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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1399

  • Fondamentaux d'Action Française • Politique d'abord !

    L'une des figures de La Galerie des Rois au portail de Notre-Dame

     

    par Stéphane BLANCHONNET

    Un article de Stéphane BLANCHONNET paru dans à-rebours.fr et dans L'AF2000. Et un article parmi plusieurs autres qui rappellent utilement les fondamentaux de la politique d'Action française.  LFAR

     

    3764833947.jpgCette célèbre formule de Maurras a souvent été utilisée par ses détracteurs (par ignorance ou malveillance) pour lui reprocher d'être un penseur machiavélien, voire machiavélique, qui subordonnerait tout à la politique. Cette accusation est doublement infondée. Elle l'est pour Maurras qui a toujours affirmé qu'il entendait par là que la politique était première dans l'ordre des moyens, jamais dans l'ordre des fins. Elle l'est aussi pour Machiavel, qui donne des conseils de technique politique au Prince non pour justifier la tyrannie mais pour permettre la pacification, l'unification et le salut de l'Italie de son temps.


    Chez Maurras on peut aller au-delà des explications qu'il a lui même données au sujet du « Politique d'abord ! » et considérer plus largement sa conception de l'État. Elle est à bien des égards plus proche de celle de certains anarchistes ou de certains libéraux que des partisans du totalitarisme ! Son admiration pour Proudhon, son action en faveur de la décentralisation au sein du mouvement mistralien, ou encore, sur un autre plan, son respect pour l'universalisme catholique et la liberté de l'Église par rapport à l'État, le prouvent sans contestation possible.


    Il faut toutefois ajouter que le « Politique d'abord ! » est trop souvent abordé dans les milieux maurrassiens, depuis 1926, sous l'angle défensif, que nous avons nous-même choisi au début de cette chronique. Il ne faudrait pas négliger sa dimension positive. L'AF d'aujourd'hui pense comme Maurras que la prise du pouvoir politique précédera la résolution des problèmes sociaux, moraux, indentitaires qui se posent à la France. C'est pour cette raison que notre action est d'abord politique avant d'être culturelle, communautaire, morale ou religieuse. C'est ce qui a toujours fait et ce qui fait encore l'originalité et la force de l'Action française par rapport à des mouvements dont l'action se limite à un aspect particulier de la crise nationale. 

    Repris de A Rebours et de L’AF2000

    Voir aussi ...

    La monarchie

    Le nationalisme intégral

    Le Quadrilatère maurrassien

    La Monarchie que nous voulons

    Le « coup de force »

    La civilisation

    L'AF et l'Eglise

  • Images du Camp Maxime Real Del Sarte, « une université à succès », qui s'est tenue cet été

    Les 184 participants de l'édition 2016 ...

     

    L'université d'été du PS, édition 2016, n'a même pas pu se tenir, ayant été reportée, en réalité annulée, officiellement pour « risques de violences ». Oui, mais lesquelles ? Les Républicains ont tenu la leur à La Baule, après s'être outrageusement entredéchirés ... Après et avant, aussi, sans nul doute.

    Croit-on anodin, sans effet à terme, sans importance ni sens, que dans la situation de désarroi où est le Pays, l'Action Française ait réuni 184 jeunes Français, dans la campagne roannaise (photo), pour une semaine de travail et de réflexion anxieuse mais ardente et joyeuse, sur l'avenir de la France ? Sur « dix axes de salut national » ? N'y voit-on pas un assez sérieux motif d'espoir français ?     

    Le Camp Maxime Real Del Sarte s'est tenu au château d'Ailly, près de Roanne, du 21 au 28 août et cette édition, encore une fois, a été marquée par la qualité de la formation intellectuelle et militante ainsi que par la bonne humeur.

    Ci-dessous une vidéo qui n'est évidemment pas un compte-rendu mais plutôt une évocation de ce Camp où une nouvelle jeunesse d'Action Française a surtout travaillé pour la France.   

     

    [A noter que le CMRDS 2017 se déroulera du 20 au 27 août 2017 de nouveau au Château d’Ailly]  

     #CMRDS2016

    #UdtAF

  • Politique magazine : c'est aussi un site à lire, consulter régulièrement, faire connaître ...

    Couverture du numéro de septembre de Politique magazine

     

    Une présence sur le net : le site quotidiennement actualisé  de Politique magazine.

    Ce site - qui correspond parfaitement à ce que doit être la version numérique d'un mensuel de la qualité de Politique magazine - vit, se développe et se renouvelle rapidement. Il s'agit là de toute évidence,  de la réalisation d'une véritable équipe, large, jeune, intelligente et dynamique qui donne à réfléchir sur la politique, l'économie, les idées, l'art et la culture, les faits de civilisation. Bref, il en résulte un site que l'on trouve plaisir et intérêt à consulter régulièrement. Nous lui empruntons souvent ses articles qui nous ont le plus retenus.   

    Politique magazine l'a présenté dans les termes reproduits ci-dessous. 

     logo copie.jpg

    www.politiquemagazine.fr

    Découvrez le site de Politique magazine, mensuel de référence de l’actualité politique depuis plus de 10 ans.

    Fier du succès de son site actuel, Politique magazine entend donner un élan plus puissant à la diffusion de ses idées. Son objectif est clair : faire entendre une voix discordante dans le paysage médiatique monocorde d’aujourd’hui. Au cœur de sa réflexion, la question de la légitimité républicaine. Elle se pose, gravement, face à la succession des échecs des différents gouvernements.

    Pensé pour la commodité et l’agrément de ses lecteurs, vous retrouverez sur ce nouveau site :

    Une information régulièrement mise à jour, autour de trois axes principaux :  

    « Le meilleur des mondes », où figurent des articles sans concession centrés sur l’actualité politique, sociale et économique ;

    « Idées » où sont rassemblés les textes les plus représentatifs de Politique magazine, qui pense que la politique, au sens vrai du terme, fait la sagesse des gouvernements ;

    « Civilisation » où se retrouvent des critiques et commentaires de l’actualité culturelle. 

    L’ensemble des articles publiés dans Politique magazine, accessibles gratuitement pour tous les abonnés grâce à un identifiant et un mot de passe personnel.

    La liberté d’organiser votre lecture. En cliquant sur les « tags » (thèmes sur fond rouge sous chaque titre d’article), vous obtenez en un instant tous les articles autour d’un même sujet !

     La possibilité de vous exprimer en laissant des commentaires sous chaque article.

     La possibilité de passer des annonces et des publicités sur les pages du site.

    Pour tout renseignement sur les nouvelles possibilités du site de Politique magazine, écrivez-nous à cette adresse contact@politiquemagazine.fr ou appelez au 01 42 57 43 22.   

  • NO PASARAN ! La loi est insuffisante ? Défendons notre culture et nos moeurs !

    Bravo à Causeur pour cette « Une » courageuse !

    Magazine CAUSEUR  Septembre 2016 – #38

  • Frédéric Rouvillois : « Pourquoi les Français sont nostalgiques de la monarchie » [2e partie]

    « FIGAROVOX / GRAND ENTRETIEN - Sondage BVA : près de 40% des Français considèrent qu'un monarque serait bénéfique pour l'Unité nationale. Le professeur Frédéric Rouvillois explique les raisons de cet attachement à la figure du Roi. »

     

    3338857515.jpgQuestion désormais récurrente, même si elle apparaît, pour l'heure, sans effet immédiat ; discussion de principe plutôt qu'efficiente, donc, mais question posée de plus en plus souvent et qui traverse tous les milieux, tous les médias ; évocation - voire invocation - de plus en plus fréquente de la figure du Roi, bien au-delà des cercles royalistes traditionnels et qui surgit des profondeurs de l'opinion sans que les dits cercles royalistes y soient - apparemment - pour grand-chose. Le temps, la crise ouverte du Système politique et idéologique, le désamour des Français pour les politiques, les médias, la doxa dominante, travaillent pour leurs idées plus et mieux qu'ils ne savent eux-mêmes le faire ...

     

    L'incapacité croissante, de plus en plus patente, du régime à surmonter les défis assez terribles auxquels la France doit faire face aujourd'hui, peut transformer cette nostalgie en aspiration, et, en cas de crise, cette aspiration en demande d'un recours, d'une rupture, d'un régime nouveau, qui aurait forme royale - directement ou après une transition dont on ne voit pas encore les hommes ni les contours mais dont on devine qu'elle pourrait devenir nécessité. Impérieuse, évidente, déterminante nécessité. Une société ne tolère pas indéfiniment un régime devenu incapable d'assurer sa pérennité, sa sécurité, son intégrité.

     

    Ainsi va l'Histoire, passent les régimes en place, et s'opèrent les vrais changements.    

     

    C'est ce dont traite - avec la finesse et la pertinence qui lui sont coutumières - Frédéric Rouvillois dans le long entretien qu'il vient de donner au Figaro. [Figarovox, 2.09, dont illustration ci-dessus]. Entretien que nous avons maintenant publié intégralement, en deux parties, hier et aujourd'hui. Les lecteurs de Lafautearousseau pourront en débattre.  LFAR

      

    Entretien par Alexis Feertchak   

     

    Dans les monarchies qui existent en Europe, il y a une scission très forte entre la représentation du pouvoir qui incombe au Roi et son exercice qui est confié à un Premier ministre, responsable devant le Parlement. Le modèle de la monarchie parlementaire n'est-il pas un gage de stabilité ?

    Est-ce un gage suffisant de stabilité? Une monarchie parlementaire permettrait-elle de répondre non seulement aux attentes de la population manifestées par ce sondage, mais aussi aux défis impérieux auxquels doivent faire face les grands systèmes politiques? Pour répondre aux grandes crises qui frappent l'Europe et plus largement le monde, est-ce qu'une monarchie à la hollandaise, à la britannique ou à l'espagnole serait davantage pertinente? J'ai beaucoup travaillé ces derniers temps sur l'encyclique du pape consacrée à l'écologie intégrale. Le pape nous dit quelque chose d'essentiel: un problème fondamental comme l'écologie ne peut pas se résoudre à court, ni même à moyen terme. Seule une action pensée à long terme peut apporter des solutions viables. Et les rythmes de la démocratie représentative et du régime parlementaire, y compris de type monarchique, ne sont pas pertinents pour se projeter dans cet horizon du temps long. Les grandes décisions stratégiques ne peuvent se concevoir par rapport à des rythmes de quatre ou cinq ans, qui sont ordinairement ceux de tels régimes. Et ce qui est vrai pour l'écologie l'est aussi pour toutes les réformes fondamentales. Prenons l'immigration: cette crise ne sera pas résolue en quatre ans ou en cinq ans! Prenons encore l'agriculture: le monde paysan ne peut être sorti en un seul quinquennat du marasme terrifiant dans lequel il se trouve. Nous pourrions encore citer le cas de l'éducation. Bref, les grands sujets de notre époque -ceux qui intéressent vraiment les Français! - ne sont pas compatibles avec le rythme trop rapide de nos démocraties parlementaires.

    Je me tourne donc vers un autre modèle politique, qui est celui du Maroc contemporain. C'est un système dans lequel la monarchie et la démocratie se trouvent totalement combinées l'un à l'autre. Contrairement à la Reine d'Angleterre, le Roi du Maroc conserve un vrai pouvoir d'orientation stratégique. La figure du Roi permet ainsi d'inscrire les grandes réformes relatives au système social, aux droits des femmes, au modèle économique dans le temps long nécessaire à leur réalisation. C'est ce modèle à la fois monarchique et démocratique qui a permis au Maroc d'échapper aux tempêtes du Printemps arabe. Le royaume marocain a alors réussi à faire sa propre mutation, voire sa propre métamorphose au moment même où les républiques voisines, qu'il s'agisse de la Tunisie, de l'Égypte ou de la Libye, voyaient leur avenir tourner à la catastrophe.

    Notre monde se trouve confronté à des défis absolus qui engagent son existence même. Les démocraties parlementaires, qu'elles soient républicaines ou monarchiques, ne permettent pas de les résoudre. Il n'est pas impossible que l'on se retrouve assez vite dans une situation politique telle que ce problème deviendra crucial et manifeste. Le sondage de BVA atteste d'un courant en profondeur qui va dans cette direction: le bon sens des Français leur permet de percevoir ces signes d'une crise politique profonde. Les Français n'en peuvent plus de changer d'orientation politique tous les cinq ans. Pouvoir changer, c'est bien gentil, mais si l'alternance nous conduit à faire deux pas en avant, deux pas en arrière, alors on n'avance pas.

    Alors que seulement 20% des sympathisants de gauche estiment qu'un Roi aurait une influence positive sur l'unité nationale, ils sont 50% à droite et même 55% au FN. Le clivage gauche-droite d'aujourd'hui garde-t-il les traces de celui qui avait cours au 19e siècle entre les républicains et les monarchistes ?

    Ce qui est curieux, c'est qu'une partie importante des électeurs du Front national sont d'anciens électeurs de gauche! Autrement dit, ces anciens électeurs de gauche, en allant vers le Front national, s'aperçoivent qu'une forme monarchique du pouvoir pourrait s'avérer positive. Quant à la gauche, il y a effectivement des préjugés, des traditions et des survivances anti-monarchistes qui pèsent de façon lourde dans la position des uns et des autres. Il faut se souvenir que le clivage gauche/droite renvoie à un autre clivage, qui serait celui de l'ordre et du mouvement. L'ordre serait plutôt assumé par ce qu'on appelle la droite, le mouvement par ce qu'on appelle la gauche. À droite, il y a une conscience de l'importance de l'autorité et de la figure tutélaire du père ; et au fond, c'est un peu cela que le Roi incarne dans la tradition française.

    En 2015, dans un entretien accordé à Le 1 Hebdo, l'ancien ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, avait déclaré: «Je pense fondamentalement que le peuple français n'a pas voulu la mort du roi (…) On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d'y placer d'autres figures: ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l'espace ». Macron fait-il un bon monarchiste ?

    Je constate qu'à bien des égards, Emmanuel Macron adopte une position de type monarchiste. L'avantage du Roi est de permettre l'unité. Le Roi n'est ni à droite, ni à gauche. Il est celui de tous parce qu'il n'a été élu par personne et qu'il ne dépend de personne non plus. Il est là pour faire en sorte que les choses aillent le mieux possible et que le bien commun soit réalisé dans la mesure du possible. N'étant ni de droite, ni de gauche, il est en quelque sorte au-dessus de la mêlée. C'est précisément la posture qu'Emmanuel Macron semble vouloir adopter. Il a depuis créé En Marche, qui se veut un mouvement et non un parti. Là encore, ce n'est pas anodin. Un mouvement auquel ont d'ailleurs adhéré rapidement diverses personnalités connues, y compris dans les médias, pour leurs sympathies royalistes.

    Et que pensez-vous de sa phrase: « Je pense fondamentalement que le peuple français n'a pas voulu la mort du Roi » ?

    Là encore, on pourrait parler de bon sens, mais surtout de simple connaissance de l'histoire. En 1793, juste avant l'exécution de Louis XVI, certains conventionnels ont exigé la tenue de ce que l'on nomme « l'appel au peuple », une sorte de référendum, visant à déterminer si les Français étaient favorables au jugement et à une éventuelle condamnation du Roi. Robespierre, Saint-Just et les Jacobins, a priori très favorables à ce processus référendaire, vont pourtant, cette fois-ci, le refuser farouchement. Ils savent en effet très bien que les Français auraient gracié Louis XVI ! Lorsque le Roi est exécuté, il l'est donc par la volonté d'une infime minorité. Par ses paroles, Emmanuel Macron jette un pavé politique dans la mare, mais sur un plan historique, il ne fait que relater des faits connus.

    Louis XVI a été guillotiné le 21 janvier 1793. Pour la première fois, on n'a pas pu dire: « Le Roi est mort, vive le Roi» comme si, ce jour-là, les «deux corps du Roi » avaient été exécutés. Est-il envisageable d'effacer cette rupture ?

    À l'époque, les choses ne se passent pas ainsi puisque les royalistes sont encore nombreux. Une très grande partie des Français considèrent que le Roi Louis XVI étant mort, c'est le Louis XVII qui le remplace. C'est alors un petit garçon emprisonné par les Républicains dans la prison du Temple, qui mourra ensuite des sévices qui lui sont infligés. Mais pour eux, les choses sont claires : Louis XVII succède à son père le soir du 21 janvier 1793.

    En outre, on peut rappeler qu'au XVIIe siècle, les Anglais avaient eux aussi décapité leur Roi - et cela n'a pas empêché la monarchie anglaise d'être restaurée et de subsister depuis vaille que vaille.

    Mais au Royaume-Uni, la dictature de Cromwell a duré dix ans, la monarchie n'a pas eu à attendre deux siècles …

    Il y a une chose qui est sûre en politique, c'est que rien n'est jamais sûr. On ne sait jamais au fond de quoi sera fait le lendemain. Lorsque l'on scrute l'histoire politique, on se rend compte que les systèmes qui paraissaient les plus solides et indéracinables peuvent s'effondrer en quelques jours, voire en quelques heures, sous le coup d'un événement parfois dérisoire ou de l'action de quelques personnes. On a un exemple français avec la chute de la monarchie de Louis-Philippe. En février 1848, le Roi a tout pour lui : son bilan est plutôt bon, il est soutenu par l'immense majorité des Français et par la bourgeoisie qui domine la vie économique, il a avec lui la police, l'armée, l'administration, la justice, etc. Or, il va suffire de trois heures pour renverser ce régime. Et ce pour une raison très simple : le régime ne croit plus en sa propre légitimité, en son droit à gouverner. Beaucoup plus proche de nous et de manière encore plus spectaculaire, le destin de l'Union soviétique en 1991 était absolument inimaginable quelques années voire quelques mois avant la chute finale. On pensait alors que l'URSS allait durer en s'adaptant certes quelque peu, sous le coup notamment de la pression qui pesait sur les frontières musulmanes de l'Empire dans le Caucase. Mais on ne pensait pas que l'URSS s'effondrerait ainsi. Or, il a suffi d'une « crise de foi » du système soviétique, qui ne croyait plus en lui-même. C'est aussi pour cette raison qu'un sondage comme celui de BVA sur la progression des idées monarchistes n'est pas inintéressant.

    Vous parliez de Louis-Philippe. Ce dernier n'était pas Roi de France, mais Roi des Français. Comment pourrait-on reprendre aujourd'hui le fil de la royauté ? Pourrait-on imaginer que le peuple choisisse un nouveau Roi des Français, à l'image des deux Empereurs, légitimés par un plébiscite ?

    Avec les deux empereurs que nous avons eus, les Français validaient le système par un plébiscite, mais une fois qu'il était validé, l'Empereur n'était pas élu régulièrement par les Français, sinon ça aurait été la Cinquième République! Un système dans lequel, à la suite d'une révolution ou plus modestement d'une évolution, les Français seraient amenés à se prononcer sur une éventuelle restauration de la monarchie est une chose qui n'est pas à exclure. En politique, rien n'est sûr, ni dans un sens, ni dans l'autre. La question, maintenant, serait celle de la forme de ce nouveau régime monarchique. De 1870 à 1875, la Troisième République est créée par des monarchistes qui sont majoritaires à l'Assemblée constituante et qui décident de créer un système qui, le jour venu, pourra redevenir une monarchie parlementaire du type «Louis-Philippe». Ils pensaient qu'il suffirait alors de remplacer le président de la République par le Roi. Trois quarts de siècle plus tard, le Général de Gaulle, quand il crée la Cinquième République, constitue un système dans lequel le président de la République peut facilement, le cas échéant, être remplacé par un monarque. Dans ce cas précis, le Roi incarnerait le pouvoir, prendrait certaines décisions stratégiques avec l'appui du peuple, mais ne se substituerait pas à un Premier ministre, à un gouvernement et à un parlement qui pourraient être élus démocratiquement et qui représenteraient une autre légitimité. On peut parfaitement imaginer cette double légitimité dans le prolongement de ce que le Général de Gaulle avait conçu.

    La légitimité de Napoléon Bonaparte ne s'inscrivait pas dans une lignée: c'est en tant que héros qu'il a été plébiscité par le peuple. Pourrait-on imaginer Roi des Français n'importe quel citoyen que l'histoire mettrait sur le devant de la scène ou, a contrario, pourrait-on imaginer un retour des vieilles familles, qu'il s'agisse d'un Bourbon, d'un Orléans ou d'un Bonaparte?

    N'étant ni devin, ni cartomancienne, je ne peux vous répondre que par un parallèle historique. L'histoire nous montre qu'à certaines époques, des familles anciennes ont pu revenir sur un trône qu'elles avaient quitté quelques décennies voire quelques siècles auparavant. D'autres épisodes historiques nous montrent qu'un grand homme - général vainqueur ou homme d'Etat habile - a pu devenir roi et créer une dynastie. La question « quelle famille ? » n'est donc pas essentielle. C'est le principe lui-même qui importe, et la possibilité de substituer un régime monarchique incarné et personnalisé à un régime républicain abstrait qui, à bien des égards, ne correspond plus ni aux besoins fondamentaux de la politique actuelle ni apparemment aux désirs d'une partie importante des Français.  

    « Un système dans lequel, à la suite d'une révolution, les Français seraient amenés à se prononcer sur une éventuelle restauration de la monarchie est une chose qui n'est pas à exclure. »

    Frédéric Rouvillois est écrivain et professeur agrégé de Droit public à l'Université Paris-Descartes, spécialiste du droit de l'État et d'histoire politique. Auteur de nombreux ouvrages, il a notamment publié Crime et Utopie, une nouvelle enquête sur le nazisme (éd. Flammarion, coll. Essais, 2014) ; Être (ou ne pas être) républicain (éd. Cerf, 2015) et dernièrement La Clameur de la Terre. Les leçons politiques du Pape François (éd. Jean-Cyrille Godefroy, 2016).

    Alexis Feertchak

    A Lire ....  

    « Pourquoi les Français sont nostalgiques de la monarchie » [1ère partie]

  • A quand le jugement des juges ?

    Salle de l'Assemblée générale du Conseil d'État 

     

    Mur-bleu gds.jpgUne très grande majorité des gens ignorent qui sont Thierry Tuot, Bernard Stirn, Jacques-Henri Stahl. Il s'agit des trois Conseillers d'Etat qui ont rendu l'ordonnance du 26 août dernier, annulant l'arrêté pris par le maire de Villeneuve-Loubet pour interdire le port du Burkini sur les plages de sa commune.

    Bien sûr, nous ne remettons pas en cause la Justice, dans son ensemble. Nous constatons simplement que beaucoup de juges politisés (à gauche, évidemment...) prennent leur décision pour des raisons plus souvent idéologiques que « de Droit ». Tout comme tant de journalistes, dont l'immense majorité confond « carte de presse » et « carte de parti » : parti immigrationniste, parti du politiquement correct...

    Un exemple ? En voici même quatre ! Le juge Tuot a parlé (en 2013) du « prétendu communautarisme », la question musulmane étant  « une pure invention ». « Non, l'Islam ne génère pas le terrorisme », disait-il; et aussi  « nous ne sommes pas à la veille d'une guérilla urbaine menée par les territoires en sécession ravagés par l'intégrisme terroriste ». (Cité sur le blog d'Yvan Rioufol)

    Jusques à quand ce scandale des juges va-t-il durer ? 

  • Politique magazine, numéro de septembre : « Brexit, l’Europe " out " ? »

     

    Découvrez le numéro de septembre !

    Brexit, l’Europe « out » ?

    Trois mois après avoir voté pour sortir de l’Union, le Royaume-Uni ne semble pas particulièrement ébranlé par le « séisme » que certains avait pronostiqué en cas de Brexit. En France, des voix se font entendre pour réclamer un référendum sur le modèle anglais. Le Brexit signe-t-il la fin de l’Europe ?  

    Entretien avec Alexandre Latsa« Moscou contribue à la désoccidentalisation du monde  » 

    Et aussi dans ce numéro…  54 pages d’actualité et de culture !

    Sommaire

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  • Frédéric Rouvillois : « Pourquoi les Français sont nostalgiques de la monarchie » [1ère partie]

    « FIGAROVOX / GRAND ENTRETIEN - Sondage BVA : près de 40% des Français considèrent qu'un monarque serait bénéfique pour l'Unité nationale. Le professeur Frédéric Rouvillois explique les raisons de cet attachement à la figure du Roi. »

     

    3338857515.jpgQuestion désormais récurrente, même si elle apparaît, pour l'heure, sans effet immédiat ; discussion de principe plutôt qu'efficiente, donc, mais question posée de plus en plus souvent et qui traverse tous les milieux, tous les médias ; évocation - voire invocation - de plus en plus fréquente de la figure du Roi, bien au-delà des cercles royalistes traditionnels et qui surgit des profondeurs de l'opinion sans que les dits cercles royalistes y soient - apparemment - pour grand-chose. Le temps, la crise ouverte du Système politique et idéologique, le désamour des Français pour les politiques, les médias, la doxa dominante, travaillent pour leurs idées plus et mieux qu'ils ne savent eux-mêmes le faire ...

     

    L'incapacité croissante, de plus en plus patente, du régime à surmonter les défis assez terribles auxquels la France doit faire face aujourd'hui, peut transformer cette nostalgie en aspiration, et, en cas de crise, cette aspiration en demande d'un recours, d'une rupture, d'un régime nouveau, qui aurait forme royale - directement ou après une transition dont on ne voit pas encore les hommes ni les contours mais dont on devine qu'elle pourrait devenir nécessité. Impérieuse, évidente, déterminante nécessité. Une société ne tolère pas indéfiniment un régime devenu incapable d'assurer sa pérennité, sa sécurité, son intégrité.

     

    Ainsi va l'Histoire, passent les régimes en place, et s'opèrent les vrais changements.    

     

    C'est ce dont traite - avec la finesse et la pertinence qui lui sont coutumières - Frédéric Rouvillois dans le long entretien qu'il vient de donner au Figaro. [Figarovox, 2.09, dont illustration ci-dessus]. Entretien que nous publions intégralement, en deux parties, aujourd'hui et demain. Les lecteurs de Lafautearousseau pourront en débattre.  LFAR

     

     

    Entretien par Alexis Feertchak           

    BVA a réalisé un sondage sur l'éventualité d'une candidature monarchiste à l'élection présidentielle. Que pensez-vous de la pertinence d'un tel sondage ?

    Je vous dirai qu'il faut se méfier des sondages en général. Néanmoins, il y en a de différents types. Certains sont liés de manière réactive à l'actualité immédiate, à la mode du moment, à l'apparition soudaine d'un personnage dans les médias. Ces sondages sont très artificiels et, au fond, ne disent pas grand-chose de la réalité de l'opinion publique. Quand les questions sont superficielles, l'opinion oublie trois semaines après les réponses qu'elle y apporte. En revanche, quand ils portent sur des questions de fond et ne se rattachent à aucune forme d'immédiateté, certains sondages ont une vraie pertinence. Le sondage de BVA dont nous parlons aujourd'hui et qu'il faut mettre en parallèle avec un sondage analogue réalisé une dizaine d'années plus tôt appartient à cette catégorie. Dans la mesure où la question de la monarchie est justement d'une brûlante inactualité, ce sondage révèle comme des lames de fond ou des courants en profondeur qui agitent l'opinion publique. Il ne s'agit alors pas d'une mode, d'un coup de cœur ou d'un coup de sang.

    À lire les résultats du sondage, près de 40% des Français considéreraient que la présence d'un monarque à la tête de l'État aurait des conséquences positives pour l'unité nationale et la stabilité gouvernementale. Que vous inspirent ces chiffres ?

    Ces chiffres sont très impressionnants et ils le sont davantage encore si nous les comparons aux chiffres d'un sondage analogue paru en 2007. La proximité avec certaines idées monarchistes semble avoir progressé de moitié. Il faut se souvenir de Descartes expliquant que « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ». En l'occurrence, l'opinion des Français sur le rapport entre monarchie, unité nationale et stabilité gouvernementale me semble être une manière de répondre à la situation difficile qu'ils perçoivent à juste titre : l'unité du pays n'est plus une évidence et le tissu social et culturel est gravement abîmé par rapport à ce qu'il était jadis et même naguère. Au fond, face à cette situation, les Français ne savent plus très bien répondre à la question de leur identité au sein d'une mondialisation soi-disant heureuse, mais vécue tragiquement par beaucoup d'entre eux. Plus la situation est difficile, plus cette identité est incertaine, plus le sentiment de faire corps avec les autres est abîmé, plus il est nécessaire d'avoir des repères stables, rassurants, qui fassent sens. C'est une lapalissade, mais c'est aussi l'illustration de ce bon sens cartésien. La monarchie apparaît de ce point de vue là comme le régime qui a constitué la France au cours des siècles et qui demeure une institution qui se rattache à une réalité naturelle, celle de la famille, de la paternité et de l'incarnation. Même deux siècles après la Révolution, la monarchie conserve une signification réelle pour les Français.

    En 2007, seulement 27% des Français souhaitaient un tel changement institutionnel. Les deux derniers quinquennats ont-ils porté un coup fatal à l'image de « monarque républicain » incarné depuis 1958 par le président de la République ?

    Je ne le crois pas ! Les deux précédents quinquennats ne portent pas atteinte à la crédibilité du monarque républicain en tant que tel, mais davantage à la crédibilité de la République. La dimension monarchique du chef de l'État n'est pas réellement remise en cause. Les Français ne souhaitent pas - contrairement à ce que demandait Arnaud Montebourg dans les années 2000 - que l'on supprime le président de la République ou son élection au suffrage universel direct. Les Français ne souhaitent pas que le premier d'entre eux soit moins fort. Il suffit d'observer que c'est aux élections présidentielles que la participation électorale est la plus élevée. Le chef de l'État demeure le référant fondamental. Ce n'est pas la dimension monarchique de ce dernier qui pose problème, mais davantage sa dimension républicaine. L'année dernière, j'ai publié un essai Être ou ne pas être républicain, pour montrer que tous les hommes politiques se servent absolument sans arrêt de ce mot de « République », sans se demander ce qu'il signifie vraiment. La raison est simple… Dès que l'on creuse vraiment la signification de ce qu'est la République, on s'aperçoit qu'elle n'a pas de sens véritable. S'il s'agit seulement de la « chose publique », le terme peut tout signifier. Est-ce davantage l'absence de monarchie ? Est-ce simplement l'expression de la souveraineté ? Autant la figure du monarque, incarnée, peut vouloir dire quelque chose et paraître équilibrante, rassurante, autant la simple étiquette de « républicain », dont tout le monde se targue de l'extrême-gauche à l'extrême-droite, ne suffit plus à rassurer l'intégralité des Français.

    Dans sa tâche quotidienne d'exercice du pouvoir, le président de la République semble de plus en plus démuni. D'inspiration gaullienne, la figure du monarque républicain n'échoue-t-elle pas aujourd'hui à concilier l'incarnation et l'exercice du pouvoir ?

    Vous n'avez pas tort, mais ceci est moins dû à la structure même de cette monarchie républicaine telle que l'avait conçue de Gaulle qu'à ses dérives contemporaines. Le Général conçoit la Cinquième République comme une sorte d'ersatz de monarchie qu'il aurait d'ailleurs souhaitée à titre personnel. Il construit alors un système formé autour d'un président de la République et d'un Premier ministre. Comme chef de l'État, le premier est chargé des orientations stratégiques et de l'incarnation de l'État. À ses côtés, le second, en s'occupant du quotidien, est son subordonné. Le monarque républicain peut concilier incarnation et exercice du pouvoir parce qu'il se cantonne aux décisions fondamentales qui engagent l'avenir du pays. Il n'a pas les mains dans le cambouis comme le Premier ministre.

    La situation va se brouiller avec le passage du septennat au quinquennat. Le rythme et la fonction du président de la République vont être bouleversés. Le chef de l'État devient beaucoup plus interventionniste, monte sur le pont, en particulier sous Nicolas Sarkozy et la tendance continue avec François Hollande. Ceci abîme fondamentalement l'esprit de notre monarchie républicaine au point que, de nos jours, de la gauche au Front national, tout le monde souhaite revenir sur cette erreur magistrale du quinquennat, soit par un retour pur et simple au septennat, soit en le remplaçant par un septennat non renouvelable, ce qui est peut-être la solution la plus pertinente. Le rapport entre incarnation et exercice du pouvoir était clairement établi au départ, mais il a été brisé en 2000. [A suivre] 

    Frédéric Rouvillois est écrivain et professeur agrégé de Droit public à l'Université Paris-Descartes, spécialiste du droit de l'État et d'histoire politique. Auteur de nombreux ouvrages, il a notamment publié Crime et Utopie, une nouvelle enquête sur le nazisme (éd. Flammarion, coll. Essais, 2014) ; Être (ou ne pas être) républicain (éd. Cerf, 2015) et dernièrement La Clameur de la Terre. Les leçons politiques du Pape François (éd. Jean-Cyrille Godefroy, 2016).

    Alexis Feertchak

  • Le gouvernement au complet, fier de son bilan, tous prêts a en découdre !

    Meeting de Colomiers, le 29 août 2016

     

    Mur-bleu gds.jpgPrès de Toulouse, se sont réunis quelques ministres « satisfaits de l'action du président Hollande » et prêts à  « défendre son bilan ». Les journalistes ne savaient évidemment pas - et les ministres non plus, d'ailleurs - qu'outre le ridicule de la chose le coup de pied de l'âne viendrait un jour après avec le départ « surprise » d'Emmanuel Macron du gouvernement.

    Voilà donc une bande de défenseurs de l'indéfendable encore plus affaiblis qu'avant, et le pédalo encore plus dans la pagaille, pourtant toujours sans pagayeur...

    On aurait presque eu pitié d'eux, et pas envie de tirer sur l'ambulance, s'ils n'avaient eu l'air si renfrognés et si agressifs.

    Finalement, c'est à Audiard qu'on pensait : « Les c... ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît »... 

  • Le treizième travail d’Hercule

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    L’été aura confirmé l’importance dangereuse, démesurée et anxiogène que revêt la présence de l’islam en France. C’est bien au nom de l’islam, même si certains veulent voir là une sorte d’usurpation, qu’a été perpétré à Nice un assassinat de masse au camion puis qu’a fait polémique une grotesque et ostentatoire tenue de bain féminine. Du coup, voici M. Chevènement impatronisé à la tête d’une « Fondation pour l'islam de France ». Son premier mérite est de ne pas abuser de la langue de bois si chère aux politiciens : « c’est le communautarisme [musulman, bien entendu] qui pose problème » et son corrélat « le multiculturalisme » (Le Figaro, 30 août). Il entend donc prendre toute mesure visant à tarir les financements étrangers (exemple : la taxe « halal ») et à aider tout ce qui ne relève pas du culte proprement dit (exemple : « la formation civique, juridique, linguistique des imams »). 

    En conseillant « la discrétion » aux musulmans, M. Chevènement a peut-être compris le problème de fond que pose l’islam. Si le communautarisme musulman est inacceptable c’est d’abord parce que la communauté musulmane, en tant que telle, est une pièce rapportée. Certes, les Français de confession musulmane devraient pouvoir, c’est souhaitable à titre individuel, se sentir chez eux n’importe où en France, comme les autres, mais l’existence d’une communauté musulmane est proprement insupportable et tout à fait impossible dans le cadre national : partout où elle se manifeste, son caractère étranger est patent. On ne pourra jamais mettre sur le même plan le tintement des cloches de nos églises et les attroupements orientaux autour des mosquées de quartier. 

    On peut pourtant reprocher à M. Chevènement de se référer moins à la France qu’à « la République ». Or, si celle-ci est « une et indivisible », celle-là est riche de ses diversités provinciales, qui n’ont rien à voir avec les antagonismes inconciliables générés par la récente immigration de masse. Cette France-là, la vraie, celle qui se reconnaît dans son Histoire millénaire et dans ses territoires, n’est pas un tissu de prétendus bons sentiments à l’intention de la planète entière. C’est en s’assumant qu’elle pourra accueillir et intégrer une quantité raisonnable d’individus aux racines étrangères. 

    Raisonnable ? M. Chevènement a cru bon de reprendre le nombre de quatre millions de musulmans (INED, 2008) alors que les estimations sérieuses les plus récentes vont de six à neuf millions et que le ressenti des Français est très au-delà : peut-être a-t-il le souci de ne pas les inquiéter davantage. En effet, conjugué à l’ « étrangeté », le nombre favorise le communautarisme. Moins que la foi et/ou la fréquentation de la mosquée, c’est bien l’attachement à l'islam en tant que composante culturelle et historique d’une identité qui doit être retenu comme critère principal. Or cette identité n’est pas individuelle, elle est collective. D’où cette osmose, sur le territoire français, entre beaucoup de Français musulmans et de musulmans étrangers, tous se reconnaissant dans l’« ummat islamiyya », c’est-à-dire la « Nation Islamique ». Celle-ci correspond et correspondra toujours à un projet sociétal et civilisationnel incompatible avec la nation française : se pose bien un problème de double allégeance.

    M. Chevènement s’avoue « inquiet » et ne méconnaît pas les « risques de guerre civile ». Il veut croire cependant que l’émergence d’un islam de France est possible. Pour l’instant, on a plutôt de bonnes raisons d’être sceptique.  • 

  • A la « Une » de Figarovox, aujourd'hui, la question du régime de nouveau posée ...

    « FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Selon un sondage BVA, près de 40% des Français considèrent qu'un monarque serait bénéfique pour l'Unité nationale. Dans un entretien fleuve, le professeur Frédéric Rouvillois explique les raisons de cet attachement à la figure du Roi. »

     

    maxresdefault (1).jpgQuestion désormais récurrente, même si elle apparaît, pour l'heure, sans effet immédiat ; discussion de principe plutôt qu'efficiente, donc, mais question posée de plus en plus souvent et qui traverse tous les milieux, tous les médias ; évocation - voire invocation - de plus en plus fréquente de la figure du Roi,  bien au-delà des cercles royalistes traditionnels et qui surgit des profondeurs de l'opinion sans que les dits cercles royalistes y soient - apparemment - pour grand-chose. Le temps, la crise ouverte du Système politique et idéologique, le désamour des Français pour les politiques, les médias, la doxa dominante, travaillent pour leurs idées plus et mieux qu'ils ne savent eux-mêmes le faire ...

    L'incapacité croissante, de plus en plus patente, du régime à surmonter les défis assez terribles auxquels la France doit faire face aujourd'hui, peut transformer cette nostalgie en aspiration, et, en cas de crise, cette aspiration en demande d'un recours, d'une rupture, d'un régime nouveau, qui aurait forme royale - directement ou après une transition dont on ne voit pas encore les hommes ni les contours mais dont on devine qu'elle pourrait devenir nécessité. Impérieuse, évidente, déterminante nécessité. Une société ne tolère pas indéfiniment un régime devenu incapable d'assurer sa pérennité, sa sécurité, son intégrité.

    Ainsi va l'Histoire, passent les régimes en place, et s'opèrent les vrais changements.    

    C'est ce dont traite - avec la finesse et la pertinence qui lui sont coutumières - Frédéric Rouvillois dans le long entretien qu'il vient de donner au Figaro. [Figarovox, 2.09, dont illustration ci-dessus].

    Entretien que nous publierons intégralement, en deux parties, ce mardi et ce mercredi. Les lecteurs de Lafautearousseau pourront en débattre.  LFAR   

     

  • Tremblay-en-France et son restaurateur qui s'excuse devant le « politiquement correct »...

    Tremblay-en-France, dimanche 28 août. Des « jeunes » de la ville sont venus demander des explications au restaurateur qui a prié deux musulmanes voilées de quitter son établissement

     

    2504458051.3.jpgLe samedi 27 août, un restaurateur de Tremblay-en-France a refusé de recevoir dans son resto des femmes voilées : il a eu parfaitement raison; il a eu, par contre, parfaitement tort d'ajouter « tous les musulmans sont des terroristes ».  Tort aussi de dire ensuite aux médias qu'il regrettait son geste.

    Nous, nous disons : tous les musulmans ne sont pas des terroristes, mais, pour l'heure, tous les terroristes sont des musulmans. Et nous ne sommes pas prêts de retirer ce propos, et de plier le genou devant l'intelligentsia bobo-gaucho, devant le diktat du politiquement correct. 

    Et merde au « parti immigrationniste ! ». Comme Léo Ferré chantait « merde à Vauban ! » 

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