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Rechercher : qu'est ce que le système ?

  • Denis Tillinac parle de la crise. La vraie...

              Le titre de l'article est poétique : Du côté des étoiles. On se rend vite compte, en lisant ce Libre propos (1), qu'il est surtout profond, qu'il va loin, et qu'il est -tout simplement- très beau.

              C'est la raison pour laquelle nous avons jugé utile de le mettre à la disposition de celles et ceux qui ne l'auraient pas lu.....          

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    Du côté des étoiles.

              Le débat enclanché par cette crise financière se polarise sur la vitupération du 'libéralisme" et l'exaltation d'un Etat présumé seul capable d'arraisonner les traders, raiders et autres adeptes de la folie spéculatrice.

              Certes, il faut un Etat fort pour protéger les faibles. Il faut en outre que les gouvernants des pays majeurs se concertent afin d'imposer au système financier les régulations nécéssaires.

              Mais, au-delà de ces évidences, le mal qui ronge l'Occident, décervelle les "juniors", déboussole les "seniors" et nous démoralise tous peu ou prou, ne se résume pas à, une carence du pouvoir étatique. Le mal, c'est ce culte de l'argent, cette apologie de la réussite matérielle qui étalent leur vulgarité à tous les étals, dans tous les kiosques, derrière tous les écrans. Le mal, c'est la dictature sournoise d'un modèle unique inoculé dans les subconscients de la jeunesse par des "élites" amorale set cyniques : en gros, la vie n'est qu'un casino, tâchez de faire du fric, le reste ne compte pas.  

              Les Grecs et les Romains proposaient deux modèles : le Héros et le Sage. Le Moyen-Age chrétien inscrivait dans les imaginaires la figure du saint et celle du preux. L'âge classique prônait l'idéal de l' "honnête homme". Le romantisme insufflait aux coeurs vaillants les vertus d'une insoumission, sans doute équivoque, mais noble dans son essence.

              Rien de tel dans notre société, aucun autre message que l'incitation à "prendre son pieds", y compris au détriment de son prochain. Au fond, ces spéculateurs, dont on vitupère la fringale de profit à court terme, poussent dans ces retranchements la logique implicite d'un système qui stimule les pulsions prédatrices et tient les âmes pour non avenues. Regardez la pub, écoutez ces "people" qui tapissent les couvertures et défilent à la télé : ils puent le fric facile, le sexe facile; ils illustrent le slogan débile de Mai 68 "Jouir sans entraves".

              Aucune société ne peut tenir la route si la vénalité -universelle- n'est équilibrée par une exigence qui oriente les regards du côté des étoiles. Aucune ne peut se dispenser de placer la barre morale plus haut que le nombril, ou la ceinture. Aucune ne peut instaurer un minimum de "bien commun" si le discours ambiant le réduit aux acquêts d'une addition de désirs quantifiables.

              Bref, le débat entre "libéraux" et "dirigistes" n'a aucun intérêt. Le mal n'est pas, en soi, le capitalisme, toujours amendable. Ni la défection de l'Etat, toujours à même de se ressaisir. Le mal n'est même pas la spéculation, pratique ordinaire depuis la nuit des temps. Le mal occidental, c'est une focalisation sur l'économie qui laisse entendre à un ado paumé que la vie d'un mortel consiste à produire et à consommer, point final. A trouver le job le plus rémunérateur possible et à se ficher du reste. A tourner dans la bulle de son égo comme la guêpe dans un bocal. Avec un tel viatique, on comprend que le moindre soubresaut de l'économie puisse tourner à la panique.

              Le mal, ce n'est pas l'argent, mais son absurde survalorisation, faute de mieux. Faute d'un idéal qui, spontanément, le remettrait à sa place, la dernière dans la hiérarchie des valeurs d'un homme de bon aloi.

    (1) : paru dans Famille Chrétienne du 1° novembre, numéro 1607. Famille Chrétienne fêtera ses trente ans le dimanche 7 décembre : nous en reparlerons.....

  • La République est-elle réformable ?....

                Dans le dernier numéro de Politique Magazine ( http://www.politiquemagazine.fr/ ) Hilaire de Crémiers se livre à une analyse longue et fouillée de l'action de Nicolas Sarkozy, en particulier, et de l'état de la république, en général (1).

                Il s'y demande si, au final, Nicolas Sarkozy sera Hercule ou Sysiphe et débute, sagement, son article en faisant remarquer : "Tout ne dépend pas de la seule volonté des hommes. Il faut tenir compte de la nature des choses."

                Nous nous sommes souvent demandé, ici-même, si nous n'étions pas en 1789; si le nombre et la puissance des mille Bastille que la République a générées, jointes au caractère idéologique de cette même République, ne rendaient pas impossible(s), comme en 1789, toute réforme(s); et si, donc, les mêmes causes produisant les mêmes effets, on ne finirait pas par assister, mutatis mutandis, à une explosion -demain- comparable à celle d'hier.

                Sauf que, cette fois, ce serait la République qui, sauterait..... Extraits...

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    (1) : Numéro 72, mars 2009.

               ..."L'homme qui est à la tête de l'Etat, qui veut en concentrer tous les pouvoirs en y ajoutant constamment une note très personnelle, s'est fixé une sorte de défi : faire marcher la République..... L'essentiel tient à cette volonté qu'il a de donner à la république une organisation efficace, une capacité d'action à l'intérieur et à l'extérieur qui la mette en état d'influer sur le monde moderne..... Il conçoit la fonction présidentielle non comme la charge d'une magistrature suprême, mais comme un poste "managérial", une tâche à accomplir, "un boulot à faire". Et "ce boulot" est aujourd'hui de réformer la République pour l'adapter aux temps actuels : c'est son côté jeune et moderne.

                Toute l'ambigüité de l'action de Nicolas Sarkozy tient au fait qu'il n'est pas certain qu'une réforme de la République soit une vraie réforme pour la France. Autant la France a , de fait, besoin de réformes de longue durée qui la vivifient et qui nécessiteraient un Etat fort et durable, autant les tentatives de réforme du système républicain laissent l'observateur perplexe, tant ce système en lui-même est irréformable. Et c'est là que Nicolas Sarkozy va s'user et pour rien....

                 Et, pourtant, il n'est pas douteux que sa volonté, "son volontarisme" comme il dit, ne tendent qu'à assurer un meilleur fonctionnement des institutions essentielles de la République.... Le voici sur tous les fronts. Il se dégage de cette activité pour le citoyen moyen une impression de confusion et de fébrilité qui ne correspond pas à la détermination de l'homme. Un sentiment général s'impose, qu'il en fait trop. La vérité est plutôt qu'il n'en fait pas assez, tout en donnant cette impression qu'il en fait trop. De toute façon, il ne peut en faire plus. Même humainement. Car personne ne peut dénier le fait qu'il travaille énormèment. Alors, pourquoi pas assez ? Tout simplement parce que ce ne sera pas suffisant pour changer le cours des choses. Il y a une contradiction majeure dans l'oeuvre sarkozienne. Sa volonté, aussi sincère, aussi forte soit-elle, se heurte à la nature des choses. La République va l'user. Elle ne se réforme pas, sauf accident que l'Histoire provoque et que son inaptitude rend inéluctable.

                Il y a chez Sarkozy l'ambition d'un Hercule qui entreprend tous les travaux; il est à craindre qu'il ne se retrouve dans la situation d'un Sisyphe qui, ayant réussi à rouler son rocher vers quelque sommet, le voit tout à coup dévaler la pente infernale selon la force irrésistible de sa pesanteur."     

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  • Continuer Soljenitsyne, jusqu’à la victoire finale !...

              L'écrivain russe, qui avait reçu le Prix

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    Nobel en 1970, vient de décéder, à l'âge de 89 ans.

              Avec Jean-Paul II , il est le tombeur du communisme. Il est venu au Puy du Fou marquer la filiation directe, essentielle, entre la monstrueuse révolution bolchévique d’Octobre et sa non moins monstrueuse matrice originelle : la Révolution française.

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              Aujourd’hui, c’est le reflux de l’idée révolutionnaire. La vague qui recouvrait il n’y a pas si longtemps presque la moitié du monde a déjà reflué, libérant l’immense Russie et la moitié de l’Europe, qu’elle asservissait depuis cinquante ans. En Chine, elle n’est plus qu’une fiction, coquille vide de « sens », façade marxiste-léniniste officielle du pouvoir, qui épate peut-être encore quelques gogos mais qui ne sert plus qu’à masquer une politique centralisatrice fort traditionnelle, directement héritée des empereurs. Et dans le reste du monde, à Cuba, au Vietnam, elle ne tient plus que par la force d’inertie; par la force militaro-policière de la nomenklatura au pouvoir et par l’épuisement des populations qu’elle asservit; bref, par la force de l’habitude, jusqu’au jour où l’habitude elle-même ne suffira plus …

              Reste le cœur de cette vague, le centre dont tout est parti : Paris. On connaît le cri des révolutionnaires hispaniques « Hasta la victoria, siempre ». Nous ne pouvons qu’avoir le même état d’esprit. Il faut encore combattre, jusqu’à la victoire finale; il faut faire tout ce qui est en notre pouvoir pour accompagner, amplifier le reflux de la vague révolutionnaire jusqu’à ce qu’elle libère enfin les esprits, ici; jusqu'à ce que l'Intelligence, pour reprendre la célèbre formule de Maurras, s'accommode de la Révolution-fait mais se dépêtre de la Révolution-idée...

              Nous avons souvent critiqué ici-même Bernard-Henry Lévy. Raison de plus pour lui rendre justice aujourd’hui sur un point précis, et saluer le bel hommage qu’il a rendu à Soljenitsyne, en direct sur France Info. Un hommage dans lequel on voit que BHL a su changer d’avis, lui qui avait traité un jour de « torchon réactionnaire » l’ouvrage majeur de Soljenitsyne « L’Archipel du goulag » :

             « L’Histoire retiendra de lui qu’il fut l’une des forces par quoi le communisme s’est effondré. Avant Soljenitsyne, pendant des dizaines et des dizaines d’années, des philosophes, des théoriciens, des Albert Camus et autres ont tenté de dénoncer le système qui avait été capable de produire le goulag… Eh bien c’est un écrivain qui y est parvenu. Il y a eu les États-Unis d’Amérique, le Vatican et le Pape Jean-Paul II, et il y a eu Alexandre Soljenitsyne…. Donc un écrivain qui fait jeu égal avec les deux plus grandes puissances politiques et spirituelles de la planète pour démanteler un système d’oppression, cela ne court pas les rues. Il a été l’un des artisans essentiels de cette débâcle, de ce dégel, de cet effondrement du communisme. Et cela à travers un livre qui s’appelait « L’Archipel du goulag ». »   

  • Universités et Enseignement Supérieur: une autre façon de voir les choses...

              Et si l'on posait le problème différemment? D'un côté on a des syndicats étudiants et des mouvements d'extrême gauche qui ne cessent de demander toujours plus de moyens, de refuser la sélection (1) et de craindre (ou faire semblant de craindre...) la main-mise du Cac 40 sur les Facultés (le ridicule ne tue plus!...). De l'autre on a un gouvernement qui veut réformer, ce qui est non seulement utile mais indispensable, mais qui semble perdre de vue le problème de l'Éducation Nationale dans sa globalité, dont l'enseignement supérieur n'est qu'une partie, solidaire de tout le reste, depuis la maternelle en passant par le secondaire.....

              Or, les fondements mêmes de notre politique éducative sont faussés par l'idéologie. Il en résulte une pratique aberrante qui, aussi longtemps qu'on n'y aura pas porté remède, rendra vaines toutes les politiques et vains tous les espoirs de réforme. C'est d'abord à la base qu'il faut changer radicalement les choses, et après seulement que l'on pourra agir efficacement. Quel est "le" problème de l'Education en France? Tout simplement, c'est qu'il y a trop d'élèves dans les collèges, donc logiquement dans les lycées et pour finir dans les Universités. Et cela à cause de la domination d'utopies soi-disant généreuses, mais aboutissant dans les faits au contraire de ce qu'elles proclament.

              "Trop d'élèves" cela signifie que, dans le système tel qu'il fonctionne actuellement, et après leurs quatorze ans, on institutionnalise le maintien à l'école du plus grand nombre de jeunes possibles, sous le faux prétexte de "leur donner leur chance". Mais leur chance de quoi? Quand on sait la proportion ahurissante d'enfants entrant en 6° sans maîtriser les "fondamentaux" (lecture, écriture, compréhension...); ou quittant l'école puis l'Université sans le moindre diplôme ni la moindre formation; on se rend bien compte qu'il ne s'agit plus du tout de "chance" mais de massacre!

              Et un massacre dans lequel tout le monde est perdant: le jeune, l'économie, la France...Il vaudrait beaucoup mieux, à partir de leur quatorze ans, laisser en paix celles et ceux qui ne se sentent ni le goût ni les capacités de suivre des études théoriques longues; et leur permettre, en développant réellement et sérieusement l'apprentissage, d'acquérir rapidement une véritable formation, prélude à un véritable épanouissement personnel contrastant avec l'actuel échec scolaire de masse.

              Nos voisins allemands l'ont bien compris, chez qui le nombre d'apprentis est très largement supérieur à ce qu'il est en France, pays dans lequel, par ailleurs, la proportion d'étudiants est la plus forte par rapport à ses voisins. Cette "masse" d'étudiants, s'ils étaient tous bien formés et brillants, seraient évidemment une chance pour la France. Mais avec l'échec scolaire, c'est un boulet qui démolit une part de notre jeunesse en la faisant douter d'elle-même et qui plombe nos finances, pour rien....ou pour un résultat largement négatif, ce qui est un comble!

              Tant qu'on n'aura pas commencé par le commencement, et qu'on n'aura pas mieux dirigé ce tiers d'enfants que l'on oblige à rester dans les collèges, puis dans les lycées, puis dans les facultés, il ne servira à rien de tirer des plans sur la comète en vue d'améliorer le système: ce sont les bases mêmes de celui-ci qu'il faut assainir, avant toute chose.....

    (1): la sélection, de toute façons est une loi de la vie; elle se fait forcément un jour ou l'autre, et plutôt que d'en faire un épouvantail il vaut mieux s'y préparer pour s'y adapter: si on refuse la sélection à l'école, on l'aura de toutes façons après l'école, par le chômage, mais on aura gaspillé des milliards et bousillé des milliers d'enfants et d'ados.....

     

     

     

  • Argentine: Cristina Kirchner succède à son mari.....

              .....qui envisage d'ores et déjà de se représenter en 2011! Ce n'est pas pour parler de l'Argentine que nous évoquons ce fait aujourd'hui, mais pour en revenir à une phrase de la chronique de Philippe Val, dont nous avons parlé ici même le 18 Octobre. On se souvient que le directeur de "Charlie Hebdo" voyait dans la révolution la fin définitive de la transmission biologique du pouvoir. Que la Révolution ait eu cette volonté, certes; mais qu'elle y ait réussi, en France et ailleurs dans le monde, Philippe Val en est-il si sûr? L'exemple que nous offre aujourd'hui l'Argentine est plutôt amusant, voire même -pourquoi pas?...- plutôt sympathique. Mais il a son pendant tragique et effroyable, qui ne fait plus rire du tout ni même sourire, en Corée du Nord: là où la dynastie des KIM (Kim Jong Il le fils après Kim il Sung son père) continue de faire régner un despotisme, une tyrannie et une terreur au quotidien qui ne font certes pas honneur aux tenants de la révolution; entre ces deux extrêmes -de l'Argentine et de la Corée du Nord- on a Cuba, avec Raul, le frère de Fidel; on a Bachar el Assad, fils de Hafez, en Syrie (deux régimes clairement progressiste -pour la Syrie- et révolutionnaire -pour Cuba-...); on a, pour ne parler que de l'Afrique du Nord, la Lybie, l'Egypte et la Tunisie; on a aussi ce que l'on pourrait appeler l'explosion du népotisme, chose qui a évidemment toujours existé mais qui a pris une ampleur stupéfiante dans de nombreux pays se réclamant de l'héritage révolutionnaire (voyez le petit monde des Ceaucescu, pour ne prendre qu'un exemple....)

              On est bien obligé de constater et de rappeler a Philippe Val que -malgré qu'il en ait...- dans ce domaine comme dans tant d'autres (tous les autres?.....) la révolution a beaucoup parlé, beaucoup promis, et pas toujours tenu!; qu'elle est même assez souvent arrivé au contraire de ce qu'elle avait proclamé....

              L'exemple majeur, le plus parlant et en même temps le plus "énorme" (le plus scandaleux aussi) ne nous est-il pas fourni par le sabre et l'héritier de la révolution française: Napoléon lui-même! Voici une révolution qui abat la régime qui a construit la France, et fait d'elle la première puissance du monde; qui "tourne le dos à la transmission biologique du pouvoir", comme l'annonce fièrement Philippe Val, pour en tirer honneur et semble-t-il orgueil; sauf que, moins de dix ans plus tard, elle se jette dans les bras de celui qui se fera appeler "Sire" et "Majesté", se fera sacrer par le Pape et fera tout ce qu'il pourra pour instituer une nouvelle dynastie, avec le Roi de Rome! On croit rêver! Et s'il a finalement échoué à fonder sa nouvelle dynastie, on pourra tout dire de lui sauf que c'est parce qu'il n'a pas suffisamment essayé, et qu'il n'a pas fait tout ce qu'il a pu!.....

              On le voit: l'annonce de la victoire de Christina Kirschner, qui n'est pas, en soi, le sujet de cette note, nous ramène à quelque chose d'essentiel: comment Philippe Val peut-il expliquer -de Napoléon à Kim Jong Il- ces râtés et ces démentis opposés par l'histoire et l'actualité au fier principe qu'il énonce? comment peut-il expliquer la perpétuation de ce réflexe qui pousse les nations à se resserrer autour d'une famille, d'un principe, d'une dynastie lorsque -à tort ou a raison...- ces nations s'estiment menacées? Nous ne disons pas que ce réflexe est bon, ni sain ni quoi que ce soit; nous nous bornons à constater les faits; et nous, qui n'avons pas crée de "système réputé parfait" comme l'ont fait les révolutionnaires, nous posons simplement une question à Philippe Val qui, lui, se veut l'héritier de ceux qui ont crée un "système réputé parfait" et qui, comme eux, y croit dur comme fer ; parce qu'il nous semble que, dans ce domaine comme dans tant d'autres, ses beaux principes sont régulièrement démentis et contredits par les faits.

              N'en déplaise à Philippe Val, les grandes déclarations et les grands principes de 1793 ne changent rien à la réalité. Et ne protègent ni de l'incapacité des dirigeants, ni du népotisme, ni de l'exercice du pouvoir en famille, ni de la transmission biologique du pouvoir. On en a des preuves tous les jours.....

    (1) voir la note "Une aide inattendue: ou quand Philippe Val travaille pour nous..." dans la Catégorie "République ou Royauté?"; et écouter la chronique de Philippe Val dans la Catégorie "Audio-Vidéo".

  • Les Francophones ont célébré leur langue...

               Petit retour en arrière. Le 20 Mars dernier, les Francophones ont célébré leur langue, trait d'union entre des centaines de millions de personnes, du Canada à Séoul, lors d'une journée internationale marquée par un appel à ne pas laisser l'anglais "coloniser" les outils numériques.
              Cette Journée constitue tous les ans l'événement phare de la Francophonie, qui revendique 200 millions de locuteurs dans le monde, un nombre plus conséquent encore étant "atteint" par les différentes activités de l'OIF (Organisation internationale de la Francophonie).
              A Paris, le secrétaire général de l'OIF, Abdou Diouf a appelé les Francophones à investir massivement le numérique......

    519747853.jpg          "Ce qui se joue à travers la conquête de ces nouveaux espaces, c'est aussi la conquête des esprits et de l'imaginaire", a-t-il déclaré, en déplorant "la colonisation" de l'outil numérique par l'anglais.
              "La force de frappe de la nouvelle francophonie sera celle du numérique", a renchéri le nouveau secrétaire d'État à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet.
              Il a présenté le "grand portail numérique de la Francophonie", qu'il a défini comme un "système d'information du type Google à la française" (1), et qui devrait être opérationnel lors du prochain sommet de la francophonie à Québec, à l'automne.
              "Ne nous voilons pas la face, nous sommes en état d'urgence : l'équilibre du monde passe nécessairement par le plurilinguisme. Or celui-ci n'est pas garanti", a-t-il dit.
              Sur les cinq continents, des centaines d'initiatives locales ont marqué l'évènement, qui montrent bien que l'intérêt pour la langue française ne se dément pas.

              On le voit, cette journée de célébrations du 20 mars, si elle a pointé quelques zones d'ombre, est donc porteuse d'espoir(s). Gardons nous cependant de tout enthousiasme excessif. On ne le sait que trop: si l'attrait du français est bien réel, les menaces qui pèsent sur lui ne le sont pas moins.... 

              Rappelons, pour élever le débat, une chose que nous avons souvent dite, dans ces colonnes, et qui est une évidence: le combat pour la défense et la promotion de la langue française est aussi, et surtout, "politique". Prenons l'exemple de l'Académie Française, qui a à sa tête un Secrétaire Perpétuel. Ce qu'il faut à la langue française, à la Culture française, c'est un défenseur, un promoteur perpétuel. Une présence permanente et constante. Quelqu'un qui assure ce service "à plein temps", pourrait-on dire. Nous n'avons aujourd'hui que des dirigeants "de passage", dans le meilleur des cas: comment pourraient-ils s'inscrire dans la durée, si le système lui-même, le régime, a volontairement tranché à la révolution le rapport que nous entretenions jusque là avec le "temps long" ?.....

              Les Anglais et les Espagnols savent bien ce qu'ils doivent à leur souverain respectif, et l'importance de leur action dans les mondes hispaniques et anglophones. Quel rôle fédérateur ils jouent, en permettant à une identité de se reconnaître et de se rassembler autour d'un symbole vivant. Et quel dynamisme ils impulsent....

              Ce n'est pas l'un des moindres attraits de la Royauté.....

             
                     (1) voir la note "Un anti google ? Mieux: un alter google...." dans la Catégorie "Francophonie, Culture et Civilisation française...".

  • Les prix du mardi...

    789574477.jpg           le prix citron:à Jack Lang. Le dimanche 13 Avril, sur Canal +, il s'est indigné de la gravité de la situation à l'école. Rien que de très plat et de très convenu, jusqu'au moment où il a protesté. Et contre quoi ? Contre le fait de "reléguer les élèves vers les entreprises ou l'enseignement professionnel" !.....

    1686092524.jpg         On tient là l'une des causes principales de l'échec de notre système éducatif. En "crachant le morceau" comme il l'a fait, Lang tombe le masque et montre bien son mépris pour les filières techniques. Un mépris qui a largement participé au désastre éducatif qu’il déplore. Il y a peu, Philippe Mérieux - complice et compère de Lang dans ce "racisme de fait" contre le travail manuel et ceux qui le pratiquent...- avait lancé quant à lui: "Alors, vous voulez les mettre en apprentissage !...."

              C'est clair: pour Mérieux, pour Lang (et bien d'autres...), le travail manuel "c'est nul". Mais c'est leur idéologie du "tout le monde à I'école, et le plus longtemps possible" qui est nulle. Ainsi que le regard négatif qu'ils portent sur le travail manuel, et sur les filières professionnelles.

              Suivant leur idéologie méprisante, on gonfle artificiellement les classes des collèges, puis des lycées, puis des facultés. Pour en arriver à ce que des dizaines de milliers de jeunes sortent chaque année du système éducatif sans la moindre formation, direction l'ANPE. Ne  ferait-on pas mieux, au contraire, d'offrir une formation à ces jeunes dans des métiers manuels qui ne demandent qu'à embaucher, mais qui manquent de candidats ?

              Il faudrait évidemment commencer, d'abord, par en finir avec la culture du mépris envers tout ce qui touche le travail manuel.....      

              le prix orange: à Jérôme Jaffré. Pour son excellente et décapante réflexion, en forme de mise au point, par laquelle il a clôturé l'un des derniers Politiquement Show de Michel Field, sur LCI. On parlait de la rigueur. Avec une grande lucidité -un peu comme Jacques Marseille, qui passe assez souvent sur LCI, et dont on apprécie toujours le franc parler....- Jérôme Jaffré a expliqué en substance que le problème n'était plus la rigueur, tout simplement parce que ce qui nous attendait était bien autre chose, et bien pire, que de la rigueur.

             Le problème, autrement plus grave, c'est l'appauvrissement général de la France, a expliqué Jaffré. Jusqu'à présent, on pouvait feindre de l'ignorer, mais maintenant cela se voit, et l'opinion se rend bien compte que c'est beaucoup plus grave qu'un simple plan de rigueur, et que c'est beaucoup plus inquiétant, car cela ne va pas durer seulement quelques mois.....

             En 1789, pour reprendre le titre d'un des chapitres de La Révolution Française, de Pierre Gaxotte, on avait "L'état pauvre dans le pays riche." Aujourd'hui en somme, et c'est Jaffré qui le constate, on a "L'état pauvre dans le pays pauvre". Reste à poser la question: devenu pauvre pourquoi ? et à cause de qui, de quoi ?

             C'est notre travail de l'expliquer sans relâche à nos concitoyens. Il est réconfortant de voir, au moins, que certains sont lucides..... 

  • Algériens en furie: encore des violences inadmissibles à Marseille (et ailleurs...). Une seule solution: l'expulsion !..

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    Des incidents ont eu lieu à Marseille à l'issue de la rencontre qualificative pour le Mondial-2010 entre l'Egypte et l'Algérie.

    Photo Patrick Nosetto - La Provence

               Les Algériens à Marseille ? Avec les autre maghrébins, largement le quart de la population, mais TRES LARGEMENT MOINS que le quart des contribuables, et TRES LARGEMENT PLUS que le quart des voyous, violents, casseurs, destructeurs etc... qu'il convient d'expulser sans délai. Ce que ferait n'importe quel gouvernement digne de ce nom, mais que ne fera bien sûr pas notre Système idéologique, puisque c'est lui qui les a fait venir.

                Alors, qui le fera ?

                Dans le contexte actuel, nous avons autre chose à faire que de nous occuper de la délinquance de voyous malfaisants; nous avons autre chose à faire que de supporter ce voisinage non désiré; nous avons autre chose à faire que d'arranger sans cesse -par des impôts de plus en plus lourds- des centre-ville que ces voyous malfaisants dégradent tout aussi régulièrement que nous payons leurs équipements et leurs ré-équipements.  

                Voitures, bateaux, restaurant incendiés: c'est encore une nuit d'émeutes qui s'est produite dans la seconde ville de France. Il faudra bien, un, jour, un recours au pays, pour résoudre radicalement ce problème.....

                C'est sûr: nous l'avons déjà dit. C'est comme dans le Dom Juan de Molière: "Je te dis toujours la même chose, parce que c'est toujours la même chose; et si ce n'était pas toujours la même chose, je ne dirais pas toujours la même chose...."

                Mais il faut le redire, et il faudra malheureusement -sans doute- le redire encore, jusqu'à ce que cette délinquance de masse, qui empoisonne notre quotidien, soit enfin résolue par des pouvoirs publics dignes de ce nom. Le premier devoir d'un Etat est d'assurer la sécurité des biens et des personnes. Force est de constater, malgré le fait que l'on occulte délibérément la gravité de la situation, que le Système est défaillant (doux euphémisme) de ce point de vue. Et qu'il perd, jour après, toute légitimité....        

                Voici le compte-rendu des faits par La Provence du dimanche 15 (page 4, complète s'il vous plaît...):

    Incidents à Marseille après Egypte-Algérie

    Publié le samedi 14 novembre 2009 à 23H07

    Des échauffourrées entre groupes de jeunes et forces de l'ordre ont éclaté à l'issue de la rencontre qualificative au Mondial-2010 entre les Pharaons et les Fennecs.

      Des incidents ont eu lieu à Marseille, samedi soir, à l'issue du match qualificatif pour le Mondial-2010 entre l'Egypte-Algérie (lire ici). Du Vieux-Port, où six embarcations ont été incendiées à la suite d'un jet de fumigènes, jusqu'à la Porte d'Aix, où un fast-food a été dégradé, plusieurs échauffourrées entre groupes de jeunes et forces de l'ordre ont émaillé la soirée. 500 policiers avaient été mobilisés pour l'occasion.

    Pour éviter tout débordement, les forces de l'ordre avaient procédé à un redéploiement d'une partie du contingent mobilisé sur Marseille. Le but étant de protéger les commerces égyptiens situés sur la Canebière. Pour rappel, tout le Vieux-Port était bloqué à la circulation, seuls les piétons pouvaient accéder aux différents quais.

    Huit personnes interpellées, un policier légèrement blessé

    Huit personnes ont été interpellées, la plupart pour jets de projectiles et dégradations, une pour recel de scooter et une autre pour avoir incendié une poubelle. A noter que quelques véhicules de pompiers ont été caillassés. Seul un policier a légèrement été blessé à la main. Il a été transporté à l'hôpital de Laveran, à Marseille.
     

     

  • Remonter à la cause, oui. Et, plus encore, à la cause de la cause...

    Dans sa note du 27 janvier (http://plunkett.hautetfort.com/ ), Patrice de Plunkett attire l’attention sur une réalité vraie : Les scientifiques aussi sont sous l'empire de l'Argent. Et il demande – avec raison - que l’on remonte aux causes : l’Argent « peut piétiner le monde », «  La folie du lucre … parasite le médical, comme elle parasite tout le reste et notamment l'économie réelle. .. 

    En remontant à la cause – la toute puissance de l’Argent - comme le fait justement Patrice de Plunkett, on se rend compte qu’on peut tout aussi bien continuer, sans s’arrêter en si bon chemin, et remonter à la cause de la cause : Argent, qui t’a fait Roi ? 

    Et, là, on retrouve Maurras, on retombe sur l’éternel printemps du Maurras qui ne passe pas : le Maurras du lumineux Avenir de l’Intelligence, dont Boutang disait que, le lire, c’était « aller à l'essentiel et, contre les apparences, au plus actuel ». Le Maurras qui a démonté, expliqué, montré le mécanisme fatal qui, depuis les Lumières et l’orgueil insensé de ses représentants, a abouti, à l’inverse de leurs espérances, au triomphe des forces brutes du matériel, à la toute puissance de l’Or, une fois le Sang éliminé (à, et par la Révolution). C’est-à-dire à l’Âge de fer qui est le nôtre aujourd’hui, et dont nous sommes redevables aux Lumières, ou à l’interprétation qui en a été faite, et, naturellement, à la Révolution française. ….

    Oui, il faut remonter aux causes. Et aux causes des causes…..

    MAURRAS 12.jpg

    Voici la note de Plunkett:

    Les scientifiques aussi sont sous l'empire de l'Argent

    L'esprit de ce temps parasite le médical et la recherche, comme il parasite le reste et notamment l'économie réelle :


                Ne nous arrêtons pas aux effets. Ce qui compte, ce sont les causes. Ainsi l'esprit de casino qui s'est emparé de tous les milieux sociaux depuis dix ans ; de tous les milieux, y compris ceux qui avaient une réputation de désintéressement : les chercheurs scientifiques. Trois sujets de polémique en six mois sont venus illustrer ce problème : la partialité dont on accuse des comités d'experts de la Commission européenne en faveur de l'industrie biotechnologique agro-alimentaire (les OGM) ; le bidonnage de chercheurs indiens sur la fonte de l'Himalaya, pour capter des crédits ; et maintenant les liens entre l'OMS et l'industrie pharmaceutique, révélés dans l'affaire de la grippe A.

                On se tromperait en isolant chacun de ces trois dossiers pour lui faire dire ce que l'on souhaite : que la construction européenne serait mauvaise en soi, ou que le réchauffement climatique n'existerait pas scientifiquement, ou que l'OMS financerait un complot mondialiste. Trois inepties.

                Sur ces trois dossiers, que dit la réalité ? Que les scientifiques aussi sont contaminés par le délire de l'argent. Ce n'est pas eux la cause du problème. C'est lui. La folie du lucre (les moeurs de casino du capitalisme tardif : l'esprit « prends l'oseille et tire-toi ») parasite le médical, comme elle parasite tout le reste et notamment l'économie réelle. C'est ce qu'on avait envie de dire à Nicolas Sarkozy lundi soir pendant son numéro d'hypnotiseur : quand on a vu des patrons de PME françaises robustes vendre à des aventuriers ou délocaliser (sans autre raison que le lucre), et ruiner ainsi des régions entières, on est pris de scepticisme sur la capacité du système à fonctionner honorablement. L'argent est sans foi ni loi. Seul le politique parvenait plus ou moins à le tenir en respect ; le politique s'étant jovialement sabordé il y a vingt ans en faveur de l'argent, celui-ci peut piétiner le monde. Jusqu'à quel niveau de désastre ? Jusqu'à la prochaine crise, celle qui fera crouler le système sur la tête des hommes.

  • D'accord avec... Denis Tillinac : Vive Don Quichotte !

    (Dans Valeurs actuelles du 24 janvier)

    Le succès de la manif pour tous prouve qu’il faut agir hors système, hors circuits balisés par la bigoterie branchée.

    frihide barjot et b d k.jpgUne femme seule ou presque vient d’administrer une leçon d’audace, d’opiniâtreté et de savoir-faire à la classe politique : Frigide Barjot. Ce n’est pas son vrai nom, elle s’appelle Virginie Merle comme tout le monde mais à l’école de son mari, l’inénarrable Basile de Koch, elle a appris le maniement du paradoxe et le bon usage de la dérision. En rameutant à la diable quelques énergies éparses, cette papiste faussement déjantée et plus futée que dix énarques a conçu et mis en oeuvre la “manif pour tous” contre le mariage homo. Succès d’autant plus éclatant que la mesure incriminée ne vise pas les tirelires et ne contraint personne. En outre le froid qui sévissait a pu décourager des frileux, et le matraquage quasiment stalinien de la “bonne” presse a dû influencer quelques cervelles molles.

    Aucun slogan partisan, confessionnel ou idéologique. Aucune acrimonie : des gens de tous les jours exprimaient par leur présence leur refus spontané du monde orwellien ou kafkaïen que préfigure la négation de l’altérité des genres. Honneur à Frigide Barjot et à sa bande ! Imaginons que l’UMP, par exemple, ait eu le courage d’organiser cette manif avec l’artillerie lourde dont disposent les grands partis. La mobilisation eût été dérisoire et les slogans eussent trahi des racolages politicards. Moralité : il faut soustraire la politique, au sens noble du terme, aux professionnels qui l’enlisent dans la gestion au ras des pâquerettes avec le concours de communicants cyniques, et pas malins de surcroît. Il faut agir hors système, hors partis, hors barnums électoraux, hors circuits balisés par les fondés de pouvoir de la bigoterie “branchée”.

    Le lendemain de la manif, je devisais avec Philippe de Villiers. Au départ, un énarque impétueux et empanaché se taille un fief en Vendée, devient député, patron de son département, un peu ministre. Il fonde un parti à son enseigne… et se plante dans les grandes largeurs en se caricaturant. Le voilà réduit politiquement et médiatiquement aux acquêts d’une droite catho, chouanne et ronchonneuse, genre Barbey ou La Varende. Ce n’est pas la plus antipathique, loin de là, mais son quichottisme a ses limites. Échec inévitable : le villiérisme n’était pas jouable sur le terrain miné des politiciens. L’intéressé en a pris acte. Cependant le même Villiers a créé le Puy du Fou, et c’est un énorme succès. Or rien de plus politique que cette apologie imagée de l’âme de la France à tous ses âges, les glorieux, les fastueux, les tragiques, les burlesques. L’activisme de Villiers, mutatis mutandis, mérite la comparaison avec celui des “hussards noirs” de Ferry. Comme Frigide Barjot, il a oeuvré en marge des autoroutes partisanes, qui ne mènent nulle part et où l’on risque pire que l’ennui : le dégoût. D’autres peuvent les imiter, chacun à sa guise et selon son style, en adaptant la forme de l’action à l’objectif envisagé.

    Une sensibilité alternative au nihilisme gaucho-bobo existe en France, qui ne se résume pas à la récusation au demeurant légitime de la surabondance de fonctionnaires et des abus de l’assistanat. Elle se laisse percevoir dans cette fraction de la jeunesse sensible aux anathèmes de feu Philippe Muray. Elle se cherche dans tels cénacles bernanosiens et autres où bouillonnent des dissidences prometteuses. Elle approuve le projet de loi relatif au génocide vendéen, biais pertinent pour imposer un vrai débat sur les lois “mémorielles”.

    Mais justement, le débat n’aura lieu que s’il s’évade de l’Assemblée, où prévaudront toujours les convenances et les tabous de la doxa avec ses mots tricheurs, la “citoyenneté”, l’“humanisme”, les “valeurs républicaines”, et cetera. Avis à la jeune garde : faites de la politique, mais comme on fait l’amour, avec ferveur et dans l’intimité ! Faites de la vraie politique en zébrant d’éclairs le ciel des idées, présentement d’un gris de cendre froide ! Surtout, faites-la sans les politiques, ils ont ce vice de moucher les épées et de doucher les enthousiasmes !

  • BD • Nouveautés Glénat

     

    par CS

    Shadow Banking : « Engrenage »

    Dans le premier tome, Mathieu Dorval est appelé par son ami Victor de la Salle vice-président et n°2 de la Banque centrale européenne (BCE). Ce dernier qu’il considère comme un père lui apprend que le dossier d’adhésion de la Grèce dans la zone euro a été faussé. Il en détient les preuves et confie la clef à Mathieu. Mais Victor de la Salle est peu après retrouvé mort. Mathieu est lui-même victime d’une agression armée. Il ne doit la vie sauve qu’à l’intervention inopinée de son ami Skull un hacker très affûté. Le deuxième tome de Shadow Banking s’ouvre sur une nouvelle agression de Mathieu dans les rues de Barcelone. Le jeune employé de banque a, en effet, dû quitter Paris pour rejoindre Maureen Lazslo, informaticienne surdouée et ancienne employée de la banque BRS. Elle seule pourra, d’après Skull à la limite de ses compétences, casser les verrous de la clé USB et ainsi prouver autant les manipulations bancaires passées et en cours que l’innocence de Mathieu Dorval. Mais ce dernier est toujours poursuivi par les assassins de Victor de la Salle. Ils veulent toujours lui faire porter le chapeau…

    Ce deuxième tome est à l’image du premier : fidèle à l’esprit bancaire, ses techniques et son jargon ; haletant dans un scénario bien léché malgré quelques petites imperfections et surtout la grosse ficelle de la petite amie de Mathieu qui n’est pas celle que l’on croit… Une chose est certaine : le lecteur sort renforcé dans ses convictions. Oui le système bancaire est un milieu d’impitoyables requins. Et l’on se dit que le Shadow Banking, sorte de système bancaire parallèle, a de beaux jours devant lui.

    Shadow Banking – Tome 2 – Engrenage – E. Corbeyran- F.Bagarry et E. Chabbert – Editions Glénat – 48 pages – 13,90 euros

     

    Kertsen, tome 2

    Dans le premier tome intitulé « Pacte avec le mal »* et sorti au début de l’année 2015, Pat Perna et Fabien Bédouel faisaient découvrir au grand public le personnage de Félix Kersten, médecin personnel du Reichsführer Adolf Himmler.

    Le tome 2 « Au nom de l’Humanité » s’ouvre sur l’opération Anthropoid qui a conduit le 27 août 1942, à l’assassinat à Prague de l’Obergruppenführer Reinhard Heydrich, adjoint d’Himmler avant d’effectuer un saut dans le temps, jusqu’en 1948, au consulat des Pays-Bas en Suède où est convoqué Peter Sichel. Ce dernier a rendez-vous avec M. Posthumus qui est chargé, par son gouvernement de faire toute la lumière sur les faits et gestes de Kersten pendant la Seconde guerre mondiale. Ce dernier est-il vraiment digne d’obtenir la nationalité suédoise ? Le médecin du Diable a-t-il vraiment sauvé des vies comme il l’affirme ? C’est une véritable enquête à laquelle se livre le professeur N.W. Posthumus, directeur de l’Institut hollandais de documentation de guerre. A travers elle et la narration très fluide des auteurs, on découvre que le successeur d’Heydrich, Ernst Kaltenbrunner, se révèle particulièrement dangereux et sournois, qu’il fait surveiller de près Kersten et tente même de le faire assassiner. L’intervention du très jeune colonel Walter Schellenberg, chef du contre-espionnage nazi, lui vaut la vie sauve. Et Kersten peut ainsi négocier avec Himmler la libération de nombreux détenus, en majorité juifs. Mais il reste à trouver les preuves…

    Avec un sens du détail et de la vérité historique très affûté, Pat Perna et Fabien Bédouel retiennent l’attention du lecteur jusqu’à la dernière page. Ce second tome, qui clôt ce polar historique est à la hauteur du premier : haletant et captivant.

    Kersten, médecin d’Himmler - Tome 2 : « Au nom de l’Humanité » – Pat Perna et Fabien Bédouel – Editions Glénat – 48 pages – 13,90 euros.

    * http://www.politiquemagazine.fr/nouveautes-glenat/

  • Après le scrutin départemental • Avec moi le déluge, par Dominique JAMET

     

    Excellente analyse de Dominique Jamet, comme souvent - nous devrions dire : comme presque toujours - dans Boulevard Voltaire, sur les perspectives qui se dégagent - ou se confirment - des élections dites départementales qui viennent de se terminer. Sa critique pointe tous les gouvernements, sous toutes les Républiques. De sorte que, de fait, elle a valeur de remise en cause du Système en tant que tel. Du reste, Domique Jamet n'a pas davantage confiance dans le tripartisme qui s'installe que dans le bipartisme en vigueur jusqu'à présent encore ... Ces lignes - pensées, rédigées par d'autres que nous et il nous paraît bon qu'il en soit ainsi - nous aurions pu les écrire, les signer. A ceci près que le Système est chose vague si sa définition n'est pas donnée. Pour nous, la source doit en être recherchée dans les principes révolutionnaires eux-mêmes, qui fondent non pas toute république mais, en tout cas, la République française. Et l'actualité nous prouve chaque jour et en de nombreux domaines que cette source mortifère est loin d'être tarie.  Lafautearousseau    

     

    3312863504.jpgC’est une vieille ficelle, familière à tous les gouvernements, sous toutes les Républiques, lorsque les résultats des municipales ou des cantonales ne répondent pas à leur attente, de rappeler qu’il ne s’agit après tout que d’élections locales auxquelles il ne convient donc pas d’attribuer une signification qu’elles n’ont pas forcément. Un autre truc, classique, consiste à noyer le poisson d’une lourde défaite dans une cascade d’étiquettes et de dénominations vagues. S’il a surabondamment recouru à cette dernière recette lors du premier tour des départementales, le ministère de l’Intérieur n’a quand même pas cherché à nier que le vote des Français ait eu une dimension politique. Il s’est tout simplement abstenu d’aborder la question.

    Il tombe pourtant sous le sens, lorsque l’on vote le même jour dans un peu plus de 2.000 cantons, c’est-à-dire sur l’ensemble du territoire, Paris et Lyon exceptés, que ceux des citoyens qui font encore l’effort de se rendre dans les bureaux de vote sont de moins en moins sensibles à des considérations personnelles et locales, et se déterminent très largement en fonction de leurs préférences politiques et idéologiques. L’intrusion insistante et spectaculaire du Premier ministre dans la campagne électorale a fortement contribué à politiser le débat et M. Manuel Valls, bombant le torse et gonflant ses biceps à son habitude, n’a pas manqué de s’attribuer le mérite de la prétendue bonne tenue du vote socialiste et du fabuleux élan civique qui a fait remonter de cinq points, en référence à 2011, une participation qui avait reculé de vingt points par rapport aux précédentes consultations. À défaut de faire reculer le chômage et le Front national, le matador de la rue de Varenne aurait fait trembler l’abstention.

    Le pouvoir se satisfait de peu par les temps qui courent. Un Français sur deux a négligé ou refusé de voter. Le Front national a progressé de onze points depuis les dernières cantonales, gagné cinq cent mille voix depuis les dernières européennes et devrait multiplier par cinquante ou cent sa représentation. Le Parti socialiste, au bout du compte, devrait perdre le contrôle d’entre vingt et trente départements et assister en spectateur à la victoire en sièges dont Nicolas Sarkozy pourra se gargariser la semaine prochaine. Pour la quatrième fois consécutive, la majorité parlementaire est massivement désavouée par le pays et, lundi en huit au plus tard, frondeurs, mutins et même loyalistes devraient se livrer à un tir nourri contre le quartier général.

    Il est désormais clair que le président Hollande peut abandonner tout espoir d’être réélu s’il ne convainc pas ses partenaires de gauche de ne pas présenter de candidats, qu’il ne saurait y parvenir sans changer de cap et que, dans un pays en phase de droitisation accélérée, tout changement de cap entraînerait sa défaite. Trois blocs de force à peu près équivalente se partagent le plus clair de l’électorat, trois blocs qui ne peuvent s’entendre sans trahir leurs électeurs et dont aucun n’est en mesure de rassembler à lui seul une majorité. Ah les beaux jours que nous promet le nouveau tripartisme ! Louis XV, dit la légende, aurait un jour déclaré, désinvolte : « Après moi le déluge ! » Avec Hollande, le déluge, c’est maintenant.

     

    Dominique Jamet

  • Société • Ragots, buzz et petites phrases : la vie politique otage des « canards déchaînés »

     

    Par André Bercoff  

    On doit pouvoir penser sans trop de risque de se tromper que même le claviste, même le correcteur - s'il en est encore, ce dont on a de bonnes raisons de douter - prennent plaisir à la lecture des articles d'André Bercoff. Ici, plus de langue de bois, d'idéologie alambiquée, de poses façon bobos. Bercoff observe avec esprit, lucidité, humour, style, le spectacle politicien [Figarovox, 9.02]. Comme nous tous. Et avec du cœur, avec le sens de la France. A-t-il conscience que - par delà les hommes, leurs faiblesses et leurs vices qui sont de tous temps et de tous régimes - l'horrible situation que nous donnent à voir nos soi-disant élites, tient pour une large part - avec fonction aggravante - à ce que désormais tout le monde appelle le Système ? Et que ce système se nomme, en France, république et démocratie ? Question amicalement ouverte ...   LFAR         

     

    449832132.2.jpgIl était temps que le précis de décomposition française exhibe, eu égard à son acuité, des allures de Foire du Trône.

    La soi-disant montagne des primaires a accouché de drôles de petites souris qui courent affolées dans tous les sens, en se demandant d'où jailliront les prochains coups de griffes des chats déchaînés de la rumeur. Du jamais vu, à quelques semaines du plus important scrutin de la Vème République. Puisque personne, dans les tribus politiques, n'est désormais au-dessus de tout soupçon, les médias de la réacosphère, de la gauchosphère et de la conosphère s'en donnent à tweet joie. Désormais, ce n'est plus chaque jour, mais chaque heure qui amène son lot de vraies-fausses révélations, échos, buzz, paroles rapportées et aussitôt démenties, répétitions lancinantes et ininterrompues : de quelque côté qu'on tourne le regard, on ne perçoit que corruption qui poudroie et indignation qui verdoie. Résultat : un triomphe indivis de la stratégie perdant-perdant.

    Disparus la dette, le chômage, la sécurité, l'immigration, la précarité, la pollution, le trou de la Sécu, les retraites, la pauvreté et autres fariboles qui devraient pourtant constituer, à quelques encablures des élections, l'essentiel des débats et des affrontements. Plus question de tout cela, sinon, l'espace d'un instant, l'évocation d'une bavure policière ou des dernières foucades du président américain. Ce qui, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, constitue l'unique objet de notre ressentiment, c'est désormais Fillon et sa Pénélope : emplois fictifs, prébendes injustifiées, indignation de l'intéressé, sourire des uns et délectation des autres. Hier encore, on se gaussait des maîtresses du locataire de l'Elysée et de la manière dont l'une d'elles se vengeait. Aujourd'hui, c'est sur le vainqueur de la primaire de droite et du centre qu'il s'agit de concentrer le tir, afin de le faire disparaître une fois pour toutes. Les autres ne sont pas en reste ; la Toile bruisse de la présumée homosexualité de l'un, du fait que la femme d'un autre a un poste très important dans l'une des plus grandes multinationales du pays, qu'un troisième a pour le Qatar les yeux de Chimène, et que d'autres encore, estampillés de gauche, possèdent un patrimoine à faire rougir d'envie un bourgeois richissime.

    Cette guerre des boutons revue et corrigée par les réseaux sociaux et les canards déchaînés, pourrait prêter à sourire si elle ne véhiculait une impression désastreuse, celle depuis longtemps connue, déjà entendue et de nouveau actée du « tous pourris ». Tout se passe comme si une France au cou coupé voletait en tous sens, noyant plus ou moins joyeusement ses représentants dans l'eau sale du marigot de ragots devenus vérités folles. Qui sonnera, pour empêcher qu'aux armes de la parole succède la parole des armes, la fin de cette médiocre récréation? 

    « Qui sonnera, pour empêcher qu'aux armes de la parole succède la parole des armes, la fin de cette médiocre récréation ? »

    André Bercoff   

    André Bercoff est journaliste et écrivain. Il vient de faire paraître Donald Trump, les raisons de la colère chez First.         

  • CULTURE & ROYAUTE • Un pont vers le ciel

    Le sacre de Charles VII, par Lenepveu. Roi par la grâce de Dieu. Photo © Leemage

    Par Laurent Dandrieu

    Une superbe réflexion sur l'essence même de la Royauté, mise en ligne sur le site de Valeurs actuelles le 20.07.2016.  LFAR

     

    laurent%20dandrieu%203.jpgParti pris. Un essai nous rappelle que la royauté est intimement liée au sacré. Et si le discrédit de la politique moderne tenait aussi à son refus de tout ancrage spirituel ?

    Recevez ce sceptre qui est la marque de la puissance royale, appelé sceptre de droiture et règle de la vertu, pour bien conduire, et vous-même, et la sainte Église, et le peuple chrétien qui vous est confié, pour le défendre des méchants, par votre autorité royale, pour corriger les pervers, protéger les bons et les aider à marcher dans les sentiers de la justice, afin que, par le secours de celui dont le règne et la gloire s’étendent dans tous les siècles, vous passiez d’un royaume temporel à un royaume éternel. Cette exhortation prononcée lors du sacre de Louis XIV, le 7 juin 1654, dit assez ce que la royauté a d’intimement lié avec le spirituel. La chose n’est pas propre à la “monarchie de droit divin” française (la formule juridique, moquée aujourd’hui comme une forme de mégalomanie dérisoire, veut dire au contraire que le monarque n’est souverain que parce que Dieu le veut bien, et est comptable devant lui, et lui seul, de ses actes), mais est consubstantielle à l’idée même de royauté. Plus sûrement que le mode de désignation (car il est des monarchies électives ou héréditaires) ou même que le mode d’exercice du pouvoir (car il se pourrait que celui-ci n’en soit qu’une conséquence), cette alliance — qui n’est pas une confusion — du temporel et du sacré pourrait être ce qui définit profondément la royauté, par-delà ses diverses incarnations historiques.

    C’est en tout cas ce que tend à démontrer le petit essai de Christophe Levalois, qui tente, par delà les époques, les cultures et les continents, de synthétiser les rapports entre le sacré et la royauté. Il en ressort que celle-ci ne relève « pas tant d’un système ou d’une organisation politique que de la concrétisation d’une vision de la société vue comme un organisme en correspondance avec la création visible et invisible […] et tâchant d’être à l’image de celle-ci ». Dans une société traditionnelle, le roi est au centre, point d’équilibre et point de passage entre la terre et le ciel. Dans un monde éclaté par le péché originel, il est le rappel de l’unité originelle de la Création, celui qui permet d’éviter la dispersion chaotique. Comme le dit Jeanne d’Arc, il est « lieutenant du roi des cieux », au sens premier de “tenant lieu”. Pour souligner ce rôle, le roi romain Numa Pompilius prit le titre de “pontifex” (faiseur de ponts) plus tard repris par les papes, et les Chinois écrivent le mot “roi” par un trait vertical reliant trois traits horizontaux, représentant le ciel, les hommes et la terre.

    Pourtant, cette lieutenance n’est pas pour le roi un privilège, mais bien quelque chose qui l’oblige. D’abord à être vertueux, sans quoi toute la vertu de l’édifice s’effondre. Et surtout à ne pas sortir de son rôle en se prenant pour Dieu lui-même. Dans le Livre des rois, poème historique persan, un noble rappelle ainsi à l’ordre son souverain : « Si tu t’élèves de la longueur d’une main plus haut que tu ne dois, tu es entièrement rebelle envers Dieu. »

    Mais s’il reste dans les limites de sa condition et dans l’esprit de service qui est celui de sa fonction, alors le roi peut tenir son rôle d’“axis mundi”, d’axe du monde qui permet que le temporel et le spirituel ne soient pas deux puissances en guerre, mais que l’un soit une passerelle vers l’autre. Cet idéal, évidemment plus ou moins bien incarné suivant les hommes et les périodes, est en revanche foncièrement étranger à nos régimes démocratiques, qui s’interdisent toute transcendance et ne prétendent qu’au confort matériel des peuples. Accouchant ainsi d’un monde dissocié, d’une société schizophrène où soucis matériels et croyances spirituelles se tournent le dos dans une mutuelle indifférence. Les soucis matériels ayant en réalité, parce qu’étant les seuls dont la société reconnaisse la légitimité, tout loisir d’étouffer dans l’oeuf les croyances spirituelles. Et c’est ainsi que la société dissociée accouche d’un homme atrophié. Étonnez-vous, après cela, que celui-ci nourrisse à l’égard d’un système qui l’a ainsi amputé de sa meilleure part une sourde et inexprimable rancoeur. 

    La Royauté et le Sacré, de Christophe Levalois, Lexio, 128 pages, 10 €.

    Laurent Dandrieu 

    A lire aussi dans Lafautearousseau, à propos du même livre ... 

    La royauté et le sacré [une recension d'Anne Bernet]

  • Pour le roi toujours !

     

    Par Stéphane Blanchonnet

    Cette tribune a été publiée samedi dernier, dans Boulevard Voltaire, sous le titre : « Pour Marine le 7 mai, pour le roi toujours ! ». Le 7 mai est passé et l'on connaît le résultat de cette présidentielle, détestable pour la France. Stéphane Blanchonnet en indique la raison : « Aujourd’hui, (...) le pays est menacé gravement dans sa souveraineté et son identité » par cette forme de « sécession intérieure » qu'incarne Macron. Sans donner de consignes de vote formelles, selon notre règle, nous avons, nous aussi, largement exposé ici nos motifs de faire barrage au candidat postmoderne du Système, estimant nos lecteurs assez grands pour en tirer la conclusion. Macron est devenu président de la République, il sera notre adversaire ; dans tous les cas, maintenant, nous le jugerons aux actes. Stéphane Blanchonnet a surtout raison d'indiquer que notre horizon est au delà du Système : « nous ne croyons pas que le bien commun puisse être intégralement et durablement servi dans le cadre des institutions républicaines ». Formule euphémique, mais juste. C'est pourquoi, Lafautearousseau appelle ses lecteurs et amis à participer au grand colloque et au Cortège Traditionnel de Jeanne d'Arc les 13 et 14 mai. La présence du Prince Jean de France au colloque du samedi 13, sera hautement symbolique de l'horizon politique qui est le nôtre. Pour la France.  Lafautearousseau 

     

    3764833947.2.jpgL’Action française a toujours consacré autant d’énergie à défendre l’héritage qu’à préparer le retour de l’héritier. Ses militants ont donné leurs vies par milliers pour défendre la patrie pendant la Grande Guerre et elle n’a jamais cessé, depuis, de pratiquer le « compromis nationaliste ». Comme les princes de la Maison de France, Philippe VIII et Henri VI, qui ont bravé la loi d’exil en 1914 et en 1940 pour rejoindre l’armée, l’Action française n’a jamais déserté le rempart.

    Aujourd’hui, alors que le pays est menacé gravement dans sa souveraineté et son identité, il est hors de question de faire le choix de la sécession intérieure en appelant à l’abstention ou à un dérisoire vote blanc. 

    Nous avons pris nos responsabilités en choisissant le vote souverainiste au premier comme au second tour. Nous voterons donc sans hésiter Marine Le Pen le 7 mai. 

    Toutefois, nous ne croyons pas que le bien commun puisse être intégralement et durablement servi dans le cadre des institutions républicaines. Celles-ci, malgré les améliorations apportées par le général de Gaulle, favorisent toujours les clivages de classe ou d’idéologie, exploités par les partis au détriment de l’intérêt général et, trop souvent, au bénéfice d’intérêts particuliers. Le grand week-end que nous organisons autour de la fête nationale de Jeanne d’Arc (célébrée officiellement par la République chaque deuxième dimanche de mai depuis 1920 mais que l’Action française s’honore d’avoir initiée) nous donnera l’occasion de rappeler que nous sommes encore et toujours royalistes !

    Le samedi 13 mai en particulier, veille du cortège traditionnel, nous nous associons avec le Cercle de Flore pour organiser un grand colloque sous le haut patronage et en présence du prince Jean de France. Les intervenants de ce colloque, qui rencontrera nous l’espérons le même succès que celui de l’an passé autour de Marion Maréchal-Le Pen, chercheront à approfondir, une semaine après le second tour, la question du service du bien commun dans son rapport avec la forme, républicaine ou royale, des institutions. 

    Stéphane Blanchonnet

    Professeur agrégé de lettres modernes Président du Comité directeur de l'Action française [CRAF]

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