UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Quand la pensée virevolte « à sauts et à gambades » (Montaigne) : télescopages inattendus de petites phrases…

benoit de sagazan.jpg            C’est un peu comme les cadavres exquis : il est parfois surprenant, mais instructif, de rapprocher quelques petites phrases écrites ou prononcées dans des contextes très différents, par des gens qui ne se connaissent pas, mais qui parlent –en gros- du même sujet et que seul le hasard réunit, le temps d’un court instant, le temps de la lecture de son journal ou de l’écoute d’un flash info…...

            C’est ce qui nous est arrivé en rédigeant la note sur le blog de Benoît de Sagazan (ci-contre) dans laquelle on trouve ce membre de phrase  « …l’enjeu politique, au sens noble du terme, que peut porter une Nation réconciliée avec ses racines et son histoire, au sein d’une Europe qui reste à construire … ».

antoine-sfeir.jpg           Juste au même moment, une dépêche AFP rendait compte de l’Université d’été des Chambres de commerce. Antoine Sfeir (ci-contre) y était l’hôte d’André Azoulay, conseiller spécial du roi du Maroc, Mohammed VI  -on l’appelle souvent le juif du Roi…- et grand maître des cérémonies. Rien à voir, évidemment, à priori, avec Benoît de Sagazan. Sauf lorsque la dépêche rapporte ce propos d’Antoine Sfeir : « Je suis surpris du peu de fierté que les français ont d’être français, de leur absence de lucidité sur leurs richesses intellectuelles, et leur chance d’en profiter ».

            Nous le faisions remarquer à propos de la note de Patrice de Plunkett sur l’affaire de Massat : on ne saurait analyser pleinement certaines situations sans évoquer aussi, -et peut-être même surtout- l’activité permanente, intense et centrale, pourrait-on dire, de la République idéologique qui nous gouverne aujourd’hui, héritière des Lumières et de la Révolution, qui s’est construite en dehors de nos racines profondes, sans elles et fondamentalement contre elles.

            L’ « affaiblissement du christianisme » dont parle Plunkett vient pour une bonne part de là ; comme vient pour une bonne part de là ce « peu de fierté que les français ont d’être français» : ne peut-on le comprendre et les comprendre ? Ils sont passés par une Ecole où l’Histoire de France qui leur a été enseignée, pour reprendre un mot fameux, semble avoir été écrite par les ennemis de la France. Comment peut-on aimer et être « fier » de racines que l’on vous dépeint à longueur de temps comme les ténèbres ?  Et comment ces racines pourraient-elles ne pas être « affaiblies » après deux siècles et demi d’un bombardement idéologique de cette ampleur, inédit dans l’Histoire ? C’est là que l’affirmation sereine de Benoît de Sagazan (« une Nation réconciliée avec ses racines et son histoire ») prend tout son sens.

            Tout se tient….

 

Les commentaires sont fermés.