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  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (19)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : sur Louis XVI et sur les Vendéens...

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    1. Sur Louis XVI

    "Le respect que doivent inspirer la vertu et le malheur du Roi saint et martyr rend tout jugement humain presque sacrilège..."

    Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome 1, page 174.

     

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    2. Sur les Vendéens 

     

    Un paysan vendéen...

    "M. du Theil, chargé des affaires de M. le comte d'Artois à Londres, s'était hâté de chercher Fontanes : celui-ci me pria de le conduire chez l'agent des Princes. Nous le trouvâmes environné de tous ces défenseurs du trône et de l'autel qui battaient les pavés de Piccadilly, d'une foule d'espions et de chevaliers d'industrie échappés de Paris sous divers noms et divers déguisements, et d'une nuée d'aventuriers belges, allemands, irlandais, vendeurs de contre-révolution. Dans un coin de cette foule était un homme de trente à trente-deux ans qu'on ne regardait point, et qui ne faisait lui-même attention qu'à une gravure de la mort du général Wolf. Frappé de son air, je m'enquis de sa personne : un de mes voisins me répondit : "Ce n'est rien, c'est un paysan vendéen, porteur d'une lettre de ses chefs".

    Cet homme, qui n'était rien, avait vu mourir Cathelineau, premier général de la Vendée et paysan comme lui; Bonchamp, en qui revivait Bayard; Lescure, armé d'un cilice non à l'épreuve de la balle; d'Elbée, fusillé dans un fauteuil, ses blessures ne lui permettant pas d'embrasser la mort debout; La Rochejacquelein, dont les patriotes ordonnèrent de vérifier le cadavre, afin de rassurer la Convention au milieu de ses victoires. Cet homme, qui n'était rien, avait assisté à deux cents prises et reprises de ville, villages et redoutes, à sept cents actions particulières et à dix-sept batailles rangées; il avait combattu trois cent mille hommes de troupes réglées, six à sept cent mille réquisitionnaires et gardes nationaux; il avait aidé à enlever cinq cent pièces de canon et cent cinquante mille fusils; il avait traversé les colonnes infernales, compagnies d'incendiaires commandées par des Conventionnels; il s'était trouvé au milieu de l'océan de feu, qui, à trois reprises, roula ses vagues sur les bois de la Vendée; enfin, il avait vu périr trois cent mille Hercules de charrue, compagnons de ses travaux, et se changer en un désert de cendres cent lieues carrées d'un pays fertile.

    Les deux Frances se rencontrèrent sur ce sol nivelé par elles. Tout ce qui restait de sang et de souvenirs dans la France des Croisades, lutta contre ce qu'il y avait de nouveau sang et d'espérances dans la France de la Révolution. Le vainqueur sentit la grandeur du vaincu. Thureau, général des républicains déclarait que "les Vendéens seraient placés dans l'histoire au premier rang des peuple soldats". Un autre général écrivait à Merlin de Thionville : "Des troupes qui ont battu de tels français peuvent bien se flatter de battre tous les autres peuples." Les légions de Probus, dans leur chanson, en disaient autant de nos pères. Bonaparte appela les combats de la Vendée "des combats de géants".

    Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome I, pages 391/392/393.

  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (44)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Fulgurances...(2/3) : où mène l'égalitarisme...

     

    Un siècle avant Staline, vingt ans avant Le Capital, et Le Manifeste du Parti communiste n'étant pas encore publié, ces lignes sur l'égalité - ou plutôt l'idéologie égalitaire, l'égalitarisme - ne sont-elles pas prémonitoires ?

    N'y voit-on pas une description saisissante de ce que sera, précisément, le marxisme-léninisme, instituant le Goulag par la dictature du prolétariat ?

    "Maintenant, quelques mots plus sérieux sur l'égalité absolue: cette égalité ramènerait non seulement la servitude des corps, mais l'esclavage des âmes; il ne s'agirait de rien moins que de détruire l'inégalité physique et morale de l'individu. Notre volonté, mise en régie sous la surveillance de tous, verrait nos facultés tomber en désuétude. Car, ne vous y trompez pas: sans la propriété individuelle, nul n'est affranchi. La propriété commune ferait ressembler la société à un de ces monastères à la porte duquel des économes distribuaient du pain. La propriété héréditaire et inviolable est notre unique défense personnelle; la propriété n'est autre chose que la liberté. L'égalité complète, qui présuppose la soumission complète, reproduirait la plus dure servitude; elle ferait de l'individu humain une bête de somme, soumise à l'action qui le contraindrait, et obligée de marcher sans fin dans le même sentier.
    Tandis que je raisonnais ainsi, M. l'abbé de Lamennais attaquait, sous les verrous de sa geôle, les mêmes systèmes avec sa puissance logique qui s'éclaire de la splendeur du poète. Un passage emprunté à sa brochure intitulée: Du Passé et de l'Avenir du Peuple, complètera mes raisonnements. Ecoutons-le, c'est lui maintenant qui parle:

    "Pour ceux qui se proposent ce but d'égalité rigoureuse, absolue, les plus conséquents concluent, pour l'établir et pour le maitenir, à l'emploi de la force, au despotisme, à la dictature, sous une forme ou sous une autre forme.
    Les partisans de l'égalité absolue sont d'abord contraints d'attaquer les inégalités naturelles, afin de les atténuer, de les détruire s'il est possible. Ne pouvant rien sur les conditions premières d'organisation et de développement, leur oeuvre commence à l'instant où l'homme naît, où l'enfant sort du sein de sa mère. L'Etat alors s'en empare: le voilà maître absolu de l'être spirituel comme de l'être organique. L'intelligence et la conscience, tout dépend de lui, tout lui est soumis. Plus de famille, plus de paternité, plus de mariage dès lors. Un mâle, une femelle, des petits que l'Etat manipule, dont il fait ce qu'il veut, moralement, physiquement, une servitude universelle et si profonde que rien n'y échappe, qu'elle pénètre jusqu'à l'âme même.
    En ce qui touche les choses matérielles, l'égalité ne saurait s'établir d'une manière tant soit peu durable par le simple partage. S'il s'agit de la terre seule, on conçoit qu'elle puisse être divisée en autant de portions qu'il y a d'individus; mais le nombre des individus variant perpétuellement, il faudrait aussi perpétuellement changer cette division primitive. Toute propriété individuelle étant abolie, il n'y a de possesseur de droit que l'Etat. Ce mode de possession, s'il est volontaire, est celui du moine astreint par ses voeux à la pauvreté comme à l'obéissance; s'il n'est pas volontaire c'est celui de l'esclave, là où rien ne modifie la rigueur de sa condition. Tous les liens de l'humanité, les relations sympathiques, le dévouement mutuel, l'échange des services, le libre don de soi, tout ce qui fait le charme de la vie et sa grandeur, tout, tout a disparu, disparu sans retour.
    Les moyens proposés jusqu'ici pour résoudre le problème pour l'avenir du peuple aboutissent à la négation de toutes les conditions indispensables de l'existence, détruisent, soit directement, soit implicitement, le devoir, le droit, le mariage, la famille, et ne produiraient, s'ils pouvaient être appliqués à la société, au lieu de la liberté dans laquelle se résume tout progrès réel, qu'une servitude à laquelle l'histoire, si haut qu'on remonte dans le passé, n'offre rien de comparable". (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pleiade, tome II, pages 927/928)

    Il n'y a rien à répliquer à cette logique...

  • Dans le ”Fonds lafautearousseau”, découvrez... : 5. Nos 51 Grands Textes !

    (Cliquez sur les titres)

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    51 : Léon Daudet : "L'Avant propos - En manière d'introduction" du "Stupide XIXème siècle"...

    Lo gran Frédéric Mistral de Malhana qu'ei mòrt ! - Escòla Gaston Febus

    50 : En langue provençale, cryptée, le brûlot politique anti-jacobin de Frédéric Mistral, "La Coumtesso", ici décrypté, "pour tous"..

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    49 : Tocqueville et son intuition/prémonition du "despotisme mou" qui régit le Système qui le fait régner, aujourd'hui...

    48 : D'où vient la France ? Éloge des Celtes, qui ont su saisir la chance de la romanisation... (deux extraits de Jacques Bainville et Charles Maurras)

    47 : Pierre Dominique : Préface du "Charles Maurras" de Michel Mourre (extraits) : Préface

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    46 : Hilaire de Crémiers : Du ralliement à la République, au ralliement au monde

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    45 : Honoré de Balzac : Le départ

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    44 : Gustave Cohen : l'Avant dire et l'Avant partir de La grande clarté du Moyen-Âge 

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    43 : Charles Péguy : "Pour la première fois dans l'histoire du monde l'argent est seul devant Dieu"

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    42 : Pierre Debray : La cathédrale effondrée

    41 : Charles Maurras : L'avenir du Nationalisme français

    40 : Charles Maurras : Maurrassisme et Catholicisme

    39 : Pierre Boutang : Le mythe de la jeunesse

    38 : Charles Maurras : Une Patrie...

    37 : Charles Maurras : Affirmer hautement ses Racines, son Identité, son Être profond... pour mieux s'ouvrir à l'universel

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    36 : François Bluche : La "Monarchie absolue", c'est la monarchie parfaite

    35 : Charles Maurras : La Monarchie fédérale

    34 : Raymond Poincaré célèbre le cinquième centenaire de Jeanne d'Arc

    33 : Pierre Boutang: Qui sera le Prince ?

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    32 : Yvan Blot : La démocratie est-elle la fille de la Révolution française ?

    31 : Vladimir Volkoff : Du Sacré

    30 : Jacques Bainville : dernières lignes du XXVIIème et dernier chapitre de Napoléon

    29 : Vladimir Volkoff : Monarchie et Royauté

    28 : Charles Maurras : Le Nationalisme français et le Nationalisme allemand

     

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    27 : Jacques Bainville, Chapitre VII et dernier de L'Histoire de deux Peuples : Le réveil de la Walkyrie

    26 : Vladimir Volkoff : Du Roi , deuxième partie : L'héritier

    25 : Vladimir Volkoff : Du Roi, première partie : Du Roi comme père / De la Reine

    24 : Charles Maurras : Politique naturelle et politique sacrée

     

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    23 : François-René de Chateaubriand : L'idée chrétienne est l'avenir du monde   

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    22 : André Malraux : "Oh, Jehanne, sans sépulcre et sans portrait..."

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    21 : Charles Maurras : Amis ou ennemis

    20 : Charles Maurras : Qu'est-ce que la Civilisation ?

    19 : François-René de Chateaubriand : De l'égalitarisme au goulag

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    18 : Maximilien Robespierre : Première intervention au cours du pseudo procès de Louis XVI

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    17 : Hilaire de Crémiers : Naissance d'une nation (deuxième partie)

    17 : Hilaire de Crémiers : Naissance d'une nation (première partie)

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    16 : Jean-François Mattéi : Le Regard vide (III)

    15 : Jean-François Mattéi : Le Regard vide (II)

    14 : Jean-François Mattéi : Le Regard vide (I)

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    13 : Benoît XVI : Discours au Collège des Bernardins

    12 : André Malraux : Préface de Mademoiselle Monk

    11 : Vladimir Volkoff : Royauté et Incarnation

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    10 : Gustave Thibon : La paille des mots remplace le grain des choses

    9 : Charles Maurras : Jean-Jacques, faux prophète

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    8 : Alexandre Soljénitsyne : Discours d'Harvard

    7 : François-René de Chateaubriand : L'avenir du monde

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    6 : Vladimir Volkoff : Le roi, l'éternelle solution

    5 : Hilaire de Crémiers : Benoît le romain

    4 : Gustave Thibon : Le suprême risque et la suprême chance

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    3 : Pierre Boutang : Reprendre le pouvoir (Postface, extrait)

    2 : Charles Maurras : Kiel et Tanger (chapitre XXIV, intégral)

    1 : Alexandre Soljénitsyne : Discours des Lucs sur Boulogne

     

    lafautearousseau

  • GRANDS TEXTES (30) : Napoléon, par Jacques Bainville

    Voici les dernières lignes du dernier chapitre du Napoléon  de Jacques Bainville.

    "A égale distance de tout parti pris, nous avons essayé d'écrire son histoire naturelle... Nous voudrions - écrit-il dans son Avant-propos - comprendre et expliquer la carrière de Napoléon Bonaparte, en établir l'enchaînement, retrouver les motifs qui l'ont poussé, les raisons qu'il a pu avoir de prendre tel parti plutôt que tel autre. Nous avons tenté de discerner les causes générales et particulières d'une fortune qui tient du prodige et d'évènements qui semblent forgés par un conteur oriental...".

    Comprendre et expliquer, plutôt que d'accorder une place prépondérante au récit des évènements - en l'occurrence, pour Napoléon, les batailles... : tout Bainville est là.

    Comme dans ses autres livre majeurs : L'Histoire de France, L'Histoire de deux peuples, continuée jusqu'à Hitler, La troisième République, Les conséquences politiques de la paix, Bismarck...  

    On verra une fois de plus, dans ces quelques pages qui clôturent son Napoléon, comment Bainville, selon le mot si juste du Duc de Levi-Mirepoix "...faisait, à la fois, de l’histoire un théorème par la logique de la pensée et une oeuvre d’art par la pureté de son style" (duc de Lévis Mirepoix, discours de réception a l’Académie, éloge de Maurras).

            En Annexe, la "brochure" de Chateaubriand, De Buonaparte et des Bourbons, et de la nécessité de se rallier à nos princes légitimes pour le bonheur de la France et celui de l'Europe 

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    "...S'il n'était que le soldat heureux devenu roi, il serait un entre mille. L'Empire romain, le monde asiatique regorgent de cas comme le sien. Mais le sien est unique aux temps modernes et sous nos climats. Un officier d'artillerie qui, en quelques années, acquiert plus de puissance que Charlemagne et coiffe la couronne de Charlemagne, de telles étapes brûlées à toute vitesse, ce phénomène parut, à juste titre, prodigieux au siècles des lumières, dans une Europe rationaliste, en France surtout, où les débuts des autres "races" avaient été lents, modestes, difficiles, où les anciennes dynasties avaient mis plusieurs générations à se fonder. Les contemporains de Napoléon n'étaient pas moins éblouis de la rapidité que de la hauteur de son ascension. Nous le sommes encore. Lui-même, en y pensant, s'émerveillait un peu bourgeoisement, quand il disait à Las Cases qu'il faudrait "des milliers de siècles" avant de "reproduire le même spectacle". 

    Un spectacle qu'il a regardé, lui aussi, quand il en a eu le temps. Il ne tirait pas vanité d'être un grand capitaine. La guerre - "un art immense qui comprend tous les autres" - il savait la faire comme on sait jouer aux échecs, "un don particulier que j'ai reçu en naissant", et il se flattait que ce ne fût pas sa seule faculté. Le pouvoir, il l'a aimé, mais "en artiste" - il tient au mot qui le définit si bien - et il ajoutait : "Je l'aime comme un musicien aime son violon". Le plus étrange est qu'on lui demande encore ce que, de son temps, "l'école du possible" lui reprochait déjà de ne pas donner. Pourquoi ne s'est-il pas modéré ? Pourquoi n'a-t-il pas été raisonnable ? On s'est fait, on persiste à se faire de Napoléon une idée si surhumaine qu'on croit qu'il dépendait de lui de fixer le soleil, d'arrêter le spectacle et le spectateur au plus beau moment.

     

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    2 avril 1810 : Napoléon épouse Marie-Louise d'Autriche. 17 ans auparavant, la Révolution a guillotinée Marie-Antoinette parce que Reine et "autrichienne"; et le Roi, parce que roi, alors qu'elle donne maintenant du "Sire" à Napoléon, son "sabre". Et le mariage est "catholique" : le 18 avril 1802, jour de Pâques, le nouveau "Sire" avait réuni dans la cathédrale Notre-Dame de Paris tous les dignitaires du régime pour un Te Deum solennel : c'était la première fois que la cathédrale était rouverte au culte, depuis la Terreur. Le général Delmas, a qui Napoléon demandait son avis sur la beauté de la cérémonie, lui répondit : "Il n'y manque que les 100.000 hommes qui se sont fait tuer pour supprimer tout cela..."

     

           

    Lui-même, qu'a-t-il été ? Un homme tôt revenu de tout, à qui la vie a tout dispensé, au-delà de toute mesure, pour le meurtrir sans ménagement. La première femme n'a pas été fidèle, la seconde l'a abandonné. Il a été séparé de son fils. Ses frères, ses soeurs l'ont toujours déçu. Ceux qui lui devaient le plus l'ont trahi. D'un homme ordinaire, on dirait qu'il a été très malheureux. Il n'est rien qu'il n'ait usé précocement, même sa volonté. Mais surtout, combien de jours, à sa plus brillante époque, a-t-il pu soustraire au souci qui le poursuivait, au sentiment que tout cela était fragile et qu'il ne lui était accordé que peu de temps ? "Tu grandis sans plaisir", lui dit admirablement Lamartine. Toujours pressé, dévorant ses lendemains, le raisonnement le conduit droit aux écueils que son imagination lui représente, il court au-devant de sa perte comme s'il avait hâte d'en finir.

    Son règne, il le savait, était précaire. Il n'a aperçu de refuge certain qu'une première place dans l'histoire, une vedette sans rivale parmi les grands hommes. Quand il analysait les causes de sa chute, il revenait toujours au même point : "Et surtout une dynastie pas assez ancienne." C'était la chose à laquelle il ne pouvait rien. Doutant de garder ce trône prodigieux, alors même qu'il ne négligeait rien pour le rendre solide, il reposait sa pensée sur d'autres images. Daru n'admettait pas que sa vaste intelligence se fût fait des illusions : "Il ne m'a jamais semblé qu'il eût un autre but que de ramasser, durant sa course ardente et rapide sur la terre, plus de gloire, de grandeur et de puissance qu'aucun homme n'en avait jamais recueilli." Mme de Rémusat confirme pour le sens religieux ce que disait Daru pour le sens pratique : "J'oserais dire que l'immortalité de son nom lui paraissait d'une bien autre importance que celle de son âme."    

     

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    Beaucoup ignorent, ou font semblant d'ignorer, que si Napoléon a pu faire ce qu'il a fait - militairement s'entend - c'est parce qu'il a disposé de l'excellent "outil" qu'était l'armée de la monarchie, et de ses avances technologiques : ici, le fameux canon de Gribeauval, qui donna à l'artillerie française de nombreuses années de large supériorité sur ses adversaires...

    Sans oublier, bien sûr, la démographie : la France était, à l'époque où il naissait un million d'enfants par an, la Chine de l'Europe : Napoléon n'a vécu et vaincu - jusqu'à ce qu'il perde tout - que par les réserves immenses accumulées sous les Rois et qu'il a dilapidées, lui qui se flattait, devant un Metternich consterné, d'avoir "trois cent mille hommes de rente..."...

     

          

    On a fait de Napoléon mile portraits psychologiques, intellectuels, moraux, porté sur lui autant de jugements. Il échappe toujours par quelques lignes des pages où on essaie de l'enfermer. Il est insaisissable, non parce qu'il est infini, mais parce qu'il a varié comme les situations où le sort le mettait. Il a été aussi peu stable que ses positions successives. Son esprit, qui était vaste, était surtout souple et plastique. Il avait des limites pourtant. Peut-être ne remarque-t-on pas assez que, fécond en prophéties, du reste contradictoires, Napoléon n'a prévu ni les machines ni le machinisme. Ses anticipations ne tiennent aucun compte du développement des sciences appliquées. Pour la guerre elle-même, il n'a pas songé à des engins nouveaux, il l'a faite avec les moyens, les instruments de Gribeauval et de Suffren. Ni le bateau à vapeur de Jouffroy, ni celui de Fulton n'ont retenu son attention.

    Grand lecteur d'Ossian, amateur de tragédies et du Discours sur l'histoire universelle, la mémoire garnie de vers qu'il s'applique à lui-même dans les occasions pathétiques, faiseurs de mots sur l'amour dont s'honoreraient Chamfort et Rivarol, son tour d'esprit est peut-être avant tout littéraire et, par là, un peu néronien. Cependant il se penche comme personne sur le détail des choses. Comptable méticuleux, il sait le nombre des caissons qu'il a dans ses parcs d'artillerie comme il sait la valeur de l'argent. C'est un maniaque du contrôle et de la statistique qui tient avant tout à l'exactitude. Mais des témoins sérieux rapportent qu'il affirmait volontiers des chiffres en l'air. Ainsi chacun de ses portraits est faux par quelque endroit et l'on peut lui faire tout dire parce qu'il a presque tout dit. On l'a appelé Jupiter-Scapin, on a répété le "comediante-tragediante" jusqu'à la fatigue.

    Mais il disait de lui-même qu'il n'y a pas loin du sublime au ridicule et, si l'on veut le prendre tout entier, ce n'est pas encore par ce côté-là. Ce n'est pas non plus par ses origines italiennes ou corses. S'il a eu une vendetta avec le duc d'Enghien, il n'en a pas eu avec Fouché ni bien d'autres qu'il a epargnés, fussent-ils Bourbons. Si l'on admet que, selon les moeurs de son île natale, il a été l'esclave du clan, on ne comprend plus qu'il ait excepté Lucien et Louis, ni que Louis et Lucien, nourris du même lait que leur frère, se soient retranchés de la tribu. Enfin s'il est proposé tant d'explications de Napoléon, s'il en est tant de plausibles, s'il est permis de le concevoir de tant de manières, c'est parce que la mobilité et la diversité de son esprit ont été égales à la variété, peut-être sans exemple, des circonstances de sa vie.

     

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    Dans le Mémorial de Sainte Hélène, Emmanuel Las Cases revient plusieurs fois sur les propos tenus par Napoléon sur le Bailli : "Oh ! pourquoi cet homme n’a-t-il pas vécu jusqu’à moi, ou pourquoi n’en ai-je pas trouvé un de sa trempe, j’en eusse fait notre Nelson, et les affaires eussent pris une autre tournure, mais j’ai passé tout mon temps à chercher l’homme de la marine sans avoir pu le rencontrer..."

     

     

           

    Sauf pour la gloire, sauf pour l' "art", il eût probablement mieux valu qu'il n'eût pas existé. Tout bien compté, son règne, qui vient, selon le mot de Thiers, continuer la Révolution, se termine par un épouvantable échec. Son génie a prolongé, à grands frais, une partie perdue d'avance. Tant de victoires, de conquêtes (qu'il n'avait pas commencées), pourquoi ? Pour revenir en-deçà du point d'où la République guerrière était partie, où Louis XVI avait laissé la France, pour abandonner les frontières naturelles, rangées au musée des doctrines mortes. Ce n'était pas la peine de tant s'agiter, à moins que ce ne fût pour léguer de belles peintures à l'histoire. Et l'ordre que Bonaparte a rétabli vaut-il le désordre qu'il a répandu en Europe, les forces qu'il y a soulevées et qui sont retombées sur les français ? Quant à l'Etat napoléonien, qui a duré à travers quatre régimes, qui semblait bâti sur l'airain, il est en décadence. Ses lois s'en vont par morceaux. Bientôt on sera plus loin du code Napoléon que Napoléon ne l'était de Justinien et des Institutes, et le jour approche où, par la poussée d'idées nouvelles, l'oeuvre du législateur sera périmée.

    Imaginatif, puissant créateur d'images, il sentait cette fuite des siècles. Las Cases lui demandait pourquoi, avec le réveille-matin de Potsdam, il n'avait pas emporté à Sainte-Hélène l'épée de Frédéric. "J'avais la mienne", répondit-il en pinçant l'oreille de son biographe et avec ce sourire qu'il rendait si séduisant. Il savait qu'il avait éclipsé le grand Frédéric dans l'imagination des peuples, qu'on répéterait son histoire, qu'on verrait ses portraits aux murs, son nom aux enseignes jusqu'à ce qu'il fût remplacé lui-même par un autre héros. Ce héros n'est pas venu. L'aventurier fabuleux, l'empereur au masque romain, le dieu des batailles, l'homme qui enseigne aux hommes que tout peut arriver et que les possibilités sont indéfinies, le démiurge politique et guerrier reste unique en son genre.

    Pour le développement de l'humanité, peut-être, dans la suite des temps, Ampère comptera-t-il plus que lui. Peut-être l'ère napoléonienne ne sera-t-elle plus qu'un bref épisode de l'âge qu'on appellera celui de l'électricité. Peut-être enfin, apparu dans une île du Levant pour s'éteindre dans une île du Couchant, Napoléon ne sera-t-il qu'une des figures du mythe solaire. Presque aussitôt après sa mort, on s'était livré à ces hypothèses et à ces jeux. Personne ni rien n'échappe à la poussière. Napoléon Bonaparte n'est pas protégé contre l'oubli. Toutefois, après plus de cent ans, le prestige de son nom est intact et son aptitude à survivre aussi extraordinaire que l'avait été son aptitude à régner.

    Quand il était parti de Malmaison pour Rochefort avant de se livrer à ses ennemis, il avait quitté lentement, à regret, ses souvenirs et la scène du monde. Il ne s'éloignera des mémoires humaines qu'avec la même lenteur et l'on entend encore, à travers les années, à travers les révolutions, à travers des rumeurs étranges, les pas de l'empereur qui descend de l'autre côté de la terre et gagne des horizons nouveaux.

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    1814 : les Cosaques campent sur les Champs-Elysées; ils y reviendront l'annnée suivante, après les funestes "Cent jours" :

    "Sauf pour la gloire, sauf pour l' "art", il eût probablement mieux valu qu'il n'eût pas existé. Tout bien compté, son règne, qui vient, selon le mot de Thiers, continuer la Révolution, se termine par un épouvantable échec. Son génie a prolongé, à grands frais, une partie perdue d'avance."

     

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    Annexe : Texte intégral de la "brochure" de Chateaubriand, "De Buonaparte et des Bourbons", publiée le 31 mars 1815

                 De Buonaparte et des Bourbons.....pdf

               

    "...L'avenir doutera si cet homme a été plus coupable par le mal qu'il a fait que par le bien qu'il eût pu faire et qu'il n'a pas fait....Il a plus corrompu les hommes, plus fait de mal au genre humain dans le court espace de dix années que tous les tyrans de Rome ensemble, depuis Néron jusqu'au dernier persécuteur des chrétiens....Né surtout pour détruire, Bonaparte porte le mal dans son sein...."

    Louis XVIII déclara que cette "brochure", comme l'appelait Chateaubriand, lui avait plus profité qu'une armée de cent mille hommes.... 

    Elle est divisée en trois parties: la première est de loin la plus longue (presque les deux tiers), la plus féroce et, disons-le, la plus réussie; elle traite "De Buonaparte et des Bourbons, et de la nécessité de se rallier à nos princes légitimes pour le bonheur de la France et celui de l'Europe."; la deuxième et la troisième parties -nettement plus courtes, donc- traitent respectivement "des Bourbons" et "des Alliés". 

     

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (170)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Sur Jeanne d'Arc... et ses Cortèges...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    À Paris, le Cortège de 1923...

     

    Dans "Vers le Roi" :

    "Il n'y a rien, ici-bas, depuis le Sacrifice de la Passion, de plus beau, de plus pur, de plus miraculeux que l'histoire de Jeanne d'Arc, qui semble une suite des Évangiles, où le divin palpite dans l'Humain.
    Cette histoire est… un principe de salut, une étoile au-dessus de la Patrie..."

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    1923, parti de l'église Saint-Augustin, le Cortège de Jeanne d'Arc arrive Place de la Concorde, en direction de la statue de la Place des Pyramides...

     

    10 mai 1920 : Barrès et le Cortège de Jeanne d'Arc

    De "Maurras et notre temps", d'Henri Massis, pages 42/43 :

    "Barrès, qui connaissait la Chambre, ne laissait pas d'être frappé par le "tonus" que la seule présence de Léon Daudet donnait à ses séances.
    "Quelle joie, quelle puissance, quelle intensité, quelle surintensité de vie !" songeait Barrès.
    Le cher Léon, l'heureux Léon avait tout ce qui lui manquait à lui, Barrès, ce que, dans sa vie publique, il eût tant désiré d'avoir; mais il ne l'en admirait, il ne l'en aimait que davantage encore.
    Oui, un émerveillement sans fin, voilà ce qu'éprouvait Barrès au spectacle de cette nature si ardente, si riche.
    Certain dimanche - c'était le 10 mai 1920 - Barrès avait vu Léon Daudet, député de Paris, au cortège de Jeanne d'Arc et, le soir même, encore ébloui, il n'avait pu se retenir de lui adresser ces lignes magnifiques :

    "Mon cher Léon, je vais vous dire une folie, une folie qui m'a dans un éclair, à la hauteur des Tuileries, prodigieusement frappé, hier, quand je rentrais chez moi après le défilé et que je vous croisais là.
    C'était le cortège du jeune Dionysos, un Léon rayonnant d'audace, de force et de joie, et vous marchiez tous dans un tel rythme d'allégresse et d'orgueil que l'imagination s'allumait.
    Je vous ai vraiment vu, l'espace d'une seconde, comme un être venu du fond des âges, couronné de feuillages, au milieu des cymbales et de ses partisans qui menaient des tigres enchaînés: vos jeunes gens, la bouche ouverte et ruisselants de fureur animale, et vous réellement le centre physique et spirituel de cette marche triomphale !"

    Et Barrès qui savait combien Léon avait aimé son père, Barrès ajoutait comme en confidence :

    "Je me suis rappelé votre père, chez qui il y avait aussi une part divine à ses heures d'expansion, votre père, un jeune faune que je n'ai connu que douloureux et pourtant distributeur de joie."

    Puis, revenant à sa "vision", Barrès lui disait encore :

    "C'est prodigieux ces moments où la force de l'âme se manifeste au-dehors, et l'ayant vue, cette goutte de sang héréditaire, ayant vu l'éternel au plein soleil, ce dimanche à midi, j'essaie de vous en reproduire la vision, j'essaie de fixer la minute éblouissante.
    Jungamus dextras,
    Maurice Barrès..."

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    Cortège 1925...

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    En tête d'un Cortège...

    Un prix à qui reconnaît Daudet et sait dire où il se trouve !!!!!

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    Maurice Pujo, en tête de Cortège...

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    Cortège 15 Mai 32 (cliquez sur l'image : Maurras est bien visible, à l'extrême-droite de la photo; Maxime Réal del Sarte est à gauche, s'avançant vers la première personne que l'on voit, de dos, à l'extrême-gauche...)

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    Cortège 1934...

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (234)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Léon Daudet vu par : Thierry Maulnier...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Sur cette photo, prise au théâtre, Thierry Maulnier est à gauche, parlant avec André Malraux, à droite...

     

    De "L'Action française racontée par elle-même" d'Albert Marty, pages 389/390/391 :

    "..."L'Action française" du 9 juillet 1942 contenait ce témoignage de Thierry Maulnier :
    "Il parlait comme on voudrait écrire, avec des illuminations saisissantes sur les hommes et les choses, des formules si fortes et si soudaines qu'on pouvait les dire inspirées.
    Il écrivait comme il parlait, avec l'abondance de la conversation, mais aussi la rapidité, les digressions, les reprises, la vivacité familière, une sorte de négligence seigneuriale.
    Par hasard, je l'entendis un jour échanger quelques mots avec quelque personnage dont je ne sais plus le nom, et qui appartenait sans doute à l'espèce bien pensante. Il s'agissait du député communiste Vaillant-Couturier, dont Léon Daudet venait d'apprendre la mort :
    "C'était un charmant garçon", déclara-t-il; mais...mais, bredouilla l'autre, surpris et quelque peu effrayé d'entendre parler ainsi d'un dangereux adversaire. "Oui, je sais, interrompit Léon, ave cette autorité naturelle que l'on n'oubliera jamais, il vous aurait fait pendre, cher ami,. Et moi aussi, d'ailleurs. Mais, quelle importance ?"
    Ce n'était pas là seulement la liberté d'esprit de Léon Daudet, sa générosité devant l'adversaire, sa joyeuse insolence et sa vigueur dans la formule. C'était là son style. C'est là le style...
    ...Léon Daudet n'a pas seulement pratiqué tour à tour le roman, la critique, l'essai philosophique, la polémique politique, écrit toute la série des ouvrages qui font de lui le plus extraordinaire des mémorialistes de notre époque. Cet homme, pour qui écrire n'était pas seulement un métier, n'était même pas vraiment un métier, mais en même temps, par une contradiction paradoxale dont son équilibre superbe s'accommodait comme de beaucoup d'autres contradictions, un engagement total des forces torrentielles de sa nature, et le plus amusant des jeux; il n'y avait pour ainsi dire pas de domaine étranger ou interdit : les figures de ses contemporains les plus vils et de la plus grande médiocrité et aussi les plus grandes et les plus pures de l'histoire, l'oeuvre naissante des écrivains nouveaux et celle de Shakespeare ou de Goethe, la poésie anglaise, la philosophie allemande et la littérature provençale, les anciens et les modernes, la peinture et la musique, Rembrandt et Picasso, Descartes et Proust, l'art et la vie, les formes et les couleurs sensuelles du monde et les vérités les plus hautaines, les joies les plus raffinées d'une civilisation exquise et les énigmes de la mort, le mysticisme et la science, la médecine et la table, tout lui était objet non seulement d'attention et d'étude, mais d'investigation rigoureusement personnelle et de découverte..."
    Thierry Maulnier expliquait l'universalité d'un esprit comme celui de Léon Daudet par les affinités qui l'unissaient à toute la variété d'êtres vivants et de choses qui composent la création. L'imagination de Léon Daudet avait le surprenant pouvoir d'aller jusqu'au coeur des choses vivantes et de le recréer pour le lecteur, dans leur signification la plus secrète.
    Son oeuvre restera.
    "Le "Voyage de Shakespeare", les "Souvenirs", dans leur ensemble, 'Paris vécu", "Le courrier des Pays-Bas", et, au-delà de ces maîtres-livres, les milliers d'éclairs et de feu qui brillent dans une oeuvre immense et incroyablement diverse, assurent à Léon Daudet, dans l'histoire de nos lettres une place qu'on ne mesure sans doute pas encore.
    Un des grands esprits de notre temps disparaît, et le crépuscule qui paraît grandir autour des choses de la pensée, dans une Europe livrée à de mortels délires, se fait un peu plus sombre."

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : En Allemagne, la Révolution détruit l'oeuvre des Rois, qui avaient assuré la paix à l

    1806 : "Médiatisation", ou Acte constitutif de la Confédération du Rhin par Napoléon        

     

    Le mot "médiatisation", en ce qui concerne l'Allemagne, signifie "faire qu'un prince, une ville ou un fief de l'ancienne Confédération Germanique ne dépende plus directement de l'empereur..."; en clair, Napoléon, en créant la "Confédération du Rhin", signe la mort du Saint Empire Romain Germanique, vieux de près de mille ans, et - tel l'apprenti sorcier, déchaînant des forces qu'il n'arrivera plus à maîtriser, et qui finiront par l'écraser - lance le processus, qui lui échappera vite, de l'unification allemande...

    Le "recès" de 1803 (voir l'Éphéméride du 25 février), c'était la folie de l'unité germanique reconstituée, alors qu'elle avait été patiemment détruite par les Rois de France; la "médiatisation" de 1806, c'est l'aggravation de cette folie... et une politique directement anti-nationale, d' "intelligence avec l'ennemi"...

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    De Jacques Bainville, "Bismarck et la France", dans "Jacques Bainville, La Monarchie des Lettres...", édition présentée par Christophe Dickès, page 28 :

    "...Suivant la remarque d'Auguste Himly, l'éminent géographe-historien, c'est toujours à la Révolution française qu'il faut remonter pour comprendre l'Allemagne contemporaine.
    Si les Hohenlohe n'avaient été médiatisés en 1806, avec tant d'autres princes, par la volonté de Napoléon, imprudent niveleur du chaos germanique*, quelle eût été leur histoire au XIXème siècle ?
    Souverains de cent mille sujets, ils se fussent occupés de défendre leur indépendance et leurs privilèges, cherchant secours tantôt en Autriche contre la Prusse, tantôt en Prusse contre l'Autriche, tantôt ligués avec la Bavière, tantôt visant à s'arrondir à ses dépens, au besoin subventionnés par la France vers laquelle des princes catholiques, cultivés et chez qui le goût des choses françaises était naturel, se sentaient attirés**"


    En même temps que les Hohenlohe, l'acte constitutif de la Confédération du Rhin du 12 juillet 1806 priva de leur indépendance et de leurs droits de souveraineté, avec les trois villes libres d'Augsbourg, de Nuremberg et de Francfort, les illustres familles de Tour et Taxis, de Furstenberg de Schwarzenberg, d'Auerspeg, de Solms, de Ligne etc...
    Cet acte de 1806 aggravait donc encore le recès de 1803 et le Traité de Presbourg qui, par toutes sortes d'échanges de territoires et d' "apurements de frontières", aidaient l'Allemagne à sortir de son chaos, groupaient sa poussière d'États, avançaient d'une étape l'unité future et détruisaient l'oeuvre des Traités de Westphalie, sécurité de la France (sur le recès de 1803 et l'acte de 1806, voir Himly, "Histoire de la formation territoriale des États de l'Europe centrale", Tome I, pages 326 et suivantes).

    ** Il y a même eu un Hohenlohe au service de la France et qui devint complètement français, Louis-Aloys de Hohenlohe-Waldenbourg-Bartenstein, qui après avoir commandé un régiment de l'armée de Condé et occupé divers postes en Hollande et en Autriche, servit la France à partir de 1814. Naturalisé sous la Restauration, il mourut en 1829, Maréchal et Pair de France.

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    Le 12 juillet 1806, Napoléon annonce la signature du traité créant la Confédération du Rhin. Napoléon pensait naïvement que tous les nouveaux "petits princes" resteraient fidèles à l’Empire. Mais, au moment des revers, tous déserteront, à l’exception notable du roi de Saxe,
    qui paiera sa fidélité en étant fait prisonnier par les Coalisés...  

     

    Cette rupture avec la politique traditionnelle de la monarchie, cette "politique" (!) anti-nationale était une folie : elle détruisait l'oeuvre bienfaisante de Louis XIII et Louis XIV, de Richelieu et Mazarin, qui avaient obtenu le morcellement de l'Allemagne en plus de 350 États, par les Traités de Westphalie -"chef d'oeuvre absolu", disait Bainville - qui assuraient notre sécurité et nous donnaient la prééminence en Europe.

    Cette politique suicidaire, trahison totale des intérêts nationaux de la France, fut mise en route par la Révolution et la République, et poursuivie par son "sabre", Napoléon, puis par Napoléon III : tous, Révolution, Républiques, Empires, agissant contre l'intérêt national, et - de fait - en "intelligence avec l'ennemi"…

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     
    I.
     
    L'édito politique de Vincent Tremolet de Villers, sur "Macron la guerre" :
    "@EmmanuelMacron croit qu'il va fendre l'Histoire par le seul tranchant de son verbe mais il ne fend plus rien du tout. Il parle et monte le son, reparle et remonte le son mais les Français comme le reste du monde l'écoutent de moins en moins... E. Macron était il y a deux ans le premier défenseur d'une stratégie de retenue vis-à-vis de la Russie, il est aujourd'hui le premier promoteur de la guerre..."
     
    (extrait vidéo 3'42) :
     
     
    Quand l'Histoire se répète... : la "Une" de L'Action française du Jeudi 29 Septembre 1938...
     

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    II.

    Parlant des Juges, Mitterand a dit d'eux : "Méfiez-vous des Juges ! Ils ont détruit la Monarchie, un jour ils détruiront la République..."

    De Philippe de Villiers :

    "Expulsion de l'imam #Mahjoubi / Le Ministre #Darmanin a bien réagi, mais maintenant, il y a les juges... La messe n'est pas dite ! L'idéologie de cet #imam fréro-salafiste repose sur un projet de reconquête de l'#Europe, par la prédication et le prosélytisme, notamment par l'entrisme : port du voile, nourriture #halal..."

    (extrait vidéo 6'42)

    https://x.com/PhdeVilliers/status/1762199204946936078?s=20

    L'émission complète (44'11) /

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    D'accord avec Éric Zemmour :
    "Quelle est la prochaine étape ? Du yoga pour les salafistes ? Des massages pour les djihadistes ? Des cours d'aqua-poney pour les kamikazes ?"
     

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    1. Sur France info Dans la canonnerie de Bourges, convertie à l'économie de guerre, flotte "un fort parfum de Caesar" pour fournir l'Ukraine...

    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/reportage-dans-la-canonnerie-de-bourges-convertie-a-l-economie-de-guerre-flotte-un-fort-parfum-de-caesar-pour-fournir-l-ukraine_6383605.html

     

    2. D'accord avec Marion Maréchal :

    "Et voilà l’escroquerie @GDarmani continue ! Sa solution pour #Mayotte ? Rapatrier les clandestins de l’île vers la métropole. Déjà 300 et ce n’est que le début avec la fin du visa territorialisé. La conséquence ne tardera pas : le nombre d’arrivées clandestines va exploser."

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    2 BIS. Le château de Grignon va accueillir 308 réfugiés d’Afrique de l’Est en provenance de Mayotte. Les réfugiés seront accueillis "dans les résidences étudiantes", le domaine ayant abrité l'école AgroParisTech jusqu'en 2022.

    D'accord avec La Cocarde Étudiante :
     
    "Remplacer une grande école par des migrants le tout dans un domaine historique bradé par un gouvernement sans respect du patrimoine. Existe-t-il un meilleur symbole de l'entreprise de destruction volontaire de la grandeur Française ?"
     

    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/le-chateau-de-grignon-va-accueillir-308-refugies-d-afrique-de-l-est-en-provenance-de-mayotte-20240226

     

    4. De Marche Pour La Vie :

    "Pourquoi s'excuser @CNEWS d'avoir énoncé un fait ? Oui l'avortement qui a éliminé + de 234 300 enfants à naître en 2022 est la plus grande cause de mortalité dans le monde. Merci @AymericPourbaix de l'avoir courageusement rappelé."

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    L'avortement met fin à la vie de plus de 73 millions d'enfant à naître en un an. Oui il est la première cause de mortalité dans le monde. Merci @AymericPourbaix de ne pas cacher une vérité aussi terrible à l'heure où les politiques veulent l'inscrire dans notre Constitution !

     

    5. De Vincent Hervouët, sur les propos de Macron et la guerre en Ukraine :

    "On n'est pas prêt à faire la guerre. Personne ne le veut, personne ne la fera. D'ailleurs, on n'a pas les moyens de la faire..."

    (extrait vidéo 1'12)

    https://x.com/CNEWS/status/1762390447933071424?s=20

    EN DIRECT - Ukraine : l'envoi de troupes occidentales à l'avenir ne peut  "être exclu", concède Macron | TF1 INFO

     

    6. De l'Institut pour la Justice :

     

    7. Tour Eiffel : nouvelle alerte, de SACCAGE PARIS, cette fois :

     "ALERTE ! La Tour-Eiffel est complètement rouillée ! Situation extrêmement inquiétante !"

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    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

    Un scandale d'État : le prix auquel un Système voleur nous fait payer l'électricité que la France produit grâce à nos impôts, qui ont financé - et c'est bien normal - la filière nucléaire et hydro-électrique qui produit NOTRE électricité :

    De Nicolas Meilhan (sur tweeter) 
    "Nous alertons depuis 2 ans avec @LoikLFP
    (ndlr : Loïc Le Floch Prigent) sur l'écart entre le prix de vente de l'électricité et son coût de production. La @Courdescomptes s'y est intéressée de près et voici son verdict : 37 Milliards d'€ d'écart entre le prix et le coût de production"

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    1. Une fois de plus très juste, l'édito politique de Vincent Trémolet de Villers, sur Europe 1 : il porte, cette fois, sur les "hommages nationaux" à répétition, dans lesquels Macron (qui adore parler et - surtout - s'écouter) se met en scène et s'impose, d'une façon lassante et de très mauvais goût...

    "...La France d'après, celle du multiculturalisme, de l'individualisme, de l'américanisation des usages s'incline devant des soldats, des comédiens, des politiques qui incarnaient la France d'avant...
    ...Ces hommages nationaux provoquent un sentiment partagé. On voudrait y voir la chaîne de la transmission qui relie les générations les unes aux autres mais on craint parfois d'assister au Requiem d’une civilisation chanté par ceux qui ont renoncé à la perpétuer..."

     

    2. En Wallonie : la censure de CHEZ NOUS 2024 évoquée et dénoncée par Mathieu Bock-Côté, qui donne la parole au Sénateur honoraire Alain Destexhe :

    (extrait vidéo 1'13)

    https://x.com/ChezNousOff/status/1770338084745285669?s=20

     

    2 BIS. Et, puisqu'on parle de Wallonie... CHEZ NOUS 2024 veut Le puy du Fou

    "Le Puy du Fou en Wallonie, pour nous, c'est un grand OUI !  Le Puy du Fou a été désigné meilleur spectacle du monde. Pour tous ceux qui s'y sont rendus, nous le confirmons : c'est un mélange d'histoire, de détente, de découvertes etc.  Pourtant la gauche s'y oppose car le parc a été créé par @PhdeVilliers, personnalité de droite bien connue. Pourquoi la gauche est-elle toujours contre ce qui marche, ce qui est beau, ce qui touche les âmes ?  En plus, l’arrivée du parc en Wallonie serait synonyme d'emplois ! (là on comprend mieux pourquoi le PS s'y opposerait : @PaulMagnette préfère la détente et les allocations).  Alors, nous défendons un parc consacré à notre histoire, à nos traditions, à nos modes de vie. OUI au Puy du Fou en Wallonie !"

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    4. Entièrement d'accord avec Philippe de Villiers :

    "Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les fréquences TNT : retour du tribunal révolutionnaire ? Pendant que je regardais cet interrogatoire digne d'une garde à vue, je pensais aux capitaines d'industrie. Entre des prélèvements obligatoires asphyxiant l’esprit d'entreprise, et ces commissions d'enquête, il y a de quoi se poser la question de quitter la France. Ces gens-là ne se rendent pas compte de la chance que nous avons d'avoir des chevaliers de l'aventure économique comme Vincent #Bolloré."
     
    (extrait vidéo 6'31)
     
     

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    5. De Marion Maréchal à Jean-Louis Bourlanges :

    "Je me réveille à 34 ans dans une Union européenne qui est devenue :  
    • une colonie numérique des États-Unis,  
    •une colonie économique de la Chine,  
    • une colonie démographique de l’Afrique,  
    •en passe de devenir une colonie de l’Islam."
     
    (extrait vidéo 1'24)
     
     
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    6. Et pour rire ou sourire un peu, avant ce qui va suivre...

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    7. Posté par Marc Vanguard, sur tweeter, cette carte répertorie plus de 200 dégradations d'églises en France sur ces dernières années :

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    Cliquez sur les trois images pour les agrandir :

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    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Un remaniement ministériel ? Dans ce "semble-gouvernement" ?

    L'édito politique cruel, mais juste, de Vincent Trémolet de Villers, sur Europe 1 :

    "..."Rien, toujours rien" entend-on au début du Caligula de Camus. Ces mots expriment le grand moment de vide bavard que nous subissons depuis quelques jours. Ce remaniement tourne au feuilleton à petit budget qu’on pourrait appeler "Babette et les garçons"..."Babette et les garçons", la comédie continue..."
     
    (extrait vidéo 3'26)
     

     

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    1. Évidemment d'accord avec Éric Zemmour... (1) :

    "On vit dans un État quasiment communiste : nos dépenses sociales représentent presque 60% de notre PIB ! Et ça se ressent sur les salaires : on assiste à une « smicardisation » des salariés français. Pourquoi ? Parce qu’à cause des charges sociales, c’est devenu beaucoup trop coûteux d’augmenter un salarié. Tous les chefs d’entreprise le disent ! Ma solution : on baisse les charges sociales en s’attaquant aux dépenses publiques !"
     
    (extrait vidéo 1'52)
     

     

    1 BIS. Évidemment d'accord avec Éric Zemmour... (2) :

    "Bruno Le Maire invente un sentiment d’inflation après le sentiment d’insécurité. La réalité, c’est que le gouvernement sous-estime gravement l’ampleur de l’inflation. L’inflation est en réalité un impôt de plus sur les Français : les riches le paient, les classes moyennes le paient en réduisant leur consommation et les classes populaires le paient en tombant dans la précarité."

    (extrait vidéo 1'39)

    https://x.com/ZemmourEric/status/1743971924697378826?s=20

    Éric Zemmour : «Nous sommes le peuple le plus taxé au monde, nous  travaillons près de la moitié de l'année pour financer un État devenu  obèse» - Vidéo Dailymotion
     
    "Nous sommes le peuple le plus taxé au monde, nous travaillons près de la moitié de l'année pour financer un État devenu obèse..."
     

    3. Pierre Arditi, Josiane Balasko, Sophie Binet… Plus de 200 personnalités appellent à manifester contre la loi immigration ? Le tacle de Goldnadel, toujours en pleine forme, et qui commence bien l'annnée ! :

    "Cesar de la fausse générosité. Oscar du faux courage. Lion d’Or de Venise de la bêtise. Les vieux cabots jouent la comédie...

     

    4. De Bruno Attal (sur tweeter) :

    "La différence entre Israël et la France ? Israël est encerclé par des terroristes islamistes alors qu’en France les islamistes sont à l’intérieur."

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    5. Le "scandale Moscovici" : la polémique enfle... L'édito de Gauthier Le Bret, sur CNews :

    (extrait vidéo 3'24)

    https://x.com/CNEWS/status/1744245232332316868?s=20

    Dans Marianne : Le scandale Moscovici ou la magouille pour les nuls...

    Le scandale Moscovici ou la magouille pour les nuls

     

    6. Driss Ghali communique :

     

    7. Un rappel de La Tribune de l'Art (sur tweeter) :

     
    (ndlr : pour lfar, c'est fait...)

     

     

    À DEMAIN !

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  • Au cinéma : Léo, par Guilhem de Tarlé

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    A l’affiche : Léo, la fabuleuse histoire de Léonard de Vinci,  un film irlandais d’animation de Jim Capobianco et Pierre-Luc Granjon.

    « Qu’est-ce qui est important ? L’art ou le droit à une alimentation saine et durable ? »… Fin janvier, deux militantes « Riposte alimentaire » ont ainsi aspergé avec de la soupe la vitrine blindée protégeant « La Joconde », suivies par deux autres, quelques jours après, qui se sont attaquées, à Lyon, au tableau « Le Printemps » de Claude Monet…
    En a-t-on beaucoup parlé ?

    Imaginez la réaction des politiques, des médias, des églises et autorités morales, si ces actes de vandalisme avaient été, à la veille de l’inscription de l’IVG dans la constitution,  le fait de militants dits d’ « extrême droite » ou d’ « ultra droite », avec le slogan « Qu’est-ce qui est important ? L’art ou sauver les enfants à naître ? ».
    On aurait lu et entendu partout le célèbre « Quand j’entends le mot culture, je sors mon revolver » prêté à Goering ou Goebbels ; on aurait déclaré « la République en danger » et crié au retour nauséabond du nazisme et de la bête immonde et brune ; on aurait organisé une grande manifestation nationale avec en tête le Président de la République, comme pour Carpentras mensongèrement attribué au Front National ; on aurait dissous sur le champ, en même temps que d’autres « groupuscules »,  le mouvement inscrit sur les maillots des coupables, et, enfin, les prisons n’auraient pas été trop pleines pour une comparution immédiate et une condamnation sans sursis.

    Mais il ne s’agissait que d’écolos, partie prenante de cet « arc républicain », que le Président – dit « de tous les Français » - théorise dans le quotidien communiste « L’Humanité » !

    Ce « deux poids, deux mesures » m’écœure et c’est peut-être pour honorer « La Joconde » et réparer l’affront fait à Léonard de Vinci – « panthéoniser » en quelque sorte cet étranger, puisque c’est à la mode – que j’ai tenu à aller voir le dessin animé de sa fabuleuse histoire.

    Sans doute les réalisateurs ont-ils voulu, eux aussi, à leur manière, rendre hommage à leur « héros » ?  Malheureusement, ils se sont surtout fait plaisir avec une œuvre  originale, parfois jolie, mais confuse et incompréhensible pour qui ne connaît rien d’autre, ou presque, de l’artiste, que « La Joconde ».

    Léonard de Vinci, un très grand peintre ? certainement, mais pas que… comme on dit…
    Un savant, un philosophe, un anatomiste, un ingénieur, un architecte…  ce que le dessin animé suggère sans l’enseigner…
    J’ai seulement découvert qu’il avait voulu construire « la cité idéale » à Romorantin, qui aurait été la capitale du Royaume…
    Malheureusement, sans aucune raison, les réalisateurs en profitent pour ridiculiser François Ier, alors que c’est ce grand roi qui a attiré ce génie dans notre pays, à Amboise, au Château du Clos Lucé, et que la France leur doit, à l’un et à l’autre, la Renaissance des Arts, des Lettres et des sciences.

    « France, Mère des arts, des armes et des lois »
                                                                      J. du Bellay, Les regrets (1558)

     

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    À Moscou hier, comme à Paris avant-hier, l'ennemi principal et premier, non unique mais le pire de tous, partout, c'est le terrorisme islamique.

    Et, sur ce coup, nous sommes d'accord avec le message posté par Gabriel Attal sur tweeter : 

    "L'ennemi est connu, c'est le terrorisme islamiste. La menace qu'il fait peser sur notre pays est forte et réelle. Depuis le début de l'année, deux attentats ont été déjoués. Nous ne laisserons jamais une seule seconde de répit à ceux qui souhaitent s'en prendre à la France. Nous allons dans les heures qui viennent renforcer les moyens et les effectifs sur le terrain, en particulier à proximité des établissements scolaires."

    Certes, il est tard, il est bien tard, il est très tard, après des années de déni et, même, de politique(s) favorisant - de fait - le-dit terrorisme islamiste, mais enfin, il n'est jamais trop tard...

    Comme, dans un autre domaine, en ce qui concerne le ré-armement militaire de la France, que le Système désarme depuis des décennies : il est tard, bien tard, très tard, mais enfin, chaque année, chaque mois, chaque semaine, chaque jour passé à ré-ouvrir des usines de fabrication d'armement pour les trois Armes; chaque augmentation des budgets militaires (l'objectif, c'est 4¨% !); chaque commande de matériels(s)... tout est bon à prendre : dans ces deux domaines si différents, et qui pourtant se rejoignent, du terrorisme islamiste et des crédits militaires, le vocabulaire et l'action des royalistes d'Action française ne peut que rester le même :

    armons !, ARMONS ! ARMONS !

    (La "Une" de L'Action française du Samedi 1er Octobre 1938)

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    Lycée Maurice Ravel : l'édito politique de Vincent Trémolet de Villers...

    "L'Islam politique a fait céder la République française...
    ...Dans La dernière classe d'Alphonse Daudet, le professeur dit adieu à ses élèves parce que les Allemands ont pris l’Alsace. Au lycée Ravel, le proviseur quitte son école parce que les islamistes ont gagné la partie. Quand on aime son pays, ces deux histoires serrent le cœur."
     
    Conclusion ?
     
    C'est "la république française" qui plie devant l'Islam, qu'elle a, elle-même, implanté, de force, dans notre pays, sans jamais solliciter leur avis ni leur accord aux habitants, qui, eux, n'ont rien demandé.
    Il faut donc changer ce Régime qui a failli, qui menace la permanence et la pérennité de la France, qui fera et (fait déjà, dans de nombreux endroits) de notre vieille terre chrétienne une république islamique si on le laisse en place !
     
     NOUS, NOUS VOULONS QUE VIVE LA FRANCE
     
    ET QUE SE POURSUIVE SON AVENTURE PLUS QUE MILLÉNAIRE !
     
    IL EST VISIBLE MAINTENANT PAR TOUS QUE LE SYSTÈME NOUS DÉPOSSÈDE DE NOTRE PAYS, NOUS L'ENLÈVE ET NOUS LE VOLE
     
    POUR Y INSTALLER UNE AUTRE CULTURE, UNE AUTRE CIVILISATION
     
    DONT NOUS NE VOULONS PAS !
     
     
    Voilà pourquoi nous menons une action politique contre ce Système qui nous tue; une action
    "réellement d'opposition, c'est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du régime..." (Léon Daudet)
     
    VIVE LA FRANCE !
     
    ET, POUR QUE VIVE LA FRANCE,
     
    VIVE LE ROI !
     

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    1. Finances publiques, mur de la dette "déroute budgétaire" et déficit incontrôlable : l'édito politique de Vincent Trémolet de Villers :

    Le déficit public de la France en 2023 s'établit à 5,5% du PIB - Vidéo  Dailymotion
     

     

    1 BIS. Le Maire veut faire des économies (il a raison : c'est par là qu'il faut commencer !) et trouver des milliards ? Voilà pour lui, de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie :

    "35 à 40 milliards d'euros par an : voici le coût net de l'immigration pour les finances publiques en France, tel qu'évalué par l'OCDE et le CEPII (service rattaché au Premier ministre). Ce montant représente un tiers des recettes annuelles de l'impôt sur le revenu et dépasse l'ensemble des dépenses du ministère de l'Intérieur. Pour @LePoint, Nicolas Pouvreau-Monti (directeur de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie) met en lumière cet angle mort du plan d'économies envisagé par le ministre des Finances."

    Image

     

    1 TER : De Marion Maréchal :

    "Dans notre pays, sur 1000 euros de dépenses publiques : 575€ sont consacrés aux dépenses sociales, 23€ pour la sécurité, 7€ pour la justice. L’Etat nounou dévore l’Etat régalien."

    (extrait vidéo 2'03)

    https://x.com/MarionMarechal/status/1772901640040845552?s=20

    Le Pouce Vers Le Bas Icône Isolé
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  • À l'occasion des Journées du Patrimoine 2022 : À Pékin, il y a la Cité interdite, à Martigues, ”la” Maison interdite...


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    La "Cité interdite" de Pékin, c'était la résidence des Empereurs de Chine. "La" maison interdite de Martigues, c'était la résidence du Prince des penseurs, du phénix des grands esprits, de celui qui a critiqué et démoli les bases même du Système qui nous ruine et nous déclasse inexorablement : Charles Maurras.

    Et, dans sa critique imparable du Système - qui repose sur l'Argent, devenu Argent-Roi à la place du Roi légitime - Charles Maurras n'est pas "dangereux pour le Système", il est "LE SEUL DANGEREUX", celui que le Système a transformé en M. le Maudit; celui que le Système entoure depuis 45 d'une conspiration du silence qu'il veut totale mais qui a de plus en plus de mal à se maintenir; et cela afin de l'effacer, de le gommer des mémoires, et de l'Histoire...

    Et, à Martigues même, dans "sa" ville, à laquelle il a généreusement légué sa1A.jpg très belle Bastide du Chemin de Paradis (l'un des plus beaux monuments civils de Martigues) Maurras est ostracisé et comme enfermé dans une sorte d'invisible Mur de Berlin, traduction, sur place, de cette conspiration du silence d'État. Ce Mur de Berlin est tombé après 33 ans (de 61 à 94) : quand tombera le Mur de Martigues ?

    Le Pays légal, désireux de se faire pardonner ses erreurs monumentales qui nous ont amené la Seconde guerre mondiale et le nazisme a voulu faire disparaître Maurras en 45, car il était un reproche permanent pour lui, et comme la mauvaise conscience d'un Système failli et anti-national. Il a pour ce faire inventé deux reproches, faux et archi-faux pour l'ostraciser :

    le premier était celui de "collaborationnisme" et "intelligence avec l'ennemi", dont même un François Mauriac, pourtant loin d'être un "ami" politique de Maurras et de l'Action française disait que c'était la seule forme d'intelligence qu'il n'avait jamais eue... Mauriac, comme tout un chacun, connaissait la célèbe phrase d'Otto Abbetz, Ambassadeur d'Allemagne à Paris jusqu'en 44 : "...L’Action Française est l’élément moteur, derrière les coulisses d’une politique anti-collaborationniste, qui a pour objet, de rendre la France mûre le plus rapidement possible, pour une résistance militaire contre l’Allemagne..."

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    si ce premier reproche, ahurissant, ne trompa personne, c'est pourtant lui qui fut retenu pour l'inique condamnation de Maurras, en 45. Mais plus personne n'ose s'y référer aujourd'hui, tant il est grotesque. Les menteurs qui ont construit une Histoire nationale faussée et tronquée préfèrent justifier l'ostracisme et l'interdit jeté sur Maurras par l'accusation... d'antisémitisme. Et, sur place, à Martigues, la Mairie moralisatrice/moralinisatrice se drape derrière ce mensonge pour, on l'a dit, ostraciser, interdire, effacer Maurras.

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    Sauf que, empêtrée dans une très grave affaire de corruption sur fond de trafic de drogue, touchant directement l'équipe municipale, on renverra cette dernière au conseil fameux de regarder la poutre qui est dans son oeil avant de regarder l'oeil des voisins; et sauf que le Maire, officiellement PCF, est donc, volens nolens, associé dans la NUPES a une espèce de coalition hétéroclite, menée, de fait par LFI et Mélenchon, qui a capté 70% du vote musulman (dont on ne connaît que trop l'antisémitisme de fait dans nos rues et notre actualité...) et dont les amies députées reçoivent, par exemple, et en grande pompe, Jérémy Corbyn, l'ex travailliste anglais exclu, justement, de son parti pour... antisémitisme virulent ! Comment, dans ces conditions, une Mairie peut-elle oser prétendre interdire Maurras sous prétexte d'antisémitisme, alors qu'elle est embarqueé dans la galère antisémite de fait, de paroles et d'actes d'un grand nombre de membres de la NUPES ?

    Soyons sérieux ! Il faut en finir avec ce mauvais carnaval des Tartufes et réhabiliter Maurras, ré-ouvrir sa maison et son jardin, et leur faire intégrer le réseau des Maisons des Illustres.

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    En attendant ces jours heureux de libération, mentale et pratique, qui viendront, n'en doutons pas, bravez l'interdit, choisissez la liberté de pensée, venez juger sur pièce, pour vous faire, ensuite, votre propre opinion, non celle qu'on veut vous imposer, et embarquez-vous en vous laissant guider : je vous emmène - au nez et à la barbe d'une Mairie stupidement sectaire - à la visite du Jardin de la Maison de Maurras...

    François Davin

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Le féminisme de droite est-il persécuté ?

    En réaction à l'arrestation de Yona, la très intéressante intervention de Mathieu Bock-Côté, chez Christine Kelly, dans Fac à l'info :

    (extrait vidéo 14'51)

    https://x.com/DamienRieu/status/1778071974222147869

     

    1AZZZ.jpg

     

    1. On le savait, mais c'est toujours bon à dire et à re-dire, sans cesse, à temps et à contre-temps...  De Pauline Condomines, sur Sud Radio :

    "...Je me suis infiltrée dans un collectif de Sans Papiers (ndlr : pendant six mois). Les militants aident les migrants à faire leurs dossiers pour les régulariser. En échange, les clandestins doivent se rendre en manifestation. Ceux qui vont le + en manif ont la priorité sur les dossiers..."

    (extrait vidéo 1'10)

    https://x.com/AF_Bordeaux/status/1778092341628203358

    Archives des Pauline Condomines - Sud Radio

     

    2. Contre l'islamo-gauchisme; contre, aussi, évidemment, l'islamo-droitisme ! Le maire LR de Cagnes-sur-Mer, Louis Nègre, n'est pas gêné d'aller "prêcher" (!) dans une mosquée... Qui se ressemble, s'assemble : maire pourri, parti pourri !

    (extrait vidéo 1'05)

    https://x.com/DamienRieu/status/1778104018511818844Images de Pouce Rouge – Téléchargement gratuit sur Freepik

     

    3. Les églises continuent à brûler, chez nous, et à un rythme jamais vu jusqu'ici... L’église Notre-Dame de Bringolo (dans les Côtes-d’Armor) a été complètement détruite par un incendie. Elle datait du XVIe siècle et le clocher était inscrit au titre des monuments historiques depuis 1927...

    (extrait vidéo 0'34)

    https://x.com/tvlofficiel/status/1777993705388933210

    VIDÉO. L'église de Bringolo dévorée par les flammes : retour sur une nuit  de lutte contre le feu

    Immense tristesse à Bringolo, l'église ravagée par les flammes

    "Bizarre, bizarre", tous ces incendies d'église en France (et Notre-Dame de Paris, au fait, on en est où, pour l'enquête ?)

    Pourquoi nous disons "bizarre, bizarre..." ?

    Mais, tout simplement, parce que c'est... "bizarre, bizarre" !

     

    4. D'accord avec Vent DEBOUT :

    "Le collectif Vent Debout se dresse CONTRE le projet Eolien en Mer de Dunkerque. Nous voulons DECIDER nous même de l'avenir de notre plage par un référendum !"

    Image

     

    NON À L'ÉOLIÉNICIDE !

     

     

    4 BIS. D'autant plus que... De Fabien Bouglé (sur tweeter) :

    sur le gaz SF6

    (début d'article, en anglais)

     

    6. Ce gouvernement, obsédé par la mort, passe donc de l'avortement (terme adouci par "IVG", pour moins heurter...) au suicidé favorisé (lui aussi rebaptisé "aide à mourir" : cela "passe mieux" !). Contre ces évolutions mortifères, voulues et imposées par un Système lui-même mortifère, évidemment d'accord avec les sages propso de Mgr Rey :

    "Sur le projet de loi #findevie, nous ne pouvons pas, comme Chrétien, accepter l’inacceptable. L’Église doit rester fidèle à ce message Pascal : la vie ne peut pas être détruite ! Nous devons aider les personnes à croire au-delà de leurs détresses, angoisses et souffrances."

    (extrait vidéo 1'32)

    https://x.com/MgrDominiqueRey/status/1778148701799579937

    Diocèse de Toulon : un coadjuteur nommé auprès de l'évêque Dominique Rey

    En écho à ces propos de Mgr Rey, le message posté sur tweeter par le Père Michel Viot :

     

    7. Alexandre - Newsletter Histoire communique :

    L'émission complète 56'39) :

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans notre Éphéméride de ce jour : ”les ridicules légendes de la Bastille” (Jacques Bainville)...

    1370 : Pose de la première pierre de la forteresse de la Bastille 

     

    C'est sous le règne de Charles V qu'elle fut édifiée : destinée à défendre la Porte Saint-Antoine et les remparts de l'est de Paris, la Bastille ou Bastide Saint-Antoine était initialement un véritable château-fort et un arsenal. Elle faisait 66 mètres de long pour 34 mètres de large et 24 mètres de hauteur au niveau des tours, et était entourée de fossés de 8 mètres de profondeur.

    C'est le cardinal de Richelieu qui la transforma en prison d’État - plutôt confortable du reste... - pour les personnes de qualité (nobles, grands bourgeois) qui disposaient de grandes pièces avec repas fins et d'un domestique.

    La Bastille - représentée ci dessous sur une gravure du XVIIIème - comportait également un quartier pour les prisonniers communs, ainsi que des cachots (et non des oubliettes) qui servaient de punitions aux prisonniers insubordonnés comme, par exemple, le fameux Latude.

    La_Bastille_20060809.jpg

    Or, il se trouve que, depuis la Révolution, la Bastille est l'objet d'une falsification historique sans précédent, et d'une ahurissante réécriture des évènements, qui laisse rêveur, et qui est bien l'une des choses les plus stupéfiantes, mais aussi les plus sordides, qui soient.

    Revenons-y quelques instants... 

    N'ayant plus aucune valeur militaire depuis des lustres, totalement sous exploitée en tant que prison d'État, et gênant l'accroissement de la capitale vers l'est, il y avait bien longtemps que les rois avaient résolu sa disparition. Seules les difficultés financières chroniques de la royauté retardaient sa disparition.

    En 1789 eut lieu, ici, l'un des événements les plus ignobles d'une Révolution qui n'en manque pourtant pas. Le gouverneur de Launay accepta de céder - sans combat - la forteresse aux émeutiers, à la condition expresse qu'il ne serait fait aucun mal à personne. Moyennant quoi, une fois les portes ouvertes, la garnison fut massacrée, et les têtes promenées au bout de piques... 

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    "C'est ainsi que l'on se venge des traîtres."

    Gravure de 1789 dépeignant des soldats ou des miliciens portant les têtes de Jacques de Flesselles et du marquis de Launay sur des piques. 

     

    Le pseudo mythe d'une prétendue "prise de la Bastille" - prise qui n'a jamais eu lieu puisque la citadelle s'est rendue sans combattre - mêle donc le mensonge à l'ignoble, dans une réécriture volontairement falsificatrice de la vérité historique, où le burlesque le dispute au tragique et à l'horreur :

     

     • Jacques Bainville parlait des "ridicules légendes de la Bastille" : dans notre Catégorie "Lire Jacques Bainville", voir la note XXIII"Variations sur le 14 juillet, et l'erreur intériorisée de Louis XVI "

         

     • Et, dans notre Album Écrivains royalistes (I) : Chateaubriand , voir la photo "Mystifications et falsifications de l'Histoire"

               

    François Furet (ci dessous) ne s'y est pas trompé, lui qui a très bien vu que dès cet épisode, la Terreur est en gestation :

    françois furet.jpg

    "La culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789", explique-t-il, et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires..."

    -----------

         •  Sur François Furet et son importance, voir l'Éphéméride du 27 mars, jour de sa naissance...

    • Et, sur les mensonges et falsifications de l'Histoire, mais aussi sur les mensonges "sur et par les mots", on peut consulter nos deux notes permanentes sur lafautearousseau :

    (1/2) Ces mots qu'il nous faut "reprendre", et auxquels il faut rendre leur vrai sens : l'alter-révolution passe aussi par la sémantique...

    (2/2) Ces évènements historiques, ces faits et idées reçues qu'il nous faut "reprendre", et qu'il faut re-nommer correctement : l'alter-révolution passe aussi par la sémantique...