1956 : Mort d'Irène Joliot Curie (Prix Nobel de Médecine 1935 avec Frédéric Joliot Curie)
1267 : Mort de Pierre de Montreuil
Né vers 1200, il fut le successeur de Jean de Chelles* comme architecte de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
De l’Encyclopedia Universalis :
"Né vraisemblablement dans les premières années du XIIIème siècle à Montreuil-sous-Bois, l'architecte Pierre de Montreuil peut être considéré comme l'un des plus grands créateurs de ce siècle; son rôle a été décisif dans l'évolution de l'architecture rayonnante.
Un certain nombre de textes évoquent son activité au Réfectoire (1239-1244) et à la Chapelle de la Vierge (1245-1255) à Saint-Germain-des-Prés. En 1247, il est cementarius (maçon) de Saint-Denis. Enfin, en 1265, il est dit Maître des œuvres de la cathédrale de Paris.
Il devait mourir peu de temps après, et il fut enterré avec sa femme dans la Chapelle de la Vierge qu'il avait édifiée. Ce rare privilège suffit à souligner la très grande estime dans laquelle le tenaient ses contemporains.
L'inscription qui courait sur la dalle, "De son vivant docteur des maçons", confirmait cette notoriété ainsi que le fait qu'il a participé aux plus grands chantiers de l'époque : Saint-Germain-des-Prés, Saint-Denis, Notre-Dame de Paris; en revanche, son rôle à la Sainte-Chapelle et au Réfectoire de Saint-Martin-des-Champs n'est nullement attesté.
On peut suivre dans ces édifices une évolution assez notable, quoique la destruction du Réfectoire et de la Chapelle de Saint-Germain-des-Prés, ses premières œuvres, nous empêche de prendre la mesure exacte de son génie. Il donne à l'architecture un linéarisme de plus en plus souligné : les supports montent du sol sans interruption, pour recevoir directement la retombée des ogives. Les meneaux des fenêtres hautes se poursuivent dans le triforium pour mieux lier entre eux les deux niveaux. Ce goût si particulier pour le jeu des meneaux apparaît particulièrement dans les baies des édifices qu'il construit.
Son chef-d'œuvre est sans conteste l'élévation du bras sud de Notre-Dame de Paris dont Jean de Chelles avait posé la première pierre. Elle apparaît comme l'œuvre d'un grand dessinateur qui a cherché à mettre en valeur un jeu de lignes extrêmement simples mais très harmonieuses. L'art de cour est parvenu là à son plus haut degré de raffinement."
* On sait encore moins de choses sur Jean de Chelles que sur Pierre de Montreuil : "Maître d'œuvre" du XIIIème siècle, Jean de Chelles fut un des architectes de Notre-Dame, où il commença sa "maîtrise d'œuvre" en 1258 jusqu'en 1265, date présumée de son décès. À cette date, il fut remplacé par Maître Pierre de Montreuil.
À l'extérieur du transept sud, on peut voir une plaque datée de 1258 et signant sa maîtrise d'œuvre, puisqu'elle indique qu'il a élevé la façade nord et commencé la façade sud (vers 1250-1260). On lui doit aussi la façade nord du transept, le portail du cloître et sa rosace, le Portail Saint-Étienne.
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http://fr.structurae.de/persons/data/index.cfm?id=d001474
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1526 : François 1er retrouve la France, après avoir été libéré par Charles Quint
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Le roi, prisonnier de son adversaire Charles Quint a du signer le Traité de Madrid (ci dessus), par lequel il s'engage à céder la Bourgogne, et laisse ses deux fils - dont le Dauphin, futur Henri II - en otages à Madrid.
François 1er avait été fait prisonnier à la bataille de Pavie le 24 février 1525, étant ainsi, après Louis IX et Jean II le Bon le troisième roi de France fait prisonnier sur le champ de bataille (voir l'Éphéméride du 11 février).
On est alors en plein dans la bataille décisive qui se joue entre la France - pour son indépendance... - et "la monstrueuse puissance" dont parle Bainville : Espagne et Allemagne accouplées, sous l'autorité des Habsbourgs...
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La lutte contre la Maison d'Autriche - commencée entre Charles Quint et François premier - durera deux siècles, jusqu'au moment où, victorieuse, la royauté française comprendra que l'Autriche - l'ennemie séculaire - étant vaincue, elle devenait notre alliée face à un prince qui se proclamait roi en Prusse, en violation flagrante des Traités de Westphalie, et qui devenait donc, sitôt la menace habsbourgeoise écartée, la nouvelle menace dont il fallait se préoccuper.
Cette vision "progressiste" des choses, au sens vrai du terme, ne fut hélas pas comprise par une large part du peuple ni des intellectuels, littéralement "passéistes" face à la modernité de l'heureuse hardiesse de la politique extérieure de Louis XV et de son "renversement des alliances"...
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1560 : Échec de la Conjuration d'Amboise
Il s'agissait d'un complot tramé par les huguenots, visant à enlever le roi François II, et le soustraire ainsi à l'influence des Guise, chefs de file du "parti" catholique...
Ci dessous, le balcon du château où furent pendus les conjurés.
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1680 : Mort de La Rochefoucauld
Auteur des Sentences et Maximes morales, La Bruyère lui décerne ce bel éloge :
"(La Rochefoucauld)...est la production d'un esprit instruit par le commerce du monde, et dont la délicatesse était égale à la pénétration...; observant que l'amour-propre est dans l'homme la cause de tous ses faibles, l'attaque sans relâche quelque part où il le trouve; et cette unique pensée, comme multipliée en mille autres, a toujours, par le choix des mots et par la variété de l'expression, la grâce de la nouveauté." (Discours sur Théophraste)
• "Il faut une plus grande force de caractère pour supporter la bonne fortune que la mauvaise".
• "Les grandes âmes ne sont pas celles qui ont moins de passion ou plus de vertu que les âmes communes, mais celles seulement qui ont de plus grands desseins".
• "Celui qui sort de votre entretien content de lui l'est de vous parfaitement".
• "Lorsque notre haine est trop vive, elle nous met au dessous de ceux que nous haïssons."
• "Les biens et les maux qui nous arrivent ne nous touchent pas selon leur grandeur, mais selon notre sensibilité."
Le château de La Rochefoucauld, Charentes
1808 : Création du Baccalauréat par Napoléon Premier
Le mot vient du latin, bacca laurea (baie de laurier), la couronne de laurier étant depuis l'Antiquité le symbole de la victoire.
Brève histoire des origines de ce diplôme mythique...
Pour Napoléon, la création du baccalauréat est un acte politique fort, une réponse aux carences de la révolution en matière d'éducation qui, lorsqu'il arrive au pouvoir est toujours aux mains des congrégations religieuses. Napoléon considère qu'il faut repenser le système scolaire qui sera, avec le Code civil, un des fondements majeur sur lequel il va reconstruire la France.
Le concordat signé avec l'Église lui laisse les mains libres pour conduire sa réforme, inspirée par trois idées fortes :
• D'abord, faire naître le sentiment d'appartenance à une nation commune par l'unicité de l'enseignement. "Tant qu'on n'apprendra pas dès l'enfance s'il faut être républicain ou monarchique, catholique ou irréligieux, l'État ne formera point une nation, il sera constamment exposé au désordre et au changement."
• Deuxième idée forte : pourvoir à l'absence de cadres administratifs émigrés à l'étranger pour fuir la Révolution.
• Enfin, doter l'université en professeurs capables de faire passer les examens aux élèves mais également susceptibles de former un corps intermédiaire chargé de diriger les opinions politiques et morales.
Réorganiser l'université après la révolution française n'était pas une entreprise facile. Il fallait trouver des professeurs, il fallait trouver des inspecteurs généraux. Les effectifs de l'enseignement secondaire étaient inférieurs, dans la première moitié du XIXème siècle, à ce qu'ils étaient avant la révolution française. Pour structurer le nouveau système, il faut fixer à la future élite un objectif clairement identifié qui sert de pierre de touche à l'ensemble de toute cette charpente: ce sera le Baccalauréat.
Aux Lycées est assigné un rôle bien précis : former les cadres de l'administration et de l'armée. Les jeunes gens, en uniforme, y seront astreints à un régime militaire, ils obéiront tous, sur toute l'étendue du territoire, au même emploi du temps et utiliseront les mêmes manuels. Issus de la bourgeoisie, ils seront éduqués sévèrement dans un esprit de docilité et de reconnaissance.
Clé de voûte du système, le baccalauréat sanctionnera les études secondaires et ouvrira les portes des études supérieures.
C'est en 1806 que Napoléon dicte à Fourcroy les principes généraux devant conduire au Décret impérial créant le Baccalauréat. Deux ans et vingt deux rédactions successibles lui seront nécessaires. Le titre 3 du Décret définitif arrête les conditions des grades, des facultés et des moyens de les obtenir. L'article 16 stipule : "les grades dans chaque faculté seront au nombre de trois, à savoir, le baccalauréat, la licence, le doctorat". L'article 19 précise : "pour être admis à subir l'examen du baccalauréat dans la faculté de lettres, 1- être âgé au moins de seize ans, 2- répondre sur tout ce qu'on enseigne dans les hautes classes de lycées".
Nous sommes le 17 mars 1808. Pour imposer cette révolution éducative, Napoléon s'est inspiré de la modernité de l'enseignement reçu à l'École militaire de Brienne où on formait des officiers du Génie, des artilleurs, des ingénieurs des Ponts et chaussées. Mais dans sa modernité, directement héritée de l'Ancien régime, le nouveau système éducatif est désormais totalement centralisé dans la main de l'État : c'est toute la différence, elle est loin d'être mince, et n'est nullement anodine...
C'est Louis de Fontanes, grand maître de l'Université, qui est chargé par l'empereur de définir les modalités d'examen. Il y aura 5 baccalauréats : Lettres, Sciences (comprenant Mathématiques et Physiques) Médecine, Droit et Théologie.
Dans la pratique, c'est un examen qui fait essentiellement appel à la culture gréco-latine. Après trois ans de mise en place, la première session à lieu en juillet 1809. Huit candidats seront interrogés en même temps par un jury de professeurs d'université. Les épreuves seront uniquement orales sous forme de discussion à bâtons rompus portant sur les auteurs grecs et latins, l