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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    APRES LA SUÈDE, L'ITALIE : LAFAUTEAROUSSEAU SE REJOUIT DU RÉSULTAT DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES TRANSALPINES !...

    Un triomphe pour le rassemblement des Droites patriotes : 44% des voix, et la quasi certitude de la majorité absolue, et dans les deux Chambres. Pour le seul mouvement patriote des Fratelli d'Italia, de Giorgia Meloni, : 26,5 % ! et, là aussi, la quasi certitude d'être Premier ministre...

    Encore un Peuple de la vieille Europe qui se réveille et se lève contre le double péril mortel d'une submersion migratoire sans précédent (souvent islamiste) voulue, planifiée, organisée par des Institutions "bruxelloises" (?) hors sol et "anti Racines européennes".

    Ces Institutions, dont la plus parfaite et dangereuse illustration est la sinistre et malfaisante Ursula von der Leyen n'ont qu'une idée, qu'une politique : se perpétuer elles-mêmes et démolir sytématiquement tout ce qui est authentiquement européeen.

    Or, qu'elles le veuillent ou non, l'Europe n'est pas l'Afrique, l'Amérique, l'Océanie ou l'Asie. L'Europe est un continent blanc, historiquement façonné par le double héritage du christianisme et de l'Antiquité gréco-romaine. Tout sauf un hall de gare ou un distributeur à billets, en quoi veulent la transformer les dirigeants de ces malfaisantes institutions "bruxelloises". En plus de leur capitale propre, chaque Européen a pour capitale, aussi et fondamentalement, ESSENTIELLEMENT, Athènes, Rome et... Jérusalem

    Pour l'avoir oublié, nié ou combattu, les hors-sol de la techno-bureaucratie européiste enregistrent déboires sur déconvenues et défaites, et c'est très bien ainsi...

    À noter, l'autre aspect important, qui se vérifie aussi partout ailleurs : l'abstention est à un niveau très élevé. Les Peuples ne croient plus - en tout cas, ils y croient de moins en moins, et à chaque élection un peu moins... - en la Nouvelle Religion républicaine et en son totem/tabou de "la démocratie". Ils ne voient que trop que, quoi que l'on fasse, quoi que l'on veuille, quoi que l'on vote, une classe politique au service non des Peuples mais de ses propres intérêts mène les Pays et l'Europe là où eux veulent aller; eux, mais pas les Peuples. Du coup, les citoyens se détournent des Urnes et ce ces "nuées" dont parlait Charles Maurras, et dont il fit le titre de l'un de ses ouvrages : Les Princes des nuées...

    Et, là aussi, c'est très bien ainsi...

    La semaine commence donc bien pour nos frères Italiens, pour l'Europe et pour tous les Patriotes du continent, dont nous autres, bien entendu.

    Cependant, et pour en revenir à "nous autres", même si le point de départ de cette réflexion est l'Italie, pas question de croire une seconde qu'une élection, ou plusieurs, règleront le ou les problèmes du vieux continent en général, et de la France en particulier, qui n'aurait qu'à faire comme les autres patriotes européens et à s'allier avec eux pour voir ses problèmes disparaître, comme par enchantement.

    Le mal est évidemment plus profond, il est dans les esprits, dans les têtes, et il remonte à l'Encyclopédie et à ces idéologues qui ont cru façonner un monde nouveau en commençant par écarter les faits, comme le disait benoîtement Rousseau. Depuis cette époque, et avec la funeste Révolution en France puis l'instauration de la République idéologique en 1875, ce n'est pas le réalisme qui gouverne, mais l'idéologie. Une idéologie révolutionnaire, anti-chrétienne, anti-Racines Historiques, Spirituelles. C'est cette idéologie-là qu'il faut combattre, en dénonçant sans relâche le Régime, le Système dont elle a accouché; en suivant le mot d'ordre que nous a donné Léon Daudet : mener

    "une action réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime"

    TEL EST LE SENS PROFOND DE NOTRE

    VIVE LE ROI !

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    En France, dans le "sévice public" (comme dit joliment Goldnadel) les journaleux bobos/gauchos/trotskos s'étranglent ! À la Maison de la Radio, c'est : infarctus à tous les étages !

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    1. Excellent Philippe David, sur (et contre !) Ursula von der Leyen et sur (et contre !) Sarko qui a piétiné la volonté du Peuple français exprimée par un "NON" retentissant le 29 mai 2005 en nous "donnant"... le Traité de Lisbonne !

    "Ursula von der Leyen n’a jamais été élue par personne. Elle est lamentable. Si avec ça les gens ne deviennent pas tous eurosceptiques, c'est à désespérer"

    (extrait 1'29)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1573792324320169987?s=20&t=dmxLYOiav6SXNsSS85oLIg

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    1 BIS. Et non moins excellent Henri Guaino, toujours sur la même (dans Ça Se Dispute) :

    "Ursula Von Der Leyen est devenue un vrai danger pour l’Europe. Elle incarne l'Europe de la fuite en avant. Ça n'est plus de l'ingérence, elle est complètement sortie de son rôle"

    (extrait vidéo 1'32)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1573729458099552256?s=20&t=wxLamNdmRFtaQSPcjQYlNw

     

    3. Sur deux sujets radicalement différents, deux bonnes questions (sur tweeter) :

    • la première porte sur l'Arménie, et c'est Jean-Christophe Buisson qui la pose :

    "Après #Ukraine, forte mobilisation des médias,politiques,artistes, réseaux sociaux pour #Iran. Entretemps,#Armenie a été victime d'1 attaque militaire par la dictature azérie faisant + de 200 morts, 8000 déplacés,etc. Elle est toujours menacée mais aucune mobilisation. Pourquoi ?"

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    • la seconde, posée par Guillaume Bigot, revient sur le scandale de ce Système infoutu de virer en deux jour des occupants illégaux d'une maison, mais qui envoie une facture de 100.000 euros pour couvrir leurs dégradatrions à la légitime propriétaire. Inutile de dire que lafautearousseau est enrtièrement d'accord avec l'excellente proposition de Guillaume Bigot, comme tous les Français de bon sens :
     
    "4 ans de squatt le propriétaire reçoit une facture de 100 000 euros. Pourquoi ne pas envoyer la facture aux associations ayant aidé ces squatters sans papiers ?"
     
    (extrait vidéo 1'59)
     

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    4. LFI sur et/ou dans un baril de poudre, quelque part entre "il y a le feu au lac" et "l'éruption du Piton de la Fournaise" : trouvé sur tweeter, pas mieux...

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    5. Le Collectif ECEP51 communique :

    "On informe, on émule, réunions/tractage, et ça paie. Population informée et consultée, les mairies se prononcent contre les projets #éoliens de plus en plus.  On ne relâche pas nos efforts surtout vu ce qui nous attends ! Courage !"

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir, puis utilisez le zoom...

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    lafautearousseau a, naturellement, signé la pétition :

    Aidez nous en signant notre pétition : STOP à l'invasion éolienne

     

    5 BIS. Ce combat contre l'éoliénicide perpétré par notre semble-gouvernement urge ! Voyez le contre exemple de Fécamp (signalé sur tweeter par Europhobe), qui abritera bientôt 70 socles en béton d'éoliennes :

    "Une horreur ! La défiguration du littoral. Une catastrophe pour le tourisme local. Mais le jackpot pour les cimentiers et la Chine qui produit des métaux rares. Enfin, comment recycler tout cela ? Bravo les écolos.."

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    7. Et l'on terminera cette série d'aujourd'hui par un petit sourire, pour bien commencer la semaine !

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    À DEMAIN !

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  • 27ème accident du travail : « Islamo-Gangstérisme », la preuve par Marseille... 

     

    Mur-bleu gds.jpgLe 27e tué par balles a été retrouvé, ce samedi 5 novembre, à La Rose, cet ancien quartier paisible de Marseille, devenu, depuis l'immigration-invasion déclenchée par les décrets Chirac sur le regroupement familial, l'un des pôles majeurs de l'insécurité, de la violence, des trafics en tous genres... et des accidents du travail qui vont avec !

    Nous avons emprunté ce terme - bien trouvé - d'islamo-gangstérisme à quelqu'un qui a bien de la chance, lui, car il peut tout dire : ancien président de SOS Racisme, aujourd'hui député socialiste (mais probablement dépité après les prochaines législatives...), Malek Boutih n'en finit plus de prôner - mais en paroles seulement, c'est là que le bât blesse... - une politique de fermeté dans les cités et autres zones de non-droit. Il est même allé jusqu'à demander au gouvernement (comme s'il y en avait encore un...) une vraie « offensive anti racailles dans les banlieues ».

    Oui, Malek Boutih a bien de la chance de pouvoir se produire un peu partout (journaux, radios, télés) et dire franchement ce qu'il pense, à savoir que l'islamo-gangstérisme règne en maître dans les banlieues. Il a de la chance comme Louis-Georges Tin - mais, lui, c'était il y a trois ans déjà : il semble plus lucide, ou plus rapide, que Malek Boutih* - qui regrettait que François Hollande ait abandonné son électorat des banlieues, lui qui est l'élu « des Noirs et des Arabes ».

    On imagine le tollé, et ses suites, si Lafautearousseau parlait de « noirs et d'Arabes », et demandait une « offensive anti racailles ».

    Mais peu importe au fond : l'important est que les choses soient dites. Et qu'elles le soient par des responsables du CRAN et - même ancien - de SOS Racisme. Le problème de fond de cette violence, multiforme, qui monte de partout, irrésistiblement, c'est celui des conséquences de l'accueil insensé, en quarante ans, d'une trop grande quantité de personnes, trop différentes par les mœurs, la religion, les mentalités etc.., et à qui, de plus, on n'avait rien de sérieux à offrir en leur ouvrant si follement les portes.

    Maintenant que ces masses sont installées, que veut-on qu'elles fassent ? Que les enfants issus de l'immigration - ces « enfants de la République » dont parlait ingénument ou stupidement Jacques Chirac - deviennent, par un coup de baguette magique, de gentils et doux petits Français, bien polis, bien élevés, bien sages en classe, où ils prépareraient consciencieusement un avenir forcément radieux, « républicain » et « citoyen » ?

    Il faut en finir avec l'angélisme et le déni de réalité, et voir les choses en face : la greffe voulue par Chirac ne prend pas. Et, curieusement, le rejet ne vient pas, essentiellement, du peuple français, mais bien des populations allogènes, surtout des jeunes, et même des très très jeunes, véritables bêtes fauves dans de très nombreux cas.

    Le Système pourra mener toutes les « opérations anti racailles » qu'il voudra, dans les cités, banlieues et autres zones de non droit, ainsi que le demande Malek Boutih; il pourra, comme le demande Louis-Georges Tin, essayer de reconquérir son électorat de « noirs et Arabes », ce qui ne peut conduire, dans les faits, qu'à tenter d'acheter la paix sociale, tentative aussi lâche qu'inéluctablement vouée à l'échec : le « pays parallèle », la « société à côté » (en Afrique du Sud, naguère, on disait « apartheid ») se fiche bien pas mal de notre « République », de ses « Droits de l'Homme » et autres nuées pathétiquement inadaptées à ses propres règles. Cette autre France, qui n'a de France et de Français que le nom et quelques grammes de plastique, ne connaît pas la place Vendôme et son Ministère de la Justice : sa justice à elle, elle ne passe pas par des tribunaux encombrés et des prisons surpeuplées, elle se fait au quotidien, dans la rue, à coup de kalachnikov ; et son seul Code pénal est celui du plus fort : les 27 morts par balle de Marseille sont là pour le rappeler.

    Maintenant que le mal a été fait, il n'y a pas d'autre solution que d'y remédier, sous peine de le voir tout submerger : par l'arrêt des entrées en France de nouveaux étrangers, d'abord ; par des déchéances massives de nationalité - suivies d'expulsion immédiate - de toute personne naturalisée qui ne se conformerait pas aux lois de notre pays ou mènerait des actions de terrorisme, ensuite ; enfin, par une politique de longue haleine, permettant à ceux qui se sont mis dans une impasse en venant chercher ici un Eldorado qu'ils n'ont pas trouvé et ne trouveront pas, de retourner se ré-enraciner chez eux, en les y aidant de toutes les façons utiles.

    Encore faut-il appeler un chat un chat, et remonter aux sources de ce mal : la folie économico-idéologique de l'immigration, qui a vu se réunir - c'en serait presque drôle - l'extrême-gauche révolutionnaire et les intérêts du grand capital ! Dans une même folie suicidaire qui ne peut conduire qu'à l'implosion du cher et vieux pays...

    « A moins que... » comme le disait Charles Maurras, en conclusion de L'Avenir de l'Intelligence ...  

     

    Révélation sensationnelle du CRAN : François Hollande est un président « ethnique »

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Évidemment d'accord avec Guillaume Bigot, sur ces prétendues "valeurs de la République"... :

    "...Les fameuses valeurs de la république consistent à privilégier l'intérêt d'un étranger dangereux au détriment de l’ensemble du peuple français !..."

    (extrait vidéo 1'47) :

    https://x.com/Guillaume_Bigot/status/1737741964185866471?s=20

    (à noter - mais c'est un autre débat, et on en reparlera... - que le terme même de "valeurs", qui est économique et qui renvoie au "matériel" ne convient pas pour parler de ce que propose un courant de pensée : c'est de "principes", d' "idéaux" qu'il faut parler, et non de "valeur", qu'on emploie par exemple dans "Combien vaut cet appartement ?"...)

     

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    1. Au Puy du Fou, en cette belle période de Noël qui vient... :

     

    Le Grand Noël du Puy Du Fou !

     

    2. Bien vu, bien dit : les trois France de Philippe de Villiers, dont nous partageons pleinement l'analyse... :

     

     

    3. La juste remarque de Front populaire :

    "Grandes écoles, associations, #Medef, Syndicat de la magistrature... Tous marchent main dans la main pour dénoncer le vote de la loi immigration. Et ce contre l'avis majoritaire des Français."

    Jamais peut-être, l'excellente et si juste formule de Maurras ("Pays légal/Pays réel") n'aura été aussi patente, aussi partagée et "vécue" par les Français...

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    4. Á Châteauneuf-Grasse, dans les Alpes Maritimes, le village est en proie à l'insécurité depuis l'arrivée de jeunes envahisseurs (rebaptisés "migrants" ou "mineurs non accompagnés" ou autres fariboles pour "populo gobe tout", lequel, justement, se met à ne plus tout gober !... En quelques mois, "ils" ont fait chuter le prix de l'immobilier et le tourisme. "Les gens n'osent plus sortir de chez soi...".

    Finalement, Macron et Borne, les sans-papiéristes/sans-frontièristes/immigrationnistes de tout poil doivent se mordre les doigts de leur "idée géniale" (du moins, prétendument géniale) : répartir les envahisseurs dans la France profonde, pour qu'on ne les voie plus : au contraire, cela a enflammé la France entière, et fait se soulever les Campagnes (le Pays réel) contre la décisison folle de cette petite caste arrogante de bobos parisiens et autres idéologues hors-sol du pays légal...

    (extrait vidéo 1'31)

    https://x.com/NoirLys77/status/1737602610448748563?s=20

    Marc Guyon on X: "Vu d'Asie, on se demande comment un pays peut être  stupide au point de loger des migrants à l'hôtel avec l'argent du  contribuable. Nuisances sonores, “sentiment” d'insécurité ;

     

    4 BIS. Et, sur le même sujet, de Thibault de Montbrial (sur tweeter) :

    "Bel édito de @PascalPraud sur le décalage abyssal entre une petite coterie d’intellectuels (dont de nombreux journalistes) déconnectés et - pour l’instant - protégés de l’ensauvagement de la société, et la réalité vécue par le peuple."

    (extrait vidéo 1'51)

    https://x.com/MontbrialAvocat/status/1737411614599463170?s=20

     

    6. Trouvé sur tweeter, au hasard De la navigation... Magnifique cathédrale du sacre des Rois de France... 

    (extrait vidéo 1'55)

    https://x.com/Patriotes97480/status/1737423590742487297?s=20

    Un peu plus sur la cathédrale, dans notre Album Reims, cathédrale du sacre...

    La cathédrale de Reims, une très gracieuse majesté | Détours en France

     

    7. La France est le pays au million de calvaires !

     "10 jours : c'est le temps qu'il vous reste pour défiscaliser ! La France est LE pays au million de calvaires, alors soutenez les actions de SOS Calvaires et faites un don en cliquant ici : soscalvaires.org/faire-un-don/"

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    À DEMAIN !

  • Éphéméride du 11 Avril

    Marseille, aujourd'hui

     

     

    13 mars,germain pilon,renaissance,francois premier,henri ii,saint denis,jean goujonIl y a treize jours, dans l’année, pendant lesquels il ne s’est pas passé grand-choseou bien pour lesquels les rares événements de ces journées ont été traités à une autre occasion (et plusieurs fois pour certains), à d'autres dates, sous une autre "entrée".

    Nous en profiterons donc, dans notre évocation politico/historico/culturelle de notre Histoire, de nos Racines, pour donner un tour plus civilisationnel  à notre balade dans le temps; et nous évoquerons, ces jours-là, des faits plus généraux, qui ne se sont pas produits sur un seul jour (comme une naissance ou une bataille) mais qui recouvrent une période plus longue.

    Ces jours creux seront donc prétexte à autant d'Évocations :  

     1. Essai de bilan des Capétiens, par Michel Mourre (2 février)

     2. Splendeur et décadence : Les diamants de la Couronne... Ou : comment la Troisième République naissante, par haine du passé national, juste après avoir fait démolir les Tuileries (1883) dispersa les Joyaux de la Couronne (1887), amputant ainsi volontairement la France de deux pans majeurs de son Histoire. (12 février)

     3. Les deux hauts lieux indissociables de la Monarchie française : la cathédrale Notre-Dame de Reims, cathédrale du Sacre, et la Basilique de Saint-Denis, nécropole royale. I : La cathédrale de Reims et la cérémonie du sacre du roi de France. (15 février)

     4. Les deux hauts lieux indissociables de la Monarchie française : la cathédrale Notre-Dame de Reims, cathédrale du Sacre, et la Basilique de Saint-Denis, nécropole royale. II : La basilique de Saint-Denis, nécropole royale. (19 février)

     5. Quand Le Nôtre envoyait à la France et au monde le message grandiose du Jardin à la Française. (13 mars)

     6. Quand Massalia, la plus ancienne ville de France, rayonnait sur toute la Gaule et, préparant la voie à Rome, inventait avec les Celtes, les bases de ce qui deviendrait, un jour, la France. (11 avril)

     7. Quand Louis XIV a fait de Versailles un triple poème : humaniste, politique et chrétien. (28 avril)

     8. Les Chambiges, père et fils (Martin et Pierre), constructeurs de cathédrales, élèvent à Beauvais (cathédrale Saint-Pierre) le choeur ogival le plus haut du monde : 46 mètres 77 !... (4 mai)

     9. Quand la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais a reçu, au XIIIème siècle, son extraordinaire vitrail du Miracle de Théophile. (28 mai)

     10.  Quand Chenonceau, le Château des Dames, à reçu la visite de Louis XIV, âgé de douze ans, le 14 Juillet 1650. (26 juillet)

     11. Le Mont Saint Michel. (11 août)

     12. Quand François premier a lancé le chantier de Chambord. (29 septembre)

     13. Quand Léonard de Vinci s'est installé au Clos Lucé. (27 octobre)  

     

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    Aujourd'hui :  Quand Massalia, la plus ancienne ville de France, rayonnait sur toute la Gaule et, préparant la voie à Rome, inventait avec les Celtes, les bases de ce qui deviendrait, un jour, la France. 

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                I : Bref rappel historico-géographique... :

     

    Les premiers occupants connus de la Provence sont des tribus Ligures.

    Au IVème siècle avant J-C, les Celtes envahissent le territoire de l'actuelle Provence. Ils sont peu nombreux mais, plus guerriers que les Ligures, ils prennent le pouvoir et constituent une civilisation Celto-Ligure qui va subsister jusqu'à l'invasion Romaine. :

    - les Salyens (ou Salluviens) sont installés en Basse Provence,

    - les Cavares dans le Comtat-Venaissin,

    - les Voconces dans la Drôme,

    - les Oxybiens dans le Var

    - et les Déciates dans les Alpes-Maritimes.

    Ils sont entourés au nord et à l'ouest par des tribus Celtes : les Allobroges en Dauphiné et les Arvernes dans le Massif Central.

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    Maquette de Marseille grecque au Musée d'histoire du Centre bourse.

     

    La ville est enserrée par un rempart : au premier plan, la "corne du port", aujourd'hui comblée, dans le Jardin de la Bourse. L'entrée principale de la ville est juste devant. Derrière, la rue principale (aujourd'hui Grand rue et rue Caisserie) qui sépare en deux parties la ville. À droite la ville haute, et à gauche la ville basse. Sur la colline on distingue les deux temples d'Apollon et d'Artémis.

     

    On comprend, en regardant cette maquette, pourquoi César a écrit, dans son De Bello Gallico, que Marseille était "entourée d'eau sur trois de ses côtés"...

     

     

    Autour de 600 avant J-C, des navigateurs grecs, originaires de Phocée (Phokea, en grec, la ville du phoque), une cité grecque d'Ionie, en Asie Mineure (près de l'actuelle Izmir, sur la côte ouest de la Turquie), pénètrent dans la calanque du Lacydon (Lakaydon, en grec), aujourd'hui occupée par le Vieux-Port (maquette ci dessus).

    Le chef de l'expédition, Protis, s'unit à Gyptis, la fille du chef de la population locale celto-ligure, et fonde Massalia (on dira plus tard, en latin, Massilia). Cette légende a sans doute une part de vérité historique. Ci dessous, les limites de la cité au VIème siècle : douze hectares, entourés d'eau sur presque trois côtés, dira César (l'eau recouvrait toute la partie hachurée, où se trouve la corne du port antique, visible aujourd'hui dans le Jardin des Vestiges).

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     Autre plan de la Marseille grecque au Musée d'histoire du Centre bourse.
     
    Ce qui frapperait le plus les Grecs d'il y a vingt-six siècles, s'ils revenaient aujourd'hui, ce serait... l'étroitesse du plan d'eau (dont on voit en vert hachuré, sur cette maquette, la partie comblée) !
    Une étroitesse malgré tout assez relative : s'il prenait fantaisie aux pouvoir publics de combler l'intégralité du port, pour en faire une place piétonne, cette idée saugrenue reviendrait à créer la plus grande place d'Europe !...
     

     

    Au début, les Celto-Ligures n'interviennent pas contre les établissements grecs qui se sont implantés sur la côte, ils font même du commerce avec ceux-ci.

    Les relations changeront au milieu du IIème siècle av J-C, quand les Celto-Ligures deviendront agressifs, ce qui conduira la population Grecque à demander l'aide de Rome...

    C'est par Massalia que va se développer l'influence grecque dans la région, car Massalia crée de nombreux comptoirs, surtout le long de la côte méditerranéenne :

    Nikaïa (la victoire) : Nice;

    Antipolis (la ville d'en face) : Antibes;

    Monoïkos (Hercule Monoecos, le solitaire) : Monaco;

    Athénopolis (la ville d'Athéna) : Saint Tropez;

    Olbia (l'heureuse) : Hyères;

    Kitharistés (le rocher, du rocher du Bec de l'Aigle) : La Ciotat et Ceyreste;

    Tauroeïs (l'un des bateaux de la flotte était "taureauphore", c'est-à-dire qu'il portait comme emblème, sur sa proue, une statue de taureau...) : Le Brusc;

    Agathé Tychée (la bonne fortune) : Agde...

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     La Massalie...
     
    Marseille est, au départ, une colonie de Phocée (la ville du phoque), dans le golfe de Cumes, en Asie mineure; fait, sinon unique, du moins rarissime dans l'Histoire, la totalité de la population de la ville-mère s'embarqua pour se réfugier dans sa colonie, afin de fuir l'avancée des Perses. Et, comme on le voit, devenue florissante, la colonie fonda, à son tour ses propres colonies, devenant un véritable Empire commercial.
     
    Mais jamais Massalia n'oublia ses racines grecques, et, comme toutes les villes grecques, elle entretenait pieusement son "Trésor" à Delphes, lieu sacré pour tous les Grecs, où Apollon avait terrassé le serpent Python. Construit entre 535 et 530, ce Trésor des Marseillais (ci dessous) "abritait les offrandes que la jeune colonie phocéenne - fondée vers 600 - envoyait au dieu tutélaire de tous les grecs" (Michel Mourre) et se trouvait tout à côté du splendide Tholos de Marmaria, temple circulaire de vingt colonnes, mais construit beaucoup plus tard, vers 380... 

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    Accolés au Tholos, les restes encore "parlants" du temple rectangulaire dit "Trésor des Marseillais... :

     
     

    Massalia étend son commerce très loin : en Égypte, vers la Bretagne et la Baltique (voyage de Pythéas) mais aussi l'Afrique (voyage d'Euthymènes)... et constitue un véritable Empire dont l'influence s'étend sur toute la ôte, y compris vers l'Espagne actuelle. 

    Massalia y fondera de nombreux comptoirs :

    Emporion (le marché), l'actuelle Ampurias;

    Rhodé (Rosas);

    Alonis (au nord d'Alicante);

    Hemeropolis (à côté de l'actuelle Valence);

    Hemeroscopeion (entre Denia et le Peñon de Ifach);

    Moenacé (dont le nom rappelle celui de Monoekos -  - à l'est de Malaga). 

    Et même un établissement près de l'actuelle Barcelone...

    Mais ces fondations en Espagne seront vite submergées et absorbées par les Carthaginois, à qui la Massalie se trouve bientôt confrontée (ainsi qu'aux Étrusques, également opposés aux Romains). Massalia s'allie alors avec la République de Rome et après une lutte à rebondissements les deux alliés sortent victorieux du conflit connu sous le nom de Guerres Puniques.

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    Le consul Caius Marius, vainqueur des Cimbres et des Teutons (voir l'Éphéméride du 17 janvier)...
     

              

    L'écrasement des Cimbres et des Teutons par Caius Marius rapproche encore plus Rome et Massalia : mêmes ennemis, même danger, en face desquels se noue une solidarité et une collaboration sans failles. Défendre Massalia, c'était défendre Rome, et réciproquement...

    Devant la recrudescence d'incursions des tribus Celtes (Salyens), Marseille demande à Rome d'intervenir en Gaule. Rome y est d'autant plus intéressée qu'elle vient de conquérir l'Espagne. Le consul Sextius Calvinus s'empare d'Entremont, la capitale des Salyens, qu'il détruit; il édifie en remplacement une nouvelle ville qui prend le nom d'Aquae Sextiae (Aix-en-Provence).

    Mais, en 49 av J-C, Massalia, amie et alliée de Rome,&nbs

  • L'émir Moulay Hassan du Maroc a 15 ans ... ou comment on prépare un prince à régner dans une monarchie « tradi »

     

    2293089609.14.jpgTexte paru le 6 mai dans le quotidien francophone casablancais en ligne le360 : au Maroc comme en France les princes peuvent régner dès 14 ans.

    Les deux monarchies sont dissemblables par bien des aspects, l'une née dans le monde chrétien européen, l'autre dans l'ère musulmane. Deux civilisations distinctes, souvent opposées. Les deux monarchies ont en commun de reposer sur le principe dynastique. Il en résulte aussi de fortes ressemblances. Sans compter l'empreinte de l'Histoire qui a longtemps lié nos deux pays et ne s'est pas démentie. Comment on prépare un prince à régner dans une monarchie « tradi », comment se tisse le lien entre un peuple et une famille royale, c'est entre autres ce que ce texte nous apprend ou nous rappelle.  LFAR  

     

    Logo_le360.jpgLa famille royale et le peuple marocain célèbrent, mardi 8 mai, le 15e anniversaire du prince héritier Moulay El Hassan, un événement fêté dans la joie et le bonheur qui témoigne de l'attachement des Marocains au glorieux Trône alaouite.

    Les Marocains se remémorent, à cette occasion, la grande joie qui s’est emparée de tous les Marocains avec l’annonce, un jeudi 8 mai 2003 par le ministère de la Maison royale, du protocole et de la chancellerie, de la naissance bénie au Palais royal à Rabat d’un garçon que le roi Mohammed VI a bien voulu baptiser du prénom de Moulay El Hassan, en hommage à la mémoire de son auguste grand-père, feu Hassan II, que Dieu ait son âme en sa sainte miséricorde. 

    La naissance de Moulay El Hassan a été saluée par une salve de 101 coups de canon, au moment où des milliers de citoyens affluaient vers l’esplanade de la place du Méchouar pour partager avec la famille royale ce grand bonheur. 

    Et comme le veut la tradition, le baptême princier, au terme de la première semaine après la naissance, a été célébré avec la grandiose cérémonie de Laâkika, le 15 mai 2003, marquée entre autres par la procession de délégations représentants les différentes régions du Royaume, venues présenter leurs vœux et leurs félicitations à la famille royale et partager avec le souverain ces moments de grande réjouissance. 

    En célébrant le 15e anniversaire du prince héritier Moulay El Hassan, le peuple marocain tout entier renouvelle son attachement au glorieux Trône alaouite à travers le serment d’allégeance l’unissant au souverain, Amir Al Mouminine, défenseur de la foi et garant des intérêts suprêmes de la Nation et des citoyens. 

    Cet événement joyeux est aussi l’occasion de revenir sur les principales activités du prince héritier Moulay El Hassan, qui a notamment présidé, le 24 avril à Sahrij Souani à Meknès, l’ouverture de la 13e édition du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM 2018), organisée sous le haut patronage de SM le roi, autour du thème "La logistique et les marchés agricoles". 

    Au début de la cérémonie d’ouverture, le prince héritier Moulay El Hassan a procédé à la remise des signes distinctifs d’origine et de qualité à neuf agriculteurs producteurs. 

    Le 20 mars, Son Altesse Royale a présidé à Rabat, un dîner offert par le roi en l'honneur de l'ancien président français, François Hollande, alors que le 8 février, le prince héritier Moulay El Hassan a présidé à la Foire internationale de Casablanca, l’ouverture de la 24e édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL). 

    prince.jpgQuatre jours auparavant, Son Altesse Royale présidait au complexe sportif Mohammed V de Casablanca, la finale du 5e Championnat d'Afrique des nations des joueurs locaux (CHAN 2018), remporté par l'équipe nationale marocaine qui a battu son homologue nigériane par 4 buts à 0. 

    Le 13 janvier Son Altesse Royale préside au complexe sportif Mohammed V de Casablanca, la cérémonie d’ouverture de la cinquième édition du CHAN 2018, et assiste au match d’ouverture de cette manifestation sportive qui oppose l’équipe nationale marocaine à celle de la Mauritanie. 

    Le 12 décembre 2017, le prince héritier Moulay El Hassan accompagne le roi Mohammed VI qui a pris part, à Paris, aux travaux du Sommet international sur le climat ''One Planet Summit". Son Altesse Royale accompagne aussi le même jour le souverain qui a pris part au déjeuner offert par le président français, Emmanuel Macron en l’honneur des chefs d’Etat et de délégation qui participent au Sommet mondial sur le climat. 

    Le 24 novembre 2017, et sur ordre du roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, des prières rogatoires (Salat Al Istisqae) sont accomplies à la mosquée Hassan à Rabat, en présence du prince héritier Moulay El Hassan, et le 22 du même mois, Son Altesse Royale assiste aux funérailles, à Rabat, du général de corps d’armée Abdelhak El Kadiri. 

    Le 22 octobre 2017, le prince héritier préside, au Parc des expositions Mohammed VI d’El Jadida, la cérémonie de remise du Grand Prix le roi Mohammed VI de saut d’obstacles, comptant pour la 3e et dernière étape du 8e Morocco Royal Tour. 

    Le 16 octobre 2017 SAR le prince héritier Moulay El Hassan, préside la cérémonie d’ouverture de la dixième édition du Salon du cheval d’El Jadida, organisée sous le thème «Le Salon du cheval, 10 ans de fierté et de passion». 

    Le 7 septembre 2017, Son Altesse Royale donne, à l’école Abdelmoumen à l’arrondissement Hassan à Rabat, le coup d’envoi officiel de la rentrée scolaire, universitaire et de la formation professionnelle 2017-2018, et lance l’initiative royale «Un million de cartables». 

    La portée et la signification de ce glorieux anniversaire de l’héritier du glorieux Trône alaouite revêtent une grande symbolique renvoyant au ressourcement de la monarchie dans les fondements spirituels de la Oumma inspirés des traditions du Prophète et des Califes bien guidés, qui, dans leurs comportements quotidiens, ont toujours veillé à être magnanimes et à étendre leur mansuétude aux nécessiteux et aux plus faibles.  •

    Le360

  • Tocqueville : « l’espèce d’oppression, dont les peuples démocratiques sont me­na­cés »

     

    Publié le 20 mars 2017 - Actualisé le 12 avril 2018

    « Je pense que l’espèce d’oppression, dont les peuples démocratiques sont me­na­cés ne ressemblera à rien de ce qui l’a précédée dans le monde. [...] Je cherche en vain moi-même une expression qui reproduise exactement l’idée que je m’en forme et la renferme ; les anciens mots de despotisme et de tyrannie ne conviennent point. La chose est nou­velle, il faut donc tâcher de la définir, puisque je ne peux la nommer.

    Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l’espèce humaine ; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d’eux, mais il ne les voit pas ; il les touche et ne les sent point ; il n’existe qu’en lui-même et pour lui seul, et, s’il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu’il n’a plus de patrie.

    Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. il est absolu, détaillé, régulier, pré­voyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages, que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ?

    C’est ainsi que tous les jours il rend moins utile et plus rare l’emploi du libre arbitre ; qu’il renferme l’action de la volonté dans un plus petit espace, et dérobe peu à peu à chaque citoyen jusqu’à l’usage de lui-même. L’égalité a préparé les hommes à tou­tes ces choses : elle les a disposés à les souffrir et souvent même à les regarder comme un bienfait.    

     

    Alexis de Tocqueville 

    Le Despotisme démocratique - Carnets de l'Herne - 2009

     

  • En Hongrie, les jeunes et les actifs ont choisi leur camp : anti-immigration

     

    Par Thomas Valmenier
     
    S'il y a une solidarité légitime entre les diverses jeunesses d'Europe qui ne veulent pas voir disparaître notre commune civilisation, elle s'exprime ici sous la plume d'un jeune Français animé de ce souci majeur [Boulevard Voltaire, 20.11]. Nous le partageons ici et y voyons une détermination encourageante. En toute amitié d'esprit.  Lafautearousseau
     

    a181347105435310cc67d2756611be2a.pngSelon un récent sondage, les 18-44 ans hongrois devraient voter à plus de 80 % pour des partis anti-immigration lors de leurs élections législatives en 2018.

    Ce sondage s’inscrit dans une continuité politique depuis 1998, date à laquelle Viktor Orbán, président du Fidesz, devient Premier ministre pour la première fois. Réélu en 2010, celui-ci œuvre pour faire passer la Hongrie avant l’Union européenne dans toutes les décisions qui concernent le territoire national. En particulier sur les questions d’immigration. En mars, le Parlement a d’ailleurs choisi de retourner à une politique d’asile encadrée, ce qui se traduit par l’interdiction de la libre circulation des demandeurs d’asile dans le pays. Il semblerait absurde qu’un demandeur ait les mêmes droits que celui qui a obtenu l’asile. En septembre, c’est le projet de grande consultation populaire contre le « plan Soros » qui a été lancé. Dans les jours qui viennent, les Hongrois seront amenés à se prononcer sur ce plan, détaillé en sept points argumentés pour cette consultation. 

    Si un gouvernement mène une certaine politique depuis plus de sept ans et que 80 % de la population sont prêts à appuyer cette politique par leur vote, il semble que la conclusion à laquelle il faille arriver et que le mode d’action et les décisions prises soient bons. 

    Ce qui est intéressant, c’est que ce sont les plus jeunes, c’est-à-dire l’avenir du pays, qui plébiscitent majoritairement une politique nationale et identitaire. C’est le sursaut des peuples qui refusent que d’autres choisissent pour eux. Ils refusent qu’un milliardaire né hongrois, émigré aux États-unis, ayant fait fortune par la spéculation, grand mécène d’organisations opaques telles que Human Rights Watch (organisme cité par tous les grands journaux français pour attaquer la politique hongroise), instigateur du chaos (afin d’en profiter par la suite pour faire plus d’argent), bref, un pourri, puisse du haut de sa fortune tirer les ficelles du monde.

    Cette jeunesse consciente des grands enjeux de notre siècle est un formidable espoir en comparaison avec nos 18-44 ans français, désintéressés de tout, surtout de l’essentiel. Décidément, en ce centenaire de Fátima, il devient de plus en plus évident que le salut viendra de l’Est !  

  • Famille de France • La princesse Philomena se met au tir à l’arc pour l’association Mouvement du Nid

     

    Rien de ce qui concerne la Famille de France n'est people ! Les lignes qui suivent sont un reportage de L'Echo Républicain.   LFAR

     

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    Samedi 17 février 2018, Madame la Dauphine de France est venue  avec le prince Gaston et la princesse Antoinette, ses enfants, pour s’essayer au tir à l’arc, pour la bonne cause ! La princesse Philomena d’Orléans est la marraine de cette journée caritative. Cet événement est organisé par le club des Archers drouais qui, en plus de promouvoir le sport féminin, fait une bonne action en œuvrant au profit de l’association Mouvement du Nid, qui vient en aide aux femmes prostituées. « C’est une première pour nous », affirme Frédérique Charon, vice-présidente du club qui poursuit : « Nous avons fait pas mal de communication autour de l’événement… On espère que ça va fonctionner car de nombreuses entreprises drouaises nous ont fait des dons pour le Nid ! »

    Les petits garçons ont aussi le droit de tirer à l’arc

    Alors qu’une bonne dizaine de femmes se trouvent devant la cible, arc en mains et flèches pointées vers la cible, la princesse Philomena interpelle Frédérique Charon. « Ce serait bien que les hommes puissent aussi tirer… Car ce n’est pas en excluant l’un ou l’autre que notre message va passer ! Quel message donne-t-on surtout aux petits garçons qui se voient refuser le droit de tirer parce que c’est une initiation seulement pour les femmes ? » questionne la princesse. La vice-présidente du club lui rétorque : « Oui c’est vrai, on va donc accepter tous les enfants… » Valentin, un petit garçon accompagné de sa maman, coupe la conversation et s’adresse à Philomena : « Et bah moi, j’ai un petit arc chez moi… Et j’aimerais bien tirer aujourd’hui ». Cette dernière lui répond, avec un grand sourire : « Eh bien, je vous présente Gaston et Antoinette, allez tirer tous ensemble ».

    « Travailler ensemble pour une société meilleure »

    Antoinette, Valentin et Gaston se dirigent donc vers les cibles, ensemble. « Ma fille qui joue avec Valentin, c’est très important » comment la princesse Philoména avant d’enchaîner : « On sépare les hommes et les femmes dans tout. Il faut travailler ensemble au quotidien pour une société meilleure. »

    Et lorsqu’elle aborde son statut de marraine de cette journée caritative au profit de l’association du Mouvement du Nid, qui vient en aide aux femmes prostituées, Philomena d’Orléans se dit ravie et « honorée de participer à cette cause. On est tous témoins de situations de ce genre, il est important d’aider les femmes à s’en sortir », conclut-elle avant de s’emparer d’un arc, et d’aller tirer sur une cible.

    Photo : Charles / texte : lechorepublicain.f

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    S A R la princesse Antoinette de France en train de tirer sur une cible

  • Prince Jean de France : « Il nous faut retrouver le chemin des Grecs et des Latins. Ne négligeons pas la culture classiq

    La Colère d'Achille par Antoine COYPEL (1661-1722), 1711, Musée des Beaux Arts de Tours 

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    Grecs et Latins

    Après avoir dévoré Marc-Antoine : un destin inachevé entre César et Cléopâtre de Pierre Renucci et le dernier livre de Jacques Trémolet En terrasse avec Cicéron, me voilà plongé dans l’Iliade et l’Odyssée d’Homère.

    Les Grecs ont inventé la philosophie. Sur la base de celle-ci, les Romains ont inventé le droit. D’autres cultures ont apporté leur contribution au monde, mais jamais autant que ces deux-là, du moins en Occident.

    Philosophie, Raison droite, Nature, Relation avec le divin, Vertu, Droit, Organisation de la société… Toutes ces valeurs fondatrices des civilisations hellènes et latines sont liées. Ce sont aussi des invariants de la nature humaine. Elles contrastent avec la « dictature de l’opinion » qui sévit dans notre monde contemporain et avec la superficialité de certains raisonnements, pour ne pas dire de leur égarement. De mon point de vue, rien ne les a dépassées depuis ; encore moins la fausse croyance que les idées nouvelles ont apporté quelque chose de plus. Des variantes, peut-être, comme l’organisation politique mise en place par nos rois, au moins dans le temps long.

    Cette culture grecque et latine est-elle morte ? On peut le penser. En tout cas, elle est de plus en plus rarement enseignée, nos contemporains n’y trouvant sans doute pas d’intérêt. Mais, la poésie d’un Grand Corps Malade est-elle à la hauteur de celle d’un Homère, le verbe d’un Bernard-Henri Levy à celui d’un Cicéron, la philosophie d’un Peter Sloterdijk à celle d’un Aristote, les actions d’un Donald Trump à celles d’un Marc-Antoine ? Je ne le crois malheureusement pas, même si l’on peut leur reconnaître des mérites.

    Il nous faut retrouver le chemin des Grecs et les Latins. Difficile dans notre société de masse ou le désir prime sur la raison ! Et pourtant, nous pouvons retrouver le goût de cette culture au détour d’une lecture, d’une conversation ou une conférence. Rien n’empêche d’apprendre le chinois ou l’arabe pour être dans le vent, mais ne négligeons pas la culture classique. Comment être à la hauteur sans une tête bien faite ?

    Je me souviens que chez les jésuites, où j’ai fait ma terminale, les pères parlaient tous le latin, quelques élèves aussi. Parfois, pour ne converser qu’entre eux, sans être compris des autres, ils passaient au grec. « Cool » comme on dit aujourd’hui !    ■  

      

    Domaine Royal de Dreux, le 19 juin 2018

    Jean de France, duc de Vendôme

     

    Le site officiel du Prince Jean de France

  • Boualem Sansal : La France en voie de faire allégeance au Calife ? Discours sur l'Islamisme

    Boualem Sansal et Daniel Pouzadoux  

     

    Intervention de Boualem Sansal devant la Fondation Varenne [13 décembre 2016]*. Importante tant par son contenu - nous laissons nos lecteurs le découvrir - que parce qu'elle a été faite devant de grands noms de la presse française et d'illustres personnalitésLFAR 

    Il ne faut désespérer ni Billancourt, ni le Qatar, ni l’institut  

    Mesdames et Messieurs, bonjour, bonsoir,

    Daniel Pouzadoux m’a fait l’amitié de m’inviter à votre cérémonie et il a poussé la gentillesse jusqu’à me demander de venir au pupitre dire quelques mots.  Je le remercie très chaleureusement.  Je vais le faire en essayant de ne pas vous ennuyer, j’ai tendance ces derniers temps à me répéter, et pas de la meilleure façon, je veux dire la politiquement correcte. 

    Je ne sais pas si vous l’entendez mais je vous le dis, parler devant vous n’est pas facile, dans la salle je vois de grands noms de la presse française… c’est impressionnant. Et flatteur pour moi, dans mon pays, l’Algérie, j’ai droit au traitement pour lépreux, on lâche les chiens, on jette des pierres. En ce moment, à la suite d’un supposé amalgame, blasphème, ou mauvaise pensée de ma part, on délibère à mon sujet, et la fumée n’est pas blanche, ça ne dit rien de bon. Mais passons, rien n’est certain tant qu’il n’est pas arrivé.  

    Je voudrais, avec la permission de Daniel, et la vôtre aussi, vous dire deux trois choses sur l’islamisme. Il y a d’autres sujets mais celui-ci les dépasse, il tient le monde en haleine, et la France en premier, elle est une pièce essentielle dans son programme de domination planétaire.  C’est ici qu’il gagnera ou perdra face à l’Occident, il le croit, voilà pourquoi il s’y investit avec tant de rage, derrière laquelle cependant agit un monde étonnant de froide intelligence et de patience.

    Personne ne peut mieux qu’un algérien comprendre ce que vous vivez, ce que vous ressentez, l’Algérie connaît l’islamisme, elle en a souffert vingt années durant. 

    Je ne veux pas laisser entendre que l’islamisme est fini dans ce pays, simplement parce que le terrorisme a reflué, c’est tout le contraire, l’islamisme a gagné, à part quelques voix dissonantes qui s’époumonent dans le désert, rien ne s’oppose à lui, il a tout en main pour réaliser son objet. Tout son programme, dont le terrorisme est un volet important mais pas le plus important, il en est dix autres qui le sont davantage, ne vise que cela : briser les résistances, éteindre les Lumières avec un grand L et installer les mécanismes d’une islamisation en profondeur de la société. On peut dire que l’islamisme ne commence véritablement son œuvre qu’après le passage du rouleau compresseur de la terreur, à ce stade la population est prête à tout accepter avec ferveur, humilité et une vraie reconnaissance.

    On en est là en Algérie, le programme se déroule bien, les islamistes travaillent comme à l’usine, ils contrôlent tout, surveillent tout, le point de non-retour est franchi et le point final arrive comme un coup de poing. Encore quelques réglages et nous aurons une république islamique parfaite, tout à fait éligible au califat mondial. Vous en entendrez parler, je pense.

    Un  exemple  pour  le  montrer :  dans  la  petite  ville  où j’habite, à 50 kms d’Alger, une  ville universitaire dont la population, 25000 habitants environ, se compose essentiellement  d’enseignants,  de  chercheurs  et d’étudiants,  il  y  avait  avant  l’arrivée  de  l’islamisme, dans les années 80, une petite mosquée branlante, coloniale par son âge, que ne fréquentaient que quelques vieux  paysans  des  alentours ;  aujourd’hui,  après  deux décennies de terrorisme et de destruction, et alors que le  pays manque  de  tout,  il  y  en  a  quinze,  toutes  de bonne taille et bien équipées, eau courante au robinet, hautparleurs surpuissants,  climatisation  et  internet  à tous les étages, et je vous apprends que pour la prière du  vendredi  elles  ne  suffisent pas  pour accueillir  tous les  pénitents.  Il faudrait clairement en construire quinze autres ou réquisitionner les amphis et les laboratoires.  Attention, je ne fais pas d’amalgame, ni de persiflage, je ne dis pas que les pénitents sont des islamistes, aucun ne l’est, je vous l’assure, n’ayez crainte, je dis simplement que les islamistes ont bien travaillé, en peu de temps ils ont assaini le climat et fait de nous de bons et fidèles musulmans, ponctuels et empressés, et jamais, au grand jamais j’insiste, ils ne nous ont demandé de devenir des islamistes comme eux. « Point de contrainte en religion », c’est dans le Coran, sourate 2, verset 256.   

    En Algérie, on suit avec beaucoup d’inquiétude l’évolution des choses en France.  Je ne parle pas de nos islamistes, ils se félicitent de leurs avancées chez vous, ni de notre gouvernement, tout entier mobilisé au chevet de son vieux président, M.  Bouteflika, je parle de ceux qui ont de l’amitié pour vous et ceux qui ont des parents en France et qui voudraient les voir continuer de vivre leur vie française le mieux possible. Je vous le dis, ceux-là sont inquiets, très très inquiets et même désespérés. Ils vous en veulent pour cela.

    Inquiets parce qu’ils constatent jour après jour, mois après mois, année après année, que la France ne sait toujours pas se déterminer par rapport à l’islamisme : est-ce du lard, est-ce du mouton, est-ce de la religion, est-ce de l’hérésie ?  Nommer ces choses, elle ne sait pas, c’est un souci. Pendant ce temps, le boa constrictor islamiste a largement eu le temps de bien s’entortiller, il va tout bientôt l’étouffer pour de bon.  Insouciante qu’elle est, la mignonne est allée faire amie-ami avec les gros cheikhs du Golfe que chacun sait être les géniteurs et les dresseurs du boa et surtout d’anciens redoutables détrousseurs de caravanes. 

    Inquiets de voir la France des libertés verser dans le maccarthysme. Que se passe-t-il, bon sang, il n’est plus possible, pour personne, de parler de certains sujets liés à la Chose sans se voir aussitôt traîné au tribunal et condamné sévèrement.  On en sort encore avec des amendes, des sursis et des marques à l’épaule, mais le jour n’est pas loin où on se verra appliquer la vraie charia. 

    Inquiets et dégoutés de  voir  cette  grande  nation laïque et avant-gardiste exhiber à tout bout de champ ses  imams  et  ses  muftis,  ses  pachas  de  l’UOIF,  ses commandeurs du CFCM, et, pour la note moderne, deux trois sœurs cagoulées à l’arrière-plan, comme jadis au temps des colonies de papa elle promenait de cérémonies en cérémonies ses caïds chamarrés bardés de médailles, ses marabouts en boubous et autres sorciers en plumes, et repousser fermement ceux qui peuvent parler  aux  gens  sans  réciter  un  seul  verset  ou  lever  de doigt  menaçant  au  ciel.  On croirait que la France n’a pas été décolonisée en même temps que ses colonies ou que la laïcité y a été abrogée par un édit du grand imam.

    Inquiets et en colère de voir que les algériens de France, pourtant instruits de la vraie nature de l’islamisme, et pis, qui savent qu’il a lancé une OPA sur leurs enfants, ne s’engagent pas plus que ça dans la lutte contre lui, pas au-delà des protestations de principe : « C’est pas ça l’islam » ; « L’islam est paix, chaleur et tolérance », « l’islam est une chance pour la France ». Misère, comment le dire :  l’urgent n’est pas de sauver l’islam de l’amalgame mais de sauver les enfants de la mort  

    Inquiets et effarés de voir l’Europe se déliter et devenir un amplificateur de crises et fabricant d’un islamisme européen véritablement monstrueux, qui par ses prétentions totalitaires et ses haines tous azimuts, s’apparente au nazisme-fascisme d’antan, qu’il contribue de la sorte à ressusciter.

    Désespérés en fin de compte de voir que la France et l’Europe sont à mille lieues de pouvoir concevoir et mener ensemble le seul combat qui puisse venir à bout de l’islamisme : le contre-djihad, conçu sur le principe même du djihad.  Et le djihad n’est pas la guerre, c’est mille chamboulements dans mille domaines différents, menées sans restriction ni frein, dans un mouvement brownien accéléré irréversible.

    Après tout ça, y-a-t-il de l’espoir ? Oui, il existe, il est puissant, la France est un grand pays avec une immense histoire pleine de ressort et d’énergie, il continue de vivre et de se projeter dans l’avenir, mais chacun sent que l’effort coûte de plus en plus, que le poison islamiste court dans ses veines, que la langueur de la décadence le travail, que le pays perd de sa cohérence et de son unité, que le gouvernement n’y entend goutte, que l’Europe est un boulet, bref chacun comprend que la fin approche. L’espoir est précisément là, dans cette horrible sensation que l’Histoire est finie, c’est là que le désespoir trouve sa meilleure énergie. 

    Il y a une condition cependant, un vrai challenge de nos jours, la France    doit retrouver l’usage de la parole libre et en faire une arme.  Si le terrorisme se combat dans la discrétion et la patience, par le renseignement et l’infiltration, l’islamisme se combat par la parole, dite au grand jour, haut et fort. Ce combat a toujours été celui des journalistes et des écrivains, qu’ils reprennent le flambeau, il est à eux. 

    On  n’oubliera  pas  de  mener  ce  combat  en  premier contre l’armée des idiots utiles et des bienpensants, qui avec une poignée de

  • Éphéméride du 27 octobre

    31 octobre,leonard de vinci,francois premier,renaissance,joconde,sfumato,amboise,clos lucéIl y a treize jours, dans l’année, pendant lesquels il ne s’est pas passé grand-choseou bien pour lesquels les rares événements de ces journées ont été traités à une autre occasion (et plusieurs fois pour certains), à d'autres dates, sous une autre "entrée".

    Nous en profiterons donc, dans notre évocation politico/historico/culturelle de notre Histoire, de nos Racines, pour donner un tour plus civilisationnel  à notre balade dans le temps; et nous évoquerons, ces jours-là, des faits plus généraux, qui ne se sont pas produits sur un seul jour (comme une naissance ou une bataille) mais qui recouvrent une période plus longue.

    Ces jours creux seront donc prétexte à autant d'évocations :  

     1. Essai de bilan des Capétiens, par Michel Mourre (2 février)

     2. Splendeur et décadence : Les diamants de la Couronne... Ou : comment la Troisième République naissante, par haine du passé national, juste après avoir fait démolir les Tuileries (1883) dispersa les Joyaux de la Couronne (1887), amputant ainsi volontairement la France de deux pans majeurs de son Histoire (12 février)

     3. Les deux hauts lieux indissociables de la Monarchie française : la cathédrale Notre-Dame de Reims, cathédrale du Sacre, et la Basilique de Saint-Denis, nécropole royale. I : La cathédrale de Reims et la cérémonie du sacre du roi de France (15 février)

     4. Les deux hauts lieux indissociables de la Monarchie française : la cathédrale Notre-Dame de Reims, cathédrale du Sacre, et la Basilique de Saint-Denis, nécropole royale. II : La basilique de Saint-Denis, nécropole royale (19 février)

     5. Quand Le Nôtre envoyait à la France et au monde le message grandiose du Jardin à la Française (13 mars)

     6. Quand Massalia, la plus ancienne ville de France, rayonnait sur toute la Gaule et, préparant la voie à Rome, inventait avec les Celtes, les bases de ce qui deviendrait, un jour, la France (11 avril)

     7. Quand Louis XIV a fait de Versailles un triple poème : humaniste, politique et chrétien (28 avril)

     8. Les Chambiges, père et fils (Martin et Pierre), constructeurs de cathédrales, élèvent à Beauvais (cathédrale Saint-Pierre) le choeur ogival le plus haut du monde : 46 mètres 77 ! (4 mai)

     9. Quand la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais a reçu, au XIIIème siècle, son extraordinaire vitrail du Miracle de Théophile  (28 mai)

     10.  Quand Chenonceau, le Château des Dames, à reçu la visite de Louis XIV, âgé de douze ans, le 14 Juillet 1650 (26 juillet)

     11. Le Mont Saint Michel (11 août)

     12. Quand François premier a lancé le chantier de Chambord. (29 septembre)

     13. Quand Léonard de Vinci s'est installé au Clos Lucé (27 octobre) 

     

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              Aujourd'hui : Quand Léonard de Vinci s'est installé au Clos Lucé 

     

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    Octobre 1516 : Léonard de Vinci s'installe au Clos Lucé. Il y vivra les trois dernières années de sa vie...

     

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    Auto portrait
     

    Né a Vinci, en Toscane, le 15 avril 1452, Léonard viendra finir sa vie en France, à la demande de François Premier qui l'admirait : l'appelant son "premier peintre, ingénieur et architecte", il devait déclarer à Benvenuto Cellini :

    "Il n'y a jamais eu un autre homme né au monde qui en savait autant que Léonard, pas autant en peinture, sculpture et architecture, comme il était un grand philosophe."

    Il s'éteindra au Manoir du Clos Lucé, où l'avait installé le roi, le 2 mai 1519.

    Il est enterré dans la Chapelle saint Hubert du château d'Amboise (ci dessous).

     

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    Archétype et symbole de l'homme de la Renaissance, Léonard est tout à la fois un génie universel et un philosophe humaniste dont la curiosité infinie n'a d'égale que la force d'invention. Il est l'un des plus grands peintres de tous les temps, mais aussi probablement l'être le plus doué dans le plus grand nombre de domaines différents, qui aie jamais existé.

    C'est d'abord comme peintre qu'il fut reconnu : c'est lui qui a inventé le procédé du sfumato, terme qui signifie évanescent, avec une notion d'enfumé : ce mot dérive de l'italien fumo, la fumée. C'est une technique de peinture que Léonard de Vinci mit au point, et qu'il décrivit comme "sans lignes ni contours, à la façon de la fumée ou au-delà du plan focal".

    C'est un effet vaporeux, obtenu par la superposition de plusieurs couches de peinture extrêmement délicates, qui donne au sujet des contours imprécis. Il est utilisé pour donner une impression de profondeur aux tableaux de la Renaissance. On parle aussi de perspective atmosphérique.

    C'est ce procédé qu'il a utilisé pour le paysage de fond de la Joconde (ci dessous). 

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    Mais à côté - et en plus... - du peintre, il y a aussi l'ingénieur et l'inventeur, qui a développé des idées très en avance sur son temps, depuis l'hélicoptère, le char de combat, le sous-marin jusqu'à l'automobile. Le scientifique a beaucoup fait progresser la connaissance dans les domaines de l'anatomie, du génie civil, de l'optique et de l'hydrodynamique.

    Et François premier n'était pas le seul à parler avec admiration du grand Léonard de Vinci : voici quatre opinions, d'auteurs et d'époque fort différent(e)s, et qui, toutes, concordent :

     

    I - Giorgio Vasari (dans son ouvrage Le Vite , 1568) :

          "...Dans le cours normal des événements, beaucoup d'hommes et de femmes sont nés avec des talents remarquables ; mais, parfois, d'une manière qui transcende la nature, une seule personne est merveilleusement dotée par le paradis avec beauté, la grâce et le talent dans une telle abondance qu'il laisse les autres hommes loin derrière. Tous ses actes semblent inspirés et, de fait, tout ce qu'il fait vient clairement de Dieu plutôt que de compétences humaines. Tout le monde reconnaît que c'était vrai pour Léonard de Vinci, un artiste d'une beauté physique étonnante, qui a affiché une grâce infinie dans tout ce qu'il a fait et qui cultivait son génie si brillamment que tous les problèmes qu'il a étudiés, il les résolvait avec facilité..."

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    II - Johann Heinrich Füssli (1801) :

    "Ainsi fut l'aube de l'art moderne, lorsque Léonard de Vinci apparut avec une splendeur qui distançait l'excellence habituelle : composé de tous les éléments qui constituent l'essence même du génie."

     

    III - Hippolyte Taine ( 1866 ) :

    "Il ne peut sans doute pas y avoir dans le monde un exemple d'un génie si universel, si capable de s'épanouir, si empli de nostalgie envers l'infini, si naturellement raffiné, si autant en avance sur son propre siècle et les siècles suivants"

     

    IV - Bernard Berenson (1896) :

    "Léonard est un artiste dont on peut dire avec une parfaite littéralité : rien de ce qu'il a touché ne s'est transformé en une chose d'une éternelle beauté. Qu'il s'agisse de la section transversale d'un crâne, la structure d'une mauvaise herbe ou une étude des muscles, il l'a, avec son sens de la ligne et de la lumière et de l'ombre, à jamais transformée en des valeurs qui communiquent la vie."

     

    François Premier ne se trompait donc pas en faisant venir en France cette personnalité exceptionnelle...

     

    Les Carnets de Léonard sont célèbres :

    http://noe-education.org/vinci/D12101C01.php

     

    • Mais ce savant aimait aussi la Nature, les plantes, les jardins : découvrez le jardin de Leonard  : 

    http://loire-chateaux.org/fr/chateaux/clos-luce/chateau-du-clos-luce-parc-leonardo-da-vinci

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    Et maintenant, découvrez ce manoir que François Premier lui a offert : le Clos Lucé (ci dessus). Outre les appartements de l'artiste, l'intérêt de la visite réside dans l'exposition des maquettes réalisées par la Société IBM d'après les schémas laissés par de Vinci (élévateurs d'eau, ventilateur de conditionnement d'air mû par une chute d'eau, cric, machine à décharger  les bateaux, compteur de distances, prototype d'un bateau à aubes.).

    Pour mieux connaître le château et les maquettes, on visitera avec profit le site suivant :

     

    http://vinci-closluce.com/fr/presentation-lieu

     

    Voici trois des maquettes que l'on peut voir dans le Parc du Clos Lucé :

     

    • Le char d'assaut

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    • L'hélicoptère
     
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    • La mitrailleuse
     
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    2 fevrier,capetiens,mourre,merovingiens,carolingiens,hugues capet,philippe auguste,plantagenets,croisades,bouvines,charlemagne,saint louis,senlisCette Éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :

    la Table des Matières des 366 jours de l'année (avec le 29 février des années bissextiles...),

    l'album L'Aventure France racontée par les cartes (211 photos),

    écouter 59 morceaux de musique,

    et découvrir pourquoi et dans quels buts lafautearousseau vous propose ses Éphémérides  :

    Éphémérides de lafautearousseau.pdf

    lafautearousseau
  • Éphéméride du 9 août

    Salle de l'Édit du château de Roussillon, où Charles IX fixa au 1er janvier le début de l'année calendaire dans toute la France, le 9 août 1564

     

     

     

     

     

    870 : La fin de la Lotharingie 

     

    Après s'être alliés contre lui, et l'avoir vaincu, Louis le Germanique et Charles le Chauve, petits-fils de Charlemagne, se partagent le territoire de leur frère Lothaire II, la Lotharingie...

    Bien loin d'être un simple souvenir lointain, ce fait recouvre une réalité qui va accompagner la France pendant mille ans, expliquant une grande part de ses difficultés.

    Une fois de plus, on en a l'explication lumineuse grâce à Jacques Bainville...

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    De l'Histoire de France, chapitre III, Grandeur et décadence des Carolingiens :

     

    "Au fond, l'Empire de Charlemagne était fragile parce qu'il était trop vaste. Il ne tenait que par le génie d'un homme. Dans une Europe où des nations commençaient à se différencier, refaire l'Empire romain était un anachronisme. Charlemagne avait dû fixer sa résidence à Aix-la-Chapelle, c'est-à-dire à mi-chemin entre l'Elbe et la Loire, de manière à n'être éloigné d'aucun des points où des mouvements pouvaient se produire. Ce n'était pas une capitale. C'était un poste de surveillance. Un peu avant sa mort, qui survint en 814, Charlemagne eut des pressentiments funestes pour l'avenir. Ses pressentiments ne le trompaient pas.

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             Chapelle palatine, Aix la Chapelle           

     

    Après quatre générations de grands hommes, la vigueur des Pipinnides était épuisée. Leur bonheur aussi. L'empereur Louis était un faible. Les peuples sentirent ce qui manquait à l'héritier de Charlemagne pour continuer l'œuvre de ses ancêtres et Louis "le Pieux" fut encore surnommé par ironie "le Débonnaire". Dès qu'il règne, la belle machine construite par son père se dérange. Des révoltes, des conspirations éclatent. Des partis se forment. Les évêques eux-mêmes s'en mêlent. La majesté impériale n'est plus respectée. À deux reprises, "le Débonnaire" est déposé après avoir subi l'humiliation des pénitences publiques. Restauré deux fois, son règne s'achève dans l'impuissance en face de ses trois fils rebelles qui, avant sa mort, se disputent son héritage les armes à la main.

    Lothaire, l'aîné, voulait maintenir l'unité de l'Empire. Charles le Chauve et Louis le Germanique se liguèrent contre lui. C'était déjà plus qu'une guerre civile, c'était une guerre de nations. La Paix, qui fut le célèbre traité de Verdun, démembra l'Empire (843). Étrange partage, puisque Louis avait l'Allemagne, Lothaire une longue bande de pays qui allait de la mer du Nord jusqu'en Italie avec le Rhône pour limite à l'ouest, tandis que Charles le Chauve recevait le reste de la Gaule.

    L'unité de l'Empire carolingien était rompue. De cette rupture il allait mourir encore plus vite que la monarchie mérovingienne n'était morte. Les partages étaient l'erreur inguérissable de ces dynasties d'origine franque. Celui de Verdun eut, en outre, un résultat désastreux : il créait entre la France et l'Allemagne un territoire contesté, et la limite du Rhin était perdue pour la Gaule. De ce jour, la vieille lutte des deux peuples prenait une forme nouvelle. La France aurait à reconquérir ses anciennes frontières, à refouler la pression germanique : après plus de mille ans et des guerres sans nombre, elle n'y a pas encore réussi.

    Nous devons un souvenir à celui des petits-fils de Charlemagne auquel la Gaule échut. De même que Louis le Germanique fut tout de suite un roi allemand, son frère, Charles le Chauve, se nationalisa et fut un roi français. Il eut à cœur de retrouver les provinces de l'Est. Le royaume de Lothaire n'était pas viable : faute d'avoir pu garder toute la Lotharingie ou Lorraine, Charles du moins écarta le roi allemand le plus loin possible. Malheureusement, il fut égaré par la chimère impériale et s'épuisa à vouloir reconstituer l'Empire carolingien. Mais il n'avait pas laissé de prescription s'établir contre la France. S'il n'avait pas rétabli l'unité de l'Empire, il avait affirmé l'unité française. C'était une idée nationale. Pour qu'elle vécût, il n'était pas inutile qu'elle eût été proclamée avant la disparition de l'État carolingien. Cette idée vivrait. D'autres allaient la recueillir."

     

    Voir notre Feuilleton En cartes, "l'aventure France"... et/ou notre  Album L'aventure France racontée par les cartes , la photo "Le Traité de Verdun et la Lotharingie"

     

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    La France en quête de ses frontières "naturelles" :
    la longue marche vers le Rhin...

           

     

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    1564 : Édit de Roussillon

     

    C'est à Roussillon, près de Grenoble, que le roi Charles IX signe en présence de sa mère, la régente Catherine de Médicis, un Édit préparé par le chancelier Michel de L'Hospital et le ministre Sébastien de L'Aubespine.

    Entre autres dispositions, cet Édit fixe au 1er janvier le début de l'année calendaire dans toute la France.

    L'empereur d'Allemagne Charles Quint avait pris une mesure similaire pour ses terres quelques décennies plus tôt. En 1622, le pape généralise cette mesure à l'ensemble du monde catholique.

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    Lors d'un voyage dans différentes parties du royaume, le roi avait constaté que, selon les endroits, l'année débutait soit à Noël (à Lyon...), soit le 25 mars (à Vienne...), soit le 1er mars ou encore à Pâques, ce qui provoquait évidemment des gênes et des confusions.

    Afin d'uniformiser l'année dans tout le royaume, il prit un premier Édit à Paris, au début janvier 1563, comprenant 38 articles, relatifs à la Justice. Il le compléta par quatre articles, qu'il promulgua à Roussillon le 9 août 1564.

    C'est l'article 39 qui annonce que l'année commencera désormais le 1er janvier :

     

    "Voulons et ordonnons qu'en tous actes, registres, instruments, contracts, ordonnances, édicts, tant patentes que missives, et toute escripture privé, l'année commence doresénavant et soit comptée du premier jour de ce moys de janvier.

    Donné à Roussillon, le neufiesme lour d'aoust, l'an de grace mil cinq cens soixante-quatre. Et de notre règne de quatriesme.

    Ainsi signé le Roy en son Conseil"

    signé Sébastien de l'Aubespine.

     

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     S'il est assez peu connu du grand public (c'est pourtant sous son règne qu'eut lieu la malheureuse Saint Barthélemy, voir l'Éphéméride du 24 août), Charles IX est pourtant à l'origine de trois faits de société, plus "aimables", qui rythment encore aujourd'hui - à des degrés divers... - la vie du pays tout entier :
     
    c'est lui qui a lancé la coutume du muguet du 1er mai (voir l'Éphéméride du 1er mai),
    et lui aussi qui est à l'origine des blagues et canulards du 1er avril (voir l'Éphéméride du 1er avril) : on lui doit en effet les souhaits et réjouissances de la "Bonne année", son Édit de Roussillon ayant unifié les pratiques du royaume, pour tous et partout, faisant commencer désormais l'année civile le premier janvier...
     
     
     
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    1902 : Couronnement d'Édouard VII d'Angleterre, qui a commandé 27 diadèmes à Jacques Cartier, qu'il appelle "le roi des joailliers et le joaillier des rois"
     
     
    Jacques Cartier est nommé pour l'occasion joaillier attitré de la cour d'Angleterre, et la maison Cartier - fondée par Louis-François Cartier en 1847 - devient la plus prestigieuse joaillerie du monde...

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    1946 : Mort de Léon Gaumont
     
     
    Il est le fondateur de la société de production Gaumont.
     
  • Onfray : « La gauche germanopratine est autant de gauche que le pape un athée forcené ».

    Source : https://www.lepoint.fr/

    Essayiste et philosophe, Michel Onfray lance sa revue « Front populaire », où il souhaite réconcilier souverainistes de droite et de gauche.

    Il porte une chemise blanche mais surmontée d'une redingote noire ; il est l'un des philosophes les plus connus et médiatiques de France ; il publie régulièrement chez Grasset ; il adore la politique et ne rechigne jamais à intervenir dans le débat public… À 61 ans, Michel Onfray, fondateur à Caen de l'Université populaire et auteur notamment du Traité d'athéologie, s'apprête à lancer une revue et un site Web pour peser sur le débat politique. Quoi de plus normal dans une époque où le moindre médecin, humoriste ou éditorialiste se croit habilité à donner son avis sur tout et tous.

    Sauf qu'il donne à son nouveau bébé un nom sacré : « Front populaire ». La gauche s'étrangle, hurle à la captation d'héritage. On le soupçonne de vouloir construire le chaînon manquant qui relierait l'extrême droite à l'extrême gauche. On assure qu'il ajoutera le jour venu son nom à la longue liste des prétendants à l'Élysée. Le bruit et la fureur, les rumeurs et les approximations accompagnent désormais le lancement de cette initiative. Ce mercredi, de passage à Paris, où il rencontrait le soir même « des banquiers, des traders, des hommes d'affaires curieux et intéressés par [sa] démarche », Michel Onfray est venu au Point répondre à nos questions.

     
    D'une voix calme et posée, sans hésitation, sûr de la justesse de son analyse, pétri de références philosophiques et historiques, il nous a livré son bréviaire politique, sa vision d'une France fatiguée d'elle-même, traumatisée par une année de Gilets jaunes et convalescente d'une épidémie de coronavirus. La gauche, Emmanuel Macron, Éric Zemmour, le gaullisme, l'extrême droite, le peuple, les médias… Onfray dit tout.

    Le Point : « Le Front populaire, c'est Blum. Onfray, désormais, c'est Doriot », dit de vous Bernard-Henri Lévy dans Le Point. Quelle est votre réaction ?

    3.jpgMichel Onfray : BHL maîtrise à ravir la rhétorique fasciste française des années 30 dans laquelle l'insulte et l'attaque ad hominem pallient l'incapacité au dialogue et au débat… Cet homme est capable de juger d'une revue qu'il n'a pas lue puisqu'elle n'est pas encore en vente, ce qui est une performance morale bien dans son genre… Il a trop lu Botul et pas assez Front populaire

     

    Après l'enquête du Monde, cette nouvelle attaque qui vise à vous présenter comme le porte-voix de la fachosphère vous affecte-t-elle ?

    On ne peut rien attendre de ces journaux qui ont renoncé à penser et qui, comme BHL, insultent, invectivent et salissent en traitant de fasciste, de vichyste, de pétainiste, d'antisémite quiconque ne pense pas comme eux. Quant au Monde qui a accueilli dans ses colonnes le négationniste Faurisson, mais aussi Badiou faisant l'éloge de Pol-Pot, il est un journal qui, en matière de rouge-brun, sait de quoi il parle : il est une référence !

     

    Enfin, la fachosphère, comme vous dites, renvoie au fascisme. Or, comme avec le mot « antisémite » qui, servi hors de propos, ne veut, hélas, plus rien dire, le fascisme étant partout, il n'est plus nulle part. Or, il existe un antisémitisme chez les musulmans radicaux et un fascisme chez ceux qui contrôlent l'information planétaire : comment dès lors lutter contre ? Si la fachosphère, c'est Valeurs actuelles, par exemple, je trouve que ce journal est moins liberticide avec ses articles que l'État maastrichien dont j'ai montré dans Théorie de la dictature combien il incarnait une modalité light du totalitarisme post-XX° siècle.

    J'ai ma conscience pour moi et je ne vois pas pourquoi je serais affecté par un BHL qui m'associe à Doriot, un homme qui a porté l'uniforme nazi, ou au fascisme, c'est-à-dire au national-socialisme qui a envoyé des enfants dans les chambres à gaz et dans les fours crématoires ! Si je suis l'homme de ces projets-là, je demande qu'on me traîne devant les tribunaux, qu'on m'y juge et qu'on m'enferme s'il y a lieu ! Socrate avait raison de dire qu'il vaut mieux subir l'injustice que de la commettre…

    Vous êtes devenu la tête de Turc favorite de la gauche médiatique. Comment l'expliquez-vous ?

    Depuis le virage libéral de Mitterrand en 1983, cette gauche médiatique défend les idées du Giscard des années 70 : le libéralisme, le marché faisant la loi, l'euro et l'Europe de Jean Monnet qui fut financée par les États-Unis, la haine du général de Gaulle et du souverainisme auquel elle lui préfère son exact inverse : la sujétion, la soumission, la servitude. Comme depuis la Libération, la gauche est un passeport de Vérité transcendantale, la gauche caviar n'aime pas que je lui dise que son roi est nu et qu'elle-même n'est guère mieux accoutrée ! Je n'ai pas voté pour les idées de Giscard en son temps, je ne vois pas pour quelles raisons je voterais pour ces mêmes idées sous prétexte qu'elles seraient portées par le syndicat des puissants qui se décrète de gauche parce que la plume de gauche va bien à son chapeau ! La gauche germanopratine est autant de gauche que le pape un athée forcené ! Il est normal de se faire haïr quand on dénude les chimères…

    Pourquoi estimez-vous que le peuple est mal représenté aujourd'hui ?

    Pour deux raisons : la première est que la sociologie des élus ne recouvre pas la sociologie du pays. La sociologie des Gilets jaunes, qui n'est certes pas celle de toute la France, comporte des employés, des ouvriers, des artisans, des petits commerçants, des chauffeurs routiers, des paysans pauvres, des marins pécheurs, des chômeurs, des retraités modestes. Combien d'élus du Congrès viennent de ce monde-là ?

    La seconde, c'est que le coup d'État de 2008 qui, avec le traité de Lisbonne, a vu le Congrès voter contre le choix du peuple qui avait rejeté par référendum le traité européen en 2005 (Giscard a dit dans les colonnes du Point que c'était le même texte, sauf nettoyage cosmétique…) montre que le vote du peuple est considéré comme nul et non avenu quand les maastrichiens estiment qu'il a mal voté. Nombre d'intellectuels du système, dont celui qui estime que j'ai porté l'uniforme nazi pendant la dernière guerre mondiale, sont même allés jusqu'à déplorer que le peuple ait à donner son avis sur des questions comme celles-ci.

    Pour vous, les médias ont leur part de responsabilité…

    Bien sûr puisque, lors des présidentielles, tout est fait pour obtenir un second tour entre un Le Pen démocratique jusqu'au soir du premier tour puis fasciste dès le résultat de ce même premier tour. Comme un seul homme, les médias convoquent alors à nouveau Pétain et Hitler, Déat et Doriot (pour Macron ce fut une visite à Oradour-sur-Glane et une autre au Mémorial de la Shoah…) pour expliquer que le bon vote, c'est le vote maastrichien !

    De quinquennat en quinquennat, le peuple a fini par comprendre que cette instrumentalisation du Front national puis du Rassemblement national permettait de fabriquer un entonnoir politique qui fait immanquablement gagner le candidat de l'État maastrichien.

    Pourtant, on vote presque tous les ans dans des élections qui intéressent encore les Français…

    Mais ceux qui gagnent les élections sont ceux dont on ne parle jamais : les abstentionnistes, ceux qui ont voté blanc ou nul, ceux qui ont porté leurs suffrages sur des partis folkloriques – le bien-être animal, par exemple… Je vous rappelle que 49,88 % des électeurs n'ont pas voté à la dernière élection européenne. Quelle légitimité peut bien sortir de ce genre de consultation ?

    4.jpgEn 2017, Emmanuel Macron est élu avec 66 % des voix. C'est donc qu'il a séduit une large partie du peuple !

    Au deuxième tour, 25,44 % des gens n'ont pas voté… Depuis la mort du général de Gaulle, c'est un record. Par ailleurs, la propagande est telle que j'aimerais savoir, parmi ceux qui ont voté pour lui, lesquels ont eu un vote d'adhésion à son programme politique, un vote positif donc, et lesquels ont avant tout voté contre Marine Le Pen, un vote négatif. Je ne sais si des instituts de sondage ont jamais posé ce genre de question pour mesurer l'adhésion véritable et positive. Qui a souscrit ? Qui a écarté ?

    En lançant votre revue Front populaire, vous êtes donc nostalgique de la gauche de 1936. Mais celle-ci peut-elle encore exister ? N'est-elle pas fantasmée ?

    Je dis dans l'éditorial que vous découvrirez que le Front populaire est associé à des images heureuses : des tandems, des pique-niques, des vacances, du camping, la découverte de la mer, des plages, des paysages français, la découverte de la culture, de la lecture et des musées pour des gens simples et modestes, pour le petit peuple. C'est, dans l'histoire de la gauche, une page heureuse pour les ouvriers sans qu'il ait été besoin de verser une seule goutte de sang. On n'en dira pas de même pour la Révolution française ou pour la Commune – que je ne méprise pas pour autant.

    La gauche à laquelle j'aspire n'est pas d'hier ou d'avant-hier : elle procède de la tradition libertaire française et vise un futur avec une France girondine, donc une France qui évite le pouvoir centralisateur qui tombe du ciel, le lieu du ciel étant Paris bien sûr, et qui descend jusqu'au peuple par ruissellement. Le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple – je vous rappelle que c'est le mécanisme de souveraineté inscrit dans notre Constitution… – doit partir de la base, là où sont les compétences professionnelles. Le vieux schéma théocratique qui fait du chef de l'État un représentant de Dieu sur terre et du peuple un ramassis de sujets soumis n'a pas été aboli par 1789-1792… mais recyclé. Tocqueville a bien montré tout ça dans L'Ancien Régime et la Révolution française.

    Front populaire va lancer une plateforme qui recueillera les doléances des Français. Vous copiez Macron, son grand débat et ses cahiers de doléances…

    Je vous rappelle que le cahier de doléances n'est pas né avec Macron, mais au XIVe siècle ! Bien sûr, il y a eu ensuite ceux de la Révolution française. Quant à ceux de Macron, qui a vu à quoi ils ressemblaient en dehors de l'effet d'annonce ? Ont-ils jamais été synthétisés et publiés après un travail honnête de collation ?

    Nous allons réellement travailler ces doléances qui remonteront par capillarité numérique sur cette plateforme. Une équipe écartera tout ce qui serait hors sujet, purement négatif, pour ne retenir que les propositions positives. C'est le principe autogestionnaire en vertu duquel il n'y a pas mieux que les personnels de santé pour dire ce qui est le mieux pour le monde de la santé, les paysans, les marins, les viticulteurs pour leurs mondes respectifs, etc.

    Nous travaillons également dès à présent avec des fiscalistes, des juristes, des banquiers, des traders, des économistes, des syndicalistes, des militaires, des paysans qui avouent que la création de la revue les libère de la culpabilité qu'ils avaient à se dire souverainistes. Il existe également un groupe constitué d'acteurs, de comédiens, de réalisateurs qui savent que sortir du bois leur vaudrait la mort sociale, la fin de leurs subventions, la mise au ban de la profession, la disparation de leur travail et qui travaillent également avec nous. Pour l'instant, nous la nommons La belle équipe en relation avec le film de Duvivier que j'adore – du moins avec sa fin française, et non sa fin commerciale américaine…

    La gauche française est-elle encore de gauche ?

    Pour le PS, c'est clair que non. Ce parti est giscardien, saturé de notables bien nourris. Pour La France insoumise, oui, bien sûr. C'est une gauche robespierriste, jacobine, néomarxiste qui, suivant les humeurs de Jean-Luc Mélenchon dont le talent est aussi grand que l'ambition, adopte des lignes contradictoires. Il fut ainsi souverainiste et gaullien par exemple, donc laïque à l'endroit de l'islam, il eut alors ma sympathie, puis islamo-gauchiste, donc complaisant envers le communautarisme. Mélenchon délaissant Robespierre et Castro pour leur préférer de Gaulle et Jaurès aurait fait un malheur.

    Pour l'extrême gauche, NPA et LO, oui, bien sûr aussi. LO est sur une ligne trotskiste orthodoxe et le NPA sur un néotrotskisme mouvementiste affiché au départ de sa création. Un article élogieux sur Louise Michel dans Libération signé Olivier Besancenot m'avait en son temps retenu l'attention. Mais cette promesse n'a pas été tenue. Le NPA a ripoliné le vieux trotskisme avec les nouvelles luttes communautaristes.

    Vous croyez encore dans la Politique (avec un grand P)…

    Je vais vous faire un aveu : non… Mais je crois à l'éthique, à la morale, et la politique, pour moi, relève de l'éthique et de la morale. Notre civilisation disparaît, c'est inéluctable, mais on peut au moins ne pas accompagner ou augmenter le nihilisme. Lui résister, même si c'est un combat perdu, crée du sens dans un monde qui n'en a plus. Tant qu'à mourir, qu'au moins ce soit sans avoir courbé l'échine.

     

    Éric Zemmour ? Un interlocuteur avec lequel ce qui faisait le génie français est encore possible.

     

    Maastricht en 1992, Chevènement en 2002… En France, les souverainistes ont toujours perdu. Et quand il gagne le référendum de 2005, ils perdent quand même à la fin. Comment vaincre cette malédiction ?

    Ils perdent quand même à la fin comme vous dites parce que le personnel de la classe politique réalise ce que Babeuf appelait un populicide : si nous étions en démocratie, le vote « Non » aurait dû engager les gouvernants socialistes et chiraquiens à obéir au peuple qui les mandatait. Au lieu de cela, vous connaissez l'histoire, le peuple qui avait gagné a été déclaré perdant par les vaincus…

    Nous avons regardé sur CNews votre débat courtois et parfois complice avec Éric Zemmour. Qu'est-ce qui vous sépare encore ?

    Il défend l'État jacobin, moi pas. Il est contre toute immigration avec renvoi des immigrés « chez

  • Choisir Macron, c’est guillotiner la nation ... « This is the end … »

     

    Par Jean-Paul Brighelli

    Excellent Brighelli ! Comment ne pas reprendre ici cette chronique si bien venue, écrite au sortir des résultats du premier tour de l'exécrable présidentielle, parue sur Bonnet d'âne le lendemain 24 avril et sur Causeur mardi 25. Chronique, comme toujours lucide, à la tonalité sombre, pessimiste - il y a de quoi ! -, un rien dandy, tout de même, un tantinet désengagée aussi, et, comme, face au néant proprement dit, une sorte de réaction de survie ... . Mais nous ne croyons guère à la pérennité de ce genre de désengagement, Brighelli, comme nous, n'étant pas de la race des indifférents. Et puis la référence aux impacts de la Révolution française sur la vie politique de notre aujourd'hui et la sentence qui suit : « Le peuple qui avait guillotiné son roi pour élire la nation vient de guillotiner la nation » ne sont pas pour nous déplaire. Non, bien-sûr, nous ne chercherons pas à annexer Brighelli, mission impossible, mais, simplement, nous rappellerons le vieil adage d'esprit judéochrétien : « Vous aurez les conséquences ».  LFAR

     

    164510964.jpgEt pendant que Jim Morrison chante « la fin », la jungle s’embrase dans la mémoire du capitaine Willard…

    Cette fois, c’en est bien fini, et Zhu Enlai, qui dans les années 1960 pensait qu’il était trop tôt pour se prononcer sur les impacts de la Révolution française, regarderait avec son sourire chinois le résultat des élections françaises. Les députés qui s’étaient regroupés par affinités à droite et à gauche n’ont plus droite ni gauche. Le peuple qui avait guillotiné son roi pour élire la nation vient de guillotiner la nation.

    Pas tout le peuple : la carte électorale française, ce matin, coupe le pays en deux, entre un ouest macronien (plus les deux enclaves hors sol de Paris et Lyon) et le reste du territoire qui a mis Le Pen en tête. Si le second tour est plié, le troisième — les Législatives — reste ouvert, au moins en apparence. Et derrière, une France divisée en deux en diagonale, du Havre à Perpignan.

    Je salue Jean-Luc Mélenchon, le seul à ne pas se croire propriétaire des voix qui se sont portées sur lui. Les autres ont ostensiblement le « sursaut républicain » au moment même où la république se dilue. Où la culture française disparaît. C’est que dans la future coalition, les places seront chères.

    Je salue aussi Benoît Hamon, cocu des pieds à la tête, empapaouté par Hollande, qui avait besoin de lui pour cristalliser la gauche de gauche, afin que Mélenchon ne soit pas au second tour. Propulsé au casse-pipe pendant que les socialistes « raisonnables », à commencer par le chef de l’Etat, choisissaient Macron… Il y aura de l’ambiance aujourd’hui rue de Solférino. Je sens que mon ami Gérard va fulminer.

    Je salue aussi certains amis qui votèrent avec enthousiasme pour Dupont-Aignan : sans doute sont-ils heureux de voir porté au pouvoir (allez, il n’y a aucun suspense) le candidat le plus européaniste, le plus mondialiste, le moins patriote… Et sans même que leur champion atteigne les 5% fatals qui lui auraient permis de rentrer dans ses fonds ! Carton plein.

    Que restera-t-il de l’Ecole de la République dans 5 ans ? Poser la question, c’est y répondre. Et dans 10 ans ? Macron est là pour longtemps, inventé par les sondages, soutenu par les médias et par les grands argentiers qui l’ont propulsé au premier rang avec son joli sourire de télévangéliste…

    Il y avait la tentation de Venise — un joli titre pour un livre écrit par Alain Juppé en 1993. J’ai aujourd’hui la tentation de Candide — partir cultiver mon jardin, faire de la littérature — je sors un polar très noir dans un mois —, me consacrer à mes élèves (et j’avoue que l’idée de prendre ma retraite m’a saisi hier soir) tant qu’il reste des élèves auxquels on peut expliquer qu’il existe une culture française, contrairement à ce qu’affirme le futur président : certaines pages écrites pendant la campagne sur ces déclarations significatives entreront dans le gros livre sur la langue française que je sortirai en septembre, tant que nous parlons français, et pas globish — ça ne saurait tarder.

    Il nous reste à regarder les décombres, assis sur une terrasse, un verre à la main.

    En feuilletant un bon livre ou les cuisses d’une créature.
    Notez que les années à venir s’annoncent fécondes pour un polémiste — il y en aura, des choses à fustiger. Mais pour rien, et à vide.

    Oui, la tentation d’un bon vin, devant un paysage choisi, avec quelques amis. Pendant que la jungle s’embrase. 

    Jean-Paul Brighelli
    Enseignant et essayiste, anime le blog « Bonnet d'âne » hébergé par Causeur.

  • Éphéméride du 17 juin

    1434 : Les Anglais lèvent définitivement le siège du Mont Saint-Michel 

     

    Depuis dix ans, les Anglais assiègent en vain le Mont Saint-Michel : puissamment fortifiés sur le rocher de Tombelaine, ils sont las d'une guerre d'escarmouches sur les grèves, et décident - ce 17 juin - de frapper un coup décisif : mais leur assaut est repoussé, et les Anglais - menés par Thomas de Scales - laissent même au bas des remparts plusieurs de leurs bombardes.

    Commandés par Louis d'Estouteville, les Montois ont repoussé l'assaut ! 

    Trois ans après le supplice de Jeanne d'Arc, le Mont Saint-Michel est ainsi la seule forteresse de Normandie qui aura toujours résisté aux Anglais et qui n'aura jamais été prise, terre de France toujours inviolée, jamais conquise...

    D'assiégeants qu'ils étaient, les Anglais deviennent assiégés dans Tombelaine, où ils vont tenir jusqu'à la fin de la Guerre de Cent Ans et dont on les laissera sortir avec les honneurs de la guerre, obtenant, fait rarissime, de quitter la place avec armes et bagages. 

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    Voir notre album Racines (II) : Le Mont Saint Michel  

     

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    1734 : Mort du maréchal de Villars

     

    Le 24 juillet 1712, lors de l'interminable et tragique Guerre de Succession d'Espagne, et alors que le sort des armes nous était contraire, il sauva la France en remportant à Denain une victoire inespérée sur les Austro-Hollandais commandés par le prince Eugène.

    Située sur l'Escaut, entre Douai et Valenciennes, Denain est une place forte à partir de laquelle les forces coalisées contre la France menacent Landrecies, dernière poche de résistance française avant... Paris.

    Traversant l'Escaut, le maréchal de Villars contourne la ville par l'ouest et attaque les forces impériales à la baïonnette à la tête de 52 bataillons. Son audace est payante : les Austro-Hollandais refluent en désordre et laissent pas moins de 10.000 hommes sur le terrain. Ils doivent peu après évacuer la Flandre. 

    Un an avant sa mort, il avait reçu de Louis XV le titre, très rare, de Maréchal général des camps et armées du Roi...

    S'il fut un grand général victorieux, il n'était pas dénué d'humour : un jour qu'il prenait congé du roi, avant de partir en campagne, il lui dit devant tous les courtisans :

    "Sire, je vais combattre les ennemis de Votre Majesté et je vous laisse au milieu des miens !"

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    Sur le Maréchal de Villars :
     
     
    ...et sur la brillante victoire de Denain, en particulier :
     
     
     
     
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    1673 : Découverte de la baie du Mississippi
     

    À partir du Fort Frontenac, Jacques Marquette, Louis Jolliet et cinq autres compagnons s’embarquent sur deux canots, avec pour objectif la reconnaissance complète du grand fleuve. Par la baie Verte et le Wisconsin, ils atteignent la baie du Mississippi le 17 juin.

    Ils  descendront le fleuve jusqu’à son confluent avec l’Arkansas.

    Craignant d’être capturés par les Espagnols, ils rebroussent chemin, remontent par la rivière des Illinois et débarquent à l’emplacement de Chicago.

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    1789 : Les députés du Tiers-État se constituent en Assemblée nationale

     

    La dénomination, suggérée par Legrand, fut préférée à Assemblée des représentants connus et vérifiés de la nation française, proposée par Sieyès, et à Assemblée légitime des représentants de la majeure partie de la nation en l'absence de la mineure partie proposée par Mounier.

    La motion fut adoptée par 491 voix contre 90.

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    Loi du 6 août 1791 relative à la suppression des ordres de chevalerie.
    L'Assemblée nationale les abolit en vertu du principe de l'égalité de naissance mais prévoit dans son article 2 "de statuer s'il y aura une distinction nationale unique qui pourra être accordée aux vertus, aux talents et aux services rendus à l'État".
    L'existence de la Décoration militaire est préservée, survie provisoire de l'Ordre de Saint-Louis et du Mérite militaire.
    (Archives municipales de Reims)

              

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XV, Louis XVI et la naissance de la Révolution :

    "...Le langage du temps, particulièrement déclamatoire, les mots célèbres, parfois arrangés, ont donné à ces événements un caractère héroïque et fabuleux.

    À la vérité, ils surprirent tout le monde et il arriva ce que personne n'avait voulu.

    Le gouvernement, c'est-à-dire Necker, se proposait seulement d'obtenir des députés les moyens de contracter des emprunts et de rétablir les finances. Il n'avait ni plans ni même conceptions politiques : il laissa les choses aller à la dérive.

    La noblesse fut tout de suite irritée, la tactique des anciens États généraux ayant été jetée par terre dès le début, c'est-à-dire dès que le clergé eut passé du côté de la bourgeoisie, le tiers ayant tenu bon sur le principe du vote par tête et déclaré qu'il ne s'agissait pas d'États généraux, mais d'une Assemblée Nationale où les trois ordres délibéreraient en commun.

    Le roi et le gouvernement ne furent pas moins déconcertés par cette nouveauté que tout, cependant, annonçait.

    Quant aux députés du tiers et du clergé, ils ne se doutaient pas qu'ils allaient être entraînés fort loin, puis dépassés par la force populaire en mouvement.

    Personne ne semblait même avoir remarqué les émeutes, souvent sanglantes, qui s'étaient produites à Paris dans l'hiver de 1788-89 et que la disette ou la crainte de la disette avaient provoquées, non plus que les incidents violents qui, en beaucoup d'endroits, avaient marqué la campagne électorale. En tout cas, la très grande imprudence du gouvernement avait été de convoquer les États à Versailles, c'est-à-dire à deux pas d'une vaste capitale où l'émeute fermentait..."

    On connaît la suite...

     

     

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    1818 : Naissance de Charles Gounod
     
     

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    1885 : La statue de  "La Liberté éclairant le monde" arrive à New York

     

    "Don des Français", transportée par le bateau Isère, son voyage par bateau aura duré deux mois.

    Elle a été transportée en morceaux détachés, empaquetés en 210 caisses. Elle sera inaugurée le 28 octobre 1886.

    STATUE DE LA LIBERTE.jpg

    https://www.merveilles-du-monde.com/Statue-de-la-Liberte/

      

     

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    1909 : Naissance de Régine Pernoud

     

    REGINE PERNOUD POUR EN FINIR.jpgComme Jacques Bainville, Régine Pernoud, au début, n’aimait guère l’Histoire; et pour les mêmes raisons que lui : on la lui enseignait mal, on lui enseignait quelque chose d’ennuyeux…

    Si Régine Pernoud, qui fut aussi archiviste paléographe - a mené une œuvre d'historienne médiéviste, elle a aussi – et peut-être même surtout… - publié des ouvrages de vulgarisation : ceux-ci mettent en avant la place privilégiée de la femme dans la société médiévale, mais ils ont également contribué, d'une façon décisive, à remettre en cause le mythe d'un "âge sombre" du Moyen Âge, comme, par exemple, Pour en finir avec le Moyen Âge.

    Régine Pernoud fut, par ailleurs, une des plus grandes spécialistes de Jeanne d'Arc, et aussi d’Aliénor d'Aquitaine. 

     

    De l’Encyclopedia universalis :

    PERNOUD RÉGINE (1909-1998)

    Médiéviste française. Née le 17 juin 1909 à Château-Chinon (Nièvre), Régine Pernoud est la quatrième d'une famille qui compte quatre garçons et deux filles. Elle passe les dix-neuf premières années de sa vie à Marseille et a toujours gardé le souvenir d'une enfance très difficile matériellement mais joyeuse. Régine Pernoud a, très tôt, une grande soif de connaissances.