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  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (26) : 8 Juin 1919, à Montmajour, premier Rassemblement Royalist

     

    (retrouvez notre sélection de "Documents..." dans notre Catégorie "Documents pour servir à une histoire de l'URP"...)

     

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    Notre Album L'Aventure des Rassemblements Royalistes en Provence présente, en 57 photos, l'important militantisme, sur trente trois ans, qu'ont représenté les Rassemblements royalistes de Montmajour, Saint Martin de Crau et Les Baux de Provence : en voici cependant quelques unes du tout premier rassemblement.

    La longue suite des rassemblements royalistes de Provence (1969-2005) fait maintenant partie de l’histoire du royalisme français. En quelque sorte, ce sont, au moins pour certains d’entre eux, des documents d’archives que nous présentons ici.

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    Vue partielle de l'assistance à Montmajour
     

    Mettons quelques chiffres en perspective : c’est en 1969 que s’est tenue la première de ces grandes réunions, et en 2005 la dernière : elles s’étalent donc sur une période de 36 années. Compte-tenu de 2 ou 3 années d’interruption, cela représente une impressionnante série de 33 réunions.

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    Vladimir Volkoff (ci dessus) est venu parler aux Baux, comme Gustave Thibon (ci dessous), le prince Sixte de Bourbon-Parme, Jacques Maurras, Pierre Boutang, Pierre Debray, Marcel Jullian, Jacques Trémollet de Villers, Michel de Saint Pierre, Michel Déon, Jean Raspail, Jean-Marc Varaut, Gérard de Gubernatis, Jean Sévillia, Gérard Leclerc, Hilaire de Crémiers, Jean-Philippe Chauvin, François Davin, Jacques Luporsi, Houchang Nahavandi, Pierre Bernard (maire de Montfermeil)...
     
     
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    Gustave Thibon (ci dessus) et François Davin (ci dessous)

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    Par leur durée, leur régularité, leur ampleur, l’importance des moyens publicitaires mis en œuvre pour leur organisation, par leur écho dans les médias régionaux et nationaux, leur impact en Provence et dans le Midi, par l’ensemble des personnalités qui y sont intervenues, ces rassemblements occupent une place singulière dans ce que fut le royalisme français de cette période.

    La venue des Princes, en 2002, les a, en quelque sorte, parachevés.

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    2002 : deux traditions vivantes se rencontrent: au sortir de la messe dans l'église Saint Vincent des Baux, la Nation Gardiane et la Famille capétienne se saluent mutuellement....

     

    L’action prend aujourd’hui des formes nécessairement différentes. Les royalistes français ont su s’y adapter. Mais les rassemblements royalistes de Provence ont laissé des traces profondes. Ces images en restituent l’esprit qui, par delà les formes, demeure bien vivant.

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    Rien n'aurait été sans lui : modèle de dévouement et de générosité, Pierre Chauvet - président de la Fédération Royaliste Provençale, organisatrice des Rassemblements -  tout donné à ses idées et à ses fidélités...

     

    Voici deux montages vidéos : le premier permet d'entendre Pierre Chauvet, Gustave Thibon, Jacques Luporsi, Jacques Maurras, Pierre Debray, Michel de Saint-Pierre...lors des Rassemblements Royalistes de Montmajour (1969/70/71) et Saint Martin de Crau (1972)...

              
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    ... et le deuxième montage vidéo permet d'entendre Pierre Debray, Michel de Saint-Pierre...
     
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  • Documents pour servir à une Histoire de l'URP (52) : Marseille, 19 Novembre 1933, Grande réunion et Grand Banquet médica

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    Voici l'annonce de cette réunion dans notre mensuel régional "L'Ordre provençal", qui précise : 

    "Nos amis sont invités à faire la plus active propagande pour cette réunion qui s'annonce, d'ailleurs, comme un très grand succès. Les portes seront ouvertes à neuf heures et l'on commencera à dix heures, exactement. On peut se procurer des invitations au local de la section, 60 rue Grignan."

    L'Ordre provençal en était alors à sa neuvième année (sa première parution est donnée, par Gallica, "en 1925") et se présente comme l' "organe mensuel de la Fédération provençale des Sections d'Action française"...

    La réunion et le Banquet eurent lieu à la Place Jean Jaurès, connue des Marseillais sous le nom de "La Plaine"...

    Naturellement, comme L'Action française, cet "Ordre provençal" disparut lors de la soviétisation d'une large part de la vie publique française en 44/45, à cause de la sinistre action des communistes, peu avant alliés d'Hitler pendant presque deux ans et qui cherchaient, évidemment, à faire oublier cet himalaya de honte par un himalaya de re-Terreur et de violences plus grand encore : ce fut la sinistre "épuration"...

    Mais, lorsque le mouvement fut relancé, après cette sinistre période, l'on conserva, en Provence, le titre de "l'OP" (comme nous l'appelions familièrement, entre nous), de même que l'on conserva le titre d'Union Royaliste provençale (transformé un temps en Fédération Royaliste Provençale)...

    1. Voici d'abord le compte-rendu de cette belle manifestation "double", dans la "Une de L'Action française du lendemain, lundi 20 novembre (avec un "lire la suite en 2ème page") :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k765429k/f1.item.zoom

    (le texte est lisible, mais, en cliquant sur l'image, vous l'agrandirez encore...)

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    et voici le lien amenant vers la "suite et fin" du compte-rendu, en page deux :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k765429k/f2.item

    (idem : le texte est lisible, mais, en cliquant sur l'image, vous l'agrandirez encore...)

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    (ici, il faut remonter à la colonne de droite des deux photos précédentes pour avoir la suite)

     

    2. Et voici, maintenant, quelques informations sur L'Ordre Provençal et le développement de l'Action française en Provence (nous parlerons bientôt, plus en détail, du fameux "Commandant Dromard", premier Président de l'Union Royaliste Provençale)...

    (nous mettons en fin de cette note deux liens intéressants, en ceci qu'ils fournissent un grand nombre de noms, dates et lieux, personnalités; le tout mêlé dans un ensemble parfois un peu long, ennuyeux, voire "poussiéreux" : le lecteur en usera comme bon lui semble; pour notre part, nous en avons extrait certains des renseignements suivants...)

    En Provence, dans le Midi blanc, durant le XIXème siècle et jusqu'à l'apparition de L'Action française, les deux principaux journaux royalistes furent La Gazette du Midi - fondé en 1831 - qui cessa de paraître en 1914, et Le Soleil, créé en 1886 et qui cessera de paraître en 1922... 

     

    Gazette du Midi (1831-1914)

    La Gazette du Midi, journal royaliste local publié à Marseille de 1831 à 1914; semi-hebdomadaire puis quotidien... 

     

    En dehors de Marseille, d'Arles et de la Vendée provençale, le royalisme commençait à s'assoupir quelque peu, ailleurs en Provence. Martigues et Roquevaire - communes hautement symboliques pour nous autres, maurrassiens - étaient déjà nettement républicaines, voire socialisantes. Le pharmacien Autheman - qui avait été deux fois maire de la Venise provençale - écrit en 1881 à M. Olive, directeur de La Gazette du Midi :

    "...Martigues est un pays perdu pour toute cause conservatrice… Le parti de l’"Ordre" a perdu l’appui de la majorité des marins et ne pourra le recouvrer que lorsque notre pays sera débarrassé de la lèpre républicaine… Ajoutez à cela l’apathie des conservateurs rendant toute lutte impossible. Martigues est un pays de couards et de poltrons… Je suis honteux de l’habiter !…"

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    Juste après la disparition du Soleil, après l'hécatombe de la Grande guerre (la moitié des Camelots partis au Front ne revinrent pas, tel mon oncle maternel Georges, parti mourir, dans ses vingt ans, du côté des Ardennes...), et dans le grand mouvement de ré-organisation du mouvement qui s'imposait, l'Union Royaliste provençale et, surtout, sa section marseillaise,  désira lancer - en octobre 1924 - un bulletin mensuel intitulé L’Ordre marseillais : paraissant sur quatre pages, il avait pour gérant Louis Dromard (premier Président de l'URP, dont nous parlerons prochainement) et pour rédacteur Henri Lavalade, et "tirait" à un millier d’exemplaires.

    Un an plus tard, changeant de format, L'Ordre marseillais devint LOrdre provençal. Cette modification se produisit cinq mois après le congrès régional d’Aix, tenu le 14 juin 1925, où avait été adopté le principe de la "Fédération provençale" : la "Une" de notre en-tête porte donc bien la mention "Neuvième année", puisqu'elle est de 1933.

    Le 22 août 1925, profitant du séjour estival de Maurras à Martigues, on posa les premiers jalons de l'Union Royaliste Provençale, tels qu’ils apparaissent dans l’organigramme publié par L'Action française, consacré à la Xème zone.

    Au début de 1927, l'URP comptait vingt-deux sections dont trois au moins, celles d’Avignon, de Toulon et de Nice, dépassaient la centaine d’adhérents et une, celle de Marseille, atteignait les 600 cotisants.

    En novembre 1927 parlant devant le quatorzième congrès du mouvement, Bernard de Vesins affirmait que l'URP constituait le plus fort groupement régional d’Action Française...

    François Davin

     

    Deux liens à consulter, si le coeur vous en dit... :

    https://books.openedition.org/septentrion/39273?lang=fr

    https://books.openedition.org/psorbonne/69669?lang=fr

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  • Documents pour servir à une Histoire de l'URP (51) : Marseille, 25 octobre 1968 : Pierre Debray et Gustave Thibon pour l

    C'est dans ce très beau local que nous fondâmes notre "groupe jeune" (comme je l'ai raconté ici) et nous le quittâmes, bien sûr, à regret, après n'y a voir passé finalement, que peu d'années...

    Il nous fallait trouver autre chose mais, en attendant de "tomber" sur l'autre très beau local, lui aussi idéalement situé, du 35 rue Pavillon, nous prîmes, faute de mieux et comme solution provisoire, le triste et peu sympathique local du 7 rue Dieudé : c'est pourtant là, dans ce local tristounet et franchement "pas terrible" que nous passâmes la période de "Mai 68", marquée essentiellement par trois grands évènements pour notre groupe, dans la même année : la grande bagarre de la salle Mazenod, le 24 février 68 (voir les trois livraisons 14, 15 et 16), le premier Rassemblement royaliste (à Montmajour, le 8 juin 69) et, entre les deux, nous en parlons maintenant, le centenaire de la naissance de Maurras, le 25 octobre 68...

    Pour l'occasion, nous voulions faire "quelque chose de bien", et nous demandâmes à Thibon et à Debray de venir, au Château des Fleurs (presque en face du Stade Vélodrome, aujourd'hui "Orange Vélodrome")

    Ce 25 octobre 1968, pour évoquer Maurras, Thibon et Debray sont donc les deux orateurs phares de la journée. Ils viendront et se retrouveront par la suite aux Rassemblements royalistes (les premiers à Montmajour, puis un à Saint Martin de Crau et, enfin,  tous les autres aux Baux de Provence, dans le Val d'Enfer, sur le terrain que nous prêtait gracieusement François Cornille, un membre de l'URP...

    À l'époque, il y a trois quotidiens, à Marseille, tous les trois à côté : le communiste La Marseillaise (qui existe toujours, quasiment sans lecteurs mais riche de grasses subventions...); le journal "de droite" Le Méridional : les deux étaient mitoyens, sur le Cours d'Estienne d'Orves; et, à une trentaine de mètres à gauche, de l'autre côté de la rue Breteuil, le socialiste Le Provençal, rue Francis Davso.

    Nous avions "nos entrées" au Méridional, où travaillaient notre ami Robert Oberdorf (ci-dessus, qui s'échappait de la politique et parlait de sport dès qu'il le pouvait) et son compère et ami Jean-Michel Renaud, qui n'était pas "AF" à proprement parler mais qui travaillait main dans la main avec Robert et nous. Lorsqu'eut lieu la malheureuse fusion/marché de dupes qui fit disparaître Le Méridional, Robert partit travailler à Nice Matin et Jean-Michel remonta dans son Nord d'origine, où il intégra La Voix du Nord...

    C'est Robert qui publia et signa, dans Le Méridional le compte-rendu suivant :


    (sur la photo d'en haut, on a Gustave Thibon, à gauche, Chauvet au centre et Debray à droite; photo d'en dessous : vue de l'assistance...)

    Le texte étant illisible, en voici le scripte :

    Gustave Thibon et Pierre Debray ont parlé de "Maurras toujours présent" 

    Il y avait grand monde au "Château des Fleurs" pour entendre Gustave Thibon et Pierre Debray parler de "Maurras toujours présent", à l’invitation de la section marseil­laise de la Restauration natio­nale. placée, comme on le sait. dans la droite ligne de l’Ac­tion française.

    Après l’entrée en matière de M. Pierre Chauvet, président de l’Union royaliste provençale, heureux de souligner la présence d’une nombreuse jeunesse enthousias­te, Gustave Thibon évoqua le Maurras religieux et poète, cet "éternel blessé du mystère et de la divinité", dont il eut le bonheur immérité d’être l’ami.

    "Avant tout, Maurras était un poète et c’est en poète qu’il s’est jeté à la défense du rem­part par amour de la cathédrale. On l’a dit insensible. Rien ne fut plus faux. N’est-ce pas Maurras qui a dit de l’insensibilité qu’elle était mère des déraisons ?" En fait, démontra Gustave Thibon, Maur­ras, "l’homme de la mesure, fut tout le contraire des utopistes idéalistes, des fanatiques de la raison". Et de conclure, au terme d’un propos cons­tamment émaillé d’abondantes citations de mémoire : "L’œuvre de Maurras est un témoignage  qui affecte l’homme éternel. Maurras reste un guide pour la jeunesse. Il ap­porte aux jeunes des valeurs qui ne meurent pas et un idéal transcendant leur permettant de rester jeunes toute la vie.

    Les lois du réel

    Apres le philosophe, volon­tiers humoriste, vint le doc­trinaire royaliste en la person­ne de Pierre Debray, journa­liste à l’hebdomadaire "As­pects de la France", qui traita du Maurras politique.

    Gus­tave Thibon s’était élevé con­tre "un certain silence", Pierre Debray proteste con­tre "un certain mensonge"… On a défiguré totalement l’œuvre et la pensée de Maurras. On a voulu les figer. Rien n’est plus inexact. "Maurras n’a pas trouvé du premier coup sa foi et n’a pas attendu Marcuse ou Cohn-Bendit pour saisir toute la tragédie de la société de consommation"… "S’il a forgé une méthode, l’empirisme organisateur l’a mené au nationalisme intégral; s’il a construit une si vaste synthèse, c’est parce qu’il a retrouvé les lois du réel, abolit tout présupposé, tout préjugé et a su regarder les choses comme elles étaient."

    !I a compris que "les peu­ples ne se ressemblaient pas". Et au bout de ce cheminement, lui qui un temps fut nihiliste, s’est découvert "fils d’un sol, fils d’un peuple", dont la monarchie lui a semblé être le système naturel. C’est pour­quoi le génial fils de Marti­gues, né voici cent ans dans sa Provence bien-aimée, s’est fait royaliste, mais pas roya­liste figé, car "les corps vi­vants se transformant sans cesse dans la continuité", il fut et s’en fit une gloire, "à la fois un homme de conserva­tion et de progrès".

    Robert OBERDORFF

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    "L’œuvre de Maurras est un témoignage  qui affecte l’homme éternel. Maurras reste un guide pour la jeunesse. Il ap­porte aux jeunes des valeurs qui ne meurent pas et un idéal transcendant leur permettant de rester jeunes toute la vie." (Gustave Thibon)

  • Documents pour servir à une Histoire de l'URP (50) : Dimanche 9 Mai 1943, Marseille : deuxième inauguration de la statue

  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (68) : le 9 Septembre 1940, Maurras est à Marseille, pour célébr

     

    Une histoire de l'Union Royaliste Provençale... en lisant L'Action française !

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    La première annonce de la conférences de Maurras, en "Une" du quotidien est la photo d'en-tête, ci-dessus, est parue le samedi 7; elle repasse, à l'identique, le lendemain dimanche, mais pas dans le numéro commun aux Lundi 9 et Mardi 10...

    Dans le numéro du Mercredi 11, Léon Daudet donne un article, assez court, sorte de "souvenirs" sur "Le Mistral de 1875"...

    Et c'est dans le numéro du Jeudi 12 que l'on a le compte-rendu de

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    auquel assistait, évidemment Maurras; mais il faudra attendre le numéro du Samedi 14 Septembre pour avoir le compte-rendu de sa conférence du 9 à Marseille (en page une et deux)...

    • Voici donc, d'abord, le compte-rendu de ce qui s'est passé à Maillane, le Jeudi 12 (signe Henry Hugault) :

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    • Et enfin, paraissant en dernier (le Samedi 14), le compte-rendu, signé "L. Mayol", de la conférence de Maurras à Marseille, le 9 Septembre :

    - d'abord, en page une... :

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    ...suite en colonne une seulement... :

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    ... et la suite et fin, en page deux (milieu des colonnes une et deux) :

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  • Vidéo • Rioufol remet Praud à sa place ... Et nous, nous disons qu'on ne gagne rien à appeler « fascisme » n'importe quo

    « Arrêtez de traiter les gilets jaunes de fascistes ou d’antisémites M.Pascal Praud »

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgLe fascisme est spécifiquement un phénomène et un système politiques italiens de la 1ère moitié du XXème siècle. Rien d'autre. On a pris la sotte habitude de l'employer à tort et à travers pour désigner un adversaire quelconque - n'importe lequel - à gauche et parfois aussi à droite. Ce ne sont que des formules de propagande simpliste sans valeur ni rigueur intellectuelle ou politique.  Et ça ne fait qu'ajouter à la confusion des idées et des esprits dans le débat public. Trivialement exprimé, c'est du n'importe quoi infantile.

    Il arrive que l'utilisation outrancière et accusatrice du mot fascisme atteigne des paroxysmes qui suscitent une colère fort légitime.

    Écoutez donc la courte vidéo qui suit où Ivan Rioufol remet vigoureusement en place le très médiocre Pascal Praud. Il a fort bien fait !  LFAR

    oooooooooooo

      Merci à Rémi Hugues de sa transmission.

  • Jacques Attali : autopsie métaphysico-politique [1]

    Par Rémi Hugues 

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    Intellectuel, idéologue, esthète, homme de culture et homme d'influence, conseiller des princes et banquier... Auteur prolifique. Jacques Attali a été, est ou a voulu être tout cela. Homme politique, homme des combinaisons obscures, aussi. Ses idées, ses aspirations, ses songes, qui sont ceux d'une certaine modernité ou post-modernité, Attali a rêvé de les voir se réaliser. Rémi Hugues au fil d'une série de quatre articles dont celui-ci est le premier, tente son autopsie.

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    Pour les 75 ans d'Attali ... 

    Si Jacques Attali, qui a fêté le 1er novembre ses 75 ans, appliquait à lui-même les idées quʼil prescrit pour la société, il aurait demandé il y a quinze ans de se faire euthanasier. Car Jacques Attali souhaite de tout son cœur que lʼeuthanasie devienne une pratique de masse destinée aux personnes du « troisième âge », comme dans lʼunivers dystopique mis en images par Richard Fleischer, le réalisateur de Soleil vert (1973). Il nʼy a donc rien de moins naturel que de procéder à lʼautopsie de celui qui est le mentor dʼEmmanuel Macron, et plus largement, qui est conseiller du Prince en titre depuis 1981 et lʼélection de François Mitterrand. Et même, diraient certains, depuis Vercingétorix[1]. 

    Ayant dépassé en âge le seuil quʼil a lui-même fixé, Jacques Attali est donc prêt à être autopsié. Cette autopsie nʼest pas physique mais intellectuelle, vous lʼaurez évidemment compris.

    Juillet-1967.-Vive-le-Quebec-libre-!.jpgNé le 1er novembre 1943 à Alger, il est passé par Sciences-Po, Polytechnique et lʼE.N.A. Étudiant brillant, plus enclin à aimer la ratiocination que les travaux physiques, Attali ambitionne de devenir, une fois diplômé, une figure intellectuelle du socialisme français. Sa référence est lʼauteur de LʼOpium des intellectuels, un pamphlet de 1955 qui vise lʼintelligentsia française accusée dʼêtre illusionnée par la religion marxiste, Raymond Aron, un atlantiste anti-communiste développant une pensée libérale-conservatrice largement inspirée dʼAlexis de Tocqueville. Il soutint le gaullisme avant de sʼen détacher en 1967, suite aux prises de position clairement anti-nord-américaines de De Gaulle. (« Vive le Québec libre ! », et surtout dénonciation de lʼhégémonie du dollar) et anti-israéliennes (« un peuple dʼélite, sur de lui-même et dominateur »).

    ARON-Raymond_NB.jpgJuif comme lui, Attali entend être le Raymond Aron de la gauche. Il rejoint le Parti socialiste (P.S.) de François Mitterrand dans les années 1970. Ce dernier lui confie, au tout début de sa campagne victorieuse de 1981, la mission de rencontrer Coluche, lʼhumoriste qui sʼest engagé dans la course en entonnant le refrain populiste du « tous pourris », pour mieux connaître ses intentions. Car une candidature effective de Michel Colucci, craint le camp socialiste, pourrait faire perdre de précieuses voix à son champion.

    Mais, menacé de mort, le clown se retire. Mitterrand lʼemporte finalement et, avec son sherpa, entre à lʼÉlysée. Les débuts au cœur du pouvoir sont difficiles pour Attali. Le journaliste « FOG », sur un ton moqueur, met en lumière la nouvelle vie du jeune conseiller du président. Lʼadaptation nʼest pas évidente. « Chaque fois que François Mitterrand ouvre une porte, Jacques Attali est là, empressé et inquiet. Ce nʼest pas un hasard si le conseiller spécial sʼest installé dans un bureau contigu à celui de président. Moitié salle dʼattente, moitié hall de gare, ce nʼest évidemment pas le meilleur endroit pour travailler. Mais quʼimporte puisque, pour Attali, lʼessentiel est de pouvoir surveiller les entrées et les sorties...

    Il est si fébrile quʼil ne peut se servir son café sans tacher son costume. Il est si émotif quʼil somatise pour un rien : un mauvais regard du président et, aussitôt, la grippe le ravage. Cʼest son caractère qui gâche son intelligence, qui, à lʼévidence, est immense. […] Tel est Attali : possessif, exclusif et pathétique. […] Pour se trouver quelques secondes de plus avec François Mitterrand, Jacques Attali est prêt à changer de masque comme de rôle. Il fait donc tour à tour office de concierge, de gourou, de dame de compagnie ou bien de professeur dʼéconomie. Il sʼest même mis au golf pour pouvoir jouer, tous les lundis matin, avec le président et André Rousselet. »[2]      

    ob_fbb0e2_attali-et-tonton.jpgProtégé par des soutiens puissants, par des réseaux de pouvoir très influents, Jacques Attali joue un rôle majeur, malgré ses déboires. Les dossiers qui lui sont confiés traitent des questions économiques et des relations avec le monde anglo-saxon. Sa tâche principale est de préparer le tournant de la rigueur, qui nʼa pas été décidé par la nécessité du moment vers 1983, mais était dans les cartons avant même lʼélection de François Mitterrand. La politique réellement socialiste, consistant notamment à nationaliser un certain nombre de grandes entreprises françaises, nʼétait quʼun leurre censé attirer une part substantielle du vote communiste. Embrasser le Parti communiste français (P.C.F.) pour mieux lʼétouffer : la stratégie fonctionna à merveille.

    Ceci nous est révélé par Benoît Collombat : à partir de « mars 1983, cʼest une politique économique de « rigueur » qui sʼimpose, après lʼavis « déterminant du conseiller élyséen Jacques Attali, selon les mots du président lui-même : maintien dans le serpent monétaire européen, blocage des salaires, etc. »[3] Or « la rigueur socialiste est bien la conséquence dʼun choix idéologique, non dʼun impératif économique. Une histoire secrète dans laquelle Jacques Attali a joué un rôle décisif. »[4] Au même moment que la signature du Programme commun de gouvernement par le P.S. et le P.C.F, lui « qui ambitionne de devenir le ʽʽRaymond Aron de la gaucheʼʼ, met en place à lʼuniversité Paris-Dauphine un groupe dʼéconomistes et de polytechniciens rassemblés au sein de lʼInstitut de recherche et dʼinformation socio-économique (IRIS). »[5] Un membre de cette coterie dʼexperts a déclaré que « les nationalisations devaient servir à renflouer des entreprises... avant de les rendre au secteur privé »[6], comme Rhône-Poulenc ou Pechiney. Un autre ancien de lʼI.R.I.S., qui le quitta en 1979, explique que « lʼarrière-plan idéologique de lʼIRIS était évident : il sʼagissait de ʽʽréussir ce que la droite était en train de rater. Casser les salaires pour créer un capitalisme modèleʼʼ. Il fallait que la gauche devienne néolibéraleʼʼ, résume Léo Scheer, autre membre de lʼIRIS embauché en 1981 dans le groupe Havas. Une conversion silencieuse, qui ne devait pas entraîner de rupture avec les communistes... »[7]

    75b6abdf216a17b9172daefe89d.jpegCʼest pourquoi un rapport sur les effets de la politique de relance par la consommation initiée par le pouvoir socialiste est passé sous silence... car il montre que celle-ci est une réussite : « Le ministre du Plan, Michel Rocard, demande à Dominique Strauss-Kahn, alors au Commissariat au Plan, de commander un rapport à lʼéconomiste américain Robert Eisner, afin de justifier ce tournant. Problème : Eisner aboutit à la conclusion inverse ! Le président de la très respectée Association américaine dʼéconomie estime que la politique de relance produit ses premiers effets, et que le pouvoir socialiste doit continuer sur sa lancée de 1981. Son rapport restera dans un tiroir. »[8] 

    En dépit de ce qui nous est habituellement dit, la relance de type keynésien – ou « choc de demande » – amorcée par le gouvernement Mauroy ne fut pas un échec économique. Ni une entrave à la construction européenne : les partenaires de la France au sein de la Communauté économique européenne (C.E.E.), République fédérale dʼAllemagne (R.F.A.) et Italie en tête, voyaient dʼun bon œil cette politique économique qui dynamisait leur industrie. Les gains de pouvoir dʼachat dus à la politique de relance incitaient les Français à consommer plus, à acheter plus de berlines allemandes et de canapés italiens !   (A suivre)  ■  

    [1]  Pour reprendre une saillie drolatique du spectacle La guerre de Dieudonné (2017).
    [2]  Franz-Olivier Giesbert, François Mitterrand, une vie, Paris, Seuil, 2011, p. 384.
    [3]  Benoît Collombat, « Jacques Attali : dans les affaires du Prince, prince des ʽʽaffairesʼʼ » in Benoît Collombat, David Servenay (dir.), Histoire secrète du patronat de 1945 à nos jours, Paris, La Découverte, 2009, p. 340.
    [4]  Ibid., p. 341.
    [5]  Ibid., p. 342.
    [6]  Ibid., p. 343.
    [7]  Idem.
    [8]  Ibid., p. 340. 

    A lire de Rémi Hugues Mai 68 contre lui-même ...
    (Cliquer sur l'image)

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  • Livres • « L’Essence de la modernité »

    Allégorie de la Révolution Française avec la déclaration des droits de l'homme de 1789

     

    Présentation de L’Essence de la modernité de Rémi Hugues

    9782414171002.jpgEn affirmant qu’ « un agnosticisme rigoureux à l’égard de l’idée de modernité est peut-être impraticable », Paul Ricœur, devenu quelques années après sa mort une figure intellectuelle éminente de la République macronienne, admet dans son essai La Mémoire, l’histoire, l’oubli que l’âge moderne ne correspond pas à un déclin du religieux proprement dit, mais plutôt à la transformation radicale de la manière d’appréhender la religion.

    Ne serait-il pas plus juste de considérer que la modernité a inauguré une époque nouvelle de flottement religieux et d’espérance en un âge d’or terrestre ? La modernité serait à cet égard une phase transitoire conduisant vers un futur que l’homme nouveau issu de la révolution de 1789 juge fort désirable. Cet ouvrage dévoile les coulisses de cet âge où l’humanité s’est mise à croire en une utopie qui avait fait peau neuve.

    Recension 

    par Claude Timmerman 

    3fb12cc68337ec07513eb72b52d5c471.jpgVoilà un essai dérangeant pour la « rien-pensance » qui régit aujourd’hui tant le « politiquement correct » que le « médiatiquement formaté », les deux piliers du nouveau façonnage sociétal qui incarnent précisément, dans ce qu’elle a de visible, « la modernité ».

    Pour l’auteur, « restreindre la définition de la modernité à une attitude donnée, indépendante de toute temporalité, est un écueil à éviter lorsque l’on poursuit cette quête consistant à l’identification de son essence au sens socratique… »

    « La modernité n’est pas seulement un état d’esprit plus favorable au futur qu’au passé. Elle s’inscrit dans le temps, et secondairement dans l’espace. Ce volume a pour objet de préciser cet espace-temps, il ambitionne, on l’a dit, d’extraire l’essence de ce mot tant usité par nos contemporains. »

    Être « moderne » – le maître mot de Lionel Jospin, qui le mettait médiatiquement à toutes les sauces pour justifier ses décisions – n’est pas en fait une attitude nouvelle, spontanée, générée par un certain enthousiasme générationnel, c’est paradoxalement adhérer à un mode de pensée et d’action qui résulte d’un cheminement intellectuel précis débouchant sur un nouveau schéma sociétal où l’immédiateté reste, par nature, gage d’obsolescence.

    C’est précisément à l’analyse de ce cheminement, à la découverte de ses origines, à l’exposé de ses racines historiques, ethniques et religieuses et à l’élaboration de ses synthèses idéologiques, que nous convie l’auteur.

    Une analyse qui invite le lecteur à reconsidérer – à la lumière d’éléments judicieusement choisis et intentionnellement mis en regard – une image convenue et banalisée de la modernité où se conjuguent amélioration du confort, libertés individuelles exaltées jusqu’à la permissivité, mondialisme et démocratie…

    Un voyage dans le monde des idées qui nous transporte à travers tout le monde occidental depuis ses racines bibliques d’un judaïsme mythifié, débouchant sur le christianisme ciment de la royauté, jusqu’aux constructions messianiques du sabbataïsme et du frankisme qui influèrent directement sur les théoriciens révolutionnaires, maçons, républicains, puis marxistes ; ceux qui présideront à l’instauration de la laïcité devenue une dogmatique omniprésente dans notre idéologie politique moderne, gage de « rationalité ».

    Et Paul Ricœur s’interroge : « un agnosticisme rigoureux à l’égard de l’idée de modernité est peut-être impraticable. »

    L’auteur appuie sa démonstration sur une riche illustration bibliographique, qui s’avèrera d’autant plus dérangeante pour la bien-pensance normative actuelle qu’elle en appelle bien souvent à des « monstres sacrés » consacrés au XXe siècle comme Freud ou Marx, voire Levinas pour ne signaler que ceux-là…

    Une analyse sans concessions qui n’hésite pas à s’attaquer courageusement aux mythes fondateurs de notre épopée civilisationnelle (tel le refus de l’existence de Moïse en tant que personne physique) pour relier à nos racines religieuses les plus anciennes les excès actuels d’un fondamentalisme régénéré en réaction au nom de la mystique, politique, de la modernité.

    Certains lecteurs, peu avertis de ces questions ou déjà trop sûrs des vertus dites démocratiques, seront sceptiques à l’idée de supposer que le terrorisme islamique soit finalement favorisé par l’Atlantisme et s’avère objectivement le meilleur auxiliaire d’Israël, comme d’autres hésiteront à admettre que la révolution ukrainienne ait pu être financée par des intérêts sionistes, notamment par Soros instigateur par ailleurs de la création des femen…

    Un exemple parmi d’autres pour nous faire interroger sur les origines du féminisme, l’un des derniers avatars sociétaux de la modernité…

    Nous ne suivrons pas forcément l’auteur dans l’idée que les pyramides d’Egypte aient « survécu au déluge », ni dans l’hypothèse que le gauchisme islamique est une création iranienne émergeant sur la scène politique à travers la personnalité de l’ayatollah Khomeiny, mais force est de constater que les idéologies violentes - qui s’épanouissent aujourd’hui dans l’islam salafo-wahhabite récemment rejeté par le sunnisme - trouvent leur origine dans les groupes extrémistes juifs tels les Sicaires, comme l’enseigne très justement le professeur de criminologie Bauer, maçon, ancien Grand Maître du Grand Orient…

    (L’islam iranien est chiite et n’obéit pas à cette philosophie…)

    Sur le plan économique cette modernité s’est traduite par l’émergence du capitalisme, comme elle s’est identifiée à la démocratie sur le plan sociétal.

    Une démocratie dont on sait aujourd’hui comment elle a été détournée par le marxisme triomphant et instrumentalisée par des appareils politiques dans les « républiques libérales » où elle sert toujours aujourd’hui de caution à leur légitimité.

    Cet essai est donc une réflexion utile pour tous ceux qui voient encore, dans cette modernité qui s’avère désormais agonisante, l’espérance d’un futur qui serait plutôt… un naufrage !   

    L'Essence de la modernité, de Rémi HUGUES, Edilivre, 2018, 292 pages, 20,50 €

     
    Claude Timmerman

    Biologiste et environnementaliste, éditorialiste et conférencier
  • Sur le Blog La Couronne...

    Le chef de la Maison royale de France, Monseigneur le comte de Paris

    Monseigneur le comte de Paris est l'héritier légitime des quarante rois qui ont fait la France. Descendant direct du Roi Saint Louis, la famille de Monseigneur le comte de Paris a régné sur la France pendant neuf siècles, d’Hugues Capet jusqu’à Louis-Philippe. Si les Français décidaient de renouer le fil de leur histoire, il régnerait aujourd'hui sous le nom de Jean IV de France.


    Photo du prince par M. David Nivière : https://www.davidnivierephotography.com/

  • Dangereuse escalade en Syrie : de l'urgence de supprimer l'Otan, et d'apprendre l'Histoire à Alain Juppé......

            Un avion turc abattu par la Syrie.... Violait-il, ou non, l'espace aérien syrien ? Bien évidemment, les deux parties prétendent chacune le contraire... : on sera vite fixé, mais ce qui ne laisse pas d'inquiéter, c'est que, immédiatement, des voix se sont élevées, en Turquie, pour réclamer, au nom d'un alinéa du Traité de l'OTAN, l'intervention de l'ensemble de l'Organisation contre la Syrie.

            Ce qui reviendrait, pour la France, à être impliquée mécaniquement dans un conflit qui ne la concerne en rien, directement.... 

    juppé,syrie,otan,turquie,carnot,genocide vendéen 

            On peut réfléchir, à cette occasion, à la question suivante : l'Otan a été créée, à l'époque, pour parer à la menace bien réelle de l'URSS, et dans l'hypothèse tout à fait crédible, alors, d'une tentative de conquête militaire de l'Europe de l'Ouest par les blindés du Pacte de Varsovie. 23 ans après l'effondrement du marxisme-léninisme, qui a proposé la moindre justification au maintien d'une Organisation créée, sinon pour le combattre, du moins pour se défendre contre l'agression programmée de ce Système, heureusement disparu aujourd'hui ?....

            Deuxième chose : Juppé est passé sur France info, pour expliquer doctement que le régime Syrien n'avait plus droit à l'existence. Et de citer les crimes commis par Assad contre le peuple, etceteri, etcetera... 

            Évidemment, bien loin de nous l'idée de "blanchir" le régime d'Assad, ni de le considérer comme un quelconque modèle, dans un quelconque domaine. Pourtant, si l'on observe l'Histoire, et au risque d'en choquer quelques uns, il a encore de la marge, le régime d'Assad : il n'a pas encore tanné de peaux humaines; il n'a pas encore jeté vivants des hommes et des femmes, des vieillards et des enfants , dans des fours chauffés à blanc...

            Certes, ce qu'il fait est assez "énergique", dirons-nous, mais, comparés à d'autres régimes qui, selon Juppé, semblent avoir "le droit de vivre", répétons-le, il a encore de la marge. Juppé, c'est curieux, semble avoir oublié les grands ancêtres de la Révolution, les Carnot et Robespierre, qui ont ordonné le Génocide vendéen - toujours "ignoré" et nié aujourd'hui - ainsi que les Amey ou Turreau qui l'ont froidement accompli. Pourtant, il semble bien que, pour Juppé, la République idéologique française, héritière directe de ces grands ancêtres - ou l'on n'y comprend plus rien... - semble bien avoir le droit de vivre ?

            N'est-ce pas étrange ?....

  • C'est l'été : profitez-en, suivez le conseil de France infos, et lisez l'Histoire de France, de Jacques Bainville

    1924 : parution de L'Histoire de France...

    Arthème Fayard - le fils - fonde, au début des années 1920 une nouvelle collection, les "Grandes Etudes historiques", dirigée par l'historien Pierre Gaxotte. 


    Cette série est inaugurée par L'Histoire de France de Jacques Bainville, qui paraît en 1924.


    Constamment rééditée depuis, au sommaire du Catalogue du Livre de poche, l'Histoire de France de Bainville est traduite en huit langues : anglais, italien, espagnol, turc, finlandais (suomi), suédois, hongrois, polonais; l'édition anglaise est également disponible en braille.

    * France info l'a présentée à ses auditeurs dans une petite chronique d'anthologie, de 2'19" : le journaliste, ce jour-là, en a déclaré la lecture "enthousiasmante", ajoutant, sans ambages : "...Autant vous le dire tout de suite : l'Histoire de France est un chef d'oeuvre ! Chef-d'oeuvre d'écriture, de grâce, de finesse... C'est presque du journalisme... Quand l'Histoire est plus contemporaine que jamais, c'est qu'un grand auteur est passé par là... Lisez donc l'Histoire de France de Jacques Bainville : c'est un petit bijou..." :

    Ecoutez ce journaliste enthousiaste ici :

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/list/documents/671829730.mp3

     



    * Et François Porché, dans Le Souvenir de Jacques Bainville, écrit :


    "...C'est un des honneurs de ce pays qu'un ouvrage de cet ordre ait immédiatement produit, dans la masse cultivée, un remous si profond. Il répondait à une attente, à une soif. Soif de comprendre ! Prométhée a dérobé le feu du ciel. Bainville, par un mythe analogue, est allé chercher sur la montagne l'eau fabuleuse et transparente. Nous buvions et tout s''expliquait; les ténèbres se fendaient et nous étions désaltérés.....
    Les dimensions restreintes de l'ouvrage ont pu faire dire à quelques personnes, qui se plaisaient à entretenir l'équivoque, que cette Histoire de France n'était qu'un livre de vulgarisation. C'est tout le contraire. Mais il est vrai que c'est un précis, où tout est ramené aux traits essentiels. Nous touchons ici la vertu la plus éminente de Jacques Bainville. A cette altitude, l'intelligence est une faculté de dépouillement. Elle n'admet plus le pittoresque. Celui-ci, comme moyen d'expression serait impuissant, donc il est exclu. L'auteur ne se propose point de nous donner une image approximative (et fatalement fausse) du passé; il n'entend pas non plus se borner à une sèche nomenclature d'événements; il s'applique à montrer des relations de causes à effets, des développements, des arrêts, des reprises, des déclins, des disparitions, des retours, des hasards imprévus, et cela dans un déroulement continu. Cette continuité, dans le désordre apparent, est l'un des mystères de la vie, et donc de l'Histoire. S'appliquer à le pénétrer, enfoncer dans cet épais tissu un regard qui décèle les liaisons, les passages, les directions de la trame et de la chaîne, là fut le souci constant de Bainville, là fut son pouvoir merveilleux.
    Mais ne soyons pas dupes des mots. Présentée sous ce seul aspect, l'Histoire pourrait apparaître comme ressortissant à la mécanique, quelque chose comme le démontage d'une horloge. Or, la matière de l'historien, c'est la matière humaine. L'intelligence de Bainville était comme imbue de ce sentiment profond. Non seulement ses investigations et ses découvertes s'appuyaient sur la science politique, sur les grandes lois qui président au gouvernement des Etats et sur des bases morales (celles-ci d'autant plus indispensables à l'historien qu'on ne peut démêler l'immoralité dont l'Histoire est pleine que par rapport aux principes transgressés), mais il était psychologue, il avait des hommes et de leurs faiblesses, de leurs aspirations inguérissables aussi, une connaissance aigüe. 
    Les méprisait-il ? Il en méprisait le plus grand nombre, sans être pour cela méprisant. La sottise, la sottise compacte, qui ne croît pas uniquement dans les champs de l'ignorance (les gens distingués, les gens du monde en ont souvent leur part) amenait sur ses lèvres fines un malicieux sourire d'enfant : le sourire de David devant l'éternel Goliath. 
    C'est ainsi que Jacques Bainville nous a donné de notre pays une conscience plus claire. Dans ce livre, sa phrase élégante, rapide, incolore, toute en signe intellectuels, en associations d'idées, en articulations logiques, semble un fuseau de lumière filant, depuis les origines jusqu'à nos jours, notre long destin..."

  • Le Café Histoire de Toulon s'associe à l'hommage de la nation, rendu dans la cour d'honneur de la Sorbonne.

     
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    Les hommages de la nation se déroulent généralement dans la cour des Invalides,  mais la qualité d’enseignant de Samuel Paty devait être honorée dans le lieu symbolique de l'intelligence française.  Tant de souvenirs sont attachés à la Sorbonne sur la montagne Sainte-Geneviève,  et il est bon que l’on ne limite pas l’évocation aux seules Lumières du XVIIIe siècle. C’est toute le richesse de la pensée, depuis Albert le Grand et Thomas d’Aquin, qui préside à cette démarche.

  • Grandes ”Une” de L'Action française : 27 Juillet 1916, Jehan Macquart de Terline, premier kamikaze de l'histoire, membre

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    On nous permettra, aujourd'hui, une entorse à notre pratique habituelle de donner la "Une" de L'Action française en illustration première et principale du sujet du jour, et on va voir pourquoi...

    Voici donc d'abord, et seulement, le lien conduisant la "Une" de L'Action française du Dimanche 30 Juillet 1916  :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k759147f/f1.image.zoom

    L'exploit, l'héroïsme et l'abnégation de Jehan Macquart de Terline, jusqu'au sacrifice de sa vie, y sont bien rapportés, sur vingt sept lignes, dans la partie supérieure des deux colonnes centrales :

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    Un peu plus bas, toujours en colonne centrale, le journal continue d'égrener sa sinistre et lugubre rubrique des membres de l'Action française tombés au Champ d'honneur : on en est ce jour-là à la six-cent neuvième liste ! C'est la triste et douloureuse chronique de la lente décapitation du mouvement qui s'écrit ainsi, quotidiennement, sur les "Une"... :

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    Le journal en reste donc là pour Jehan Macquart de Terline, mais dans le numéro du Vendredi 28 Janvier 1910, en page deux, dans la chronique "Ligue d'Action française", on trouve ce compte-rendu, très émouvant lorsque l'on connaît la suite, qui se produira un peu plus de quatre ans après, illustrant parfaitement ce que nous venons d'écrire sur la décapitation du mouvement par la Guerre... : 

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    Un autre quotidien, Le Matin, raconte plus longuement - et avec un grand talent - cet exploit : sous le beau titre de "Sublime héroïsme", Le Matin consacre à notre "aîné" toute sa sixième et dernière colonne de "Une", l'article - non signé, si ce n'est d'un simple "Officiel" - se terminant en partie supérieure de la page deux, première colonne :

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    Peut être une image de 1 personne

    Jehan Macquart de Terline, le premier kamikaze de l'histoire, était membre de la section d'Action française de Saint-Omer. Il mourut au cours d'un combat aérien en rentrant en collision avec son adversaire le 27 juillet 1916...

    Voici le lien conduisant à la "Une" du Matin (que l'on voit donc en illustration principale, et qui est du même Dimanche 30 Juillet 1916 que celle de L'Action française) :

    bn&égationhttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k571711v/f2.item.zoom

    Avant de donner l'article du Matin, voici un lien fort intéressant pour qui  souhaite en savoir plus sur le Maréchal des Logis Terline :

    https://www.archivespasdecalais.fr/Recherche-par-commune/Lettre-B/Blendecques/Mort-de-Jehan-de-Terline-premier-kamikaze-de-l-histoire?fbclid=IwAR2732sHROTOgFADfBBQf3hIXWpxALSw9iijMG5YJiT7ex0TGs6IBxZfSaE

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    1. Début de l'article, sur l'intégralité de la sixième colonne (de droite) :

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    2. ...et la fin de l'article en page deux, en haut de la première colonne de gauche :

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    Pour lire les articles...

    En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite...

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  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (64) : L'Almanach d'Action française pour l'année 1928 raconte l

     

    (retrouvez notre sélection de "Documents..." dans notre Catégorie "Documents pour servir à une histoire de l'URP"...)

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    Deux remarques importantes avant de laisser lire le compte-rendu enthousiaste qui suit (de la page 344 à la page 354 de l'Almanach) :

    1. L'Action française, dans son numéro du Lundi 30 Mai 1927, relata le Rassemblement (en "Une", avec la suite sur l'intégralité des deux colonnes de gauche de la page deux). Certains passages sont identiques, forcément, mais l'Almanach ajoute de nombreux détails, informations et jugements qui ne figurent pas dans le compte-rendu du quotidien; comme, par exemple, les noms des localités constituant "la Vendée provençale", ou les noms des Maires royalistes présents, et ceux des villes qu'ils représentent : Reillanes, Mazan, Jonquerette, Jonquières, Barbentane, Graveson, Boulbon, Maillane, Mollèges, Rognonas, Vendargues, Villeveyrac, Saint-Drézéry et le Premier adjoint de Monteux; et il propose huit photos, dont une "double" : celle du Commandant Dromard, organisateur/fondateur de l'Union Royaliste Provençale, et d'André Vincent... :

    Grandes "Une" de L'Action française : à Barbentane, le 29 mai 1927, 30.000 Provençaux acclament le Roi et l'Action française"...

    2. L'Almanach insiste beaucoup sur "l'affaire Daudet" : il s'agit évidemment de l'assassinat du petit Philippe, 14 ans, premier enfant des Daudet, par la police politique du Régime, alliée aux anarchistes. Ces élans de sympathie et d'affection envers "ce père douloureux el meurtri" sont plus nombreux dans le compte-rendu de l'Almanach que dans celui du quotidien...

    Les photos sont malheureusement de mauvaise qualité; nous en mettons trois, cependant, pour l'instant, et malgré tout, en plus de la "double (Dromard/Vincent); celle présentée ci-dessous n'est pas fameuse non plus : elle est parue dans Le Petit Marseillais, le 31 Mai 1927 :

    19270531 Léon Daudet et Antoine Schwerer dans Le Petit Marseillais

     

    344  ALMANACH D'ACTION FRANCAISE

    (ndlr : une photo de Daudet, debout à la Tribune, remplit la totalité de cette page 344, entre la ligne ci-dessus et la ligne ci-dessous; elle ne "rend" pas du tout...°

    LÉON DAUDET A LA TRIBUNE

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    345   DANS LA LUMIÈRE PROVENÇALE...

    L'ACTION FRANÇAISE A BARBENTANE

    par F. DESVIGNES  - Clichés Mougins

    Barbentane ! Un village aux maisons blanches dont les
    toits rouges s'étalent ainsi que d'énormes coquelicots parmi
    la verdure des cyprès. Une fontaine qui pleure ou qui
    chante sur une placette se cachant sous l'ombre grecque
    des platanes. Une rue interminable servant de déversoir
    central à une quantité de "traverses" lumineuses et fleuries
    montant vers l'église coquette et la vieille tour bâtie par
    "Mounsen Grimau", évêque d'Avignon, dont on admire
    encore la mître sculptée sur les vieilles pierres roussies par
    le soleil...
    Barbentane, c'est aussi le cœur de la Vendée provençale.
    Les localités qui l'entourent apparaissent comme les grains
    divins d'un rosaire : le rosaire de la Fidélité catholique et
    royaliste. Arles, Montmajour, Fontvieille, Les Baux, Saint-
    Remy, Maussane, Mouriès, Aureille, La Roque·d'Anthéron,
    Beaucaire, Graveson, Maillane, Chateaurenard, Rognonas,
    Noves, Cabannes, Saint·Andiol, constituent quelques-uns
    des grains du chapelet magnifique. 

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    346  ALMANACH D'ACTION FRANÇAISE 

    (ndlr : pas de photo dans cette page)


    C'est dans ce cadre merveilleux de la Foi et de la Tradition que, le dimanche 29 mai, la Fédération des sections
    d'Action Française de Provence conviait les populations
    méridionales à venir entendre André Vincent, délégué
    régional de Monseigneur le Duc de Guise, Paul Rohain,
    l'amiral Schwerer, Bernard de Vesins et Léon Daudet.

    AVANT LA RÉUNION


    Il convient tout d'abord de rendre un hommage mérité
    aux organisateurs de la splendide manifestation. Au premier
    rang, il faut citer le commandant Dromard, président de la
    Fédération provençale; Me Amic, président de la section
    d'Avignon; Régis d'Oléon, l'actif et distingué maire de'
    Rognonas; le commandant Olivier, de la section de Toulon;
    Léon Charlet, président de la Fédération des commissaires
    d'Action Française; Duneau et Lavalade, dont lés activités
    conjuguées firent face admirablement à l'ingrate et obscure
    besogne de préparation; de Gerin-Ricard, président des
    Étudiants d'Action Française de Marseille; Henri Martin, etc., etc...
    Quant au service d'ordre, placé sous la compétente direction
    de Lucien Lacour et de Pierre Lecœur, qu'assistaient
    Léon Charlet, André Guignard, Philippe Roulland, Darnand,
    de La Roque, de La Rochefordière, Riasse, Lamy, Bergeaud,
    de Caumont, commandant Ollivier, Mœttinger, Aitelli,
    Duneau, etc., il suffira de dire qu'il a recueilli l'admiration
    de tous, amis ct adversaires. A Barbentane comme à Paris,
    l'ordre, la méthode et la discipline apparurent bien comme
    les qualités essentielles des troupes d'Action Française.
    Indiquons encore à titre documentaire que la Provence avait
    fourni neuf cents commissaires. 

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    L'ACTION FRANÇAISE À BARBENTANE  347
    • • •
    Dès le matin, en Avignon, les trains déversaient d'importants contingents d'auditeurs ou de commissaires. Le siège
    de la section locale connut une affluence aussi persistante

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    qu'énorme. Le soleil est radieux qu'assombriront à peine
    durant quelques instants des nuages fugaces et chagrins.
    Nous allons accomplir une randonnée automobile à travers
    la campagne provençale. Sur toutes les routes, nous croisons des véhicules de tous genres. 
    Aux , alentours immédiats de Barbentane a été installé le
    service spécial chargé de canaliser et de diriger sur les
    divers garages les voitures et autres engins de locomotion
    qui affluent par centaines.
    Arrivé à Barbentane dans la matinée, Léon Daudet y fut reçu par les acclamations de la population en fête. Accompagné de M. Lautier, maire, et de M. Daire, président de la
    section locale, l'illustre patriote se rendit à l'église où il
    entendit la messe.
    A l'issue de l'office, vers 11 heures, devant toute la population du village et les milliers d'auditeurs déjà présents
    pour le meeting, eut lieu une touchante cérémonie. Sur la
    place aux platanes centenaires, tandis que flottait sur les 

    -----

    348   ALMANACH D'ACTION FRANÇAISE

    têtes le drapeau blanc fleurdelysé de la section de Barbentane, relique sans prix transmise en mains en mains pieuses de génération en génération, des jeunes filles offrirent à Léon Daudet, avec de splendides gerbes fleuries, une palme de bronze où se lisaient ces simples mots : "Les royalistes de Barbentane à Philippe Daudet."

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    En termes singulièrement émouvants, le père douloureux remercia. Des larmes coulaient des yeux du rude lutteur quand il parla de son fils, petit martyr assassiné à s a place. La minute est d'une grandiose et tragique beauté. Mais soudain, en rafales puissantes et mille fois répétées, montent vers les feuillages ombrageant la placette les cris vengeurs : "Vive le Roi ! Vive l'Action française ! Vive Daudet !" Le maire de Barbentane, M. Lautier, étreint longuement Léon Daudet, ainsi que M. Daire. La foule française a commencé la révision d'un odieux arrêt de justice.  
    Puis, tandis que l'auto du chef royaliste le ramène en
    Avignon, l'auditoire se disperse. Des groupes, envahissent les terrasses des cafés et des restaurants. D'autres, les plus nombreux, vont faire la dînette dans les champs et les prés proches. Et, souriant à tant d'estrambord, René Benjamin passe, les yeux vifs et fureteurs derrière le rempart du lorgnon. 

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    L'ACTION FRANÇAISE À BARBENTANE  349


    SUR LE TERRAIN
    Certes, la Fédération Provençale des sections d'Action française escomptait un succès. Ce fut un triomphe qui l'attendait à Barbentane. La réunion est annoncée pour 3 heures. Dès midi 30, il devient très difficile de circuler dans la longue et large avenue traversant le village, tant

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    est compacte la foule se dirigeant vers le lieu du meeting.
    Les gendarmes qu'on rencontrait sur toutes les routes, le
    matin, en sombres bouquets d'un bleu presque de roi, sont
    invisibles. Cette absence, est-il utile de le dire, n'enlève rien
    à l'ordre et au calme dans lesquels sc meut l'immense torrent
    humain. L'animation devient de plus en plus intense.
    De minute en minute, les délégations arrivent, quelques
    unes précédées de leur drapeau. Il en est venu du Gard, de
    l'Hérault, des Alpes-Maritimes, de Vaucluse, du Var, de
    toute la Provence et du Languedoc maritimes.
    Une joyeuse rumeur plane sur l'interminable cortège qu'on
    aperçoit s'étendant plus de deux kilomètres, des fenêtres de
    la mairie. Des sections défilent en chantant la "Royale". Les
    applaudissements crépitent au passage des étendard, et des

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    350  ALMANACH D'ACTION  FRANÇAISE

    (ndlr : pas de photo dans cette page)
    fanions émergeant de la houle fantastique des têtes. Voici des délégués de Grenoble, Chambéry, Lyon, Vienne, Yssingeaux, Le Puy, etc. .
    Pendant trois heures, le gigantesque flot ne cessera de
    déferler vers le pré immense mis à la disposition des organisateurs par M. le marquis de Barbentane. Sur le terrain
    situé en contre-bas de la route d'Aramon, une tribune a été
    dressée dont les piliers supportent des gerbes de fleurs de
    lys naturelles. Du haut de cette tribune, le regard découvre
    la formidable marée humaine aux vagues toujours nouvelles. Un clair soleil ajoute encore à la gaîté ambiante; les
    drapeaux frissonnent, sous la caresse d'un vent léger.
    Tout là-bas, le regard découvre la procession sans fin des
    groupes d'auditeurs dévalant vers le terrain. Jullian, le
    ténor du Roi, en attendant l'ouverture du meeting, chante
    au microphone des chants royalistes dont les refrains sont
    repris par des milliers de voix. 
    Sur la tribune prennent, place les représentants du Prince :
    MM. de Fraysse de Monval, F. Rocher. (Grenoble); marquis
    de Forton, président du Comité royaliste de Montpellier;
    de Bernis, Eugène Magne, anciens députés; Henri Lacour.
    On remarque également la présence de divers maires royalistes. Citons parmi eux M. le vicomte de Salve, maire de
    Reillane;, Chareyre, maire de Mazan; Guintrand, maire de
    Jonquerette; Farjon, maire de Jonquières; Lautier, maire de
    Barbentane; Petit, maire de Graveson; Barberin, maire de
    Boulbon; Gauthier, maire de Maillane; le maire de
    Mollèges; de Régis d'Oléon, maire de Rognonas; Martin Dupuy, maire de Villeveyrac; Jean Claret, maire de,
    Vendargues; Berger, maire de Saint-Drézéry; le premier
    adjoint de Monteux; M. Daire, président de la section d'A, F.
    de Barbentane et Mlle de Ribbes, présidente des Jeunes Filles
    royalistes. Citons encore parmi les présidents de la Fédération : MM. Louis Dromard, président de la Fédération
    provençale; Amic, président de la Fédération du Vaucluse;
    Richaud, président de la Fédération du Var; Ferlin, président de la Fédération des Alpes.Maritimes; Jean de Saporta,
    président de la Fédération de Haute-Provence; commandant
    de Portalon, président de la Fédération de l'Hérault; de
    Campeau, président de la Section de Montpellier, ainsi que
    les secrétaires régionaux; Jean Austin Brunel, secrétaire de 

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    L'ACTION FRANÇAISE À BARBENTANE  351


    la 10ème zone bis; Louis Sentupéry, secrétaire de la 10ème zone;
    Louis Jasseron, secrétaire de la 8ème zone.
    Tandis que les notabilités occupent les sièges qui leur ont été réservés, la foule ne cesse d'affluer. 
    Un journaliste républicain de Marseille confie à l'oreille du signataire de ces lignes : "Je n'ai jamais vu un aussi fantastique auditoire, ni pareil "estrambord". Des divers contrôles effectués, il résulte que plus de

    (ndlr : ici, une photo de l'Amiral Schwerer à la tribune en train de parler; elle ne "rend pas du tout non plus...)

    30.000 auditeurs sont massés dans .. le champ du marquis de Barbentane.
    LA RÉUNION
    Mais soudain, formidable et ininterrompue, une clameur s'élève. C'est Daudet qui arrive, accompagné d'André
    Vincent, délégué de Monseigneur le Duc de Guise, et du
    commandant Dromard, président de la Fédération provençale des sections d'A. F., Bernard de Vesins, l'amiral
    Schwerer el Paul Robain.
    De la tribune la vision est véritablement féérique de ces
    milliers de cannes, de chapeaux et de mouchoirs s'agitant 

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    352 ALMANACH D'ACTION FRANÇAISE 


    aux extrémités des bras tendus, cependant que, sans répit,
    durant de longues minutes, trente mille voix crient: "Vive
    le Roi ! Vive Daudet ! Vive Maurras !". Les drapeaux
    s'inclinent et s'agitent en des gestes de salut. Puis, lorsque
    Léon Daudet apparaît debout à la tribune, les ovations se
    font plus délirantes encore. C'est toute la Provence qui crie
    au père de Philippe sa foi monarchique et son appel à la
    justice royale.

    (ndlr : ici, une photo de la foule, qui ne rend rien...)

    Quand les acclamations furent calmées, André Vincent prit la parole. Après lui Paul-Robain, l'amiral Schwerer,
    Bernard de Vesins se succédèrenl à la tribune.
    Quand Léon Daudet se lève pour prononce son discours,
    les interminables ovalions qui accueillent son arrivée
    reprennent de plus belle. Toute l'immense multitude est
    debout, et, de nouveau, cannes et chapeaux s'agitent. Cela
    dure plusieurs minutes. Enfin, Daudet peut parler.
    Ceux qui n'ont pas assisté à la formidable ovation qui

  • Documents pour servir à une Histoire de l'URP (60) : (1/2) Marseille, Dimanche 12 Juin 1938, le tri-centenaire de Louis

     

    (retrouvez notre sélection de "Documents..." dans notre Catégorie "Documents pour servir à une histoire de l'URP"...)

     

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    1A.jpg

    Hôtel de ville  de Marseille, façade sur le Vieux Port : Louis XIV domine la ville...

    L'annonce ci-dessus paraît trois fois, toujours en "Une", dans les numéros du 9, 10 et 11 Juin (actualisée ce jour-là par un "Aujourd'hui"...); il n'y a rien dans le numéro du 12 car, Maurras ayant été élu à l'Académie - au fauteuil de Jean de La Fontaine - le 9 Juin, la "Une" publie, ce jour-là cette photo de lui, et la suite des "Félicitations"... :

    1A.png

    Il est émouvant de lire la légende de cette photo, prise "dans les jardins de Mme Jacques Bainville", l'ami fidèle, le plus jeune des "trois mousquetaires", et, pourtant, parti le premier, trois ans plus tôt, ce terrible 9 Février 1936...

    C'est, ensuite, dans la "Une du Lundi 13 que le journal revient sur les deux réunions :

    1. D'abord, celle de Pujo, du samedi (même si le journal commence par dire un mot, très court, des "onze cent couverts du merveilleux banquet de la Saint-Jean et du tricentenaire de Louis XIV, dont nous donnerons demain un compte-rendu complet..."

    Dans la partie inférieure des deux colonnes centrales (trois et quatre)...

    1A.png

    • ...puis dans la moitié supérieure de la colonne cinq (relation signée "P.G.) :

    1A.png

    1A.png

    On me permettra, ici, de rapporter un souvenir personnel : au sujet de "La Rocque", et aussi loin que je remonte dans mes souvenirs, c'est la deuxième phrase que mon père prononçait le plus, quand j'étais enfant (après son inoubliable "chez moi, la République s'arrête à la porte !").

    Natif de Martigues, où mon grand-père Émile, "voisin de trois cent mètres" de Maurras fut l'un des neuf fondateurs de la section d'Action française martégale (ma famille habitait alors au 2, Quai Kléber, une maison que nous n'avons, hélas, pas pu conserver...), mon père vint très vite se fixer à Marseille.

    Voyageur de commerce, il était souvent à Paris, et fut affecté à l'équipe des vendeurs volontaires de La Trinité.

    Il participa, évidemment, à la manif du 6 Février à Marseille et, parlant de celle de Paris, il ne manquait jamais de "cracher" un très méchant "ce salaud de La Rocque...!" et moi, trop jeune pour comprendre, j'allais voir ma mère pour lui demander qui était ce monsieur, pour que papa l'insultât ainsi. Elle me faisait la même réponse que pour la dame que je croyais être "la république" : "...c'est un peu difficile à t'expliquer, tu es encore un peu petit, mais tu comprendras bientôt, quand tu auras un peu grandi..."

    Je grandis, en effet, comme tout un chacun; je compris, et je fis miennes ces deux phrases, que je trouve toujours admirables aujourd'hui, et que je suis fier d'avoir "maintenues", au sens félibréen du terme, jusqu'à aujourd'hui; et que je maintiens encore, bien évidemment...

    "Ce salaud de La Rocque..." (même si sa mort, plus noble que sa vie, la rachète un peu...)

    François Davin