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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Au-delà de l'élection présidentielle : les lendemains sans joie.

     

    Par Jean-Philippe Chauvin

     

    1345578492.2.jpgL'élection présidentielle a montré, une fois de plus, la grande division des Français : « la France écartelée », titrait Politique Magazine il y a quelques semaines, et ce titre résume tout, en définitive, d'une situation politique qui n'est jamais rien d'autre que la conséquence d'un système électoral mais plus encore, d'un régime qui livre la « première place », la magistrature suprême de l’État, aux jeux électoraux et de clientèles. Ainsi, à chaque soirée électorale, l'on assiste aux mêmes scènes, l'allégresse des uns nourrissant le désespoir des autres, voire la colère. Hier, les libéraux de Droite se trouvaient dans la pire des situations, et il leur fallut boire un breuvage bien amer, avant que la coupe de ciguë du « ralliement » ne vienne achever leurs dernières espérances d'une cohabitation qui, pourtant (si elle a lieu, ce que rien ne laisse présager en ce moment), aggravera plus encore l'affaiblissement d'un État déjà bien amoindri dans son autorité par quelques décennies de renoncement et d'indécision. Mais les antilibéraux de Gauche n'étaient guère à la fête non plus, ayant cru en une élection dont ils condamnaient pourtant le système et la finalité mis en place par le fondateur de la Cinquième République, et se trouvant réduits désormais à ne devoir plus être considérés que comme une force d'appoint pour un candidat qui représente l'exact inverse de ce pour quoi ils se battent depuis tant d'années... On peut comprendre que ce rôle écrit d'avance et imposé par une oligarchie plus européenne que spécifiquement française ne leur convienne pas et qu'ils rechignent, à la suite de leur candidat, à se rallier au « candidat de l'Europe » comme le nomment, pour mieux le louer et le vendre à l'électorat, les grands médias du pays et de l'Occident, de New-York à Bruxelles, de Berlin à Francfort. 

    Cette élection, quoiqu'il arrive le 7 mai et lors des législatives suivantes, fera plus de mécontents que d'heureux, et la « démocratie des satisfaits » entraînera plus de frustrations et de colères encore qu'auparavant : les réactions au soir du vote du 23 avril le démontrent à l'envi, en particulier si l'on prend le temps d'écouter la parole des cafetiers et de leurs clients, travailleurs du matin, commis voyageurs ou retraités, celle de ce « pays réel » dont certains se moquent ou, même, nient l'existence... 

    L'élu du 7 mai prochain, quel qu'il soit, ne connaîtra sans doute pas d'état de grâce, et c'est bien l'instabilité et la colère permanente qui risquent de dominer le prochain quinquennat, avec une Union européenne qui, déjà, réclame des réformes « adaptées à l'intégration européenne » (selon les termes des membres de la Commission européenne et de la BCE) encore plus libérales, toujours au nom de la réduction des déficits, de cette immense dette publique dont notre pays ne sait comment se débarrasser, faute d'une stratégie économique et sociale de long terme. « L'Europe intrusive » ne pense désormais plus que les pays qui la composent, dont de vieilles nations historiques comme la France, puissent s'émanciper, et elle insiste, d'ailleurs, pour que cela ne soit plus possible, y compris à rebours de l'opinion des peuples et de la simple liberté des États pourtant nécessaire à toute harmonie politique et géopolitique. Or, cette forme de suzeraineté européenne, qui va à l'encontre des souverainetés, qu'elles soient dites nationales ou populaires, n'est pas satisfaisante ni saine, et elle est grosse de conflits, sociaux comme politiques, qui pourraient bien même remettre en cause l'Union européenne, ses pratiques comme ses formes, voire sa « légitimité » (mais existe-t-elle vraiment ?) et son existence. « Tout empire périra », nous rappelle l'histoire, et cette construction qui se fait (ou se veut) impériale (M. Dominique Strauss-Kahn parlait, en 2005, de « l'empire européen ») risque bien de connaître le sort de ses prédécesseurs, de l'empire romain au COMECON, cette « autre construction européenne » qui a disparu en même temps que l'Union soviétique... 

    incident1-1.jpgJe ne me satisferai pas du résultat du 7 mai, et je ne peux être satisfait de cette République qui, aujourd'hui comme depuis si longtemps, sacrifie les intérêts de notre pays et de ses citoyens pour des chimères et des causes qui ne sont pas nôtres ni, même, proprement européennes au sens politique du terme. L'alternance qui nous a été tant vantée ces dernières années n'aura pas lieu mais sans doute aussi n'était-elle pas l'alternative à cette politique qui ne fonctionne plus depuis des décennies... 

    Il faudra bien, un jour, repenser la politique et préparer une alternative qui ne soit pas le simple négatif de ce qui est aujourd'hui : en ce sens aussi, la Monarchie active pour laquelle je milite me semble la seule alternative crédible et efficace, pour « le moins mauvais des régimes », alternative royale à laquelle je travaille avec d'autant plus d'ardeur qu'elle me paraît nécessaire, mais aussi urgente...

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • MEDIAS • Il avait pour nom… Jacques Chancel ... Par Bruno Stéphane-Chambon

    Chancel             

     

    Jacques Chancel, de son vrai nom Joseph Jacques André Régis Crampes, était né le 2 juillet 1928, en pays bigourdan, sur le flanc des Pyrénées.

    Il avait donné ses lettres de noblesse à la radio et à la télévision. A une époque où le dégueulis médiatique et l’exclusion de certains chroniqueurs impertinents sont de rigueur, comment ne pas avoir la nostalgie de ces grandes émissions qu’il avait créées et qui relevaient de l’excellence de par le choix des thèmes et des invités ?

    A partir de 1968, il anima l’émission quotidienne Radioscopie sur France Inter. Depuis 22 ans, 6 826 émissions furent enregistrées ! Ces entretiens se déroulaient avec les personnalités les plus marquantes de notre époque, personnalités politiques de tous bords, grands médecins, scientifiques, artistes, musiciens et écrivains. Il est surprenant de relever la diversité des personnages qu’il recevait : de Brigitte Bardot à Henry de Montherlant, en passant par le cardinal Daniélou, d’Abel Gance à Chagall en passant par Léon Zitrone, et de Jean-Paul Sartre à Raymond Devos. Plus encore, il recevait la grande classe politique avec Jacques Duclos, Marcel Dassault, Régis Debray, le général Bigeard, Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Attali, Jean-Pierre Chevènement, Jacques Chirac, Georges Marchais, Michel Poniatowski, Michel Rocard…. Le choix de ses invités était parfois ressenti comme de la provocation. Mais Jacques Chancel ne craignait ni la polémique ni la confrontation avec ses pairs : il n’hésita pas à recevoir dans son studio Lucien Rebatet ou Monseigneur Lefebvre.

    Sur le petit écran, il anima de 1972 à 1989, une émission phare : Le Grand Échiquier.

    Son principe ? Inviter de grandes personnalités, musiciens, chanteurs, peintres, écrivains, philosophes, historiens, scientifiques et, même, sportifs de haut niveau. L’émission de déroulait en direct sur une durée de trois heures dans un studio des Buttes Chaumont, décoré avec goût et magnificence. Le premier invité fut Yves Montand. Pour la dernière, qui eut lieu le jeudi 21 décembre 1989, ce fut le chanteur d’opéra Ruggero Raimondi. On ne saurait citer tous les prestigieux intervenants, mais on notera de façon non exhaustive leur diversité. Ainsi, grâce à ce magicien de l’audiovisuel, nous pouvions partager notre soirée en famille avec Léo Ferré, Herbert Pagani, Arthur Rubinstein, Lino Ventura, Maurice André, Alain Delon, Herbert von Karajan, Luciano Pavarotti, Ray Charles, Isabelle Adjani, Charles Trenet, Alain Prost, Bernard Hinault, François Truffaut et combien d’autres encore.

    Depuis ses jeunes années, Jacques Chancel n’avait cessé d’écrire. On relèvera plus de vingt romans et essais dont, en 2001, une anthologie, La Mémoire de l’encre, les 365 plus belles pages de la littérature française.

    Comment ne pas rappeler son premier roman, paru en 1950 aux éditions Catinat, L’Eurasienne (éd.Hachette littérature) qui reçut le Prix des Maisons de la Presse ? Sans oublier le message d’espoir constitué par N’oublie pas de vivre, Journal 2007-2010(Flammarion, 2011). Mais c’est aussi avec émotion que nous citerons Le Livre des listes (Olivier Orban, 1980) et Franchise postale (Mazarine, 1983) qui ont été écrits en collaboration avec Marcel Jullian, qui fut membre du Comité de parrainage de Politique Magazine.

    Membre du Haut Conseil de la Francophonie, il avait été promu en 2008 commandeur de la Légion d’honneur. Passionné de cyclisme, il suivait chaque année le Tour de France et reçu en 2005 le Prix Henri Desgrange de l’Académie des sports qui est décerné à un journaliste ayant servi, par la qualité de son écriture et de ses interventions, la cause sportive.

    Le 11 mars 2014, Franck Ferrand dans son excellente émission « Au cœur de l’Histoire » sur les ondes d’Europe 1, avait interviewé Jacques Chancel qui lui raconta ses souvenirs de la guerre d’Indochine regroupés dans son ouvrage La nuit attendra, édité chez Flammarion. Nous avions eu l’honneur de présenter ce livre le 9 octobre 2014, sur notre site. Correspondant de guerre à l’âge de dix-sept ans, Chancel était resté dans le sud-est asiatique, de 1950 à 1958. Cette expérience l’avait profondément marquée. Il était resté profondément attaché à ces contrées lointaines où il avait forgé des amitiés avec les grands reporters et cinéastes qui couvraient, comme lui, la tragédie qui s’y déroulait. Ils avaient pour noms, Lucien Bodard, Jean Lartéguy, Max Clos, André Le Bon, Georges Kowal, l’américain Dixie Reese, Jean Péraud et Pierre Schœndœrffer.

    Ce 23 décembre 2014, à l’âge de 86 ans, Jacques Chancel vient de les rejoindre pour toujours… Le réalisateur et directeur de la photographie, Raoul Cotard, et l’héroïne Geneviève de Galard, infirmière à Dien Biên Phu, restent les derniers témoins de cette grande aventure. 

     

    Politique magazine
  • Cette République faible et arbitraire...

     

    Par Jean-Philippe Chauvin

     

    arton8470-7b8cd.jpgLa contestation multiforme de la loi Travail n'a pas cessé malgré les concessions faites par MM. Valls et Hollande, et les tensions montent, autant autour des raffineries et des stations d'essence que dans les rues, au risque d'affrontements et de violences qui, à l'approche de la coupe européenne de balle-au-pied, font planer le spectre de désordres plus graves encore. Le plus surprenant, pour l'observateur étranger, est que, dans le même temps, l'état d'urgence en vigueur depuis novembre 2015 vient d'être prolongé pour deux mois, alors même que les forces de l'ordre semblent « dépassées » par les émeutes qui dévastent, à chaque grande manifestation, les centres-villes de l'Ouest et de Paris : pourtant, ces mêmes forces de l'ordre sont reconnues, en Europe et à juste titre, comme les meilleures du continent : en somme, ne faut-il pas rechercher ailleurs le problème ? Drôle d'ambiance, en tout cas ! Fin de règne ou de régime ? Crise de l'autorité ou malaise, voire faiblesse de l’État ? 

    Plusieurs réponses possibles, en fait : tout d'abord, nous sommes entrés dans la dernière année du quinquennat de M. Hollande, déjà reparti en campagne électorale présidentielle et à la recherche, sinon de tous ses électeurs perdus, du moins des électeurs de gauche et européistes qui voudront bien lui faire crédit de quelques réformes plus sociétales que sociales, comme la légalisation du mariage homosexuel, et d'un alignement constant sur la ligne « la plus européenne », ayant renoncé à faire preuve d'originalité française sur de nombreux sujets touchant la politique générale de l'Union européenne (les Grecs en savent quelque chose...). Son partenariat inégal avec la chancelière allemande, qui fait de cette dernière la seule autorité reconnue en Europe (reconnue ne signifie pas bienvenue...), a nettement dégradé l'indépendance de la France et sa possibilité d'être écoutée, voire celle de manœuvrer par elle-même. Or, cela plaît aux élites européistes qui, de tout temps, vantent l'idée d'un fédéralisme continental en ayant aussi intégré l'idée que, pour toute fédération il faut un fédérateur, c'est-à-dire une autorité unique naturellement reconnue et seule « légitime » à entraîner (donc à commander) les autres : souvenons-nous des « briandistes » des années 1940 qui se résolurent, sans être nazis, à rallier l'idée hitlérienne de « l'Europe nouvelle », non par extrémisme (ils ne l'étaient pas, mais bien plutôt modérés, « raisonnables et réalistes » dira l'un d'entre eux dans L'Illustration de l'époque, journal on ne peut plus « convenable » avant-guerre et se proclamant tel en temps de guerre tout en collaborant avec l'Allemand), mais juste par européisme revendiqué et pragmatique... 

    Ainsi, pour en revenir à la situation présente, c'est plus encore la compétition présidentielle sur fond d'impopularité du président en quête de réélection qu'une simple fin de règne annonciatrice d'un possible (ou illusoire) renouveau politique. 

    Mais la tension actuelle autour du projet de loi El Khomry révèle surtout la faiblesse d'un régime, de cette Cinquième qui reste une république, lorsque s'approchent les échéances électorales et que s'aiguisent les longs couteaux des ambitieux qui se veulent tous César quand ils ne sont que Brutus ou Créon... 

    632a_2.jpgCertains en profitent pour vanter les mérites d'une hypothétique Sixième République qui ne serait rien d'autre, à bien les lire, que le retour aux jeux démocratiques illimités et parlementaires de la Troisième et de la Quatrième, et cela au détriment de l'autorité de la magistrature suprême de l’État, voire de l’État lui-même. 

    Or, si crise de régime il y a, elle tient dans l'autorité défaillante d'une République qui ne sait plus donner de la légitimité à son « Pays légal » : le processus électoral de la démocratie représentative ne fonde plus qu'une légalité de moins en moins légitime aux yeux des électeurs qui attendent des réponses et des solutions là où les élus, parlementaires ou président, ne leur donnent que des promesses et ne leur imposent que des oukases. Si le recours au 49-3 passe désormais si mal dans l'Opinion publique, c'est qu'il est devenu un mode de gouvernement quand il ne devrait être qu'une exception utilisée avec prudence et fermeté, et non avec brutalité comme c'est le cas aujourd'hui par MM. Valls et Hollande. 

    Cette République qui se veut autoritaire quand elle n'est qu'arbitraire (et non arbitrale) doit faire  face à de multiples mécontentements et mouvements de révoltes, dont certains sont fort motivés quand d'autres ne sont que les soubresauts des anciennes forces jadis promptes à défendre une République qui, finalement, n'en a plus besoin. Mais elle ne peut durer, sa faiblesse menaçant de désarmer complètement notre pays face aux défis du monde contemporain. Il nous faut bien, alors, reposer la question première qui est celle du Politique et de son incarnation institutionnelle, de celle qui est nécessaire au maintien et au déploiement de toutes les possibilités de la France dans le monde, pour aujourd'hui comme pour demain. 

    Le mot « crise » vient du grec « Krisis » qui signifie la séparation entre un avant et un après : si, désormais, c'est la République qui tient lieu « d'ancien régime », il est temps de rappeler que la Monarchie peut tenir lieu et place de « nouveau régime », non pour sa simple nouveauté mais pour sa capacité à durer, à se renouveler, à s'éterniser dans le sens le plus noble du terme, celui de l'enracinement qui permet à un pays, arbre de familles et de provinces, d'histoires et de visages, d'âmes et d'esprits, de s'élever vers le ciel, florissant et vigoureux... 

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • LITTERATURE & SOCIETE • Christian Millau : « Il manque à la nation une incarnation »

    Christian Millau. L'esprit français

     

    Dans cet entretien donné à Valeurs actuelles, on retrouve la liberté d'esprit et le regard avisé de Christian Millau - qu'il a de longue date posé sur notre époque, sa littérature, ses écrivains. Ainsi, à sa manière, aura-t-il servi son temps, aura-t-il aidé à le comprendre, à l'éclairer de son goût et de sa lucidité. Si l'on nous y poussait beaucoup, nous dirions - mais sans méchanceté aucune - que l'influence qu'il a exercée un temps sur la gastronomie française et ses métamorphoses discutables, nous paraît beaucoup plus incertaine ... Mais cela est une autre histoire. Ici, comme Emmanuel Macron, comme Maxime Tandonnet ou, à sa façon, Michel Houellebecq, Christian Millau constate qu'il manque à la nation une incarnation. Nous ne disons pas autre chose ... LFAR  

     

    Journaliste, écrivain, président du prix littéraire des Hussards... Christian Millau est un esprit libre. Une liberté dont il use avec malice pour répondre à nos questions.

    Quel regard portez-vous sur l'époque actuelle ?

    À vrai dire, je ne suis pas d'un tempérament nostalgique. La nostalgie est un rideau qu'on fait complaisamment tomber sur un pamé qui n'a pas toujours été rose. Chaque époque y cède à son tour. et j'imagine qu'on regrettait Saint Louis sous Louis X le !lutin ! On parle des "Trente Glorieuses" mais on oublie la guerre de Corée, la crise de Cuba : nous avions la quasi-certitude que la guerre allait recommencer ! En revanche, je comprends qu'on puisse regretter des hommes ou des événements exception. nels. Je revois encore de Gaulle descendant les Champs-Élysées, le 26 août 194.1! Là, oui, on a le droit de céder un peu à la nostalgie... Tous ceux qui étaient là, ce jour-là, se souviennent d'une France vibrante comme elle ne le sera jamais plus. On peut se dire : "Ce jour-là. la France existait".

    Et maintenant ?

    Maintenant, on essaie de se fabriquer des moments de communion nationale... La Coupe du monde de football en 1998, la célébration de "la France Black Blanc Beur : c'était à la fois touchant et un peu ridicule. Dans un registre bien plus dramatique, le "11 janvier", dont l'esprit s'est aussitôt dissipé, si tant est qu'il ait existé! En fait, ce qui nous manque, c'est une incarnation. Les Français forment une nation ; la France, une patrie. Nous manquons de quelqu'un qui nous le rappelle par ce qu'il est et par ce qu'il fait. En Mai 68, on a jeté de Gaulle par-dessus bord. Depuis cette pantomime, nous vivons dans un désordre incroyable... C'est tout de méme inouï que l'on n'arrive pas à faire chanter la Marseillaise à des enfants dans une école ! Il serait bon que, chaque fois que la gauche vient chez nous au pouvoir, la France se déclare automatiquement en état de catastrophe naturelle.

    L'époque est aux non-dits : après les attentats de janvier, on a vu que le gouvernement avait du mal à désigner l'ennemi...

    C'est ahurissant ! Je suis très sévère sur les médias en général. On entend des choses incroyables sur les chaînes d'information, certaines par ignorance, d'autres par lâcheté : il y a des mots, des sujets qui sont tabous. Il s'est créé une forme d'inquisition qui traque tout ce qui ne correspond pas aux dogmes du politiquement correct. Mais les gens sont saturés de cette pensée de sacristie laïque. 

    Était-on plus libre d'exprimer ses divergences dans les années 1950 ou 1960 ?

    Spontanément, je dirais oui, sans oublier cependant qu'il était très difficile de vivre de sa plume quand on n'était pas d'accord avec Sartre ou Aragon : il fallait se battre ! On parle beaucoup aujourd'hui des Hussards, que j'ai eu la chance de fréquenter assidûment. Mais ils vendaient très peu de livres, à l'époque ! La différence, c'est qu'on ne vous menaçait pas sans cesse de procès; en tout cas, on pouvait les gagner et, surtout, qu'on n'avait pas le sentiment de pécher contre la justice, l'humanité ou la planète, quand on était en désaccord avec la gauche. Ce sentiment du péché, c'est le génie de la gauche de vous le coller ! Aujourd'hui. on ose à peine ouvrir la bouche.

    Encore le péché appelle-t-il le pardon. Or, on a l'impression que nos politiques ont la manie de la repentance : il faudrait battre sa coulpe en permanence...

    Je suis d'accord pour dire qu'aujourd'hui, les politiques excitent les Français contre les Français. De Gaulle dont je parlais, a été haï, à droite connue à gauche. Il n'empêche qu'on s'inclinait devant cet homme, comme on pouvait s'incliner jadis devant nos souverains. On ne discutait pas la représentation de la patrie à travers de Gaulle. Aujourd'hui, on ne respecte plus la fonction présidentielle ni, d'ailleurs, les chefs d'entreprise qui font vivre ce pays !

    Vous évoquez les llussards. Voyez-vous une relève à ces impertinents ?

    Il y a encore, heureusement, des casseurs de tabous. je pense évidemment à Alain Finkielkraut, à Pascal Bruckner, à Luc Ferry ou même à Michel Onfray. À Zemmour aussi, même si je ne suis pas toujours d'accord avec lui. Il faudrait aussi citer Élisabeth Lévy, Denis Tillinac, Bruno de Cessole ou Fabrice Luchini. C'est pour cela que j'ai créé le prix oies Hussards, attribué à Sylvain Tesson cette année. Et ceux-là ont du succès de leur vivant ! C'est la preuve que les Français ne se satisfont pas du brouet médiatique, et c'est un signe d'espoir ! 

    Ravi de vous avoir rencontré, de Christian Millau, Éditions de Fallois, 360 pages, 22 €. 

    Propos recueillis par Fabrice Madouas et Marion Cazanove

     

  • Goldnadel au Figaro : « L'antifascisme exacerbé a ressuscité l'obsession de la 'race' »

     

    Par  

    Depuis Charlottesville, les revendications antiracistes se sont multipliées aux Etats-Unis et en France. Gilles-William Goldnadel estime que l'antiracisme pervers et surmédiatisé aura conduit au renouveau de la « guerre des races ». Il nous semble avoir raison. Cette chronique [Figarovox, 2.10] dit un grand nombre de simples vérités !  LFAR

     

    Black_Lives_Matter_protest.jpgLe résultat le plus patent et le plus efficace de l'antiracisme factice qui sévit depuis 50 ans aura été la guerre des races. 

    Je rappelle que celui-ci a interdit pendant longtemps l'utilisation du vocable de « race » sous peine d'excommunication. Aucune différenciation entre semblables n'étaient tolérable.

    Dans la réalité, et au fil des années, l'obsession du racisme aura abouti à l'obsession de la race, la couleur des uns étant systématiquement synonyme de souffrance, celle des autres tout aussi systématiquement synonyme de racisme monopolistique. Toute contestation de cet esprit de système étant ipso facto suspectée de racisme systémique.

    L'autre caractéristique de l'antiracisme factice s'observant dans la forme hystérique et obsessionnelle de sa représentation médiatique.

    Les États-Unis, comme toujours, ont lancé la mode culturelle de cet antiracisme et imprimé son mode de communication électronique et frénétique.

    Les semaine s écoulées depuis les événements de Charlottesville nous en ont livré quelques échantillons choisis : destructions de statues de généraux sudistes, interdiction d' « Autant en emporte le vent » à Memphis, contestation de Christophe Colomb, critiques contre Kate Bigelow, réalisatrice du film Détroit et incapable en tant que blanche de comprendre la souffrance noire (Libération 11 août), manifestations de footballeurs noirs américains refusant, un genou à terre, de saluer le drapeau national.

    Le prétexte donné à ce dernier geste étant la violence policière blanche. Si nul ne saurait contester l'existence de celle-ci et encore moins l'excuser lorsqu'elle survient, le courage et l'honnêteté intellectuels commandent d'indiquer qu'il arrive aussi de voir des Blancs violentés volontairement par des Noirs.

    Je rappelle ici mon article dans lequel je m'étonnais que nul n'ait cru devoir reprocher à Obama l'oubli du vocable « racisme » lorsque délibérément un homme noir à Dallas a assassiné quatre policiers blancs innocents pour venger la mort d'un noir. Ici sévit la guerre des races.

    L'un des effets pervers de l'obsession antiraciste unilatérale aura été de redonner à de nombreux Blancs américains (dont les plus pauvres sont les seuls qui ont vu leur espérance de vie diminuer ces dernières années) une conscience de race à nouveau exacerbée.

    L'honnêteté oblige également à constater tristement que l'élection d'un président noir aux États-Unis, saluée, au-delà de ses réelles qualités intellectuelles intrinsèques, avec un empressement extatique que j'ai toujours considéré comme racialiste, n'aura en rien calmé la question raciale obsessionnelle. Tout au contraire.

    Étrangement, ce président qui avait commencé brillamment son magistère en ignorant superbement sa différence, l'aura achevé huit ans plus tard en frayant avec les Black Matters , groupe racialiste radical s'il en est.

    D'un excès l'autre : Ce n'est certainement pas le nouveau président américain qui calmera cette situation névrotique. Donald Trump, rejeté outrageusement dès le début par le pouvoir médiatique, a fait le choix stupide et affligeant de la fuite en avant.

    Dans l'affaire « des genoux à terre », alors qu'il avait un beau sujet pour rassembler une majorité bigarrée autour du drapeau étoilé, celui-ci a préféré traiter les sportifs mutins de « fils de pute », donnant ainsi rétrospectivement raison à ses caricaturistes les plus caricaturaux.

    Dernier exemple américain en date de l'illustration d'un excès médiatique consternant : des graffitis sur la porte de la chambrée de soldats noirs ont permis au discours antiraciste d'un officier blanc de grande éloquence de faire le tour du monde.

    Ce discours était absolument nécessaire dans l'enceinte de la caserne, mais sa publicité planétaire totalement disproportionnée avec l'incident.

    Sauf à permettre à tout raciste pervers de prendre le monde médiatique en otage complaisant en écrivant sa haine sur la porte d'une mosquée, d'une église, d'une synagogue , d'une chambrée ou de toilettes, l'exposition de la bêtise humaine ne saurait tolérer une malsaine surexposition.

    Et si le prêchi-prêcha antiraciste médiatisé présentait la moindre efficacité depuis qu'il est imposé par la fausse morale préfabriquée, les lignes qui précèdent n'auraient pas existé.

    La France ne se trouve pas en meilleure situation. Les mauvais vents de Charlottesville n'auront pas mis un mois à franchir l'océan.

    Les antiracistes de pacotille et les antinazis d'opérette n'ont pas non plus chômé : le Cran qui veut culbuter Colbert et dégommer Dugommier jusqu'à Mélenchon qui prétend que ce sont des antifas de rue qui ont chassé les nazis.

    Cécile Pina (Figarovox 29.9) révélait que des islamistes radicaux avaient été autorisés par l'université Lyon 2 à organiser une conférence à l'intérieur de son enceinte. Le pire était d'apprendre que Jean-Louis Bianco, es qualité de président de l'Observatoire de la laïcité, avait accepté d'envoyer un message aux participants, donnant ainsi son onction à la manifestation. Pour illustrer l'obscénité d'un tel encouragement, on précisera que le parti des Indigènes de la république fera partie de la joyeuse équipe.

    Je rappelle ci-après, la contribution de la porte-parole de ce parti à la guerre des races : « Mohamed Merah c'est moi. Le pire c'est que c'est vrai. Comme moi, il est d'origine algérienne, comme moi il a grandi dans un quartier, comme moi il est musulman. Comme moi, il sait qu'il sera traité d'antisémite s'il soutient les palestiniens colonisés, d'intégriste s'il soutient le droit de porter le foulard. Mohamed Merah c'est moi et moi je suis lui.… Nous sommes des indigènes de la république. Je dis ce soir, je suis une musulmane fondamentale

    Et encore ceci: « Il faut dénationaliser l'histoire de France. Je crois qu'il faut faire exploser cette identité française. …» Houria Bouteldja citée par Pierre-André Taguieff dans « L'islamisme et nous » (CNRS éditions 2017)

    Une sympathisante de ce parti Indigène, Danielle Obono, est également député insoumise de la république. Invitée cette semaine sur BFM, elle répugnait, dans le cadre des lois antiterroristes en gestation, à considérer comme un signe de radicalisation, l'attitude d'un chauffeur de bus qui refuserait, comme cela arrive, de conduire après une femme. Evidemment, madame Obono, qui n'a rien contre le « Nique la France », aime à se dire féministe.

    Joli succès de l'antiracisme d'extrême-gauche: Le parti mélancholique est en passe d'ajouter la guerre des races à la guerre des classes.  

    Gilles-William Goldnadel

    est avocat et écrivain.  

  • Carte blanche à Ludovic Granjeon : comme Zemmour, tant d'autres et... nous, il veut stopper l'éolien...

    (lafautearousseau vient d' "aimer" la page facebook Stop Eolien 87)

     

    La France a déjà dépensé 120 milliards d'euros dans les éoliennes, par LUDOVIC GRANGEON 

    Pendant la construction de 8000 éoliennes en France, terrible échec industriel, le budget de la santé a subi 8 milliards de crédits supprimés, 100 000 lits fermés, 95 services d’urgence éliminés, la moitié des maternités rayées de la carte.

    La comparaison est insupportable.

    Le « grand mensonge » aux Français

    Après trois ans de crise grave sanitaire et maintenant le coronavirus fatal, c'est le choix budgétaire de l’Etat qui est malade : seulement 25 % des éoliennes coûtent autant que la remise à niveau de la totalité de notre système de santé, estimée à 30 milliards minimum. Et si le résultat avait été au rendez vous, mais ce n'est pas le cas. La France a englouti 120 milliards dans une solution gadget qui prétendait remplacer le nucléaire : les éoliennes. Après avoir dépensé un coût faramineux égal à toutes les autres énergies, les éoliennes ne fournissent que ce ridicule 5% de l’électricité française, seulement 1 jour sur 5, et elles ont renchéri les tarifs de l’électricité de 35%, pour rien.

    La commission parlementaire d’enquête la plus importante des 20 dernières années (Aubert- Meynier Millefert) l’a bien démontré en 2019, y compris au sein de la majorité présidentielle qui a très sévèrement interpellé le dernier congrès de France Energie Eolienne fin 2019, en soulignant ce « mensonge » aux Français. Emmanuel Macron lui mêrme a repris le message à Pau en janvier 2020 en soulignant que nous arrivions au bout de cette logique absurde. La colère gronde.

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    Dans le même temps, sous prétexte de rationalisation, les hôpitaux et le secteur sanitaire français subissaient les coupes les plus sévères de leur histoire. Le plan miracle 2019 a fait flop, goutte d’eau dans la mer. De froids technocrates comptables ont pris le pouvoir invisible dans les hôpitaux en y introduisant l’inhumain. Souvent leurs choix budgétaires à court terme aggravent les dépenses au lieu de les réduire par leur incohérence. Non seulement les budgets subissent chaque année des diminutions sévères, mais en plus les fermetures d’établissements de proximité se multiplient, avec des temps de trajets insensés et même dangereux.

    La santé est désormais rationnée par le nombre de médecins, les lits hospitaliers, les pharmacies, les équipements, les rendez vous interminables qui arrivent trop tard. 1 français sur 6 se voit contraint de se faire soigner à l’étranger. Le secteur psychiatrique est à l’agonie au niveau des pays les plus reculés, dans l’indifférence générale avec de multiples incidents graves. La gestion des handicapés est médiocre.

    Pendant le naufrage de la santé, les promoteurs éoliens font fortune grâce à des crédits publics

    Dans le même temps, pour des raisons politiciennes, des opérations financières peu claires, des campagnes de communication sans lendemains, des sommes considérables ont été détournées pour les éoliennes au détriment des postes essentiels de la nation : Défense, Santé, Moyens de secours, Ponts et Chaussées. Le même problème existe avec les pompiers, la police, l’agriculture, et qui se souvient encore de la démission du chef d’état major des armées en raison des suppressions budgétaires ? Qui constate que plus de 2000 chefs de services de santé ont officiellement démissionné de leur poste à ce jour ? Qui compte les suicides de policiers, d'agriculteurs, et maintenant de médecins ?

    Même dans les milieux écologistes, nombreux sont ceux qui dénoncent le gâchis total de cette politique sous influence, comme Antoine Waechter, par exemple, ancien candidat des Verts à l'élection présidentielle, ou Delphine Batho, ancienne ministre, qui dénonce les travers financiers de ce secteur, déçue d'y avoir cru un instant.

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    Le coronavirus et sa propagation concentrent toutes nos attentions et celle des gouvernements. Pourtant les éoliennes avec leurs conséquences sur la santé publique (acouphènes, vies brisées, pertes du sommeil, troubles du comportement, mortalité inexpliquée dans les troupeaux) n'inquiètent personne. Les autorités sanitaires ferment les yeux sur les victimes. L'État ne veut pas voir son budget siphonné par le pognon de dingue donné aux industriels éoliens. Le ministère de l'écologie, le nez dans les pales, refuse de baisser les yeux pour mesurer la destruction de l'environnement autour des centrales éoliennes. Il est vrai que les centres de décisions et les zones urbaines ne sont pas affectés par l'éolienavirus dont les ravages semblent se limiter aux territoires ruraux.

     

    Bien pire, ces investissements publics ont été captés par quelques lobbies financiers qui ont fait les choux gras de quelques individus et de fonds de pension obscurs. Des fortunes par centaines de millions ont été financées directement par le contribuable et les ménages. Des capitaux publics ont été exportés par milliards dans des paradis fiscaux avec un record de 27 milliards au Luxembourg pour Engie, dont l'Etat est actionnaire. Cette seule opération d'Engie équivaut à un plan de secours entier du système de santé...

    La fortune personnelle du dirigeant fondateur d'EDF énergies nouvelles est considérable à plus d'un milliard, et logée à l'étranger. La banque egyptienne impliquée dans la corruption du Président Moubarak, comme le confirme le Financial Times, détient majoritairement les éoliennes de l'un des plus importants promoteurs français. Lorsque les taxes de l’électricité ne suffisaient plus pour combler le trou des éoliennes, quelques officines d'influence des ministères ont susurré de trouver le financement par le biais des carburants et cette astuce a produit... la crise des gilets jaunes...

    Depuis trois ans, l’hôpital est en crise profonde. Le coronavirus donne le coup de grâce. Les chefs de service dénoncent unanimes le désarroi de leur personnel, le délabrement de leurs locaux et de leurs outils de travail. Les jeunes médecins n’en peuvent plus d’être exploités à mort par un système qui ne respecte pas la réglementation du travail et les paie avec des salaires de misère. 660 000 infirmières soutiennent le système par une présence héroïque qui ne tient qu’à leur dévouement, malgré l’épuisement, l'absurdité administrative, les sous effectifs permanents, et des salaires ridicules. Les agents techniques, les aides soignants bouchent les fuites comme ils peuvent dans des navires en perdition.

    Tout cela ne serait que du vent ?

  • Attentat de Christchurch : « Quand les tenants du ‘'pas d'amalgames'' pratiquent les pires des amalgames »

    Par  

    fond-degrade-bleu-fonce_1258-1364.jpgGilles-William Goldnadel écrit cela [Figarovox, 18.3] comme à son ordinaire : avec courage, lucidité, sans craindre de dire les choses. Il a raison. Saluons ! C'est rare.  LFAR

     

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    « J'aurais aimé que les multiples massacres de chrétiens reçoivent le même traitement que celui réservé à juste titre à l'ignoble tuerie néo-zélandaise. »

    Il eût été étonnant que l'idéologie névrotique et morbide qui accable notre pays depuis trop longtemps ne se soit pas emparée du drame des mosquées de Christchurch. 

    Commençons par un constat incontestable. L'ensemble, sans la moindre exception, de la classe politique, médiatique et intellectuelle française ont manifesté dans ces circonstances tragiques leur réprobation totale devant un acte inexcusable commis par un criminel exécrable et leur compassion à l'égard des 49 victimes musulmanes innocentes, dont un petit enfant de trois ans.

    Ceci fermement posé, certaines réactions constatées à l'occasion de ce carnage montrent la perversion intellectuelle d'une idéologie qui, ordinairement, blâme toute «instrumentalisation» d'un événement dramatique, selon le terme qu'elle utilise sans trop d'économie.

    Lorsqu'un attentat islamiste est commis, la réaction pavlovienne de cette idéologie que je ne peux nommer autrement qu'islamo-gauchiste, encore qu'elle soit différemment quantifiable à des degrés divers chez les individus observés, est immédiatement d'interdire tout amalgame avec l'ensemble de la communauté musulmane ou avec la religion coranique dont les assassins se réclament.

    Ce réflexe de bon aloi semble le plus souvent inutile, tant les sondages montrent qu'il ne vient pas à l'esprit des Français de reprocher à l'ensemble des musulmans des actes commis par les tenants les plus extrêmes de l'islamisme radical le plus extrémiste.

    Parallèlement, et par capillarité, une bonne partie de la classe médiatique est parfois tentée de suggérer une approche psychiatrique ou une explication-excuse sociale, quand elle ne classe pas le criminel dans la catégorie du loup solitaire et désespéré. 

    Or, dans le cadre de la tragédie néo-zélandaise on constate, au rebours, que certains tenants du « pas d'amalgame », ont pratiqué le pire de tous avec une jouissance infinie.

    La-ministre-Education-nationale-Najat-Vallaud-Belkacem-22-fevrier-2016-Havre_2_730_502.jpgL'exemple le plus grotesquement écœurant nous aura été servi par l'ancienne ministre Najat Vallaut-Belkacem. Dans un gazouillis sur Twitter, celle-ci instrumentalise ainsi le massacre: « Oui toutes nos pensées vont aux victimes de l'abject attentat de Christchurch, et oui cela devrait tous nous rassembler. Mais découvrir ici des messages d'indignation hypocrite y compris de ceux qui ont contribué, année après année, à promouvoir ça… Comment dire ? Nausée .»

    Après quoi, un doigt rageur pointe les hebdomadaires désignés à la vindicte publique, coupables d'avoir armé le bras de l'assassin antimusulman pour avoir mis en cause l'islamisme radical ou l'immigration massive: Courrier International, le Figaro Magazine, l'Express, Valeurs Actuelles, Marianne, le Point, sans oublier le magazine L'Histoire, coupable d'avoir consacré sa couverture aux Arabes de la Mecque et aux banlieues de l'islam…

    Très probablement, l'ancienne et inoubliable ministre de l'Éducation Nationale est-elle allée chercher sa liste des coupables sur la toile électronique, dans une islamismosphère innommée qui en est à dresser la liste nominative des complices de la tuerie.

    Sans doute encore Mme la ministre moraliste mais distraite, a-t-elle oublié qu'elle vit dans un pays où certains fanatiques massacrent des journalistes coupables d'avoir offensé l'islam et ont le coup de couteau facile. Ce pays qui, pourtant, Dieu merci, n'a pas dressé de listes de journaux ou d'intellectuels responsables des massacres qui l'ont ensanglanté et continuent de le faire.

    Certes, Mme la ministre n'est pas seule, chez les « pas d'amalgame », à cultiver l'amalgame névrotique et dangereux.

    Un journal du soir croit très intelligent d'insister lourdement sur le misérable pathos de l'assassin crétin qui fait sienne l'analyse du grand remplacement démographique en livrant en pâture le nom de son concepteur intellectuel Renaud Camus, en oubliant, petit détail sans doute sans importance, que celui-ci ne prône aucunement la violence, comme le rappelle opportunément Jean-Yves Camus (Le Figaro 16-17 mars). Étrangement, le vespéral n'incrimine pas Karl Marx et le président Mao alors que l'assassin indique apprécier beaucoup la Chine communiste. Curieusement encore, et en dépit de son approche, le Monde n'avait pas cru devoir reprocher à Emmanuel Todd d'être apprécié de Ben Laden, ce dont ce dernier n'avait pas eu tort de ne point se justifier.

    Pauvre Mozart, apprécié d'Adolf Hitler, et en passe d'être classé dans le parti nazi.

    Le même Monde, dans un autre article du 16 mars de son correspondant local, encore que l'exercice soit difficile, tente d'accrocher Donald Trump en rappelant le drame antisémite de Pittsburgh commis par un membre de l'ultradroite. Amalgame quand tu nous tiens. 

    À ce degré de finesse intellectuelle, on n'oubliera pas Aude Lancelin, nouvelle responsable de la chaîne cathodique et chaotique Le Média qui a finement tweeté : « le tueur de Christchurch, 49 morts, se revendique de Renaud Camus (2019). Anders Breivik, 77 morts, se revendique de son ami Alain Finkielkraut (2011) qui l'invite sur la radio publique. Les idéologies criminelles que la France exporte aujourd'hui sont d'extrême droite. »

    La même gracieuse dame, la semaine précédente, hurlait pourtant au charron, parce qu'une interview de son mentor Alain Badiou, qui, lui, assume superbement les millions de morts du totalitarisme communiste, n'était pas publiée dans le Monde

    À ce stade de décomposition de la pensée et de la morale publique, nul ne m'empêchera d'écrire, moins pour apaiser mon amertume, que pour expliquer les fondements de l'idéologie mortifère qui nous tue, combien j'aurais aimé que les multiples massacres de chrétiens en terres d'Orient, en Égypte, au Nigéria, aux Philippines ou ailleurs reçoivent le même traitement que celui réservé à juste titre à l'ignoble tuerie néo-zélandaise. Mais manifestement, les massacres quand ils ne sont pas commis par des Occidentaux et que l'on ne peut amalgamer à d'autres occidentaux n'intéressent aucunement l'Occident névrotique.

    Au-delà de la névrose intellectuelle et de la nécrose morale, il fait peu de doute que la tentative d'amalgamer un crime commis dans l'autre hémisphère avec des intellectuels innocents en tentant de faire son marché gourmand dans les obsessions d'un assassin relève également de la tentative d'intimidation et du désir inavoué de la gauche dite intellectuelle de se refaire une santé morale lourdement abîmée.

    Au risque de la décevoir, il est peu probable que le désir de lutter sans violence ni haine des innocents contre l'islamisme radical et l'immigrationnisme forcé s'en trouvera très affecté, tant ses excommunications ne troublent plus le sommeil des honnêtes gens.   

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    Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain.  Son dernier ouvrage, Névroses Médiatiques. Le monde est devenu une foule déchaînée, est paru chez Plon.
  • Éphéméride du 5 octobre

    1896 : le Tsar Nicolas II est à Paris; il pose la première pierre du Pont Alexandre III (son père)

     

     

     

     

     

    1285 : La paroisse Saint-Matthieu l'ancienne, de Perpignan, reçoit quatre épines de la couronne du Christ 

     

    C'est à sa mort, dans le Palais des rois de Majorque, à Perpignan, que Philippe le Hardi, qui les tenait de son père Louis IX (Saint Louis) confie ces reliques à la paroisse Saint-Matthieu, alors la plus proche du Palais. On l'appelle maintenant Saint-Matthieu l'ancienne car, en 1639, la ville étant assiégée par les troupes de Louis XIV, les Espagnols firent raser le monument et les maisons environnantes, afin que leur artillerie puisse atteindre les troupes françaises.

    La nouvelle église de Saint-Mathieu (aujourd'hui, avec un seul "t") se trouve, maintenant, sur la rive gauche de la Basse, à Perpignan, et c'est elle qui conserve ces épines, que le roi Philippe III portait, auparavant, dans le pommeau de son épée.

    La Couronne d'épines, conservée à Notre-Dame de Paris, ne conserve en effet plus que les joncs tressés de la couronne : toutes les épines furent confiées, au fur et à mesure, par Saint louis à diverses Institutions ou personnes privées, comme, en l'occurrence, son fils Philippe le Hardi.  

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    Le reliquaire des quatre épines

    http://histoireduroussillon.free.fr/Villages/Histoire/StMatthieu.php 

     

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    1688 : Colbert règlemente définitivement l'appellation "Savon de Marseille"

     

    Avec Louis XIV, Colbert met de l'ordre dans tout, et dans tout le Royaume, s'occupant aussi bien d'Art et de Sciences que d'économie; et aucun domaine n'échappe à cette réorganisation générale, à cette impulsion donnée, partout, à tout ce qui peut favoriser l'activité et l'enrichissement du pays...

    5 octobre,offenbach,roland garros,bonaparte,saint roch,louis lumiere,convention,tuileries,diderot,coronelli,nicolas iiAu XVIIème siècle, l'industrie du savon était florissante : en 1660, Marseille comptait 7 savonneries. En 1666, Colbert, contrôleur général des finances sous Louis XIV, donna le monopole de fabrication à la ville de Toulon, mais la mesure se révéla être un échec, ce qui le poussa deux ans plus tard à légiférer de nouveau : l'industrie du savon revint à Marseille, et y resta.

    Colbert pensa protéger également les savonneries en instaurant une taxe décourageant les importations de savons étrangers : mais, assurés du coup de vendre leur marchandise, les savonniers finirent par produire un savon de moindre qualité, détériorant ainsi l'image du Savon de Marseille, et amenant l'augmentation des importations de savon, c'est-à-dire à l'effet exactement inverse de celui escompté !

    Ce 5 octobre 1688, l'Édit du Roi se fixa pour but de redresser une fois pour toute la situation de cette industrie, soumettant les savonneries à un cahier des charges très strict :

    "Le roi, ayant été informé que la mauvaise qualité des savons qu'on fabrique maintenant en Provence, en a considérablement diminué le débit, qui était très-grand; et que l'altération qu'on y fait pour le poids, et les défauts qui s'y rencontrent pour le peu de soins qu'on a de préparer les matières, a pu donner lieu aux étrangers d'attirer et d'établir cette manufacture chez eux, ce que Sa Majesté désirait empêcher, elle a résolu, pour remédier aux abus qui se sont introduits, de remettre cette fabrique dans sa perfection, et ordonne ce qui suit :

    "ART.1er. Les manufactures de savon, de quelque qualité qu'elles soient, cesseront entièrement pendant les mois de juin, juillet et août de chaque année, sous peine de confiscation du savon.


    "ART.2. Les huiles nouvelles ne pourront être employées à cette manufacture avant le 1er mai de chaque année, aussi à peine de confiscation de la marchandise.


    "ART.3. Il est défendu de se servir dans la fabrique du savon, avec les barilles, soudes ou cendres, d'aucune graisse, beurre ni autres matières, mais seulement des huiles d'olive pures sans mélange de graisse, à peine de confiscation."

    (Source: Les merveilles de l'industrie ou Description des principales industries modernes par Louis Figuier, Édition Jouvet Furne 1873-1877 (Page 404)

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    1795 : Bonaparte mitraille les royalistes sur les marches de l'église Saint Roch

     

    Craignant une victoire des royalistes aux élections prévues pour la composition des deux nouvelles assemblées créées par la constitution de l'An III (Conseil des Cinq Cents et Conseil des Anciens), la Convention décide, le 20 Août, que les deux tiers des membres de ces deux futures assemblées seraient pris dans son sein; les électeurs n'en choisissant donc qu'un tiers.

    Les royalistes se soulèvent, et une colonne de près de 25.000 personnes marche sur les Tuileries, siège de la Convention.

    Celle-ci étant cernée, Barras fait appel au jeune général Bonaparte, qui laisse ses canonniers tirer pendant trois quarts d'heure...

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     Ce jour-là, le jeune général Bonaparte a définitivement choisi son camp : lui qui détestait le désordre et méprisait "la canaille" (voir l'Éphéméride du 20 juin, sur les sentiments du jeune Bonaparte face à la populace qui envahit les Tuileries), il va devenir "le général Vendémiaire", le sabre de la Révolution.

    Pour le malheur de la France, il le restera pendant vingt ans, jusqu'à Waterloo, épuisant la France dans une guerre perdue d'avance...

     

    https://www.herodote.net/5_octobre_1795-evenement-17951005.php

     

    Le futur Napoléon obéissait, ce jour-là, en choisissant son camp, à cette Convention nationale élue par... 5% de la population, ce qui constitue bien la plus grande escroquerie démocratique de tous les temps : voir l'Éphéméride du 21 septembre...

     

    Et, pour connaître encore mieux le sujet, lisez cet excellent article de Patrick Barrau : les canons contre la démocratie...

     

     

     

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    1864 : Naissance de Louis Lumière

     

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    1896 : Début de la visite du Tsar Nicolas II à Paris

     

    Nicolas II, qui vient de ceindre la couronne en 1894, souhaite poursuivre le rapprochement politique avec la France déjà opéré par son père, Alexandre III. 

     

     
     
    La capitale garde de cette visite une trace impressionnante dans son paysage urbain : c'est pendant ce voyage que Nicolas II posa à Paris la première pierre d’un pont qui va porter le nom de son père - Alexandre III - et qui sera inauguré en 1900 :

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    Le pont Alexandre III enjambe la Seine dans le prolongement de l'avenue des Invalides et présente la particularité d'être le seul pont de Paris constituée d’une seule arche (107 mètres de long) d’une rive à l’autre, c’est-à-dire qu’il est dépourvu de "pile" dans l’eau pour le soutenir en son milieu.
    Cette prouesse est rendue possible par la maîtrise de l’acier dans la
    construction (les ponts de Paris sont jusque-là essentiellement en pierres) et par l’existence de quatre colonnes qui renforcent les berges sur lesquelles s’exerce une pression considérable.
    Richement décoré, c’est probablement le pont le plus élégant et le plus célèbre de la capitale.
     
     
     

     

     

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Les choses ne fonctionnent pas entre Berlin et Paris, déplore David Mac Allister, un influent eurodéputé allemand.

    C'est bien pire que cela : nos ennemis allemands mènent une guerre énergétique à la France. Et une "guerre tous azimuts", tout court : l'Allemagne - qui s'est transformée en 51ème État des États désunis d'Amérique - veut couler EDF, commande des F35 plutôt que des Rafale, lance un projet concurrent du MGCS, choisit SpaceX au détriment d'Ariane et via l'Inde achète du pétrole russe !

    Et Macron fait semblant de ne rien voir, parcequ'il  rêve de devenir "Président de l'Europe", le pauvre !

    https://www.lefigaro.fr/international/les-choses-ne-fonctionnent-pas-un-influent-eurodepute-allemand-inquiet-des-relations-entre-paris-et-berlin-20231003

     

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    1. Le suicide assisté ? Pas question ! Et entièrement d'accord avec Philippe de Villiers :

    "...Le suicide assisté est une rupture anthropologique majeure, une transgression éthique. Dans n'importe quel pays civilisé, un homme ne peut pas tuer un autre homme, même si le second demande au premier de le faire. L'aide active à mourir ne peut pas être le prolongement d'un soin. Si on donne aux soignants la possibilité de soulager, mais aussi de tuer, alors c'est la confusion des genres et c'est la fin du principe de confiance de toute société. Quand la société devient suicidaire, elle se suicide elle-même..."

    (extrait vidéo 2'34)

    https://x.com/PhdeVilliers/status/1709229313394938112?s=20

    Soulager mais pas tuer": les excès du lobby anti-euthanasie

     

    2. Défense de la langue française publie (sur tweeter) le très intéressant document suivant, en réponse (et critique) au consternant message publié par Amélie Oudéa-Castéra (Ministre des Sports), dans lequel elle se déclare "Heureuse d’avoir présidé ce matin le 2ème comité stratégique de l’année de la #FrenchSportTouch..." Message qu'elle termine par un bizarre "renforcer la francophonie dans le sport". Si elle voulait vraiment renforcer la francophonie, ne pourrait-elle commencer par donner l'exemple, en parlant correctement et en s'exprimant... en français, et non en sabir/volapuk ?

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    Churchill avait bien compris que le "Basic English" était une arme redoutable au profit de l'impérialisme intellectuel anglo-saxon...

     

    3. De Bruno Attal, sur tweeter :

     
    "LFI : Sophia Chikirou bientôt en examen pour escroquerie;
    -Drogue : Boyard
    -Rébellion : Melenchon
    -Faux et usage de Faux : Sandrine Rousseau
    -Violences : @sebastiendelogu
    -Escroquerie : Bilongo
    -HLM : Keke, Simmonet, Garrido, Corbière
    -Agression sexuelle : Taha Bouhafs, Coquerel et les autres.
    -Violences conjugales : Quatennens
    La NUPES ose nous faire la morale
     
    Quoi de mieux que ceci, pour illustre ce propos de Bruno Attal ? :
     
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    4. Le Pakistan ordonne à tous les migrants clandestins, dont 1,73 million de ressortissants afghans, de quitter le pays après avoir révélé que 14 des 24 attentats-suicide survenus dans le pays cette année avaient été perpétrés par des ressortissants afghans. De l'Agence Reuters :
     
     
    (Le document de Reuters est en anglais, évidemment, mais une fenêtre s'ouvre, en haut à droite, qui permet la traduction en français)

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    Question : Les Pakistanais sont-ils des "fâchistes" et des nazis, la réincarnation d'Hitler, le retour des heures sombres de notre Histoire, aux propos "glaçants" ?

    Allô, la Nupes ?...

     

    5. D'Éric Zemmour, sur tweeter, à propos du très utile réseau "Parents vigilants" qu'il a créé :

    "Campagne de presse contre notre réseau « Parents Vigilants » : leur fureur prouve notre utilité. Mon communiqué de presse."
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    6. Le scandale éolien continue, avertit Fabien Bouglé :

    "La filière #éolienne en  France demande encore des subventions à l'État français pour pouvoir survivre. Sans argent public cette filière ne survit pas. "Eolien : face à la « concurrence déloyale » de la Chine, les industriels français appellent à l’aide"

    L'entame de l'article de Marine Godelier (réservé aux abonnés), dans La Tribune :

    https://www.latribune.fr/climat/energie-environnement/eolien-face-a-la-concurrence-deloyale-de-la-chine-les-industriels-francais-appellent-a-l-aide-978569.html

     

    7. Le beau reportage de Boulevard Voltaire (article de Sabine de Villeroché) : [Reportage] SOS Calvaires au Mont-Saint-Michel : une croix pour le millénaire...

    https://www.bvoltaire.fr/reportage-sos-calvaires-au-mont-saint-michel-une-croix-pour-le-millenaire/?feed_id=31519&_unique_id=651c9cf3bc186

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Éphéméride du 6 novembre

    Moissac, de nos jours

     

    1063 : Consécration de l'abbatiale Saint-Pierre de Moissac 

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    http://950moissac.blogspot.fr/ 

     

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    1822 : Mort de Claude-Louis Berthollet

     

    Chimiste, il est l'inventeur de l'eau de Javel.

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    1664 : Naufrage de "La Lune"

     

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     Long de 42 mètres, le navire est enfoui à 90 mètres de profondeur au sud-ouest de la pointe de Carqueiranne, près de Toulon.

    • http://meritemaritime-var.fr/spip.php?article21          

    • http://www.varmatin.com/article/actualites/toulon-lune-des-plus-belles-epaves-du-monde-va-livrer-son-secret.755781.html 

     

     

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    1836  : Mort de Charles X

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    Inconstance et fragilité des choses humaines : "Jamais la France n'aura été aussi heureuse", écrivait Stendhal en parlant du règne de Charles X, et pourtant, mort en exil, celui-ci partage avec son petit-fils, le Comte de Chambord - et aussi avec Napoléon III... - le triste privilège de ne pas reposer en terre française : il est enterré à Gorizia, en Slovénie (ci dessous, son tombeau et celui de son fils, Louis XIX, à Kostanjevica)...

     

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre XVIII, La Restauration :  

     

    "...Quand on juge la Restauration à ses résultats, on trouve que les Français ont eu la paix et la prospérité et que ces bienfaits les ont laissés à peu près insensibles. La Restauration a été un régime honnête et sage, qui a mérité deux fois son nom, puisque la France, après avoir subi de si rudes secousses, se releva rapidement. Beaucoup de ceux qui contribuèrent à le renverser l’ont regretté plus tard. Mais il n’y eut pas plus de bonne volonté à ce moment-là qu’à un autre.

    On fit même une expérience qui ne devait être comprise que longtemps après : c’est que des Chambres issues d’un suffrage très restreint (beaucoup de départements avaient à peine quelques centaines d’électeurs) n’en étaient pas plus dociles, au contraire. Personne à ce moment-là ne voulait du suffrage universel, les uns parce qu’ils le croyaient révolutionnaire, les autres parce qu’ils considéraient, comme les Constituants de 1789, que seul un homme riche pouvait avoir une opinion indépendante et que la richesse assurait seule un vote sincère et libre. En effet, les électeurs censitaires étaient moins maniables que d’autres, la candidature officielle ne pouvait rien sur eux et l’esprit d’opposition, qui ne cessa de grandir dans la haute bourgeoisie, avec la haine des nobles et du "parti prêtre", était de la même nature que celui des Parlements d’autrefois et de l’ancienne aristocratie féodale. Parmi ces mécontents, il suffira de citer le financier Laffitte, un homme à qui tout avait réussi..."

     

            

    De Chateaubriand :

     

    "...Charles X n'est plus. Soixante ans de malheurs ont paré la victime !

    Trente années d'exil; la mort à soixante-dix-neuf ans en terre étrangère ! Afin qu'on ne pût douter de la mission de malheur dont le ciel avait chargé ce prince ici-bas, c'est un fléau qui l'est venu chercher.
    Charles X a retrouvé à son heure suprême le calme, l'égalité d'âme qui lui manquèrent quelquefois pendant sa longue carrière. Quand il apprit le danger qui le menaçait, il se contenta de dire : "Je ne croyais pas que cette maladie tournât si court". Quand Louis XVI partit pour l'échafaud, l'officier de service refusa de recevoir le testament du condamné parce que le temps lui manquait et qu'il devait, lui officier, conduire le Roi au supplice : le Roi répondit : "C'est juste". 
    Si Charles X, dans d'autres jours de périls, eut traité sa vie avec cette indifférence, qu'il se fût épargné de misères ! On conçoit que les Bourbons tiennent à une religion qui les rend si nobles au dernier moment : Louis IX, attaché à sa postérité, envoie le courage du saint les attendre au bord du cercueil. Cette race sait admirablement mourir : il y a tantôt neuf cents ans, il est vrai, qu'elle apprend la mort.
    Charles X s'en est allé persuadé qu'il ne s'était pas trompé : s'il a espéré dans la miséricorde divine, c'est en raison du sacrifice qu'il a cru faire de sa couronne à ce qu'il pensait être le devoir de sa conscience et le bien de son peuple : les convictions sont trop rares pour n'en pas tenir compte. Charles X a pu se rendre ce témoignage que le règne de ses deux frères et le sien n'avaient été ni sans liberté ni sans gloire : sous le roi martyr, l'affranchissement de l'Amérique et l'émancipation de la France; sous Louis XVIII, le gouvernement représentatif donné à notre patrie, le rétablissement de la royauté opéré en Espagne; l'indépendance de la Grèce recouvrée à Navarin; sous Charles X, l'Afrique à nous laissée en compensation du territoire perdu avec les conquêtes de l'Empire : ce sont là des résultats qui demeurent acquis à nos fastes en dépit des stupides jalousies et des vaines inimitiés...". (Mémoires d'Outre-Tombe, la Pléiade, tome II, pages 907/908).

     
     

     Une Association milite pour le retour à Saint-Denis de Charles X et des derniers Bourbons :

    http://www.leretourdecharlesx.fr/

             
     

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    1880 : Alphonse Laveran découvre le parasite responsable du paludisme

     

    Il effectue alors ses recherches à l’hôpital de Constantine, en Algérie.

    ll évoque également la possibilité d’une transmission de la maladie par l’intermédiaire des piqûres de moustiques.

    Plus tard, les travaux de Ronald Ross viendront compléter ses recherches...

     

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    http://medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/laveran_charles_louis-alphonse.html

     

     

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    2 fevrier,capetiens,mourre,merovingiens,carolingiens,hugues capet,philippe auguste,plantagenets,croisades,bouvines,charlemagne,saint louis,senlisCette Éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :

    la Table des Matières des 366 jours de l'année (avec le 29 février

  • Éphéméride du 27 avril

    2005 : Premier vol pour l'Airbus A380

     

     

     

    1404 : Mort de Philippe II le Hardi, duc de Bourgogne 

     

    Quatrième fils de Jean II le Bon et de Bonne d’Armagnac, frère de Charles V, Roi de France, Philippe s’illustra à la bataille de Poitiers (19 septembre 1356) en combattant aux côtés de son père assailli par les Anglais, restant dans l'Histoire pour son célèbre :

    "Père, gardez-vous à droite ! Père, gardez-vous à gauche !".

    Philippe le Hardi fut un prince extrêmement intelligent, doublé d’un très bon chef de guerre, robuste et courageux au combat, comme en témoigne son surnom.

    Jean Froissart disait de lui qu’il "voyait loin".

    Christine de Pizan louait son "souverain sens et conseil".

    Il devait devenir l’un des seigneurs les plus puissants du Royaume de France, lorsque son père le fit Lieutenant-Général du Duché de Bourgogne, qui englobait les Flandres, les villes de Liège, Bruxelles et Charleroi, une partie de la Champagne, la Puisaye (Yonne), l’Auxerrois, le Dijonais, le Nivernais, l’Auxois et la Franche-Comté.

    À ces possessions, il ajouta le Charolais, alors propriété du Comte Bernard VI d’Armagnac, à qui il l'acheta en 1390.

    Le 6 septembre de cette même année 1390, par l’Acte de Germigny-sur-Marne, Philippe le Hardi fut proclamé Duc de Bourgogne, Comte de Flandres et d’Artois, Comte Palatin de Bourgogne et de Franche Comté. Il fixa alors la capitale de son Duché à Dijon, y créant une Cour des Comptes à l’exemple de celle déjà existante à Paris (ci dessous, le Palais ducal, à Dijon).

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    En 1369, Philippe le Hardi épousa  Marguerite III de Flandres, fille du Comte Louis, mort sans héritier mâle. La Flandre avec ses cités drapières fut donc apportée en dot à Philippe (Lille, Arras, Hesdin, Ypres, Dixmude, Bruges, Messines, Cassel, Malines, Anvers...).

    Philippe le Hardi s'entendit toujours bien avec son frère, le roi de France Charles V, à qui il fut toujours fidèle. Charles V vit donc sans déplaisir les Flandres repasser sous l’influence française, au détriment de la Cour de Londres.

     

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    Prise en tenaille entre les possessions du Duc de Bourgogne, à son apogée, la France est en danger de mort...

    Fils de roi (Jean II), frère de roi (Charles V), oncle de roi (Charles VI), Philippe le Hardi se trouve donc - sans l'avoir intentionnellement cherché - être à l'origine de la création et de l'expansion de cet ensemble considérable que devint la Bourgogne, et qui faillit bien ruiner et clore l'oeuvre capétienne... 

     

    27 avril,jean bart,louis xiv,corsaires,insee,airbus,a 380,toulouse-blagnac,aérospatiale,sud-aviation,aéronautique,europeC'est après la mort du Roi de France Charles V et son remplacement par Charles VI, puis après la mort de Philippe lui-même, et à partir de ses trois successeurs (Jean sans Peur, Philippe III le Bon et Charles le Téméraire, ci contre) qu'apparaîtront peu à peu les difficultés et tensions entre France et Bourgogne.

    Des difficultés et tensions qui iront en s'aggravant, jusqu'à une confrontation ouverte, entre un royaume de France plus faible qu'une Bourgogne devenue tellement grande, riche et puissante, par le hasard - et les calculs... - des mariages, dots et héritages (carte ci-dessus); Charles le Téméraire fit même prisonnier le roi de France, Louis XI, mais n'osa pas le mettre à mort, tellement avait grandi le prestige et la sacralité du roi de France (voir l'Éphéméride du 11 février)...

    Ces difficultés ne devaient s'achever qu'après la victoire inattendue du plus faible des deux adversaires : Louis XI, roi de France, sur l'orgueilleux Grand Duc d'Occident, Charles le Téméraire : celui-ci mourut en 1477, le danger Bourguignon ayant presque duré quatre-vingts ans...

     

    Sur les causes profondes de cette guerre entre la France de Louis XI et la Maison de Bourgogne, on pourra consulter également l'Éphéméride du 24 juin et l'Éphéméride du 3 octobre.

    Ainsi que, dans notre Album "L'aventure France racontée par les cartes", la photo "La France face à la maison de Bourgogne"

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     Le tombeau de Philippe le Hardi, qui se trouvait à l'origine dans la Chartreuse de Champmol, fut démantelé après la Révolution, et remonté en 1827 au Musée des Beaux-Arts de Dijon où il est toujours exposé.

    Une petite partie de ses "pleurants" est perdue, une autre à l'étranger...

     

     

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    1656 : Aux origines de La Salpêtrière...

     

    L'hôpital de la Salpêtrière
    Là où s'étend aujourd'hui l'Hôpital de La Pitié-Salpêtrière, il y eut d'abord, en 1634, une salpêtrière, lieu où l'on fabriquait la poudre pour les munitions. Tout à côté, fondé par Marie de Médicis pour venir en aide aux pauvres, mendiants et sans-logis, se trouvait l'hospice Notre-Dame de la Pitié.
     
    Peu rentable, le site de la salpêtrière fut vendu au Roi, qui, par Édit du 27 avril 1656, confia à l'architecte Libéral Bruand la construction d'un Hôpital général, à partir des bâtiments désaffectés de la salpêtrière et de divers bâtiments qui l'entouraient :  le roi faisait don des maisons de la Pitié, du refuge Sainte Pélagie, de l’Hôtel Scipion... Ce furent, au total, 20 arpents (33 hectares) de l’enclos de la Salpêtrière qui entrèrent alors dans l’Hôpital Général...
     
    Au premier coup d'oeil, avec la photo ci-dessus, on reconnaît la "patte" de Libéral Bruand, et ce quelque chose d'évident, à l'oeil, cette ressemblance frappante qui rapproche La Salpêtrière de son chef d'oeuvre : Les Invalides...
     
     
    Réanimation Polyvalente Pitié-Salpêtrière - Introduction - YouTube
     
     
     
     

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    1702 : Mort de Jean Bart

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    Statue de Jean Bart, Dunkerque...
     
     Chaque année, durant le Carnaval de Dunkerque, on reprend en choeur la Cantate à Jean Bart (extrait) :
     
     
    "Jean Bart, salut, salut à ta mémoire !
    De tes exploits, tu remplis l'univers;
    Ton seul aspect commandait la victoire,
    Et sans rival tu régnas sur les mers....
    Son glaive encore, ô France ! te défend.
    Si l'ennemi qui pâlit à sa vue,
    Dans son délire osait nous outrager,
    Du piédestal, qui porte sa statue
    Il descendrait armé pour nous venger."     
     

     

     
     
    Et pour plus de renseignements sur Jean Bart, "vingt-cinq ans au service de Sa Majesté", voir notre Éphéméride du 21 octobre...
     
     
     

     

  • Paris, mardi 3 septembre, 19 heures,Trocadéro : Rassemblement contre la guerre en Syrie...

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    http://www.christianophobie.fr/action/contre-lintervention-en-syrie-pour-la-paix-rassemblement-a-paris-le-mardi-3-septembre

  • 13 0ctobre 2012, Chapelle Royale de Dreux : Assemblée Générale de l'Association Gens de France...

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  • Au cinéma : Une vie, par Guilhem de Tarlé

    Une vie - Film 2023 - AlloCiné
     

    A l’affiche : Une Vie,  le premier long-métrage, britannique, de James Hawes, avec Anthony Hopkins (Nicholas Winton),
    d’après le livre de Barbara Winton, publié en 2014, qui raconte le haut fait de son père.

    « Ce qui fait l’Histoire, selon notre conception occidentale et chrétienne, c’est la volonté des hommes, c’est l’intelligence des hommes, ce sont leurs passions ».

    Rappelons-nous avec émotion cette profession de foi du Colonel Bastien-Thiry à son procès, alors qu’en ce jour anniversaire nous faisons mémoire (le devoir de mémoire) de son exécution le 11 mars 1963. Je n’ai pas souvenance qu’à cette époque le « Panthéonisé » Robert Badinter, ni personne à gauche, ni personne chez les Gaullistes, se soit élevé contre la Peine de mort !

    Une Vie raconte l’action d’un Homme de volonté, un héros méconnu, Nicholas Winton, l’un de ces Hommes qui font l’Histoire, en sauvant 669 enfants de la barbarie nazie.
    Il y a aujourd’hui environ 6 000 personnes qui lui doivent leur existence.

    1938, les 29 et 30 septembre sont signés les « Accords de Munich » par la France, la Grande-Bretagne, l’Italie et l’Allemagne, en l’absence de la Tchécoslovaquie. Ils reconnaissent l’annexion par l’Allemagne du pays des Sudètes à savoir, en Tchécoslovaquie précisément, bordant la Bohême et la Moravie, le long de la frontière du Reich, une région dont les 3 millions d’habitants germanophones avaient demandé vainement en 1919 leur rattachement à l’Allemagne.
    Au lendemain de ces accords, l’Allemagne occupa ce « pays des Sudètes », et provoqua ainsi une fuite de réfugiés vers Prague, la capitale tchécoslovaque en plein cœur de la Bohême.
    Informé par un ami, Nicholas Winton s’investit dans leur accueil puis, dès l’invasion des pays tchèques de Bohême et de Moravie, le 15 mars 1939, il affrète des trains d’enfants, pour la plupart juifs, vers le Royaume Uni.

    Le film, malheureusement, n’est pas très didactique sur l’enchainement de tous ces événements, ni même sur les raisons de l’engagement du banquier Nicholas Winton, sans doute à cause du choix du réalisateur de procéder par « flash-backs ». Il nous instruit néanmoins et met en valeur une action héroïque et un véritable grand homme, à la veille de la deuxième guerre mondiale, dont on salue – et ce n’est pas le moindre de ce qu’il fut – l’humilité qui l’a caché au grand public jusqu’à ce jour.
    En France, il mériterait, lui, certainement, le Panthéon.

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  • Le Système et son Panthéon qui sent mauvais, de plus en plus mauvais : à quand le ”clip de fin”, et sa fermeture ?

    C'est le 4 avril 1791 que - sur ordre de la Constituante - le Panthéon devint... "le Panthéon",  officiellement temple civique destiné à accueillir les cendres des grands hommes de la Patrie, en réalité, "extravagant salmigondis", comme dit Léon Daudet, qui se voudrait le Temple gardien des "valeurs républicianes, dont on sait ce qu'il faut en penser, avec Simone Weil, Franck Ferrand et Denis Tillinac.

    Avec cette bonne blague d'inscription à son fronton : "Aux grands hommes, la République reconnaissante" : 

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    Bonne blague - et qui s'amplifie aujourd'hui, on va le voir... - car, en fait de "grands hommes", qui repose au Panthéon, sous la monumentale croix de plusieurs tonnes qu'il a été impossible à notre République idéologique férocement antichrétienne de retirer, car, par son poids même, elle contribue à la stabilité de tout l'édifice ?

    D'abord, pas mal d'illustres inconnus, mais aussi quelques personnes "très bien" : Soufflot, l'architecte du bâtiment; Bougainville, le navigateur, à qui nous devons les bougainvilliers (ou bougainvillées) de nos jardins; François Tronchet, qui osa défendre Louis XVI lors de son pseudo-procès, devant la meute hystérique des "bourreaux barbouilleurs de lois", dénoncés par André Chénier, l'une de leurs victimes; Louis Braille, qui fit tant pour les aveugles; Alexandre Dumas, qui enchanta tant et tant de générations d'adolescents (de 7 à 77 ans, comme dit la formule...) avec ses Trois mousquetaires... et quelques autres encore, comme Félix Eboué ou Portalis, qui osa lui aussi, depuis Lyon, défendre un Louis XVI dont la mort était résolue d'avance par les terroristes, ce qui lui valut d'être emprisonné, et sauvé uniquement par la chute (enfin !...) de Robespierre...

    Il y eut aussi le grand Mirabeau, la première personnalité inhumée au Panthéon, où il ne resta guère : le 21 septembre 1794 sa tombe futt profanée et ses cendres jetées aux égouts...

    Oui, mais, à côté des illustres inconnus inoffensifs et de ces quelques "gens très bien", il y a d'autre personnes beaucoup moins reluisantes...

    Il y a d'abord ce grand esprit, cette grande intelligence dont les travaux, dans son domaine, honorent la France et la culture française : Lazare Carnot. Le problème, le gros problème, c'est que, à côté de ces travaux scientifiques qui illustrent le nom français, Lazare Carnot est aussi - une paille !... - l'organisateur du Génocide vendéen, le premier des Temps modernes (par ses deux décrets des 1er août et 1er octobre 1793) : voyez, dans notre Album  Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"... les deux photos "Lazare Carnot organise le génocide (I)" et "Lazare Carnot olrganise le génocide (II)"...

    Si le mot "amusant" convenait pour un tel sujet, on l'emploierait ici, en pensant que dans ce Temple républicain, sous l'inscription Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante, à côté de ce brillant/sinistre Carnot repose aussi Voltaire, le furieux antisémite qui était aussi joyeusement raciste, et cyniquement "anti-peuple" : eh, oui, c'est ainsi ! Le Système qui, par réflexe quasi pavlovien, accole systématiquement le mot "antisémite" au nom de Charles Maurras, honore et propose à la vénération des foules un homme -Voltaire - qui a tenu des des propos cent fois pires, furieusement antisémites et joyeusement racistes "anti-noirs" (on les a "sortis" souvent, et on peut les retrouver dans notre Dossier : M. le Maudit,) : nous reprendrons donc, pour changer un peu, ces trois propos sur "le peuple" du sieur Voltaire. N'allez pas demander à Madame Taubira ce qu'elle en pense - pas plus que de ses propos "anti-nègres" - : elle vous répondra qu'elle ne savait pas, qu'elle n'était pas au courant... : 

    1. "Il me paraît essentiel qu’il y ait des gueux ignorants. Si vous faisiez valoir comme moi une terre, et si vous aviez des charrues, vous seriez bien de mon avis. Ce n’est pas le manœuvre qu’il faut instruire, c’est le bon bourgeois, c’est l’habitant des villes... Quand la populace se mêle de raisonner, tout est perdu..." (Lettre à M. Damillaville, 1er avril 1766, dans Œuvres de Voltaire, Voltaire, éd. Lefèvre, 1828, t. 69, p. 131);

    2. "A l’égard du peuple, il sera toujours sot et barbare...Ce sont des bœufs auxquels il faut un joug, un aiguillon et du foin." (Lettre à M. Tabareau, A Ferney, 3 février 1769, dans Œuvres de Voltaire, Voltaire, éd. Delagrave, 1885, t. 69, p. 428);

    3. "Il est à propos que le peuple soit guidé, et non pas qu’il soit instruit; il n’est pas digne de l’être." (Lettre à d’Amilaville, 19 mars 1766, dans Œuvres de Voltaire, Voltaire, éd. Hachette, 1862, t. 31, p. 164);

    Pas mal, non ? La République idéologique propose de ces "grands hommes" à l'admiration des foules !...

    Mais, tout récemment, les choses se sont encore accélerées, et pas dans le bon sens...

    Les Princes qui nous gouvernent (si mal !...) ont peut-être voulu faire diversion, pour tenter de faire oublier leurs échecs monumentaux, et, pour cela, ils ont décidé de ré-animer le Panthéon, en y plaçant de nouvelles personnalités.

    On a même parlé d'y mettre Olympe de Gouges, guillotinée par Robespierre car elle l'avait couvert de moqueries, lui et sa clique de terroristes; elle avait aussi proposé de défendre le roi Louis XVI, lors de son pseudo-procès (chose refusée, bien évidemment...); elle avait, enfin, dédicacé "à Marie-Antoinette" sa "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" ! Une telle royaliste au Panthéon, évidemment...

    Finalement, avec François Hollande, on a descendu encore une marche dans l'ignominie : au son du clairon et de la fanfare militaire, le cadavre de Jean Zay, ministre de l'Education nationale (!) du Front Populaire a été transféré au Panthéon : or, le-dit Jean Zay est l'auteur d'un texte immonde, que nous ne souhaitons pas reproduire ici, tant il est moche et tant il pue, mais que les lecteurs qui ne nous croiraient pourront lire ici, si bon leur semble : Jean Zay.pdf.

    Après Carnot et Voltaire, et maintenenat Jean Zay, la trilogie de l'ignominie est complète.  Dans son "lundi" du 24 février dernier, Mémoire sélective ?  Louis-Joseph Delanglade avait pointé l'erreur que commettait François Hollande, qui versait dans un communautarisme de mauvais aloi : "...En inaugurant à la Grande Mosquée de Paris, ce mardi 18 février, le « mémorial du soldat musulman », M. Hollande a choisi délibérément de s’inscrire dans un « mémoriel » discriminatoire..."

     
    Il s'agissait évidemment d'un geste politique envers un électorat ("noir et arabe", comme dit Louis-Georges Tin, président du CRAN !...) qui a voté "Hollande" à 93%, mais qui se trouve fort dépité depuis que le gouvernement de ce même Hollande vient lui expliquer que le petit Mohamed pourra s'appeler Leïla, et que "Mehdi met du rouge à lèvres", théorie du genre oblige ! Hollande pensait probablement rassurer "son" électorat musulman, qui a tourné les talons, en commettant cet impair politique. Las ! Le florentinisme a ses limites, et il arrive assez souvent à celui qui veut être machiavélique de se prendre les pieds dans le tapis. En "mettant" Jean Zay au Panthéon, les "soldats musulmans" et leurs familles savent, maintenant, qu'ils sont morts pour un "torche-cul" : effet désastreux sur le-dit électorat garanti...
    Il est temps, maintenant, d'en finir avec ce carnaval de mauvais aloi, avec cette clownerie de très mauvais goût.
    Il faut fermer "ce" Panthéon, rendre les corps aux familles et ayants-droit, restaurer le momnument dans son état d'origine, et le rendre à sa destination première, à ce pourquoi il a été fait : au service du culte catholique, et non à la promotion du Totalitarisme et du Génocide; du racisme, de l'anti-sémitisme et de "l'anti-peuple"; et, maintenant, de la bave sur ceux qui sont morts pour le pays; il faut cesser de les insulter, car,  comme le dit Victor Hugo, qui dort à côté :
     
    "Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie / Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie"