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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1344

  • Aix-en-Provence, c'est aujourd'hui : Café actualités de rentrée à ne pas manquer !

    18h45 : accueil. Entrée libre.

    19 h : conférence et débat animés par Antoine de Crémiers

    20h30 : fin de la réunion.

    Participation sous forme de consommation. Renseignements : 06 16 69 74 85

    Consommations à commander et régler au bar en arrivant. Merci !

    Le Café d'Actualités d'Aix-en-Provence reprend donc ses activités. 

    Comme d'habitude, les réunions ont lieu le premier mardi de chaque mois. 

    ATTENTION ! Une exception : en novembre, le café aura lieu le 8.  •

     

  • Un pavé de plus dans la mare

     

    par Louis-Joseph Delanglade 

     

    C’est un petit pays d’Europe (moins de cent mille km2 et à peine dix millions d’habitants). Un pays souvent malmené par l’Histoire, un pays qui a connu la domination ottomane et le joug soviétique, un pays brutalisé par le traité de Trianon (1920) qui l’amputa des deux tiers de son territoire au profit de ses voisins immédiats. Mais c’est aussi un pays essentiellement européen, situé au milieu du milieu de l’Europe, dont le peuple est toujours chrétien depuis l’an mille, dont les élites souvent brillantes ont toujours été partie prenante de la grande culture de notre continent. Petite par la taille mais grande par ce qu’elle symbolise, c’est la Hongrie. Cette Hongrie incarne désormais l’esprit de résistance. Résistance à l’immigration imposée, d’abord modérée puis envahissante comme on peut le constater dans les pays d’Europe occidentale. Résistance aussi au « multiculturalisme » mortifère tel qu’il est vécu ailleurs, c’est-à-dire à l’implantation forcenée des pratiques religieuses et culturelles de populations manifestement allogènes.

     

    Les hypocrites subtilités lexicales (migrants, réfugiés, persécutés, etc.) n’ont eu cette fois aucun effet. Pourtant, le pape François avait fait de leur accueil un devoir pour les catholiques, l’agence de l’Onu qui leur est dédiée s’était émue de leur sort, l’organisation « Amnesty International » avait dénoncé « l’illégalité » des mesures prises à leur encontre… Ignorant injonctions et menaces, M. Orban, Premier ministre hongrois, a maintenu son référendum. Et, à la question si dérangeante pour les bonnes consciences « Voulez-vous que l’Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l’approbation du Parlement hongrois ? », les Hongrois ont donc répondu non. A 92%, tout de même, fût-ce sans que que le quorum de 50% des votants ait été atteint. Au fond, peu importe le nombre de ceux qui ont voté non ce dimanche 2 octobre, seul compte ici le principe.

     

    5005847_7_dd89_le-premier-ministre-hongrois-viktor-orban_26c41939bea66d5be2029435b2515122.jpgC’est ce qu’avaient bien compris ces journalistes et politiciens français qui, dans leur majorité, avaient par avance condamné Budapest. Rien d’étonnant à cela. Une fois de plus, leur malhonnêteté intellectuelle aura été sans limite aucune. Pas du tout remis du vote britannique actant la sortie du Royaume Uni de l’Europe de Bruxelles, ils ont donc ciblé cette semaine notre petite Hongrie et ses dix millions d’habitants, ces racistes qui ont le culot de préférer ce qu’ils sont à ce que sont les autres, ces xénophobes qui par principe détestent les migrants fauteurs de troubles et de violences.

     

    Sur le plan politique, le vote hongrois pourrait bien enclencher une dynamique positive. M. Juncker a bien vu le danger pour l’Union : « Si des référendums sont organisés sur chaque décision des ministres et du Parlement européen, l'autorité de la loi est en danger. » D’autant que la Hongrie n’est pas seule. Déjà Slovaquie, République tchèque et Roumanie avaient, comme elle, voté contre le projet de politique migratoire porté par l’Allemagne dès septembre 2015, faisant valoir, horresco referens, « que leurs sociétés ne sont pas prêtes à accueillir autant d'étrangers, qui, de surcroît, sont musulmans ». De surcroît : comme c’est bien dit. 

  • Ultra gauche à Calais, Tradition à Mont-de-Marsan : deux manifs, deux Frances; il faut choisir son camp...

    Samedi 1er octobre : La journée des traditions devant les arènes du Plumaçon à Mont-de-Marsan  

     

    Mur-bleu gds.jpgA Calais, à peine 200 personnes se sont réunies pour « le soutien aux migrants ». En fait, à côté de quelques migrants enragés (on nous les présente comme des anges, alors que beaucoup sont  de vraies bêtes fauves...) se trouvaient quelques dizaines d'authentiques racailles, dont beaucoup venaient d'Angleterre, violents, casseurs, délinquants, bref, des voyous en vrai (le terme est faible...), prêts à tout pour imposer « leur » ordre, « leur » vision du monde et des choses. La violence terroriste à l'état pur...

    A Mont-de-Marsan, plusieurs milliers de personnes (première différence), dans la bonne humeur et le respect des choses et des gens alentour (deuxième différence), sont venues manifester bruyamment mais joyeusement et d'une façon festive «  pour défendre leur culture et leurs traditions » disent les journaux : c'est la troisième différence, et la plus importante.

    Il y avait là le maire Modem de la ville (Geneviève Darrieussecq) qui a tempêté contre la « volonté d'uniformisation de notre société »; Jean-Louis Carrère, sénateur PS, qui a déclaré que, par-delà les appartenances politiques, « tous sont aux côtés de la ruralité pour défendre notre culture et nos chasses ». Le sénateur a lu une Charte des libertés et de la diversité culturelle qui promet de défendre « un patrimoine ancestral amplement partagé dans nos régions et qu'il appartient à l'Etat de protéger » : la chasse, la tauromachie, la gastronomie, la langue occitane...

    Jean Coussau, chef étoilé Michelin à Magesq (deux étoiles) a tonné contre les ayatollahs verts et la secte écolo : « Nous sommes face à des gens très organisés... » ; Jean-Jacques Lagüe a tonné lui aussi : « Le moment est venu de résister face aux illuminés, bobos parisiens et autres groupuscules qui nous méprisent et nous harcèlent... » et d'autres contre « l'idéologie vegane » qui rejette toute alimentation d'origine animale...

    Bref, on le voit, aux deux extrémités du cher et vieux pays, deux conceptions fondamentales se sont exprimées. Entre les deux, il faut choisir : pour nous, entre les terroristes-délinquants-mondialistes « no border » et les traditions françaises, le choix est fait, et depuis longtemps. 

  • Ouverture d'un camp naturiste à Paris : homo festivus finit naturellement à poil

     

    Par Théophane Le Méné
     
    HUMEUR - Le Conseil de Paris a voté le 26 septembre une proposition relative à la création d'un camp naturiste dans la capitale. Théophane Le Méné souligne que l'intérêt porté à cette question confirme l'incapacité des acteurs politiques à assumer leurs prérogatives. Il le dit dans ce style parfois étonnant qui lui est particulier. Ce qui n'empêche pas sa critique de notre société moderne ou postmoderne d'aller à l'essentiel.  LFAR
     

    th.jpgUn camp naturiste devrait bientôt voir le jour à Paris. C'est en tout cas le sens de la proposition qui est votée aujourd'hui au Conseil de Paris et qui semble susciter l'unanimité chez les élus de la majorité. Comprenez-bien : « Nous avons deux millions de naturistes en France, deux fois plus l'été avec les visiteurs. Paris est pour eux la première destination touristique au monde et il n'y a aucun lieu qui leur est dédié en plein air ». Sans aucun doute, cela appelait un règlement.

    Expérimenter le naturisme à Paris. Libérer ces corps trop longtemps enchaînés aux tissus d'une honte qu'on aurait héritée de la Genèse. S'affranchir d'une convention millénaire qui, semble-t-il, ne permet pas de favoriser le respect de soi-même, le respect des autres, et celui de l'environnement, si l'on en croit le premier considérant exposé par les élus du Groupe écologiste de Paris. Une mesure qui « ne fait de mal à personne » assure de son côté Bruno Julliard, premier adjoint au maire de Paris ; « un espace récréatif » renchérit David Belliard, à l'origine de la proposition. Certes, Paris est la cible privilégiée du terrorisme ; certes, Paris est le point de cristallisation du débat identitaire ; certes, la capitale s'englue dans sa gestion des affaires courantes et le simple fait de prendre sa voiture est devenu un parcours du combattant qui en dit long sur les défis à relever pour nos élus. Mais, nous objectera-t-on, cela doit-il empêcher de penser le naturisme ?

    Tout se passe comme si nos élus tentaient de se signifier là où, précisément, on leur demande de ne pas être, c'est-à-dire dans « la jouissance paisible de l'indépendance privée » pour reprendre la formule consacrée de Benjamin Constant. Car il n'y a pas lieu de soumettre au commun les velléités de particuliers, nombreux ou pas. Car, pour citer à nouveau Constant, l'Etat doit se borner à être juste et le reste doit lui échapper. Mais cette immixtion dans un domaine aussi résiduel que celui du naturisme met en exergue l'impéritie de ceux qui nous dirigent à assumer leurs prérogatives ; elle souligne à nouveau le délitement d'une fonction qui avait pour objet la décision politique dans la société et qui mute indubitablement vers l'animation logistique dans une communauté. Si bien que l'on ne peut s'empêcher de citer Michel Houellebecq qui, le temps des Particules élémentaires, avait jeté un regard critique sur les endroits de cette pratique en vogue : « En somme on a affaire à une station balnéaire classique, plutôt bon enfant, à ceci près que les plaisirs du sexe y occupent une place importante et admise. Il est tentant d'évoquer à ce propos quelque chose comme une ambiance sexuelle “social-démocrate”, d'autant que la fréquentation étrangère, très importante, est essentiellement constituée d'Allemands, avec également de forts contingents néerlandais et scandinaves ».

    Plus symboliquement aussi, on verra dans cette décision pour le moins ridicule, l'entérinement d'une société nouvelle qui se croit persuadée de devoir opposer nature et culture avec un amour tronqué de la première et une aversion de la seconde. Comme si exposer ses attributs aux caresses du vent et aux regards de tous constituait l'acte le plus subversif qui soit face au Léviathan et à la pollution. Comme si l'universalisme humain avait besoin de cette manifestation puérile. Comme si, finalement, la nudité incarnait l'idéal du vrai. Dans son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Rousseau considérait l'invention du vêtement dans le passage de l'état de nature à la culture ; Buffon, lui, définissait les peuples « en état de pure nature » ainsi : « ni vêtement, ni religion, ni société ». Les deux ne croyaient pas si bien dire. 

    Théophane Le Méné est journaliste.

    Figarovox 26.09

  • Grenoble : Jacques Trémolet de Villers parlera du procès de Jeanne d'Arc ... C'est ce soir.

     

    En tant qu'avocat maître Jacques Trémolet de Villers, a plaidé les plus importants procès politiques de ces dernières décennies. Comme écrivain, il a publié de nombreux ouvrages dont le dernier est l'objet de notre conférence.

    Lors de cette conférence, il décryptera les paroles échangées au cours du procès et nous livrera, en voix off, ses commentaires jour après jour, nous faisant comprendre les convictions des parties, et nous fera saisir le personnage sensible de Jeanne.  •

    CONTACT

    Centre Lesdiguières -  Le Buissert  38340 Pommiers-la-Placette

    centrelesdiguieres@laposte.net

  • Traditions • Culture • Loisirs ...

  • Société & Politique • La France compte un nouveau royaliste célèbre …

     

    Par Péroncel-Hugoz

    La République française n’est certes pas menacée par un retour du roi de France … mais il est intéressant de noter dans l’Hexagone des professions de foi monarchistes inattendues …

     

    peroncel-hugoz 2.jpgFeu un grand penseur chrétien du XXe siècle, Georges Bernanos, aimait à dire qu’au fond de chaque Français ou presque continuait de sommeiller un monarchiste. On en eut la preuve lorsque Charles de Gaulle, chef de la France libre (1940-1944), puis chef de l’Etat français (1959-1969), instaura avec succès une « monarchie républicaine », en attendant peut-être une vraie royauté, projet compromis par la révolution libertaire de mai 1968. 

    UN COUP DE MACRON

    Plus près de nous, la profession de foi royaliste sans ambiguïté du jeune ministre « socialiste », Emmanuel Macron (38 ans), n’a pas empêché ce Rastignac moderne de faire son chemin en quittant le régime Hollande-Valls en déroute pour tracer son propre chemin politique et de voir ainsi sa popularité augmenter au point d’être au premier rang des présidentiables pour 2017, en ce début d’automne 2016 . 

    Macron avait dit textuellement (et beaucoup de politiciens ordinaires dans l’Hexagone en sont restés estomaqués jusqu’ici …) : «La démocratie comporte toujours une forme d’incomplétude, car elle ne se suffit pas à elle-même. Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du Roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur (en 1793) a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le Roi n’est plus là ! » 

    HOUELLEBECQ ET LA RÉPUBLIQUE

    Maintenant c’est le controversé  — mais très talentueux  — Michel Houellebecq, auteur de romans de politique-fiction à succès (et en rien «islamophobes» car c’est avoir une idée plutôt flatteuse des capacités socio-politiques des musulmans de France, que d’imaginer l’un d’entre eux devenir très bientôt le maître de l’Elysée), qui, tout à trac, lors d’un entretien en été 2016 avec la plus ancienne publication française, «La Revue des Deux-Mondes» (fondée en 1829 sous le roi Charles X), y est allé, très clairement, comme Macron en 2015, de sa profession de foi monarchiste.

    En voici, pour nos suiveurs du Le360, les passages les plus marquants :

    Michel Houellebecq : « La royauté est un régime qui a fait ses preuves (en France), ce qui n’est pas le cas forcément des régimes postérieurs. La monarchie a quand même beaucoup amélioré le pays. C’est une option tout à fait envisageable. »

    La Revue des Deux-Mondes : « (Un roi en France) là, en 2017 ? »

    Houellebecq : « Oui, l’idée se défend »

    La Revue : « Est ce qu’il faut détruire la place de la République (à Paris) ? »

    Houellebecq : « Ce ne serait pas une catastrophe ! J’éprouve une grande nostalgie. L’époque Napoléon III (est) la dernière belle époque de la France » 

    Rappelons que ne manquent pas les royalistes français qui, comme l’écrivain Jean de La Varende, ont fini par adopter le monarque « illégitime » Louis-Napoléon Bonaparte dit Napoléon III (1848-1870) comme « dernier roi de France ». 

    A voir : à ceux de nos suiveurs qui seront à Paris entre le 27 septembre et le 15 janvier, nous recommandons vivement d'aller à l'exposition spectaculaire « Second Empire » au musée d'Orsay, Paris VIIe . Téléphone : 00 33 140 49 48 14 

    Péroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le360 du 30.09.2016

  • Livres • Comment peut-on être Maulin ?

     

    par Bruno Stéphane-Chambon

     

    Comment peut-on être Maulin ? Quelques conseils : créer des personnages médiocres pour en faire des héros ; privilégier Bach et Schubert au détriment de la composition musicale contemporaine ; célébrer la dégustation du Kirsch ; honorer de fait la tradition de la distillation et le plaisir de pétuner alors que notre société en pleine mutation hygiénique cherche à nous en détourner pour notre bien ; émettre de sérieux doutes sur la démocratie ; dire son admiration pour un nabot, car issu de la plus haute noblesse d’Outre Pyrénées ; militer pour l’indépendance d’un trou géographique à l’heure de la grande épopée de l’union européenne ; préférer les mœurs d’antan, avec force consommations de liquide houblonnais ; porter aux nues le détournement d’une mineure avec description de cette inclination d’ordre érotique pour une jeune fille qui n’a que dix-sept ans…

    Citons encore la haine à l’encontre des modernes déchetteries, exemple de vertu dans le domaine du recyclage ; le désir d’effacer de la carte les nouveaux temples du plaisir que sont les parcs d’attraction ; la défense de la nature qui passe par la chasse à l’arc et le vol des pommes des vergers à l’opposé des vertueux écologistes de notre décennie et, quetsche sur le gâteau, l’attraction pour les vieux tracteurs agricoles plutôt que pour les locomotions électriques. Enfin, on ne saurait faire l’impasse sur l’apparition d’un personnage odieux, un facteur qui ouvre les lettres des honorables citoyens (comprenne qui pourra à ce clin d’œil facétieux).

    Pire est le final : une bataille entre les personnages du roman et  des gendarmes désemparés, en plans séquences traités sous la même forme, quasi chorégraphique, que la bataille d’Austerlitz dans le « Guerre et Paix » de Sergueï Bondartchouk, inspiré par Tolstoï.

    Dans un style apparenté au tir de pruneaux de mitraillette, Maulin défouraille. Sa langue relève de la verdeur littéraire, le rythme est imposé par la phraséologie célinienne et les dialogues sont inspirés par le populiste Audiard.

    Livre jubilatoire de la résistance aux ̄̄cuistres, aux collabos du système, La Fête est finie est une œuvre prémonitoire sur l’avenir menacé des hommes libres.

    Sa plume, n’est pas celle que l’on peut se mettre… Si un jeune romancier voulait entrer dans la grande cohorte des Hussards, il faudrait qu’il applique cette maxime : être Maulin ou rien ! Ouvrage à consommer sans modération.

     La Fête est finie, d’Olivier Maulin, Denoël, 240 pages, 18,90 €

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  • Traditions • Culture • Loisirs ...

  • Société • Hidalgo, les naturistes et les prophéties de Philippe Muray

     

    Par Vincent Trémolet de Villers
     
    Bruno Julliard, maire-adjoint de Paris a défendu l'idée d'un camp de naturistes dans la capitale. Avec finesse et humour, Vincent Trémolet de Villers dépeint ici Anne Hidalgo comme le personnage le plus abouti de l'écrivain Philippe Muray [Figarovox - 26.09]. A vrai dire, nous avons aimé cette analyse qui tourne en dérision, en ridicule achevé, une certaine modernité indéfendable. Vincent Trémolet de Villers évoque aussi Christophe Guilluy qui constate Le Crépuscule de la France d'en haut. Viendrait-elle à s'effondrer, disparaître, céder la place, que, selon l'expression de Houellebecq à la toute fin de Soumission, nous n'aurions vraiment « rien à regretter ».   Lafautearousseau
     
     
    figarovox-tremolet-villers-devecchio.jpg« Le réel est reporté à une date ultérieure », écrivait Philippe Muray. C'était il y a quatorze ans. Cette formule ferait un beau slogan pour la campagne perpétuelle d'Anne Hidalgo. C'est un monde enchanté qu'elle promeut, une éternelle île aux enfants.

    Dernier cadeau ? Bruno Julliard a défendu ce lundi la création d'« une zone naturiste dans la capitale »: « Paris capitale, mais Paris à poil ! », aurait-il pu ajouter. « Ça ne fait de mal à personne », a poursuivi l'adjoint au maire de Paris et c'est une revendication du groupe écologiste. Bigre ! David Belliard, coprésident de ce groupe défenseur de la planète, est encore plus précis : « On souhaite expérimenter un espace récréatif dans lequel les naturistes puissent se dénuder librement. » Ce pourrait être dans un parc, un jardin public, si l'on a bien compris. Proposons ici aux élus de Paris d'attribuer à ces braves gens une partie des voies sur berge de la rive droite. Une zone sans voiture, sans chemise et sans pantalon. À pied, en trottinette ou en Vélib, on y déambulera nu comme des vers. L'outrage aux bonnes mœurs s'arrêtera à cette nouvelle frontière et le mooning (coutume britannique qui consiste à montrer son arrière-train), laissera le passant indifférent. Il y aura inauguration (tenue de ville ?), campagne électorale sur zone où l'on pourra mesurer le degré d'implication des candidats. C'est magique et tragique : un mélange de Houellebecq et de Philippe Muray.

    « Le réel ne passera pas », poursuivait ce dernier. Le réel, il faut dire, est triste comme un monospace, ennuyeux comme un lotissement, vulgaire comme un embouteillage. Plus encore, avec sa cohorte de chômeurs, de commerciaux qui roulent en diesel, de prolos qui ont la même bagnole depuis 1998 !, de banlieusards qui n'habitent pas une surface atypique en plein cœur de Paris, de « pass Navigo » qui ne goûtent pas à la poésie des « défaillances techniques » et des « incidents voyageurs » dans le RER E, le réel est dégoûtant. « Salauds de pauvres ! », lançait Jean Gabin dans La Traversée de Paris.

    On préfère une vie de coulées vertes et de potagers urbains (bio), de plages estivales et de Nuit debout, de marchands de légumes oubliés et de lieux de mémoire, de restaurants végans et de galeries vides, de squares sans tabac et de salles de shoot, de burkinis et de naturistes, de barbiers « à l'ancienne » et de hipsters. Puisqu'il est impossible de remplacer l'asphalte des rues parisiennes par les surfaces souples des écoles maternelles, la mairie, heureusement, ne lésine pas sur les « alertes nécessaires ainsi que les informations et les recommandations en direction des usagers sur ce qu'il faut faire et ce qu'il vaut mieux éviter » (Muray encore). On oubliera donc ni casque ni genouillère, et « la police du plaisir sain », bras croisés et bottes de cuir, veillera au grain dans les rues de Paris. Rollers et matraque : le bonheur, c'est fluide comme une circulaire municipale.

    On nous dira que le monde rêvé d'Anne Hidalgo a la plus belle ambition qui soit : découvrir « l'Autre » (ce qui déshabillé n'est pas sans risque). Tous ces efforts, cependant, créent de plus en plus de barrières : c'est aux socialistes que nous devons la restauration des octrois à l'entrée de Paris. De départ des familles en gentrification des quartiers populaires : « l'Autre » est renvoyé en banlieue quand ce n'est pas au-delà et c'est le « Même » finalement qui profite de la piétonisation des voies sur berge. Ce que dit Christophe Guilluy, dans son dernier essai, Le Crépuscule de la France d'en haut (Flammarion) : « Si les élites et les classes supérieures vantent l'ouverture au monde et aux autres, elles érigent dans le même temps des frontières invisibles qui accentuent les inégalités spatiales et culturelles pour donner naissance à la “ville ségrégée”. Proches de l'immigré mais pas trop. »

    Pour Anne Hidalgo, pourtant, les mots sont performatifs. Il suffit de les dire pour que les choses existent. « L'ennui c'est que Paris-Plage n'existe pas, écrivait déjà Philippe Muray il y a dix ans, il faut le rappeler une fois encore, sans la moindre agressivité et fermement. C'est un concept, un schéma, une idée générale, tout ce que l'on voudra ; mais pas une plage. Au mieux, une sorte de mythe urbain, une chimère, un mensonge cousu de sable blanc. »

    Muray avait tout vu et ses prophéties - les passions distractives et législatives, le festivisme comme religion, « le triangle des bermudas », « la cage aux phobes », « l'adulte infantifié sur son île de rêve », la touriste blonde décapitée sur l'île de Tralala - sont si précises que l'on cherche dans ses essais l'invention d'Anne Hidalgo : présente partout, visible nulle part…

    Muray avait tout vu. Tout sauf les nudistes de Paris. Il aurait sans doute modifié sa superbe formule : « Le réel est reporté à une date… postérieure. »   

     
    Rdacteur en chef des pages Débats/Opinions du Figaro et du FigaroVox
  • Livres & Actualité • L’Apocalypse en France

     

    par Claude Wallaert

     

    2301381958.4.jpgC’est un livre qu’on dévore et qui empêche de dormir car il frappe vrai. Nous sommes rivés à notre siège, à oublier tout ce qui n’est pas Guerilla, du nom que se donne à la dernière page une petite survivante métisse, debout parmi les ruines et les morts.

    Avant cette ultime scène, l’auteur, en une narration tournoyante et vertigineuse, nous emmène partout en France, une France en proie aux convulsions de la guerre civile, destructions, pillages, viols, meurtres, massacres.

    Sans autre avant-propos que la sobre dédicace « A ceux qui n’ont pas compris », le récit précipite d’emblée le lecteur dans la violence extrême : une « bavure » policière à la Courneuve un soir à 17h.

    Une patrouille qui se termine par la mort de six « jeunes », et tout s’embrase dans la cité, mais aussi un peu partout dans Paris, et aussi en province ; en quelques heures, les incendies se propagent, les émeutes et les massacres se multiplient.

    Par courtes séquences focalisant sur un lieu donné du territoire français, Obertone nous fait vivre le fatal parcours de personnages multiples, terroristes de base, militants d’extrême gauche, hommes, femmes, enfants victimes expiatoires de la subversion islamique : c’est Daesh en France avec toute sa sauvagerie et son fanatisme, avec, dans son sillage, la lie opportuniste des zones de non-droit ; nous assistons également aux dernières palinodies de la presse institutionnelle et bien-pensante, vite apeurée et lâche jusqu’à la fin, la classe politique immédiatement dépassée, jusqu’au Président lui-même, grotesque caricature qui ne surprend guère…

    La double dynamique de l’Islam dénoncée dans ses chroniques par Eric Zemmour est ici illustrée de manière saisissante : la stratégie de délitement à long terme des Frères Musulmans est rattrapée et dépassée par la radicalisation extrême: ce qui nous vaut la description jubilatoire des « états d’imam » d’un notable jusqu’alors  influent, balayé par la tempête salafiste !

    Nous sommes captivés, et atterrés, car en même temps, rien ne nous surprend vraiment, tellement l’enchaînement tragique tire en toute vraisemblance son origine des éléments que, hélas, nous ne connaissons que trop bien : l’art de notre auteur consiste à allumer la mèche qui mène au mélange détonnant que les élites ont laissé lâchement s’accumuler ; et tout se déroule selon un terrifiante logique ; on se prend toutefois à regretter que la résistance décrite soit si faible et si dispersée, mais on ne sait pas vraiment si c’est à tort ou à raison…

    Enfin, et nous l’énonçons comme un compliment, les fidèles lecteurs de Jean Raspail verront au fil de ce livre étonnant, que Obertone rend un hommage transparent à l’auteur du Camp des Saints, de Septentrion, des Sept Cavaliers…

    Ce livre, au grand dam de ceux dont « Guerilla » décrit le naufrage, est d’ores et déjà un très gros succès de librairie ; en le refermant, beaucoup doivent se demander avec angoisse : est-il déjà si tard ? 

    Guerilla. Le jour où tout s’embrasa, de Laurent Obertone, éditions Ring,  415 p., 19,95 euros.

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  • Spectacle • PROUST, UN GÉNIE FRANÇAIS

     

    PAR JEAN-CHRISTOPHE BUISSON

    Une excellente invitation à aller voir ce spectacle sans pitié pour le politiquement correct.  [Figaro magazine du 30.09] 

     

    3658649930.jpgGaspard Proust n'est pas du genre à se demander si on peut rire de tout, avec qui ou à quel moment. Dans son « nouveau spectacle »*, il le fait, tout simplement. Et brillamment. En réponse à ceux qui estiment la liberté d'expression bâillonnée au pays de Voltaire, nous conseillerons d'aller respirer ses effluves les plus délicats en allant voir (ou plutôt : admirer) ce parangon contemporain de l'humour français — quoique Gaspard Proust soit slovéno-suisse. La gauche, les fanatiques du vivre-ensemble, les artistes, les intégristes du bio, la Manif pour tous, les femmes, l'imam Chalghoumi, les profs, le « trop sensible » Florian Philippot, les enfants, les footballeurs, les handicapés : rien ni personne (et surtout pas les musulmans, qu'ils soient daechiens ou coraniens de base) n'échappe à la verve en feu de cet enfant d'une improbable GPA luchino-desprogienne.

    Pendant une heure trente, endossant avec délectation la veste noire du monstre absolu, Proust piétine le politiquement correct avec l'intelligence d'un Finkielkraut et la détermination d'un Panzer. Cela donne le spectacle le plus extraordinaire de cette rentrée. Dans la salle, on entend parfois les dents grincer, les oreilles se boucher, les âmes sensibles s'offusquer. C'est tellement bon ! 

    * Comédie des Champs-Elysées, Paris VIIIe jusqu'au 31 décembre.

  • ZEMMOUR : QUAND LA RÉALITÉ DE L'ISLAM EN FRANCE SE RÉVÈLE PIRE QUE LES FANTASMES...

     

    Par Eric Zemmour

    [Figaro Magazine - 23-23.09]

    Dès l'origine de Lafautearousseau [02.2007], nous avons considéré qu'il était du devoir impératif des patriotes et royalistes français de signaler les risques immenses que l'immigration massive faisait courir à la France, à notre peuple, jusqu'à son islamisation, jusqu'au terrorisme meurtrier, jusqu'à la perte de notre identité et jusqu'à ce qui est aujourd'hui improprement nommé guerre civile. Nous n'avons cessé de réclamer les mesures énergiques qui s'imposaient, au risque, alors, de ne pas être compris, de paraître excessifs, quand ces mêmes mesures, même si, de fait, elles ne sont pas réellement mises en œuvre, sont, maintenant, universellement proposées, envisagées ... Zemmour réagit ici au récent sondage de l'Institut Montaigne sur la situation réelle de l'Islam en France. Situation qui défie notre nation et que Zemmour commente avec cette rigueur et cette lucidité qui le caractérisent. Et, naturellement, nous sommes d'accord.  LFAR     

     

    ZemmourOK - Copie.jpgIls ont sorti leurs rames. L'Institut Montaigne, le rapporteur Hakim El Karoui et les médias. Tous ont fait assaut de titres lénifiants, d'analyses anesthésiantes, d'optimisme forcé. Tous, en bons libéraux tolérants, étaient persuadés qu'une étude scientifique sur les « musulmans de France » détruirait les « fantasmes sur l'islam ».

    Le résultat est probant : la réalité « scientifique » s'avère pire que les fantasmes.

    Alors, depuis, ils rament. Ancienne plume de Jean-Pierre Raffarin, Hakim El Karaoui a trouvé 46 % de musulmans « sécularisés » qui acceptent les «valeurs de la République » ne revendiquent ni charia ni voile dans la rue. Ce sont les fameux « musulmans modérés » chers à notre langue de bois médiatique, mais ils ne sont qu'une petite moitié, et non la quasi-totalité, comme on nous le serine péremptoirement depuis des années ; et même ceux-là sont modérément musulmans et pratiquent beaucoup plus que leurs concitoyens d'autres confessions. Ce qui n'est pas négligeable, lorsque l'on sait que l'islam n'est pas une simple religion, au sens chrétien du terme, mais un ensemble juridique clés en main dont les prescriptions culturelles elles-mêmes sont des ordres divins.

    C'est ce que comprend et assume la jeune génération ; elle a basculé majoritairement dans un monde où l'Islam constitue une identité et une règle de vie et où le lien avec la France n'est que juridique et l'hostilité à la République affichée. Cette jeune génération gonfle les chiffres des deux autres catégories que notre rapporteur peine à distinguer entre 28 % qu'il juge lui-même « sécessionnistes », puisqu'ils estiment que la charia est supérieure aux lois de la République (!), et 25% qui sont dans l'affirmation d'une « fierté islamique », mais qui respecteraient « la laïcité », nous rassure notre rapporteur. Encore faut-il s'entendre sur les mots : pour eux, la laïcité se limite à la liberté religieuse. Ils rejettent en revanche l'essence même de la « laïcité à la française » qui est la discrétion religieuse dans l'espace public. Logiquement, ils sont une grosse majorité à ne pas digérer l'interdiction du voile à l'école, à exiger le halai partout, à l'école comme au travail, à vouloir imposer leur expression religieuse dans les entreprises comme dans la rue.

    Les femmes sont plus rigoristes que les hommes (encore un mythe « féministe » qui s'envole !) ; et les convertis à l'islam manifestent le zèle de tous les convertis. Ce fondamentalisme islamique est porté par le dynamisme démographique et soutenu par l'argent des monarchies pétrolières. Il n'est pas le produit, comme le croit le rapporteur, d'une « révolte » contre une situation sociale difficile, car il se retrouve dans tous les pays du monde où vit une forte communauté musulmane, du Sénégal à l'Indonésie, en passant, bien sûr par les pays arabes.

    Les chiffres ont donc parlé éloquemment : sur des parcelles nombreuses du territoire français vivent des millions de personnes qui sont en train de faire sécession : ils ont leur religion, leur loi, leur culture, leur mode de vie, leurs héros, leurs idéaux. Un peuple dans le peuple.