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Immigration - Insécurité - Anti racisme - Page 131

  • Réfugiés et pays sous-peuplés …

     Les gratte-ciel à moitié vides de Doha © Copyright : DR

     

    Par Péroncel-Hugoz  

    Ayant acquis l’assurance que de richissimes Etats pétroliers ne veulent pas de réfugiés arabes, Péroncel-Hugoz  mord …

     

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    L’Italie, l’Espagne, la France n’ont pas la chance allemande de jouir actuellement d’une économie florissante mais, au contraire, ces pays ploient sous le triple poids du chômage, de l’endettement et de la dépression économique. Or, ce qu’il est convenu d’appeler la « communauté internationale » — mélange de l’ONU, de l’Union européenne, de diverses autorités morales, de médias bien-pensants, etc. — ne s’est pas privée, néanmoins, de tarabuster ces nations latines pour l’hospitalité « insuffisante » qu’elles offrent aux « migrants » proche et moyen-orientaux fuyant bombes, tyrannie et désintégration économique.

    En revanche, et assez curieusement, on n’a capté de ladite «  communauté internationale » aucun appel pressant aux « pays-frères » arabo-musulmans, très bien pourvus en hydrocarbures et devises mais pauvres en populations. L’Emirat de Qatar, les sept Emirats-Arabes-Unis, par exemple, sont traditionnellement obligés, par leur démographie déficiente, de faire venir bras et cerveaux d’un peu partout, y compris de terres lointaines comme les Philippines avec lesquelles ils n’ont pratiquement pas d’affinités. Pourquoi ne se sont-ils pas ouverts, au moins un peu, à leurs malchanceux cousins syriens ou irakiens, arabophones et musulmans comme eux ? Un père de famille damascène bien accueilli, avec les siens, depuis juin 2014, près de Mayence en Allemagne, a déclaré au « Monde » du 10 septembre 2015 : « Si on avait eu le choix, on aurait préféré aller dans un pays islamique ».

    Des blogueurs,  libres d’esprit, nous expliquent depuis les rives du Golfe arabo-persique, que cet « égoïsme d’Etat » vient de la crainte que, parmi les réfugiés, ne se cachent «  futurs djihadistes et terroristes » … Ah ! bon ? Ces blogueurs, s’ils étaient en Europe occidentale, risqueraient, en émettant une telle hypothèse, de tomber sous le coup du nouveau délit inventé par le Vieux Continent : l’ « islamophobie »…

    D’ailleurs, il n y a pas que les pétro-Etats arabes du Golfe qui pourraient accueillir, au moins jusqu’à la fin des hostilités au Levant, des Syro-irakiens. Qui ? Eh ! bien la prospère Algérie, par exemple, très sous-peuplée par rapport à son territoire national et qui aurait là l’occasion de mettre en pratique cette fameuse « fraternité » arabo-musulmane, que ses dirigeants aiment invoquer dans leurs discours … Les héritiers des nationalistes algériens semblent avoir oublié que leurs pères, lors de la guerre d’indépendance algérienne (1954-1962), bénéficièrent largement de cette fraternité en Tunisie, au Maroc et en Libye. Alger a même instauré un visa pour les Syriens … Hélas ! hélas, le Maroc a pris récemment la même décision. Que ces malheureux Syriens aillent donc se faire voir en Europe ! 

    Notre impitoyable consœur tunisienne de « Jeune Afrique », Faouzia Zouari, n’y pas allée par quatre chemins : « Nous n’oublierons pas l’immobilisme honteux des Arabes : celui d’Emirats repus qui ferment les yeux devant le drame [syro-irakien], l’immobilisme d’Etats musulmans qui regardent, imperturbables, des Etats chrétiens recueillir les victimes d’un islamisme avec lequel ils composent, eux … » 

    Un Marocain marié à une Russe musulmane auquel je lisais tout ce qui précède m’a rétorqué : « Et pourquoi Moscou n’ouvrirait pas aussi ses frontières aux réfugiés orientaux ? L’immensité eurasiatique de la Russie est extrêmement sous-peuplée et je vous assure que les musulmans russes, quoique non arabophones, seraient contents de manifester leur solidarité aux Syriens ou Irakiens ». L’Islam de Russie compte en 2015 environ 20 millions de fidèles autochtones. 

  • Aux « envahisseurs » : Allez vous battre pour défendre vos pays comme des hommes, au lieu de les fuir !

    Par Academos 

    academos.jpgOn célèbre depuis l'an passé le triste centenaire de la Guerre de 14, qui fut à la fois une page glorieuse  et héroïque et, hélas, une monstrueuse boucherie; le premier acte du suicide de l'Europe, qui devait reprendre vingt ans après, en 1939...

    Mais, qu'ont fait les Français, en 14 ? Et, avec eux, les Belges, les Anglais et tous nos alliés : ont-ils fui la guerre, pour se réfugier en Corée, en Uruguay ou bien je ne sais où ? Non, ils sont restés, et se sont tombés par centaines de milliers, pour leur patrie et leur liberté. Un million et demi de morts : quasiment toutes les familles de France ont eu un ou plusieurs tués dans ce conflit atroce et glorieux; dans la mienne, le jeune Français qui était mon oncle Georges, Camelot du Roi, est allé mourir, à l'âge de vingt ans, dans l'une des forêts des Ardennes, à la frontière belge : il est mort pour la France, et n'est pas allé pleurer dans un autre continent, pour y vivre de la générosité des autres.

    Or, vous, c'est ce que vous faites : on vous voit chaque soir à la télé, pleins de vie et d'énergie - mais aussi de hargne... - soudainement nourris, ma foi (rien à voir avec les images des malheureux rescapés des sinistres Camps, faméliques et décharnés...); et l'on apprend que chacun d'entre vous coûtera à la collectivité 1.000 euros par mois (en attendant la femme et les enfants, qui viendront vous rejoindre bientôt...), dont 200 au titre de la scandaleuse AME. Les Français pauvres, mal-logés ou qui meurent dans la rue, chaque hiver, passent après (ou pas du tout, du reste...), mais, vous, vous êtes prioritaires, et, pour vous, se déploie une frénésie d'aides en tous genres qui fait rêver !

    Quant aux responsables politiques et aux journaleux immigrationnistes qui nous bourrent le crâne trente heures sur vingt-quatre et dix jours sur sept, qu'ils se remémorent la sentence latine : Caveant consules ! car les Français ordinaires commencent à en avoir assez. Vraiment assez et franchement marre...  • 

     

  • PAS PLUS MAIS MIEUX

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    Alors que le chaos migratoire se propage dans les Balkans, on peut se demander qui contrôle quoi que ce soit dans lEurope de Schengen - dont lincurie est manifeste. Devant la montée de la grogne des opinions publiques et les désaccords de fond au niveau le plus élevé, un sommet européen « extraordinaire » est prévu ce mercredi 23 pour faire accepter le principe des quotas dans la répartition des « réfugiés ». Ce sommet permettra sans doute de trouver un de ces compromis boiteux et dilatoires dont lU.E. a le secret : tout est possible, rien nest réglé. Mais on envisage aussi daider Turquie, Liban et Jordanie à gérer leurs camps de réfugiés, de créer aux frontières extérieures de lUnion des centres de tri pour repérer les migrants économiques et dorganiser le retour de ces derniers dans leurs pays. On voudrait donc parquer, discriminer, exclure. Beau et humaniste programme - mais scepticisme de rigueur : dommage, car on pourrait sen inspirer pour traiter le problème de limmigration en général.

     

    Le vrai problème en effet, en tout cas pour la France, est que cet afflux, hélas trop prévisible, dimmigrés proche-orientaux, survient après des dizaines dannées dune immigration folle qui a vu sinstaller, de façon régulière ou clandestine, des millions d’étrangers extra-européens pas forcément désirables - même si ce nest pas le cas de tous, il faut le reconnaître. Certains ont été naturalisés, beaucoup ont eu de nombreux enfants, nés ici et bénéficiant donc du droit du sol, mais qui doivent être comptabilisés si on veut vraiment prendre en compte les réalités. Du coup, même sils « valent » beaucoup mieux que la plupart de leurs prédécesseurs, ces vingt-quatre mille Syriens sont un peu la goutte deauLe vase est plein. Une première condition à toute immigration réussie est en effet quelle soit quantitativement acceptable : les bornes ont été franchies, non possumus.

     

    Il est vrai que lEurope est coupable. Coupable d’être tout à la fois une maison de retraite (à cause du vieillissement de sa population) et une armée du salut (à cause de son humanitarisme compassionnel psychotique). Il est peut-être écrit que certaines des nations qui la composent, en pleine décadence, sont entrées en agonie. Peut-être; mais peut-être seulement, car un sursaut et une renaissance ne peuvent être totalement exclus. Ce dont on doit être sûr, cest que cela ne passera pas par lUnion, mais se fera contre elle. Car, sur le plan politique, le problème de lEurope, cest« lEurope » - le même nom désignant abusivement deux réalités bien différentes : celle-ci, vaste marché économique, sans âme, dans lequel ne peut se reconnaître aucun pays, ni aucun Européen; celle-là, façonnée par les millénaires de lHistoire et dont il est facile de dire qui en est et qui nen est pas.

     

    Ce nest pas plus dEurope quil faut, cest mieux dEurope : une Europe qui commence par saimer elle-même, à travers ses diversités culturelles et nationales au lieu de bader les « barbares ». Une Europe sûre de ce quelle est et qui nen accueillera que mieux les immigrés quelle voudra bien accueillir. 

     

  • L'image du jour • Vous voyez bien qu'il n'y avait pas besoin que la France sorte de Schengen : L'Allemagne l'a fait !

    Source : Figarovox

  • SOCIETE • Robert Ménard : « Toute opinion non conforme n’est plus une opinion mais un délit »

     

    Comme Michel Houellebecq, Robert Ménard n'a pas peur de l'idéologie dominante. Il n'estime pas ces gens, ni ne   recherche leur estime. C'est en somme ce qu'il vient d'exposer dans un entretien paru dans Boulevard Voltaire - que nous reprenons ici en toute sympathie et amitié d'esprit. LFAR

    Deux députés socialistes ont annoncé leur intention de saisir le président de la République pour demander votre révocation. Votre réaction ?

    Je les trouve un peu mous en ce moment. S’ils veulent être dignes des « grands ancêtres », Fouquier-Tinville, l’homme de la Terreur de 1793 ou Beria, le ministre de l’Intérieur de Staline, ils devraient demander qu’on me déchoie de mes droits civiques, qu’on m’envoie en rééducation dans un camp aux îles Kerguelen. A minima, mon arrestation par le RAID. Juste ma révocation, c’est léger.

    Il semble que ce manque de vigueur entraîne une faible mobilisation. Seulement 3.000 signatures à leur pétition. Alors que la vidéo qu’ils me reprochent a été vue, elle, tous hébergeurs confondus, par plus de 500.000 personnes ! Bref : peut mieux faire.

    Cela étant, de quoi m’accusent-ils ? D’être dans l’illégalité ? Balivernes ! Un maire a parfaitement le droit d’aller avec la police municipale dans un immeuble et de dire à des squatteurs sa façon de penser. Sur ce point comme dans tant d’autres affaires, on assiste à une inversion radicale des faits et de leur présentation. Est-il normal que des gens entrés en France illégalement, entrés dans des appartements illégalement, bénéficiant illégalement de l’eau et de l’électricité, voient cette situation légalisée ou en cours de légalisation par le président de l’OPHLM, par ailleurs président de la communauté d’agglomération, et par l’État ?

    Ce n’est pas la première fois que l’on réclame pareille sanction à votre égard.

    Et sans doute pas la dernière. Pour une raison très simple : ces députés socialistes, inconnus du grand public national, se payent grâce à moi un peu de notoriété. Ils sont parmi les premiers à m’accuser de vouloir faire le buzz, mais ils en veulent leur part.

    Cela étant, leur démarche obéit à un autre but que celui de faire parler d’eux. Ils veulent criminaliser mon action, comme d’ailleurs celle de tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Ils savent que leur demande de révocation sera vaine, cette fois comme les précédentes. Mais, ce faisant, ils déplacent le débat. D’un sujet politique, propre à l’espace public, ils veulent faire un dossier judiciaire. Pour faire simple : avec eux, toute opinion non conforme n’est plus une opinion mais un délit.

    Derrière leurs masques d’élus en costume-cravate, il ne faut pas se tromper : ces gens ne sont ni des démocrates ni des républicains. Ils veulent faire peur à toute vraie opposition. L’avis de la majorité du peuple, ils s’en fichent ! Ce sont des hommes de guerre civile.

    Par ailleurs, Télérama et d’autres s’insurgent contre le fait que vous soyez invité sur des plateaux de télé : vous en êtes choqué ? 

    Je le prends comme un hommage. C’est qu’ils me jugent pas trop mauvais et que ça les dérange. Après, choqué… Ils sont tellement prévisibles. Ils se ressemblent tellement, tous, avec leurs préjugés qui nourrissent leur mépris. Demander une telle interdiction, c’est une défaite de la pensée.

    Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve vous a personnellement attaqué hier au Sénat. Toujours à propos de la vidéo de votre visite aux réfugiés syriens, il a parlé de « comportement abject ». Une réponse ?

    Cette attaque confirme tout ce que je viens de vous dire. Bernard Cazeneuve, impuissant notoire pour ce qui est des actes contre la délinquance, condamne verbalement un élu qui lui reproche de ne pas faire son travail de ministre de l’Intérieur. Il a de la chance, beaucoup de chance, que les Français ignorent à quel point l’État est démissionnaire face à la délinquance. Le journal municipal aura l’occasion, bientôt, de mettre M. Cazeneuve face à ses responsabilités pour ce qui est de Béziers. Quand on connaît la réalité et qu’on voit le ministre parader sous les ors du Sénat, on pourrait à bon droit être partagé entre la colère et le dégoût. Pour ma part, cela me fixe le devoir de ne pas changer de cap. 

      

     

  • LE CAMP DES SAINTS, C'EST MAINTENANT

    Jean Raspail. Il fut qualifié « d'implacable historien de notre futur » par l'écrivain Jean Cau à la sortie du Camp des Saints

     

    PAR GILLES VARANGE

    Désarmée sur les plans intellectuel et moral par des décennies de propagande pro-immigrationniste, l'Europe, devenue « le ventre mou de l'Occident », est désormais menacée de submersion démographique.

    « Le tiers monde s'est mis en marche vers le paradis de l'homme blanc. Il n'a pour armes que sa multitude et la pitié qu'il inspire : arme absolue (...) Une flotte pacifique s'est échouée dans la nuit de Pâques sur les côtes du Midi de la France, chargée d'un million d'immigrants. D'autres flottes sont en route. L'Occident retient son souffle et attend. Au matin de la Résurrection, la marée du tiers monde commence à envahir nos rivages. Faut-il céder à la pitié et s'y noyer soi-même et définitivement, ou employer la force et la férocité contre la seule faiblesse ? » Ainsi, dans le rabat de couverture de son roman Le Camp des Saints, paru en janvier 1973, Jean Raspail présentait-il cet ouvrage appelé à faire de lui, ainsi que l'avait immédiatement discerné Jean Cau, « l'implacable historien de notre futur ».

    Cela ne lui fut pas pardonné et lui barra à jamais le chemin de l'Académie française à laquelle ont depuis accédé tant de médiocrités satisfaites ne possédant pas même un centième de son talent. Les plus anciens d'entre nous se rappellent encore avec quels cris d'indignation ou de dégoût l'intelligentsia de la rive gauche - et aussi maints critiques de l'autre rive, soucieux de leur carrière - accueillirent ce livre, trop brillant pour qu'on pût l'ignorer, mais que le lecteur était invité à parcourir en se pinçant le nez. À vrai dire, ce qui le rendait insupportable à tout ce joli monde, c'était la féroce alacrité et la sauvage lucidité avec lesquelles étaient disséquées les mille-et-une lâchetés prévisibles de nos hiérarchies - politiques, administratives, militaires, ecclésiastiques - résignées d'emblée à tous les abandons plutôt que de se dresser avec courage et bon sens contre les commandements absurdes de la vulgate démocratique et droit-de-l'hommiste. La loi Pleven avait été votée un an plus tôt, conçue dès son origine comme un instrument de culpabilisation et de répression envers tous ceux qui persistaient à voir dans la nation française le fruit d'une longue histoire singulière issue d'un peuple et d'un sol particuliers.

    LE DÉSARMEMENT DES ESPRITS

    Comme l'avait prévu Raspail, cette idéologie, prétendument antiraciste mais fondée, en fait, sur une haine sournoise de la civilisation européenne et des peuples qui l'ont forgée au cours des millénaires, a peu à peu corrompu les esprits au point de rendre possible, sinon probable, la thèse qui soutenait son roman : celle, jugée hier encore délirante, d'une submersion démographique librement consentie par les populations de notre vieille Europe. Cette même submersion dont nous menaçait naguère le président algérien Houari Boumediene lorsqu'il écrivait : « Aucun nombre de bombes atomiques ne pourra endiguer le raz de marée constitué par les milliards d'êtres humains, en quête de survie, qui partiront un jour de la partie méridionale et pauvre du monde pour faire irruption dans les espaces relativement ouverts du riche hémisphère septentrional ». Nous y sommes. Mais, si les faits lui donnent cruellement raison, l'auteur du visionnaire Camp des Saints sait ne devoir s'attendre à nulle reconnaissance : la République n'a jamais écouté, aimé et honoré que les faux prophètes, ceux qui trompent ou se trompent.

    L'un des signes les plus probants de l'aveuglement de nos dirigeants tient au motif même du sentiment d'urgence qui paraît les avoir gagnés soudain : ce n'est pas l'incroyable flot de centaines de milliers de réfugiés déferlant vers les rivages de l'Europe depuis dix-huit mois qui les inquiète, ce n'est pas la perspective d'un demi-million d'autres migrants illégaux prêts à embarquer dans les prochains mois qui les affole. Non, ce qui les met en transe et les pousse à se réunir toutes affaires cessantes pour adopter une série de mesures aussi hâtives que vaines, c'est l'annonce par les médias, à grand renfort de larmes de crocodile, qu'un millier de ces demandeurs d'asile auraient perdu la vie, ces dernières semaines, en tentant de franchir la Méditerranée. Chiffres certes désolants mais qui ne permettent pas, comme le faisait tel hebdomadaire parisien, d'affirmer qu' « un drame humain sans précédent » est en train de se dérouler sous nos yeux. C'est oublier allégrement, non pas les quelques milliers, mais les centaines de milliers de boat people vietnamiens, hommes, femmes et enfants, disparus jadis en mer de Chine méridionale dans l'indifférence des Occidentaux. Pire : les journaux de la gauche française, toutes tendances confondues, menèrent à l'époque une campagne ignoble à l'encontre de ces malheureux, accusés de n'être guidés, dans leur fuite éperdue de l'enfer communiste, que par de sordides questions d'intérêt matériel. C'est que ceux-là risquaient de voter mal, une fois accueillis et naturalisés. « À gerber ! » comme on aime à dire chez les anciens combattants de mai 68...

    L'UNION EUROPÉENNE, ÉCOLE D'IMPUISSANCE

    Les leçons de morale en provenance de notre caste politique et médiatique sont d'autant plus insupportables que bien rares ont été les voix à s'élever en son sein pour contester en temps utile les déplorables agressions commises par les puissances occidentàles contre des régimes qui avaient pour principal défaut de ne pas leur plaire et dont l'effondrement est la cause essentielle du drame actuel. Le seul résultat de ces interventions sanglantes et désastreuses a été de plonger en effet la presque totalité du Moyen-Orient et de l'Afrique sahélienne dans un « foutoir sans nom » ainsi que l'avoue le général Martin Dempsey, chef d'état-major des armées américaines. On n'ignore plus rien à présent de la manière dont les Printemps arabes, notamment en Egypte, ont été pilotés et encadrés par cette « usine à révolutions » qu'est le centre Canvas, entièrement financé par le Département d'État américain qui se targue de l'avoir fait intervenir dans une quarantaine de pays. Et l'on ne rappellera que pour mémdire les funestes entreprises de déstabilisation du régime de Damas menées conjointement par Washington, Londres et Paris en s'appuyant sur les pires hordes de fanatiques islamistes avant d'en venir à cette folie suprême que fut le renversement de Kadhafi, mené de bout en bout par Nicolas Sarkozy et David Cameron pour d'obscurs motifs qui défient l'entendement mais qu'il faudra bien tenter d'éclaircir un jour.

    Spectacle surréaliste : après avoir sciemment détruit tous les États peu ou prou organisés qui constituaient un obstacle naturel au déferlement de multitudes humaines vers les rivages de l'Europe, voilà pourtant nos dirigeants pris au dépourvu comme si notre continent se trouvait menacé par les vagues d'un tsunami né d'un déplacement fortuit de plaques tectoniques. Où ces gens qui se noient d'ordinaire dans chaque goutte d'eau pourraient-ils trouver, de toute façon, la subite capacité d'affronter le gigantesque raz-de-marée qu'ils ont eux-mêmes provoqué ? Après avoir proféré quelques fugitives menaces à l'encontre des passeurs de clandestins, ils ont donc préféré recourir à leur stratégie habituelle face aux défis qui se présentent à eux : ils ont sorti piteusement leur portefeuille pour tripler avec notre argent les sommes allouées aux missions de « surveillance et de sauvetage » en Méditerranée, créant ainsi, de l'aveu du ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière, autant de « nouveaux ponts vers l'Europe ».

    DES CHIFFRES ÉLOQUENTS

    Il est vrai que le président du Conseil européen, le polonais Donald Tusk, enfant chéri de Washington et des milieux d'affaires, avait d'emblée fermé la porte à toute solution de fermeté en affirmant : « Nous ne sommes pas des Australiens ». C'est vrai : depuis les traités de Maastricht et de Lisbonne, nous ne sommes plus rien. Si Libyens, Syriens, Éry-thréens, Éthiopiens, Somaliens, Africains de l'Ouest, se lancent par centaines de milliers vers les côtes de l'Europe, c'est qu'ils savent n'avoir plus en face d'eux que des fantômes d'États, des ectoplasmes de gouvernements prenant des ersatz de décisions. Rien qui puisse les arrêter. Impuissante à exister réellement, l'Union européenne agit à l'égard des malheureuses nations qui la composent comme ces trous noirs avalant et détruisant tout ce qui se trouve à leur portée. Le pire est que les islamistes l'ont compris aussi bien que les demandeurs d'asile, ce qui incite Gilles Kepel, spécialiste du monde musulman, à nous en avertir : « C'est l'Europe qui est le ventre mou de l'Occident. C'est elle qu'il faut attaquer en premier ».

    À titre de symbole de la sombre folie de nos dirigeants, retenons pour finir ces deux chiffres, plus éloquents que n'importe quelle démonstration : le gouvernement français a accordé l'année dernière près de 5o millions d'euros de subventions publiques à l'association immigrationniste France-Terre d'Asile, mais 47 millions seulement à la Direction générale de la sécurité intérieure, chargée de la lutte contre le terrorisme dans notre pays. Dans son Camp des Saints, Jean Raspail fait dire à l'un de ses héros, soumis à la malveillance des soutiens de l'immense armée des immigrants en train de débarquer : « Je me demande si vous êtes des cons ou des salauds ». Nous connaissons maintenant la réponse : les deux à la fois...

     

  • Julien Rochedy : « Vers une africanisation de l’Europe »

    Julien Rochedy [27 ans] est entrepreneur et ancien président du Front national de la jeunesse. Pour lui, « Les clandestins qui se pressent sur nos côtes apportent avec eux leur civilisation, qui remplacera la nôtre ». C'est ce qu'il vient d'exposer avec pertinence dans Valeurs actuelles, insistant davantage sur le risque d'africanisation que d'islamisation de l'Europe. Nous dirions que l'une et l'autre - d'ailleurs en large partie confondues - sont une menace pour l'identité française et européenne. Laquelle n'est dans sa substance ni africaine, ni musulmane. LFAR

     

    Pour qualifier le changement de population qui s’opère en France et en Europe, la locution “grand remplacement” a fait florès parmi tous ceux que l’optimisme béat de la néomodernité ou l’ethnomasochisme flagrant de l’antiracisme n’ont pas embrumés de leurs poisons. Pourtant, ce n’est qu’un emballage lyrique, un doux surnom pour qualifier une réalité beaucoup plus brute et crue. Après tout, cela se comprend : il s’agit d’un mot d’écrivain. Mais regardons les choses en face : ce que l’on appelle le “grand remplacement”, c’est tout bonnement l’africanisation de l’Europe.

    Lorsque j’étais jeune et que j’apprenais l’Histoire chez les grands maîtres, je n’étais pas choqué de lire, par exemple, entre les lignes de Michelet, que la victoire d’Octave sur Marc Antoine était la victoire de l’Occident sur l’Orient ; ou encore, chez Grousset, que Byzance fermait l’Europe au déferlement asiatique, etc. Les grands historiens n’hésitaient pas à parler en termes de civilisation, de dynamisme des continents, de victoires ou de défaites de l’un sur l’autre — bref, ils embrassaient l’Histoire entière pour juger selon des critères qui, s’ils ont disparu de nos consciences néomodernes, n’en demeurent pas moins les seuls qui s’appliquent vraiment à la compréhension des expériences historiques.

    Or, que constate-t-on aujourd’hui ? Que le continent africain, qui longtemps a stagné démographiquement, est en plein boum. Grâce aux techniques et à la médecine européennes, les Africains sont passés de 100 millions en 1900 à plus de 1 milliard en 2015. Selon les projections démographiques, ils seront environ 2,5 milliards en 2050 puis 4,4 milliards en 2100. Face à ce continent, l’Europe, elle, décline considérablement. Entre le vieillissement de ses populations, le non-renouvellement des générations et la disparition de ses anticorps mentaux (patriotisme, conscience identitaire, volonté de se défendre), elle s’apprête à être submergée petit à petit. Les milliers de clandestins qui se pressent sur nos côtes en ce moment, couplés à l’immigration légale déjà extrêmement forte (et sans parler de tous les Africains qui déjà sont entrés en Europe depuis quarante ans) font que l’Europe est, qu’on le veuille ou non, en voie d’africanisation.

    Alors, bien sûr, les néomodernes, qui ne font pas de différences entre les hommes, ne le voient pas de cette façon. Pour eux, un Africain arrivé sur le sol européen devient un Européen dans la minute. Or, les leçons des grands historiens nous montrent plutôt que chaque continent détermine une ou des civilisations particulières et que l’avancée démographique de l’une d’entre elles signifie l’avancée de celle-ci dans le monde. Actons donc que nous assistons à l’avancée des civilisations africaines dans le monde, avec l’Europe en première ligne.

    L’islamisme, qui effraie aujourd’hui nos populations et nos gouvernements, n’en est qu’une conséquence. Ce vecteur idéologique n’est qu’un aiguillon qui opère sur des mouvements bien plus profonds, qui auront seuls une véritable incidence. Ce n’est pas le drapeau qui compte : c’est le bataillon qui le porte. En somme, à nous arrêter exclusivement sur les dangers que nous font courir les extrémistes islamistes, nous nous concentrons sur l’écume quand il faudrait voir la vague.

    La vérité est celle-ci : si l’Europe ne se ferme pas dès maintenant à la progression africaine — ce qui nécessitera, certes, beaucoup de dureté — alors, dans cinquante, cent ou deux cents ans, nos petits-enfants se réveilleront dans des campagnes et des faubourgs qui seront africains. Peut-être d’ailleurs seront-ils eux-mêmes africains. Certains de nos enfants s’y réveillent déjà aujourd’hui, mais demain, ce sera le cas de tous.

    Je me garderai bien de juger, mais il faut avoir conscience de cette réalité et ne surtout pas se voiler la face. Au moins, afin de rendre le dernier écot possible à notre civilisation européenne, c’est-à-dire à celle qui, avant toutes les autres avec Hérodote, a découvert que l’Histoire existe. 

  • Hé bien, Goldnadel a raison ! Raison de dénoncer le message qui submerge l'opinion ...

  • Migrants : la passion française pour le sermon

     

    Une analyse de Guillaume Perrault 

    Les Français ne cessent de recevoir des leçons de morale sur les migrants. Comment expliquer ce sermon permanent ?, s'interroge Guillaume Perrault, grand reporter au Figaro. Outre que sa réflexion nous paraît parfaitement pertinente, il a selon nous raison de faire remonter à la Révolution l'avènement de cette nouvelle cléricature dont il critique l'emprise. Et qui ne vaut certainement pas l'ancienne, quels que soient les défauts qu'elle a pu avoir. Emprise dont on voit bien qu'elle s'exerce sur les peuples mais aussi sur les gouvernements. D'où l'abaissement désastreux du Politique et le caractère erratique des décisions que les gouvernements tentent de prendre. A moins qu'ils ne renoncent tout simplement à agir.  LFAR 

     

    carte-blanche-guillaume-perrault__1__400x400.jpgRarement les Français auront été aussi tancés qu'au cours des dix jours qui ont séparé la diffusion de la photo de l'enfant kurde retrouvé mort sur une plage de Turquie et la décision d'Angela Merkel de rétablir les contrôles à la frontière avec l'Autriche. La quasi-totalité des commentateurs, des personnalités politiques, des artistes et des universitaires qui ont accès aux médias se sont fait un devoir de morigéner leurs concitoyens, coupables, les premiers jours, de se dire en majorité opposés à l'accueil de nouveaux demandeurs d'asile. Les plus indulgents jugeaient nécessaire de « faire de la pédagogie » envers les Français, comme un professeur qui s'adresserait à des élèves en difficulté. Les autres se drapaient dans les grands principes pour expliquer que le président de la République devait savoir tenir tête à l'opinion publique et ses bas instincts, dès lors que la morale était en jeu.

    Ces directeurs de conscience autoproclamés se font une bien piètre idée des Français. Pourquoi décrire ses concitoyens comme des êtres immatures et sans cœur qu'il faudrait protéger contre eux-mêmes ? De quel droit s'estimer investi d'une mission de surveillance et d'un droit de remontrance à leur égard ? Certes, la propension des détenteurs de la notoriété à donner des leçons de morale à leurs concitoyens n'est l'apanage d'aucun pays. On la constate dans toutes les nations occidentales. L'emprise de la télévision sur l'esprit public favorise partout le goût de la pose. Nulle part, cependant, cette passion du prêche ne s'exprime aussi ingénument qu'en France.

    C'est là un paradoxe. Comment expliquer qu'un pays qui a fait de l'égalité sa vertu cardinale accepte que certains de ses citoyens se considèrent comme des intercesseurs entre la vérité et le bon peuple ? L'héritage catholique de la France n'y est pas étranger. Jusqu'au XVIe siècle, l'Église blâmait la lecture directe de la Bible, dont l'interprétation était la mission du prêtre en chaire. Et l'autorité conférée par l'état ecclésiastique pouvait se muer en abus de pouvoir. Or, à partir de la Révolution, le titulaire de la cléricature n'a fait que changer. Au XIXe siècle, le prêtre a été supplanté par l'écrivain engagé comme autorité chargée de guider le peuple. Aujourd'hui, la figure du grand intellectuel a disparu. Mais, aux yeux des médias, les peoples ont hérité d'une version dégradée de son magistère.

    Le legs du jacobinisme se fait aussi sentir. Lors de la Révolution, le Club des Jacobins se voulait l'aiguillon et le censeur de la Convention, pourtant élue au suffrage universel. Toute expression d'un désaccord était alors présentée comme un crime contre la nation. Le Club de Robespierre s'apparentait à une fabrique d'orthodoxie et imposait un unanimisme que répétaient ensuite les sociétés affiliées dans les départements. Assurément, les temps ont changé. Mais la démocratie, sous sa forme institutionnelle et juridique, conserve, en France, des racines moins profondes et moins solides qu'en Grande-Bretagne ou aux États-Unis. L'argument d'autorité, asséné de haut en bas de l'échelle sociale, demeure beaucoup plus facilement admis dans notre pays que de l'autre côté de la Manche ou de l'Atlantique. Ce n'est pas l'indice d'un esprit civique parvenu à maturité.

    Revendiquer le devoir, pour les dirigeants, de s'opposer au vœu de la majorité des citoyens pose enfin une question de principe. Poussé à son terme, ce raisonnement reviendrait à limiter au maximum le pouvoir de décision du peuple sur ce qui le concerne le plus. Cette ambiguïté existe depuis l'invention de la représentation nationale. « Le peuple m'a envoyé pour exposer mes idées, non les siennes », déclarait Condorcet à l'Assemblée législative (1791-1792).

    À l'époque, on considère que le peuple ne peut exercer directement la souveraineté, non seulement pour des raisons matérielles, mais aussi parce que le peuple est incapable de se gouverner lui-même. Aujourd'hui encore, cette idée n'a pas disparu. C'est pourquoi, à la différence de la moitié des États des États-Unis, de la Suisse ou de l'Italie, la France a toujours refusé les procédures de démocratie semi-directe comme le référendum d'initiative populaire, qui garantirait le dernier mot au suffrage universel.

    On éprouve une sincère admiration pour les Français anonymes qui ont décidé d'accueillir un demandeur d'asile chez eux. Mais la vraie vertu fuit la publicité, comme on l'apprenait jadis à l'école dans les manuels de morale de la IIIe République. C'est pourquoi les prédicateurs que nous avons dû subir sur les ondes et les écrans méritent, eux, un jugement sévère, tant ils n'éprouvaient aucune empathie pour le Français moyen et ses inquiétudes. Jean-Jacques Rousseau avait tout dit dans l'Émile : «Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d'aimer ses voisins.» 

     

    Guillaume Perrault est grand reporter au Figaro et à FigaroVox. Maître de conférences à Sciences Po, il enseigne l'histoire politique française et les institutions politiques. Il est l'auteur de trois ouvrages, et a notamment coécrit Les présidents de la République pour les nuls (First).

    Retrouvez Guillaume Perrault sur Twitter

    https://twitter.com/GuilPerrault

  • Cette haine que la République a toujours vouée à la France

     
     
    Par François Marcilhac, directeur éditorial de L’Action Française 2000
     

    500021990.jpgNous arrivons à la phase terminale de la haine inexpiable qu’une certaine conception nihiliste de la République a toujours vouée à la France comme patrie charnelle. Nul ne sait qui l’emportera.       

    La manipulation politico-médiatique à laquelle nous assistons depuis quelques jours, s’agissant de l’accueil en Europe, et plus particulièrement en France, de prétendus réfugiés, ne doit pas nous empêcher de raison garder. Ce déferlement d’immigrants illégaux, encouragé par certains États membres de l’Union européenne et par Bruxelles, provoque la sidération par son orchestration médiatique, qui n’hésite devant aucun mensonge ni aucune voyeurisme pour justifier l’imposture droit-de-l’hommesque.

    Merkel, par cette politique d’appel d’air et ses menaces contre Schengen, qu’elle sait concrétiser, cherche à la fois à s’acheter une virginité humanitaire, à répondre aux besoins d’une Allemagne qui a besoin d’une main-d’œuvre à bon marché et à forcer, avec l’appui de Bruxelles, ses partenaires européens à adopter sa politique, même si en l’affaire elle a peut-être oublié la vertu de prudence.

    S’agissant de la France, en tout cas, les diktats allemands, auxquels Hollande a pour habitude de se soumettre illico, permettent surtout à nos élites de concrétiser leur haine profonde du peuple français. Ce déferlement d’immigrants illégaux, que le « trouple » incestueux formé par le pays légal, les médias de l’oligarchie et le patronat encourage contre des franchouillards incurables, est, à leurs yeux, une chance démographique à saisir car elle leur permet d’accélérer la désintégration de la France.

    C’est évidemment au nom des « valeurs de la République » qu’il convient d’accueillir, « sans discrimination » aucune, ces réfugiés, mâles à près de 80 % – chiffre de l’ONU -, qui ont courageusement laissé femmes et enfants au pays ou dans leur exil précédent avant de les faire venir chez nous. Autant, donc, de faux réfugiés et de vrais immigrants dont le ministre Macron, il y a quelques jours (vendant la mèche), a salué l’arrivée prochaine comme « une vraie opportunité économique ». Alors que le chômage ne cesse de progresser et que la fracture sociale s’aggrave désormais d’une fracture culturelle et religieuse.

    Il est vrai, il s’agit maintenant de « faire société commune dans une société diverse », selon le titre d’un rapport fameux commandé en 2013 par le gouvernement, car « c’est au nom des valeurs fondatrices d’une République effective qu’il faut une reconnaissance franche du pluralisme de la société française et d’une république de la diversité ». La France doit dorénavant ressembler aux différentes communautés d’une société cultivée dans sa diversité éclatée.

    Le premier secrétaire du PS, Cambadélis, déclarait en mai dernier : « Je ne sais pas ce qu’est l’identité française, je connais l’identité de la République. » On comprend, dès lors, la chance que représente ce déferlement migratoire qui n’est que le volet démographique et ethnique d’une politique plus générale visant à désintégrer la France, politique dont la réforme des programmes, qui dissout l’enseignement de la langue et de l’histoire françaises, constitue le volet scolaire, et les lois et projets de lois antidiscriminatoires le volet juridique.

    Le peuple français vit à l’heure actuelle sa transfiguration, ou plutôt sa défiguration, en « république de la diversité ». Parler de « peuple français » est devenu pire qu’une incongruité : c’est une « Marianne » marquée au fer rouge sur le front des mal-pensants. La question ne se situe plus au plan des divisions politiques comme on a pu les connaître par le passé. Elle se situe au plan existentiel.

    Nous arrivons à la phase terminale de la haine inexpiable qu’une certaine conception nihiliste de la République a toujours vouée à la France comme patrie charnelle. Nul ne sait qui l’emportera puisque seuls le temps que les Français mettront à se réveiller et l’énergie qu’ils consacreront à ce sursaut décideront de la victoire. Il appartient entre-temps aux patriotes de toutes obédiences de tout faire pour épargner à nos concitoyens une guerre qu’il sera, en tout cas, impropre d’appeler « civile »

     
     
  • Angela Merkel : qui veut faire l'ange fait la bête

     

    Par André Bercoff

    André Bercoff pointe l'attitude médiatico-politique qui consiste à encenser puis maudire Angela Merkel, qui a rétabli « provisoirement » ce week-end la frontière entre l'Allemagne et l'Autriche pour freiner l'arrivée de migrants. Sur le fond, encensement et malédiction successives ont toutefois une cohérence : l'immigrationnisme.    

     

    photo.jpgAvec l'information et la désinformation qui passent désormais à la vitesse de la lumière, avec l'appel permanent aux émotions élémentaires et aux réflexes pavloviens, tout se passe comme si, sur le front des luttes, Nabilla avait remplacé Descartes. Un exemple chimiquement pur vient de nous être donné par la chancelière allemande, l'efficace et faussement angélique Angela. Et les réactions médiatico-politiques intenses que ses conduites engendrent.

    Rappelez-vous, c'était il y a deux mois: l'Allemagne implacable et inflexible martyrisait le peuple grec et tissait sans relâche le nœud coulant qui allait l'étouffer définitivement. Les exigences totalitaires du ministre de l'Economie, l'indifférence germanique à la misère hellène provoquaient chez nos politiques et nos intellectuels des sursauts de révolte aussi légitimes que moraux. L'on enjoignait à la Chancelière de la fermer et de s'occuper de la misère dans son pays. On évoquait le IVème Reich. Une mèche et une moustache funestes pointaient déjà à l'horizon. Nous étions à la veille d'aller pendre notre linge sur la ligne Siegfried.

    Il y a deux semaines, ô surprise: Cruella, en un tournemain, se métamorphosait en abbé Pierre. Angela Merkel annonçait qu'elle allait recevoir allègrement 800 000 migrants et plus si affinités. Vivats, haies d'honneur, applaudissements du cercle de famille européen, Hollande et Cazeneuve aux anges, accueillons, accueillons, que la diversité abreuve nos sillons. Honte, honte, sur les ondes et les écrans, aux Cassandre qui osent encore se demander s'il ne fallait pas fixer un cadre et des limites aux arrivées…

    Et soudain, hier, patatras. L'Allemagne annonce qu'elle ferme «provisoirement» sa frontière avec l'Autriche et y déploie des dizaines de milliers de policiers. Les Tchèques font de même. Schengen, tant célébré il y a encore quelques heures, s'effondre avec un bruit mou. Notre ministre de l'Intérieur appelle à en respecter l'esprit, alors que tout bascule à partir du moment où l'Europe, vieille dame médusée et sidérée, se rend compte que les centaines de milliers d'arrivants seront inéluctablement et légitimement, des dizaines de millions si rien n'est fait, en Irak, en Syrie, en Libye et ailleurs, pour remédier aux causes du grand déplacement.

    Que feront les princes qui nous gouvernent, si la France devient l'une des seules destinations encore ouvertes? La suite au prochain numéro. Résumons: François et Angela sont dans un bateau, François tombe à l'eau, qui l'a poussé? Réponse: une fois de plus hélas, la realpolitik retrouve ses raisons que le cœur ignore. 

    André Bercoff        

    André Bercoff est journaliste et écrivain. Son dernier livre Bernard Tapie, Marine Le Pen, la France et moi est paru en 2014 chez First.

     

  • Migrants : le putsch moral des éditorialistes, suivant Elisabeth Lévy

     

    Par une sorte de discrétion, plutôt que pour toute autre raison, nous avons rarement repris les textes d'Elisabeth Lévy dans ces colonnes, bien qu'ils fussent toujours fort intéressants et que Jean-François Mattéi nous en ait signalé l'importance, il y a de cela déjà quelques années... La progression de Causeur l'intéressait. Nous aussi.  Avec son style très libre, sa réflexion exempte d'interdits, ses questions iconoclastes et dérangeantes, Elisabeth Lévy pointe ici cette doxa des éditorialistes qui tente d'imposer à l'opinion le formatage qu'elle a par avance fixé et à nos dirigeants la politique qu'ils doivent conduire. Il s'en suit une soumission quasi universelle - mais plus tout à fait - qu'Elisabeth Lévy vient rompre ici avec pertinence. Et avec humour. Nos lecteurs apprécieront.  LFAR    

     

    sipa-1311899-jpg_1191852.jpgQu’un certain journalisme adore sermonner au moins autant qu’informer, ce n’est pas très nouveau. L’appel publié jeudi en « une » de Libération – et de onze autres journaux européens – ne m’a d’abord arraché qu’un haussement d’épaule. « Nous journaux d’Europe, nous unissons pour exhorter nos dirigeants à agir résolument pour gérer cette tragédie humanitaire et empêcher que d’autres vies ne soient perdues… »

    D’abord, on ne voit pas qui pourrait être contre ça. Qui voudrait que des vies humaines soient perdues ? Qui pourrait dire qu’il ne faut rien faire ? Rassurez-vous, pas moi. Mais on devrait avoir le droit de se demander quelle part de la misère du monde on veut accueillir et dans quelles conditions.

    Et puis, ce journalisme de grandes causes et de grandes consciences est une spécialité française, on s’habitue à son ronronnement satisfait qui nous dicte en toute occasion ce qu’il faut penser – sans grand effet du reste. Un peu de Zola, un peu de Malraux, une pincée de Kessel ou de Frantz Fanon, des accents héroïques ou pathétiques, des appels à la fraternité humaine – assortis de sentences d’exclusion de ladite fraternité à l’encontre de quiconque ne pense pas ce qu’il faut. Si on veut comprendre quelque chose à ce nouveau clergé, Régis Debray a dit l’essentiel depuis longtemps.

    C’était prévisible, la tragédie à laquelle nous assistons sans la voir et sans la comprendre a stimulé comme jamais les ardeurs prêcheuses de nos grands médias et de quelques autres. Des entreprises font leur com sans vergogne en organisant des appels aux dons, des mairies se déclarent candidates à l’accueil de migrants. Enfin, se réjouit Le Monde, « les artistes français sortent de leur réserve ». « Finie la colère rentrée », écrit la consœur sans rire. Ouf, je n’avais pas remarqué qu’elle était rentrée mais il fallait qu’elle sorte. Marrant, dans un tel brouhaha, tous ces gens qui prétendent briser le silence.

    D’éminents éditorialistes se réjouissent qu’une photo ait fait bouger les choses. Moi, ça me fiche plutôt la trouille que la politique de mon gouvernement soit dictée par une photo. Et puis, à mon avis, on devrait s’abstenir de faire parler les enfants morts. Parce qu’on finit par leur faire dire n’importe quoi. En l’occurrence, ce petit garçon serait, nous a-t-on serinés sans jamais prendre la peine de le démontrer, l’image de la culpabilité européenne. Des gentils, des méchants, on ne veut rien d’autre.

    À une situation complexe, les médias ont donc opposé une grille de lecture simple. Chercher à réfléchir, dire autre chose que les mots magiques « accueil », « ouverture », « générosité », c’est déjà être un salaud. Là où on aurait besoin de comprendre l’ensemble des causes qui ont amené ce petit garçon sur cette plage turque, on répétant que ce sont les nouveaux juifs fuyant le nouveau nazisme. Ce qui revient à interdire de penser. Depuis une dizaine de jours, ce chantage émotionnel (dont Slobodan Despot a fort bien décrit les ressorts) a atteint une intensité inédite. Égoïsme ou générosité, choisissez votre camp ! Chacun exhibe son émotion comme une médaille, alors que ce qui serait méritoire, ce serait d’y résister un peu, à cette émotion.

    Cela dit, des « J’accuse », la presse en publie tous les quatre matins et j’aurais oublié celui des douze journaux européens si Alain Finkielkraut n’avait pas attiré mon attention sur son caractère scandaleux. « C’est une prise de pouvoir ! », m’a-dit mon cher professeur.  De fait, cette alliance de douze journaux pour dicter leur politique à des gouvernements élus dont ils n’ont ni la légitimité, ni les responsabilités, traduit une curieuse conception de la répartition des rôles. « On attend d’eux qu’ils nous donnent le savoir nécessaire pour penser, mais ils ne veulent pas décrire, ils veulent prescrire », s’agace Finkielkraut.

    Il est vrai que ce texte ne semble pas avoir soulevé les masses ni ému plus que de raison les gouvernements tchèque, hongrois et autres réfractaires à l’accueil de masse. Quant à nos gouvernants à nous, ceux de la vieille Europe, ils tentent de louvoyer entre les attentes de leurs électeurs et les diktats des médias – et comme ils sacrifient souvent les premiers pour complaire aux seconds, ils finissent par perdre. En attendant, les ministres de l’Intérieur vont bien devoir traduire toute cette émotion en action – ce qui commencera ce lundi à Bruxelles par un vaste marchandage sur le mode « j’en prends tant et toi tant » qui nous emmènera assez loin des grands mots et des grands principes. Reste que ce brouhaha humanitaire ne peut qu’encourager ceux qui hésitent, dans les camps de réfugiés de Turquie ou de Jordanie, à tenter l’aventure européenne pendant que les opinions sont dans de relativement bonnes dispositions. De tout cela, mes estimables confrères se lavent les mains : leur rayon c’est la conviction, pas la responsabilité. C’est pourquoi on peut au moins parler d’une tentative de putsch moral.

    Il y a tout de même un aspect presque comique, dans cette crise dramatique, c’est que la France s’empaille sur des questions qui ne se posent pas. On peut se demander s’il faut accueillir des réfugiés, et combien ou comment. L’ennui, c’est qu’il va falloir les obliger parce que, décidément, ils ne veulent pas venir chez nous. On invoquera les routes migratoires traditionnelles, les emplois allemands, le chômage français. D’accord, mais ils préfèrent même l’Angleterre et le coût de la vie à Londres. Alors, une pensée affreuse me vient : et si la France était vraiment trop sortie de l’Histoire, même pour des gens qui essaient de lui échapper ? 

    Elisabeth Lévy

    *Photo: Sipa. Numéro de reportage : SIPAUSA30133408_000009.

  • Crise des migrants : « L'espace Schengen n'existe plus »

     

    Pour le Figaro, une analyse de Gérard-François Dumont, président de la revue Population & Avenir.

    Une analyse qui, par delà un avis autorisé sur le phénomène migratoire en cours, ne manque pas de mette en cause les options géopolitiques des nations européennes ou dites occidentales au cours des dernières années. LFAR

     

    LE FIGARO - Face à l'arrivée ininterrompue de migrants par train, l'Allemagne a décidé de suspendre le trafic ferroviaire en provenance de l'Autriche, et de renforcer les contrôles aux frontières. La République tchèque a annoncé un renforcement similaire de ses frontières avec l'Autriche. Comment interprétez-vous ces décisions ?

    Gérard-François DUMONT - Les événements qui se déroulent correspondent à l'une des dix lois de géopolitique des populations que j'ai désigné « loi du nombre »*: lorsque le nombre de demandeurs d'asile n'était pas fort différent des années précédentes, les procédures prévues se mettaient en œuvre sans difficulté majeure. Lorsque la pression du nombre devient considérable, la nature du phénomène change de nature et la situation devient difficilement gérable, même pour un pays comme l'Allemagne qui a exprimé la volonté initiale de recevoir de nombreux demandeurs d'asile et d'en financer les conséquences.

    Quand l'Allemagne a décidé fin août de suspendre les accords de Dublin (aux termes desquels toute demande d'asile doit être faite dans le premier pays européen où la personne pose le pied) uniquement pour les personnes en provenance de Syrie, aucun autre pays européen, pas même la France, n'a suivi. L'Allemagne s'est donc retrouvée seule et l'est encore à ce jour. Comme les autres pays européens ne sont pas inscrits dans son sillage, l'appel d'air sur l'Allemagne, plus particulièrement sur les Länder les plus proches de l'Autriche et donc de la Hongrie, c'est-à-dire des pays où débouchent la route des Balkans, s'en trouve considérablement accru.

    On peut se demander si l'Allemagne n'a pas confondu des modalités de gestion fédérale avec celle de l'Union européenne. Après la fin du rideau de fer en 1989, l'Allemagne a accueilli des centaines de milliers de «rapatriés tardifs» (Spätaussiedler), c'est-à-dire de personnes considérées de souche allemande au titre de la Loi fondamentale de 1949, mais vivant auparavant en URSS. Berlin a organisé une répartition démographique entre les Länder. En 2015, a-t-elle pensé mettre en œuvre le même procédé entre les États de l'Union européenne qui n'est pourtant pas une fédération ?

    Alors qu'une réunion d'urgence des ministres de l'Intérieur et de la Justice européens doit se tenir ce lundi à Bruxelles, l'Allemagne cherche-t-elle à exercer une forme de pression sur ses voisins qui, comme la Pologne, la Slovaquie ou la République tchèque, ne veulent pas appliquer le système des quotas ?

    Cette décision n'est pas le fait du hasard dans la mesure où elle aurait pu aussi être prise quelques jours auparavant, puisque la montée de la pression migratoire était prévisible. Mais l'Allemagne se trouve surtout prise par l'urgence, en difficulté de faire face à cette loi du nombre, comme l'a exposé le maire de Munich le 13 septembre.

    Que peut-on attendre de la réunion d'urgence à Bruxelles ?

    Trois scénarios sont possibles. Soit des déclarations d'intention pour donner l'impression qu'une solution est apportée à la crise des migrants, avec une répartition affichée des migrants, dont la mise en œuvre risque d'être aléatoire, car tout probablement contournée par certains gouvernements ou par les migrants eux-mêmes qui souhaitent se diriger là où ils peuvent disposer d'un meilleur réseau ou de meilleures chances d'accueil et de revenus. Soit des annonces signifiant que l'on partage l'émotion ressentie depuis la diffusion de la photo de ce pauvre garçon syrien mais qui, en réalité, renvoient à une prochaine réunion. Troisième scénario, l'échec: il acterait que les voies suivies par les autorités de Bruxelles depuis des mois sont inadaptées, soit ne rien dire aux pays membres qui ne respectent pas les modalités des accords de Schengen, vouloir répartir les humains comme des marchandises, et ne pas s'attaquer aux causes des exodes et des mouvements migratoires.

    Faudrait-il alors un « Schengen 2 », comme l'évoquait Nicolas Sarkozy au Touquet ce week-end ?

    Dans les faits, tous les événements qui se sont déroulés ces derniers mois aux frontières internes comme aux frontières extérieures de l'espace Schengen, montrent que le « Schengen 1 » ne fonctionne plus. Nous sommes déjà dans un « Schengen 2 », mais avec les règles nullement définies, d'où des décisions divergentes des États de l'Union européenne ou de membres de l'espace Schengen non membres de l'Union européenne, comme la Suisse.

    Comment voyez-vous les semaines et les mois à venir?

    Cela fait longtemps que j'ai annoncé la montée en flèche des migrations en Europe, dans la mesure où elles sont notamment le résultat direct d'événements géopolitiques se déroulant depuis 2011 et du manque d'anticipation des pays européens, notamment dans la zone syrienne et la zone libyenne, où aucune solution politique ne se dessine. La guerre civile syrienne est très particulière, non seulement du fait de la présence de l'État islamique, mais en raison de la pluralité des groupes militaires qui s'opposent. L'exode ne semble pas devoir s'arrêter, d'autant qu'il s'est trouvé amplifié par l'absence de réaction face à l'offensive de l'État islamique sur Palmyre. En outre, parmi les premiers pays d'asile, la Turquie d'Erdogan ne fait guère - c'est un euphémisme - pour faciliter une solution politique et ne décourage en rien le départ des Syriens vers d'autres destinations, comme si elle voulait contribuer à gêner, voire à déstabiliser l'Union européenne. 

    Gérard-François DUMONT, professeur à la Sorbonne et président de la revue Population & Avenir. 

    *Démographie politique. Les lois de la géopolitique des populations, Paris, Ellipses.

  • L'Image du jour ... Non Angela n'est pas infaillible ... Et n'est pas le génial dirigeant que l'on croit !

  • Éric Zemmour à propos des « migrants » : « Nos gouvernements mettent en scène leur inutilité »

     

    Pour sa rentrée sur RTL, Éric Zemmour constate que « migrants » aura été le mot de l'été : « migrants à Calais, migrants à Kos, migrants en Macédoine, migrants à Vintimille, migrants en Hongrie »... Un mot qui s'est imposé « parce qu'on ne pouvait pas dire immigrés, puisqu'ils n'étaient pas invités ». On ne voulait pas dire clandestins, « pour ne pas les diaboliser ». Ce terme a été choisi « pour imposer l'idée à une population rétive que ce phénomène est inévitable, inéluctable, irrésistible et irrépressible ».

    Ainsi, il faut accepter comme le temps qu'il fait ce phénomène aussi vieux que l'humanité. Il serait inutile de se révolter, « à moins d'être un populiste stupide ». Ainsi, « nos gouvernements, pris dans l'étau entre les élites qui en appellent à l'âme de l'Europe, et les classes populaires, qui ont l'angoissante impression d'être envahies, mettent en scène leur inutilité ».

    Conclusion : « Les discours officiels sont faussement raisonnables et faussement compatissants. »