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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1187

  • Nouveau départ pour l'Action française en Provence, réunie dans l'historique Union Royaliste Provençale, autour de son président

    Rassemblement royaliste des Baux de Provence, juin 2002. [De droite à gauche : le prince Jean de France, Marcel Jullian, Jean Gugliotta, Gérard Pol]

     

    Vidéo : Jean Gugliotta, aux amis de l'Action française de Provence.

    « Ces quelques mots s'adressent aux amis de l'Action française de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. » ...

     

    Jean Gugliotta aux amis de l'Action Française de Provence - U.R.P. sur Vimeo.

     

    1939836_498902073553223_1794630765_n - Copie.pngCes quelques mots s'adressent aux amis de l'Action française de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

    Le 21 avril dernier François Bel-Ker et moi-même avons annoncé le regroupement des organisations d'Action française de Provence au sein de l'Union Royaliste Provençale dont j'assume la présidence.

    Je rappelle que l'Union Royaliste Provençale est l'organisation régionale historique de l'Action française depuis les origines du Mouvement. Elle est connue notamment pour avoir organisé les grands rassemblements royalistes d'avant-guerre et d'après-guerre, pendant 35 ans, à Montmajour et aux Baux de Provence. Ces rassemblements, comme on le sait, ont été couronnés par la présence des Princes en 2002.

    Du fait de la récente unité retrouvée dont je viens de parler, l'Union Royaliste Provençale devient fédération régionale du Centre Royaliste d'Action Française – le CRAF - dont le siège est 10 rue Croix-des-Petits-Champs à Paris.

    Nous devons maintenant revoir l'organisation et relancer l'activité de notre Fédération, en commençant par la question administrative.

    Une campagne d'adhésion à l'Union Royaliste Provençale sera lancée à bref délai.

    Le paiement des cotisations sera appelé par courriel et sms. Nous éviterons autant que possible les envois postaux.

    Les anciens adhérents de la Fédération Royaliste ou de l'Union Royaliste Provençale et d'Action française Provence seront sollicités. Je lance à tous un appel pour que, l'unité de l'Action française en Provence étant maintenant rétablie, le plus grand nombre possible réponde favorablement.

    Les modalités de versement et les tarifs des cotisations seront précisés dans les messages qui seront adressés à chacun.

    Deux points sont à noter :

    Premièrement, il est évident que personne ne peut exercer une responsabilité, c'est à dire une fonction quelconque à l'Union Royaliste Provençale sans être adhérent et à jour de cotisation.

    Deuxièmement, les cotisations feront dorénavant l'objet d'un reçu fiscal donnant droit à une réduction de 66% du montant réglé, sur l'impôt sur le revenu pour ceux qui le paient.

    Un dernier point : les jeunes d'Action française Provence avaient institué un « impôt militant » pour financer leurs activités. Leurs versements vont de 15 à 30 € par mois. Il faut saluer cette initiative. Le mérite leur en revient entièrement. . J'appelle les anciens qui le voudraient et le pourraient à suivre leur exemple. En contrepartie, les contributeurs à cet impôt militant bénéficieront dorénavant de la gratuité de nos conférences, événements et banquets en cours d'année en Provence.

    Bien entendu, ce que je viens d'évoquer n'est qu'un préalable aux activités que nous devrons organiser pendant l'année politique 2018-2019 pour la diffusion et les progrès des idées d'Action française et du Projet Royal.

    De ces activités vous serez tenus informés.

    D'avance, merci à tous de votre soutien.

    A très bientôt.  

    Jean Gugliotta

    Président de l’Union Royaliste Provençale

  • Culture • Loisirs • Traditions

     

    Ce visuel n'est destiné qu'à marquer l'unité des articles du samedi et du dimanche, publiés à la suite ; articles surtout culturels, historiques, littéraires ou de société. On dirait, aujourd'hui, métapolitiques. Ce qui ne signifie pas qu’ils aient une moindre importance...  LFAR

  • Rire ou sourire un peu ... même s'il n'y a pas vraiment de quoi

     

       A se demander, en effet, si, dans cette affaire, les plus minables ça n'aura pas été le Parlement et les partis ... 

     

     

  • Famille de France • Archives : feu le comte de Paris et ses petits-fils

     

    Voici quelques photos prises au Palais-Royal à Paris, au château de Chantilly et au château d’Amboise, de feu le comte de Paris, Henri VI de France, entouré de ses petits-fils, S. A. R. le prince Jean, duc de Vendôme et de S. A. R. le prince Eudes, duc d’Angoulême.

    Les petits-fils du comte de Paris ont toujours été très proches de leur grands-parents. Aujourd’hui encore, Son Altesse Royale le prince Jean de France, fait souvent référence à son grand-père le comte de Paris, lors de ses interventions publiques ou médiatiques.   

  • Traditions • Tout ce qui est racines est bon : Les fêtes de Bayonne, c'est tout le Pays Basque...

     Marée humaine en rouge et blanc 

     

    soleil.jpgTout ce qui est racines est bon ! Les fêtes de Bayonne, c'est tout le Pays Basque - où les traditions populaires se sont maintenues, plus qu'ailleurs exceptionnellement vivaces. Ces fêtes s'achèvent en ce dimanche. Elles ont duré cinq longues journées (et nuits...) dans un extraordinaire concours de peuple et une incessante animation (25-29 juillet). Nous les évoquons chaque année, parce qu'elles sont le reflet de la France profonde. On dirait aujourd'hui périphérique

    Les fêtes, c'est aussi le chant. En la matière, le Pays Basque a su maintenir sa superbe et pure tradition. Les choeurs foisonnent au Pays Basque mêlant le répertoire profane et sacré. Les chants sont le plus souvent a capella et les concerts ont lieu fréquemment dans les églises si particulières et belles des villes et villages basques. Lafautearousseau vous offre d'écouter chanter le groupe Oldarra, Egon Atzarririk (Un choeur ... une voix) pendant un peu plus de quatre minutes. Un choeur d'hommes composé de quarante chanteurs amateurs, l'un des plus célèbres au Pays Basque et ailleurs.  LFAR

     

    http://www.oldarra.com

    CONTACT : oldarra@orange.fr

    Les Fêtes de Bayonne et d'ailleurs ... 

    Les Fêtes de Bayonne, c'est, sur près d'une semaine, un million et demi de personnes qui se côtoient, se retrouvent et fraternisent, joyeusement, dans le bonheur de la fête et aussi - et surtout - la pleine conscience et la fierté légitime d'appartenir à un peuple, à une nation, héritiers d'une authentique culture, d'une riche et belle civilisation, de traditions plus que millénaires...

    Tout a commencé en 1932 : cette année-là, une quinzaine d'amis bayonnais sont à Pampelune, où ils découvrent le concept de la « fête de rue » en assistant aux traditionnelles Sanfermines, les fêtes de la Saint Firmin, et leurs lâchers de taureaux dans les rues de la vieille ville (les encierros). Enthousiasmés, ils décident d'importer chez eux, à Bayonne, en l'adaptant, ce qu'ils viennent de vivre dans la ville navarraise. La couleur traditionnelle, et officielle, en Navarre, est le « rouge et blanc » : au début, à Bayonne, ce fut bleu et blanc, mais, très vite, le rouge et blanc s'imposa. On peut porter l'écharpe rouge avant 22 heures, ouverture officielle de la fête, par exemple au poignet; mais ce n'est qu'à partir de l'ouverture officielle de la fête que l'on peut porter l'écharpe autour du cou, ce qui rappelle le martyre de Saint Léon, décapité à Bayonne vers 890... 

    A Reims et à Orléans, à Beauvais, les Fêtes Johanniques et celles de Jeanne Hachette exaltent l'histoire de France, la formation du territoire, en même temps qu'elles permettent de rendre hommage, à travers deux héroïnes majeures, à toutes ces femmes d'exception, si souvent présentes à des moments cruciaux de notre Histoire.

    En Provence, les deux pèlerinages annuels aux Saintes Maries de la Mer sont un témoignage vivant de nos racines chrétiennes, comme le sont les deux Tours de Ville du Saint Cordon de Valenciennes, les Ostensions du Limousin, les processions de la Sanch à Perpignan, le Catenacciu de Sartène et tant d'autres encore...

    Et ainsi de suite, dans toutes les provinces de France, ces fêtes qui font, qui sont la France parsèment l'année de leurs manifestations colorées, qui sont autant de manifestations de l'existence d'un Peuple français, d'une Nation française, n'en déplaise aux idéologues.

    Un peuple, une nation, qui se sont lentement cimentés sur le socle commun que représente le peuplement et la culture celtique : le Festival interceltique exalte, comme son nom le proclame fièrement, les traditions de ce peuple celte qui est comme le socle sur lequel est venu se former, peu à peu, notre nation, et qui est bien le fondement connu le plus ancien de ce qui allait devenir la France.

    A une exception près, et de taille : le peuple et la culture basques.

    2564127086.3.jpgLes Basques constituent, en effet, une population autochtone pré-indoeuropéenne, remontant au néolithique, implantée principalement au Sud-ouest de la France et au Nord de l’Espagne, dans le Pays Basque, précisément.  Et la langue basque est l’unique isolat européen et la seule langue non indo-européenne d’Europe de l’Ouest (en linguistique, un isolat est une langue dont on ne peut démontrer de filiation - ou « relation génétique » - avec d'autres langues vivantes : la langue basque, le coréen, le japonais sont des isolats).

    C'est à cette langue basque, à cette culture, à cette terre, à ce peuple... que sont dédiées, depuis 1932, les Fêtes de Bayonne : en rouge et blanc, pendant cinq jours, les festayres sont si nombreux (probablement plus d'un million de personnes) qu'ils font de cet événement l'une des fêtes les plus suivies, non seulement de France, mais même dans le monde.  

    Site officiel

     http://www.fetes.bayonne.fr/ 

  • Livres • Un printemps éditorial maurrassien

     

    Par Christian Tarente

    Publié le 22 juin 2018 - Réactualisé le 29 juillet 2018

     

    933807218.jpgLE CENT-CINQUANTENAIRE DE CHARLES MAURRAS Ses adversaires s'inquiètent. On ne saurait leur donner tort : leur principal atout était de voir Maurras condamné non seulement à la dégradation nationale, mais surtout à la mort éditoriale. Une peine de mort qu'on a oublié d'abolir ! Il y eut, certes, des tirages confidentiels, mais les grands éditeurs étaient peu soucieux de laisser ce nom honni compromettre leur image. Or les choses bougent...

     

    C'est un modeste mais réel printemps éditorial maurrassien qui nous est offert aujourd'hui.

    Une petite flottille d'ouvrages, sortie de l'enfer, a appareillé et vogue vers la haute mer. À vrai dire, seul le vaisseau amiral - l'anthologie publiée dans la collection « Bouquins » - répond directement à l'urgence d'une réédition des textes. Les autres, des navires d'accompagnement, relèvent surtout du commentaire, mais tous profitent du vent favorable suscité par l'affaire du « livre des commémorations ».

    Avant d'entrer au gouvernement, Mme Nyssen dirigeait les éditions Actes Sud : commémorer l'enfant de Martigues, provençal de naissance et de coeur, était pour elle une exceptionnelle occasion d'agir pour le Sud... Elle y a réussi - malgré elle, dirait-on... - au-delà de toute espérance !

    DIVINE SURPRISE : LA COLLECTION « BOUQUINS » CRÉE L'ÉVÉNEMENT

    Mais saluons d'abord la sortie du livre-événement. Le travail effectué par l'universitaire Martin Motte pour réunir en un seul volume de 1200 pages l'essentiel de l'opus maurrassien force le respect. De même que la préface de plus de trente pages de Jean-Christophe Buisson, du Figaro magazine, sous le titre - certes un peu discutable - d'Un prophète du passé, constitue un essai complet sur le sujet, plein de vie et de richesses multiples. À ce double travail, accueilli chez Robert Laffont dans la collection Bouquins, ne manquent sans doute pas les critiques à faire. Elles le seront en temps utile. Mais il s'agit le plus souvent d'observations passionnantes et propres à susciter et enrichir le débat. Or rien n'a plus nui à Maurras depuis un demi-siècle que la conspiration du silence. On l'avait jeté au fond du puits, mais c'était « le puits et le pendule » d'Edgar Poe, les enfouisseurs le vouaient à une mort inexorable. La vérité, cependant, finit toujours par sortir du puits !

    En feuilletant ce livre, en parcourant sa table des matières, en lisant les introductions proposées par Martin Motte avant chaque partie, en consultant les notes en bas de page, on devine déjà le colossal travail consenti pour choisir et ordonnancer les textes d'un homme qui a publié, sa vie durant, plus de pages que Voltaire. Sa vie s'est confondue avec son oeuvre, avec cette conséquence que ses livres pouvaient ne jamais être achevés. Les textes - souvent des articles commandés par l'actualité - se chevauchaient au fil des différentes éditions d'ouvrages, qui semblaient ne jamais le satisfaire. Quand, peu avant sa mort, il conçut ses Œuvres capitales, il pensa qu'elles constitueraient son « avenir total ».

    Erreur : les choix de Martin Motte se révèlent assez largement divergents. Un seul exemple : Mes idées politiques, ouvrage paru en 1937, composé de morceaux choisis et d'une préface inédite (son célèbre texte sur la politique naturelle) n'était pas retenu par Maurras sous cette forme. En revanche, l'édition « Bouquins » a estimé que la popularité de ce livre et de son titre justifiait son maintien : un choix défendable... autant que discutable, comme le sont tous les choix.

    Les lecteurs les plus attachés à Maurras regretteront les manques énormes - aussi inévitables que les regrets qu'ils suscitent -, et les grands livres dont ne figurent que des extraits : mais nombre de jeunes lecteurs, et même de moins jeunes, y trouveront sûrement un accès plus aisé. Il nous faudra revenir sur ce livre, notamment sur la préface de Jean-Christophe Buisson. Ce sera dans les années à venir un indispensable manuel pour découvrir et fréquenter l'oeuvre d'un homme qui, à l'orée du XXe siècle, eut un regard si pénétrant qu'il nous concerne tous encore aujourd'hui. Un dernier mot : le livre s'achève sur le procès de 1945, avec les textes du réquisitoire et de la plaidoirie. Ils sont précédés d'une présentation qui dit, avec une grande précision et une louable modération de ton, toute l'iniquité de ce qui n'a été qu'une parodie de justice.

    AU TEMPS DE LA « REVUE GRISE »

    Parmi les ouvrages qui font le mieux revivre les débuts remuants de l'Action française - comme ceux de Léon S. Roudiez et de Victor Nguyen - L'Âge d'or du maurrassisme de Jacques Paugam a pris toute sa place avec un singulier mélange de vive sévérité critique et de générosité du regard. En cet « entre-deux-siècles » si agité et si fécond des années 1900, la Revue d'Action française - bimestriel vite surnommé la Revue grise - apparaît comme un « think-tank », un laboratoire d'idées tout à fait innovant. Paugam a ce mot qui peut donner une idée du ton de son livre : « À travers cette lutte permanente, le véritable portrait de Charles Maurras se dessine, assez peu conforme à l'idée qu'on se fait généralement de lui : on est frappé par sa modestie. » La réédition de ce livre datant de près d'un demi-siècle, est bienvenue, d'autant plus qu'elle bénéficie d'une très remarquable préface, inédite, de Michel De Jaeghere, dont le long passage consacré à l'antisémitisme d'État maurrassien est exemplaire. Ce sujet qui, sur le fond, n'avait pas une telle importance pour Maurras, est devenu, pour nous, hypersensible. Porter un jugement vrai et pouvant être compris aujourd'hui apparaît toujours très difficile. Il n'est pas sûr que De Jaeghere y parvienne totalement, mais peu ont avancé aussi loin que lui sur ce terrain qui a été systématiquement miné.

    MAURRAS CONDAMNÉ À ÉCHOUER ?

    Un petit ouvrage pédagogique a connu un grand succès chez les jeunes militants depuis les années 70, Maurras et la pensée d'Action française, dû à un juriste universitaire, Maurice Torrelli. En cent pages, l'essentiel est dit sur la démocratie et les libertés, le nationalisme, la monarchie, et les mérites de l'empirisme organisateur. Devenu introuvable, le « Torrelli » vient d'être réédité par les toutes jeunes Éditions de Flore, dont c'est la première publication. En le faisant, lui aussi, bénéficier d'un remarquable avant-propos, dû cette fois à François Marcilhac.

    Il ne faudra pas non plus laisser passer cette « année Maurras » sans avoir lu les douze textes d'hommage réunis par Marc-Laurent Turpin pour les éditions Apopsix. Axel Tisserand décrit la fidélité du Martégal à la Maison de France, Paul-Marie Coûteaux et Christian Vanneste analysent (chacun à sa manière) les influences maurrassiennes sur de Gaulle. D'autres - Anne Brassié, Philippe Prévost, Michel Fromentoux...- témoignent, ou évoquent Maurras, le Provençal, la question religieuse, l'homme... Hilaire de Crémiers, qui passe en premier, a cette phrase qui pourrait être de conclusion (provisoire...) : « Ne fallait-il pas sortir de l'échec répété ? Puisque, malgré le prestige de l'homme et le rayonnement de l'oeuvre, une sorte de fatalité les a condamnés à ne pas réussir. À jamais ? C'est une grave question à laquelle l'homme a répondu, mais à sa manière. Étonnante, mystérieuse ! »   

     

    images7RTCAV2M.jpgL'AVENIR DE L'INTELLIGENCE ET AUTRES TEXTES, DE CHARLES MAURRAS

    Édition établie par Martin Motte,
    préface de Jean-Christophe Buisson
    Éditions Robert Laffont,
    coll. Bouquins, 2018,
    1226 p. 32 €

     

    510E3Cvcv0L._SX317_BO1,204,203,200_.jpgL'ÂGE D'OR DU MAURRASSISME,
    de Jacques Paugam
    Préfaces de Michel De Jaeghere et Jean-Jacques Chevallier Éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2018,
    402 p. 25 €

     

     

    maurras-et-la-pensee-d-action-francaise.jpgMAURRAS
    ET LA PENSÉE D'ACTION FRANÇAISE,
    de Maurice Torrelli
    Avant-propos de François Marcilhac
    Éditions de Flore, 2018,
    104 p. 10€

     

    91xOpqcU2bL._AC_UL320_SR206,320_.jpgREGARDS SUR MAURRAS
    (12 auteurs)
    Ouvrage collectif d'hommage
    pour un cent-cinquantenaire
    Éditions Apopsix, 2018,
    284 p.  20 €

     

    Christian Tarente

  • Culture • Loisirs • Traditions

     

    Ce visuel n'est destiné qu'à marquer l'unité des articles du samedi et du dimanche, publiés à la suite ; articles surtout culturels, historiques, littéraires ou de société. On dirait, aujourd'hui, métapolitiques. Ce qui ne signifie pas qu’ils aient une moindre importance...  LFAR

  • Médias & Société • L’État et le monopole de la vérité

     

    Par Philippe Ménard

     

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    Vérité, que de mensonges et de falsifications on commet en ton nom ! 

    Telford, Cologne, Calais, Merkel, Toubon… On pourrait facilement aligner et allonger la litanie sans fin des lieux et des gens : les lieux où rien ne se passait, les gens qui nous assuraient que rien ne se passait. Il est assez ironique que dans un XXIe siècle bien entamé, où coulent à flot le lait de l’information et le miel du commentaire, les Français fassent si peu confiance aux hommes politiques et aux médias. À la question « Avez-vous très confiance, plutôt confiance, plutôt pas confiance ou pas confiance du tout dans chacune des organisations suivantes… ? », rituellement posée par le Cevipof chaque année depuis 9 ans, la réponse est sans appel : les politiques ne recueillent que 9% de confiance (14% en 2009), les médias 24% (stable depuis trois ans).

    Il faut dire que médiatiques et politiques ne désarment pas non plus : année après année, les Français sont avertis sévèrement qu’ils se trompent, qu’ils voient mal¹, qu’ils pensent mal, qu’ils jugent mal, qu’ils comprennent mal, qu’ils se referment, qu’ils sont haineux, voire lépreux. On les assure que leurs sens les trompent et on tente en vain de leur faire saisir les beautés et les justesses d’un discours qui veut qu’un terroriste s’affirmant bon musulman n’ait rien à voir, précisément, avec l’islam, qu’un immigrant visiblement célibataire et sans diplôme est, pourtant, un réfugié politique d’un haut niveau de formation, bref que tout va bien et même mieux, et que si dans toute l’Europe, de l’Italie à la Suède et de l’Angleterre à la Pologne, les « populistes » emmagasinent contre l’Union Européenne victoire sur victoire, c’est, assurément, qu’ils veulent « plus d’Europe ».

    Le divorce est si complet que la solution trouvée a le mérite de la simplicité : délégitimer, ostraciser, criminaliser quiconque ne dit pas la parole officielle. L’ambassadeur de France en Hongrie considère, dans une note interne, que le président hongrois pourrait avoir raison ? Il est renvoyé, Macron ayant pourtant déclaré : « Est-ce qu’il appartient à l’autorité de révoquer une ambassadeur parce qu’il dit ce qu’il pense ? Je ne crois pas, ou alors nous créerions un délit d’opinion dans la fonction publique » (Valeurs Actuelles). À défaut de le créer, il existe – et il existe surtout ailleurs, les contrevenants se voyant attaquer sur plusieurs fronts simultanément. Primo, la justice les poursuit, de manière absurde, Nicolas Dupont-Aignan se retrouvant au tribunal pour avoir parlé d’« invasion migratoire » quand le ministre Collomb, qui parle de « submersion migratoire », n’est pas inquiété. Secundo, les citoyens activistes dénoncent avec ivresse tous les déviants : chaque média a mis en place les outils pour que cette génération plaintive puisse récriminer et le CSA est submergé de signalements pour n’importe quelle sottise, y compris une déclaration de l’acteur crétin Jean-Claude Van Damme… Tertio, enfin, les plateformes sociales (YouTube, Twitter, Facebook) s’arrogent le droit de censurer, depuis la suspension temporaire d’un individu jusqu’à la suppression du ou des comptes des organisations jugées non conformes.

    Cette justice privée est sans doute légale mais il est fascinant de noter qu’elle s’exerce dans un sens précis – ce ne sont pas tous les prétendus discours de haine ² qui sont sanctionnés –, d’une part, et qu’elle rencontre l’adhésion des pouvoirs publics, d’autre part : quand Facebook a fermé la page de Génération Identitaire, Frédéric Potier, préfet délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, s’est réjoui. L’État « ubérise » la justice, avec une quasi délégation de service public : les entreprises perçoivent l’impôt, les Gafa font taire les opposants. À défaut qu’ils soient rapidement condamnés, ils deviennent inaudibles. Ainsi veut-on faire taire TV Libertés.

    La description du réel est devenue un enjeu politique. Les faits n’existent plus en tant que tels ; chaque action est grosse de tous les symboles qu’on y attache et menace d’accoucher d’une catastrophe. Il est donc légitime, dans la pensée des prescripteurs officiels, politiques et médiatiques, de ne diffuser et distiller que ce qui n’engendre que le bon et le juste. Comme le relate l’Ojim ³, la presse française a tu obstinément les quelques crimes commis par des immigrants en Allemagne – leur conférant par là-même une dimension exemplaire qu’ils n’ont pas – pour « ne pas faire le jeu » de ceux qui « instrumentalisent » les immigrants. Il est d’ailleurs tout aussi légitime, pour ces prescripteurs, de nier le réel malgré tout diffusé ⁴. La presse dominante s’est donnée comme mission de prescrire le réel et non plus de le décrire, de même que le ministre de la culture entend donner aux médias d’État le rôle de rééduquer les Français. C’est une coalition de fait, qui informe au sens fort du terme, qui forme les perceptions, qui impose une forme à la réflexion. Les mots bannis, les faits écartés, les commentaires interdits, les personnes discréditées, tous les moyens sont bons pour emporter l’adhésion d’un peuple incrédule. La coalition lui réclame impérieusement sa confiance : elle n’a droit qu’à sa défiance grandissante à proportion qu’on lui interdit de s’étonner.   

     

    1. BHL, sur Europe 1, le 24 juin : « Il n’y a pas de crise des migrants. Le solde migratoire, comme disent les démographes ou les économistes, est nul. C’est-à-dire que la balance entre les gens qui quittent l’Europe et les gens qui y rentrent est à peu près à zéro ». Pour une réponse argumentée à cette affirmation, voir le blog de la démographe Michèle Tribalat : www.micheletribalat.fr/440146529

    2. « Nous n’autorisons pas les discours incitant à la haine sur Facebook, parce que ces discours créent une atmosphère d’intimidation et d’exclusion, et peuvent aboutir à des violences dans le monde réel. » Déclaration de Facebook au moment de la suppression de la page de Génération Identitaire, alors même que les pages antifas ou celle de la Ligue de défense noire africaine sont toujours ouvertes…

    3. www.ojim.fr/excepte-atlantico-et-claude-askolovitch-black-out-des-medias-francais-sur-une-serie-de-meurtres-en-allemagne/

    4. « De la même manière, quand un homme comme Jacques Toubon joue avec les chiffres et les définitions pour laisser croire que l’immigration massive n’a pas eu lieu en France depuis 40 ans, comme on l’a vu récemment, il s’engage dans un travail de falsification de la réalité qui pousse le commun des mortels à croire que les autorités cherchent moins aujourd’hui à agir sur le réel qu’à le dissimuler. » Mathieu Bock-Côté, dans Le Figaro. Jacques Toubon avait déclaré au JDD, le 23 juin : « Partout la peur, l’idée de submersion – fausse, le solde migratoire en France est nul sur la période des trente dernières années – guident les opinions et les choix politiques. » Pour ce qui est de la France, voir l’article du Figaro « Les chiffres de l’immigration en France » à partir des statistiques éclairantes de l’INSEE.

  • Action Française • Pierre Debray à Montmajour : « Pour une monarchie sans nostalgie et sans folklore ... flèche du progrès »

    Provence : Rassemblement Royaliste de Montmajour [1969 - 1970 - 1971]

     

    soleil.jpgAu Camp Maxime Real Del Sarte de cette année (Camp de formation pour étudiants, lycéens et jeunes travailleurs, du 19 au 26 août 2018), Gérard Leclerc doit parler des leçons de Pierre Debray.

     

    Pierre Debray from U.R.P. on Vimeo

     

    L'un des intérêts de Lafautearousseau ce sont ses documents d'archive qui sont à la disposition de tous : de ses lecteurs, de la jeunesse militante qui étudie et réfléchit, des universitaires et des chercheurs, nombreux à venir y puiser. Ces archives ne sont pas réunies ici par hasard. Elles procèdent du militantisme de l'équipe qui, aujourd'hui, propose ce quotidien.

    504066561.jpgIl y a peu, à notre connaissance, d'enregistrements audio ou vidéo de Pierre Debray. En voici un qui est un discours au Rassemblement Royaliste de Montmajour. Debray y exprime des idées essentielles. Toujours actuelles.

    Trois rassemblements royalistes ont été organisés à l'abbaye de Montmajour, près d'Arles : en 1969 - 1970 et 1971. Cet enregistrement date de l'une de ces années-là.     

    Pendant ces 6'47", il faut parfois tendre l'oreille. On est en plein air... Mais le propos en vaut la peine !  

    Voir plus loin

    Camp Maxime Real del Sarte Université d'été 2018

  • Lectures d'été & Projet de visite • Voyez ce reportage nîmois de Péroncel-Hugoz entre culture et actualité !

    3679871411.3.jpgCe reportage illustré est en cinq parties.

    Il suffit de suivre les liens ci-dessous.

    Nîmes - La romanité aux prises avec « la diversité » [1] 

    Des Africains jeunes et moins jeunes

    Nîmes - La romanité aux prises avec « la diversité » [2]

    Auguste et Antonin

    Nîmes - La romanité aux prises avec « la diversité » [3]

    De Napoléon III à Vichy 

    Nîmes - La romanité aux prises avec « la diversité » [4]

    Un duo à la mode bobo 

    Nîmes - La romanité aux prises avec « la diversité » [5]

    Des Africains jeunes et moins jeunes 

    soleil.jpg

    Bonne lecture ...

    Le Musée de la Romanité à Nîmes est ouvert tous les jours de 10 h à 19 h en juin, de 10 h à 20 h en juillet-août. Ensuite, tapez ou cliquez museedelaromanite.fr    

  • Cinéma • Mamma mia ! Here we go again

     

    Par Guilhem de Tarlé  

    Mamma mia ! Here we go again :  un film américain de Ol Parker, avec Meryl Streep

     

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    Autant j’aime la bonne chanson française, autant je ne suis pas fan des étrangères que je suis incapable de fredonner moi-même…

    Seules peuvent ressortir du lot certaines mélodies, certains rythmes et, maintenant, une certaine nostalgie.

    Le groupe Abba avait, en son temps, produit quelques musiques que j’avais pu entendre avec plaisir…

    Je n’ai jamais vu la comédie musicale éponyme, et j’ai regardé le premier Mamma mia en DVD seulement lundi dernier. Parmi les dizaines de titres repris par ces deux long-métrages je n’en ai reconnu que quelques-uns… C’est dire si je suis peu amateur.

    Un beau spectacle, dans un beau paysage, avec de belles chorégraphies, que mon épouse, bien meilleure connaisseuse que moi, a beaucoup aimé.

    Heureusement les filles étaient jolies.  ■ 

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.

  • Migrants : l’Italie largue l’Union européenne Devant l'attentisme de l'Europe, des pays prennent leur destin en main

    Matteo Salvini, ministre de l'Intérieur d'Italie, juin 2018. SIPA

     

    Analyse par Henri Temple

    2293089609.14.jpgPubliée hier [26.07] dans Causeur, cette intéressante analyse apporte d'utiles informations sur le tournant de fermeté européenne en matière migratoire, que l'Italie, avec l'Autriche et les pays de Visegrad, a quasiment imposé à à ses partenaires européens. Son nouveau gouvernement, en tout cas, mène sa propre politique migratoire indépendamment de Bruxelles qui, bon gré mal gré, est contrainte de s'en accommoder. Une voie pour la France ? Sans-doute.  LFAR    

     

    dpgISiQe_400x400.jpgCela passe inaperçu en France mais l’Italie est « sortie » de l’Union européenne en matière de migrations : son nouveau gouvernement met en œuvre sa propre politique migratoire, déconnectée de Bruxelles.

    Mieux, elle est implicitement approuvée par le patron de Frontex, l’agence européenne garde-frontières et de garde-côtes, qui se félicite de « la fin de la naïveté » des Européens sur la situation migratoire : son directeur, Fabrice Leggeri a déclaré, début juillet sur CNews, que l’Europe n’avait pas une « obligation unilatérale » en matière de sauvetage en mer et que le difficile compromis sur les migrations, lors du sommet européen des 28 et 29 juin, marquait « un tournant de fermeté européenne […] par rapport à la gestion des migrants » et à « l’exploitation par des groupes criminels de la détresse humaine » qui « d’une certaine manière, prennent en otage moralement l’Europe ». Les 28 ont, eux aussi, appelé les ONG à « ne pas entraver les opérations des garde-côtes libyens ».

    L’Italie aide la Libye

    Toujours pour le patron de Frontex, si les plateformes de regroupement des migrants sont créées, hors Europe, cela signifiera que « des navires de Frontex ou des navires privés qui sont appelés au secours par les centres de coordination pourront débarquer les personnes sauvées dans le port sûr le plus proche et […] cela peut être des ports non européens ». « Il faudra voir certes concrètement qui met en œuvre ces plateformes et avec quels pays […] mais cela cassera l’automatisme […] consistant à se déclarer en détresse poupeler des navires qui ramèneront les migrants en Europe. C’est un message fort vis-à-vis des criminels ». 

    Fabrice Leggeri a notamment indiqué qu’à l’été 2017 Frontex avait « parfois » observé que « des secours en mer étaient organisés par des ONG de façon spontanée, autonome, et pas coordonnée par les autorités publiques ». Ce qui « mettait en danger parfois la sûreté, la vie humaine en mer ».

    Par ailleurs, en toute indépendance de Bruxelles, le gouvernement italien a décidé, le 4 juillet, d’offrir 12 vedettes aux garde-côtes libyens pour les aider à mieux lutter contre les tentatives des migrants de rejoindre l’Italie au départ des côtes libyennes. Adoptée sous forme de décret-loi lors d’un Conseil des ministres cette mesure vise, selon un communiqué officiel, «  à renforcer la capacité opérationnelle des autorités côtières libyennes afin de garantir la gestion correcte des dynamiques des phénomènes migratoires », à «  lutter contre le trafic d’êtres humains, sauvegarder la vie humaine en mer et contenir la pression migratoire ». Le gouvernement italien s’occupera également de l’entretien de ces 12 vedettes pendant l’année en cours ainsi que de l’entraînement et de la formation des forces libyennes. Selon le ministère italien des Transports et des Infrastructures, dont dépendent les garde-côtes italiens, le coût total de cette aide est d’environ 2,5 millions d’euros.

    Le nouveau gouvernement italien est disposé à mettre en place à la fois un contrôle hermétique sur ces frontières maritimes (avec sévère répression des passeurs), et des plateformes et couloirs humanitaires dans les pays de départ où les migrants seront regroupés, aidés, et leurs dossiers étudiés.

    A ce jour, l’Égypte, la Tunisie et le Maroc ont refusé. Pire, le 23 juillet, la Tunisie ne voulait pas même recevoir le bateau d’une ONG maltaise, chargé d’une quarantaine de migrants africains à bord, bloqués depuis une semaine au large de ses côtes. Toutefois la Libye ou l’Éthiopie commencent à coopérer avec l’Italie. L’Italie appuie les expériences de couloirs humanitaires, fruit d’une collaboration œcuménique entre catholiques et protestants, notamment dans les zones frontalières de la Syrie, de l’Érythrée, du Soudan.

    Bruxelles laisse couler

    Quant à Bruxelles, elle s’est contentée, en enfreignant sa feuille de route fixée le 28 juin qui lui intimait de trouver des bases de regroupement hors d’Europe, de proposer la création de manière permanente de centres contrôlés en Europe proposés également par le Conseil européen. Mais la France, comme d’ailleurs tous les autres pays, refuse d’accueillir de tels centres, et propose plutôt des centres fermés sur le sol italien, pour éviter les mouvements secondaires de migrants entre différents pays de l’Union.

    Quant aux plates-formes imaginées hors-UE, elles devraient être gérées par le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) et l’Organisme des Nations unies chargé des migrations (OIM).

    La situation sera critique si les Européens ne parviennent pas à s’accorder rapidement, après l’ultimatum de Rome pour redéfinir le mandat de Sophia, l’opération navale européenne de sauvetage en Méditerranée, sous commandement italien, prolongée jusqu’en décembre. Plusieurs milliers de migrants ont été rapatriés de Libye vers leur pays durant les six premiers mois de 2018, dans le cadre d’un programme de «retour volontaire» mené par l’OIM. A quel prix humain et financier ? Le gouvernement australien, lui,  a organisé une grande politique d’information en direction des pays où on abuse de fantasmes les populations pauvres. Que fait l’Union européenne ?  ■

    Henri Temple

  • Les leçons de Pierre Debray ... Retrouvez « Une politique pour l'an 2000 », 28 jours de lecture sur Lafautearousseau

    Pierre Debray aux Baux de Provence, en 1973

     

    2293089609.14.jpgVint-huit jours - du 8 février au 21 mars - nous ont occupés à publier - et pour nombre de nos lecteurs, à lire Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray, cette analyse de situation et cette réflexion prospective de haut niveau parue en 1985. 

    Lire la suite

  • Défense : Retour au réel national

     

    Par Mathieu Épinay*

     

    Florence Parly, à l’imitation de son maître, ne parle que d’Europe et de défense européenne, expose en longs discours la lettre d’intention qui est censée lancer l’Initiative européenne d’intervention (IEI) souhaitée par Emmanuel Macron, s’étend sur la Coopération structurée permanente (CSP), ressort tous les « trucs » à discours officiels et à conférences inutiles… L’essentiel n’est pas là. 

    Alors que Macron a tout misé sur une relance de l’Union européenne dont il se verrait bien un jour l’empereur élu, voici que le bateau européen prend l’eau de toutes parts. Le Brexit creuse imperturbablement son sillon, sans exode des Français de Londres ni cataclysme économique. L’Italie prend le contrepied de tous les dogmes européistes qu’ils soient monétaires, sociétaux, immigrationistes et renvoie sans scrupules un bateau négrier armé par des ONG allemandes vers l’Espagne. Et elle continuera !

    Le monde tel qu’il est

    La révolte contre Bruxelles gronde aux « Marches » de l’Est ; les nations du groupe de Visegrad refusent la submersion migratoire islamique. Elles ne veulent pas se laisser déchristianiser et déraciner par l’islam. Elles ont compris le plan qui cherche à leur imposer l’« open society » du milliardaire Soros, synthèse des mondes infernaux imaginés par Orwell et Huxley. À ce jeu dangereux du prétendu mixage, on risque plutôt la charia. Soros a dû quitter Budapest où, comme à Varsovie et à Vienne, l’esprit de Jean Sobieski, vainqueur des Turcs en 1683, est bien présent.

    Et voici que l’Amérique ne s’occupe plus que de ses intérêts de nation ; Trump déroute, surprend, exaspère mais avance et atteint ses objectifs, même les plus improbables avec la Corée du Nord : au diable le village global et l’équité des tarifs douaniers, c’est la loi du plus fort ! Désemparé, le trio Macron, Junker, Merkel, libéral-libertaire, socialo-immigrationiste, a du mal à sauver ses meubles. L’Allemande, contestée au sein de sa coalition, pourrait bientôt être débarquée. Dans des circonstances où la chimère de l’Europe-puissance apparaît bien comme telle, notre loi de programmation militaire pour 2019-2025 prend une importance particulière. S’alignera-t-elle sur les vieux poncifs de l’Union ou sur les réalités présentes ?

    Cela ne semble pas intéresser « la » ministre Florence Parly qui poursuit sa quête névrotique de l’égalité et de la diversité : la féminisation à outrance ! Devant les députés, elle ne cache pas son excitation à mettre cette année des femmes dans nos sous-marins, avec cette jouissance malsaine d’y avoir violé le dernier bastion de virilité martiale. Elle fait diffuser dans les armées des fiches de propagande sur la théorie du genre. Elle se félicite encore d’avoir 38 femmes Générales, ce qui n’a aucune importance pour les Français et surtout les Françaises qui ne veulent rien d’autre qu’une armée crédible qui les protège, elles et leurs enfants ; elles n’ont que faire du nombre de généraux féminins. Et elle fait topo sur topo sur une Europe de la Défense dont les Allemands ne veulent pas et dont les Français sont chargés de faire croire qu’elle existe.

    La loi de programmation

    Plus sérieusement, les auditions sur le projet de loi de programmation sont assez rassurantes; les états-majors, la Direction générale pour l’armement et les industriels nationaux font, eux, un travail de qualité. Mais les belles promesses budgétaires sur lesquelles il s’appuie seront-elles seulement tenues jusqu’en 2025 ? On observera que le mandat du président expire en 2022 et que le pic budgétaire est situé après, en particulier pour la Marine.

    La modernisation de notre flotte, qui patrouille des Kerguelen jusqu’aux Spartleys où elle va taquiner la marine chinoise, est urgente. Il faut lui donner les moyens d’assumer notre deuxième rang mondial en termes de zone économique exclusive, d’y pourchasser les braconniers de la mer et les trafiquants de drogue, de sécuriser nos voies de communication. Après la mise en service des deux nouvelles frégates antiaériennes et des 4 premières FREMM (frégates multimissions), redoutables chasseurs de sous-marins, la marine en attend 4 autres qui seront ensuite complétées par cinq frégates de taille intermédiaire (FTI) plus exportables que les FREMM trop sophistiquées pour certains clients. Ces 15 frégates de premier rang constitueront le fer de lance de notre marine de surface. Le Suffren, premier des 6 nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque (SNA), sera mis en service en 2020. Le remplacement des vieux « Rubis » est vital. Ces sous-marins permettent seuls d’établir une véritable suprématie navale. Le deuxième porte-avions viendra plus tard (2035 ?), pour remplacer le Charles de Gaulle qui sort de deux années de grand carénage.

    L’Armée de l’air continue à batailler avec les budgets et processus de maintenance. De plus, la mise en service laborieuse de l’Airbus de transport militaire A400M lui impose l’achat de Hercules américains supplémentaires. Elle paie ici une coopération européenne trop élargie par idéologie. La multiplication des partenaires industriels et politiques a affaibli la maitrise d’ouvrage et pénalisé la conduite du programme. Le « Commandement européen du transport aérien » ne résoudra rien comme l’indique le chef d’état-major de l’Armée de l’Air : « Les droits des uns et des autres sont équilibrés en fonction des prestations qu’ils ont mises à disposition de ce commandement. Il n’est pas rare, ainsi, que nos forces bénéficient de l’appui d’appareils italiens, belges, espagnols ou néerlandais. Cela étant précisé, une somme de lacunes ne résout en général pas une lacune globale. Je veux dire par là que ce type de mutualisation capacitaire ne peut constituer à elle seule une réponse face à une insuffisance assez largement partagée au sein des nations européennes. »

    Avec le départ progressif des Mirage, l’aviation de combat devrait rejoindre dans dix ans un format à 185 Rafale, ce qui, vu leurs performances, leur polyvalence et l’appui des 40 Rafale « Marine » est raisonnable. On parle encore d’une coopération pour la suite : un « système de combat aérien futur », mais tout cela est très politique et les militaires qui n’en ont pas besoin maintenant, essaient de tempérer. Les accords de Lancaster House signés par Sarkozy lançaient cette coopération ; elle a fait long feu. Maintenant Macron veut entraîner Merkel sur un projet franco-allemand où nous aurions tout à perdre. Heureusement, les déclarations récentes sont timides et la menace reste lointaine. Dans l’immédiat, la Luftwaffe fait de l’acharnement thérapeutique sur ses vieux Tornado plutôt que de nous acheter des Rafale, ce qui, outre-Rhin, reste inconcevable pour des raisons « culturelles ».

    L’Armée de terre, quant à elle, a rétabli sa force opérationnelle terrestre à 11000 hommes grâce à un vigoureux effort de recrutement et de formation. Le programme Scorpion de modernisation de ses véhicules de combat se poursuit avec une velléité politique de coopération franco-allemande sur un nouveau char de combat.

    S’agissant du « service militaire Macron », le général Bosser rappelle à bon entendeur qu’une armée de terre professionnalisée depuis bientôt 20 ans avec 80 000 hommes, est incapable d’absorber 800 000 jeunes conscrits, garçons et filles, même pour une semaine…

    Indépendance nationale

    Le projet de loi de programmation militaire reste finalement assez cohérent avec la nouvelle donne géostratégique : implosion du projet européen, protectionnisme américain décomplexé, risques de prolifération nucléaire non maîtrisés, submersion migratoire et pénétration islamique de l’Europe qui suggère une remontée en puissance de l’armée de terre en prévision du pire.

    Deux piliers de notre indépendance y sont préservés :

     La volonté de maintenir notre système de dissuasion au plus haut niveau est clairement affichée. Comme ses prédécesseurs, Jupiter a vite compris le poids que lui donnait la foudre nucléaire sur la scène internationale.

     La préservation d’une industrie de défense forte ne fait pas débat. Au-delà de son intérêt politique et stratégique évident, elle représente un chiffre d’affaires de 20 milliard d’euros et un excédent commercial de 3 milliards. En sus, la Défense lui affecte près d’un milliard d’études en amont; ces budgets essentiels pour préparer l’avenir ont permis à Dassault de développer un prototype de drone de combat « Neuron » pour quelques centaines de millions d’euros, probablement le dixième de ce qu’il aurait coûté aux USA, cela grâce à des bureaux d’étude maintenus au meilleur niveau. Pour mémoire, le développement du Rafale a coûté sur 15 ans 9 milliards, celui de son concurrent européen 18 et notre « Éducation nationale » coûte 100 milliards par an.

    En terme d’indépendance encore, la mise en service opérationnelle cet été du GPS européen « Galileo » opère, au seuil de cette nouvelle loi de programmation militaire, une véritable révolution pour nos armées encore tributaires du GPS américain pour la navigation et, plus grave, pour le guidage des armes. Reste à débarrasser notre aviation de combat, en particulier les Rafale air et marine, de la « liaison16 ». Ce système américain de communication de la guerre froide est inadapté, périmé et coûteux. Pire, sa cryptographie est verrouillée par le Pentagone. Un scandale d’un demi-milliard d’euros qui avait été discrètement étouffé sous Sarkozy. On prévoit maintenant une liaison française par satellite sur nos Rafale, c’est plus sérieux.

    Encore une fois, le projet de loi de programmation militaire « tient la route » ; et, encore une fois, la vraie question est celle de sa soutenabilité budgétaire dans le temps. La réalité politico-économique nous prépare des années difficiles avec des arbitrages cruels ; il faudra préserver l’essentiel sur des critères nationaux.

    Récemment un patron d’industrie parmi les plus incontestables, directeur général de Dassault et président du Conseil des industries de défense, répondait à un parlementaire sur notre aptitude à faire seuls le futur drone d’observation européen : « Dassault sait le faire seul, avec ses collègues traditionnels que sont Thales et Safran, mais c’est une question politique, bien qu’également budgétaire. »

    Oui, c’est bien d’abord une question politique, ce qui ne laisse pas de nous inquiéter : nous avons les compétences nationales, mais ce gouvernement peut encore compromettre nos programmes d’équipement et galvauder nos expertises en imposant par idéologie des coopérations inutiles, coûteuses et nuisibles.     

    Actu-7.jpg

    Le lancement par la DCNS, à Lorient, de la frégate FREMM (multi-mission) Normandie.

    Mathieu Épinay

    * Collectif de spécialistes des questions de Défense
  • Par-delà l'affaire Benalla, réflexion sur les vrais problèmes sécuritaires de la France

     

    Par  Xavier Raufer 

    2293089609.14.jpg« Sujet stratégique, à la rentrée ! » écrit Xavier Raufer en présentant cette intéressante réflexion sur les véritables et immenses problèmes de la France en matière de sécurité. [Boulevard Voltaire, 20.07]. Ce n'est pas que dans l'affaire Benalla, Emmanuel Macron fuirait ses responsabilités, feindrait d'ignorer les faits, comme le colportent à contre-temps des images inconséquentes traînant sur des réseaux sociaux politiquement incompétents ; ce qui inquiète Xavier Raufer, c'est cette grave ignorance de ce qu’est la sécurité, cet amateurisme d'État, que révèle cette affaire, en cette matière cruciale, et c'est la faiblesse des équipes et des hommes, en charge du gouvernement du pays. En l'occurrence, de sa sécurité.   LFAR

     

    xavier-raufer-810x456.jpgGrave, car symptomatique : l’affaire de l’élyséenne mouche du coche Benalla trahit une grave ignorance de ce qu’est la sécurité ; de comment on l’obtient et la maintient, par une cruciale sélection des hommes et prévision de toute chausse-trape possible.

    Or, là, choisissant d’abord, laissant batifoler ensuite, un zigoto qui est clairement à la sécurité ce que M. Hanouna est à France Culture, la présidence Macron a tout faux.

    Côté terrorisme, le quinquennat Macron avait cependant pas mal commencé. Un Président saisissant vite et bien les enjeux, un appareil resserré et proactif. D’où plus de détection de terroristes avant l’acte. Rassurés, nos partenaires internationaux en sécurité voyaient la France sortie de l’impuissance de la triade Hollande-Taubira-Cazeneuve.

    Restait la sécurité intérieure, ni M. Collomb ni Mme Belloubet n’étant exactement de ces cruciaux généraux de terrain qui optimisent le plan du chef dans la bataille, tel Lannes et sa géniale progression en échelle à Austerlitz. Mais bon, avis général favorable.

    Avis décisif, insistons, car à l’ère des chocs stratégiques brutaux, le champ terreur-crime-fraudes-trafics est affaire d’échanges rapides et pointus, entre gens de confiance. Or, début juillet – avant même l’épisode Benalla -, une rafale de loupés judiciaires et policiers replonge la France dans les affres sécuritaires de l’ère Mitterrand-Hollande.

    L’évasion de Redoine Faïd. Toute la France savait que Faïd s’évaderait. Du neuf-trois au plateau de Creil, les caïds attendaient qu’il « s’arrache ». Les avocats – défense, partie civile – vivaient dans cette hantise. Les gardiens de prison bombardaient leurs supérieurs de fébriles alertes… Faïd va s’évader ! Or, « trop facilement », disent des experts, Faïd s’évade. Nouvelle si dingue que, quand un gardien prévient – sur son portable à lui – le commissaire du coin, celui-ci croit à une blague !

    Partout au monde, un ministre ou directeur coupable du désastre était viré illico. Car tous auraient dû savoir – mais ignoraient – qu’un « gros » braqueur n’est pas un truand anodin. Il marche à 100 % à l’adrénaline. Braquage, évasion l’enivrent plus que la meilleure cocaïne. Pour and co., une sensation si intense qu’ils la recherchent à tout prix. Ainsi, renvoyer aux calendes son transfert de prison est une incroyable ânerie, à sanctionner brutalement ; car, symptôme d’un désordre grave de l’État, une telle évasion humilie durablement le pays en cause. Là, Mme Belloubet, hagarde Georgina Dufoix, nous rejoue vingt-sept ans après « responsable mais pas coupable ».

    Ajoutons-y une police épuisée et dépressive, des policiers lynchés partout en France, devant l’école de leurs enfants, chez eux ou au supermarché, par des voyous ivres d’impunité, prenant les « keufs » pour des « bouffons ».

    Pire : Nantes embrasé après la mort, non d’un gamin innocent, mais d’un truand recherché pour « vol en bande organisée », la Justice et le Premier ministre donnant le pénible sentiment qu’ils s’excusent d’exister et sacrifient un flic de base.

    Moscou, Washington et Pékin, via Londres et Bruxelles : réaction des pros de la sécurité, Macron frime à l’étranger mais, chez lui, il n’y arrive pas. De fait, dans la France de l’été 2018, police et Justice sont à la dérive :

    Police : un ministre de l’Intérieur fatigué et un ministère rigide, incapables de vraies réformes face aux défis nouveaux – tels que concevoir une doctrine et une pratique pour les hybrides terreur-crime, problème majeur de demain.

    Justice : nul parquet spécifique ne traite ensemble – car le réel est là – terrorisme et crime organisé ; nulle coordination nationale des JIRS (juridictions inter-régionales spécialisées), cruciales juridictions traquant chacune dans son coin le crime organisé, celle de Marseille coupée de celle de Lille, etc.

    Ainsi émerge l’avenir du quinquennat Macron : la première marche, SNCF-CGT, quasi franchie ; la seconde, des dispositifs sociaux (le « pognon de dingue ») plus ardue. La troisième à présent inaccessible : la sécurité intérieure, domaine où la coordination serrée du renseignement et de la lutte antiterroriste à l’Élysée ne suffit pas.

    Car la France a un seul problème criminel – énorme : ces quartiers hors contrôle qui s’embrasent quand on touche à un voyou, demain à un hybride-terroriste ; quartiers où déferle la cocaïne qui inonde la France ; quartiers d’où sont issus l’évadé Redouane Faïd et Redouane Lakdim, l’assassin du colonel Beltrame. Quartiers où, depuis un-demi siècle, une « politique de la ville » mi-Bisounours mi-corruption enracine le crime, la terreur et les trafics. Quartiers où la République a disparu – et ne semble pas près de revenir – puisqu’au lieu du mirifique plan Borloo, rien de sérieux n’est énoncé.

    Voici la troisième marche du Président Macron – une reconquête, plutôt. Tâche exténuante dont M. Collomb et Mme Belloubet sont incapables. Mais qui d’autre ? Car M. Macron est le Président le plus isolé de la Ve République. Et vouloir tirer un Davout, un Soult ou un Ney de la pitoyable République en marche est une blague – pour le coup, une vraie.   

    Xavier Raufer 

    Docteur en géopolitique et criminologue.

    Il enseigne dans les universités Panthéon-Assas (Paris II), George Mason (Washington DC) et Université de Sciences politiques et de droit (Pékin)