* Ancien président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer est le président de l’association Patrimoine nucléaire et climat (PNC-France).
LE FIGARO. - Le 1er février 2024, particuliers et professionnels ont vu leurs factures d’électricité augmenter. C’est une hausse contenue par l’État, s’est défendu Bruno Le Maire. Était-il cependant possible d’éviter cette hausse ?
BERNARD ACCOYER. - L’électricité aurait pu rester moins chère pour les Français, et échapper à l’expl
A la tête de l'Etat, un souverain exceptionnel; une France en pleine expansion; une joie de vivre, une créativité, une inventivité dans tous les domaines qui en impose à toute l'Europe, et qui vient à bout de la super puissance de Charles Quint, qui fut à deux doigts de réaliser son rêve d'Empire universel... : quelle différence avec la France d'aujourd'ui, et le triste état dans lequel l'a mise le Système !...
François premier a protégé les Lettres, les Sciences et les Arts : il a soutenu Guillaume Budé pour la création du Collège de France (1530); il a attiré une foule d'artistes italiens - et pas seulement le plus célèbre d'entre eux, Léonard de Vinci -non pas pour copier l'art d'Italie, mais pour inventer, avec les artistes français, la Renaissance française; il nous a laissé, avec d'autres oeuvres magistrales, la merveille de Chambord (intégralement pillé à la Révolution), qui annonce Versailles, et dont son ennemi juré, Charles Quint, devait déclarer : "Chambord est un abrégé de ce que peut effectuer l'industrie humaine"...
Il a considérablement agrandi le Royaume : il l'a "fermé", à l'Ouest, en réunissant définitivement la Bretagne, par son mariage avec la reine Claude (à qui les gourmands rendent hommage à chaque fois qu'ils dégustent une prune de cette variété qu'elle aimait, et à qui elle a donné son nom); en son centre, il a supprimé le danger que représentaient les terres du connétable de Bourbon, qui avait trahi, en les réunissant au domaine royal...
Il a établi la Paix perpétuelle avec nos voisins et amis Suisses, après son triomphe de Marignan : seule la bêtise révolutionnaire et les monstrueux assassinats des Suisses, qui servaient loyalement la France depuis 1515 (ils furent plus d'un million), rompirent ce pacte unique dans l'Histoire...
Dans un temps difficile (prémices des guerres de religion, menace de l'hégémonie des Habsbourgs), François premier a gouverné avec sagesse, grandeur, faste, sans être epargné par les malheurs et les revers (désastre de Pavie, prisonnier à Madrid - lui d'abord, ses deux fils ensuite, dont le futur Henri II). Mais, au bout du compte, et au jugement de l'Histoire, quelle tajectoire éblouissante, et comme la France s'est trouvée bien d'avoir à sa tête un roi pareil : une leçon pour nos jours sombres d'aujourd'hui...
Voilà ce que Stéphane Bern a montré dans sa superbe émission, bien épaulé par la pléiade de spécialistes dont il s'est entouré : un Gonzague Saint Bris passionnant; un Franck Ferrand toujours excellent; un Jack Lang ne tarissant pas d'éloges sur ce "roi magnifique"... Stéphane Bern a ainsi rendu, une fois de plus, un service signalé à la Culture et à l'Esprit public, en permettant à des millions de Français de se ré-approprier leur Histoire, d'en être fiers - car il y a de quoi - malgré ses pages moins brillantes, qui n'ont pas été cachées. On ne peut que savoir gré à Stéphane Bern de l'excellent travail qu'il accomplit ainsi, et pour l'action bonne et utile qu'il mène, sans relâche, pour montrer aux Français la France et son Histoire, et les leur faire aimer...
Encore une soirée faste dans le processus de dé-révolution des esprits : vivement la prochaine !
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http://www.acip-presse.fr/equipe.htm
Dans Les Echos du 28 janvier 2014, Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile de France, émule de Michel Rocard, se déclare pour un « modèle fédéral à la française » affirmant sa confiance dans les collectivités locales et les corps intermédiaires. De ce modèle il veut poser les premières pierres avec le Gouvernement. Il a montré, à partir d’enquêtes que l’opinion publique fait crédit aux régions de l’efficacité et de la solidarité. Alain Rousset, président d’Aquitaine et surtout de l’Assemblée des Régions de France va plus loin en demandant un pouvoir d’adaptation des lois dans les régions ainsi dotée d’un pouvoir réglementaire. Il ajoute « Cela ne met pas en cause notre modèle républicain ». Max Staat (l’Humanité du 30/1/2104) commente cette dernière affirmation par un « A voir » qui laisse percer l’inquiétude des gardiens du temple …de la déesse Raison (celle de 1794). Laissons le dernier mot à Alain Rousset qui déclare « le problème de fond est que tout est encore trop centralisé »
Ces propos, qui s’inscrivent dans la ligne de la dernière conférence de presse du Président de la République témoignent bien d’une évolution qui prend acte du grippage de la machinerie bureaucratique et constate l’étouffement de toute la société. Au risque de mettre en en péril les fondements de son propre système ? Ce risque n’est pas exclu et les contradictions certaines. Alors que l’Ecole Républicaine, déjà mal en point, est secouée par Farida Belghoul et ses Journées de Retrait Scolaire, le ministre Peillon peut-il accepter une « régionalisation » qui menacerait plus encore l’édifice ? Les périodes de crise sont celles des crispations et se dessine au sein du gouvernement une césure entre ceux se retranchent dans les bastions de »l’Ordre » (police, gendarmerie, école) et ceux qui mesurant le risque d’asphyxie prendront le vrai risque de réformes profondes quoiqu’il en coûte pour leur cohésion.
Il faut prévoir que les lobbies sociétaux qui idéologiquement, au nom du respect de la diversité, du communautarisme… semblent se ranger dans le camp girondin/libéral seront nécessairement acculés à rejoindre le camp étatiste qui seul est en mesure d’imposer leurs revendication à toute la société. Imagine-t-on en effet le mariage homosexuel, la PMA ou la GPA, ou l’enseignement du genre autorisés (ou interdits) suivant les régions ? Impensable pour ce lobby de « régionaliser » ce qui relève, pour lui, d’une normalisation universelle.
C’est toute l’économie des alliances politiques qui est posé à terme puisque la ligne de fracture traverse toutes les familles politiques sauf, et encore, le FN et le PC.
Bonnets Rouges, Huchon, Rousset, Belghoul, même combat ? C’est en tout cas ce qu’a fait valoir « La Fédération » - Mouvement Fédéraliste Français dans un communiqué. De plus en plus il s’installe le distinguo entre ce et ceux qui mine(nt) la société de ce et ceux qui mine(nt) l’establishment.
* Secrétaire Général du Mouvement Fédéraliste Français - Bulletin hebdomadaire n° 1488 du lundi 3 février 2014
Il paraît que nous sommes en démocratie, pas tout à fait quand même au sens hellénique du mot, mais suffisamment pour que le microcosme médiatico-politique ne pense qu’à ça. Ça, c’est-à-dire les prochaines échéances électorales. A droite, on rêve de revanche aux municipales (U.M.P) ou de victoire aux européennes (F.N.) ; à gauche, on espère limiter la casse (P.S.), en tout cas ne plus se faire gruger (F.D.G.). Comme si une élection pouvait constituer la panacée universelle. Pourtant, le succès de la France s’est-il jamais confondu avec celui d’une faction ? Comme il a raison, M. Onfray, philosophe notoire, quand il explique, sur les ondes de R.M.C (jeudi 30), qu’un seul mandat électif non reconductible éviterait aux élus de consacrer la moitié de leur temps à leur réélection : vérité d’évidence qui ne fait que souligner les aberrations du système.
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Pendant ce temps, la défiance vis-à-vis des politiciens ne fait que croître, comme l’attestent les sondages successifs. Pis, à force de jouer les apprentis sorciers, les enragés du Parti Socialiste ont même fini par mettre le feu. Eux qui reprochaient tant à M. Sarkozy d’opposer les Français les uns aux autres sont, ironie des événements, en train de fédérer contre eux les mécontentements les plus disparates – et parfois les plus contestables.
On assiste peut-être ainsi aux prodromes de désordres plus grands, sur une double base sociétale et provinciale, principalement autour de ce qui apparaît comme une entreprise planifiée de déconstruction de la famille. Certains des ténors de gauche sont même acculés aujourd’hui à des mensonges par omission (deux exemples : Mme Belkacem semble oublier qu’elle se référait déjà explicitement à la théorie du genre quand elle était porte-parole de Mme Royal, en 2007 ; quant à M. Peillon, il se garde bien de répondre à M. Zemmour lorsque ce dernier exhibe un questionnaire ahurissant proposé, sur le même sujet, à des élèves de onze ans).
Là-dessus, on nous dit que M. Sarkozy serait en train de préparer son retour. La belle affaire ! Comment être assez naïf pour voir en lui l’homme providentiel de 2017 ? Pourquoi changerait-il, lui qui n’a pas su se conformer durant son mandat à ses engagements de 2007 ? On peut, bien sûr – mais c’est alors une question de foi - se dire que la défaite de 2012 va le pousser à répondre franchement aux aspirations du pays réel et profond, de cette France que certains aiment qualifier de « poignarde ».
Mais, même si ce devait être le cas, la question politique de fond serait-elle résolue pour autant ? Le pays a besoin d’un Etat fort, c’est-à-dire doté par les institutions des moyens d’exercer toutes ses fonctions régaliennes. Mesurées à cette aune, les gesticulations et palinodies de nos politiciens, droite et gauche confondues, prêtent plutôt à (sou)rire.
M. Hollande a donc été sifflé puis pris à partie à Carmaux par quelques autochtones mécontents, sans aucun doute ses propres électeurs. Certes, à travers son ex-Premier secrétaire, c’est d’abord le P.S. qui est en cause : un parti qui s’est complètement coupé des aspirations populaires et surtout désintéressé de la double inquiétude « identitaire » suscitée par la mondialisation et l’immigration ; un parti devenu plus ou moins « social-démocrate » et, à ce titre, co-gestionnaire du système euro-libéral. Mais on ne devrait sans doute pas trop se réjouir car, à travers son chef, c’est aussi l’Etat lui-même qui se trouve une fois de plus déconsidéré.
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Or, le tropisme parlementariste reste très fort à gauche. Le feu qui couve contre la politique socio-économique de M. Valls pourrait avoir des conséquences dévastatrices à moyen terme pour la solidité de l’Etat. Il ne faut pas négliger en effet la réaction de ces députés socialistes qui refusent d’être ce qu’ils sont, c’est-à-dire, par la grâce des institutions de la Vème, des godillots, et qui réclament à cor et à cri que la prétendue « représentation nationale » retrouve l’intégralité de ses prérogatives - c’est-à-dire en fait l’instauration d’une VIème République, ou plutôt la résurrection de la IVème.
A droite, le danger pour la France vient de la conversion désormais flagrante de l’U.M.P. à un européisme militant - il n’est que de reprendre les propos récents de MM. Copé, Juppé, Raffarin et consorts. On est avec eux désormais très loin de la conception gaullienne de l’Europe des nations : MM. Guaino et Wauquiez, rejoints par une quarantaine de parlementaires, peuvent bien signer dans Le Figaro un intéressant argumentaire anti-européiste, M. Lamassoure, tête de liste U.M.P. en Ile-de-France, s’affirme ouvertement fédéraliste européen ! Et, de toute façon, sur ce sujet, le seul esprit partisan prévaut désormais, à l’mage de Mme Morano qui, avant tout soucieuse de se démarquer du F.N. à l’occasion des prochaines européennes, préfère la fuite en avant européiste.
Ceux qui reprochent à la Vème son esprit « monarchique » lui font en vérité grand honneur dans la mesure où la France elle-même est née de l’Etat capétien. L’Etat français d’aujourd’hui repose sur des institutions qui peuvent, certes, nous sembler imparfaites. Convenons pourtant que les choses pourraient être pires, par exemple délitement politique avec le retour du parlementarisme ou effacement national dans un conglomérat supranational. On ne dénoncera jamais assez le tort que les partis politiques causent ou sont susceptibles de causer au pays. On peut déjà douter de l’existence même d’un Etat digne de ce nom. Jusqu’à quand les dernières digues tiendront-elles ?
Elu il y a deux ans, M. Hollande n’aurait, paraît-il, de chance d’être réélu en 2017 qu’à l’occasion d’un second tour contre Mme Le Pen. Si c’était vrai, il devrait se réjouir de l’état de déliquescence dans lequel se trouve l’U.M.P. – M. Estrosi va plus loin puisqu’il vient tout récemment de la déclarer morte. De fait, la succession des « affaires » qui éclaboussent plusieurs personnalités de ce parti, à commencer par la première d’entre elles, M. Sarkozy, donne le vertige et la nausée.
Gageons pourtant que l’U.M.P. renaîtra de ses cendres car l’espace qu’elle occupe reste alléchant et l’élection de 2017 approche. Sinon, comment expliquer cette foire d’empoigne qui donne le tournis, où tous les coups bas semblent permis entre prétendus « compagnons » de route. Ces derniers, ne se réclamant même plus des idéaux originels de leur propre mouvance, étalent sans vergogne leurs turpitudes, montrant ainsi ce qu’ils sont : un ramassis de politiciens plus ou moins corrompus, davantage intéressés par les avantages que leur procure leur appartenance partisane que par l’intérêt national.
Ce serait donc à une opposition parlementaire décréditée que l’actuel chef de l’Etat devrait sa réélection. On voit bien pourtant que son exercice du pouvoir exécutif est piteux, voire calamiteux. N’ayant jamais su se défaire de ses habits de cacique socialiste, il oscille presque toujours de l’indécision à la compromission, avec les piètres résultats que l’on sait – deux exemples récents : le très critiquable projet de réforme territoriale, aux tenants et aboutissants fumeux ; le vrai faux « dialogue social », symbole même du renoncement du politique à jouer son vrai rôle qui est de décider.
Bien sûr, pour l’épauler, il y a M. Valls, Premier ministre qui continue d’afficher une belle cote dans les sondages dits de « popularité » (autour de 50% d’opinions plutôt positives). On le pense compétent (l’est-il ? l’avenir le dira) et pragmatique (tranchant ainsi avec les lubies idéologiques de son propre parti). En privilégiant ces qualités d’ordre politique, les « sondés » font preuve d’un certain bon sens « populaire ». Là où les choses se compliquent pour M. Hollande, c’est qu’il se murmure que MM. Valls et Montebourg, que tout semble opposer, auraient passé une alliance tactique, de façon à pouvoir l’évincer le moment venu et mieux s’étriper entre eux à l’occasion d’une primaire.
Même panier de crabes, donc, à gauche et à droite. Comme nous sommes dans un système qui est devenu sa propre finalité, il est certain que, quel(le) que soit l’élu(e) de 2017, les grandes manœuvres politiciennes reprendront en vue de 2022. Jusqu’à quand la France pourra-t-elle le supporter ?
Il est bon que Philippe Lallement rappelle les circonstances dans lesquelles, après 1870, alors que tout semblait tendre au rétablissement de la Monarchie, ce fut, en fin de compte, la République qui fut établie. Chaque élection voit toute la classe politique et tous les gogos et les nantis et les profiteurs… trembler à l’idée que la République est en danger, n’est-ce pas autant d’occasion de rappeler à tout ce vilain monde que la République n’est pas la France ? De quel droit nous oblige-t-on à encenser cette République à qui nous devons, depuis deux siècles, la plupart de nos malheurs ? Les deux millions de morts des guerres civiles et militaires de la Révolution et du Premier l’Empire… les quinze cents mille morts ou grands mutilés de 14/18… et la défaite, l’invasion, les deux millions de prisonniers et les peurs et la faim de notre enfance ?
Cette République à qui nous devons les horreurs de l’Épuration, aux heures sombres où les républicains, responsables de la Défaite, revenus dans les fourgons de l’Étranger, ont repris le pouvoir ? … Quatrième, cinquième république, toutes plus nocives les unes que les autres… C’est Dien-Bien-Phu et le malheur de l’Indochine française, ce sont les accords d’Évian et les Pieds-noirs sacrifiés, les Harkis trahis et massacrés et quarante ans de malheurs, déjà, et ce n’est pas fini, pour cette Algérie, jadis française et heureuse… Ne parlons pas de la décadence des moeurs, de la crétinisation des esprits, de l’avilissement des “élites” politiques, littéraires et artistiques, de la déchéance du système éducatif, de l’omnipotence des pouvoirs financiers, du mercantilisme, de la chienlit généralisée…
Oui, il est temps, il est grand temps que les Français fassent les comptes ; il est temps, et n’est-il pas déjà trop tard pour les Français de revendiquer le droit de n’être pas républicains ? Et pourquoi un Français, un bon Français, ne serait-il pas partisan d’un autre régime politique ? Pourquoi n’aurait-il pas le droit de vouloir substituer à ce régime, qui a donné tant de preuves de son incapacité, un autre régime ? Est-ce si monstrueux que de vouloir autre chose ? Un roi ? Un empereur ? Que sais-je ? Pas si monstrueux que cela, sinon comment osons-nous fréquenter la plupart de nos partenaires européens, pour ne parler que de ceux-ci : Angleterre, Espagne, Hollande, Suède, Norvège, Belgique, Luxembourg… ? En voilà des affreux qui n’ont pas honte de vivre dans des pays qui ne sont pas en république ! Et pourquoi la France est-elle en république ? et comment y est-elle entrée, en république ? Était-ce inéluctable ? Autre chose n’était-il pas possible ?
On nous rebat les oreilles de cette nouvelle obligation que nous devons, paraît-il, assumer : le devoir de mémoire. Eh bien, parlons-en ! La mémoire de la France n’est pas exclusivement républicaine, loin de là. La République est survenue comme par accident dans le déroulement de notre destinée politique. Nous sommes entrés en république par inadvertance ; pourquoi ne pas en sortir, un jour ou l’autre, par réflexion et détermination motivée ?
Source : la-couronne, Le 03.07.2014
Qu’importe que Mme Merkel se succède ou pas à elle-même. On ne peut imaginer que notre puissant voisin fasse autre chose que ce qu’il a toujours fait : de la force. Avec, au gré de telle ou telle alliance post-électorale, quelques modifications d’ordre purement tactique. Même M. Prudhomme l’a compris : les Allemands sont avant tout allemands. Belle leçon pour nous, toujours à la recherche d’un exemple ou d’un modèle. De ce côté-ci du Rhin, l’admiration, voire la fascination, pour le monde germanique ne datent pas d’hier. D’abord d’ordre religieux, puis artistique et littéraire, l’attrait exercé a revêtu, dans l’entre-deux-guerres, une forme plus politique et, depuis les années soixante, plutôt économique - beaucoup de Français pensant que l’Allemagne fait mieux que nous.
Il est vrai que son budget est en équilibre, sa balance commerciale excédentaire (un excédent qui avoisinerait les deux cents milliards d’euros !) et son taux de chômage de l’ordre de 5% (11% en moyenne dans le reste de « l’Europe »). Il est vrai aussi que sa monnaie, « l’euromark », est toujours aussi forte, ce qui favorise ses options industrielles et commerciales. Il est vrai enfin que ses institutions, et notamment le mode de désignation des députés au Bundestag, favorisent le consensus et la stabilité grâce au mécanisme bien huilé de la coalition gouvernementale.
Mais l’Allemagne réunifiée semble avoir renoncé à toute ambition autre qu’économique : la prospérité du pays est celle d’un marchand uniquement préoccupé de sa petite entreprise et intéressé par les seuls graphiques du commerce international. Facteur aggravant : l’Allemagne voit sa population vieillir de manière plus que préoccupante, avec comme perspective de devenir une immense maison de retraite. Cela explique en grande partie l’attitude frileuse de ses dirigeants : le chancelier reste un chef de parti, toujours prisonnier de calculs politiciens, sans autre visée stratégique que la recherche de biens matériels. Quant au système électoral allemand, il n’est au fond qu’une variante de la supercherie démocratique qui consiste à faire croire qu’un prétendu « peuple » est « représenté » dès lors que des individus ont déposé un bulletin de vote.
D’un point de vue gestionnaire, on ne peut contester que la façon de faire allemande pourrait inspirer chez nous certaines réformes. D’un point de vue politique, on doit espérer qu’existera un jour une alliance sérieuse entre la France et l’Allemagne. En attendant, considérer cette dernière comme exemple ou modèle serait une faute, d’autant plus grave que l’Allemagne mérite mieux de notre part qu’une admiration aveugle pour sa seule réussite matérielle. Sauf à se décréditer, la France ne peut être qu’elle-même : elle ne saurait d’ailleurs constituer un allié digne d’intérêt qu’à cette condition-là. L’Allemagne ne doit nous faire ni envie ni pitié, elle doit simplement nous inciter à être à la hauteur de l’enjeu.
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1. Sur les Blogs, sur Facebook ou ailleurs... :
1. La mort d'Hélie de Saint Marc : http://www.lefigaro.fr/culture/2013/08/26/03004-20130826ARTFIG00259-mort-d-helie-de-saint-marc-homme-de-refuset-de-reconciliation.php
... et vue par Libération : http://www.liberation.fr/societe/2013/08/26/deces-du-resistant-helie-denoix-de-saint-marc_927107
... et par Jean-Dominique Merchet : http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/helie-saint-marc-peu-d-autorites-politiques-militaires-sont-annoncees-a-obseques
2. Contre l'idéologie du genre : sur le Blog de Bernard Debré : http://www.bernarddebre.fr/actualites/ecole_et_genre#.UhNE_fStAUM.twitter
3. De Jean-Philippe Chauvin, La révolte fiscale qui vient (sur le site du GAR) : http://www.actionroyaliste.com/articles/actualites/1247-la-revolte-fiscale-qui-vient
4. De Robert Solé, dans Le Monde : Une Egypte sans les Coptes ne pourrait plus être l'Egypte : http://www.oeuvre-orient.fr/2013/08/22/une-egypte-sans-les-coptes-ne-pourrait-plus-etre-legypte/
5. Syrie : D'Aymeric Chauprade : le régime d'Assad est en train de gagner contre les islamistes... : http://www.realpolitik.tv/2013/08/contre-la-culture-du-mensonge-la-culture-de-la-france/
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2. La "bourse aux liens", envoyés par des lecteurs, pour approfondir et aller plus loin...
1. Sur la Syrie : Envoyé par Jean-Louis Faure :
Lu sur agoravox
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/false-flag-en-syrie-les-rebelles-140152
Que les media nous servent leur tambouille de gâte sauce, nous y sommes soumis depuis le premier jour en Tunisie et cela fait 30 mois que cela dure. Mais que les plus hautes autorités de notre pays participent à cette cuisine en alimentant des mensonges odieux, voilà qui en dit long sur la décrépitude du système et la frivolité de ses représentants.
2. Sur la Syrie : Envoyé par JB (du Blog de Patrice de Plunkett) : Syrie.pdf
3 Sur la Syrie : Envoyé par CAYOL RAOUL : Atrocités rebelles en SYRIE : Je suggère que soit porté à la connaissance du président de la Républiques les vidéos comme celle qui suit :
http://www.youtube.com/watch?v=Kr-MOvQushc
3. Envoyé par Jean-Paul Mestrallet, lu dans "La Tribune" : Michel Santi.pdf
(Cette chronique n'a pas d'autre objet que de communiquer à nos lecteurs des articles et prises de positions sur lesquels nous nous trouvons en convergence, totale ou, au moins, partielle, et sur des points d'importance; elle ne signifie évidemment pas accord total et permanent, sur tous sujets et en toute occasion, avec les Blogs ou Pages mentionnées... Même chose pour les liens envoyés par des lecteurs, pour approfondir tel ou tel sujet traité sur le Blog, pour "aller plus loin"...)
Qui sera le Prince ? se demande Pierre Boutang, de ces deux personnages allégoriques - imaginés par Maurras dans L'Avenir de l'Intelligence - engagés dans une lutte à mort : l'Or, c'est-à-dire les puissances d'Argent, les forces du matériel, et le Sang, c'est-à-dire l'ensemble des forces de la Tradition et de l'Esprit : politique, histoire, culture, religion, spiritualité. Qui sera le Prince de ce temps ? : cette question est au coeur de notre présent.
Aujourd'hui, il est clair que les apparences sont en faveur du Système en place depuis 1875, et ce Système continue d'appliquer son idéologie révolutionnaire, conduisant méthodiquement et sytématiquement l'oeuvre de déconstruction de notre vieille nation historique dans ses fondements essentiels.
L'état actuel de décadence et de faiblesse extrême dans laquelle près de 140 ans de République idéologique ont plongé la France ne rend pas impossible l'idée ni la perspective d'une "sortie de l'Histoire" pour elle.
"A moins que...", comme le disait le même Maurras dans la conclusion de ce même ouvrage - L'Avenir de l'Intelligence - à moins que ne se noue une alliance de tout ce qu'il reste de sain dans ce pays, et qu'on assiste, face au danger, dans cet Âge de fer où nous a mis le Système, à "la fédération solide et publique des meilleurs éléments de l’Intelligence avec les éléments les plus anciens de la nation; l’Intelligence s’efforcerait de respecter et d’appuyer nos vieilles traditions philosophiques et religieuses, de servir certaines institutions comme le clergé et l’armée, de défendre certaines classes, de renforcer certains intérêts agricoles, industriels, même financiers, ceux-là qui se distinguent des intérêts d’Argent proprement dits en ce qu’ils correspondent à des situations définies, à des fonctions morales..."
"Là où il y a une volonté il y a un chemin" et, comme le disait Bainville, "le remède est à côté du mal" : si, d'aventure, dans un sursaut contre cette spirale de l'affaiblissement national qui s'accélère sous nos yeux, les Français cherchent un recours, c'est du côté du "Prince chrétien" - pour reprendre les mots de Boutang - qu'ils le trouveront.
Ce rôle de recours, seul le Prince peut l'incarner. Et c'est ce qui fait que le principe qu'il représente garde toutes ses chances et toute son actualité, malgré nos faiblesses et malgré l'état très dégradé de notre pays. Malgré la toute puissance apparente du Système en place et des forces de subversion qu'il nourrit en son sein et qui se déchaînent sous nos yeux...
Voilà pourquoi, parce qu'il est, tout simplement, ce qu'il est : "l'Héritier des siècles", comme le dit Chateaubriand, nous sommes indéfectiblement "Autour du Prince Jean", toujours et partout; et voilà pourquoi rien de ce qui le touche ne peut nous laisser indifférents, car, seul de ce recours peut venir le relèvement...
Jean et Philomena d'Orléans: «Nos enfants seront libres de leurs choix». Rencontre avec l'héritier des rois de France et son épouse, à Dreux : http://www.gala.fr/l_actu/les_indiscretions_du_gotha/jean_et_philomena_d_orleans_nos_enfants_seront_libres_de_leurs_choix_298881
Fils du prince Henri d’Orléans, comte de Paris, et de la princesse Marie-Thérèse d’Orléans, duchesse de Montpensier, le prince Jean d’Orléans, duc de Vendôme, est l’héritier des rois qui se sont succédé sur le trône de France depuis Hugues Capet, et le descendant direct de Louis-Philippe, roi des Français d’août 1830 à février 1848. Branche cadette de la maison de Bourbon, la maison d’Orléans doit son nom au deuxième fils de Louis XIII, Philippe de France, duc d’Orléans, le frère de Louis XIV.
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Aider Gaston, trois ans et demi, et Antoinette, dix-neuf mois, à tracer leur propre chemin, leur transmettre l’esprit de famille des Orléans et la fierté de leur histoire tout en les ouvrant au monde dans lequel ils vivent… Le couple se confie sur le bonheur – et les défis – d’être parents.
Gala: Votre mariage a été célébré en mai 2009. Fonder une famille rapidement, c’était important pour vous ?
Le duc de Vendôme : Nous sommes toujours à la recherche de ce qui nous correspond profondément. Pour moi, le mariage et la paternité sont l’aboutissement d’une volonté intime, c’est lorsque l’on a une femme et des enfants que l’on commence à vivre vraiment. Je suis proche de Gaston et d’Antoinette, très impliqué auprès d’eux au quotidien. Mon fils a beaucoup d’énergie, ma fille, beaucoup de caractère. Il faut s’accrocher, mais l’aventure est formidable. Devenir père c’est ne plus faire les choses pour soi-même, mais donner de nouvelles perspectives à son existence. Pour un homme, il n’y a rien de plus valorisant.
Gala: Comment souhaitez-vous les élever, les aider à grandir ?
Le duc de Vendôme : Je veux avant tout qu’ils mordent dans la vie à pleines dents. Il y a tellement à faire et à voir, tellement de personnes passionnantes à rencontrer. Du haut de ses dix-neuf mois, Antoinette comprend déjà beaucoup de choses, Gaston, qui a trois ans et demi, est très attentif. Philomena et moi, nous nous appliquons aussi à leur enseigner les valeurs et les principes chrétiens qui nous paraissent essentiels. Et l’esprit de famille, fondamental pour nous.
La duchesse de Vendôme : Mon mari et moi souhaitons que nos enfants soient libres de leurs choix. Gaston est le descendant d’une longue et prestigieuse dynastie, ce qui est important, c’est qu’il s’épanouisse pleinement. Il pourra décider de devenir marin pêcheur ou coureur automobile, peu importe, l’important est qu’il suive son chemin en faisant les choses de son mieux.
Gala : Avez-vous déjà pensé au jour où il vous faudra lui expliquer sa condition de prince, ce qu’elle implique ?
Le duc de Vendôme : J’ai eu la chance, lorsque j’étais enfant, que jamais on ne me dise : « Tu es le descendant des rois de France, alors voilà ce que nous attendons de toi. » Nous ferons tout pour que Gaston puisse connaître cette liberté-là à son tour, tout en gardant une conscience pleine et entière de son héritage.
La duchesse de Vendôme : Depuis un peu plus de deux ans, nous habitons à Dreux, tout près de la chapelle royale où sont inhumés les Orléans. Gaston s’est très vite intéressé à ce que la chapelle représente. Catherine et Fatiha, les guides du domaine, qui sont très attachées à lui, lui en parlent souvent, il n’est pas rare qu’il s’échappe pour aller les rejoindre pendant qu’elles travaillent. Notre fils s’imprègne de l’histoire de ses ancêtres, pour l’instant il ne pose pas de questions. Le jour où il en posera, mon mari lui expliquera que ses aïeux étaient princes et rois, et que, le moment venu, il deviendra, comme eux, le chef d’une grande famille. Nous lui dirons que c’est une grande chance, une chance qui ne lui confère aucun privilège, mais des devoirs, envers sa famille d’abord, mais aussi envers le nom qu’il porte, dont il peut être fier et dont ses enfants devront pouvoir être fiers à leur tour. Nous lui dirons aussi qu’il fera des erreurs, que ses erreurs lui coûteront peut-être plus cher qu’à d’autres, mais que, quoi qu’il arrive, il s’en relèvera.
Gala : Pensez-vous que la famille de France souffre d’une mauvaise image dans l’opinion ?
La duchesse de Vendôme : Je suis persuadée que les Français gagneraient à la connaître un peu mieux. Les Orléans sont avant tout une belle, une très belle famille, où l’on se querelle, certes, parce que tous ses membres ont des caractères entiers, mais où l’on se parle, où l’on s’estime. Jean et ses cousins ne manquent pas une occasion de se retrouver, que ce soit pour les mariages, les baptêmes ou les vacances. Ils se rassemblent aussi tous les deux ans en souvenir de la comtesse de Paris, leur grand-mère adorée qui les réunissait tous les étés. Certains viennent des Etats-Unis, d’Allemagne, de Grèce, d’Espagne. Pour tous, l’attachement est là, bien vivant.
Gala : Monseigneur, espérez-vous que votre travail à la tête de votre association, Gens de France, contribuera à changer les choses ?
Le duc de Vendôme : Je le souhaite, oui. Depuis plusieurs années, je m’efforce par exemple de rendre l’histoire accessible aux jeunes défavorisés ou marginalisés pour toutes sortes de raisons. Je leur fais visiter des lieux comme la basilique de Saint-Denis, je leur raconte tout ce que je sais, je constate à quel point il manque à ces jeunes un enracinement, des perspectives. Ces actions sont très concrètes, elles me permettent aussi de garder une certaine… discrétion. Je pense en effet que lorsqu’on ne peut plus faire un pas sans être reconnu, il est difficile d’avancer. Pour Philomena et moi, la vie publique ne peut s’accomplir au détriment de la vie privée.
La duchesse de Vendôme : Notre histoire est une belle histoire. J’ai connu mon mari à un moment de ma vie où je ne pensais ni à me marier ni à avoir des enfants, où j’avais envie d’aventure, de parcourir le monde. J’ai rencontré Jean dans un dîner. Lorsqu’il m’a rappelée, j’étais sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, je lui ai dit : « Si vous voulez prendre un café, c’est demain à Cahors ou dans trois jours à Moissac. » Il a pris le train de nuit et m’a téléphoné le lendemain en m’annonçant : « Je suis à Cahors. Pour un café, c’est toujours O.K. ? » Quand il m’a demandée en mariage, c’était une évidence. J’avais l’impression de le connaître depuis toujours.