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  • En marge du Mondial : USA-Algérie, incidents au stade Charléty... Rien que du très banal !

                Sans commentaires, cette dépêche AFP du 24 juin :

    violences algerie mondial 2010.jpg
    Une "bonne" photo, c'est toujours plus parlant qu'un long discours...
    Mais, pendant ce temps-là, en Algérie... :

                Des véhicules ont été incendiées et des vitrines brisées lors d'incidents qui ont éclaté mercredi autour du stade Charléty à Paris (XIIIe) où était retransmis en direct le Mondial de football, après la défaite de l'Algérie face aux Etats-Unis (0-1). Une vingtaine de voitures ont été renversées ou brûlées, notamment rue Cacheux, et des vitrines brisées près du stade, selon des sources policières, qui ont évoqué d'autres incidents provoqués par des supporteurs algériens, près de la Cité universitaire, à proximité.

                Selon un bilan provisoire communiqué peu après 22h00 par la préfecture de police (PP), cinq personnes ont été interpellées, cent sept personnes ont fait l'objet de vérifications d'identité, quinze véhicules ont été dégradés, dont un qui été retourné. Un abri bus et un feu tricolore ont également été dégradés. Environ 200 à 250 jeunes ont déclenché ces violences s'en prenant à un bus et aux forces de l'ordre avec des projectiles divers, selon un policier sur place qui a qualifié ces incidents de "brefs mais graves". Les forces de l'ordre avaient bloqué les manifestants dans un "encagement", filtrant leur sortie en vérifiant leurs identités.

                Dans la rue Cacheux, qui longe le stade, se trouvaient une Twingo et trois scooters brûlés, ainsi qu'une demi-douzaine de voitures aux vitres cassées. Sur le boulevard Kellermann, voisin, face à l'entrée nord du stade Charléty, une Citroën Picasso était retournée sur le toit et les vitres d'un abribus et d'un garage ont été brisées. Des policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes et tenté d'encercler les supporteurs fauteurs de troubles…

                Après la première qualification de l'Algérie au Mondial de football depuis 1986, le 18 novembre, des incidents s'étaient produits dans plusieurs grandes villes de France, dont Paris et Marseille, avec des blessés légers et près de 150 véhicules brûlés. Quelques jours plus tôt, lors du match Algérie-Egypte, le 14 novembre, des violences avaient été commises à Marseille, avec notamment des jets de canettes et de bouteilles sur les forces de l'ordre. De légers incidents s'étaient également produits à Marseille et dans d'autres villes françaises le 28 janvier après la défaite de l'Algérie contre l'Egypte (4-0) en demi-finale de la Coupe d'Afrique des Nations.

  • Loin, très loin de la caillera... : Aix en Provence rend hommage à Bigeard....

                Une bouffée d'air pur dans un océan de miasmes !

                Loin des voyous, pourris de fric, de frime et de purement matériel, passons quelques instants avec un grand soldat qui, lui, a aimé et servi la France. La voyant, vers la fin de sa vie, s'enfoncer dans une décadence certaine, dont les piteux anti-héros de l'idéologie multiculturelle sont les tristes représentants, il lui adressait un Adieu, ma France, plein de nostalgie et de sombres pressentiments.... 

    bigeard rond point.jpg

                Voici que la ville d'Aix-en-Provence vient d'inaugurer un rond-point qui porte son nom : la cérémonie a eu lieu en présence du général Piquemal, président de l’Union Nationale des Parachutistes, et des élus de la ville : BIGEARD La PROVENCE 20.06.2010.pdf

                Les drapeaux des associations d'Anciens combattants étaient là, pour rendre hommage à celui qui avait reçu la distinction de Légionnaire de 1ère classe honoraire, matricule 105.265/bis, le 30 avril 1954, lors des combats de  Dien-Bien-Phu. Après les discours des autorités et la minute de silence, l'assistance a entonné le chant Si tu crois en ton destin ....

                On était loin, très loin, de la caillera....

    bigeard adieu ma france.jpg

                 "Adieu ma France... Tu n’es plus celle que j’ai connue, le pays du respect des valeurs, de l’hymne et du drapeau, le pays de la fierté d’être français. Adieu ma France des trafics en tous genres, du chômage, de l’islamisme, de la polygamie, du laxisme, de la permissivité, de la famille décomposée... Adieu ma France réduite à l’état d’urgence, ma France déconstruite, en guerre avec elle-même. Je veux, néanmoins, demeurer optimiste et croire en ton sursaut. Mais qui te sauvera ?...

                C’est donc à un réarmement moral du pays que je veux appeler en rédigeant ces pages, afin de conjurer la menace qui risque de nous engloutir corps et biens. Je pourrais, sur les affaires, rédiger des livres entiers. Mais en résumé, que faut il retenir de ce constat ? Tout simplement que, pour sortir la France de sa torpeur, l’une des toutes premières conditions est de restaurer la morale publique dans le pays...."

  • Humeur : Faire chanter La Marseillaise une fois par an aux ”jeunes”, pour les intégrer ? Réponse (inspirée de Juliette G

               Oui, la drôle d'idée d'Eric Besson ne fait-elle pas penser, irrésistiblement même, à ce refrain -déjà fort ancien- de Juliette Gréco: "Si tu t'imagines, fillette, fillette.... qu'est-ce que tu te goures, qu'est-ce que tu te goures !...". Ce qui donnerait, adapté à la nouvelle situation des "jeunes" des cités quelque chose comme: s'il s'imagine, le ministre, que c'est en leur faisant chanter une fois par an un hymne raciste qu'ils vont devenir de bons petits français, qu'est-ce qu'il se goure !.....

    violences bandes.jpg
    Leur apprendre La Marseillaise suffirait-il à en faire des civilisés ?.....

                Eric Besson n' a en effet rien trouvé de mieux, cette semaine. Il a sorti "ça" de son chapeau, et il est tout content. On va faire, au moins une fois par an, chanter La Marseillaise aux "jeunes" ! Et comme ça, hop, d'un coup (et du coup), ils se sentiront français et ils réussiront leur intégration ! Fermez le ban !...

                On ne sait trop ce qu'il faut penser de cette désolante sortie du ministre. Faut-il lui conseiller de prendre des vacances d'urgence, et de se reposer, bien, bien ?.... Soyons sérieux, s'il s'imagine vraiment, notre ministre, que là est la clé de l'intégration, alors on ne peut pas grand'chose pour lui. Et même rien du tout. 

                Car enfin, qu'est-ce que cela veut dire, ce qui est beuglé dans ce chant de guerre: "Qu'un sang impur abreuve nos sillons !" ?     

                Tout simplement -si les mots ont un sens- que le sang des ennemis est impur, et que donc celui des gens qui "chantent" (!) cela est pur. Hitler disait-il, finalement, autre chose ?

                Ironie du sort: le jour même où Eric Besson a fait cette consternante sortie, un "jeune" (Mohamed, pour les intimes) se tuait en moto, à Fréjus, en fuyant les forces de l'ordre. Ses potes, les autres "jeunes", ont saccagé la ville (ci dessous). Ils s'en fichent: c'est nous qu'on paye ! Question à Eric Besson: s'ils avaient saccagé la ville en chantant La Marseillaise, est-ce que cela aurait été un "bon" saccage ? Un saccage "républicain" (comme on dit dans le jargon...) ?

                 Pauvre Système !.....

    violences frejus.jpg
  • La bataille de Damas n'est pas terminée

    Daraya, au sud-ouest de Damas

     

    Par Antoine de Lacoste

     

    antoine_de_lacoste.pngDepuis le début du conflit syrien, une large partie de la banlieue de Damas est occupée par différentes factions islamistes. Les loyalistes ne sont jamais parvenus à les en déloger hormis à Daraya, au sud-ouest de la capitale. C'est en effet la seule localité où des moyens conséquents ont été déployés pour vaincre la rébellion.

    Pourquoi à Daraya et pas ailleurs ? Parce qu'elle se trouve au sud-ouest et qu'elle était la seule. Toutes les autres villes aux mains des islamistes se situent à l'est. Il était donc logique de s'attaquer sérieusement à cette verrue d'autant qu'elle se situait à proximité de la route menant au Liban, axe stratégique, ainsi qu'à la grande station d'eau potable alimentant Damas.

    La reprise de Daraya a tout de même duré plusieurs mois et s'est soldée par la toute première négociation entre l'armée et les islamistes, sous l'égide des Russes. Plusieurs centaines de combattants islamistes ont cessé le combat et ont été autorisés à conserver leurs armes. Ils ont ensuite été acheminés avec leurs familles en car jusqu'à la province d'Idlib, occupée par de nombreuses factions islamistes. Ils ont depuis été rejoints par les vaincus de la grande et décisive bataille d'Alep.

    Cette dernière ayant monopolisé le gros de l'armée syrienne et de ses alliées chiites, un certain statu quo prévalait à Damas et sa banlieue jusqu'à la semaine dernière.

    Mais l'histoire s'est brutalement accélérée. L'armée syrienne a mis la pression, sans véritablement attaquer, sur la ville de Qaboun située au nord-est de la capitale. C'était en effet une cible intéressante car isolée; mais surtout cet isolement avait entraîné de la part des islamistes la construction de nombreux tunnels permettant son ravitaillement depuis leurs places fortes de la Ghouta,Saqba, Irbine et Jobar, toutes situées à l'ouest de Damas.

    La prise de Qaboun aurait permis à l'armée d'accéder au réseau des tunnels ce  qui représentait un danger mortel pour la rébellion.

    Les islamistes ont alors osé une stratégie particulièrement audacieuse : tout en envoyant des combattants vers Qaboun pour rompre son encerclement, ils ont dans le même temps directement attaqué le centre de Damas pour essayer d'atteindre la prestigieuse place des Abbassides, celle-là même qui est restée tout au long de la guerre le centre de la vie des Damascènes.

    Fort heureusement, l'armée ne s'est pas laissée surprendre malgré plusieurs attaques suicides parfaitement organisées par le Front Fatah al Cham (le nouveau nom du Front al Nosra) et les islamistes ont été repoussés vers Jobar, leur principale place forte.

    L'aviation russe n'est pas intervenue et cette fois c'est bien l'armée syrienne qui a assumé l'organisation des opérations bien aidée toutefois par les hommes du Hezbollah libanais.

    Aujourd'hui, l'éradication de ces bastions islamistes aux portes de Damas est une nécessité absolue pour les Syriens. Mais ce sera long et difficile d'autant que les Russes sont militairement nettement moins actifs en Syrie depuis la reprise d'Alep et privilégient pour l'instant les discussions avec les Turcs, les Américains et les Iraniens. 

  • Patrimoine • L’hôtel de Caumont à Aix-en-Provence

     

    Revenons sur l’histoire de l’hôtel de Caumont à Aix-en-Provence. C’est au 17e siècle qu’Aix-en-Provence connaît un important essor démographique qui donnent lieu à un agrandissement de la ville sous la houlette de l’archevêque Michel Mazarin (frère du cardinal) qui imagine un quartier baptisé « Mazarin » où les riches familles auraient des hôtels particuliers.  

    13_-_hdc_1212.jpgEn 1715, François Rolland de Réauville, marquis de Cabannes demande à Robert de Cotte, premier Architecte des Bâtiments du Roi de lui ériger un hôtel particulier dans le quartier « Mazarin ». Le marquis de Cabannes est alors Président de la Cour des Comptes d’Aix-en-Provence. Il lui faut donc une demeure digne de son statut.

    Il décède en 1745 sans que le chantier ne soit achevé. Ses héritiers le continuent mais sont contraints de vendre en 1758 à François de Bruny de la Tour-d’Aigues qui est un banquier et armateur de Marseille. L’hôtel devient Hôtel de Bruny.

    06_-_hdc_7004.jpgJean-Baptise de Bruny hérite en 1772 de la demeure de son père. Grand collectionneur, membre de l’académie de peinture de Marseille mais aussi botaniste, il y installe des œuvres d’art et des minéraux. L’hôtel de Bruny connaît des heures fastes. De somptueuses réceptions s’y tiennent, rassemblant la haute société d’Aix-en-Provence.

    La révolution de 1789 sonne le glas de cette époque. L’hôtel particulier a été hérité par le fils de Jean-Baptiste de Burny qui décède dans la misère à Rouen des suites de la révolution. La fille de Jean-Baptiste, Pauline en hérite alors. Elle est l’épouse d’Amable de Seytres, marquis de Caumont. L’hôtel devient Hôtel de Caumont.

    De cette union malheureuse avec le marquis de Caumont, Pauline de Bruny n’a pas eu de descendance. A sa mort en 1850, c’est son cousin Louis-Charles de Bruny qui en hérite. Jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, l’hôtel de Caumont va connaître de nombreux propriétaires successifs et son état va se délabrer.

    Pendant la guerre, il est divisé en appartements où l’on cache des résistants. En 1964, il est racheté par le général Isenbart qui le restaure puis le vend à la ville d’Aix-en-Provence qui décide d’y abriter le Conservatoire de musique et de danse. L’hôtel est classé sur la liste des monuments historiques.

    Le 6 mai 2015, il a réouvert ses portes après un minutieux travail de restauration, s’appelant désormais Caumont Centre d’Art. 

    Photos et sources : Site officiel du Caumont Centre d’Art

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  • Législatives sur le Vieux-Port

     

    On sait qu'à Marseille, les législatives prennent un relief particulier du fait de la présence urticante de Jean-Luc Mélenchon sur le Vieux-Port.  Reconnaissons au moins qu'il y met de la vie.

    Nous ne donnons pas de consignes de vote, c'est bien connu. Nous ne nous prononçons donc pas en sa faveur. Ce que nous souhaitons par contre clairement c'est l'éviction de Patrick Menucci de la IVe circonscription des Bouches-du-Rhône, quel que soit celui (ou celle) qui le battra, fût-ce Mélenchon soi-même. Potentat local du PS depuis des lustres, Menucci en personnifie à lui seul toutes les compromissions, la corruption, les basses œuvres et les combines vulgaires. Il considère sa circonscription comme « sa » chose, sa propriété privée. De plus - raison supplémentaire et suffisante - il combat avec virulence la présence de l'Action française en centre ville de Marseille, avec le concours de ses amis gauchistes du quotidien régional La Provence. Il a même écrit à cet effet au sénateur-maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, réclamant enquêtes, sanctions, interdiction, pour l'Action française. Comme les casseurs dits « anti-fa » ! 

    Signalons, dans une autre circonscription de la Cité Phocéenne, une candidature tout de même plus sympathique. Celle de Jean-Claude Bélenguier, lecteur et ami de Lafautearousseau aussi bien que de la Fédération Royaliste Provençale, qui se présente, quant à lui, en tant que royaliste. Ses professions de foi sont, de notre point de vue, impeccables, et il est bon qu'elles soient diffusées. Même si, contrairement à l'opinion courante, nous doutons que les périodes électorales, où règnent plus que tout le mensonge des uns, les illusions des autres, soient les plus propices, pour les Français profondément soucieux de l'avenir de leur pays, à une réflexion politique sérieuse et à un engagement durable. Ce à quoi nous nous attachons, de notre côté, le reste du temps ...  

    Jean-Claude Bélenguier nous a adressé le message suivant :

    « J’ai le plaisir de vous informer de ma candidature en tant que royaliste* dans la 5ème circonscription des Bouches-du-Rhône (Marseille – centre-ville).

    Mon suppléant est M. Michaël NOOIJ.

    Le but de cette candidature est d’inscrire le fait royaliste dans le débat politique.

    Adresse mail : reconquete.provence@gmail.com

     

    Je reste à votre disposition pour toute information complémentaire.

    Bien cordialement.

    Jean-Claude Bélenguier »

    Jean-Claude Bélenguier souhaitait que sa candidature fût annoncée dans Lafautearousseau. C'est fait. 

    * Sous l’étiquette Alliance Royale.

    Profession de foi Marseille.pdf

  • Famillle de France • L’Association Gens de France

    Le Domaine Royal de Dreux et sa Chapelle Saint-Louis 

     

    Le Prince Jean de France vient de publier sur son site officiel - à propos de l'Association Gens de France - les réflexions suivantes, dont les lecteurs de Lafautearousseau prendront connaissance avec beaucoup d'intérêt.  LFAR  

     
    « Notre association a pour objet de réunir autour de notre famille les gens de France qui souhaitent favoriser la relation entre les personnes, contribuer au bien de notre pays et à son rayonnement à l’étranger. Parmi les diverses actions que nous menons grâce au soutien de nos adhérents, la principale consiste à permettre à des personnes ou groupes de personnes d’accéder à l’histoire à travers le patrimoine, en particulier le Domaine Royal de Dreux et sa Chapelle Saint-Louis.
     
    Ce travail qui est maintenant reconnu nous permet de bénéficier d’une subvention intitulée « La nation en partage » versée par la DDCSPP en partenariat avec le CGET. Elle nous aide à faire connaître à des jeunes des Quartiers Prioritaires de la politique de la Ville et de l’Agglomération de Dreux l’histoire de notre région et de notre pays par des visites commentées du Domaine et de la Chapelle dans le but de consolider les liens d’appartenance de ces jeunes à la communauté nationale.
     
    Il m’a toujours semblé important de rendre ce qui nous avait été donné par nos parents et familles, à l’école et pendant les études, dans le travail. Face à des jeunes qui cherchent enracinement et perspectives, j’ai pensé que, du fait de l’histoire propre de ma famille qui a développé notre pays, je pouvais apporter ma pierre. Et l’histoire du domaine, de la ville de Dreux et de sa région nous permet de brosser un tableau plutôt complet des grandes périodes de notre histoire, de la révolte des Carnutes contre Jules César jusqu’à aujourd’hui.
     
    1237890587.2.jpgCes visites, nous venons d’en avoir pendant trois jours d’affilée, passionnent notre jeune public. Quand c’est possible, il nous arrive avec Philomena de les garder plus de deux heures avec un programme très réglé : une présentation générale du domaine, de son histoire et de celle de la région ; une visite de la Chapelle Royale comme lieu cultuel ; un tour des deux parcs avec des échanges sur l’environnement ; une collation chez nous pour quelque chose de plus informel et convivial.
     
    Et nous espérons les voir repartir heureux de ces rencontres qui pour moi, Philomena et les enfants sont toujours des moments forts. Nous semons : l’avenir nous dira si cela a pris. » 

    Le-Prince-Jean-et-la-Princesse-Philomena-c-Echo-Républician.jpg

  • Éric Zemmour : À Béziers, une défaite aux allures de prise de conscience

     

    Éventuellement pour en débattre, l'analyse d'Éric Zemmour : - Le rassemblement voulu par Robert Ménard est arrivé trop tard pour influencer les programmes des candidats à la présidentielle. Et trop tôt pour éclairer l'électorat du FN sur l'impasse de la ligne solitaire de sa patronne. [FigaroVox 3.06].

     

    522209694.jpgBien sûr, il y eut le claquement de portes si médiatique de Marion Maréchal-Le Pen. Bien sûr, il y eut la maladresse de Robert Ménard refusant ostensiblement d'être « le marchepied du Front national », alors qu'il s'est allié à ce parti pour conquérir la ville de Béziers. Bien sûr, il y eut les sifflets ici ou là dans la salle, des mouvements d'humeur. Bien sûr, il y eut les désillusions des libéraux modérés découvrant, effarés, la « radicalisation » de la base.

    Mais, à Béziers, l'essentiel était ailleurs. Robert Ménard avait voulu ce rassemblement pour faciliter la jonction entre les « Républicains » et le Front national. En tout cas la branche catho-libérale du FN, hostile à la ligne « gauchiste » de Florian Philippot, et la droite souverainiste de LR, hostile à Alain Juppé. Il a échoué sur toute la ligne. Marion Le Pen est rentrée chez sa tante ; et aucun leader de LR n'est venu. La première, malgré son jeune âge et ses convictions solides, ne méconnaît pas les logiques de parti ; et les seconds sont tous devenus des centristes qui appliquent le programme économique libéral voulu par Bruxelles et sont acquis, sans le dire, au multiculturalisme. Alain Juppé dit tout haut ce que tous, même Nicolas Sarkozy, pensent tout bas.

    Cette alliance impossible avant Béziers l'est demeurée après. Béziers est donc un échec. C'était écrit. C'était non une question de convictions ou d'ego, mais de tempo. Béziers est venu trop tôt ou trop tard. Trop tard pour influencer les programmes des candidats du FN et des Républicains à la présidentielle. Trop tôt pour éclairer l'électorat du FN et lui faire admettre que la ligne solitaire de sa patronne est une impasse. Une impasse valeureuse et puissante à 30 % des voix mais une impasse quand même, puisque même le général de Gaulle n'a pas gagné la présidentielle au premier tour !

    Alors, Béziers restera avant tout la ville où le « peuple de droite » a fait comprendre à ceux qui ne voulaient pas le comprendre où était l'essentiel : immigration, islam. Les journalistes se moqueront ou mépriseront, mais les classes populaires françaises, les fameux habitants du « péri-urbain », craignent avant tout « le grand remplacement ». Car ce grand remplacement n'est ni un fantasme paranoïaque, comme le prétendent les journalistes, ni même une manifestation ridicule de complotisme, comme en sont persuadés les leaders du FN eux-mêmes, mais la réalité, une réalité lente et inexorable mais impitoyable que vivent ceux qu'on ne veut pas entendre. Ce n'est pas pour rien si Renaud Camus fut le personnage le plus acclamé à Béziers et si ses thèses sur la « remigration » font peu à peu leur chemin dans les têtes. Un chemin lent et inexorable… 

    Eric Zemmour           

  • Action française • A propos d”une affiche qui devint un symbole

    Affiche des rassemblements royalistes de Montmajour, Saint-Martin de Crau, Les Baux de Provence |60 x 75 cm]

     

    Combien ont été collées de ces affiches, connues de tout le Midi dans les années 1970 et 1980 ? Au rythme de 15 à 20 000 par an, au minimum 400 000, sur une vingtaine d'années.  

    Montmajour devint, pour un grand nombre de Provençaux et gens du Midi, synonyme de royalisme, de rassemblement royaliste. Les Baux ont ensuite pris la relève. Le vieil insigne des Camelots du Roi en était le symbole - il s'agissait d'un rassemblement d'Action française - et l'affiche sang et or en lettres bâton dessinées, le signe reconnu ...

    Début mai, mettant à profit les ponts nombreux qui le ponctuent, les affichages démarraient. Simultanément, à Marseille, Nice, Aix-en Provence, Avignon, Montpellier et à l'ouest jusqu'à Perpignan et Toulouse, au Nord jusqu'à Lyon. Chaque ville et région activait ses équipes qui recouvraient villes, routes et carrefours. Si bien que de Menton à Perpignan, de Marseille à Lyon ou Grenoble, le rassemblement royaliste du mois de juin était annoncé. Partout. C'est ce que constataient ceux qui roulaient en voiture dans le Midi. Parfois des équipes de provenance différente faisaient leur jonction au détour d'une route ou d'un village. Occasion de joyeuses retrouvailles.

    Imprimées à Marseille - les premières années en Espagne, grâce au concours d'un ami Valencien, passionné par l'Action française, rencontré en mai 68 dans la multitude carliste du rassemblement de Montejurra - les affiches de Montmajour et des Baux de Provence, par leur esthétique, leur présence massive chaque année, dans les rues et sur les routes du Midi ont été pour beaucoup dans l'écho et la popularité des rassemblements royalistes de Provence ...

    Mais elles s'intégraient à tout un système de communication de divers ordres : communiqués de presse, notamment dans Le Méridional, le grand quotidien régional d'après-guerre, au temps de Gabriel Domenech son rédacteur en chef et de Robert Oberdorff; des distributions de tracts par milliers; des caravanes sonorisées, avec musique et annonces. En bref, une campagne de communication globale tous azimuts d'un mois et demi ...

    fonds-ecran +++.jpgAjoutons qu'il fallait aussi expliquer et, suivant le conseil de Maurras, donner des raisons. Que voulaient bien dire, politiquement, nationalement, ces rassemblements annoncés partout et dont la presse régionale comme nationale disait ensuite le succès dans de nombreux comptes rendus, articles, reportages, du Monde au Nouvel Obs ? Expliquer, donner des raisons, ce fut l'objet du Manifeste de Montmajour [1971], devenu Manifeste royaliste dans une réédition de 1972 [Illustration]... Il est bien possible que nous y revenions .... • 

     

  • Racines & Traditions • Fête de l’Etendard de Jeanne d’Arc, demain dimanche à Lille

     

    Lille_NDT_cote_1_bis.jpgA l’occasion de la Fête de l’Etendard, dimanche 17 Juillet 2016, messe de 11 H en l’honneur de Sainte Jeanne d’Arc, à la Cathédrale Notre Dame de la Treille à Lille. 

    En ce dimanche 17 Juillet 2016, nous célébrons un évènement important dans l’histoire de France qui a été suscité par notre héroïne nationale, Jeanne d’Arc.

    Pendant sa courte vie de 19 ans, Jeanne a obtenu 2 victoires très importantes pour la France pendant la période troublée de la guerre de 100 ans où les rois anglais contestaient la légitimité des rois de France et prétendaient régner sur ce pays, où le dauphin Charles doutait lui-même de sa légitimité. 

    Victoire militaire par la Vierge guerrière, la Pucelle d’Orléans

    Orléans était assiégée par les Anglais. Cette ville était stratégique : placée sur la Loire elle était un verrou qui empêchait les Anglais de déferler dans la partie sud de la France et d’en devenir les maîtres. Sa libération a eu lieu le 8 Mai 1429. Son souvenir est resté dans la mémoire des Français car une loi de la République, passée au journal Officiel le 14 juillet 1920, a institué une « Fête nationale de Jeanne d'Arc et du patriotisme » toujours en vigueur, en souvenir de cet évènement.

    Cette levée du siège d’Orléans fut suivie de la grande victoire de Jeanne d’Arc contre les Anglais à Patay non loin d’Orléans, où il y eut très peu de morts dans le camp français et une grande hécatombe dans le camp anglais. La peur avait changé de camp ! 

    Victoire politique du sacre du roi à Reims, ou « Fête de l’étendard ».

    La route du sacre vers Reims étant ainsi ouverte, Jeanne y amena le dauphin Charles et il y fut sacré roi sous le nom de Charles VII le dimanche 17 Juillet 1429.

    Son sacre le désignait comme l’autorité politique légitime et rétablissait l’unité de la France. Les causes de la guerre de 100 ans étaient anéanties. La paix pouvait enfin revenir entre les deux pays protagonistes.

    Lors de son procès à Rouen en 1431, Jeanne déclara à ses juges : « Je sais bien que les Anglais me feront mourir parce qu’ils croient pouvoir s’emparer de la France après ma mort ; mais seraient-ils cent mille de plus, ils n’auront point le royaume ... Avant qu’il soit sept ans, les Anglais abandonneront un plus grand gage que la seule ville d’Orléans ».

    Effectivement Paris fut repris aux Anglais en 1436 et la bataille de Castillon en 1453 mit un point final à la guerre de 100 ans.  

    En ce dimanche 17 Juillet 2016, nous célébrons donc le 587ième anniversaire de ce sacre. La mémoire de cet évènement est appelée « Fête de l’étendard », en souvenir de la réponse de Jeanne à ses juges : « Pourquoi votre étendard fut-il plus porté à l’Eglise de Reims à la consécration du Roi que l’étendard des autres capitaines ? », et Jeanne de dire « Cet étendard avait été à la peine, c’était bien raison qu’il fut à l’honneur ». 

  • Trop drôle : Cambadelis a annoncé hier le report de l'université d'été du PS par peur des violences de l'ultragauche !

     

    Bref commentaire : ils ne l'ont pas volé. Ils cèdent à leurs propres frondeurs et aux menaces de la gauche radicale, l'ultra-gauche violente, les casseurs, les antifas. Impuissance et lâcheté : les deux piliers du PS façon Hollande, Cambadélis et compagnie. Un parti disqualifié, champion de la catégorie !   LFAR

     

    ultra-gauche.jpgLes circonstances

    Le rendez-vous devait se tenir fin août à Nantes. Mais le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis craint des actions violentes de militants de l'ultra-gauche, très mobilisés dans l'Ouest du pays.

    Conséquence de la présence à Notre-Dame-des-Landes, Nantes et Rennes de nombreux militants de l'ultra-gauche, Jean-Christophe Cambadélis a décidé de « reporter, suspendre » l'université d'été de la Belle alliance populaire, composée du PS et de ses alliés. Alors qu'elle se tenait habituellement à La Rochelle, elle devait s'ouvrir cette année à Nantes, du 26 au 28 août prochains. « Je pense que devant les risques de violences à Nantes, où dans tout autre endroit où se tiendrait l'université d'été de la Belle alliance populaire, il vaut mieux reporter, suspendre, l'université d'été de cet été », a indiqué le premier secrétaire du Parti socialiste interrogé dimanche par France 3. « C'est une question à laquelle je réfléchis depuis un moment. C'est la proposition que je ferai aux acteurs de la Belle alliance populaire », a-t-il précisé. Dans tous les cas, le rassemblement qui marque le lancement de la rentrée politique du PS ne se tiendra « pas à la fin de l'été ».

    « On nous menaçait de saccager l'ensemble de la ville »

    « On en discutera pour trouver une autre date, pour trouver plus de sérénité », précise le patron du PS qui fait état de nombreuses menaces. « On nous menaçait de violences sur nos militants, on nous menaçait de saccager l'ensemble de la ville (...) Il s'est constitué dans ce mouvement (anti-loi travail) une ultra gauche anti-démocratique qui s'est fixé comme objectif de mettre à terre le PS », dit-il. Ajoutant : qu'il « ne peut pas avoir demandé à la CGT de suspendre ses manifestations suite aux violences contre la loi El Khomri et maintenir l'université d'été » qui entraînerait ces mêmes violences. Invité à commenter cette annonce, le député les Républicains Eric Ciotti a préféré ironiser: « Il craint surtout les violences internes », « plus les frondeurs que les casseurs ». « Un parti qui ne se réunit plus n'est plus un parti », a-t-il ajouté lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. Quant au député PS Yann Galut, il déplore sur Twitter qu'un tel report « montre l'état de rupture du gouvernement avec les Français ». 
     
    SCAN POLITIQUE - Par Tristan Quinault-Maupoil  [Le Figaro, 3.07]     
  • Coronavirus - Martigues : Gaby Charroux, maire communiste sortant, annule son meeting...

    Le maire sortant de Martigues et candidat à sa succession Gaby Charroux a annoncé l’annulation de son meeting, qui était prévu jeudi soir. Il veut faire croire que cette annulation est motivée en partie par l’affluence attendue ("Nous étions 1200 en 2014") alors qu'est interdite tout réunion de plus de mille personnes...

    Mais on n'est pas obligé de le croire sur parole : il peut y avoir bien d'autres raisons qui motivent cette annulation, notamment la crainte de n'avoir, au contraire, que très peu de personnes, par peur du Covid 19...

    Et la campagne électorale, cette fois-ci, a été et reste plus rude que les fois précédentes...

    Le maire sortant de Martigues et candidat à sa succession Gaby Charroux

    Pour nous, ceci n'est donc qu'une péripétie sans importance. On sait que ce qui nous intéresse le plus est le sort de la très belle Maison de Maurras, au Chemin de Paradis; une Bastide que, depuis l'arrivée de Charroux aux commandes, la très riche mairie de Martigues, laisse littéralement pourrir sur pied : fermée au public, jamais ouverte, donc jamais aérée, jamais chauffée, depuis des années, dans cette ville construite "dans l'eau".

    Un tel scandale, un tel crime contre le Patrimoine et la Mémoire suffisent, pour nous, à condamner ce maire et son équipe, qui ont délibérément laisser se dégrader un édifice historique et patrimonial de première importance, pour de basses raisons de mesquinerie et de sectarisme remontant à l'époque heureusement révolue du Staline "petit père des peuples" !

    On sait que, il y a quelques mois, 850.000 euros ont été débloqués pour restaurer un monument qu'il eût été bien plus simple de ne pas laisser se dégrader ! Les naïfs y ont vu un geste de bonne volonté de la mairie, et en ont presque pleuré de joie : les pauvres ! Ou : peuchère, en provençal...

    Les promesses, c'est bien connu, n'engagent que ceux qui les croient. Et nous, avec une mairie et un maire pareil, nous ne croyons plus que ce que nous voyons. Et ce que nous voyons c'est un homme sectaire, à la tête d'une équipe sectaire, tous indifférents à l'exceptionnelle richesse du Patrimoine dont ils ont la garde, et qui ont laissé se dégrader, peut-être d'une façon difficilement rattrapable, l'un des rares monuments d'exception de la ville de Martigues.

    Déjà, cela, c'est un crime.

    Dont nous accusons Gaby Charroux et son équipe.

    Après, on verra bien ce qui se passera, et ce qu'il y aura lieu de faire...

    Mais dès maintenant, et depuis septembre sur lafautearousseau, l'accusation est portée. En attendant le jour où ce sera l'heure de demander des comptes...

    lafautearousseau

  • A la découverte de l'homme Maurras : Sur le Mur des Fastes, l'hommage à Monsieur de Surian...

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Sur le Mur des Fastes, l'hommage à Monsieur de Surian...

    "...Monsieur de Surian, évêque de Vence, membre de l'Académie française, fit ses études au Collège de Martigues...."

     



    Il faut croire qu'il y reçut une bonne instruction, puisque Jean-Baptiste Surian (1670-1754), fut élu à l’Académie française en 1733, titulaire du 25ème fauteuil (c'est d'Alembert qui devait lui succéder !...)

    Oratorien et prédicateur, il fut nommé évêque de Vence en 1728.

    Il fonda l’Hôpital St Jacques et fit don de tous ses biens à cette oeuvre.

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    Si la Révolution chassa le dernier évêque, Mgr Pisani, qui refusait de prêter serment sur la Constitution, et supprima l'évêché, il faut croire, aussi, que "monsieur de Surian" avait laissé un bon souvenir : assez bon, en tout cas, pour qu'on lui dédiât une place, la Place Surian, en démolissant les vieilles maisons qui entouraient l’ancien Hôtel de Ville, appelé « Maison du Saint Esprit ».

    On remarque, sur cette bâtisse, un linteau de porte avec un écusson portant les armes de la ville :

    « D’Azur à la tour d’argent crénelée de cinq pièces maçonnées de sable ».

    Cette place a été immortalisée par un impressionniste, Henri-Maurice Cahours (illustration ci-dessus).

    lafautearousseau

  • L’armée syrienne reprend du terrain aux djihadistes à Idleb par Antoine de Lacoste

    Depuis 2015 et l’intervention russe, l’armée syrienne a reconquis plus des deux tiers de son territoire. Il ne reste plus que trois enclaves aux mains de forces hostiles : le nord du pays, partiellement occupé par l’armée turque, les puits de pétrole à l’est, confisqués par les Américains (plus un camp dans le sud), et la province d’Idleb, aux mains des islamistes.

    DE LACOSTE.jpgDeux forces concurrentes principales sont présentes à Idleb : le Front al-Nosra (rebaptisé Hayat Tahrir al-Cham) et les milices sous tutelle turque. Ces dernières ont été chassées par Al-Nosra des principaux points stratégiques de la province mais les Turcs disposent de nombreux postes d’observation disséminés sur l’ensemble de ce territoire.

    Courant 2018, plusieurs discussions s’étaient déroulées entre Turcs, Russes et Iraniens afin de parvenir à un accord sur l’avenir de la province. Les Turcs s’étaient résolument opposés à une grande offensive militaire, craignant qu’elle n’entraîne un nouvel exode de civils vers leur pays. Il y a, en effet, déjà trois millions de réfugiés syriens en Turquie, et la province d’Idleb comptant également trois millions d’habitants, Ankara refuse catégoriquement d’en accueillir encore.

    Poutine n’a pas voulu prendre de front Erdoğan et, en échange d’un cessez-le-feu, l’armée turque avait pour mission de neutraliser Al-Nosra pas ses milices (islamistes aussi, d’ailleurs). L’échec fut total et c’est donc le contraire qui s’est produit. Les Russes ont patienté un certain temps, alors que le gouvernement syrien piaffait d’impatience.

    En avril 2019, une première offensive terrestre, appuyée par l’aviation russe, permit la reconquête de nombreux villages au sud de la province. Fin août, une pause eut lieu après la prise de la ville de Khan Cheikhoun, premier objectif important dans le sud. Reniant leur parole, les Turcs ont tenté d’aider les islamistes mais leur convoi de ravitaillement a été pris pour cible par l’aviation syrienne. Les Syriens ne faisant rien sans l’aval russe, les Turcs ont compris le message et n’ont pas insisté.

    Depuis deux semaines, l’offensive a repris, par le sud-est cette fois. Les combats sont violents et les pertes importantes de part et d’autre. Il est vrai que les islamistes sont extrêmement aguerris après huit ans de guerre et ils n’ont plus le choix : après Idleb, il n’y a plus rien. Alors chaque ferme, chaque village fait l’objet d’âpres combats. Et, cette fois, pas d’aide iranienne ni du Hezbollah pour l’armée syrienne. Pour eux, Idleb n’est pas stratégique et le Hezbollah préfère économiser ses hommes.

    Malgré ces défections, l’armée syrienne progresse petit à petit, grâce bien sûr à l’aviation, et son objectif semble être la ville de Maarat al-Nouman, située à 25 kilomètres au nord de Khan Cheikhoun.

    Sa prise serait une avancée importante dans cette région d’autant plus stratégique que la route Damas-Alep passe par elle et qu’elle est donc coupée depuis des années. La reconstruction d’Alep nécessite la reconquête de cette voie essentielle. Mais il faudra éliminer le Front al-Nosra.

  • L’armée syrienne poursuit la reconquête d’Idleb malgré l’armée turque, de Antoine de Lacoste.

    La fulgurante progression syrienne se poursuit malgré la résistance des djihadistes, et des dizaines de villages ont été repris le long de la route M5 en direction d’Alep. Le principal objectif annoncé ici la semaine dernière, la ville de Saraqeb, a été atteint jeudi 6 février et l’armée quadrille maintenant cette ville fantôme désertée par la population et les djihadistes.

    antoine de lacoste.jpgFace à cette offensive dont la réussite, malgré des pertes non négligeables, surprend les observateurs, la Turquie est en plein désarroi. Plusieurs des postes militaires qu’elle avait installés avec l’agrément russe à la suite des accords d’Astana, sont maintenant en territoire syrien reconquis et donc encerclés par l’armée syrienne.

    Une violente confrontation a d’ailleurs opposé les deux protagonistes à coups d’artillerie le 3 février : quatre soldats turcs tués selon Ankara qui a riposté et affirme avoir « neutralisé » une quarantaine de soldats syriens. Selon Le Monde, ce serait plutôt 8 Turcs et 13 Syriens tués. Mais quel que soit le bilan, c’est le caractère inédit de cette confrontation qu’il faut souligner. Erdogan a proféré ces derniers jours des menaces répétées contre Damas, semblant oublier que tous ces combats ont lieu sur le territoire syrien qu’il compte donc occuper encore longtemps.

    Parallèlement d’importants convois militaires ont quitté la Turquie pour Idleb capitale de la province du même nom. La situation est très tendue et les deux armées sont maintenant presque face à face.

    Il est difficile de prévoir l’attitude à venir de la Turquie : se mettra-t-elle en travers de la reconquête syrienne ? Elle ne l’a pas vraiment fait pour l’instant malgré de multiples mises en garde à la . Ainsi à Saraqeb, l’armée turque s’est retirée après avoir pourtant annoncé qu’elle allait y installer des postes militaires. Le repli précipité des djihadistes d’al-Nosra (devenu Hayat Tahrir al-Cham) a sans doute aidé à se décider dans ce sens mais que décidera Erdogan lorsque l’armée syrienne se rapprochera d’Idleb où de nombreux soldats turcs sont présents ?

    D’ici-là une rencontre avec Vladimir Poutine aura probablement eu lieu : les deux hommes prennent soin de discuter dès que la situation l’exige, aucun des deux ne voulant se fâcher avec l’autre.

    Toutefois, il ne semble pas qu’Idleb soit le plus urgent pour Damas. Tout d’abord l’armée syrienne n’a pas les moyens humains de se lancer dans une offensive aussi ambitieuse et les Russes, sans le soutien aérien desquels rien n’est possible, ne voudront pas contrer Ankara au-delà de l’acceptable. Or Erdogan ne veut plus de réfugiés syriens sur son sol et l’assaut d’Idleb entraînerait un exode massif des Syriens présents dont beaucoup sont liés aux combattants islamistes.

    Damas devrait donc s’orienter vers la fin de la reprise de la route M5 vers Alep. C’est pourquoi des militaires syriens épaulés par des Iraniens dont c’est le grand retour, tentent de percer les défenses islamistes au sud-ouest d’Alep.

    Moscou a annoncé que plusieurs conseillers russes ont été tués dans cette zone. C’est assez rare et cela démontre que la Russie est, plus que jamais, au cœur de cette guerre contre l’islamisme qu’elle va assurément gagner.