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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (43)...

    (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

     

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    43 : À Senlis et à Chantilly, au mariage du prince Jean et de la princesse Philoména... (3/4)

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    1A.jpgC'est en mai 2009 qu'eut lieu le mariage dont nous allons parler pendant ces quatre jours. Le Prince était venu passer chez nous, à Marseille, les derniers jours le précédant, et nous eûmes, alors, tout loisir de parler abondamment avec lui, l'accompagnant de-ci, de-là, mangeant avec lui midi et soir, jusqu'à ce qu'il parte pour achever les préparatifs de son mariage. (illustration : le timbre émis par l'URP pour célébrer l'évènement)

    Il eut la gentillesse d'inviter quelques uns d'entre nous mais, bien évidemment, il ne put convier - ni de Marseille et de l'URP, ni d'ailleurs... - tous ceux qui auraient bien aimé participer à ce qui s'annonçait comme une très belle fête, et qui le fut réellement.

    lafautearousseau était jeune encore (deux ans et trois mois, puisque je l'ai fondé le 27 février 2007 !...) : je décidai de m'en servir pour raconter à tous ceux qui n'étaient pas là ce que nous avions la chance de vivre; et j'imaginai une sorte de court feuilleton dans lequel j'essaierai de dire l'essentiel à nos amis absents : ce sont les dix notes que vous lisez ces mercredi, jeudi, vendredi et samedi, à la suite, pour ne pas trop "casser" le charme de l'évènement...

    • Autour du prince Jean ! A Senlis, acte II : le vin d'honneur, dans les jardins du château d'Hugues Capet.

    Autour du Prince Jean ! Dernier acte : à Chantilly, où tout est beau...(1/2)

    • Autour du Prince Jean ! Dernier acte : à Chantilly, où tout est beau...(2/2)

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  • Aux Mercredis de la NAR : #68 - Patrice GUENIFFEY pour le livre sous sa direction ”Révolutions françaises”.


    De toutes nos révolutions, c’est bien sûr la Révolution française qui eut et qui continue d’avoir le plus grand retentissement, en France et dans le monde. Elle ne saurait nous faire oublier les révolutions antérieures : celle d’Etienne Marcel en 1356-1358, celle de la Ligue catholique pendant les guerres de Religion. Mais il est également important, pour comprendre notre époque, de revisiter les révolutions de 1830 et de 1848, la Commune de Paris et les journées de Mai 1968.

    Nous avons invité Patrice Gueniffey, qui a dirigé l’ouvrage collectif consacré aux Révolutions françaises, du Moyen Âge à nos jours, à nous présenter les révoltes et les révolutions qui ponctuent notre histoire et à s’interroger sur le devenir de la révolution - sans perdre de vue la Révolution de 1789-1793 auquel notre invité a consacré plusieurs ouvrages et études.

  • Dans notre Ephéméride de ce jour : Léon Daudet !

    1942 : Mort de Léon Daudet

     

    Lorsqu'il disparaît, ce premier juillet 42, Léon Daudet, qui avait déjà souffert de plusieurs attaques cérébrales, est toujours, officiellement le directeur politique de L'Action française, ce quotidien fondé en 1908, en partie grâce à un don de 100.000 francs fait par son épouse, Marthe Allard, qui venait de les hériter de Madame de Loynes. Mais le quotidien n'a plus que trois ans à vivre (voir l'Éphéméride du 24 août)...

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    Né en 1867, Léon Daudet avait 36 ans au moment de la fondation de L'Action française, et aura donc passé quasiment la moitié de sa vie en dehors du royalisme, et l'autre moitié dedans... : il venait en effet de rencontrer Charles Maurras deux ans auparavant, et aussi le jeune Jacques Bainville; et seule la mort séparera ces trois amis, que pourtant - du point de vue de la personnalité - tant de choses séparaient !...

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    Que trois hommes aussi différents et, chacun, d'une personnalité aussi affirmée aient pu durant toute leur vie - à partir du moment où ils se sont rencontrés - être et rester amis au quotidien, dans le même mouvement et les mêmes locaux, sans la moindre "dispute" notable, voilà qui constitue une exception remarquable dans l'histoire politique...

    Lorsqu'on parle de Charles Maurras, de Léon Daudet et de Jacques Bainville, c'est  peut-être la première chose qu'il convient de signaler (voir l'Éphéméride du 9 février - naissance et mort de Jacques Bainville; l'Éphéméride du 20 avril - naissance de Charles Maurras; l'Éphéméride du 1er juillet - mort de Léon Daudet; et l'Éphéméride du 16 novembre - naissance de Léon Daudet et mort de Charles Maurras)...

     

    Ce cas unique d'amitié a été magnifiquement évoquée par Jacques Bainville dans les quelques mots de remerciements qu'il prononça au siège du journal, à l'occasion de son élection à l'Académie française :

    Vertu de l'amitié

     

     

    De tradition familiale, par le grand-père paternel notamment - Vincent -, la famille Daudet était royaliste; mais, après l'échec de la restauration du Comte de Chambord, Alphonse Daudet, sans jamais toutefois être républicain militant - et encore moins révolutionnaire... - s'était détaché de cette tradition; le jeune Léon, à ses débuts politiques, semblait promis à une brillante carrière dans la classe politique républicaine d'alors : il épousa même la petite-fille de Victor Hugo, mariage malheureux, qui ne dura pas.

    Mais il se remaria vite - pour un mariage heureux cette fois - avec sa cousine, Marthe Allard, déjà royaliste; puis, un jour il rencontra Charles Maurras, et il renoua alors définitivement avec la tradition royaliste de sa famille, mais à 37 ans seulement : on verra tout cela - et bien d'autres choses encore... - dans notre Album :

     

    Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet 

     

    que nous avons souhaité le plus complet possible, à la fois sur sa vie privée (son enfance, sa famille...) et  sa vie publique, à partir du moment où il rencontra Charles Maurras, puis Jacques Bainville...

     

               

    Frappé d'hémorragie cérébrale dans la nuit du 29 au 30 juin, Daudet meurt le lendemain, à 17h28, dans son mas de Provence, à Saint-Rémy, où il s'était retiré depuis deux mois. Il y était voisin de la famille Mauron, qui habitait alors le mas d'Angirany. Sa mère venait de mourir deux ans auparavant, à l'âge de 96 ans, après une vie bien plus longue que celle de son père, le grand Alphonse Daudet, emporté, lui, prématurément, à 57 ans...

     

    Député pendant quatre ans et demi, il a droit, comme tout parlementaire, à sa notice dans la Base de données officielle de l'Assemblée nationale :

     

     

    http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=2156

     

    Voici, à partir de plusieurs sources différentes, un essai de rapide évocation de celui que Marcel Proust comparait à Saint Simon...

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    • Kléber Haedens, préfaçant la réédition des Souvenirs littéraires, en 1968, écrivait :

    "Léon Daudet est un homme si extraordinaire que nous ne pouvons nous faire encore aujourd’hui, plus de vingt-cinq ans après sa mort, qu’une faible idée de son œuvre et de sa vie. Il faudrait allumer un grand feu de mots, à la manière du Rabelais qu’il aimait tant, pour donner la première image de ce qu’il fut.

    Journaliste, romancier, tribun, polémiste, conférencier, critique, essayiste, biographe, mémorialiste, médecin, député, voyageur, philosophe, etc. Il s’est battu quatorze fois en duel, a vu son fils assassiné, a été jeté en prison, s’est évadé d’une manière à la fois joyeuse et retentissante, a connu l’exil et le retour, les plus grandes joies comme les plus grandes douleurs..." 

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     • Michel Toda a probablement dit une vérité profonde en écrivant :

     "Sans la rencontre de Charles Maurras dont la pensée rigoureuse le brida et le disciplina pour son plus large profit, Daudet, emporté par son trop plein d’énergie, par sa surabondance de vie, n’aurait pas évité les abîmes. C’est tout à fait certain, et l’on peut croire qu’il trouvera là les éléments d’une règle de conduite qui l’endiguèrent sans le contraindre ni l’appauvrir..." 

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    On connaît l'épitaphe célèbre de La Fontaine écrite pour son ami Molière, et gravée sur son tombeau, au Père La Chaise :

    "Sous ce tombeau gisent Plaute et Térence
    Et cependant le seul Molière y gît.
    Leurs trois talents ne formaient qu'un esprit
    Dont le bel art réjouissait la France..."

    On peut appliquer à la lettre ce bel épitaphe à l'amitié littéralement extra-ordinaire qui unit, toute leur vie durant, ces trois amis si dissemblables en tous points que furent Bainville, Daudet et Maurras : une amitié que seule la mort vint interrompre, et qui dura envers et contre tout parce qu'elle était fondée sur l'essentiel, sur les choses de l'esprit : "Eadem velle, eadem nolle, ea est vera amicitia", devait rappeler Léon Daudet le jour des obsèques de Bainville, parti le premier en 1936 alors qu'il était le plus jeune. Daudet devait mourir six après lui, en pleine guerre; et Maurras encore dix ans après en 1952.

    Aventure extra-ordinaire que celle de L'Action française et de l'amitié de ces trois grands français : oui, vraiment, "leurs trois talents ne formaient qu'un esprit,
    dont le bel art réjouissait la France..."
     

                  

     

    Voici un extrait de Charles Maurras et son temps (Ernest Flammarion, 1930) dans lequel Daudet restitue quelque chose de l'amitié qui réunissait les trois figures de proue de l'Action française, Bainville, Maurras et lui-même, Daudet (montage photo ci-dessus). Une amitié intellectuelle, certes, fondée sur l'accord des esprits, mai

  • Passage d’une année à l’autre par Gérard Leclerc

    Qu’est-ce qu’un changement d’année ? Le fait d’un phénomène cyclique lié aux rythmes cosmiques ? Pas seulement ! Car il s’agit d’abord de l’histoire humaine dont la notion été inventée par le christianisme avant que la pensée moderne ne s’en empare…

    13584804_1050497325039319_7100176010205014433_o.jpgLe passage d’une année à l’autre n’est pas seulement, pour l’humanité, lié à son insertion dans les cycles cosmiques, aussi importants soient-ils. L’actuel vogue de l’écologie nous l’assène suffisamment. Elle se rapporte aussi à la temporalité spécifique que l’on ne saurait mieux définir que par l’histoire. L’histoire, un mot qui résonne familièrement dans nos têtes à nous modernes. La philosophie depuis Hegel n’a cessé d’en explorer le concept, et le marxisme lui a donné un contenu qui a longtemps structuré l’analyse des événements et de la dynamique des évolutions sociales. Mais il y avait d’autres manières aussi modernes de considérer la genèse génératrice de notre devenir, aussi bien du côté de Tocqueville, d’Auguste Comte ou de Max Weber. Ce fut la tâche d’un Raymond Aron que de mettre en évidence ce qu’était la philosophique critique de l’histoire.

    Mais ce qu’on a un peu oublié, c’est qu’il s’agissait d’un phénomène de laïcisation d’une donnée essentielle de la Révélation chrétienne. Oui, l’histoire au sens moderne du mot est une pure invention chrétienne ou judéo-chrétienne, puisqu’on ne saurait comprendre l’avènement du Christ sans ce qui l’a préparé. Mais il fallait cet avènement pour que l’on saisisse l’enchaînement providentiel qui conduit à la réalisation de la Promesse.

    Le cardinal de Lubac a écrit sur le sujet un livre absolument essentiel à propos de cet immense penseur chrétien que fut Origène. Un livre qui s’intitule Histoire et Esprit, car c’est l’Esprit qui confère au devenir son intelligibilité. Les Grecs étaient fermés à celle-ci. Et un Philon d’Alexandrie, pourtant héritier du peuple de la Bible, ne percevait pas en quoi il y avait transcendance de l’événement par rapport aux régularités cycliques. Il en va tout autrement d’Origène qui perçoit l’Esprit dont l’histoire est porteuse.

    On me pardonnera ce développement un peu intellectuel pour saluer l’aube de la nouvelle année. Il ne voudrait que nous sensibiliser au sens d’une histoire qui n’est pas un vain ressassement mais une perpétuelle ouverture à ce qu’il faut bien appeler l’espérance. Espérance parce qu’elle a été définitivement rendue possible par le Salut qui a resplendi à Noël.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 1er janvier 2020

  • Révolution française : ”Crois ou meurs !”, un livre iconoclaste, à lire d'urgence !

    "Crois ou meurs ! Histoire incorrecte de la Révolution française", par Claude Quétel.


    Présentation de l'éditeur :

    "Crois ou meurs ! Voilà l’anathème que prononcent les esprits ardents au nom de la liberté !" Ainsi s’indigne le journaliste Jacques Mallet du Pan dans le Mercure de France du 16 octobre 1789, au tout début de la Révolution. Voilà qui s’inscrit en faux contre la thèse, solidement ancrée aujourd’hui, de deux révolutions : une bonne, celle des droits de l’homme, qui aurait dérapé pour aboutir à une mauvaise, celle de la Terreur.

    Et si la Révolution tout entière avait été un immense, un désolant gâchis, et ce dès les premiers jours ?

    Et si ce qui a été longtemps présenté comme le soulèvement de tout un peuple n’avait été qu’une folie meurtrière et inutile, une guerre civile dont l’enjeu mémoriel divise toujours les Français ?

    Il fallait reprendre l’enquête en revisitant les événements, en les décryptant et en se libérant de l’historiquement correct.

    Ce récit circonstancié s’adresse à tous ceux qui souhaitent qu’on leur raconte enfin une autre histoire de la Révolution française, la vraie."

     

     


    Dès la parution de l'ouvrage, Jean Sévillia écrit dans Le Figaro magazine du 29 mars qu'il s'agit d'un "livre iconoclaste, à lire d'urgence" et lui consacre son billet hebdomadaire "La page d'Histoire de Jean Sévillia, sous le titre éloquent : Un pavé dans la mare révolutionnaire : Signé Claude Quétel, un récit de la Révolution qui déconstruit les mythes

    Voici le texte intégral de ce court billet :

    "Entre 1986 et 1989, environ 8OO livres ont paru à l'occasion du bicentenaire de la Révolution française. Trente ans plus tard, l'enthousiasme n'est plus au rendez-vous : les parutions nouvelles sur la période 1789 -1799 sont en proportion peu nombreuses, et rares sont les livres qui sortent du lot. En voici un, au moins qu'on n'oubliera pas : ne craignant pas de détoner, l'ouvrage, tranquillement, ouvertement, est une charge contre la Révolution française.
    Directeur de recherche honoraire au CNRS, ancien directeur scientifique du Mémorial de Caen, Claude Quétel est un spécialiste du XVIIIème siècle qui s'est intéressé à l'histoire de la folie et de la psychiatrie. Puis ses activités l'ont conduit à écrire sur la Seconde Guerre mondiale. Mais de n'être pas un spécialiste de la Révolution française lui confère, précisément, une précieuse liberté vis-à-vis des gardiens du Temple. Elle lui permet, en l'occurrence, d'aboutir à une conclusion qu'il énonce sans ambages dès l'introduction : "La Révolution française fut un épisode exécrable, de bout en bout, de l'histoire de France. Elle ne fut pas le magnifique soulèvement de tout un peuple mais une folie meurtrière et inutile, une guerre civile dont la mémoire continue aujourd'hui encore à diviser fondamentalement les Français."
    Claude Quétel connaît trop bien le métier pour s'aventurer sans biscuits. Outre l'abondante bibliographie qui signale ses sources, l' "essai historiographique critique" situé à la fin du volume prouve que ce prétendu non-spécialiste maîtrise fort bien son sujet. De la prise de la Bastille à la conquête du pouvoir par Bonaparte, son récit montre donc la part essentielle de la violence dans le phénomène révolutionnaire ("Crois ou meurs"), une violence qui, commencée en 1789, n'a pas attendu la Terreur de 1793 pour se déployer. La Révolution, certes, a eu le mérite de faire aboutir des réformes que la monarchie n'avait pas su mener à bien. Elle a cependant inventé les droits de l'homme pour les violer tous, et inauguré la dictature des minorités radicales sur la majorité silencieuse, gouvernant au nom du peuple mais sans lui, et souvent contre lui.
    Un livre iconoclaste, à lire d'urgence."

  • Maurrassisme « intra-muros » et maurrassisme « hors les murs ».

    Voici la troisième des cinq rubriques extraites de l’éditorial de CHRISTIAN FRANCHET D’ESPÈREY, du n° 58 de la Nouvelle Revue Universelle, fondée par Jacques Bainville en 1920.

    Il y a d’abord ce que Philippe Lallement appelle l’extension du maurrassisme “intra-muros”, qui correspond au travail effectué à l’intérieur de la mouvance maurrassienne, dans le sillage de Boutang et de Debray. Dans ce registre, au premier rang des noms à citer, vient Gérard Leclerc.

    A plus d’un titre : d’abord pour son rôle dans les instances des organisations héritières de l’Action française ; également pour ses chroniques depuis un demi-siècle dans la presse royaliste, qui constituent une véritable encyclopédie critique des idées contemporaines ; enfin comme auteur, dès 1974, d’Un autre Maurras, un ouvrage qui pour la première fois faisait ressortir l’existence d’une anthropologie maurrassienne, et dont on espère – pardon, dont on attend non sans impatience ! – une prochaine réédition ! Motif supplémentaire de citer Gérard Leclerc : c’est lui qui ouvre notre dossier sur le nouvel âge du maurrassisme, avec une étude historique truffée de souvenirs personnels sur le legs de l’Action française. Il y montre que ce n’était pas un mouvement politique comme les autres : pour l’Action française, la politique, c’est beaucoup plus que la politique – pour la raison même qui faisait dire à Pascal que l’homme passe infiniment l’homme. La politique de l’Action française, c’est la défense de la civilisation, c’est la défense de l’homme.

    Or qui ne voit que la société s’est laissé gagner par un matérialisme nihiliste qui, dans sa cécité, a complètement évacué cette idée que l’homme, c’est beaucoup plus que l’homme ? Sur ce point, le message maurrassien prend une force singulière : il détient une clé qui lui permet de composer les mystères de l’origine et de la fin de l’homme avec la simple, modeste, mais indispensable raison politique. Pierre Boutang et Pierre Debray ont joué ici un rôle capital. La Nouvelle Revue universelle, rappelons-le, a tenu le sien en leur consacrant des numéros spéciaux, ainsi que divers articles, la plupart encore disponibles.

    A côté de ce maurrassisme intra-muros s’est développé une sorte de « maurrassisme hors-les-murs » : un certain nombre de personnalités, philosophes, historiens, journalistes… – acceptent désormais de débattre publiquement de la pensée de Maurras, ce qui était, encore il y a peu, impensable. Leurs approches peuvent être très critiques – preuve supplémentaire de la nécessité d’apurer, d’une manière absolument convaincante, les questions litigieuses –, mais la grande détresse de la pensée contemporaine commence à entr’apercevoir qu’il y a peut-être dans les intuitions de Maurras une chose que personne n’escomptait : une planche de salut pour notre civilisation livrée à une errance sans foi ni loi, sans feu ni lieu, sans fin ni lien.

    L’entretien d’Alain Finkielkraut avec Michel De Jaeghere et Martin Motte est, à cet égard, significatif. Les deux invités, tout en gardant prudemment les réserves critiques habituelles à l’égard de Maurras, prennent globalement (et brillamment) sa défense. Ils aimeraient ne pas s’étendre trop longuement sur l’antisémitisme, estimant à juste titre que, sur ce sujet, il y a plus important à dire. Mais Finkielkraut, au sionisme à la fois mesuré et déterminé, veut aller au bout des choses : les positions antisémites de Maurras peuvent-elles être considérées comme de simples « scories » ?

    Il refuse de l’admettre, mais ne reprend pas le mot qu’il avait eu avec Olivier Dard et François Huguenin en 2015 : « Maurras est insauvable. »

    À l’inverse, quand il cite tout le début de La Politique naturelle – « Le petit poussin brise sa coquille… Peu de choses lui manque… Mais le petit homme ? » – c’est avec une admiration et dans un accord d’esprit manifestes. Encore récemment, on l’a entendu expliquer pourquoi il se considérait d’abord comme « un héritier »… Forte affirmation ! Mais à qui donc l’a-t-il empruntée ?

    C’est un « maurrassisme hors-les-murs » d’une tout autre nature qui apparaît dans l’entretien d’Éric Zemmour avec Marion Maréchal que l’on peut lire page 73. Le maurrassisme que l’on est en droit de prêter au général de Gaulle – avec toutes les réserves qui s’imposent –, est un maurrassisme caché, secret, inavoué – et en réalité volé. On retrouve ici Edgar Poe et sa fameuse « lettre volée », rendue à la fois visible et invisible en étant clairement exposée, à peine maquillée, au premier plan, au vu et au su de tous, alors que personne ne la voit… Tel un receleur, De Gaulle a toujours caché ce maurrassisme dont il a tiré un profit considérable tant dans sa politique étrangère que dans sa pratique institutionnelle. Avec, un temps, la complicité de Maurras lui-même qui, dans l’immédiat avant-guerre, évitait de trop le citer pour ne pas le compromettre ! On sait que de Gaulle trempait son maurrassisme dans une forte dose de machiavélisme, ce qui fait dire à Zemmour qu’il fut à Maurras ce que… Lénine fut à Marx ! Formule plutôt baroque, mais où il est loisible de discerner une part de vérité…

    Il faut encore noter le développement, depuis une dizaine d’années, d’une maurrassologie « savante », à travers des colloques universitaires renouant avec ceux de Victor Nguyen des années 70-80 – principalement ceux organisés par Olivier Dard et Michel Grunewald à l’université Paul Verlaine de Metz, ou celui du Cercle de Flore, dirigé par Axel Tisserand en 2012 (Charles Maurras 60 ans après, Téqui, 2013).

    Plutôt discrets, ces travaux conduisirent aussi à des œuvres plus éclatantes comme la correspondance Maurras-Penon éditée par Tisserand (Dieu et le roi, Privat, 2007), le Maurras de Stéphane Giocanti (Flammarion, 2008), le Cahier de l’Herne de Giocanti et Tisserand (2011), le Maurras d’Olivier Dard (Armand Colin, 2013), et quelques autres titres, dont l’anthologie « Bouquins » de Martin Motte en 2018 et, en 2019, Actualité de Maurras de Tisserand et le livre de Michel Grunewald déjà cité.

    Bibliographie quantitativement encore modeste, et tournant autour de quelques auteurs, mais qui, par son contenu, témoigne déjà d’un renouvellement en profondeur du regard porté sur Maurras par des esprits très divers.

    CHRISTIAN FRANCHET D’ESPÈREY, rédacteur en chef de la Nouvelle Revue Universelle

    Prochaine rubrique  : «  Une démarche d’aggiornamento, c’est-à-dire de « mise au jour »

  • Saint Rémy de Provence, le 5 février • Une conférence à ne pas manquer : Joseph Roumanille, par Hervé Casini ...

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  • Sur le site de l'URBVM : l’écologie Partisane !, par Julien Rémy.

    La maison de Nicolas Hulot à Dinard accessible par hors bord ( 83 l de fuel par heure) , mais c’est pas si grave, c’est pour Nicolas, madame et les enfants. Elle offre l’avantage incontournable de rejoindre directement le Paradis fiscal de Jersey, avec accès privatif à la plage sans gendarmes ni touristes pollueurs , c’est le bonheur !

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    Après tout, il a bien droit de se faire plaisir cet ancien ministre de la Transition écologique , qui a fait fortune en produisant les produits « Ushuaïa ». Mais comme le rappelle Le Canard Enchaîné, ces amis de Greenpeace a placé en 2006 les produits de la marque Ushuaïa sur la « liste rouge » des produits chimiques dangereux. Le magazine « 60 millions de consommateurs » a également épinglé trois produits de sa marque, dont un gel douche contenant « un grand nombre de colorants susceptibles de provoquer des allergies » et un déodorant renfermant du benzyl salicylate, une substance soupçonnée d’être… un perturbateur endocrinien

    Pour rappel notre « breton » possède également d’une villa en Corse, construite en zone inconstructible, en pleine forêt , avec un héliport privé .

    Ha ces hommes des partis politiques promptement à donner des leçons…

  • CHU de Nantes, plus de 100 lits fermés en pleine crise sanitaire !, par Julien Rémy.

    L’URBVM dénonce l’incurie du gouvernement qui faute d’avoir prévu assez de lits en réanimation, préfère le choix du couvre-feu. Ce choix aura un coût social et économique beaucoup plus dramatique ! Ainsi au CHU de Nantes, une centaine de lits ont été fermés en pleine crise sanitaire.

    Début octobre, deux lits ont fermé en réanimation pédiatrique (sur les douze que compte la région entière), dix en neurochirurgie fin septembre, 24 à l’Ehpad de Pirmil (fermés entre fin 2019 et septembre 2020) et encore 66 autres à l’Ehpad de La Seilleraye en 2019, deux établissements gérés par le CHU. « Ces 66 chambres doubles y ont été transformées en chambres simples « . C’est tout bonnement impensable, l’URBVM soutient le personnel entré en grève illimitée et demande à l’ensemble des élus de tout bord politiques, de faire pression sur le gouvernement pour que la république retrouve un peu de bon sens !

    14 services sont en grève depuis lundi dernier, il s’agit notamment des services d’urologie, de néphrologie, de dermatologie et d’hématologie.

    Le personnel du CHU réclame la création de 3 postes d’aide soignantes de nuit supplémentaires, 1 poste d’infirmier et un poste d’agent de service hospitalier.

    Le syndicat demande également le remplacement de tous les départs à la retraite et des arrêts maladie, quel que soit le grade et dénonce un fonctionnement des services à flux tendu et l’épuisement des personnels. « Dans un service de soins on ne peut plus se permettre d’avoir un arrêt parce que toute la charge de travail retombe sur les autres collègues. Conséquence, en réanimation pédiatrie, ils ont fermé deux lits parce qu’il y a dix infirmières en arrêt ».

    Source : https://urbvm.fr/

  • Samuel Paty persona non grata à l’IEP Strasbourg, par Rémy Mahoudeaux.

    La direction de Sciences Po Strasbourg a censuré ses élèves sur le choix d’un nom de baptême de leur promotion en modifiant les règles de désignation. Avant d’entamer le processus, elle avait recommandé de choisir une femme plutôt qu’un homme, afin d’alterner les sexes, mais sans que ce soit une obligation. 

    5.jpgAprès quelques tergiversations ayant retardé la publication des résultats du premier tour, le nom de était parvenu en tête du scrutin. Elle a alors décidé que seules des femmes pourraient être qualifiées pour le second tour. Ce n’est pas du goût de l’UNI, qui dénonce l’islamo-gauchisme latent mis en évidence par ce tour de passe-passe : ils ont sauvagement rebaptisé un amphithéâtre au nom de l’enseignant décapité. Est-il besoin de dire que le directeur de l’IEP alsacien, Jean-Philippe Heurtin, a signé la tribune – pétition « Vidal : Démission ! » publiée par Le Monde du 19 février ?

    Les enfants trop gâtés ou capricieux qui modifient les règles du jeu parce qu’ils perçoivent qu’ils sont en train de perdre, ça existe et c’est horripilant. Mais il n’y a pas de règle de désignation absolue ou universelle pour le choix d’un nom de baptême de promotion. Afin d’être exemplaire, il convient de choisir une personne inspirante et assez consensuelle parmi les élèves, tout en échappant au fade plus grand commun dénominateur. Et il vaudrait mieux a priori respecter le choix des élèves : c’est leur promotion.

    Bien sûr, chacun peut s’interroger sur l’opportunité de faire d’une victime une sorte de modèle. Oui, Samuel Paty a fait son travail en illustrant son cours d’instruction civique sur la liberté d’expression en montrant des caricatures de Mahomet. Il l’a fait avec tact en invitant ceux qui pensaient pouvoir être gênés à détourner leurs regards. Les mensonges d’une élève musulmane absente qui a déformé la restitution de cette leçon et la réaction vindicative de son père ne pouvaient qu’être confortés par les tenants d’un islam politique prompt à la surenchère victimaire et les lâchetés de l’Éducation nationale. Après le temps des menaces est venu celui de l’escalade, jusqu’à la décapitation par un islamiste en lien avec ce père.

    Nos institutions judiciaires font en général peu de cas des victimes, préférant favoriser la chimérique réinsertion des gentils délinquants. Mais avec l’ubuesque médaille pour les victimes du terrorisme instituée par François Hollande, se faire égorger par un djihadiste est devenu un acte que la République peut honorer. C’est paradoxal, mais c’est inepte d’inventer un mérite exceptionnel à ceux qui subissent des violences atroces que l’État n’a pas su empêcher. Le mérite passif, ça choque, nonobstant le respect dû aux morts.

    Pour la promotion 1953-1955, la Straß de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr avait préféré « Ceux de Ðiện Biên Phủ » à un simple « Ðiện Biên Phủ ». Il est plus pertinent d’honorer des hommes dont le courage et l’abnégation forcent l’admiration qu’une amère défaite. Mais faut-il servilement se conformer au détestable politiquement correct ? Qu’il soit permis de déplorer l’imbroglio avec le général Loustaunau-Lacau, jugé in fine indigne de donner son nom à la promotion 2016-2019 de l’ESM : il eût été pertinent de s’assurer au préalable de la parfaite adéquation de sa biographie avec les canons de notre époque arrogante et bien prompte à déboulonner les statues au gré de normes nouvelles.

    Mais s’il faut faire le ménage, qu’il soit porté à la connaissance des autorités militaires que la promotion 1970-1972 de l’ESM honore un général condamné pour “désertion” en 1940 et qui s’est rendu indirectement complice du massacre des harkis en bradant l’indépendance de l’Algérie à des voyous. Je sais, ce n’est pas beau de balancer …Je sais, ce n’est pas beau de balancer…

     

    Rémy Mahoudeaux

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • L’éducation nationale prise au piège de l’identité de genre, par Rémy Mahoudeaux.

    Eric Zemmour dénonce la complaisance de Blanquer vis à vis de cette idéologie

    Les maltraitances infligées aux enfants font couler de l’encre et du pixel, entre la remise du rapport de la à l’Eglise catholique et l’intervention musclée d’Éric Zemmour au micro d’Europe 1

    4.jpgIl n’a pas hésité à comparer la prescription, à des enfants qualifiés de transgenres, de bloqueurs de puberté aux expériences du tristement célèbre docteur Josef Mengele, qui se servait de déportés comme d’un matériau d’expérience médicale. Il dénonce, en outre, la complaisance du ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, dont la circulaire ouvre la boîte de Pandore : l’Éducation nationale qui se veut plus inclusive tentera de s’adapter aux désirs de l’enfant en matière d’identité/désignation (prénoms/pronoms), de vêtements et d’usage des lieux dits d’intimité (toilettes, vestiaires, internats).

    Bien sûr, Éric Zemmour ne vise que ceux qui promeuvent des médications précoces aux enfants. Blanquer serait selon Zemmour celui qui leur ouvre la porte.

    L’usage des bloqueurs de puberté a pour objectif d’inhiber, de minimiser l’expression des marqueurs physiologiques liés au sexe, à l’adolescence. Le principe sous-jacent est qu’une fille qui se sentirait garçon souffrirait du développement de sa poitrine et de l’apparition de ses règles ou qu’un garçon qui, à l’inverse, se sentirait fille déplorerait une trop abondante pilosité, une voix grave ou l’apparition d’une pomme d’Adam. Les traitements de réassignation (chirurgie) ultérieurs deviennent, de fait, moins invasifs, moins lourds quand la puberté a été bloquée. Mais l’usage de ces médicaments est dangereux et présente des effets secondaires sérieux et nombreux. Des médecins demandent l’arrêt de toutes ces thérapies. Bien sûr, les tenants du présentent ces traitements comme un simple bouton « pause » sans autre effet que celui recherché.

    Il serait tellement plus sage d’écouter la voix du bon sens, incarnée par Marie-Estelle Dupont au micro de . Oui, prendre trop au sérieux la parole d’un enfant perturbé relève de la maltraitance. Il est temps que les adultes deviennent responsables. Et que le ministère de l’Éducation nationale redevienne celui de l’instruction publique.

     

  • Sur le site de l'URBVM : penser national consommer local, par Julien Rémy.

    Source : https://urbvm.fr/

    L’URBVM informe ses lecteurs qu’à l’initiative de la chambre de commerce et d’industrie  715 boutiques du département se sont inscrites sur la plateforme «Ma ville, mon shopping» celle-ci va dans notre sens « consommer local penser national ». Nous soutenons cette initiative qui permet de soutenir les circuits courts.

    Selon la CCI, quelque 7.300 références sont actuellement disponibles sur cette «market place», mise au point par La Poste. Les boutiques de prêt-à-porter y sont pour l’instant majoritairement représentées mais l’objectif est de proposer une offre exhaustive. Des services pourraient également être proposés. En attendant, la plateforme évolue quotidiennement : un mode de recherche par type de produits vient par exemple d’être ajouté.

    Nous insistons sur le fait que consommer local ceux sont des emplois maintenu et soutien notre tissu social.

  • Sur la page FB de nos amis du GAR : Pour une Monarchie active ”à la française”, condition institutionnelle de la justice

    La Monarchie active « à la française », de par son rôle majeur (sans être omnipotent ni même omniprésent) d’arbitrage politique et de protecteur social, marque son territoire d’action par sa capacité de décision dans quelques grands domaines, ceux que l’on nomme régaliens (ce qui, d’ailleurs et même en République, veut dire … « royaux » !) : la grande finance, la diplomatie et les affaires militaires, et la garantie de « la protection de tous », en particulier sociale.

    Si la Monarchie instaurée (le plus tôt sera le mieux !) veut s’enraciner sans se renier, il lui faudra assurer et assumer son rôle éminemment social : dans un monde incertain, face à une mondialisation menaçante, elle doit tracer un sillon social profond en rappelant aux puissants d’aujourd’hui, d’ici comme d’ailleurs, que toute politique crédible et efficace passe par la prise en compte des populations et par le souci de préserver la justice sociale, ciment des sociétés et facteur d’unité nationale. Il lui faudra aussi lancer le grand chantier d’une nouvelle organisation sociale, par le biais d’un syndicalisme vertical qui prenne en compte, dans ses structures, tous les échelons de la hiérarchie, et par la mise en place d’espaces de réflexion et de décision, voire de redistribution dans certains cas (intéressement, actionnariat salarial ou populaire, patrimoine « corporatif », etc.), espaces qui réunissent tous les acteurs de l’activité économique locale, communale, régionale ou nationale, y compris en y intégrant des acteurs extérieurs et étrangers (mais qui ne devront pas avoir vocation à diriger ce qui doit rester aux mains des producteurs locaux) comme les investisseurs ou les représentants des institutions internationales (ceux de l’Union européenne, par exemple) ayant une part dans l’activité économique concernée.
    A l’heure où la République tremble devant les oukases de la Commission européenne et de Mme Lagarde, gardienne de la BCE de Francfort, devant les injonctions et les chantages d’un Marché devenu incontrôlable, il est temps d’en appeler, fortement, à l’instauration d’une Monarchie sociale pour la France, non par caprice ou utopie, mais par réalisme et nécessité !
    C’est, d’ailleurs, sur le terrain social, que le royalisme a, aujourd’hui, le plus de chances de faire entendre sa « musique particulière », au travers de la contestation des mesures antisociales de cette « Europe-là » et de cette République macronienne si oublieuse de ses promesses électorales de justice sociale… Mais, au-delà de cette régence sociale que nous assumons, il faut poser, ici et maintenant, les conditions d’une vraie politique sociale inscrite dans le marbre des institutions à venir…
     
  • Lettre du Haut Conseil pour la Langue française et la Francophonie à Monsieur Emmanuel Macron, Président de la Républiqu

    10.jpg

    L’ex-ambassadeur Albert Salon qui pré­side le haut conseil pour la langue fran­çaise et la fran­co­pho­nie nous alerte sur l’effacement pro­gres­sif des langues de l’union euro­péenne au pro­fit qua­si exclu­sif de la langue anglaise. Cet « abus de lan­gage » était déjà dif­fi­ci­le­ment accep­table quand la Grande Bre­tagne comp­tait par­mi les membres de l’UE, mais devient com­plè­te­ment absurde après le Brexit. Il nous demande de rap­pe­ler au public sa mis­sive de sep­tembre 2020 pour laquelle il n’a pas reçu de réponse claire et satis­fai­sante. Nous nous plions bien volon­tiers à ses attentes.  (NDLR)

    Haut Conseil pour la Langue fran­çaise et la Fran­co­pho­nie                      

    14 Sep­tembre 2020

    A Mon­sieur Emma­nuel Macron, Pré­sident de la République

    Palais de l’Élysée, 55, rue du Fau­bourg Saint-Hono­ré 75008

    Mon­sieur le Président

    Les per­sonnes et asso­cia­tions por­tées dans la liste jointe se sont consti­tuées le 18 juin 2020 en un réseau infor­mel de la socié­té civile fran­çaise : Haut Conseil pour la Langue fran­çaise et la Fran­co­pho­nie, afin de veiller col­lec­ti­ve­ment à une meilleure appli­ca­tion de la Consti­tu­tion par tous les acteurs fran­çais. D’abord de son article 2 : « La langue de la Répu­blique est le fran­çais », puis de son titre XIV, article 87, sur la par­ti­ci­pa­tion de la France à la Com­mu­nau­té francophone. 

    Nous avions accueilli en 2017 avec un vif inté­rêt vos enga­ge­ments de can­di­dat pour le fran­çais et la Fran­co­pho­nie. De même le 20 mars 2018 lorsque, dans la pré­sen­ta­tion de votre poli­tique, vous reprîtes les pro­po­si­tions des asso­cia­tions et leur pro­jet (lan­cé en 2001) d’« Ins­ti­tut de la Fran­co­pho­nie » à Vil­lers-Cot­te­rêts, dont vous avez bien mis en place les moyens humains et finan­ciers néces­saires à son inau­gu­ra­tion en 2022.

    Les signaux contraires émis en même temps par vous-même ont été publi­que­ment cri­ti­qués, y com­pris par les asso­cia­tions. Mais nous avons vou­lu croire qu’ils ne l’emporteraient pas sur votre rôle et votre volon­té de Pré­sident de pro­mou­voir les inté­rêts fon­da­men­taux de la France et de sa civi­li­sa­tion. Ain­si nour­ris­sons-nous l’espoir que vous les ferez pré­va­loir face à des évo­lu­tions dan­ge­reuses, dont la plus immé­diate découle du vote du Brexit du 23 juin 2016.

    Le Conseil de l’Union a adap­té aux nou­veaux entrants son règle­ment n°1 de 1958 sur les langues offi­cielles et de tra­vail. Après le Royaume-Uni, l’Eire fut le seul à décla­rer l’anglais langue offi­cielle pour l’UE, mais ajou­ta son gaé­lique. Le Conseil ne peut igno­rer que le Brexit fra­gi­lise le sta­tut actuel de l’anglais offi­ciel, et sur­tout de travail.

    Or, un puis­sant mou­ve­ment s’est déve­lop­pé pour, au contraire, le confor­ter. Voire le pro­mou­voir comme « langue com­mune » de fait. En invo­quant sa domi­na­tion conquise depuis 46 ans grâce à l’opiniâtreté des nou­veaux, et au laxisme per­sis­tant des anciens. En osant même plai­der que l’anglo-américain devien­drait « neutre » en UE : une sorte de com­mode et consen­suel « volapük ». Mme Ursu­la von der Leyen ne donne-t-elle pas déjà le ton à Bruxelles en n’employant plus guère que l’anglais, « hégé­mon » mon­dial, sans réac­tion française.

    Mon­sieur le Pré­sident, c’est d’abord de la France qu’est atten­due par­tout l’opposition à cette « langue com­mune », rédui­sant à une les trois « de tra­vail » du règle­ment n°1.

    Vous en avez le pou­voir. Le moyen consis­te­rait à infor­mer offi­ciel­le­ment le Conseil de l’UE de la déci­sion de la France de tenir, pour sa part, compte du Brexit, en :

    - ne souf­frant plus que ses admi­nis­tra­tions soient contraintes de tra­vailler sur des docu­ments de l’UE non tra­duits, et d’y répondre uni­que­ment en anglais ;

    - deman­dant que le Conseil des Chefs d’État décide de se réunir pour fixer lui-même le sta­tut post-Brexit des langues offi­cielles et de tra­vail, dans l’esprit du règle­ment n°1.

    Mon­sieur le Pré­sident, votre posi­tion aura des effets et un reten­tis­se­ment consi­dé­rables. Elle peut se his­ser à la hau­teur des grands « non » lan­cés au nom de la France : 1940 à la capi­tu­la­tion ; 1944 à l’AMGOT, 1966 à l’OTAN mili­taire, 2003 à G.W. Bush en Irak ; 2005 à la « Consti­tu­tion euro­péenne » cette fois par le peuple lui-même.

    Mon­sieur le Pré­sident, à votre tour, vous tenez en vos mains le des­tin de la France. Pour le fran­çais, les cultures en Fran­co­pho­nie, et pour l’Europe, vous seul pou­vez dire « non » aux menées impé­riales, sou­te­nues par cer­tains milieux français.

    Mon­sieur le Pré­sident, nous vous en prions : empê­chez cette pro­mo­tion post-Brexit de l’anglais à Bruxelles ! Elle serait un aban­don d’intérêts fon­da­men­taux, une for­fai­ture au regard des devoirs de tous les États membres d’affirmer leur langue natio­nale, sur­tout lorsqu’icelle a une dimen­sion mon­diale. Elle serait un « éco­crime » de l’Union contre la diver­si­té des langues et cultures, donc contre la civi­li­sa­tion

    Veuillez, Mon­sieur le Pré­sident, rece­voir l’expression de notre vif espoir en votre volon­té et votre pou­voir d’agir, et de notre très haute considération.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Culture & Education • Robert Redeker : « L'école s'applique à effacer la civilisation française »

     

    Par Patrice de Méritens

    Nous partageons pleinement l'analyse sans concession de la situation, qui est donnée ici, comme les solutions proposées. Simplement, à l'inverse de l'auteur, nous pensons que l'universalisme idéologique républicain est à la source du refus de la fraternité nationale et du mépris de l'identité française. [Entretien Le Figaro, le 26.08] LFAR

     

    En ne remplissant plus sa fonction traditionnelle de transmission, l'école de la République est devenue une fabrique de zombies et d'individus hors sol, explique le Robert Redeker dans L'École fantôme, un essai percutant dans lequel il analyse les causes de ce désastre et trace des voies pour l'avenir.

    Robert Redeker est un philosophe à l'esprit lucide et au verbe tranchant. Il le paye depuis dix ans en vivant loin du monde sous garde rapprochée, suite à une chronique célèbre où il dénonçait les intimidations de l'islamisme. Auteur de nombreux ouvrages, il n'a cependant jamais cessé de publier du fond de sa retraite. Il livre aujourd'hui un terrible constat de ce qu'est devenue l'école en France. Crise de l'enseignement, crise de l'éducation, crise de la vie. Selon lui, il n'y a pas d'école sans une pensée de l'homme, de la société et de l'identité nationale, toutes notions qui ont profondément été bouleversées depuis 1981.

    17178152.2.jpgLa question de l'école n'a-t-elle pas pris une dimension quasi ontologique en cette période de trouble ?

    L'école de la République est un village Potemkine laissant croire, tel ce trompe-l'œil de propagande, qu'existe toujours, derrière ce mot, ce que les Français supposent être leur école. Par exemple, toute une propagande tente de faire croire, en dépit de l'aveuglante évidence, que le baccalauréat est encore un diplôme et un niveau, que l'école a encore des exigences intellectuelles. Même est le mot, qui a été sauvé, autre est la réalité, qui a été chamboulée. L'école en France a été assassinée, le fantôme de ce qu'elle fut porte son nom. Désignons les assassins. Le pédagogisme, avec à sa tête son âme damnée, Philippe Meirieu, et à sa solde toute la bureaucratie de l'institution. Najat Vallaud-Belkacem, via la réforme du collège, a parachevé le meurtre de l'école de la République avec une rage peu commune.

    « L'enseignement doit être résolument retardataire» , a dit Alain. Il ne prépare l'avenir qu'en plongeant l'élève dans le passé. L'école ne doit pas être explicitement ordonnée au progrès (social, humain, politique), mais à la conservation, qui passe par la transmission de contenus. Or, depuis 1981, réforme après réforme, l'école ne cesse de s'éloigner de sa raison d'être. Elle refuse désormais de transmettre le savoir, spécialement le savoir littéraire, devenant, selon le mot de Jean-Claude Michéa, « l'enseignement de l'ignorance ». Fabriquer des ignorants - en substituant à l'enseignement l'« apprendre à apprendre » - est désormais la pratique de notre système scolaire.

    Voulue, planifiée, organisée, cette destruction poursuit obstinément un but anthropologique : la fabrication d'un homme nouveau, le remplacement du type d'homme tel qu'il existe dans les nations européennes depuis des siècles par un type inédit. Un homme hors sol, déraciné, un zombie hébété. Un homme échangeable avec tous les autres hommes de la planète. Un homme aussi abstrait qu'un numéro : l'homme indéterminé. Un homme équivalent à tous les autres hommes - sur le fond de la confusion entre l'égalité et l'équivalence. Cette perspective rend compte de toutes les récentes réformes, puisque pour la réaliser il faut empêcher l'accès des jeunes générations à la haute culture, changer, à travers des dispositifs comme les ABCD de l'égalité, les cours en heures de propagande pour la transformation anthropologique. Les propos de Najat Valaud-Belkacem laissent toujours paraître cette ambition : changer l'homme, changer la femme, faire émerger un homme nouveau et une femme nouvelle.

    Vers quoi cette volonté politique se dirige-t-elle ?

    L'école contemporaine est régie par la volonté de substituer la société à la nation et au peuple. La société à la place de la nation, que l'on hait ! La société à la place du peuple, que l'on méprise ! Cette école veut engendrer une société d'équivalents - non d'égaux - qui n'a besoin ni d'héritage, ni d'Histoire, ni de racines, dont la culture n'est plus que la culture de masse, l'inculture génératrice d'hébétude. C'est à la constitution de ce type de société que travaille la réforme du collège. Le démantèlement des matières au profit des enseignements décloisonnés et l'abandon des enseignements systématiques visent à former des humains intellectuellement déstructurés.

    Toutes ces réformes combattent le rôle initial de l'école : conserver la civilisation. Précisons : la civilisation française, le type français d'homme et de femme, la manière française d'habiter le monde, d'être un humain, l'amour de la belle langue, l'attention portée aux mots, au bien parler. Elles s'appliquent à liquider le peu qui demeure de civilisation française dans l'enseignement. La volonté de transformer la société s'accompagne de la volonté d'effacer la civilisation française. Afin d'arracher les enfants de France à la terre de France, à son Histoire, car la terre et l'Histoire sont en France la même chose, l'Education nationale dépayse les décors des livres d'apprentissage de la lecture. Dans la région toulousaine, des enfants apprennent à lire dans un ouvrage, Zékéyé et le serpent python, dont le personnage principal, un garçonnet fictif, Zékéyé, vit au Cameroun. Il est fortement conseillé par tous les inspecteurs, ces sous-officiers zélés chargés de contrôler l'adhésion des maîtres à l'idéologie officielle. Ce dépaysement arrache les enfants à leur pays afin de les empêcher d'entrer en fusion avec son histoire et sa culture, afin de prévenir le risque d'enracinement dans cette histoire et cette culture.

    Comment expliquer cet acharnement destructeur ? Par le sanglot du maître blanc, version scolaire du sanglot de l'homme blanc exhibé par Pascal Bruckner. La repentance, qui pousse à fausser les programmes scolaires, masque mal la haine. La haine d'une partie de la jeunesse pour la civilisation française est partagée par une fraction de l'élite politique, administrative, le monde du spectacle et, hélas, une partie des enseignants. Avec ses programmes actuels, basés sur la honte française d'être soi, l'école entretient cette haine. En enseignant la culpabilité de l'Occident, en sacrifiant les grandes figures de l'histoire de France, l'école empêche la fusion entre la jeunesse et la France, faisant involontairement le lit du terrorisme.

    Quel diagnostic culturel portez-vous sur les dernières décennies ?

    La vulgarité d'esprit, qui se fait sentir partout, jusqu'aux sommets de l'Etat quand Mme le ministre de l'Education parle de «bruits de chiottes» jusqu'à la télévision publique, quand une amuseuse ignare d'«On n'est pas couché» soutient faussement à l'antenne que Descartes s'est réfugié en Hollande pour fuir les persécutions religieuses catholiques sans que personne ne bronche. Cette épidémie de vulgarité, corollaire du double raz-de-marée, celui de l'ignorance, celui de l'insignifiance, renvoie à la crise de l'école.

    Les Français ne parlent plus français. Il suffit de les écouter dans la rue. Il suffit d'écouter la radio, de tendre l'oreille aux propos des politiciens. Hollande s'exprime dans un français rachitique, au vocabulaire sommaire et à la grammaire simpliste, multipliant les fautes et les grossièretés (ainsi sa manie du redoublement du sujet). La langue française a été peu à peu remplacée par son ersatz, un faux français, une langue de supermarché ou d'aéroport. L'école est responsable de ce désastre. Il y a un lien entre la langue et la pensée. Quand on parle et écrit mal, pauvre, déstructuré, on pense et écrit mal, pauvre, déstructuré. La pauvreté de la langue entraîne la pauvreté de la pensée. L'affaiblissement de l'enseignement du français entraîne l'abêtissement des Français. Cet abêtissement est voulu par l'école. Nous risquons, à cause de la trahison de l'école, de devenir un peuple de chasseurs de Pokémons !

    Le phénomène le plus significatif, symptôme de toutes les crises, index de toutes les décompositions, horoscope d'une plongée dans la barbarie, est la disparition de la langue française. La langue perdue ! La langue, que l'école refuse d'enseigner sérieusement. Songez à la récente habitude d'employer « juste » pour « seulement » ou « simplement » ; monument d'inculture collective autant que témoignage de l'échec de l'école, cette faute répercutée par tous les médias revient à employer en français le mot « juste » dans son sens anglais (« just ») et non dans son sens français. Ceux qui veulent rendre un peuple barbare savent qu'il faut au préalable le rendre syntaxiquement et lexicalement pauvre. Cet appauvrissement est la triste réussite de l'école de la République!

    Que vous inspire l'enseignement de l'arabe dès le CP ?

    Son effet le plus assuré sera de maintenir en France un peuple parallèle, hors de l'histoire de ce pays, hors de sa culture, en rébellion contre cette histoire et cette culture. Cet enseignement ne va pas éradiquer la haine de la France et de sa culture que l'on constate dans une partie de la population mais au contraire (tout comme l'enseignement de l'Histoire des empires africains) va l'entretenir et l'attiser. Pour assimiler, il faut déraciner sans état d'âme. L'enseignement de l'arabe va en sens inverse. Il serait beaucoup plus intelligent d'enseigner dès le CP le latin et le grec, ainsi que ces parties du génie national que sont les langues régionales.

    Qui détient le pouvoir actuellement au sein de l'enseignement ?

    Plutôt que des personnes, la vérité est : l'idéologie. L'idéologie poststructuraliste, celle de la French Theory et des cultural studies américaines, qu'on appelle parfois gauchisme chic. C'est un magma indigeste de clichés sur les minorités, de compassion victimaire, de haine de la haute culture et de repentance. Dans cette optique, le but de l'école n'est plus la transmission du savoir, d'un héritage national, mais la correction des inégalités ethniques et la promotion des minorités. Soit : construire le vivre-ensemble… Pour la première fois, un ministre et cette idéologie sont entrés en épousailles parfaites. Tout se passe comme si Najat Vallaud-Belkacem avait été sécrétée par cette idéologie, comme si elle en était l'incarnation humaine.

    La droite n'a-t-elle pas été partie prenante dans cette entreprise de démolition ?

    Encéphalogramme plat : la droite n'a aucune pensée sur l'école. Elle ne s'intéresse qu'aux coûts, laissant, même quand elle est au pouvoir, à la gauche la direction idéologique du système. Les uns et les autres désintellectualisent le métier de professeur pour le changer en assistante sociale, aide-psychologue, animateur socio-culturel. Droite et gauche ne veulent plus que les professeurs enseignent. Que les professeurs professent. On aimerait - l'effondrement du niveau du lycée y travaille autant que les officines ministérielles de formatage, les IUFM devenus ESPE, s'en occupent - qu'ils fussent aussi incultes que leurs élèves. Les uns et les autres organisent, par les nouvelles missions qu'ils confient aux enseignants, le remplacement des hussards noirs de la République par les urgentistes du libéralisme.

    Quelles sont vos solutions - et quelle est votre vision de l'avenir ?

    Le but assigné aujourd'hui à l'école est l'apprentissage du vivre-ensemble. Celui-ci est une machine de guerre contre la fraternité, il est antirépublicain. Il conduit - comme l'attestent les propos sur l'Histoire tenus par Najat Vallaud-Belkacem cités dans le livre - à un enseignement clientéliste et communautariste conforme au semblant de politique mené par le Parti socialiste, la politique des minorités ethnico-sexuelles. La fraternité fusionne, le vivre-ensemble disjoint. On promeut le vivre-ensemble dans la mesure où l'on refuse la France. Puisque c'est le vivre-ensemble qu'il faut organiser, on n'enseignera plus rien. L'ignorance et le vide scolaires s'articulent parfaitement à la centralité destructrice du vivre-ensemble. Le vivre-ensemble ne détruit pas que la fraternité, préparant une société antifraternelle, il détruit également l'enseignement dans sa globalité, le savoir et la culture.

    La mission de l'école : donner à chaque enfant l'héritage auquel il a droit, celui de la culture, celui de l'Histoire. De l'école doivent sortir des héritiers. Or, pour des raisons idéologiques, l'école de la République contemporaine fabrique volontairement des inhéritiers.

    Que faire ? Rétablir la culture générale, qui est insupportable au système car elle rend peu malléable. L'esprit est un os, a dit Hegel - quelque chose contre quoi tout bute. Quelque chose, comme le montre le cas Soljenitsyne, qu'on ne peut réduire en cendres. La culture générale est l'esprit en ce sens-là, un os. Cet horizon implique de rétablir le latin et le grec, l'Histoire, un enseignement systématique du français, de remettre au goût du jour l'analyse logique et grammaticale, de rendre toute sa place à l'apprentissage par cœur de la poésie. Soit : développer, via l'Histoire et la littérature, un enseignement qui fasse aimer la civilisation française. 

    « L'Ecole fantôme », de Robert Redeker. Editions Desclée de Brouwer, 208 p., 17,90 €. En librairie le 1er septembre.

    Patrice de Méritens