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A propos du Dernier Empereur...

            Nous avons déjà signalé la parution du dernier ouvrage de Jean Sévillia, présenté par Jean Raspail dans Le Figaro Magazine. Depuis, un intéressant entretien entre Jean-Marc Bastière et l'auteur du Dernier Empereur, intelligemment illustré, est paru dans Famille chrétienne du 12 septembre (n° 1652). Il nous a paru bon de le porter à la connaissance de nos lecteurs, et de revenir un peu sur ce qui motive la passion de Jean Sévillia pour cet Empire et pour celui, plein de bonnes intentions, qui en fut donc "Le dernier empereur".

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356 pages, 22 euros
 
 
 
           La disparition de l'empire austro-hongrois fut l'une des tragédies de notre vieille Europe. Avec l'ébranlement du continent causé par la funeste Révolution française -aux conséquences incalculables pour la France, pour l'Europe et pour le monde...- toute une série de conséquences néfastes allaient se produire, mécaniquement et en chaîne, pourrait-on dire, dont celle-ci, la fin de cet empire des Habsbourgs, detesté par nos révolutionnaires car catholique et traditionaliste. On ne reviendra pas sur la haine terrifiante libérée par les révolutionnaires contre l'Autrichienne, et leur aveuglement complet en politique extérieure. Ils n'avaient strictement rien compris au génie visionnaire du Louis XV auteur du magistral retournement des alliances:les choses ayant changé, la roue ayant tourné, notre ennemi séculaire n'était plus l'Autriche, contre qui nous nous battions depuis deux siècles, mais la Prusse. Continuer la lutte contre la Maison d'Autriche, indispensable à l'époque de Charles Quint où elle menaçait en effet de nous étouffer, n'avait plus aucun sens sous Louis XV. Il fallait au contraire, ayant gagné, s'allier à l'ennemi d'hier, devenu allié de fait, et s'opposer ensemble au danger montant: la Prusse. La royauté l'avait parfaitement compris, les révolutionaires, non. Aveuglés par leur haine du catholicisme -qui est leur vrai fondement- et continuateurs bornés d'une politique parce que elle était devenue habituelle, ils ont été des prolongateurs stupides d'une attitude périmée, ils ont raisonné au passé prolongé; mélangeant aveuglement, incompréhension des enjeux géo-politiques et stratégiques, et haine la plus bestiale. Joli palmarès quand on se prétend les héritiers des Lumières, n'est-ce pas ?.... Leur lointain successeur, Clémenceau, aux yeux toujours pas désillés près de 130 après, fera tout -et réussira malheureusement...- pour tuer l'Empire catholique ! Aveuglement, stupidité, haine et fanatisme, idéologie suicidaire...

            Tout ceci pour dire qu'étudier cet Empire -comme le fait ici notre ami Sévillia- est loin d'être du passéisme et de la nostalgie, ou de relever de la seule érudition. C'est au contraire plonger aux sources de l'une des causes majeures de l'affaiblissement de notre vieille Europe, la première, centrale et fondamentale, restant la disparition de notre Monarchie traditionnelle, et son remplacement par une République idéologique...

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            Place donc aux questions/réponses entre Bastière et Sévillla. On appréciera, entre autre, l'avant-dernier paragraphe, l'évocation de Joseph Roth et Stefan Zweig, et la question sur la tolérance et l'innovation que favorisaient les Habsbourgs dans leur Empire. Jean Sévillia cite cette autrichienne des années 30, pourtant libérale, mais surtout honnête, qui déclarait : "On a dit beaucoup de mal de cette monarchie, mais on ne peut nier une chose, c'est que sous son régime fleurissait cette liberté  indispensable à l'épanouissemnt des personnalités".

 
 
 
 
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L'empereur d'Autriche, Charles Ier, l'impératrice Zita et trois de leurs enfants, en 1922
 
 
 
 
 
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Charles Ier et Guillaume II sur le front italien en 1917.
Homme de paix, Charles Ier était malgré tout prisonnier de ses alliances, notamment avec la puissante Allemagne.
 
 
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L'impératrice Zita a été enterrée en 1989 à Vienne, dans la crypte des Capucins, lieu des sépultures de la famille impériale d'Autriche
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