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Politique et Religion - Page 61

  • Bonne Toussaint à Jean Regourd, président de la Libre pensée de Vendée, et à tous « les siens » !

    « Paris Ramadan »

     

    Mur-bleu gds.jpgAujourd'hui, cela ne vous aura pas échappé, c'est jour férié, puisque c'est la Toussaint. Il n'y a pas de « cri » ou d'exclamation pour cette fête, comme les « Joyeux Noël » ou « Joyeuses Pâques » que l'on s'adresse à ces autres moments de l'année, et pourtant, la Fête est grande pour l'Eglise catholique. Pensez : on n'honore pas, ce jour-là, un saint ou une sainte, mais tous les saints et les saintes reconnu(e)s, ce qui en fait un sacré paquet ! Sainte Angadrème (très aimée de Louis XI...) ou Sainte Gudule ; les saintes Melaine, Ida et Alida, Marietta et autres Pélagie (pour commencer par les femmes, galanterie française oblige); et saint Thècle, Modeste, Aubin, Paterne et autres Saturnin, pour les hommes (sans oublier, bien sûr, Urbain, Pancrace, Mamert et Servais, les fameux « saints de glace ») !

    Mais, qu'est-ce qu'il leur prend de commencer leur billet comme ça, allez-vous penser, et où diable (en parlant de saints ...) veulent-ils en venir ? Avouez que c'est un peu ce que vous vous dites, à cet instant, non ?

    XVM0ecb2564-978b-11e6-9f79-32c53643ac11.jpgVoilà la raison : il s'agit de « l'affaire des crèches », et de l'arrêté du Conseil d'Etat déclarant licite l'installation de  crèches dans des espaces publics (mairies, aéroports, places, rues et autres...) mais sous certaines conditions. Une « affaire » qui ne date pas d'hier (la bêtise étant intemporelle) mais qui a a été remise à l'ordre du jour l'année dernière lorsque Jean Regourd, très connu dans son immeuble, et accessoirement président de la Libre pensée de Vendée, avait obtenu d'un tribunal administratif le retrait de la crèche installée par le Conseil régional dans ses locaux. Même charivari à Melun, à Béziers, un peu partout... les laïcards montant au créneau contre tout ce qui représente nos traditions chrétiennes, mais se gardant bien de protester quand une pléthore d'élus locaux se joint aux musulmans pour le repas de rupture du jeûne du Ramadan ou quand des panneaux Decaux souhaitent « Joyeux Ramadan » aux musulmans.

    Nous avons donc une pensée émue, en ce jour où l'on célèbre TOUS les saints du ciel, pour ce pauvre Jean Regourd, qui doit certainement se trouver à son bureau, à l'usine, bref, au boulot, car il ne saurait être question, pour lui et les siens, d'honorer sainte Angadrème ou saint Mamert : non mais ! D'ailleurs, rien que d'évoquer ce « saint de glace », cela fait froid dans le dos, vous ne trouvez pas ?

    Et Jean Regourd - et tous « les siens » - recommenceront, stoïquement, à aller bosser le 25 décembre, les lundis de Pâques et de Pentecôte, le jeudi de l'Ascension, le 15 août (s'il ne tombe pas un dimanche); d'une façon « citoyenne » et « républicaine », comme on dit aujourd'hui, puisque le ridicule ne tue plus. En posant une sorte de « RTT à l'envers », et histoire de ne pas porter atteinte au principe de laïcité, devenu sacro-saint (pardon, on a dit « saint », faites excuse, ô mânes de Marat, de Danton, de Robespierre ou de... Saint Just - qui, lui, n'était ni saint, ni juste, mais, là, c'est une autre histoire...)

    C'est beau l'adéquation entre conduite privée et pensée « politique » (?), vous ne trouvez pas ?...

    Allez, Jean, du courage, une journée de boulot ça finit toujours par... finir ! Et répète après nous : Vivent les grands principes et les grands ancêtres ! 

  • Des évêques plus mondialistes que catholiques ?

     

    Par  François Marcilhac 

    Encensé par Libération (du 13 octobre) qui y voit « un texte qui fait du bien », et plus généralement par la presse de l’oligarchie, nous avions tout lieu de craindre le dernier opus du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France (CEF), sous le titre « Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique ».

     

    500021990.3.jpgD’autant que sa sortie en libraire avait été précédée par un entretien, d’une niaiserie affligeante, de Mgr Pontier, président de la CEF, dans Le Monde (du 14 octobre) — une page et demie ! Grand apôtre du vivre-ensemble « au ras du terrain », l’archevêque de Marseille qui, comme les socialistes de Terra Nova, voit dans chaque migrant ou presque une chance pour la France — « Ce sont aussi des talents qui nous arrivent » ...et dont nous dépouillons leur pays d’origine —, a « un peu honte » quand, contrairement au Liban, voire la Grèce et l’Italie, il ne voit pas notre pays « manifester le minimum d’accueil  ». Il n’a pas, en revanche, « un peu honte » de déconsidérer la Manif’ pour tous du dimanche suivant : car pour Mgr Pontier, le mariage pour tous, et, nous supposons, ce qui va avec, à savoir le prétendu droit à l’enfant, ne « tracassent » qu’ « un certain nombre de Français », qui, en manifestant, « donnent l’apparence d’une “militance excessive”  ». Il y a donc eu à Paris, ce dimanche, 200 000 militants excessifs !

    Ces propos illustrent bien la teneur de l’opus épiscopal : il faut désormais avaliser les évolutions de la « société », terme qui, selon la vulgate communautariste et mondialiste auquel ce texte emprunte son vocabulaire, est employé comme synonyme de « nation » ou de « pays ». Et si la question de l’identité est posée, c’est, là aussi, uniquement pour constater que, entrés dans une société « pluriculturelle  », nous devons positiver.

    Libération a raison sur un point : le diagnostic « n’est pas vraiment neuf », qu’il s’agisse du discrédit de la classe politique, de l’individualisme, du consumérisme et du matérialisme ambiants, de l’éclatement de la société en différents communautarismes, de « la question du sens » au sein d’une « société en tension » et du « contrat social à repenser ». Non, ce qui est intéressant, c’est ce que ce texte révèle de l’état d’esprit de nos évêques, du moins de ceux qui composent la commission permanente de la CEF, ce « pays légal » épiscopal censé s’exprimer au nom de tous. D’autant que leur parole sur le politique est rare, ce qui devrait donner d’autant plus de poids à un texte qu’ils destinent non seulement aux catholiques mais à tous les citoyens français. Ou plutôt non : « aux habitants de notre pays ». Or la différence n’est pas mince.

    Il pourrait en effet paraître paradoxal, alors que ce texte a été publié en complément de celui de juin dernier visant à donner « quelques éléments de réflexion » pour « 2017, année électorale », qu’il ne s’adresse pas en priorité aux citoyens. C’est qu’il s’agit bien, selon le titre d’un rapport commandé par le Gouvernement qui avait fait scandale en 2013, et dont ce texte n’est finalement que la version cléricale, de « faire société commune dans une société diverse », à savoir, comme l’affirment les auteurs du document épiscopal, de « gérer (sic) la diversité dans notre société », le christianisme ne devant plus être sollicité que pour « partager son expérience doublement millénaire et sans renouvelée d’accueil et d’intégration de populations et de cultures différentes dans la naissance d’une identité qui ne nie pas les autres appartenances ». Ou quand l’annonce du message évangélique est réduite à la valorisation d’une chrétienne attitude dans la gestion du vivre-ensemble. Du reste, cette attitude ne « doit pas être une confrontation de vérités, mais une recherche ensemble, en vérité », c’est-à-dire, en bon français, et non plus en sabir estampillé CEF, une recherche, certes emplie de sincérité, mais neutre au plan des vérités évangéliques, puisque toutes les idées se valent dans un relativisme dont on croit que sortira la paix sociale — comme si la société, comme la nature, n’avait pas horreur du vide. Du reste, « liberté, égalité, fraternité », « ces trois mots sont une change pour notre pays » (Mgr Pontier). Au pays enchanté des valeurs républicaines, qu’a-t-on encore besoin de parler d’évangélisation ?

    Remarquons simplement, nous qui ne nous intéressons dans ces colonnes qu’à l’humble bien positif de la cité, que le document avalise, voire revendique, finalement comme une « richesse », cette crise de l’identité nationale, qui entraîne la rupture du lien originel entre le christianisme et la France, qu’une laïcité agressive n’a cessé de distendre depuis plus d’un siècle et que le mondialisme, conçu par nos évêques eux-mêmes comme le nouvel horizon de l’humanité, est en voie de rompre définitivement. C’est là que la confusion entre société et nation est active, puisqu’elle vise, en encourageant l’immigration, à rendre inéluctable l’éclatement culturel et donc à placer « l’idée d’une Nation homogène » au rang des accessoires obsolètes — le concept de nation devant s’effacer derrière celui de société plurielle. Car si l’immigration n’est pas sans poser déjà de graves questions à notre communauté de destin, les évêques anticipent, dans l’esprit de Terra Nova, en déclarant qu’il conviendrait d’ores et déjà, face à l’affirmation de différences communautaires ou identitaires, « de redéfinir ce que c’est d’être citoyen français et de promouvoir une manière d’être ensemble qui fasse sens » — charabia qui signifie simplement l’acceptation d’une société multiculturelle dans une logique communautariste. Et pour bien enfoncer le clou d’affirmer que « le danger serait d’oublier ce qui nous a construits », c’est-à-dire notamment le christianisme, mais dont l’action est manifestement révolue, « ou, à l’inverse, de rêver du retour à un âge d’or imaginaire ». Plus explicite encore, Mgr Pontier, dans Le Monde, évoque une « supposée identité fermée, éternelle, que tout le monde aurait partagée dans le passé ». Voilà à quoi certains de nos évêques ramènent aujourd’hui le baptême de Clovis, et par là-même de la France, aux promesses duquel, en 1980 au Bourget, saint Jean-Paul II demandait aux Français s’ils étaient demeurés fidèles, déjà, sans susciter l’enthousiasme d’un bon nombre de nos évêques. N’osa-t-il pas aller jusqu’à qualifier la France de « fille aînée de l’Eglise » ? Il est vrai : « Dieu nous préserve aussi des saints ! », s’exclame le doyen de Blangermont devant le jeune curé d’Ambrecourt, dans le Journal d’un curé de campagne de Bernanos…

    Pour le rapport socialiste de 2013, il convient de « faire évoluer la société française [...] afin de permettre à toutes les personnes qui résident en France de vivre ensemble, de participer à une “société des égaux”, d’être (re)connues dans leur diversité, [...] simplement pour leur présence sur le territoire national ». Le texte épiscopal ne dit pas autre chose, en s’adressant aux « habitants de notre pays  », et non aux Français, tous ces « habitants  » étant destinés à partager une citoyenneté devenue le prête-nom d’un vivre-ensemble riche d’ « identités plurielles », ...et heureuses ? Et dans la dénonciation de « postures racistes réciproques », comment ne pas voir un écho à la définition européenne de l’intégration comme « processus dynamique à double sens d’acceptation mutuelle de la part de tous les immigrants et résidents des États membres » ? Ne sommes-nous pas tous des migrants, après tout ?

    Ce texte aurait mérité un 10 sur 20 s’il avait été la dissertation sans personnalité d’un potache auquel son professeur d’instruction citoyenne avait demandé de réfléchir sur le vivre-ensemble. Malheureusement il exprime, du moins officiellement, la pensée de nos évêques, manifestement soumise à la logique du mondialisme, prélude au village planétaire. Il n’est pas certain que, là aussi, le pays réel soit en accord avec le pays légal. 

    L’Action Française 200

    - Conseil permanent de la Conférence des évêques de France - Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique - CERF- MAME - BAYARD, 4 euros
    - Faire société commune dans une société diverse

  • L'Episcopat parle, mais à qui ? Aux Français ? Non, « Aux habitants de notre pays » ...

     

    Mur-bleu gds.jpgLors du congrès de la J.O.C. (Jeunesse Ouvrière Chrétienne), en 1974, Georges Marchais, Secrétaire général du Parti Communiste et invité d'honneur (!) entonna l'Internationale, reprise en chœur par les 35.000 jeunes « catholiques » (!) présents, devant 44 évêques qui ne bronchèrent pas.   

    L'Episcopat d'alors était issu des « nouveaux » séminaires, ceux d'après les sanctions vaticanes de Pie XI contre l'Action française, en 1926 : jusque-là, et bien qu'il y ait dans l'Eglise de France une très active minorité agissante d'abbés démocrates, la grande majorité des prêtres était, sinon totalement acquise, du moins largement en faveur de nos idées, les séminaires formaient le plus souvent des prêtres royalistes, et une réelle synergie existait entre L'Action française et l'Eglise; ce fut d'ailleurs l'une des causes de ces sanctions vaticanes, Pie XI voulant garder la main sur « ses troupes ». A partir de 1926, les séminaires furent réorientés, et la mainmise démocrate sur l'Eglise marqua la victoire posthume du Ralliement, voulu dès 1892 par Léon XIII, mais qui fut, alors, un échec pour lui. 

    Ce n'est donc pas d'hier que l'Eglise-institution « joue contre » les idées que nous défendons, et qu'elle a choisi son nouveau camp : celui du Pays légal républicain idéologique. L'épisode tragi-comique du congrès de la JOC de 74 n'en est qu'une des illustrations les plus parlantes. En ce temps-là, qui semble si lointain, c'était avec le marxisme-léninisme que l'Episcopat estimait devoir trouver des « accommodements raisonnables », parce qu'il le considérait comme l'horizon philosophique indépassable de l'époque. 

    Aujourd'hui, la roue a tourné, le marxisme-léninisme est mort, et il a été remplacé par l'Islam et par le soi-disant antiracisme, comme Finkielkraut l'avait annoncé dans les années 70. Après s'être lourdement trompés dans la seconde moitié du XXe siècle, on aurait pu espérer que nos Evêques auraient médité leur erreur : que nenni ! Ils recommencent exactement comme hier, en changeant simplement d'erreur : leur erreur d'aujourd'hui s'appelle Islam au lieu de marxisme, mais ils cherchent par tous les moyens à s'accommoder avec lui, comme l'explique leur Lettre où ils disent qu'ils « s’adressent à tous les habitants de notre pays parce qu’il est fragilisé. Et que c’est ensemble que nous pourrons nous atteler à le refonder... »

    Comme si on pouvait refonder un corps social avec ceux-là-mêmes qui, précisément, accentuent et accélèrent son délitement, déjà mis en place, dans les esprits et dans les faits, depuis 1875 par l'idéologie de la Nouvelle Religion Républicaine ! 

    2004278973.jpgRalliement en 1892, sanctions vaticanes en 1926 ; aujourd'hui, ouverture à l'immigration, qui n'est rien d'autre que le grand remplacement alors que même François Hollande dit « je pense qu'il y a trop d'arrivées, d'immigration qui ne devrait pas être là... »; ou « comment on peut éviter la partition ? car c'est quand même ça qui est en train de se produire : la partition »; ou « il y a un problème avec l'Islam, c'est vrai. Nul n'en doute » ... 

    Nul n'en doute, sauf l'épiscopat français en tant que corps, même si une forte minorité, et peut-être même le quart de nos cent/cent dix évêques n'est pas sous la coupe du politiquement correct, bien au contraire...; notre épiscopat rallié et surtout son nouveau chef, Georges Pontier, archevêque de Marseille et des sans-papiers-sans-frontières et tutti quanti, choisi pour débarquer l'encombrant archevêque de Paris, André Vingt-Trois, qui avait été impeccable lors du grand moment de La Manif pour tous... 

    Illustration ci-dessus : Léon XIII, le pape du Ralliement à la République

     

  • Contre Juppé !

    Où la France passe après la République. Pas pour nous ! 

     

    Bien-sûr, il y a toutes sortes de sérieuses raisons politiques de fond de s'opposer à Juppé ; notamment - ce qui les résume - qu'il s'apparente, comme naguère son mentor Chirac, avec tout ce que cela implique, aux radicaux-socialistes de jadis. Tel le père Queuille, celui qui osait dire « Il n'est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout. » Ce grain de sel pointe des motifs très actuels, voire ponctuels, de dire Non à Juppé. Il en va de l'intérêt de la France.  LFAR

     

    Mur-bleu gds.jpg1. D'abord, et c'est une question de principe, parce que il a été condamné ; et qu'élire comme Chef de l'Etat un condamné, comme on le dit aux comptoirs des bistrots, « ça la fout mal...»

     

    1bis. Et aussi, dans la ligne de ce qui précède, pour son parcours personnel indigne : Alain Juppé - déjà quarante ans de vie politique derrière lui ! - a pris sa retraite d'Inspecteur des Finances à l'âge de 57 ans, en ayant cotisé 38 ans et 3 mois, lui qui propose - pour ne prendre qu'un exemple... -  que les Français prennent leur retraite à... 65 ans !

     

    2. Ensuite, parce qu'il est le faux nez de l'Islam, avec son cher Tarik Oubbrou et ses « accommodements raisonnables » à la Justin Trudeau (lequel sévit au Canada, où il ouvre toutes les portes à un Islam qui aura tôt fait de s'y engouffrer, dévorant tout ce qui est tiède, pâle, falot et sans consistance sur son passage). Or, « Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée », dit Musset. Pour l'Islam, il est certes bien plus prudent qu'elle reste fermée ! - Juppé a contourné la fameuse loi de 1905 si chère aux laïcards, haineusement anti catholiques et « anti racines chrétiennes de la France » pour offrir à son cher imam de quoi construire sa grande mosquée : cela permet d'imaginer ce que serait son quinquennat ! Et, rien que d'y penser, c'est NON !

     

    2.bis. Et surtout parce que, comme Robespierre, il croit ce qu'il dit : Juppé a fait sienne vis-à-vis de l'Islam la vision qui fut celle de tant d'intellectuels vis-à-vis du marxisme dans la seconde moitié du XXème siècle. Le triomphe final du marxisme est inéluctable, le marxisme est l’horizon philosophique indépassable de notre temps, « l'accommodement raisonnable » avec lui (revoilà notre Trudeau !) est de se préparer à vivre avec lui, dans « son » monde et sous « sa » loi. On sait ce qu'il est advenu de cet horizon indépassable !

     

    La même erreur est commise aujourd'hui avec l'Islam : les défaitistes, traîtres et collabos par anticipation le déclarent vainqueur d'avance, et ne songent qu'à trouver avec lui un « accommodement raisonnable » : Juppé est de ceux-là.

     

    Voilà, très rapidement, pourquoi, si d'aventure il venait à remporter l'élection, dès le résultat annoncé, l'ennemi s'appellerait : Juppé !

     

  • Le Pape a osé critiquer la théorie du genre : il doit être exécuté, et c'est NVB qui s'y colle...

     

    Mur-bleu gds.jpgNotre ministre de l’Éducation accuse carrément le Pape - avec l'air moqueur qui est le sien, et qui ne lui réussit pas du tout... -  de relayer « la campagne de désinformation massive conduite par des intégristes » lorsqu'il dénonce l’ « affabulation » (sic) d’une « théorie du genre qui n’existe pas ».

    Elle a oublié qu'elle fut secrétaire du Parti Socialiste aux questions de société (dans les années 2011, elle qu'elle militait, alors, pour le maintien de cette même « théorie du genre » contre des parlementaires demandant son retrait des manuels : « Le politique... doit changer la société, déclarait-elle. La théorie du genre, qui explique l'identité sexuelle des individus... a pour vertu d'aborder la question des inadmissibles inégalités persistantes entre les hommes et les femmes ou encore de l'homosexualité, et de faire œuvre de pédagogie sur ces sujets. »  

    Et aujourd'hui, dans les écoles, c'est d'une façon devenue habituelle, donc « normale », que l'on fait tout pour « dépréciser, c'est-à-dire neutraliser » les repères sexués des enfants. On invite à modifier le prénom des élèves, ou à les désigner avec un pronom neutre ! Pour expliquer « le genre », cette « théorie qui n'existe pas », il a même circulé, à un moment, une sorte de bande dessinée d'une fabrique où rentrent des petits personnages indifférenciés sexuellement ; là, ils se font attribuer un kit de fille ou de garçon ; puis, à la fin, ils sont invités à échanger leur kit... 

    Cette façon de procéder est devenue tellement courante, donc invisible, que le ministre peut bien affirmer, en effet, avec la plus parfaite hypocrisie : la théorie du genre n'existe pas, puisqu'elle elle imbibe tout, elle est sous-entendue partout, comme une évidence qui ne se discute même plus ; elle est passée dans les faits, les habitudes, les programmes ; on dirait presque : les mœurs enseignantes... 

  • Société & Religion • La Manif pour tous toujours présente

     

    Par Gérard Leclerc

     

    XVM495e5cb0-8a51-11e6-8bce-57b23a9183a7-100x108.jpgLa Manif pour tous a toujours des possibilités de mobilisation que peuvent lui envier bien des organisations. Ceux qui escomptaient un progressif effacement d’une cause à leurs yeux dépassée ou obsolète en seront pour leurs frais. Sans doute, la foule n’était pas, hier, de l’ampleur de celles qui avaient manifesté au moment du débat sur le mariage pour tous. Il en va ainsi des mouvements militants, qui ne sont pas toujours au maximum de leur essor possible. Mais dans le cas précis de La Manif pour tous, il ne s’agit pas d’un événement contingent, mais de la structure même de notre société et de son avenir. Nous avons connu dans le passé d’immenses rassemblements à propos de l’école, des retraites, de l’emploi, du code du travail… Ce ne sont sûrement pas des sujets mineurs, et il est probable que dans un laps de temps assez proche ces sujets donneront lieu à d’autres contestations. Mais aucun d’entre eux n’affecte le corps social avec autant d’intensité que celui de la famille et de la filiation.

    À peu près aucun observateur patenté n’avait anticipé ce qui s’est passé il y a trois ans. La plupart pensaient qu’il y avait quelque chose d’irréversible dans un mouvement qui bouleversait les mœurs des sociétés occidentales. Les refus ne pourraient être qu’extrêmement minoritaires voire résiduels. De là, la surprise face à cette gigantesque protestation qui concernait notamment les couches les plus jeunes de la population. Je suis témoin, pour ma part, des effets du mouvement auprès de jeunes gens qui se sont engagés, très au-delà des manifestations, dans de nouvelles formes de militantisme. Cela n’a rien de superficiel, car une véritable prise de conscience de génération a débouché sur une réflexion intense, d’ordre philosophique et anthropologique. Cela a eu des effets immédiats avec la révélation de jeunes talents dans le monde de la culture, de la politique, du journalisme. Non, ce qui a commencé il y a trois ans n’a pas fini de développer ses conséquences. Et il est inutile de préciser la dimension spirituelle et théologique de cette cause dont, d’une façon prémonitoire, Urs von Balthasar écrivait qu’elle se referait directement au mystère de fécondité de la Trinité telle qu’elle se manifeste dans l’humanité créée à son image.* 

    * Hans Urs von Balthasar, L’état de vie chrétien, Johannes Verlag

    France Catholique

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 17 octobre 2016

  • Éric Zemmour : « Cette gauche qui déteste le pape quand il rappelle qu'il est catholique…»

     

    Par Eric Zemmour

    Éric Zemmour dit l'essentiel dans cette chronique du Figaro [7.10] où il analyse comment le pape François - dont il ne dissimule pas l'ambivalence, et les prises de position parfois dangereuses et négatives - prend toute sa part dans la lutte contre le totalitarisme du genre. Pourvu que ça dure ! conclut-il. Nous aussi. LFAR

     

    522209694.4.jpgLa gauche aime le pape François. Quand il vilipende le capitalisme, la mondialisation, les inégalités entre riches et pauvres. Quand il ramène dans ses bagages des familles de migrants musulmans. Quand il met sur le même plan une théorique violence catholique et une bien réelle violence islamique.

    La gauche aime le pape quand François se soumet de bonne grâce au diktat de la bien-pensance et semble avoir fait siennes les fameuses « vertus chrétiennes devenues folles » de Chesterton.

    Mais la gauche déteste le pape quand il fait savoir qu'il est resté catholique. Quand il défend le mariage et vitupère contre « la guerre mondiale » qui lui est menée. La gauche morigène même le pape quand il ose dénoncer ces ouvrages scolaires français qui expliquent à nos enfants qu'« on ne naît pas femme, on le devient », selon la célèbre phrase de Simone de Beauvoir.

    La gauche honnit le pape quand il distingue entre les individus - homosexuels, voire transsexuels, humbles pécheurs que l'Eglise doit accueillir comme les autres - et le dogme catholique qui sacralise le mariage, le seul authentique, entre un homme et une femme, et la famille traditionnelle. Bref, la gauche ne supporte plus ce pape quand il fait son métier de pape.

    Najat Vallaud-Belkacem a pris son air d'institutrice pour tancer la « légèreté » de François; on se souvient que la même avait déjà brocardé les « pseudo-intellectuels » qui contestaient sa réforme du collège. Notre ministre de l'Education nationale a la particularité de vouloir boxer au-dessus de sa catégorie. Elle a aussi le don de maquiller la vérité avec un fard épais.

    Notre ministre et la gauche estiment que la théorie du genre n'existe pas. Elle disait pourtant le contraire il y a quelques années. La théorie du genre n'existe plus puisqu'elle a été rebaptisée « concept de genre ». Plus c'est gros, plus ça passe. Les mots changent, les idées restent. Il s'agit toujours de nous convaincre que la différence entre homme et femme ne relève en rien - c'est le rien qui est essentiel - de la biologie, et en tout des habitudes sociales qui, au fil des siècles, ont édifié des préjugés innombrables sur les rôles respectifs des hommes et des femmes.

    Préjugés qu'il s'agit de déconstruire et de détruire pour être enfin « libre et égal ». C'est exactement ce qu'on explique dans les écoles de France, au gré d'exemples divers, de ces garçons qui voulaient danser des ballets classiques avec les filles ou de ces filles qui devenaient karatékas. De ces papas qui portent une jupe ou de ces enfants qui ont deux papas.

    Devant la bronca contre l'« ABCD de l'égalité » d'il y a deux ans, la propagande s'est affinée. Mais c'est toujours de la propagande. Cela devient une tradition au Vatican: le pape Jean-Paul II combattait le totalitarisme communiste; le pape François prend toute sa part dans la lutte contre le totalitarisme du genre. Pourvu que ça dure ! 

    Eric Zemmour           

    A lire aussi dans Lafautearousseau ...

    François et la théorie du genre : surprise, le pape est... catholique !

    Il est contre la « colonisation idéologique » : François, Janus aux deux visages... 

  • La Russie, puissance musulmane ?

    Mosquée d'Akhmad Kadyrov à Grozny

     

    Par Péroncel-Hugoz

    Le rôle grandissant joué par Moscou sur la scène arabo-musulmane conduit notre chroniqueur à rappeler certains chiffres, faits et vérités un peu trop négligés, selon lui.

     

    peroncel-hugoz 2.jpgOn sait bien sûr que diplomates et militaires russes s’activent de plus en plus autour du dossier proche-oriental, notamment dans son volet syrien, et que cet interventionnisme choque ou étonne nombre de gens en Occident et en Arabistan. On connaît moins certaines données justifiant aux yeux des Russes eux-mêmes leur présence de plus en plus visible sur le théâtre musulman. 

    En effet : l’actuelle Fédération de Russie est historiquement et démographiquement une puissance mahométaine : 20 à 25 millions de musulmans autochtones, soit environ 15% de la population russe totale, vivent en 2016 dans la Fédération. Et c’est à noter, en bonne intelligence avec des non-musulmans, surtout depuis que s’est terminée la guerre de Dix-Ans, en Tchétchénie, en 2009. 

    LE CONGRÈS DE GROZNY 

    C’est précisément dans le chef-lieu tchétchène, Grozny, où se trouve désormais la plus vaste mosquée de toute la Fédération russe et à l’ombre de ses minarets, que s’est discrètement tenu en août 2016 un « Congrès sunnite » international, convoqué par les autorités russo-tchétchènes ; ce Congrès a réuni quelques 200 savants religieux reconnus, tous dûment enturbannés ou encalottés, venant de divers pays du Sunnistan : Turquie, Jordanie, Soudan, Yémen, Syrie, Russie, Egypte, Europe occidentale, etc. Le maréchal Sissi avait envoyé rien de moins que le grand-mufti d’Egypte et un ancien prestigieux grand-imam d’El Azhar, tandis que Damas en pleine guerre civile avait néanmoins délégué son grand-mufti. Si Bachar El Assad est né dans la minorité chiito-noçairie (ou alaouite, sans rapport avec la dynastie marocaine), il a épousé une compatriote sunnite et il va prier dans des mosquées sunnites. 

    Le Maroc n’était représenté à Grozny qu’à « titre privé » et cela a un peu étonné car c’est la pensée aâcharite, dont l’ « Islam de Juste Milieu » du Maroc se réclame plus que jamais, qui a été à l’honneur au Congrès. L’imam médiéval irakien Aboul Hassan El Aâchari est, tout de suite après son aîné le grand juriste arabe Malik Ben Anas, l’inspirateur du sunnisme marocain réputé donc malékite aâcharite. 

    Cependant Rabat, proche allié de Ryad, ne pouvait officiellement être représenté à un Congrès dont le but avoué était de décréter « non orthodoxe » la doctrine wahabite*, en vigueur depuis le XVIIIe siècle au sein du sunnisme séoudien ; les congressistes ont qualifié le wahabisme de « non-conforme » avec la pensée musulmane classique et ils l’ont accusée d’être à présent «  dangereusement proche » de Daech, quant à l’idéologie. 

    En tout cas, sur le terrain maghrébin, nul n’ignore que le rigorisme wahabite est en contradiction avec le bienveillant soufisme nord-africain, populaire ou littéraire. Pareillement, en Fédération russe, Tchétchénie et Daguestan sont de vieilles terres soufies. 

    KAZAN « LA BELLE MUSULMANE » 

    A 700 km de Moscou, la superbe ville de Kazan, présentée par les voyagistes russes du XXIe siècle comme « la Belle Musulmane », fait figure de métropole de l’Islam de Russie. C’est souvent de Kazan que partent livres, films et idées vers les 8000 actuelles mosquées russes (12 000 avant la Révolution bolchévique de 1917, 343 seulement à la chute du communisme en 1989). 

    C’est en pensant à cet Islam-là que Vladimir Poutine, lui-même s’affichant comme « croyant » (chrétien orthodoxe), a proclamé en août 2012 : « les traditions de notre Islam sont basées sur les valeurs éternelles de bonté, miséricorde et justice ». Rappelons pour finir que la Russie est depuis 2005 un très présent membre observateur à l’Organisation de la coopération (ex-conférence) islamique (OCI), institution née au Sommet islamique de Rabat en 1969 et siégeant depuis lors à Djeddah. La France, qui a à peu près le même pourcentage de musulmans que la Russie parmi ses habitants, n’a pas eu l’idée d’emboîter le pas à Moscou sur la question de l’OCI. Sans doute par manque d’audace et aussi parce que Paris n’a plus de vraie politique islamique depuis 30 ou 40 ans.   

    * Par refus des modes et en accord avec la graphie française classique des mots arabes, j’écris wahabite avec un seul « h » et Séoudite et non pas Saoudite. 

    Péroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le360 du 07.10.2016

  • François et la théorie du genre : surprise, le pape est... catholique !

     

    Par Alexis Feertchak  4.10

    Le pape François a estimé que la théorie du genre était une « colonisation idéologique ». Gérard Leclerc expose comment la gauche s'est trompée en croyant que l'évêque de Rome obéissait aux canons du progressisme. [Figarovox - 4.10]

     

    XVM495e5cb0-8a51-11e6-8bce-57b23a9183a7-100x108.jpgLe pape François a vivement critiqué les manuels scolaires qu'il juge imprégnés par la théorie du genre. Il a employé des termes forts, notamment celui de « colonisation idéologique ». Cela vous étonne-t-il ?

    Ce n'est pas la première fois qu'il emploie le terme de colonisation. J'ai le sentiment que, comme Argentin, le pape a une sensibilité à vif sur ces phénomènes d'intoxication idéologique à grande échelle que le continent sud-américain a historiquement bien connus. On importe sur certains continents des idéologies venues d'ailleurs.

    Par ailleurs, on sait que le Vatican est un lieu de réception tout à fait exceptionnel de l'information à l'échelle planétaire car Rome est au centre de réseaux divers, diplomatiques mais pas seulement, qui couvrent le monde entier. Je ne pense pas que ce soit sans biscuit que le pape s'est embarqué ainsi. Il y a un tas d'informations qui lui remontent du monde entier sur cette idéologie du genre qui fait partout des ravages.

    À gauche, Najat Vallaud-Belkacem a rapidement réagi, expliquant que le pape avait été victime d'une campagne de désinformation. Cela vous paraît-il crédible ?

    Non, pas du tout. Il y a deux choses néanmoins. Il y a le fait que le pape se réfère à un témoignage personnel venu de France : un papa qui a été très étonné de la réaction de son fils quand celui-ci lui a dit qu'il voulait devenir une fille. D'après le père en question, cela venait de l'école. Mais au-delà de ce témoignage personnel, n'oublions pas que c'est en 2011 sous le ministère Chatel que les manuels scolaires de Sciences & Vie de la Terre ont introduit en classes de Première quelques éléments de la théorie du genre. Il ne faut pas non plus sous-estimer l'enseignement direct. Souvent, les professeurs eux-mêmes transmettent ces idées-là à leurs élèves. Ce n'est d'ailleurs pas étonnant car ce sont des idées qui courent le monde.

    Le ministre de l'Éducation nationale a ajouté que la théorie du genre n'existait pas. Ces idées qui courent le monde et que vous venez d'évoquer sont-elles assumées ouvertement ?

    Certains journaux de gauche sont quand même gonflés ! Ils nous ont vanté depuis le début de notre jeune siècle les mérites de Judith Butler, intellectuel génial et qui aurait renouvelé le champ de la philosophie et des sciences humaines. Ils nous l'ont vendue comme une révélation bouleversante qui dynamitait la culture ancienne. Pensons aux débats au moment du Mariage pour tous: Christiane Taubira parlait alors d'un véritable changement de civilisation. Alors, il faudrait savoir ! S'est-il vraiment produit une révolution dans le champ culturel et anthropologique ? Avec le Mariage pour tous, a-t-on vraiment assisté à une rupture de civilisation ? Il faudrait qu'ils se mettent d'accord avec eux-mêmes car aujourd'hui les mêmes journaux et les mêmes réseaux nous serinent qu'il n'y a pas de théorie du genre, mais qu'il n'y a en fait que des « études de genre » (gender studies) qui ne seraient structurées par aucune philosophie, mais qui reposeraient uniquement sur des méthodes d'observation. On serait dans le domaine de la pure scientificité. Évidemment, c'est se moquer du monde car il est bien certain que tout ce secteur des sciences humaines qui s'est développé d'une façon absolument démesurée est structuré par des courants philosophiques, ne serait-ce que par la fameuse French Theory qui eut des conséquences considérables dans le monde universitaire américain en important la pensée de philosophes français comme Louis Althusser, Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Michel Foucault et bien d'autres.

    Que pensez-vous des personnes qui, à gauche, s'étonnent des propos du pape François ? Ces derniers expliquent en substance que les mots du pape sur la théorie du genre sont en inadéquation avec ses propos progressistes sur les questions économiques, sociales, écologiques et migratoires. Qu'en est-il ?

    Ces personnes ont fabriqué une image stéréotypée du pape François sur un modèle préfabriqué de type progressiste qui ne correspond pas du tout à la réalité. Ils ont retenu un certain nombre de choses : son discours écologique, ses sorties contre l'argent, sa défense des migrants, mais ça ne veut pas dire pour autant que le pape est un parfait progressiste selon leurs canons à eux. Ils choisissent dans les propos du pape ce qui les arrange. Car s'ils étaient un peu sérieux, ils s'apercevraient que ce pape aurait de quoi leur faire peur ! Par exemple, c'est le premier pape que je vois citer avec autant de force un auteur comme le terrible Léon Bloy. Dans sa première homélie de pape, François a cité l'écrivain en disant : « qui n'adore pas le Christ adore le diable ». D'ailleurs, parmi les papes modernes, François est sans doute celui qui ose le plus parler du satanique et du diabolique. C'est un jésuite formé aux disciplines de la spiritualité de saint Ignace. C'est quelqu'un d'extrêmement rigoureux, qu'on ne prendra pas en défaut sur la doctrine catholique. On objectera tout ce qui a eu lieu et ce qu'il a dit à propos de la famille, notamment de l'ouverture de l'eucharistie aux personnes divorcées. Mais, à mon sens, on a surévalué cet aspect-là car le pape, même quand il veut opérer une ouverture sur ce côté, se montre très prudent avec des conditions qui font que l'exercice de cette ouverture eucharistique est quand même soumise à des canons en définitive très limités. À mon sens, il y a un mythe qui s'est constitué autour d'un François progressiste. On est très loin du personnage réel. 

    Gérard Leclerc est un journaliste, philosophe et essayiste. Il est éditorialiste à France catholique et à Radio Notre-Dame.

    Alexis Feertchak   

    Lire aussi dans Lafautearousseau ...    

    Bérénice Levet : « Le système scolaire tout entier est imprégné des fondements de la théorie du genre »

    Il est contre la « colonisation idéologique » : François, Janus aux deux visages...     

  • Après Estrosi et Bertrand, Juppé sera-t-il, demain, un Président « de droite » élu par la gauche ?

     La Une de Libération, le 22.12.2014... Déjà ! 

     
    Mur-bleu gds.jpgLe « Front républicain » est la tendance actuelle du Système; lequel, comme les virus, mute en permanence : non pas pour perdre sa nocivité, bien au contraire, mais pour mieux la et se conserver. Aujourd'hui, pour « barrer la route » à ce qu'ils appellent « extrême droite » (alors qu'ils disent, curieusement, « la gauche de la gauche »), les politiciens de tous bords, intellos et « médiacrates » de tout poil, ont imaginé de faire bloc contre l'extrémisme; et de baptiser ce bloc - ou prétendu tel - « Front Républicain». C'est ce danger extrême, qui prétend se lever contre l'extrémisme, qu'il faut dénoncer et combattre aujourd'hui, comme le premier et le plus grand de tous les dangers immédiats.
    Ce Front Républicain a marché aux dernières Régionales, où - dans le Nord et en Provence - Xavier Bertrand et Christian Estrosi ont été élus par une alliance contre nature et ont réussi à fausser le jeu normal d'une élection qui aurait, sinon, porté les deux candidates Front national aux commandes de ces deux Régions.
    Aujourd'hui, pour la Présidentielle, « on » s'apprête à refaire le coup, mais avec Alain Juppé, cette fois. Il fallait l'entendre et le voir, sur RTL, lancer un appel jubilatoire à la gauche pour venir voter pour lui à la primaire... de la droite ! N'importe qui voit dans ces tactiques douteuses le dévoiement illégitime d'une saine représentation de la réalité vraie de l'opinion publique. N'importe qui, mais pas la classe politique. Dérouter ainsi les gens, fausser ainsi la représentation nationale, cela ne gêne pas nos grandes consciences, promptes à donner par ailleurs des leçons de morale à la terre entière.
    Ces basses manoeuvres politiciennes s'exercent, aujourd'hui en faveur d'Alain Juppé. Que l'on peut clairement désigner comme le candidat de l'Islam en France. « Dhimmi volontaire » - comme l'a appelé un de nos lecteurs/commentateurs - Juppé n'a-t-il pas offert à l'imam de Bordeaux, Tarek Oubbrou - dont certains disent qu'il en ferait un ministre - un vaste terrain pour la construction d'un gigantesque centre « culturel » (bien entendu, avec mosquée, puisque, en Islam, culturel et cultuel ne font qu'un). Si ce n'est pas une violation flagrante de la loi de 1905...
    Voilà l'homme que, demain, le Front Républicain, cette dégénérescence dans laquelle est tombé le Système, voudrait placer à la tête de l'Etat. Au moins, hier, il ne s'agissait que - si l'on peut dire - de deux Régions... 
  • Un pavé de plus dans la mare

     

    par Louis-Joseph Delanglade 

     

    C’est un petit pays d’Europe (moins de cent mille km2 et à peine dix millions d’habitants). Un pays souvent malmené par l’Histoire, un pays qui a connu la domination ottomane et le joug soviétique, un pays brutalisé par le traité de Trianon (1920) qui l’amputa des deux tiers de son territoire au profit de ses voisins immédiats. Mais c’est aussi un pays essentiellement européen, situé au milieu du milieu de l’Europe, dont le peuple est toujours chrétien depuis l’an mille, dont les élites souvent brillantes ont toujours été partie prenante de la grande culture de notre continent. Petite par la taille mais grande par ce qu’elle symbolise, c’est la Hongrie. Cette Hongrie incarne désormais l’esprit de résistance. Résistance à l’immigration imposée, d’abord modérée puis envahissante comme on peut le constater dans les pays d’Europe occidentale. Résistance aussi au « multiculturalisme » mortifère tel qu’il est vécu ailleurs, c’est-à-dire à l’implantation forcenée des pratiques religieuses et culturelles de populations manifestement allogènes.

     

    Les hypocrites subtilités lexicales (migrants, réfugiés, persécutés, etc.) n’ont eu cette fois aucun effet. Pourtant, le pape François avait fait de leur accueil un devoir pour les catholiques, l’agence de l’Onu qui leur est dédiée s’était émue de leur sort, l’organisation « Amnesty International » avait dénoncé « l’illégalité » des mesures prises à leur encontre… Ignorant injonctions et menaces, M. Orban, Premier ministre hongrois, a maintenu son référendum. Et, à la question si dérangeante pour les bonnes consciences « Voulez-vous que l’Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l’approbation du Parlement hongrois ? », les Hongrois ont donc répondu non. A 92%, tout de même, fût-ce sans que que le quorum de 50% des votants ait été atteint. Au fond, peu importe le nombre de ceux qui ont voté non ce dimanche 2 octobre, seul compte ici le principe.

     

    5005847_7_dd89_le-premier-ministre-hongrois-viktor-orban_26c41939bea66d5be2029435b2515122.jpgC’est ce qu’avaient bien compris ces journalistes et politiciens français qui, dans leur majorité, avaient par avance condamné Budapest. Rien d’étonnant à cela. Une fois de plus, leur malhonnêteté intellectuelle aura été sans limite aucune. Pas du tout remis du vote britannique actant la sortie du Royaume Uni de l’Europe de Bruxelles, ils ont donc ciblé cette semaine notre petite Hongrie et ses dix millions d’habitants, ces racistes qui ont le culot de préférer ce qu’ils sont à ce que sont les autres, ces xénophobes qui par principe détestent les migrants fauteurs de troubles et de violences.

     

    Sur le plan politique, le vote hongrois pourrait bien enclencher une dynamique positive. M. Juncker a bien vu le danger pour l’Union : « Si des référendums sont organisés sur chaque décision des ministres et du Parlement européen, l'autorité de la loi est en danger. » D’autant que la Hongrie n’est pas seule. Déjà Slovaquie, République tchèque et Roumanie avaient, comme elle, voté contre le projet de politique migratoire porté par l’Allemagne dès septembre 2015, faisant valoir, horresco referens, « que leurs sociétés ne sont pas prêtes à accueillir autant d'étrangers, qui, de surcroît, sont musulmans ». De surcroît : comme c’est bien dit. 

  • M6 : Bernard de La Villardière a parlé vrai dans son « Dossier tabou » sur l'Islam

    L'imam Abdelali Mamoun 

     

     
    Mur-bleu gds.jpgBernard de La Villardière a parlé vrai dans son « Dossier tabou » sur l'Islam
     
    Et d'abord, quand il confirme qu'un tel reportage est un peu inquiétant, et que la caméra n'est pas bienvenue, même dans les lieux publics. Il se réfère - prudemment ? - à un certain imam Abdelali Mamoun, qui explique qu'il n'y a pas d'Islam « de France » mais un Islam « en France », qui plus est géré par des autorités étrangères.
     
    Nous n'avons jamais dit autre chose sur Lafautearousseau, ni les nombreuses personnalités bien documentées auxquelles nous avons plusieurs fois donné la parole, comme Annie Laurent.
     
    Bernard de La Villardière rappelle cette « bousculade » en banlieue avec des jeunes « très excités » qui le bousculent et s'en prennent à la caméra :  « on a préféré battre en retraite mais on n'a pas appelé les forces de l'ordre. ». On imagine la réaction des médias si des jeunes d'AF, mécontents d'un reportage sur eux, s'en étaient pris au journaliste et à sa caméra : mieux vaut ne pas penser à l'hystérie qui en aurait résulté ! Et aux propos de NKM !..
     
    A Sevran, le maire « un peu tout » Stéphane Gatignon a aidé une école musulmane rigoriste à ouvrir : dans cette école, ni la Mairie ni le Ministère n'ont leur mot à dire. Tiens, mais, n'y a-t-il pas une certaine loi de 1905 ? Le maire a quand même été un peu gêné... Mais pourquoi, direz-vous, écrivons-vous « maire un peu tout » ? Parce que, d'abord communiste, le maire a quitté le parti et est devenu « EELV », puis il a quitté EELV et est devenu « Ecologiste », et le voilà maintenant rabatteur de voix musulmanes. Que voulez-vous ? Si l'on veut être élu, ou réélu, il faut ce qu'il faut !
     
    Bernard de La Villardière, au moins, n'a pas mâché ses mots sur ce maire « gobe-tout » : « Cet homme fait partie des élus locaux qui ont composé avec les musulmans (comme Juppé à Bordeaux, ndlr), pour ne pas dire plus, qui se bouchent les yeux pour ne pas voir et qui vont dans le sens du vent. Ils se disent qu'il y a un vote musulman et qu'il faut se le mettre dans la poche. Comment ? En cédant aux multiples pressions pour permettre, par exemple, la création d'une école musulmane, qui visiblement n'est contrôlée ni par l'Education nationale ni par la Mairie... » 
     
    M6, mercredi 28 septembre, Magazine « Dossier tabou », de 21h à 22h50
  • Hollande et le financement public du culte musulman

     

    par Yves Morel

    François Hollande a finalement dit non, en août dernier, au projet de financement public du culte musulman. Ouf ?

    Manuel Valls semblait tenté par cette mesure, de nature, selon lui, à juguler les financements occultes de l’islam et à limiter et contrôler les subventionnements étrangers. On sait les uns et les autres opaques et vecteurs potentiels d’intégrisme. Mais ce projet bafouait la loi de séparation de l’église et de l’État (9 décembre 1905) qui interdit tout financement public des cultes à l’État et aux collectivités locales.

    Il revenait à octroyer à un culte un statut dérogatoire lui permettant, à lui seul, de bénéficier d’un financement public, pendant que toutes les autres confessions auraient continué à ne devoir compter que sur la générosité de leurs fidèles. Le tout, alors que la laïcité de l’État aurait toujours été considérée comme consubstantielle à la République ! En outre, il s’agissait d’une capitulation devant la violence : on subventionnait publiquement un culte parce que certains de ses fidèles assassinent lâchement des centaines de personnes.

    Et, par là même, cette mesure eût été dangereuse. Elle aurait galvanisé les islamistes, enhardis par ce recul de l’ennemi. Elle aurait incité à la surenchère revendicative les musulmans modérés qui n’auraient pas manqué de réclamer de nouvelles facilités pour la manifestation de leur religion ou le respect des prescriptions de leur morale.

    Enfin, ce projet, incongru, illustre toute l’aberration de la morale politique et civique de notre République. Alors que les sanglants attentats perpétrés depuis janvier 2015 mettent au grand jour l’erreur fondamentale de notre option polyethnique et muticulturelle au nom de la « diversité », nous persistons dans cette erreur, au nom du refus de l’« amalgame », de la tolérance, de l’État de droit et des valeurs républicaines.

    À l’évidence, ils appellent plutôt à une révision déchirante et à un raidissement vis-à-vis de cultures et de principes éthiques incompatibles avec les nôtres.

    Si bien qu’en effet, dès lors que l’on s’interdit tout sursaut défensif au nom des droits de l’homme et de la démocratie, il ne reste plus qu’à accorder facilités et concessions à l’adversaire pour tenter de l’amadouer… en vain, on peut en être sûr. Puisque nous nous interdisons solennellement de nous défendre, il n’est plus d’autre parti que d’en appeler à l’humanité de nos agresseurs.

    C’est la seule voie que nous nous autorisons, l’équivalent de ce qu’en matière sociétale on appelle « l’effet cliquet », fantôme auquel on feint de croire par lâcheté.

    Aussi, il n’y a pas à se réjouir outre mesure du « niet » de Hollande. Car l’état d’esprit qui inspire le projet demeure plus que jamais, autorisant ses partisans à ne pas désespérer de le voir, quelque jour, devenir réalité. 

     

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  • « Femmes de djihadistes » : Matthieu Suc, l'homme qui sait écrire un livre mais ignore le sens du mot « martyr » ...

     

    Travestir les mots, en inverser le sens, c'est aussi jouer avec les choses, triturer les réalités, à des fins de subversion. C'est, selon Camus, « ajouter au malheur du monde ». Et c'est, en l'occurrence, prêter la main à notre propre malheur.

    Mur-bleu gds.jpgJournaliste à Médiapart, Matthieu Suc est venu présenter son livre sur France info. Il a tenu des propos surprenants et choquants sur ceux qu'il appelle les « martyrs », propos par lesquels il démontre sa méconnaissance crasse du sens de ce mot.

    Donnons donc un petit cours d'éthymologie à Matthieu Suc : qu'est-ce c'est qu'un martyr ? Du grec « marturos », qui signifie « témoin », ce mot s'emploie pour celles et ceux qui ont souffert la mort pour leur foi religieuse, pour une cause à laquelle ils et elles se sont sacrifiés (historiquement par exemple, les Chrétiens mis à mort ou torturés en témoignage de leur foi, qu'on appelle aussi des « Confesseurs »). Il s'agit donc de quelqu'un à qui on enlève sa vie, mais qui, lui, n'enlève pas celle des autres ; de quelqu'un que l'on tue, pas de quelqu'un qui tue (celui-là est un assassin, comme le sont sont ses complices directs et ceux qui, d'une manière ou d'une autre, même indirectement, l'aident dans son acte); n'est pas martyr celui qui « fait » violence, est martyr celui à qui « on fait » violence, même s'il l'accepte « joyeusement », d'une joie non pas humaine - bien sûr - mais « spirituelle », comme le Père Maximilien Kolbe, qui s'offre joyeusement pour mourir à la place d'un père de famille, qui conservera ainsi sa vie; mais le martyr n'aime pas cette violence, elle lui répugne, et s'il l'accepte c'est par devoir et par esprit de sacrifice; l'autre - non pas martyr mais assassin - s'en réjouit et s'en vante...

    En parlant comme il l'a fait, Matthieu Suc a déformé, défiguré et travesti le sens du mot martyr, jusqu'à lui faire dire exactement le contraire de ce qu'il veut dire en réalité. Il n'est, du reste, pas le seul...  

    « Femmes de djihadistes »est un livre de Mathieu Suc, édité chez Fayard

  • Les 4 formes du djihad

     

    Un texte de référence, diffusé par le Docteur Max Rouselle, ancien du Maroc, directeur de l'Hygiène sous le roi Hassan II, auteur de « Médecin du bled », publié en 1990 et préfacé par Michel Jobert, ministre et homme d'Etat français né à Meknès. Un texte de référence pour connaître et comprendre le phénomène djihadiste. Transmis par Péroncel-Hugoz.  LFAR  

    Plus que d’islamistes et de musulmans, il convient de parler de djihad.

    Il y a quatre sortes de djihad à l’époque contemporaine :

    1. Le djihad MILITAIRE, c’est à dire le terrorisme.

    2. Le djihad CIVIL, c’est à dire
    La délinquance systématique
    Les violences
    Les agressions
    Les razzias
    Le harcèlement sexuel
    Les viols
    Les insultes
    Les intimidations
    Les comportements asociaux
    La guérilla permanente de moyenne intensité contre les autorités (police, pompiers, bâtiments publics…)

    3. Le djihad POLITIQUE, c’est à dire la revendication ininterrompue de privilèges sans cesse plus nombreux, qui étendent l’emprise territoriale des musulmans, qui augmentent de facto leur poids politique bien au-delà de ce qui découle de la loi démocratique, et qui se transforment imperceptiblement en autant
    d’obligations et de restrictions imposées aux non-musulmans :

    Port du voile
    Ramadan
    Alimentation hallal
    Prière dans les lieux publics et dans l’entreprise
    Interdiction de l’alcool
    Tribunaux islamiques
    Finance islamique
    Occupation autoritaire et illégale de l’espace public
    Refoulement progressif des non-musulmans au-delà des zones occupées par les musulmans
    Infiltration des organes de pouvoir : police, armée, services publics, postes électifs, organisations communautaristes, etc.

    En d’autres termes : imposition progressive de la charia.

    Et enfin :

    4. Le djihad JURIDIQUE, c’est à dire le dépôt de plainte pour n’importe quel motif contre n’importe qui émettant la plus petite critique contre l’islam ou mahomet, afin de contraindre les non-musulmans à perdre temps et argent pour se défendre, ce qui va aussi inévitablement amener certains à être condamnés car ils commettront des erreurs de procédure ou tomberont sur des pourris qui chercheront à donner des
    gages de dhimmitude aux musulmans en les condamnant lourdement. Le djihad juridique va amener les moins courageux des non-musulmans à s’autocensurer, ou à parler uniquement dans des cercles restreints. (remarquez INSIDIEUSEMENT on y est déjà ! )

    Le djihad JURIDIQUE permet aussi aux « modérés » de désigner les cibles à abattre aux « extrémistes », sous couvert de respect de leurs « droits ».

    De ces quatre types de djihad, seul le djihad MILITAIRE est perpétré exclusivement par ceux qu’on appelle communément islamistes ou radicaux.

    Le djihad CIVIL est perpétré par des musulmans qui ne sont, en apparence, même pas modérés, puisque, la plupart du temps, les Occidentaux ne les perçoivent même pas comme musulmans. Et il est encouragé en arrière-plan par des chefs religieux ou un milieu familial qui peuvent être “islamistes” (c’est à dire manifestement extrémistes), mais aussi “modérés” : les traditions et les textes sacrés de l’islam
    contiennent tout ce qu’il faut pour inciter subtilement à l’agression antioccidentale, sans pour autant se livrer à des discours ouvertement incendiaires.

    Le djihad POLITIQUE est, dans une large mesure, perpétré par des musulmans que les Occidentaux perçoivent comme “modérés”, même si les “radicaux”, à l’évidence, s’y livrent eux aussi à plus forte raison.

    Le djihad JURIDIQUE a donné naissance à une nouvelle terminologie médiatique : les « islamistes modérés » ! , c’est à dire des musulmans plus extrémistes que les « musulmans modérés » tout en étant plus modérés que les simples islamistes…

    Or, les quatre djihads sont aussi dangereux les uns que les autres. Ils se renforcent mutuellement.

    C’est parce que la menace d’attentats terroristes du djihad MILITAIRE n’est jamais totalement écartée que le djihad CIVIL, le djihad POLITIQUE et le djihad JURIDIQUE rencontrent aussi peu de résistance. L’effet d’intimidation fonctionne à plein.

    C’est pourquoi il est illusoire de se satisfaire de ce que les islamistes extrémistes ne seraient qu’une petite minorité (si tant est que ce soit vrai, ce qui est tout à fait contestable).

    Lesformesdedjihad 3.jpgEnfin, il faut bien comprendre que les musulmans vraiment “modérés”, c’est à dire qui ne se livrent à aucune des quatre formes de djihad, ont néanmoins un rôle majeur dans cette guerre de conquête. Plus leur nombre croît, plus les actions des quatre formes de djihad acquièrent du poids. La simple présence visible de cette population constitue une intimidation muette, qui tend à faire céder les autorités aux pressions.
    Même s’ils n’ont aucun rôle actif, les “modérés silencieux” contribuent au djihad en donnant de l’argent aux collectes diverses et variées organisées pour la “communauté” :

    en finançant la taxe hallal qui nourrit le djihad

    en s’abstenant de dénoncer les islamistes qui trouvent aisément refuge en leur sein

    en s’abstenant de lutter politiquement contre l’islam djihadiste

    et en rendant acceptable et familier l’islam “inoffensif”. Qui est simplement un paravent inséparable de l’islam “dur”.

    Gérard Pince avait déjà publié en 2004, à partir des chiffres de l’INSEE, une étude sur les coûts de l’immigration de ce qu’il appelle « les pays tiers », c’est à dire non-européens, qui aboutissait à un déficit annuel de 50 milliards d’euros. Il actualise aujourd’hui cette étude dans un document de quelques pages publié sur
    www.freewordlacademy.com.

    La méthode de Gérard Pince relève de la macro-économie. Pour échapper à toute critique concernant les données, il part des chiffres de l’INSEE (tout en entremêlant des données de 2005, 2007, 2008 et 2010) et des comptes globaux de la nation concernant les dépenses et les recettes

    Les dépenses consenties en faveur des immigrés du tiers monde sont selon Gérard Pince de 132 milliards d’euros, les recettes de 61 milliards. Le déficit est de 71 milliards sur lequel il affecte de ne pas prendre position. « Après tout quand on aime on ne compte pas. (L’immigration irrégulière n’est pas comptée dans les statistiques de l’INSEE)

    Un certain nombre de medias qui n’ont pas hésité, comme nous l’avons montré, à affirmer que l’immigration était tout bénéfice pour la France en instrumentalisant l’étude de l’Université de Lille III qui ne traitait nullement du coût de l’immigration mais seulement de celui de la protection sociale à partir de données de 2005 …et parfois de 1993. On a en effet pu lire et entendre un peu partout que « l’immigration rapporte 12 milliards d’euros à la France », en oubliant que cette estimation ne concerne que… l’année 2006 comme le reconnaît l’auteur lui-même.

    Dans ses derniers travaux l’auteur conclue toujours à un gain net de 8,886 milliards d’euros, mais toujours sur l’année 2005. La grande différence entre ses estimations et celles de Jean-Paul Gourévitch vient de ce qu’il se fonde sur des chiffres de 2005 et nous sur ceux de 2010 à 2012. Il fait également l’impasse sur les coûts de l’immigration irrégulière, les coûts de structure, les coûts sécuritaires, les coûts sociétaux et même la plus-value apportée au PIB par le travail des immigrés.

    Quand on a envie de croire et de faire croire que l’immigration dégage un solde positif, on n’hésite pas à falsifier l’information et à considérer comme compagnons de route du lepénisme tous ceux qui préfèrent la vérité des chiffres aux incantations vertueuses. 

    Illustration ci-dessus : Le regretté grand ethnologue et docteur honoris causa de près de 14 universités dans le monde.