnable ? est-ce simplement tenable ?...

              Qu'on nous comprenne bien: nous sommes évidemment d'accord avec Dominique Bussereau, et nous ne l'attaquons pas personnellement; nous n'avons strictement rien contre lui, et nous ne critiquons pas son projet, car c'est bien ce qu'il faut faire en effet. Nous cherchons seulement à mettre en évidence la faillite intellectuelle et morale d'une partie non négligeable du pays Légal. Faillite et inconséquence qui rejaillit fatalement sur le corps social tout entier. Nous nous bornons donc à dénoncer l'illogisme qu'il y aurait à admettre ici ce que l'on affirme combattre là. La société forme un tout, une société c'est un tout : un État qui encourage la fraude là ne peut pas lutter contre elle ailleurs....

              Les expressions ne  manquent pas, dans la langue familière (expression souvent justes du robuste bon sens populaire) pour qualifier ceci, l'une des plus courante étant peut-être celle du pompier pyromane. N'est-ce pas exactement cela, sur ce point précis, la partie gangrénée du Pays Légal: un pompier pyromane ?.....