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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Le Comte de Paris et le duc de Vendôme à la messe en mémoire de Louis XVI à Saint Germain l'Auxerrois (1).

            Le comte de Paris et son fils le duc de Vendôme ont assisté ce vendredi 21 janvier 2011 à 12h15 à la messe à la mémoire du roi Louis XVI qui fut célébrée par Monseigneur Xavier Baronnet, évêque émérite de Port-Victoria. Une foule nombreuse avait fait le déplacement pour se recueillir et se souvenir du roi Louis XVI  218 ans après son exécution.

            L’évêque évoqua la vie de Louis XVI et insista sur les qualités morales du souverain, artisant de paix. Après la messe, le comte de Paris et son fils le duc de Vendôme ont reçu pendant plus d’une heure les hommages des personnes présentes au requiem.

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            (Après le court en-tête précédent, on trouve plusieurs messages, dont l'un de Charles, qui relate ainsi la cérémonie)

            "Cette messe de Requiem, organisée par le comité de l’oeillet blanc, était célébrée à la mémoire du roi Louis XVI, de la famille royale et de toutes les victimes de la révolution française.
            Le prince Jean de France est arrivé à midi. Il a été accueilli par les organisateurs de la cérémonie et est resté sur le parvis de l’église pour attendre le Chef de la Maison de France. A 12 h 15 précise le comte de Paris est arrivé suivi de son service s’honneur. Le prince Jean est allé au devant de son pére pour l’accueillir et l’embrasser affectueusement. L’évêque et le clergé attendent les princes sur le parvis de l’église.
            Le comte de Paris donne le signal de départ et le cortége rentre dans l’ancienne paroisse des rois de France comble et silencieuse.
            Le comte de Paris s’installe sur un fauteuil de velours rouge seul au premier rang tandis que son fils est assis au second rang au coté de son cousin le comte Aymar de Rambuteau et du duc de Lorge. On remarque dans l’assistance des écrivains, des historiens, des grands noms et des français de tous horizons venus se souvenir de leur roi martyr.
            La messe fut particulierement solenelle cette année. Mgr Xavier Baronnet évoqua la vie de Louis XVI en insistant sur le coté humain et ouvert du roi sur l’extérieur.
            Le comte de Paris a reçu le premier la communion suivi du Dauphin Jean. Toute l’assistance a communié. Après le Salve Regina, la sortie s’est faite au son des grandes orgues de Saint Germain l’Auxerrois. L’évêque, le clergé et les princes ont regagné le parvis en cortége. Les princes ont remercié chaleureusement l’évêque d’avoir célébré cette cérémonie. Le comte de Paris et le duc de Vendôme ont reçu les voeux et les hommages des français avec simplicité. Le prince Jean était particulièrement souriant et disponible avec chacun. Il a donné des nouvelles du prince Gaston avec plaisir. Le duc de Vendôme semble serein et plus détendu depuis sa rencontre avec la princesse Philoména.
            En ce jour de deuil, la Maison royale de France unie retrouve son rôle traditionnel de concorde.

            L’Espérance monarchique demeure."

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    (1) : lu sur Noblesse et royautés....

  • On en a parlé, on en parle sur ce Blog : La Serbie souhaite une enquête sur les trafics d'organes au Kosovo...

            La dernière fois que nous avons évoqué le sujet, c'était courant décembre, à l'occasion de la mort de Richard Holbrook, pour signaler - en l'approuvant - le billet de Patrice de Plunkett : (extrait) "Le gâchis a commencé lors de l'autodestruction de la Yougoslavie, avec la transformation de guerres tribales en tentative d'américaniser la région. Illusion dont plusieurs effets se voient en 2010 : le Kosovo Etat mafieux, dirigé par de tels gangs que les « Kosovars » les dénoncent eux-mêmes (voir la presse française d'hier); la Bosnie, puzzle de haines insolubles ; etc. Etrangement c'est la Serbie – ex-incarnation du Mal – qui paraît aujourd'hui le partenaire raisonnable, alors que naguère Washington parlait d'elle comme d'une nouvelle Allemagne hitlérienne...."  

            On a appris, juste après, que la Serbie venait de s'engager dans une offensive diplomatique de grande envergure afin de réclamer une enquête après le rapport du Conseil de l'Europe évoquant un trafic d'organes sur des prisonniers serbes organisé par des maquisards indépendantistes kosovars à la fin des années 1990.

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            Cette activité diplomatique portera sur "tous les forums internationaux" afin d'assurer l'ouverture d'une enquête, a déclaré à la radio B92 Rasim Ljajic, le président du Conseil national serbe pour la coopération avec le Tribunal pénal international (TPI) de La Haye. M. Ljajic a annoncé qu'il serait ce lundi à Strasbourg pour des entretiens avec les responsables du Conseil de l'Europe sur les mesures à prendre après la publication du rapport de Dick Marty.

            Selon le parlementaire, la plupart des victimes était des prisonniers serbes, transférés du Kosovo et détenus dans des camps de l'Armée de libération du Kosovo (UCK) en Albanie. Le rapport met en cause un groupe de responsables de l'UCK, dont faisait partie Hashim Thaçi, l'actuel premier ministre kosovar.

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    Selon le rapport du Conseil de l'Europe, la plupart des victimes étaient des prisonniers serbes, transférés du Kosovo et détenus dans des camps de l'Armée de libération du Kosovo (UCK) en Albanie

            M. Ljajic a estimé qu'adopter ce rapport "ne suffira[it] pas, nous estimons important d'adopter des recommandations concernant le Conseil de l'Europe et les pays membres sur les mesures à prendre afin de faire aboutir cette enquête". "Il est important de se déplacer sur le terrain de la justice, sans aucune politisation. Il est important qu'Eulex (la mission de police et de justice de l'UE au Kosovo) prenne la responsabilité de mener cette enquête", a dit M. Ljajic.

            "La Serbie ne demande qu'une chose : c'est d'établir toute la vérité sur ces accusations et bien entendu de s'assurer que justice soit faite. Car cela est une condition préalable à la réconciliation dans la région", a ajouté M. Ljajic.

            M. Thaçi a réfuté jeudi le rapport de M. Marty, le qualifiant de "scandaleux" et composé d'"éléments fabriqués et de mensonges".

            Il fallait, évidemment, s'y attendre : il n'empêche, on va suivre les développements de cette "affaire" avec intérêt.....

  • La mort de Richard Holbrook ? D’accord avec … Patrice de Plunkett….

            "Artisan de la paix en Bosnie en 1995" et "géant de la politique étrangère américaine" (dixit Barack Obama) ou géant, certes, mais d’un "gâchis global" ? Pour nous, c’est cette seconde vision, à n'en pas douter, qui est à retenir, comme l’explique très clairement Patrice de Plunkett, que nous rejoignons tout à fait sur ce sujet.

            Encore, Plunkett ne se centre-t-il ici, dans son billet, "que" sur Holbrook, et ne remonte-t-il "qu’à" 1990 : mais ce n’est pas "que" depuis 1990, et "qu'avec" des Holbrook, que la politique extérieure des USA est catastrophique pour l’ensemble du monde, loin s’en faut !….

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    Richard Holbrook : le "géant" d'un gâchis global

    « Artisan de la paix en Bosnie en 1995 » et « émissaire de Barack Obama pour l'Afghanistan et le Pakistan », Richard Holbrook (69 ans) est mort hier à Washington :

     « Michelle et moi sommes profondément attristés par le décès de Richard Holbrooke, un véritable géant de la politique étrangère américaine qui a rendu l'Amérique plus forte, plus sûre et plus respectée », a déclaré Barack Obama.

    Obama parle en orfèvre, alors qu'il cède aux ultras de la droite israélienne (pour les colonisations, qui tuent le processus de paix) ; qu'il s'enlise dans la guerre perdue d'Afghanistan ; et qu'il laisse l'Irak en proie aux démons intronisés par Bush.

    Mais Obama n'est que l'héritier d'une catastrophe « globale » : la politique de Washington depuis les années 1990, quand l'instauration du néolibéralisme planétaire (dont on voit aujourd'hui les résultats) fut baptisée « leadership mondial des Etats-Unis ».

    Le gâchis a commencé lors de l'autodestruction de la Yougoslavie, avec la transformation de guerres tribales en tentative d'américaniser la région. Illusion dont plusieurs effets se voient en 2010 : le Kosovo Etat mafieux, dirigé par de tels gangs que les « Kosovars » les dénoncent eux-mêmes (voir la presse française d'hier); la Bosnie, puzzle de haines insolubles ; etc. Etrangement c'est la Serbie – ex-incarnation du Mal – qui paraît aujourd'hui le partenaire raisonnable, alors que naguère Washington parlait d'elle comme d'une nouvelle Allemagne hitlérienne.

    Qui présida au gâchis post-yougoslave ? Le « géant » Richard Holbrook ! (1995, accords de Dayton). Après quoi il a rejoint l'état-major d'une banque d'investissement, la CS First Boston, en vertu de la consubstantialité unissant aujourd'hui la sphère financière à la sphère politique. Mais le gâchis bosniaque et l'approche de la guerre du Kosovo l'avaient rapidement fait revenir dans l'administration de Bill Clinton. 

    Fort de ces brillants résultats, Holbrooke avait été à sept reprises en lice pour le prix Nobel de la paix. Celui-ci allait finalement être décerné à Obama, fort de cette supériorité de n'avoir pas de résultats du tout.

    « Ce soir l'Amérique a perdu l'un de ses champions les plus acharnés et l'un de ses fonctionnaires les plus dévoués », a déclaré hier Hillary Clinton, saluant « son intelligence et sa détermination sans égale ».  (C'est Mme Clinton qui vient de pousser Obama à laisser les clés de la situation israélo-palestinienne aux mains de M. Netanyahou et de sa coalition de boutefeux).

    Conseiller de Mme Clinton lors de la primaire démocrate, Holbrook avait accepté de devenir en janvier 2009 l'émissaire d'Obama pour l'Afghanistan et le Pakistan. Selon une ex-ambassadrice américaine, il a eu là-bas « un impact énergique mais abrasif ». C'est une assez bonne définition du leadership étatsunien en général.

    La presse new-yorkaise estime que la disparition d'Holbrook « ne devrait pas avoir de lourdes conséquences sur la stratégie américaine dans la région, les analystes soulignant qu'avec 100 000 soldats sur le terrain, le rôle des militaires du Pentagone en Afghanistan a éclipsé celui des diplomates du département d'Etat. » En clair : l'absence de vision géopolitique produit le règne des militaires.

     

    PS/ Si l'on veut une antithèse de l'attitude de Washington envers la planète, on peut se reporter aux prises de position du Vatican depuis vingt ans.

  • Du vendredi 6 mai au dimanche 23 octobre : fêtes du huitième centenaire de la cathédrale de Reims

     1. Le programme :

                http://amis-cathedrale-reims.fr/index.php/le-8eme-centenaire/festivites.html

                http://montsaintlie.cef.fr/programme_cathedrale_2011.pdf

            2. A écouter (sur Canal Académie) et à consulter (sculpture au Musée de Cluny) :

               http://www.canalacademie.com/ida5657-Le-rayonnement-de-Pa...

             http://www.sculpturesmedievales-cluny.fr/accueil/index.php

            3. Rappel : notre album : Reims, cathédrale du Sacre...

            4. Pour situer la cathédrale dans son contexte, c'est-à-dire le beau XIIIème siècle... :

    Le sourire du XIIIème siècle:

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    Ange au sourire, cathédrale de Reims
     
     

              Au cours de la soixantaine d'années qui sépare le début du règne de Louis VIII à la fin de celui de Philippe III, le visage de la France s'est profondément modifié. Progrès de la circulation des hommes et des biens, développement du commerce et de la prospérité marchande, épanouissement urbain, tels sont les principaux aspects de la période. Les gens s'accoutument à vivre mieux. Dans des maisons plus confortables, dotées d'une cheminée bâtie, les premiers meubles font leur entrée. Comme les greniers sont pleins et qu'on ne redoute pas la famine, on fait davantage attention à la qualité de l'alimentation : le vin, la viande, le poisson et les épices, achetés dans les foires, sont consommés plus fréquemment. L'habillement fait l'objet de soins attentifs : on recherche les tissus lourds aux couleurs chaudes ou violentes, on fait preuve d'élégance dans l'arrangement du costume.

               Les villes, dont la population ne cesse de croître et qui s'entourent de murailles les séparant du « plat pays » voisin, sont le lieu des transformations les plus spectaculaires. Comme la consommation de biens s'est accrue et que les acheteurs sont plus nombreux et plus riches, certaines professions comme les drapiers et les marchands d'eau à Paris se sont renforcées et ont pris une importance nouvelle; dans toutes les villes, les artisans spécialisés dans la fabrication d'un même produit se regroupent et s'unissent dans le cadre des Corporations.

               Disposant de revenus incomparablement plus élevés que ceux des artisans, les riches bourgeois, qui ont fait fortune dans le commerce des produits de luxe, se font construire des « hôtels » en pierre dans le centre des villes. Cultivés et ambitieux, ils consacrent une partie de leur temps et de leurs revenus aux affaires de la communauté urbaine. Ils y accaparent le plus souvent les fonctions municipales : maire, échevin, consul...

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              Il y a dans la civilisation française du XIIIe siècle quelque chose d'épanoui, à la fois de souriant et de fort, qui est le signe d'une grande époque. Les façades et les chapiteaux, que les artistes romans avaient peuplés de bêtes et de monstres inquiétants, sont désormais éclairés par les visages rayonnants d'anges (voir, plus haut, l'Ange au sourire...) ou de christs. Dans les oratoires, comme la Sainte-Chapelle, ou dans les vastes cathédrales, comme Reims (ci dessus) ou Notre-Dame, partout l'élégance s'allie à la puissance de la conception, au jaillissement de l'élan créateur. Il émane de ces architectures fortes une plénitude sereine, symbolisant l'accord trouvé entre l'intelligence et la sensibilité, entre le divin et les choses de la terre.

    (extrait de l'Ephéméride du 12 août...)

  • Succès du premier tir du nouveau missile nucléaire M51 depuis un sous-marin

                Il ne s'agit bien évidemment que d'une pure coïncidence, il n'empêche: c'est très peu de jours après la visite du prince à la Royale, à Toulon, et après qu'il ait visité un sous-marin nucléaire d'attaque (SNA), que l'on apprenait une bonne nouvelle pour nos Armées: le plein succès du premier tir du nouveau missile nucléaire M51 depuis un sous-marin, le-dit missile étant précisément, destiné à équiper nos SNLE (le Prince en avait déjà visité un à l'Île longue....).
                Ajoutons donc cette note de mise au point aux deux que nous venons de consacrer à nos Forces armées, et dans lesquelles nous traitions plutôt des matériels à l'exportation....
     
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    Lors de son séjour à Toulon, le Prince avec le Vice-amiral d'escadre Yann Tainguy, commandant de la zone maritime Méditerranée, commandant de la région maritime Méditerranée, commandant de l'arrondissement maritime Méditerranée...

     

    Photo prise le 20 mars 2008 sur le site de la DCNS à Cherbourg, du sous-marin Le Terrible, qui sera le premier à disposer du nouveau missile balistique M51

    La France a franchi mercredi une étape essentielle dans la mise au point de son nouveau missile nucléaire M51 avec un premier tir réalisé avec succès depuis un sous-marin, Le Terrible, qu'il doit équiper opérationnellement dès cette année. On voit ici Le Terrible, qui sera le premier SNLE français à disposer du nouveau missile balistique

                Il s'agissait du quatrième tir d'essai de ce missile mer-sol balistique stratégique, les trois premiers ayant été réalisés depuis des installations terrestres, en novembre 2008, juin 2007 et novembre 2006. Celui-ci "a été réalisé à 9h25, depuis la baie d'Audierne (Finistère)", au sud de la pointe de Penmarc'h, et "s'est déroulé comme prévu", a-t-on précisé au Ministère.

                Interrogé par l'AFP, le général Christian Baptiste, porte-parole adjoint du ministère de la Défense, s'est refusé à indiquer dans quelle direction avait été effectué ce tir et si d'autres essais étaient prévus. Le troisième tir visait l'Atlantique nord. Le 26 janvier, François Auque, le PDG d'EADS Astrium, maître d'oeuvre du programme M51, avait simplement déclaré que le déroulement du programme M51 était "conforme au calendrier, dans le respect des coûts et des délais".

    Le sous-marin nucléaire Le Terrible

    Ce missile est destiné aux sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) de nouvelle génération, à commencer par Le Terrible, lancé en mars et qui en recevra 16 exemplaires.

                D'une hauteur de 12 mètres et d'un poids maximal de 56 tonnes avec ses six têtes nucléaires, le M51 disposera, par rapport aux M45 actuels, d'une portée sensiblement accrue (de l'ordre de 8.000 km contre 6.000 km) et d'une précision améliorée. Le missile, selon le ministère, "a été suivi tout au long de sa phase de vol par les moyens du centre DGA Essais de missiles de Biscarrosse et de Quimper et par le bâtiment d'essais et de mesures Monge".

                Il fallait s'y attendre: une dizaine de militants pacifistes ont fait les pîtres, en lâchant des ballons autour du centre d'essai de lancement de missiles (CELM) des Landes pour protester contre la perspective de ce nouveau tir, "véritable provocation aux instances internationales", selon eux !...

               Le ministère avait annoncé fin 2004 la notification à EADS Space Transportation d'une commande d'un montant de 3 milliards d'euros pour la production du M51, le coût global du développement du programme s'élevant à 5 milliards d'euros.

               Rappelons que la dissuasion nucléaire française repose sur deux composantes, les sous-marins de la force océanique stratégique (FOST) stationnés à l'Ile Longue, dans la rade de Brest, et les forces aériennes stratégiques. La France dispose de "moins de 300" têtes nucléaires, avait indiqué en mars 2008 le président Nicolas Sarkozy.... (sources: dépêches d'agence).

  • A propos du Dernier Empereur...

                Nous avons déjà signalé la parution du dernier ouvrage de Jean Sévillia, présenté par Jean Raspail dans Le Figaro Magazine. Depuis, un intéressant entretien entre Jean-Marc Bastière et l'auteur du Dernier Empereur, intelligemment illustré, est paru dans Famille chrétienne du 12 septembre (n° 1652). Il nous a paru bon de le porter à la connaissance de nos lecteurs, et de revenir un peu sur ce qui motive la passion de Jean Sévillia pour cet Empire et pour celui, plein de bonnes intentions, qui en fut donc "Le dernier empereur".

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    356 pages, 22 euros
     
     
     
               La disparition de l'empire austro-hongrois fut l'une des tragédies de notre vieille Europe. Avec l'ébranlement du continent causé par la funeste Révolution française -aux conséquences incalculables pour la France, pour l'Europe et pour le monde...- toute une série de conséquences néfastes allaient se produire, mécaniquement et en chaîne, pourrait-on dire, dont celle-ci, la fin de cet empire des Habsbourgs, detesté par nos révolutionnaires car catholique et traditionaliste. On ne reviendra pas sur la haine terrifiante libérée par les révolutionnaires contre l'Autrichienne, et leur aveuglement complet en politique extérieure. Ils n'avaient strictement rien compris au génie visionnaire du Louis XV auteur du magistral retournement des alliances:les choses ayant changé, la roue ayant tourné, notre ennemi séculaire n'était plus l'Autriche, contre qui nous nous battions depuis deux siècles, mais la Prusse. Continuer la lutte contre la Maison d'Autriche, indispensable à l'époque de Charles Quint où elle menaçait en effet de nous étouffer, n'avait plus aucun sens sous Louis XV. Il fallait au contraire, ayant gagné, s'allier à l'ennemi d'hier, devenu allié de fait, et s'opposer ensemble au danger montant: la Prusse. La royauté l'avait parfaitement compris, les révolutionaires, non. Aveuglés par leur haine du catholicisme -qui est leur vrai fondement- et continuateurs bornés d'une politique parce que elle était devenue habituelle, ils ont été des prolongateurs stupides d'une attitude périmée, ils ont raisonné au passé prolongé; mélangeant aveuglement, incompréhension des enjeux géo-politiques et stratégiques, et haine la plus bestiale. Joli palmarès quand on se prétend les héritiers des Lumières, n'est-ce pas ?.... Leur lointain successeur, Clémenceau, aux yeux toujours pas désillés près de 130 après, fera tout -et réussira malheureusement...- pour tuer l'Empire catholique ! Aveuglement, stupidité, haine et fanatisme, idéologie suicidaire...

                Tout ceci pour dire qu'étudier cet Empire -comme le fait ici notre ami Sévillia- est loin d'être du passéisme et de la nostalgie, ou de relever de la seule érudition. C'est au contraire plonger aux sources de l'une des causes majeures de l'affaiblissement de notre vieille Europe, la première, centrale et fondamentale, restant la disparition de notre Monarchie traditionnelle, et son remplacement par une République idéologique...

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                Place donc aux questions/réponses entre Bastière et Sévillla. On appréciera, entre autre, l'avant-dernier paragraphe, l'évocation de Joseph Roth et Stefan Zweig, et la question sur la tolérance et l'innovation que favorisaient les Habsbourgs dans leur Empire. Jean Sévillia cite cette autrichienne des années 30, pourtant libérale, mais surtout honnête, qui déclarait : "On a dit beaucoup de mal de cette monarchie, mais on ne peut nier une chose, c'est que sous son régime fleurissait cette liberté  indispensable à l'épanouissemnt des personnalités".

     
     
     
     
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    L'empereur d'Autriche, Charles Ier, l'impératrice Zita et trois de leurs enfants, en 1922
     
     
     
     
     
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    Charles Ier et Guillaume II sur le front italien en 1917.
    Homme de paix, Charles Ier était malgré tout prisonnier de ses alliances, notamment avec la puissante Allemagne.
     
     
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    L'impératrice Zita a été enterrée en 1989 à Vienne, dans la crypte des Capucins, lieu des sépultures de la famille impériale d'Autriche
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  • Les prix du mardi...

              le prix citron: à Yves Calvi. Invité, avec d'autres journalistes, à interroger Nicolas Sarkozy le jeudi 24 avril, il a mené son "affaire" plus comme un interrogatoire que comme un entretien; et il s'est comporté plus comme un procureur, demandant des comptes, que comme un journaliste, soucieux d'apporter au public les éléments qui permettront au-dit public de se forger son opinion.....   

                Était-il intimidé par l'enjeu ? Toujours est-il qu'il ne s'est pas départi, durant tout le temps qu'a duré son intervention, d'un ton vindicatif, qui tenait plus de l'agression que du journalisme. Il demandait des comptes à propos de ceux qu'il appelle des "sans papiers", et qui ne sont que des hors la loi en bon français (une langue que les journalistes devraient pourtant connaître puisque l'expression -orale ou écrite- est leur métier...). 

                Et il a délibérément choisi la provocation, ce soir là, en sortant de son rôle de journaliste pour prendre fait et cause, d'une façon outrancièrement partisane, pour les fraudeurs.....

                Cela est d'autant plus regrettable, et surprenant, qu'on connaît un autre Yves Calvi. Qui sait être vraiment journaliste, agréable et ouvert, cherchant avec ses interlocuteurs à bien poser les problèmes, pour mieux les comprendre: comme dans cette émission de "C d'ans l'air", consacrée à Marie-Antoinette, où il donnait la parole à tout le monde, et faisait preuve d'une réelle ouverture d'esprit.....

                Espérons que cette émission du 24 avril ne sera qu'une sorte d'allergie de printemps......

                le prix orange: à Manuel Valls. Le lundi 5 mai, sur LCI, Christophe Barbier interroge le maire d'Evry, qui répond sur fond de couverture de son livre: ""Pour en finir avec le vieux socialisme..." 

                Le fil conducteur de la discussion est une phrase de Manuel Valls: "Regarder le monde tel qu'il est". Christophe Barbier lui demande s'il est favorable à l'allongement de la durée de cotisation à 41 ans (proposition rejetée d'une façon quasi unanime dans le PS), et la réponse est affirmative: "...tout simplement parce que nous allons vivre plus. Dans quelques années, il y aura deux millions de français qui auront plus de 85 ans...On va vivre plus et en même temps on sait que notre système de retraites demain ne peut pas être financé. Donc il faut trouver des solutions.

                L'allongement de la durée de cotisation est inéluctable, nous le savons tous. Dans les autres pays qui nous entourent, là aussi où il y a des gouvernements de gauche, l'âge de la retraite est à 65 ans. Regarder le monde tel qu'il est, la société française telle qu'elle est, cela veut dire travailler plus...."

                Voilà un réalisme et un pragmatisme qui rompent avec la langue de bois, et qui méritent d'être salués. Manuel Valls a clairement choisi son camp; il s'oppose lucidement et courageusement -sur ce sujet comme sur d'autres...- à une longue tradition d'idéologie et de refus du réel.....

  • La république pourra-telle s'en sortir ?.....

              Clientélisme et copinage ont encore de beaux jours devant eux !.....

              Maintenant que l'Etat central devient raisonnable, et s'engage enfin - quoique fort timidement...- dans la voie de la réduction du nombre de fonctionnaires, ce sont les Régions qui, donnant à leur tour le mauvais exemple, embauchent à tour de bras...      

              Mais commençons par rendre cette justice à ceux qui sont en charge du dossier: André Santini a raison, et nous devons le reconnaître, en lui en donnant acte: l'État central s'est réellement engagé dans la bonne voie, "...Il fallait le faire et nous l'avons fait: c'est la première fois depuis sa création que la Fonction publique ne grossit plus. C'est peu, mais c'est un début et cela demandait du courage."

              C'est vrai, c'est courageux, et on doit le dire. Mais il est vrai aussi que c'est peu de dire "c'est peu". Sur les 35.000 suppressions de postes demandées pour 2009, le ministère du Budget n'en a obtenu "que" 30.600 (soit 1% des effectifs). A ce rythme là, il faudra presque cinquante ans pour en revenir seulement à la taille qu'avait la fonction publique à l'arrivée de Mitterand, époque à laquelle elle était déjà notoirement en surnombre !...

              Quand on sait les défis auxquels est confrontée la France, et quand on sait ce qu'on fait nos voisins (et avec quelle vitesse...), on ne peut qu'en conclure que notre lenteur à prendre le problème à bras le corps nous ramène plus vers le monde des gastéropodes que vers l'univers radieux des pays qui ont assaini leur économie....

              Car, enfin, il est bien évident que notre sur-administration est l'un des principaux boulets qui plombent l’économie nationale. Que l’excès de fonctionnaires soit le fait de l’Etat central ou des collectivités territoriales ne change rien à l’affaire (1). Au bout du compte, bien évidemment, ce sont les mêmes citoyens qui paient, par leurs impôts. Et l’argent ainsi distrait pour des postes inutiles (doubblons, triplons, quadruplons etc…) est bien évidemment perdu pour les secteurs qui en ont vraiment besoin (comme la Recherche).

              Et donc la France décroche... 

    (1): Les chiffres sur lesquels nous nous basons sont bien sûr des chiffres officiels: la France comptait 5.201.083 fonctionnaires fin 2006 (+0,3% en un an) selon la Direction générale de l'administration de la Fonction publique (DGAFP), et pas loin de six millions en réalité, si l'on ajoute les professeurs de l'Enseignement privé et la myriade d'organismes plus ou moins subventionnés (souvent plus que moins...). Cette hausse de 0,3% s'explique par l'augmentation des employés des collectivités locales (alors que le nombre d'agents de l'Etat, nous l'avons vu, a diminué) : +3,1% ! 30.000 emplois ont été crées chaque année par les collectivités territoriales depuis 1994.....

           On dit exception française. Mais cette exception là, dans le domaine de l'administration, elle ne se produit pas par génération spontanée; elle a une cause, unique et aisément identifiable : le Pays Légal, ou si l'on préfère la république. C'est d'elle, et pas de la France, dont il faut dénoncer la tendance insensée à l'exception, sur ce point précis..... 

  • Un impôt ”pour les riches”, l'ISF ?.....

              Ou un impôt soi disant "pour les riches", payé de plus en plus par ceux qui ne le sont pas ?.... 


              Quand se décidera-t-on enfin à supprimer purement et simplement l'ISF ? Comme l'ont d'ailleurs déjà fait les pays qui "marchent" bien mieux que nous ? On a lu et entendu, ces derniers jours, que l'ISF allait rapporter plus que prévu cette année, (avec une progression d'environ 15% sur les prévisions....). Fort bien, mais regardons-y d'un peu plus près: un journal télévisé d'une chaîne privée présentait un fonctionnaire, gagnant 3.000 euros par mois; cette personne n'est pas, à proprement parler, quelqu'un de "riche" mais représente bien plutôt ces fameuses "classes moyennes" qui font, qui ont toujours fait, la force et la solidité de la société française (on dira peut-être bientôt "faisait", on va voir pourquoi...); le fonctionnaire en question ayant hérité d'un appartement, qu'il occupe comme résidence principale, il se trouve assujetti, par la simple flambée des prix de l'immobilier, à l'ISF: non parce qu'il est soudainement devenu "riche" (il ne gagne toujours "que" trois mille euros...), mais parce que son capital est devenu important...La belle affaire!: il va donc devoir payer 1.000 euros "sur la fortune" !


              Ceci est d'autant plus aberrant et choquant que nous sommes, à terme, extrêmement nombreux à être concernés; il suffit d'avoir hérité de ses parents (est-ce un crime?) et bientôt la moitié des français, pourtant "non riches" seront eux aussi assujettis à l'impôt ! On l'avait vu aussi, récemment, avec ces habitants de l'Ile de Ré, aux revenus très modestes, mais disposant d'un simple cabanon: ces cabanons représentant, malgré tout, un certain nombre de "mètres carrés", qui là-bas valent de l'or..., l'Administration leur demandait une contribution, au titre de l'ISF, qu'ils étaient bien incapables de payer !...

              Mais on marche sur la tête car, dans le même temps, les vrais "riches", eux, s'expatrient, au rythme d'un foyer fiscal par jour! Absurdité du système!: la république ruine ainsi deux fois la France: parce qu'elle elle fait fuir les vrais "riches", qui vont aller investir, créer, travailler, produire ailleurs, et faire profiter un autre pays de leurs talents; et parce qu'elle surtaxe indistinctement les citoyens aux revenus moyens, voire modestes; et cela tout simplement parce que des idéologues ont voulu créer un impôt destiné à "faire payer les riches" (1).


              Si tel était le cas, si "les riches" payaient, (et si nous restions dans la moyenne de prélèvements de nos partenaires, car il ne faut bien sûr pas confondre impôt et matraquage, lequel pousse à l'exil...), il n'y aurait pas de problème; mais les faits sont là, et ils ne sont pas contestables: l'ISF est payé par de moins en moins de personnes vraiment "riches" et par de plus en plus de personnes relevant des classes moyennes: là réside l'erreur, et le mal: à ce stade de l'aberration, il et urgent d'arrêter les frais! Une caricature royaliste célèbre, sous la Terreur, montrait une guillotine avec cette inscription: "Ci-gît toute la France....". Ne mettra-t-on pas bientôt, au bas d'un formulaire de l'ISF, "Ci-payent tous les contribuables (pas assez riches pour s'en aller), sauf les vrais riches, qui -eux- sont partis depuis belle lurette..." Bravo, la république !....

    (1): entendons-nous bien: il est bien sûr tout à fait normal que les personnes aisées "contribuent" d'avantage que les personnes aux revenus modestes; et il est bien sûr parfaitement naturel que "plus on aie plus on paye"; et il ne s'agit bien sûr pas d'exonerer les "riches" de toute participation: il s'agit de ne pas tomber dans l'aberration, et de ne pas obtenir le contraire de ce que l'on souhaite au départ; c'est tout le sens de notre critique, qui est est "technique": l'ISF est un impôt raté, qui aboutit souvent à l'inverse de ce à quoi il prétend; qui pénalise de plus en plus les classes moyennes, et même les petites gens!; il a faux sur toute la ligne. Donc, qu'on le supprime, et que nos chers fonctionnaires des impôts (qui nous coûtent très cher....) nous en inventent un autre; à 150.000, ils devraient bien arriver à nous "pondre" un truc qui marche, non ?.....

  • Il faut de l'argent pour sauver le Patrimoine? SUS AU MAMMOUTH!.....

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    Comme l'avait demandé Nicolas Sarkozy, le Ministère de la Culture vient de réaliser une étude sur l'état du patrimoine national. Les résultats sont inquiétants.....

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              Sur 14.897 bâtiments classés, 40% sont "défectueux". Pire, 629 sont "en situation de péril global" et 2215 "partiellement en péril"! Particulièrement touchés, des édifices religieux appartenant à de petites communes. Les besoins financiers s'élèvent à plus de 10 milliards d'euros (dont 2 seront débloqués par le gouvernement sur cinq ans).

              Le gouvernement devrait décider d'un prélèvement sur les bénéfices de la Française des Jeux afin d'entretenir notre patrimoine. Christine Albanel a évoqué aussi un prélèvement sur les casinos pour financer des travaux de restauration/conservation,  ainsi qu'une "contribution" sur les nuitées dans les hôtels quatre étoiles et plus. Propos raisonnables, ou simple poudre aux yeux ?.....

              Ne pourrait-on pas d'abord faire des économies, et mieux gérer l'argent dont on dispose, en commençant par ne pas le gaspiller: par exemple en ne "restaurant" pas l'oeuvre de Buren, qui proposait lui-même de nous en débarrasser! Nous ne souhaitons pas faire de l'opposition systématique, mais comment Madame Albanel veut-elle être crédible lorsqu'elle verse ses larmes de crocodile sur "notre-patrimoine-qui-va-mourir" alors qu'elle va gaspiller un argent précieux au Palais Royal pour pérenniser la "folie Buren"?

              Ne pourrait-on pas ensuite laisser les propriétaire particuliers ainsi que les collectivités libres de créer des Fondations par centaines, comme cela se fait aux États-Unis, plutôt que de les entraver par l'une des réglementations les plus tatillonnes, les plus contraignantes, et finalement les moins efficaces et les plus décourageante du monde?.....

             Mais la vraie solution, c'est la chasse au gaspi: l'argent existe, on sait même parfaitement où il est gaspillé et stérilisé par milliards: dans le Mammouth, le premier budget de l'État (77 milliards d'euros, 28% du budget total de l'État....pour le désastre que l'on sait: qui dit mieux?). Un million trois cents mille personnes, la deuxième "entreprise" du monde après l'Armée Rouge Chinoise! Que l'on dégraisse le Mammouth, en faisant passer ses personnels en dessous de la barre du million dans un premier temps, et qu'on fasse parallèlement baisser la population captive des collèges et lycées (qui peut aller par endroits jusqu'à 30%...), par l'abaissement à quatorze ans de la scolarité obligatoire et le développement de l'apprentissage.

              On aura alors les milliards qui manquent à notre Patrimoine et qui, investis dans celui-ci nous reviendront de toutes façons. Car le patrimoine, "ca rapporte", en procurant  un double "retour sur investissement"': a la fois sous formes des rentrées supplémentaires dues au Tourisme (et des activités induites: hôtellerie, restauration, commerces divers...). Mais aussi sous forme d'une baisse du chômage par la mise au travail de tant de jeunes à qui l'on aura précisément offert une formation dans ces métiers d'art du patrimoine -qui ne demandent qu'à les former et à les embaucher- plutôt que de les stériliser de force pendant des années sur les bancs des écoles......

  • De la Corse aux machines à sous... : oui, vraiment, la Corse mérite mieux! (1)...

              Soupçonnés de liens avec le grand banditisme corse, six hommes dont Jacques Mariani et son père François comparaissent depuis le 25 février devant la Cour d'assises d'Aix en Provence pour l'assassinat, en septembre 2001 à Bastia d'un jeune nationaliste corse, Nicolas Montigny. Âgé de 42 ans, Jacques Mariani est accusé, avec Alexandre Vittini, 35 ans, d'avoir tué Montigny le 5 septembre 2001, de onze balles de pistolet automatique dans un cybercafé de Bastia!...

                       Pourquoi Montigny est-il mort ? Éliminé pour son engagement dans le nationalisme clandestin, lui qui fut un poseur de bombes du FLNC? Ou bien exécuté pour ses accointances avec des caïds dans un sombre conflit de partage de territoires ? Ce jeune homme de 27 ans, pour Luc Leroux, est "la victime de ce concubinage dévoyé entre nationalisme et voyoucratie. Sur le théâtre d'ombres de la clandestinité insulaire, les cagoules, estampillées FLNC, dissimulent parfois de simples bandits. Et, trente ans après Aléria, l'engagement indépendantiste de certains a peut-être perdu de sa virginité pour laisser poindre d'autres appétits..."

              C'est en prison que Montigny avait fait la connaissance du chef nationaliste Jean-Michel Rossi, qui devait fonder "Armata Corsa" en 1999 avec François Santoni. A ce moment là, Montigny est dépeint comme le représentant d'une jeunesse insulaire que l'ennui pousse à se laisser embrigader par des porteurs de cagoules. "A sa mère-toujours selon Luc Leroux- Nicolas Montigny avait confié que la guerre entre groupes clandestins pour le leadership de la lutte armée contre l'État colonial s'était doublée d'une autre guerre, celle-là pour le contrôle des machines à sous en Balagne." Là, l'ennemi ne se serait plus appelé "l'État français" mais, beaucoup plus prosaïquement, "la Brise de Mer" (1).

              Et voilà la boucle bouclée, et Nicolas Montigny -mais tant d'autres avec lui....- passé du stade de militant politique à celui de nationaliste véreux puis de voyou patenté...Et toute une jeunesse avec lui, toute une mouvance, peut-être "politique" au départ, mais très certainement mafieuse à l'arrivée....Quelle dérision ! les "Liaisons Dangereuses" entre "nationalisme" (?!) et Mafia...

              Comme nous l'écrivions en conclusion d'une réflexion sur Yvan Colonna, juste après sa condamnation: "...C'est dommage pour eux, c'est surtout dommage pour la Corse, dont ils ne cessent de se réclamer et qu'ils ne cessent de présenter comme la justification "suprême" (?!) de ce qu'ils osent encore appeler un combat. Après tout, qu'ils souillent et gâchent leur existence, même si c'est triste, c'est leur affaire. Mais qu'ils tentent d'impliquer la Corse dans leur impasse meurtrière, et qu'ils tentent de faire croire que c'est pour elle qu'ils ont fait "ça", voilà qui dépasse l'entendement, et qui est, sans conteste, une offense au bon sens.

              On se souviendra toujours avec reconnaissance que la Corse est la province française qui a payé le plus lourd tribut humain pour la défense de la Patrie durant la Grande Guerre: cette Corse là, c'est la vraie Corse. Celle qui ne fait pas tant de beaux discours mais qui est là quand il faut donner un sens aux mots Honneur, Dévouement, Sacrifice. Cette belle et noble terre, que les grecs anciens appelaient déjà "Kallisté", c'est-à-dire "la plus belle", ne saurait en aucun cas être représentée par des gens pareils....."

     

    (1): estampillée "redoutable gang implanté en Haute Corse",la Brise de mer est une bande structurée, née dans les années 1970, et dont le nom vient d'un bistrot du vieux port de Bastia.

  • Les prix du mardi...

    789574477.jpg           le prix citron:à Jack Lang. Le dimanche 13 Avril, sur Canal +, il s'est indigné de la gravité de la situation à l'école. Rien que de très plat et de très convenu, jusqu'au moment où il a protesté. Et contre quoi ? Contre le fait de "reléguer les élèves vers les entreprises ou l'enseignement professionnel" !.....

    1686092524.jpg         On tient là l'une des causes principales de l'échec de notre système éducatif. En "crachant le morceau" comme il l'a fait, Lang tombe le masque et montre bien son mépris pour les filières techniques. Un mépris qui a largement participé au désastre éducatif qu’il déplore. Il y a peu, Philippe Mérieux - complice et compère de Lang dans ce "racisme de fait" contre le travail manuel et ceux qui le pratiquent...- avait lancé quant à lui: "Alors, vous voulez les mettre en apprentissage !...."

              C'est clair: pour Mérieux, pour Lang (et bien d'autres...), le travail manuel "c'est nul". Mais c'est leur idéologie du "tout le monde à I'école, et le plus longtemps possible" qui est nulle. Ainsi que le regard négatif qu'ils portent sur le travail manuel, et sur les filières professionnelles.

              Suivant leur idéologie méprisante, on gonfle artificiellement les classes des collèges, puis des lycées, puis des facultés. Pour en arriver à ce que des dizaines de milliers de jeunes sortent chaque année du système éducatif sans la moindre formation, direction l'ANPE. Ne  ferait-on pas mieux, au contraire, d'offrir une formation à ces jeunes dans des métiers manuels qui ne demandent qu'à embaucher, mais qui manquent de candidats ?

              Il faudrait évidemment commencer, d'abord, par en finir avec la culture du mépris envers tout ce qui touche le travail manuel.....      

              le prix orange: à Jérôme Jaffré. Pour son excellente et décapante réflexion, en forme de mise au point, par laquelle il a clôturé l'un des derniers Politiquement Show de Michel Field, sur LCI. On parlait de la rigueur. Avec une grande lucidité -un peu comme Jacques Marseille, qui passe assez souvent sur LCI, et dont on apprécie toujours le franc parler....- Jérôme Jaffré a expliqué en substance que le problème n'était plus la rigueur, tout simplement parce que ce qui nous attendait était bien autre chose, et bien pire, que de la rigueur.

             Le problème, autrement plus grave, c'est l'appauvrissement général de la France, a expliqué Jaffré. Jusqu'à présent, on pouvait feindre de l'ignorer, mais maintenant cela se voit, et l'opinion se rend bien compte que c'est beaucoup plus grave qu'un simple plan de rigueur, et que c'est beaucoup plus inquiétant, car cela ne va pas durer seulement quelques mois.....

             En 1789, pour reprendre le titre d'un des chapitres de La Révolution Française, de Pierre Gaxotte, on avait "L'état pauvre dans le pays riche." Aujourd'hui en somme, et c'est Jaffré qui le constate, on a "L'état pauvre dans le pays pauvre". Reste à poser la question: devenu pauvre pourquoi ? et à cause de qui, de quoi ?

             C'est notre travail de l'expliquer sans relâche à nos concitoyens. Il est réconfortant de voir, au moins, que certains sont lucides..... 

  • Idéologue, tricheur et, maintenant, menteur...

                Même en sport, l'idéologie ça ne marche pas, et ça produit des fruits pourris...
     
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    Équipe de France ?
    Idéologie, triche, sur fond de beaucoup de fric pour les compères
    (entraîneur compris, évidemment).
    On est bien loin du sport, du vrai...

                On connait le mot si cruel et si juste de Talleyrand "il ne lui manquait plus que ce vice-là"....

                Une dépêche AFP - du 07/12/2009, pour être précis- vient de confirmer que Domenech avait bel et bien menti:

               "Le sélectionneur de l'équipe de France Raymond Domenech devait percevoir un total de 826.222 euros de primes à l'issue du parcours de qualifications pour le Mondial-2010, selon des chiffres de la Fédération française de Football (FFF)."

                Cette somme se décompose ainsi: 198.000 euros pour 2008-2009 et 328.222 euros pour 2009-2010 de primes de matches (qualificatifs et amicaux), et 300.000 euros de droit à l'image pour les deux saisons. Un joueur qui aurait participé à tous les matches internationaux aurait touché un total de 563.111 euros de primes, selon la même source.

                Chaque match de qualification donne lieu à un minimum garanti de 10.000 euros par joueur convoqué, quel que soit le résultat. A cette part invariable s'ajoute un complément de prime -un intéressement à la qualification- compris entre 100.000 et 240.000 euros selon le nombre de sélections du joueur.

                Un autre barème s'applique en match amical: la prime est unique mais varie suivant le classement Fifa de l'adversaire et l'issue de la rencontre (18.000 euros en cas de victoire contre une équipe classée parmi les 10 premiers mondiaux, 9000 euros pour un match nul... Le sélectionneur bénéficie d'une double part en vertu d'un usage déjà en cours lors du Mondial-1998...

                Le bi-hebdomadaire France Football avait avancé le 20 novembre que Domenech allait toucher 862.000 euros, un montant que l'intéressé avait jugé "complètement ahurissant". "Si ça avait été cela, j'aurais été heureux comme tout, avait-il réagi sur France Bleu. C'est loin du compte. Je n'essaye même pas de contredire parce que c'est dans la ligne éditoriale habituelle. C'est un pur mensonge".

                Gonflé, mais démasqué...

                On savait donc que Domenech était un idéologue -et jusqu'au trognon; que ses choix étaient désastreux; qu'il avait couvert la triche d'un de ses joueurs (bonjour l'esprit du sport !); et que, pour tous ces services (!) rendus à la Nation depuis quelques années, il gagnait un fric fou. On apprend maintenant qu'il a menti...

                Etait-ce une prémonition lorsque Johnny chantait "Noir, c'est noir, il n'y a plus d'espoir..." ?

    PS : jamais en retard d'un envoi, Pierre nous communique les deux photos suivantes -la première de l'Equipe de France de Rugby, et la seconde de l'Equipe de France (?) de Foot- en demandant: recrutement, résultats, cherchez l'erreur...

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  • Dans votre quotidien, cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg       * Comme chaque lundi, on commencera la semaine avec Louis-Joseph Delanglade et son regard sur l'actualité, qu'elle soit nationale ou internationale : note claire, nette et précise, en quarante lignes, rédigée le dimanche, pour "coller" au maximum à l'actualité, on ne peut donc en annoncer le sujet, mais on sait qu'elle sera là...

            *  Mardi, on parlera du Mali, avec un spécialiste reconnu de l'Afrique, Bernard Lugan (justement, après nos deux notes du mardi 15 janvier (Mali : piège ou opportunité ?) et du lundi 21 janvier (Les questions qui dérangent).

            * Mercredi, nous continuerons à enrichir le dossier des contributions au débat que nous avons ouvert : "POUR UNE REFLEXION DE FOND SUR LE "MARIAGE POUR TOUS".  Après l'important article donné par Jean-François Mattéi au Figaro, sous le titre "Mariage pour tous et homoparentalité" (1), l'entretien de Jean Sévillia avec Chantal Delsol (2), la contribution de Thibaud Collin (3) : " Un acte de résistance du pays que l’Elysée doit entendre ", celle d'Hilaire de Crémiers (4), "Manif pour tous ! Et maintenant ?"; on aura mardi celle de Sylviane Agacinsky, "Métamorphoses de la différence"; avant celle de Bertrand Vergely et de plusieurs autres encore : une dizaine au total (douze au maximum) le but étant de constituer un dossier de référence dans lequel l'essentiel aura été dit et sera consultable facilement, d'un simple clic...

            * Jeudi, on visionnera la vidéo du 4ème volet de notre Enquête sur la République : le froid vif, dû au Mistral qui, à Marseille, vide les rues, n'a découragé qu'un petit nombre de venir écouter Alain Bourrit, qui a traité, avec sa vaste culture, du thème Quelle Europe voulons-nous ?, suscitant un débat animé et de bon niveau...

           DAUDET ASSEMBLEE.jpg * La parution de notre 21ème Album se poursuit : Maîtres et témoins...(III) : Léon Daudet. On a commencé par la page d'accueil de l'Album, et la première photo, Qui êtes-vous Léon Daudet ? Puis, 22 photos traitant de l'enfance heureuse, des premières années, des racines provençales...; on aura, vendredi, 21 photos, traitant du jeune médecin dégoûté et éloigné du corps médical, mais fidèle à ses maîtres, et qui a eu des intuitions géniales, confirmées par la médecine d'aujourd'hui (thérapie génique...); du jeune homme qui a découvert, dans son voyage à Hauteville House, "un autre Hugo"; du potache qui a inauguré en pirate la Tour Eiffel avant tout le monde, et du jeune journaliste, débutant au Figaro; et du grand voyage initiatique de 1895 (Angleterre, Pays-Bas, Danemark, Suède)... 

            * On aura aussi, comme d'habitude le samedi, notre note en deux parties :

    1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines  et d'ailleurs;

    2. Et, ensuite, on donnera les liens que des lecteurs ont envoyés : N'hésitez pas à nous faire parvenir des liens sur des sujets qui vous ont paru importants...

     

    bombe a-big.jpg          * On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France" : du Serment de Strasbourg, aboutissant au Traité de Verdun,  à la première Bombe "A" française... En passant par le sacre d'Henri III, le Voeu de Louis XIII, Lavoisier qui décompose pour la première fois l'eau en oxygène et hydrogène, l'assassinat du duc de Berry, la découverte des îles Kerguelen, la première apparition de Lourdes, la vente des Joyaux de la Couronne par la IIIème République, qui vient de démolir les Tuileries, les frères Lumière qui déposent le brevet du Cinématographe... Sans oublier une évocation de Reims, la cathédrale des Sacres, ni les naissances de Mahé de la Bourdonnais, Arago, Honoré Daumier, Joseph Kessel; et les décès de Descartes, Vergennes, Léon Foucault...

  • RELIGIONS & SOCIETE • Vandalisme à La Mecque ?

    Les nouveaux gratte-ciel de La Mecque  © Copyright : DR

     

    Par Péroncel-Hugoz

    Sans aucun lien avec les récents événements tragiques, Péroncel-Hugoz a découvert - sur documents - des destructions stupéfiantes dans la Ville sainte de l'Islam. Sa connaissance exceptionnelle du monde arabo-musulman nous renseigne sur des sujets peu connus de nous et, par exemple, nous apprend que les talibans ou Deach ne sont pas les seuls à avoir démoli des souvenirs historiques de portée universelle ...

     

    peroncel-hugoz 2.jpgJe suis conscient que parler de faits survenus dans une cité où mon statut de non-musulman m’empêche d’aller, va encore me valoir des reproches du type : « Cela ne vous regarde pas ! » Néanmoins, je persiste car mes sources sont fiables ; car il s’agit aussi d’une question historico-culturelle interessant le monde entier ! Certes, La Mecque est avant tout une ville sainte de l’Islam mais elle appartient également au patrimoine archéologique universel comme d’autres cités sacrées : Rome, Lhassa, Bénarés, Jérusalem, Fatima, Moulay-Idriss, etc.

    Je m’empresse d’ajouter que, contrairement à certains Occidentaux, je n’ai jamais réclamé au nom de Dieu sait quelle égalité ou plutôt égalitarisme, que le Haram-el-Chérif, en Arabie, soit ouvert aux non-mahométans au moins en dehors du grand pèlerinage annuel. Pourquoi ? Parce que j’ai vécu douloureusement la foire touristique, bruyante, vulgaire et parfois indécente qui a largement désacralisé le Saint-Sépulcre (tombeau) de Jésus à Jérusalem ou les mosquées de Kairouan, grandes ouvertes aux hordes touristiques. 

    Voici donc la liste, pas forcément complète, des principaux bâtiments ou lieux historiques de La Mecque, détruits ou endommagés au XXIe siècle (Voir notamment le plan paru dans le quotidien parisien « Le Monde » des 27-28 septembre 2015) :

    • Arasement de la colline d’où parla le patriarche Ibrahim (Abraham)
    Destruction de la maison d’Aboubaker, premier des quatre califes « bien guidés » et père d’Aïcha, l’une des principales épouses de Mahomet.
    Remplacement de la demeure présumée de Khadija, première épouse de Mahomet*, par des latrines publiques.
    Démolition de la maison natale de Mahomet, prophète de l’Islam.
    Destruction de la première école coranique, sous prétexte d’agrandir la Grande Mosquée de La Mecque.
    Mise à bas des quartiers abbassides et ottomans, près de la Grande Mosquée de La Mecque, etc. 

    J’ajoute à cette liste de dégâts un petit souvenir personnel rapporté d’Arabie, à Djeddah, hors du périmètre interdit aux non-musulmans, donc, et qui concerne la disparition du long tumulus qualifié par la tradition populaire depuis un temps immémorial, de « tombeau d’Eve », Haoua en arabe, mère de toute l’Humanité, non-mahométans compris. Ce tumulus était très long car la compagne d’Adam aurait été, comme son époux, géante. Je vis donc ce tumulus à travers une grille l’entourant, sous le règne du roi Fayçal, à la fin du XXe siècle, et puis, quelques années plus tard, des voyageurs dignes de foi, musulmans ou non, m’assurèrent que ce simple mausolée de terre, pourtant conforme au strict dépouillement ouahabite, avait été arasé par ordre du gouvernement de Ryad car des croyants venaient y prier ou se recueillir, en invoquant les mânes de Lalla Haoua …

    Ces diverses démolitions, opérées sans tambours ni trompettes, sont comparées en privé par des membres de l’UNESCO, y compris arabes, aux dynamitages à grand spectacle d’antiquités, organisés par des djihadistes en Afghanistan ou en Syrie. Sans remonter au vandalisme des révolutionnaires français athées sous le régime de la Terreur (1792-1795).

    Depuis le XXe siècle, l’Arabie a été reconnue universellement comme gardienne des Lieux saints de l’Islam mais elle n’a pas pour autant reçu mandat de quiconque pour supprimer des souvenirs historiques matériels des Villes saintes dont elle a la responsabilité. Surtout si c’est pour construire à la place une sorte de « Mahomet Parc », expression utilisée par l’hebdo français « Valeurs actuelles », « Parc » centré autour d’un gratte-ciel stalino-américain de 600 m de haut qui écrase le périmètre à échelle humaine de la Kaâba.   

    * Mahomet est la graphie française, spécifique et neutre, fixée millénairement, du nom du prophète de l’Islam, Mohamed. Dans l’espace francophone, le mot « Mahomet » n’a aucune connotation dépréciative et désigne d’emblée le personnage historique et religieux, tandis que « Mohamed » n’évoque que les millions de musulmans portant ce prénom. La demande de certains croyants islamiques de remplacer en français « Mahomet » par « Mohamed » est donc aussi absurde et irrecevable que si les francophones exigeaient des arabophones qu’ils appellent « Jésus » le personnage sacré nommé par eux « Aïssa » ou « Sidna Aïssa ». A chaque langue ses caractéristiques ! C’est ce qui fait leur saveur. 

    Péroncel-Hugoz - Le 360