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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : Maison de France et Maison de Savoie : deux dynasties sœurs.

    La presse italienne a annoncé le décès de Son Altesse Royale le prince Amedeo de Savoie, duc d’Aoste, à l’âge de soixante-dix-sept ans, survenu à Arezzo. Le fils de l’éphémère roi Tomislav II de Croatie (né prince Aimone de Savoie) et de la princesse Irène de Grèce et de Danemark, était considéré par une partie des monarchistes italiens, comme le duc de Savoie, chef de la maison du même nom et de jure, le roi Amédée X.

    Pour nous, monarchistes français, le décès du duc d’Aoste est également quelque chose de triste, n’oublions pas que le prince fut le premier mari de la princesse Claude de France, tante de Monseigneur le comte de Paris. Une union célébrée au Portugal, scellant pour une troisième génération les liens entre la maison de France et la maison de Savoie. Des liens qui remontent au XVème siècle, une amitié jamais démentie depuis entre ces deux dynasties, à tel point que nous pourrions qualifier la maison de France et la maison de Savoie de dynasties sœurs.

    Le premier lien entre les deux familles souveraines remontent au mariage du dauphin Louis de France, futur roi Louis XI (1423-1483) avec Charlotte de Savoie (1441-1483), fille du duc Louis Ier et de la princesse Anne de Chypre. Un mariage, que notre roi Charles VII voyait d’un mauvais œil. Mais le dauphin étant en révolte contre l’autorité de son père, et habitant alors dans le Dauphiné, il passera outre l’avis de son père, et il épousera Charlotte de Savoie le 9 mars 1451. De cette union naquirent, outre notre futur roi Charles VIII, deux princesses de France, qui servirent de modèles à des générations de filles de France : sainte Jeanne de France (canonisée en 1950 et dont on commémore le souvenir chaque 4 février), et Anne de Beaujeu, qui exercera la régence au nom de son frère mineur, au saura maintenir le prestige de l’autorité royale face aux velléités de plusieurs princes du sang.

    Quelques décennies plus tard, en 1488, Louise de Savoie, fille du duc Philippe II, épousa Charles d’Orléans, comte d’Angoulême, cousin du roi Louis XI. De cette union est née le roi François Ier. Louise de Savoie, qui exercera plusieurs fois la régence au nom de son fils, préservera les intérêts de la France, y compris lors des moments critiques comme la captivité de son fils. Grâce à son talent de négociatrice, la France évitera d’être amputée de plusieurs provinces.

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    Mariage de la princesse Claude de France et du duc Amedeo de Savoie, le 22 juillet 1964

    Deux siècles plus tard, la princesse Christine de France (1606-1663), deuxième fille du roi Henri IV, sera mariée en 1619, au duc Victor-Amédée I er de Savoie (1587-1637), dont on obtient le ralliement aux intérêts de la France contre l’Autriche. Leur fils, Charles-Emmanuel II (1634-1675), épousera sa cousine germaine, mademoiselle de Valois (Françoise-Madeleine d’Orléans, 1648-1664), fille de Monsieur (Gaston d’Orléans), inaugurant la longue série des mariages entre les princesses d’Orléans et les princes de Savoie. Du second mariage, Charles-Emmanuel II sera le père du duc Victor-Amédée II (1666-1732) qui épousera une autre mademoiselle de Valois (Anne-Marie d’Orléans, 1669-1728), nièce de Louis XIV. Leur fille Marie-Adélaïde (1685-1712) sera une éphémère dauphine de France, en épousant le duc de Bourgogne, aîné des petits-fils de Louis XIV, apportant à la cour de Versailles une jeunesse et une gaieté qui enchanta le roi pour ses dernières années. Son décès, de la rougeole, attristera énormément le roi Louis XIV.

    Sous le règne de Louis XV, la France se détacha de l’Autriche après la chute de Choiseul, et l’intérêt de la France commandait de se rapprocher du royaume de Sardaigne (les ducs de Savoie obtiendront ce royaume à l’issue de la guerre de succession d’Espagne). Entre 1771 et 1775, trois des petits- enfants de France : le comte de Provence (futur Louis XVIII) épousera la princesse Marie-Joséphine (qui décèdera avant la Restauration), le comte d’Artois (futur Charles X) sera marié à la princesse Marie-Thérèse (qui décèdera également en exil), et le roi Charles-Emmanuel IV obtiendra la main de la princesse Clotilde de France. Des alliances avec la maison de Savoie qui aideront la famille royale en exil : sous le titre d’incognito de marquis de Maisons, le futur Charles X séjournera dans sa belle-famille au début de l’émigration.

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    La princesse Hélène de France (1871-1951) et le prince Emmanuel-Philibert de Savoie, 2e duc d’Aoste (1869-1931)

    Un siècle plus tard, c’est une jeune fille de France, la princesse Hélène de France (1871-1951), fille de Philippe VII, comte de Paris, qui va renouer l’alliance des Orléans avec l’Italie. En effet, la princesse fut d’abord éprise du prince Albert-Victor, duc de Clarence (1864-1892), héritier en second du trône de Grande-Bretagne. Le comte de Paris ne pouvait accepter que sa fille se convertisse à l’anglicanisme, condition sine qua non pour que l’éventuelle postérité de ce mariage soit dynaste Outre-Manche. La fille de l’héritier des rois très chrétiens, fils aîné de l’Église, devenir anglicane ? Impensable. Quelques années plus tard, le francophile empereur Alexandre III de Russie, souhaitait renforcer l’alliance entre son pays et le nôtre, en proposant le mariage du grand-duc héritier Nicolas Alexandrovich (le futur tsar Nicolas II) avec Hélène. Là non plus, le mariage ne se fera pas, le cœur du grand-duc héritier étant déjà pris par la princesse Alix de Hesse.

    Finalement, la princesse Hélène sera mariée au prince Emmanuel-Philibert de Savoie, 2 e duc d’Aoste (1869-1931), fils de l’éphémère roi Amédée Ier d’Espagne. La nouvelle duchesse d’Aoste travaillera de nombreuses années au sein de la Croix-Rouge italienne. Leur fils aîné, le prince Amédée (1898-1942), qui sera tour à tour, duc des Pouilles, 3 e duc d’Aoste et vice-roi d’Ethiopie, sera un grand ami de Henri VI, comte de Paris. Il épousera sa sœur, la princesse Anne de France (1906-1986), en 1927, et sera témoin lors de son mariage en 1931 avec la princesse Isabelle d’Orléans-Bragance. Son décès en 1942 sera un choc pour toute sa famille, Savoie comme Orléans, et le comte de Paris restera toujours très proche de ses nièces Marguerite (aujourd’hui archiduchesse douairière d’Autriche-Este et mère du prince Lorenz de Belgique) et Marie-Christine (princesse Casimir de Bourbon-Siciles).

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    Le mariage de la Princesse Anne de France et du Prince Amedeo de Savoie, fils ainé du Duc et de la Duchesse d’Aoste, est célébré le 5 novembre 1927

    Le comte de Paris sera également tout aussi proche du roi Umberto II d’Italie, qui vivra en exil au Portugal également. Le roi Umberto acceptera d’être le parrain du dernier enfant des comtes de Paris, le prince Thibaut de France, comte de la Marche (1948-1983). Le roi d’Italie en exil remettra également le collier de l’ordre suprême de l’Annonciade au comte de Paris, en 1948, en même temps qu’au prince héritier Rupprecht de Bavière, le roi Paul de Grèce et Ferdinand III, duc de Calabre.

    Madame, dans Tout m’est bonheur, raconte d’ailleurs que son mari le comte de Paris s’était imposé comme règle, depuis 1931, de ne porter aucune des décorations qu’il possédait. Il ne fera qu’une seule exception, lors d’une cérémonie dédiée à sainte Jeanne de France, fille de Louis XI, en présence du roi Umberto II. Le comte de Paris, pour lui faire plaisir, porta alors le collier de l’ordre de l’Annonciade.

    Lors du mariage du futur roi Juan Carlos I er avec la princesse Sophie de Grèce, le comte et la comtesse de Paris furent invités avec leurs filles Anne (demoiselle d’honneur au mariage) et Claude. Lors des festivités, la princesse Claude de France rencontra son cousin, le prince Amedeo, duc d’Aoste. Une idylle naît alors, qui se concrétisera par un mariage au Portugal. De cette union naîtront trois enfants : Bianca, Aimone et Mafalda. Comme beaucoup de couples, y compris au sein des familles royales, le mariage du prince Amedeo et de la princesse Claude ne tiendra pas, et se concrétisera par un divorce en 1982 et une déclaration de nullité religieuse par la Rote romaine en 1987. Chacun des deux refera sa vie de son côté. Signalons également le mariage du prince Aimone, nouveau duc d’Aoste, avec la princesse Olga de Grèce, fille du célèbre prince-écrivain Michel de Grèce, cousin germains des enfants de France.

    Matthias Samyn

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Éphéméride du 7 juillet

    2008 : Vauban inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco

     

     

     

     

    1274 : Mort de Saint Bonaventure, au Second Concile de Lyon  

     

    Bonaventure de Bagnorea assista aux quatre premières sessions de ce Concile oecuménique, qui s'ouvrit le 7 mai, et dont l'un des buts principaux était de donner une définition exacte du Purgatoire.

    Mais il ne vit pas la fin de ce Concile, et mourut - à Lyon - deux mois à peine après son ouverture, le 7 juillet.

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    Saint Bonaventure d'après son vrai visage, constaté lors d'une exposition de son corps demeuré intact

    http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1513/Saint-Bonaventure.html  

     

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    1807 : Traité de Tilsit entre Alexandre et Napoléon

     

    L'Empire est à son apogée, mais l'entente de Tilsit n'est qu'une illusion; l'alliance que se promettent les deux empereurs ne durera pas, malgré les embrassades et les protestations de "paix et amitié" que se jurent les deux hommes, théâtralement réunis sur un radeau, au milieu du Niemen (l'entrevue avait débuté douze jours auparavant, le 25 juin : voir l'Éphéméride du 25 juin)...

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    "...Alors Napoléon put croire qu'il touchait au but, qu'il dominait l'Europe, et que, dominant l'Europe, il tiendrait l'Angleterre à sa merci. Le tsar, mobile, impressionnable, dissimulé aussi, "un Grec du Bas-Empire", revint à l'idée qu'il avait abandonnée l'année d'avant. Pourquoi l'empereur de Russie ne s'entendrait-il pas avec l'empereur des Français pour une politique de partage, selon le modèle du dix-huitième siècle, mais un partage plus grandiose que celui de la Pologne, puisqu'il s'agirait de l'Empire ottoman ? Napoléon conçut alors l'espoir qu'allié des Russes contre l'Angleterre, lui fermant toute la Méditerranée, la menaçant jusque dans l'Inde, il la forcerait à s'incliner. En 1807, l'entrevue de Tilsit, le pacte d'amitié conclu entre l'empereur d'Occident et l'empereur d'Orient, parut le prix des victoires coûteuses qui avaient conduit les soldats français jusqu'au Niémen.

    La première déception fut que cette alliance franco-russe, au lieu de décourager l'Angleterre, la détermina à soutenir avec toute son énergie une lutte dont l'issue serait pour elle, la vie ou la mort. Le gouvernement britannique déclara la guerre à la Russie et, pour l'enfermer dans la mer Baltique, s'en emparer lui-même, terroriser en même temps les neutres, il ne craignit pas de traiter le Danemark plus durement encore qu'en 1801. Le bombardement de Copenhague causa une grande indignation en Europe, mais une de ces indignations passagères qu'efface le succès. Dans ce défi de la France à l'Angleterre et de l'Angleterre à la France, il est difficile de dire où étaient les torts. Le blocus continental était une réplique à la tyrannie que les Anglais exerçaient sur la navigation, mais le blocus continental lui-même, pour être complet entraînait Napoléon à des occupations et à des annexions de plus en plus étendues, de même que ses projets sur l'Orient. Cette fatalité n'avait pas laissé de repos à la France depuis le jour où la Révolution avait voulu la guerre..."

     

      C'est cette illusion véritablement dramatique de Napoléon - après ce qu'il avait cru être "Tilsit"... - qui le poussa aux deux folies marquant le commencement de la fin :

    • l'attaque frontale contre le Pape...

    et, surtout, la désastreuse invasion de l'Espagne, en 1808 : voir l'Éphéméride du 2 mai...

     

     

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    1834 : Naissance de Jacquard

     

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    Le métier de Jacquard. Des cartons perforés (à l'origine de l'informatique...) déterminaient l'exécution du dessin. Il supprimait cinq tisseurs d'où la violence des réactions ouvrières à son introduction. 
     

    "...Fils d'un ouvrier en étoffes brochées, il fut longtemps ouvrier lui-même... Dès 1790, il eut l'idée d'un nouveau métier à tisser qui supprimait l'opération du tirage et l'intervention de compagnons servants, mais la réalisation de cette invention fut retardée par les événements de Lyon en 1793 et par l'enrôlement de Jacquard dans l'armée du Rhin : ce fut seulement en 1801 que put être présenté le premier modèle du métier Jacquard.

    Soutenu par le gouvernement impérial, qui l'appela à Paris et l'attacha au Conservatoire des arts et métiers, Jacquard rencontra de furieuses résistances parmi les ouvriers lyonnais, qui craignaient que son invention ne leur fit perdre leur travail. Jacquard fut traduit devant le conseil des prud'hommes, poursuivi, insulté et, un jour, il échappa de justesse à une bande qui voulait le jeter dans le Rhône. Cependant le métier Jacquard se répandit rapidement : onze mille fonctionnaient en France dès 1812." (Michel Mourre).

     

     

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    1904 : L'enseignement interdit aux Congrégations

     

    La loi du 7 juillet interdit "l'enseignement de tout ordre et de toute nature à toutes les congrégations".

    Comme chez Clemenceau - et tant d'autres... - le républicanisme de Jules Ferry "et Compagnie" n'a d'égal que sa haine du catholicisme. Les 30 premières années de la IIIème République sont marquées par une frénésie anti-religieuse qui confine à l'hystérie.

    La loi du 7 juillet 1904 qui interdit l'enseignement à tous les religieux et fait fermer 2.500 écoles catholiques est précédée de mesures contraignantes et coercitives. Dès 1902, 3.000 écoles sont fermées et - en 1903 - 400 congrégations religieuses sont interdites.

    La loi de 1904 n'est ainsi que l'aboutissement d'un acharnement anti-catholique forcené entrepris dès 1789 et repris avec force sous la IIIème république.

    On lira à ce sujet avec profit l'excellent ouvrage de Jean Sévillia, édité chez Perrin, dans la collection Tempus, Quand les catholiques étaient hors la loi.

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    Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir la photo "Waldeck, l'expulseur" 

     

     

     

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    1926 : Inauguration de la Croix gardiane aux Saintes Marie de la Mer

     

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    À la demande du marquis Folco de Baroncelli Javon (voir notre Pdf Folco de Baroncelli.pdf), qui cherchait un symbole pour représenter la Camargue, son ami le peintre Paul Hermann conçut et dessina la Croix Gardiane.
     
    Outre la croix chrétienne (symbolisant la foi), elle contient au centre un cœur (symbolisant l'amour et la charité), sur le bas une ancre marine (en honneur aux gens de la mer, symbolisant l'espérance) et trois tridents aux extrémités de la croix (en honneur aux gardians et à l'âme camarguaise).
     
    La croix originelle (ci dessus) réalisée par Joseph Barbanson, forgeron aux Saintes Maries de la Mer, fut fabriquée dans son atelier. Et c'est lui qui suggéra à son créateur d'y rajouter les trois tridents, afin de symboliser encore mieux la Camargue.
     
    Cette croix fut inaugurée le 7 juillet 1926 sur un terre-plein à côté de la recette postale, face à l'actuel bâtiment du "Grand Large". Une dizaine d'années plus tard la croix a été transférée au Pont du Mort, à l'entrée du village, côté Aigues-Mortes, où elle se trouve encore aujourd'hui...
     

     

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    1944 : Assassinat de Georges Mandel  

                

    Ancien ministre de l'Intérieur de Paul Reynaud, il est abattu de sept balles dans la poitrine par des miliciens, dans la forêt de Fontainebleau.

    Il avait été déporté en novembre 1942 dans le camp d'Oranienburg puis rapatrié au mois de mai.

    Nicolas Sarkozy lui a consacré un ouvrage, Le moine de la politique.

     

    Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet

  • Une puissante leçon sur « la vraie Europe » lancée par des philosophes européens

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgL'Observatoire de l'Europe [23.12] nous a fait connaître cette « Déclaration de Paris » que, malgré sa longueur, nous publions in extenso en raison de son importance. Elle rejoint notre propre souci d'une vraie Europe que notre opposition aux actuelles institutions européennes et à leur idéologie, ne saurait faire passer au second plan. Certes, nous aurions à discuter bien des points de cette déclaration, nombre de formulations vagues ou imprécises. Le débat est ouvert. Son inspiration d'ensemble mérite toute notre attention et sous de nombreux aspects notre approbation.  Lafautearousseau 

    « Une Europe en laquelle nous pouvons croire » : la vibrante déclaration de Paris signée par des universitaires, penseurs et intellectuels de réunis à Paris veut rompre avec la double imposture de la « fausse Europe » : le supranationalisme et le multiculturalisme. Les signataires ont pris acte de la faillite idéologique de l'UE actuelle et du risque pour l'Europe, en minant ses nations à laisser s'évanouir sa grande civilisation. Mais plutôt que de se torturer d'angoisses stériles et d'ajouter encore un autre volume à la littérature abondante sur « le déclin de l'Occident «, ces penseurs européens ont préféré exprimer positivement et solennellement leur attachement à ce qu'ils dénomment « la vraie Europe «, cachée sous les abstractions à la mode et l'idéologie de notre époque. Cette Déclaration de Paris est un appel retentissant pour une compréhension renouvelée et une appréciation du véritable génie de l'Europe. C'est une invitation aux peuples d'Europe à retrouver activement ce qu'il y a de meilleur dans notre héritage commun et à construire ensemble un avenir de paix, d'espoir et de dignité.

    La Déclaration de Paris

    1. L’Europe nous appartient et nous appartenons à l’EuropeCes terres constituent notre maison, nous n’en avons aucune autre. Les raisons pour lesquelles nous chérissons l’Europe dépassent notre capacité à expliquer ou justifier cette fidélité. C’est une affaire d’histoires communes, d’espérances et d’amours. C’est une affaire de coutumes, de périodes de joie et de douleur. C’est une affaire d’expériences enthousiasmantes de réconciliation, et de promesses d’un avenir partagé. Les paysages et les événements de l’Europe nous renvoient des significations propres, qui n’appartiennent pas aux autres. Notre maison est un lieu où les objets nous sont familiers et dans laquelle nous nous reconnaissons, quelle que soit la distance qui nous en éloigne. L’Europe est notre civilisation, pour nous précieuse et irremplaçable.  

    Notre maison.

    2. L’Europe, dans sa richesse et grandeur, est menacée par une vision fausse qu’elle entretient d’elle-même. Cette fausse Europe se voit comme l’aboutissement de notre civilisation, mais, en réalité, elle s’apprête à confisquer les patries. Elle cautionne une lecture caricaturale de notre histoire, et porte préjudice au passé. Les porte-étendards de cette fausse Europe sont des orphelins volontaires, qui conçoivent leur situation d’apatrides comme une noble prouesse. La fausse Europe se targue d’être le précurseur d’une communauté universelle, qui n’est ni une communauté, ni universelle.  

    Une fausse Europe nous menace.

    3. Les partisans de cette fausse Europe sont envoûtés par les superstitions d’un progrès inévitable. Ils croient que l’Histoire est de leur côté, et cette foi les rend hautains et dédaigneux, incapables de reconnaître les défauts du monde post-national et post-culturel qu’ils sont en train de construire. Dès lors, ils sont ignorants des vraies sources de la décence humaine. Ils ignorent et même répudient les racines chrétiennes de l’Europe. Simultanément, ils prennent bien soin de ne pas froisser les musulmans, censés adopter joyeusement leur perspective laïque et multiculturelle. Noyée dans ses superstitions et son ignorance, aveuglée par des visions utopiques et prétentieuses, cette fausse Europe étouffe toute dissidence – au nom, bien sûr, de la liberté et de la tolérance.  

    La fausse Europe est utopique et tyrannique

    4. Nous entrons dans une voie sans issue. La plus grande menace pour l’avenir de l’Europe n’est ni l’aventurisme de la Russie ni l’immigration musulmane. L’Europe véritable est menacée par l’étau suffocant dont cette fausse Europe nous écrase. Nos nations, et notre culture partagée, se laissent exténuer par des illusions et des aveuglements à propos de ce qu’est l’Europe et ce qu’elle devrait être. Nous prenons l’engagement de résister à cette menace pour notre avenir. Nous défendrons, soutiendrons et nous nous ferons les champions de cette Europe véritable, cette Europe à laquelle en vérité nous appartenons tous.  

    Nous devons protéger l’Europe véritable. 

    5. L’Europe véritable attend et encourage la participation active dans le projet commun de vie politique et culturelle. L’idéal européen est un idéal de solidarité fondé sur le consentement à un corps juridique appliqué à tous, mais limité dans ses exigences. Ce consentement n’a pas toujours pris la forme d’une démocratie représentative. Cependant, nos traditions de fidélité civique, quelles qu’en soient les formes, reflètent un assentiment fondamental à nos fondements culturels. Par le passé, les Européens se sont battus pour rendre nos systèmes politiques plus ouverts à la participation collective, et nous sommes humblement fiers de cette histoire. En dépit des modalités qu’ils ont utilisées, parfois à travers la rébellion générale, ils ont affirmé haut et fort qu’en dépit de leurs injustices et de leurs échecs, les traditions des peuples de ce continent sont les nôtres. Notre vocation réformatrice fait de l’Europe un séjour où l’on recherche toujours plus de justice. Notre esprit de progrès prend racine dans notre amour pour notre terre natale et notre fidélité à son égard.  

    La solidarité et la loyauté civique encouragent la participation active.  

    6. Un esprit européen d’unité nous incite à nous faire confiance dans l’espace public, même quand nous ne nous connaissons pas. Les parcs publics, les places et les larges avenues des villes et métropoles européennes racontent l’esprit politique européen : nous partageons notre vie commune et la res publica. Nous partons du principe qu’il est de notre devoir d’être responsables pour l’avenir de nos sociétés. Nous ne sommes pas des sujets passifs, sous la domination de pouvoirs despotiques, qu’ils soient religieux ou laïques. Nous ne sommes pas non plus couchés devant d’implacables forces de l’Histoire. Etre européen signifie posséder un pouvoir politique et historique. Nous sommes les auteurs de notre destin partagé.  

    Nous ne sommes pas des sujets passifs.  

    7. L’Europe véritable est une communauté de nations. Nous avons nos propres langues, traditions et frontières. Néanmoins, nous avons toujours reconnu une affinité des uns pour les autres, même quand nous étions en désaccords, voire même en guerre. Cette unité-dans-la-diversité nous parait naturelle. Cette affinité est remarquable et précieuse, car elle ne va pas de soi. La forme la plus commune d’unité-dans-la-diversité est l’empire, que les rois guerriers européens ont tenté de recréer après la chute de l’Empire romain. L’attrait d’une forme impériale a perduré, bien que le modèle de l’Etat-nation ait pris le dessus : cette forme politique lie le peuple à la souveraineté. L’Etat-nation dès lors est devenu la caractéristique principale de la civilisation européenne.  

    L’Etat-nation est la marque de fabrique de l’Europe.  

    8. Une communauté nationale s’enorgueillit toujours d’elle-même, a tendance à se vanter de ses prouesses nationales dans tous les domaines, et entre en compétition avec les autres nations, parfois sur le champ de bataille. Les concurrences nationales ont blessé l’Europe, parfois gravement, mais n’ont jamais compromis notre unité culturelle. On peut même constater le contraire. A mesure que les Etats européens s’établissaient distinctement, une identité commune européenne se renforçait. De la terrible boucherie des deux guerres mondiales du XX° siècle, nous sommes sortis encore plus résolus à honorer notre héritage commun. C’est là le témoignage d’une civilisation profondément cosmopolite : nous ne cherchons une unité d’empire forcée ou imposée. Au contraire, le cosmopolitisme européen reconnaît que l’amour patriotique et la loyauté civique débouchent sur un horizon plus large.  

    Nous ne soutenons pas une unité imposée et forcée. 

    9. L’Europe véritable a été façonnée par le Christianisme. L’empire universel spirituel de l’Eglise a conféré une unité culturelle à l’Europe, sans passer par un empire politique. Cela a permis le déploiement de fidélités civiques au sein d’une culture européenne partagée. L’autonomie de ce que nous appelons la société civile est devenue une caractéristique fondamentale de la vie européenne. De plus, l’Evangile chrétien ne nous apporte pas un système de lois d’origine divine. Aussi la diversité des lois séculaires des nations peut-elle être proclamée et honorée sans remettre en cause l’unité européenne. Ce n’est pas un hasard si le déclin de la foi chrétienne en Europe a correspondu aux efforts renouvelés pour étblir une unité politique, un empire de la finance et un empire de normes, arguant de sentiments pseudo-religieux universels, en passe d’être construite par l’Union Européenne. 

    Le Christianisme a encouragé l’unité culturelle.

    10. L’Europe véritable affirme l’égale dignité de chaque individu, quel que soit son sexe, son rang ou sa race. Ce principe se dégage également de nos racines chrétiennes. Nos vertus sont indéniablement liées à notre héritage chrétien : impartialité, compassion, miséricorde, réconciliation, lutte pour le maintien de la paix, charité. Le christianisme a révolutionné la relation entre l’homme et la femme, valorisant l’amour et la fidélité réciproques d’une manière jamais vue ni avant ni ailleurs. Le lien du mariage permet conjointement à l’homme et à la femme de s’épanouir en communion. Tous sont également des personnes : idée chrétienne, reprise par les Lumières.  

    Des racines chrétiennes nourrissent l’Europe. 

    11. L’Europe véritable s’inspire également de la tradition classique. Nous nous reconnaissons dans la littérature de l’ancienne Grèce et de l’ancienne Rome. En tant qu’Européens, nous luttons pour la grandeur des vertus classiques. Par moment, cela a débouché sur une compétition violente pour la suprématie. Cependant, dans le meilleur des cas, cette aspiration à l’excellence inspire les hommes et les femmes d’Europe à réaliser des chefs d’œuvre musicaux et artistiques d’une beauté incomparable et à faire des percées dans les domaines de la science et de la technique. Les graves vertus des Romains, maîtres d’eux-mêmes, la fierté dans la participation civique et l’esprit de questionnement philosophique des Grecs n’ont jamais été oubliés dans l’Europe véritable. Ces héritages, aussi, sont les nôtres.  

    Les racines classiques encouragent l’excellence. 

    12 L’Europe véritable n’a jamais été parfaite. Les partisans de la fausse Europe n’ont pas tort de chercher des progrès et des réformes ; beaucoup a été accompli depuis 1945 et 1989 que nous devons chérir et honorer. Notre vie partagée est un projet continu, tout sauf un héritage fossilisé. Cependant l’avenir de l’Europe repose sur une fidélité renouvelée au meilleur de nos traditions, non sur un universalisme fallacieux qui exige l’oubli et la haine de soi. L’Europe n’a pas commencé avec les Lumières. Notre patrie bien-aimée ne sera pas accomplie avec l’Union Européenne. L’Europe véritable est, et sera toujours, une communauté de nations, chacune jalouse de sa singularité. Pourtant, nous demeurons tous unis autour d’un héritage spirituel, qu’ensemble nous débattons, développons, partageons et aimons.  

    L’Europe est un projet partagé.  

    13. L’Europe véritable est en périlLa noblesse de la souveraineté populaire, la résistance à l’empire, un cosmopolitisme capable d’amour civique, la conception chrétienne d’une vie humaine et digne, un lien vivant avec notre leg classique, tout cela nous échappe de plus en plus. Pendant que les partisans de la fausse Europe construisent leur fausse Chrétienté des droits humains universels, nous perdons notre maison.  

    Nous perdons notre maison.  

    14. La fausse Europe se vante d’être résolument engagée pour la liberté humaine. Cette liberté, cependant, est très partiale. Elle se prétend libération de toute contrainte : liberté sexuelle, liberté d’expression personnelle, liberté « d’être soi-même ». La génération de 1968 considère ces libertés comme des victoires précieuses sur un régime culturel tout puissant et oppressif. Ils se voient comme des libérateurs ; leurs transgressions sont acclamées comme de nobles prouesses morales, pour lesquelles le monde est tenu d’être reconnaissant.  

    Une fausse liberté prédomine. 

    15. Pour les plus jeunes générations européennes, néanmoins, la réalité est beaucoup moins belle. L’hédonisme libertin mène souvent à l’ennui et au sentiment d’inutilité. Le lien du mariage a été fragilisé. Dans le tourbillon de la liberté sexuelle, les désirs profonds de nos jeunes de se marier et de fonder des familles sont souvent frustrés. Une liberté qui aliène les plus profonds désirs du cœur, devient une malédiction. Nos sociétés sombrent dans l’individualisme, l’isolement et le désœuvrement. Au lieu d’être libres, nous sommes condamnés à la conformité vide du consommateur et de la culture des médias. Il est de notre devoir de dire la vérité : La génération de 1968 a détruit mais n’a rien construit. Elle a créé un vide aujourd’hui rempli par les réseaux-sociaux, un tourisme bon marché et la pornographie.  

    L’individualisme, l’isolement et le désœuvrement se développent.  

    16. Alors même qu’on vante une liberté sans précédent, la vie européenne devient de plus en plus régulée. Ces règles, souvent conçus par des technocrates sans visage à la solde des puissants, gouvernent nos relations professionnelles, nos décisions d’affaires, nos qualifications éducatives et nos médias d’information et de divertissement. L’Europe cherche à limiter la liberté d’expression, cette spécificité européenne qui incarne la liberté de conscience. Les cibles de ces restrictions ne sont pas l’obscénité ni les assauts contre la décence publique. Au contraire, l’Europe cherche manifestement à restreindre la liberté d’expression politique. Les chefs politiques qui rappellent des vérités gênantes sur l’Islam ou l’immigration sont traînés devant les juges. Le politiquement correct impose des tabous qui empêchent toute remise en question du statu quo. Cette fausse Europe n’encourage pas vraiment une culture de liberté. Elle promeut une culture d’homogénéisation dictée par le marché et un conformisme imposé par la politique.  

    Nous sommes régulés et gérés.  

    17. Cette fausse Europe se vante d’être attachée à l’égalité comme jamais auparavant. Elle prétend lutter contre toutes les formes de discriminations liées aux appartenances raciales, religieuses ou identitaires en promouvant leur inclusion. Dans ce domaine, un progrès véritable a eu lieu, même si un esprit utopique a pris le dessus. Au cours de la génération précédente, l’Europe a poursuivi un grand projet multiculturaliste. Exiger ou même encourager l’assimilation des nouveaux venus musulmans à nos mœurs et coutumes, pour ne pas dire à notre religion, aurait été, nous dit-on, une grande injustice. Être attaché à l’égalité, nous dit-on, requiert une abjuration de notre préférence pour notre propre culture. Paradoxalement, l’entreprise multiculturaliste européenne, qui dénie les racines chrétiennes de l’Europe, exploite un idéal de charité universelle d’une manière exagérée et chimérique. Elle exige des Européens un déni de soi qui confine à la sainteté. Nous devrions alors reconnaître la colonisation de nos patries et la disparition de notre culture comme le plus grand accomplissement du XXIème siècle ; un acte collectif de sacrifice pour l’avènement d’une sorte de communauté globale, paisible et prospère.  

    Le multiculturalisme ne fonctionne pas.  

    18. Il y a beaucoup de mauvaise foi dans ce type de raisonnement. La plupart de ceux qui nous gouvernent, sans doute, reconnaissent la supériorité de la culture européenne mais refusent que cela soit affirmé publiquement d’une manière qui pourrait offenser les immigrés. De par la supériorité de la culture européenne, ils pensent que l’assimilation se fera de manière naturelle et rapide. Parodiant ironiquement la pensée impérialiste d’antan, les classes gouvernantes européennes présument que par une loi de la nature ou de l’histoire, « ils » deviendront nécessairement comme « nous » ; il serait inconcevable de penser que l’inverse soit vrai. En attendant, le multiculturalisme officiel a été déployé comme un outil thérapeutique pour gérer les malheureuses mais « temporaires » tensions culturelles.  

    La mauvaise foi se développe.  

    19. Il y a une mauvaise foi encore plus présente, et encore plus sombre, à l’œuvre. Au cours de la dernière génération, un nombre croissant des membres de notre classe dirigeante ont décidé que leurs intérêts se trouvaient favorisés par une accélération de la mondialisation. Ils espèrent construire des institutions supranationales qu’ils seraient capables de contrôler sans subir les inconvénients de la souveraineté populaire. Il devient de plus en plus clair que le « déficit démocratique » au sein des institutions européennes n’est pas simplement un problème technique qui doit être résolu par des moyens techniques. Ce déficit démocratique correspond plutôt à un engagement fondamental qui est défendu avec zèle. Qu’il soit défendu par les arguments d’une supposée « nécessité économique » ou par les exigences d’un droit international issu des droits de l’homme, qui échappe à tout contrôle, les mandarins supranationaux de l’Union Européenne confisquent la vie politique de l’Europe, répondant à toutes les remises en causes par une réponse technocratique : Il n’y a pas d’alternative.C’est la tyrannie, douce mais réelle, à laquelle nous sommes confrontés.  

    La tyrannie technocratique devient de plus en plus grande.  

    20. L’hubrisde cette fausse Europe devient de plus en plus évidente, en dépit des grands efforts déployés par ses partisans pour entretenir de confortables illusions. Par-dessus tout, cette fausse Europe est beaucoup plus faibleque nous tous l’avions espéré. Le divertissement populaire et la consommation matérielle ne peuvent pas entretenir la vie civique. Privés d’idéaux supérieurs et découragés par l’idéologie multiculturaliste d’exprimer une fierté patriotique, nos sociétés rencontrent suscitent difficilement la volonté de se défendre. De plus, une rhétorique inclusive et un système économique impersonnel, dominé par des grandes firmes internationales, ne saurait renouveler la confiance civique et la cohésion sociale. Il faut le dire franchement : les sociétés européennes résistent mal. Il suffit d’ouvrir les yeux pour observer une utilisation inédite de la puissance étatique, d’ingénierie sociale et d’endoctrinement dans le système éducatif. Ce n’est pas uniquement la terreur islamique qui jette des soldats lourdement armés dans nos rues. La police anti-émeute est désormais nécessaire pour réprimer des groupes protestataires et même gérer des foules enivrées des supporteurs de football. Le fanatisme des supporters de nos équipes de football est un signe désespéré du besoin humain profond de solidarité, un besoin qui autrement demeure inassouvi dans cette fausse Europe. 

    La fausse Europe est fragile et impuissante.  

    21. Les classes intellectuelles européennes sont, hélas, parmi les premiers partisans de la vanité de cette fausse Europe. Les universités sont, sans aucun doute, une des gloires de la civilisation européenne. Là où jadis, ils cherchaient à transmettre à chaque nouvelle génération la sagesse des siècles passés, aujourd’hui, trop souvent les intellectuels associent la pensée critique à un rejet simpliste du passé. Un point de repère essentiel de la pensée européenne a été la rigoureuse discipline de l’honnêteté intellectuelle et la recherche de l’objectivité. Cependant, au cours de deux dernières générations, ce noble idéal a été transformé. L’ascétisme qui naguère visait à libérer l’esprit de la tyrannie de l’opinion dominante est devenu un conformisme irréfléchi suscitant de l’animosité envers tout ce qui est nôtre. Cette position de rejet culturel permet sans trop de risque et de difficulté d’être « critique ». Au cours de la dernière génération, elle a été répétée dans les amphithéâtres, au point de devenir une doctrine, un dogme. Professer ce nouveau credo représente un signe d’élévation spirituelle, et permet d’être accueilli au sein des esprits « éclairés ». Nos universités sont devenues des acteurs moteurs de destruction culturelle.  

    Une culture du déni de soi s’est installée. 

    22. Nos classes dirigeantes élargissent les droits humains. Elles combattent le changement climatique. Elles conçoivent un marché économique global intégré et harmonisent les politiques fiscales. Elles surveillent les progrès en vue d’une meilleure égalité des genres. Elles font tant de choses pour nous ! Qu’importe-t-il les mécanismes par lesquels elles agissent ? Qu’importe-t-il si les peuples européens deviennent de plus en plus sceptiques devant leur administration ? 

    Les élites arrogantes font étalage de leur vertu.  

    23. Ce scepticisme grandissant est pleinement justifié. Aujourd’hui, l’Europe est dominée par un matérialisme sans but qui semble incapable de motiver les hommes et les femmes à fonder des familles. Une culture du rejet prive les prochaines générations du sentiment de leur identité. Certains de nos pays ont des régions dans lesquels les musulmans vivent dans une autonomie informelle vis-à-vis des lois locales, comme s’ils étaient des colons plutôt que des membres frères de nos nations. L’individualisme nous isole les uns des autres. La mondialisation transforme les perspectives d’avenir de millions de personnes. Quand ces perspectives sont remises en question, nos classes gouvernantes affirment qu’elles font leur possible pour s’adapter à l’inévitable, s’ajuster à des nécessités implacables. Il n’y a pas d’autres possibilités et résister serait irrationnel ! Ceux qui s’opposent à cette fatalité sont dénoncés pour crime de nostalgie, méritant l’anathème de racistes ou fascistes. Alors que les divisions sociales et le manque de confiance dans les institutions deviennent de plus en plus visibles, la vie politique européenne apparaît toujours plus marquée par la colère et la rancœur, et personne ne sait où cela mènera. Nous ne devons pas continuer sur cette route. Nous devons rejeter la tyrannie de la fausse Europe. Une alternative estpossible.  

  • Navigation sélective sur le Net : échos des Blogs, des Pages Facebook, et d'ailleurs...

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     1. Sur les Blogs, sur Facebook ou  ailleurs... :  

     

    1. (Dans Valeurs actuelles) Le sondage qui dérange : le racisme anti-blanc, un tabou français : http://valeursactuelles.com/politique/sondage-qui-d%C3%A9range-racisme-anti-blanc-tabou-fran%C3%A7ais

    2. Deux Français sur trois pour le maintien ou l'augmentation du budget de la Défense : http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/deux-francais-trois-maintien-l-augmentation-budget-defense-7903

    3. A quand, le changement de lois et la "déchéance/expulsion" pour ces "Français de plastique", qui ne sont pas Français "de coeur et d'esprit", et qui partent pour le djihad : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/01/08/97001-20140108FILWWW00247-10-jeunes-rejoignent-les-djihadistes-en-syrie.php

    4. Après Le Monde, Bergé "se paye" Rue 89 et Le nouvel observateur (sur le Blog de Patrice de Plunkett) : Nouvelle concentration capitalistique.pdf

    5. Fabrice Lucchini en fait assez (sur le Blog de Philippe Bilger, Justice au singulier) : http://www.philippebilger.com/blog/2013/12/fabrice-luchini-en-fait-assez.html

    6. L'envoi de Janvier/Février du Réseau Regain : http://mail.aol.com/38252-111/aol-6/fr-fr/Suite.aspx

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     2. La "bourse aux liens", envoyés par des lecteurs, pour approfondir et aller plus loin... 

     

    1. Les voeux de Noël Stassinet et sa vidéo sur la démolition de l'église de Gesté : "...je vous adresse ce lien. Il s'agit du film que j'ai réalisé sur la destruction de l'église de Gesté. Je crois que c'est le seul film réalisé en direct et continu sur ce genre de démolition d'une église. Sur les quatre heures de tournage je n'ai gardé que 14 minutes et quelques. Je dois reconnaître que cela m'a profondément marqué. On ne peut rester indifférent face à un tel crime volontaire.

    Avec mes amitiés et me voeux les meilleurs pour cette nouvelle année. Que Dieu vous et nous garde.

    Chouanmicalement,
    Noël Stassinet

    http://souvenirchouandebretagne.over-blog.com/2014/01/bonne-annee-2014.quand-m%C3%AAme.html 

    2. Liste des exdperts ayant participé au Rapport sur l'intégration (envoyé par JEG) : Liste des.pdf 

    3. L'humour de Mgr Di Falco : http://www.youtube.com/v/q8f-TDYAC6M

     

    capture d'ecran blog.jpg        (Cette chronique n'a pas d'autre objet que de communiquer à nos lecteurs des articles et prises de positions sur lesquels nous nous trouvons en convergence, totale ou, au moins, partielle, et sur des points d'importance; elle ne signifie évidemment pas accord total et permanent, sur tous sujets et en toute occasion, avec les Blogs ou Pages mentionnées... Même chose pour les liens envoyés par des lecteurs, pour approfondir tel ou tel sujet traité sur le Blog, pour "aller plus loin"...)  

  • Tropisme allemand ? par Louis-Joseph Delanglade

    france-allemagne1.jpgQu’importe que Mme Merkel se succède ou pas à elle-même. On ne peut imaginer que notre puissant voisin fasse autre chose que ce qu’il a toujours fait : de la force. Avec, au gré de telle ou telle alliance post-électorale, quelques modifications d’ordre purement tactique. Même M. Prudhomme l’a compris : les Allemands sont avant tout allemands. Belle leçon pour nous, toujours à la recherche d’un exemple ou d’un modèle. De ce côté-ci du Rhin, l’admiration, voire la fascination, pour le monde germanique ne datent pas d’hier. D’abord d’ordre religieux, puis artistique et littéraire, l’attrait exercé a revêtu, dans l’entre-deux-guerres, une forme plus politique et, depuis les années soixante, plutôt économique - beaucoup de Français pensant que l’Allemagne fait mieux que nous.

     

    Il est vrai que son budget est en équilibre, sa balance commerciale excédentaire (un excédent qui avoisinerait les deux cents milliards d’euros !) et son taux de chômage de l’ordre de 5% (11% en moyenne dans le reste de « l’Europe »). Il est vrai aussi que sa monnaie, « l’euromark », est toujours aussi forte, ce qui favorise ses options industrielles et commerciales. Il est vrai enfin que ses institutions, et notamment le mode de désignation des députés au Bundestag, favorisent le consensus et la stabilité grâce au mécanisme bien huilé de la coalition gouvernementale.

     

    Mais l’Allemagne réunifiée semble avoir renoncé à toute ambition autre qu’économique : la prospérité du pays est celle d’un marchand uniquement préoccupé de sa petite entreprise et intéressé par les seuls graphiques du commerce international. Facteur aggravant : l’Allemagne voit sa population vieillir de manière plus que préoccupante, avec comme perspective de devenir une immense maison de retraite. Cela explique en grande partie l’attitude frileuse de ses dirigeants : le chancelier reste un chef de parti, toujours prisonnier de calculs politiciens, sans autre visée stratégique que la recherche de biens matériels. Quant au système électoral allemand, il n’est au fond qu’une variante de la supercherie démocratique qui consiste à faire croire qu’un prétendu « peuple » est « représenté » dès lors que des individus ont déposé un bulletin de vote.

     

    D’un point de vue gestionnaire, on ne peut contester que la façon de faire allemande pourrait inspirer chez nous certaines réformes. D’un point de vue politique, on doit espérer qu’existera un jour une alliance sérieuse entre la France et l’Allemagne. En attendant, considérer cette dernière comme exemple ou modèle serait une faute, d’autant plus grave que l’Allemagne mérite mieux de notre part qu’une admiration aveugle pour sa seule réussite matérielle. Sauf à se décréditer, la France ne peut être qu’elle-même : elle ne saurait d’ailleurs constituer un allié digne d’intérêt qu’à cette condition-là. L’Allemagne ne doit nous faire ni envie ni pitié, elle doit simplement nous inciter à être à la hauteur de l’enjeu.

  • Navigation sélective sur le Net : échos des Blogs, des Pages Facebook, et d'ailleurs....

    capture d'ecran blog.jpg        (Cette chronique n'a pas d'autre objet que de communiquer à nos lecteurs des articles et prises de positions sur lesquels nous nous trouvons en convergence, totale ou, au moins, partielle, et sur des points d'importance; elle ne signifie évidemment pas accord total et permanent, sur tous sujets et en toute occasion, avec les Blogs ou Pages mentionnées... Même chose pour les liens envoyés par des lecteurs, pour approfondir tel ou tel sujet traité sur le Blog, pour "aller plus loin"...)  

     1. Sur les Blogs, sur Facebook ou ailleurs... : 

    1. Le phénoménal succès des JMJ à Rio : http://plunkett.hautetfort.com/archive/2013/07/31/francois-pape-de-la-misericorde-5132675.html#more

    2. Le cardinal Vingt-Trois et la dérive du politique : http://plunkett.hautetfort.com/archive/2013/07/22/le-cardinal-vingt-trois-contre-la-derive-du-politique-512667.html#more

    3. En Syrie, comme on s'en doutait, les "djihadistes" rejettent la démocratie : http://www.lefigaro.fr/international/2013/07/23/01003-20130723ARTFIG00456-en-syrie-les-djihadistes-rejettent-la-democratie.php

    4. Contrôler des femmes voilées (donc "hors la loi") dans le "9.3" ? Vous n'y pensez pas ! : http://www.bfmtv.com/societe/un-policier-93-je-ne-controle-plus-femmes-voilees-564708.html

    5. Annie Laurent, "Le Proche-Orient à la dérive" : annie laurent proche orient.jpg

    6. Racines, Patrimoine, Culture : Le Mont Saint-Michel redevient une île : http://www.lexpress.fr/culture/video-le-mont-saint-michel-redevient-une-ile-une-premiere-depuis-1879_1269034.html

     

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    2. La "bourse aux liens", envoyés par des lecteurs, pour approfondir et aller plus loin... 

     

    1. A propos de l'article de Champsaur sur la Libye, envoyé par Jean-Louis Faure :

    http://www.lepoint.fr/monde/la-grogne-monte-en-libye-27-07-2013-1708942_24.php

    et l’explosion en Egypte.

    Quand on pense aux heures de télévision, aux pages de journaux, dithyrambiques pour nous convaincre de l’arrivée de Montesquieu et de Tocqueville dans les pays arabes … Ce qu’ils appelaient un «Printemps». Et où sont les gens qui ont entrainé notre pays dans ces utopies ? Monsieur Fillon ne s’en souvient plus ?...

    ...Ce billet est très incomplet sur la personne de Ali Zeidan, cité comme l’auteur des 6.000 morts de Kadhafi. Or il est aujourd’hui le Premier Ministre de la Libye.
    Né en 1950, il fut diplomate en poste en ambassade. Dans les années 1970 en Inde, il défecta pour rejoindre en 1980 le Front National pour le Salut de la Libye (National Front for the Salvation of Libya, NFSL), qui devint en 2005, la Conférence Nationale de l’Opposition Libyenne (Nationale Conference for the Libyan Opposition), installée à … Londres.
    Zeidan est élu PM en Décembre 2012, bien que n’étant pas majoritaire, dans une Chambre elle-même plutôt fantoche (le Congrès Général National).
    Comme pour la Syrie, tout part de Londres. Si l’on a un doute sur les vrais montreurs de marionnettes …

  • La leçon, par Louis-Joseph Delanglade

    poutine TSAR.jpgIl se passe toujours quelque chose un 18 juin. Cette année, c’était le sommet du G8, en Irlande du Nord. Avec, en vedette incontestable, Vladimir Poutine.

     

    Bref florilège des titres de presse : « Poutine plus fort que les 7 autres réunis !» (Boulevard Voltaire), « Poutine résiste aux Occidentaux sur la Syrie » (Le Figaro), « Poutine glace le sommet nord-irlandais du G8 » (Libération), « Poutine fait plier le G8 » (tf1), « Vladimir Poutine seul contre tous » (francetv info), « Poutine fait cavalier seul » (france info), « Pourquoi Vladimir Poutine ne cède pas sur la Syrie » (Rue 89), etc. A une exception près (M. Jamet dans Boulevard Voltaire), tous les articles mentionnés conjuguent hostilité à M. Poutine et désarroi devant l’incapacité des « Occidentaux ».

     

    Le fait est que le président russe a fait prévaloir son point de vue sur la Syrie, contraignant ses interlocuteurs à une piteuse reculade. Comment et pourquoi cela a-t-il été possible ? M. Jamet estime avec raison que M. Poutine « savait ce qu’il voulait et qu’il voulait vraiment ». Une « âme forte » fera toujours plier une « âme faible », selon les propos de la Galigaï : M. Poutine serait ainsi une sorte de héros stendhalien infligeant aux nabots occidentaux la leçon qu’ils méritaient de recevoir.

     

    Mais cette explication, purement psychologique, n’épuise pas la dimension politique de la question. En fait, M. Poutine s’est montré à la hauteur de la situation pour faire avancer les pions de la stratégie russe. M. Haski l’a bien compris, qui écrit dans Rue 89 : « ce qui compte [pour M. Poutine], c’est le rapport de force international dans lequel la Russie tient la dragée haute aux Occidentaux ». A l’opposé, les chroniques piteuses et larmoyantes de nos journaleux ne sont que le révélateur de l’inconsistance et du vice congénital des régimes et dirigeants dits démocratiques, englués dans la contradiction entre les faits et l’idéologie. En l’occurrence entre la faute que constituerait une intervention contre M. Assad et la défense des prétendus droits de l’homme.

     

    Si M. Poutine « veut » et sait ce qu’il veut, c’est-à-dire la défense de l’intérêt russe, ce n’est pas le cas de tout le monde. Mis à part le retour à d’hypothétiques et toujours instables équilibres socio-économiques, peut-on sérieusement penser que M. Hollande veuille quelque chose ? Il pourrait au moins profiter de la leçon politique donnée par le président de la puissante Fédération de Russie. Et même - de concert avec M. Fabius, un peu trop enclin aux rodomontades dès qu’il s’agit de M. Assad - se demander s’il ne serait pas intéressant de nouer avec ce grand pays, pour l’essentiel « européen », et moins indigne de confiance que beaucoup d’autres, des liens un peu plus amicaux.

  • Dans votre quotidien cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg= Comme il y a quinze jours, notre semaine sera ouverte par l'éditorial de Louis-Joseph Delanglade et clôturée par l'un des dossiers de Champsaur. Si le premier attend le dernier moment pour envoyer une note collant au plus près à l'actualité, Champsaur traite cette fois-ci en propre d'un sujet et d'un pays qu'il avait évoqué dans d'autres notes - l'Irak - avec La Guerre civile en Irak, et annonce déjà sa contribution suivante : une recension du dernier livre de Michèle TRIBALAT, "Assimilation. La fin du modèle français".
    Ces notes sucitent à chaque fois de nombreux échanges et débats, à tel point que nous avons pris l'initiative depuis quelques semaines de présenter une "Revue des Commentaires" : hier c'est celui de Catoneo sur la note de Louis-Joseph Delanglade, du 18 novembre, "Un peu de bon sens" que nous avons présenté...
     
    (Rappelons que vous pouvez retrouver à tous moments l'intégralité des notes de Louis-Joseph Delanglade et de Champsaur) 
     ___
    capture d'ecran blog.jpg= Mardi, nous présenterons quelques uns des liens "partagés" sur notre très dynamique Page Facebook Lafautearousseau Royaliste (une toute petite partie), Page sur laquelle se trouvent maintenant, en plus, les commentaires sur nos Tweets, qui sont largement "partagés" eux aussi...  
     
    Mais on commencera, cette fois-ci, par répondre à un commentaire d'Ivan Brankovic, opposé à l'un de nos Tweets sur les gaz de schiste; puis, on aura Jérémy, qui a lu l'article à la fois sérieux et drôle de Franz-Olivier Giesbert, dans Le Point; Hélène Richard-Favre, qui s'est arrêtée sur Villepin, qui serait prêt à... soutenir Sarkozy (mais oui !); Petrus, qui a entendu (mais oui, aussi...) Najat Vallaud-Belkacem souhaiter un président arabe ou berbère à l'Elysée.. et deux ou trois autres liens intéressants arriveront aujourd'hui et demain...
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    vincent peillon.jpg= Mercredi ou Jeudi, on visionnera la vidéo de notre premier Café politique de la Saison 2012/2013, ouverte pour la troisième fois par Gérard Leclerc : le lieu a changé, mais pas la qualité du discours, et Gérard Leclerc - qui avait dit l'essentiel sur la théorie du Genre en 2011, et avait dressé un brillant tableau du XVIIIème siècle et des Lumières l'année dernière - a centré sa réflexion sur La morale laïque de Vincent Peillon : un ministre de combat, dans la ligne pure et dure des Saint Just et Viviani, voulue par Jules Ferry - lui qui voulait "organiser l'humanité sans Roi et sans Dieu" -, pour formater les petits esprits selon les dogmes de la Nouvelle religion républicaine...

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  • Où est la Bastille ? Où sont les privilégiés ?...

    On parle de supprimer quelques postes au Ministère de l'Éducation Nationale (10.000 ? 17.000 ?...) et l'on voit l'inévitable Gérard Aschiéri monter au créneau, pour demander non seulement qu'on ne touche à rien mais qu'on augmente encore les dépenses! tel un disque rayé, reprenant au mot près le même discours depuis des années, ressassant les mêmes analyses! la Bastille c'est aujourd'hui, c'est en république, et c'est le Ministère de l'Éducation Nationale: et s'il répète toujours la même chose, au mot près, c'est parce que Gérard Aschiéri défend en réalité des intérêts catégoriels, à savoir les privilèges de ses amis et ses propres privilèges à lui...

    Claude Allègre avait un peu raison lorsqu'il parlait du "Mammouth", mais un peu seulement: en fait il ne s'agit pas d'un mammouth mais d'un monstre tout court, un monstre technocratique, bureaucratique, inefficace; un monstre froid qui ne sert plus à certains qu'à défendre leurs privilèges, leur clientélisme et leur copinage (intéressé, cela va de soi...): environ un million trois cent mille personnes, tous services confondus! la deuxième entité au monde, après l'armée rouge chinoise (charmant voisinage...)! On ne peut plus continuer comme cela; il faut peut-être que ce soient des professeurs qui le disent: on ne peut plus continuer à ruiner ainsi la France, à ponctionner ainsi le premier budget de l'État, toujours en augmentation, et pour un échec toujours plus calamiteux! La logique de Gérard Aschiéri et des siens est simple: ça n'a pas marché? dépensons le double! ça ne marche toujours pas? dépensons quatre fois plus! on échoue, donc on continue comme ça, on ne change rien ni personne, on ne se pose pas de questions: on fait "casquer" les autres!

    Aucune entreprise, dans aucun pays du monde, à aucune époque, n'a été gérée de la sorte (mais le mot "gérer" n'a ici plus aucun sens...): pour paraphraser une publicité récente, les idéologues l'ont rêvé, la république l'a fait! En réalité, la règle commune veut que, lorsqu'on a échoué, on s'arrête, on fasse un examen critique, un bilan, et qu'on reparte sur des bases saines; parlez à des professeurs, et chacun(e) vous racontera des faits édifiants, qui vont du guignol au tragique, car ce monstre tentaculaire qu'est devenu le Ministère, ingérable et ingouvernable et qui échappe à tout contrôle, à toute autorité, c'est tantôt Ubu, tantôt Kafka; et souvent les deux à la fois! et dans tous les cas c'est la France qui perd: dans ses finances mais aussi et surtout -le plus dramatique....- dans sa jeunesse: là est le plus grave car cette ruine colossale induite par le Ministère "casse" et au lieu de former "dé-forme" une quantité impressionnante de jeunes: or, on le sait depuis Bodin, "il n'est de richesse que d'hommes..."

  • Au bon beurre... ! (6): Education Nationale, Sénat et EDF...

              A l'enseigne du mammouth on loge gratis et bien! L'Éducation Nationale héberge gratuitement 43.000 de ses employés (soit presque un quart des logements de la fonction publique). Évidemment, de la concierge au proviseur, tout le monde ne bénéficie pas du même espace vital. Prenez le proviseur du lycée Henri IV, à Paris: son logement de fonction de 380 mètres carrés avec vue sur le Panthéon ouvre sur un jardin privé au coeur d'un des quartiers les plus chers de la capitale (loyer estimé: environ 15.000 euros par mois). De quoi énerver le recteur de l'Académie de Paris qui ne jouit "que" d'un modeste 90 mètres carrés à la Sorbonne. Pourtant le champion, à une broutille près, reste le proviseur du lycée Louis le Grand et ses 390 mètres carrés. Dans le quarté des bien lotis suivent le proviseur de Jean-Baptiste Say dans le XVI° et celui du lycée Buffon dans le XV° (respectivement 332 et 305 mètres carrés). Tout cela gratuitement. Dans l'immobilier, le mammouth écrase les prix!...

              .....Ils sont, palais du Luxembourg, 331 sénateurs qui reçoivent chaque mois, 7.000 euros nets d'indemnités auxquels viennent s'ajouter 6.624 euros de "frais de mandat"; plus la rémunération d'assistants (jusqu'à trois personnes);. Les 1.222 fonctionnaires du Luxembourg, payés en moyenne 50% de plus que leurs collègues de la fonction publique, ne sont pas non plus oubliés au paradis des privilèges. Ainsi les agents de base, surveillants de jardin, chauffeurs, lingères, gagnent en moyenne de 3.000 à 6.000 euros par mois. Le Sénat a les moyens. Outre un patrimoine immobilier hors du commun, sis autour du palais du Luxembourg, la Chambre haute dispose d'un véritable trésor de guerre. Chaque 1° janvier, Bercy vire aux deux Assemblées une dotation dont la partie non utilisée doit être restituée. En 1992, "Le Canard Enchaîné" découvre que Sénat et Assemblée Nationale "oublient" de rendre le magot restant à l'Etat. 680 millions d'euros pour les députés, 800 pour les sénateurs. Depuis, le Palais Bourbon a rendu la plus grosse partie de sa cagnotte. Le conseil des sages de la république, non!.....

              .....Un budget de 480 millions d'euros, 5.700 employés, un siège aux allures de ministère à Montreuil...La caisse centrale d'activités sociales d'EDF-GDF constitue une entreprise dans l'entreprise. Contrôlée par la CGT, elle reçoit chaque année 1% des ventes de gaz et d'électricité, ce qui équivaut à environ 5% de la masse salariale. Aux retraites avantageuses et aux réductions conséquentes sur les factures d'électricité s'ajoutent ainsi pour les employés d'EDF des avantages sociaux non négligeables: 6 centres médicaux, trois maisons de retraite, 462 centres de vacances où l'entreprise subventionne de 20 à 80% des séjours. Elle a été sérieusement épinglée en avril dernier par un rapport de la Cour des comptes pour "son manque total de transparence" et "son incohérence"..... (fin)

    (source: idem.)

  • Réformer ou remplacer le bac ? Et si on commençait par le commencement ?...(2)

              C'est là que nous aimerions lui faire une remarque amicale et respectueuse (le terme d'"objection" est peut-être un peu excessif...). Et si l'on rendait au Baccalauréat son statut premier et véritable, garantissant l'entrée en Faculté, sans besoin d'autre Concours d'Entrée que -précisément- le Bac lui-même? Comme cela s'est fait pendant des décennies, et semble-t-il à la satisfaction générale?

              Il suffirait pour cela de remonter à la source et de cesser d'imposer, après quatorze ans, des études longues et théoriques à des enfant qui n'en ont ni le goût ni les moyens à long terme; il nous semble que c'est d'abord et déjà à l'entrée en sixième que l'on devrait être plus réaliste (2); et, dans tous les cas, à partir des quatorze ans d'un enfant que l'on devrait déjà permettre à celles et ceux qui le souhaitent de se diriger vers l'apprentissage, plutôt que de les maintenir dans l'illusion qu'ils peuvent faire des études longues, ce qui revient tout simplement à leur mentir, à "bousiller"leur enfance, à ruiner le pays dans son économie et dans sa jeunesse (sa première richesse...); et tout cela pour en arriver au constat dressé plus haut par Jean-Robert Pitte: ces élèves de première année de faculté dont, dit-il, "on se demande comment ils ont pu être admis en sixième"! (3). C'est justement, nous semble-t-il,  à partir de la sixième, puis de leur quatorze ans, qu'il faut arrêter de leur mentir; de mentir à leurs parents; de mentir à la nation; et qu'il faut arrêter le massacre.....

     

    (2): on rappellera que 4 enfants sur 10, actuellement, entrent en sixième sans savoir lire, du moins dans l'acception habituelle du mot: ils finissent par déchiffrer, en prenant un temps infini, en suivant le texte avec leur doigt sur la ligne, et après s'être trompés un grand nombre de fois; mais ce n'est pas cela que l'on appelle habituellement "savoir lire"....

    (3); à cette situation "de fond"viennent s'ajouter -pour l'aggraver- l'irréalisme et les absurdités de théories éducatives aberrantes, réputées pédagogiques -en réalité totalement délirantes, du genre: l'enfant doit tout découvrir par lui-même, en s'amusant etc....- et qui, en fait, se révèlent totalement préjudiciables à l'acquisition du savoir, des savoirs: en gros, pour faire court, à force de faire du secondaire dans le primaire et du supérieur dans le secondaire, on finit par être obligé de faire du primaire dans le supérieur.....aujourd'hui c'est Jean-Robert Pitte qui le confirme à nouveau.....

  • Chateaubriand contre Villepin... (1/2)

    On connait les embarras judiciaires de Dominique de Villepin, liés à la peu ragoûtante "affaire Clearstream"; la littérature semble être, pour lui, une échappatoire à ses soucis, et l'on connaît son enthousiasme pour Napoléon: le voilà qui publie -après d'autres ouvrages sur le même personnage- un nouveau livre intitulé "Le soleil noir de la puissance". On a vu sur les plateaux télé Dominique de Villepin s'enthousiasmer pour son héros préféré, et s'enflammer à un point tel que certains journalistes lui accolent même l'épithète de "flamboyant"; quand on connaît le bilan de Napoléon, l'effroyable gâchis humain et matériel qu'il a causé (non seulement à la France mais à l'Europe entière....) on peut être dubitatif sur les raisons d'un tel engouement, mais après tout c'est le droit du ci-devant Villepin de s'aplatir devant le continuateur et le "sabre" de la révolution....

    Nous sommes bien évidemment d'un avis totalement opposé au sien sur ce personnage. Et puisqu'il choisit de publier encore un ouvrage sur Napoléon, nous avons choisi, nous, de lui répondre: non pas par une polémique qui pourrait se révéler vaine et stérile; mais en produisant à la barre un témoin oculaire des faits, quelqu'un qui a vu, qui a vécu cette période: Chateaubriand. Quelle meilleure façon, en effet, de répondre à Villepin que de laisser la parole à Chateaubriand, à travers sa brochure "De Buonaparte et des Bourbons", publiée le 31 mars 1815 :

     

    "l'avenir doutera si cet homme a été plus coupable par le mal qu'il a fait que par le bien qu'il eût pu faire et qu'il n'a pas fait....Il a plus corrompu les hommes, plus fait de mal au genre humain dans le court espace de dix années que tous les tyrans de Rome ensemble, depuis Néron jusqu'au dernier persécuteur des chrétiens....Né surtout pour détruire, Bonaparte porte le mal dans son sein...."

                

    Comme d'habitude avec Chateaubriand, il faudrait tout citer, tant il dit tout magnifiquement, y compris lorsque c'est féroce comme ici; au moins, les "rêves d'un fou et d'un furieux", qui osait affirmer cette monstruosité: "J'ai trois cent mille hommes de revenu!" (et Villepin admire un type pareil !....), reçoivent-ils dans ce texte la volée de bois vert qu'ils méritent ! Louis XVIII déclara que cette "brochure", comme l'appelait Chateaubriand, lui avait plus profité qu'une armée de cent mille hommes...                 (à suivre)

  • Dernier ”billet” du Comte de Paris : ” La France n'a pas à rougir, ni à avoir honte de son passé. ”

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    Quelle Repentance ? Au XVIII° Siècle, Alger comme Tunis étaient des repaires de brigands qui, à l'instar de la Somalie actuelle, pillaient, rançonnaient et enmenaient en esclavage les habitants de la côte nord de la Méditerranée. Pour mettre fin à la traite des blancs, la France entreprit, dés 1830, la conquête en Afrique du Nord de ce qui n'était pas encore l'Algérie. Mon arrière grand Oncle, le Duc d'Aumale, s'empara de la Smala de l'Emir Abd-El-Kader qui se rendit peu de temps après. Prisonnier au château d'Amboise, il fut traité avec tous les honneurs dus à son  rang et plusieurs de ses compagnons morts de vieillesse ou de  langueur y sont enterrés. La Fondation Saint Louis a érigé depuis  quelques années, dans les jardins du château, un cimetière musulman,  selon les règles islamiques. Leurs descendants viennent y prier  régulièrement. Comme tant de Français du contingent ou rappelés, j'ai participé à la guerre en Algerie, elle se camouflait sous le vocable de  pacification. J'y étais volontaire, puis officier d'Active.Tous nous  y accomplissions notre devoir envers la France.

    C'est au nom de mon frère François et de tous mes frères d'Armes morts pour la France que je prends la plume aujourd'hui.

    C'est au nom  des Harkis qui ont servi la France et furent massacrés de façon ignominieuse après les accords d'Evian.

    C'est au nom des Pieds-Noirs qui ont construit des écoles, des routes, des hôpitaux et qui ont rendu la richesse à cette terre.

    C'est au nom de tous ceux, quel que soit leur camp, qui y reposent éternellement, que la France n'a pas à rougir, ni à avoir honte de son passé, encore moins à demander pardon.

    Pour qu'il y ait pardon, il faut que celui qui pardonne soit irréprochable. Or dans toute guerre, les tueries et les atrocités  sont toujours partagées, ce n'est pas beau mais c'est ainsi car la  guerre est détestable. Nous sommes actuellement dans une autre ère. J'espère que la raison y prévaudra contre tout intégrisme politique ou religieux. "Mare Nostrum" doit pouvoir devenir le trait d'union entre le Nord et le Sud afin que les plaies puissent être refermées. C'est dans le  respect des âmes mortes, celles de ces valeureux combatants des deux bords que l'on peut offrir cette prière: Écartez de notre pensée le faux repentir, source d'aigreur. Écartez l'acte humiliant et  inopérant des "bourgeois de Calais". Afin que nos deux peuples  puissent vivre dans une harmonie nécessaire à une amitié naissante. 

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  • Toulouse, Amiens : l'étonnant est que l'on s'étonne !

            L' ouverture du JT se fait évidemment, ce mardi soir, sur les "évènements" (!) de Toulouse et d'Amiens. Batailles de "bandes de jeunes" entre elles à Toulouse, bataille de "jeunes" contre la police à Amiens, parce que les "jeunes " avaient le sentiment" qu'un contrôle de police n'était pas justifié. Maintenant, les choses se passent comme cela, dans notre ex-douce France : il suffit qu'un "jeune", ou un "groupe de jeunes" "ait le sentiment que..." pour que tout un quartier s'enflamme, ou qu'un policier ait le visage démoli à coup de bouteille (agression exigeant tout de même, soit dit en passant, une "reconstruction faciale" : très sympas, ces "jeunes"...)

            Bref, c'est dit dans le reportage par un gardien d'immeuble : "j'ai peur... les gens ont peur"; et, plus grave, dit après le journaliste : "la police a peur..."

            Arrive un rappeur noir du quartier, qui donne la véritable explication, et parle d'or : "Personne y travaille ici... ça devait arriver..."

            Et puis, le journaliste donne ce chiffre "le chômage atteint 57% dans cette Cité..."

            Après des décennies de mensonge officiel et de bourrage de crâne permanent ("ils sont une chance pour la France", "ils viennent payer nos retraites", "ils font les travaux que les Français ne veulent pas faire"...) la vérité finit toujours par sortir du puits : "ils" viennent surtout pour chômer ici... Une variante de la chanson d'Aznavour en somme : si la misère est moins pénible au soleil, le cômage serait moins pénible en France ?

            Eh, oui : on continue de faire entrer follement 230.000 étrangers en France chaque année (200.000 immigrants réguliers, plus 30.000 régularisations de clandestins); en plus des différences de "civilisation", moeurs, coutumes etc... ces nouveaux venus, à qui l'on n'a plus rien à offrir (logement, travail, formation, perspectives d'avenir..) ne vont pas se regrouper dans les beaux quartiers : ils vont s'entasser dans des banlieues degradées, où vont forcément prospérer tous les trafics, et qui sont devenues, inéluctablement, autant de bombes à retardements et de poudrières prêtes à sauter. Le Pays légal fait ainsi danser la France sur de multiples volcans...

            Et l'on s'étonne : mais c'est cet étonnement qui est étonnant...

            Résultat des courses, pour Amiens : 6 millions d'euros de dégâts, tout de même; c'est pas grave, c'est nous qu'on paye, et, pour le Pays légal, nos impôts sont extensibles à l'infini... Et six "interpellations", qui seront dehors incessamment sous peu, grâce à nos bons juges idéologues, et rentreront en héros dans leurs Cités, prêts et auréolés pour de nouveaux exploits...

            Le jour où les Français en auront vraiment marre, même ceux qui n'en veulent pas aujourd'hui en voudront, demain, des mesures fortes qui s'imposent pour vider la France de ceux qui n'on rien à y faire....

  • Notre ami Jean de Mello nous a quittés

      Messe ce vendredi, 10 heures,  

    à Saint François Xavier, Paris VIIème

     

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            Notre ami Jean de Mello, âgé de 57 ans, nous a quittés le 20 juillet. Fils de Xavier et d’Anne de Mello, d’une famille où la cause nationale et royale n’a compté et ne compte que des amis, il avait, dans la suite de son père, offert ses services et son temps à l’œuvre commune. Que de dévouement ! Que d’intelligence, de cœur et d’énergie dans l’organisation des réunions, dans le rassemblement des amis et en particulier des jeunes gens.

             Il avait été un des maîtres d’œuvre des magnifiques banquets donnés chaque année par la Restauration nationale. Il avait aidé au départ de Politique Magazine. C’était un entraîneur d’hommes. Le service d’ordre du mariage du Prince Jean et de la Princesse Philoména avait été efficacement mis en place par ses soins attentifs. Il n’avait cessé d’aider Gens de France et d’assurer le secrétariat de l’Oeillet Blanc bien qu’il fût déjà  frappé de la terrible maladie qui devait avoir raison de lui. Cela faisait plus de trois ans qu’il l’avait abordée à sa manière à lui, toujours crâne, en vrai Mello qu’il était. Il en parlait avec humour, il la défiait, laissant stupéfaits médecins et infirmières. Ses amis n’en revenaient pas de recevoir courriel sur courriel, un journal toujours vif et enlevé de son état et des péripéties qu’il devait subir, puis presque jusqu’au dernier mois de le voir apparaître, toujours souriant et calme, dans leur réunion, muni de son petit appareil respiratoire et de sa bouteille d’eau. Nous nous en souviendrons longtemps, comme d’un modèle de courage et d’abnégation.

            Sa famille admirable, mère, frères et sœurs, tous des amis, l’a soutenu dans sa longue épreuve. Son frère, l’abbé Vincent de Mello, achevait de dire la messe dans la chapelle qui jouxtait sa chambre au moment où il expira, entouré de sa mère et de sa sœur Hélène.

            La messe d’obsèques sera célébrée par l’abbé Vincent  de Mello vendredi 27 juillet à 10 heures à Saint-François-Xavier à Paris.

           Nous assurons sa mère et toute sa famille de nos condoléances les plus émues. Nous avons un compagnon de plus là-haut où se dirige et s’organise le vrai combat.

           Hilaire de Crémiers