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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1181

  • Famille de France • Spectacle à Chambord pour les jeunes princes de France

     

    681750-le-duc-et-la-duchesse-de-vendome-950x0-3-2-978x855.jpgDe retour de leurs vacances  en Lauragais puis au bord de la Méditerranée, le prince Jean et la princesse Philoména ainsi que leurs enfants ont fait une étape au Château de Chambord.

    Ils ont assisté au spectacle de chevaux et de rapaces qui se tenait dans les écuries du Maréchal de Saxe.

    Dans une ambiance qui transporte le public à la cour de François Ier, on reconnaît de gauche à droite les quatre enfants du Dauphin et de la Dauphine de France  : la Princesse Louise-Marguerite, le Prince Joseph, le Prince Gaston et la Princesse Antoinette. (Source Noblesse & Royautés).

    L'information a été donnée également par La Couronne, qui l'a accompagnée d'une petite vidéo présentant le spectacle auquel ont assisté les jeunes princes de France.

    Ce spectacle - Chevaux et rapaces à Chambord : François Ier, le roi chevalier -  est présenté jusqu’au 30 septembre.  

     

    Merci aux deux blogs sus-cités.

  • Livres • Cicéron s'invite en terrasse place Porta pour une séance dédicace

     

    Par Corse Matin du 23 août 2018

     

    XVM825c3e2e-7609-11e8-9988-c6152e0685ac.jpgUne conversation inédite, qui prend racine a la terrasse d'un café sur la place Porta. Avec comme ombre tutélaire, Cicéron, l'avocat, consul, philosophe, mort en - 43 av J-C.

    Jacques Trémolet de Villers, avocat pénaliste et écrivain, a imaginé une conversation avec l'auteur latin, qui se déroule dans le village de Vivario, dans le livre paru en avril aux éditions Belles Lettres, En Terrasse avec Cicéron.

    À la terrasse du « Bien Assis », bondée, on entend parler d'Aristote, de la Grèce antique et d'amitié.

    Avec Olivier Battistini, Sartenais, helléniste, enseignant à l'université de Corte, (qui publie le 6 novembre, Alexandre le Grand, le philosophe en armes), les deux hommes ont accueilli lecteurs et amis, pour un moment d'échange et de dédicaces.

    Le rendez-vous des lettrés

    Comme dans la tradition des conversations chez les anciens, Jacques Trémolet de Villers qui a grandi à Vivario, donne la parole à Cicéron. Il déroule des échanges sur la vie, la souffrance, le bonheur, la richesse et la gloire. « Cicéron à Vivario comme à Sartène, est au coeur des conversations ordinaires, notait Oliver Battis-tini. Toute la sagesse des philosophes, c'est d'être capables d'apprécier par la conversation éphémère et essentielle. l'instant présent, qui se déroule ur place, pour aller dans le futur 

    cicéron.pngJacques Trémolet de Villers, sur l'invitation de son éditeur après son précédent ouvrage, Jeanne d'Arc. Le procès de Rouen, a relu l'oeuvre complète de Cicéron. « J'ai recherché les passages qui me parlaient et semblaient le plus actuels », dit-il, entouré d'amis, pour la plupart avocats ou professeurs de littérature, qui s'empressent autour de lui pour une dédicace.

    Une conversation, au bar, avec Cicéron

    L'action se déroule à Vivario, de nos jours, et Cicéron ne converse qu'avec les disparus du village. « Les paroles de Cicéron sont toujours de lui et s'accordent merveilleusement avec les sujets d'aujourd'hui. II discute avec les anciens de Vivario. Souvent dans le livre ce sont des dialogues qui ont vraiment existé et que j'ai entendus », raconte l'avocat.
    Un précepte qui a éclos naturellement hier en fin de matinée à la terrasse du café. "

    « L'amitié, la « phiia », c'est surtout la rencontre avec l'autre, et donc la rencontre avec soi-même. Comme si l'autre nous tendait un miroir ».

    cicéron - Copie.pngDans cet ouvrage (le 10e de l'auteur), Trémolet de Villers montre que Cicéron, athlète de la parole et maître des avocats, est encore aujourd'hui au centre des conversations ordinaires. « Dans les cafés de Corse, les conversations nous opposent, nous rassemblent. Elles sont au coeur du monde politique, et la phiia est le fondement même de la chose politique », explique Oliver Battistini. lL place publique est le lieu central au sens géométrique, là où le pouvoir et la parole sont associés.

    Chaque chapitre est illustré par un dessin réalisé par Axelle, la belle-fille de Jacques Trémolet de Villers. Une idée originale. « J'ai retransmis la vision du village souhaitée par mon beau-père », indique l'illustratrice. Une promenade dans Vivario, un dialogue au bar du village, et Cicéron s'est assis près de nous.  A-F.I   

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    En terrasse avec Cicéron, Jacques Trémolet de Villers, Les Belles Lettres, 160 p, 15,90 € 

  • Cinéma • Tully

     

    Par Guilhem de Tarlé

    Tully :  un film américain de Jason Reitman, avec Charlize Theron (Mario, la mère de famille), Mark Duplass (Craig, son mari) et  Mackenzie Davis (Tully) 

     

    GT Champagne !.JPG

    Une comédie dramatique difficile à cataloguer… j’y suis allé sur la pointe des pieds – mais il fallait bien profiter d’une soirée sans petits-enfants.

    La question posée du burn-out de la mère de famille était intéressante, mas je craignais un scénario très scabreux et, en cours de séance, dans notre société souvent contre-nature, j’ai même redouté le pire… j’étais donc assez stressé durant toute la projection, pressé d’en voir la fin… certes je ne m’ennuyais pas, mais je ne trouvais aucun intérêt à l’histoire qu’on me racontait…

    C’est donc soulagé que je suis sorti de la séance, en constatant que j’avais été manipulé par le réalisateur dans un monde onirique ou cauchemardesque avec une « employée » aussi fictive qu’une certaine Pénélope.

    A quel moment s’est fait la bascule du monde réel dans le virtuel ? Je n’en ai aucune idée, et peut-être finalement faudrait-il revoir ce film (?)

    C’est du moins mon interprétation de ce long-métrage, que mon épouse a du mal à partager…

    Que ce commentaire ne vous trompe pas, c’est un film peut-être à revoir mais que je ne vous recommande pas de voir !  ■  

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.

  • Poutine valse à Vienne et négocie ses exportations de gaz avec Merkel malgré les menaces de Trump

     

    Par Antoine de Lacoste

     

    1456949215.png

    Les dernières visites européennes de Vladimir Poutine ont fait couler beaucoup d’encre.

    Le Président russe s’est d’abord rendu à Vienne le 18 août au mariage de la Ministre autrichienne des affaires étrangères, Karin Kneissl. Le jeune chancelier conservateur (ÖVP) Sebastian Kurz était présent ainsi que le vice-chancelier Strache (FPÖ) et de nombreux ministres. Le secrétaire général de l’OPEP, le nigérian Mohamed Barkindo, faisait également partie des invités.

    Poutine prononça un discours dans un allemand impeccable, valsa avec la mariée et laissa ses accompagnateurs cosaques animer la soirée.

    Les réactions ne se sont guère fait attendre. Une partie de la classe politique et de la presse autrichiennes vitupéra pour dénoncer une soi-disant rupture de la traditionnelle neutralité autrichienne. Et l’Ukraine, toujours en pointe dans l’escalade russophobe, annonça qu’elle rejetait dorénavant la médiation autrichienne dans la crise du Donetz. Tous oublient sans doute que c’est la droite (avec toutes ses composantes) qui a remporté les dernières élections en Autriche et que le nouveau chancelier a clairement appelé l’Union européenne à lever ses sanctions contre la Russie.

    On ne savait d’ailleurs pas que ces sanctions s’appliquaient également aux mariages !

    Le président russe était déjà loin de tout cela car le soir même il rencontrait Angela Merkel pour un long entretien en tête à tête. Aucun communiqué n’a été diffusé ensuite mais on sait quels sont les points qui furent abordés : la reconstruction de la Syrie (Poutine réclame une aide financière de l’Europe), l’accord nucléaire en Iran (que les deux partenaires veulent sauver malgré Trump) et surtout le projet de transit gazier Nord Stream 2.

    1030678762.jpgActuellement, les exportations de gaz russe vers l’Allemagne passent en Mer Baltique par Nord Stream 1 inauguré en 2011. Elles assurent 40% de l’approvisionnement allemand et 30 % de celui de la France.

    L’Allemagne qui aura de plus en plus de besoins en gaz compte tenu de la fin programmée de son programme nucléaire, souhaite augmenter ses importations de Russie. Elle est donc un partenaire résolu de Nord Stream 2 qui doublera les capacités de Nord Stream1. Les travaux ont commencé en mai et devraient s’achever début 2020.

    Mais les Américains ne l’entendent pas ainsi et font une pression très forte sur l’Europe pour que ce projet n’aboutisse pas. Le prétexte est l’indépendance gazière de l’Europe qui ne doit pas trop dépendre du méchant russe (touchante sollicitude américaine …). La vraie raison est le surplus de gaz liquéfié américain que seule l’Europe pourrait absorber. Mais à un prix nettement plus élevé que le gaz russe…

    Le Congrès américain n’y est pas allé par quatre chemins : il a voté une loi permettant des sanctions contre toute entreprise européenne participant à la construction ou au financement du projet ! Trump a confirmé cette position et prévient que ses décrets d’application durciront encore les sanctions.

    Mais l’Allemagne n’entend pas céder à la menace et plusieurs dirigeants européens ont protesté contre l’ingérence américaine.

    Pour une fois que l’on pourra soutenir Merkel ...   

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

  • D'accord avec Hadrien Dessuin : « L’Europe souveraine » n’est qu’un slogan Il n'y a pas un seul peuple européen mais plusieurs

     

    par Hadrien Desuin

    soleil.jpgL'Europe de Bruxelles prend l'eau de toutes parts tandis qu'une autre Europe est peut-être en train d'émerger. Hadrien Desuin réfléchit sur cette situation et son article est remarquable. [Causeur, 23.08]  LFAR

     

    hadrien-desuin.jpg

    Comme De Gaulle l’avait compris, il n’y a pas un seul peuple européen mais plusieurs. Dans ces conditions, seule une Europe confédérale respectueuse des Etats-nations représente une solution d’avenir réaliste face aux géants américain et chinois.

    Tandis que l’Autriche préside l’Union Européenne depuis le 1er juillet, la Roumanie se prépare à prendre la relève au 1er janvier 2019. A quelques mois des élections européennes de mars mais aussi du Brexit, cette double présidence austro-roumaine souligne l’importance croissante des pays d’Europe centrale dans les mécanismes bruxellois. Même lorsque les coalitions ou les gouvernements au pouvoir suscitent de vives réserves parmi les élites libérales de France et d’ailleurs, les pays d’Europe centrale sont devenus incontournables.

    Juncker se rallie (enfin) à Séguin

    Dans ce contexte, la venue le 18 août de Vladimir Poutine au mariage de la ministre des affaires étrangères autrichienne a provoqué quelques commentaires acerbes. Raphaël Glucksmann a crié à la trahison. En somme le projet d’ « Europe souveraine » porté par Emmanuel Macron (belle formule qui a le mérite de polir le terme habituel de construction fédérale ou supranationale) était symboliquement foulé au pied en Autriche. Le clivage entre les partisans d’une construction fédérale de l’Union Européenne d’une part et les défenseurs d’une Europe respectueuse de l’indépendance de ses membres d’autre part n’est pas mort, il est plus vivace que jamais.  

    Dans le même temps, le roi Philippe VI d’Espagne peinait à commémorer dans la dignité le premier anniversaire de l’attentat djihadiste de Barcelone. Une ville qui concentrait en 2017 les tensions nationalistes mais aussi fondamentalistes qui taraudent l’Europe de ce début de XXIème siècle. Autrement dit, l’Europe se trouve confrontée à la réémergence de tensions culturelles mais aussi à un questionnement sur son organisation politique. Les deux enjeux étant intimement liés. La crise migratoire est là pour nous le rappeler chaque été.

    Bruxelles gênée par l’Ecosse et la Catalogne

    Si l’Europe est mise à l’écart de la politique antiterroriste, Bruxelles a milité en faveur du statu quo dans le cadre des référendums écossais et catalans de 2014 et 2017. Et les dirigeants régionalistes se sont retrouvés piégés entre leurs convictions européennes affichées et le manque de soutien de la part de la Commission. Jean-Claude Juncker se rallie, mais un peu tard, à Philippe Séguin qui en son temps prévenait qu’une Europe régionale (une Europe à 100 membres environ) équivaudrait en réalité à une Europe féodale. Sous l’apparente autorité d’une lointaine capitale européenne, l’Empire confédéral se noierait dans de microscopiques rivalités de territoires. On peine à se mettre d’accord à 27, on n’ose imaginer à 100…

    2885141609.jpgLa logique qui a animé les principaux penseurs français de l’Europe (Photo), en particulier Jean Monnet, n’était évidemment pas celle d’une « décolonisation de la province » comme on disait en 68 mais au contraire celle d’une plus grande unité, c’est-à-dire d’une centralisation européenne à la faveur de la guerre froide et de la tutelle américaine sur le continent. Plus modestement, ce fut l’approche fonctionnaliste pensée par Robert Schuman et poursuivie par Jacques Delors qui l’emporta, une synthèse que l’on habilla du concept ambiguë de « fédération d’Etats-nations ». « L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble: elle se fera par des réalisations concrètes, créant d’abord une solidarité de fait. » Cette formule ambivalente laissait aux successeurs de Robert Schuman la liberté de faire le grand saut fédéral en fonction des avancées et des solidarités progressivement acquises.

    Trois Europe possibles

    Au bout du compte, nous restons face aux trois directions possibles : une Europe féodale, celle de Barcelone. Une Europe confédérale composée d’Etats-nations, celle prônée par le groupe de Visegrad et jadis par de Gaulle. Et une Europe fédérale, ardemment souhaitée par Bruxelles et Emmanuel Macron. Choix difficile. Tellement difficile que depuis 2005, on n’ose plus demander directement aux peuples leur avis.

    La France naturellement reste au centre du jeu européen. Sa position géographique la place au carrefour des tensions Nord-Sud mais aussi Est-Ouest du continent. Quant à l’élection de son jeune président, elle a redonné brièvement espoir aux partisans du grand saut fédéral. La France s’est historiquement construite autour de sa capitale, de son armée et de son Etat. Elle est donc portée à imaginer la construction européenne comme un phénomène nécessairement centralisé et dirigée par une administration et une armée européenne. Toutefois, elle a peine à exercer son leadership au sein même de ce nouveau dispositif puisqu’il faut précisément défaire la France pour faire les Etats-Unis d’Europe. Ses partenaires se sont empressés de lui faire ressentir ce paradoxe. La France n’est déjà plus en mesure d’entraîner ses partenaires puisqu’elle est déjà en décomposition.

    De Gaulle l’avait bien dit

    La France est donc isolée lorsqu’elle parle avec emphase à ses partenaires « d’Europe-puissance » et de monde multipolaire face à l’Amérique de Trump, la Russie de Poutine ou la Chine de Xi Xinping. Malgré les effets d’annonce, l’Europe régalienne de la Défense, de la Police et de la Justice est restée dans les cartons. Emmanuel Macron voulait dans son fameux discours de la Sorbonne un nouveau traité de l’Elysée, une constituante à Strasbourg en 2019 et un Etat fédéral pour les jeux olympiques de Paris en 2024. Il a été très vite rattrapé par les réalités européennes, celles de Visegrad. Le général de Gaulle nous avait pourtant prévenus puisque la question se posait déjà en 1962: « La France savait aussi bien que quiconque, en tout cas beaucoup mieux que ceux qui ne sont pas européens, qu’il ne peut y avoir d’Europe qu’en vertu de ses nations, que, de par la nature et l’Histoire, notre continent est tel que la fusion n’y est que confusion, à moins qu’elle ne soit l’oppression, qu’on n’est pas un européen si l’on est un apatride, que, par exemple, Chateaubriand, Gœthe, Byron, Tolstoï – pour ne prendre que les romantiques – n’auraient rien valu du tout en volapük ou en espéranto, mais qu’ils sont toujours de grands écrivains de l’Europe parce que chacun d’eux s’inspira du génie de son pays. »

    « L’Europe souveraine » restera un simple slogan puisqu’il n’y a pas un seul peuple européen, il y en a plusieurs. Si elle passe en force, c’est l’Europe de Barcelone qui finira par resurgir. L’Europe des Nations c’est la paix. L’Europe sans les peuples, c’est la guerre.   

    Ancien élève de l'École spéciale militaire de St-Cyr puis de l'École des officiers de la Gendarmerie nationale, Hadrien Desuin est titulaire d'un master II en relations internationales et stratégie sur la question des Chrétiens d'Orient, de leurs diasporas et la géopolitique de l'Égypte, réalisé au Centre d'Études et de Documentation Économique Juridique et social (CNRS/MAE) au Caire en 2005. Il a dirigé le site Les Conversations françaises de 2010 à 2012. Aujourd'hui il collabore à Causeur et Conflits où il suit l'actualité de la diplomatie française dans le monde. 
  • Que nous importe ce qu'est Kamel Salhi, le tueur de Trappes ? Son origine est étrangère, il est venu porter la mort chez nous

    Trappes, hier jeudi

     

    soleil.jpgLes attentats - que leurs auteurs soient conscients et déterminés, ou malades et déséquilibrés - frappent aujourd'hui toute l'Europe.

    Ceux qui les commettent proviennent toujours des mêmes régions du globe, professent une même religion, ressortent d'une ou plusieurs autres civilisations étrangères ou hostiles à la nôtre. Qu'ils soient, si l'on peut dire, sains de corps et d'esprit au service de la guerre qu'ils nous font, ou qu'ils souffrent de diverses pathologies, le résultat est le même. Peu nous chaut. Ils portent la violence et la mort sur un continent qui en a accueilli un nombre insensé. Voilà le fait.

    Après Londres, Barcelone, Cornellà, Périgueux, c'est à Trappes, que le terrorisme a frappé hier. L'auteur se nomme Kamel Salhi. Comme le Soudanais qui a sévi l'autre jour à Londres s'appelait Salih Kater. Sainte transparence des prénoms et des patronymes ! Nous saurons demain, après-demain ou à peine un peu plus tard où un tel acte se renouvellera.

    Un remarquable article d'Yves Michaud - auteur que nous ne connaîssons pas -  publié le 15 août dans Causeur a pour titre : « Attaques au couteau : la vérité de l’intention, c’est l’acte ».

    Il précise en préambule : « Déséquilibrés, terroristes, djihadistes ? Les querelles sémantiques n’y changent rien : de plus en plus d’agressions, notamment au couteau, frappent les populations occidentales. Peu importe le motif invoqué par leurs auteurs, il faut qualifier les faits en s’interrogeant sur le modus operandi des coupables. »

    couteau-attaque-islamogauchisme-1.jpgEt Yves Michaud ajoute ces réflexions qui auraient pu être les nôtres - mais n'ont pas été celles de Gérard Colomb et des médias :  

    « Comme philosophe empiriste se réclamant de la philosophie analytique, j’ai en effet depuis toujours la plus grande défiance envers les explications par les intentions subjectives. Ce qui compte, ce ne sont pas les intentions mais les actes. Hegel, pourtant pas très philosophe analytique, disait que « la vérité de l’intention, c’est l’acte ».

    « Or dès qu’il y a une attaque au couteau (et il y en a beaucoup – la dernière en date à Périgueux!)  non seulement les belles âmes islamo-gauchistes mais aussi les bonnes consciences des médias s’empressent d’invoquer l’absence d’intention terroriste avérée ou la pathologie mentale ou l’alcoolisme des agresseurs pour se rassurer : non ce n’est pas une action terroriste mais juste l’acte d’un déséquilibré. Et donc, circulez il n’y a rien à voir. »

    Que dire de plus juste et de plus sérieux après Trappes ?   

    Lire l'article d'Yves Michaud dans Causeur  ICI

  • Concurrence et service public

     

    Par François Reloujac

    Economie. En France, des technocrates néo-libéraux se sont emparés de l’État jacobin. D’où des mixtures auxquelles les Français ont du mal à s’adapter.

     

    180628_manifestation-interprofessionnelle.jpgL’ actualité sociale des dernières semaines a mis sur le devant de la scène, à côté des agents de la Fonction publique, des entreprises nationales telles que la SNCF et Air France. Or, ce qui est à l’origine de cette célébrité médiatique, ce ne sont ni les performances économiques et financières, ni les innovations technologiques, ni la qualité exceptionnelle de leurs services, mais leur persévérance dans la grève. Au-delà des revendications immédiates à propos desquelles chacun peut voir le verre à moitié plein ou à moitié vide selon son humeur ou son intérêt personnel, ces événements devraient nous amener à réfléchir sur quelques aspects fondamentaux de notre système économique et social actuel.

    Des décisions qui ne rencontrent aucun soutien populaire

    À première vue, il semblerait que les causes des deux principaux mouvements sociaux n’ont pas grand-chose en commun. Le premier se présente comme une réponse à un texte législatif qui vise à « réformer » une institution que les élites perçoivent comme obsolète, alors que le second vise à « conserver », et même accentuer, les acquis sociaux obtenus par une catégorie de personnels perçus comme des privilégiés. Et pourtant, ils ont bien en commun quelque chose qui dépasse ces intérêts immédiats. Ces deux conflits résultent de décisions – bonnes ou mauvaises, là n’est pas la question – prises sous la pression d’instances administratives supranationales qui n’ont aucune légitimité et qui, par le biais du dogme de la libre concurrence – libre circulation des biens, des services, des hommes et des capitaux – remettent en cause des systèmes qui fonctionnent mais qui sont onéreux. Pour faire simple, force est de constater que les choix édictés par Bruxelles n’ont d’autre finalité que de faire apparaître comme moins onéreux certains trajets – en fait ceux qui correspondent aux « besoins » des entreprises multinationales – sans se préoccuper réellement ni des nécessités liées à l’aménagement du territoire, ni des coûts cachés discrètement mis à la charge des contribuables, ni du fait qu’en exacerbant les aspirations égoïstes des individus actu4-1.jpgregroupés en catégories uniquement identifiés par une convergence d’intérêts immédiats, ils détruisent la société. Il ne faut pas s’étonner du fait que ces « réformes » n’emportent pas d’adhésion populaire mais en même temps que les actions menées contre elles par ceux qui apparaissent alors aux yeux de tous comme des privilégiés, ne soient pas non plus vues positivement. Et ce n’est pas la propagande gouvernementale abusivement appelée « pédagogie » qui y changera quoi que ce soit, à terme. Si elle permet de calmer le jeu pendant un certain temps, elle générera des frustrations supplémentaires qui viendront grossir les mécontentements.

    Le service public contre le service du public

    Dans ces deux conflits, les grévistes expliquent qu’ils défendent le « service public », mais pour cela, ils prennent en otage ledit public. Que recouvre en fait cette notion de « service public » ? Normalement ce devrait être un service indispensable au bon fonctionnement de la société et qui, de ce fait, devrait pouvoir être assuré en toutes circonstances et auquel tous les citoyens devraient pouvoir avoir recours autant que de besoin. Un service public devrait être un « lien social », une forme d’expression de la solidarité entre les diverses composantes de la société. Dans un monde où les intérêts financiers communs à certains individus ont remplacé les relations entre les personnes comme agents de cohésion, le « service public » se dégrade. Il n’est même plus, ni ce que l’Union européenne considère comme un « service essentiel », ni ce que l’Organisation mondiale du commerce regarde comme un « service d’intérêt économique général ». Il est simplement devenu un secteur économique soutenu par des fonds publics en cas de difficultés, que celles-ci soient inhérentes au fonctionnement de l’entreprise ou qu’elles résultent de choix politiques qui leur sont imposés. Un « service public » est donc devenu aujourd’hui un secteur économique qui peut se permettre de ne pas être rentable, car il sera renfloué par l’argent des contribuables – qui, eux, sont de moins en moins nombreux !

    actu5-1.jpgLors de sa réception du prix Charlemagne, le président Macron a déploré qu’en France on ait « une préférence pour la dépense publique plutôt que pour la norme », comme l’auraient les Allemands. Les Allemands, toujours la norme idéale de l’Europe ! Affirmant que sa politique avait pour but de « bousculer les fétiches », il laissait donc entendre qu’il voulait donner plus d’ampleur aux normes. Comme jusqu’à présent, quoiqu’en dise la « pédagogie » gouvernementale, la dépense publique n’a pas pris le chemin de la baisse, les Français vont pouvoir bénéficier à la fois de plus de dépenses publiques et de plus de normes. Est-ce cela le « changement » attendu ?

    La concurrence contre les privilèges

    Mais ces deux conflits révèlent aussi un autre aspect de l’évolution actuelle de nos sociétés. La « pédagogie » officielle explique que la libre concurrence est un facteur de progrès ; qu’elle permet d’offrir au consommateur plus de services, de meilleurs services, une plus grande qualité, tout cela au moindre coût. Mais dans un monde où seul l’intérêt financier compte, il est plus important de faire apparaître un meilleur coût, facilement mesurable, qu’une plus grande qualité, plus difficile à percevoir, surtout lors des achats impulsifs et compulsifs. Il en résulte que la concurrence a pour but premier de faire baisser les prix, quitte à chercher à masquer derrière une présentation attrayante les différences de qualité. Dans une société où plus personne ne cherche à servir mais où tout le monde cherche à vendre, la concurrence est en fait devenue un outil majeur pour lutter contre les « avantages acquis », pour détruire tous les privilèges, que ceux-ci soient légitimes ou non. En se mettant en grève pour défendre les « spécificités à la française », les cheminots comme les pilotes d’avion sont acculés à défendre leurs privilèges. Il faut bien s’entendre : malgré la propagande égalitaire développée par une démocratie individualiste, les privilèges ne sont pas, en soi, de mauvaises choses. Ce qui est mauvais c’est de les laisser se scléroser et de ne proposer pour remédier à cet abâtardissement que de les supprimer. Pour parler clairement, ce qui est choquant, ce n’est pas que les cheminots bénéficient d’un statut particulier mais que tous les éléments de ce statut ne paraissent plus justifiés.

    En vérité, ce qui est choquant dans ces conflits ce n’est pas de savoir si ces entreprises doivent ou non être détenues, en tout ou en partie, par l’État, mais de voir que malgré leur rôle essentiel au service du bien commun, ils puissent s’arrêter et mettre en péril des quantités d’activités exercées honnêtement par d’autres membres de la communauté nationale. Peut-être, faudrait-il rappeler aux grévistes le discours du pape Pie XII, le 21 octobre 1948 : « Si la grève est un droit inscrit dans la Constitution, auquel certaines catégories de travailleurs se sont trouvées dans la nécessité de recourir à la suite du déséquilibre entre les salaires et les prix, il n’est pas permis de l’employer à des fins politiques, ni d’en user de telle sorte qu’elle finisse par léser la nation elle-même et par porter atteinte à l’autorité de l’État ». Tout est dit.   ■   

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    Crèches en grève : elles relèvent aussi du service public à la française comme l’Université ! Pourquoi pas les bébés en grève comme les étudiants ?

     
  • Cinglant constat d'échec de la politique française sous Sarkozy, Hollande, Fabius, BHL, tous médias, & Co.

     

    A la Une du Figaro d'aujourd'hui.

    Dédié à Bernard Guetta qui a eu l'honnêteté de quitter France Inter et de retourner sur le terrain pour voir ce qui s'y passe. 

     

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

  • Ukraine si russe !

    La Laure de Kiev, si russe, en effet ...

     

    Par Marc Rousset

    soleil.jpgC'est une analyse de la question ukrainienne assez radicale que Marc Rousset nous propose ici. Elle est intéressante, mérite réflexion et sans-doute débat. Est-il si sûr que la Russie veuille actuellement, stricto sensu, « récupérer » l'Ukraine ? Le souhaite-t-elle ? Est-ce sa politique ? Est-ce seulement possible dans le contexte géopolitique mondial ? Cependant, Lafautearousseau a adopté au coeur de la crise ukrainienne une analyse très voisine de celle de Marc Rousset. On pourra s'y reporter*. De toute façon, ce qui doit nous guider ici, en dehors de toute russophobie ou russophilie,  ce sont les seuls intérêts de la France. Or un rapprochement avec la Russie est actuellement dans l'intérêt de la France.   LFAR       

     

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    De retour de Kiev et Odessa, nous pouvons dire que le calme le plus absolu règne en Ukraine, exception faite du sanglant conflit armé dans le Donetsk.

    Mais il faut se méfier de l’eau qui dort. L’Ukraine est en faillite et ses dirigeants actuels corrompus, arrivés au pouvoir suite au coup d’État de la place Maïdan – derrière lequel était la CIA, comme l’a affirmé Poutine lors de sa longue interview par le célèbre journaliste américain Oliver Stone en 2017, et comme évoqué dans une tribune de Mediapart, toujours en 2017 -, conduisent un pays mécontent dont la majorité des habitants est pro-russe, dans une impasse géopolitique polono-états-unienne.

    Tous les Ukrainiens sans exception parlent et comprennent le russe, qui est la langue dominante dans les grandes villes telles que Kharkiv, Kiev et Odessa. Jusqu’aux invasions tartaro-mongoles du XIIIe siècle, le russe, le biélorusse et l’ukrainien ne formaient qu’une seule langue commune. L’ukrainien, très proche du russe, s’écrit avec le même alphabet cyrillique. En fait, seule la Galicie, très longtemps polonaise ou austro-hongroise, regarde davantage à l’ouest qu’à l’est.

    Capture-27-710x475.pngLa Russie est née avec la Rous’ de Kiev (882-1169) lorsque le prince varègue Oleg, venu de Novgorod, s’empare de Kiev en 882 pour former un des plus grands États d’Europe au Xe siècle, de la Baltique à la mer Noire. La Russie devient chrétienne orthodoxe lors de la conversion, en 988, du prince Vladimir de la Rous’ de Kiev à Kherson, dans le sud de l’Ukraine. Aujourd’hui, l’Ukraine est un pays majoritairement orthodoxe.

    L’Ukraine bascula du côté russe lors de la révolte du cosaque zaporogue Bohdan Khmelnitski contre la domination polonaise lorsqu’il décida de s’allier, en 1654, avec la Russie et lorsqu’en 1709, les 45.000 hommes de Pierre le Grand écrasèrent, à la fameuse bataille de Poltava, les troupes du cosaque zaporogue Mazepa qui s’était allié à l’armée de Charles XII de Suède. Odessa fut fondée par Catherine II à la place d’une forteresse turque conquise par les Russes en 1792.

    Quant à la Crimée, elle a toujours été russe depuis que le khanat de Crimée a été vaincu en 1774 par les troupes russes de Catherine II. Elle a été seulement ukrainienne dans le cadre de l’URSS lorsque Khrouchtchev, en 1954, décida de faire don de la Crimée à l’Ukraine pour fêter les 300 ans du pacte militaire signé par Bohdan Khmelnitski.

    L’Ukraine, nonobstant son origine russe, a donc été sous souveraineté russe durant trois siècles, de 1654 à 1991. Seul l’écroulement de l’URSS a abouti à la création de l’Ukraine, comme État indépendant.

    Gogol, Boulgakov, Prokofiev que tout le monde considère comme des Russes sont, en fait, d’origine ukrainienne. Pour Gogol, qui n’a jamais soutenu une idée patriotique ukrainienne, les cosaques ne sont pas l’expression du patriotisme ukrainien mais de l’esprit russe.

    Face à la Chine en Sibérie, face au monde musulman de l’Asie centrale, du Caucase et de la Turquie, l’Europe de l’Ouest a besoin d’un chien de garde de 200 millions d’habitants à l’Est qui ne peut être qu’une Russie comprenant de nouveau l’Ukraine et la Biélorussie. L’Ukraine, n’en déplaise à la Pologne, à l’OTAN, aux États-Unis et à la pensée unique, est russe et doit redevenir russe !   

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    Économiste

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    Réplique. C’est tout en ironie que le ministre de l’Intérieur italien a répondu à ses détracteurs.

    Dk-MD3dX0AU1sqA.jpgMatteo Salvini a du répondant. Le ministre de l’Intérieur italien a réagi à la une du dernier numéro du magazine l’Express, où figure son visage, regard noir et mine renfrognée. L’hebdomadaire le présente comme un « populiste, xénophobe », qui « ravit Le Pen »« inquiète Macron » et « fait trembler l’Europe ». Un portrait peu flatteur, que l’Italien ne s’est pas privé de commenter sur Twitter dimanche 19 août.

    L’ironie comme fer de lance

    « En France aussi, ils ne savent plus quoi inventer pour m’attaquer. On leur envoie des bisous aux bien-pensants transalpins ? », lâche-t-il, le tout ponctué d’un petit émoticône envoyant un bisou assorti d’un cœur. Une ironie qui ne fait guère de doute sur la détermination de Matteo Salvini à mener sa politique anti-migratoire, malgré les positions européennes et les unes alarmistes. 

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    « Un homme armé d'une arme blanche est entré ce matin dans le commissariat de Cornellà pour attaquer les agents, l'agresseur a été abattu », a annoncé la police régionale de Catalogne sur son compte Twitter. Interrogé par l'AFP, une porte-parole a refusé de confirmer les informations des médias locaux selon lesquelles l'attaquant était algérien et avait crié Allah akbar (Dieu est le plus grand) avant d'être abattu dans la réception du commissariat. Le quotidien El Periodico ajoute qu'il s'agissait d'un habitant de Cornellà.

    L'attaque s'est produite juste après le premier anniversaire des attentats djihadistes qui ont fait 16 morts les 17 et 18 août 2017 en Catalogne.