UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Vérités parallèles, par Marc Obregon.

    Ainsi, le gouvernement français a envoyé ses petits pages évangéliser le peuple ingrat : Macron entend « lutter activement contre le complotisme », c’est même devenu un « enjeu majeur ».

    3.jpgC’est sûr que depuis que les réseaux mettent au même niveau un tweet de Micheline et un tweet du président de notre Belle France, la vérité n’est plus ce qu’elle était. Mais ne doit pas imputer ce glissement tectonique du Vrai aux politiques eux-mêmes qui se sont engouffrés dans les réseaux avec une joie pubère et décomplexée ? Un président, un ministre, un journaliste politique doit-il « tweeter » ?

    Je viens d’un temps où les réseaux sociaux étaient encore considérés comme des trucs d’ados, des jouets électroniques pour gosses en manque de visibilité. Aujourd’hui, dans notre réel « désiloté » comme disent les consultants en agilité – payés 80k par an pour mettre des post-it dans les entreprises – il va de soi que la Vérité, c’est-à-dire le consensus cognitif qui relie à peu près tous les hommes, se désagrège au prix d’un réel segmenté, tronçonné en cellules individuelles, domestiques. Autant de mythologies personnelles qui se chargent de déconstruire peu à peu la confiance dans la réalité du monde, et pas seulement dans nos instances administratives ou politiques.

    Autant de vérités parallèles qui sabordent peu à peu le substrat social, historique, sur lequel nous avons patiemment fondé notre civilisation. A qui la faute ? Si le combat contre le complotisme prend des allures de chasse aux sorcières, c’est bien parce que chaque complotiste est le golem de la modernité, cette modernité que nos tech-entreprises et nos administrations de plus en plus décomplexées ont contribué à mettre sur le devant de la scène. En nous isolant du monde, de l’histoire, en transférant nos existences dans un placard à balais aux dimensions cosmiques, le pouvoir a congédié l’homme occidental : subjugué par le spectacle de la dromomanie généralisée, il n’a eu d’autre choix que de créer sa propre réalité, une sorte de mythologie infantile hâtivement bricolée autour de vieux fantasmes, mais surtout, à partir d’une frustration inédite.

    Car le babillement incessant des réseaux, le brouhaha continu des chaines d’informations, cette prise de parole constante qu’est devenue la place publique virtualisée, ultra synchronisée, a non seulement réduit la surface du globe mais a également comprimé le temps de l’histoire : impossible d’introduire quoi que ce soit désormais dans ce bloc d’informant ultra-synchrone à lui-même, ultra-automatisé, ultra-fractalisé. Le moindre doute s’y transforme en parodie de doute. Le moindre oubli se transforme en loi mémorielle. La moindre insulte se transforme en horions de la foule en délire. Le complotiste souffre de paramnésie tout autant que le politique qui s’affranchit du legs de l’histoire pour parvenir à ses fins.

    Derrière chaque complotiste, il y en cause un haut-fonctionnaire fébrile qui manipule lui-même l’histoire pour la faire rentrer au forceps dans son cahier des charges de petit énarque avide. Les complotistes, les bisons pas futés qui hantent les capitoles, les réseaux Qanon et les babouches brusquement revenues à un temps mythique où elles pouvaient profiter sans problème de leurs harems de chèvres angora : tous sont vos créations, ô Archontes de la Très Sainte Démocratie Libérale. La Vérité, elle, n’a jamais été démocratique : ce qui l’est, c’est sa pulvérisation en une myriade de discours contigus, de palabres et de syncrétismes artificiels qui forcent le trait, dissolvent les nuances dans le grand bain amniotique des forclusions numériques.

    « Nous devons réarmer nos démocraties contre ceux qui essayent de les faire tomber », affirmer Stanislas Guérini avec morgue, avalisant que sa démocratie à lui, c’est une sorte de gros flingue en manque de cartouches…Et sans comprendre que les démocraties modernes sont précisément ce qui font tomber la Démocratie. La post-démocratie panoptique dans laquelle nous entrons est une béquille truquée qui fait chuter l’Histoire à chacun de ses pas dans ce Nouveau Siècle Barbare. Si nos édiles fermaient leurs propres réseaux et projetaient leur regard plus loin, plus haut, si elles avaient encore quelque idée du Bien Commun et du destin national, alors il y aurait fort à parier que les tentations complotistes s’éteindraient peu à peu. Si nos élites pouvaient, ne serait-ce qu’un instant, cesser de mentir, d’ajuster, de modifier la réalité dans les athanors puants du discours officiel, alors les complotistes reviendraient à leurs marottes d’avant, la pêche à la ligne ou les jeux vidéo (en ligne).

    Si Guérini dénonce avec autant d’aplomb la « post-vérité » et les « fake news », qui font si peur au gouvernement, c’est bien parce qu’ils en sont les premiers producteurs : la post-vérité, c’est précisément l’homoncule démocratique, la conséquence de ce que Virilio appelait « « l’illuminisme électronique » et qui a transformé les sociétés modernes en vastes terrains de jeux, en bacs à sable où la réalité s’effondre cycliquement sous les gros doigts potelés de gouvernants en culottes courtes. Una salus victis, nullam sperare salutem. *

    Par Marc Obregon

    * Le seul salut pour les vaincus, c’est de n’en plus espérer aucun.

     

    Sources :  https://lincorrect.org/

    https://artofuss.blog/

    8.jpg

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITÉS DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS RÉEL DANS TOUTE LA FRANCE...

    lfar flamme.jpg

    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Mais elle est aussi ouverte à d'autres groupes, pas forcément royalistes, ou exclusivement royalistes, qui mènent des actions allant dans le sens de la défense du Bien commun : le Collectif Nemesis / Jeunesse, si tu savais-Poussières d'étoiles / Baguette Musette / le Cercle d'Artagnan / Les Chemises blanches...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

     

    lfar espace.jpg

     

     

    • EN MARCHE POUR LA VIE ! Paris, 17 janvier 2021...

    2.jpg

    https://enmarchepourlavie.fr/2020/07/23/rendez-vous-le-17-janvier-2021-pour-le-plus-grand-evenement-provie-de-france/

    3.JPG

     

     

    • 30 et 31 janvier : Manifestations « Marchons Enfants » partout en France contre la PMA sans père, la GPA et le projet de loi bioéthique

    2.jpg

    https://www.lamanifpourtous.fr/actualites/communiques-de-presse/30-et-31-janvier-manifestations-marchons-enfants-partout-en-france-contre-la-pma-sans-pere-la-gpa-et-le-projet-de-loi-bioethique?utm_source=newsletter&utm_medium=bouton-cp-30-31-janvier&utm_campaign=nl29122020&fbclid=IwAR1yi2CEnh14L8SAGKPGV6USjrsMJWzbYO9bTDj8zQ9Q3-mIshQI9wD6-qA

     

     

    lfar espace.jpg

     

     

    Une nouvelle édition de la marche aux flambeaux en souvenir de Louis XVI a lieu cette année.

    Pour se souvenir du 21 janvier 1793, ce jour où il fut guillotiné, mais sans faillir à sa tâche de roi, il aimât son peuple et accepta de mourir en martyr.

    Parisien, étudiant ou retraité, ravivons ensemble l’image de la monarchie ! Cette marche est l’occasion de se rassembler en tant que Français pour se souvenir du bon roi Louis XVI qui a tant marqué notre histoire.

    Chacun trouvera sa place dans cette marche commémorative.

    Nous vous attendons nombreux le Samedi 16 janvier 2021 pour une grande soirée d'hommage au roi martyr.

    Les infos de lieux et de dates seront communiquées par la suite.

    Renseignement : souvenirlouixvi@gmail.com

    1.jpg

     

     

    Le Jeudi 21 janvier prochain, L’Action française Compiègne vous invite à rendre hommage au roi Louis XVI assassiné par les révolutionnaires en 1793 le jeudi 21 janvier.

    Renseignements : compiegne@actionfrancaise.net

    2.jpg

     

     

    lfar espace.jpg

     

    lfar espace.jpg

     

     

    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

    1.jpg

     

    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

    lfar espace.jpg

     

     

    • CERCLE DE FLORE LYON

     

    2.jpg

     

    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

     

    lfar espace.jpg

     

     

    • URBVM

     

    5.jpg

    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

     

    lfar espace.jpg

     

     

    • Les Mardis de Politique magazine

     

    3.jpg

     

    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

     

    lfar espace.jpg

     

     

    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

    lfar espace.jpg

     

     

    • Le Café Histoire de Toulon

     

    1.jpg

     

    Pages FB : https://www.facebook.com/publegraal/

     

    7.jpg

    https://www.facebook.com/profile.php?id=100014739032951

     

    Chers Amis du Graal, du Café Histoire de Toulon et de la paroisse de Saint-François de Paule.


    Après la longue interruption consécutive au Coronavirus, l'équipe du Café Histoire de Toulon a décidé de reprendre ses causeries à partir du mois d'octobre 2020, toujours dans le bar associatif des Missionnaires de la Miséricorde Divine, Le Graal  au 377 avenue de la République , 83000 Toulon. Toujours le dernier merci du mois. Le moment de convivialité "Pizza et bières" sera étendue à minuit.

    Pour mieux répondre à vos nombreuses demandes à " re-vivre ", l'équipe d'origine - constituée à l'initiative de l'abbé Fabrice Loiseau - s'étoffe, se professionnalise, se renouvelle et se... rajeunie. Elle vous propose un programme de causeries basé sur la publication d'ouvrages, présentés par leurs auteurs. Ces ouvrages pourront être achetés sur place et dédicacés grâce au soutien de La librairie de l'Enfant Jésus ( 81 rue d'Orvès - Toulon, @Enfantjesus.fr<
  • Croisades et effacements, par Charles de Meyer.

    Penchez-vous sur le Proche-Orient sans renier ni votre catholicisme, ni l’héritage de vos Pères, et l’on vous brandira immédiatement le procès en nouvelle croisade.

    Nostalgiques, naïfs, esprits rétrogrades, les noms d’oiseau s’étaleront dans toute leur variété. Les fulminateurs ne s’embarrassent pas d’intelligence historique, ils ont pour eux la rumeur qui tient, depuis quelques décennies, l’épopée des croisades pour une démonstration de la barbarie du monde chrétien.

    4.jpgLe château de Beaufort, la forteresse de Kérak, les splendeurs du Krak des Chevaliers, dans leurs vestiges et leur superbe, sont pourtant bien éloignés de la bestialité. À l’inverse, l’abandon des sociétés européennes de leur attachement, si féroce fut-il, à Jérusalem n’a pas conduit la ville à l’apaisement espéré. Les récents évènements le démontrent avec éclat.

    Au temps du décolonialisme, la croisade jouit de moins d’attraits. Il est au Proche Orient des appropriations culturelles que chacun devrait révérer et des entreprises de préservation qui mériteraient un repentir assidu et permanent.

    Le livre de de Gabriel Martinez-Gros, De l’autre côté des Croisades, vient nous permettre d’y voir plus clair. Dès l’introduction il rappelle que « Pour les historiens arabes les plus lucides, ce que nous appelons les croisades entre dans le récit plus vaste de l’effondrement de l’Empire islamique. » Il rappelle à cet égard les passionnantes méditations de deux historiens arabes : Ibn al-Athir et Ibn-Khaldun. De la théorie complète de l’un à l’effroi devant la disparition d’un monde de l’autre, le chercheur tire plusieurs leçons qui offrent, pour l’Européen, l’occasion de décentrer son regard des culpabilités que certains voudraient lui faire porter pour en arriver à la compréhension du moment. Entre la vigueur anémiée des cartels dirigeants de certains royaumes musulmans et l’énergie trépidante et sanguinaire des chevauchées mongoles, c’est tout un déplacement du pouvoir qui s’opéra dans l’Empire islamique. La Perse, puis Bagdad, Damas enfin, virent leur superbe ravie par Le Caire. Jérusalem, à cet égard, ne détenait pas l’importance que les Latins lui conféraient. Rappelons ainsi que le Sultan Al-Kamil n’offrit pas pour rien à Frédéric II Barberousse la paix en Egypte contre la domination à Jérusalem en 1229 par l’accord de Jaffa. Saint Louis ne débarqua pas non plus pour rien au pays du Nil tant les Ayyoubides opinaient nettement de l’autre côté de la Mer Rouge pour asseoir leur puissance.

    L’auteur de fournir cette explication : « Ainsi considérée, l’histoire des croisades nous ôte beaucoup de notre culpabilité et beaucoup de notre importance. C’est ce qui la rend si difficile à admettre. Nous préférons être coupables, si c’est le prix à payer pour rester au centre de l’histoire. » Comme toujours, notre regard sur le passé informe notre implication dans le présent. Le rapport aux croisades dans les « élites » intellectuelles et dirigeantes frottées de Proche-Orient n’y déroge pas. Georges Corm place la chose sous le signe de l’émotion en écrivant, dans son Histoire du Moyen Orient[1] : « Les croisades constituent un moment émotionnel toujours présent aujourd’hui dans la conscience des Européens et des Moyens Orientaux ». C’est cependant une émotion qui ne vient plus de la même vibration : quelques orientaux en font un motif de revanche quand la plus grande partie des Occidentaux portent cet héritage comme une cliquette.

    Là ou Corm apporte un propos essentiel c’est plutôt quand il rappelle la « coupure si irrémédiable » entre le monde latin et le monde byzantin. Déjà, le soupçon aurait pu poindre quand l’Empereur Jean Tzimicès avait détourné ses troupes de Jérusalem pour sécuriser des ports levantins en 975. Voulait-il cependant autant que les Arabes et la chrétienté latine dominer la Méditerranée tant convoitée ; et dont la maîtrise continue d’orienter nos politiques internationales ? L’Europe d’aujourd’hui ne ressemble-t-elle pas d’ailleurs à l’Empire romain d’Orient d’alors dans cet atermoiement ? Elle est sans doute trop couarde pour embrasser l’énergie d’un Urbain II dont René Grousset nous rappelle l’impressionnant défi : « on ne soulève pas l’Europe, on ne bouleverse pas la face du monde sans entraîner des remous ».[2] Qui sont les catholiques européens qui ne craignent pas les remous ?

    Gabriel Martinez-Gros, De l’autre côté des croisades, 2021, Editions Passés Composés

    [1]  Georges Corm, Histoire du Moyen-Orient, La Découverte

    [2]  René Grousset, L’Épopée des croisades, nouvelle édition 2017, Tempus, Perrin

     

    Illustration : Histoire des Mongols (vers 1440) de Rashīd al-Dīn

    3.jpg

    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Éric Zemmour: «Ce que la Corse dit de la France».

    Éric Zemmour. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

    Paul-François Paoli nous offre une analyse fine et courageuse du malaise identitaire français dans le miroir que lui tend une Corse de plus en plus rétive et distante.

    «Elle te plaît, ma sœur? Comment, elle ne te plaît pas ma sœur?»

    Tous les lecteurs d’Astérix en Corse connaissent cette réplique culte et bien d’autres hilarantes. À cette époque bénie, les querelles identitaires se noyaient dans un bain de rigolade. On les réglait à coups de bons mots et non à coups de machette ou de couteau. L’identité française ne se discutait pas, et se déployait en mille nuances locales, à la fois chéries et brocardées. «Le pays des deux cent cinquante-huit sortes de fromages» cher au général de Gaulle ne craignait pourtant aucun séparatisme ; «la République une et indivisible» était partout chez elle, aimée et respectée. Ce temps béni nous paraît si lointain qu’on a oublié que c’était l’enfance de beaucoup d’entre nous. Paul-François Paoli, lui, ne l’a pas oublié: «J’ai longtemps cru que j’étais français. Je sais maintenant que je suis corse», ouvre son ouvrage. Le texte est bref, mais l’ambition est vaste: que nous est-il arrivé? s’interroge notre ami que les lecteurs du Figaro littéraire connaissent et apprécient pour ses chroniques historiques.

    «Jamais avant les années 1970 Je n’ai entendu un Corse me dire qu’il n’était pas français. Cette négation est devenue banale dans l’île et ne se limite pas aux indépendantistes», continue-t-il, dans son effort d’introspection. Ce n’est pas le premier livre que Paoli écrit aux sources du malaise identitaire français. Mais c’est le plus personnel, puisqu’il part de son exemple, son histoire, sa spécificité de Corse.

    Paoli n’est pas un indépendantiste corse ; il en montre au contraire les contradictions, voire les ridicules, même s’il leur sait gré d’avoir empêché «la baléarisation» de l’île de Beauté. Il reprend la vieille distinction faite par la philosophie allemande entre Civilisation et Culture, pour différencier la civilisation française (et italienne) et la culture corse. Mais il n’est pas non plus le jacobin – qu’il fut naguère, nous dit-il – qui veut araser toutes les différences. Paoli nous décrit un système de vases communicants: il est de plus en plus corse au fur et à mesure qu’il est de moins en moins français.

    Ce n’est pas lui qui est en cause, mais la France, et le discours dominant de nos élites qui réduisent l’identité française à une République universelle reposant sur des valeurs. Cette abstraction de l’identité française tue l’identité française. Un être humain a besoin de chair autant que d’esprit. La France, c’est une terre et un peuple, des mœurs et une langue, le fameux «peuple de race blanche, de culture gréco-romaine et de religion chrétienne», cher au général de Gaulle. Si la France – en tout cas ses élites autoproclamées – ne veulent plus l’être, les «petites patries» combleront ce manque symbolique. Cela vaut pour la Corse, mais aussi pour la Bretagne, et d’autres régions qui refusent d’être embarquées dans le maelstrom mondialiste et multiculturaliste.

    Contrairement à beaucoup d’analystes pusillanimes, Paoli ne refuse pas de voir l’éléphant dans la pièce: l’islam. C’est évidemment l’islamisation – par les mœurs, les vêtements, les prénoms, les boutiques, le halal, les mosquées, les comportements mêmes, la violence aussi d’une partie de sa jeunesse – de l’espace public français qui est la cause première – et principale – du malaise identitaire français. C’est particulièrement vrai en Corse, où l’histoire millénaire de l’île se polarise autour de sa romanisation et de sa christianisation, et de son conflit séculaire avec le monde arabo-islamique, toujours trop proche, toujours trop menaçant. Paoli, avec un beau courage et une réelle finesse d’analyse, ose des distinguos qui n’ont plus cours: on peut être xénophobe mais pas raciste, les deux concepts n’ont rien à voir ; c’est la « réputation de xénophobie des Corses (qui) les protège de la submersion migratoire ».

    Paoli passe en revue l’histoire d’une francisation des Corses, et non une colonisation de la Corse, comme le prétendent les indépendantistes, qui atteint son acmé avec les deux Napoléon, leurs Empires successifs, et la place dominante que les Corses vont y prendre. Les Corses sont avant tout des Romains ; ils sont français quand la France est grande et sûre d’elle-même ; ils redeviennent corses, quand la France s’abandonne à une faiblesse coupable. En fait, Paoli et les Corses posent à la France la question existentielle: « Êtes-vous encore une nation ? Ou un agglomérat de peuples disparates ? Être corse c’est être français tout en l’étant autrement que ceux qui, en France, ont renoncé à toute forme d’enracinement.» Et de nous prévenir loyalement: « Des régions françaises prendront leur indépendance si la France ne parvient pas à juguler le séparatisme islamiste. »

    Longtemps, les Corses se sont inspirés de la France: ses mœurs, sa culture, sa langue, sa modernité, ses Lumières, son universalisme, son impérialisme émancipateur. Aujourd’hui, nous devons, nous, Français, nous inspirer des Corses: leur fierté d’eux-mêmes, leur solidarité clanique, leur enracinement, leur amour de leur terre et de leurs paysages et de leur histoire, leur susceptibilité, leur défense farouche de leurs traditions, leur hantise de petit peuple menacé par la submersion migratoire, et je dirais même leur xénophobie, car comme nous l’a expliqué le grand Lévi-Strauss, apôtre de l’antiracisme, un peu de xénophobie permet de sauvegarder sa culture, qui est une richesse pour l’univers tout entier. Si les Corses se sont longtemps inspirés du modernisme français, les Français doivent désormais s’inspirer de l’archaïsme corse. Paoli nous rappelle très pertinemment que «la dignité humaine, selon Hannah Arendt, a à voir avec une certaine inadéquation de l’homme à l’histoire. L’homme ne peut s’adapter à tout. La liberté n’est pas la flexibilité, elle est même tout l’inverse.» Alors, cessons de nous adapter, ne soyons plus flexibles. Chérissons notre part enfouie d’archaïsme et de rigidité.

    Redevenons tous des Corses français !

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • Droit du travail : les armées européennes bientôt aux 35 heures ?, par Natacha Polony.

    "Dans cette histoire un peu grotesque de militaires au repos, il est question de démocratie, d’indépendance, de liberté et du sens de la vie."
    © Hannah Assouline.

    Ce jeudi 15 juillet, la Cour de Justice de l'Union européenne (CJUE) a rendu un arrêt affirmant que le temps de travail des militaires serait désormais soumis au droit européen, une décision contraire à la doctrine française, selon laquelle les forces armées sont censées être « disponibles en tout temps et tous lieux ». Pour Natacha Polony, directrice de la rédaction de « Marianne », on comprend là que l’Europe a renoncé à toute vision non comptable de l’existence humaine.

    On imagine assez bien la scène, surréaliste à souhait : une offensive, sur un territoire quelconque ; des soldats français protégeant les populations, partant à l’assaut de l’ennemi. Il faut des renforts. Ah ! non, désolé, pas ces hommes-là : ils sont en récup ! Oui, ils étaient sur l’assaut d’hier, ils ont enquillé les heures. Comprenez, mon colonel, on va se faire taper sur les doigts, on n’est pas dans les clous sur le temps de travail. Déjà, la dernière fois, l’attaque de notre ambassade a duré quinze heures, du coup, il y en a deux qui se sont fait une semaine à cinquante-cinq heures, ce n’est pas possible…

    On se doute qu’on force le trait. Tout ceci est une fiction. On se doute même que les fonctionnaires de Bruxelles et les juges de la Cour de Justice de l’Union européenne qui veulent à toute force soumettre l’armée française à la directive sur le temps de travail n’ont pas l’intention de faire advenir ce délire. D’ailleurs, l’application de ladite directive exclut le temps des opérations. Notre colonel ne se fera taper sur les doigts que lors des exercices. Histoire d’être certain que les soldats, en opération, découvrent les joies du manque de sommeil et du dépassement de soi.

    Magnifique condensé de notre époque

    Car la CJUE vient de rendre, le 15 juillet, un arrêt stipulant qu’il « ne saurait être considéré que l’intégralité des activités exercées par les militaires présentent des particularités telles que celles-ci s’opposent à toute planification du temps de travail respectueuse des exigences imposées par la directive 2003/88 ». Elle répondait ainsi à l’opposition de la France, de l’Espagne et de la Slovénie à l’application de cette directive à leur armée. Résumons : au départ, un litige opposant un sous-officier slovène à sa hiérarchie concernant une activité de garde qu’il estimait devoir lui être rémunérée en supplément de sa solde. Le litige remonte jusqu’à la CJUE, dont l’avocat général décide de s’aligner sur la position allemande : il existerait dans l’armée une différence entre les activités « normales », durant lesquelles les militaires seraient des travailleurs comme les autres, et les « opérations », durant lesquelles ils devraient être disponibles sans compter leurs heures.

    « On comprend que l’Europe a renoncé à toute vision non comptable de l’existence humaine. »

    Magnifique condensé de notre époque. Quelques-uns, dans ce pays, choisissent de vouer leur vie à la défense de la patrie. Dans une société qui organise l’amoindrissement de tout en réduisant chaque millimètre de l’activité humaine à l’échelle du spectacle et de la consommation, quelques réfractaires considèrent encore que la vie ne prend un sens que lorsqu’on la consacre à plus grand que soi, et, parmi ces réfractaires, certains pensent que ce « plus grand » peut être leur pays et sa perpétuation, et une poignée de technocrates et de juristes zélés viennent leur expliquer que le dernier bastion qui résiste à la normalisation doit absolument tomber.

    Obsession administrative pour la comptabilisation du temps de travail

    Entendons-nous bien. Il ne s’agit pas de prétendre que, sous prétexte qu’un soldat s’est engagé, il doit être exploitable à merci. Il ne s’agit pas de croire qu’il n’y a pas, parfois, des abus. On peut même considérer que le temps de repos obligatoire de onze heures par vingt-quatre heures permet de préserver la lucidité et l’efficacité des hommes. C’est le cas en médecine, où certaines gardes ressemblent davantage à du funambulisme qu’à de la haute précision.

    Mais l’obsession administrative pour la comptabilisation du temps de travail dans des domaines qui relèvent de la vocation et non de l’exploitation d’un travailleur en position de faiblesse traduit une réduction de la vie humaine à sa plus petite dimension et le refus de cette liberté fondamentale que constitue l’engagement. L’engagement pour la patrie, l’engagement au service des autres, ou tout simplement au service d’une passion. Le message que l’Europe envoie désormais à la jeunesse est on ne peut plus terre à terre : le travail, quel qu’il soit, est une torture, et les pouvoirs publics, dans leur bienveillance, préservent ce qui doit être votre unique épanouissement, le loisir, le divertissement, c’est-à-dire ce moment béni où vous consommez.

    Accessoirement, on comprend que l’Europe a renoncé à toute vision non comptable de l’existence humaine. On n’ose ajouter à toute idée de puissance. Non pas au sens où l’entendraient les contempteurs de la civilisation européenne réduite à sa dimension de domination, mais la puissance comme capacité de peser sur l’histoire humaine. Donc comme capacité de maîtriser son destin. En Europe, désormais, on ne vit pas. On compte.

    « Dans cette histoire un peu grotesque de militaires au repos, il est question de démocratie, d’indépendance, de liberté et du sens de la vie. »

    Emmanuel Macron, à la veille du 14 juillet, avait annoncé l’opposition de la France à cette banalisation de son armée. Mais a-t-on la force de refuser tout à coup ce qu’on a applaudi des années durant ? Ce qu’on appelle gouvernement des juges n’est pas la mise en examen de tel homme politique par un magistrat adepte des opérations « Mains propres », c’est la soumission du politique, et plus globalement de la volonté du peuple, à des jurisprudences relevant d’interprétations, par des juges non élus, de textes qui n’ont pas, contrairement à une Constitution, été délibérés et votés par le peuple. De sorte que, dans cette histoire un peu grotesque de militaires au repos, il est question de démocratie, d’indépendance, de liberté et du sens de la vie.

    Source : https://www.marianne.net/

  • Gender fluid. Vous reprendrez bien un peu de littérature dite « de genre (s) » ?, par Matthieu Baumier.

    Le gendarme Fabrice Remangeon, taciturne, au relationnel humain difficile, excepté avec les femmes auxquelles sa stature, et parfois le simple uniforme, plaisent, est revenu depuis peu dans sa commune natale, en Sologne. Ce ne fut pas de gaité de cœur mais à la suite d’un blâme et de la mort de sa première femme. 

    Il est de retour depuis moins de deux ans, s’est remarié avec Delphine, dont il fut l’amour de jeunesse, il a une maîtresse « gitane » au caractère bien trempé, comme lui, et a repris, à l’occasion, l’activité de rebouteux de son paternel. Ce nouveau roman noir de Pierre Guitaut se déroule donc en Sologne, au cœur d’une forêt et d’un monde rural qui font de L’heure du loup un livre qui n’a rien à envier, tout au contraire, au courant littéraire dit de nature writing, courant de langue anglaise, au lectorat grandissant, fortement traduit en France par un autre éditeur, Gallmeister, un lectorat qui ne devra pas rater cette Heure du loup. Il y a de la terre, de l’humain, de la nature, du lien entre les éléments et l’intériorité humaine dans ce roman. Il y a les profondeurs occultes de l’âme humaine et celles de la nature, âmes sombres et reliées. Et des rapports bruts de décoffrage entre vrais gens, y compris sur le plan sexuel. La terre, les hommes, les femmes, le sexe, les relations, la nature, tout est rude dans la Sologne de Pierre Guittaut. Pour la simple raison que tout respire l’authenticité dans ses pages, au fil d’une écriture qui donne à sentir l’humus. Surtout quand un élément déclenche la mort d’une jeune fille de quatorze ans, le corps mutilé. Ils semblent être de retour, les loups, et la machine humaine s’emballe.

    Pierre Guittaut, L’heure du loup, Les Arènes, collection EquinoX, 2021, 250 p., 17 €

     

    4.jpgQuand les lecteurs de polar et de thrillers évoquent Franck Thilliez, c’est souvent pour demander à quelle date arrive « le » prochain opus de l’écrivain best-seller, réputé « 4e auteur le plus lu en France », et, souvent, si ce nouveau roman tant attendu sera aussi une nouvelle enquête de leur flic fétiche, Sharko. Aux mots « il est là », le lecteur se précipite dans n’importe quelle librairie, voire en grande surface où le roman sera en piles. Et qui aime les polars, thrillers ou romans noirs bien ficelés, originaux, en prise avec le réel et au fait avec le quotidien de la police, mais ne connaît pas encore Thilliez, ne sera pas déçu. Son lectorat habituel non plus, puisqu’il retrouvera le policier Sharko. Pas déçu mais… surpris. Diantre, avec toutes les enquêtes de Sharko que j’ai lues, je vais être surpris ? Comment le croire ? Et pourtant.

    L’histoire se déroule en 1991, à une époque où le téléphone portable n’existait pas et où l’informatique balbutiait, sur fond de minitel. Le côté « à l’ancienne » de ce roman est son immense qualité tant l’ambiance est bien rendue. Noël 1991 approche et le jeune inspecteur de police Franck Sharko débarque au 36 Quai des Orfèvres (du passé, on vous dit) pour bosser à la Crim’. Il est chargé de reprendre une affaire non élucidée, celle des « 9 disparues », un crime en série. Le prédateur court toujours mais il ne frappe plus. Cette affaire n’est cependant pas l’affaire urgente traitée par l’équipe de la Crim’. Les policiers prennent en charge une autre affaire, un meurtre sordide. Ce qui étonne, de prime abord, c’est la façon dont elle parvient jusqu’au 36, une façon qui fait le fond de l’histoire. Un superbe Thilliez, dans une ambiance années 90 géniale et avec une histoire surprenante. What else ?

    Gender 2 : Franck Thilliez, 1991. La première enquête de Sarkho, Fleuve noir, 2021, 500 p., 22,90 €

     

    2.jpgLa Solution Thalassa de Philippe Raxhon est la seconde aventure du couple d’historiens François Lapierre et Laura Zante, personnes menant une vie normale mais se retrouvant embarquées à leur corps défendant, mais non sans capacité d’autodérision, dans des aventures mettant en question l’ordre mondial. Le premier roman impliquant le couple, La source S, reparu chez le même éditeur sous le titre Le Complot des Philosophes, proposait une énigme quasi insoluble dont la particularité serait de bouleverser la conception que nous avons de l’Histoire du monde. Un peu comme Antoine Bello, racontant, dans Les falsificateurs, comment le monde dans lequel nous vivons répondrait à un scénario volontairement réécrit en permanence, par le biais d’une réécriture tout aussi permanente de l’Histoire. Un thriller qui bousculait les certitudes de son lecteur. C’est aussi le cas de La Solution Thalassa. Cette fois, François Lapierre et Laura Zante sont invités à donner des conférences, chacun de leur côté, dans des cadres inhabituels. Lapierre, surtout, convié à un séminaire sur la Shoah par un chef d’entreprise richissime, Alfred Rosenshark. Le séminaire réunit, au moins en apparence des cadres d’entreprise. Les exposés de Lapierre paraissent peu intéresser les cadres présents, sauf en ce qui concerne les questions de la responsabilité et de la communication. L’historien revient de là avec un goût étrange dans la bouche. Le roman bascule alors : une jeune femme leur confie un document intitulé « La Solution Thalassa ». Tout s’emballe crescendo, entre tentatives d’assassinats, entrée en scène d’agents gouvernementaux, interventions des politiques…. « La Solution Thalassa » menace le monde et le roman réserve de sacrées surprises, en particulier une « convergence des luttes » surprenante et des critiques d’obsessions de nos sociétés qui ne laisseront pas indifférents. Un roman très populaire, dans le bon sens du terme, qui n’a pas la prétention littéraire d’être du Proust. Et alors ? On en sort comme après après avoir vu un bon blockbuster au cinéma. Du divertissement ? Pourquoi pas !

    Philippe Raxhon, La solution Thalassa, City thriller, 2021, 305 p., 18 €

    5.jpg

    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • La gênante Slovénie au centre de l’Europe, par Jean-Baptiste Noé.

    La Slovénie vient de prendre la présidence tournante de l’Union européenne alors que ses cyclistes brillent sur le Tour de France. Son Premier ministre fait paniquer les membres de la Commission. Une position politique impossible à comprendre sans connaître l’histoire de ce pays construit dans la résistance au totalitarisme.

    5.jpgLe pays qui dirige l’Union européenne depuis le 1er juillet est une énigme. Deux millions d’habitants, soit autant que Paris, situé à la lisière des Alpes, frontalier de la Croatie et ancien membre de la Yougoslavie, la Slovénie est l’un des inconnus de l’UE. La position « illibérale » de son Premier ministre Janez Jansa inquiète Bruxelles et témoigne de la fracture grandissante entre l’Ouest et l’Est. Méconnue il y a encore quelques mois, la Slovénie est entrée dans l’Europe par la grande porte : un doublé au Tour de France en septembre 2020, emporté par le jeune prodige Tadej Pogačar et de nouvelles victoires d’étape pour l’édition 2021, témoignant que le cyclisme slovène ne se limite pas à une personne. Pour atteindre un si haut niveau sportif, il faut pouvoir disposer de nombreuses infrastructures nationales. Ces victoires placent la Slovénie dans la cour des grands.

     

    Mais son Premier ministre gêne. Il est présenté comme étant proche de Viktor Orban et populiste, ce qui permet certes de le discréditer, mais empêche de comprendre sa pensée et les raisons de son engagement politique. Né en Yougoslavie en 1958, il a connu le régime de Tito et la terreur communiste. Lui-même journaliste indépendant, il a payé cette liberté en prison. Comme les hommes politiques de sa génération, c’est une personne qui a été façonnée dans le combat contre le totalitarisme communiste et, cas particulier de la Yougoslavie, pour l’indépendance de son pays face à Belgrade. La répression communiste d’une part et la très violente guerre de Yougoslavie d’autre part ont façonné sa façon de sentir la politique et de comprendre la place de son pays en Europe. Comme de nombreux autres dirigeants d’Europe de l’Est, il ne supporte pas le mépris dont il estime être victime de la part de Bruxelles et de l’Ouest.  

     

    Dialogue impossible

    Compte tenu de la complexité de l’Union européenne, la présidence de l’UE est un poste honorifique sans réel pouvoir. Janez Jansa ne pourra donc rien y faire, d’autant plus que son influence face à l’Allemagne ou à la France est nulle. Pousser de hauts cris ou manifester à Bruxelles lors de sa prise de poste sert donc surtout à jouer à se faire peur. Mais cela témoigne d’un dialogue impossible et d’une incompréhension grave entre les deux parties de l’Europe, situation très bien mise à jour par Chantal Delsol dans son dictionnaire La Vie de l’esprit en Europe centrale et orientale (Le Cerf, 2021).

    L’Ouest ne comprend pas que l’Est a vécu près de cinquante ans de terreur communiste, que leur indépendance a été chèrement acquise.

    L’Ouest ne comprend pas que l’Est a vécu près de cinquante ans de terreur communiste, que leur indépendance a été chèrement acquise et que les peuples ont dû développer des anticorps culturels pour ne pas sombrer dans le marxisme triomphant. L’attachement à sa culture, à la nation, à la subsidiarité est devenu incompréhensible à l’Europe de l’Ouest, qui n’a toujours pas compris non plus pourquoi le Royaume-Uni a demandé à partir. À l’Est, l’incompréhension est aussi de mise à l’égard de l’Ouest. On ne comprend pas l’individualisme, le soutien aux minorités, le peu de cas accordé à l’histoire. Ce qui est désormais visible aux yeux de tous, c’est que s’il y a une même Union, un même Parlement et des institutions identiques, il y a deux visions complètement différentes et antinomiques de l’Union. Berlin et Paris l’ont construite pour éviter les drames des guerres mondiales et s’en prémunir en sortant de l’histoire. Les pays d’Europe de l’Est au contraire, refusent cette sortie et acceptent le tragique de l’histoire. Ils veulent bien les subsides de l’UE pour bâtir des infrastructures et pour se moderniser, mais ils ne veulent pas les idées de l’UE. 

     

    Divorce inéluctable ? 

    S’il est impossible de se comprendre et de se parler, le divorce est-il inéluctable ? Si l’UE exclut la Hongrie, puis la Pologne et pourquoi pas la Slovénie, ce sont toutes les promesses de la fin du communisme qui seront évaporées et l’impossibilité de construire une unité européenne qui sera actée. Pour l’instant, Bruxelles ne cherche pas tant à exclure qu’à réduire au silence et à faire émerger des oppositions à ces régimes illibéraux, pourtant arrivés au pouvoir de façon démocratique. La présidence de Janez Jansa ne servira pas à grand-chose pour l’UE, sauf à mettre une nouvelle fois à jour les failles intellectuelles du continent et la difficulté à concilier les histoires et les rapports au politique. Reste peut-être le Tour de France qui, dans la coloration des drapeaux nationaux agités le long des routes et la ferveur populaire suscitée par les coureurs cyclistes, témoigne qu’il est possible d’être uni dans la diversité. Un message pour Bruxelles ? 

    Source : https://fr.aleteia.org/

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : un courrier de François Gerlotto, à propos de L'Hermione...

    Francois Gerlotto

    Sur ce sujet, je me permets de vous joindre l'article que j'avais publié dans Royaliste au moment du lancement de l'Hermione : Dans un monde de la « communication » où la forme du message est plus importante que la réalité qu’il présente, où le tweet du jour, voire de l’heure, est la seule information qui intéresse vraiment le monde des media, il est réconfortant de vivre des événements riches de sens.

    Et s’il en est un, c’est bien celui-là : dix-sept ans après la pose de sa quille dans la forme de radoub de Rochefort, là même où l’originale avait été construite en 1779, la copie de la frégate l’Hermione a pris le large et fait route vers les Amériques, revivant, deux cent trente ans après, le voyage qui a transporté vers le Nouveau Monde, outre le jeune marquis de La Fayette, le soutien de la France aux « Insurgents » dans leur lutte contre la Grande Bretagne pour l’indépendance des Etats-Unis.
    Riche de sens dans tous les domaines. Dans celui de l’histoire maritime, car cette frégate représente certainement l’apogée de la Marine à voile. La « frégate française» de la fin du 18ème siècle est universellement reconnue comme le plus beau et le plus marin des navires de guerre jamais construits , au point que durant un siècle (1750-1850) elle a été constamment copiée par toutes les marines du monde, à commencer par la Royal Navy . Plus encore, ces premières frégates modernes, dites « de 12 » (pour porter des canons de 12 livres), dont l’Hermione est l’exemple achevé, sont avec le vaisseau de 74 canons, les éléments les plus visibles de l’immense effort fait par la France de Louis XVI pour redonner à notre pays une Marine digne de ce nom. Cet effort sur la marine, qui est voulu et imposé par le « Roi géographe » , sera récompensé par nos plus grandes victoires navales contre les anglais, permettant celles, sur terre, des armées coalisées franco-américaines. Jamais sans doute la « Royale » n’aura autant pesé dans l’histoire du monde.

    1A.jpg

    Illustration fournie par François Gerlotto

     
    Et donc, du sens dans l’histoire tout court, tant en France et en Amérique que dans le monde entier, même si l’on peut regretter que dans l’aventure de l’Hermione les exigences des media aient imposé de ne parler que du général Lafayette, quand toute personne un peu éprise d’histoire sait maintenant le rôle essentiel de Louis XVI dans cet épisode historique majeur. Quoi qu’il en soit, ce voyage frappe les trois coups d’une pièce à la trame infiniment complexe, aussi complexe d’ailleurs que les relations entre la France et les Etats-Unis (qui, quinze ans plus tard, d’alliés qu’ils étaient, se retrouvaient en « quasi-guerre » navale). Ce sont ces événements en effet qui ont ouvert la voie à la Révolution Française, en rendant sa puissance militaire et diplomatique à la France, qui « retrouvait en Europe son rang de puissance majeure, d’où l’avait déchue la guerre de Sept Ans » (Jean-Christian Petitfils, Louis XVI ), et en y plantant les germes que l’on sait : l’application de la philosophie des Lumières en Amérique, jointe à la réorganisation administrative et militaire de notre pays par Louis XVI, ont donné à la Révolution à la fois les principes qui ont bouleversé le monde et les instruments pour les imposer face à ses ennemis.
    Enfin cette aventure a aussi un sens plus moderne. Rendez-vous compte, dans notre monde de l’immédiateté et du présent perpétuel, une poignée de farfelus rassemblée autour d’Eric Orsenna a conçu un projet inutile et fou : reconstruire la frégate l’Hermione à l’identique, matériaux, outils et méthodes artisanales inclus ! Et durant dix sept ans, avec acharnement, peu à peu suivi par des dizaines, puis des milliers d’autres, ils ont poursuivi –et mené à terme- ce programme contre vents et marées. Pour rester dans le domaine de la marine à voile, nous voilà bien loin des effets d’annonce sur La Boudeuse dont nous avions parlé dans ces colonnes . Ici pas d’arrière-pensée sondagière, et si les moyens de communication et de publicité ont été utilisés –fort bien d’ailleurs, ils l’ont été pour financer un projet coûteux, pas pour augmenter un quelconque pourcentage d’opinions favorables. Il est rassurant de voir qu’en dehors de la sphère politico-médiatique, le tweet ravageur n’est peut-être pas encore devenu l’alpha et l’oméga du génie humain. Réjouissons-nous en particulier de voir que lorsque l’occasion lui en est donnée, le français retrouve le goût de son histoire, les gestes de ses ancêtres, et peut rivaliser avec eux dans la qualité de ses productions, de la plus modeste à la plus impressionnante. L’artisanat qu’il a fallu reconstituer ou réinventer pour construire l’Hermione montre à quel point notre pays a conservé toutes ses capacités d’initiative dans ses actions et de qualité dans son travail : quand on peut comprendre et apprécier le but assigné, l’effort est consenti dans l’enthousiasme. Voilà enfin qui renforce la confiance que l’on peut avoir dans le futur de notre vieux pays, qui montre une fois de plus son génie dans cet événement à la fois festif, historique et rassembleur, qui ravive la mémoire, la fierté nationale, le bel ouvrage, la grande aventure. Qui disait que les français ne s’intéressaient plus à rien, ni au passé ni à l’avenir, et avaient perdu le goût de vivre ensemble ?
    Alors, bon vent à l’Hermione, et vive la Royale !
  • Éphéméride du 25 novembre

    Beaudoin IV de Jérusalem, le roi lépreux...
     
     
     
     
    1177 : Bataille de Montgisard, en Terre Sainte...
     
    Ce jour-là, une importante bataille oppose Saladin et Baudouin IV de Jérusalem.
     
    Avec des effectifs réduits Baudouin IV, le jeune roi lépreux, réussit à écraser Saladin, qui cherche à envahir le royaume de Jérusalem.
     
    Cette brillante victoire est un chef d'oeuvre d'audace et d'habileté, que n'aurait pas renié le Maréchal de Villars, qui fit en quelque sorte la même chose, bien plus tard, à Denain, lors de la Guerre de succession d'Espagne, sous Louis XIV...

    Le 25 novembre 1177, l'armée commandée par le roi Baudouin IV remporte sans doute la plus belle victoire des Croisades à la bataille de Montgisard.

    En nette infériorité numérique, les chevaliers Croisés, Templiers et Hospitaliers parviennent pourtant à bousculer l'armée de Saladin, qui ne devra son propre salut qu'au sacrifice de sa garde personnelle.

    Le sultan musulman perd ici les 9/10ème de son armée et n'a d'autre choix que de s'enfuir en Égypte.

    Si les Francs ne parviendront pas à tirer avantage de cette victoire, elle aura eu un immense retentissement dans toute la chrétienté et renforcera le prestige du roi lépreux.

    La Petite Histoire - Montgisard, la plus belle victoire des croisades (TV Libertés, sur Vimeo).

     

    Pour en savoir un peu plus sur cet extraordinaire personnage que fut Beaudoin IV, le roi lépreux, mort à vingt-quatre ans, et qui n'avait que seize ans lorsqu'il remporta cette magnifique victoire de Montgisard :

    https://www.histoire-pour-tous.fr/dossiers/3458-baudouin-iv-le-lepreux-roi-de-jerusalem-1174-1185-.html

     

    Et aussi cette version romancée mais entièrement fidèle à la vérité historique que vous présente Antoine de Lacoste : ce roman se fonde sur ce que rapportent les meilleurs historiens, dont l'excellent René Grousset, dont l'auteur tire cette conclusion :

    "Stoïque et douloureuse figure, la plus noble peut-être de l’histoire des Croisades, figure où l’héroïsme, sous les pustules et les écailles qui la couvrent, confine à la sainteté, pure effigie du roi français que je voudrais avoir tiré d’un injuste oubli pour la placer à côté de celle de Louis IX." 

    https://leslivresdantoine.com/2021/04/11/baudoin-iv-de-jerusalem-de-laurence-walbrou-mercier-2008/

    1A.png

     

     

    25 novembre,jacques coeur,orion,fabre de peiresc,bourges,charles vii,calypso,cousteau,chevert
     
     
     
     
    1456 : Mort de Jacques Coeur 
     
     
    25 novembre,jacques coeur,orion,fabre de peiresc,bourges,charles vii,calypso,cousteau,chevertFils d'un gros marchand pelletier de Bourges, il rendit vite de nombreux services à Charles VII, qui y résidait alors qu'il n'était que "le petit roi de Bourges" et que les Anglais semblaient bien en passe de gagner la Guerre de Cent ans : c'était donc juste avant l'intervention de Jeanne d'Arc...
     
    Il possédait une flotte importante qu'il envoyait dans les ports espagnols, à Gênes et aussi dans le Levant. Nommé "Maître des monnaies" en 1436, puis "Argentier du roi" en 1439, il entra au Conseil du roi et 1432 et fut anobli.
     
    Ministre des Finances de fait, c'est lui qui présida à l'assainissement monétaire réalisé par les Ordonnances royales de 1435 et 1451, prises par Charles VII.
    On l'a souvent comparé à Nicolas Fouquet, pour son ascension fulgurante et son pouvoir immense, mais aussi pour sa chute brutale.
     
    Il avait pris pour devise À vaillans cuers, riens impossible, et s'était fait construire un somptueux palais dans sa ville de Bourges (ci dessous).

    25 novembre,jacques coeur,orion,fabre de peiresc,bourges,charles vii,calypso,cousteau,chevert

             
    Tout alla bien pour lui tant qu'Agnès Sorel le protégeait. Mais, à la mort de celle-ci, il fut abattu par la jalousie de ceux qui l'enviaient (et qui étaient souvent - comme par hasard... - ses débiteurs...).
     
    Il fut arrêté, condamné à trois ans de prison, à la confiscation de ses biens et au paiement d'une énorme amende.
     
    Parvenu à s'échapper, il passa en Italie et se mit au service du Pape : il devait mourir à Chio, lors d'une expédition montée contre les turcs par Calixte III.
     
    Louis XI, cependant, lui rendit justice et le réhabilita, en restituant une partie de ses biens à sa famille.
     
    Pour Michel Mourre, "Dans la France blessée de la fin de la Guerre de Cent ans, Jacques Coeur avait contribué plus que quiconque à redonner un puissant essor au commerce français"
     
      palais coeur.JPG
     
     • Si vous aimez l'Art et l'Histoire laissez vous mener sur la route Jacques Coeur :  http://route-jacques-coeur.org/
           
        
    • Et, pour en savoir plus sur Jacques Coeur et son palais : http://www.palais-jacques-coeur.fr/

     

     

    25 novembre,jacques coeur,orion,fabre de peiresc,bourges,charles vii,calypso,cousteau,chevert

     

     

    1610 : Découverte de la nébuleuse d'Orion

     

    orion.JPG
    Faites plus ample connaissance avec Nicolas-Claude Fabre de Peiresc, auteur de cette découverte, et que l'on appelait Prince des curieux, en consultant le lien suivant :
     
     
     
     
     25 novembre,jacques coeur,orion,fabre de peiresc,bourges,charles vii,calypso,cousteau,chevert
     
     
     
     
    1741 : Prise de Prague par le Colonel Chevert
     
     
    De Michel Mourre (article "François de Chevert", Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire) :
     
    "...entré au service comme simple soldat, il était lieutenant-colonel lors du siège de Prague par Maurice de Saxe (durant la Guerre de Sept ans, ndlr) et prit la plus grande part dans la prise de la ville, qu'il devait défendre l'année suivante, pendant 18 jours, avec 1.800 hommes, contre toute l'armée autrichienne, avant de capituler aux conditions les plus honorables. Il fut ensuite maréchal de camp, puis lieutenant-général."

    25 novembre,jacques coeur,orion,fabre de peiresc,bourges,charles vii,calypso,cousteau,chevert

     Le Régiment de Piémont, l'un des plus anciens régiments de France, constitue l'essentiel des forces du colonel Chevert : au début, ceux-ci n'étaient qu'au nombre de quatre : le Régiment de Picardie, le Régiment de Champagne, le Régiment de Navarre et le Régiment de Piémont. On appelait familièrement ces régiments les "Vieux corps"...
     

    25 novembre,jacques coeur,orion,fabre de peiresc,bourges,charles vii,calypso,cousteau,chevert

     
     
     
  • Éphéméride du 1er mars

    1974 : Le G.I.G.N. devient opérationnel

     

     

     

    487 : Vengeance de Clovis à Soissons 

     

     

    1er mars,clovis,vase de soissons,francs,eglise,guerres de religion,huguenots,henri iv,essais,montaigne,la quintinieAlors qu'il passe ses troupes en revue le roi des Francs reconnaît un soldat qui, un an auparavant, l'avait défié en abîmant d'un coup de hache un vase liturgique en argent qu'il voulait offrir, ou restituer, à l'évêque de Reims.

    Il reproche à l'homme sa tenue négligée et jette ses armes à terre. Le guerrier se penche pour les ramasser et Clovis en profite pour lui asséner un coup de sa propre hache sur la tête. "Ainsi as-tu fait, à Soissons, avec le vase" lui dit-il.

    L'épisode est largement plus symbolique que proprement historique. Si plusieurs sources et traditions le situent un premier mars, l'intérêt essentiel du fait n'est pas là. Ce qu'il est important de montrer, pour Clovis, c'est son attachement indéfectible et son alliance concrète avec l'Église. Dans un rapport d'aide, d'appui et d'intérêt mutuel et réciproque.     

    D'où l'importance de frapper les esprits par des symboles forts, comme l'histoire de ce soldat...

     

    "Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise. L'élément décisif pour moi, c'est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l'histoire de France à partir de l'accession d'un roi chrétien qui porte le nom des Francs"  (Charles de Gaulle).

    Sur Clovis, et l'importance capitale de son règne, voir : l'Éphéméride du 25 décembre (baptême de Clovis) ; l'Éphémeride du 27 novembre (sa mort) ; et, sur les batailles décisives de Tolbiac et Vouillé, l'Éphémeride du 10 novembre (bataille de Tolbiac), et l'Éphémeride du 25 mars (bataille de Vouillé).

     

    Quant au vase lui-même, il ne fut pas brisé, mais simplement cabossé :

    http://histoireenprimaire.free.fr/citations/soissons.htm 

     

    1er mars,clovis,vase de soissons,francs,eglise,guerres de religion,huguenots,henri iv,essais,montaigne,la quintinie

     

    600 : Mort de Saint Amant de Boixe

     

    C'est en son honneur, et sur les lieux où il vécut, que fut fondée l'Abbatiale de Saint Amant, à Boixe :

    1er mars,clovis,vase de soissons,francs,eglise,guerres de religion,huguenots,henri iv,essais,montaigne,la quintinie

    https://abbayesaintamantdeboixe.fr/labbaye/

     

     

     

    1er mars,clovis,vase de soissons,francs,eglise,guerres de religion,huguenots,henri iv,essais,montaigne,la quintinie

     

     

     

    Vers 890 : Décapitation de saint Léon à Bayonne, et, depuis, célébration de son martyre...

     

    1er mars,clovis,vase de soissons,francs,eglise,guerres de religion,huguenots,henri iv,essais,montaigne,la quintinie

     Dans la cathédrale Sainte-Marie de Bayonne, le reliquaire contenant la mâchoire de Saint Léon

    http://nominis.cef.fr/contenus/SaintLeonBayonne.pdf

     

    1er mars,clovis,vase de soissons,francs,eglise,guerres de religion,huguenots,henri iv,essais,montaigne,la quintinie

     

     

     1er mars,clovis,vase de soissons,francs,eglise,guerres de religion,huguenots,henri iv,essais,montaigne,la quintinie

     

     

     

    1562 : Premier massacre des Guerres de religion en France

     

    Dans le village de Wassy en Champagne, quatre-vingt protestants sont assassinés par les hommes du duc de Guise, alors qu'ils participaient à la célébration du culte.

    Ce massacre marque le début de la première guerre de religion. Le 10 mars, le chef des huguenots, Louis de Condé, appelle les protestants à prendre les armes et à venger les villageois de Wassy. Le conflit prendra fin, temporairement, en mars 1563 quand catholiques et protestants signeront la Paix d'Amboise.

    Mais ce n'est, en fait, qu'à l'accession au trône d'Henri IV ( 1594 ) que ce chapitre sombre de notre histoire sera définitivement tourné. Encore que l'assassinat d'Henri IV, en 1610, soit une lointaine et ultime conséquence de ces guerres... 

    MASSACRE DE WASSY.jpg
    Massacre de Wassy (1er mars 1562)
    Gravure de Hogenberg. - B.P.U. Genève
     
     
     
     

              1er mars,clovis,vase de soissons,francs,eglise,guerres de religion,huguenots,henri iv,essais,montaigne,la quintinie

     

     

     

    1580 : Première édition des "Essais"

     

    Elle est publiée à Bordeaux.

    Tout au long de sa vie Montaigne n'aura de cesse de travailler et de retravailler sur les "Essais" jusqu'à sa mort en 1592.

    Une dernière édition, posthume, paraîtra en 1595.

    M0275_01.jpg
     
     
     

     1er mars,clovis,vase de soissons,francs,eglise,guerres de religion,huguenots,henri iv,essais,montaigne,la quintinie

     

     

     

    1626 : Naissance de Jean-Baptiste de La Quintinie

     

    1er mars,clovis,vase de soissons,francs,eglise,guerres de religion,huguenots,catholiques,protestants,henri iv,essais,montaigne,bordeaux 

    Sa statue dans le Potager du Roi, à Versailles...

     

    D’abord avocat, Jean-Baptiste de La Quintinie, après un voyage en Italie, changea de carrière et devint jardinier.

    En 1661, il fut chargé par Nicolas Fouquet des jardins de Vaux-le-Vicomte. Il fit ainsi partie de la remarquable équipe de créateurs réunis par le Surintendant, avec Le Nôtre, Le Vau, Le Brun…

    Après la chute de Fouquet, toute l’équipe qu’il avait réunie passa au service de Louis XIV, La Quintinie fut d’abord chargé de gérer le Potager créé par Louis XIV à Versailles et de fournir en fruits et légumes la table du roi, mais il s’occupa également des jardins de Chantilly (chez le prince de Condé), de Choisy-le-Roi (chez Mademoiselle de Montpensier), de Rambouillet (chez le duc de Montausier), et de Sceaux (chez Colbert).

    Le 17 mars 1670, Il fut présenté par Colbert à Louis XIV qui le nomma Directeur des jardins fruitiers et potagers de toutes les maisons royales . En 1678, il entreprit la création du nouveau Potager du roi, achevé cinq ans plus tard en 1683, et classé Monument historique en 1921.

    Il fut anobli en 1687 par Louis XIV, et mourut un an plus tard, le 11 novembre 1688 : Louis XIV déclara à sa veuve :

    "Madame, nous avons fait une grande perte que nous ne pourrons jamais réparer."

     

     http://jardin-secrets.com/jean-baptiste-de-la-quintinie-article-609,964,fr.html

    • http://www.potager-du-roi.fr/site/pot_histoire/jean_baptiste_la_quintinie.htm

     

     

    1er mars,clovis,vase de soissons,francs,eglise,guerres de religion,huguenots,henri iv,essais,montaigne,la quintinie

     

     

     

    1768 : Une ordonnance royale prescrit la numérotation des maisons, rue par rue, dans toutes les villes de France

     

    Voulue par Louis XV pour faciliter le logement des troupes, cette mesure s'inscrit, en réalité, dans le vaste mouvement de recensements statistiques, commencé dès la fin du XVIIème siècle; et dans lequel l'abbé Terray (ci dessous) prendra la mesure la plus originale, qui sera obéie jusqu'en 1790 !...

    terray.jpg
     
     
     
     
  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (244)

     

    1AAAAAAAAAa.jpg

     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : L'Héritage de Daudet ? 1. L'honneur du "Non"...

    ---------------

    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

    1A.jpg

    Léon Daudet – mais avec lui ceux qui sont inséparables de lui, Charles Maurras, Jacques Bainville, toute l’Action française… - c’est l’honneur du "Non"… ; l’honneur de "résister" à l’état pur : résister à un Système qui, voulu pour nous par l’étranger (Bismarck s’est flatté d’avoir "mis en scène" à Berlin l’installation de la République en France), se fonde, idéologiquement, sur cette Révolution qui prétend follement que "la France commence en 1789", comme le dit Vincent Peillon, ministre de l’Education ( !) dans "La Révolution française n’est pas terminée" (Seuil, 2008) :

    "La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi."

    Cet homme est dangereux, certes, surtout au ministère de la des-Éducation nationale, mais c’est sa doctrine qui est dangereuse, et sa doctrine, c’est celle du Système, c’est "le" Système.
    Prosper de Barante l’avait bien vu : l’assassinat de Louis XVI est bien "l’acte le plus terriblement religieux de notre Histoire"; et Clemenceau a bien raison : "…la Révolution est toujours en cours…"
    Et, entre Peillon en 2009 et ce "passage" de Viviani en 1906, pendant 140 ans de combat haineux contre les Traditions constitutives de notre Être profond, la continuité est assumée :

    "... La vérité, c’est que se rencontrent ici... la société fondée sur la volonté de l’homme et la société fondée sur la volonté de Dieu...
    Ensemble, d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des étoiles qu'on ne rallumera plus...
    ...La neutralité fut toujours un mensonge. Nous n'avons jamais eu d'autre dessein que de faire une université antireligieuse... de façon active, militante, belliqueuse... Nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d'irreligion; nous avons arraché la conscience humaine à la croyance...
    ...Ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus...
    ...Nous ne sommes pas seulement en présence des congrégations, nous sommes en face de l'Église Catholique, pour la combattre, pour lui livrer une guerre d'extermination..."

    Mais les forces de la Tradition et de la Réaction, aussi, sont toujours à l’œuvre.
    De toute évidence, aujourd’hui, et à vues strictement humaines et immédiates, la Révolution est bien installée à la tête de l’État, elle tient tous les leviers, et semble avoir triomphé.
    Pour toujours ?
    L’Histoire enseigne que, comme le disait Maurras, "seul l’extraordinaire arrive, le reste se poursuit…". La monarchie française, et le trône de Louis XVI, n’avaient jamais paru aussi forts que dans les dernières années de la Royauté. Après tout, les idéologies aussi, comme les virus, sont mortels…
    Le "fait" de l’aventure que fut l’Action française est tragique et beau : on connaît la fin de l’histoire, en 1944/1945, mais, depuis 1908 et la création du quotidien, et depuis les dernières années du XIXème siècle, qui virent la gestation du mouvement, la conscience, le courage, le moral n’ont pas fléchi.
    Autour, beaucoup de lâchetés, de compromissions, de petits arrangements entre membres et obligés du Pays légal, pour tout accepter, finalement : tout, c’est-à-dire, le lent mais constant abaissement de la France, à l’intérieur comme à l’extérieur; et le lent mais constant travail de déconstruction de sa Société, induit par l’idéologie du Système.
    Face à ce pouvoir "religieux", Léon Daudet et l’Action française furent trop seuls : ils ont perdu, au jeu de l’Histoire. Mais ils gardent à jamais l’honneur d’avoir su dire "Non", d’avoir accepté sans faiblir toutes les difficultés et les bassesses, car, en matière grave, quand la résistance est claire et haute, il y a toujours, forcément, un prix à payer; et - pour les dirigeants et militants du mouvement - d’avoir risqué leur vie – plusieurs l’ont donnée… - pour leur conception traditionnelle de la France.
    Mais, même "morte", l'oeuvre commune à laquelle Daudet a associé son nom a laissé un héritage : des Idées, qui, elles sont bien vivantes. Et ces Idées d’Ordre, face au des-Ordre établi, sont aujourd’hui l’alternative, le recours, alors que le Système s’effrite, vacille et semble prêt à s’effondrer sur lui-même, comme hier l’Empire marxiste-léniniste, dont la puissance fut immense.
    Il n’y a pas toujours la mort, au bout des combats politiques, même si l’échec semble apparent, comme c’est le cas aujourd’hui pour les forces de Réaction face aux forces de Révolution…

  • La logique inversée et mortifère d'un gouvernement à la dérive, par Vincent Renaud

    (Vincent Renaud est un jeune lecteur et ami de lafautearousseau, membre de l'Union des Sections Royalistes Lorraines, efficacement dirigée par Philippe Schneider, qui publie La Lorraine Royaliste. Chaque jour, et partout en France, les royalistes réfléchissent, écrivent, parlent, militent : le jacobonisme centralisateur n'est pas notre tasse de thé, et, bien loin de le méconnaître, nous sommes attentifs, à lafautearousseau, à tout ce qui se fait d'utile et d'intelligent en province, et nous nous efforçons de le répercuter au maximum...

     Vincent nous avait déjà envoyé, il y a quelques mois, un texte sur la succession de Richard Descoings à Sciences Po)



    goya saturne.jpgContre toute forme de bon sens, les idéologues suivent inlassablement la logique d'une idée.

    Quand bien même le réel ne veut pas se plier à l'idée, il faut changer le réel ! Quand bien même le peuple ne se soumet pas à l'idéologie, il faut changer le peuple !
     
    Devant une telle insoumission, il convient de prendre des mesures radicales.
    Il faut donc fabriquer un "Homme nouveau" : un simple individu coupé de son histoire, de sa religion, de ses valeurs traditionnelles, de sa famille.

    Fabriquer une sorte de monade totalement séparée et isolée, monade soumisse à la seule matrice républicaine avec, en son sein, comme unique horizon le libéralisme libertaire.

    Ce fut le projet des bolcheviks et c'est plus que jamais le projet des loges maçonniques républicaines qui détiennent le pouvoir depuis la "révolution française".

    Le dernier rapport sur l'intégration est à ce titre une véritable caricature.
    Caricature qui serait risible si elle n'était pas à ce point infernale.

    Soit le gouvernement socialiste est devenu complètement fou, soit se cache derrière ce rapport une stratégie qui vise à faire monter les mouvements dissidents et nationaux afin de justifier un durcissement progressif du pouvoir socialiste.

    Le devenir politique du socialisme, comme tout idéalisme abstrait, tend vers la coercition et la dictature : la dictature est le devenir logique de l'idéalisme abstrait. Lorsque l'esprit se perd dans les abîmes du nominalisme et du relativisme, tel un boomerang il finit toujours par reprendre  en pleine face le réel et l'ordre naturel. L’idéalisme abstrait se fracasse inlassablement la tête contre le mur de l’ordre naturel qui résiste toujours davantage que l'idéalisme abstrait s'exaspère.

    L'idéologie est ainsi une lutte de plus en plus intense et violente pour une victoire définitive sur le réel et l'ordre naturel. Lutte toujours plus déconnectée du réel et toujours plus victimaire que précisément la victoire s'éloigne à chaque combat perdu avec lui. Tel un adolescent gâté, l'idéologue ne veut pas comprendre que ses rêves ne sont pas la réalité.

    La lutte devient en somme métaphysique et le peuple devient victime sacrificielle d'une victoire sans cesse remise à demain.
    Ainsi, cette lutte pour la suprématie est toujours déjà perdue depuis le début, car la mort et la destruction sont ses principes : aucun pouvoir fondé sur des principes inversés et mortifères ne peut se maintenir.

    Ce dernier rapport est donc le stade ultime d'une idéologie dégénérée par ses échecs répétés. Il est aussi le signe avant-coureur d'une mort prochaine de l'idéologie socialiste (un des symptômes de la folie est en effet l'incapacité de reconnaître ses erreurs, ou plus exactement de toujours en reporter les causes sur l'Autre pris comme modèle).
    Chaque décision de ce gouvernement à la dérive indique que cette phase de dégénérescence risque sans doute d'être d'autant plus violente qu'elle s'approche des poubelles de l'histoire.

    Pour le salut de la France, j'espère que la poubelle de l'histoire sera bientôt grande ouverte pour elle !

    Nous, Royalistes, en éclaireurs et éveilleurs que nous sommes, nous préparons la renaissance de la France.
    Pour la France, rejoignez-nous !
     
  • ”Parlons-en : Nos ancêtres les Gaulois”... sur LCP : pour entendre parler, en bien, de Jacques Bainville...

    BAINVILLE LE MEILLEUR.jpg"Tout est bon en elle, il n"y a rien à jeter..." chantait Brassens, et ce n'est certes pas ce que nous dirions de cette émission, qui nous a été signalée sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste par notre "ami" Patrick Baudin-Valdovinos, que nous remercions ici.

    Dans une émission de 26'32, Chritian Millau (du "Guide..." et du "Dictionnaire de tout et de n'importe quoi" prend la parole une première fois à 7', puis, coupé, la reprend à 10' pour faire, avec humour, un éloge des Gaulois mais, aussi pour parler, dit-il, "d'un chef d'oeuvre, qui est L'Histoire de France de Jacques Bainville" et il cite un très court extrait du chapitre I, Pendant 500 ans, la Gaule partage la vie de Rome (que nous mettons ici un peu plus longuement) :

    "Il y a probablement des centaines de siècles que l'Homme s'est répandu sur la terre. Au-delà de 2.500 ans, les origines de la France se perdent dans les conjectures et dans la nuit. Une vaste période ténébreuse précède notre histoire. Déjà, sur le sol de notre pays, des migrations et des conquêtes s'étaient succédé, jusqu'au moment où les Gaëls et Gaulois devinrent les maîtres, chassant les occupants qu'ils avaient trouvés ou se mêlant à eux. Ces occupants étaient les Ligures et les Ibères, bruns et de stature moyenne, qui constituent encore le fond de la population française. La tradition des druides enseignait qu'une partie des Gaulois était indigène, l'autre venue du Nord et d'outre-Rhin, car le Rhin a toujours paru la limite des Gaules. Ainsi, la fusion des races a commencé dès les âges préhistoriques. Le peuple français est un composé. C'est mieux qu'une race. C'est une nation.

    Unique en Europe, la conformation de la France se prêtait à tous les échanges de courants, ceux du sang, ceux des idées. La France est un isthme, une voie de grande communication entre le Nord et le Midi. Il y avait, avant la conquête romaine, de prodigieuses différences entre la colonie grecque de Marseille et les Cimbres d'entre Seine et Loire ou les Belges d'entre Meuse et Seine. D'autres éléments, au cours des siècles, se sont ajoutés en grand nombre à ceux-là. Le mélange s'est formé peu à peu, ne laissant qu'une heureuse diversité. De là viennent la richesse intellectuelle et morale de la France, son équilibre, son génie.

    On dit communément que, dans cette contrée fertile, sur ce territoire si bien dessiné, il devait y avoir un grand peuple. On prend l'effet pour la cause. Nous sommes habitués à voir à cet endroit de la carte un État dont l'unité et la solidité sont presque sans exemple. Cet État ne s'est pas fait tout seul. Il ne s'est pas fait sans peine. Il s'est fait de, main d'homme. Plusieurs fois, il s'est écroulé mais il a été rebâti. La combinaison France nous paraît naturelle. Il y a eu, il aurait pu y avoir bien d'autres combinaisons...."

    Après, il y a tout et n'importe quoi (surtout de la part de Malek Boutih, dont le minable dénigrement de la France sous l'Occupation, dûe à la défaite de la République, ne mérite mêm pas qu'on y réponde...), même un bel éloge des Romains et de César - qui, pour lui, "a inventé la France..." -par Jean-François Kahn...

    1. Pour ceux qui n'ont pas encore découvert ce chef d'oeuvre qu'est L'Histoire de France, laissez-vous convaincre par France info, qui présente ainsi - en 2'19" - "ce petit bijou"... 

    2. Et pour ceux qui n'ont pas encore découvert non plus Jacques Bainville, ou le connaissent mal, ou peu : qu'ils consultent notre Album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. (163 photos, pour le moment...) 

  • Dans votre quotidien, cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpgOn ne présente plus les Editoriaux de Louis-Joseph Delanglade, qui "ouvrent" notre semaine de réflexion et d'analyse et suscitent de nombreux commentaires, eux-mêmes sources de débats animés et toujours enrichissants entre les lecteurs...

    Ces notes concises, claires, nettes et précises, expriment, chaque semaine, notre position sur les sujets importants du moment. Quel sera le sujet de demain ? Comme d'habitude, dans l'actualité nationale ou internationale, le choix est large : encore un peu de patience... et, préparez vos plumes !...

    -----

    capture d'ecran blog.jpg= Comme la semaine dernière, nous allons présenter quelques uns des liens "partagés" sur notre très dynamique Page Facebook Lafauterousseau Royaliste : ce mardi, on aura donc, d'abord, en "hors catégorie", la page Messes pour la Famille de France, puisque l'assassinat de Marie-Antoinette, après celui de Louis XVI et tandis qu'a débuté la lente et monstrueuse agonie du petit roi Louis XVII, c'est la destruction d'une famille, la Famille de France, et, aujourd'hui, la destruction de la Famille continue, avec la loi Taubira : la Révolution est toujours en cours, et dater l'origine de nos maux actuels n'est pas faire de l'histoire ancienne, mais parler de notre actualité la plus immédiate...
    Puis on aura Jean-Charles (sur un propos de Richard Millet); Hélène Richard Favre (sur l'origine de la russophobie); Stéphane Terrée (sur l'hommage de Fabius au Général Giap); Dona Rodrigue (un lien sur Cahuzac et un autre sur l'ex-préfète de la Creuse mise en garde à vue); Philippe Delorme (sur la sinistre dalle de la Place de la République...); Ahynn Kryzaal (sur le mythe de l'égalité, par François Marcilhac); Augustin Debacker (sur Stéphane Giocanti, interrogé sur son "Maurras") : encore ne s'agit-il là que d'un très faible échantillon !...

    -----  

    sos education.jpg= On parlera Education, mercredi, avec cette nouvelle très mauvaise décison de ce très mauvais ministre qu'est Vincent Peillon : il vient de décider la fin de la possibilité de l'apprentissage dès 14 ans, pour les jeunes qui le désirent.

    Nous laisserons la parole à SOS Education, qui a produit deux documents critiquant d'une façon très pertinente cette très mauvaise décision, en remarquant au passage que, seule, Ségolène Royal a fait preuve de réalisme et de pragmatisme en osant critiquer cette erreur monumentale : son courage, en l'occurrence, mérite d'être souligné... 

    -----

    sevillia histoire passionnnee.JPG= Juste après Olivier Dard, qui vient de sortir son Maurras, dont nous avons parlé mercredi dernier, Jean Sévillia publie son Histoire passionnée de la France

    La richesse et la beauté de cet ouvrage méritent d'être soulignées : pas moins de 325 illustrations en couleur pour ce grand récit, personnel, vivant et exhaustif, accessible à tous. Comme le dit la présentation de l'éditeur : "Le plaisir d’apprendre en élevant l'esprit insuffle la conviction de la permanence d’un destin français, et partant, les raisons d’espérer..."

    On restera dans l'Histoire, ce même jeudi, à partir de la "découverte" d'un chercheur qui a restitué la véritable tête de Robespierre : mais on laissera le côté anecdotique de la chose pour se centrer sur la postérité de ce père de famille nombreuse (Staline, Mao, Pol Pot, Ho Chi Minh, Hitler...) et initiateur des Totalitarismes modernes avec son sophisme "Il faut que Louis meure..., sinon ceux qui ont fait la Révolution sont coupables...". Paroles de circonstance en cette période où l'on rappelle l'assassinat de Marie-Antoinette, acte II de la destruction méthodique de la Famille de France, comme on vient de le dire plus haut... 

      ----- 

    senat cumul.jpg=

  • Dans votre quotidien, cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpgVers un Folk-Song traditionaliste ?  C'est cette semaine que nous présenterons, sous forme numérique, le Carnet de chants dont nous parlions, ici, il y a quelques temps, sous ce titre.

    Les anciens, des années 1970 et suivantes, y retrouveront, simplement, la matière de leurs veillées, de leurs repas, de leurs rencontres d’autrefois. Souvent, ils les savaient - les savent encore - presque tous par coeur.

    Mais, surtout, nous mettons ce carnet à la disposition des jeunes d’Action française d’aujourd’hui, s’il peut encore leur être utile. Il n'est pas indifférent, nous semble-t-il, que la connaissance, la pratique de ces chants, du moins les plus beaux, soient transmises et maintenues.

    Les chants eux-mêmes sont de qualité inégale ; certains s’expriment avec la violence propre à leur époque ; nous n’en reprendrions pas aujourd’hui tous les termes, toutes les outrances ; mais ils reflètent une histoire, des luttes et, même, des illusions passées ; d’autres sont purement de circonstance, sans valeur pérenne : sauf pour l'anecdote, leur intérêt est passé ; il reste les très beaux chants puisés aux sources de la Tradition, celle qui demeure. « La fuente permanece » disent nos amis espagnols. Chacun, dans ce très grand nombre de chants (autour de 80), fera le tri de ceux qui ressortent de cette permanence française.    

    Signalons, enfin, que cet épais carnet de 115 pages est bourré de citations qui ajoutent à l'épaisseur historique, politique, française des plus beaux de ces chants et les relient, précisément, à notre tradition. On aura grand intérêt à les lire, à les graver dans nos mémoires.

    ----- 

    EGYPTE ISLAMISATION.jpg= Champsaur est "à l'international" en ce moment : il nous proposera un Egypte : Islamisation ou chaos. Ou les deux. Avant de nous donner, la semaine suivante, un papier sur la Lybie, où tout est dégradé : "La Libye du boulevard Saint Germain"...

    Avec ce rapide tour d’horizon de la situation égyptienne, nous vivons ce qu’est l’islam. Qu’il est vain de s’évertuer à présenter comme une religion réformée. Et dont il est vain de parler comme d’un exercice spirituel à côté de la société civile. Depuis longtemps dans son histoire la France cultive une chaleureuse proximité avec l’Égypte. Ce qui aurait dû nous éclairer sur les turbulences en cours depuis deux ans...

    Rappelons que vous pouvez retrouver les articles "à l'international" de Champsaur (Syrie, Iran, Tunisie, Vae victis, L'eau etc...) dans notre Catégorie "International ( 2 : Monde)..., et la plupart des autres dans notre Catégorie "Social, Economie" : ( Histoire du Pétrole, Gaz de schiste , Démographie et terrorisme intellectuel, etc...).

    -----

    JUIN 2013.jpg= Politique magazine de juin est paru (n° 119) : dans son Editorial, Jean-Baptiste d'Albaret a choisi l'humour pour "remercier François" : oui, un grand merci "...pour avoir fait comprendre qu'une loi "démocratique" n'est pas forcément "juste", pour avoir laisé dire par vos amis que "louer son ventre" équivalait à "louer sa force de travail", pour avoir réinventé en France la répression policière, la barbouzerie et les comparutions immédiates, pour avoir éveillé les consciences et échauffé le coeur de toute une génération sur laquelle il faudra compter à l'avenir, pour les Veilleurs, pour le Printemps français... Merci François Hollande !"

    ----- 

    = Mais, évidemment, et puisque - nationale ou internationale - nous sommes en plein dans l'actualité, on aura débuté ce programme (demain, lundi) par la note de Louis-Joseph Delanglade qui inaugure notre semaine, en traitant, comme à chaque fois, d'un sujet au coeur de l'actualité. Vous avez pris l'habitude, maintenant, de retrouver tous ces Lundis de Louis-Joseph Delanglade sur la page d'accueil du Blog, en haut à gauche, juste au dessous de la Présentation de notre Quotidien et des Activités partout en France. 

    ----- 

    = Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... Et toutes les notes précédentes seront accompagnées de notes plus courtes, plus ramassées, permettant de réagir et de donner notre sentiment face à tel propos, tel fait, tel article qui feront la "une" de la semaine à venir...

    -----

    = On aura aussi, comme d'habitude le samedi, notre note en deux parties :

    1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines  et d'ailleurs;