UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1346

  • À la une • L'Action Française : Repenser le Bien Commun

     

    Compte-rendu Paris Vox

    Week-end chargé pour le mouvement patriote et monarchiste Action Française qui, outre son traditionnel cortège d’hommage à Jeanne d’Arc, organisait hier, samedi 13 mai, un colloque sur le thème « Refonder le Bien Commun ». Paris Vox était présent.


    Une salle lumineuse et élégamment décorée accueille un public nombreux où se mêlent toutes les générations. La forte proportion de jeunes gens surprendra d’ailleurs même l’observateur pouvant avoir une image un peu « poussiéreuse » du plus vieux mouvement politique français.

    L’assistance est en tout cas dense et attentive pour suivre les diverses interventions de très bon niveau. Au micro se succèdent des personnalités d’horizons divers, monarchistes ou non, mais tous précoccupés de l’avenir de la France et de la nécessaire reconstruction d’un « Bien Commun » tragiquement fragilisé aujourd’hui.

    La hauteur de vue et de perspective de la plupart des interventions tranchent radicalement avec la médiocrité racoleuse de la campagne électorale qui a mené à l’élection d’Emmanuel Macron.

    On s’interroge sur la définition du Ben commun, sur son évolution à travers le temps et les moyens de le refonder aujourd’hui.

    Ainsi Guillaume Bernard, maître de conférences à l’ICES, rappelle que « ce qui fait la légitimité d’un pouvoir c’est sa finalité et non son mode de désignation  ». Pierre-Yves Rougeyron, président du Cercle Aristote, s’inquiète lui de « l’état du peuple  » et de la « constitution interne d’individus chancelants  » et conclut, avec Bernanos, que l’urgence consiste à « refaire des hommes libres » avant même de s’interroger sur la forme ou la nature de l’Etat.

    sans-titre 2.pngC’est ensuite au tour de Gauthier Bes, co-fondateur des Veilleurs, de rappeler l’importance de la famille, de l’enracinement et du travail local, ainsi que le rôle crucial des « limites » et l’importance de l’écologie, la biosphère étant le « bien commun » par excellence.

    Après un entretien très applaudi avec le Prince Jean d’Orléans, duc de Vendôme et prétendant au trône, la discussion se porte sur les « bien communs immédiats ». Charles de Meyer, président de SOS Chrétiens d’Orient, et Gabrielle Cluzel, écrivain et journaliste à Boulevard Voltaire, présentent alors leur engagement dans le cadre de l’urgence social que nous connaissons actuellement.

    C’est enfin à Maître Trémolet de Villers de conclure la journée avant que la salle n’entonne « La Royale », hymne de mouvement monarchiste fondé par Charles Maurras. Une journée riche en enseignements et jalons intellectuels, et un indiscutable succès pour les organisateurs qu’une tentative d’agression par quelques dizaines « d’antifascistes » casqués et armés ne parviendra pas à troubler, ceux-ci se voyant rapidement dispersés et mis en fuite par les jeunes militants royalistes présents sur place. 

    Paris Vox

  • Le prince Jean de France au colloque du Cercle de Flore « Refonder le bien commun »

     

    Ce samedi 13 mai 2017, S. A. R. le prince Jean de France, duc de Vendôme était l’invité d’honneur du Colloque du Cercle de Flore « Refonder le bien commun », organisé par le mouvement monarchiste « Action Française ». Le temps fort de ce colloque ; retransmis en direct sur la chaine YouTube a bien-sûr été l’intervention de S. A. R. le prince Jean de France, lors d’un entretien passionnant et éclairant.

    Si vous n’avez pas pu entendre en direct l’héritier des quarante Rois qui ont fait la France nous parler du bien commun, vous pouvez revoir l’intervention du prince grâce à cette vidéo en ligne. Vous pouvez également visionner ci-dessous l’intégralité de l’enregistrement de ce colloque. 

    Patienter quelques dizaines de secondes, le temps du téléchargement.

    Pour une meilleure qualité de lecture, cliquez dans la vidéo sur l’icône paramètre et sélectionnez qualité 720p HD.

     

    Source : La Couronne

  • Le peshmerga entarté

     

    par Louis-Joseph Delanglade

    Publié le 15.05.2017 - Réactualisé le 16.05.2017 

    Qu’il est difficile d’être un philosophe militant ! M. Lévy ne le sait que trop, lui qui vient de se faire « entarter ». Cet affront, surtout répété (une dizaine de fois depuis 1985), couvre M. Lévy de chantilly et de ridicule. Aucun panache donc dans cette mésaventure : ni inquisiteur pour vouer aux flammes ni dictateur pour « engeôler » ce docteur de la bien-pensance; non, tout juste un peu de crème pâtissière sur la veste et le visage. Personne ne le plaindra : après tout, il vit confortablement de ses idées, de ses convictions, de ses certitudes ; cela vaut bien d’être payé d’une petite tarte de temps à autre.

    Sa dernière mésaventure, ce 10 mai à Belgrade, ne se ramène pourtant pas à une simple « potacherie ». Imputé à un groupuscule communiste, l’entartage avait pour but de le punir pour son engagement bosno-islamique virulent durant la guerre civile de Yougoslavie. On n’a oublié à Belgrade ni les victimes des bombardements de l’Otan ni l’amputation du Kosovo, en passe de devenir une enclave islamiste au coeur de l’Europe. A ceux qui l’assaillaient aux cris de « Assassin  ! Va-t'en de Belgrade  ! », M. Lévy, se croyant peut-être dans une assemblée révolutionnaire, a répondu par "Vive la démocratie à Belgrade ! » - de l’idéologie, encore et toujours.

    Il était pourtant venu, rempli de bonnes intentions à l’égard de lui-même, pour la présentation de son film Peshmerga, sorte de « long reportage sans nuances » (Télérama) sur la ligne de front entre soldats kurdes irakiens et combattants de l’Etat islamique. Le seul mérite de ce film de 2015 est de valoir à peine mieux que l’insupportable Serment de Tobrouk (2012), film d’autopromotion où celui qui a contribué à inspirer la calamiteuse intervention de Libye a l’outrecuidance et le ridicule de prendre la pose du héros.

    Et de s’ériger en héraut (autoproclamé) de la démocratie. On pourrait le juger pitoyable si son immixtion médiatique récurrente et son pouvoir de nuisance dans les « affaires étrangères » de la France n’étaient avérés (voir ses rapports avec MM. Hollande et Sarkozy). Satisfait du soutien de la coalition occidentale aux peshmergas du Kurdistan irakien, il doit se féliciter que M. Trump se propose aujourd’hui d’élargir ce soutien en y incluant les Kurdes de Syrie, au motif que ce sont eux qui reprendront Raqqa à l’Etat islamique. Sans doute y voit-il une opportunité, lui qui prône un Kurdistan indépendant en affirmant de façon péremptoire que les Kurdes « deviendraient, s’ils l’emportaient, un modèle pour la région ». Or, si une aide purement tactique contre l’Etat islamique est parfaitement fondée, il ne faut pas en minimiser les effets pervers qui favoriseraient l’irrédentisme kurde : la majorité des Kurdes (vingt à trente millions) se trouvent en Iran et en Turquie, deux pays nécessaires à l’équilibre régional « post-Daesh ».

    Le nationalitarisme pro-kurde de M. Lévy d’ores et déjà décrédité eu égard aux maux et problèmes engendrés par ses précédentes menées idéologiques, on attend la onzième tarte.

  • Et la campagne nullissime qui dure encore, et encore, et encore ! Maintenant, les Législatives !  [1]

     

    Mur-bleu gds.jpgMacron vient donc de nommer Edouard Philippe Premier ministre. Objectif (cynique) avoué : rééquilibrer sa barque, qui penchait dangereusement à gauche (En Marche a investi 24 députés PS), mais aussi disloquer ou fracturer « la droite ». De plus, (charité bien ordonnée...) Macron a aussi veillé à ce que soit investie la fille de sa femme (bien que ce soit comme suppléante) : vous avez dit « renouveau » ? Vous avez dit « politique autrement » ? Que ceux qui y ont cru ne viennent pas se plaindre ! 

    Déjà, en fin de semaine, le mauvais « feuilleton Bayrou » avait laissé entrevoir qu'avec Macron ce serait exactement comme avant, dans le fond ; seul changerait le regard enjôleur du jeune premier, par rapport à l'air de chien battu et à la voix pleurnicharde du précédent.

    Souvenez-vous, ce n'est pas vieux, c'était il y a à peine quelques jours.

    1. Bayrou n'est pas content : il n'a pas assez de circonscriptions gagnables (une quarantaine), donc pas assez de députés à attendre. Le chroniqueur de France info lâche le morceau : des députés, c'est de l'argent pour le Modem mais, surtout, Bayrou en voudrait un nombre suffisant (une centaine) pour pouvoir « faire chanter » Macron en permanence. En effet, la majorité que Bayrou souhaite à Macron ne pourrait rien faire sans les députés du Modem, s'ils sont assez nombreux, s'il avait, lui, Bayrou, assez de députés, donc un suffisant pouvoir de nuisance ; et ainsi Bayrou serait le vrai « maître des horloges » (expression chère à Macron). C'est beau, « la politique autrement », le « renouveau », le « changement des personnes » ! Et la France, là-dedans ? direz-vous, peut-être. Quoi, la France ? Ce n'est pas cela qui leur importe, aux politicards du Pays légal : c'est leurs propres intérêts, et leurs propres privilèges ! 

    2. Bayrou est content : alors Bayrou est allé « pleurer » et bomber le torse devant les caméras ; et, après trois jours de tragi-comédie, son « caca nerveux » a payé : Macron a cédé, inaugurant donc son règne par un acte de faiblesse, ce qui augure mal de la suite. Et qui laissera sûrement des traces, à la fois dans l'opinion et à l'intérieur du camp des « En marche » : c'était donc vers « çà » qu'ils se sont mis « en marche » ?...

    Bayrou a finalement réussi à imposer magouille et tripatouillage : tout ce dont la France ne veut plus (elle l'a assez montré avec le « dégagisme ») et tout ce que le jeune et sémillant « plus jeune président de la République » avait promis de jeter aux oubliettes. Ceux qui attendaient de l'élection de Macron une grande bouffée d'air pur n'ont eu que les exhalaisons méphitiques de la carambouille voulue par le dernier des caïmans. Le président du très confidentiel Modem a étalé, trois jours durant, l'indécent spectacle de sa rage politicailleuse sur les écrans : lamentable spectacle, discrédit toujours plus grand s'il est possible d'un misérable Pays légal, usé jusqu'au trognon... 

  • « La sale campagne » ? La seule véritable alternative ...

    Source : Action française Provence

  • Grenoble : ce lundi 15 mai, conférence de Luc Richard au Centre Lesdiguières. A ne pas rater

     

    Chrétiens et écologistes peuvent-ils oeuvrer ensemble face à une société de consommation dévastatrice des écosystèmes et des communautés humaines? Pour passer du Global au Local, il leur est nécessaire de regarder en face la catastrophe écologique, sans craindre d’en nommer les causes et ni de suivre l’invitation du pape François à une conversion dans notre relation à Dieu, aux autres, et à la terre. Pour les y aider, Luc Richard a dirigé le livre collectif La catastrophe écologique, fruit pourri du capitalisme, fruit d’une journée de réflexion organisée par l’Observatoire Socio-Politique diocésain de Toulon et la revue LIMITE, en écho à l’encyclique Laudato Si. Nous réfléchirons au besoin d'enracinement, déjà exprimé par Gustave Thibon, en retrouvant le terroir, le familial et revenant au LOCAL. Nous réfléchirons à la nécessité, déjà exprimée par Ivan Illich, de s'éloigner du GLOBAL de la haute finance et la grande industrie hyper-technicienne. 

    CONTACT

    centreslesdiguieres@laposte.net

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Société & Actualité • Prendre de la hauteur

     

    par Gérard Leclerc

     

    2435494823.jpgPrendre de la hauteur en période de passion, ce n’est pas donné à tout le monde. Pourtant, c’est souvent la condition première de la lucidité.

    Durant cette campagne, qui se poursuit d’ailleurs, divers thèmes ont été traités sur le mode polémique. Y aurait-il donc une césure définitive entre les patriotes et les mondialistes ? Ceux qui sont attachés à la France en tant que sujet historique et ceux qui la considèrent comme un cadre suranné, rendu obsolète par les processus de la mondialisation ? Ou encore y aurait-il deux camps, celui de la générosité, de l’ouverture et celui de la peur, de la haine, de l’exclusion et du repli ? Il est pratiquement impossible, lorsqu’on est partie prenante dans une confrontation pour le pouvoir de prendre de la distance par rapport à ces qualifications catégoriques. Et pourtant, l’un et l’autre camp désignent des problèmes réels, des revendications ou des exigences qu’il serait dommage de ne pas prendre en considération. Non pas pour parvenir à une synthèse impossible ou à une réconciliation problématique, mais pour tenter une prise en compte générale des questions posées. Posées parce qu’elles sont incontournables.

    Philippe d’Iribarne, sociologue indépendant, s’est essayé, au Figaro d’hier, à cette prise en compte, et j’ai été sensible à son analyse, parce que justement elle prenait de la hauteur, ne méprisant personne, n’excluant aucun camp, sans pour autant se risquer à un « embrassons-nous Folleville » comme aurait dit l’excellent Labiche. Je ne puis résumer d’une formule sa grande page, je n’en retiendrai qu’un avertissement qui résume assez bien la substance de son propos. Sommes-nous condamnés à des solutions extrêmes, sans moyen terme pratique ? D’un côté l’ouverture sans limite, de l’autre la fermeture absolue ? « Qu’est-ce qu’en pratique un peuple ouvert ? Se réduirait-il à une foule informe ? Ou garde-t-il quelque chose de spécifique, un imaginaire, des rituels, des symboles, des mœurs, qui font que, par exemple, le peuple américain n’est pas le peuple anglais, le peuple finlandais n’est pas le peuple suédois. » Et puis attention, il arrive que les sociétés les plus ouvertes soient aussi les plus violentes. C’est la cohérence intérieure qui permet la paix civile. Voilà en tout cas de quoi faire réfléchir ! 

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 11 mai 2017

    France catholique

  • Livre • Les véritables enjeux des migrations de Jean-Paul Gourévitch

     

    Par Aristide Leucate

     

    3266751844.jpgÉnième ouvrage d’un expert devenu incontournable sur la question, railleront certains esprits chagrins qui, par cet aveu, montreront surtout qu’ils n’ont guère lu cette nouvelle étude de Jean-Paul Gourévitch.

    Pour clore le bec à ses dénigreurs aigris, l’on ajoutera que la problématique des migrations est, par définition, inépuisable, tant elle est mouvante et contingente et ne peut, scientifiquement, se fixer définitivement et immuablement dans le marbre des livres, fussent-ils des succès de librairie.

    Avec la clarté pédagogique et le regard distancié qu’on lui connaît, Gourévitch ne se borne pas à rappeler – et aussi à actualiser – les habituelles données chiffrées en la matière, mais offre au lecteur une vue élargie du phénomène migratoire qui sera au XXIe siècle ce que les totalitarismes que l’on sait furent au XXe.

    L’ouvrage, paru en début d’année, souhaite, dans le contexte de l’élection présidentielle, informer le citoyen pouvant se trouver égaré au milieu des « déclarations fracassantes, des promesses, des amalgames et des controverses dans lesquelles il est malaisé de se reconnaître ». Dont acte. L’auteur s’empresse même de « ne pas conclure » et invite fortement l’électeur à se défier tant de « l’information alternative [qui] n’est pas automatiquement véridique du seul fait qu’elle est alternative » que de « la classe politico-médiatique qui vous déverse ses informations chloroformées et ses analyses tiédasses ». Du Gourévitch pur jus qui, en dépit des procès d’intention qu’on a pu lui faire, à droite et à gauche, chez les mondialistes ou les souverainistes, dans le camp des « patriotes » comme dans celui des européistes, a toujours martelé son souci de se maintenir au-dessus de la mêlée. C’est ce qui le rend aussi insaisissable idéologiquement que parfaitement cohérent et à l’aise dans une démarche se voulant réellement impartiale.

    Partant, l’on retrouvera, dans une formule plus condensée, les chiffres, analyses, commentaires et prospectives déjà substantiellement exposés dans Les Migrations pour les nuls (First, 2014), véritable somme encyclopédique en un domaine où la saine politique cède trop facilement le pas à la vaine polémique. On se souviendra, par surcroît, que l’opus fut littéralement éreinté par les grands médias comme par l’Université. 

    L’intérêt du livre de Jean-Paul Gourévitch est, précisément, de n’occulter aucune facette de ce phénomène total des migrations européennes et internationales. On en veut pour preuve la bonne quarantaine de pages consacrées à l’expatriation, autre point aveugle des politiques migratoires publiques marquées d’un « relatif désintérêt », lors même, souligne-t-il, que « l’expatriation représente pour l’État, c’est-à-dire les contribuables, un coût sensiblement analogue à celui de l’immigration ».

    Par ailleurs, l’auteur tient pour « indiscutable » « l’accroissement en valeur absolue et en pourcentage de la population d’origine étrangère » tout en relevant, d’une part, les marges d’erreur des instituts officiels tels que l’INED ou l’INSEE, d’autre part, l’absence dommageable des statistiques ethniques. Ainsi, « n’est-il pas dangereux de casser le thermomètre quand on analyse un état de santé ? », lance, un brin ironique, notre chercheur qui, non sans avoir indiqué que « les immigrés seraient, fin 2016, autour de 8 millions, soit 12 % de la population », considère, nonobstant, que, le solde migratoire de l’immigration légale se situant aux alentours de 150.000 personnes annuelles, « nous sommes loin du grand remplacement [puisque] les quelque 15 à 22 % de la population d’origine étrangère résidant en France ont été constitués sur plus de trente ans ».

    Au lecteur, effectivement, de juger. Les yeux grand ouverts. 

    Cliquer pour acheter

    Docteur en droit, journaliste et essayiste
  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Famillle de France • Le Prince Jean de France : Servir son pays

    Le Prince Jean au 60ème anniversaire du Débarquement

        

    « Nous venons de passer quelques jours avec les enfants dans le Morbihan, haut lieu de la Chouannerie. Nous en avons profité pour voir Carnac, Kergonan, Penthièvre et Quiberon.

    C’était encore la basse saison, le Musée de la Chouannerie étant donc fermé, nous nous sommes arrêtés au Fort de Penthièvre, ouvrage construit en 1748 par le duc de Penthièvre, amiral de France et gouverneur de Bretagne. Il était le petit-fils de Louis XIV et le grand-père de mon aïeul le roi Louis-Philippe. 

    C’est un lieu que je connais bien pour y avoir effectué mon stage commando au moment de mes classes à Saumur, quelques semaines avant de rejoindre mon régiment. Comme mon oncle François, mort au champ d’honneur, mon père, mon frère et d’autres membres de ma famille avant moi, j’ai donné de mon temps pour servir mon pays.

    Servir son pays. Voilà une expression qui a quasiment disparu du débat public. D’ailleurs, qui parmi nos hommes politiques ou chefs d’entreprises d’aujourd’hui a fait son service militaire ? On y apprenait pourtant beaucoup : l’honneur, le courage, la responsabilité, le souci des hommes. On y acquérait aussi de nombreuses compétences.

    Pour revenir à notre visite du Fort de Penthièvre, ce fut émouvant… Ces principes y étaient évoqués dans une lettre affichée à l’entrée de la Crypte des Fusillés non loin du Fort. Avant son exécution le 13 juillet 1944, un père écrivait à son fils toute la vertu qu’il y a à aimer son pays et à le défendre contre la barbarie.

    Cette émotion, je l’avais déjà ressentie lors des commémorations internationales du Débarquement qui avaient lieu à Arromanches en 2004 et auxquelles j’avais été invité par le Général de Boissieu. Un hommage particulier avait été rendu aux vétérans de cette bataille historique. Ils étaient là devant nous et je me disais alors que grâce à ces hommes et à ceux qui les avaient aidés à l’intérieur nous sommes restés un peuple libre.

    Quand je regarde la vie de notre pays aujourd’hui, face à des personnes souvent sans foi ni loi, je me dis que c’est une bataille de tous les instants qu’il est important de mener. »  

    Domaine Royal, le 11.05.2017

    Jean de France, duc de Vendôme 

    Morbihan-5-Le-Prince-Jean-recevant-la-Médaille-de-la-Défense-Nationale-au-7è-Chasseurs-à-Arras-191x300 - Copie.jpg

    Le Prince Jean recevant la Médaille de la Défense Nationale au 7è Chasseurs à Arras

    Le prince lors de son stage commando au Fort de Penthièvre, descente-en-rappel 

     

    Morbihan-4-Le-prince-Jean-lors-de-son-stage-commando-au-Fort-de-Penthièvre-la-tyrolienne-300x202.jpg

    Le prince Jean lors de son stage commando au Fort de Penthièvre - La tyrolienne 

     

    Morbihan-1-Visite-du-caïrn-de-Kerkado-utilisés-comme-cachette-par-les-chouans-pendant-la-révolution-1-225x300.jpg

    Visite du caïrn de Kerkado

    utilisé comme cachette par les chouans pendant la révolution

     

    Textes et illustrations : Prince Jean de France, Site Officiel
  • Livres • « Avancez vers l'arrière s'il vous plaît ! » : de l'urgence de lire Kolakowski

     

    Par Eugénie Bastié

    C'est un très bel article qu'écrit ici Eugénie Bastié [Figarovox, 10.05] ; de profondes réflexions qu'elle livre et qui nous rappellent, d'ailleurs, ce que, sur les mêmes sujets,  nous avons lu ou entendu venant de Jean-François Mattéi, autre grand philosophe qui ne dédaignait pas l'étude de ses confrères philosophes est-européens, que nous l'avons souvent entendu citer, puisqu'il nous fit la faveur de son amitié. Les grandes oppositions qu'Eugénie Bastié évoque ici - et qu'elle tente de résoudre à l'instar  de Lesdek Kolakowski - prennent, nous semble-t-il, un intérêt particulier pour nous autres Français qui sortons d'un temps de débats électoraux qui auraient dû en traiter et l'ont fait fort médiocrement. On sait que Lafautearousseau suit avec attention les publications d'Eugénie Bastié, jeune journalite et auteur d'une notable qualité.  LFAR   

     

    LECTURE : Divers articles de l'écrivain polonais sont publiés sous le titre « Comment être socialiste + conservateur + libéral ». Une synthèse stimulante à l'heure où les traditions politiques inassumées sont devenues des invectives.

     

    2960413950.jpg« Libéral ! » « conservateur ! » «socialiste ! » : dans cette campagne où l'insignifiance l'a disputé au tout communicationnel, les traditions de pensée politique sont devenues des invectives, qu'on se jette à la figure, ou dont on se distancie avec un dégoût manifeste. Se plonger dans Comment être socialiste + conservateur + libéral (Belles Lettres) , un recueil d'articles de Lesdek Kolakowski publiés dans la revue Commentaire entre 1978 et 2008 permet de se distancier des apostrophes. Méfiez-vous du titre : il ne s'agit pas d'un best-of des meilleures mesures de gauche et de droite, d'une synthèse programmatique pour le Modem, mais d'une formidable méditation sur l'identité européenne et la démocratie.

    Lesdek Kolakowski, né en 1927, fut dans sa jeunesse un marxiste orthodoxe. Il devint ensuite « révisionniste », puis rompit définitivement avec le marxisme, avant de quitter la Pologne en 1968. Horrifié par ses dérives liberticides, il puisa dans le christianisme les fondements d'une résistance à l'utopie communiste. Plus particulièrement dans l'idée de « péché originel » qui postule la finitude humaine et l'impossibilité d'un salut de ce monde. Il trouva dans la sagesse chrétienne les limites indispensables à l'éternelle tentation prométhéenne. Il ne s'est jamais converti, même s'il a été proche de Jean-Paul II. Son christianisme est avant tout intellectuel. « Le christianisme fait partie de notre héritage spirituel commun, au point qu'être absolument non chrétien signifierait être exclu de cette culture. » écrit- il en 1974. Dans son célèbre article « Les illusions de l'universalisme culturel », il explique les liens qui unissent christianisme, universalisme et identité européenne, avec une maestria toute ratzingerienne : « C'est la tradition de l'enseignement chrétien de nous protéger contre les dangers qui nous menacent : la confiance folle en notre perfectibilité infinie et le suicide. Dans ses courants majeurs, le christianisme s'est toujours opposé à l'esprit millénariste qui surgissait à ses marges et dont l'explosion spectaculaire a eu lieu lorsqu'il a pris la forme antichrétienne.» Le communisme est l'hérésie d'un christianisme qui s'impatiente. Mais un universalisme généreux qui se paye de mots, l'est tout autant.

    La civilisation européenne est supérieure parce qu'elle doute

    Dès lors, pour Kolakowski, la force de l'Europe, c'est qu'elle est la seule civilisation qui assume sa propre critique. Son universalisme est inquiet, son identité est inachevée, sa destinée est de douter.

    « Nous n'avons pas le choix entre la perfection totale et l'autodestruction totale : notre destin temporel, c'est le souci sans fin, l'inachèvement sans fin. C'est dans le doute qu'elle entretient sur elle-même que la culture européenne peut trouver son équilibre spirituel et la justification de sa prétention à l'universalité ».

    Cela n'incombe pas de tomber dans le relativisme, bien au contraire : le doute est pour Kolakowski la marque certaine d'une supériorité qu'il faut assumer. Affirmer l'égalité des cultures, des valeurs et des civilisations, c'est trahir l'esprit européen. « L'universalisme culturel se nie s'il est généreux au point de méconnaître la différence entre l'universalisme et l'exclusivisme, entre la tolérance et l'intolérance, en soi-même et la barbarie ; il se nie, si pour ne pas tomber dans la tentation de la barbarie, il donne aux autres le droit d'être barbares ».

    La synthèse que propose Kolakowski n'est pas molle mais exigeante. Au conservateur, Kolakowski emprunte son refus de l'utopie (« il n'y a pas en histoire, de happy end »), et l'idée qu'il y a une permanence de la nature humaine. Au libéral, il prend son souci de l'initiative individuelle et l'attachement à favoriser la création. Au socialiste enfin, son refus d'une société dirigée uniquement par la recherche du profit, et l'idée selon laquelle l'économie doit être soumise à « d'importants contrôles sociaux ». On pourrait y voir une célébration un peu surannée de la social-démocratie. Kolakowski lui-même est conscient du manque d'attrait des doctrines trop raisonnables : « L'ennui, avec la social-démocratie, c'est qu'elle ne contient aucun des excitants produits idéologiques que les mouvements totalitaires - communistes, fascistes ou gauchistes- offrent à une jeunesse affamée de rêve. »

    Le politique est impuissant à faire le bonheur de l'homme

    Plutôt qu'un appel à la modération, nous préférons retirer de ces pages un éloge de la complexité, qui nous invite à nous délivrer des simplismes et des manichéismes offensants pour l'intelligence. La vraie leçon de Kolakowski, celle qu'il tire de la théodicée chrétienne (qui fait du mal la condition de l'existence d'un Dieu d'amour) et de l'expérience communiste (qui fait du Bien la justification des moyens les plus infâmes), c'est que le politique est impuissant à faire le bonheur de l'homme. « Avancez vers l'arrière s'il vous plaît ! Telle est la traduction approximative de l'injonction que j'entendis un jour dans un tramway de Varsovie. Je propose d'en faire le mot d'ordre d'une Internationale qui n'existera jamais. » Il ajoute : « Elle n'existera jamais parce qu'elle ne peut promettre aux gens qu'ils seront heureux ».

    Des mots qui résonnent avec ceux de Régis Debray, auteur d'un roboratif essai sur l'américanisation de l'Europe : « Il n'y a pas de bonheur en politique. Mais Macron vient d'un monde où la poursuite du bonheur doit figurer dans la Constitution. ». L'Amérique contre Kolakowski. Le parti du « cool » contre celui de l'inquiétude. 

    Comment être socialiste + conservateur + libéral - Credo, Leszek Kolakowski, Les Belles Lettres, 192p, 13.90 €

    Journaliste - Sa biographie
  • Culture • De quoi vous changer du bruit moderne et du formatage radiophonique

     

    logo.jpgConstitué par de jeunes lecteurs de Lafautearousseau, le label « NAR Production » vient de se créer. Soucieux de favoriser la création musicale, de jeunes auteurs français, « NAR Production » s’attache à valoriser des artistes proposant des musiques avant-gardistes et enracinées. Bien loin des artistes formatées, « NAR Production » sait qu’il propose sa musique à perte pour ceux qui, bien loin des conformismes, ont conscience que le Beau est un fait et non pas une opinion. « NAR production » est une exigence. Elle a pour ambition de déplaire à tout le monde, sauf aux personnes regrettant que ce soit le laid qui plaît à la masse. 

    Il s’agit donc d’essayer de renouer avec ce qui a fait la célébrité des artistes français : Une solide culture et l’art de jouer avec la Règle. 

    C’est donc avec plaisir que nous vous invitons à vous risquer à notre mauvais goût. Au moins est-il de chez nous et fait de bric et de broc. Puissiez-vous au moins y trouver de quoi vous changer du bruit moderne et du formatage radiophonique.   

    Collectif NAR Production

  • Paris ce samedi 13 mai, colloque du Cercle de Flore : « Refonder le Bien Commun » en présence du Prince Jean de France

    FLORE.jpg

    Colloque du 13 mai 2017 : REFONDER LE BIENCOMMUN

    Invité d'honneur le prince Jean de France, duc de Vendôme 

    L'intérêt général n'est pas la somme des intérêts particuliers. L’intérêt du moment n’est pas celui de l’avenir. Comment déterminer, aujourd’hui, dans le contexte actuel mais pour les générations à venir, ce qui est bien, juste, bon, durable, efficace, légitime ? Et comment s’assurer que la société mettra en œuvre les moyens nécessaires pour atteindre le but fixé ? Comment surtout ne pas tendre vers l’utopie mais s’inscrire dans la réalité, forcément mobile, de la nature, des êtres, des gens, des communautés, des peuples, des nations ? 

    Introduction :

    François Marcilhac, directeur politique de l’Action Française 2000 

    Table ronde 1 : BIEN COMMUN ET GOUVERNEMENT IDEAL

    Animateur : Stéphane Blanchonnet, président du Comité Directeur de l’Action Française

    Comment définir le Bien commun et peut-il être mieux servi par une forme de gouvernement que par une autre ? La participation politique des sujets sociaux à la vie de la Cité est-elle une condition, une marque du Bien commun ? Et quels sont ces sujets sociaux : personnes, familles, entreprises, associations, régions, peuples ? Ont-il tous un rôle à jouer ?

    + Guillaume Bernard, maître de conférences à l’ICES : "Le bien commun."

    + Pierre-Yves Rougeyron, directeur de la revue Perspectives Libres, Président du Cercle Aristote :" Les sujets sociaux." 

    Table ronde 2 : SUBSIDIARITE ET SOLIDARITE

    Animateur : Guillaume de Prémare, directeur-général d'Ichtus

    Le bon gouvernement ménage la liberté de chacun dans le cadre du bien commun poursuivi. Comment les individus conçoivent-ils leurs propres actions en fonction de ce bien commun, comment exercent-ils leur liberté, quelle réciprocité de services peuvent-ils ou doivent-ils mettre en place ?

    + Jacques de Guillebon, écrivain et journaliste La Nef : "Être un sujet libre."

    + Gauthier Bes, co-fondateur des Veilleurs : "Être un sujet engagé." 

    le-prince-jean-au-cercle-de-flore.pngINTERVIEW DU PRINCE JEAN DE FRANCE. 

    Table ronde 3 : BIENS COMMUNS IMMEDIATS

    Animateur : Philippe Mesnard, rédacteur-en-chef de L’Action française 2000

    Si le bien commun doit être refondé, si la promotion de ce bien commun est nécessaire, si les formes du politique doivent être réinventées, il y a simultanément à ce chantier primordial une urgence sociale. C’est aujourd’hui que le bien commun de demain est menacé. S’engager dès maintenant, sans l’assurance de la meilleure forme politique et sans la légitimité du consentement des personnes et des communautés, est-ce déjà poser les bases, refonder ?

    + Charles de Meyer, président de SOS Chrétiens d'Orient : "L’urgence diplomatique."

    + Gabrielle Cluzel, écrivain et journaliste Boulevard Voltaire : "L’urgence sécuritaire."

    Conclusion :

    M° Jacques Tremolet de Villers, avocat et écrivain.

    Informations pratiques

    * Lieu : Espace Cléry, 17 rue de Clery, 75002 Paris.

    * Horaires :  14h-18h - colloque - 20h-00h - banquet

    * Tarifs : Colloque seul : 7€ (adhérent de l'Action française) 10€ / 20€ (soutien) Colloque + banquet : 20€ (adhérent de l'Action française)  30€ / 50€ (soutien)

    Renseignements : contact@cercledeflore.fr