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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Penser aux jeunes et aux enfants : avec le catalogue printemps/été 2011 des Editions du Triomphe.....

             Plusieurs rééditions dans ce catalogue (comme Jeanne de France, la seconde fille de Louis XI, fondatrice de l'ordre des Annonciades, pour soutenir les pauvres; ou Le chevalier inconnu, adaptation en BD du roman La reine de Bohème et ses 7 châteaux, du cycle de Baudoin IV de Jérusalem)...

             Mais aussi plusieurs nouveautés : Les naufragés, 3ème épisode de la série Les fils de l'aventure (cape et épée, règne de Louis XIV; douze épisodes sont déjà dessinés, et en attente d'être edités...); Pie XII, un Pape dans la tourmente; et, pour les tous premiers romans des enfants, un troisième titre pour Paul et Colombe à travers l'Histoire : Gargouilles en folie.... 

    Les Éditions du Triomphe, 7 rue Bayen - 75017 Paris. Tél: 01 40 54 06 91 - Fax: 01 40 54 92 08 :  

         -  www.editionsdutriomphe.fr.

         - contact : info@editionsdutriomphe.fr
     
     

     

     

     

  • Ouverture du procès de Youssef Fofana et de son Gang des barbares...

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                 La douleur des gens, cela se respecte. Nous ne sommes pas des charognards, et ne désirons pas profiter de quoi que ce soit pour appuyer ou défendre nos thèses. Si nous citons donc, sans la commenter, une phrase de la mère d'Ilan Halimi, en réponse à la question d'un journaliste, ce n'est pas pour l'exploiter, mais parce que, à sa façon, elle fait réfléchir; et qu'il semble qu'elle devrait interpeller quelque part, comme on dit dans le jargon...

                -Qu'est-ce que nous dit cette affaire de la société dans laquelle on vit ?

                -Il y a vingt ans, cette histoire n'aurait pas pu avoir lieu. Il y avait une union sacrée des minorités. Ou alors elle aurait entraîné un million de gens dans la rue. C'est l'échec de la République.

  • Katyn… pour ne jamais oublier...

                Le Chef d’œuvre d’Andrzej Wajda, assez largement boycotté en France, a été projeté dans la soirée du mercredi 10, à l’initiative du Conseil Général de la Vendée.
     
                 Ce fut au cours d'une soirée Vendée Pologne placée sous le signe de la vérité dans l’Histoire et de l’amitié dans la souffrance.
     
     

    Katyn… pour ne jamais oublier

     

     
     
     

    Katyn… pour ne jamais oublier 

                "La Vendée, à jamais soeur de la pologne dans la gratuité des sacrifices..." La phrase de Jean Yole (ci dessous) citée par Philippe de Villiers, suffit à résumer ce lien si fort et si intime qui unit ces deux terres, ces deux peuples.

    Katyn… pour ne jamais oublier



                 Projeté depuis trois ans dans le monde entier, le chef d’œuvre du réalisateur Polonais Andrzej Wajda n’est à l’affiche que dans 13 salles en France.

                 Face à ce boycott, le Département de la Vendée –lié à la Pologne non seulement par la coopération mais aussi par l’Histoire- a souhaité organiser cette projection exceptionnelle, à destination notamment des étudiants, afin que les Vendéens puissent connaître cet épisode tragique occulté pendant des décennies.

                 Soixante-dix ans après la signature du pacte germano-soviétique entre Staline et Hitler en août 1939, ce film, sorte de testament de Wajda, revient sur l’épisode sanglant et douloureux de l’élimination par les Soviétiques de l’intelligentsia Polonaise au printemps 1940. Près de 26 000 officiers furent massacrés.
                 Durant des décennies, le régime soviétique et les partis communistes européens imputèrent ce crime à l’Allemagne nazie.

    Katyn… pour ne jamais oublier



                 « Katyn est un film sur la vérité, douloureuse et cruelle, mais aussi sur la souffrance individuelle, dont les héros ne sont pas les officiers assassinés, mais les femmes attendant indéfiniment leur retour » a expliqué Alexandra Viatteau, écrivain, soviétologue, spécialiste de la désinformation et auteur de plusieurs ouvrages sur ce drame. « Katyn est un apport considérable de connaissances, notamment par l’image. C’est une œuvre magistrale ».

                 « Ce film n’est pas une accusation, mais l’expérience personnelle de son réalisateur dont le père a été massacré à Katyn. Il ne s’agit plus de prouver, il s’agit à présent de travailler sur la mémoire. Comme vous l’avez fait en Vendée, il nous faut nous aussi faire ce travail pour achever notre réconciliation avec nos voisins » a complété de son côté le Directeur de l’Institut Polonais à Paris.

                  Un travail qui achèvera d’unir dans l’Histoire la Vendée et la Pologne. « Deux peuples qui partagent des valeurs communes » selon Lech Walesa, le fondateur de Solidarnosc.
                  « Comment oublier en effet que ces peuples ont une histoire commune, sinon parallèle : Vendéens et Polonais ont du affronter par le passé, à la fois la terreur et le déni....

  • Quand la pensée virevolte « à sauts et à gambades » (Montaigne) : télescopages inattendus de petites phrases…

    benoit de sagazan.jpg            C’est un peu comme les cadavres exquis : il est parfois surprenant, mais instructif, de rapprocher quelques petites phrases écrites ou prononcées dans des contextes très différents, par des gens qui ne se connaissent pas, mais qui parlent –en gros- du même sujet et que seul le hasard réunit, le temps d’un court instant, le temps de la lecture de son journal ou de l’écoute d’un flash info…...

                C’est ce qui nous est arrivé en rédigeant la note sur le blog de Benoît de Sagazan (ci-contre) dans laquelle on trouve ce membre de phrase  « …l’enjeu politique, au sens noble du terme, que peut porter une Nation réconciliée avec ses racines et son histoire, au sein d’une Europe qui reste à construire … ».

    antoine-sfeir.jpg           Juste au même moment, une dépêche AFP rendait compte de l’Université d’été des Chambres de commerce. Antoine Sfeir (ci-contre) y était l’hôte d’André Azoulay, conseiller spécial du roi du Maroc, Mohammed VI  -on l’appelle souvent le juif du Roi…- et grand maître des cérémonies. Rien à voir, évidemment, à priori, avec Benoît de Sagazan. Sauf lorsque la dépêche rapporte ce propos d’Antoine Sfeir : « Je suis surpris du peu de fierté que les français ont d’être français, de leur absence de lucidité sur leurs richesses intellectuelles, et leur chance d’en profiter ».

                Nous le faisions remarquer à propos de la note de Patrice de Plunkett sur l’affaire de Massat : on ne saurait analyser pleinement certaines situations sans évoquer aussi, -et peut-être même surtout- l’activité permanente, intense et centrale, pourrait-on dire, de la République idéologique qui nous gouverne aujourd’hui, héritière des Lumières et de la Révolution, qui s’est construite en dehors de nos racines profondes, sans elles et fondamentalement contre elles.

                L’ « affaiblissement du christianisme » dont parle Plunkett vient pour une bonne part de là ; comme vient pour une bonne part de là ce « peu de fierté que les français ont d’être français» : ne peut-on le comprendre et les comprendre ? Ils sont passés par une Ecole où l’Histoire de France qui leur a été enseignée, pour reprendre un mot fameux, semble avoir été écrite par les ennemis de la France. Comment peut-on aimer et être « fier » de racines que l’on vous dépeint à longueur de temps comme les ténèbres ?  Et comment ces racines pourraient-elles ne pas être « affaiblies » après deux siècles et demi d’un bombardement idéologique de cette ampleur, inédit dans l’Histoire ? C’est là que l’affirmation sereine de Benoît de Sagazan (« une Nation réconciliée avec ses racines et son histoire ») prend tout son sens.

                Tout se tient….

     

  • Fête nationale de Jeanne d'Arc

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             "Du point de vue le plus terrestre, du point de vue politique, ce qu'il y a d'incomparable, chez Jeanne d'Arc, c'est la justesse du coup d'oeil, le bon sens, la rectitude du jugement.

              Pour sauver la France créée par ses Rois, confondue avec eux, il fallait relever la Royauté. Pour relever la Royauté, il fallait rendre confiance et prestige à l'héritier qui finissait par perdre espoir et, peut-être, douter de sa naissance même.

              C'est pourquoi la première rencontre de Jeanne et de Charles VII est si émouvante. Le geste de Jeanne reconnaissant le Dauphin qui la met à l'épreuve, et tombant à ses genoux, est décisif. Le principe sauveur, la monarchie, est désigné.

              A l'homme, au Roi légitime, la confiance en lui-même est rendue".

              Jacques BAINVILLE, "HISTOIRE DE FRANCE". 

  • Sciences-po censure Yves-Marie Adeline...

              On a pu lire ceci, qui se passe bien évidemment de commentaires (les faits parlant d'eux-mêmes...) sur le blog d'Yves-Marie Adeline, le 6 mars dernier (http://www.alliance-royale.com)

              "Il m’est arrivé une histoire bien déplaisante. Le cycle ibéro-américain de Sciences-po Paris, basé à Poitiers, m’avait proposé une conférence de méthode pour la période de mars à juin. En apprenant cela, quelques étudiants sud-américains d’extrême-gauche ont exigé que le contrat soit rompu. La Direction s’est inclinée, au motif que je me présente aux élections comme royaliste !

               Il est vrai, messieurs les censeurs totalitaires, que je préférerai toujours Juan Carlos à Chavez. Ce qui m’inquiète le plus est de constater qu’en France des espaces comme celui-là se soient fermés à la liberté. Que faire ?"...

  • Il faut oser poser la question: Et si la France allait disparaître?...

              Voici comment Yvan Rioufol débute son dernier ouvrage (1):

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              "Les Français: un vieux peuple qui, comme un sucre, peut se dissoudre et disparaître. Nombreux sont ceux qui pressentent le pire en observant son insolence filer doux, sous les rappels à l'ordre des gardiens du "vivre ensemble", tandis que sa culture s'estompe sous les coups d'éponge d'une école décérébrée et le lessivage d'une télévision futile. Dans le vocabulaire journalistique, le glacial "hexagone" a déjà remplacé la "Douce France".

              Les plus attentifs voient leur identité se fondre lentement dans l'anonymat de la diversité, ce mot devenu sacré, et être contestée, au nom d'une idéologie du métissage qui impose l'effacement de l'autochtone et de son histoire".

              On l'aura compris, c'est un livre à lire et à faire lire....

    (1): "La fracture Identitaire", Fayard, 202 pages, 17 euros.

  • Six à zéro!.....Quatre à zéro!.....

              Le Pays légal républicain s'interroge sur un statut officiel pour "la première dame de France", après l'entremise de Cécilia Sarkozy dans l'affaire des infirmières bulgares.

              On rappellera juste à nos compatriotes qu'avec pas loin de 1000 ans d'avance sur la république, la Royauté a, six fois dans son histoire, donné tout le pouvoir à des femmes (à l'occasion des Régences); et, qui plus est, quatre fois à des femmes étrangères !: Blanche de Castille (régente pour Saint Louis); Anne de Beaujeu (pour Charles VIII); Louise de Savoie (pour François I°); Catherine de Médicis (pour Charles IX); Marie de Médicis (pour Louis XIII); Anne d'Autriche (pour Louis XIV).

              Anti racisme et promotion de la femme, république ou royauté: où est la modernité ?....

  • (Communiqué) : Le trotskisme dégénéré : pamphlet de Patrick Gofman

    Pourquoi la chaloupe trotskiste coule-t-elle avec le "Titanic" stalinien ? Parce qu’elle est à sa remorque ! Depuis 1938, le trotskisme, dans ses mille et une chapelles, se présente comme la direction alternative du prolétariat révolutionnaire mondial. La disparition du pouvoir soviétique, l’effondrement électoral et moral du PCF devraient donc ouvrir un boulevard aux trotskistes ? 

    Eh bien, non. Les remous de l’immense naufrage stalinien entraînent vers le fond les frêles esquifs de son opposition de gauche. Patrick Gofman décrit avec précision, brièveté, références, humour et cruauté, les dégénérescences parallèles des staliniens et des stalinains, leur choc fatal avec l’iceberg de l’Histoire, leurs derniers gargouillis dans… "les eaux glacées du calcul égoïste" (Marx).

    150 pages, 18 euros + 3 euros de port, à l’éditeur "Synthèse nationale", 116 rue de Charenton, 75012, Paris

  • Sur le site Noblesse et Royautés : ”La mauvaise tête d’Henri IV. Contre-enquête sur une prétendue découverte”, de Philip

    Philippe Delorme publiera en juin prochain l’ouvrage « La mauvaise tête d’Henri IV. Contre-enquête sur une prétendue découverte« . Voici la note de l’éditeur : « Depuis deux ans, une équipe scientifique prétend avoir retrouvé le crâne momifié de Henri IV. Cette « découverte » a donné lieu à une intense exploitation médiatique… jusqu’à des analyses ADN révélées en janvier 2013 et qui lèveraient les derniers doutes. Cependant, de nombreuses voix discordantes se sont élevées contre cette vérité autoproclamée : historiens, archéologues, généticiens… Critique de la première heure, Philippe Delorme résume l’ensemble de ces arguments contre l’authentification de cette tête mystérieuse. Au-delà de l’étude rigoureuse, c’est toute l’histoire très méconnue des embaumements royaux et des profanations révolutionnaires de la basilique Saint-Denis qui est ici retracée »

    "La mauvaise tête d’Henri IV. Contre-enquête sur une prétendue découverte", Philippe Delorme, juin 2013, 400 pages.

  • Sur la prétendance de Louis-Alphonse de Bourbon ...

     

    Ce premier lundi d'août, nous délaisserons l'actualité, du moins celle que nous distillent radios et télés (les bouchons routiers, le rapatriement du débris du vol MH 370, etc.) pour évoquer un sujet qui concerne, en tant que tel, le royalisme français : le bien-fondé de la prétendance de Louis-Alphonse de Bourbon à la couronne de France. 

    La presse à grand tirage revient en effet périodiquement sur cette question, dont il faut bien supposer qu'elle doit intéresser son lectorat. Elle ne se soucie pas de rouvrir un débat souvent jugé anachronique, de raviver la querelle dynastique, ou même de donner dans le people. Elle le fait à sa façon, avec grands titres et photos de couverture où les princes posent à la manière des mannequins de mode … Néanmoins, des affirmations de fond y sont lancées et le plus souvent sans véritable rigueur historique, juridique et politique.

     

    Nous aborderons le sujet en trois étapes, trois notes successives :

     

      Nous examinerons en premier lieu qui est vraiment Louis-Alphonse de Bourbon, du simple point de vue historique et factuel : d'où il vient, quelles sont ses origines, quels sont ses ancêtres, aïeuls et aïeules, à quelle terre, à quelle histoire il appartient. Au fond, cet examen revient à se demander si ce prince est français ou espagnol. Les deux ? On verra que ce ne serait pas conforme à la réalité. Louis-Alphonse de Bourbon n'est pas un prince hors-sol.

     

      En deuxième lieu, nous reprendrons la Lettre sur la légitimité adressée par Pierre de Meuse au Télégramme, à la suite des déclarations du prince Louis-Alphonse de Bourbon publiées sur le site du quotidien breton [30.05.2015]. Pierre de Meuse y signale un certain nombre d’erreurs qui en disent long sur le bien-fondé de la prétendance de Louis-Alphonse de Bourbon. Il y rappelle à grands traits quelles sont les conditions de la légitimité historique.

     

      Enfin, il nous a paru bon de publier en forme de note - la troisième et dernière sur ce sujet - le riche débat qui a suivi cette Lettre sur la légitimité de Pierre de Meuse [Du 1e au 22 juin 2015 - 31 commentaires]. On y trouvera - en tout cas dans bon nombre de commentaires - de solides références historiques. Il faut en effet une bonne connaissance de l'histoire d'Espagne - et pas seulement de l'histoire de France - pour conclure valablement sur le caractère fondé ou infondé des prétentions des princes espagnols qui n'ayant pas eu accès à la couronne d'Espagne, ont depuis lors orienté leurs ambitions vers la France.

     

    Les récentes déclarations d'Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, attestent que ce sujet n'est pas aussi anachronique ou dérisoire qu'on pourrait le croire  - y compris parmi les royalistes. Le manque de roi y est considéré comme au centre du problème politique français actuel. Et, ne craignant pas de remonter le cours de l'Histoire, il n'hésite pas à dater ce manque de l'exécution de Louis XVI dont il se dit, de plus, persuadé que les Français ne l'ont pas voulue. 

     

     

  • Société • A propos de la « discrimination positive » ...

     

    Par Antiquus

    Une réflexion en forme de billet reçue dans les commentaires [vendredi 10 mars 2017 - 04h50]. Et naturellement, si l'on nous passe la familiarité, nous sommes à cent pour cent d'accord.

    Dans le principe de non-discrimination, il y a déjà une dépossession des autochtones les plus faibles, par le fait qu'ils sont tout naturellement défavorisés par le système de redistribution qui finance les plus pauvres: même si leur revenu est modeste, ils sont tout de même plus riches que les arrivants qui n'ont rien et qui sont de plus en plus nombreux. Ainsi la préférence étrangère existe déjà par le seul comparatif de revenus pour les logements sociaux, les allocations, etc..

    Comme cette dépossession n'est pas encore suffisante, le système, sous les efforts conjugués d'un grand patronat dénationalisé et d'une Gauche désolidarisée, veut doubler la dose: à la prise en compte des revenus, on ajoute celle de la culture. C'est la première fois dans l'Histoire qu'une société invente des règles de plus en plus impitoyables pour discriminer et humilier ses propres populations. Mais cette législation écoeurante aura une fin. Un jour viendra où les traîtres paieront, quelle que soit la défroque dont ils se sont affublés. 

  • Manchester : Après l’horreur radicale

    « Il faut dire que les Occidentaux sont tentés par un pacifisme démissionnaire. On les attaque? Ils répondent en allumant des bougies, en déposant des fleurs. »

     

    Par Mathieu Bock-Côté

    Billet - toujours profond et pertinent, sans détours  - paru sur son blog le 25.05. On peut, d'ailleurs, s'y reporter, lire ses livres ...  LFAR

     

    2760774407.2.jpgL’attentat de Manchester nous a rappelé, même si personne ne l’avait oublié, que le terrorisme islamiste fait désormais partie de nos vies en Occident.

    Il prend plusieurs visages.

    Un jour, on abat la rédaction d’un journal. C’est l’histoire de Charlie Hebdo. Ou alors, on mitraille en terrasse. C’est l’histoire du Bataclan. Un autre jour, on fonce avec un camion dans une foule pour faucher le maximum de personnes. C’est l’histoire de Nice, de Londres et de Berlin.

    Et tout cela sans compter les agressions multiples à plus petite échelle. Pensons à Paris en avril.

    Sadisme

    Mais ce qui s’est passé lundi à Manchester a repoussé les limites de l’horreur, histoire de frapper encore une fois notre imagination. L’islamisme a voulu nous faire comprendre qu’il fera tout pour nous abattre.

    Un islamiste fanatique a visé un concert rassemblant de jeunes ados autour de leur idole.

    Il s’agissait clairement de tuer de très jeunes personnes. En revendiquant l’attentat, l’État islamique a célébré la mise à mort de croisés rassemblés dans un lieu de débauche.

    On voit là tout l’imaginaire du fanatisme islamiste, qui assimile à la fois l’Occident à la chrétienté et à une perversion qu’il faudrait absolument châtier.

    Il mène contre le monde occidental une guerre totale pour le soumettre.

    Tout le monde peut être abattu. Le soldat en uniforme. La fillette qui assiste au spectacle de son idole. Lundi, des êtres humains revendiquaient fièrement le carnage des gamines.

    La formule rituelle, dans de telles circonstances, c’est d’affirmer qu’on luttera avec encore plus d’énergie contre le terrorisme.

    Mais le terrorisme n’est qu’un moyen, aussi détestable soit-il. Ce moyen est au service d’une cause: l’islamisme. Il faut le redire, car la tentation de nos dirigeants, trop souvent, consiste à ne pas le nommer.

    Il faut dire que les Occidentaux sont tentés par un pacifisme démissionnaire. On les attaque? Ils répondent en allumant des bougies, en déposant des fleurs.

    Ils se replient sur un slogan débile: «vous n’aurez pas ma haine». Les islamistes pourraient-ils au moins avoir droit à notre colère? Une vraie colère. Une colère juste. Une puissante colère.

    Est-ce que devant l’islamisme meurtrier, la seule vocation de l’homme occidental consiste à comprendre pourquoi on le charcute, pourquoi on le tue, ainsi que ses enfants?

    Patriotisme

    La lutte contre l’islamisme repose sur le travail des services de renseignement et des policiers. Ils sont les seuls à pouvoir attraper à temps un assassin résolu à se faire exploser dans une discothèque ou à mitrailler une garderie.

    Mais on ne pourra se contenter d’une politique sécuritaire contre l’islamisme. Il faudra aussi lutter idéologiquement contre lui.

    Cela implique de reprendre confiance dans la valeur de notre civilisation.

    Racisme, sexisme, xénophobie, homophobie, notre civilisation aime s’accuser des pires méfaits.

    Nous ne gagnerons à terme la guerre contre l’islamisme qu’en développant un vrai patriotisme occidental.

    Mais cette guerre prendra du temps. Et le sang coulera encore souvent. 

    Mathieu Bock-Côté     

    XVM7713ddbc-9f4e-11e6-abb9-e8c5dc8d0059-120x186.jpgMathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Son dernier livre, Le multiculturalisme comme religion politique, vient de paraître aux éditions du Cerf.

  • Où Anatole France fait dire à l'abbé Lantaigne en quoi la République est détestable

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    « - Je hais la République, dit M. Lantaigne, parce qu'elle est la diversité. La diversité est détestable. Le caractère du mal est d'être divers. Ce caractère est manifeste dans le gouvernement de la République qui plus qu'aucun autre s'éloigne de l'unité. Il lui manque avec l'unité l'indépendance, la permanence et la puissance. Il lui manque la connaissance, et l'on peut dire de lui qu'il ne sait pas ce qu'il fait. Bien qu'il dure pour notre châtiment, il n'a pas de durée. Car l'idée de durée suppose l'identité, et la République n'est jamais un jour ce qu'elle était la veille ... Ele n'est pas destructible, elle est la destruction. Elle est la dispersion, elle est la discontinuité, elle est la diversité, elle est le mal.»  ♦

    Anatole France

     

    L'Orme du mail, L'Histoire contemporaine, Calmann Lévy, Paris, 1897    

  • 14 Décembre 1914 ... Depuis trois semaines, on tenait la Serbie pour écrasée ...

    Serbian-WWI-Uniform-color-drawing.jpgLes Serbes sont magnifiques : il y a  en eux l'avenir d'un grand peuple. Qui sait si l'axe de l'Europe ne passera pas un jour par là ? Bien, des signes feraient croire que la direction de l'ancien monde, ravie par les puissances de l'Europe centrale depuis 1870 à l'Angleterre et à la France, comme celles-ci l'avaient ravie à l'Espagne, pourrait bien échoir à quelque Empire d'Orient en germe dans les merveilleuses victoires serbes. Depuis trois semaines, on tenait la Serbie pour écrasée par les masses d'hommes que l'Autriche avait jetées contre elle. Aujourd'hui, après la victoire des Serbes à Valiévo, voici l'armée austro-hongroise rejetée en désordre hors des frontières, Belgrade elle-même délivrée. C'est une épopée unique qui dépasse tout ce qu'on a vu dans l'histoire des nationalités renaissantes, l'Allemagne de 1813 et de la guerre de l'Indépendance, le risorgimento* italien...  

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    * Les Serbes avaient évacué Belgrade pour se battre sur les monts Rudnik. On parla alors de seconde "libération" de la Serbie.