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  • Dans notre Éphéméride de ce jour : ce Clemenceau, qui refusa la paix avec l'Autriche à la Noël 14 puis refusa de démembrer l'Empire allemand en 18, ce qui nous donna Hitler, vingt ans après...

    1917 : Georges Clemenceau, président du Conseil
     
     
    À 76 ans, il est appelé par le Président de la République, Raymond Poincaré, et forme un gouvernement de choc afin de poursuivre et intensifier la guerre.
     
    Mais son anticléricalisme forcené, qui l'amène à une détestation féroce de l'Empire Austro-Hongrois, lui fait refuser les offres de paix séparée du nouvel Empereur d'Autriche, le jeune Charles 1er, devenu Empereur à la mort du vieux François-Joseph, le 22 novembre 1916.
     
    La paix aurait peut-être pu être signée plus tôt... et des millions de morts être évités.
     
    Clemenceau devait déclarer, après la signature des traités mettant fin à la guerre : "Nous n'avons pas obtenu ce que nous aurions pu et dû obtenir...".
     
    "Tigre" et "Père la Victoire" pour les uns, il est le "Perd la victoire" pour les autres, dont Maurras, auteur du jeu de mots...
     
     
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     Dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet, voir la photo "Avec Clemenceau" : évident, mais pas facile (1)" et les quatre suivantes, qui expliquent pourquoi l'Action française, après avoir opté pour l' "Union sacrée", soutint Clemenceau, en dépit de son lourd passé 
     
     
     
    À ce propos d'une paix séparée avec l'Autriche, il est bon de lire et de relire - toujours... - Jacques Bainville (comme nous le proposons chaque semaine, dans notre catégorie Lire Jacques Bainville) : la note XXII de cette Catégorie lui est consacrée :
     
     
    Dans son Journal inédit 1914, note du 4 décembre, pages 209/210/211, il écrit même qu'une paix séparée aurait pu, peut-être, être réalisée dès... la Noël 1914 ! :
     
    "4 décembre - Toujours à propos de la mission anglaise auprès du Vatican, je reçois cette information intéressante : "L'envoi par le gouvernement anglais d'un ambassadeur extraordinaire près le Saint-Siège est très certainement l'indication du désir de l'Angleterre que le Pape s'entremette près du gouvernement autrichien pour qu'il se sépare de l'Allemagne et fasse avec les alliés une paix séparée et immédiate. (En Autriche, les partisans de la guerre et de l'alliance allemande sont l'empereur, M. Tisza et la famille impériale, à l'exception de l'archiduc héritier; toute l'aristocratie est hostile à la politique du souverain et n'a pas souscrit le dernier emprunt pour manifester son hostilité)...
    Les dispositions de François-Joseph ont pu changer : je sais de bonne source qu'au mois de juillet il a énergiquement résisté à Tisza et aux partisans de la manière forte...
    Le bruit de son abdication a couru ces jours-ci : son successeur, le jeune archiduc héritier, dont la femme, princesse de Bourbon-Parme, a une éducation et des sentiments français bien connus, serait l'homme de cette "paix séparée" qu'il n'est aucunement déraisonnable d'espérer. Les X..., qui ont de fortes attaches de famille en Hongrie, ont dû, au moment de la guerre, laisser une de leurs fille à Budapest, chez le comte Tisza lui-même. On ne sait, dans la société hongroise, quels égards lui témoigner, quelles preuves lui donner du regret qu'on a d'être en guerre avec la France. Les officiers russes prisonniers ne sont pas davantage traités en ennemis. Dans une des dernières lettres reçues à Paris par les X..., leur fille fait comprendre que Tisza recherche les moyens de conclure la paix et d'abandonner l'Allemagne avant que l'Italie et la Roumanie se soient décidées à intervenir..."
     
    17 novembre,saint gregoire de tours,canal de suez,clemenceau,tgv,eurostar,racine,andromaque,lyautey,tunnel sous la mancheOui, mais voilà : Clemenceau était un républicain farouche, haineusement anti-catholique, de la trempe de ces Jules Ferry (ci contre, qui voulut "organiser le monde sans roi et sans Dieu"). Leur idéologie républicaine et anti-chrétienne passait avant ce qui était pourtant, de toute évidence, le plus élémentaire intérêt national. Clemenceau et Ferry, et tous leurs semblables, étaient les héritiers de ceux qui n'ont ni compris ni admis le prodigieux et magnifique renversement des alliances, opéré par Louis XV; puis ont haï Marie-Antoinette, l' "Autrichienne"; puis ont déclaré à l'Autriche - et à l'Europe... - une stupide guerre de 23 ans qui a mis la France à genoux, amenant par deux fois les alliés à Paris; et ont enfin, à tout prix, fût-ce celui du sang de millions de jeunes français, détruit cet Empire catholique qu'était l'Autriche-Hongrie, devenu allié naturel de la France depuis Louis XV, et qui aurait probablement bien gêné - peut-être même empêché - Adolf Hitler...
     
    Mais il fallait, pour Clemenceau, que l'idéologie républicaine et anti-chrétienne triomphât, fût-ce en agissant directement contre l'intérêt national : Clemenceau démembra l'Empire Austro-Hongrois - puissance stabilisatrice en Europe - mais se contenta du départ de l'empereur Guillaume II, sans démembrer l'Allemagne, comme le demandaient L'Action française, Bainville, les militaires et tous les lucides : vingt ans après , on aura Hitler, l'Occupation et toutes les horreurs qui en découlèrent : c'est à l'action criminelle de Clemenceau que l'on doit tout cela, ...
     

    17 novembre,saint gregoire de tours,canal de suez,clemenceau,tgv,eurostar,racine,andromaque,lyautey,tunnel sous la manche

    Charles 1er de Habsbourg-Lorraine, dernier empereur d'Autriche, et roi apostolique de Hongrie sous le nom de Charles IV du 22 novembre 1916 au 12 novembre 1918, avec sa femme Zita de Bourbon-Parme : une paix séparée dès la Noël 14 ?

  • Éphéméride du 17 novembre

    1994 : Mise en service de L'Eurostar

     

     

     

    594 : Mort de Georges Florent, dit "Saint Grégoire de Tours" 

     

    Évêque et historien, né en 538 à Augustonemetum (Clermont-Ferrand), Georgius Florentius est issu d'une famille sénatoriale.

    Ordonné diacre en 563, puis devenu évêque en 573, il assure la restauration de l'église Saint-Martin à Tours.

    Historien, il laisse plusieurs ouvrages dont le plus important, qu'il compose à partir de 575, est l'Historia Francorum, l'Histoire du peuple franc, des origines à 591. Les six derniers volumes constituent la source la plus intéressante d'informations historiques sur l'époque mérovingienne. 

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    Sacramentaire de Marmoutier à l'usage d'Autun, Tours, collégiale Saint-Martin
     
     
     

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  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

    lfar flamme.jpgEn plus de tout le reste, elle traite du fameux Toast d'Alger, "acte 1" de la capitulation en rase campagne de l'Église catholique (du moins, de son Pays légal) devant la Nouvelle religion Républicaine : par ce toast, le cardinal Lavigerie - pourtant, un... conservateur ! - indiquait aux catholiques qu'il fallait accepter la forme nouvelle de gouvernement... (entendez : la République).

    Cet "acte 1" sera immédiatement suivi par le Ralliement de Léon XIII puis, beaucoup plus tard, par le coup de poignard dans le dos de Pie XI et ses ignobles sanctions vaticanes contre l'Action française : une Action française qui menait alors la croisade contre un Hitler qui ne cessait de "monter" outre-Rhin...

    Malgré de grands Papes (Pie X, Benoît XV, Pie XII) la partie gangrenée du pays légal catholique, acquise aux idées nouvelles, a réussi son coup : une reddition sans conditions aux soi-disant idéaux révolutionnaires, une capitulation en rase campagne, une soumission de l'Église catholique légale à la Révolution, admise par elle comme supérieure à elle et à qui elle doit respect et obéissance...

    Tout cela a commencé par le Toast d'Alger...

    lafautearousseau

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    François Lenglet est bien l'une de ces personnalités qui, régulièrement, disent aux gouvernants leurs quatre vérités...

    Par exemple, ici :

    "...Les dépenses publiques n'ont jamais été aussi hautes qu'en 2022. Quoiqu'en dise le gouvernement, on n’a jamais payé autant d’impôts, alors que la qualité des services publics s’est détériorée… L’argent public a été dévoré par la redistribution..."

    (extrait vidéo 1'01)

    https://x.com/Figaro_Live/status/1724118968930021469?s=20

     

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  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Naissance de Léon Daudet, mort de Charles Maurras...

    1867 : Naissance de Léon Daudet

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    Que trois hommes aussi différents et, chacun, d'une personnalité aussi affirmée aient pu durant toute leur vie - à partir du moment où ils se sont rencontrés - être et rester amis au quotidien, dans le même mouvement et les mêmes locaux, sans la moindre "dispute" notable, voilà qui constitue une exception remarquable dans l'histoire politique...

     

    Lorsqu'on parle de Charles Maurras, de Léon Daudet et de Jacques Bainville, c'est  peut-être la première chose qu'il convient de signaler (voir l'Éphéméride du 9 février - naissance et mort de Jacques Bainville; l'Éphéméride du 20 avril - naissance de Charles Maurras; l'Éphéméride du 1er juillet - mort de Léon Daudet; et l'Éphéméride du 16 novembre - naissance de Léon Daudet et mort de Charles Maurras)...

     

    Ce cas unique d'amitié a été magnifiquement évoquée par Jacques Bainville dans les quelques mots de remerciements qu'il prononça au siège du journal, à l'occasion de son élection à l'Académie française :

    Vertu de l'amitié

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     Voir notre album : Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet

     

    Comment mieux évoquer Léon Daudet qu'en mettant en exergue son extra-ordinaire amitié avec Charles Maurras, et les raisons profondes de cette amitié ? C'est Henri Massis qui nous les donne, dans son très intéressant Maurras et notre temps : cette amitié littéralement exceptionnelle a bien été l'essentiel de sa vie !... :

    "...Le tempérament de Léon Daudet exigeait une entière liberté. C'est parce que l'Action Française la lui a donnée, cette liberté, que Daudet a pu développer tous ses dons, toutes les puissances de sa nature. Les richesses, les infinies curiosités de cet esprit si ample dans ses profondeurs, tout ce qu'il y avait en lui de vivant et de fort, l'Action Française a su l'intégrer, s'en accroître.

    "Si nous n'avions pas Daudet, nous serions un journal de professeurs !" disait Maurras. L'amitié de Léon Daudet et de Charles Maurras avait accompli ce miracle, et si l'on songe que ces deux personnalités si entières étaient loin de coïncider en tous points, il y eut là une sorte de merveille ! Rien jamais ne détendit ces liens; les épreuves ne firent que renforcer leur amitié en la sublimant...

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    Je ne me suis jamais disputé une seule fois en vingt ans avec Maurras", disait Léon Daudet avec une fierté où il y avait du bonheur. Et à Saint-Rémy-de-Provence, sur la tombe de son ami, Maurras nous a livré leur secret : "Notre amitié, dit-il, avait à sa base un respect profond, le respect de nos différences de goût, de caractères, le respect de nos raisons d'être où chacun avait besoin de se complaire et d'aboutir.

    Quand, le 21 mars 1908, Maurras et Daudet s'attelèrent ensemble au journal, les bonnes langues leur donnaient de trois à six mois de cohabitation possible; elle devait durer plus de trente ans, et la mort seule les sépara. Leur accord parfait tenait au plus vif de leurs esprits et de leurs âmes . Au terme du voyage, quand détaché de presque tout, le regard déjà fixé sur le visage d'un autre monde, Daudet songeait aux seules choses qui lui importassent encore, il les ramassait toutes en ce trait suprême : "Ma prière du soir... et ma vie pour Charles Maurras !"

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    Il y avait chez Léon Daudet, sous la spontanéité de ses mouvements, la vivacité de ses appétits, une aspiration non moins instinctive à l'harmonie, à l'équilibre, à l'ordre, un désir de perfection humaine qui, chez lui, prenait sa forme dans l'image qu'il se faisait de l'artiste supérieur, de l'homme de génie, et Maurras, à ses yeux était de ces hommes là. Leurs esprits se rejoignaient, en dépit des différences, dans ce quelque chose d'organisé qui est au fond des grandes constructions de la logique et de la raison.

    Tout, au reste, chez Léon Daudet tendait à la synthèse, jusqu'à ce sens du surnaturel si puissant en lui, et qu'il ne faut pas confondre avec l'illimité. S'il avait soif d'infini dans la pensée, le précis, le concret le réel, l'attiraient invinciblement. Oui, ce visionnaire possédait le "sens synthétique" par excellence. Tous les appoints de la connaissance et de l'expérience nourrissaient ses visions, mais rien ne lui faisait tant horreur que le rêve vide, inorganique par essence. L' "universel créé", c'était sa pâture, à lui Daudet - mais seul l'ordre le divinise qui permet à la liberté intérieure d'y atteindre et d'étendre son champ.

    Voilà ce que Maurras lui avait fait redécouvrir, et sa rencontre avait été pour lui une illumination de tout l'être. "Quel homme !" s'écriait Daudet au spectacle que, rien qu'en vivant, Maurras lui offrait. Et je ne sais pas de plus belle définition de Maurras, fils du Stagirite, que celle où Daudet le nomme : "stratège de l'esprit, battant toutes les places rétives, avec l'aide de Minerve, et les forçant par les mots".

     

    La devise personnelle de Daudet était : Qui n'a pas lutté n'a pas vécu !

     

     

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    1952 : Mort de Charles Maurras 

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    À sa table de travail, dans les locaux de l'Action française 

    Voir notre album : Une visite chez Charles Maurras 

     

    Jean Paulhan a publié un beau texte sur Maurras, que Pierre Boutang évoque et reprend ainsi :

    "...Il est bon que Paulhan, plus qu'aucun autre, ait contribué à donner un nom à ce livre, à indiquer l'absence originelle d'écart entre la pensée, la vie et l'œuvre, chez Maurras; cela précisément par une lettre où il énumérait trois sortes de reconnaissance "que tout homme de pensée nourrit aujourd'hui à son égard".

    Nourrit ? Devrait nourrir, et les voici :

    "L'extrême noblesse et pureté de sa vie, sa vertu dans le sens le plus fort du terme"; ensuite l'affirmation, par "cet écrivain farouche", de "la place apparemment modeste qu'a l'intelligence dans la société – et qu'à vouloir diriger le monde, un auteur perd la grande part de sa dignité"; enfin, et ensemble, "qu'il appartient à cet auteur de connaître la vérité et de la dire... À partir de quoi ses pouvoirs sont sans limites.

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    Jean Paulhan, en 1954 

     

    Au-delà de ces trois titres à la reconnaissance de tels « hommes de pensée », dont les deux derniers renvoient au livre décisif pour notre époque, l'Avenir de l'Intelligence – décisif pour la spéculation de notre siècle – Paulhan ajoutait un étrange pouvoir, « une sagesse plus grande et plus héroïque, qui maintient à tous risques celle de nos vérités sociales qui risque d'être négligée : Charles Maurras n'a cessé de nous rappeler, contre la mode, contre les puissances d'argent et les facilités de tout ordre (1), que nous nous trouvions être Français, et que ce n'était qu'à force d'amour pour elle que nous pouvions rendre la France – admirable, il se peut; supportable en tout cas.

    Nous lui devons tous d'être meilleurs que nous ne méritons d'être."

    (Pierre BOUTANG,  "Maurras, la destinée et l’œuvre",  PLON, 1984)

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    Et Léon Daudet, lors de la réunion d'hommage national à Charles Maurras (tenue à Paris le 8 juillet 1937, au Vel d'Hiv, après la sortie de prison de Maurras ) a prononcé le bel hommage suivant :         

    "...Vous avez entendu ce soir bien des chefs de partis différents s'associer dans la reconnaissance que le pays doit à Charles Maurras. Je l'aime fraternellement, vous le savez; je l'aime fraternellement d'abord pour les immenses qualités de sensibilité, de finesse qui sont en lui. Et puis parce que... il est pour moi le symbole de mon pays. Je crois fermement, et je vous le dis avec tristesse et sincérité, dépouillé, croyez-moi, de tout esprit partisan, je crois fermement que la France dans la situation où elle est ne peut être sauvée des dangers qui la menacent, et qui sont pires qu'en 1914, que par le fait que Maurras soit au pouvoir.

    Je ne parle pas, je vous le répète, en partisan. Ma conviction, puisée dans l'Histoire, est ce qui fait que je me suis donné à Maurras - et sachez bien que je ne me suis donné à aucune autre personne vivante que lui , parce que je me fiche à peu près de tout...

    Je me fiche de tout le monde, comme je me fiche de toutes les dignités, comme je me fiche de tous les honneurs. Je tiens cette indifférence de mon père, Alphonse Daudet, qui ne voulut jamais être de rien, et comme Alphonse Daudet je considère ceux qu'on appelle les puissants de l'heure comme des impuissants de la nuit !

    Je me fiche de tout, sauf de ma Patrie. Mais lui, Maurras, représente la Patrie, et c'est pour cela que je me suis donné à lui. Il est un autre grand citoyen, malheureusement disparu, dont la figure doit être ici évoquée en ce jour de grande clarté et de grande union française, vous l'avez déjà nommé, c'est l'irremplaçable Jacques Bainville..."

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    Parlant de Molière, illustrateur de Plaute et de Térence, son ami La Fontaine lui dédia cet épigraphe : "...Leurs trois talents ne formaient qu'un esprit / Dont le bel Art réjouissait la France...".

    Ne peut-on en dire autant de cette Action française qui a réussi le prodige de faire vivre ensemble, pendant quarante ans, trois personnalités aussi dissemblables que le bouillant et truculent Daudet, le placide Bainville, le poète Maurras ? : d'eux aussi, de cette "amitié d'AF" exceptionnelle, on peut dire, en reprenant La Fontaine, "Leurs trois talents ne formaient qu'un esprit / Dont le bel Art réjouissait la France..." 

    • Voir notre album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville

     

    Pendant trente ans, à la même table, j'ai travaillé en face de lui, et j'ai vu se lever dans son esprit lumineux cette connaissance profonde de l'Histoire de France qui l'a élevé à un sommet où seul Fustel de Coulanges a atteint.

    Je crois en mon Pays. En vous voyant ce soir, et en sentant -comme ceux qui ont l'habitude des grandes réunions- le sentiment puissant qui vous anime, hommes de France, car lorsque les autres sont petits, vous restez grands, et c'est bien là une qualité française; en vous voyant, vous, public "de masses", pour le coup, mais "de masses" non étrangères, et "de masses" profondément civilisées, je me suis dit que l'heure de la délivrance était proche.

    L'artisan de cette délivrance il est ici : c'est Maurras.

    Vous êtes bien fatigués de discours, et je ne veux pas vous en faire un, mais je mettrai la fin de cette réunion sous la bénédiction d'un homme qui a formé l'esprit de Maurras, et qui aimait Maurras non seulement comme son héritier, mais comme son fils, je veux dire de Frédéric Mistral. Les vers de lui que je vais vous lire, et même vous chanter, ont trait au fondateur du félibrige, c'est-à-dire de la renaissance du provençal, mais le dernier a trait à l'oeuvre de mon frère de coeur et de travail qui est ici à côté de moi, et il en est en quelque sorte la prévision :    

              

      "Sont morts les beaux diseurs

    "Sont morts les bâtisseurs,

    "Mais le temple est bâti..."

     

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  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (46, 2/2)...

    (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

     

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    47 (2/2) : Engagements et fidélités au Royalisme dans l'URP et dans l'Action française, et même bien avant, en remontant le temps... (suite et fin de l'hommage entamé le 20 avril dernier) :

    "Ici, chez moi, la République s'arrête à la porte !..."

    Le 20 avril dernier - jour anniversaire de la naissance de Maurras - j'ai voulu rappeler un "Témoignage d'estime et d'affection réciproques d'un martégal royaliste, "blanc du midi" à un autre martégal royaliste et "blanc du midi"..."

    Je l'ai fait en partant de la copie d'un portrait de Maurras, réalisé à la plume et à l'encre de Chine, sur un papier velin, présenté à Maurras - qui le lui a dédicacé - par mon père, le jeune Camelot du Roi Pierre Davin, fils du Camelot Émile Davin, l'un des neuf fondateurs de la section d'Action française de Martigues (la section de Charles Maurras...), dans les années 1910...

    Détail de la dédicace :

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    Voici aujourd'hui - jour anniversaire de l'entrée de Maurras dans la Vie - la seconde partie (et la fin) de ce témoignage et de cet hommage; simplement élargi, de mon père seul,  à mes deux familles, paternelle et maternelle, et aux ancêtres de celles-ci, où l'on ne comptait que des "blancs du Midi" : tous fidèles à la Cause, d'abord, puis à Maurras (et à l'Action française) lorsque celui-ci parut...

    C'est donc d'un hommage familial et inter-générationnel - pardon si le ton est un peu pompeux... - qu'il s'agit aujourd'hui, pour bien montrer les engagements et fidélités de royalistes à travers le temps : dans mes deux familles, en effet, mes deux grands-parents parlaient de leurs propres parents et grands-parents, ultra royalistes et catholiques : ce qui nous ramène aux temps heureux de Louis-Philippe et Charles X, lorsque notre Royauté traditionnelle 6 et non cet actuel Système qui la tue dirigeait la France, pour son plus grand bien...

    C'est cette fidélité que je veux dédier aujourd'hui - en ce jour où l'on fait mémoire de son départ - à celui qui, "comme Socrate, connut la colère de la Cité", tout simplement à cause du "combat qu'il soutint... pour une Patrie, pour un Roi, les plus beaux qu'on ait vus sous le ciel : la France des Bourbons, de Mesdames Marie, Jeanne d'Arc et Thérèse, et Monsieur Saint-Michel..."

     

    François Davin (suite et fin)

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  • Éphéméride du 16 novembre

    1952 : Mort de Charles Maurras

     

     

     

    1700 : "Messieurs, voici le roi d'Espagne"... 

     

    Louis XIV accepte le testament de Charles II de Habsbourg, mort sans descendance, qui avait offert son royaume au Duc d'Anjou (ci-dessous, de toutes façons arrière-petit-fils de Philippe IV) en vue d'éviter la séparation de l'Espagne et de son Empire.

    Louis XIV est ainsi directement à l'origine des "Bourbons d'Espagne" (voir l'Éphéméride du 5 septembre)

    Le Roi soleil avait longtemps réfléchi, et beaucoup hésité, car l'acceptation du testament impliquait une guerre certaine avec la plupart des puissances européennes, emmenées par l'Angleterre.

    Le Duc d'Anjou prendra le nom de Philippe V, fondant la dynastie des Bourbons d'Espagne, dont descend l'actuel Roi Felipe VI...

    Il restera plusieurs mois en France, avant d'entrer en Espagne en 1701 : Versailles est ainsi le seul palais royal au monde à avoir abrité, et pendant un temps assez long, deux souverains régnants. 

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  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

    lfar flamme.jpgEn plus de tout le reste, elle essaie de bien mettre en évidences les responsabilités énormes de Clemenceau dans la poursuite de la Guerre, alors qu'une paix séparée était possible avec l'Autriche presque dès le début de celle-ci.

    Mais par son anti-catholicisme haineux, forcené et idéologique, Clemenceau préféra "casser" l'Empire Austro-Hongrois - qui était, contrairement aux apparences, notre allié naturel contre la Prusse - alors que, dans le même temps, par sa germanolâtrie/prussophilie héritée des Encyclopédistes, des Révolutionnaire, des républicains et des deux Empires, il refusa de "casser" l'Empire allemand, notre véritable ennemi mortel, qui n'avait même pas cinquante ans d'existence !...

    C'est Maurrras qui a raison : Clemenceau ne reste pas comme "le Père la Victoire" mais comme "le Perd la Victoire" : il a agi contre les intérêts vitaux du Peuple français, en intelligence avec l'ennemi... alors que l'Action française et tous les patriotes demandaient le démembrement de l'Allemagne.

    Hitler, vingt ans après le calamiteux Traité de Versailles de Clemenceau, n'est que le fruit pourri d'une politique pourrie et anti nationale...

    lafautearousseau

  • Paris, Jeudi 16 novembre...

    Le Syndicat de la Famille communique :

    "Nous nous mobilisons contre le Certificat européen de filiation le 16 novembre à Paris. Non à cette tentative déguisée d'introduire la GPA en Europe."

    https://www.lesyndicatdelafamille.fr/actualite-en-france/manif-16-nov-2023-gpa/

     

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  • Ce soir, 20h15, sur CNews...

     

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Et encore une bonne nouvelle pour la France !

    C'est sur Opex News :

    "@TawazunCouncil, le fonds souverain émirati chargé des achats militaires, a écrit à la DGA et à #NavalGroup pour leur annoncer que le chantier naval français avait remporté le contrat-cadre du National Combat Management System (système national de gestion de combat) pour la marine émiratie. #BITD "Cela signifie que le Combat Management System (CMS) de Naval Group est censé équiper tous les futurs programmes de la marine émiratie." 

      Pour info, sur Naval Group :

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  • Trois mille milliards : les secrets d'un État en faillite | Le film choc de Contribuables Associés...

    Sur un rythme enlevé et dans une démarche didactique, mêlant analyses, témoignages d’experts et graphiques, le documentaire 3.000 milliards : les secrets d’un État en faillite a pour objectif d’expliquer aux Français l’engrenage de la dette et comment nous en sommes arrivés là.

    Mais aussi de pousser les responsables politiques à agir, tant l’heure est grave.

    SOMMAIRE

    00:00 Introduction

    11:28 Chapitre 1 : Impôt, élus, service public

    24:47 Les collectivités locales

    37:35 Chapitre 2 : Le contrôle des dépenses

    53:46 La gestion de l'Etat

    1:08:33 Chapitre 3 : La matrice de la dépense publique

    1:18:46 Le système de santé Français

    1:27:48 Chapitre 4 : La dette

    1:36:58 Les conséquences du non-paiement de la dette

     

    INTERVENANTS :

    Jean-Marc Daniel - Économiste et essayiste - Professeur à l'ESCP

    Christian Saint-Etienne - Économiste et essayiste - Professeur au CNAM

    Marc Touati - Économiste et essayiste - Directeur ACEDFI

    François Ecalle - Ancien rapporteur général de la Cour des comptes - Président de FIPECO

    Édouard Balladur – Ancien Premier ministre (1993-1995)

    Benoît Perrin – Directeur de Contribuables Associés

    Virginie Pradel - Avocate fiscaliste - Présidente de l'Institut Vauban

    Olivier Babeau - Économiste et essayiste - Président de l'Institut Sapiens

    Jean-Michel Fourgous - Maire d'Élancourt, ancien député

    François Facchini – Professeur de sciences économiques à l'Université Paris-Sorbonne

    François Lainée – Consultant, Data Expert

    Jean-Baptiste Leon – Directeur des publications de Contribuables Associés

    Benoîte Taffin - Ancien maire du 2e arrondissement de Paris

    Paul-Antoine Martin – Ingénieur et essayiste

    Hervé Novelli - Ancien ministre, député et maire

    Charles Prats - Ancien magistrat de la Délégation Nationale à la lutte contre la Fraude (DNLF)

    Pr. Michaël Peyromaure - Chef du service d'Urologie à l'hôpital Cochin et essayiste

    Lisa Kamen-Hirsig - Enseignante et essayiste Auteur-

    Réalisateur : Charles Thimon -

    Producteur : Charles Guillemin

  • Au cinéma : Marie-Line et son juge, par Guilhem de Tarlé

    Marie-Line et son juge de Jean-Pierre Améris (2023) - Unifrance

     

    A l’affiche : Marie-Line et son juge, un film français de Jean-Pierre Améris, avec Louane Emera et Michel Blanc (dans les rôles-titre), Victor Belmondo (Alexandre) et Philippe Rebbot (le père de Marie-Line),
    adapté du livre Changer le sens des rivières (2019) de Murielle Magellan.

    « Certes de nos voisins l’alliance m’enchante,
    Mais leur langue, à vrai dire, est trop envahissante »

    Jean-Pons-Guillaume Viennet s’en désolait déjà devant l’Académie française, il y près de deux siècles, dans son Epitre à Boileau  . Le Grand Remplacement des mots est aussi, malheureusement, une réalité : je lis que ce film est un « buddy-movie »  c’est-à-dire un film qui met en scène un « « duo de choc », deux personnages que tout oppose.
    En l’occurrence, les Laurel et Hardy sont un juge, enfermé sur lui-même, et une fille de « milieu modeste », extravertie et exubérante, tatouée - sans doute de partout -, minijupe et poitrine à l’air, dont la mère s’est suicidée et le père « en situation de handicap » - comme on dit maintenant de façon ampoulée au lieu d’un simple « handicapé » – victime d’un accident du travail.

    L’actrice Louane, à elle seule, « crève l’écran » et « fait » le film comme elle l’avait fait dans La Famille Bélier (2014) dont nous gardons un excellent souvenir.

    On passe un bon moment à voir ce long-métrage qui s’oppose au déterminisme social : « Quand on veut, on peut (…) la chance, on la provoque (…) Redresse la tête, pousse la barrière » ne sont pas « des phrases de riche ».
    C’est sans doute ce qu’écrit dans son roman Murielle Magellan, dont je n’ai jamais entendu parler.
    C’est peut-être aussi l’objet de la filmographie de François Truffaut à propos duquel, je serais bien incapable d'écrire quelque chose, n’ayant, comme Marie-Line. aucune culture cinématographique. Je n'ai d'ailleurs sans doute jamais vu, ni en 1962 ni depuis, son Jules et Gim qui est le « film culte » d’Alexandre et du juge.
    Dans son Dictionnaire passionné du cinéma, Laurent Dandrieu écrit que Jules et Jim est un film « raté »... En tout cas Marie-Line et son juge ne l’est pas.
    Une chose m’a choqué pourtant, mais avec Edouard Philippe tous les mensonges sont permis, à savoir la ville du Havre en permanence sous un soleil éclatant !

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  • Éphéméride du 15 novembre

    Lié à Albert le Grand, le Collège des Bernardins, aujourd'hui...

     

     

    1280 : Mort d'Albert le Grand 

     

    La Sorbonne en particulier, et la Ville de Paris en général, se souviennent que ce Dominicain, né en Souabe et mort à Cologne, a passé plusieurs années chez elles, à partir de 1241.

    Il résida d'abord au premier couvent dominicain de la rue Saint Jacques - le Collège des Jacobins - sous l'autorité de Guéric de Saint-Quentin. Il y obtint, en 1245, un poste de Maître de théologie, puis en devint Maître régent, en place de Guéric de Saint-Quentin, jusqu'en 1248. Il y eut pour élève le jeune Thomas d'Aquin.

    C'est parce qu'il fut promu Maître de l'université de Paris, et dirigeant de l'une des deux écoles des Prêcheurs qui étaient intégrées à celle-ci, qu'il reçut le nom de "Maître Albert", dont dérive, par contraction, en plein Quartier latin, le nom de notre actuelle Place Maubert : Paris rend ainsi hommage quotidiennement, en son coeur intellectuel, à celui qui fut également le maître de Saint Louis. 

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     En plein coeur du Quartier Latin, la Place Maubert : à deux pas du Panthéon et de la Sorbonne, "Maître Albert", devenu "Maubert" est toujours chez lui...

     

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  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

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    Le 16 novembre est le jour de la naissance de Léon Daudet (en 1867, un an avant Maurras) et celui de la mort de Maurras (en 1952)

     

     

     

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