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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Rien en-dehors de l'État !

    Déjà Saint Just le disait : "Ce qui constitue une République c'est la destruction totale de tout ce qui lui est opposé !". Jérôme Guedj, député "socialo apparenté", vient de le redire, devant les représentants de la Fondation Jérôme Lejeune" :

    "Rien ne s'impose à la République, et surtout pas quelque loi naturelle que ce soit." 
     
    Jérôme Guedj ne fait que confirmer le mot juste de Clemenceau : la Révolution n'est pas terminée, et les mêmes adversaires restent face à face...
    Et aujourd'hui, selon l'autre mot tout aussi juste de Gustave Thibon, les "conservateurs du chaos figé du désordre", héritiers et successeurs du "chaos explosif des révolutionnaires" d'hier, continuent la même politique de fond : seuls les formes extérieures ont changé : Macron
    porte costard/cravate au lieu d'être "sans culotte", mais il est bien le continuateur de Robespierre.
    Et pour ce qui est de la République française, l'imposture continue : elle n'est ni une république, ni une démocratie, mais une république et une démocratie idéologiques, c'est--à-dire un Totalitarisme, et ne reconnaît rien en dehors d'elle-même...
    Comme Hitler, Staline ou l'Islam et sa charia...

    (extrait vidéo 0'40)

    https://x.com/AdrienMolin/status/1783802779724656779

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    1. Gabrielle Cluzel résume bien la lamentable "affaire Sciences Po" et, surtout, sa lamentable "fin" (?). En attendant la prochaine, car, évidemment, cette "fin" ne peut être que temporaire, puisque ce que veut Mélenchon, gourou de la secte LFI ("les revenants de la section des piques de 1793") c'est la Révolution...

    "Sciences Po se couche et capitule lamentablement devant l’extrême-gauche. Imaginez un instant la réaction de Sciences Po si les manifestants avaient été d’extrême-droite. Vous pensez que la direction aurait "dialogué" ?..."

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    2. Dans Le Figaro : tandis que le ministère de l’Éducation nationale a publié un projet de programme d’éducation à la sexualité dès la maternelle, Sophie Audugé, déléguée générale de @soseducation, alerte sur le risque de sexualisation précoce des enfants...

    (extrait vidéo 8'50)

    https://x.com/Le_Figaro/status/1783881675396596203

    «Éduquer à la sexualité des enfants, c'est dangereux!»
     
     
     
    3. L'accord (?) dangereux du char franco-allemand, suite... D'après OpexNews, la tourelle et le canon du #MGCS – enjeu d’un bras de fer entre industriels des deux côtés du Rhin – seront finalement développés « en coleadership franco-allemand ». De leur côté, l’Italie et Leonardo, aujourd’hui « observateurs », sont intéressés par une participation industrielle...
    D'accord, mais très concrètement, que veut dire "coleadership" ? Les allemands ont de l'argent, et on a vu avec Airbus ce qu'ils font lorsqu'ils rentrent dans une société ou tout (ou l'essentiel) a été inventé par les Français : ils s'arrangent pour que le maximum de retombées soient pour eux. S'ils veulent faire un char avec nous, et que c'est juste pour nous piquer notre savoir-faire, mieux vaudrait le faire seuls, ou avec d'autres, qui ne seraient pas en mesure de faire de nous des vaches à lait...

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    4. Comme le disait si justement Audiard : "Les cons, ça ose tout : c'est même à ça qu'on les reconnaît !" Même chose pour les foldingues et leurs cingleries... C'est dans Valeurs : à Saint-Ouen, une femme voilée est entrée dans un lycée et a demandé à toutes les filles de porter le voile à l'école ! Encore une "psychiatrique" : qu'est-ce qu'il y en  a, dans l'Islam !

    https://www.valeursactuelles.com/faits-divers/saint-ouen-une-femme-voilee-sintroduit-dans-un-lycee-et-demande-a-toutes-les-filles-de-porter-le-voile-a-lecole

     

    5. De Mathieu Bock-Côté, cette intéressante réflexion sur l'impôt, dans le Système actuel :

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    6. Dans Aleteia : ces cent églises en péril qui vont être sauvées...

    https://fr.aleteia.org/2024/04/26/ces-100-eglises-bientot-restaurees-par-la-fondation-du-patrimoine/

    l'église d'Aubusson d'Auvergne :

     

    7. De Christophe Dickès (sur tweeter) :

     "A PARAÎTRE LE 2 MAI | Saint-Ex et son oeuvre si diverse qui tente de répondre à une question : que dire aux hommes ? Une pensée tragique et lyrique à la fois contre les démissions et la résignation, pour la noblesse et la grandeur d'âme."

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    Folio, 144 pages, 7€80

    Présentation de l'éditeur :

    Récits d’aventures, romans de guerre, conte pour enfants, reportages : l’œuvre de Saint-Exupéry est diverse. Pour les uns, il est le poète qui distille dans Le Petit Prince une sagesse simple par la voix d’une rose, d’un renard, d’un enfant. Pour d’autres, il est celui qui aura mis sa vie dans ses écrits. Familier des déserts, compagnon des héros de l’Aéropostale, pilote accomplissant sa vocation jusqu’à la mort, Saint-Exupéry incarne la noblesse de l’aventurier.
    Une seule question pourtant parcourt son œuvre : que faut-il dire aux hommes ? Brûlante fut son inquiétude, ardente sa colère, devant leur devenir. Il dénonça l’esprit de troupeau et le matérialisme tiède. Il voulut tirer les hommes de leur indifférence. Il lutta de toutes ses forces contre le germe de mort qui levait dans une humanité démissionnaire. De là une méditation traversant toute son œuvre, à la fois tragique et lyrique. Il tissa une pensée où l’ascèse et la noblesse d’âme deviennent un vaste chant, que cet essai tente de faire mieux entendre.

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Le Figaro a publié sur tweeter cette bonne vidéo sur Soljénitsyne (2'27), accompagnée du court commentaire suivant :

    "Le 13 février 1974, l’écrivain russe Alexandre Soljenitsyne était accueilli à Francfort, en Allemagne de l’ouest, après son expulsion d’URSS. Son tort ? La publication de «L’Archipel du Goulag», un livre écrit en secret qui révéla l’ampleur des horreurs du Goulag."

    https://x.com/Le_Figaro/status/1757353672466469053?s=20

    La vidéo est bonne, on vient de le dire : il y manque pourtant quelque chose d'essentiel : le rappel de la venue de Soljénitsyne en Vendée, il y a 30 ans (le 25 septembre 1993) Alexandre Soljenitsyne, de retour de 20 années d'exil, pour inaugurer le Mémorial de Vendée aux Lucs-sur-Boulogne. Il prononça alors un discours mémorable, établissant la filiation directe entre l'horrible révolution bolchévique et son origine : la révolution française, dont la révolution bolchévique se voulut, tout simplement, la quintessence, l'aboutissement final et parfait (!)...

    Dans ce discours, Soljénitsyne dit le mal qu'il faut penser de toute révolution. De la nôtre en particulier. Il critique ses racines idéologiques elles-mêmes, les illusions des Lumières, la devise de notre République, les "organisateurs rationnalistes du bonheur du peuple"...

    Lisez-le ici :

    GRANDS TEXTES (1) : Discours intégral d'Alexandre Soljenitsyne en Vendée.

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    1. Bonne nouvelle ! Du moins à priori, car - sans être rabat-joie ni faire de mauvais esprit systématique - il faut toujours... "attendre la suite" : Macron renonce à déplacer les bouquinistes des quais de Seine pour les JO de Paris 2024 (source : Le Parisien) :

    BOUQUINISTES

    Les bouquinistes pourront finalement rester pendant la compétition. AFP/Miguel Medina

    C'est du simple bon sens : le monde entier - qui y vient déjà... - va, encore plus, venir à Paris, sans compter les reportages télés et vidéos qui circuleront partout : raison évidente de plus pour ne pas montrer une ville "aseptisée" mais pour faire ressortir le charme de ce que l'on trouve à Paris, et nulle part ailleurs, et dont "les bouquinistes" sont un parfait exemple...

     

    2. Retour sur le dernier refus d'obtempérer à Créteil, avec ce message (sur tweeter) d'Officiers et Commissaires de police  :

    "Le conducteur qui a foncé sur nos collègues #policiers à #Créteil était au volant d'une Audi #RS3 ( prix neuf, 62 000 euros minimum) Plus de 20 000 euros en liquide ont été retrouvé dans le véhicule. Argent de la délinquance ou fruit d’un dur labeur quotidien ?"
    Capture Twitter @ClémentLanot

     

    3. Bientôt le Salon de l'Agriculture, et quasiment rien n'avance, ou si lentement ! Le Gouvernement ferait bien de se méfier : trahis par la FNSEA "macronisante à mort", les paysans ont "lâché", la dernière fois, mais ils sont plus que prêt pour un deuxième sursaut, que, cette fois, une FNSEA "collabo à mort" serait bien incapable d'arrêter... Ici, à Agen, la Coordination Rurale dépose du fumier devant une agence de la Banque Populaire (source : BFM/TV). Parole d'un paysan :

    "On vise les banques, car on a demandé des mesures de trésorerie directes et que rien n'a été fait"

    (extrait vidéo 1'35)

    https://x.com/BFMTV/status/1757663931378667893?s=20

    Agen: des agriculteurs déversent du fumier devant une agence bancaire

     

    4. Soutien total à Christine Kelly, contre l'immonde... Révélation de l'animatrice de Face à l'info (sur CNews) :

     "Le quotidien "Le Monde" a appelé la salle Gaveau pour arrêter son partenariat avec elle, parce que j'y organisais des conférences..." 

    Réaction ironique de Goldnadel (sur tweeter) :

    "Ils en sont là. Chaque jour, ils vont tomber plus bas. La fin du Monde est proche."
     
    Monkey D. Dragon (@M_D_Dragon430) / X

     

    5. Ironique aussi, Marion Maréchal, mais, cette fois, à propos de Rachida Dati

     

    6. (Source : OpexNews Naval Group va concevoir, réaliser et expérimenter avec la @DGA et la Marine nationale le premier démonstrateur opérationnel d’un grand drone de combat sous-marin français. L’industriel va pour cela s’appuyer sur un premier prototype réalisé sur fonds propres, le DDO. Cet UCUV (Unmanned Combat Underwater Vehicle) ou XL-UUV (Extra Large Unmanned Underwater Vehicle) sera plus gros que le démonstrateur de drone océanique (DDO) conçu et réalisé par Naval Group...

    https://www.meretmarine.com/fr/defense/la-france-va-developper-son-premier-grand-drone-sous-marin-de-combat

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    La fertilité de la France qui travaille, qui agit, qui invente et qui gagne, malgré la stérilité du Système qui l'asphyxie...

     

    7. La flèche !

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    À DEMAIN !

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (219)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Sur, et contre, le fascisme italien...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Ceux qui hurlent si volontiers, et si hypocritement, contre le "fâchisme" oublient volontairement - ou alors ils l'ignorent... - que Mussolini était un homme de gauche, venu du parti socialiste, et qu'une idéologie totalitaire, quelle qu'elle soit, n'est jamais pour nous, par définition, qu'une théorie intellectuelle et abstraite; et donc forcément en oppositions avec les réalités concrètes et charnelles, héritées de l'Histoire, dont nous partons toujours : notre humble réalisme, qui consiste à commencer par observer les faits tels qu'ils se présentent, afin d'oeuvrer patiemment - mais à partir du réel - pour un monde meilleur, nous protège de l'orgueil insensé de ceux qui prétendent inventer le meilleur des mondes (comme l'ont fait stupidement et criminellement les révolutionnaire idéologiques de 1789)...
    Aucun accord possible, donc, dans le domaine des idées, entre un totalitarisme (ici le fasciste italien) et le "royalisme" venu du fond des âges et "prouvé par l'histoire" que propose l'Action française; comme le montre bien Léon Daudet dans le court passage suivant.
    Ceci étant, et pour en revenir au contexte des années 35, la guerre venant, il fallait chercher des alliés contre la puissance allemande qu'un Pays légal républicain criminel, sabotant la victoire si chèrement acquise en 1918, avait laissé se reconstituer.
    Or, Mussolini, malgré ses bravades et fanfaronnades effectivement, parfois, ridicules, pouvait parfaitement - avec toutes les réserves et les reproches que l'on pouvait par ailleurs lui faire sur le plan doctrinal - être "fréquenté" pour créer un large front d'opposition à un Hitler sans cesse plus agressif : n'est-ce pas Mussolini qui s'opposa à Hitler, et le fit reculer, en mobilisant ses troupes sur le Brenner en 1935 ? Hitler venait de faire assassiner le chancelier Dollfuss, en vue de l’annexion de l’Autriche, l'Anschluss.
    Le 25 juillet, lorsque Mussolini envoya ses deux divisions sur le Brenner, Hitler recula...
    C'est dans cet esprit que l'Action française souhaitait que l'on s'alliât avec Mussolini : évidemment pas par affinité ou par proximité idéologique, mais uniquement par pur intérêt stratégique, immédiat et pressant.
    Dans la même optique que François Premier s'alliant avec le Grand Turc après sa déroute de Pavie, au moment où il semblait que Charles Quint et les Habsbourgs allaient écraser la France : il est bien évident qu'en s'alliant avec le Grand Turc - alliance qui prenait Charles Quint à revers... - François premier ne songeait nullement à se convertir lui-même à l'Islam, ni à faire de la France une nation musulmane et à la couvrir de mosquées !...
    Seule le guidait une vision politique et puissamment réaliste des choses, ainsi qu'une vision claire de l'intérêt national.
    Mutatis mutandis, c'est dans le même esprit que l'Action française envisageait les choses, vis-à-vis de Mussolini, juste avant la guerre : il nous fallait des alliés, fussent-ils, par ailleurs, loin de nous "idéologiquement" : la République préféra, justement pour des raisons idéologiques, jeter finalement Mussolini dans les bras d'Hitler, alors qu'il avait commencé par le combattre ! Aveuglement criminel des idéologues, qui ne raisonnent pas à partir des faits mais de leurs abstractions.... Mais, au final, c'est toujours "la France qui paye" !

    De "Député de Paris", pages 176/177 :

    "...La méconnaissance de l'immense mouvement qu'est le fascisme italien, de ses racines dans le passé, de son animateur, comptera comme une des grandes bévues de la République finissante française.
    Nous somme séparés du fascisme par l'immense fossé de la religion d'État - religion politique, s'entend - dont nous a dispensés le régime le plus souple et le plus évolué de l'Histoire, la monarchie française.
    Nous ne croyons pas, organiquement parlant, à la congestion indéfinie du centre, avec anémie consécutive de la périphérie, ou plutôt nous connaissons les dangers de cette forme du jacobinisme et de la politique du poulpe.
    Une des raisons décisives qui m'ont amenées à Maurras, c'est sa formule de décentralisation administrative, si décongestionnante et si claire, dont nous n'avons cessé de nous émerveiller, ma femme et moi, depuis les inoubliables articles de la Gazette de France, de 1902 à 1908.
    Ce que je redoute dans le Syllanisme fasciste, par ailleurs séduisant, c'est la décompression presque fatale d'un tel système, le jour de la disparition de son chef, comme il arriva précisément pour Sylla.
    À la centralisation étatiste, même louis-quatorzienne, il faut la main d'un homme de génie.
    S'il s'en va, on risque le jacobinisme ou l'anarchie, ou un fléau dans le genre de Bonaparte, mêlé d'étatisme et d'insanité.
    Je m'excuse de ces considérations qui, touchant à la politique italienne, aujourd'hui rapprochée de l'Allemagne par notre faute, peuvent sembler accessoires, et je reviens à la politique française, mais hélas parlementaire, de l'année de la Ruhr..."

    Il est souvent intéressant et instructif - et, parfois, presque amusant, comme ici... - de rapprocher des textes émanant de personnes que tout oppose : ainsi, après avoir lu ce passage de Daudet, peut-on trouver matière à réflexion dans... "Le Populaire" du 25 octobre 1934, où Léon Blum écrit ceci :


    "Quand on place avant tout autre l'intérêt de la stabilité gouvernementale, on est monarchiste.
    On l'est consciemment ou inconsciemment, en le sachant ou sans le savoir, mais on l'est ! Seule la monarchie est stable par essence, et encore la monarchie totale, où le roi gouverne en même temps qu'il règne.
    Les dictatures fascistes ne sont pas stables; même si le dictateur évite les cataclysmes analogues à ceux qui l'ont porté au pouvoir, il reste une cause d'instabilité majeure qu'il ne peut éluder : sa succession."

  • Franck Ferrand et Denis Tillinac, en ”tontons flingueurs” des niaiseries ”républicaines”. Et, en prime, Simone Weil, pou

    POLITIQUEMENT CORRECT.jpgSale temps pour les tabous, les mythes creux, les "ridicules légendes" (pour reprendre le mot de Bainville) de la mythologie républicaine idéologique, sur laquelle se fonde le pouvoir vermoulu, usé jusqu'à la corde, qui échoue lamentablement, partout et dans tous les domaines, mais qui préside, hélas, au lent et continu abaissement de la France.

    Un abaissement qui n'est dû qu'à lui, ce Système que nous dénonçons, car la France possède tous les atouts pour redevenir ce qu'elle était "quand notre organisation naturelle et historique fonctionnait", comme dit Maurras.

    Mais voilà : si "le roi est nu", nous ne sommes plus seuls à le dire... Et, dans cette seule semaine écoulée, Denis Tillinac, d'abord, a brisé un tabou en déclarant : "Les valeurs républicaines, ça n'existe pas !".

    Puis, très peu de jours après, c'est Franck Ferrand qui, à son tour, jouait le briseur de tabou : "Être "républicain", qu'est-ce que ça veut dire ?... que signifie ce terme, si crânement revendiqué par le premier venu ? Rien, ou pas grand-chose..."

    Enfin, comme un bonheur - et, à fortiori, deux - n'arrive jamais seul, voici que sort un Cahier de l'Herne, consacré à Simone Weil. Edouard Huber, qui le présente dans le dernier numéro de Famille chrétienne en extrait un fort intéressant "En finir avec les droits de l'homme", tiré des premières lignes du livre de la philososphe, L'Enracinement, dans lequel Simone Weil désigne les "obligations envers l'être humain" comme un fondement de la vie sociale plus réel que les "droits"... 

    Bref, une semaine faste - ou néfaste, selon le "camp"... - et l'intérêt de regrouper en une seule page ces trois textes, pour la commodité de leur diffusion, qui doit évidemment être la plus large possible... 

     

     

    I. Tiré du Cahier de l'Herne sur Simone Weil, présenté par Edouard Huber : "En finir avec les droits de l'homme ?" :

    Droits de l'homme.pdf

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    II. Franck Ferrand : "Être républicain, qu'est-ce que ça veut dire ?" :

    FRANCK FERRAND.jpgC'est le mot à la mode: dans les médias, ces temps-ci, les bonnes choses sont qualifiées de "républicaine", les mauvaises, d'"antirépublicaines". "C'était un grand républicain", proclame ainsi - parmi cent exemples - un communiqué de l'Elysée, publié à l'occasion de la mort de Maurice Faure.
    Mais de quoi parle-t-on, au juste?
    Quelqu'un pourrait-il m'expliquer en quoi le fait d'être "républicain" ou "républicaine" constituerait, en soi, un brevet de vertu ?
    Déjà, cela supposerait qu'on définisse clairement la notion, d'autant plus répandue qu'elle est complexe à cerner. Aux Etats-Unis, être Républicain traduit une appartenance politique. En Espagne, dans les années 1930, cela relevait d'un engagement fort. Mais en France, de nos jours, que signifie ce terme, si crânement revendiqué par le premier venu? Rien, ou pas grand-chose - n'en déplaise aux tribuns, aux éditorialistes, aux analystes qui, à tous vents, en usent et en abusent.
    Qu'on permette à l'historien de souligner, pour commencer, que la forme républicaine d'un gouvernement n'a jamais garanti son caractère démocratique.
    Même de nos jours, une république n'est pas forcément une démocratie: la dictature en vigueur à Pékin porte le nom de "République populaire de Chine"; or, l'idée ne viendrait à personne de louer ses mœurs politiques! Le chef de l'Etat y est désigné à huis clos par le Parti, et s'il existe bien un parlement élu, celui-ci ne se réunit qu'une fois l'an et ne dispose d'aucun pouvoir concret… A l'inverse, une démocratie n'est pas obligatoirement une république: le Royaume-Uni sans doute est la plus emblématique des vieilles démocraties ; or son régime est bel et bien monarchique, même si la reine n'y détient de pouvoir qu'honorifique, et si son premier ministre est issu d'un parlement élu au suffrage universel direct.

    J'irais jusqu'à rappeler que, selon un classement international établi en décembre 2013 par l'association autrichienne The Democracy Ranking en fonction du plus ou moins grand respect des droits humains au sein de 115 Etats souverains, les deux premiers (la Norvège et la Suède) sont des monarchies, et les deux derniers (le Yémen et la Syrie), des républiques ! Que, dans les vingt "meilleurs élèves", onze relèvent d'un roi, d'une reine ou d'un empereur, alors que dix-huit des vingt plus mauvais affichent hautement leur dénomination républicaine - la France elle-même ne venant du reste qu'à la seizième place…

    Allons-nous cesser pour autant d'entendre notre personnel politique employer, à l'envi, le terme «républicain» en lieu et place de "démocrate", "pluraliste", "équitable" ou simplement "respectueux des institutions" ?

    Je crains que non, hélas, tant le suivisme et la facilité se sont depuis longtemps imposés dans ses rangs.


     

    III. Denis Tillinac : "Libérez-vous ! Bazardez les fausses valeurs de la gauche !...". "..Les valeurs républicaines, ça n'existe pas !..."

    (extraits d’une interview de Denis Tillinac par Patrice de Méritens,  parue dans le Figaro Magazine)

    TILLINAC.JPGPatrice de Méritens (PM) : Etes-vous prêt, comme Eric Zemmour ou Ivan Rioufol, à devenir la cible de la presse de gauche bien pensante ? 

    Denis Tillinac (DT) : Je n’ai pas encore eu cet honneur, mais je ne désespère pas. Compte tenu de l’état de tension hystérique des moralistes de la gauche officielle, plus rien ne peut étonner. Mais comme tout ce qui est excessif est insignifiant, cela n’aura aucune importance. La bien-pensance s’affole parce qu’elle sait que les présupposés soixante-huitards sont en perdition. On juge l’arbre à ses fruits : deux générations de gosses déstructurés, une mémoire collective ruinée. une culture humaniste en déshérence, des classes moyennes de moins en moins civilisées, autant de conséquences directes de l’antipédagogie et du matraquage idéologique que nous subissons depuis des décennies.

    Nous sommes désormais le dos au mur avec,  juste devant nous, un précipice sans mémoire, sans arrière-pays spirituel, un vide qui fait peur. 

    PM : Faudra-t-Il donc être réac pour retrouver le bonheur ? 

    DT : Par provocation, oui ! Tout comme dans la démonologie médiévale, "réac" désigne le visage diabolisé de l’Autre, la figure de ceux que le pouvoir actuel récuse : une France qu’il prétend nier, mais qui se réveille, avec des livres d’historiens, des essais de philosophes, des manifestations populaires. De façon anarchique et désordonnée, sans doute, mais dans une perspective de rejet de l’ordre moral socialo-gaucho-bobo, avec cette honte de soi, ce reniement de tous nos ancrages. Il faut les retrouver en cultivant sans complexe le goût du terroir, le sentiment patriotique, la fierté de notre culture. autrement dit. retrouver l’amour de soi et de ce dont on procède.

    Le nouvel ordre bobo s’y oppose, en confondant égalité et équivalence. Un homme n’est pas une femme,  "l’animus" décrit par Jung n’est pas "l’anima", les deux coexistent à l’intérieur de chaque personne. Pas question d’avaliser une idéologie qui prétend fondre les invariants de notre nature dans un improbable hermaphrodisme. La parité a quelque chose de grotesque, voire d’humiliant.

    PM : Reste que l’égalité est désormais inculquée dès l’école… 

    DT : L’école a perdu sa fonction d’instruction au profit d’un formatage des esprits par l’Etat, alors que l’éducation des enfants devrait au premier chef être du ressort des familles. Vincent Peillon incarne cette volonté idéologique de fabriquer des individus hors-sol et anonymes, lâchés dans un openfield mondial. Plus d’ancrage, plus de référence à un genre, à un lieu, à une mémoire, plus d’attache, tous pareils, « tous à poil », comme  on dit dans la nouvelle pédagogie bobo.

    Degré zéro et table rase. L’idéal du "socialisme" de la Terreur en 1793. Peillon exprime ce nihilisme avec sa gaucherie et son arrogance. Même tyrannie du conformisme dans le reproche adressé à Finkielkraut de faire état des Français de souche, lesquels, quoi qu’on dise, représentent 80 % de nos concitoyens. Diaboliser un écrivain aussi intelligent et nuancé que Finkielkraut est la preuve de l’essoufflement d’un système qui persiste à croire qu’en élaguant le langage on changera la réalité.

    J’ai d’ailleurs, également eu droit à ma part de diabolisation de la part d’un journaliste des lnrockuptibles : "Tillinac suinte le Français de souche !" L’autochtone est donc haï en tant que tel, en des termes de répulsion physique franchement racistes. Comme si l’identité n’était respectable que si elle est celle de l’étranger ou de l’immigré. Or l’autochtone ne pourra accueillir l’Autre que s’il est bien dans sa peau et si l’on cesse de le culpabiliser en permanence.

    MP : D’où vient cette radicalisation de la gauche ?

    DT : Christiane Taubira a proclamé à la tribune de l’Assemblée nationale qu’avec ses nouvelles lois sociétales, particulièrement le mariage pour tous, le gouvernement allait accomplir une véritable révolution de civilisation. La gauche fut longtemps si assurée de son emprise idéologique qu’elle affectait la tolérance, mais les marches pour tous ont marqué le réveil d’une France plutôt provinciale, catholique au sens culturel du terme, et qui revendique sa mémoire. Des gens peu politisés dont la volonté affirmée était de refuser ce bouleversement.

    Editeur à Paris, dans le VIème arrondissement, je connais nombre d’homosexuels qui trouvaient le pacs suffisant, que leurs préférences sexuelles et affectives n’avaient pas à devenir un marqueur qui les réduirait, et qu’ils n’avaient pas envie d’être identifiés à des types en string et talons aiguilles paradant sur des chars.

    Quant à l’homoparentalité, on peut raisonnablement être réservé. L’adoption par un couple homosexuel est peut-être préférable à l’Assistance publique, mais une généralisation serait dangereuse. Je crois à la nécessité d’un père, d’une mère, au complexe d’Oedipe et à tout ce qui s’ensuit…

    Face aux marches pour tous, qu’ils ont enfin perçues comme une vague de fond, nos modernes soixante-huitards réagissent par la crispation.

    D’où, sur un fond de naufrage économique, cette agressivité croissante, symptôme d’une débâcle. Leur raidissement et leur hâte à légiférer sont facteur de discorde civile : il existe dans notre pays un problème foncier de légitimité depuis la Révolution. Une France épie l’autre, l’ostracisme, la méprise, et veut sa destruction. Ces deux hémisphères idéologiques en sont venus à se détester. Il serait du devoir du président de la République de les pacifier en mettant un terme aux oukases de ses "amis". Jusqu’à quand serons-nous pris dans cet engrenage ? Certains jours,  je me dis que le nihilisme doctrinaire est un cauchemar, qu’une telle atteinte au bon sens ne saurait durer et que nous allons nous réveiller.

    Le réac est celui qui accepte le monde dans sa réalité, sa munificence, son ambivalence - sa diversité,  justement : les hommes et les femmes, la mémoire et l’aspiration au progrès, l’individuel et le collectif. Il n’y a pas d’universalisme sans terrier : on n’atteint l’universel que par le biais de la singularité.

    MP : Comment définiriez-vous la philosophie de la réaction ?

    DT :  "Réaction", le mot lui-même n’a pas bonne mine, laissant au mieux présumer la ganache rétro, la chaisière insatisfaite, le rentier confit dans l’aigreur et, au pire, le beauf obtus bouffeur de romanos, d’intellos, de clodos, d’homos ou d’écolos. Du réac au facho, la frontière sémantique est incertaine, aucune douane ne la contrôle.

    Dans son acception originelle, la réaction désigne l’adhésion à un ordre ancien, antérieur à la Révolution, brillamment incarné par des penseurs et écrivains tels que de Maistre, Tocqueville. Balzac, Barbeyd’Aurevilly, Flaubert, Villiers de L’Isle-Adam, Taine, Renan, Péguy, Barrès ou Bloy…

    Plutôt que d’évoquer une philosophie, j’évoquerai les conditions de possibilité d’un système de valeurs sans lequel on ne saurait vivre en société : le sens de l’honneur, l’élévation, la distinction, la mémoire, les hiérarchies, l’harmonie, l’éternité, le tragique, la noblesse, la pudeur, la désinvolture. Autant d’invariants dont aucune civilisation ne peut faire l’économie, sauf à s ‘effondrer.

    La réaction est inhérente à l’écrivain confronté à la fuite du temps, qui essaie de construire à sa façon de l’éternité : Pascal. évidemment, qui pose l’équation métaphysique; Chateaubriand, parce qu’il est à la confluence de l’ancien et du nouveau monde, anticipant l’avenir et le charriant dans son style gothique flamboyant.

    Depuis l’ère industrielle, la plupart des artistes n’aiment pas leur époque. parce que vulgaire, brutale et métallique. D’autres. avec plus ou moins de mansuétude, s’attachent à la transcrire. Je serais plutôt de ceux qui cherchent toujours, en deçà comme au-delà de ma propre existence, un mirifique âge d’or. Le monde moderne est né avec la mélancolie de Dürer…

    MP : Quittons la France : que vous inspire la votation sur l’immigration en Suisse ? 

    DT : Avec près de 30% de travailleurs étrangers venus particulièrement de l’Union européenne, la Suisse est le plus grand pays d’immigration du continent. C’est un très vieux peuple. Il s’est construit par des équilibres cantonaux qui pourraient être mis à mal par trop d’immigrés. Le fait que le problème du seuil se soit posé n’a donc rien de surprenant et l’on serait malvenu de considérer les Suisses comme des xénophobes. Assénant leurs leçons de vertu et d’économie, certains pays voisins l’ont dénigrée. Ainsi. notre docte ministre des Affaires étrangères…

    Mais en quoi un pays aussi mal dans sa peau et aussi piteusement gouverné que le nôtre peut-il se permettre de faire la morale avec une telle arrogance à un peuple dont les vertus démocratiques sont bien plus anciennes et bien mieux assumées que les nôtres ? 

     

     

    TERREUR BASTILLE.jpgMP : Et que faites-vous des valeurs républicaines ? 

  • Journal d’été, par Hilaire de Crémiers (I/II)

    hilaire[1].jpg(Directeur de Politique magazine, Hilaire de Crémiers propose également, sur son Blog, de courtes vidéos dans lesquelles, en 4 à 5 minutes, il explique et commente l'actualité nationale et internationale (politique, économique, religieuse, "sociétale"...); ainsi que des analyses fouillées sur l'oeuvre de Charles Maurras; et des textes ou des vidéos sur la crise, la politique, la politique religieuse...)

    Voici ses réflexions, intitulées "Journal d'été", qui paraîtront dans le prochain numéro de La Nouvelle Revue universelle...

    Quels sont les événements importants de ces derniers mois d’été ? En dehors des nouvelles ordinaires qui ornent de leur banalité la médiocrité de notre quotidien politique, économique et social, et en dehors des faits divers tragiques qui suscitent l’intérêt éphémère de l’univers médiatique, le temps de compter les morts et les blessés, juste le temps de compter !

    Le Pape François ou la parole libérée.

    pape_francois_vatican.jpgLes politiciens en quête de gloire éphémère et de popularité évanescente n’y peuvent rien. Malgré toute leur communication, la vedette sur l’affiche leur a encore été ravie. Le pape, toujours et encore le Pape ! Le nouveau comme ses prédécesseurs l’emporte en prestige, en audience et, par-dessus tout, en qualité de discours et d’écoute sur tout ce qui peut se proclamer et s’annoncer dans le monde. Et il l’emporte de beaucoup ; et, encore plus, de très haut !

    Ce que le successeur de Pierre, revêtu d’humilité et enveloppé de la seule aura christique et ecclésiale, dit en toute simplicité à trois millions de jeunes rassemblés sur la célèbre plage de Rio, aucun chef de parti à travers le monde n’en est capable, n’en a même l’idée. Ce lui est impossible, hors de portée. Et heureusement !

    Les politiciens ne savent plus, et depuis longtemps, que parler argent, répartition de richesses qu’ils ne créent pas, idéologie à la mode, sauce socialiste ou libérale, c’est du pareil au même, aussi factice que totalitaire, et tandis que les droits les plus élémentaires des personnes sont bafoués, ils promeuvent à coup de discours démagogiques le droit de n’importe qui à n’importe quoi, une sorte de droit de tous à tout sauf au vrai, au bien et au beau ; ce que les politiciens savent le mieux faire et le plus efficacement, c’est, en invoquant l’évolution de la société qu’eux-mêmes provoquent, favoriser les vices qui offrent à de pauvres gens qu’ils frustrent des vrais biens spirituels, les compensations misérables d’un matérialisme niais et pervers qui achèvent de les tuer moralement et physiquement. Que veulent dire au juste ces innombrables « il faut », « on doit » qui scandent leurs discours en leur donnant une allure morale : des prescriptions de quatre sous qui n’ont rien de moral, des obligations qui n’en sont pas, des impératifs catégoriques à prétention économique et sociale qui n’engagent personne et surtout pas eux. C’est toujours l’argent des autres qui payent les générosités de leur fallacieuse et dispendieuse solidarité. Rien de plus hypocrite !

    En face le Pape – et François sait que son discours est de portée politique – parle aux jeunes de foi, d’espérance et de charité, et son langage est immédiatement pratico-pratique. La générosité à laquelle il appelle, est effective ; elle exige le don total de soi, don non à soi-même, non à sa carrière – fût-elle ecclésiastique, il l’a précisé – ni à l’argent ni au pouvoir, mais au Christ et pratiquement à l’autre. Un ordre social pourrait alors renaître où la justice ne serait plus un vain mot ni la charité qui s’en distingue, une satisfaction de compensation à une injustice fondamentale.

    Ainsi l’évêque de Rome – c’est le titre qu’il revendique et qui, en effet, le spécifie – délivre-t-il son enseignement aussi simple que direct, sans besoin d’autre appareil – pas même ecclésial, pas même curial – que l’affirmation de sa foi qui fonde sa légitimité. C’est bien ainsi et mieux que toutes les combinaisons de partis et d’appareils, fussent-ils, répétons-le, ecclésiastiques ! 

    pape francois jmj copacabana.JPG

    Largement plus de trois millions de jeunes sur la plage de Copacabana : avec celle des JMJ de Manille, autour de Jean-Paul II, la plus grande foule de l'histoire de l'humanité... 

     

     

    La révolution franciscaine.

    Il est allé très loin. S’en est-on rendu compte suffisamment ? Il a osé dire aux jeunes d’être « révolutionnaires », de se « révolter » contre le faux ordre mondial – et qui se veut « moral » – que les hommes (et les femmes !) de pouvoir et d’argent des oligarchies qui nous gouvernent, prétendent imposer à l’encontre des lois de la nature, de la vie, de la conscience, à l’encontre des conditions mêmes du vrai bonheur qui ne saurait s’établir sur les débris de la réalité. « Révoltez-vous », a lancé le Pape. Et il a précisé : « Allez à contre-courant » d’une société de mort. Bravo ! Voilà ce qui s’appelle réagir.

    Il a tout dit en quelques mots : « Cette civilisation mondiale est allée au-delà des limites ». Il s’est expliqué : « Dans cet humanisme économiste qui nous a été imposé dans le monde, s’est développée une culture du rebut… » Et il répète ce qu’il dit depuis le début de son pontificat : « Tout est soumis au culte du dieu argent ». La société moderne élimine tout le reste, enfants à naître, jeunes, vieillards, pauvres et exclus en tous genres. Et évidemment le Christ. L’homme n’est plus qu’un sujet et un objet de consommation, jetable comme le reste, « au nom de l’efficacité et du pragmatisme ».

    Il faut y opposer la foi, « mettre la foi » en nous et dans le monde. Et la foi « ne se passe pas au mixeur » ! Quelle parole ! Une révolution copernicienne est à opérer, « celle qui nous enlève du centre et met Dieu au centre. ». Car « la foi est révolutionnaire et moi je demande à chacun de vous aujourd’hui : es-tu prêt, es-tu prête à entrer dans toute cette onde révolutionnaire de la foi ». Dans un autre discours, le pape François s’est exclamé : « Ayez le courage d’aller à contre-courant de cette culture ! » Et il propose comme modèle le combat des Maccabées. C’est clair, non ? C’est ce qui s’appelle une entrée en résistance. Et au nom de la Vérité qui est le Christ. Il tiendra le même langage de fermeté aux évêques, aux prêtres, aux religieux, aux séminaristes. « Il faut vaincre l’apathie en donnant une réponse chrétienne aux inquiétudes sociales et politiques ».

    Il s’agit d’un véritable engagement que propose François, presque en son nom personnel : il n’y a pas à « regarder la vie du balcon »…Et voici ce qui résume finalement le mieux tout son message : « Dans la culture du provisoire, du relatif, beaucoup prônent que l’important, c’est de jouir du moment, qu’il ne vaut pas la peine de s’engager pour toute la vie, de faire des choix définitifs « pour toujours », car on ne sait pas ce que nous réserve demain. Moi, au contraire, je vous demande d’être révolutionnaires, je vous demande d’aller à contre-courant, oui, en cela je vous demande de vous révolter contre cette culture du provisoire. »

    Telle est la théologie de la libération du Pape ! Se libérer du péché d’adhésion, de ralliement à des structures qui peuvent être dites justement structures de péché, de ce système qui nous emprisonne malgré son apparence libéralo-libertaire et qui est le pire de tous les « meilleurs des mondes ».

    La vérité se trouve au bout de cette rébellion qui ne peut être que permanente, contre ces structures d’oppression mentale et de misère morale autant que matérielle dont les lois impies enserrent les peuples qui n’en peuvent mais, en ne leur dispensant dès la petite enfance que des programmes de mort et de haine, en ne cherchant qu’à détruire et supprimer tout ce qui relève de la vie : le mariage, la famille, l’enfance, la vieillesse, l’éducation, le patrimoine vrai et réel, la vie sociale, les mœurs, les métiers, les simples bonheurs des gens, les nations, les héritages spirituels et moraux des peuples. Comme le Pape a raison ! Que cette dénonciation est juste !

    ARGENT.JPGPratiquement, comment faire ? D’abord il n’y a aucun compte à tenir et surtout dans sa vie personnelle, au plus intime de soi, de cette législation de mort, de ce pouvoir de corruption, stigmatisé comme tel par le Pape François à de nombreuses reprises, pouvoir dont il dit qu’il est né de la corruption et qu’il ne puise sa force que dans la corruption. Premier devoir : rompre spirituellement avec « ça ». La vraie liberté, elle est là. Là, le salut de demain. Se débarrasser, d’abord intérieurement, puis ensuite extérieurement de cette superstructure, mentale autant que politique, qui s’est imposée presque, pour ainsi dire, comme norme universelle, où argent – le malhonnête argent – et pouvoir – le malhonnête pouvoir – font bon ménage, où hommes d’argent – du malhonnête argent – et hommes de pouvoir – du malhonnête pouvoir – se retrouvent partout et toujours de connivence pour déverser sur les électeurs, dits citoyens, indéfiniment la même mortelle logomachie dans les mêmes forums, s’autorisant des mêmes institutions nationales et internationales qui sont devenues des machines partisanes à leur service puisque leurs appareils les ont entièrement envahies pour les transformer en relais de pouvoir. Oui, d’abord pour soi, pour sa propre hygiène mentale et morale, faire comme si ce monde de perversité n’existait pas, penser et agir dans sa vie autrement comme si le prétendu pouvoir de ces oligarchies n’avait aucune influence sur nous, voilà le premier pas et ce premier pas est immense.

     

    La leçon pour la France.

    C’est exactement le sens qu’il convient de donner au mouvement qui a dressé une saine partie du peuple de France contre la stupidité du mariage dit pour tous et les effroyables conséquences sur la moralité publique et sur la conception même de la filiation et de l’humanité qui en seront l’inéluctable suite. Les hommes et les femmes de gouvernement et leurs sbires qui ont fait passer une telle loi, sont littéralement indignes de gouverner. Qu’ils imposent leurs fantasmes à leurs pareils si ça leur chante, mais pas au peuple de France en tant que tel. C’est un abus et même une usurpation de pouvoir. Quelle est leur autorité pour légiférer sur ce qui ne saurait relever de leur juridiction ? à moins qu’ils ne se prennent pour des dieux ! C’est devenu une loi de la République, clament les parangons du système. Et voilà prêts à céder des hommes politiques qui pourtant n’étaient point favorables à une telle loi, mais qui sont tout à coup timorés devant la violence du système, voilà prêts à se rallier une fois de plus des évêques- pas tous heureusement, loin de là ! – sans force morale, complices de la confortable bien-pensance officielle et entraînés par la facilité de la prétendue adaptation au monde, à l’encontre même des paroles de Benoît XVI et de François qui affirment hautement que « la première urgence » dans le corps épiscopal, « c’est le courage » ! « Le courage de contredire les orientations dominantes est aujourd’hui particulièrement urgent pour un évêque ». Alors, qu’est-ce que cette couardise ?

    republique ideologique.JPGEt puis, la République est-elle donc une déesse ? Faut-il y sacrifier ? La mettre au-dessus du bon sens, de la conscience, du droit, de la justice et, enfin, pour les croyants, de Jésus-Christ ? Le problème, en France, est là. Qu’est-ce que cette République ? La république, en bon latin, c’est la chose publique. Ce ne devrait pas être une idéologie. Il y a là une conception totalitaire qui n’a fait et ne fait que du mal à la France réelle. Comment ne pas le voir ? L’idéologie qui se couvre du mot « République » en est-elle pour autant plus digne de croyance ? « Je dois tout à la République », disent certains. Mais non, vous devez tout à vos parents et à vos éducateurs et aux honnêtes gens que vous avez rencontrés.

    Cahuzac aussi était un homme de la République ; c’en était même un grand-prêtre ; il avait tous ses grades maçonniques, il tenait le langage convenu des hommes de pouvoir ; et qui peut dire que les motifs de son action n’étaient pas parfaitement républicains ? Qui pourrait en jurer ? Il est à noter qu’il n’est pas en prison, alors qu’un autre qui ne présenterait pas les mêmes estampilles, y serait jeté illico, et pour bien moins que ce que l’ex-ministre du budget a commis. Alors, ce républicain de Cahuzac, fallait-il le croire au motif qu’il incarnait la République ? Car il l’incarnait fort bien, avec le verbe haut, le menton énergique, la vertu dans les tripes. Et les autres du même acabit, particulièrement ses anciens comparses, amis, congénères ? Tous ceux qui se sont ligués, hommes d’argent et de pouvoir, pour mettre cette loi du prétendu mariage pour tous en priorité du programme hollandais ?

    D’ailleurs, cette loi n’est jamais qu’une loi et quelle autorité si extraordinaire faut-il accorder à des lois que des majorités changeantes font et défont au gré des circonstances, comme les lois sur les retraites par exemple ? À moins que cette loi-là précisément soit à part. En fait, oui. Elle a été votée dans l’esprit même que le Pape François a si vivement critiqué et condamné ; c’est l’esprit d’une certaine oligarchie qui a décidé de refaçonner le monde à l’image de ses fantasmes financiers, « sociétaux », idéologiques dont elle fait une question de pouvoir. Une question essentielle et existentielle pour elle ! (suite et fin lundi...).

  • SOCIETE • Un griot en hiver ... Par Pierre Chalvidan

    Chalvidan.jpg

    Janvier 2015 s’éloigne et l’on ne peut s’empêcher de continuer à ruminer « les évènements »… les ruminer avec un goût amer.

    Ruminer d’abord l’acte barbare lui-même mais, plus encore maintenant, ruminer ce que nous en avons fait. Car c’était bien un acte-question. Et cette essence échappait à ses auteurs. Elle était ce que nous aurions dû « retenir ». Avons-nous été à la hauteur ? A hauteur d’homme ? Pas sûr, en dépit de ce que nous susurre la complaisance qui est toujours la meilleure alliée du conformisme.

    Car ce qu’il eût fallu d’abord faire, peut-être, devant cet acte, c’est le silence. Ce silence qui permet d’intérioriser et donc d’objectiver. Mais que reste-t-il de l’intériorité dans ce qu’un philosophe appelle « la grande fabrique postmoderne des affects et des illusions »… ? S’en tenir à la minute de silence. A la limite, en la faisant accéder aux dimensions d’une manifestation : une vraie marche blanche. Silencieuse. Sans pancartes ni slogans.

    Et surtout pas ce slogan en « Je » qui dit trop bien à la fois l’origine – les réseaux sociaux, les réseaux du « tout-à-l’ego », a-t-on dit. Un ego maladif – et la nature profonde de ce sociodrame par lequel nous avons tenté d’éviter – et pour certains, de récupérer – les questions posées par l’acte. Les questions essentielles : la violence, la liberté, la responsabilité, la vie, la mort, la place de Dieu…

    Non qu’elles n’aient pas été soulevées, mais rarement à bras-le-corps. Parce qu’elles font peur. Et, face à la peur, nous avons deux réflexes : l’enfermement dans des certitudes faciles et la fuite en avant. Les deux ont fonctionné cumulativement pour l’évitement des remises en cause : il faut, de plus en plus, protéger la liberté d’expression et préserver notre conception de la laïcité. Autrement dit, consolider les causes mêmes du mal…

    Et comme souvent dans notre monde où ils sont, partout, les premières victimes, en s’attaquant aux enfants. Ainsi va-t-on expérimenter sur eux ce nouveau et bien hasardeux protocole pédagogique de « l’enseignement laïque du fait religieux ». C’est dans ce cadre qu’on va vraisemblablement leur expliquer qu’on a le droit de dire que la religion la plus « con » qui soit, c’est l’Islam, mais qu’on n’a pas le droit de dire que les musulmans sont des « cons »… Puis, on leur fera apprendre par cœur l’inusable propos de Voltaire : je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je suis prêt à me battre pour que vous puissiez continuer à le dire… . Et ce, alors même que la vérité est spontanément sortie de leur bouche : « Fallait pas se moquer… ». Et ce, alors même que le problème de fond n’est pas l’école mais la déstructuration familiale.

    Eh ! bien non, je ne suis pas prêt à me battre pour le droit au blasphème. Que le blasphème ne soit plus un délit, c’est une chose. Mais le fait que ce ne soit plus un délit ne crée pas un droit. Cela crée, au contraire, une obligation : celle d’utiliser à bon escient l’espace de liberté ainsi créé.

    Si le blasphème, parce qu’il n’est plus un délit, devient un droit, qu’est-ce que cela fait ? Des morts.

    Si l’avortement, parce qu’il n’est plus un délit, devient un droit, qu’est-ce que cela fait ? Des morts.

    Si l’euthanasie parce qu’elle n’est plus un délit, devient un droit, qu’est-ce que cela fait ? Des morts.

    On atteint là la racine de la perversion de la liberté version 1789. Car l’article 4 de la Déclaration le disait : la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. Bien ! Sauf que lorsque le subjectivisme absolu prend le dessus, la limite explose et la liberté dégénère en libertarisme. Mortel.

    Et si je ne suis pas prêt, c’est –disons-le – au nom de l’Evangile. Ephésiens 4, par exemple : « Aucune parole mauvaise ne doit sortir de votre bouche… Faites disparaître de votre vie tout ce qui est amertume, emportement, colère, éclats de voix ou insultes… ».

    J’entends les ricanements : comme si l’Evangile avait jamais empêché la violence et n’avait pas, même, odieusement servi à la justifier ! Qu’il l’ait souvent empêché, j’en suis persuadé. Qu’il ait parfois servi à la justifier, c’est incontestable et intolérable. Mais si l’on veut bien – honnêtement – regarder l’Histoire (ce qui aurait pu être aussi une retombée bénéfique de ces moments si souvent qualifiés d’ « historiques »), on fera au moins deux constatations.

    La première est que si la foi chrétienne a pu justifier d’inadmissibles violences, elle est aussi la seule, à ce jour, qui, en revenant sur elle-même, a pu puiser dans ses ressources propres les motifs de préférer la paix et de la mettre en œuvre. En Europe notamment. Aucun autre système de convictions – et surtout pas les idéologies – n’est parvenu à s’auto-corriger. Ils se sont effondrés avant. Ainsi des deux totalitarismes. Qui étaient athées et antichrétiens.

    La seconde constatation que l’on fera, si l’on est honnête, c’est que ce n’est tout de même pas un hasard si c’est en pays chrétien, et nulle part ailleurs, que se sont développés les droits de l’homme, la démocratie, la laïcité, le souci des victimes, l’action humanitaire… etc. Ou alors il faut « croire » en la génération spontanée. Ce qui n’est pas sérieux.

    Comme quoi, le débat de fond sur la laïcité est loin d’être épuisé. Et si ce n’est pas nous, chrétiens, porteurs de la responsabilité de cette civilisation, qui le relançons, qui le relancera ?

    Qui enseignera que si l’homme est homme, c’est parce qu’il lui a été «donné », et à lui seul, deux ailes qui lui permettent de s’élever au-dessus de sa bestialité : la Foi et la Raison. Deux ailes indissociables parce que, comme l’expliquait superbement Benoît XVI, elles ont besoin l’une de l’autre pour se mutuellement stimuler et se mutuellement corriger de leurs dérives maléfiques.

    Edgar Morin, dans son « Penser l’Europe », appelait cela « la grande dialogique de l’Occident ». Et comment ne pas évoquer aussi ce propos du Cardinal de Lubac dans « Le drame de l’humanisme athée » : « Il n’est pas vrai que l’homme, ainsi qu’on semble quelquefois le dire, ne puisse organiser la terre sans Dieu. Ce qui est vrai, c’est que sans Dieu, il ne peut, en fin de compte, que l’organiser contre l’homme. L’humanisme exclusif est un humanisme inhumain ».

    Il faut arrêter d’aborder la question de la foi, y compris celle de l’Islam, de façon biaisée c’est-à-dire, encore, par des catégories seulement sociologiques : les religions, les communautés, le multiculturalisme… etc.

    Or, de ce point de vue, une autre vive inquiétude suscitée par notre sociodrame, c’est bien le caractère souvent timoré des réactions chrétiennes. Celles d’un christianisme ayant tellement intériorisé la sécularisation qu’il en a perdu la fraîcheur des sources vives. C’est ainsi qu’on a pu voir de grands organes de presse chrétiens analyser à pleines pages le mouvement du 11 janvier, à grands renforts de… sociologues, sondages et instituts d’opinion. De théologiens, peu. De références bibliques, encore moins. L’Evangile ensablé dans le social… c’est aussi une figure de ce monde. Celle de la sociolâtrie.

    Pourtant, c’est Claudel, je crois, qui affirmait que lorsqu’il voulait les dernières nouvelles, il lisait…Saint Paul et Karl Barth, de son côté, conseillait de vivre ici-bas le journal dans une main et l’Evangile dans l’autre…

    Qu’a fait le Christ face à la violence ? Silence. « Tu ne réponds rien ? » Non. Ou plutôt si : sept paroles, dont une – «pardonne-leur…» – a été reprise comme « couverture » par le nouveau Charlie. Bien malencontreusement. C’est l’adverbe le plus « soft » que j’ai trouvé… On ne christianise pas Mahomet. L’amour et le pardon des ennemis sont le propre du Nouveau Testament.

    Et que faisait le Christ lorsqu’il était pressé par la foule ? Il montait en barque, avançait en eau profonde ou se retirait sur la montagne. Et c’est peut-être pour lui – et pour nous – la pire tentation : se dire que, décidément, nous ne sommes pas de ce monde, et l’abandonner à son autodestruction (car Dieu laisse le mal en liberté, comme le reste, mais il fait en sorte que le mal finisse toujours en bien).

    Mais le Christ redescendait de la montagne. Car là-haut, il priait. Et la dernière fois qu’il y est monté, c’est pour le poteau d’exécution.

    Il se trouve que j’ai suivi ces évènements en lisant un de mes cadeaux de Noël, le récit d’Erik Orsenna intitulé « Mali ô Mali », du nom de ce pays si attachant qui est… l’histoire d’un Fleuve. Et c’est cette histoire que raconte le griot de service : un Fleuve donc, qui, au lieu d’aller bêtement se jeter, comme tout le monde, dans la mer, décide, à contre courant, de monter affronter les sables du désert.

    Celui-ci finira par réussir à le détourner. Et le griot renonce à poursuivre l’histoire…Mais tout n’est pas perdu : Tombouctou, libérée, garde sa foi et retrouve la raison.

    Orsenna écrit : « C’est la rançon du métier de griot : l’effacement. Celui qui a pour mission de raconter doit apprendre à devenir invisible. A aucun prix, il ne doit troubler le cours des choses ». 

  • La laïcité, selon Manuel Valls...

    valls,laïcité,chiracPrésent dans la cathédrale de Troyes, pour la béatification de l'abbé Brisson, Manuel Valls a déclaré ceci, qui mérite d'être relevé :

    "...la laïcité, ce n'est pas le refus des religions, du sacré. C'est l'acceptation de croire et de ne pas croire. La religion catholique est ancrée dans notre Histoire, dans nos paysages, dans cette magnifique cathédrale..."

    Lorsqu'il dit cela, Valls a raison, et on ne peut que l'approuver : la laïcité a longtemps été vécue par le Système comme un laïcisme férocement agressif contre la catholicisme, dans le but de le détruire et de l'éradiquer. Si cela devait changer, tant mieux.

    Question, cependant : la République idéologique - qui, par définition est un système - peut-elle renoncer à l'un de ses fondamentaux, sans que le reste ne s'écroule ?

    Rappelons-nous l'image employée par Chirac pour évoquer la Loi de 1905 : c'est l'une des colonnes du Temple, avait-il dit, en substance. Mais, précisément, peut-on enlever une colonne sans que le Temple ne s'écroule ?

  • En marge du Salon de l'Agriculture : Pierre Priolet, paysan de France, a fait un rêve....

    Il l'a dit, et c'est raconté et expliqué sur France info : cela vaut le coup de l'écouter, de réfléchir à ce qu'il dit, de le méditer...

    Le plus beau des rêves ne serait-il pas que ce qu'il propose devienne réalité ?...

    Oui, comme le conclut ce court reportage, si on continue comme ça, on va dans le mur. Ce qu'il nous faut, ce ne sont plsu les belles paroles évoquées par pierre Priolet, ni de simples changements ou ajustements : c'est bien une érvolution, face au conservatisme des tenants du Système actuel.

    Un révolution qui ne peut être que royale, les idéologies étant épuisées et le Système bien incapable de réparer les fautes qu'il a lui-même soit créées directement, soit laissées prospérer et grandir....

    En répondant à cette attente - dans ce domaine comme dans les autres... -, le Prince sera "le premier serviteur de la légitimité révolutionnaire"... pour reprendre la forte expression de Pierre Boutang....

    http://www.franceinfo.fr/economie/l-histoire-du-jour/la-marche-des-doleances-d-un-agriculteur-534299-2012-02-21

  • Art moderne ? Compression de César ?...

                Non. Strasbourg, premier janvier 2010....
     
                Mais "on" est content en haut lieu: pensez, la hausse de la délinquance a été stoppée ! Pas la délinquance, non, ce serait trop demander; sa hausse, simplement. Cela suffit à rassurer ceux qui veulent bien l'être. Ceux qui ont des oreilles pour entendre, mais ne veulent pas entendre; et des yeux pour voir -comme ici...- mais ne veulent surtout pas voir !....
                Alors, "on" se réjouit, ert "on" se congratule. Pensez: la hausse de la délinquance a été stoppée. Dormez en paix, braves gens, le Système veille sur vous...
                Oui, mais le Système danse sur un volcan.....
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    Strasbourg, 1er janvier 2010

  • Prisons ”musulmanes” ? L'étonnement du Washington Post...

              Grand étonnement outre-atlantique: le Washington Post constate, dans son édition du 29 avril , la sur-représentation des prisonniers musulmans dans le système carcéral français, en particulier par rapport à ses voisins européens.

             Prenant comme exemple la maison d'arrêt de Sédequin, à Lille, l'article estime que "60% à 70%" des détenus en France sont musulmans, alors que les musulmans représentent "à peine (sic !) 12% de la population totale du pays"...

              "Sur un continent où la présence des immigrés et de leurs enfants dans les systèmes carcéraux est généralement disproportionnée, les données françaises sont les plus flagrantes".

              Faut-il commenter ?...

  • Société • A propos de la « discrimination positive » ...

     

    Par Antiquus

    Une réflexion en forme de billet reçue dans les commentaires [vendredi 10 mars 2017 - 04h50]. Et naturellement, si l'on nous passe la familiarité, nous sommes à cent pour cent d'accord.

    Dans le principe de non-discrimination, il y a déjà une dépossession des autochtones les plus faibles, par le fait qu'ils sont tout naturellement défavorisés par le système de redistribution qui finance les plus pauvres: même si leur revenu est modeste, ils sont tout de même plus riches que les arrivants qui n'ont rien et qui sont de plus en plus nombreux. Ainsi la préférence étrangère existe déjà par le seul comparatif de revenus pour les logements sociaux, les allocations, etc..

    Comme cette dépossession n'est pas encore suffisante, le système, sous les efforts conjugués d'un grand patronat dénationalisé et d'une Gauche désolidarisée, veut doubler la dose: à la prise en compte des revenus, on ajoute celle de la culture. C'est la première fois dans l'Histoire qu'une société invente des règles de plus en plus impitoyables pour discriminer et humilier ses propres populations. Mais cette législation écoeurante aura une fin. Un jour viendra où les traîtres paieront, quelle que soit la défroque dont ils se sont affublés. 

  • Propos scandaleux de Jean-Luc Reitzer, député : une insulte à des millions de Français qui n'y arrivent pas, ou plus...

    Le mépris n'a décidément plus de limites !


    Le député Jean-Luc Reitzer (LR) s'étonne de devoir justifier les différents frais et dépenses qu'il engage; il n'est pas content que l'on demande à nos chers représentants politiques une facture pour chaque dépense : cela lui paraît insupportable, mais... c'est le cas pour toutes les entreprises privées !

    Cela est donc encore plus justifié lorsqu'il s'agit d'argent public, donc de nos impôts, donc de NOTRE argent...


    Le Système a engendré une classe politique complètement déconnectée du pays réel : de ce Système, comme le disait Boutang, il n'y a , à proprement parler, rien à "conserver" : voilà pourquoi nous sommes révolutionnaires de ce désordre installé, et voilà pourquoi nous pensons que le premier serviteur de la légitimité révolutionnaire sera le Prince chrétien !...

     

     

  • Marseille/”Affaire Rubirola” : d'accord avec Kevin Bossuet, mais avec un ”petit” rajout...

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    Kevin Bossuet
    Michèle #Rubirola a été élue en promettant d'en finir avec les vieilles pratiques et 5 mois après son élection, elle tente de refourguer aux #Marseillais un hiérarque socialiste dont personne ne veut. Cette affaire est une honte pour la #démocratie !
    juste un tout petit commentaire : "la démocratie" idéologique, ici, on s'en fiche ! Nous c'est le Bien commun que nous voulons, et les tripatouillages, les carabistouilles, la ragougnasse électorale et les magouilles en tous genres... on le voit bien, sont à mille lieux des préoccupations des vrais gens, de la vraie vie... Ce que veulent les élus du Système, c'est leur place et la soupe, qui est très bonne. C'est ce Système qu'il faut changer, et c'est tout le sens de l'alter-révolution que nous proposons, avec "le Roi en haut", protecteur des "libertés locales" en bas... Les vrais républicains, c'est nous; pas de fédération sans fédérateur, pas de république vraie (la "chose publique") sans Roi protecteur des républiques françaises...

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  • Sur TV Libertés, Blanquer vous ment ! - Le Zoom - Claude Meunier-Berthelot.


    Juriste de formation, Claude Meunier-Berthelot a fait toute sa carrière dans l’Education nationale et a rédigé divers ouvrages sur le système scolaire.Avec courage et constance, elle ne cesse de démontrer les faiblesses et les mensonges du ministre Blanquer. Car, en opposition à l’image d’un ministre qui travaille à le restauration d’un système éducatif de qualité, J M Blanquer trahit sa mission d’ émancipation des élèves, de nos enfants, ruinant leur avenir sans vergogne. Malgré un soutien médiatique ahurissant, ce mondialiste impénitent s’acharne à poursuivre et aggraver la politique éducative menée par ses prédécesseurs, de gauche comme de droite, coupables de la destruction de l’institution scolaire.Dans cet ouvrage qui se transforme en brillant pamphlet, l’auteur multiplie les exemples pour prouver que le ministre de l’Education nationale est devenu un grand maitre en subversion scolaire. De quoi mettre un terme à la complaisance de certains milieux qui voulaient encore croire aux vertus restauratrices du locataire du ministère de la rue de Grenelle !

  • Pour parler encore et toujours plus de Maurras, en cette année 2022, 70ème anniversaire de sa disparition...(2)

    Le 20 avril marquera l'anniversaire de la naissance de Charles Maurras, et le 16 novembre le 70ème anniversaire de son entrée dans cette "paix certaine, entre les bras de l'espérance et de l'amour..." qu'il a évoquée dans sa Prière de la fin...

    Le Système a d'abord condamné Maurras, en 45 (la plus belle des décorations : que peut-on rêver de mieux que d'être condamné par le Totalitarisme génocidaire de la république idéologique et sa Nouvelle religion républicaine ?).

    Et, maintenant, ce même Système ostracise Maurras, et pratique à son encontre la conspiration du silence. Même la richissime Mairie de Martigues a "jeté l'interdit" sur sa bastide du Chemin de Paradis, à Martigues, que Maurras a pourtant léguée à "sa" ville, par "patriotisme municipal" : l'accès, la visite et même la simple promenade dans le jardin sont interdits !...

    Il convient donc de parler de lui, à la limite tous les jours, et même à propos de tous sujets, et d'en parler comme Pierre  Boutang voulait qu'on en parlât :

    Comme le dit Pierre Boutang : "...parler de Maurras comme de tout le monde... c'est un homme politique comme tous les autres hommes...(1/2)