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  • Il est encore temps de découvrir, lire, le numéro de décembre de Politique magazine et de s'y abonner ...

     

    Au sommaire de ce nouveau numéro ...

    Territoires sacrifiés, territoires libérés ? 

    Dossier : Misères et espoirs des territoires. 

    Gilets jaunes : un peuple exsangue. 

    Monde : Le « pacte mondial sur les migrations »

    Et aussi dans ce numéro…  54 pages d’actualité et de culture !

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    Sommaire du mois

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  • Xavier Raufer : « Chérif Chekkat [était] un islamiste dangereux, l’un de ses frères l’est encore plus »

    Le criminologue Xavier Raufer revient pour Boulevard Voltaire, sur le cas Chérif Chekkat, auteur de l’attentat au marché de Noël de Strasbourg. Quelques heures plus tard, le terroriste allait être retrouvé et abattu. 

    Nouveau Microsoft Publisher Document.jpgXavier Raufer est un criminologue, essayiste, expert en questions de terrorisme Il a publié des ouvrages consacrés à la criminalité, au terrorisme et à l'insécurité urbaine.

    Il participe régulièrement à diverses publications de presse ou émissions télévisées.

    On lira avec intérêt l'entretien qu'il a donné à Boulevard Voltaire peu avant que Cherif Chekatt ait été retrouvé et abattu. Xavier Raufer y donne un ensemble d'informations, d'explications et de détails évidemment intéressants. LFAR

    Par  Xavier Raufer 

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    Cherif Chekatt a ouvert le feu pendant le marché de Noël de Strasbourg. Comment a-t-il pu frapper dans la mesure où les points d’accès au marché de Noël étaient sécurisés ?

    Cherif Chekatt arrive sur le point de contrôle situé au niveau du pont du Corbeau et de la rue du vieux marché aux poissons vers 19h40.

    Au même endroit, une heure avant, une dame habitant Strasbourg m’écrit dans un mail qu’elle a été contrôlée de près. On lui avait demandé de présenter ses papiers d’identité et d’ouvrir son sac.

    Lorsqu’il s’y présente, Cherif Chekatt sait qu’il est poursuivi par la police et par la gendarmerie puisqu’il a failli être arrêté le matin même. Il n’était pas présent à son domicile. Les gendarmes ont perquisitionné son appartement et ont trouvé au moins une grenade défensive, une arme de guerre très dangereuse. Si vous larguez ce type de grenade dans une pièce, elle tue une trentaine de personnes. Ils ont également trouvé une arme de poing.

    À la suite de cette perquisition, les gendarmes ont fait leur boulot puisqu’ils ont publié une note d’alerte stipulant qu’un individu dangereux était en fuite. Ils ont joint sa taille, son poids, sa photographie, son patronyme et les endroits où il était susceptible de se trouver. La perquisition a eu lieu vers 6 heures du matin et la fiche en question est apparue sur les terminaux de police et de gendarmerie au plus tard à 7h30.

    Le même soir vers 19h40, l’intéressé comme on dit dans les rapports de police, arrive à ce point d’où il peut accéder au centre-ville et où il est supposé être bien contrôlé et fouillé.

    On ne sait pas comment, mais il passe avec une arme de poing impressionnante, un vieux pistolet d’ordonnance et un poignard. Il était donc censé être fouillé et ne pas pouvoir entrer même avec un trombone ou une épingle. Pourtant, il passe.

    On peut décliner trois hypothèses pour l’expliquer. Première hypothèse, les gens censés être sur le point de contrôle ne voient plus clair parce qu’ils sont épuisés après avoir été sur des manifestations de lycéens le matin. Deuxième hypothèse, ils étaient en train de partir et ont négligé de contrôler l’individu en question. Dernière hypothèse, ils n’étaient déjà plus là.

    Il était officiellement poursuivi et recherché pour un braquage qui a mal tourné. Comme vous l’avez relevé, on n’envoie pas la DGSI pour un voleur de poules. Même s’il était fiché S, comment la DGSI a-t-elle pu être intéressée par un profil comme Cherif Chekatt alors qu’il avait officiellement le profil d’un braqueur ?

    Il est plus que fiché S. Un autre fichier existe. Le FSPRT est un fichier qui rassemble non seulement des personnes dont on est sûr qu’elles sont radicalisées, preuves à l’appui, mais également qu’elles sont dangereuses et ont accès à des armes ou à des outils dangereux.

    Cherif Chekatt figure sur les deux fichiers. En conséquence de quoi, tout ce qu’il fait est susceptible de basculer côté crime de droit commun. Il semble que la raison pour laquelle les gendarmes voulaient l’arrêter à ce moment-là était un home jacking. Cela consiste à s’introduire dans une maison pour braquer les habitants, voler leur argent et prendre leur numéro de carte bancaire. Il était avec 3 ou 4 complices d’origine maghrébine comme lui.

    Ils avaient peut-être l’envie ou le désir d’accumuler de l’argent pour pouvoir faire des attentats. On ne le sait pas pour le moment, mais nous le saurons peut-être. Ses trois complices ont été arrêtés. Ils sont entre les mains de la police.

    L’individu en question est signalé depuis trois ans pour son prosélytisme. C’est un véritable gibier de prison. Il est connu comme le loup blanc parce qu’à chaque fois qu’il est en prison, il y a coups et blessures sur les dépositaires de l’autorité. Il n’arrête pas de casser la gueule aux gardiens. Il le fait toujours dans des circonstances et avec des déclarations qui montrent que c’est un islamiste confirmé.

    L’islam fanatique salafiste interdit la musique, mais les guerriers ont le droit de chanter. Il a donc fait toutes sortes de déclarations sur ce qui s’appelle les anachid, les chants guerriers de Daesh. Il raconte que « les abrutis de gardiens ne comprennent pas, mais nous les chantons dans toute la prison ». Il est donc fier de son côté chahut militant, chahut islamiste à l’intérieur de la prison sur des chants de guerre qui appellent à tuer tous les infidèles. Il est clair que c’est un islamiste dangereux.

    La famille Chekatt est très compliquée. Ses parents et deux de ses frères ont été arrêtés. Le père a eu plusieurs épouses successives. Il a une ribambelle de frères et soeurs. Parmi eux, un des frères aînés de Cherif est encore plus dangereux, plus sophistiqué et plus organisé. Il n’a pas encore été arrêté. La crainte actuelle est que Cherif et son frère soient ensemble. Cela renforcerait certainement la capacité de nuisance de Cherif parce qu’il s’est pris une 5,56 dans le coude. Un de ses bras est donc neutralisé.

    On a du mal à imaginer qu’un homme aussi recherché et en plus blessé peut encore échapper aux forces de l’ordre…

    Deux solutions sont possibles. Premièrement, il se trouve peut-être en Allemagne, car nous avons eu deux signalements de deux Allemands crédibles. Ils ont dit avoir vu un garçon qui ressemblerait à Cherif. On cherche donc de ce côté-là, mais ce n’est pas sûr.

    Deuxièmement, depuis la zone où il a disparu, il peut très facilement rejoindre d’autres quartiers périphériques de Strasbourg où résident les éléments d’une importante communauté de Tchétchènes fanatisés et salafistes. Ce sont des gens redoutables dont certains sont d’anciens guerriers des guerres de Tchétchénie qui savent ce que c’est que la guérilla urbaine. D’autres sont plus jeunes comme les complices de Khamzat Asimov venu en mai dernier à Paris assassiner au nom de l’État islamique un passant au poignard dans le 2e arrondissement près du quartier de l’Opéra. Ce sont donc des garçons très dangereux.

    En somme, s’il a disparu en Suisse ou en Allemagne, on finira par le retrouver. S’il est planqué avec son frère aîné et des Tchétchènes, ça ne va pas être une promenade de santé pour aller le récupérer. Voilà où nous en sommes à l’heure actuelle.    

    Xavier Raufer 
    Docteur en géopolitique et criminologue.
    Il enseigne dans les universités Panthéon-Assas (Paris II), George Mason (Washington DC) et Université de Sciences politiques et de droit (Pékin) 

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  • Philippe de Villiers parle - bien... - de l'Islam par rapport à la France

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  • Le vent tourne

    par Louis-Joseph Delanglade 

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    Les choses commencent à bouger. Au moins dans les paroles, ce qui est déjà un signe. Mme Lagarde : « il faut que les bienfaits de la mondialisation soient partagés par tous et non pas par quelques-uns » (F.M.I., mardi 4) : c’est reconnaître que la mondialisation a produit des méfaits. M. Macron : « Aucun pays n'avance s'il n'entend pas aussi cette part de colère légitime de nos peuples » (Sommet européen, jeudi 13) : c’est reconnaître la légitimité de la poussée populiste en Europe. 

    C’est l’heure du désenchantement pour M. Macron. Surnommé « l’Européen », un peu trop vite, après son élection, en raison de l’engagement explicite de vingt-six de ses propositions de campagne ; porté aux nues pour ses discours dans des lieux hautement symboliques (la colline de la Pnyx face à l’Acropole, le Grand Amphithéâtre de la Sorbonne, le parlement de Strasbourg, le Bundestag) ; récompensé enfin par le prix Charlemagne dans la salle du couronnement de l’Hôtel de ville d’Aix-la- Chapelle… M. Macron a(vait) foi en l’Europe de Bruxelles et l’Europe de Bruxelles a(vait) foi en M. Macron. Mais, confronté à la réalité des choses en France même, en l’occurrence la révolte de Gilets jaunes qui dénoncent une situation, dont on sait qu’elle est en grande partie la conséquence de l’européisme militant auquel il s’était rallié, M. Macron doit en rabattre un peu. 

    Un peu ? C’est selon… Quand l’Italie « populiste » - celle de de MM. Conte, Di Maio et Salvini - présente un budget à 2,4% de déficit, elle s’attire les foudres excommunicatrices de la commission de Bruxelles et le mépris d’un M. Moscovici qui, ministre des Finances de François Hollande (jusqu’en mai 14) avait proposé des budgets en déficit d’environ 4% (et, rappelons-le, une augmentation des impôts de 52 milliards d’euros, dont les 2/3 tiers pour - mieux vaudrait dire « contre » - les ménages des classes moyennes). En revanche, quand la France « progressiste » de M. Macron s’apprête, sauf ultime tour de passe-passe technocratique, à franchir sans vergogne la barre des 3% (on parle de 3,4), cela devient pour le même M. Moscovici « envisageable ». Mansuétude suspecte quelles que soient les contorsions justificatrices. 

    Et preuve évidente que l’idéologie est le fondement même de cette Union aux dogmes pourtant chiffrés. C’est pour ne l’avoir pas compris que M. Macron est en situation d’échec. Le Président français était déjà incapable de convaincre ses partenaires dans sa vision régénératrice d’une Union européenne essoufflée. Il comptait, mais ce fut en vain, sur un soutien allemand. Echec « majeur » donc d’une relation franco-allemande qui devait pallier le départ de la Grande-Bretagne et « redonner du sens à la construction européenne ». En effet, l’Allemagne reste essentiellement soucieuse de préserver ses intérêts commerciaux et financiers. Un seul exemple, précis et d'actualité : son refus de taxer au niveau européen les fameux « GAFA » par crainte de mesures de rétorsion états-uniennes qui pénaliseraient ses propres exportations de véhicules automobiles ; Mme Merkel préfère un très hypothétique « impôt minimum mondial » dont on imagine mal qu’il puisse voir le jour. Du coup, sachant que la Grande-Bretagne envisage une taxe dès 2020, des voix s’élèvent en France qui suggèrent des mesures concertées avec Londres qui, à cette date, ne fera plus partie de l’Union : cherchez l’erreur. 

    A six mois des élections européennes, les autres pays s’interrogent avec inquiétude sur la France. Si Berlin reste sur une prudente réserve, la presse d’outre-Rhin, et c’est significatif, critique violemment « le chaos » français et dénonce une « nouvelle Italie » (Die Welt). Voilà donc notre président fortement décrédité. On ne s’en plaindra pas car cela pourrait lui permettre de se recentrer sur la France, de comprendre que l’Europe mérite mieux que sa caricature européiste de Bruxelles et de renoncer à sa vision manichéenne et moralisatrice de deux camps (progressiste et populiste). Sinon, il risque fort de recevoir un nouveau camouflet lors des élections européennes de mai 2019, comme le laisse entendre un tout récent sondage.  

  • La France, championne du monde des prélèvements fiscaux, doit se réformer !

    Par Marc Rousset    

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    La France, selon l’OCDE, est le champion du monde des prélèvements fiscaux et parafiscaux, soit 47 % de notre PIB.

    À titre de comparaison, l’Italie se situe à environ 44 %, l’Allemagne à 37 %, le Royaume-Uni à 34 %, le Japon à 32 %, les États-Unis à 27 % et la moyenne générale de tous les pays de l’OCDE à 35 % ! Si l’on ramenait donc le prélèvement fiscal en France à la moyenne de l’OCDE, cela représenterait une minoration fiscale et parafiscale de 12 % du PIB, soit environ 270 milliards d’euros.

    Un graphique établi par l’ACDEFI (sources : INSEE ; calculs ACDEFI) de 1960 (avec une pression fiscale de 30 %) à nos jours (avec une pression fiscale de 47 %) montre d’une façon indiscutable que plus la pression fiscale a augmenté en France, plus la croissance économique a évolué d’une façon inversement proportionnelle, puisqu’elle est passée, en cinquante ans, de 5 % par an à 1 %. Tandis que tous les autres pays de l’OCDE ont réduit drastiquement leur taux de chômage entre 2009 et 2019, de 8 % à 6 % pour le Canada, 7,5 % à 4 % pour le Royaume-Uni, 9 % à 4 % pour les États-Unis, 7,5 % à 3 % pour l’Allemagne et 5 % à 2 % pour le Japon, seule la France, avec ses taxations démoniaques, a gardé un taux de chômage inchangé inacceptable de 8,5 % !

    Taxer stupidement aboutit immanquablement à appauvrir les nations. La justice fiscale consiste à taxer seulement relativement les riches plus que les pauvres, mais pas à voler tous les citoyens riches ou pauvres, à gaspiller, à faire rêver les citoyens en les incitant à prendre dans la poche des autres. Il importe donc de procéder, en France, à une révolution conservatrice conduisant à une baisse globale des impôts pour tous, qu’ils soient pauvres ou riches, d’autant plus que ces derniers trouvent la parade en quittant de plus en plus, à l’instar de Johnny et Depardieu, purement et simplement le pays.

    Si les agents de conduite de la SNCF partaient à la retraite à 62 ans au lieu de 50 ou 52 ans, on pourrait abaisser leur effectif de 25 %. Si les aiguilleurs du ciel travaillaient autant que les Allemands, on pourrait réduire leur effectif de 50 %. Les fonctionnaires s’absentent deux fois plus que les salariés du privé. La France a un million de fonctionnaires en trop, toutes choses égales par ailleurs, par rapport à l’Allemagne. Ce sont toutes ces personnes et non les riches qui volent les Français.

    Croire résoudre les problèmes français en rétablissant l’ISF est donc digne d’une stupidité gauchiste, socialiste, d’une démagogie déconcertante. L’ISF rapporte entre 5 et 7 milliards d’euros, mais entraîne un manque à gagner fiscal par la fuite des riches de 30 milliards d’euros. Rétablir l’ISF aurait donc pour effet inverse d’entraîner une ponction fiscale supplémentaire par l’État dans les poches des pauvres et des riches de 24 milliards d’euros !

    L’immigration, le thème dont doivent s’emparer de plus en officiellement les gilets jaunes, pas encore libérés complètement de la pression bien-pensante, coûte à la France, selon les calculs sophistiqués de Polémia et de son président Jean-Yves Le Gallou, environ quatre-vingts milliards d’euros par an.

    Le racket fiscal supplémentaire de l’État français par rapport à la moyenne des États de l’OCDE s’élève donc à 270 milliards d’euros, dont 24 milliards d’euros correspondent à la surtaxation engendrée par l’imbécile ISF et 80 milliards d’euros (soit environ 4 % du PIB) à l’immigration. Ce chiffre monstrueux devrait ouvrir les yeux des gilets jaunes face la tentative de récupération gauchiste « Demain on rasera gratis » à la Luigi Di Maio. Les gilets jaunes patriotes doivent, au contraire, combattre le racket fiscal de l’État obèse, l’arnaque du réchauffement climatique et la ruineuse invasion migratoire conduisant à la perte de notre identité française et européenne. ■  

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    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Culture • Loisirs • Traditions

    Ce visuel est destiné à marquer l'unité des articles du samedi et du dimanche, publiés à la suite ; articles surtout culturels, historiques, littéraires ou de société. On dirait, aujourd'hui, métapolitiques. Ce qui ne signifie pas qu’ils aient une moindre importance.  LFAR

  • Société • Pour une consommation responsable à Noël !

    Par Jean-Philippe Chauvin 

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    La crise n’en finit pas de finir, comme dit l’ironique formule : le discours tant attendu du président de la République va-t-il répondre aux attentes et aux impatiences, ou remettre de l’huile sur le feu ?

    Nous verrons bien mais, au-delà des déclarations et des suites de cette crise sociale devenue politique et économique, sans doute faut-il aussi repenser notre rapport à l’économie, simplement, dans notre vie quotidienne et, aujourd’hui, face aux fêtes de Noël. Car les réponses nous appartiennent aussi, et, comme le disait un slogan aperçu à Versailles ces dernières années, « Nos emplettes sont nos emplois », même si le rôle de l’Etat doit être d’ordonner « la grande économie » et de garantir l’équité économique et sociale dans l’unité française, tout en préservant les intérêts français face au monde et à la mondialisation, rôle qu’il semble ne plus remplir désormais. 

    Consommer intelligemment et « socialement », c’est d’abord ne pas acheter sur ces grandes plateformes de commerce en ligne, dont celle qui porte le nom du grand fleuve d’Amérique du Sud, multinationale fraudeuse qui prive les Etats, et particulièrement le nôtre, de ressources fiscales qui se comptent en milliards d’euros annuels. Or, je constate que les classes moyennes et aisées ont pris l’habitude de commander par la toile ce qu’elles pourraient acheter (ou commander) dans les boutiques réelles, par une facilité qui confine parfois à de la paresse. Pourtant, cela a un coût caché mais très lourd pour les finances françaises : car, trop souvent, le commerce dit « en ligne » échappe aux contraintes fiscales et concurrence directement le commerce réel, qui reste, par nature, limité par des horaires humains et c’est d’ailleurs heureux ! Or, c’est bien ce dernier commerce qu’il faut aider et sauvegarder, pour éviter une « dématérialisation » trop avancée de l’économie qui serait une catastrophe, pas seulement économique mais aussi tout simplement sociale et humaine. 

    Acheter à des commerces à taille humaine et de proximité, ruraux ou urbains, c’est aussi le meilleur moyen de conserver un tissu de liens sociaux près de chez soi et au cœur de notre pays, de ses campagnes, de ses villes et de ses quartiers : c’est une pratique individuelle multipliée par autant d’habitants qui peut avoir de vraies et heureuses conséquences sur la réalité économique de notre pays. Mieux vaut acheter à des personnes concrètes, vivant près de chez nous, que de financer des plateformes ne profitant qu’à quelques uns, souvent actionnaires résidant de l’autre coté de l’Atlantique ou confinés dans des quartiers protégés des villes mondiales occidentalisées. 

    De plus, privilégier les produits fabriqués en France, c’est préserver les emplois industriels tout comme acheter des volailles ou des viandes françaises, tout comme légumes, champignons ou fruits locaux, peut permettre de maintenir et de développer une agriculture qui doit, si elle veut survivre, se dégager du piège d’une mondialisation incontrôlée qui se définit et se marque trop souvent comme « la guerre de tous contre tous » au profit de quelques uns. Ainsi, pour les fêtes, je ne me fournis que chez des boulangers et pâtissiers locaux, des petits artisans bouchers et des cavistes indépendants, sans passer par les grandes surfaces qui tirent les prix vers les bas en se fournissant dans des pays où les salaires sont (très et trop) bas, et dans lesquels la qualité des produits est souvent dévalorisée au profit de la quantité ! 

    Consommer en responsabilité, c’est aussi un acte civique et, même, politique ! Ce n’est pas toujours facile, certes, mais si les consommateurs français ne le font pas, le risque est de voir la facture sociale (donc fiscale) s’aggraver ! L’Etat, s’il n’avait pas si peur de froisser les ayatollahs du « libre-échange » qui contrôlent la Commission européenne, devrait agir pour inciter (et non forcer, évidemment) nos concitoyens à cette consommation responsable et juste. Mais une République soumise aux intérêts de l’Argent et de la Société de consommation (cette « Société » qui est incapable de concevoir la prospérité sans la croissance, alors que c’est pourtant et sans nul doute un enjeu pour la suite !) peut-elle s’engager dans une telle politique, librement et intelligemment ? Par expérience et par réflexion, j’en doute ! 

    jpg_frmarche-noel-strasbourg-2.jpgLà encore, une « révolution royale », qui n’est pas un simple changement de locataire du Pouvoir, pourrait ouvrir de nouvelles possibilités à l’économie et à la consommation dans notre pays. En attendant, chaque consommateur, royaliste ou non, peut s’engager dans une « régence » économique en pratiquant ces quelques gestes simples qui transforment l’acte de consommer en acte social, économique et politique éminemment français. Le jeu en vaut la chandelle, et peut permettre une suite heureuse : alors, au-delà des paroles, agissons, concrètement et simplement, pour un Noël français !  ■  

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Patrimoine cinématographique • La ville est tranquille

     

    Par Pierre Builly

    La ville est tranquille de Robert Guédiguian  (2000)

    20525593_1529036520490493_4184281983923317414_n.jpgMagnifique, Désespérant 

    Est-ce un hasard si le plus noir, le plus sombre, le plus désespéré, le plus désespérant des films de Robert Guédiguian est, à mes yeux, le plus réussi, le plus magnifique, le plus attachant, le mieux composé ?

    La ville est tranquille ne comporte désormais plus aucune des scories, des maladresses, des naïvetés de ses précédentes réalisations et jongle avec virtuosité avec l'entrelacs d'histoires parallèles, toutes fortes, émouvantes, d'une infinie tristesse. 

    051213_af.jpg-c_215_290_x-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgComme certaines parallèles finissent par se côtoyer et même par se croiser, contrairement aux préceptes de la géométrie euclidienne, cela donne un film qui saisit dès les premières images, éclatantes, du générique. Long panoramique qui remonte les quais de Marseille, de la Joliette vers le Vieux Port et qui montre, mieux qu'un long discours combien la ville est une juxtaposition de quartiers qu'unit seulement la vocation maritime et l'amour inconditionnel pour le glorieux Olympique de football. Cités HLM du nord, beaux immeubles du sud, villages de maisonnettes imbriquées les unes dans les autres, le tout relié par des ponts, des estacades, des portions d'autoroutes qui éventrent la cité et la parcellisent. Partout aussi des entrepôts, des hangars, des docks ; et beaucoup d'usines désaffectés dont le béton finit de s'esquinter au rude soleil. Marseille ne va pas bien : chômage, violence, difficultés d'intégration d'une immigration galopante. 

    ville-est-tranquille-00-05-g.jpgEt ravages de la drogue, bien sûr. C'est peut-être par là qu'il faut commencer à saisir le film tant l'héroïne pèse sur le destin de Michèle (Ariane Ascaride), dont le mari est alcoolique, chômeur et violent et dont la fille Fiona se prostitue à toute la cité pour payer ses doses, incapable d'élever son bébé, dont elle ne connaît d’ailleurs pas le père. Fiona, c'est Julie-Marie Parmentier, que j'ai découverte dans Les blessures assassines de Jean-Pierre Denis - l'histoire du crime abominable des sœurs Papin - et dont la qualité de jeu ne cesse de me bluffer). 

    Michèle, c'est le personnage le plus extraordinairement positif et courageux du film, en tout cas parmi les premiers rôles, qui porte sur ses épaules et dans son cœur toute la misère, tout le chagrin, toute la fatigue du monde, qui travaille la nuit à la criée aux poissons, ne revient chez elle que pour donner le biberon à sa petite fille et soigner son enfant blessée et toujours en manque. Et si elle finit par procurer de la drogue à Fiona, à se prostituer pour en acheter et, à bout d'épuisement par céder à la fatalité de l'inéluctable, ça ne peut pas retirer un iota à l'admiration qu'on porte à sa force d'âme. 

    10_2.jpgAutour d'elle, les habituels complices de Guédiguian, Paul (Jean-Pierre Darroussin), doux vieux garçon aux parents aimants (Jacques Boudet et Pascale Roberts) et Gérard (Gérard Meylan), muré dans ses souvenirs et sa violence. À côté d'elle, qu'elle ne verra pas mais qui, comme elle, font partie de la grande respiration blessée de la ville, un couple bourgeois, en train d'éclater (Christine Brücher et Jacques Pieiller), un jeune Comorien, Abderramane (Alexandre Ogou), une belle fille un peu timbrée, Ameline (Véronique Balme)... destins qui se croisent, qui influent peut-être les uns sur les autres... 

    0.jpgRares sont les scènes apaisées, dans La ville est tranquille ; je n'en vois, à dire vrai, qu'une seule, très drôle, d'ailleurs : Paul (Darroussin, donc), qui est conducteur de taxi, chantant à Michèle (Ascaride), L'Internationale, en français, anglais, espagnol, allemand... Mais que de séquences tendues, pénibles, douloureuses, même (ainsi les supplications de Fiona, en manque d'héroïne, à sa mère, pendant que son bébé hurle). 

    Tout est noir. Et quelles solutions ? Guédiguian achève son film sur un très jeune virtuose qui enchante et réconcilie tout le voisinage par la beauté des mélodies qu'il joue sur le grand piano qu'on vient de lui livrer. L'image est incongrue et belle, miraculeuse presque. 

    Comme était l'envolée vers le Ciel des pauvres habitants du bidonville de Miracle à Milan. 

    Mais, pour Guédiguian, le Paradis n'existe pas. Et l'Espérance est morte. 

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    Le DVD est malheureusement épuisé ; on n’en trouve d’occasion que pour environ 30 € .

    Retrouvez l'ensemble des chroniques hebdomadaires de Pierre Builly sur notre patrimoine cinématographique, publiées en principe le dimanche, dans notre catégorie Culture et Civilisation.
  • Culture • Loisirs • Traditions

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  • Livres & Histoire • Un mensonge d’État au service de l’étranger

    Les généraux de Lattre et de Monsabert

    Par Hilaire de Crémiers 

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    Ce livre est un plaidoyer pour la France et les Français.

    À l’encontre des propos mensongers et des images grossières qui sont déversés à longueur de temps et d’antennes et qui font de la France un pays minable qui s’est toujours mal comporté, en particulier pendant les années 40, avec des Français lâches, égoïstes, ignobles, collaborateurs nés, antisémites patentés, xénophobes… Discours officiels, historiographie officielle, instruction et éducation officielles !

    Tout ça pour permettre aux politiciens de jouer les grandes consciences en accusant leurs anciens et en battant la coulpe de la France. Jacques Chirac a donné le « la ».

    En fait, ce sont les États-Unis et les Anglo-saxons qui ont inventé cette légende. Le faux historien Paxton en est l’illustration. Leur politique a toujours été d’humilier la France pour mieux la dominer et servir ainsi leurs intérêts et ceux de leurs vrais alliés, Israël en particulier. L’opinion occidentale, et française singulièrement, matraquée sans cesse, en vient à penser que tout est de la faute de la France, même le nazisme. L’Allemagne est déchargée de toute culpabilité ! Hitler n’est rien par rapport à Pétain. C’est énorme ! Et c’est répété à longueur de temps.

    Alors l’auteur en quelques chapitres rappelle les fait : les combats de la Résistance, les hauts faits de l’armée française avec les Juin, les de Lattre, les Leclerc, le comportement exemplaire de l’immense majorité des Français, la protection des Juifs, tout un effort qui tendait vers la libération, de tous les côtés, aussi bien des maquis que de l’administration….

    Sur tel ou tel point, il est permis d’élever quelques réserves ; car il y eut, malheureusement, des exactions, des règlements de compte, une épuration indigne qui aurait dû être évitée.

    Il n’en reste pas moins que la France ni les Français ne méritent des jugements aussi indignes : en s’y prêtant les Français ne font que le jeu d’ennemis retors qui savent en profiter. Non, la France n’est pas coupable.     

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    La France face à l’hégémonie des États-Unis d’Amérique, William Macbeth, Ed. La Bruyère, 321 pages, 22 €.   

    Hilaire de Crémiers

  • Livres & Actualité • Les idiots utiles de l’islam

     

    Photo-Livre-11.jpgPréfacé par le père Boulad, jésuite égyptien qui s’y connaît, voilà un livre qui dénonce une catégorie d’idiots utiles de l’islam conquérant : les catholiques.

    L’auteur ne s’attarde pas à faire la théorie de ce catholicisme qui accueille et même laisse la place à l’islam : il dresse le catalogue des compromissions, défaites et collaborations engendrées par un dialogue islamo-chrétien devenu fou mais dont les acteurs catholiques refusent de reconnaître l’échec, le pape François en tête.

    L’ouvrage est impossible à résumer mais sa structure est édifiante, qui reprend ce que disent les papes (et les positions de François sont analysées avec précision et étonnement), ce que disent les évêques italiens – qui ne sont battus dans l’irénisme ignorant que par les évêques français (chap. III), si enragés de se faire reconnaître par la République qu’ils en arrivent à voir la montée en puissance des musulmans comme une aubaine validant leur expertise religieuse !

    Ils n’hésitent pas à recommander que la fin du Ramadan soit un jour férié (Mgr Brunin), à financer la mosquée d’Auch (Mgr Gardès), à vanter les mérites des islamistes syriens en 2013 (Mgr Dagens)…

    Le chapitre IV vient heureusement présenter « Des évêques et des cardinaux lucides face au défi islamique », avant que les chapitres suivants ne détaillent les errements des institutions et des « professionnels du dialogue », avec un chapitre entier consacré aux Assomptionnistes, « éditeurs de l’islamophilie ».

    C’est un livre dossier, nourri de décisions prises, de propos, de politiques menées, abondant en notes. C’est une mine. C’est aussi un réquisitoire et pourtant écrit sans ton passionné et sans emphase : les dits et les faits suffisent.    

    Joachim Véliocas, L’Église face à l’islam – Entre naïveté et lucidité. Les Éditions de Paris, 2018, 240 p, 17 €.

    PM

  • Cinéma • Pupille

     Par Guilhem de Tarlé 

    A l’affiche : Pupille, un film français de Jeanne Herry, avec Gilles Lellouche (Jean, assistant familial), Sandrine Kiberlain (éducatrice), Miou-Miou (coordinatrice), Élodie Bouchez (Alice, mère adoptive), Stefi Celma (assistante médicale).

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    Pupille, un docufiction très intéressant qui va de l’accouchement sous X jusqu’à l’adoption du bébé, et souligne l’attention portée au bien de l’enfant par les différents acteurs.

    Comme par hasard, néanmoins, ceux-ci se félicitent du droit d’adopter donné aux « familles monoparentales » et, en l’occurrence, le nouveau-né sera confié à une femme seule, divorcée sans enfants…

    (je croyais que le mot « famille » concernait un ensemble de personnes !)

    Ne chipotons pas, ils auraient pu l’attribuer à une paire de même sexe, et regretter, en outre, que la mère biologique n’ait pas choisi l’avortement ! 

    Décidément, Non, ce film n’est pas malsain, et l’on se réjouit, à l’accouchement, d’entendre la sage-femme et les infirmières dire : « c’est un garçon », sans attendre que ce nouvel individu choisisse de lui-même le genre auquel il voudra appartenir !

    2c4dff802c4375c39a5c3886af386136.jpgOn rend grâce aussi à la réalisatrice d’avoir mis en scène le besoin d’une mère éprouvé par Théo, tristement « autiste » devant Jean, l’assistant familial qui s’occupe pourtant de lui avec beaucoup d’affection, alors que Mathieu sourit et commence à communiquer avec sa nouvelle maman…

    Mais quel « garçon » ne rêverait pas d’être dans les bras d’Élodie Bouchez ?    

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.

  • La France devrait connaître et célébrer ses grands hommes au lieu de faire repentance !

     

    De Jeanne d'Arc à Charlemagne, de Napoléon à François Ier ou Henri IV, retrouvez, en bandes dessinées, et racontés par Reynald Secher, les grands personnages qui ont fait la France.   

    Cliquez sur l'image. (Ci-dessous).

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  • « Gilets Jaunes : Bâtir un projet commun  », le Prince Jean de France s'exprime ...

    Louis XIV à cheval ...

    Publié le 13, actualisé le 14.12.2018

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    Comme mon père le Comte de Paris qui est intervenu plusieurs fois récemment, je suis inquiet de la situation de notre pays.

    Le contrat politique et social d’après-guerre ne tient plus. Nous nous accordons tous pour dire qu’il faut changer nos schémas de pensée et nos comportements, ne pas vivre au dessus de nos moyens, respecter notre environnement. Mais si nous n’arrivons pas à résoudre les fractures de notre société, nous n’arriverons à rien. Elle sont nombreuses et profondes, entre les riches et les pauvres, les élites déracinées et la population, les villes et les territoires, les religions.

    Les Gilets Jaunes résument ces factures multiples. Ils représentent tous ces Françaises et Français, qui supportent tout depuis plus de trente ans mais qui n’y arrivent plus. Ils n’en peuvent plus de la cherté de la vie, du poids des impôts et taxes, d’un Etat qui ne les défend pas et qui ne les comprend même plus. S’agit-il de la France périphérique ? Je n’aime pas cette expression, elle est très parisienne. J’ai été parisien, mais depuis que je vis à Dreux je vois les choses autrement. D’ailleurs, sur le terrain et dans les territoires où les gens on gardé un certain bon sens, les manifestations de Gilets Jaunes sont autres. Aux ronds-points l’atmosphère est amicale, les échanges sont possibles, les solidarités fonctionnent.

    Le grand défi qui attend notre pays, c’est de retrouver au plus vite un dénominateur commun à partir duquel avancer, un socle commun a minima sur lequel nous puissions bâtir un projet fédérateur. Mais comment demander aux Françaises et aux Français des sacrifices, lorsqu’ils n’ont plus confiance dans leurs élites ? Comment se projeter dans l’avenir s’il n’y a pas de vision à long terme ? Comment réunir la population autour d’un projet commun lorsqu’on est l’élu d’une partie de la France contre l’autre ?

    Je souhaiterais quand même terminer mon propos sur une note positive. A Dreux, ce 8 décembre, dans le cadre de la fête populaire des Flambarts, la paroisse avait organisé une crèche vivante. Je ne sais si la chose s’est produite de façon fortuite mais les Gilets Jaunes et les forces de l’ordre se sont retrouvés un moment devant la crèche et ont entonné ensemble la Marseillaise. Peut-être que ce petit exemple peut nous donner une espérance pour sortir de cette impasse en vérité et sur des perspectives qui durent ? Courage, même si la situation est difficile !

    En cette fête du 8 décembre, où les chrétiens comme moi célèbrent la Vierge Marie, permettez-moi quand même de vous souhaiter, avec un peu d’avance, un joyeux Noël, pour vous-mêmes, vos familles, et tous vos proches.    

     

    Domaine Royal, le 13 décembre 2018

    Jean de France, Duc de Vendôme

     

    Le site officiel du Prince Jean de France