UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1187

  • Économie : ces dernières nouvelles qui prouvent que rien ne va plus dans le monde

    Par Marc Rousset    

    3890715347.jpg

    « La BCE en est réduite à prévoir des prêts géants à long terme »

    Emporté par la politique monétaire laxiste mondiale, le CAC 40 a doublé de valeur entre mars 2009 et mars 2019, mais il vient de décrocher de 2,02 %, ce vendredi 22 mars, en raison des indices d’activité PMI (indice des directeurs d’achat) décevants en France et en Allemagne : une valeur inférieure à 50 % impliquant une contraction de l’activité d’un secteur alors qu’une valeur supérieure à 50 % indique une expansion de celui-ci. L’indice de l’activité globale en France s’est replié de 50,4, en février, à 48,7, en mars, les indices des services et de l’activité manufacturière étant aussi en repli.

    La France ne travaille pas assez, depuis que le virus mortel de la paresse et du long fleuve tranquille de l’existence lui a été inoculé par Mitterrand, Aubry et les socialistes. Selon l’OCDE, les Français ne travaillent que 630 heures par an, contre 722 en Allemagne et 826 aux États-Unis. Le retour à la retraite à 65 ans et la suppression des régimes spéciaux s’imposent puisque les retraites pèsent 14 % du PIB français, soit près de 320 milliards d’euros par an – soit 3,4 % de plus que la moyenne européenne. La France a des dépenses publiques structurellement trop élevées, une population active avec des compétences insuffisantes ; elle a créé, selon l’INSEE, 149.600 postes en 2018, soit deux fois moins qu’en 2017.

    L’indice PMI manufacturier de la zone euro se replie, en mars 2019, à son plus faible niveau depuis avril 2013, soit 47,6. L’économie européenne est en voie de japonisation avec une politique monétaire laxiste, des taux d’intérêt ridicules, une croissance économique qui se rapproche de 1 %, une inflation faible et une population vieillissante. Personne, en Europe, n’a la capacité de rétablir la situation avec un plan cohérent proposant des mesures structurelles draconiennes, une politique monétaire conventionnelle, des budgets équilibrés et des salaires harmonisés protégés par une politique protectionniste au niveau de l’Union européenne ou de la zone euro. La BCE en est réduite à prévoir des prêts géants à long terme pour sauver les banques italiennes à partir de septembre 2019.

    medienbericht-finanzministerium-will-fusion-von-deutscher-bank-und-commerzbank-untersttzen.jpgL’indice PMI pour le secteur manufacturier allemand s’est inscrit à seulement 44,7 en mars, mais ce qui est tout aussi inquiétant, c’est de voir le taux du Bund allemand à dix ans tomber, pour la première fois, en territoire négatif ridicule depuis octobre 2016, entre -0,001 % et 0,005 %, alors que la première hausse de taux d’intérêt de la BCE depuis 2011 a été repoussée à la fin 2020, pour ne pas dire jamais. L’Allemagne va aussi essayer de fusionner deux porteurs de béquilles, le géant Deutsche Bank avec 14 milliards euros d’amendes et 1.800 milliards d’euros d’actifs, et la Commerzbank, sans en faire un « sprinter » pour autant. Au moins 10.000 emplois sont menacés.

    Aux USA, les inquiétudes liées à l’économie mondiale sont de retour. Ce vendredi 22 mars, le Dow Jones a lâché 1,77 % tandis que le NASDAQ dévissait de 2,50 % et le S&P 500 de 1,90 %, soit la pire séance depuis le 3 janvier. Autre fait marquant, le taux d’intérêt de la dette américaine à dix ans est même passé un petit moment en dessous de celui de la dette à 3 mois de 2,455 %, phénomène anormal communément appelé « inversion de la courbe des taux » qui a toujours précédé de quelques trimestres la quasi-totalité des récessions américaines des dernières décennies.

    illustration-reservoir.jpgEt comme la BCE, la Fed révise à la baisse ses prévisions de croissance, de dépenses des ménages et d’investissement des entreprises en indiquant qu’elle n’augmentera plus ses taux d’intérêt en 2019, qu’elle inversera même en septembre 2019 sa politique de « QE » à l’envers, autrement dit qu’elle cessera de réduire son portefeuille accumulé, depuis 2008, de bons du Trésor. Le déficit commercial américain se creuse malgré les droits de douane de Trump, tandis que la dette privée continue d’augmenter et que la dette publique américaine a explosé de 217 % entre 2007 et 2016. La hausse des actions, depuis le début de l’année, semble donc un simple rebond au sein d’un marché baissier, alors que les cours du pétrole retombent.    

    41LRKbfMFHL._SL300_.jpg

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Yves Cochet : pour sauver la planète, il faut « limiter nos naissances » et « mieux accueillir les migrants » Ben voyons !

     

    thUKZO41O8.jpgL'article d'Ouest France [7 janvier] que l'on va pouvoir lire nous avait échappé. C'est un tort. Ce qu'Yves Cochet y déclare au grand quotidien breton - le premier quotidien français en termes de diffusion - il faut oser le penser, oser le dire, oser le soutenir devant d'autres Français. Même s'il a raison de s'inquiéter de l'explosion démographique de continents qui ne sont pas le nôtre. Considérons que cet homme-là est un homme politique et un universitaire français, qu'il a été député de la nation, ministre du gouvernement Jospin, sous la présidence de Jacques Chirac. Etc. On n'ira pas chercher plus loin pourquoi une large majorité de Français méprisent les politiciens, les parlementaires, le Système dans toutes ses composantes. c'est à lire.  LFAR 

    logo-ouest-france.jpgDans un entretien accordé à L’Obs, l’ancien ministre de l’Environnement Yves Cochet propose des mesures pour inciter à faire moins d’enfants afin de limiter le coût écologique de la population et pouvoir accueillir davantage de migrants. Une solution choc pour ce défenseur de la décroissance, qui fait réagir.

    « Renversons notre politique d’incitation à la natalité ! » Dans un entretien remarqué au magazine L’Obs daté du 3 janvier, Yves Cochet dévoile des solutions radicales pour sauver la planète face au dérèglement climatique. Il propose des mesures pour « faire moins d’enfants » et « mieux accueillir les migrants qui frappent à nos portes » afin de limiter l’impact écologique d’une population mondiale toujours plus nombreuse. 

    Concrètement, l’ancien ministre de l’Environnement sous Lionel Jospin, propose « d’inverser la logique des allocations familiales » : « Plus vous avez d’enfants, plus vos allocations diminuent jusqu’à disparaître à partir de la troisième naissance. » Et d’ajouter : « Ne pas faire d’enfant supplémentaire, c’est le premier geste écologique. »

    Réduire la pression démographique

    Yves Cochet, qui dirige le laboratoire d’idée « Momentum » consacré aux « transitions nécessaires pour amortir le choc social de l’anthropocène », assure que la croissance démographique a un impact important sur le dérèglement du climat. Cet ancien professeur de mathématiques s’appuie sur « l’équation du Kaya » (du nom d’un économiste japonais), selon laquelle notre impact environnemental peut être résumé par I = PAT. « Pour quantifier l’effet de nos activités sur la planète (I), il faut prendre en compte la richesse d’une population (A), la technologie qu’elle utilise pour produire de l’énergie et des biens (T), mais aussi sa taille (P)… On peut bien sûr agir sur les facteurs « richesse » et « technologie », mais il nous faut aussi prendre en compte la démographie. Or, c’est un truisme de le dire : pour réduire le nombre d’habitants sur Terre, il faut faire moins d’enfants. »

    Cet adepte de la théorie de l’effondrement de nos sociétés assume un « choix politique », assurant qu’il faut « arrêter de se multiplier et de remplir la Terre », contrairement à l’injonction biblique de croissance de la population humaine.

    Les pays riches doivent montrer l’exemple

    Il se défend toutefois d’être « raciste ou élitiste » et précise : « Je ne vise pas les pays les plus pauvres, qui font plus d’enfants que les autres. Au contraire. Les pays riches sont les premiers à devoir décroître démographiquement. » Et ajoute que la limitation des naissances nous permettrait de « mieux accueillir les migrants qui frappent à nos portes ».

    Une prise de position qui fait réagir dans la classe politique, à l’image du député Les Républicains Éric Ciotti, qui a fustigé sur Twitter des « propos délirants » et déploré que « cette vision d’une certaine gauche est celle du suicide organisé d’une civilisation ».  

  • Une chanson douce

    par Louis-Joseph Delanglade 

    sinistra-italiana_una-nuova-proposta-il-documento_sfondo-rosso-170204 - Copie.jpg

    « A rêver… » 

    « La nuit tombe sur la rive, les lumières faiblissent déjà. Bateau ivre à la dérive. Gouvernail et rames de bois. Pas grand-chose pour qu’il chavire au beau milieu du détroit. Il n’était pas fait pour dix. Ils sont trente entassés là. A rêver… » 

    474149.jpgEn écrivant les paroles de cette chanson, intitulée « Lampedusa », Mme Belkacem (son patronyme de sujette du roi du Maroc) continue donc d’œuvrer pour ce qu’elle appelle « la bonne cause » (toujours cette moraline chère à la militante et politicienne de gauche qu’elle est restée). Il se trouve qu’à peu près au même moment, un Italien d’origine sénégalaise, M. Sy, a tout fait, mais fort heureusement échoué dans sa tentative, pour immoler par le feu, dans le bus scolaire qu’il conduisait, une cinquantaine de collégiens milanais. Lors de son arrestation, M. Sy a affirmé avoir voulu « faire un geste éclatant pour attirer l’attention sur les conséquences des politiques migratoires ». Ce serait donc, selon le bel oxymore de Mme Delarue une sorte de « terrorisme humanitaire » (Boulevard Voltaire). En tout cas, malgré trente ans en Italie, mariage à la clé, rien n’y a fait et la tripe africaine est restée la même, justifiant en quelque sorte le lapsus intéressant de ceux qui ont parlé d’un « Sénégalais de nationalité italienne ». 

    Sans doute est-ce la (bonne) raison qui a poussé M. Salvini à rappeler qu’il fallait durcir l’acquisition de cette nationalité italienne : « La nationalité italienne est précieuse et pour cela La Ligue a dit non à la nationalité comme cadeau : on peut la donner mais aussi l’enlever. »

    arton3500.jpgLe pis est que, à défaut de ne pouvoir soutenir franchement M. Sy, certaines têtes de la gauche bien-pensante, comme l’ex-ministre de sensibilité communiste Mme Turco (au nom prédestiné), disent maintenant « comprendre [son] geste », allant jusqu’à mettre nommément en cause M. Salvini « qui a quelques torts en cela ». Peut-être ont-ils tout simplement, en tout cas M. Sy et Mme Turco, écouté les paroles de la chanson écrites par Mme Belkacem, devenue de facto inspiratrice de l’apprenti-assassin. 

    Après tout, cela viendrait conforter Mme Belkacem dans sa conception de la chaîne des responsabilités. C’est elle en effet qui, au lendemain du massacre de Christchurch (décidément, encore un nom évocateur), accusait en les nommant et en reproduisant titres et images, tous les organes de la presse française qui avaient utilisé les mots islam ou musulman en rapport avec le terrorisme, le jihadisme ou encore l’immigration. Elle s’est ainsi attiré une réponse en forme de volée de bois vert bien méritée mais surtout parfaitement argumentée - citons notamment Mme Polony (Marianne), MM. J.-Y. Camus et Goldnadel (Le Figaro), M. A. del Valle (Valeurs Actuelles). Nous sommes d’accord sur l’essentiel avec eux, c’est-à-dire pour dénoncer l’indignation sélective de ceux qui, comme l’écrit le dernier nommé, « refusent tout “amalgame” entre la charia islamique et les attentats jihadistes et qui, en revanche, n’hésitent pas à faire l’amalgame entre les attentats anti-musulmans et les partis ou penseurs hostiles à l’islamisation et à l’immigration incontrôlée ». 

    Elle aurait bonne mine avec sa chanson douce, Mme Belkacem, si l’indigné de Milan était parvenu à ses fins. 

  • Chiffres en vrac sur la France actuelle... Collectés par Péroncel-Hugoz [1/7]

    Par Péroncel-Hugoz

    images[3].jpgAu gré de ses lectures ou des émissions de radio-télévision qu'il a suivies, Péroncel-Hugoz a glané - c'est le mot - nombre de chiffres, significatifs de la France actuelle, classés en six catégories : Politique – Société – Civilisation – Religion – Économie - Aides sociales ou allocations. À quoi il a ajouté une Petite bibliothèque française. Cela fait sept parties - de longueur inégale. Sept jours aussi, une semaine sur lafautearousseau.  Publication de la série de lundi 25 à dimanche 31 mars. Pour servir à notre documentation, nos articles, nos commentaires, nos débats. À ne pas rater ! LFAR 

    2222227622.jpgPolitique

    • Le Grand Débat national déclenché par le président Macron, suite au mouvement populaire des Gilets-Jaunes (débuté en novembre 2018) à suscité en 3 mois 16 000 « cahiers de doléances » provenant de 10 000 communes sur les 35 000 que compte la France, où il y a 46 millions d’électeurs inscrits, pour 65 millions d’habitants. En 1789, il y avait eu 60 000 cahiers de doléances adressés au gouvernement royal, en vue des Etats généraux convoqués par le roi, dans une France comptant alors 26 millions de sujets.

     Depuis le début de la révolte des Gilets-Jaunes, le 17 novembre 2018, 11 partisans de ce mouvement ou assimilés, ont été tués – au cours d’accidents ou incidents en marge des manifestations, aucune de ces victimes n’étant tombée sous les coups directs des forces de l’ordre.

     Seulement 60% des Français, en 2018, se disaient « attachés » à l’Union européenne.

    • Le fonctionnement de la royauté britannique revient à 0,75 euro par an au contribuable du Royaume-Uni ; celui de l’Elysée coûte 3,50 euros par an à chaque contribuable français.

    640_rts537i.jpg• Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) compte 233 membres et coûte au contribuable français 42 millions d’euros par an ; ce Conseil produit des « rapports » que personne ne lit et sert surtout à recaser – le traitement est confortable … – des amis du pouvoir sans emploi … Depuis l’époque gaullienne, il est question de supprimer le CESE (ainsi que le Sénat), mais ceux qui profitent de son existence résistent en sourdine – et le CESE perdure.

    clodion.jpg• Contrairement à la célèbre formule forgée, au début du XXe siècle, par des membres de l’Action française de Charles Maurras, ce ne sont pas 40 monarques qui ont « fait la France » mais 88, de Clodion 1er (428-447) à Napoléon III (1848-1870) via Clovis, Hugues Capet, Saint Louis, Henri IV et Louis XVIII.

    • 15 millions d’Algériens (sur 42), ont des attaches familiales en France leur permettant le cas échéant de bénéficier de la loi Giscard-Chirac-Stoléru-Dijoux (1976) sur le regroupement familial.

    algerie-map.jpgEn 1830, lors de la conquête française, la Régence turque d’Alger comptait environ 2,5 millions d’habitants et à la fin de la période coloniale, en 1962, les départements français d’Algérie, Sahara inclus, comptaient 10 millions d’habitants dont 9 millions d’autochtones. En 2019, environ la moitié des quelque 10 millions de musulmans présents dans l’Hexagone sont Algériens, de nationalité française ou pas.  [A suivre, demain mardi] 

    Pour consulter l'ensemble de la série ...
    Chiffres en vrac sur la France actuelle
  • Éric Zemmour : « Paris n'est vraiment plus Paris »

      

    thUKZO41O8.jpg« Pendant des siècles, les classes sociales se mélangeaient dans les quartiers, les rues et les immeubles. Nous vivons la fin de cette histoire, regrette notre chroniqueur. » C'est ainsi que Le Figaro présente ce bel article. (Figaro Magazine du 22.03). Mais Zemmour dit beaucoup plus. Avec nostalgie et nous l'éprouvons aussi. Avec lucidité, de surcroît. Et il a, hélas, raison. ... LFAR  

    687294929.jpg

    « Paris a fait la France pendant mille ans. Elle la défait désormais sans état d'âme. »

    C'est pour une fois un titre mondial dont on se serait passé. Paris est - avec Singapour et Hongkong - la ville la plus chère du monde.

    Dans les palmarès précédents, qui ne prenaient en compte que l'immobilier, Paris était la plupart du temps devancée par Londres ou New York, mais cette fois, les auteurs de l'étude de l'EconomistIntelligence Unit (EIU) ont aussi tenu compte du prix d'autres produits et services, tels la nourriture, les voitures,ou les loyers. Cette étude sort quelques jours après le saccage de l'avenue des Champs-Elysées par des bandes de militants gauchistes militarisés, sous l'œil passif, et parfois même approbateur, de « gilets jaunes » qui investissent samedi après samedi « la plus belle avenue du monde ».Cette conjonction d'événements n'est sans doute pas fortuite. Paris faisait jadis les révolutions ; aujourd'hui, elle les subit. Le Paris populaire des faubourgs se révoltait et menaçait le pouvoir ; aujourd'hui, la France populaire des périphéries vient dans Paris menacer le pouvoir.

    AVT_Philippe-Aries_1987.jpgPendant des siècles, les classes sociales se mélangeaient dans les quartiers, les rues et les immeubles. Les distinctions sociales s'exprimaient dans ce monde sans ascenseur par la hauteur des étages où les pauvres devaient se hisser. L'historien Philippe Ariès [Photo] nous a appris qu'à partir du XIXe siècle, la bourgeoisie, refusant la promiscuité avec les « classes laborieuses, classes dangereuses », avait pris ses quartiers dans les nouveaux immeubles de l'ouest de la ville. Nous vivons la fin de cette histoire : les classes populaires ont été chassées de toute la cité, y compris de l'est de Paris, remplacées par les « bobos » et les immigrés, les « très aisés » et les « très aidés ».

    La volonté des « gilets jaunes » de défiler sur les Champs-Elysées est le symbole d'une réappropriation des cœurs des grandes villes d'où la mondialisation les a chassés: la mondialisation du haut par le coût de la vie ; la mondialisation du bas par l'immigration venue du sud de la planète.

    Une ville-monde

    PHO5255b03a-284b-11e4-975e-a3dfdd16c4d0-805x453.jpgToutes les métropoles du monde connaissent le même sort. C'est là qu'arrivent les flux de richesses et c'est là que se noue l'alliance entre les « vainqueurs de la mondialisation » et leurs « domestiques », immigrés venus servir les nouveaux maîtres du monde, garder leurs enfants, leur apporter des pizzas, ou travailler dans les cuisines de leurs restaurants, au détriment des peuples occidentaux.

    Paris y ajoute une particularité : elle fut la capitale de l'Etat-nation le plus centralisé du monde. Les élites de tout le pays se concentraient dans quelques rues. Désormais, Paris est une ville-monde, plus vraiment une ville française. La maire de Paris, la socialiste Anne Hidalgo, est l'incarnation de ce nouvel état d'esprit cosmopolite, qui se sent plus proche de ses collègues de Londres, de New York, que de Tarbes ou Montauban. Elle est citoyenne du monde et s'empresse de multiplier les camps de migrants. Paris a fait la France pendant mille ans. Elle la défait désormais sans état d'âme.   

  • Culture • Loisirs • Traditions

    Ce visuel a pour seul objet de marquer l'unité des articles du samedi et du dimanche, publiés à la suite ; articles surtout culturels, historiques, littéraires ou de société. On dirait, aujourd'hui, métapolitiques. Ce qui ne signifie pas qu’ils aient une moindre importance.  LFAR

  • Famille de France • Messe de requiem hier matin à St. Germain l'Auxerrois en mémoire du défunt Comte de Paris

    jean-d-orlean-dans-paris-patch2-400x250.png« En présence du chef de la Maison de France » 

    Une messe de requiem était célébrée ce matin à [Hier matin, samedi] à Saint Germain l'Auxerrois en mémoire du défunt Comte de Paris, en présence du chef de la Maison de France et de plusieurs de ses membres.

    Merci aux nombreux fidèles pour leur présence attentionnée.   ■ 

    Jean, Comte de Paris, le 23 mars 2019 

    Le prince Jean de France

    Quelques photographies

    54434222_2433907569977160_4767678706632097792_n.jpg

    54525099_2433907453310505_5656808516829052928_n.jpg

    54727462_2433907539977163_4078059000736776192_n.jpg

    54798840_2433907673310483_1117690162755665920_n.jpg

    54730944_2433907603310490_9190599044089511936_o.jpg  

    55594279_2433907443310506_5788256317340647424_n.jpg

    55860875_2433907466643837_7124003520197427200_n.jpg

  • Monde & Cultures • Richesses orientales

    Par Charles de MEYER*

    web-charles-de-meyer-c2a9-sos-chretiens-dorient.jpg

    La foule bigarrée de l’aéroport de Beyrouth provoque deux sentiments selon que l’on est pressé et fatigué ou disponible.

    L’impatient fulminera des heures, tant l’attente est longue, alors que le curieux interrogera la richesse cosmopolite de la foule. Distrait par le charme des douanières, le voyageur pourrait manquer les clercs qu’il croisera pourtant, immanquablement. Les uns, souvent latins, n’attireront pas son attention. Ils négligent le vêtement pour une croix discrète qui ne pourra pas disputer l’attention aux œillades orientales. Les autres, entre capuchons, chapeaux, voiles en losange ou bures impeccables, le feront entrer dans la féérie des tenues cléricales des chrétiens d’Orient.

    portrait-pape-gregoire-guido-reni-7-138-iphone.jpgLe goût pour l’orientalisme, si cher aux Français, s’en trouve comblé. Mais l’essentiel est ailleurs. Ces costumes n’ont pas l’intérêt de leur exotisme mais celui d’une longue cristallisation de querelles spirituelles, dogmatiques ou politiques qui intéressent l’histoire de la foi et donc celle des hommes. Histoire consubstantielle à l’Église romaine puisqu’elle intéressa déjà Grégoire XV quand il fonda en 1627 le Collegium Urbanum de Propaganda Fide. Fernando Filoni nous rappelle ainsi son objectif dans son maître ouvrage L’Église dans la Terre d’Abraham¹ : « aider à creuser la véritable identité des Églises d’Orient, mais encore mieux connaître leur union organique, leur communion, leur variété, leurs rites, leur discipline, et leur spiritualité, tant dans le monde catholique que dans le monde orthodoxe. » Des norias de dominicains en firent l’œuvre de leur vie, des franciscains y offrirent leurs plus belles années, et quelques évêques aventuriers perdirent la vie sur le chemin de l’évêché latin de Babylone.

    Cette fresque historique est un trésor. Un trésor de nuances liturgiques et de raffinements théologiques dont Elisa Bureau propose une présentation pédagogique dans son petit opuscule Les chrétientés orientales, aux éditions Persée². Nourrie d’une irremplaçable expérience au Liban et en Syrie, vraie amoureuse des Orientaux, elle rappelle le message que Jean-Paul II adressa à l’assemblée spéciale pour le Liban en 1997 :

    « L’unité n’est pas à chercher dans l’uniformité mais dans l’amour mutuel, le don de soi et ses richesses, la charité qui unité toutes les Églises.»

    Comme le voyageur du Rafic Hariri International Airport, le lecteur pourra choisir son escale. Il se souviendra que l’Église est originellement missionnaire, que Pierre et Paul déambulèrent dans les ruelles d’Antioche – aujourd’hui quasiment vidée de ses chrétiens –, Jude et Barthélémy en Perse, Marc et Matthieu en Egypte, en Éthiopie. L’Église des premiers temps fut aussi une aventure formidable, un élan surnaturel, assis sur l’incroyable mouvement de la raison qui assura à Jérusalem, en 50, l’universalité du baptême, et perpétué par les génies araméens et grecs. Héritiers de la fille aînée de l’Église, nous sommes les débiteurs d’une énergie et d’un génie de l’acculturation sensibles jusqu’aux confins du Kerala indien et dans des diocèses orientaux installés en Australie, au Brésil ou en Californie.

    Theophany_Crucession_in_Bulgaria.jpgDe ces histoires particulières naquirent des divisions théologiques, par la condamnation des hérésies (arianisme, nestorianisme, monophysisme). En 1453, le grand schisme rompit l’unité entres les mondes byzantins et romains. Elisa Bureau raconte de manière fort accessible les conséquences ecclésiales de ces divisions entre l’Église maronite, qui fut toujours unie à Rome, ou l’Église syriaque catholique qui le fut en 112 puis en 1783. La conséquence politique la plus terrible de ce rythme d’union et de désunion fut la facilité consentie à l’islam dans la conquête des territoires. La conséquence providentielle est plus réjouissante : la diversité des liturgies, la complexité des chants, l’originalité des rapports aux gouvernements, aux sectes musulmanes, sont une richesse pour le christianisme du XXIe siècle. Une richesse que chacun peut choisir de saisir, en renouant avec sa propre histoire. Fille aînée de l’Église, la France est petite-fille des Églises orientales. C’est aussi pour cela que le voyageur est heureux de son café arabe dans l’aéroport de Beyrouth, heureux comme le fils prodigue à son retour.   

    1.Fernando Filoni, L’Église dans la Terre d’Abraham, Editions du Cerf, 2009
    2.Elisa Bureau, Les Chrétientés orientales, Editions Persée, 2018
    On peut retrouver une série d’émissions précises sur la question sur la chaîne YouTube de SOS Chrétiens d’Orient.
    * Président de SOS Chrétiens d’Orient
    Charles de Meyer
    PM
  • Patrimoine cinématographique • La Chinoise

     

    Par Pierre Builly  

    La Chinoise de Jean-Luc Godard (1967)

    20525593_1529036520490493_4184281983923317414_n.jpg

    Encore plus détestable que tout le reste 

    Beaucoup de ceux qui ont apprécié La Chinoise argumentent de façon quelquefois séduisante sur les aspects qui leur paraissent innovants et intéressants dans le cinéma de Godard.

    Ils font mine de ne pas attacher plus d'importance que ça au fond du sujet, estimant même que le Genevois a simplement capté l'air du temps qui, de fait, était à Mao.

    lachinoise-6.jpgEt, comme j'avais 20 ans très engagés (évidemment pas du tout de ce côté là) en 67, je peux témoigner de l'étrange séduction que la Chine exerçait sur les étudiants, alors infiniment plus politisés qu'ils ne le sont aujourd'hui. 

    Tout cela aurait sa pertinence si le parcours ultérieur de Godard, en Mai 68 et surtout ensuite ne montrait que le cinéaste a partagé, tout au moins un bon moment les utopies, les folies, les aveuglements, de cette génération cinglée.

    La Chinoise.10.jpgCinglée, assurément… En exemple la conversation surréaliste dans un train entre Véronique (Anne Wiazemsky) et Francis Jeanson, censé être son ancien professeur de Philosophie. 

    Francis Jeanson, en termes révolutionnaires, ce n'est pas de la gnognote : c'est l'organisateur des réseaux de soutien qui faisaient passer fonds, armes et explosifs aux terroristes qui plaçaient ensuite des bombes dans les cafés les plus fréquentés pour faire le maximum de victimes (revoir La bataille d'Alger). En somme un type effrayant, avec plein de sang sur les mains, mais d'une grande cohérence avec ses idéaux anticolonialistes.

    La Chinoise.3.jpgMais, dans le film il est effaré, stupéfait, presque démuni devant l'amateurisme, l'absence de vraie conscience politique et de sens du rapport de force de la jeune fille. Pourquoi ? Elle se propose, avec deux ou trois de ses camarades, d'aller placer des bombes dans les amphis des universités afin de tuer assez de professeurs et d'étudiants pour que, la panique venant, le Gouvernement soit obligé de fermer toutes les écoles ainsi qu'on vient de le faire dans la Chine de la Révolution culturelle sous prétexte de régénération. 

    La stupeur de Jeanson irait plutôt dans le sens de la moquerie de Godard envers ses personnages si ses critiques ne portaient pas sur l'irréalisme du projet, mais plutôt sur son horreur, qui ne le gêne pas du tout. Ce genre de trucs a ensuite conduit à toutes les dérives, en Europe (Action directe, la Fraction Armée rouge) et, sur une échelle industrielle, au Cambodge, avec les Khmers rouges. Ça ne fait rien : ça paraît toujours un peu ridicule mais bien sympathique… Caprices d'enfants gâtés, péchés de jeunesse bien pardonnables, exaltations généreuses finalement sans importance… 

    90be1da95fbcdc300a76c1adf693213c.pngVoire ! Comment se fait-il que les gens qui ont accroché au maoïsme (entre 25 et 70 millions de morts, selon les sources), qui sont nombreux et bien installés dans les allées de tous les pouvoirs puissent venir la ramener aujourd'hui alors que, s'ils avaient eu la moindre esquisse de sympathie pour le nazisme ils seraient disqualifiés à jamais (à tort ou à raison) ? C'est un des côtés les plus dégueulasses du film de Godard : faire mine que tout cela n'a pas d'importance. 

    Un des côtés les plus dégueulasses, mais pas le seul : le cinéaste fou furieux multiplie ses tics et ses obsessions de filmage : prises de vue frontales, omniprésence des couleurs primaires (jaune, bleu, rouge), bavardages prétentieux, insertions de maximes, irruption de la bande-son, enfantillages prétentieux et arrogants, sans finesse ni subtilité. 

    Mais comment ce sale type irresponsable a-t-il pu avoir du succès ? Ma génération me fait souvent honte…                 

    3607483177990.jpg

    DVD autour de 13 € si on a l’idée saugrenue de regarder ça

    Retrouvez l'ensemble des chroniques hebdomadaires de Pierre Builly sur notre patrimoine cinématographique, publiées en principe le dimanche, dans notre catégorie Culture et Civilisation.
  • Culture • Loisirs • Traditions

    Ce visuel a pour seul objet de marquer l'unité des articles du samedi et du dimanche, publiés à la suite ; articles surtout culturels, historiques, littéraires ou de société. On dirait, aujourd'hui, métapolitiques. Ce qui ne signifie pas qu’ils aient une moindre importance.  LFAR

  • Famille de France • Importante mise à jour de la page Wikipédia de Monseigneur le comte de Paris

    oooooooooooooo

    La page Wikipédia de Monseigneur le comte de Paris, Jean IV de France, a fait l’objet d’une importante mise à jour donnant accès à une biographie complète et à la pensée politique du Prince pour la France .

    Pour la découvrir, cliquez sur ce lien : 

    La page Wikipédia de Monseigneur le comte de Paris

    LA-COURONNE.ORG

  • Société & Médias • Le Grand Remplacement et le journal Le Monde

    Par Alexis Lecœur

    Après la tragique tuerie de Christchurch en Nouvelle-Zélande le 15 mars dernier, le journal Le Monde publia un « éclairage » au sujet de la « théorie du Grand Remplacement ». On le sait, le tueur avait utilisé l’expression « The Great Remplacement » comme titre du manifeste qu’il publia pour expliquer son acte. 

    Nouveau Microsoft Publisher Document.jpgL’article du Monde, mis en ligne le jour même du massacre et signé par quatre journalistes, cherchait à analyser cette expression inventée par Renaud Camus.

    Dès l’introduction, les auteurs qualifient Renaud Camus d’écrivain d’extrême-droite. L’appellation est commode car elle disqualifie immédiatement celui qui est visé et délivre un brevet de vertu à celui qui porte le coup. Or, Renaud Camus s’est toujours défendu d’une telle assimilation politique, et il s’en est expliqué très clairement : « je n’ai aucune sympathie particulière ou complaisance pour le totalitarisme, le nazisme, le fascisme, le négationnisme, Vichy, la collaboration, les différents types de dictature civile ou militaire ; je n’ai pas le moindre goût pour les groupes ou les activités paramilitaires et n’ai jamais fréquenté le moindre ; j’éprouve une nette répulsion à l’égard de la violence et suis très attaché à l’État de droit. […] J’ajoute que mon type particulier de culture est fort éloigné des traditions réactionnaires » (Journal, 30 novembre 2014)

    La seule position politique de Camus est son opposition à la forme actuelle de l’immigration extra-européenne. Mais cela suffit aux principaux médias pour le classer à l’extrême-droite. Camus estime, c’est le cœur de toute son approche, que cette immigration est si massive qu’elle change en profondeur la population française. C’est ce qu’il appelle le Grand Remplacement.

    Mais ce n’est pas une « théorie », c’est une thèse. Et c’est surtout une expression qu’il a proposée pour qualifier un phénomène historique. On pourrait en employer d’autres. Camus lui-même use également indifféremment de l’expression « Changement de peuple et de civilisation », qui est une autre manière de dire la même chose, mais qui n’est toujours pas une théorie. C’est une manière de nommer ce qui advient : l’évolution des sociétés occidentales vers une nature multiculturelle, ce que les thuriféraires d’une mondialisation heureuse décrivent pudiquement par la « diversité ».

    Ensuite nos quatre journalistes du Monde entrent dans le cœur du sujet. Ils expliquent que cette « théorie est d’essence raciste, puisqu’elle se fonde sur la question de la couleur de peau et de l’ethnie comme critère d’appartenance. » La principale faute commise ici est de mêler allègrement racisme et étude des races. Le racisme est une approche orientée du sujet, hiérarchique, qui va bien au-delà de la seule prise en compte de la question des « races » humaines.

    Or les questions d’inférieur ou de supérieur n’intéressent nullement Renaud Camus dans le cas présent et ne font absolument pas l’objet de sa réflexion sur la question du Grand Remplacement. La question est celle du changement de peuple.

    En revanche, ce sont bien dans tous les courants « progressistes » actuels que la question de la race revient sans cesse. Les continuelles attaques sur « l’homme blanc » ou même sur le « féminisme blanc » sont une nouveauté du discours politique porté par la gauche. La question de la race obsède la gauche « progressiste » d’aujourd’hui, et c’est même une troublante nouveauté dans le discours politique français, qui remonte jusqu’au Président de la République.

    L’article du Monde se poursuit en expliquant que les chiffres contredisent cette peur du remplacement, car il n’y a en France que 5 % d’immigrés et de descendants d’immigrés d’Afrique et d’Asie. Les chiffres sont formels, disent-ils. Nous y reviendrons.

    Changement de peuple et de civilisation

    Molenbeek-islamisation.jpgIl y a ces chiffres. Et puis il y a le réel. L’évidence. L’évidence se voit tous les jours, dans toutes les villes de la France, du nord au sud de la métropole, de Lille à Marseille, de Paris à Bordeaux. Il suffit d’ouvrir les yeux pour voir que le visage de la France a changé. Notre peuple n’est plus le même que celui qui formait le corps traditionnel français. Aussi divers était-il, selon les régions, avec ses accents, ses patois, ses cuisines, il restait néanmoins « de race blanche et de culture chrétienne », pour citer le général de Gaulle. La population présente sur le sol de la métropole est désormais beaucoup moins homogène, faite d’individus beaucoup moins semblables. C’est une population d’une plus grande diversité, avec une forte proportion de Noirs et d’Arabes répartis partout en France, dans toutes les couches de la société, dans tous les corps de métiers.

    Et sans même parler des « territoires perdus de la République », il est des endroits où le Français de souche est l’exception quand il n’a pas tout bonnement disparu.

    Nous décrivons là simplement la France ordinaire, celle que l’on croise dans les commerces, dans les TGV, dans les centres des villes de province, dans les écoles. Rien de plus saisissant que de regarder les photos de classes de notre jeunesse avec celles des classes de nos enfants. Ou encore de voir les photos de mariés publiées par les mairies. La population française a changé. Il suffit de sortir dans la rue.

    On peut simplement constater le phénomène et ne pas avoir d’avis. Estimer que c’est ainsi, que ces gens sont là désormais et que l’histoire de France s’écrira maintenant avec eux.

    On peut s’en réjouir et estimer que cette nouvelle population « apporte sa richesse », car l’on « s’enrichit de nos différences » selon le bréviaire psalmodié par le PS pendant des décennies.

    Cela peut être aussi une véritable revendication : la France a changé, « elle est plus colorée », elle est multiconfessionnelle, « elle est riche de sa diversité », et donc il faut que la représentation politique reflète cette « diversité ». Beaucoup à gauche s’offusquent par exemple que l’Assemblée nationale soit encore largement majoritairement « blanche ». Une ministre de la culture de triste mémoire avait en 2018 pris l’engagement de changer la télévision française qui était encore trop blanche. Certains voudraient même imposer ce changement.

    Les communicants et les publicitaires ont bien compris la chose en utilisant désormais continuellement le « format Benetton » dans leur imagerie. Le message publicitaire n’est plus uniquement porté par le visage d’un homme ou d’une femme blanche, mais il y a désormais plusieurs personnes, de plusieurs ethnies. Lors du dernier concours de miss France, la moitié exactement des candidates étaient « issues de la diversité ».

    9782021406023-200x303-1.jpgMais les démographes ne se censurent pas tous. On connaît les travaux de Michèle Tribalat. D’autres études contournent l’interdiction en France des statistiques ethniques pour parvenir à quantifier le phénomène. Ainsi l’ouvrage récent de Jérôme Fourquet pointe le fait que près de 20 % des garçons qui naissent en France aujourd’hui portent un prénom arabo-musulman.

    La nature ethnique et culturelle de la France a changé

    Il s’agit donc de nommer ce phénomène. La population française de 2020 n’est plus la même que celle de 1960. En soixante ans, de De Gaulle à Macron, la nature ethnique et culturelle de la France a changé comme jamais elle n’avait changé de toute son histoire. C’est incontestable et c’est tout simplement ce que Renaud Camus a appelé le changement de peuple et de civilisation, ou plus brièvement le Grand Remplacement. C’est incontestable et les journalistes de gauche refusent de le voir, ils s’interdisent de dire l’évidence. Ils n’osent pas voir ce qu’ils voient.

    La deuxième attaque contre Camus est l’accusation de « complotisme ». Ils prêtent à Renaud Camus l’idée qu’il y aurait « une sorte de grand plan global et secret, ourdi par des groupes mystérieux [dotés] de pouvoirs immenses ». Or là encore, Renaud Camus s’en est plusieurs fois défendu. Il n’a jamais supposé qu’il y avait eu des complotistes réunis un soir dans une salle secrète pour mettre en œuvre ce Grand Remplacement. Car il n’est nullement nécessaire de se dissimuler. Cela s’appelle tout simplement le capitalisme, l’économie de marché, l’abolition des frontières, la circulation des hommes, les migrations. L’industrie a besoin de bras. Pour un industriel, la culture, l’individualité, la nature profonde de son ouvrier ne lui importe en rien. Il a besoin d’un ouvrier.

    D’autre part, il est évident que l’appel aux traditions ou les questions d’héritage chrétien ou l’idée même de « culture française » n’ont jamais été du goût des hommes politiques français comme des idéologues de la pensée progressiste régnant sur les ondes de France Inter ou de France Culture ou s’épanchant entre les pages du Monde ou de Libération. L’homme moderne, l’homme nouveau est, selon leur souhait, un citoyen du monde. Il est ouvert, pioche à un peu toutes les cultures, a délaissé le christianisme et soutient les migrants syriens ; il est solidaire, écoresponsable, consomme une world food et boit du café équitable. Mais il met ses enfants dans le privé à l’entrée au collège.

    Un complot n’est donc nullement nécessaire pour mettre entre œuvre cette double force économique et culturelle qui encourage la circulation des hommes. Pour appuyer l’idée que Renaud Camus serait complotiste, Le Monde prétend que cette question du « mondialisme » serait la reprise d’une idée ancienne, caractéristique de l’extrême-droite (puisqu’on nous a dit qu’il était d’extrême-droite, tout est logique) des années trente. C’est faire bon marché de tous les discours des internationales ouvrières nées au XIXe et de tous ceux qui contestaient ou l’organisation mondiale du capitalisme, ou les empires colonialistes…

    838_000_dv1942743.jpgMais laissons Renaud Camus conclure et nous dire lui-même ce qu’il pensa de l’article : « Comme il fallait s’y attendre l’article le plus hostile est celui du Monde. Toutefois il est bien plus remarquable par son invraisemblable nullité que par sa hargne, pourtant vive, à mon endroit. Les contributeurs se sont pourtant mis à quatre pour venir à bout de la tâche : un échotier d’officine, qu’on sent coutumier des basses œuvres et des mauvais coups, et quelques thésards impatients de placer des références absconses à leurs petits travaux, n’eussent-ils strictement rien à voir avec les miens. Le résultat doit être un des points les plus bas jamais atteints, et ce n’est pas peu dire, par l’ex-journal de référence depuis le début de sa longue dégringolade morale, déontologique et professionnelle. C’est absolument fascinant. Pas une information qui ne soit fausse, ou, sinon fausse, approximative, floue, forcée, confuse, vague, emberlificotée, tendancieuse, inexacte. Avec beaucoup d’autorité toute sorte de tournures me sont prêtées entre guillemets ou en italiques, quoiqu’elles n’aient jamais paru sous ma plume. Il est beaucoup question des remplaceurs, par exemple, mot que je ne sache pas avoir jamais utilisé. Un des plus beaux passages soutient que Soumission procède très largement de conversations entre Houellebecq et moi (qui ne nous sommes jamais rencontrés, ni seulement parlé) — il va être content, Houellebecq, si cet infâme brouet arrive jamais jusqu’à lui… »   ■

    Alexis Lecœur

    Lire aussi dans LAFAUTEAROUSSEAU 
    Archipel à la dérive
  • Cinéma • Le chant du loup

    Par Guilhem de Tarlé     

    A l’affiche : Le chant du loup, un film français d’Antonin Baudry, avec François Civil (Chanteraide – dit « Chaussette » - l’ « oreille d’or »), Mathieu Kassovitz (l’Alfost, Amiral commandant les Forces Océaniques Stratégiques), Reda Kateb (Grandchamp, Commandant de L’Effroyable,  Sous-marin Nucléaire Lanceur d’Engins ou SNLE, ), Omar Sy (d’Orsi, Commandant du Titane, Sous-marin Nucléaire d’Attaque ou SNA) et Paula Beer (Diane).

    GT Champagne !.JPG

    « Une  fiction passionnante qui met à l'honneur la Royale »

    La publicité du Chant du loup  est ainsi faite que j'en avais retenu le seul nom d'Omar Sy, et je ne m'étais pas intéressé à son côté animalier.

    Or, si j'aime bien les bêtes, et mon épouse davantage encore, l’« intouchable » Omar Sy m'insupporte et je craignais un scénario 5da40.jpgautour de lui, une mise en scène de l'acteur, raison d'être exclusive  de la réalisation ; peu m'importait d'ailleurs de savoir quel rôle il y jouait du loup ou du chanteur.

    Pourquoi l'avoir ainsi mis en avant quand le casting est ce qu'il est ?

    La plaisanterie est triviale de dire dans l'armée qu’avant d'obéir à un ordre il faut attendre le contrordre pour éviter le désordre…

    le-chant-du-loup-copier.jpgC'est tout le sujet du film.

    Une  fiction passionnante qui met à l'honneur la Royale et la force dissuasive nucléaire française en cas de crise internationale grave.  

     
    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.
  • Nous courrons droit à ... À quoi exactement ?

     

    580234331.2.jpg

    « Comment sortirons-nous des troubles en cours ? Sur quoi finiront-ils par déboucher ? »

    C'est là une question qui colle parfaitement à l'actualité étrange que nous vivons. Un lecteur l'a formulée ainsi : « à défaut de vraie remise en cause, nous courons droit… À quoi exactement ? » 

    XVMce09c996-c4f0-11e8-8ab8-0865eb3bb52c.jpg« Une vraie remise en cause » s'entend sans-doute des principes sur lesquels se fondent l'idéologie dominante, le régime politique qui l'incarne, la politique qu'il conduit. Or, cette remise en cause du Système n'existe pas de façon efficiente si elle ne s'agrège pas une doctrine de la remise en ordre. Cette dernière manque de toute évidence aussi bien aux braves gens exsangues qui manifestent dans la rue depuis quatre mois, qu'à ceux qui sont censés gouverner la France. Des premiers il ne reste plus grand monde, depuis le phagocytage de le-palais-des-tuileries-jardin-des-tuileries-et-le-palais-du-louvre-musee-et-monument-historique-francais-paris-france-17e-siecle-gjbjrh.jpgleur mouvement - les Gilets jaunes - par l'ultragauche. Les seconds - les gouvernants - n'ont pas d'autre politique qu'euro-mondialiste, multiculturaliste, diversitaire, immigrationniste. Etc. À quoi s'ajoute une volonté constante de révolution sociétale. Ne doutons pas que - passée la crise, si elle passe - cette politique polymorphe ne demande qu'à reprendre son cours, se pérenniser. Elle détruit la France historique dont elle n'a que faire... 

    Ne restent plus que les affrontements de la rue, ce qu'il reste des Gilets jaunes - rougis - et les hordes Black Blocs surentraînés, suréquipés, aguerris au combat de rue, qui tiennent tête aux forces de l'ordre, les attaquent avec la dernière violence et finissent par les déborder au point qu'elles ne suffisent plus et que, craignant pour la sécurité des bâtiments officiels (!), le Pouvoir doit se résoudre, comme il était prévisible que cela finirait par s'imposer, à utiliser l'armée ... Avec tous les risques y afférents. Les armes des militaires ne sont pas celles des policiers ...

    01-Antifas.jpgLes Blacks Blocs - contre lesquels rien de sérieux n'a jamais été tenté - décideront-ils une suspension d'armes ? Estimeront-ils qu'il est temps d'arrêter la lutte pour la reprendre à la première occasion favorable ? Ou de la déplacer ? Ailleurs dans Paris ? En province ? Ou simplement de la poursuivre. C'est à eux en tout cas que le Pouvoir est affronté en réalité. Et ce sont eux qui ont l'initiative. N'oublions pas pour finir le risque toujours menaçant d'embrasement ou de sécession des banlieues, « républiques islamiques en puissance » comme le pense Éric Zemmour.  

    federacion-14-julio-1790-grabado-siglo-xviii-location-musee-carnavalet-P30936.jpgAu sein de ces événements chaotiques, peut-être devons-nous admettre avec simplicité que nous nous trouvons dans l'un de ces moments de l'Histoire où il n'est guère possible de prévoir ou même d'imaginer de quoi demain sera fait. L'on a cru que la révolution était terminée avec la fête de la Fédération. Presque personne n'était républicain parmi les têtes pensantes et agissantes de la Révolution en marche quasiment jusqu'à la veille du vote de la Convention qui décida - comme on le sait, à une voix de majorité - la mort de Louis XVI. 

    Qui sait aujourd'hui ce qui va arriver ? Comment sortirons-nous des troubles en cours ? Sur quoi finiront-ils par déboucher ? Une rupture systémique - mais laquelle ? - ou un Xème sauvetage du Système ? Il nous semble presque impossible à cette heure, de nous faire une opinion sur ce point-là.  

    Nos certitudes sont d'un autre ordre. Dans le chaos actuel des politiques et des idées, leur pertinence est une évidence. 

    lafautearousseau
    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots (118 à ce jour) en cliquant sur le lien suivant ... 
    En deux mots, réflexion sur l'actualité