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Actualité France - Page 358

  • Des nazis aux djihadistes : petit exercice de mise à jour sémantique...

     

    Mur-bleu gds.jpgDimanche soir, France 2 a diffusé le film de Quentin Tarantino « Le commando des bâtards » (en étatsunien : « Inglourious basterds »). On ne fera pas ici une critique cinématographique de l'œuvre, on se bornera seulement à s'arrêter sur un point bien précis.

    Le film est dur et violent, et repose sur une réalité qui ne l'est pas moins : la cruauté des nazis dans la France occupée, et particulièrement leur sauvagerie décuplée dans l'extermination des Juifs. Les mots employés par Brad Pitt (le personnage principal du film) et par deux ou trois autres acteurs sont, à l'image de la réalité racontée, d'une dureté extrême :

    - « ...On aura une mission à remplir : tuer les nazis ! Ça vous tente ? Les nazis n'ont aucune humanité, il faut les détruire... tous ces fils de pute... »

    - « Notre rayon c'est la liquidation de nazis : les Allemands auront la nausée, seront terrorisés, vont nous entendre arriver... »

    - « Les membres du Parti national-socialiste ont conquis l'Europe par le meurtre, la torture, les menaces et la terreur. Nous allons leur rendre la monnaie de leur pièce. Nous allons massacrer les soldats allemands... ils trouveront les corps mutilés, démembrés, éventrés de leurs frères après notre passage... »

    On s'arrêtera là, parce que c'est le même langage tout au long du film.

    Mais, il paraît que nous sommes en guerre. Aussi nous sommes-nous demandé ce qui se passerait si l'on transposait le langage du film de Tarantino avec - mutatis mutandis - notre situation d'aujourd'hui...

    Remplacez, par exemple, « parti national-socialiste » par « Daech », « allemands » par « djihadistes » et « nazis » par « terroristes islamistes ».

    Nous serions véritablement en guerre avec les terroristes islamistes de Daech, nous le serons véritablement, quand les mêmes propos seront tenus à leur encontre.

    Au lieu de cela, on installe des cellules psychologiques de « dé-radicalisation » - mi "Bisounours" mi "Camping paradis" - pensant que cela va ramener dans le droit chemin les gentils petits "copie conforme" d'Abdelhamid Abaoud, Mohamed Merah et autres « terroristes sans humanité » : leurs admirateurs/successeurs ont encore de beaux jours devant eux ! 

    Qu'attend-on, alors, pour fusiller Salah Abdeslam, qui est un traître, puisque, légalement, il est français, au lieu de le garder bien au chaud, avec une salle de musculation privée ?

     

  • François Hollande s'est moqué du monde

     

    3436523574.2.jpgFrançois Hollande s'est moqué du monde : il n'a pas « pris la décision » de ne pas se représenter, il y a été contraint. Par son impopularité extrême et par les ambitions croisées, pressantes, assassines, des hommes de son clan, jusques et y compris parmi ses ministres et notamment le premier d'entre eux.  Il a été chassé du pouvoir comme un vulgaire président du conseil de la IVe République.  Lui-même, ces derniers temps, se définissait comme « le spectre de l’Elysée ». Il n'y règnera plus qu'à ce titre au fil des cinq prochains mois, se contentant de regarder ce qu'il restera de gouvernement - ou plutôt les grands corps de l'Etat - expédier mécaniquement « les affaires courantes » comme on disait jadis sous Guy Mollet, Félix Gaillard ou Bourgès-Maunoury. Des noms que tout le monde - ou presque - a oubliés.

    Le moins que l'on puisse dire est que François Hollande n'avait pas été élu, en 2012, pour l'attrait qu'il pouvait exercer sur le corps électoral, pour la « violente amour » qu'il lui aurait inspirée, mais par rejet de Nicolas Sarkozy. Le même rejet persistant qui a bouté ce dernier hors de la primaire de la droite dès le premier tour et a renvoyé violemment Alain Juppé dans ses cordes bordelaises au second.

    Chirac aussi avait été réélu en 2002, non pour ce qu'il rassemblait d'adhésions, mais négativement. C'est à dire, contre. Contre Jean-Marie Le Pen.  On gouverne peu et mal dans de telles conditions ... Chirac, le bulldozer de Georges Pompidou, devint alors un roi fainéant.

    En 2007, au contraire, Nicolas Sarkozy bénéficia d'un vote d'adhésion, celle d'une grosse moitié des Français. Cela eût permis de gouverner, sans la survenue de la crise financière de 2008 et ... sans le départ étatsunien de Cécilia et son remplacement sentimentalo-politique gaucho-bobo par Carla Bruni Tedeschi et son entourage artiste, hyper cosmopolite et libertaire.

    Envers Sarkozy, l'adhésion se transforma en rejet et le gouvernement relativement facile du pays des débuts du quinquennat en une fin de mandat entravée. La France fut finalement peu ou mal gouvernée sous Nicolas Sarkory malgré hyper activité et incessante communication ... Buisson explique fort bien cet échec de Nicolas Sarkozy - qui a été aussi le sien.

    Ces rappels d'un passé cumulatif de faiblesses, incohérences, échecs et futilités diverses, font surtout ressortir que malgré la solidité des Institutions de la Ve République, dont on fait si grand cas, il y a au moins quelques quinze ans que la France n'est plus sérieusement gouvernée.

    Sans-doute, les institutions de la Ve valaient beaucoup mieux que celles de la IVe République, mais l'érosion les mine, la médiocrité aggravée des hommes leur ôte une grande part de leur sérieux et de leur efficacité,  le passage au quinquennat les a affaiblies et rendues plus dépendantes des fluctuations de l'opinion et du Parlement, les partis y ont repris le dessus tandis que leurs propres crises, voire leur éclatement, ouvrent la voie aux simples ambitions individuelles et à la compétition entre écuries au service d'un vulgaire « leader » ... 

    François Fillon - dont le programme, pour ce qu'il comporte comme pour ce qu'il ne comporte pas, peut susciter de sérieuses objections de fond - saura-t-il briser ce cycle long d'une France peu et mal gouvernée et sauver les Institutions de la Ve de leur perversion apparemment inexorable, jusqu'à leur implosion ? L'on peut légitimement douter qu'il soit de taille à relever un défi d'une telle ampleur.

    Les républiques, en France, ne sont pas de ces régimes qui durent huit siècles et se transforment au fil du temps long, de façon relativement paisible.  Elles sont à durée limitée et ont des fins de tragédie.

    La question qui se pose est désormais la suivante : quel sera le destin de la Ve république, quand et comment finira-t-elle, par quoi sera-t-elle suivie ? Il serait dommage qu'en la circonstance - sans-doute une crise grave - l'on n'ait pas le courage de sortir des vieux cycles républicains, toujours achevés en catastrophe. Le courage d'essayer autre chose. 

  • Un symbole fort : une nouvelle croix à deux pas de la Tour Eiffel, et l'aurore qui éclipse le crépuscule

     

    Mur-bleu gds.jpgLa construction, au pied de la Tour-Eiffel, de la cathédrale de la Sainte Trinité de Paris, avait été décidée en 2007 entre Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine. C'était la fin d'un assez mauvais feuilleton sur l'utilisation qui serait faite de ce terrain : certains avaient même proposé d'y édifier une mosquée ! En ce lieu hautement symbolique de notre ville capitale, on nous permettra de nous réjouir de voir surgir de terre plutôt la croix des racines chrétiennes de l'Europe que le croissant d'une religion qui a agressé et envahi par deux fois cette même Europe, en 711 par l'Espagne, et en 1492 par Constantinople. Et qui lui fait la guerre aujourd'hui de la façon que l'on sait...

    Coiffée de ses cinq bulbes dorés, la cathédrale a donc été consacrée hier, dimanche 4 décembre, par le Patriarche Cyrille? seizième patriarche de Moscou et de toute la Russie, depuis le 27 janvier 2009. Mais sans Vladimir Poutine ni François Hollande, ni d'ailleurs aucun représentant de haut rang de l'Etat français, ce qui n'honore pas notre pays, et n'est pas à la hauteur de l'évènement : si la Russie avait envoyé son ministre de la Culture, Vladimlir Medinski, et son ambassadeur, Alexandre Orlov, le semble-gouvernement français n'était représenté que par un simple secrétaire d'État (Jean-Marie Le Guen) ! A gouvernement misérable, attitudes misérables...

    Et pourtant, malgré ces mesquines contingences d'un Pays légal et d'un semble gouvernement à bout de souffle, la consécration de ce dimanche est des plus importantes, d'abord en ce qu'elle est, mais aussi en ce qu'elle annonce :

    - En ce qu'elle est, d'abord, puisque - on vient de le voir - malgré l'opposition farouche de certains, dont l'ancien maire de Paris, le non regretté Bertrand Delanoë, d'autres projets farfelus auraient pu voir le jour en ce lieu prestigieux. C'est finalement la Croix qui l'a emporté, et un symbole fort de notre proximité avec notre allié naturel, la Russie.

    - Et aussi en ce qu'elle annonce, sur la Russie, justement : quel que soit le vainqueur de la prochaine élection présidentielle - Marine Le Pen ou François Fillon - il rétablira des relations normales et assainies avec la Russie, qui est, redisons-le, notre partenaire et allié naturel dans une Eurasie triplement indispensable :

    • pour faire contrepoids aux géants comme la Chine ou les Etats-Unis, dans les domaines économiques, politiques, diplomatiques ... ;

    • pour mener et gagner la guerre contre le terrorisme islamiste de Daech et Compagnie, non seulement en Irak, en Syrie, en Libye, mais aussi, et en un sens surtout, en Europe et ici, chez nous;

    • enfin, pour renforcer le ressourcement spirituel des peuples d'Europe ; pour que, réunis et rapprochés à nouveau autour de leurs racines communes, les frères européens redécouvrent les intuitions de leurs origines, comme le répétait saint Jean-Paul II ; ou qu'ils retrouvent, comme le disait Jean-François Mattéi, clôturant son magistral Le regard vide par cette citation du Phylèbe, de Platon, « le chemin qui conduit chez nous ».

    Ainsi va se clôre, dans quelques mois à peine, une funeste période, qui n'aurait jamais dû être ouverte, et qui ne le fut que par le seul aveuglement idéologique et la faiblesse intellectuelle du semble-gouvernement Hollande, au mépris des considérations de bon sens les plus élémentaires et des intérêts nationaux français les plus évidents. Les stupides « sanctions » économiques soi-disant infligées à la Russie, et qui nous pénalisent bien plus qu'elle, seront levées ; et dans tous les domaines, les relations redeviendront normales, et il faut espérer que l'on tournera définitivement la page de l'épisode tragico-ubuesque des Mistral, qui a sérieusement nui à notre crédibilité.

    A ce moment-là, soit Poutine viendra à Paris, soit le nouveau Chef de l'Etat français ira à Moscou : et la poignée de main au sommet qui n'a pas eu lieu ce dimanche sera, ce jour-là, celle de la réconciliation.

    Et le crépuscule de notre pauvre diplomatie actuelle aura définitivement laissé la place à l'aurore d'une politique nouvelle et fructueuse, sur ce point précis de la Russie... 

  • Il renonce à se représenter : le dernier échec du "Quinquenium horribilis"...

     

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    grain de sel.jpgComme César ou Napoléon, ou plutôt - plus prosaïquement - comme François Mitterrand, François Hollande a tâché de dresser lui-même ce qu'il souhaiterait que l'Histoire retienne de son quinquennat, essayant de faire que le constat, évidemment, soit à son avantage. Hélas pour lui, comme la plupart des choses qu'il a  faites, il a mal "fait" sa sortie, il l'a  ratée, et ce n'est certes pas cette autosatisfaction ahurissante qu'il nous a servie hier soir - et qui ressemble à s'y méprendre à de l'autisme politique - que la suite des années (ne disons même pas "l'Histoire" !...) retiendra.

    En réalité, cette prestation, pénible pour lui et pour le public, restera pour ce qu'elle est vraiment, la dernière "phrase" de sa fameuse anaphore de la campagne de 2012, "Moi, président..." : "Moi, président, j'échouerai si totalement, si profondément, si lamentablement que je ne pourrai même pas me représenter en 2017" !

  • Gendarme écrasé volontairement à Tarascon-sur-Ariège : le premier assassin, c'est le juge !

     

    Mur-bleu gds.jpgIl a plus de quarante condamnations à son actif, ce voyou délinquant archi-multi récidiviste dont on n'a donné ni le nom ni le prénom (mais, après tout, c'est inutile, car on a très bien compris, par cette omission volontaire, de quel genre d'individu il s'agissait !) : viol sur mineur, incendies, cambriolages, rebellions, conduite sans permis... mais il était libre comme l'air ! Le dernier juge à l'avoir eu en face de lui a décidé, en effet, qu'il devait avoir sa chance. Et il l'a eue, sa chance. Résultat : le « véhicule a délibérément foncé sur les gendarmes, percutant violemment le major Rusig qui est tombé à terre », a déclaré à l'AFP le général Bernard Clouzot, commandant de la région de gendarmerie. Le major devait décéder quelques heures plus tard...

    Le procureur a rappelé, après l'odieux assassinat, que ce fauve en liberté avait tenu en sa présence des propos « glaçants », comme disent les journaleux, dans leur jargon : « la prochaine fois ce sera vous ou moi... » et, après les faits, alors qu'il était « menotté dans un véhicule de gendarmerie », un terrible « je vous avais prévenus ».

    Bien sûr, comme d'habitude, Bernard Cazeneuve, le préposé aux enterrements d'honnêtes français assassinés par les voyous est venu décorer à titre posthume le gendarme ; et déclarer que tout sera fait, que rien ne sera toléré, qu'une fermeté totale sera appliquée et bla-bla-bla et bla-bla-bla... jusqu'à la prochaine cérémonie funèbre.

    Mais quel juge a donc « donné sa chance » à un monstre pareil ? N'est-il pas, ce juge, le premier coupable de l'assassinat du major Rusig ? Et ne doit-il pas, en conséquence, être jugé lui-même ? La réponse ne fait aucun doute, car c'est bien lui, ce juge inconscient, qui a permis que cette bombe humaine rencontre, par un triste hasard, la route de ce gendarme exemplaire, marié et père de deux enfants de 23 et 25 ans, qui commandait depuis 2011 la brigade de Tarascon-sur-Ariège.

    Un Français comme tant d'autres, qui accomplissait son devoir, comme tant d'autres, et qui fut victime du laxisme, de l'inconscience et de l'esprit déformé d'un juge (ou plusieurs...).

    On l'a dit plusieurs fois, ici, il ne s'agit pas de déclarer « tous pourris » l'ensemble des magistrats de France, mais bien de constater que l'idéologie permissive et laxiste a gangréné un nombre important de juges, ce qui n'est pas du tout la même chose. Dénoncer les juges « folamour » n'est pas critiquer la Justice ou la Magistrature : c'est au contraire demander - ce qui est bien le moins - que Justice et Magistrature échappent à l'esprit de parti et/ou de mode, ainsi qu'au politiquement correct, qui persiste à voir dans le délinquant (ou le terroriste islamiste...) autre chose qu'un délinquant (ou un terroriste islamiste...) ... 

     

  • Victoire écrasante de Fillon : Les débats ne sont pas tranchés

     

    Par Gérard Leclerc

    Une excellente synthèse des questions et problèmes restant en suspens après la victoire de François Fillon à la primaire de la droite. De fait, ce que montreront sans-doute les mois à venir, il semble qu'en profondeur, elle ne résout rien. LFAR

     

    XVM495e5cb0-8a51-11e6-8bce-57b23a9183a7-100x108.jpgLa victoire écrasante de François Fillon dimanche est de bon augure pour l’élection présidentielle, mais il reste de rudes étapes à parcourir pour parvenir au but. La première étape n’est peut-être pas la plus difficile. Ayant déjà réussi à s’adjoindre l’état-major et la troupe sarkozystes, François Fillon devrait aussi s’acquérir ceux qui se sont reconnus dans la personne d’Alain Juppé, en dépit de blessures inévitables. Ainsi, trois droites se retrouveraient réunifiées sous la houlette du nouveau leader : la droite dite conservatrice qui lui a permis de l’emporter au premier tour, la droite bonapartiste de Sarkozy et la droite centriste de Juppé. Mais le compte n’y est pas, car il manque, pour faire une majorité électorale véritable, tout un peuple déclassé, celui de la France périphérique qui continue à se reconnaître en Marine Le Pen.

    Et il est vrai qu’un certain discours libéral peut contribuer à maintenir et même approfondir la rupture avec cette France là. Henri Guaino s’en est fait l’avocat, en contestant durement certains aspects du programme de François Fillon, rejoignant ainsi le réquisitoire de Florian Philippot. Qu’en est-il du gaullisme social, que ce compagnon de Philippe Seguin semble avoir abandonné ? L’intéressé se défend en répondant que c’est le retour au plein emploi qui permettra de remédier aux maux du chômage et de la pauvreté. Mais la discussion est ouverte et promet de faire rage dans les prochains mois.

    Il y a d’ores et déjà une controverse intéressante à propos du gauchissement opéré par la contamination chevènementiste du Front national, où la France profonde de droite ne se reconnaîtrait pas. Mais il y a aussi une discussion ardente dans certains milieux catholiques, pas forcément de gauche, qui ne reconnaissent pas la doctrine sociale de l’Église dans un programme digne de la dame de fer. Et l’anti-libéralisme du pape François, si sensible dans son encyclique sur l’écologie, irait à l’inverse des orientations d’une politique économique, dominée par les canons de l’orthodoxie financière. Je ne trancherai pas ces débats, mais ils sont dignes d’attention et ont le mérite d’approfondir les enjeux de cette bataille qui va durer jusqu’au printemps prochain. 

    France Catholique

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 29 novembre 2016.

  • Libérer l’intelligence

    Aude Lancelin, Alain Badiou et le philosophe Jacques Rancière. 

     

    par Hilaire de Crémiers

     

    2771589182.jpgBrexit, Trump, Fillon, et demain quoi ? Les présidentielles ? Les instituts de sondages, les commentateurs de presse, de radio et de télévision ne voient jamais rien venir. Aussi doctement ils se sont trompés, aussi doctement ils se justifient. Questions de méthode, disent les uns ; électorat volatil, ajoutent les autres. Coupure entre les peuples et « les élites » politico-médiatiques, précisent les plus audacieux ; et ils ont évidemment raison.

    Toutefois, ce n’est jamais que de l’ordre du constat. Il restera ensuite aux mêmes – est-il utile de donner des noms, tant ce sont toujours les mêmes qui pérorent sentencieusement ? – à juger que lesdits peuples n’ont rien compris : l’appellation de « populisme » suffira à désigner globalement le monstre d’ignorance et d’erreur dont les soubresauts ont faussé les mesures de leur juste balance.

    Mais c’est là tout simplement « stigmatiser ». Pour des professionnels de « l’antistigmatisation », il devrait y avoir matière à réflexion. Eh bien, non ! « Populisme » désigne, « populisme » condamne. Le mot suffit. Il couvre toute la réalité. L’investigation a tôt fait d’y déceler les relents « les plus nauséabonds » : la droite toujours extrême, le traditionalisme toujours obtus, la xénophobie toujours présente, le racisme toujours caché, le catholicisme toujours réactionnaire, enfin le petit Blanc toujours bête et méchant qui ne comprend rien aux vastes conceptions planétaires de ceux qui savent, dirigent, commandent et commentent. Cette litanie indéfiniment répétitive est reprise en boucle par la grande majorité des médias.

    Et c’est là le vrai problème. C’est cette quasi unanimité qui est effrayante, proprement orwellienne. Est-il même encore permis de se poser les questions de fond ? Comment et pourquoi les mêmes présentations, les mêmes explications, les mêmes jugements s’étalent-ils sur toutes les ondes, sur toutes les colonnes de journaux, sur tous les supports numériques homologués ?

    Qui manipule, qui désinforme, comme disait Volkoff ? Jean Sévillia a parfaitement expliqué dans son œuvre magistrale Écrits historiques de combat (Perrin) ces opérations de manipulation mentale : l’Occident prétendument libre, la France singulièrement, est victime sans le savoir d’un « terrorisme intellectuel » – le mot est précisément choisi – pour justifier un « politiquement » et, plus encore, un « moralement correct ». Chacun est sommé de penser comme il convient.

    Tout modèle de « gouvernance » politique, économique, morale, donc toute « alternance » au pouvoir n’est envisageable que dans ce cadre : c’est l’échelle de « valeurs ». Le mot est dans toutes les bouches.

    Et les médias ? Aude Lancelin, la journaliste de gauche de l’Obs et de Marianne, dévoile le faux mystère – que tout le monde connaît – dans son livre-témoignage Le Monde libre (éd. Les Liens qui libèrent). Il n’y a, pour ainsi dire, plus de presse libre, vraiment libre. L’argent tient tout. Le gros argent, celui qui par nature est en connivence avec l’État. Et les journalistes d’État sont au diapason. Pas de carrière sans soumission. à quelques exceptions de talent près.

    L’opinion se fabrique, puisque tout se vend et s’achète. Banquiers, marchands, marchands de télécom en particulier pour la presse de gauche, capitalistes de tous poils sont les maîtres de la presse, des « valeurs » et de « l’opinion ». Le cynisme est la règle. Aude Lancelin en a fait l’amère expérience.

    Dans L’avenir de l’Intelligence, Charles Maurras en 1905 écrivait « Ces charlatans… font les dignes et les libres, alors qu’ils ont le mors en bouche et le harnais au dos. Ils nient la servitude pour en encaisser les profits, de la même manière qu’ils poussent aux révolutions pour émarger à la Caisse du Capital ».

    Rien a changé sinon en pire. L’intelligence est serve. Il faut la libérer. Politique magazine est libre. Tous ses lecteurs le savent. Le dossier de ce numéro qui porte sur le phénomène Donald Trump, le prouve une fois de plus.

    Alors encore un mot, chers Amis lecteurs ou abonnés : donnez-nous les moyens de notre liberté. Vous savez ce qu’il faut faire. Vous avez reçu un courrier à cet effet ou vous trouverez en page 5 de votre exemplaire la formule simple qui vous y convie à l’occasion de ce Noël qui vient. Merci. 

     

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    Editorial du numéro de décembre 2016 de Politique magazine : à commander ici !

  • Robert Ménard : Sortie de mon « Abécédaire de la France qui ne veut pas mourir »

     

    La France ne veut pas mourir !

    Chers amis,

    Les Français qui souffrent sont des millions.

    Ils ne sont pas une France de la périphérie, pour reprendre le titre d'un ouvrage brillant. Ils sont le coeur saignant de la France. Ils sont les victimes immolées dont le sacrifice doit être tu et même enseveli sous les mensonges.

    ILS SONT LA FRANCE.

    Ils vivent en direct sa déchéance et sa disparition.

    J'ai choisi de répondre POINT PAR POINT à toutes les accusations fallacieuses que suscitent nos actions à Béziers. Et pour cela, je publie un Abécédaire de la France qui ne veut pas mourir.

    ACHETEZ ICI

    Au-delà de la simple riposte, j'y expose un plan de sauvetage de la France. Cette France qui souffre plus que jamais depuis plusieurs décennies de l'incurie et du cynisme coupables de ses gouvernants, qu'ils soient de droite ou de gauche. 

    Immigration galopante, montée de l'islamisme, déclin de l'école publique, défiguration urbaine, langue de bois des médias, trappes à pauvreté générées par la mondialisation toute-puissante, etc.

    Et si Béziers constituait une sorte de modèle à porter à l'échelle nationale ?

    Tout se joue maintenant, à l'ouverture de la campagne présidentielle.

    Je vous invite donc à lire cet Abécédaire de la France qui ne veut pas mourir.

    CLIQUEZ ICI

    Sauver la France ne tient qu'à nous.

    Cordialement,

    Robert Ménard

  • 2017 : sauve qui peut !

     

    par CS

    Dans les rangs des conseillers du chef de l’État et de ses ministres, c’est la débandade. Il s’agit de retrouver un poste avant la fin de mandat de François Hollande et la Bérézina annoncée de la prochaine élection présidentielle.

    L’été a été « meurtrier » pour le président de la République et ses ministres. Entre le 1er juin et le 27 août, pas moins de 48 conseillers ont quitté le navire élyséen et gouvernemental. À titre de comparaison, sur la même période en 2011, à un an d’une échéance identique, seuls 11 d’entre eux avaient choisi de voir si l’herbe était plus verte ailleurs.

    Signe d’une certaine fébrilité, la vague de départs est donc précoce. Les cabinets les plus touchés sont l’Élysée (5), le ministère des Finances (4), Matignon (4), les ministères de l’Aménagement du Territoire (3), de la Ville (3), du Travail (3).Parmi les postes les plus exposés, ceux de conseiller (32), directeur de cabinet (8), directeur de cabinet adjoint (5) et chef de cabinet adjoint (5) ont le plus connu de changements.

    L’augure d’une déroute aux prochaines élections présidentielle et législatives en mai et juin 2017 fait peur à tout ce petit monde. La très grande majorité des sondages en France n’annoncent-ils pas une Bérézina pour le pouvoir et ce, quelle que soit la volonté de François Hollande de se représenter ? « Ces gens fournissent un travail colossal et sacrifient leur vie de famille. C’est légitime qu’ils aient envie de saisir les postes intéressants qui se présentent », relativise un conseiller toujours en poste. De plus, les dernières grandes réformes du quinquennat – en particulier les lois Travail et Biodiversité – ont été adoptées. L’agenda ministériel et parlementaire est, en quelque sorte, en roue libre.

    Fidèle parmi les fidèles

    Où sont donc « recyclés » les conseillers de nos gouvernants ? Aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé. Ainsi, parmi les départs les plus emblématiques, Thierry Lataste (62 ans), le « dir’cab’ » de l’élysée, a été nommé haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie en juin dernier. Une très belle fin de carrière pour ce haut fonctionnaire, plusieurs fois préfet, et arrière-petit-neveu de Jean-Joseph Lataste, béatifié par le pape Benoît XVI le 3 juin 2012 ! Benoît Puga (63 ans), chef d’état-major particulier de François Hollande – après avoir été celui de Nicolas Sarkozy – a été promu grand chancelier de la Légion d’honneur, le 1er septembre dernier, succédant à Jean-Louis Georgelin.

    Ces postes prestigieux viennent récompenser et couronner une carrière bien remplie au service de l’État. Jérémie Pellet, Sciences-Po, ENA, conseiller pour le financement de l’économie à Matignon, a rejoint, en juillet dernier, l’Agence française de développement comme directeur général délégué. Beau tremplin pour cet ancien de BNP Paribas âgé de 38 ans. La conseillère Afrique de l’élysée, Hélène Le Gal, qui avait été récusée pour être ambassadrice au Rwanda en 2011, a quitté ses fonctions en septembre. Elle a été nommée ambassadrice de France en Israël.

    Le chef de cabinet du président, Isabelle Sima, 46 ans, a elle aussi fait ses cartons. Cette fidèle d’entre les fidèles, qui avait rencontré le président en Corrèze dès la fin des années 80, a été nommée préfet du Cantal. Enfin Nathalie Iannetta, conseillère sport du président depuis deux ans, ex-journaliste de Canal +, a rejoint la prestigieuse UEFA, l’instance de régulation du football européen, au poste de « chief advisor ».

    Salaires juteux

    D’autres hommes et femmes de l’ombre ont choisi le secteur privé : l’ex-conseillère à l’économie de François Hollande, Laurence Boone, 47 ans (Sciences-Po et London Business School) a ainsi rejoint l’assureur Axa comme chef économiste. Son salaire ? Supérieur à 130 000 euros par an ! Le conseiller aux finances du chef de l’état, Jean-Jacques Barbéris, 36 ans (agrégation d’histoire, ENA), a opté pour l’entreprise Amundi, la société de gestion d’actifs issue du rapprochement de Crédit agricole Asset Management et de Société générale Asset Management.

    Avec, à la clef, un salaire d’environ 400 000 euros par an. Un autre conseiller à l’économie, Julien Pouget, (40 ans, X-Mines) a choisi l’entreprise pétrolière Total, pour un poste à haute responsabilité et un salaire à la hauteur de la tâche qui l’attend. A tout juste 37 ans, Hugo Richard, ancien chef adjoint de cabinet de Jean-Yves Le Drian au ministère de la Défense, est devenu directeur des affaires publiques de la coentreprise Airbus Safran Launchers (aérospatial).

    Aide au retour à l’emploi

    Mais, depuis l’affaire Pérol (lire encadré), ces reconversions dans le privé sont sous surveillance rapprochée. Une commission de déontologie contrôle le pantouflage, notamment le risque qu’un conseiller travaille dans une entreprise dont il avait la responsabilité au sein des cabinets. Un garde-fou imparfait puisque cette commission n’a qu’un rôle consultatif, mais une précaution qui ne facilite pas, pour les conseillers, la « vie d’après ».

    Certaines nominations déclenchent une polémique, comme celle de Philippe Mauguin, directeur de cabinet de Stéphane Le Foll au ministère de l’Agriculture. Nommé à la présidence de l’Institut national de la recherche agronomique, il a dû faire face à la fronde des presque 2 000 chercheurs de l’Institut et d’une partie de la droite parlementaire contre ce « parachutage politique ». Il a même dû passer par les fourches caudines d’un comité d’experts et d’une audition très tendue pour accéder à ce poste. En effet, « faire du cabinet » n’est plus le sésame qu’il représentait au temps où l’État était encore tout-puissant.

    Le moindre interventionnisme de la puissance publique conjugué aux multiples plans d’économie a réduit les postes au sein de la fonction publique… Et avivé la concurrence entre hauts fonctionnaires. Une provision pour les aides au retour à l’emploi de 1,85 M€ a même été constituée dans le budget de l’élysée. Elle est destinée aux agents contractuels qui ne sont pas assurés d’un reclassement dans la  fonction publique. La fin du pantouflage ? Non, quand même pas. 

    Repris du numéro de décembre 2016 de Politique magazine : à commander ici !

  • Régime des partis : Le sens du vote Fillon

     

    par Hilaire de Crémiers 

    Le vote Fillon a rallié toute une France que tout le système politico-médiatique voudrait ne plus voir apparaître. Il est le signal d’une dynamique nouvelle. Toute la question est de savoir si elle pourra aboutir.

     

    2771589182.jpgLa droite catholique a voté. Tout le monde en convient. C’est le signe le plus clair des primaires de la droite. Suivant la rumeur qui s’amplifia soudain dans le corps électoral, selon aussi les consignes données sur les réseaux sociaux et sous des instigations qui se devinent, elle s’est portée sur François Fillon.

    Il s’agissait de faire barrage à Alain Juppé et à Nicolas Sarkozy : le vote utile, comme on dit toujours. Tout aussi bien ces voix auraient pu se porter sur Jean-Frédéric Poisson, quant aux convictions profondes. Il était le seul « affiché » catholique ; le mécanisme institutionnel est tel qu’il rend impossible un vote franc et massif de conviction. Les électeurs en sont réduits à faire un choix « contre ».

    Mais il est certain que derrière un tel vote, il y a un choix « pour ». « Pour » l’ordre, « pour » une restauration de l’autorité et des libertés, « pour » la vie, « pour » les familles, « pour » un redressement. Et ce vote « pour » a fait peur aux tenants du système, mot simple mais qui n’est équivoque pour personne.

    La pression dès la fin du premier tour a recommencé à s’exercer. Après le second tour il est à prévoir que ce sera pire et plus sournois. François Fillon est sommé à chaque instant, qu’il le veuille ou non, de s’expliquer sur l’avortement, sur les droits de la femme, sur ses liens supposés avec la droite catholique, voire avec l’extrême droite, sur son amitié avec Poutine, sur son libéralisme qualifié de radical.

    On feint de croire Fillon en rupture avec le système. Il a beau dire que ce n’est pas le cas, confirmer qu’il a voté toutes les lois sur l’avortement, celles qui vont le plus loin, ajouter qu’il n’est pas question pour lui de remettre en cause la loi Taubira, préciser qu’il ne touchera pas à l’organisation sociale, il est soupçonné d’intentions perverses par tous les défenseurs patentés des « valeurs républicaines ».

    L’ignoble chantage

    Les chiens aboient et vont aboyer encore plus fort. Il devra de plus en plus attester publiquement de sa soumission aux normes de la classe politique et médiatique. Lui sera refusée même la réserve la plus intime sur ses convictions les plus personnelles, philosophiques comme il dit, ou religieuses. à ce prix il sera le candidat de toute la droite ou prétendue droite et du centre. Es-tu « catho » ou non ? Es-tu « républicain » ou non ?

    Telle est encore aujourd’hui la vraie question. C’est intéressant de le noter. En dépit de tous les ralliements cléricaux à la République. Nos institutions n’en sortent pas et c’est la raison, la seule et vraie raison, pour laquelle Juppé était placé en tête dans les prévisions du premier tour.

    Tout le monde le pensait tant c’était l’homme des appareils et des habitudes du système. Les pronostics ont été déjoués, manifestation une fois de plus éclatante de l’appel profond d’une France humiliée et outragée vers l’homme d’État attendu pour une vraie rupture et qui, lui, ne décevrait pas. Tel est le sens du vote Fillon. Qui ne le sait, mais qui ose le dire ? Lui-même, cerné qu’il va être, que peut-il faire ? Faire était le titre de son opuscule de campagne.

    Soit ! Mais faire quoi au juste ? S’il doit d’abord adhérer à toutes les inepties qui font le contrat social de la politicaillerie au pouvoir et s’abaisser devant les criailleries des médias, s’il ne peut réclamer une vraie politique familiale, réanimer une morale publique, dire « non » à l’Europe de Maastricht et de Lisbonne, renouer avec notre histoire nationale ? N’a-t-il pas déjà trop acquiescé ? Un chef de l’État doit, d’abord, être libre. C’est la première chose qu’il eût fallu déclarer à la primaire. Au lieu de discuter sur l’âge auquel un enfant doit être orienté. De minimis non curat praetor.

    Ce que vit la France est typique. Tout est fait pour que Fillon ne soit un « dur » qu’en apparence. L’idée est de faire en sorte qu’il soit trop lié au système pour se permettre de rompre avec lui. Or, les primaires ont révélé une France en réalité très « à droite » selon les classifications habituelles des analystes politiques, c’est-à-dire de plus en plus soucieuse de son identité historique, attachée à ses familles, alors que tout est entrepris pour les démolir, inquiète pour son patrimoine, pour ses villages, sa ruralité, ses industries, pour la convivialité de ses villes, pour sa défense et sa sécurité, cherchant un avenir dans un ordre retrouvé.

    Fillon a donné l’impression de partager ses manières de voir et de sentir. Il a rallié naturellement toute cette France qui croit encore en la France. Mais c’est cette France que tout le système politico-médiatique ne veut plus voir apparaître ; il la pensait morte et enterrée. Elle ne l’est pas ; elle ne l’est jamais.

    C’est un très bon signe. Fillon devrait normalement en faire partie, ne serait-ce que par ses attaches familiales. Le vote en sa faveur n’est dû qu’à ce sentiment. La contrainte du mécanisme institutionnel risque de tout fausser. Déjà, sur le plan public – et pour avoir la paix –, il a remisé tout ce qui aurait pu le distinguer fondamentalement des autres.

    La croisée des chemins

    Il a si bien compris, senti même l’impasse où le mènent de telles élections, trop partisanes pour lui donner les coudées franches, qu’il se contente d’axer sa volonté de réforme essentiellement sur l’économie. Alors qu’un Trump a réussi à obtenir une liberté d’action, Fillon sait très bien comment et pourquoi il sera contrecarré. Il connaîtra très vite les limites de sa stratégie : tous ses projets seront bloqués, aussi bien à la base qu’au sommet, du côté européen comme du côté prétenduement social français.

    D’autant plus qu’il est maintenant probable qu’il sera le candidat républicain face à Marine Le Pen et qu’après avoir droitisé son discours, il sera obligé de le gauchir. D’où, pour se distinguer et pour tenter de se libérer, sa volonté de procéder par ordonnances sur ses priorités. Imagine-t-on les difficultés qu’il va rencontrer ?

    Un État en faillite, des administrations qui n’obéissent plus, une Europe qui lui mettra des bâtons dans les roues, un esprit public qui se salira et qui ne correspondra plus à l’élan patriotique et pur qui l’a soutenu aux primaires, l’immigration sauvage, le terrorisme islamique et, pire que tout, un monde politicien et médiatique assoiffé de pouvoir et de vengeance.

    « La France est poignarde », disait Maurice Barrès. Ce qui veut tout dire, surtout aujourd’hui. Guillaume Bernard dans son livre La guerre à droite aura bien lieu (Desclée de Brouwer), montre parfaitement ce qu’il appelle « le mouvement dextrogyre », c’est-à-dire ce besoin d’ordre, de sécurité, d’autorité, qui repousse maintenant vers la gauche les idées et les mouvements politiques dont l’inspiration puise encore aux sources des vieilles idéologies du xixe et du xxe siècles.

    Robert Ménard, le maire de Béziers qui, lui, n’a peur de rien, dans son Abécédaire de la France qui ne veut pas mourir (Pierre-Guilaume de Roux) explicite en termes simples et clairs les mesures sages qui s’imposent de toute évidence aujourd’hui, en réduisant les fausses objections à ce qu’elles sont en réalité : des « mots » qui permettent à des politiciens, à des journalistes, à des fonctionnaires sans responsabilité réelle, de faire semblant d’exister. Fillon ou pas Fillon, le jour viendra du choix crucial : « pour » ou « contre » la France.   

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  • Rencontre : Quand l'Histoire de France transcende la vie politicienne ...

     

    3578948983.jpgLa rencontre qu'illustre cette photographie date de 2008 et se situe à Québec où le prince Jean de France s'était rendu pour le 400e anniversaire de la fondation de la ville, comme descendant des rois de France.

    Le Prince y avait rencontré l’ensemble de la délégation française présente aux cérémonies. En particulier, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, Jean-Paul Huchon alors président du Conseil Régional d’Ile de France, Bernard Accoyer, président de l’Assemblée Nationale et Ségolène Royal. Mais aussi François Fillon, premier ministre,  qui lui a présenté les personnes qui l’accompagnaient.

    Il faut dire que lors de ces rencontres, c’est vers le Prince que convergent les regards et le mouvement de tous ceux qui veulent venir le saluer.  

    Ainsi, l'Histoire de France transcende toujours la vie politicienne, à plus forte raison en la présence du Prince qui l'incarne plus et mieux que tout autre.

    Les choses ne nous semblent guère changées aujourd'hui que François Fillon brigue la présidence de la République, lui qui constatait il n'y a pas si longtemps « toute l’ambigüité d’un pays qui a guillotiné un roi et qui n’a qu’une envie : le remettre sur le trône  » [Entretien au JDD  en septembre 2015]. Nous lui laissons la responsabilité de son propos.  LFAR  •

  • « Le coup de la courbe » : la manipulation des chiffres du chômage décryptée par Nicolas Doze

     

    Mur-bleu gds.jpgCe qui compte vraiment ce ne sont pas des chiffres, sortis régulièrement, mais truffés d'effets trompeurs ; des chiffres qui, d'ailleurs, opposent entre eux l'INSEE et Pôle Emploi, qui, visiblement, ne vivent pas sur la même planète !

    François Hollande s'accroche à une « courbe du chômage » dont il veut à tout prix faire croire qu'elle s'est inversée, alors que, quels que soient les chiffres (Pôle Emploi ou INSEE) on est entre 150.000 et 600.000 chômeurs supplémentaires par rapport au début du quinquennat.

    Mais les vrais problèmes, les vraies questions ne sont pas là : Nicolas Doze les pose crument, et, bien sûr, les poser c 'est y répondre :

    a-t-on fait vraiment quelque chose de sérieux ou pas depuis 5 ans en matière de chômage ?

    a-t-on commencé ou pas à mettre en place une vraie politique de l'emploi ?

    a-t-on commencé ou pas à s'intéresser au vrai problème de fond qui est celui de l'échec scolaire ?

    est-ce que quelque chose a été engagé pour prévoir ce que va être la mutation du salariat ?

    Et deux ou trois autres choses encore...

    Que pèsent, face à ces questions fondamentales, qui ne reçoivent que des réponses négatives, les pitoyables déclarations de satisfaction au sujet des « derniers chiffres u chômage » ?  

     

  • Le mouvement perpétuel

     

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

     

    Ce n’est certes pas le « fameux trois-mâts » de la chanson, mais plutôt, à en juger par la photo, le Karaboudjan du capitaine Haddock. L’Aquarius, ce « navire humanitaire » affrété par l’association « citoyenne » européenne SOS Méditerranée n’en finit pas de procéder à des sauvetages au large des côtes libyennes. La ficelle est un peu grosse : des dizaines de milliers de migrants, les uns faute de pouvoir transiter par la Turquie et la Grèce aussi facilement qu’avant, les autres parce qu’ils remontent de l’Afrique occidentale, prennent le risque, qu’ils ne peuvent plus ignorer, de se noyer en Méditerranée, sachant qu’ils ont quand même une chance d’arriver jusqu’en Italie, sauvés par les « humanitaires » européens. Ainsi se trouve avérée la faillite totale de l’Europe dite de Schengen : incapable de contraindre l’Aquarius à ramener les malheureux rescapés à leur point de départ, donc incapable de sécuriser nos frontières face à la vague migratoire. Qu’on sauve les gens, soit, mais pourquoi les débarquer en Europe où ils n’ont rien à faire ?

     

    De Lampedusa où on les débarque le plus souvent, la plupart vont remonter jusqu’à la frontière française. Et là, ça recommence. Empêchés de passer par Menton, ils tentent de s‘infiltrer clandestinement par la vallée de la Roya. Ils ne risquent plus la noyade mais, paraît-il, souffrent des conditions climatiques. Aussi, à l’instigation de la Ligue des Droits de l’Homme et d’Amnesty International, s’est créée « l’association » Roya Citoyenne qui entend  « défendre les intérêts des citoyens du monde » - comprenez : qui favorise l’entrée en France des migrants clandestins et indésirables. Deux de ses membres, MM. Herrou et Mannoni, se sont donc retrouvés devant le tribunal de Nice. Gageons que, s’ils sont condamnés, ils auront droit à tout le soutien moral, financier et médiatique possible. En tout cas, grâce à ces messieurs, voici nos migrants en Gaule.

     

    En Gaule justement, le gouvernement, incapable donc de contrôler au mieux les frontières nationales, vient d’avoir une idée lumineuse : une aide exceptionnelle au retour pour « faciliter les départs de France des ressortissants étrangers, en situation irrégulière, qui souhaitent rentrer dans leur pays ». Cette prime de Noël de 2500 € à tout clandestin acceptant de repartir « volontairement » est majorée d’une aide de 10000 € « pour la réinsertion sociale, l'emploi ou la création d’entreprise ». On nous explique que cela coûte moins cher qu’une reconduite forcée, laquelle nécessite une démarche judiciaire et un accompagnement physique très onéreux. Que voilà de la bonne politique ! D’autant que l’ « humanisme » est sauf car, si le clandestin veut rester, pas de problème : une association « citoyenne » sera toujours là pour lui faciliter le séjour et culpabiliser le Gaulois raciste qui s’en tire déjà trop bien en ne finançant pas par ses impôts un retour à 12500 €.

     

    Et si le clandestin, sauvé par le Karaboudjan, pardon l’Aquarius ; infiltré par les valeureux guérilleros de La Roya ; dédommagé, c’est la moindre des choses, par le contribuable français ; si, donc, il revient ? Tout est en place, semble-t-il.  • 

  • Primaire tragique à Droite : deux morts

     

    Mur-bleu gds.jpgOn nous annonce le décès politique brutal, survenu à une semaine d'intervalle, et dans les mêmes circonstances de Nicolas Sarkozy et d'Alain Juppé.

    Le premier est politiquement décédé le dimanche 20 novembre en début de soirée, le second exactement une semaine après, toujours vers la même heure et dans les mêmes conditions : le grand rallye de la Primaire de la Droite et du centre aura donc été doublement meurtrier, pour sa première édition...

    Ni fleurs ni couronne ; Lafautearousseau ne reçoit pas les condoléances à cette occasion ; par contre, les dons (par chèque ou Paypal) continuent d'être reçus, selon les formes habituelles... 

  • Éric Zemmour : « Fillon et Juppé, deux candidats à contretemps »

    Le drapeau d'une UE qui a failli toujours de rigueur ...

     

    3578948983.jpgFrançois Fillon est donc le grand gagnant de la primaire de la droite face à Alain Juppé. Éric Zemmour analyse dans cette vidéo leurs faiblesses respectives. [RTL, 24.11]. Mais, par définition, ce sont désormais celles de François Fillon qui nous intéresseront surtout. Est-il simplement – différemment mais comme Juppé - à « contretemps » ? N’est-ce pas là raisonner en termes trivialement opportunistes ? Zemmour pense plutôt que le thatchérisme dont se réclame Fillon ouvrait une ère résolument libre-échangiste, euro-mondialiste, aujourd’hui révolue. Theresa May au Royaume-Uni, après le Brexit, relance l’industrie britannique par le plan et la préférence nationale, que Trump appliquera aussi, en y ajoutant une politique de grands travaux. Le retour des nations et des protectionnismes subséquents rendrait ainsi le libéralisme de Fillon obsolète et contre-productif. Zemmour, à cet égard, a certainement raison. Mais, pour notre part, nous persisterons à penser que la principale faiblesse de Fillon s’il devait devenir président de la République, sera, comme pour ses prédécesseurs, d’ordre systémique. Ce qu’il pourrait y avoir de bonnes intentions ou d’utiles mesures dans son programme sera annihilé et corrompu au fil de quelques courts mois d'exercice, par les jeux politiciens et les mécanismes du Système. Hélas, Fillon ou non, la bonne République n’est pas pour demain.  Lafautearousseau     •

     

     

    Le résumé de RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge

    Pour Éric Zemmour, « c’est Ali Juppé qui a perdu la primaire : l'homme de l’identité heureuse, d’un multiculturalisme qu’il voulait croire pacifié, des accommodements raisonnables avec l’islam ». Alain Juppé était « à contretemps », selon lui. « Son optimisme et sa foi dans un islam modéré sonnent faux aujourd'hui à l’oreille d'une majorité de la population. Le rejet est massif chez les électeurs de droite », décrypte le journaliste, selon qui « en politique, les fautes de temps sont mortelles ».

    À ses yeux, François Fillon « aussi est à contretemps ». Éric Zemmour évoque même un « contretemps historique », puisque « sa révolution thatchérienne a trente ans de retard ». Il note que « le programme économique de Fillon va vite apparaître anachronique. Une spécialité des dirigeants français, et depuis des décennies ».

    « Ces erreurs de pilotage ont été payées durement par les vaincus de la mondialisation, ouvriers, employés, chômeurs, jeunes non diplômés. Tous ceux qui ne sont pas venus à la primaire », analyse le journaliste.