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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1178

  • Le Kosovo rapatrie ses djihadistes de Syrie : ils y seront comme chez eux

    Antoine de Lacoste 

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    Après la débâcle de l’Etat islamique ...

    La semaine dernière, le Kosovo a rapatrié 110 personnes de Syrie. Elles étaient retenues dans un camp après s’être rendues aux Kurdes lors de la débâcle de l’Etat islamique.

    Le ministre kosovar de la justice, Abelard Tahiri, a précisé qu’il y avait « 4 combattants, 32 femmes et 74 enfants dont 9 qui ont perdu leurs parents pendant la guerre. »

    MDJ100_KOSOVO-SYRIA-_0420_11-1555775538_988287_highres.jpgIl ajoute que ces personnes « méritent une réhabilitation et l’espoir d’une vie paisible et loin des conflits. » [Photo] On se doute en effet que ces braves gens seront très à l’aise dans cet État fantoche, mi-mafieux mi-islamiste, né par la grâce des bombardements de l’OTAN en 1999 et arraché à la Serbie en toute iniquité. Cette intervention de l’OTAN, illégale et sans mandat de l’ONU, était « humanitaire » comme il se doit.

    Elle avait donné lieu à une gigantesque désinformation des Américains et des pays européens, inventant des épurations ethniques inexistantes et donnant des bilans de morts civils sans aucun rapport avec la réalité. Sur place, les combattants albanais maquillaient les cadavres de leurs combattants tués par les Serbes dans les combats et les faisaient passer pour des civils massacrés qu’ils venaient de découvrir. Les journalistes et les dirigeants occidentaux relayaient tout cela avec la complaisance qu’on leur connait.

    Le clou de cette désinformation fut l’opération « Fer à cheval ». Il s’agit d’un document révélé par le ministre allemand des Affaires Etrangères, Joschka Fischer, détaillant un vaste plan d’épuration ethnique du Kosovo afin d’en purger les Albanais musulmans (on ne parlait pas encore des Kosovars, ces derniers étant en réalité des musulmans d’origine albanaise). Cette diffusion fut le dernier acte de propagande avant l’intervention de l’OTAN qui bombardera massivement la Serbie, empêchant celle-ci de défendre son propre territoire.

    Le Monde diplomatique, supplément mensuel du Monde, a d’ailleurs reconnu tout cela dans un article étonnant (et courageux) intitulé « Le plus gros bobard de la fin du XXè siècle ». Il va même assez loin dans le processus de vérité, citant des extraits du Monde de l’époque, et appuyant sans pitié sur le sujet : « Loin d’être des internautes paranoïaques, les principaux désinformateurs furent les gouvernements occidentaux, l’OTAN ainsi que les organes de presse les plus respectés. Parmi eux, Le Monde. »

    Kossovo.jpgSur ce sujet on peut aussi se reporter à l’excellent livre de Nikola Mirkovic : Le martyre du Kosovo.

    Toute cette triste affaire aura, contrairement à ce qui avait été annoncé vigoureusement à l’époque, abouti à la création d’un nouvel État qui a autoproclamé son indépendance en 2008. Les Américains y sont solidement installés, ont construit une de leurs plus grandes bases européennes, appelée Camp Bondsteel et maintiennent sous perfusion une économie inexistante.

    Ce sont d’ailleurs eux qui ont organisé le rapatriement des djihadistes de Syrie. L’ambassadeur américain à Pristina a salué cette opération, la qualifiant « d’exemple important à suivre »…

    Espérons que non !  ■   

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste parmi les articles de dans notre catégorie Actualité Monde.

  • Une mesure sociale mais incomplète : le repas à un euro à la cantine

    Par Jean-Philippe Chauvin

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    Réfléchir sur une stratégie plus audacieuse contre la pauvreté contrainte

    La pauvreté contrainte est, en France et aujourd’hui, un véritable scandale social, ne serait-ce que parce que notre société contemporaine a désormais les moyens de l’éradiquer, ce qui n’était pas forcément le cas en des temps plus lointains.

    Or, que constate-t-on ? Non seulement la pauvreté ne recule plus, alors que ce mouvement était, depuis des décennies, inscrit dans la suite des événements et de l’histoire, mais elle grignote des pans entiers de la société française, allant jusqu’à lécher de plus en plus les abords des classes moyennes fragilisées par la mondialisation, cette « guerre de tous contre tous » à l’échelle mondiale. Bien sûr, les raisons de cette persistance de la misère sociale sont multiples et cette dernière n’a pas les formes terribles qu’elle pouvait avoir jadis, jusqu’au terme fatal, mais cela n’enlève rien à son incongruité dans une société de consommation où près d’un tiers de la production alimentaire est détruit avant même d’avoir été consommé et dans laquelle l’écart entre les revenus les plus élevés et les plus faibles ne cessent de s’accroître, contre toute logique ou justice sociale.

    Et pourtant, la République a inscrit dans le marbre de ses frontons le mot fraternité, qui pourrait être, si l’on considérait la nation comme une grande famille, une solidarité véritable entre tous les Français et non un simple copinage entre puissants de quelques réseaux devenus de solides (et parfois sordides) « états dans l’Etat ». Aussi, lorsqu’il est annoncé que le coût d’un repas à la cantine serait ramené à un euro pour les familles les plus nécessiteuses, il faut s’en réjouir sans s’en satisfaire : s’en réjouir parce que cela va assurer un bon repas du midi à nombre d’enfants aujourd’hui réduits à une portion alimentaire plutôt congrue ; ne pas s’en satisfaire parce que cela ne va pas régler le problème de la précarité et qu’il y a un risque, si l’on n’y prête attention, d’assistanat (et non de louable assistance). D'autre part se pose la question du financement de cette mesure : les communes doivent-elles encore être mises à contribution alors même que les petites et moyennes villes connaissent de plus en plus de difficultés à boucler leur budget ? Sans doute faudra-t-il penser à une réponse multiple et adaptée aux conditions locales, sans suivre un seul modèle centraliste mais plutôt une ligne générale éminemment sociale sans oublier d’être politique.

    7791747590_une-eleve-mange-a-la-cantine-illustration.jpgNéanmoins cette mesure est aussi l’occasion de réfléchir sur une stratégie plus audacieuse contre la pauvreté contrainte : elle ne peut être séparée d’une véritable stratégie d’aménagement du Territoire qui doit redonner place et avenir aux zones rurales et aux petites et moyennes villes, et qui doit se dégager de la seule logique de la métropolisation, celle-ci trop liée à la mondialisation pour pouvoir (ou vouloir) redonner vigueur à une décentralisation enracinée pourtant bien nécessaire pour revivifier notre pays en tous ses recoins habités. La mesure des repas à un euro peut d’autant mieux réussir et se crédibiliser que seront partout organisés des réseaux de circuits courts entre productions agricoles et alimentaires, appuyés sur une maîtrise raisonnée et raisonnable des territoires et de leurs potentialités : c’est un enjeu important, et une nécessité absolue, et il faudrait bien que la République, si peu « sociale » malgré les milliards qu’elle distribue en se croyant « Providence », réfléchisse au-delà de son propre calendrier perpétuellement quinquennal… Le peut-elle, le veut-elle ? Il est possible d’en douter…    

     Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Grenoble ce lundi 29 avril au Centre Lesdiguières, table ronde à l'approche des élections européennes.

    Le CENTRE LESDIGUIERES

    vous convie le lundi 29 avril à 20h à une table ronde conférence réunissant :

    Bruno Desies (Rassemblement National), Fernand D'Artois (Restauration nationale-Action Française), Bruno Lafeuille (Debout la France)

    « L'UE pose-t-elle un problème insoluble ? » 

    A l'heure où l'Europe et l'union européenne sont devenus synonymes dans le vocabulaire des média, où l'UE est un machin ouvrant les frontières à tout va, les intervenants proposeront d'autres choix politiques reposant sur la vision d'un continent libre, à même de résoudre les problèmes internationaux nécessitant entres autres des collaborations inter-étatiques, rejetées par principe par une instance supra-nationale. Par ailleurs en misant tout sur l'UE, la France n'oublie-t'elle pas le reste du monde ?

    Quel avenir donc pour la France dans cet organisme invertébré ? Le Frexit ne devient-il pas in fine, la meilleure solution, préalable indispensable au retour à la liberté de notre pays ? 

    10 place Lavalette, 38000 Grenoble - salle du 1er étage (Tram: arrêt « Notre-Dame ») (Participation aux frais) Courriel: centrelesdiguieres@gmail.com Merci de nous informer de votre participation par retour de courriel

  • Culture • Loisirs • Traditions

    Ce visuel a pour seul objet de marquer l'unité des articles du samedi et du dimanche, publiés à la suite ; articles surtout culturels, historiques, littéraires ou de société. On dirait, aujourd'hui, métapolitiques. Ce qui ne signifie pas qu’ils aient une moindre importance.  LFAR

  • Lu sur La Couronne : Mgr le comte de Paris assistera aux funérailles d’État du Grand-duc Jean de Luxembourg

     

    reine-Sofia-Espagne-Jean-Orleans-obseques-comte-Paris-2-fevrier-2019_2_729_486-1.jpgLe chef de la maison royale de France, Monseigneur le comte de Paris, assistera le 4 mai prochain aux funérailles d’État, du Grand-duc Jean de Luxembourg, décédé ce mardi 23 avril.

    D’autres maisons royales comme celle du Royaume-Uni ou de Belgique ont également d’ores et déjà annoncé leurs présences.

    L’héritier des rois de France assistera à ces funérailles aux côtés des représentants de la France qui rendront un hommage appuyé à ce résistant. Le gouvernement français a souligné la « place particulière (du Grand-duc) dans le cœur de notre Nation et son dévouement sans faille pour Sa Patrie » dans le communiqué de condoléances rendu public ce jour.

    « J’ai été attristé par la mort du grand-duc Jean de Luxembourg, mon cousin. C’était un monarque courageux qui a grandement contribué à libérer son pays en septembre 1944. Je serai présent lors de ses funérailles le 4 mai à Luxembourg. Je le confie à vos prières ainsi que sa famille, notamment le grand-duc Henri »  Monseigneur le comte de Paris, via sa page Facebook

    Le prince Jean de Luxembourg était le fils de la Grande-Duchesse Charlotte de Luxembourg et du prince Félix de Bourbon-Parme. Il est né au château de Berg le 5 janvier 1921. Il s’est engagé dans l’armée britannique lors de la Seconde Guerre Mondiale.

    Il a débarqué le 11 juin 1944 près de Bayeux et servit en Normandie à l’État-major de la 32e Brigade de la Guards Armoured Division. Il prit part à la bataille de Caen et entra le 3 septembre à Bruxelles.  Il rentra à Luxembourg aux côtés de son père le Prince Félix le 10 septembre 1944. Le 13 septembre, il rejoignit son unité, participa aux opérations autour d’Arnhem ainsi qu’aux combats de l’offensive de Rundstedt. Fin janvier 1945, il participa à la prise du Reichswald au Nord-Ouest de Wesel. Il continua la campagne avec les forces alliées en Allemagne jusqu’à la fin des hostilités.

    Il a épousé en 1953 la princesse Joséphine-Charlotte de Belgique, fille du roi Léopold III et de la reine Astrid avec qui il eut cinq enfants : Marie Astrid, Henri, Jean, Margaretha et Guillaume. Le Grand-Duc a régné de 1964 à 2000. En 2005, il eut la douleur de perdre son épouse. Il vivait depuis son abdication au château de Fischbach. Il a toujours été très entouré par ses enfants, 22 petits-enfants et 15 arrières-petits-enfants. 

  • Société & Culture • Mathieu Bock-Côté dans Le Journal de Montréal : Éloge de la gouaille !

    Par Mathieu Bock-Côté 

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    Cette tribune de Mathieu Bock-Côté - de celles que nous reprenons souvent pour leur pertinence - est parue dans le Journal de Montréal du 27 avril. Qu'on le lise ! Tout simplement. LFAR  

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    « Il incarnait un homme ne doutant pas d’être un homme » 

    Jean-Pierre Marielle est mort cette semaine.

    Pour les plus jeunes, ce nom ne veut probablement rien dire. Hélas ! Mais pour ceux qui se souviennent d’un temps où les Québécois s’intéressaient autant à ce qui passait en France qu’aux États-Unis, c’est autre chose. Avec Jean Rochefort et Philippe Noiret, Jean-Pierre Marielle incarnait de la plus belle manière le style français. On se souvient ainsi du film Les Grands Ducs. On pourrait en nommer d’autres.

    Marielle

    Le cinéma de l’époque permettait d’accéder à la part la plus vivante de la culture française. Avec sa voix inoubliable, Marielle­­­ a lancé quelques-unes des grandes répliques qui ont fait l’histoire du cinéma français. En fait, il représentait un monde d’avant le puritanisme qui rend fou. Il incarnait un homme ne doutant pas d’être un homme, et ne doutant pas non plus de son amour des femmes. Il incarnait, autrement dit, une certaine manière d’être français, qui peut nous sembler incompréhensible à notre époque où progresse une forme d’uniformité culturelle déprimante, où tout le monde doit ressembler à tout le monde. Une manière joyeuse et râleuse, gouailleuse et querelleuse. Une manière qui donne du sel à l’existence­­­ !

    Apparemment, il faudrait aimer notre monde fade, tiède et beige, où les discussions des uns et des autres semblent de plus en plus préformatées. Même la langue populaire­­­ se moule de plus en plus sur la langue publicitaire.

    Mais qui se tourne vers le cinéma de Jean-Pierre Marielle découvre un type d’humanité d’avant le conformisme mondialisé, qui assèche la vie. Un tel acteur serait-il même possible aujourd’hui ?

    France

    En fait, encore une fois, devant l’impérialisme médiatique américain, le détour par le cinéma français des belles années nous permet de découvrir un univers avec lequel nous ne sommes plus familiers : celui de la liberté.

    On pourrait aussi parler plus simplement du détour par la France. ■ 

    Le-nouveau-regime.jpgMathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Ses derniers livres : Le multiculturalisme comme religion politiqueaux éditions du Cerf [2016] et le Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).   
  • Patrimoine cinématographique • Premier mai

     

    Par Pierre Builly  

    Premier mai de Luis Saslavsky (1958)

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    Le populo comme on l'aime  

    Si ce délicieux petit film communiste avait dix minutes de moins (et il est pourtant déjà court), ce serait un bijou sans défaut ; mais la fin est un peu trop gentillette et larmoyante et gâche légèrement (mais légèrement, vraiment) la grâce initiale...

    Cela dit, quelle jubilation ! Lorsque j'écris film communiste, il ne faut pas imaginer que ça puisse ressembler à La vie est à nous, (la remarquable réalisation de propagande de Jean Renoir) et moins encore aux réalisations gauchistes de Marin Karmitz, Joris Ivens, Chris Marker ou Romain Goupil.

    Premier_Mai.jpgPremier mai illustre parfaitement ce qu'on a appelé Le bonheur d'être communiste où, dans cette église bien particulière, on avait la certitude de vivre dans un monde binaire, mais destiné à irrésistiblement passer, à terme assez bref, dans la Dictature du prolétariat et, un peu plus tard, dans la Société sans classes.

    Dans Premier mai, tous les prolétaires sont bons, altruistes, généreux, débrouillards et honnêtes ; il y a quelques canailles qui sont issues de la classe ouvrière, mais qui en sont honteuses (Gabrielle Fontan) ou qui l'ont scandaleusement trahie en pactisant avec des marlous et aristocrates décavés (Maurice Biraud, qui entraîne Yves Montand, le prolo au cœur pur, vers les vertigineuses et immorales abysses du jeu et du libertinage). Anecdotiquement reconnaître l’extraordinaire gueule d'Alice Sapritch, en pute noiraude et fatidique).

    Comme ça, j'ai l'air de me moquer, alors que je ruisselle de tendresse pour ce monde de pt'its gars plombiers-zingueurs, de bistrots accueillants et chaleureux, d'entraides populaires, de pavillons bien astiqués et... de pruderie touchante... 

    Car il ne faut pas croire que le Parti de Maurice Thorez (et de son austère compagne Jeannette Thorez-Vermeersch) se distinguait beaucoup, en matière de morale avec la vertu la plus traditionnelle : devant le gamin de 8 ans qui pense que le petit frère (ou la petite sœur ; comme il dit, les filles, c'est aussi des gens !) va être livré comme un colis, puisqu'on n'a pas décidé d'aller le chercher directement en magasin, tout le monde rivalise de gêne et angoisse à l'idée que le gamin pourrait apprendre que les bébés ne naissent pas dans les choux). 

    Premier mai film 1958 Luis Saslavsky (1).jpgEt même si le personnage positif (la radieuse Nicole Berger, qui mourut dix ans plus tard, à 33 ans, dans un accident de la route) est posée en avant-garde progressiste, envisageant même de céder avant mariage aux assiduités de son fiancé (on voit l'audace !), la vertu règne. 

    Doux monde de 1957, où toute une banlieue de Paris est en fête et où à chaque coin de rue, on vend des bouquets de muguet. Ce doit être Nanterre ou Puteaux (puisqu'on distingue, sur nombre d'images, le CNIT en construction, CNIT aujourd'hui pièce majeure du quartier d'affaires de La Défense, et qui fut inauguré en 1958). .

    Oui, Nanterre ou Puteaux... Qui se souvient aujourd'hui, où la ville, précisément grâce à la manne de La Défense, est une des plus riches communes de France que Montand, en 1944 chantait dans Luna Park : 

    titre-original-premier-mai-titre-en-anglais-le-premier-jour-de-mai-directeur-luis-saslavsky-film-annee-1958-stars-yves-montand-credit-gemma-cinematografica-album-p2.jpgDans mon usine de Puteaux
    On peut dire que j'ai le fin boulot
    Ça f' sait bien trois cent soixante cinq jours de long
    Que j' vissais toujours le même sacré petit boulon
    Mais cela ne m’empêche pas de chanter
    Hidlele hidlele hideledele 

    Il y avait des usines à Puteaux, à Nanterre, à Levallois... Qu'est-ce que ça date... Les ouvriers endimanchés, le zinc reluisant, les religieuses en cornette, les Cadillac immenses et mal famées... 

    Les lendemains chantaient...  

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    DVD autour de 13 €     

    Retrouvez l'ensemble des chroniques hebdomadaires de Pierre Builly sur notre patrimoine cinématographique, publiées en principe le dimanche, dans notre catégorie Culture et Civilisation.
  • Culture • Loisirs • Traditions

    Ce visuel a pour seul objet de marquer l'unité des articles du samedi et du dimanche, publiés à la suite ; articles surtout culturels, historiques, littéraires ou de société. On dirait, aujourd'hui, métapolitiques. Ce qui ne signifie pas qu’ils aient une moindre importance.  LFAR

  • Patrimoine • Paris, Arche du Temps : un film qui parlera aux lecteurs de LFAR, c'est certain !

    Notre-Dame qui brûle c'est Paris qui est frappée au cœur.

    Il y a mille chemins pour approcher une ville aussi riche que Paris. Ce documentaire extraordinaire de Paul Barba Negra et Jean Phaure consacré à la ville-lumière choisit l’angle traditionnel, à travers une étude de sa géographie sacrée.

     

    53 minutes - Merci à Rémi Hugues.

    Paris, ville fluviale par excellence, dont l’emblème est un navire « secoué par les flots mais qui ne coule pas ». Sa devise, Fluctuat nec mergitur, montre l’importance que représente la Seine pour Paris. Ce fleuve, qui coule entre l’Orient et l’Occident, contient dans son sein deux genres de poissons. Ceux qui, éveillés, luttent contre le courant, et porteurs de la mémoire de l’âge d’or, remontent vers la source, c’est-à-dire vers l’Orient, et ceux qui, endormis, se laissent pousser vers l’Occident, jusqu’à à l’océan de la dissolution et de l’oubli. D’où peut-être le tumulte permanent de la capitale de la France…   

    Réalisé par Paul Barba Negra. Texte : Jean Phaure. Lu par Michel Bouquet. 1981.
  • Poésie • Où Maurras en de très beaux vers dit l'essence de son combat ... Le nôtre

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    LA PRIÈRE DE LA FIN [Extrait]

    ... Ce vieux coeur de soldat n'a point connu la haine
    Et pour vos seuls vrais biens a battu sans retour*.

    Le combat qu'il soutint fut pour une Patrie,
    Pour un Roi, les plus beaux qu'on ait vus sous le ciel,
    La France des Bourbons, de Mesdames Marie,
    Jeanne d'Arc et Thérèse et Monsieur Saint Michel.

    Notre Paris jamais ne rompit avec Rome.
    Rome d'Athènes en fleur a récolté le fruit,
    Beauté, raison, vertu, tous les honneurs de l'homme,
    Les visages divins qui sortent de ma nuit.

     

    Clairvaux, juin 1950

    * Maurras s'adresse ici au Seigneur

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    Saint-Michel - Mont-Mercure, Vendée

  • Exposition • Avant-gardes déconfites

    Alexandre Deïneka, Lénine en promenade avec des enfants,1938. Musée Central des Forces Armées, Moscou. © Adagp, Paris, 2019

    Par Richard de Sèze

    La Russie soviétique est devenue un continent aussi fabuleux que le royaume du Prince Jean.

    L’envie d’oublier – la nécessité d’oublier – se cumule avec la nostalgie intellectuelle pour un univers qui fut brièvement unifié au prix du totalitarisme mais réussit précisément à produire une totalité. Les amateurs se délectent des immeubles brutalistes, des abribus aberrants et des cimetières de statues communistes. Une utopie s’était enfin incarnée, on peut observer les traces tangibles d’une « dystopie ».

    L’exposition a fait le choix de montrer la bascule entre deux conformismes, le socialisme et son vocabulaire des années 20, puis le réalisme socialiste lentement installé par Staline (1929) et les commissaires politiques qui le précédèrent (qu’on songe seulement à la manière dont Boulgakov, pour ne citer que lui, fut persécuté). L’art était rebelle, révolutionnaire et politique, il est devenu institutionnel, socialiste et politique, et le moins qu’on puisse dire c’est que le parti en place préférait la lisibilité et l’intelligibilité à tout. Le formalisme, l’expressionisme, le productivisme et le constructivisme, si aimables ou efficaces (les montages photographiques sont justement célèbres, comme Le Monde nous l’a rappelé naguère avec sa couverture dédiée à Macron) qu’ils nous paraissent aujourd’hui – mais peut-être ne les décryptons-nous qu’à la lumière de ce qui s’est passé depuis ? Il y a là un laboratoire fascinant d’ajustement social : le rêve des artistes progressistes était de produire un art populaire avec des formes élitistes, les soviétiques ont accouché d’un art réellement populaire avec des formes narratives classiques.

    Photo-art-C.jpgLe réalisme socialiste joue ainsi sur deux niveaux : la perception et la retranscription immédiate d’une réalité phénoménologique, pour ainsi dire, dans la lignée de la grande peinture d’histoire (qui perdura longtemps en Europe si l’on veut bien considérer toute la production artistique et non pas seulement ce que l’histoire de l’art française produit comme récit orienté), d’une part, et d’autre part une politique culturelle réaliste : si cela ne marche pas, si cela n’est pas facilement compréhensible, produisons les formes qui nous permettront d’obtenir l’effet visé et n’écoutons pas les artistes eux-mêmes qui maitrisent peut-être leur art mais ne savent pas en maîtriser la réception. L’avant-garde caracole si loin devant qu’elle se perd… Le pouvoir soviétique ira chercher du côté des peintres réalistes russes du XIXe, les Ambulants, dont le réalisme social et l’inspiration religieuse furent pervertis, les nouveaux réalistes ne peignant que des icônes à la gloire de Staline et des avenirs radieux peuplés de corps glorieux. A. Deïneka et A. Samokhvalov sont passionnants à cet égard, avec une Pause déjeuner au Donbass (1935) où des corps d’athlètes nus courent vers le rivage, droit sur le peintre : les peintres enjolivent la réalité mais ont tout retenu des leçons des années 20. [Illustration ci-contre ©Thibaut Chapotot pour la Rmn-Grand Palais]

    On peut regretter le mouvement, et on sent que l’exposition nous incline à le penser, même si elle s’essaye avec bonheur à faire découvrir des artistes ignorés ou mésestimés. Mais quand on lit, à l’entrée d’une salle, que « Les pièces de mobilier, généralement transformables ou mobiles, sont conçues [par les artistes productivistes] pour rendre à l’homme la maîtrise de l’objet. Restant à l’état de prototype faute de débouchés, elles sont néanmoins utilisées au théâtre, au cinéma ou dans certaines grandes expositions », on ne peut que constater l’échec : le peuple ne suit pas et n’a pas envie d’être guidé par de glorieux pionniers. La prétention constante de ces avant-gardes à imaginer et offrir des outils d’émancipation qui ne convainquent et ne libèrent personne est remarquable, et on sait que désormais il faut à la fois expliquer qu’on éclaire et se débrouiller pour être assez obscur pour que seule une élite sache vous apprécier. Pas de confrontation au réel de masse !

    Quant au réalisme artistique politique, disons qu’avec Louis XIV cela produit quelques chefs d’œuvre officiels et des chefs-d’œuvre non officiels en nombre considérable mais qu’avec Staline ça aboutit à des tableaux aussi merveilleux que Lénine en promenade avec des enfants sous un beau soleil (1938), toile qui fait presque deux mètres de large, dans des tons joyeux et doux – et rien à côté puisque seul l’art officiel est autorisé. L’exposition est remarquable pour sa pédagogie de cette bascule inexorable, et la seconde partie, qui offre toutes les peintures conformes au nouveau régime, rassemble des tableaux étonnants autant par leurs qualités plastiques que par le décalage social qu’ils manifestent. La leçon est à la fois esthétique et politique, ironique et lointaine défaite de ses promoteurs.   

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    Salomon Nikritine, Le tribunal du peuple, 1934. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale Tretyakov. © Collection de la Galerie nationale Trétiakov, Moscou

    Rouge. Art et utopie au pays des Soviets. Paris, Grand Palais, jusqu’au 1er juillet 2019.

    Richard de Sèze
  • Cinéma • Simetierre

    Par Guilhem de Tarlé     

    À l’affiche : Simetierre, un film américain de Kevin Kölsch & Dennis Widmyer, avec Jason Clarke, Amy Seimetz et Jeté Laurence (les parents et leur fille, Louis, Rachel et Ellie Creed), ainsi que John Lithgow (le voisin, Jud Crandall) ; remake d’un film, portant le même nom, de Mary Lambert (1989) et adapté d’un roman éponyme de Stephen King (1983).

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    Je n’ai jamais rien lu de Stephen King, contrairement à mon épouse et surtout l’une de mes filles. C’était donc une bonne occasion de faire connaissance avec cet auteur de thriller, d’autant plus que c’est un genre que nous aimons bien au cinéma.

    En outre, ce 15 avril était l’anniversaire de mon épouse à la charnière de deux dizaines… Plutôt le célébrer dans une salle obscure et au resto, que de rester plantés devant notre télé à écouter la « sangsue qui suce le sang du peuple » pour reprendre l’expression de Jean Anouilh dans La belle vie.

    Capture d’écran 2018-10-10 à 16.53.10.jpgD’un vampire à l’autre, j’ai presque regretté mon choix et notre dîner a failli mal passer devant ce film d’épouvante…

    Reconnaissons que les réalisateurs ont su, surtout en 1ère partie, me plonger dans l’angoisse à telle enseigne que j’avais hâte d’être à la fin du film…

    ps 2.pngAdmettons que cette montée d’adrénaline soit l’intérêt de ce scénario ultra violent et farfelu, sauf l’idée diabolique d’un apprenti sorcier qui, ne croyant pas en l’Au-delà,  fait revivre les morts sur terre.

    Ce même soir, le Diable, hélas, ne faisait pas du cinéma, ni au Simetierre (pourquoi cette faute, d’ailleurs soulignée par la petite Ellie ?), ni à la télévision où « Jupiter » a renoncé d’aller… Non, ce 15 avril 2019, le Diable était bien réel s’efforçant de détruire dans ses flammes la cathédrale Notre-Dame de Paris.   

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.
  • APRÈS LA CONFÉRENCE DE PRESSE D'EMMANUEL MACRON, NI OPTIMISME NI ADHÉSION

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgDès son accession à la présidence de la République, nous avions dit que nous jugerions Emmanuel Macron aux actes et non aux paroles. 

    Le Chef de l'État est bavard et sa parole multiple, contradictoire, ambiguë, Ce sont donc ses actes qui comptent. 

    En matière d'immigration, de sauvegarde de notre identité nationale sous tous ses aspects, culturels, spirituels et de peuplement,  ses actes ont été tout sauf positifs. Sur ces sujets si sensibles et si cruciaux, sa politique en termes de résultats, peut même être jugée pire que celle de ses prédécesseurs. Il a surtout renforcé l'influence des minorités de tous ordres, y compris les plus étrangères à notre peuple et les plus marginales, plutôt que la France profonde, historique et traditionnelle. Il n'a pas défendu les Français qui, dans leur majorité, en sont les héritiers. 

    Ses illusions mondialistes et européistes constamment réaffirmées, d’ailleurs à contre-temps, au prix de son isolement international, n'ont pas davantage servi le pays.  

    Il n'est pas temps d'analyser sérieusement la conférence de presse qu'il a tenue hier soir. Malgré telles ou telles inflexions de son propos dans un sens plus national, voire plus « patriotique », dont on ne sait quels effets ils pourront avoir et dont on peut douter qu'ils en aient, notre règle d'or des débuts du quinquennat demeure la plus pertinente : attendons les actes et jugeons l'action du Chef de l'État sur les résultats. Pour l'instant, avec un recul de deux ans déjà, ils n'induisent ni à l'optimisme ni à l'adhésion.