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Immigration - Insécurité - Anti racisme - Page 130

  • Migrants : L'Allemagne fait ses comptes ! Et ce n'est pas sans importance ...

     

    L'Allemagne a beau avoir opté pour une politique « généreuse » en matière d'accueil des migrants, l'avoir proclamée aux quatre-vents, et l'avoir analysée, simultanément, comme conforme à son besoin impérieux de main d'œuvre importée, la voici qui fait ses comptes, modère ses enthousiasmes, et ne dissimule plus ses inquiétudes. Toucher à son équilibre budgétaire, créer de la dette, mettre la main à la poche, et sans-doute beaucoup plus que la main puisque le coût de l'arrivée de plus ou moins un million de réfugiés sur le sol allemand en 2015 est estimé au bas mot à 10 milliards d'euros non budgétisés, l'ensemble suscite problèmes, inquiétudes et divisions. Sans compter la fronde de la CSU, le mécontentement grandissant de plusieurs länder dont le land de Bavière, le plus important de tous, et au delà ce qu'on a appelé outre-Rhin la révolte des sudistes, submergés de migrants; la popularité d'Angela Merkel en baisse, etc. L'Allemagne n'aime ni le déficit, ni la dette, encore moins l'imprévu en matière financière. Il ne faut pas croire que cette situation sera sans suite ni conséquences. A suivre, donc.  LFAR        

    Le média financier suisse Romandie.com a publié les informations et commentaires qui suivent. 

    Berlin - Schäuble admet que les migrants font peser un sérieux risque sur son budget. 

    Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a reconnu mardi qu'il ne savait pas si le budget fédéral allemand pourrait ressortir à l'équilibre l'an prochain, ce qui reste son objectif en dépit de milliards de dépenses pour les migrants.

    « J'ai dit que nous voulions y arriver sans contracter de nouvelles dettes, si possible », a déclaré le ministre conservateur devant un congrès de fabricants de machines-outils à Berlin. « Dans ma famille politique ils m'ont demandé : « pourquoi dis-tu si possible ? Eh bien parce que la vérité est que je n'en sais rien », a poursuivi M. Schäuble. 

    L'Allemagne a amené l'an dernier, pour la première fois depuis 1969 et un an avant l'horizon prévu, son budget fédéral à l'équilibre, c'est-à-dire que l'Etat n'a pas contracté de nouvelles dettes. L'objectif du gouvernement d'Angela Merkel est que cet équilibre - le zéro pile que les conservateurs avaient promis à leurs électeurs - devienne la règle. 

    Mais l'Etat fédéral, critiqué par certains économistes et ses partenaires dont Paris pour une politique qui selon eux néglige l'investissement, fait face à des milliards d'euros de dépenses qu'il n'avait pas anticipées, alors que l'Allemagne attend cette année autour d'un million de demandeurs d'asile. 

    « Ces arrivées massives représentent un plus grand défi que la plupart des choses que nous avons eues à faire ces 65 dernières années, a déclaré M. Schäuble, et recèlent un potentiel de risque incroyable pour les finances publiques.» 

    « Pour autant nous pouvons et allons surmonter ce défi », a-t-il affirmé, dans la lignée des assurances données régulièrement par Mme Merkel. 

    Le gouvernement a promis des milliards d'euros d'aides aux communes et aux Etats régionaux allemands, chargés de l'accueil et de l'hébergement des migrants. L'Etat va notamment verser une somme forfaitaire par demandeur d'asile « pour que cessent les jérémiades des collectivités », a expliqué M. Schäuble. 

    Les communes peuvent également depuis peu s'endetter à taux zéro auprès de la banque publique KfW pour investir dans la construction ou la rénovation d'hébergements pour demandeurs d'asile. La banque a annoncé mardi que l'enveloppe de 300 millions d'euros qu'elle avait mise à disposition à cet effet début septembre avait été utilisée au bout de quelques jours, et qu'une rallonge de 200 millions était elle aussi épuisée. 

    Le volume du programme a été porté à un milliard d'euros, a indiqué la KfW mardi, faisant état d'une demande toujours aussi forte. Selon les calculs de la KfW, ce milliard de crédits devrait pouvoir servir à donner un toit à 100.000 migrants. 

    Romandie.com

     

  • De Gaulle confirme Peyrefitte ... Inutile de biaiser et mettre en doute !

     

    A propos de l'Europe ...

    « Pour moi j'ai, de tous temps, mais aujourd'hui plus que jamais, ressenti ce qu'ont en commun les nations qui la peuplent. Toutes étant de même race blanche, de même origine chrétienne, de même manière de vivre, liées entre elles depuis toujours par d'innombrables relations de pensée, d'art, de science, de politique, de commerce, il est conforme à leur nature qu'elles en viennent à former un tout, ayant au milieu du monde son caractère et son organisation. »

     

    Ch. De Gaulle

    Mémoires d'Espoir - Plon, 1970 & 1971

     

  • Contre-emploi

     

    Une analyse de Dominique Jamet

    Une très perspicace rétrospective des positions réciproques de François Hollande pour la France et d'Angela Merkel pour l'Allemagne, dans le déroulé de la crise des migrants. Mais aussi, in fine, une évocation de l'évolution des esprits et des réactions en Allemagne face à l'afflux inouï des réfugiés et la soudaine baisse de popularité de la chancelière. Cet afflux, Dominique Jamet le définit très justement comme « une grande migration qui est autre chose qu’un phénomène saisonnier ». Or, il est douteux que François Hollande et Angela Merkel, qui ne sont en fait ni l'un ni l'autre de grands dirigeants, en aient dès l'origine mesuré l'ampleur. Et peut-être même pas encore aujourd'hui. L'ampleur et les gravissimes conséquences. D'où la pertinence des réflexions de Dominique Jamet.  LFAR 

     

    3312863504.jpgUn contre-emploi, dans le spectacle, c’est un rôle qui ne correspond pas à la personnalité, ou en tout cas à l’image, de celui qui l’interprète et, donc, à l’attente de son public.

    Face à une grande migration qui est autre chose qu’un phénomène saisonnier, l’Allemagne de Mme Merkel et la France de M. Hollande, également prises au dépourvu, jouent depuis quelques semaines à contre-emploi.

    Compte tenu de ses nobles postures, de ses beaux discours, de ses grands élans, de ses traditions, de sa réputation, pour ne pas dire de sa légende, on pouvait s’attendre que la France, la France des droits de l’homme et des zintellectuels, la France lumière du monde et flambeau de la démocratie, la France éternelle de Victor Hugo, de Jean Jaurès, de Stéphane Hessel (mais aussi de Gobineau et de Charles Maurras) ouvrirait largement ses portes et son cœur aux malheureux chassés de leurs foyers par la guerre, l’oppression, la misère et la peur comme elle accueillit, dans le passé, Grecs, Polonais, Arméniens, juifs d’Europe centrale ou Espagnols républicains.

    En revanche, ce n’est pas vers l’Allemagne, vers le pays de Bismarck, de Hitler et de Schäuble (mais aussi d’Emmanuel Kant, de Karl Marx et d’Heinrich Heine), vers le pays qui portait comme une tache indélébile la terrible responsabilité de l’extermination des Héréros, de la tentative de génocide des juifs, du massacre de ses prisonniers russes, de la persécution des tsiganes, que l’on pensait voir un jour se tourner les yeux, les regards et les bras de millions de fugitifs quittant l’Asie et l’Afrique au péril de leur vie dans l’espoir d’un accueil chaleureux et d’un monde meilleur. Qu’attendre, au demeurant, d’une chancelière qui gérait sa boutique avec la prudence et la parcimonie d’une petite épicière de quartier ?

    Or, dans un premier temps, l’attitude du gouvernement français et celle du gouvernement allemand, à rôles inversés, ont déjoué toutes les prévisions et surpris également professionnels, critiques et spectateurs. Tandis que Mme Merkel déclarait superbement Ja, ich kann, non seulement je peux mais je dois accueillir autant de demandeurs d’asile qu’il en viendra, j’ouvre mes bras et mes frontières à tous ceux qui piétinent aux portes de l’espace Schengen, qu’ils viennent, il y a chez moi de la place et du travail pour tous, tandis que les Allemands se rendaient par milliers dans les gares et les centres de tri, pour y souhaiter la bienvenue à leurs visiteurs éberlués, M. Hollande, les pieds mouillés par la marée montante, faisait de son mieux pour détourner de lui le calice et noyer son refus sous le déluge habituel des grands mots qui ne coûtent rien et des promesses qui n’engagent que ceux qui les écoutent. Deux évidences dictaient sa conduite au président français : un pays, celui dont il a voulu et dont il assume la direction, qui n’est pas fichu d’instruire, d’employer et de loger ses propres ressortissants n’est pas en mesure, à moins de pénaliser encore un peu plus ses nationaux, d’offrir des conditions de vie et de travail acceptables à des centaines de milliers d’immigrants. Son gouvernement en prendrait-il le risque, il ne ferait qu’aggraver encore la très dure sanction qui l’attend au début de décembre prochain. Donc, pas question de charger encore un peu plus un pédalo qui fait déjà eau de toutes parts.

    Où en sommes-nous aujourd’hui ? Trois semaines seulement ont passé depuis le choc déclenché par la trop fameuse photo d’un enfant mort sur une plage turque, et chacun des deux partenaires revient tout doucement, insensiblement, à des positions plus proches de son personnage habituel.

    De ce côté du Rhin, la gauche, la gauche irresponsable et vertueuse, celle qui continue de faire la pluie et le beau temps dans les médias et à la tribune des assemblées, celle devant laquelle la droite comme il faut, intimidée, finit toujours par s’incliner, empoigne ses mégaphones et prend sa plus grosse voix pour dicter la conduite irresponsable qui s’impose selon elle : les immigrants ne sont pas une charge mais un atout ; 24.000, 120.000, 500.000, peu importe, nous sommes assez riches pour faire face à la demande, il ne serait conforme ni à nos traditions ni à nos intérêts de reprendre le contrôle de nos frontières, la porte de la France est ouverte à qui veut entrer. Et Mme Merkel, dégrisée, joint sa voix au chœur des Bienveillantes : l’Allemagne, murmure-t-elle, ne peut accueillir toute la misère du monde, il faut que la France en prenne sa part.

    C’est que sur l’autre rive du fleuve, on a la gueule de bois des lendemains d’Oktoberfest. 44 % des Allemands étaient disposés à héberger les 800.000 et quelques migrants annoncés cette année ; ils ne sont plus que 35 %. L’enviable cote de popularité de Mme Merkel est tombée de 63 à 54 %. Ce ne sont plus seulement la Bavière et la CSU, mais les porte-parole de la CDU, ministres compris, qui ont mis de l’eau dans leur bière. Il n’est pas jusqu’à ses alliés et partenaires de la SPD qui ne crient casse-cou, et PEGIDA, hier marginalisée, voit de nouveau grossir ses rangs.

    Comme quoi il est risqué de jouer à contre-emploi. 

    41hcNtsEd5L__SL300_.jpg

    Dominique JametJournaliste et écrivain - Boulevard Voltaire

  • Syrie : Quand la République idéologique tue ses propres enfants...

     

    Par Academos 

     

    academos.jpgSyrie : Six djihadistes Français de plastique tués par les frappes des Rafales ? Ou : quand la République idéologique tue ses propres enfants...

    Jacques Chirac, Premier ministre du Président Giscard d'Estaing, est à l'origine des suicidaires et scélérats décrets de 1975 sur le regroupement familial. Il n'a jamais voulu reconnaître sa faute, ni qu'il avait touché la France au coeur, si l'on peut dire, c'est-à-dire dans la constitution même du peuple de France : car ses décrets, accordant automatiquement la nationalité française par le jeu incontrôlé du droit du sol, ont abouti tout simplement à changer le peuple. Pas encore complètement, certes, mais à introduire au coeur même du vieux pays des masses de Français de plastique, des français « légaux », mais qui, pour reprendre les termes du Père de Foucauld, n'ont ni le coeur ni l'esprit français; et, pire, qui ne souhaitent acquérir ni l'un ni l'autre mais, bien au contraire, ne rêvent que d'une chose : nous imposer leur coeur et leur esprit : l'Islam. Merci, Chirac !

    Dans son aveuglement, Chirac était même allé, devenu Président, jusqu'à déclarer que ces jeunes des cités, qui haïssent tout de nous, de nos racines, de notre Être profond, étaient « les enfants de la République ». Enfants de la République idéologique, peut-être; enfants de la France, certainement pas ! Chirac a peut-être cru, ce jour-là, réussir une belle (!) envolée lyrique, il n'a réussi qu'à mériter le fameux « errare humanum est, perseverare diabolicum ».

    Et voilà qu'aujourd'hui on apprend que nos Rafales ont détruit un camp d'entraînement de terroristes islamistes qui, en Syrie, préparaient leurs sales coups, leurs attentats, leurs assassinats; et que, dans le tas des tués (bon paradis d'Allah, les gars !) il y avait (il y aurait) six Français.

    Valls refuse de confirmer, mais, quoi qu'il en soit, une seule chose est sûre : il n'y avait aucun Français parmi ces assassins en puissance. Il n'y avait que des ennemis de notre peuple, de notre culture, de nos traditions, de nos héritages culturels et religieux. Ils sont morts là-bas, s'étant enfermés dans la logique mortifère qu'ils ont librement choisie et qu'ils ont suivie en toute liberté : mieux vaut cela que de les avoir laissés venir ici se faire exploser au milieu d'innocents qui n'ont rien demandé...

    Mathias Léridon s'est permis de dire - et il a mille fois raison - qu'on n'est pas Africain parce qu'on naît en Afrique, mais parce que l'Afrique bat dans votre coeur.

    Eh bien, ce que l'on permet de dire à Mathias Léridon, ils serait piquant que l'on nous interdît de le dire, à nous, accommodé à la réalité française : on n'est pas Français parce que l'on naît en France ou parce qu'un Système haineux de notre Histoire et de notre passé, de notre culture et de nos traditions vous a - follement - donné un petit rectangle de plastique. On est Français, si l'on est naturalisé, parce que la France bat dans votre coeur. 

    Et, sinon, non ! 

    * On n'est pas Africain parce qu'on naît en Afrique, mais parce que l'Afrique bat dans votre coeur.

  • Où Hubert Védrine distingue entre les régimes résignés au multiculturalisme et ceux qui n'en veulent pas ...

     

    « Les sociétés d’Europe de l’Ouest sont favorables aux sociétés multiculturelles, ou s’y sont adaptées, ou s’y sont résignées, appelons-ça comme on veut. En Europe de l’Est, pas du tout. Ils pensent que les sociétés multiculturelles sont un échec flagrant, spectaculaire, ils n’en veulent pas. Donc ils ne veulent pas, sous couvert de la nécessité de donner l’asile à des gens vraiment persécutés entrer dans cet engrenage. Ce n’est pas de la xénophobie dans le sens où ils sont contre un groupe ethnique en particulier, ils ne veulent pas de l’évolution multiculturelle. Il ne faut pas s’en prendre qu’à la Hongrie. Il y a six, sept ou huit pays qui pensent comme ça. Il ne faut pas avoir peur d’en parler. »

     

    Hubert Védrine

    France Inter, La Matinale, le 28 septembre 2015

     

  • Éric Zemmour : « Tout le monde en France a été, est ou sera anti-gaulliste »

     

    ZemmourOK - Copie.jpgDans la chronique qui suit [vidéo], Éric Zemmour resitue « l'affaire Morano » dans sa perspective historique, considérée sous ses différents plans : sous l'angle politique - voire politicien; du point de vue de l'histoire des idées; et même sous l'aspect linguistique ou sémantique des choses, notre époque ayant banni l'emploi de mots jadis courants et frappés, désormais d'interdit. Interdits ou tabous qui se veulent d'ordre moral alors qu'ils ne sont en général que de simples dénis de réalité. En prenant ainsi de la hauteur, Eric Zemmour donne à l'affaire Morano un intérêt réel qui, sans cela, lui aurait de toute évidence manqué et n'aurait été qu'un banal conflit électoral, une querelle de boutiques concurrentes. LFAR  • 

     

     

     

     Le commentaire de RTL :

    « C'est l'un des charmes de la vie politique française que de s'étriper autour des tombeaux : une citation de Napoléon, de Jaurès ou de Clemenceau, et le feu prend dans la savane ! », fait remarquer Éric Zemmour à propos de l'affaire Nadine Morano. « Comme on ne peut toucher au général de Gaulle, devenu depuis sa mort une icône, on s'en prend violemment à celle qui le cite », poursuit Zemmour. Il explique que « De Gaulle appartient à une génération qui n'avait pas peur d'employer le mot race », et que c'est parce qu'il ne partageait pas le « rêve assimilationniste et universaliste » qu'il avait accordé l'indépendance à l'Algérie. « La transformation inouïe de la population française repose la question que De Gaulle croyait avoir écartée à jamais. »

     

  • Les mots et les choses

     

    par Louis-Joseph Delanglade 

    M. Tin préside le Conseil Représentatif des Associations Noires de France, créé en 2005, dont le dernier communiqué (1er octobre) prétend qu’ « il y a en France au moins trois siècles de présence noire ». Pour sa part, Mme Ernotte, présidente de France Télévisions, déclare, fin septembre : « On a une télévision d'hommes blancs de plus de cinquante ans ». Passons sur les aspects contestables de ces deux déclarations. Le CRAN nayant pas été interdit et Mme Ernotte pas révoquée, on peut - on doit - penser quexistent bel et bien des « Noirs » et des « Blancs ». Ce nest donc pas cette réalité qui pose problème à certains mais plutôt laffirmation récemment réitérée que la France « est un pays de race blanche », sans quon ait bien compris si cest le substantif « race » ou ladjectif « blanche » - ou les deux - qui font scandale. 

     

    Il est vrai que, si elle cherchait à faire parler delle, Mme Morano a réussi. En tirera-t-elle quelque bénéfice politicien ? Cest moins sûr car la voici convoquée à ce que M. Finkielkraut appelle le « tribunal de lantiracisme ». Or le microcosme politicien et médiatique reste solidaire dans ses fondamentaux. Haro, donc, sur le baudet ! Des faux culs de la droite dite républicaine « fréquentable » - égérie : Mme Kosciusko-Morizet - au dernier carré des chroniqueurs gauchards de France Inter - porte-parole : M. Legrand - lindignation aura été unanime et donc suspecte. 

     

    M. Valls lui-même sest fendu à lAssemblée dune  formule moins ridicule que révélatrice : « Marianne n'a pas de race, pas de couleur ». Il rappelle ainsi, sans doute malgré lui, que lallégorie de la République française na bien entendu aucun rapport avec la France elle-même, bien mieux incarnée par une Jeanne dArc quil serait difficile de représenter autrement que blanche de peau. Nen déplaise à M. Valls, la France nest pas la République, celle-ci n’étant quun régime idéologique auquel celle-là préexiste historiquement et auquel on peut espérer quelle survivra. 

     

    Dun point de vue historique justement, la France est incontestablement un pays « blanc » - pas vraiment concerné par les vagues migratoires avant la moitié du XIXème siècle, vagues de toute façon longtemps « blanches » pour lessentiel. Ce nest quaprès la fin de lEmpire colonial quon a assisté à une importante immigration susceptible de modifier cette caractéristique. Cela dit, personne ne peut nier quil y ait aujourdhui - et dabord dans les outre-mer - de nombreux Français qui ne sont pas « blancs ». Mais, dans limpossibilité de connaître leur nombre avec précision, vu linterdiction des statistiques ethniques, le simple bon sens incline à penser que les « Blancs » restent largement majoritaires.  

     

    Dès lors, parler d’ « un pays de race [mot en usage]  blanche » na rien de scandaleux et ne saurait, de toute façon, supposer aucun racisme honteux et rampant. Dautant que, contrairement à sa voisine germanique, la France nest pas de tradition - toujours lHistoire - mono-ethnique. Après tout, une nation, cest dabord, comme le rappelle M. Zemmour, « une histoire et un passé en commun ». Etre français ce nest pas forcément être blanc mais cest certainement revendiquer cet héritage de mille cinq cents années. 

     

  • « Angela Merkel aura le prix Nobel de la paix ! »

    par Aristide Leucate 

    Le prix Nobel de la paix pourrait être attribué vendredi prochain à Angela Merkel « pour son attitude responsable dans les crises migratoire et ukrainienne ». La suite de l'histoire dira si l'accueil de centaines de milliers de migrants en Europe, suivis, sans-doute par beaucoup d'autres, peut-être des millions, favorisera ou au contraire détruira la paix sur notre continent. Aristide Leucate commente ici avec pertinence ces perspectives contradictoires. « Attitude responsable » ? Il y a de bonnes raisons d'en douter. LFAR 

    aristide-leucate.jpgLe prix Nobel, c’est un peu comme le cirque Zavatta : un grand barnum où, annuellement, l’on applaudit les prouesses quasi miraculeuses des impétrants, les uns pour avoir trouvé l’anti-accord absolu en littérature, les autres pour avoir mis au jour le énième secret du nombre d’or, et certains pour leur redécouverte, jamais tarie, de la pierre philosophale en économie politique.

    Et puis il y a le clou du spectacle mondialisé : le prix Nobel de la paix par lequel le récipiendaire est distingué pour son action en faveur du bien toujours évaluée à l’aune des inaltérables droits de l’homme.

    Martin Luther King, Obama, Mandela, Mère Teresa ou encore le GIEC (groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) comptent parmi les nombreux lauréats.

    Cette prestigieuse cohorte sera-t-elle bientôt rejointe par la chancelière Angela Merkel ? Outre-Rhin, les pronostics vont bon train et agitent frénétiquement le petit landerneau médiatique qui se pâme à cette perspective de canonisation universelle. L’institut Nobel vaut bien, à cet égard, tous les papes du Vatican !

    « Angela Merkel aura le prix Nobel de la paix », lance, péremptoire, Kristian Berg Harpviken, directeur de l’Institut de recherche sur la paix d’Oslo. La raison ? De même que le Christ appelait à laisser venir à lui les petits enfants, Sœur Angela (au prénom si, décidément, prédestiné) a magnifiquement et généreusement ouvert grand les portes de Brandebourg et de la Prusse tout entière aux « migrants », ces saints innocents de l’humanité martyrisée.

    La propagande humanitariste joue à plein. Après la photo tronquée du petit Aylan, voici le prix truqué décerné à l’un des plus grands fossoyeurs de la civilisation européenne. L’institut Nobel ne déroge pas à la vocation qui est la sienne de promouvoir les pires agents dissolvants de l’identité des peuples et des nations, de Wilson à Ferdinand Buisson ou René Cassin à… l’Union européenne (2012).

    Défendre la paix, oui, mais laquelle ? Car, à l’instar de la liberté ou des « valeurs de la République », autres incantations vides, combien de crimes, de génocides et de guerres commis au nom de ses glorieux étendards ? La Vendée, Dresde, Hiroshima, Sarajevo, l’Irak, la Libye… et aussi Lampedusa, Lesbos, Schengen, autant de fourriers infernaux de ces folles utopies dont la Révolution française est la sinistre matrice.

    Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois et Angela Merkel peut bien, alors, s’enorgueillir de réaliser le vœu du philosophe de Königsberg qui, dans son Essai philosophique sur la paix perpétuelle (1795), exhortait le « genre humain [à] se rapprocher indéfiniment d’une constitution cosmopolistique ». Ce faisant, Kant reconnaissait le droit apatride qu’« ont tous les hommes de demander aux étrangers d’entrer en société avec eux ; droit fondé sur la possession commune de la surface de la terre, dont la forme sphérique oblige les hommes à se supporter les uns à côté des autres, parce qu’ils ne sauraient s’y disperser à l’infini, et qu’originairement, l’un n’a pas plus de droit que l’autre à une contrée déterminée ». Le nomadisme préhistorique renaissait de ses cendres.  

    Docteur en droit, journaliste et essayiste (Boulevard Voltaire)
  • Sacrée NKM ! Il est « exécrable » de dire que la Corée est jaune, ou le Congo noir ?

     

    Par Academos 

     

    academos.jpgNKM, entre autres énormités nombreuses et répétées, s'était déjà signalée par un baroque « Buisson, l'homme qui veut faire gagner Charles Maurras ». On ne pourrait, depuis, noter chacune de ses niaiseries, mais la dernière en date mérite, malgré tout, que l'on s'y arrête quelques instants. NKM a réagi au propos fort raisonnable, et du reste très banal, de Nadine Morano, qui reprenait elle-même la phrase de de Gaulle,  rappelant que la France est un pays de race blanche, de culture gréco-latine et de tradition chrétienne.

    Tollé, évidemment, chez les immigrationnistes. Tollé aussi chez Les Républicains (Sarko serait, paraît-il, ulcéré, on se demande bien pourquoi). Bref, pas mal de gens ont des boutons après cette déclaration d'évidence de Nadine Morano, qui a courageusement maintenu ses propos.

    On pourrait se contenter de hausser les épaules, d'en rire, et de se dire que la première chose à faire est de conseiller à Sarkozy, NKM et tous ceux à qui ces propos de simple bon sens ont donné des boutons d'aller consulter un dermato. Hélas, pour, eux, ce n'est pas l'épiderme qui est malade, mais l'esprit, la tête, le mental qui sont touchés, et dans lesquels le « politiquement correct » et l'esprit « mécanisé » (Pierre Boutang) ont fait des ravages, probablement irréversibles.

    Ainsi, donc, pour NKM dire que la France est un pays de race blanche est « exécrable ». Irai-je en taule si je dis que la Corée est un pays jaune et le Congo un pays noir ? Je commence à me poser des questions.

    Mais, en vérité, dussé-je surprendre, c'est NKM qui a raison : si l'on pose comme postulat que la république idéologique française fait table rase non seulement du passé mais aussi de ce qui est encore une réalité, alors, oui, il est exécrable de rappeler les racines européennes et blanches, gréco-latines et chrétiennes de la France.

    Le mérite du propos de Nadine Morano aura été de forcer chacun à tomber le masque et à choisir son camp : la France, ou la république idéologique.  Laquelle fait démarrer la France en 1789 comme Daech fait démarrer le monde à Mahomet.

  • Valls a raison !

     

    « Marianne n'a pas de race, pas de couleur » vient de déclarer le Premier ministre à la représentation nationale. . Qu'a-t-elle donc ? A-t-elle même un visage ? La France en a un. De Gaulle l'a défini. Mitterrand connaissait la France physiquement, charnellement. Il en distinguait tous les terroirs que l'on reconnaît, expliquait-il, à leurs couleurs. Couleur de leur sol, de leurs arbres, de leurs champs, de leurs villages. Couleurs qui les caractérisent, les différencient. Sans les opposer, ni entre elles, ni au reste du monde. Et les constituent en personnes. Que Marianne soit icone d'un régime hors sol, et donc incolore, nous en sommes d'accord avec Manuel Valls. Sans doute est-ce pourquoi ce même régime est aujourd'hui méprisé d'une bonne partie des Français . 

    Pour le reste, il est instructif d'écouter le propos exalté du Premier ministre à l'Assemblée. « Manuel Valls peut tout jouer, mal mais tout » a écrit Eric Zemmour. On en a ici la preuve. LFAR  

     

     

     

  • Immigration : Stop ou encore ?

      

    arton9463 lfar.pngA la question posée, « STOP OU ENCORE ? » en matière d'immigration, nous répondons clairement STOP. Et nous nous joindrons volontiers à cette Coordination du Pays Réel qui se présente, à la maurrassienne, comme un groupe de citoyens en désaccord avec les politiques d’immigration destructrices des identités.

    Plus cela se tiendra hors des partis, plus cela surplombera le clivage gauche-droite, plus il s'agira d'une réaction citoyenne, rassemblant largement des citoyens plutôt que des organisations ou mouvements politiques, plus cela sera à l'image du Pays Réel tout entier, et mieux, selon nous, cela vaudra.

    Fin novembre, une rencontre publique & une manifestation contre les politiques d’immigration sont annoncées*. On attend les détails. Mais, en principe, l'initiative est bonne. Et nous participons ! Lafautearousseau 

    * Notamment sur Facebook, Twitter et le site du CRAF

  • MEDIAS • France télévision trop centrée sur les « hommes blancs de plus de 50 ans » ?

     

    Par Christian de Moliner * 

    Changer l'image de la France pour en changer la substance, c'est ce dont il s'agit ici, que Christian de Moliner pointe à juste titre.

    Christian de Moliner.jpgDelphine Ernotte, nouvelle présidente de France Télévisions, vient d’estimer au micro d’Europe 1 qu’il fallait impérativement que son entreprise résonne avec son public. Elle ajoute : « Honnêtement, en arrivant, mon premier constat, c’est que ce n’est pas le cas. On a une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans et ça, il va falloir que ça change » pour qu’il y ait « des femmes, des jeunes, toutes les origines ».

    Ces propos me plongent dans un abîme de perplexité.

    Qu’est-ce qu’une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans ? Y aurait-il une façon différente de concevoir un programme de télévision suivant sa race, son origine ethnique ou son sexe ? Imaginez le tollé que provoquerait un homme politique ou un intellectuel estampillé à droite qui déclarerait : « Ce film est un film de jeunes de couleur. » Il serait déféré devant les tribunaux pour injure doublement raciste !

    Je ne pense pas que Mme Ernotte soit attaquable sur le terrain du racisme, mais j’estime que son interview relève du tic de langage bien pensant, ce langage qui enferme les individus dans des cases communautaires : « blanc », « immigré », « jeune », « femme », « hétérosexuel », « transsexuel » et j’en passe !

    On multiplie ainsi le nombre de catégories et on propose à chacune un créneau horaire afin qu’il expose son point de vue qui, bien entendu, est de « gôche » et « progressiste ».

    On crée ainsi l’illusion du pluralisme d’opinion alors qu’il s’agit du même message décliné sous diverses formes avec quelques illusoires variantes.

    Et dans cet univers, dont Mme Ernotte est le nouveau héraut, on estime aussi qu’il faut rééduquer le « peuple » qui a tendance à mal se comporter (en votant pour Mme Le Pen ou M. Sarkozy, voire en approuvant M. Macron).

    Qu’attendre de « neuf » de France Télévisions après une telle déclaration ?

    Les dirigeants des chaînes privées doivent sans doute sabler le champagne. Grâce à la politique de Mme Ernotte, les téléspectateurs qui, déjà, se détournaient des chaînes publiques risquent de zapper un peu plus.  

    Professeur agrégé et écrivain - Boulevard Voltaire

     

  • Actualité & Régions • Maryse Joissains-Masini dénonce l'idéologie dominante des pseudos bons sentiments

     

    Maryse JOISSAINS-MASINI, maire d'Aix-en-Provence, vient de publier la mise au point suivante où les Aixois, les Provençaux, tous ceux qui la connaissent, retrouveront son parler vrai à l'opposé de toute langue de bois, donc sa franchise mais aussi son réalisme, son grand bon sens qui n'empêchent pas - au contraire - son humanité. Les Aixois ont bien de la chance d'avoir un maire de cette qualité et, si l'on nous passe l'expression, de cette trempe. Lafautearousseau     

     

    L'utilisation de la photo bouleversante d'un enfant mort sur une plage de Turquie a déclenché une vague d'émotion sans précédent, tant dans les médias que dans la classe politique.

     

    Ceci alors que des photos insoutenables de ces mêmes migrants tournent en boucle sur les réseaux sociaux depuis des mois et permettaient de se faire une idée précise de ce qui se passait non loin de chez nous, à la porte de nos côtes et de nos frontières.

      
    C'est indécent quand on sait que les chancelleries européennes et le gouvernement de Monsieur François Hollande n'ignoraient rien de ce drame humain.

      
    Ils sont responsables, en grande partie, de la situation actuelle.
     
    Cependant, l'émotion occupant tout l'espace, il n'y a plus eu aucune place ces derniers jours pour la raison.

      
    J'ai pu le constater moi-même.
     
    Interrogée, il y a peu,  par une radio, mon intervention a été relayée par certains médias qui ont extrait des mots et expressions de leur contexte pour quasiment brosser de moi le portrait d'une femme insensible à la souffrance et à la douleur des réfugiés.
     
    Ce billet va donc me permettre de dire ma vérité sur le problème des migrants et de leur accueil en France.
                                                                              
    En préambule,
     
    Je le dirai sans m'y étendre car les Aixois me connaissent bien, tant dans ma vie professionnelle que personnelle, j'ai toujours porté secours aux plus faibles et aux plus démunis.
     
    Et ils sont nombreux les procès que j'ai plaidés sans demander d'honoraires !
     
    Et elles ont été nombreuses les personnes en rupture que j'ai hébergées !
     
    Je n'ai donc aucune leçon à recevoir d'une « bien-pensance » oisive et en mal d'idées et encore moins d'une gauche caviar...
     
    Les démarches de François Hollande et Angela Merkel ne sont pas les mêmes
     
    Tous deux ont compris que la force des symboles et des images emportait tout sur son passage et François Hollande, suiveur mais non initiateur, s'est aligné immédiatement sur la Chancelière.
     
    Angela MERKEL est une pragmatique : l'arrivée des migrants va pallier la pénurie de main d’œuvre qui menace l'Allemagne en raison du vieillissement de sa population.


    Où est le cœur là-dedans ?
     
    François Hollande, quant à lui, est un faux sensible opportuniste : il a besoin de l'argent européen et surtout allemand pour faire face à sa crise intérieure mais il est surtout en pré-campagne.


    Alors il joue à fond sur l'émotion, il rêve d'unir les Français… il rêve d'un nouveau rassemblement du 11 janvier !
     
    Les migrants, c'est seulement en septembre 2015 qu'il s’en occupe, et veut les protéger…
     
    Un empressement qu'il n'a pas manifesté à l'égard de l'exode des Chrétiens d'Orient...
     
    C'est d’ailleurs, entre autres, ce que j'ai dit aux différents médias qui m'ont interviewée.
     
    Dans le passé j'avais d'ailleurs attiré l'attention du Chef de l’État sur les massacres perpétrés à l'encontre de toutes les populations, sans oublier les Kurdes, les Yézidis, les Chrétiens d'Orient :


    les discriminations, hostilités, dénis de droits, pressions multiples, milliers d'hommes, femmes, enfants déportés, massacrés, forcés à l'exil, considérés comme des citoyens de seconde zone.
     
    Dès lors, les accusations portées contre moi sont bien médiocres car n'est-ce pas plutôt notre Président, qui par son silence coupable et son inaction, les a discriminés depuis des années ?
     
    Je ne peux pas accueillir de réfugiés car :
       
    •  notre Région, notre Territoire, notre Ville accueillent des populations immigrées depuis des décennies et pour certaines d'entre elles (en particulier les itinérants) l'intégration est loin d'être faite,
       
    •  l’État vient de baisser de 10 milliards ses dotations aux communes,
       
    •  l’État nous impose, à marche forcée, une Métropole qui va ruiner le territoire pour aider Marseille qu'il abandonne financièrement,
      
    •  la mauvaise santé économique de notre pays ne nous le permet pas,
       
    •  des dizaines d'Aixois nous contactent chaque jour pour nous demander un travail, un logement qu'on ne peut plus leur donner.

      
    Les solutions existent
     
    Cette crise profonde que nous vivons ne peut être résolue par les choix actuels de la France : ce sont des solutions ponctuelles, prises dans l'urgence, sans maîtrise de ce qui pourrait arriver dans l'avenir (voir la position d'OBAMA et l'image de cheval de Troie suite aux déclarations de Daesh).
     
    Ce phénomène migratoire va s'amplifier et notre priorité n'est pas de l’absorber (on ne peut pas) mais de le freiner puis de l’arrêter.
     
    Cela ne se fera pas avec des mesures qui créent un appel d'air.
     
    Cela ne fera pas sans mener une lutte acharnée contre les mafias de passeurs.
     
    Cela ne se fera pas non plus avec une idéologie dominante de pseudos bons sentiments, toujours prompte à traiter d’égoïste et raciste toute voix qui voudrait débattre et élever le débat.
     
    Dans un premier temps, tous les pays membres de l'ONU doivent être mis à contribution pour aider les pays limitrophes des conflits et apporter à ces populations migrantes une aide massive en les sécurisant sur leurs territoires et en s'occupant d'eux au quotidien.
     
    Cette aide servira aussi à recueillir les réfugiés de guerre. 

     

    Il faudra bien sûr en finir avec Daesh et y mettre tous les moyens.
     
    Les États Unis responsables de la situation actuelle en Irak  et les pays du Golfe, qui longtemps ont armé les mouvements terroristes devraient être priés de payer les conséquences de leurs erreurs.
     
    Pour l'instant l'Amérique d'OBAMA est silencieuse, et accueille très peu de réfugiés.
     
    Quant aux pays du Golfe, ils leur ont fermé leurs frontières...  

    Et pourtant aucun homme politique n'a osé les mettre en cause*. 

     

     

    * A l’exception de Claude BARTOLONE.

     

  • Les migrants ressuscitent les frontières

     

    Par François Marcilhac *

     

    500021990.jpgLa gestion par l’Allemagne des flux migratoires en provenance de Syrie, lesquels ne font que s’ajouter à ceux de la Libye, qui ne se tarissent pas, témoigne, s’il en était besoin, du fait que, contrairement à ce qu’on entend ici ou là, loin de penser « européen », chaque Etat membre de l’Union conduit en temps de crise la politique qui lui semble, à tort ou à raison, c’est une autre affaire, la plus conforme à son intérêt — du moins lorsque cet Etat est gouverné par des dirigeants dignes de ce nom, ce qui n’est plus, depuis bien longtemps, le cas de la France. Les media de l’oligarchie ne cessent de déplorer l’attitude des pays qui refusent d’accueillir ces « migrants », dont ils doutent à bon droit, du reste, de la qualité de réfugiés, et déplorent leur prétendu égoïsme, avec ce moralisme propre au projet européen — ainsi Juncker, le président de la Commission européenne, a déclaré dans son discours « sur l’état de l’Union », le 9 septembre, qu’ « il est temps de faire preuve d’humanité et de dignité », en accueillant tous les réfugiés qui se présentent.

    Accuser d’égoïsme les gouvernants qui pensent en premier lieu au bien de leur peuple, comme c’est leur devoir, et le proclament ouvertement, c’est oublier un peu vite que c’est l’Allemagne, qui, la première, a donné le signal d’une attitude strictement nationale en décidant unilatéralement d’un accueil massif dont elle savait fort bien que ses partenaires auraient ensuite à supporter les conséquences en termes d’appel d’air et de masse. Oui, Merkel a cherché et cherche toujours à imposer sa politique aux Vingt-Huit, pensant, à tort manifestement, que parce qu’elle a à sa botte le dirigeant de la première puissance militaire et de la deuxième puissance économique de l’Union — en l’occurrence Hollande —, elle ne ferait qu’une bouchée d’Etats plus petits. Que Merkel ait été la plus nationaliste dans l’affaire, il ne viendrait à l’idée ni de nos journalistes béats devant la nouvelle icône des droits de l’homme, ni évidemment à des hommes politiques complices de sa politique, de le dénoncer. Merkel accueille : tous les Etats européens doivent accueillir ; Merkel ne peut ou ne veut plus accueillir et suspend Schengen en rétablissant des contrôles à ses frontières : c’est la faute de ses partenaires qui ne l’ont pas suivie et refusent la politique des quotas, c’est-à-dire de répartition obligatoire des clandestins, politique qu’Hollande avait dans un premier temps lui-même refusée, avant de se coucher, comme d’habitude. Et dès lors de brandir des menaces, avec une suffisance qu’on n’aurait plus cru possible — ou du moins que n’imaginaient plus possible les naïfs qui croient encore à un quelconque progrès moral de l’humanité, y compris dans les relations entre Etats, un progrès moral qu’incarnerait justement l’Europe institutionnelle. N’a-t-elle pas osé répondre, le 31 août, avec un humour typiquement germanique, semble-t-il, lors d’une conférence de presse, à une question sur d’éventuelles sanctions contre les pays réticents à une répartition : « Je ne veux pas sortir maintenant tous les instruments de torture » ? Or ces pays, situés essentiellement en Europe centrale et orientale, sont ceux qui ont toujours le plus souffert de l’expansionnisme allemand et dont un des prédécesseurs de Merkel avait fait, en quelques années, des protectorats avec la même passive complicité d’une république française, incapable à l’époque comme aujourd’hui, de concevoir les rapports internationaux comme des rapports de forces — ce que, pourtant, ils n’ont jamais cessé et ne cesseront jamais d’être —, rapports dans lesquels l’idéologie, hier le pacifisme bêlant du briandisme, aujourd’hui le droit-de-l’hommisme mercantile de l’oligarchie européiste, jouent le rôle d’anesthésiants.

    Certes, l’échec, lundi 14 septembre, de la réunion des ministres européens de l’intérieur sur les quotas, montre que Merkel a sous-estimé la résistance de nations qui ne s’en laissent pas compter, au regard tant de leur histoire que de leur capacité d’absorption : une capacité d’absorption non seulement économique, mais également culturelle et religieuse, de flux d’allogènes disposés à tout, sauf à s’intégrer à des pays qui, en les accueillant avec une générosité confinant à la niaiserie, ne pourraient susciter que leur mépris. Toutefois, Merkel n’a rien lâché : Thomas de Maizière, son ministre de l’intérieur, a déclaré à la chaîne publique allemande ZDF, mardi 15 septembre, que les pays qui refusent les quotas, « souvent [...] reçoivent beaucoup de fonds structurels » européens. « Je trouve aussi juste (...) qu’ils reçoivent moins de moyens », a-t-il poursuivi en approuvant la proposition formulée en ce sens par Juncker.

    De fait, si Juncker et Merkel sont la main dans la main, Hollande jouant les utilités, c’est que l’idéologie de l’accueil leur sert à tous deux d’anesthésiant pour contraindre les peuples à accepter une politique d’immigration qu’ils jugent conforme, la seconde à l’intérêt d’une Allemagne vieillissante mais encore forte de plus de 80 millions d’autochtones et qui, pense-t-elle, saura sans trop de préjudice, absorber cette main-d’œuvre étrangère, le premier à celui d’une Union européenne sans autre identité que le consumérisme. En bon négrier mondialiste, Juncker, toujours dans son discours sur l’état de l’Union, n’a pas omis de préciser : « La migration doit cesser d’être un problème pour devenir une ressource bien gérée ».

    L’Europe n’existe pas. Elle est et demeure un mythe. La Pologne, la Hongrie, la Tchéquie ou la Slovaquie — le groupe de Visegrad — mais aussi le Danemark, la Lettonie ou la Roumanie, ne doivent pas être montrés du doigt : leur refus ou leur manque d’empressement est le témoignage d’une identité forte, qu’ils doivent à une histoire riche, souvent dramatique. Leur nationalisme défensif face à l’invasion n’est que l’expression de leur bonne santé morale. Persévérer dans l’être, tel est aussi l’objectif de Merkel, mais avec ce nationalisme agressif propre à la culture allemande qui, le plus souvent, fut aveugle sur ses propres intérêts. Bruxelles, qu’elle co-dirige avec la Commission européenne, tout à son universalisme matérialiste hors-sol, sert pour l’instant sa politique. La Grèce et l’Italie, quant à elles subissent, avec pour seul objectif de s’en sortir le plus rapidement possible. Seule la France, asthénique, joue un jeu « européen », l’Europe ayant toujours été, pour ses élites, l’autre nom du renoncement. 

    François Marcilhac - L’ Action Française 2000

     

  • Migrants : en finir avec le délire humaniste

     

    par Yves Morel *

    A l’occasion du problème des migrants qui se bousculent aux portes de l’Europe, notre classe politico-médiatique a réactivé – et puissamment – l’infernale spirale immigrationniste dont nous ne cessons de pâtir depuis cinq décennies et dont nous mesurons aujourd’hui plus que jamais les dégâts avec l’affirmation violente du communautarisme arabo-musulman qui prétend régenter nos croyances religieuses, notre vie spirituelle, nos mœurs, notre pensée, et brider notre liberté de comportement et d’expression.

    L’islamisation graduelle de la France

    L’équipe de Charlie Hebdo (par ailleurs si critiquable) a été massacrée au début de l’année en raison de son irrévérence envers l’islam, avec l’approbation de très nombreux musulmans qui exprimèrent alors leur profonde compréhension pour les frères Kouachi et Koulibaly ; des hôpitaux et des cantines scolaires se voient contraints (et pas seulement en France) d’éliminer de leurs menus les plats à base de viande de porc, cependant que se multiplient, dans nos banlieues et certains quartiers des grandes villes, les boucheries halal, les Kebab et les pizzerias turques, ainsi d’ailleurs que les commerces spécialisés dans l’organisation des mariages musulmans, la vente de dragées ou la vente de vêtements et instruments de culte musulmans. Des femmes françaises de souche essuient des quolibets, des insultes, des menaces, parfois des prises à partie, en raison de tenues jugées indécentes par les musulmans. En de nombreuses communes et autres centres urbains, on se croirait réellement à l’étranger, soit dit sans la moindre exagération. Et ces immigrés, étrangers ou de nationalité française ne cherchent nullement à s’intégrer à la communauté nationale et cultivent résolument leurs différences et leur identité ethnoculturelle, que ce soit dans leurs pratiques religieuses, leur tenue vestimentaire, leur intolérance menaçante ou même leur loisirs (en matière de télévision, ils regardent les chaînes arabes ou turques qu’ils captent par satellite).

    Aujourd’hui, la population musulmane immigrée ou « française-issue de l’immigration » constitue un problème très grave, lourd de périls, et un élément de délitement de la nation. Ses membres auraient d’ailleurs bien tort de faire autrement depuis que, durant toutes les années 1980 et la première moitié des années 1990, les socialistes les ont fortement incités à demeurer fidèles de toute leur âme et de tout leur cœur, à leur identité (ou à celle de leurs ascendants), à leurs traditions, à leurs religions, à leur langue, exaltant « la France de toutes les couleurs », encourageant la pose de panneaux signalétiques en arabe, et Mitterrand déclarant « Je veux qu’on bouscule les us et coutumes français »

    Le battage médiatique et politique en faveur de l’accueil des migrants

    Pourtant, cela ne suffit pas, aux yeux de nos politiciens et de nos médias. Il faut encore en rajouter une couche, épaisse, en accueillant 24 000 immigrés (en réalité infiniment plus) prétendûment d’origine syrienne qui, nous dit-on d’une voix (apparemment) étranglée par l’émotion, fuient les islamistes barbares qui veulent les tuer ou les asservir. Et, après nous avoir montré et remontré jusqu’à l’écœurement la photo du « petit Aylan » gisant sans vie sur une plage, on multiplie les diffusions de reportages illustrant les péripéties et souffrances de tous ces nouveaux boat people entassés sur des embarcations à destination de l’Europe. C’est un battage permanent, évidemment destiné à nous persuader de notre devoir moral d’accueillir tous ces migrants, à peine de déchoir de toute dignité. Et on fait valoir également l’obligation, au plan du droit international, de recevoir tous ces « réfugiés ». L’abolition de tout contrôle aux frontières nationales de 26 pays européens, dont la France, dans le cadre de l’espace Schengen (institué concrètement depuis 1995), nous contraindrait à accepter cette masse d’exilés, solidairement avec nos partenaires (sauf l’Irlande et, bien entendu, comme toujours, le Royaume-Uni, qui se paie le culot d’appartenir à l’Europe par nécessité et quand cela l’arrange tout en bénéficiant de dérogations aux obligations communes qu’il juge contraires à ses intérêts).

    Une politique suicidaire et criminelle

    Question : pourquoi le Royaume-Uni et pas nous ? Et, dans la foulée, autre question : quel choix nous inspire le bon sens : se sauver d’un péril migratoire au prix d’une entorse à des accords éminemment critiquables, ou périr dans les règles, conformément aux obligations découlant de ces accords ? Et enfin, dernière question : étant donné notre situation économique et financière (un Etat en faillite qui ne peut rémunérer ses fonctionnaires qu’en empruntant chaque année à l’étranger et qui ne sait plus quoi faire pour remplir ses caisses et résorber ses déficits budgétaires sans écraser fiscalement ses administrés, des collectivités territoriales qui augmentent les impôts locaux, des sociétés industrielles et commerciales importantes rachetées par l’étranger, une balance commerciale déficitaire) et sociale (2,9millions chômeurs, soit 10% de la population active en métropole, plus dans l’outre-mer, un nombre continuellement croissant de « bénéficiaires » du RSA et de la CMU, 200 000 SDF, 700 000 personnes sans logement, sans parler de tous les salariés pauvres et à l’emploi précaire), comment penser raisonnablement que nous pouvons nous offrir le luxe d’accueillir de nouveaux immigrés ? C’est de la folie pure que d’y croire. En vérité, nos élus de tous bords savent qu’il s’agit d’une gageure impossible à tenir.

    Or, épaulés par les médias, ils s’efforcent de nous faire croire que ce nouvel accueil massif d’immigrés est possible, qu’il exige un effort collectif pénible mais surmontable, et qui, à long terme, n’entraînera aucune conséquence négative durable pour notre pays. Et ils nous rappellent que notre dignité, notre histoire, notre image de nation des Droits de l’Homme, notre tradition de « France, terre d’asile », nous font un devoir d’accepter ce flux migratoire fatal. Julien Sanchez, jeune maire FN de Beaucaire a été hué, chahuté, empêché de parler, insulté par les autres maires (500 complaisants sur les 36 000 de France [ donc 35 500 absents : pour quelle raison ?]) réunis par le gouvernement à la Maison de la Chimie à Paris pour discuter de l’organisation de l’accueil de ces réfugiés, lorsqu’il a critiqué le choix d’une telle politique. Le préfet de la région Languedoc-Roussillon, Pierre de Bousquet (naguère impliqué dans l’affaire Clearstream), lui a même saisi le bras et a tenté de lui arracher son texte des mains. Voilà le vrai visage de notre République à travers ses élus et ses hauts fonctionnaires, représentants officiels de l’État.

    Nicolas Dupont-Aignan qualifie la politique du gouvernement sur cette affaire, de « suicidaire ». En vérité, il ne s’agit pas d’un mauvais choix aux conséquences suicidaires, mais d’un véritable crime, délibéré, de nos dirigeants contre notre peuple ; car notre gouvernement sait parfaitement quelles conséquences désastreuses l’acceptation de ces « réfugiés » va entraîner pour notre pays, et il les assume délibérément, en toute lucidité. C’est honteux. Il y a des limites à l’aberration idéologique droit-de-l’hommiste, au conformisme intellectuel et moral, au suivisme, à la lâcheté, le tout avec l’alibi de la prétendue obligation de nous conformer aux règles européennes (Dame ! Nous ne sommes pas britanniques ou irlandais ! ). Aucune éthique, aucun accord international, aucune règle politique, aucun article de droit ne nous impose(nt) de nous sacrifier, nous, nos enfants, notre peuple, notre avenir, sur l’autel de l’humanitarisme larmoyant (et hypocrite). En revanche, nous avons l’impérieux, irréfragable devoir de nous défendre, au nom de notre dignité, et de défendre nos enfants.

    Des expatriés économiques et non pas politiques

    Trève d’hypocrisie. Cessons de feindre de croire que ces exilés sont les victimes de tueurs fanatiques à leurs trousses, qui ont sauté dans le premier esquif venu pour venir ensuite cogner désespérément aux portes de l’Europe, espérant y trouver un indispensable refuge. Ainsi que l’a rappelé Nicolas Dupont-Aignan, ils sont en réalité des expatriés économiques ayant quitté leur pays d’origine (lequel n’est pas toujours la Syrie, loin de là), certes pour des raisons compréhensibles, ont séjourné dans diverses contrées (Turquie, Liban, Egypte, Libye) qui ne leur ont pas convenu mais où leur vie n’était pas en danger, et se sont ensuite décidés à embarquer pour l’Europe, où ils ont choisi l’Allemagne, laquelle leur paraissait le plus susceptible de leur offrir des perspectives intéressantes d’avenir en raison de sa prospérité et de son besoin de main d’œuvre découlant de sa défaillance démographique.

    Conclusion : refuser catégoriquement tout accueil de nouveaux immigrants

    La politique qui s’impose en l’occurrence est claire : nous devons catégoriquement refuser l’accueil de ces migrants, comme le font, avec bon sens, la Hongrie et la Slovaquie (dont, soit dit en passant, le président du gouvernement, Robert Fico, est un social-démocrate venu du parti communiste) ; nous devons refuser de rechercher un accord avec nos « partenaires », car il n’est que trop clair que cet accord aboutirait à l’installation de ces exilés sur le sous-continent européen et à l’obligation pour notre pays d’en accueillir une partie, luxe qu’il ne peut absolument pas se permettre, et dont on ne voit vraiment pas pourquoi certains Etats, comme le Royaume-Uni, seraient exempts.  

     

    Docteur ès-lettres, écrivain, spécialiste de l'histoire de l'enseignement en France, collaborateur de Politique magazine et de la Nouvelle Revue universelle.