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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • À la découverte du fonds lafautearousseau (9) : La Royauté était ”la flèche du progrès” (Pierre Debray)...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Oui, la Royauté était "la flèche du progrès" (Pierre Debray)...

    L'exposition de Versailles dit l'Histoire, mais la vraie...

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    Á la découverte du "Fonds lafautearousseau")

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    Consultez notre Page :

    L'exposition de Versailles dit l'Histoire, mais la vraie

     

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    Malgré bien des épreuves et des vicissitudes, la France royale se constituait, depuis Hugues Capet et son élection, que Jacques Bainville - pour nous, le plus grand historien de tous les temps - regardait comme "la date la plus heureuse de notre Histoire". Poursuivant avec bonheur la trafition de l'art Roman, elle avait inventé l'art ogival (dit aussi "art français") et construit les cathédrales; on peut voir comment le Mont Saint Michel représente et résume ces deux "arts" (roman et ogivalm) en un seul monument, si beau qu'on apppel l'un de ses côtés "la merveille"; puis reçu la Renaissance, mais en l'accomodant au goût français, comme ne témoignenet les Châteaux de la Loire; et, sous les rois Bourbons, elle poursuivit cette magnifique politique de civilisation, car elle ne se limitait pas à la simple gestion des choses et des gens (même si elle s'en occupait, certes, et fort bien); elle était ce royaume dont parlait avec admiration le hollandais Grotius :

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    Henri IV fut un roi bâtisseur et moderniste; et si Louis XIII et Richelieu furent trop accaparés par les guerres avec les Habsbourgs, ils préparèrent ce "chef-d'oeuvre absolu" dont parle Bainville - toujours lui ! - que furent les Traités de Westphalie : en morcelant les Allemagnes en une infinités de petites principautés, ils nous libéraient du danger germanique que nous connaissions depuis l'invasion des Cimbres et des Teutons, en 100 avant Jésus-Christ; ils préparaient notre Grand siècle, qui dura en fait jusqu'à Louis XVI, faisant de nous le peuple le plus heureux de la terre : "Qui n'a pas vécu dans les années voisines de 1789 ne sait pas ce que c'est que la douceur de vivre", disait Talleyrand; en même temps, ils réussirent, pacifiquement, la "francisation de l'Europe" entière...

    Certes, le confort matériel que nous connaissons aujourd'hui n'existait pas à l'époque, et la vie était plus rude que maintenant, c'est une évidence. Mais, cette évidence rappelée, il n'en demeure pas moins que, la dureté des temps étant la même pour tout le monde, c'est en France que l'on vivait le mieux, ou le moins mal, si l'on préfère. Une preuve ? La vitalité démographique, qui témoigne à la fois de l'état de santé physique de la population mais aussi et surtout de son état mental et de son moral. Nous étions, sous Louis XVI, "la Chine de l'Europe", avec près de trente millions d'habitants ! Là où l'Espagne et l'Angleterre étaient bien loin d'atteindre les dix millions !

    Aujourd'hui, après la funeste Révolution, la République idéologique, établie de puis 1875, et le Système qu'elle a engendré a faiot de nous les champions de la consommation d'anti-dépresseurs là où, sous Louis XV, pour reprendre le dicton, tout finissait par des chansons.

    Sous Louis  XIV, la France excellait dans tout ce qui était "hydraulique" ou "verre" (Saint Gobain vient de la Galerie des Glaces, à Versailles) et dans de nombreux autres domaines. Sous Louis XV, on inventa la première automobile (le fardier); le médecin de peste normand, Daviel, réalisa à Marseille (dans l'Hôtel-Dieu) la première opération mondiale de la cataracte, libéranbt ainsi l'humanité d'une bonne partie du fléau de la cécité, qui l'accompagnait depuis ses origines; sous Louis XVI, pour la première fois, avec les frères Montgolfier, l'homme se libéra des pesanteurs et s'éleva dans les airs !

    Il régnait alors, dans la France heureuse d'avant la sinistre Révolution, un vent d'optimisme dont nous n'avons plus idée aujourd'hui. La liste très limitée - et non exhaustive, loin s'en faut ! - que nous venons de dresser n'en donne qu'une faible idée. Tout semblait possible alors, jusqu'à ce que la Révolution ne vienne casser net notre dynamisme...

    Au moins cette splendide Exposition nous rappelle-t-elle quelque chose de cette grandeur passée, de ce bonheur passé. Nous en parlons sans tristesse ni découragement, sans nostalgie ni accablement car, comme le dit toujours notre immense Bainville, "pour les renaissances il est encore de la foi"

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  • Feuilleton ”Vendée, Guerre de Géants...” (22)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Antilles : la Vendée créole de Bernard de Percin...

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    "Histoire inconnue du grand public et ignorée des manuels scolaires, la victoire de la Vendée créole contre la République en 1794 fut celle des blancs, mulâtres et noirs unis dans une même résistance à la barbarie révolutionnaire" dit Odile de Lacoste-Lareymondie, qui raconte dans son livre l’incroyable destinée de son chef, Bernard de Percin, le Charette de la Martinique, celle de Dubuc de Marcoussy, le fier artilleur (de Sainte-Catherine) et Montlouis Jaham, à la tête de leurs compagnies d’hommes de couleur...

    À la veille de la Révolution française, les trois iles d’Amérique fournissaient à la métropole l’essentiel du sucre dont elle avait besoin.
    On avait pris l’habitude de les différencier par un dicton qui en disait long sur la qualité de leurs habitants :

    "Les seigneurs de Saint Domingue, ces messieurs de la Martinique et les gens de la Guadeloupe".

    À l’heure de la grande tourmente révolutionnaire, cette sociologie ne fut pas indifférente au sort que le destin devait réserver à chacune de ces îles.
    Saint-Domingue devint Haïti. La révolte des esclaves et des gens de couleurs avait anéanti tous les colons blancs, résisté aux troupes de Bonaparte et fondé la première république noire indépendante du monde.
    La Guadeloupe, pourtant ouverte aux idées nouvelles, avait dû subir l’effroyable guillotine du sinistre Victor Hugues, que la Convention avait dépêché sur l’île pour anéantir tout ce qu’elle pouvait contenir d’aristocrates et de contre-révolutionnaires.
    Ces messieurs de la Martinique, eux, résistèrent.
    Il y eut suffisamment d’hommes courageux et déterminés pour s’opposer au nouvel ordre des choses. Et ce fut ce que l’histoire a retenu sous le nom de "Vendée Créole" : une Vendée qui eut ses chefs, ses combats victorieux, ses revers, ses débarquements, ses embarquements, qui connut les horreurs de la guerre civile mais aussi les éclats victorieux de ses hauts faits d’armes.
    L’histoire officielle moderne n’est évidemment guère prolixe sur cet épisode de la Vendée créole.
    C’est essentiellement grâce à un homme exceptionnel que les habitants de la Martinique n’ont pas subi le même sort tragique que leurs voisins de la Guadeloupe.
    Cet homme s’appelle Claude Joseph Bernard de Percin, marquis de Montgaillard, comte de Northumberland.
    Selon l’historien Sydney Daney, "parmi ses autres compagnons d’armes, sa réputation brilla comme celle de Charette et de La Rochejaquelein."
    Petit cousin de Joséphine dont il favorisa le départ de la Martinique pour rejoindre son mari, le général de Beauharnais, et sa destinée impériale, et qui l’appelait "mon petit cousin Canon", Claude Joseph Bernard de Percin, dit "Percin-Canon" était issu d’une des plus vieilles familles du midi de la France.
    Originaire de Percy en Normandie, sa famille avait compté un compagnon de Guillaume le Conquérant et s’était installée en Angleterre, puis était revenue en Guyenne avec le Prince Noir.
    Un cadet de cette famille, enseigne de vaisseau en 1726 en Louisiane, prit son congé en 1727 à la Martinique où il finit par s’établir.
    Son petit-fils, notre héros, fut nommé en 1782 sous-lieutenant au régiment de Hainaut, qui faisait partie de ceux envoyés pour la guerre d’Amérique et prit part aux expéditions du Marquis de Bouillé. Ses qualités militaires, son ascendant naturel, sa fidélité à Dieu et au Roi, son intrépidité inouïe, son courage hors pair, l’appelèrent à la tête des "Habitants" et il devint peu à peu le chef de la "Vendée
    créole"...

    Voir le récit détaillé de la Bataille de l'Acajou dans notre note du Jeudi 30 Juin 2016 :

    Martinique, "Vendée créole" : la victoire des royalistes sur les républicains en 1794...

     

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  • Vérité sur l’abolition des privilèges la nuit du 4 aout, par Karl Michel Mer­tens-von Hohenberg.

    Avant-hier nous célé­brions la fameuse abo­li­tion des pri­vi­lèges par l’assemblée consti­tuante cen­sée mettre fin aux inéga­li­tés d’ancien régime, alors qu’en réa­li­té elle affai­bli­ra les faibles et ren­for­ce­ra les forts. Non seule­ment cette loi est injuste, mais elle réduc­trice des liber­tés et annonce déjà la loi le Cha­pe­lier qui  sera pro­mul­guée en 1791 et met­tra un terme à la pro­tec­tion sociale  dans les métiers. (AF)

    le 4 août 1789 : abo­li­tion des « pri­vi­lèges » par l’As­sem­blée constituante.

    « La nuit du 4 août 1789 est un évé­ne­ment fon­da­men­tal de la Révo­lu­tion fran­çaise, puisque l’As­sem­blée consti­tuante pro­clame la fin du régime féo­dal et de ses privilèges. »

    Voi­ci ce qu’on peut lire dans tous les livres d’his­toire depuis la 3ème répu­blique jus­qu’à nos jours. C’est un énorme men­songe, qui cache le viol fait par une mino­ri­té d’i­déo­logues extré­mistes. La nuit du 4 août n’est pas l’a­bo­li­tion des « pri­vi­lèges de la noblesse et du cler­gé » mais la dis­pa­ri­tion de tous les us et cou­tumes propre à chaque pro­vince fran­çaise. Le sys­tème féo­dal a été sup­pri­mé peu de temps avant, entre le 20 juin 1789, date du ser­ment du jeu de paume et le 27 juin quand Louis XVI cède et que les trois états se réunissent en Assem­blée nationale.

    Les Rois de France ne par­laient pas du « peuple fran­çais », mais de « nos peuples » ; sou­li­gnant par là, la diver­si­té des tra­di­tions, des langues et des cultures des pro­vinces de France. Les « Pri­vi­lèges » sont éty­mo­lo­gi­que­ment les « pri­va­ta lex », les« lois pri­vées ». C’est-à-dire que chaque déci­sion royale devait avant être enre­gis­trée par les Par­le­ments pro­vin­ciaux pour avoir force de loi loca­le­ment. Ce sys­tème fai­sait de la Monar­chie fran­çaise un sys­tème de gou­ver­ne­ment équi­li­bré, tem­pé­ré où la liber­té était pro­fon­dé­ment respectée.

    Le 4 août ces gardes fous dis­pa­raissent ; les déci­sions pari­siennes s’im­posent à tous. Les par­le­ments sont sup­pri­més. L’on est bien loin du mythe révo­lu­tion­naire d’une France assoif­fée d’é­ga­li­té ! La répu­blique pour détruire ces tra­di­tions va impo­ser par la vio­lence la langue fran­çaise, un nou­veau décou­page admi­nis­tra­tif avec les dépar­te­ments qui font fi de l’his­toire locale, des lois uni­for­mi­sa­trices contraires à la volon­té des Français.

    Jean Sévil­lia note que la nuit du 4 août est une manœuvre pré­pa­rée à l’avance.

    « Ce n’est pas seule­ment l’é­ga­li­té devant la loi, réforme que Louis XVI n’a­vait pu réa­li­ser, qui est adop­tée. En quelques heures ce sont tous les sta­tuts par­ti­cu­liers, ces fran­chises, liber­tés, cou­tumes et lois pri­vées (Lex pri­va­ta pri­vi­lèges) qui par­ti­cu­la­ri­saient la socié­té d’an­cien régime qui sont abo­lis. Un coup de rabot légis­la­tif apla­nit la condi­tion des Fran­çais à quelque milieu qu’ils appar­tiennent : la révo­lu­tion sociale est faite. »

    Abo­li­tion des pri­vi­lèges. Nuit du 4 au 5 août 1789. Exemp­tions d’im­pôts cler­gé et noblesse.

    Mais pour­quoi en jouis­saient ils ?

    (D’après « Men­songes révo­lu­tion­naires », paru en 1854)

    Au milieu du XIXe siècle, Alexandre Rémy, rédac­teur en chef du jour­nal La Mode et « de ceux que la véri­té pas­sionne, et que la mau­vaise foi révolte », publie un recueil inti­tu­lé Men­songes révo­lu­tion­naires, au sein duquel il entend réfu­ter les contre-véri­tés véhi­cu­lées par des écri­vains bros­sant une his­toire de cette période dans le seul but de la fal­si­fier. Où l’on apprend que Louis XVI oeu­vrait à ne pas ali­men­ter la frac­ture sociale et que les exemp­tions d’impôts, ces fameux « pri­vi­lèges » abo­lis dans la nuit du 4 août 1789 et dont jouis­saient la noblesse et le cler­gé, n’étaient pas concé­dées sans exi­ger lourde contrepartie.

    Dans le qua­trième cha­pitre de son ouvrage, Alexandre Rémy revient sur les pro­pos repro­duits com­plai­sam­ment en 1853 par le Consti­tu­tion­nel, pro­pos tenus ori­gi­nel­le­ment dans une bro­chure en date de 1804 inti­tu­lée Natu­rel et légi­time et dont l’objet était d’établir que la dynas­tie des Bour­bons avait, par le fait et dans la per­sonne de Louis XVI, per­du le carac­tère de légi­ti­mi­té qu’elle tenait de son ori­gine et du temps, en refu­sant à la nation les réformes que le pro­grès avait ren­du néces­saires. Cette thèse, que le jour­nal minis­té­riel s’appropriait en y don­nant un assen­ti­ment expli­cite, explique Rémy, s’appuie sur les asser­tions suivantes :

    « Des qua­li­fi­ca­tions deve­nues insi­gni­fiantes, des par­che­mins et des livrées, restes absurdes de la féo­da­li­té, sépa­raient hon­teu­se­ment vingt mil­lions de Fran­çais, pleins de cou­rage, de talents et d’industrie, d’une caste oisive et dégé­né­rée, à laquelle étaient réser­vés tous les emplois, qui seule avait la faveur du sou­ve­rain, et à laquelle seule le sou­ve­rain se van­tait d’appartenir. La classe indus­trieuse sem­blait être la pro­prié­té de la classe fai­néante. Le roi disait mon peuple ; alors le peuple ne voyait plus son roi.

    Séance de l’As­sem­blée natio­nale dans la nuit du 4 au 5 août 1789

    Séance de l’Assemblée natio­nale dans la nuit du 4 au 5 août 1789

    « (…) L’affranchissement des impôts des nobles ren­dait encore plus révol­tante la condi­tion de ces ineptes pri­vi­lé­giés. Le cler­gé pos­sé­dait des biens immenses sou­mis à de faibles taxes ; des évêques intri­gants, des moines fai­néants et dépra­vés, regor­geaient de richesses ; des pas­teurs vigi­lants et secou­rables lan­guis­saient dans une avi­lis­sante pauvreté. »

    On ne sau­rait, s’indigne Alexandre Rémy, faus­ser l’histoire avec plus d’impudence, et calom­nier plus sys­té­ma­ti­que­ment notre ancienne royau­té dans la per­sonne d’un monarque à qui l’Assemblée consti­tuante a décer­né le titre de Res­tau­ra­teur des liber­tés fran­çaises. Le Consti­tu­tion­nel, qui s’est don­né pour mis­sion de réha­bi­li­ter le prin­cipe d’autorité au pro­fit, il est vrai, d’une qua­trième dynas­tie, devrait peut-être moins que tout autre remettre au jour ces argu­ments usés de l’école révo­lu­tion­naire, pour­suit Rémy pour qui trois asser­tions prin­ci­pales consti­tuent la thèse que le Consti­tu­tion­nel prend hau­te­ment sous son patro­nage, et qui a pour but de jus­ti­fier la répu­dia­tion de la mai­son de Bourbon.

    La pre­mière, explique-t-il, tend à pré­sen­ter la nation, au moment où écla­ta la Révo­lu­tion, comme divi­sée en deux classes, dont l’une mono­po­li­sait les emplois et la faveur du sou­ve­rain, et dont l’autre, com­po­sée de vingt mil­lions de Fran­çais, sem­blait être la pro­prié­té de la pre­mière. Que cet état de choses ait exis­té en effet sous l’Ancien Régime, la ques­tion n’est point là ; ce qu’il s’agit de savoir, c’est si le main­tient des pri­vi­lèges dont jouis­saient la noblesse et le cler­gé consti­tuait, dans la pen­sée royale, un sys­tème poli­tique auquel il fût inter­dit de tou­cher, ou si plu­tôt ce n’est point par le fait que la royau­té même, c’est-à-dire par sa propre ini­tia­tive, que la sup­pres­sion de ces pri­vi­lèges fut pro­vo­quée, et si cette sup­pres­sion n’a point pré­cé­dé la Révolution.

    Or, ce point his­to­rique ne souffre aucune contro­verse sérieuse, affirme Alexandre Rémy : dès 1787, en effet, Louis XVI, s’adressant à la noblesse et au cler­gé, deman­da à ces deux ordres de se sou­mettre de leur plein gré au droit com­mun qu’il vou­lait réta­blir dans le royaume ; d’un autre côté, et cette même année, le col­lège des pairs de France, se por­tant fort pour l’ordre entier de la noblesse, acquies­ça solen­nel­le­ment à la demande du roi ; cet acquies­ce­ment fut renou­ve­lé par les deux ordres, dans l’assemblée des notables qui se tint quelque temps après ; et enfin, dans la fameuse nuit du 4 au 5 août, le cler­gé et la noblesse firent volon­tai­re­ment l’abandon de ce qui leur res­tait de pri­vi­lèges et de droits féodaux.

    Que ces droits et ces pri­vi­lèges fussent autant d’abus contre les­quels pro­tes­tait l’esprit public, la ques­tion n’est point là davan­tage, ren­ché­rit Rémy ; ce qu’il importe seule­ment de savoir, c’est, comme nous l’avons déjà dit, si la réforme de ces abus, deman­dée par la nation, entrait dans le pro­gramme de la poli­tique royale, et si cette réforme a été réa­li­sée en effet sous le gou­ver­ne­ment même de Louis XVI.

    Or, cette ques­tion est tran­chée affir­ma­ti­ve­ment par les faits mêmes. Il n’y a pas lieu, dès lors, à tirer de l’existence anté­rieure de ces abus un grief contre l’ancienne royau­té, et encore moins un grief de nature à ôter ipso fac­to à cette der­nière « le carac­tère de légi­ti­mi­té qu’elle tenait de son ori­gine et du temps. » L’argument invo­qué par le Consti­tu­tion­nel n’existe donc pas, ou plu­tôt n’existe que sous béné­fice de men­songe historique.

    La seconde asser­tion, qui, par le fond, rentre dans l’objet de la pre­mière, et n’en est qu’un déve­lop­pe­ment spé­cial, porte sur l’exemption des impôts en faveur du cler­gé et de la noblesse. En admet­tant que cette exemp­tion fût un abus, nous venons de voir com­ment il prit fin : or, dès lors qu’il avait ces­sé d’exister, la Révo­lu­tion n’était donc pas fon­dée à s’en faire un argu­ment contre la monarchie.

    Rémy explique recon­naître sans dif­fi­cul­té le fait de cette exemp­tion : oui, le cler­gé et la noblesse étaient exempts de la taille pour leurs biens nobles. Mais que va dire le Consti­tu­tion­nel, quand nous lui aurons appris et démon­tré que cette exemp­tion, pour être un pri­vi­lège, n’en était pas moins pour les deux ordres plu­tôt un far­deau qu’un avan­tage ? lance-t-il.

    Com­men­çons par le cler­gé : avant 1789, c’est le cler­gé qui, avec ses seuls et propres reve­nus, sub­ve­nait aux besoins du culte, à l’entretien des pauvres, des veuves et des orphe­lins, et plus tard à celui des hôpi­taux. C’était, ce nous semble, contri­buer pour une bonne part aux charges publiques ; et peut-être, si l’on était moins pré­ve­nu, recon­naî­trait-on que l’exemption de la taille n’était à son égard que de stricte jus­tice. Mais hâtons-nous de dire que le cler­gé ne se retran­cha jamais dans ce pri­vi­lège, puisque pri­vi­lège il y a, pour refu­ser de venir en aide à l’État, quand celui-ci fai­sait appel à son patrio­tisme. On a même pu cal­cu­ler que ses dons volon­taires ont plus rap­por­té au tré­sor public que n’eût fait un impôt régu­lier éta­bli sur ses propriétés.

    Abo­li­tion des pri­vi­lèges (nuit du 4 août 1789)

    Abo­li­tion des pri­vi­lèges (nuit du 4 août 1789)

    Au sur­plus, ajoute Alexandre Rémy, le cler­gé n’hésita pas, en 1789, à se dépouiller au pro­fit de l’État d’une for­tune qui était immense, sans doute, mais dont il avait tou­jours fait le plus saint et le plus patrio­tique usage, et cela sous la seule réserve d’une dota­tion indis­pen­sable à ses besoins, à l’entretien des églises et à la digni­té du culte. Et l’on sait com­ment la Révo­lu­tion acquit­ta envers lui la dette de l’État ! Si par hasard le Consti­tu­tion­nel l’ignorait, qu’il fasse le compte des prêtres dépor­tés et guillo­ti­nés, s’insurge notre auteur.

    Venons main­te­nant à la noblesse : l’exemption de la taille n’était pas moins fon­dée en équi­té que par rap­port au cler­gé. Les nobles, en effet, étaient sou­mis au ser­vice du ban et de l’arrière-ban – ce qui équi­vaut à dire qu’ils avaient le pri­vi­lège de ver­ser gra­tui­te­ment leur sang pour la patrie sur les champs de bataille, et de se rui­ner géné­reu­se­ment en frais de guerre pour la défense du pays. C’était là un pri­vi­lège glo­rieux, sans doute ; mais il est juste de recon­naître que la Révo­lu­tion s’en est suf­fi­sam­ment ven­gée par la pros­crip­tion, la confis­ca­tion et l’échafaud. Ajou­tez à cela que, riva­li­sant avec le cler­gé de dévoue­ment à la chose publique, ils ne son­geaient pas plus que lui à mar­chan­der à l’État leurs dons volon­taires, quand le tré­sor royal se trou­vait épuisé.

    On voit que l’exemption de la taille pour les biens nobles seule­ment, car elle ne s’étendait pas aux biens rotu­riers qui étaient entre les mains des deux ordres pri­vi­lé­giés, repo­sait sur des consi­dé­ra­tions de jus­tice dont on peut bien tenir un peu compte. Dans tous les cas, la nuit du 4 au 5 août en eut défi­ni­ti­ve­ment rai­son ; et dès lors qu’elle a été abo­lie en droit et en fait sous le règne de Louis XVI même, on ne peut être admis à s’en faire une arme contre le gou­ver­ne­ment de ce monarque.

    La troi­sième asser­tion, écrit Rémy, tend à pré­sen­ter Louis XVI comme iso­lé de la nation, et réci­pro­que­ment le peuple comme sépa­ré de son roi. Si jamais men­songe his­to­rique fut fla­grant, c’est bien, certes, celui-là. Le roi et la nation sépa­rés ! Mais jamais l’accord du peuple et de la royau­té se mani­fes­ta-t-il, dans tout le cours de notre his­toire, avec un éclat aus­si solen­nel qu’en 1789 ? Qu’on rap­proche la Décla­ra­tion royale, du 23 juin de cette année, des Cahiers des dépu­tés aux États-Géné­raux, et l’on ver­ra que la royau­té avait sanc­tion­né d’avance les droits et les réformes reven­di­qués par la nation !

    En pré­sence d’une si mani­feste iden­ti­fi­ca­tion d’un roi avec son peuple, que venez-vous donc nous par­ler de dynas­tie usée et aban­don­née de la sève natio­nale ? s’indigne Rémy. Usée ! Une dynas­tie qui venait pré­ci­sé­ment de se retrem­per dans sa source même ; aban­don­née de la sève natio­nale ! Une dynas­tie qui venait pré­ci­sé­ment de rece­voir comme une nou­velle consé­cra­tion popu­laire des suf­frages de six mil­lions de Français !

    Le citoyen Caus­si­dière [Marc Caus­si­dière (1808 – 1861) : haute figure du mou­ve­ment répu­bli­cain fran­çais de la pre­mière moi­tié du XIXe siècle, il pren­dra une part active au sein de la Révo­lu­tion de février 1848] avait la pré­ten­tion de faire de l’ordre avec du désordre : le métier de cer­tains écri­vains serait-il d’écrire l’Histoire uni­que­ment pour la fal­si­fier ? s’interroge Alexandre Rémy.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Importantes, les Lettres classiques ? Bien plus que cela : fondamentales, essentielles, au sens fort et premier du terme !

    Rémy Brague publie une très intéressante Tribune, dans Le Figaro; il y évoque, entre autres, Édouard Herriot :

    «Regardez ces pattes de mouche à l'encre violette ! Il a tout annoté, tout chiadé», applaudit le philosophe Rémi Brague, membre de l'Institut de France, en ouvrant un volume des Histoires de Tacite. Sur la page de garde, un nom et une date : «Édouard Herriot, 1891». L'année où celui qui fut le ministre phare d'une génération préparait les concours de la rue d'Ulm, avant d'être reçu, trois ans plus tard, premier à l'agrégation de lettres. «Il lisait certainement le latin dans le texte! Pendant des siècles, les élites européennes ont été formées, si ce n'est formatées aux humanités classiques»

    Quand on "part" d'un Édouard Herriot et que l'on constate l'État consternant de "l'enseignement" et du "niveau" (?), aujourd'hui, en France, on voit bien que ce désastre ne prouve qu'une chose : la malfaisance du Plan Langevin-Wallon, appliqué à la lettre depuis la sinistre et calamiteuse époque de l'immédiate après-guerre, lors de la soviétisation d'une partie du pays par les communistes triomphants (économie, enseignement, médias...)...

    Maintenant que l'effondrement est - hélas... - un fait acquis, il faut songer à la reconstruction et, quand on en sera à la destruction du Ministère de la des-Éducation nationale, pour rebâtir un vrai Ministère de l'Enseignement, la remise au programme du Latin, dès la classe de Sixième et jusqu'en Terminale, sera l'une des premières mesures à prendre...

    Une révolution ?

    Oui, bien sûr : une révolution pour

    "retrouver le chemin qui conduit chez nous"...

    (empruntés au Philèbe, de Platon, ce sont les mots que reprend Jean-François Mattéi, dans  son magistral "Le regard vide - Essais sur l'épuisement de la culture européenne")

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    PS - ndlr : cet Édouard Herriot dont parle ici Rémy Brague fut, à la "Chambre bleu horizon" élue en 1919, l'un des principaux adversaires de Léon Daudet, élu député de Paris, dont nous racontons la vie, sous forme de feuilleton depuis février dernier. Adversaire ne veut pas dire sans coeur ou sans humanité : vous lirez bientôt, dans ce feuilleton, le geste très beau et très noble d'Herriot, l'adversaire irréductible, envers Léon Daudet, lorsque la police politique du Régime, alliée aux anarchistes pour ce sale boulot, assassina le petit Philippe Daudet (14 ans) premier enfant des Daudet. Voici l'épisode, en avant-première, puisqu'il ne paraîtra que dans un mois :

    "Philippe assassiné : le geste qui honora Herriot..."

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    Pèlerinage de Paris à Chartres: une affluence record et des pèlerins de plus en plus jeunes...

    (extrait vidéo 1'13)

    https://x.com/BFMTV/status/1792409010097824041

    Pèlerinage de Paris à Chartres: une affluence record et des pèlerins de  plus en plus jeunes

     

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    1. Dans la série "vérités et rappels toujours bon à dire, et à redire"... De William Thay :

    "Les Français subissent un déclassement économique depuis l'élection de Français Mitterrand. En 1980, la France produisait le même PIB par habitant que les États-Unis.
    •France : 13069 $ (1980) vs 44995 $ (2021)
    •Allemagne : 11 109 $ vs 51 860 $
    •États-Unis : 12552 $ vs 68 308 $"
     
    extrait vidéo 3"36
     
     
    Rétro. Mitterrand président : ce qu'il s'est passé la semaine du 10 mai  1981 dans la Loire
     
    Mitterand gagnant,
     
    Français perdants...

     

    2. Nouvelle Calédonie (1/2) De Guillaume Bigot :

    "Identité sans souveraineté n’est que ruine des peuples ! Mélenchon parle comme Frantz Fanon à Paris mais comme Renaud Camus à Nouméa."
     
    (extrait vidéo 2'02)
     
     
    @Guillaume_Bigot's video Tweet

     

    2 BIS. Nouvelle Calédonie (2/2) : De Pierre Gentillet :

    "La Nouvelle-Caledonie risque de devenir une colonie chinoise si nous n’y prenons pas garde. Il n’y a pas à négocier mais à réprimer les émeutiers et casser les influences étrangères."

    (extrait vidéo 0'47)

    https://x.com/Pierre_GTIL/status/1791936650798309724

    Nouvelle-Calédonie: l'ombre de la Chine - l'Opinion

     

    4. Ce gouvernement est obsédé par la mort... Après cette stupidité qu'est l'inscription de l'avortement dans la Constitution, le voilà qui veut réglementer (imposer ?) "la fin de vie"... D'accord avec Vincent Trémolet de Villers :

    "Fin de vie, dérive parlementaire et nihilisme de l’état...
    ...La loi veut faire entrer l’administration de la mort dans le code de la santé publique. Evolution vertigineuse d'autant qu'en commission les garde fous ont sauté. Cela va créer dans les hôpitaux, les familles, les consciences, une inquiétude constante pour les plus vulnérables."
     
    (extrait vidéo 4'14)
     
     

    5. Sur CNews, d'Alain Bauer sur la mort du président iranien Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère :

    "...Le guide Ali Khamenei va être obligé de reconstruire totalement sa succession parce que l’Iran est un acteur majeur de déstabilisation du Moyen-Orient..."

    Mort du président iranien : "Le guide Ali Khamenei va être obligé de  reconstruire totalement sa succession car l'Iran est un acteur majeur de  déstabilisation du Moyen-Orient", selon Alain Bauer - Entrevue

     

    6. Scandale et, pire encore, bêtise pure, à Bordeaux, chez les escrolos... Gilbert Ciollard dénonce :

    "Bordeaux, la médiocre municipalité écolo refuse de financer la reconstruction de l'orgue de la cathédrale Saint-André inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO : les verts minent notre patrimoine !"

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    7. Avec SOS Paris :

    "Sauvons l’ancien #HôpitalLaRochefoucauld à Denfert-Rochereau de la bétonnisation et des nuisances de l’activité commerciale voulues par l’AP-HP et la mairie ! Les associations demandent que ce beau parc paisible, progressivement grignoté depuis le XVIIIe siècle, soit sanctuarisé."

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : 1987: le comte de Paris et François Mitterrand organisent les commémorations du mill

    François Mitterrand connaît bien le prétendant.. Les deux hommes se sont rencontrés avant la guerre. C’est François de Grossouvre qui sera en charge des relations entre la Maison de France et la Présidence . Le 10 octobre 1986, le chef de l’état à l’Élysée reçoit le Comte de paris au sujet du projet : les commémorations du millénaire capétien placé sous son haut patronage direct.

    La question de la participation du Duc de Cadix Alphonse de Bourbon est également abordée. Pour François Mitterrand, le Comte de Paris est le prétendant officiel et la renaissance du mouvement légitimiste ne saurait remettre en question les droits d’Henri d’Orléans sur le trône de France. Le Président de la République évoque l’hypothèse d’écrire au Roi d’Espagne afin qu’il empêche son cousin, Alphonse de Bourbon, de participer aux commémorations. Henri d’Orléans se drape dans une certaine dignité et rappelle au Président de la République que le Roi d’Espagne ne saurait intervenir dans la querelle de succession. François Mitterrand décide néanmoins de ne pas associer le Duc de Cadix aux festivités. Le 22 janvier 1987, le prétendant et le chef de l’État déjeunèrent ensemble pour évoquer les préparatifs Le lendemain, le journal officiel annonçait la création du comité chargé de mettre en place les commémorations du millénaire capétien (Comité pour la célébration du millénaire de l’avènement d’Hugues Capet dont la présidence sera assurée par le directeur général des Archives de France, Jean Favier et auquel était associé le maire de Paris, Jacques Chirac. Cyrille Schott, conseiller à la Présidence, servira de relais entre le Comte de Paris et François Mitterrand).

    Les médias, déjà intrigués par ce déjeuner entre les deux hommes d’histoire, s’emparèrent de l’évènement rapidement. Le Comte de Paris retrouve une attention médiatique importante. Les français redécouvrent leur famille royale et la querelle dynastique qui divise les royalistes. Le Duc de Cadix Alphonse de Bourbon fait aussi l’objet de l’attention des journaux français. Le Comte de Paris s’en inquiète et s’en ouvre au Conseiller du Chef de L’État. Lors de la rencontre France -Espagne en mars 1987, le Roi d’Espagne Juan Carlos Ier est informé via une lettre écrite par Henri VI d’Orléans des menées de son cousin Alphonse de Bourbon et s’indigne que le Prince royal se pare du titre de « Chef de la maison royale ».

    Le vendredi 3 avril 1987, François Mitterrand ouvre les festivités du Millénaire capétien dans la Cathédrale d’Amiens. S’en suite de multiples messes et petites commémorations à travers toute la France. Le dimanche 21 juin 1987, une messe «  pour la France » est célébrée à Noyon en souvenir du sacre d’Hugues Capet le 3 juillet 987. Dans ces circonstances, le Comte de Paris part au Québec avec ses deux petits-fils (Jean et Eudes) pour commémorer le 250ièeme anniversaire de la fondation des 3 premières seigneuries de la région de Beauce. Réception, fleur de lys et entretien avec le Premier ministre du Québec Robert Bourassa .. Le prétendant retrouve ses droits et rencontre à ce sujet en mai de nouveau Frédéric Mitterrand. Les partis politiques d’opposition participent ou critiquent ces commémorations. Le Front national sera le plus grinçant à l’image de son député Edouard Frédéric Dupont qui parle du prétendant «  comme la plus récente recrue du Président de la république »

    Les royalistes ne se rassemblent pas autour de ses festivités . Les légitimistes se plaignent des non réponses du Chef de l’état à leurs courriers (le Baron Pinoteau avait en 1983 adressé un courrier à François Mitterrand pour lui évoquer le rapatriement de Charles X en France et les réparations à entamer à la basilique de Saint –Denis, nécropole royale). Encore moins celle de décembre 1984 où le Duc de Cadix réclamait un entretien avec François Mitterrand. Finalement une réponse des plus laconique fut renvoyée au Baron Pinoteau lui rappelant que la République n’avait pas vocation à entrer ni discuter du conflit dynastique qui opposait les deux prétendants.  En septembre 1987, devant des milliers de fidèles rassemblés autour du Comte de Paris au château d’Amboise, Henri d’Orléans titra ses petits-fils Jean (né en 1965) et Eudes (né en 1968), respectivement « Duc de Vendôme » et « Duc d’Angoulême ».

    En 1989, le Comte de Paris demande à participer aux commémorations du bicentenaire de la révolution française à la seule condition que le gouvernement fasse célébrer des festivités au nom de la Fête de la Fédération de 1790 et non pas celle de la prise de la bastille. Le Comte de Paris estime sa présence nécessaire au motif que la Fête de la Fédération célébrait l’unité de la France et la réconciliation entre la monarchie et son peuple et enfin le rôle des Orléans dans les victoires de la nation comme à Valmy et Jemmapes en 1792. Mais François Mitterrand ne retient pas cette option. Le Comte de Paris préfère donc renoncer à siéger dans la tribune officielle pour se contenter de quelques apparitions.

     

    Sources SYLM

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Éphéméride du 12 mai

    1972 : Création du Parc naturel régional de Corse

     

     

     

    1003 : Mort de Sylvestre II, le pape de l'an mil 

     

    Surnommé "l'érudit", Gerbert d'Aurillac, né en Auvergne, vers 938, fut le premier pape français, et régna sous le nom de Sylvestre II (de 999 à 1003).

    Philosophe et mathématicien, il est l'un des plus grands esprits de son temps, et un acteur scientifique et politique majeur du renouveau de l'Occident médiéval de l'an mil, se distinguant par son érudition notamment dans le domaine scientifique.

    Écolâtre de Reims, c'est-à-dire Maître des études, il eut un temps Hugues Capet comme élève. Ami de l'archevêque Adalbéron, il prendra comme lui parti pour Hugues Capet, au détriment du dernier descendant des Carolingiens, lors de l'élection houleuse de 987 à Senlis (voir l'Éphéméride du 1er juin).

    Ci dessous sa statue à Aurillac, oeuvre de David d'Angers. 

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    1588 : Journée des Barricades

     

    Au cours de la huitième Guerre de religion, la population parisienne prend parti pour la Ligue, à la tête de laquelle se trouve Henri de Guise. Celui-ci se rend à Paris, à l'appel du Conseil des Seize. Lorsque le roi veut faire intervenir ses troupes, la Ligue appelle à l'insurrection. La population bloque les rues avec tout ce qu'elle a sous la main : des chaînes, des tonneaux et des barriques, d'où le nom de barricades.

    De cette journée date la rupture définitive entre le roi et la Ligue : Henri III décide alors de quitter Paris et de se rapprocher d'Henri de Navarre, qui n'est alors qu'Henri III de Navarre, mais deviendra le futur Henri IV.

    Un an plus tard, ensemble, ils mettront le siège devant Paris (voir l'Éphéméride du 30 juillet) : Henri III de France y trouvera la mort, assassiné, et Henri III de Navarre y deviendra... Henri IV, le premier "roi de France et de Navarre".

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    1842 : Naissance de Jules Massenet

     

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    www.musicologie.org/Biographies/m/massenet.html

     

     Écouter : Maxim Vengerov - Thais Act 2 Meditation.mp3

     

     

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    1845 : Naissance de Gabriel Fauré

     

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    Écouter : 10 - Morceau 10.mp3 

     

    https://www.musicologie.org/Biographies/f/faure_gabriel.html

     

     

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    1925 : Mort du Général Mangin

             

    Lorrain - né à Sarrebourg le 6 juillet 1866 - Mangin prit la tête de la Xème Armée au printemps 1918, et participa à la seconde Bataille de la Marne : c'est lui qui réalisa la célèbre contre-attaque du 18 juillet à Villers-Cotterêts, qui brisa l'armée allemande.

    Vainqueur dans l'Aisne à l'automne, il libéra Soissons et Laon et rompit le front ennemi, mais l'armistice annula son offensive prévue en Lorraine. Il entra à Metz le 19 novembre, atteignit le Rhin à Mayence le 11 décembre, occupa Mayence et la rive gauche du Rhin en décembre 1918 : il encouragea les autonomistes allemands qui voulaient créer une République rhénane, contre les nationalistes prussiens, politique refusée et empêchée par les Anglo-Américains....

    Mangin mourut subitement, et bizarrement, en mai 1925 à Paris, au cours d'un repas au restaurant, la rumeur publique parlant même d'un "empoisonnement". La politique française était alors celle du Cartel des gauches (Herriot, Painlevé, Briand), qui succédait à la Chambre bleu horizon de la Victoire, et Maurras, comme Daudet, qui ne s‘en cachaient pas, fondaient de réels espoirs sur lui…

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    cavaliers.blindes.free.fr/profils/mangin.html

     

    Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir la photo "Mangin, qui avait conçu l'Etat rhénan"

     

     

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    1930 : Jean Mermoz réalise la première traversée sans escale de l'Atlantique Sud

     

    Il est à bord d'un hydravion, et parvient d'abord à Saint Louis du Sénégal, puis à Natal, au Brésil...

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    "...Il devint évident en 1930 à Marcel Bouilloux-Lafont que la mise en place d'une liaison exclusivement aérienne relevait de l'urgence. C'est ainsi que le 12 mai 1930, Mermoz, accompagné du navigateur Jean Dabry et du radio Léopold Gimié, embarqua à bord du Laté 28, un monomoteur à flotteurs baptisé "Comte de la Vaulx", pour joindre Natal, assurant ainsi la première liaison aérienne postale sur l'Atlantique Sud, après un trajet de vingt et une heures. La liaison postale aérienne reliant la France à l'Amérique du Sud via les côtes africaines était née..."

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              Jean Mermoz fait un discours après sa traversée de l'Atlantique Sud. À droite, Jean Dabry. À gauche, Marcel Bouilloux-Lafond

     

     aerostories.free.fr/pilotes/france/mermoz/

     

     

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    1968 : Ouverture du Parc animalier de Thoiry

     

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    https://www.thoiry.net/animations-vip/decouvrez-le-chateau-de-thoiry-et-ses-jardins-remarquables

     

     

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    1972 : Création du Parc naturel régional de Corse

     

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    De Calenzana (au Nord-Ouest) à Conca (Sud-Est), inoubliable GR 20...

     

    http://www.parcs-naturels-regionaux.fr/parcs-naturels-regionaux/parc-naturel-regional-de-corse

             Et, pour le fameux GR 20, en particulier :

    www.startin-sport.com/presentation-gr20-randonnee-corse.htm 

     

     

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    2018 : Ré-ouverture au public du Hameau de Marie-Antoinette, intégralement restauré...

     

    "Ici je ne suis plus la Reine, je suis moi..." disait Marie-Antoinette, en parlant du Petit Trianon. Comme Louis XIV dans son grand âge, comme Louis XV qui recherchait l'intimité, la Reine était lasse du faste de Versailles, de l'étiquette, des apparences...

  • Quelques leçons politiques de la crise économique, par François Reloujac

                La crise économique actuelle – ou les crises successives : économique, financière, politique – doit conduire chacun à examiner les raisons de son développement et à tirer les enseignements qui découlent des enchaînements auxquels on assiste. Sinon, il est vain de vouloir essayer d’en sortir, on ne pourra, au mieux, que retarder l’échéance. Il est difficile, dans un espace restreint d’exposer une analyse détaillée d’un phénomène complexe et ancien, c’est pourquoi il faut se contenter ici d’évoquer quelques grandes lignes.

                La première cause de la crise actuelle est politique. Elle résulte de la facilité qui a conduit les hommes politiques à réduire le fondement de leur pouvoir à une simple question financière. Depuis le triomphe américain aux lendemains de la Seconde guerre mondiale et surtout depuis l’effondrement du monde communiste, il est admis que celui qui a l’argent a le pouvoir. Dès lors, tout le discours politique contemporain a été orienté vers l’augmentation du pouvoir d’achat immédiat et son corollaire : l’achat – direct ou indirect – des voix aux élections !

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    L’élection la plus chère de l’histoire : deux milliards de dollars, c’est le montant cumulé de l’argent levé par tous les candidats (primaires y compris). A ce petit jeu, le roi s’est appellé Barack Obama. Il a accumulé à lui seul près de 700 millions de dollars, dont 500 juste pour le dernier round. C'est parce qu'il avait le plus d'argent; c'est parce que - oui - l'élection s'achète, qu'il l'a emporté haut la main.....

     

                 Pendant tout le XIXe siècle et au début du XXe, à l’époque du triomphe des idéologies, les élections mettaient aux prises des candidats qui avaient des projets politiques et philosophiques différents. Dans ces conditions, on a enregistré une « prime aux sortants » ; le suffrage universel était essentiellement conservateur. Les électeurs savaient ce qu’ils avaient, ils avaient du mal à imaginer ce qu’ils auraient s’ils décidaient de changer d’équipe… que celle-ci gagne ou perde, et l’électeur avec !

    Autrefois conservateur, le suffrage universel est devenu facteur d’alternance… et d’insatisfaction permanente

                  Depuis la deuxième moitié du XXe siècle, tous les candidats, à quelque élection que ce soit, cherchent simplement à capter le plus d’argent possible pour se présenter avec les meilleures chances de succès envisageables. Les projets qu’ils peuvent avoir passent au second plan. L’important n’est plus le contenu – le programme – mais le contenant – les slogans de campagne. Tout candidat a donc désormais recours à des « communicants » professionnels, à des agences de publicité qui, telles des savonnettes, les parent de toutes les vertus auxquelles personne ne croit mais auxquelles tout le monde rêve. Comme il faut, dans une telle compétition médiatique, que chacun se distingue, l’on assiste à un emballement des promesses suivi d’un cumul de déceptions. De conservateur, le suffrage universel est devenu le premier facteur de l’alternance… mais aussi de l’insatisfaction permanente. Sauf en cas de situation extrême, nul candidat ne peut se faire élire sur une réputation d’austérité relative. Les efforts demandés sont toujours moins populaires que les subventions promises.

                 Or, cette primauté de la question financière a évolué au cours des cinquante dernières années. Au sortir de la seconde guerre mondiale, les populations occidentales n’avaient qu’une seule envie : reconstruire leur domaine et se survivre. Peu importait alors l’inflation, puisque, de toute façon, les lendemains seraient meilleurs. Cela a duré jusque vers les années soixante-dix ; le temps d’un changement de génération. A partir de ce moment là, les nouveaux détenteurs du pouvoir ont commencé à se préoccuper de leur propre retraite, d’autant que la démographie n’était pas favorable. Elevés comme des dieux par les survivants de la guerre, ayant bénéficié d’une période d’euphorie comme il n’y en a pas eu beaucoup dans l’histoire du monde (les « trente glorieuses »…), ils ne pouvaient pas imaginer un instant que le progrès ne soit pas indéfini. Dans leur soif de profiter pendant leur jeunesse des sollicitations toujours plus nombreuses de l’offre de consommation, ils n’avaient pas voulu avoir d’enfants, pour ne pas avoir à partager avec une progéniture encombrante. L’âge avançant, ils ont constaté que demain non plus ils n’auraient pas d’enfants pour payer leur retraite et accepter que celle-ci augmente au gré de l’inflation. D’où leur décision de développer des systèmes tels que les fonds de pension dans le monde anglo-saxon ou l’assurance-vie dans le monde latin. L’envol de la dette publique et l’explosion du crédit à la consommation en sont directement issus (1) : les populations européennes vieillissantes ont une nette préférence pour l’immédiateté et ne veulent plus envisager des sacrifices présents pour assurer le futur.

                  Dans un tel contexte, le moteur de l’action est devenu la possession de la richesse immédiate et, avec la griserie des succès obtenus, chacun ne compte plus que sur lui pour obtenir le pouvoir d’achat immédiat qui lui permet de commander des biens ou des services à tout l’univers. Ce pouvoir paraît d’autant plus grand que, dans la « grande maison commune », le langage devient de plus en plus uniforme. Mais à force d’user des mêmes mots dans des contextes différents, ceux-ci finissent par prendre des sens de plus en plus divergents. L’incompréhension menace. Ainsi, lorsque les Allemands demandent à leurs partenaires de faire un effort de rigueur dans la gestion de leur économie, ils peuvent avoir économiquement raison, ils ont politiquement tort. Ils expliquent l’intérêt qu’ils ont à prôner la rigueur et développer ainsi – au détriment des autres – leur commerce international. Les autres considèrent simplement qu’ils ont contracté une tendance névrotique (2) liée à la grande dépression qu’a connue l’Allemagne entre les deux guerres mondiales et dont personne ne se prive de leur rappeler qu’elle a précédé – sinon causé – l’un des plus grands drames de l’histoire. Les arguments allemands sur le fait que nul ne peut indéfiniment vivre au-dessus de ses moyens sont devenus inaudibles à force d’être décalés par rapport au passé immédiat de l’Europe. Tout comme un agent économique qui fait de la cavalerie (3) vit dans l’euphorie jusqu’au jour où le montant des intérêts accumulés devient tel que le système qu’il a mis en place s’effondre, entraînant dans sa chute celle de ses créanciers.

    La mondialisation a engendré des « grands feudataires » d’un nouveau genre : comment leur adapter la politique capétienne ?

                 Avec la libéralisation des lois financières qui a été mis en place depuis maintenant près de quarante ans, on a vu apparaître de nouveaux pouvoirs. Au fur et à mesure que les responsables politiques ont plus ou moins consciemment lutté contre leur propre pouvoir pour donner accès aux populations qui les avaient élus à de nouveaux produits venus de partout, ils ont favorisé le développement des multinationales apatrides qui sont les grands feudataires d’aujourd’hui.

                 Ce que l’histoire de France nous apprend, c’est que le seul à avoir pu apporter aux populations ballotées entre ces divers caprices une unité bienfaisante, a été Hugues Capet,  comte de Paris. Après lui, ses héritiers ont su limiter leur pouvoir à celui qu’ils exerçaient sur des populations qui, adhérant à leurs vues, n’avaient aucune prétention à l’empire : à la différence du monde de Babel, elles n’aspiraient pas à la mise en place du « village planétaire » et de la tour orgueilleuse qui escaladerait le ciel. Aujourd’hui où l’Europe est devenue le principal vecteur de la mondialisation et où les pouvoirs indépendants les uns des autres, mais toujours égoïstes, des grandes entreprises se disputent la clientèle de populations sans maître et sans idéal, comment ne pas songer à la descendance de Robert Le Fort ?

                 Pourtant, la tâche n’est pas la même, et cela pour au moins trois raisons. La première, la plus simple, est que, comme nous l’avons vu, les grands feudataires de ce jour ne sont plus des personnes physiques faciles à identifier et localiser mais des personnes morales installées un peu partout et qui peuvent susciter l’émergence d’une nouvelle tête dès qu’on leur en coupe une ancienne. La seconde est, qu’à l’époque d’Hugues Capet, d’un point de vue juridique, le choix avait été fait d’accepter le droit du lieu géographique (le droit français en France) plutôt que le droit de la personne, contrairement à ce qu’impose aujourd’hui l’Europe avec le droit du pays d’origine, celui du prestataire de service, du marchand ! La troisième et dernière raison est que toute disposition nouvelle est immédiatement soumise à une présentation et à un jugement médiatiques. A l’époque d’Hugues Capet, cela était déjà vrai, sauf que ceux qui assuraient cette médiatisation étaient moins nombreux, que leur influence immédiate était géographiquement moins étendue, et que tous partageaient plus ou moins les mêmes valeurs, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Cependant, par rapport à cette époque, le monde actuel dispose de plus de moyens. Il lui faut seulement une volonté ou, plus exactement, une rencontre de volontés : la volonté de celui qui accepte de relever le défi de servir ainsi des peuples définis et la volonté de ceux qui acceptent de se mettre à son service. Car, en donnant la primauté à l’économie, ce que notre monde a oublié, c’est que la politique est un moyen de servir et non de se servir, que c’est un service et une solidarité.

     1 La lutte contre les discriminations aussi.

    2 Selon une formule de Roland Hureaux (Le Figaro, 24 mai 2010).

    3 Celui qui emprunte non seulement pour rembourser ses dettes, mais aussi payer les intérêts qui leur sont liés.

    Cette note, rédigée à la demande du prince Jean de France, est extraite de la Lettre n° 19 de Gens de France. 

     CLIQUEZ SUR LES LIENS SUIVANTS :

    LETTRE GENS DE FRANCE (N°19).pdf

    ADHESION A GENS DE FRANCE (N°19).pdf

    ASSEMBLEE GENERALE GENS DE FRANCE.pdf

     

  • Éphéméride du 2 février

    Georges Mathieu, "Les Capétiens partout" (1954, au Centre Georges Pompidou)

     

     

    13 mars,germain pilon,renaissance,francois premier,henri ii,saint denis,jean goujonIl y a treize jours, dans l’année, pendant lesquels il ne s’est pas passé grand-chose, ou bien pour lesquels les rares événements de ces journées ont été traités à une autre occasion (et plusieurs fois pour certains), à d'autres dates, sous une autre "entrée".

    Nous en profiterons donc, dans notre évocation politico/historico/culturelle de notre Histoire, de nos Racines, pour donner un tour plus civilisationnel  à notre balade dans le temps; et nous évoquerons, ces jours-là, des faits plus généraux, qui ne se sont pas produits sur un seul jour (comme une naissance ou une bataille) mais qui recouvrent une période plus longue.

    Ces jours creux seront donc prétexte à autant d'Évocations :  

    1. Essai de bilan des Capétiens, par Michel Mourre (2 février)

    2. Splendeur et décadence : Les diamants de la Couronne... Ou : comment la Troisième République naissante, par haine du passé national, juste après avoir fait démolir les Tuileries (1883) dispersa les Joyaux de la Couronne (1887), amputant ainsi volontairement la France de deux pans majeurs de son Histoire (12 février)

     3. Les deux hauts lieux indissociables de la Monarchie française : la cathédrale Notre-Dame de Reims, cathédrale du Sacre, et la Basilique de Saint-Denis, nécropole royale. I : La cathédrale de Reims et la cérémonie du sacre du roi de France (15 février)

     4. Les deux hauts lieux indissociables de la Monarchie française : la cathédrale Notre-Dame de Reims, cathédrale du Sacre, et la Basilique de Saint-Denis, nécropole royale. II : La basilique de Saint-Denis, nécropole royale (19 février)

     5. Quand Le Nôtre envoyait à la France et au monde le message grandiose du Jardin à la Française (13 mars)

     6. Quand Massalia, la plus ancienne ville de France, rayonnait sur toute la Gaule et, préparant la voie à Rome, inventait avec les Celtes, les bases de ce qui deviendrait, un jour, la France (11 avril)

     7. Quand Louis XIV a fait de Versailles un triple poème : humaniste, politique et chrétien (28 avril)

     8. Les Chambiges, père et fils (Martin et Pierre), constructeurs de cathédrales, élèvent à Beauvais (cathédrale Saint-Pierre) le choeur ogival le plus haut du monde : 46 mètres 77 ! (4 mai)

     9. Quand la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais a reçu, au XIIIème siècle, son extraordinaire vitrail du Miracle de Théophile (28 mai)

     10.  Quand Chenonceau, le Château des Dames, à reçu la visite de Louis XIV, âgé de douze ans, le 14 Juillet 1650 (26 juillet)

     11. Le Mont Saint Michel (11 août)

     12. Quand François premier a lancé le chantier de Chambord (29 septembre)

     13. Quand Léonard de Vinci s'est installé au Clos Lucé (27 octobre) 

     

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    Aujourd'hui, et puisque nous avons évoqué hier la fin des "Capétiens directs", (voir l'Éphéméride du 1er février) voici un Essai de Bilan des Capétiens, proposé par Michel Mourre, dans son incontournable Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire. 

    Cet essai pourra être accompagné de la consultation des 18 cartes consacrées aux "Capétiens directs", dans notre album L'aventure France racontée par les cartes : de la première, "La situation au début du règne d'Hugues Capet", à la dernière "La France, de 1180 à 1328"

     

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    De Michel Mourre, Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire, pages 748 à 750 :

    "...La réussite des Capétiens, bien étonnante si l'on songe au minuscule domaine d'Hugues Capet, entouré de puissants féodaux, s'explique par plusieurs raisons...

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    Les Capétiens créèrent une dynastie héréditaire. L'élection mit longtemps à disparaître mais elle prit assez vite la forme d'un consentement des grands. Par un heureux hasard, les Capétiens, de 987 à 1316, eurent toujours un fils pour leur succéder à leur mort. Jusqu'à Philippe Auguste, ils désignèrent et firent couronner l'héritier de leur vivant. La disparition de cette coutume au début du XIIIème siècle montre que le principe de l'hérédité monarchique était désormais incontesté.

    La plupart des Capétiens directs eurent aussi la chance de régner longtemps (Robert II, trente-cinq ans; Henri 1er, vingt-neuf ans; Philippe 1er, quarante-huit ans; Philippe Auguste, quarante-trois ans; Saint Louis, quarante-quatre ans; Philippe le Bel, vingt-neuf ans).

    À cette longévité personnelle s'ajoutait un sens profond de la tradition, un sentiment de solidarité étroite avec leurs prédécesseurs, comme si "la dynastie n'était pas seulement une suite de princes issus les uns des autres, mais une suite de volontés ne formant qu'une volonté" (G. Dupont-Ferrier).

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    Héréditaire, la succession capétienne fut en outre sévèrement monarchique : il n'y eut plus désormais qu'un seul roi, alors qu'on avait connu sous les Mérovingiens des tétrarchies (les fils et les petits-fils de Clovis), sous les Carolingiens des triarchies (Pépin le Bref et ses deux fils), et des dyarchies (Carloman et Charlemagne, Louis III et Carloman II, Eudes et Charles le Simple). 

    Un autre caractère de la succession capétienne, la masculinité, triompha en 1316, à la mort de Jean 1er le Posthume, ainsi qu'en 1328, à l'extinction des Capétiens directs, suivie par l'avènement de Philippe VI de Valois, issu de la branche cadette.

    Imbus de l'esprit de tradition, les Capétiens se distinguèrent pour la plupart par un réalisme un peu étroit mais fécond. Alors que les Plantagenêts tentèrent de construire un État franco-anglais sans avoir sûrement établi leur autorité en Angleterre même; alors que les Hohenstauffen, aux prises avec une puissante féodalité allemande, dispensèrent le meilleur de leurs forces en Italie, les Capétiens, tels des paysans arrondissant peu à peu leur champ, se bornèrent volontairement à l'idée simple de faire la France, d'être maîtres chez eux, en se gardant de toute conquête excentrique, en participant même très peu aux Croisades.  

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    Abbaye de Royaumont
     

    Leur grand souci fut d'affermir et d'élargir leur puissance foncière initiale, le domaine royal, par tous les moyens : mariages, accords divers, héritages, achats, conquêtes. À l'avènement d'Hugues Capet, ce domaine royal, fait d'éléments disparates, éparpillés entre Senlis et Compiègne au nord et la région d'Orléans au sud, avait une superficie totale qui ne dépassait pas celle de l'un de nos départements. Il était trois et cinq fois plus petit que, respectivement, les duchés vassaux de Normandie et de Guyenne. En 1328, seules la Flandre, la Bretagne, l'Aquitaine et la Bourgogne se trouvaient encore, à l'intérieur du royaume, en dehors du domaine royal.

    Tirant une force particulière du sacre, s'appuyant sur l'Église, les Capétiens exercèrent à fond leurs prérogatives de suzerain pour étendre leur autorité au détriment des féodaux. Contre ces derniers, ils scellèrent, dès le Xème siècle, l'alliance étroite du roi et du peuple, qui se manifesta avec éclat lors de la victoire de Bouvines, en 1214.

    Sans invoquer un idéal inaccessible, comme les souverains du Saint Empire, les Capétiens surent s'imposer avec une efficacité patiente, quotidienne, comme les champions intransigeants de l'ordre et de la justice. Ils assirent également leur popularité sur la fierté nationale, sur leur refus radical d'admettre, au temporel, aucune autorité supérieure à la leur, que ce fut celle de l'empereur - car ils se proclamaient successeurs directs de Charlemagne et "empereurs dans leur royaume" - ou celle du pape - car leur sacre leur conférait le pouvoir directement de Dieu seul. Ainsi l'absolutisme demeura-t-il toujours dans le droit fil de la pensée capétienne."   

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    Les fonts baptismaux de Poissy, où fut baptisé Saint Louis : c'est la raison pour laquelle il signait volontiers "Louis de Poissy"

     

     

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    1861 : Menton et Roquebrune deviennent françaises...

     

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    Par le Traité de Turin du 24 mars 1860, et après consultation populaire, la Savoie et Nice avaient déjà été rattachés à la France.

    Menton et Roquebrune, qui appartenaient auparavant à la Principauté de Monaco,  étaient en conflit avec le Prince de l'époque, Charles III. Elles s'étaient proclamées "villes libres" et, après leur vote en faveur de la France, furent rattachées au nouveau département des Alpes-Maritimes.

    Le Prince Charles III protesta vigoureusement auprès de la France pour son ingérence, mais devant les résultats de la consultation populaire (883 voix pour le rattachement à la France contre 54), le Prince préféra négocier avec l’empereur Napoléon III la cession de ses Communes (que son ancêtre Charles 1er avait achetées en 1346 et 1355).

    Le Traité du 2 février 1861 réglait définitivement cette question par la vente à la France de Menton et Roquebrune. Cavour et Napoléon III souhaitaient régler au plus vite tous les sujets annexes de l'unification italienne pour le premier, et de la réunion de Nice et de la Savoie pour le second : aussi poussèrent-ils à la roue, d'une façon efficace et qui ne laissait place à aucun obstacle, à cet agrandissement supplémentaire de la France. La Principauté de Monaco, elle, perdait les 4/5èmes de son territoire, et se trouvait réduite à une superficie de 150 hectares !...

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    Blason de Menton :

    "parti : au premier d'azur au saint Michel d'or terrassant un démon du même ; au deuxième d'argent à un citronnier au naturel posé sur un mont du même, baigné par une mer d'azur ondée d'argent, au comble d'azur chargé de trois étoiles d'argent, au franc-quartier sénestre de gueules chargé d'une lettre capitale F d'or"

     

     

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    2 fevrier,capetiens,mourre,merovingiens,carolingiens,hugues capet,philippe auguste,plantagenets,croisades,bouvines,charlemagne,saint louis,senlisCette Éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :

    la Table des Matières des 366 jours de l'année (avec le 29 février des années bissextiles...),

    l'album L'Aventure France racontée par les cartes (211 photos),

    écouter 59 morceaux de musique,

    et découvrir pourquoi et dans quels buts lafautearousseau vous propose ses Éphémérides  :

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : pourquoi Paris est la capitale de la France.

    À force d’oppositions entre le centralisme parisien et les régions de France, on en oublie parfois une question pas si bête : pourquoi Paris est-elle la capitale du pays ? L’histoire de Paris comme capitale de la France est presque millénaire. Hormis quelques périodes troublées, l’Île de la Cité a depuis le 11ème siècle toujours été le centre névralgique du pays. Mais avant, d’autres villes ont eu ce rang, finalement perdu.

    Paris comme capitale, pas forcément une évidence

    Paris comme capitale ne relève pas forcément de l’évidence. Avant la conquête de ce qui sera la France par les Romains, le peuple des Parisii n’est pas le plus puissant, malgré son contrôle de la Seine. Ils étaient soumis aux Sénons, tribu régnant sur la Seine-et-Marne et l’Yonne. Quand la Gaule fut romaine, Lugdunum – Lyon – était la capitale.

    Après Tournai en Belgique et Soissons comme premières capitales des Royaumes francs, Paris a obtenu son premier statut de capitale de 508 à 768, sous l’impulsion de Clovis. Avec Charlemagne, Aix-la-Chapelle en Allemagne devient capitale. Il faudra attendre les rois capétiens pour fixer la capitale du royaume à Paris. Grâce à Philippe Auguste, « fossoyeur de la féodalité franque, inventeur de l’État central monarchique et refondateur de Paris comme capitale d’un royaume stabilisé », rappelle le ministère de la Culture.

     

    Les périodes de guerre, exceptions à Paris comme capitale

    Installé au Palais de la Cité, son lieu de naissance en 1165, construit sur l’île du même nom pour Hugues Capet, il le fait agrandir et y installe les archives royales. L’historien Jean-Christian Petitfils évoque, dans son Histoire de France, le pavement des rues, l’édification des Halles, du Louvre et la fortification de la rive gauche comme principales réalisations.

    Depuis les Capétiens et le 11ème siècle, Paris a été la capitale administrative, économique et intellectuelle du pays, tout en étant la plus peuplée. Les seules exceptions à ce statut ont été les périodes de guerre… ou de faste, quand Louis XIV s’est installé à Versailles.

    De 1420 à 1436, la prise de Paris par les Anglais pendant la Guerre de Cent-Ans contraint le roi Charles VII à déplacer le gouvernement royal à Bourges. Durant cette période troublée, la Touraine a été souvent le lieu de refuge des rois : Troyes et Tours ont aussi été les villes de résidence royale. Cette dernière sera également la capitale de 1588 à 1594, quand Henri III a été chassé de Paris par la Ligue catholique.

    Paris devient définitivement la capitale en 1792, malgré, des défaites militaires contraignant des gouvernements à s’exiler hors de Paris, sans enlever à la ville son statut. En 1870, celui de Gambetta fuit les Prussiens pour Tours, notamment en montgolfière, puis Bordeaux, qui sera aussi capitale provisoire en septembre 1914 et juin 1940. Après la Commune de Paris, Versailles redevient capitale de 1871 à 1879.

    Sous Pétain, Vichy sera la ville de siège du gouvernement, mais Paris occupé reste la capitale. Brazzaville, au Congo, est celle de la France libre jusqu’en 1943. Depuis 1944 et la Libération, le statut de Paris a été ancré. Toutes les institutions politiques, législatives et judiciaires du pays y sont centralisées. Une concentration héritée des rois, mais aussi de Napoléon, qui pourtant avait hésité à en faire sa capitale : « J’aurais voulu avoir ma capitale à Lyon, mais tout y était à créer », regrettait-il en 1821, depuis sa prison de Sainte-Hélène.

    Simon Louvet, pour Actu.Paris

     

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Sur la page FB de nos amis du Courrier Royal : pourquoi Paris est la capitale de la France ?

    À force d’oppositions entre le centralisme parisien et les régions de France, on en oublie parfois une question pas si bête : pourquoi Paris est-elle la capitale du pays ? L’histoire de Paris comme capitale de la France est presque millénaire. Hormis quelques périodes troublées, l’Île de la Cité a depuis le 11ème siècle toujours été le centre névralgique du pays. Mais avant, d’autres villes ont eu ce rang, finalement perdu.

    Paris comme capitale, pas forcément une évidence

    Paris comme capitale ne relève pas forcément de l’évidence. Avant la conquête de ce qui sera la France par les Romains, le peuple des Parisii n’est pas le plus puissant, malgré son contrôle de la Seine. Ils étaient soumis aux Sénons, tribu régnant sur la Seine-et-Marne et l’Yonne. Quand la Gaule fut romaine, Lugdunum – Lyon – était la capitale.

    Après Tournai en Belgique et Soissons comme premières capitales des Royaumes francs, Paris a obtenu son premier statut de capitale de 508 à 768, sous l’impulsion de Clovis. Avec Charlemagne, Aix-la-Chapelle en Allemagne devient capitale. Il faudra attendre les rois capétiens pour fixer la capitale du royaume à Paris. Grâce à Philippe Auguste, « fossoyeur de la féodalité franque, inventeur de l’État central monarchique et refondateur de Paris comme capitale d’un royaume stabilisé », rappelle le ministère de la Culture.

     

    Les périodes de guerre, exceptions à Paris comme capitale

    Installé au Palais de la Cité, son lieu de naissance en 1165, construit sur l’île du même nom pour Hugues Capet, il le fait agrandir et y installe les archives royales. L’historien Jean-Christian Petitfils évoque, dans son Histoire de France, le pavement des rues, l’édification des Halles, du Louvre et la fortification de la rive gauche comme principales réalisations.

    Depuis les Capétiens et le 11ème siècle, Paris a été la capitale administrative, économique et intellectuelle du pays, tout en étant la plus peuplée. Les seules exceptions à ce statut ont été les périodes de guerre… ou de faste, quand Louis XIV s’est installé à Versailles.

    De 1420 à 1436, la prise de Paris par les Anglais pendant la Guerre de Cent-Ans contraint le roi Charles VII à déplacer le gouvernement royal à Bourges. Durant cette période troublée, la Touraine a été souvent le lieu de refuge des rois : Troyes et Tours ont aussi été les villes de résidence royale. Cette dernière sera également la capitale de 1588 à 1594, quand Henri III a été chassé de Paris par la Ligue catholique.

    Paris devient définitivement la capitale en 1792, malgré, des défaites militaires contraignant des gouvernements à s’exiler hors de Paris, sans enlever à la ville son statut. En 1870, celui de Gambetta fuit les Prussiens pour Tours, notamment en montgolfière, puis Bordeaux, qui sera aussi capitale provisoire en septembre 1914 et juin 1940. Après la Commune de Paris, Versailles redevient capitale de 1871 à 1879.

    Sous Pétain, Vichy sera la ville de siège du gouvernement, mais Paris occupé reste la capitale. Brazzaville, au Congo, est celle de la France libre jusqu’en 1943. Depuis 1944 et la Libération, le statut de Paris a été ancré. Toutes les institutions politiques, législatives et judiciaires du pays y sont centralisées. Une concentration héritée des rois, mais aussi de Napoléon, qui pourtant avait hésité à en faire sa capitale : « J’aurais voulu avoir ma capitale à Lyon, mais tout y était à créer », regrettait-il en 1821, depuis sa prison de Sainte-Hélène.

     

    Simon Louvet, pour Actu.Paris

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

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  • Communiqué : Le Dernier Carré (collectif - Perrin).

    Le Der­nier Car­ré (col­lec­tif – Perrin)

    Sous la dir. de Jean-Chris­tophe BUISSON et Jean SÉVILLIA

    · En librai­rie le 7 OCTOBRE

    · Coédi­tion Le Figa­ro Magazine

    · 384 pages

    · 21 euros

    LE LIVRE

    L’esprit de sacri­fice à tra­vers l’histoire.

    « Merde ! La garde meurt et ne se rend pas. » La célèbre apos­trophe, prê­tée au géné­ral Cam­bronne à Water­loo, illustre le mépris de la mort et le sacri­fice authen­tique : celui qui consiste à don­ner volon­tai­re­ment sa vie pour un homme, une cause, une idéo­lo­gie ou une patrie. Contrai­re­ment à ce que l’on pour­rait croire, ce cas de figure se pré­sente assez sou­vent à tra­vers les siècles : Ther­mo­pyles, sicaires juifs à Mas­sa­da, der­niers cathares, chouans de 1815, sudistes, samou­raïs, com­mu­nards, cris­te­ros, sol­dats blancs de Rus­sie, Viet­na­miens du Sud, com­bat­tantes kurdes et bien d’autres encore se sont illus­trés lors d’événements mécon­nus ou oubliés, tels les frères de la forêt qui ont com­bat­tu l’Armée rouge dans les pays baltes après 1945. Tous, dans un der­nier geste, ont mar­qué l’histoire et la pos­té­ri­té. Sous la direc­tion de Jean-Chris­tophe Buis­son et Jean Sévil­lia, les meilleurs his­to­riens et jour­na­listes en racontent les épi­sodes les plus saillants dans des contri­bu­tions où la soli­di­té de l’enquête se conjugue avec un vrai bon­heur d’écriture. L’ensemble offre une his­toire inédite de l’héroïsme à tra­vers les âges.

    Les contri­bu­teurs : Georges Ayache ; Vincent Ber­nard ; Mathieu Bock-Côté ; Pau­lin Césa­ri ; Chris­tophe Dickès ; Patrice Fran­ces­chi ; Emma­nuel Hecht ; Alexandre Jeva­khoff ; Pierre Joan­non ; Vincent Jol­ly ; Sébas­tien Lapaque ; Thier­ry Lentz ; Jean Lopez ; Joseph Macé-Sca­ron ; Jean-Pax Méfret ; Chris­tophe Par­ry ; Rémy Porte ; Isa­belle Schmitz ; Jean-Louis Trem­blais ; Jean-René Van der Plaet­sen ; Agnès Walch.

    LES AUTEURS

    6.jpgJean-Chris­tophe Buis­son est direc­teur adjoint du Figa­ro Maga­zine et pré­sen­ta­teur de « His­to­ri­que­ment show » sur la chaîne His­toire. Il est l’auteur de plu­sieurs ouvrages chez Per­rin, dont Mihai­lo­vic et Assas­si­nés. Il a éga­le­ment codi­ri­gé Les Grands Duels qui ont fait la France (avec Alexis Bré­zet) et Les Der­niers Jours des reines (avec Jean Sévillia).

     

     

    7.jpgJean Sévil­lia est membre du conseil scien­ti­fique du Figa­ro His­toire et chro­ni­queur au Figa­ro Maga­zine. Essayiste et his­to­rien, il a publié de nom­breux grands suc­cès, notam­ment Zita impé­ra­trice cou­rage et Le Ter­ro­risme intel­lec­tuel, tous deux chez Perrin.

    CONTACT PRESSE : Mar­lène Teys­se­dou marlene.teyssedou@editions-perrin.com (06 19 12 96 27)

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Au secours, Maurras revient ! Réponse à Michel Winock

      

    Par Bernard Pascaud


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    C’était presque inévitable. Qu’on reparle de Maurras et les gardiens autoproclamés du temple républicain prétendent dire de quels penseurs et auteurs il est loisible ou interdit de se recommander.

    Ainsi l’intellectuel de gauche Michel Winock avertit la droite (1) : elle est autorisée à se référer à De Gaulle mais qu’elle laisse tomber Maurras. Car il y a danger. Rendez-vous compte, Maurras connaît « une certaine activité éditoriale. » Allusion aux textes publiés chez Bouquins cette année (2). Or « ce livre de morceaux choisis est présenté dans un esprit de sympathie. » Comment ose-t-on ? C’est une véritable « entreprise de réhabilitation. ». Et ce au moment où les idées conservatrices reprennent du poil de la bête. Il fallait donc réagir. D’autant que, horresco referens, il est affirmé que des maurrassiens étaient des héros qui libérèrent la France. Or pour Michel Winock De Gaulle est « l’anti-Maurras par excellence ».

    Remy.jpgLa réalité est cependant plus forte que l’idéologie surtout quand celle-ci est à ce point binaire. N’est-ce pas le plus célèbre agent secret de la France libre, le colonel Rémy qui a dit de Maurras : « Le réflexe qui m’a fait partir pour l’Angleterre le 18 juin 1940 trouvait son origine dans l’enseignement que, depuis vingt ans, je recevais quotidiennement sous sa signature.» Et sur la condamnation de Maurras en 1945, que Winock se plaît à rappeler dès les premiers mots de son article, voici ce qu’en dit Rémy : « ...ceux qui ont instruit et jugé ce procès dans les conditions que l’on sait se sont par avance déshonorés devant l’Histoire. La façon dont a été jugé M.Maurras est plus sordide dans l’abjection. Plus que la colère, elle engendre le mépris. »

    Pour « démontrer » que De Gaulle est « l’anti-Maurras par excellence », Winock, par des assertions gratuites, des propos diffamatoires, des citations dénaturées, procède à un alignement de fausses planètes propre à constituer l’apparence d’une étoile, peut-être brillante, mais qui ne correspond à aucune réalité historique.

    Ainsi ce passage : « ... les éditoriaux de Maurras entre 1936 et 1939 ont largement contribué à la politique de résignation face à Hitler. Pendant ce temps, de Gaulle lui, antimunichois avéré, déclare dans une lettre à sa femme : « Peu à peu nous prenons l’habitude du recul et de l’humiliation, à ce point qu’elle nous devient une seconde nature. » Ainsi sa comparaison oppose-t-elle quatre ans d’éditoriaux quasi quotidiens et une seule lettre privée... Lettre qui, de surcroît, dit en substance la même chose que ce que L’Action française déplorait depuis longtemps... Tous les écrits de L’Action française, articles, livres, conférences l’attestent : du lendemain de la Grande guerre où Maurras et ses compagnons luttèrent contre Le Mauvais Traité (4) aux appels pathétiques « Armons ! Armons ! » d’avant et d’après la conférence de Munich, en passant par ses campagnes contre les abandons successifs en Rhénanie, le mouvement animé par Charles Maurras n’a cessé de résister aux politiques gouvernementales de reculs et d’affaiblissement diplomatique et militaire de la France. En ce qui concerne Hitler, c’est très tôt que L’Action française en dénonça le danger. Ainsi le journal publia-t-il, dès 1930, une série d’articles (5) intitulé Sous la croix gammée afin de rendre compte du développement dangereux du parti nazi en Allemagne. Pour Maurras, « l’hitlérisme repose tout entier comme la doctrine de Fichte, sur l’orgueil du germanisme ». Bientôt il qualifiera Hitler de « chien enragé de l’Europe ».Oser écrire que Maurras était résigné face à Hitler relève de l’ignorance la plus absolue ou de la mauvaise foi idéologique la plus coupable. C’est la presque totalité de l’histoire de ce mouvement politique qui se trouve niée en une seule phrase.

    L’évocation de la conférence de Munich de septembre 1938 relève du même procédé. Aujourd’hui où on laisse entendre que les arrangements qui sauvèrent la paix n’ont été que lâcheté et que honte, traiter quelqu’un de munichois est faire tomber sur lui le plus vil opprobre. Si Maurras se réjouit alors que la paix fut à nouveau sauvée, ce n’est point qu’il fut opposé dans l’absolu à toute guerre en général et encore moins à l’Allemagne en particulier. Mais il estimait que dans un pareil cas le conflit déclenché devrait avoir une forte probabilité de succès. Les conditions d’une victoire militaire possible n’étaient plus réunies en 1938. « Cette guerre nous la perdrions », écrit-il. Munich est pour lui « une défaite pour éviter un désastre ».D’où les deux axes de la politique d’Action française d’alors : « Pas de guerre ! mais Armons ! »

    Sait-on par exemple l’initiative imaginée par Maurras pour rattraper le retard de la France en matière d’aviation militaire ? Dans L’Action française, il lança l’idée d’une grande souscription militaire destinée à trouver les fonds nécessaires à l’achat d’avions aux Américains. Baptisée « pour la liberté du ciel français » l’opération aurait pris la forme d’un comité formé de syndicats de presse sollicitant leurs lecteurs. Quelques soixante-dix quotidiens parisiens et provinciaux en acceptèrent l’idée, mais Daladier refusa de donner suite au projet.

    En juin 1939 notre impréparation militaire était encore patente. Maurras écrit le 16 juin : « La guerre ! La guerre ! C’est une grande et terrible chose que la guerre. Il faut la soutenir quand elle est imposée. Il est des cas où il faut l’imposer, soit ! Mais toute guerre suppose conseils, déterminations, précisions et surtout préparation. »

    Qui peut voir honnêtement dans ces faits et appels à l’armement des manifestations pacifistes ? Dès la guerre déclarée, L’Action française titra d’ailleurs : « L’espérance est militaire ! » 

    Plus emblématique encore de son attitude quant à la guerre, son éditorial du 28 août 1939 :

     « La guerre est-elle certaine ? Non. La guerre ne sera que dans deux cas : si Hitler nous la déclare, ce qui n’est pas sûr ; si nous la déclarons à Hitler, ce qui dépend de nous. Si te territoire français est menacé, si notre frontière est envahie, tous les efforts sont commandés contre l’envahisseur. Mais de là à vouloir la guerre, à l’entreprendre, non, il y a un grand pas : la guerre d’idée, la guerre de principe, la guerre de magnificence, non, cela dépasse trop ce qui reste de nos moyens. » (Les événements donnèrent vite raison à Maurras. Les moyens dont disposaient la France n’empêchèrent pas le désastre). Il poursuit : « Entre le parti de laisser durer ou grandir la plus dangereuse de toutes les Allemagnes et le parti de massacre immédiat auquel on nous rue, je suis d’avis de laisser courir les délais. » Winock a beau ironiser sur « le fameux réalisme de Maurras », c’est bien la bataille engagée dans les conditions jugées par lui comme insuffisantes qui conduisit à la débâcle. 

    Ce serait donc commettre un contre-sens (voire pire) que d’imaginer un Maurras pacifiste ou défaitiste. La ficelle est un peu grosse qui consiste à le laisser croire pour mieux justifier ensuite des assertions sans fondement sur une prétendue acceptation de la défaite et de tout ce qui en découla de plus dramatique.    ■

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    1. L’Histoire N°448 Juin 2018

    2. C. Maurras, L’Avenir de l’intelligence et autres textes Robert Laffont « Bouquins », 2018

    3. In Charles Maurras 1868-1952 Librairie Plon 1953 p.141 .Voir aussi la Lettre du Colonel Rémy publiée le 21 novembre 1952 dans Aspects de la France. Voir enfin l’allocution d’ouverture du troisième colloque Maurras organisé à Aix en Provence les 4, 5 et 6 avril 1972 ; Etudes maurrassiennes 1974.

    Alain Griotteray dit en substance la même chose quand parlant de son engagement dans la résistance il écrit : « Il est évident que Maurras en est la cause. (...) Il faut souligner que les premiers Résistants étaient d'Action Française. Benouville disait "Où ai-je appris l'amour de mon pays, l'amour charnel de la France ? À l'école de l'Action Française". Quant à l'accuser d'intelligence avec l'ennemi, là encore l'accusation est stupide. »

    4. Voir notamment Charles Maurras Le Mauvais Traité. De la Victoire à Locarno. Chronique d'une décadence., Editions du Capitole, 1928, 2 volumes in 8° brochés, 401 et 384 pages et de Jacques Bainville Les conséquences politiques de la paix. 1920 (rééditions récentes disponibles ; et sur internet : maurras.net/pdf/divers/les-consequences-politiques-de-la-paix_bainville.pdf )

    5. Articles publiés dans L’Action française du 30 avril au 3 mai 1930.

  • 2ème Rep, Calvi, Mémorial camp Raffalli....

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    http://www.opex360.com/

     

     

            Au cours de la traditionnelle prise d’armes organisée au sein du 2e Régiment Etranger Parachutiste (REP) de Calvi, à l’occasion des festivités liées à la Saint-Michel, un mémorial a été inauguré au camp Raffalli afin d’honorer la mémoire des 1.302 légionnaires parachutistes morts pour la France depuis 1948, année de création des unités para de la Légion étrangère....

            La cérémonie, présidée par le général Christophe de Saint-Chamas, le commandant de la Légion étrangère (COM.LE), a rassemblé des autorités civiles et militaires, dont d’anciens chefs de corps du 2ème REP, comme le général Benoît Puga, le chef d’état-major particulier du président de la République et le général Bruno Dary, le gouverneur militaire de Paris. Seule manquait à l’appel la 2ème compagnie du régiment, actuellement engagée en Afghanistan.

            « Ce mémorial rend hommage aux 1302 légionnaires parachutistes morts au champ d’honneur. Il nous rappelle le sens de notre mission, au service de la France, il nous fixe des exigences : être prêt comme nos anciens à tout donner pour accomplir la mission reçue. Cet héroïsme de nos anciens, le 2e REP s’en est trouvé digne dans les récents engagements » a déclaré le général de Saint-Chamas, dans son ordre du jour.

            Le COM.LE a également salué la mémoire du père François Casta, décédé le 23 août dernier. « Aumônier parachutiste du 1er BEP en Indochine et du 2e REP en Algérie, totalisant 18 sauts opérationnels, il s’était taillé une réputation d’aumônier hors norme auprès des légionnaires, en raison de son courage et de son humanité ».

            Cela étant, ce mémorial dédié à la mémoire des légionnaires parachutistes morts pour la France n’aurait pas pu voir le jour sans la participation financière des collectivités territoriales corses, de quelques entreprises, d’associations mais aussi et surtout des diverses fédérations et autres amicales d’ancien légionnaires ainsi que de nombreux donateurs privés.

            Au cours de son histoire récente, la Légion étrangère a compté plusieurs formations parachutistes, dont les 1er, 2ème et 3ème REP (anciennement appelés « Bataillon Etranger Parachutiste ») ou encore la 1ère Compagnie étrangère parachutiste de mortiers lourds, cette dernières unité ayant eu une existence éphémère puisqu’elle servit surtout en Indochine.

            Actuellement, le 2ème REP est la seule unité aéroportée de la Légion étrangère, le 1er REP ayant été dissous à la suite du putsch d’Alger. Cette formation a subi de lourdes pertes en Indochine, avec notamment la mort de son chef de corps, le chef d’escadrons Rémy Raffali, le 10 septembre 1952.

            Ce dernier donnera son nom au camp où est implanté le régiment, à Calvi. Anéanti lors de la bataille de Dien Bien Phu, le régiment sera reconstitué en 1954 avec des effectifs venus du 3ème REP, alors dissous.

  • Société • J. C. Buisson dénonce le déshonneur de la gauche à propos de d'Estienne d'Orves et il a rudement raison ! [2]

    Sépulture d'Honoré d'Estienne d'Orves, au cimetière de Verrières-le-Buisson (91)

    Par Jean-Christophe Buisson

    Un journaliste qui a du style, une logique, une cohérence, de la culture et des idées. Comme disait Thibon : ça manque ! 

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    CULTURELLEMENT CORRECT : HONORÉ OU LE DÉSHONNEUR DE LA GAUCHE (suite)

    0-20111-181009165158054-0-552849.jpgNous nous sommes émus la semaine dernière de l'attitude du conseil d'administration du lycée de Carquefou, hostile à l'idée que son établissement porte le nom du résistant Honoré d'Estienne-d'Orves au motif qu'il était, avant-guerre, monarchiste. Et si c'était autre chose qu'on lui reprochait, au fond ?

    En l'occurrence : sa précocité dans le combat antinazi.

    IMG.jpgRappel : cet officier de marine a été exécuté par les Allemands en août 1941. Il s'agissait d'un acte de représailles après l'assassinat d'un officier de la Kriegsmarine par le communiste Pierre Georges, alias « Frédo », alias « Colonel Fabien ». Lequel est honoré à Paris d'une station de métro à son nom. Sur le mur de son quai - direction Porte Dauphine - a été fixée une belle plaque bien officielle tout à sa gloire (photo). Or, qu'est-il écrit dessus ? « Son action entraîne une répression très dure [...]. La guerre pour une France libre commençait. »

    Vous avez bien lu i Comme s'il n'y avait pas eu de Résistance avant son geste (sous-entendu : avant que les communistes ne se lancent dans la lutte antinazie... en juin 1941). Comme . si la « France libre » du général de Gaulle, l'appel du 18 Juin, les premières victoires en Afrique de Leclerc et, a fortiori, l'action de l'héroïque d'Estienne d'Orves en 1940 n'avaient pas existé.

    En juillet 2010, l'historien Rémi Kauffer avait déjà relevé ce scandale dans la revue Historia. Il perdure. Que fait la RATP ?  

    Source : Figaro magazine, dernière livraison. 

    Jean Christophe Buisson est écrivain et directeur adjoint du Figaro Magazine. Il présente l'émission hebdomadaire Historiquement show4 et l'émission bimestrielle L'Histoire immédiate où il reçoit pendant plus d'une heure une grande figure intellectuelle française (Régis Debray, Pierre Manent, Jean-Pierre Le Goff, Marcel Gauchet, etc.). Il est également chroniqueur dans l'émission AcTualiTy sur France 2. Son dernier livre, 1917, l'année qui a changé le monde, vient de paraître aux éditions Perrin.

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    1917, l'année qui a changé le monde de Jean-Christophe Buisson, Perrin, 320 p. et une centaine d'illustrations, 24,90 €.
  • Sur Sacr TV, combattre pour la vraie France.


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    Pour les générations de français, d’aujourd’hui comme ceux de demain, qui veulent œuvrer pour le redressement de la France et sa gloire, ils devront d’abord apprendre à faire la distinction entre les deux France. Car ce n’est pas en propageant l’erreur ou en interprétant cette dernière comme une tradition, qu’on pourra changer les choses. Si en 2 siècles les forces nationalistes et contre-révolutionnaires ont échoué, c’est parce qu’il y a dans leurs principes ou leurs interprétations des erreurs émanant du patriotisme révolutionnaire. Nous l’avons bien vu entre autre avec Maurras… Certains culpabiliseront en rétorquant « Oui mais que faites-vous de tous ceux qui sont morts sous le drapeau républicain ? » Notre réponse est très simple. Nous nous devons de respecter ces morts qui de leur vivant, ont cru se sacrifier pour la vraie France. Ils méritent notre respect. Mais pensez-vous vraiment que ces combattants se soient sacrifiés pour voir émerger une France comme la nôtre en ce début du XXIème siècle ? Si le soldat inconnu sous l’arc de Triomphe à Paris se réveillait et voyait la France d’aujourd’hui, croyez-vous vraiment qu’il estimerait que sa mort fut réellement utile ? Bien évidemment que non ! Alors, devant le sacrifice de ces morts sous la bannière républicaine qui les a trahit, nous ne pouvons que combattre l’erreur qu’elle incarne, et offrir à ces combattants une France forte et glorieuse qui naîtra automatiquement de la déchéance de la république. C’est notre responsabilité vis-à-vis d’eux et même notre devoir ! Ayons toujours à l’esprit que la France n’est pas une civilisation à inventer. Elle est née du baptistère de Reims lors du Sacre de Clovis par Saint Rémi. Et ce dernier à sceller son destin par ces paroles :

    « Apprenez mon Fils que le Royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de l’Eglise Romaine, qui est la seule véritable église du Christ. Ce Royaume sera un jour grand entre tous les royaumes et il embrassera toutes les limites de l'Empire Romain et il soumettra tous les peuples à son sceptre, il durera jusqu'à la fin des temps. Il sera victorieux et prospère tant qu'il sera fidèle à la loi romaine, mais il sera rudement châtié toutes les fois qu'il sera infidèle à sa vocation. »

    Et les 1500 ans d’histoire qui succèderont au Sacre démontreront la véracité de ces paroles. Chaque fois que la France a dévié de sa vocation chaque foi elle fut châtiée ! Nous l’avons vu avec les défaites successives de la Guerre de Cent-ans, les 8 guerres de religions dû à l’arrivé du protestantisme, la révolution de 1789, les républiques etc… Chaque fois que la France a dévié de sa vocation en reniant ses fondements, la monarchie ou la foi en l’Eglise romaine, elle fût châtiée, et la Vème république n’est qu’un énième châtiment issu de notre reniement de la vraie France.

    Monseigneur Henri Delassus disait :« La France est née, elle a vécu catholique et monarchique, sa naissance et sa prospérité ont été en raison directe du degré où elle s’est rattachée à son Église et à son Roi. Toutes les fois qu’au contraire ses énergies se sont exercées à l’encontre de ces deux idées directrices, l’organisation nationale a été profondément, dangereusement troublée. D’où cette impérieuse conclusion que la France ne peut cesser d’être catholique et monarchique sans cesser d’être la France » Monseigneur Henri Delassus, L’esprit familial, page 210.