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  • En réponse à Mouzour....

                S'il n'y avait eu la photo (à notre avis indispensable...) nous aurions utilisé les commentaires pour répondre à Mouzour, qui, justement dans un commentaire, demande:"Je voudrais savoir ce qu'est la pierre de Volusianus, svp. Merci d'avance". Mais, comme il est impossible de passer une photo en commentaire....

                Cher ami (e ?),

                La pierre de Volusianus est un témoignage extra-ordinaire, de nos Racines aussi bien que de notre Patrimoine, que tout le monde peut voir dans l'Abbaye de Saint Victor, à Marseille. En 1799, on trouva, dans cette Abbaye, une pierre portant les noms de Fortunatus et Volusianus, qui est la plus ancienne inscription chrétienne de l'Europe de l'Ouest (Italie et Rome exceptées): on la fait remonter généralement entre le IIème et la seconde moitié du IIIème siècle, mais certains la datent même de la fin du premier siècle..... Elle fait référence au martyre, par le feu, subi par Volusianus et Fortunatus, et s'achève sur un subjonctif imparfait (refrigeret) qui joue sur les mots de fraîcheur, rafraîchissement : courants dans les Evangiles, ces mots prennent une connotation forte, ici, où il s'agit de personnes ayant été brûlées vives, et pour lesquelles leurs amis et parents demandent à Dieu le rafraîchissement éternel....

                Voici la photo de la pierre dans son état actuel, et la traduction de ce texte qui nécessite certaines restitutions (Hygia désigne la donatrice).

    SAINT VICTOR VOLUSIANUS.jpg
        
    (SATRI)O VOLUSIANO
    (EU)TYCHETIS FILIO
    (?)O FORTUNATO QUI VIM
    (IGNI)S PASSI SUNT
    (HY)GIA PIENTISSIMIS
    REFRIGERET NOS Q(UI)
    (OMNIA PO)TEST

    (A SAT)RIUS VOLUSIANUS
                    FILS D'EUTYCHES              
      ET A FORTUNATUS
        QUI ONT SOUFFERT LA VIOLENCE DU (FEU)
      DANS LEUR PARFAITE FIDELITE
    (HY)GIA
      QUE NOUS RAFRAICHISSE
      CELUI QUI PEUT TOUT
  • Adieu bon sens, adieu logique...

              Le bon sens ( et accessoirement la logique la plus élémentaire....) est-il encore la chose du monde la mieux partagée ? N'en déplaise au pauvre Descartes, qui doit s'en retourner dans sa tombe, il semble bien que ce ne soit plus le cas...

              Une quarantaine de personnes, dont une vingtaine de clandestins (sans-papiers en langue trotsko-bobo) ont occupé, mercredi 17 septembre, à l'appel de la CGT, les salons du restaurant parisien réputé La Tour d'Argent.

              On le sait, la CGT - essayant peut-être par là de concurrencer Besancenot, qui fait la même chose... - milite pour l'installation en France d'une masse de manoeuvre exploitable à merci par des patrons sans scrupules; elle doit croire sans doute, la CGT, qu'elle va ainsi sauver les meubles ! elle qui ne fait que trahir une fois de plus les intérêts des travailleurs, et qui joue, une fois de plus, contre la Nation et contre son économie...

              Moyennant quoi elle va après, toujours la CGT, demander des augmentations de salaire, alors qu'elle a tout fait pour instaurer une situation qui va les faire baisser !...

              Mais revenons à notre occupation de La Tour d'Argent. "Les préfectures inventent des critères de sélection qui n'existent nulle part", a fait valoir à l'AFP, Raymond Chauveau, porte-parole de la CGT, pour expliquer cette occupation.

              Mais le type d’action employé par lui et par la CGT ( pousser des hors la loi à exiger !...) il n’existe nulle part non plus; il n'existe que dans le foutoir invraisemblable qu'est devenu la république pétaudière française…

  • Ainsi va le monde: Encore l'ISF.....

              On estime à 130 milliards d'euros les capitaux qui se sont expatriés depuis dix ans, pour cause d'ISF. Et l'on sait très bien qu'au moins deux fortunes quittent la France chaque jour. La récente affaire Ducasse, même si ce qu'a fait ce chef est moche, vient rappeler encore ce qu'est cet impôt: un pousse-au-crime.....

              alain-ducasse-2539859_1378.jpg 

               Mais -malfaisance supplémentaire-  s'il est bien  une cible "captive" de cet impôt, vu la flambée de l'immobilier, ce sont bien les propriétaires, dont la très grande majorité sont de petits ou moyens contribuables (on l'a bien vu avec l'exemple, caricatural mais douloureux, de l'Île de Ré....). Et aussi l'épargne.... Et ces petits propriétaires ne pourront pas se faire naturaliser monégasques !.....

              L'ISF vient en effet se superposer aux deux taxes -foncière et d'habitation- pour devenir dans de très nombreux cas un simple impôt non pas pour les riches mais pour les classes moyennes, propriétaires de leur habitation. Avec la flambée des prix de l'immobilier, le nombre de contribuables assujettis à l'ISF a bondi de moins de 200.000 à à plus de 500.000 en dix ans, occasionnant un triplement des recettes.

              L'Etat est donc le principal bénéficiaire de la spéculation, mais pour un bénéfice à courte vue, dangereux en fait par l'appauvrissement des classes moyennes qu'il induit, ce qui ne fait aucun bien à l'économie, bien au contraire.....

              Mais comme Idéologie et République font bon ménage.....

    (1): Voir la note "Un impôt "pour les riches", l'ISF ?.....", dans la catégorie "Social, Économie..."

  • La RPE et le GBSA poursuivent leur implantation, tranquilles...

               Le mouvement des sans-papiers ne faiblit pas, annonce Claire Chazal lors de son JT du 23 mai. Mais qu'est-ce que cela veut dire, concrètement, dans les faits ?

               Deux choses.

              D'abord que ce que l'on pourrait appeler la RPE (Restauration Progressive de l'Esclavage) se poursuit, lentement mais sûrement. Les patrons qui -selon le reportage envoyé par Claire Chazal- ont "décidé d'aller porter eux-même les dossiers de leurs ouvriers sans-papier à la préfecture" (sic ! quel courage ! quels patrons valeureux !...) sont en passe de réussir leur coup fumant. Jugez-en : plutôt que de payer des salaires décents, ils vont avoir des travailleurs à tiers, voire moitié prix; c'est tout bénéf ! Et quand ces ouvriers deviendront trop gourmands, on les virera pour en prendre des moins gourmands...

              En avant toutes, pour le Grand Bond Social en Arrière !.....

              Ensuite, corollaire de tout ceci, ce sera toujours et de plus en plus la galère pour les jeunes français qui arrivent sur le marché du travail; ou pour les quatre à cinq millions de moins jeunes qui n'ont pas de véritable emploi digne de ce nom : précaires, intermittents, temps partiels... Car une part non négligeable de postes ont été soustraits à l'économie traditionnelle par l'alliance patronat véreux/syndicats sans-papiéristes, afin d'installer et de greffer en France, de toute pièce, une classe ouvrière-bis, sous-payée et sous-traitée....

              Pour le plus grand profit des pré-cités, patrons véreux et syndicats, qui auront là une masse de manoeuvre presque inépuisable...

     

  • Les prix du mardi...

              le prix citron: ex aequo aux duettistes Melenchon/Glavany pour leur mauvais numéro et leurs propos excessifs -donc insignifiants- sur la "laïcité positive".

              Un "flot de sottises a-républicaines empuanties de bigoteries, qu'il est allé débiter aux genoux du Pape" a écrit Melenchon sur son blog. Pour Glavany "La laïcité est une grande et belle valeur républicaine qui n'a point besoin d'adjectif qualificatif"..."Depuis longtemps, les républicains et les laïcs se méfient et s'inquiètent de Nicolas Sarkozy et de ses tentations"(?!)..."Il y a dans le discours prononcé à Saint-Jean-de-Latran quelque chose de profond, passé à peu près inaperçu, une remise en cause de la conception de la laïcité républicaine autour de laquelle, depuis la Libération, la France s'est construite. S'exprimant comme président de la République, il introduit la notion de "racines essentiellement chrétiennes" de la France, oubliant le grand mouvement d'émancipation des Lumières"....               

              Manifestement, ils préféraient Chirac!.....

     

              le prix orange: à Henri Guaino, pour ses propos plus réalistes et nettement plus rationnels tenus le 21 décembre sur "Canal Plus" (La Matinale): "Qu’est-ce que c’est que ce monde dans lequel on ne peut plus jamais dire la vérité, plus jamais regarder l’histoire en face ?". "Dès lors que vous êtes français et que vous vous reconnaissez dans la France, la France a des racines chrétiennes, ça n’a rien à voir avec la question de la laïcité. […] L’histoire de la France, la culture de la France, la civilisation française, comme la civilisation européenne d’ailleurs, ont des racines chrétiennes".

                 Et aussi: "C’est comme si vous faisiez l’impasse sur huit siècles de monarchie française. Ce n’est pas être monarchiste que de dire que la France a été faite par les Capétiens."

  • Les prix du mardi...

              le prix citron:au PS en général, et à Benoit Hamon, son porte-parole, en particulier: commentant les propos et l'action du Président, Benoit Hamon a eu le mauvais goût de déclarer à la presse: "En psychanalyse, c'est ce qu'on appelle le syndrome du petit homme, qui considère que tout ce qu'il fait est plus grand que tout ce qui est jamais arrivé." Contacté par LCI, il a déclaré ne pas regretter, et même "assumer", ses propos, aggravant ainsi son cas: on croyait pourtant révolu le temps des attaques "ad hominem", ou portant sur le physique; qu'est-ce qui peut rendre si agressif le porte parole du PS? Sa propre vacuité, et celle de son Parti: comme le dit l'adage populaire, "la critique est aisée mais l'art est difficile". Le "hic",en effet, pour le PS, c'est qu'il n'a rien à dire et rien à proposer: situation inconfortable, donc, voire intenable pour Benoit Hamon car, pour "porter la parole", encore faudrait-il qu'il y en ait une.....

              le prix orange:à l'Ordre de Malte et au Rotary International: leur action de mécénat a permis, 400 ans après, le retour des trois cloches de la Chapelle de la Commanderie des Hospitaliers du Fort Saint Jean, à l'entrée du port de Marseille. Gérad Tenque (nous l'évoquions dans le jardin de Maurras il y a peu...) doit être content; car ce retour des trois cloches qui retrouvent leur place au faîte de l'édifice cultuel en calcaire édifié au XII° siècle fait suite à la restauration partielle de la voûte de l'abside; mais surtout elles précédent la restauration complète de l'édifice: "Les campagnes de restauration du Fort se poursuivront et les Marseillais pourront se ré-approprier ce lieu",à déclaré le Préfet Didier Martin. "Les arbres qui montent le plus haut dans le ciel sont ceux qui poussent leurs racines le plus profondément dans la terre"disait Gustave Thibon. Ces "pierres vivantes" qui renaissent sous nos yeux nous renvoient et nous ramènent à nos racines les plus anciennes et les plus fécondes, et c'est pourquoi nous nous réjouissons: "Multa renascentur, quae jam cecidere"....

  • Les prix du mardi...

              le prix citron: à François Bayrou, mauvais perdant et trop "florentin". Il a attribué sa défaite à Pau au maintien du candidat PS, soutenu par l'UMP, ce qui a occasionné une triangulaire, laquelle lui fut fatale...

              Du moins c'est ce qu'il dit. Car les Palois ont parfaitement compris qu'en s'emparant du marche-pieds de Pau, Bayrou ne s'intéressait qu'à lui et à sa candidature de 2012, et non à la ville elle-même. Et, comme l'ensemble des français, ils n'ont pas compris où voulait en venir ce "général de l'armée morte" qui, à force de calculs savants et compliqués, à d'abord sabordé le parti dont il disposait pour, ensuite, constituer à la va vite un rassemblement hétéroclite et incohérent dont les membres s'allient, c'est selon, à la droite, à la gauche ou même...au PC ! Pas très mobilisateur.....

              le prix orange: à François Fillon, pour la lucidité de ses propos au micro de RTL, le 13 mars dernier:

              "...J'ai écrit depuis des années, j'ai essayé de démontrer qu'une des grandes faiblesses de notre pays c'était son instabilité gouvernementale...

                 Malgré des Institutions qui donnent une stabilité politique, la France est le seul pays européen -un petit peu avec l'Italie, mais même l'Italie fait mieux que nous sur une longue période- à changer de gouvernement à un rythme qui est, en gros...tous les 18 mois. Et depuis 20 ans qu'est-ce qu'on voit? On voit des majorités qui prennent des engagements vis à vis des français, qui commencent à les mettre en oeuvre, et puis à la première élection intermédiaire perdue, à la première difficulté avec l'opinion on remanie, et on change de politique...."

                 Des propos à rapprocher de ceux qu'il a tenus récemment sur "la nécéssité de la durée", une notion ignorée par la plupart des membres du Pays légal, et absente même de leurs pensées....

  • La Suisse contre les minarets, à 57 %....

    Résultats officiels définitifs du référundum suisse sur les minarets.

                Une fois de plus le petit peuple suisse (petit n'étant ici nullement péjoratif) donne calmement, sereinement, une leçon de démocratie vraie et de res publica appliquée. Mais, qu'est-ce qu'une démocratie vraie, demandera-t-on ? C'est, tout simplement, une démocratie dans laquelle on demande, à intervalles réguliers, son avis au peuple. Et, du coup, la res publica n'est pas, comme chez nous, un vain mot. Pire, un mot pervers parce que perverti, et idéologique.

                 Nous l'avons souvent dit et redit: ce n'est ni la démocratie ni la république qui nous gènent, mais la démocratie idéologique, et la république idéologique. Notre récent dialogue avec DC, et les commentaires qu'il a suscités, a permis de bien clarifier les choses sur ce point

                 Nous écrivions récemment ici même pourquoi nous étions contre tous ces projets de grandes mosquées (grande ou petites, d'ailleurs...) qui fleurissent un peu partout en France: la première de nos raisons, c'est qu'on ne nous avait jamais demandé notre avis sur la présence, chez nous, de ces nouveaux venus pour lesquels il faudrait qu' "on" nous change nos paysages, nos habitudes, notre vie, tout simplement.

                 La dernière fois que nous l'expliquions, c'était le 17 novembre, et pour ceux qui ne l'auraient pas lu, c'est ici: mosquee marseille.pdf

                 Au vu de cette votation suisse, nous ne ferons donc qu'un seul commentaire:  

                 A quand une telle question posée au peuple français ?

    suisse minarets.jpg
  • Goldnadel : L’Occident se suicide !

     

    Gilles-William Goldnadel, pour les lecteurs de Valeurs actuelles tire la sonnette d'alarme : « Qui saura montrer la folie européenne en matière de crise migratoire ? ». 

    Encore faudra-t-il se demander ce qu'est devenu cet Occident dont nous parlons. Quelle est, aujourd'hui, sa réalité ? Faut-il défendre l'Occident en l'état ? Ce que nous appelons l'Occident - en partie par habitude - n'est-il pas à défendre d'abord contre lui-même ? Questions posées.  LFAR   

    Quel médecin de l’âme, quelle plume acérée, quel tribun inspiré saura enfin, en termes mesurés, montrer la folie européenne, en matière migratoire ? Une folie, au sens clinique du terme, et non  au figuré. Voilà la maire de Paris qui entend désormais, sans le moindre mandat,  accueillir tous les migrants-et pas seulement les réfugiés de guerre-au nom d'une illégale, immorale et insensée  « liberté mondiale de circulation ». Voilà des autorités sans autorité qui louent des jets privés pour éloigner pour quelques jours des clandestins de Calais, à 15 000 € par passager. Voilà une chancelière allemande désormais affolée, qui va à Canossa rencontrer le sultan ottoman pour lui verser une  rançon de protection, dans l'incapacité européenne de défendre les frontières.

    Et voilà le mégalomane islamiste , affaibli dans sa maison, qui fait le Rodomont, suffisamment requinqué par tant  de faiblesse, pour exiger de voir son peuple musulman entrer de plein droit dans l'Europe déliquescente et déjà submergée. Et  que croyez-vous qu'on entendit ? Quelques voix de raison pour crier au dément ?  Le néant sidérant. Au lieu de cela, toujours les mêmes bouffées délirantes, les mêmes diversions, les mêmes leurres, au sens militaire du terme. Elle a dit « race blanche » ! Le danger « populiste » ! Vous dites « invasion » ! Toujours les mêmes leurres, et l'Europe leurrée, qui de folie se meurt. A petits feux follets.   

    Gilles-William Goldnadel

  • Ce lundi d'après...

     

    Par Jean-Philippe Chauvin

     

    arton8470-7b8cd.jpgLe deuil n’est pas fini, et il en est pour qui il ne finira pas, touchés dans leur chair ou dans leur cœur. Mais, déjà, la vie reprend ses droits, comme une manière de dire aux djihadistes « Vous ne nous aurez pas ! », et de proclamer, crânement, « Mort, où est ta victoire ? ». Pour autant, la mémoire vive de notre nation s’est exprimée ce midi, dans la dignité et le recueillement, en cette minute d’un silence qui n’est pas celui de la peur mais, au contraire, celui de la gravité et de la ferveur. 

    Ainsi, devant la chapelle du lycée Hoche, un millier d’élèves, de professeurs, de membres de l’administration et des personnels techniques, ont écouté les brefs discours d’hommage et d’espérance de M. le Proviseur et d’une jeune fille de Terminale : étrangement, ils faisaient écho, moins d’une semaine après, à ceux de la commémoration de l’Armistice, en ces mêmes lieux. Il y était question de patrie, de valeurs de notre pays, de refus de la haine toujours mauvaise conseillère, d’ouverture de cœur et d’accueil, de cette grande famille qu’est la France. Des mots simples, des mots forts, des mots de résistance aux vents mauvais qui balaient le monde et ont dévasté des terrasses de café, une salle de spectacle ou les abords d’un stade de balle-au-pied… « Jeunesse, lève-toi », a clamé cette élève avec l’élan généreux et vigoureux de son âge bienheureux.

    Oui, les jeunes générations, dont tant de visages se sont ensanglantés et parfois éteints en ce vendredi noir, n’ont pas envie de se laisser faire : la secousse terrible de l’autre soir a détruit des vies et pas mal d’illusions, mais a aussi réveillé des ardeurs nouvelles, dont il serait coupable pour les générations plus anciennes de ne pas tenir compte ou de sourire avec commisération. Georges Bernanos, ce royaliste intraitable, affirmait que « quand la jeunesse se refroidit, le monde claque des dents » : il semble bien que les derniers événements, après l’avoir glacée d’effroi, l’aient réchauffée, vivement… 

    le blog de Jean-Philippe Chauvin

     

  • Balzac, en 1833 : Le législateur, Messieurs, doit être supérieur à son siècle

     ben28_dastugue_001f.jpg

     

    Le triomphe des idées à l'aide desquelles le libéralisme moderne fait imprudemment la guerre au gouvernement prospère des Bourbons serait la perte de la France et des libéraux eux-mêmes. Les chefs du côté gauche le savent bien. Pour eux, cette lutte est une simple question de pouvoir. Si, à Dieu ne plaise, la bourgeoisie abattait, sous la bannière de l'opposition, les supériorités sociales contre lesquelles sa vanité regimbe, ce triomphe serait immédiatement suivi d'un combat soutenu par la bourgeoisie contre le peuple, qui, plus tard, verrait en elle une sorte de noblesse, mesquine, il est vrai, mais dont les fortunes et les privilèges lui seraient d'autant plus odieux, qu'il les sentirait de plus près. 

    - Le législateur, Messieurs, doit être supérieur à son siècle. Il constate la tendance des erreurs générales, et précise les points vers lesquels inclinent les idées d'une nation; il travaille donc encore plus pour l'avenir que pour le présent, plus pour la génération qui grandit que pour celle qui s'écoule. Or, si vous appelez la masse à faire la loi, la masse peut-elle être supérieure à elle-même? Non. Plus l'assemblée représentera fidèlement les opinions de la foule, moins elle aura l'entente du gouvernement, moins ses vues seront élevées, moins précise, plus vacillante sera sa législation, car la foule est, en France surtout, et sera toujours ce qu'est une foule. La loi emporte un assujettissement à des règles; toute règle est en opposition aux mœurs naturelles, aux intérêts de l'individu; la masse portera-t-elle des lois contre elle-même ? Non. Souvent la tendance des lois doit être en raison inverse de la tendance des mœurs. Mouler les lois sur les mœurs générales, ne serait-ce pas donner, en Espagne, des primes d'encouragement à l'intolérance religieuse et à la fainéantise; en Angleterre, à l'esprit mercantile ? 

    Tôt ou tard, une assemblée tombe sous le sceptre d'un homme, et, au lieu d'avoir des dynasties de rois, vous avez les changeantes et coûteuses dynasties des premiers ministres. Au bout de toute délibération se trouvent Mirabeau, Danton, Robespierre ou Napoléon.  

    Honoré de BALZAC 

    Le Médecin de campagne, Paris, 1833

  • « La loi sur le renseignement est intrusive » : entretien avec J-C Fromantin, par Jean-Baptiste d'Albaret*

     

    Pour le député-maire de Neuilly, le projet de loi sur le renseignement en préparation  touche au principe des libertés publiques…

    Donnez-nous deux bonnes raisons de s’opposer à la loi sur le renseignement…

    - En ouvrant très largement le spectre des contrôles possibles avant de définir le ciblage des investigations, elle touche directement le principe même des libertés publiques.
    - Elle dégrade très fortement l’adhésion qu’elle aurait pu susciter si elle avait été réellement élaborée pour contrer le risque terroriste de plus en plus prégnant dans notre pays.

    Sur votre blog, vous écrivez qu’elle n’est pas une loi contre le terrorisme. Qu’est-ce qu’elle est alors ?

    C’est une loi potentiellement intrusive : son champ de surveillance met chacun d’entre nous en situation d’être mis sur écoute et nous expose au risque que soient analysées nos requêtes sur Internet en dehors de toute procédure judiciaire. La frontière et les articulations possibles entre les champs administratifs et judiciaires sont extrêmement flous et permettront d’investiguer en dehors de tout contrôle. La Commission nationale des techniques de renseignement n’aura ni les moyens de suivre l’activité des services de renseignements, ni celui d’apprécier le cas échéant la pertinence des moyens déployés à l’égard de tel ou tel, ni même le pouvoir de remettre en cause des procédures abusives.

    Selon vous, faut-il réécrire entièrement la loi, ou est-elle amendable ?

    Une véritable loi contre le terrorisme aurait dû aller bien au-delà : en ciblant directement et prioritairement l’action terroriste, en déployant des moyens d’observation dans les prisons, en prenant des mesures de non-retour à l’égard de ceux qui participent aux entraînements terroristes à l’étranger, en mettant en place des procédures d’alerte ou en donnant aux autorités judiciaires et policières des ressources supplémentaires et les moyens d’enquête qui lui font aujourd’hui cruellement défaut. 

    * Politique magazine

  • Théâtre • Victor Hugo intime

     

    par Madeleine Gautier

    Pyrénées ou le voyage de l’été 1843 de Victor Hugo, mise en scène et adaptation de Sylvie Blotnikas, avec Julien Rochefort

     

    Victor Hugo a 43 ans lorsqu’il entreprend son traditionnel voyage d’été dans les Pyrénées, qui sera l’occasion de notes, de dessins et de réflexions. L’adaptation de Sylvie Blotnikas du carnet de voyage de l’écrivain en cet été 1843 est de l’ordre d’un grand rendez-vous à ne pas manquer. Victor Hugo ? Un destin et une œuvre, entre les deux, un homme avec ses ombres et ses lumières mais surtout  le génie de l’écriture qui pique le détail et sait séduire son lecteur jusqu’à l’émotion. C’est ce que représente Pyrénées « le journal d’une pensée plus encore que d’un voyage », dira Hugo. Une œuvre cependant qui restera inachevée. Entreprenant un voyage en diligence vers les Pyrénées, l’écrivain  commence par la découverte de Bordeaux, son pont, sa cathédrale romane dont il décrit minutieusement l’architecture avant de dépeindre les Landes où s’étire la vie des paysans. Son esprit exalté et romantique révèle toute sa force en restituant le mystère du passé lorsqu’il évoque ces recoins restés intacts  de l’enfance. C’est au retour de son périple de deux mois qu’en passant par Rochefort, il apprendra, en lisant le Siècle, la noyade à Villequier de sa fille Léopoldine et de son gendre. Un drame qui  provoquera une césure. Un autre pan de sa vie et de son œuvre commence. Metteur en scène de la vie, l’écrivain avait le talent de convertir en mots les malheurs de l’homme, de rendre palpable leur condition et de rire parfois de cette vaste comédie qu’est la vie. La mise en scène tout en sobriété écarte le superflu pour mieux faire résonner le texte qu’interprète avec une belle maitrise Julien Rochefort. 

    Théâtre Lucernaire

    53 rue Notre-Dame des Champs

    75006 Paris

    Location : 01 42 22 66 87

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  • La Semaine de MAGISTRO, une tribune d'information civique et politique

     

    MAGISTRO : Adossée à des fondamentaux politiques avérés, Magistro, une tribune critique de bon sens, raisonnée et libre, d'information civique et politique.         

    A tout un chacun

    Michel MAFFESOLI  Professeur de sociologie à la Sorbonne  Du fanatisme athée au fanatisme dévot

    Du côté des 'élites' 

    "L'ambition dont on n'a pas les talents est un crime" Chateaubriand (Lettre à Madame Récamier)

    Vincent DESPORTES Officier général (2S), ancien commandant de l'Ecole de guerre  Spécificité militaire et droit d’expression : un lien consubstantiel

    Malika SOREL-SUTTER  Ancien membre du collège du Haut Conseil à l'Intégration  "Il faut refonder l'Observatoire de la laïcité"

    Ivan RIOUFOL  Journaliste politique  Pourquoi les idéologues sont des fardeaux

    En France

    Vincent DESPORTES  Officier général (2S), ancien commandant de l'Ecole de guerre  "Les intérêts politiciens désorganisent l'armée française"

    Gérard-François DUMONT  Géographe, Professeur d'université à la Sorbonne  La puissance de la France corrélée avec son histoire démographique

    Françoise THIBAUT  Essayiste, historienne, professeur des universités  Espace social et droit de l'Etat - "Qu'est-ce qui ferait du bien aux Français ?" 

    Avec l'Europe

    Eric ZEMMOUR  Journaliste politique  En Europe,   les nations   ne ve  ulent pas mourir 

    De par le monde

    Mezri HADDAD  Philosophe, ancien ambassadeur  "Le printemps tunisien a détruit plus qu’il n’a construit"

    Devant l'histoire

    Paul RIGNAC  Essayiste, écrivain  Made in Algéria

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  • Mercredi des cendres, par Gérard Leclerc.

    Le Mercredi des cendres est sans doute la journée la plus discrète de l’année liturgique. Ce n’est pas un jour férié et la célébration qui intervient, le plus souvent, en fin de journée n’a pas l’éclat des grands moments de la vie chrétienne. J’ai toujours apprécié cette discrétion qui fait, par exemple, que l’on s’échappe de son lieu de travail pour rejoindre la tranquille obscurité du sanctuaire. C’est comme un signe furtif qui se communique de fidèle à fidèle pour un rendez-vous qui ne pourrait que surprendre le non-initié.

    gerard leclerc.jpgQu’est-ce que ce rite bizarre qui consiste à recevoir sur le front un peu de cendres et qui vous marque de cette petite tache noire ? « Souviens-toi que tu es poussière ! » On ne saurait être plus sobre et en même temps plus explicite. Nous savons bien que c’est le rite d’entrée en Carême, un Carême qui débouchera sur la lumière douloureuse mais finalement glorieuse de la Semaine sainte. Il s’agit donc d’un moment de réserve extrême, où nous sommes invités à nous mettre en disposition intime d’esprit et de cœur. Et pour cela il nous faut consentir au silence. Silence de l’attente, du retour sur soi, de la contrition, de l’abandon de tout ce qui peut nous distraire de l’essentiel. Les vaines glorioles ne sont plus de mise, tous les hochets sont à oublier. Ramenés à notre humilité d’origine par la symbolique de la cendre qui signifie notre retour à l’humus, nous voici dépouillés pour franchir la grande étape, celle qui permet notamment aux catéchumènes de se préparer au baptême de la nuit de Pâques.

    Je ne puis m’empêcher de reconnaître en tout cela une puissante poésie, celle qu’avait exprimée le grand poète T.-S. Eliot en se référant très précisément au Mercredi des cendres : « Laisse mon cri venir à toi. » La vie promise redonnera forme à ces cendres qui sont les prémisses de la gloire.